Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-08-20
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 août 1931 20 août 1931
Description : 1931/08/20 (A32,N117). 1931/08/20 (A32,N117).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63803873
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-DEUXIEME ANNEE.. - No 111. - U NUMERO : 80 CENTIMES ,J,).jUDl SOIH, 20 AOUT IU31.
JOURNAL QUOTIDIEN
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m, KiKaMiiMfeafeir
PARIS (I-?'
TlLÉPH. 1 LOUVRIlt: lt-37
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Les Annales Coloniales
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t.
Le problème colonial italien
La compétition italienne n'est pas née
d'hier. Elle remonte à près d'un demi-siècle;
exactement au jour où la France plaça la
régence de Tunis sous son protectorat.
Il faut remarquer, néanmoins, qu'à cette
date pas plus qu'aujourd'hui, l'Italie ne
poUvait revendiquer aucun droit sur la Tu-
nisie. La proximité de la Sicile avait bien
incité un grand nombre d'Italiens à passer
la mer; mais ils n'étaient pas récompensés
de leurs efforts. Le pays tunisien était mal
administré, en proie à un désordre en quel-
que sorte endémique, dépourvu de l'outilla
ge économique le plus indispensable.
Avant la guerre, l'Italie n'osa jamais ma-
nifester ouvertement sa déception de nous
voir en Tunisie. L'Italie était pauvre, peu
industrialisée et le désastre d'Adoua l'avait
découragée pour un temps dans ses ambi.
tions coloniales.
Lors de la signature du traité de Ver-
sailles, s'il ne fut point question de l'Italie
dans l'attribution des mandats à exercer sui
les anciennes colonies allemandes, elle ré-
clama à la Grande-Bretagne et à la France
(Certaines rectifications de frontières, mais
aucune demande ne fut formulée au sujet
de la Tunisie.
Aujourd'hui l'Italie paraît être dans une
situation relativement brillante et M. Mus-
solini a insufflé à son peuple une ambition
démesurée. Afin de flatter les passions po-
pulaires, M. Mussolini a revendiqué l'hé-
ritage de l'ancienne Rome ou tout au moins
partie de l'hoirie et il a multiplié les occa-
sions solennelles de rendre ses revendica-
tions publiques.
L'Italie entend ne pas se contenter des
colonies qu'elle possède.
Pourquoi? Elle invoque à l'appui de ses
espérances un certain nombre de raisons
qu'il est bon d'examiner de près.
En ce qui concerne les profits que les na-
tions victorieuses ont tiré de la grande
guerre, 11 serait injuste de croire que la
France a gagné proportionnellement plus
que l'Italie. L'Alsace-Lorraine nous reve-
nait de droit autant qu'à l'Italie le Tren-
tin et Trieste. Tout ce que nous avons retiré
des quatre ans de lutte, c'est un mandat sut
une partie du Togo et du Cameroun aile.
mands et sur la Syrie. Nous n'avons même
pas obtenu notre sécurité, qui eût été pour-
tant le gain le plus précieux pour nous. Ce
gain, l'Italie l'a réalisé, puisque l'iEimpire
austro-hongrois qui la menaçait a disparu
~tie la catfe d'Europe. - <
De plus, l'Italie a obtenu de la France la
rectification de frontière Rhac-Gadames et'
de l'Angleterre le Jubaland, metiveiljleuse
colonie de peuplement. L'Angleterre lui a
cédé depuis l'oasis de Djaraboud.
Nous avons entendu M. Mussolini reven-
diquer l'ancien Empire romain. C'est la une
des idées chères aux fascistes, celle qui fait
peut-être le plus d'impression sur la masse.
Or, sans vouloir désobliger en rien nos
amis italiens, il faut bien convenir que les
habitants de l'Italie moderne descendent
pour une assez faible part des Romains
conquérants du monde. Les invasions bar-
bares se sont succédées nombreuses en Ita.
lie. L'élément actif du pays n'est-il pas pré-
cisément aujourd'hui cette Gaule cisalpine
que les Romains rangeaient dans les pays
barbares et qui fut si longtemps en lutte
contre Rome?
Comme héritière de 1 Empire Romain,
l'Italie moderne réclame la Corse, Nice, le
Tessin, les Grisons, la Dalmatie, l'île de
Malte, la Tunisie. Nous ne voyons pas
pourquoi elle ne réclamerait pas aussi la
France, la Belgique, l'Espagne, une partie,
de l'Angleterre, de l'Allemagne, de ,"Asie
mineure et toute l'Afrique du Nord. Pour-
quoi s'arrêter quand on est en si bonne
voie?
Les puissances, ont, paraît-il, le devoir
de procurer des colonies à l'Italie, sous pré-
texte qu'il faut à celle-ci des débouchés à
son émigration et des matières premières à
Ion industrie.
Constatons simplement que les italiens
qui, chaque année, émigrent en grand nom-
bre, trouvent toujours des terres qui les. ac-
cueillent. Ils vont d'ailleurs beaucoup plus
volontiers en France, aux Etats-Unis ou en
Argentine, qu'en Tripolitaine; en Erythrée
ou en Somalie. La France n'a jamais pris
de mesures restrictives contre l'immigration
italienne, pas plus dans ses possessions que
sur son propre sol.
En ce qui concerne les matières premiè-
res, il peut être fort agréable de produire
celles dont on manque. Mais ce n'est pas 'à
la portée de tous. Ceux qui ne peuvent se
suffire à eux-mêmes ce qui est plus ou
moins le cas de tous les États civilisés
se ravitaillent d'ailleurs aisément sur les
marchés mondiaux
Ce que l'on doit répondre surtout à l'Ita-
lie impérialiste, c'est que la France a peiné
pendant des siècles pour se constituer un
empire colonial. Elle n'a épargné ni les
hommes, ni l'argent pour le défendre. Main-
tes fois elle a compromis sa propre sécurité
pour faire reconnaître ses droits coloniaux;
sans remonter bien loin dans l'histoire, il
suffit de prononcer deux noms : Algésiras et
Fachoda, pour mesurer quels périls la Fran-
ce affronta parfois afin de se créer un do-
maine -d'outre mer.
Pourquoi l'Italie n'a-t-ellè pas eu, comme
la France, des navigateurs soucieux de
porter au loin le prestige de leur pays, des
explorateurs intrépides, des missionnaires à
qui la foi ne faisait pas oublier la patrie?
Ce n'est pas, à coup sûr, de notre faute.
Ce n'est pas non plus de notre faute si,
le 1er mafs 1896, l'armée italienne fut dé-
faite à Adoua par les guerriers abyssins. de
Ménélick. Si le maréchal Bugeaud avait
été jeté à la mer. par Abd-el-Kader, nous
ne serions sans doute pas aujourd'hui en
Algérie. Allais nous n'en manifesterions au-
cune surprise.
La vérité est que l'Italie a échoué dans
ses entreprises coloniales. Eu Erythrée et eu
Somalie, elle n'a pour ainsi dire rien fait.
Pourtant, il y a là-bas plus de 100.000
hectares de bonnes terres à cotun. L'Ery-
thrée, malgré ses. 116.000 kilomètres car-
rés, compte moins de 4.000 Italiens ; la So-
malie en nourrit moins de 1.000 sur ses
485.000 kilomètres. La mise en valeur de
ces deux pays est donc à peu près nulle.
En Libye, la sécurité politique est pré
caire. Pendant la guerre, les Italiens y
contrôlaient seulement quelques ports. Tout
l'intérieur était en révolte. Les garnisons
y sont encore fréquemment obligées, de tenif
tête aux indigènes et elles éprouvent parfois
des pertes douloureuses.
Ainsi, tant du point de vue politique que
du point de vue économique, les. -italient
se sont révélés de médiocres colonisateurs.
Mais la Tunisie? dira-t-on.
En Tunisie, les Italiens ont certes fait
de bon travail; mais surtout depuis. que le
pays est placé sous l'administration fran-
çaise. Bien administrés, dirigés et encadrés,
les Italiens peuvent faire d'excellente be
sogne. Ils le prouvent partout où ils pas-
sent. En revanche, l'Italien paraît peu apte
à diriger, à prendre des initiatives.
Comment se fait-il qu'aux Etats-Unis, où
émâgrèrcnt un nombre considérable d'ita-
liens, on n'en voit aucun au Parlement,
dans les grandes situations industrielles?
La Tunisie est, évidemment, le point de
friction entre la France et l'Italie. Ce point
sera sensible aussi longtemps que la coloni-
sation française de la régence ne sera pas
intensifiée. Si les Français y avaient été
en majorité, ils auraient absorbé les Ita-
liens ; tout comme, dans le département
d'Oran, ils ont complètement assimilé les
Espagnols pourtant à peine (moins nom-
breux.
Au reste l'émigration italienne en Tuni-
sie a diminué durant ces dernières années
et, d'une statistique récente, il résulte que
l'élément français dépasse légèrement l'élé-
ment italien. D'autre part les mariages iné-
vitables entre représentants des deux races
donneront légalement-dea - enfants -français.-
L'élite, qui est française, agglutinera plus
ou moins vite, mais facilement toutes les
unités agissantes qui s'élèveront au-dessus
de la masse des petits agriculteurs et des
artisans.
La France doit la Tunisie à ses soldnt.
à sa politique, à son administration. La
Tunisie lui doit reconnaissance parce que,
de pays pauvre, elle est devenue pays pros-
père. Et les Italiens qui y sont établis doi-
vent encore plus de gratitude à la France
qui leur permet de vivre tranquilles et de
travailler en paix.
Mais, j'y songe : Il y a en Egypte 40.000
Italiens contre 25.000 Anglais.
Et l'Egypte vaut bien la Tunisie?
Léon Arehimbaud,
Député,
Ancien Sous-Secrétaire d'Etat
des Colonies.
CINÉMA COLONIAL
«t»
L'expédition Gourgaud-Ruychner filmée
Le film réalisé en Afrique par le baron
Gourgaud, au cours de l'expédition Gourgaud-
Rychner, sera sonorisé aux studios Tobis
d'Epinay, avec le concours de MM. Faber 'et
Franck, de l'Opéra. Le montage de ce film
a été réalisé par Jean Choux.
(( La Patiie lointaine »
Depuis le Capitaine Jaune, l'artiste mongol
Wlaaimir Inltijinorf, le créateur de Tempête
sur VAsie, n'avait pas reparu à l'écran. On
annonce son retour au studio dans un scénario
de M. Wallus-Rudiger, la Patrie lointaine.
L'action se déroulera au Maroc. M. Inkijinofï
personnifiera un Berbère qui, entraîné par une
femme fatale, verra la civilisation industrielle
comme une démoralisation de l'humanité. Ce
film, dont certaines scènes relèveront du genre
policier, sera des plu$mouvementé. Il y aura
des batailles, des poursuites, des morts d'hom.
mes, etc. Un beau rôle pour « Inki ».
Retour de la mission
de la S. D. N. au Libéria
»»
On nous informe de Genève que le 17 août
MM. Charles Brunot, Th. Lighthart et
Mackcns, experts, envoyés par le Conseil de
la Société des Nations au Libéria, sur la
demande du gouvernement de ce pays, afin
d'étudier certains, problèmes administratifs,
financiers et sanitaires, sont de retour dans
cette ville.
Pendant taur séjour, les experts ont étroi-
tement collaboré avec les autorités de ce
pays. Ils vont maintenant rédiger leur rap-
port, qui sera soumis à un Comité spécial
du Conseil, présidé par M. I-Icnderson. Ce
rapport portera sur les mesures nécessaires
à la mise en vigueur de réformes sanitaires
et sociales dont l'opportunité a été reconnue
paT le gouvernement libérien lors de la ses-
sion du Conseil de la Société des Nations,
en janvier dernier.
Pour les berceaux africains
Il
'AI eu Voccasion de
signaler, pour les
lecteurs des Anna-
les Coloniales, le
grave danger que
constitue la morta-
lité infantile dans
des colonies aussi
évoluées que nos Antilles et, particulière-
ment en Guadeloupe. Que dire des ravages
qu'elle produit parmi les populations de nos
colonies africaines, sinon qu'elle constitue un
véritable péril pour la mise en valeur des
colonies et l'avenir de notre colonisation?
Le petit enfant noir, à peine sevré est
laissé trop souvent dans un état voisin de
l'abandon, sans aucune Ilygièllc, sans alimen-
tation appropriées aux besoins de son orga-
nisme délicat. Insuffisamment nourri,
n'ayant trop souvent. à boire qu'une eau de
mauvaise qualité, il dépérit très vite et se
trouve très vite en ctat de moindre résistance
contre la maladie. Malade, il se voit livré
aux guérisseurs plutôt qu'aux médecins d'ail
leurs trop peu nombreux. 01t juge des résul-
tats que peut donner un tel régime.
Depuis longtemps, le Gouvernement géné-
ral de VA.O.F. s'est préoccupé de cette si-
tuation et a entrepris la lutte contre la mor-
talité infantile.
A son tour, VAssociation des Dames fran-
çaises s'est émue du sort réservé à l'enfance
dans nos possessions d'Afrique et a décidé
d'organiser des oeuvres sociales de protection
pour sauvegarder l'existence de milliers de
petits êtres et éviter la dégénérescence de la
race.
Elle a confié à Mme de Toucliimbcrt la
mission de rechercher sur place et d'arga-
niser des Comités et des locaux sanitaires
permettant d'assurer aux enId/ris les soins
médicaux imlispells!Jblcs et de leur donner
une véritable éducation hygiénique.
Mme de ToitchimbeH a parcouru le Séné-
gal, le Soudan, la Haute-Volt a et la Côte
d'Ivoire, recevant partout le meilleur accueil.
Elle a pu créer ainsi dans diverses localités
de ces colonies des berceaux et des crèches.
Un comité d'action, « le Berceau Soudanais »
a étl organisé à Kayes.
Une telle organisation exige, naturelle-
ment, des ressources importantes. L'Exposi-
tion Coloniale a paru à VAssociation uni
excellente occasion pour intéresser le publie
métropolitain à une œuvre d'assistance qUI
est vitale pqttr l'avenir de Vunc de nos plm
belles colonies.
Vœuvre dès y. Berceaux Africains - a
fit sHnstallèr dans Vtnïifieîir^T'TExfosi-
tion et. y organiser des comptoirs de vente
au profit de l'cllfatlce africaine.
Les artistes de la Société des Artistes Co.
loniaux, dont j'ai l'honneur d'être le prési-
dent; sollicités de participer à cette œuvre en
fournissant des tableaux pour la vente, ont
immédiatement répondu à l'appel que leur
adressait, par mon intermédiaire, Mme de
TouchimbêrL
Les visiteurs de l'Exposition auront ainsi
Voccasion de faire une bonne action en ac-
quérant les toiles de nos artistes coloniaux,
qui sont toutes des œuvres intéressantes, dont
quelques-unes seront, demait" au rang des
chef s-droeuvre. le ne pense pas qu'ils puis
sent rapporter de Vincenncs un souvenir de
caractère plus nettement colonial que Vunc
de ces toiles dans lesquelles nos artistes on!
exprimé avec tout leur talent, les sensations
éprouvées sur place dans les colonies qu'ils
ont parcourues.
le souhaite, de tout cœur, plein succès à
l'cciivre des Berceaux Africains ; j'espère
que ce succès sera aussi celui de mes amis,
les peintres coloniaux.
Henry Bérenller,
Sénateur de la Guadeloupe, Vice-
Président de la Commission des
Affaires Etrangères.
- -–-
M. Antonetti échappe
à un accident
Avant-hier, rue d'Assas, une auto occupée
par M. Antonetti, Gouverneur général de
'Afrique Equatoriale Française, demeurant
5t rue Huysmans, est entrée en collision avec
un taxit
ToUt s'est heureusement borné à des dégâts
matériels.
4)»
Hydroglisseur
.,..
La Sotrarico qui fait les essais d'un hydro-
glisseur depuis plusieurs jours sur le Pool, a
invité le Gouverneur Général de l'A. E. F.
et diverses personnes de Brazzaville à venir
voir ce nouveau moyen de transport. M, de
Mey, le directeur .de cette société, a fait les
honneurs de son hydroglisseur et a fait faite
à ses invités un tour sur le Pool. M. Alfassa
en a été très enchanté et a vivement remer-
cié M. de Mey.
:
Facilités belges accordées
pour aller en A. E. F.
1t1
M. Croknert, ministre des Colonies, a dé-
cidé de simplifier les formalités administra-
tivès exigées jusqu'à présent des voyageurs
se rendant dans l'Afrique Equatoriale fran- !
çaise par la voie du Congo belge.
Dorénavant, les intéressés n'auront plus à
faire légaliser par une autorité belge les do-
cuments requis pour leur entrée dans la co-
lonie belge, c'cst-à«dirc un certificat médi-
cal, un certificat de bonne vie et mœurs et
un extrait du casier judiciaire. Les voya.
Reur passant en transit par le Congo belge
seront également dispensés de fournir cau-
tion s'ils justifient que rien ne s'oppose à
leur entrée dans l'Afrique Equatoriale fran-
çaise. , t
M. Lucien Saint rejoindra
prochainement le Sultan
Après avoir réglé les différentes questions
intéressant notre protectorat, M. Lucien Saint,
ré6ident général de France au Maroc, a quitté
paris, dimanche, pour rejoindre le sultan au
CfPrs de son voyage en France. Il l'accompa-
fnera jusqu'à Marseille, où Sa Majesté s' em-
arquera, le 28, à bord du Colbert, à destina-
Hon de Casablanca.
i 4 -
Les notables marocains
sont rentrés à Casablanca
Les notables marocains qui avaient accom-
pagné S. M. Mohammed ben Youssef, dans
son voyage à Paris, ont débarqué à Casablan-
ca, après s'être embarqués, le 15 août, à 11
heures, sur le paquebot Koutoubia de la Com-
pagny Paquet.
On sait que c'était le premier voyage de
celte nouvelle unité de 10.800 tonnes, de 135
mètres de longueur et de 17 m. 80 de largeur.
Le Koutoubia sera après ce voyage affecté
à la ligne Marseille-Dakar, il est, en outre, dis-
posé pour pouvoir transporter comme rationnai-
res environ l'effectif d'un bataitton.
- -
Les anciens combattants indigènes
ont regagné l'Algérie
̃ 6.
La délégation des inutiles arabes et kaby-
les venus à Paris pour assister aux manifes-
Elions de la semaine des anciens combat-
nts coloniaux, qui retournait en Algérie, a
te saluée à la gare de iLyon par MM. Marcel
BordeSj sous-préfet, commissaire-adjoint de
t'Aliène, et Imbcrt, administrateur de com-
mune mixte, détaché.
La délégation est arrivée à Alger après un
excellent voyage,
.---.
Les" élèves de l'école d'Orient
reçus à l'Hôtel de Ville
r.,
Avant-hier après-midi. la Municipalité de
Paris a reçu à l'Hôtel de Ville, une impor-
tante délégation des écoles françaises en Orient.
(Egypte, Syrie, Liban et Grèce), ayant à leur
tête MM. Barclay et Duperrey. représentant
le comité de réception do l'Union des Fran-
çais à l'étranger, et M. Warnelet, directeur
de ce comité. MM. Faillot, vice-président du
Conseil municipalj et Bertrand, sous-directeur
de I&Einteignement, roorisentm* le préfet de
la Sèiqe. leur ont souhaité la bienvenue et leur
ont fait les honneurs du Palais municipal. Un
lunch a terminé cette réception.
DÉPART
La Révérende Mère Marie, Supérieure à
Brazzaville, de la Mission des Sueurs de Saint-
Joseph de Cluny, qui était au Congo depuis
de nombreuses années, vient d'être rappelée
en France. Elle a quitté Brazzaville lundi 13
juillet, a 14 h. 30, à bord du nouveau bateau
de la Mission Monseigneur Aligollllrtl. La
Révérende Mère Iaric, qui jouit dans tout
le Congo de l'estime et l'admiration généra-
les, a été saluée à son départ par toute la
population de Brazzaville ainsi que par une
grande foule d'indigènes On a rarement vu
à Brazzaville une telle affluence à un départ.
------- .--- - .-
Le bagne de la Nouvelle-Calédonie
est officiellement désaffecté
On sait que depuis bien longtemps, nul
condamné ne subissait plus sa peine à « la
Nouvelle ». Tous les relégués étaient trans-
portés à Saint-Laurent du Maroni, pour y pur-
ger leurs années de travaux forcés. Seule l'Ad-
m inistration considérait toujours notre lointaine
colonie comme un pénitencier.
Le décret du 2 septembre 1863, qui autori-
se la création sur le territoire de la Nouvelle-
Calédonie d'établissements pour l'exécution c!e
la peine des travaux forcés, et le décret du
29 janvier 1913, portant désignation d'une
partie du territoire pénitentiaire de l'île Nou
comme lieu d'internement des relégués collec-
tifs, viennent d'être abrogés par un décret du
2 - août (/. O. du 7.) -
Le « domaine » de la Nouvelle-Calédonie
fait donc retour au domaine général de l'Etat,
sous la rubrique « non attribué aux services pu-*
blics. »
Mais que vont devenir les rares relégués,
qui, libérés de la peine principale, se trouvent
encore dans l'île, ou dans ses dépendances ?
Seront-ils maintenus là-bas jusqu'à expira-
tion de leur peine accessoire ? Cela est fort
probable. A moins qu'un nouveau décret leur
fixe un nouveau lieu de « résidence ».
4..
M. Paul Reynaud
se rendra à Java
,.,
Au cours du dîner qu'a offert M. Paul
Reynaud, ministre des Colonies, aux person-
nalités hollandaises, à l'occasion de l'inau-
guration du nouveau pavillon des Indes
Néerlandaises à l'Exposition, M. Rcelaerts
van Blokland a invité M. Paul Reynaud a
visiter Java.
Le ministre de France y sera reçu officiel-
lement par M. de Jong, qui, partant avant M.
Paul Reynaud pour l'Extrême-Orient, l'y
attendra de la part de son gouvernement.
M. Paul Reynaud a accepté cette invita-
tion.
Auparavant, le grand cordon de la Légion
d'honneur avait été remis par M. Paul Rey-
naud à M. Beelaerts van Blokland, ministre
des Affaires trnnèrt's. et conférée la plaque
de grand-officier à M. Jong, Gouverneur gé-
néral des Indes Néerlandaises.
M. Paul Reynaud reçoit
la Grand'Croix de Victoria
-6
L'ambassadeur d'Angleterre a reçu M.
Paul Hcynaud. ministre des Colon ies, et lui
a remis les insignes de grand'eroix de l'ordre
de Victoria.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
Les danseuses indochinoises
et le tam-tam de l'A. O. F. ont reçu le
baptême de 'l'air
Il y avait quelque public l' autre matin au
petit aérodrome de Vincennes.
Quelques privilégiés naturellement en.
grand nombre avaient appris que le baptê-
me de l'air allait être donné aux artistes du
théâtre annamite et aux musiciens de l'A. O. K.
Mais il serait pourtant faux de dire que l'aire
de départ était noire de monde. Les danseuses
avaient en effet revêtu leurs costumes d' appa-
rat et les grandis africains leurs plumes et leurs
masques de cérémonie. Ils avaient même ap-
porté ieurs instruments et ce fut une belle sa-
rabande lorsque s'arrêtèrent les avions qui ve-
naient du Bourget.
Un appareil les emporta, évoluant pendant
une dizaine de minutes. Encore que l'on ne
sache point ce qui ce fut passé pendant la ran-
donnée, on vit descendre les danseurs avec
tous les signes extérieurs d'une joie profonde.
Les « Ya-bon » succédaient aux « A cagni »
et les rires aux bourrades. Ce fut tout juste s'ils
ne commencèrent pas un second tam-tam.
Précieuses et lestes, interrogeant le ciel
d'un oeil inquiet, les petites annamites montè-
rent au contraire dans la carlingue avec tt
sens de la mesure et de la discrétion si par-
ticulier aux races jaunes.
C'est à peine si le premier trou d'air leur
arracha un faible cri. La célèbre vedette Thi-
Phi regardait de tous ses yeux et s'étonnait du
sol qui fuyait si vite.
A l'arrivée, elles j'inclinèrent en gazouil-
tant et doucement hiératiques remercièrent df
la façon la plus divine cependant que les
grands enfants noirs riaient encore de toutes
leurs dents.
---
La Côte des Somalis sera-t-elle
représentée au Conseil Supérieur
des Colonies
-48 -
On sait que la question a été depuis long,
temps posée et que les colons français de
Djibouti ont hÙtc de voir adopter une solu.
tion. M. Sérot, député de la Mosellc, avait
attiré, ces derniers temps, t'attention du mi-
nistre des Colonies sur ce lait. Voici la ré-
ponse de M. Paul Reynaud :
« Monsieur le Ministre et cher collègue,
« Vous avez bien voulu appeler mon atten-
tion sur la question de la représentation de
la Côte française des Somalis au Conseil
supérieur des Colonies, par un délégué élu.
« l'ai l'honneur de vous faire connaître
que j'ai pris la meilleure note de votre inter-
vention à ce sujet,
« Cette question a déjà fait l'objet de nom-
breuses études et aura à être à nouveau exa-
minée, en même temps d'ailleurs que divers
autres problèmes intéressant la représenta.
tion de nos colonies au Conseil supérieur,
lorsqu'approchera l'époque du renouvelle-
ment général des délégués actuels.
« Veuillez agréer, Monsieur le Ministre et
cher collègue, l'assurance de ma haute consi-
dération. »
Signé : P.\I'L REYNAUD.
----
La T. S. P. en Abyssinie
Le 21 juillet dernier, S.M. ilaïlé Sellassié
a présidé à la pose de la première pierre du
poste do transmission de T.S. F. en présence
des dignitaires du royaume et de 300 notabi-
lités.
Après les discours d'usage, Sa Majesté
s'est avancée vers l'angle du bâtiment en
construction dont une magnifique pierre tail-
lée,•légèrement soulevée par un palan, fai-
sait découvrir clans la pierre inférieure une.
entaille réservée à placer les documents qui
se trouvent disposés sur une petite table à
côté : un portrait sur émail de S.M.I. Ilaïlé
,Sellassié Tn', un autre portrait, également
sur émail de S.M. l'impératrice Manen, et
un troisième portrait toujours sur émail re-
présentant les. membres de la famille impé-
riale; trois pièces d'or, grand, moyen et pe-
tit modèle; le document constatant la céré-
monie et en donnant la date : enfin S.E
Fitaorari Haïlé, ministre des P. T. T., fait
remise de quelques timbres nouveaux de la
poste.
C'est par contrat en date du 23 décembre
K)3o que le gouvernement éthiopien avait
confié la construction d'un poste à la Société
Ansaldo.
_.-__0
le retour du Roi
et de la Reine de Siam
»♦*
LL. MM. le Roi et la Reine de Siam, qui
traversent le Canada, après avoir visité les
Etats-Unis, sont actuellement en villégiature n
Banff pour une quinzaine de jours et font des
excursions en montagne.
Ils quitteront le Canada pour un séjour au
Japon, arriveront à HonR-Kong. à bord de
l' Rmpress-of-Canada et s'embarqueront sur le
Zelandia, de l'Est asiatique danois. Les sou-
verains sont attendus à Koh-Si-Chang, le 11
octobre, et s'embarqueront sur le yacht royal
pour leur arrivée solennelle à Bangkok.
Hommage à M. Pasquler
Dans un article très documenté, le Mor-
ning l'osl loue l'initiative de M. Pasquipr,
Gouverneur général de l'Indochine, grâce
auquel Ja France, l'Angleterre, la Hollande
et l'Amérique vont pouvoir coopérer effica-
cement et contrecarrer dans un commun
effort les activités communistes en Orient.
«ai@>
L'Empereur d'Annam
dans les Pyrénées
T.
S. M. Hao Day, empereur d'Annam, qui
séjourne actuellement à Praclcs, a assiste
aux épreuves du concours international de
tennis de Vernet-lcs-Bains.
L'Empereur a suivi avec attention les pha-
ses du tournoi et a félicité les joueurs.
-
Le ministre de la Justice
d'Annam au Bourget
M. Tom That Dan, ministre de la Justice
d'Annam, accompagné du gouverneur géné-
ral Delaroche, a été reçu lundi après.1nid-\
au Hourgel p'.r .AI. Girardot, commandant"
du port, sous la conduite duquel il en a vi-
sité les diverses installations.
L'antenne coloniale
Tt t
Pour téléphoner en Indochine
il n'en coûte plus que.
Dès maintenant, le taux de l'unité de trois
minutes pour radiotéléphoner en Indochine est
abaissé de 555 francs à 450.
Cette mesure a cours, rétroactivement, de-
puis le t W juillet dernier. Les personnes inté-
ressées qui auraient à se faire rembourser la
différence entre le nouveau et l'ancien tarif,
peuvent en faire la demande à la direction des
téléphones.
-– -
Dépêches de l'Indochine
Arreiutaiion d'un chef de bande
IJlllll'i la. II/dt 1/11 lU /lU Il, la rfJ(){Îf'(' /1. Uj'I'(I.
té dans h' l'.ouhic.' Jlnlir'i, nu ,>̃> l l'Annu.n, f" ('1,,-,/ :(. hiin'lc. ',(Jil,/Iu' 1 11-
Cuutuj, n'ch>'irl:û >: '¡dJlI! ,¡'., tn.'U-
blcs, cl nor.riiiciiml «uirttr .A1
plusiei.-s rsatiysiiwif,. 1 c'V "IIJI!: 1 f' est
parlicuiirrc.incn t in-ourh'.il •
Recette * au budgetI.cs JI"":'; < ,{̃ f/(o ni u' iii 'II!
titra (les trois pramiers titres du uudget
yôiulral, se totalisent à ^7.^0.507$sa-
voir :
1° Douanes et régies : 2.3.570.073, suit, une
inuins-valuc de ô.fei.200$sur le montant
des douzièmes (-'chus des (•'rulualiuns l)U(l-
(jclairt's ;
2° Kiiregistmiicnl, cloinaines et timbres:
lu soit une, moins-caluc de
'l!)l.()j: * ; les 1 litil-
;i° Exploitations industrielles : 1 mil-
lion i-7G.i-70$, soit une mui ns-vul He de
100.1 or$.
Les rrrrllcs effectuées par les douanes et
régies IIn/JIlis lu premier janvier accusent
une iliminulioii cettes de la même période de 1930.
M. Pasquier a terminé son inspection
Continuant sa tournée d'inspection dans
le delta du Tonlnn, le Gouverneur général
l'asquier s'est réuni le 17 courant:, dans la
province de- Nam-Uinh, où il a visité d'im-
portants travaux d'hydraulique agricole qui
permettront d'ublenir deux récoltes annuel-
les sur lO.(HJt) hectares de rizières, et, dans
la région IIW¡:WI"C, des tmvaux ci'fiidt-
gage du lais de mer diLstinés à prâ-iazvnr
de l'eau salée 2.000 hectares, qui cultivés
pourront nourrir 12.000 habitants. Selon la.
nouvelle réglementation en vigueur, les ter-
res ainsi conquises sur la mer suul en par-
lie. réservées aux villages riueruins r.t en
partit: érigées en nouvelles communes où
seront, installés des paysans originaires
d'agglomérations plus peicplécs. de la pro-
vince.
Dans plusieurs localités de ta région, les
noiahlrs ont exprimé au chef de lu colonie,
ta gratitude des hahitanls pour la sollici-
tude du protectorat.
Le Gouverneur général a regagné Hanoi
dans la soirée, emportant une impression
réimportante, de. celle visite d'une province,
très éprouvée par le typhon en r.ltf'J et qui
fut soumise ensuite, pendant ]ircs d'un an,
à la \iropagande communiste, flrdee à l'ac-
tivité des fonctionnaires français et indi-
gènes, ut à la. réaction de la masse populai-
re, les germes subversifs nid été détruits,
cl ccltc riche province du delta jouit main-
tenant d'une parfaite tranquillité. Le Gou-
verneur général a constaté enfin que la
crise économique lendaii à s'y atténuer, les
achats de riz, paddn, reprenant d'une fa-
çon snivie.
Récolta de riz au Tonkin
Officiellement, la première récolle, de
padd[i, de l'année, dite du cinquième mois,
s'est, élevée un Tonkin à. 500.830 tonnes.
pour 51^.011 hectares cultivés, soit, par
rapport à la même récolte de lO^O. une di-
minution de rendement, d'environ 7S.OOO
tonnes, cl une augmentation de surlace cul-
tivée de 17.0OO hectares envimfl. La pro-
vince de Thaï-Binh vient eu tête avec en-
viron |:W).A00 tonnes, ensuite Uai-Duoncf-
avec 05.000. Xam-Dinh avee 78.000 environ.
---.------
AU SIAM
^*4
Le marché du riz
r,11 l-'qcic reprise de l'aclirité ;'m marché
du e<::iliuuc. Lr llri.r. de dcltiil sur le
nuircla' 'l-ieal est en hausse,
(Indop;icifl.v
JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
m, KiKaMiiMfeafeir
PARIS (I-?'
TlLÉPH. 1 LOUVRIlt: lt-37
RICHELIEU bleu
Les Annales Coloniales
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France et
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t.
Le problème colonial italien
La compétition italienne n'est pas née
d'hier. Elle remonte à près d'un demi-siècle;
exactement au jour où la France plaça la
régence de Tunis sous son protectorat.
Il faut remarquer, néanmoins, qu'à cette
date pas plus qu'aujourd'hui, l'Italie ne
poUvait revendiquer aucun droit sur la Tu-
nisie. La proximité de la Sicile avait bien
incité un grand nombre d'Italiens à passer
la mer; mais ils n'étaient pas récompensés
de leurs efforts. Le pays tunisien était mal
administré, en proie à un désordre en quel-
que sorte endémique, dépourvu de l'outilla
ge économique le plus indispensable.
Avant la guerre, l'Italie n'osa jamais ma-
nifester ouvertement sa déception de nous
voir en Tunisie. L'Italie était pauvre, peu
industrialisée et le désastre d'Adoua l'avait
découragée pour un temps dans ses ambi.
tions coloniales.
Lors de la signature du traité de Ver-
sailles, s'il ne fut point question de l'Italie
dans l'attribution des mandats à exercer sui
les anciennes colonies allemandes, elle ré-
clama à la Grande-Bretagne et à la France
(Certaines rectifications de frontières, mais
aucune demande ne fut formulée au sujet
de la Tunisie.
Aujourd'hui l'Italie paraît être dans une
situation relativement brillante et M. Mus-
solini a insufflé à son peuple une ambition
démesurée. Afin de flatter les passions po-
pulaires, M. Mussolini a revendiqué l'hé-
ritage de l'ancienne Rome ou tout au moins
partie de l'hoirie et il a multiplié les occa-
sions solennelles de rendre ses revendica-
tions publiques.
L'Italie entend ne pas se contenter des
colonies qu'elle possède.
Pourquoi? Elle invoque à l'appui de ses
espérances un certain nombre de raisons
qu'il est bon d'examiner de près.
En ce qui concerne les profits que les na-
tions victorieuses ont tiré de la grande
guerre, 11 serait injuste de croire que la
France a gagné proportionnellement plus
que l'Italie. L'Alsace-Lorraine nous reve-
nait de droit autant qu'à l'Italie le Tren-
tin et Trieste. Tout ce que nous avons retiré
des quatre ans de lutte, c'est un mandat sut
une partie du Togo et du Cameroun aile.
mands et sur la Syrie. Nous n'avons même
pas obtenu notre sécurité, qui eût été pour-
tant le gain le plus précieux pour nous. Ce
gain, l'Italie l'a réalisé, puisque l'iEimpire
austro-hongrois qui la menaçait a disparu
~tie la catfe d'Europe. - <
De plus, l'Italie a obtenu de la France la
rectification de frontière Rhac-Gadames et'
de l'Angleterre le Jubaland, metiveiljleuse
colonie de peuplement. L'Angleterre lui a
cédé depuis l'oasis de Djaraboud.
Nous avons entendu M. Mussolini reven-
diquer l'ancien Empire romain. C'est la une
des idées chères aux fascistes, celle qui fait
peut-être le plus d'impression sur la masse.
Or, sans vouloir désobliger en rien nos
amis italiens, il faut bien convenir que les
habitants de l'Italie moderne descendent
pour une assez faible part des Romains
conquérants du monde. Les invasions bar-
bares se sont succédées nombreuses en Ita.
lie. L'élément actif du pays n'est-il pas pré-
cisément aujourd'hui cette Gaule cisalpine
que les Romains rangeaient dans les pays
barbares et qui fut si longtemps en lutte
contre Rome?
Comme héritière de 1 Empire Romain,
l'Italie moderne réclame la Corse, Nice, le
Tessin, les Grisons, la Dalmatie, l'île de
Malte, la Tunisie. Nous ne voyons pas
pourquoi elle ne réclamerait pas aussi la
France, la Belgique, l'Espagne, une partie,
de l'Angleterre, de l'Allemagne, de ,"Asie
mineure et toute l'Afrique du Nord. Pour-
quoi s'arrêter quand on est en si bonne
voie?
Les puissances, ont, paraît-il, le devoir
de procurer des colonies à l'Italie, sous pré-
texte qu'il faut à celle-ci des débouchés à
son émigration et des matières premières à
Ion industrie.
Constatons simplement que les italiens
qui, chaque année, émigrent en grand nom-
bre, trouvent toujours des terres qui les. ac-
cueillent. Ils vont d'ailleurs beaucoup plus
volontiers en France, aux Etats-Unis ou en
Argentine, qu'en Tripolitaine; en Erythrée
ou en Somalie. La France n'a jamais pris
de mesures restrictives contre l'immigration
italienne, pas plus dans ses possessions que
sur son propre sol.
En ce qui concerne les matières premiè-
res, il peut être fort agréable de produire
celles dont on manque. Mais ce n'est pas 'à
la portée de tous. Ceux qui ne peuvent se
suffire à eux-mêmes ce qui est plus ou
moins le cas de tous les États civilisés
se ravitaillent d'ailleurs aisément sur les
marchés mondiaux
Ce que l'on doit répondre surtout à l'Ita-
lie impérialiste, c'est que la France a peiné
pendant des siècles pour se constituer un
empire colonial. Elle n'a épargné ni les
hommes, ni l'argent pour le défendre. Main-
tes fois elle a compromis sa propre sécurité
pour faire reconnaître ses droits coloniaux;
sans remonter bien loin dans l'histoire, il
suffit de prononcer deux noms : Algésiras et
Fachoda, pour mesurer quels périls la Fran-
ce affronta parfois afin de se créer un do-
maine -d'outre mer.
Pourquoi l'Italie n'a-t-ellè pas eu, comme
la France, des navigateurs soucieux de
porter au loin le prestige de leur pays, des
explorateurs intrépides, des missionnaires à
qui la foi ne faisait pas oublier la patrie?
Ce n'est pas, à coup sûr, de notre faute.
Ce n'est pas non plus de notre faute si,
le 1er mafs 1896, l'armée italienne fut dé-
faite à Adoua par les guerriers abyssins. de
Ménélick. Si le maréchal Bugeaud avait
été jeté à la mer. par Abd-el-Kader, nous
ne serions sans doute pas aujourd'hui en
Algérie. Allais nous n'en manifesterions au-
cune surprise.
La vérité est que l'Italie a échoué dans
ses entreprises coloniales. Eu Erythrée et eu
Somalie, elle n'a pour ainsi dire rien fait.
Pourtant, il y a là-bas plus de 100.000
hectares de bonnes terres à cotun. L'Ery-
thrée, malgré ses. 116.000 kilomètres car-
rés, compte moins de 4.000 Italiens ; la So-
malie en nourrit moins de 1.000 sur ses
485.000 kilomètres. La mise en valeur de
ces deux pays est donc à peu près nulle.
En Libye, la sécurité politique est pré
caire. Pendant la guerre, les Italiens y
contrôlaient seulement quelques ports. Tout
l'intérieur était en révolte. Les garnisons
y sont encore fréquemment obligées, de tenif
tête aux indigènes et elles éprouvent parfois
des pertes douloureuses.
Ainsi, tant du point de vue politique que
du point de vue économique, les. -italient
se sont révélés de médiocres colonisateurs.
Mais la Tunisie? dira-t-on.
En Tunisie, les Italiens ont certes fait
de bon travail; mais surtout depuis. que le
pays est placé sous l'administration fran-
çaise. Bien administrés, dirigés et encadrés,
les Italiens peuvent faire d'excellente be
sogne. Ils le prouvent partout où ils pas-
sent. En revanche, l'Italien paraît peu apte
à diriger, à prendre des initiatives.
Comment se fait-il qu'aux Etats-Unis, où
émâgrèrcnt un nombre considérable d'ita-
liens, on n'en voit aucun au Parlement,
dans les grandes situations industrielles?
La Tunisie est, évidemment, le point de
friction entre la France et l'Italie. Ce point
sera sensible aussi longtemps que la coloni-
sation française de la régence ne sera pas
intensifiée. Si les Français y avaient été
en majorité, ils auraient absorbé les Ita-
liens ; tout comme, dans le département
d'Oran, ils ont complètement assimilé les
Espagnols pourtant à peine (moins nom-
breux.
Au reste l'émigration italienne en Tuni-
sie a diminué durant ces dernières années
et, d'une statistique récente, il résulte que
l'élément français dépasse légèrement l'élé-
ment italien. D'autre part les mariages iné-
vitables entre représentants des deux races
donneront légalement-dea - enfants -français.-
L'élite, qui est française, agglutinera plus
ou moins vite, mais facilement toutes les
unités agissantes qui s'élèveront au-dessus
de la masse des petits agriculteurs et des
artisans.
La France doit la Tunisie à ses soldnt.
à sa politique, à son administration. La
Tunisie lui doit reconnaissance parce que,
de pays pauvre, elle est devenue pays pros-
père. Et les Italiens qui y sont établis doi-
vent encore plus de gratitude à la France
qui leur permet de vivre tranquilles et de
travailler en paix.
Mais, j'y songe : Il y a en Egypte 40.000
Italiens contre 25.000 Anglais.
Et l'Egypte vaut bien la Tunisie?
Léon Arehimbaud,
Député,
Ancien Sous-Secrétaire d'Etat
des Colonies.
CINÉMA COLONIAL
«t»
L'expédition Gourgaud-Ruychner filmée
Le film réalisé en Afrique par le baron
Gourgaud, au cours de l'expédition Gourgaud-
Rychner, sera sonorisé aux studios Tobis
d'Epinay, avec le concours de MM. Faber 'et
Franck, de l'Opéra. Le montage de ce film
a été réalisé par Jean Choux.
(( La Patiie lointaine »
Depuis le Capitaine Jaune, l'artiste mongol
Wlaaimir Inltijinorf, le créateur de Tempête
sur VAsie, n'avait pas reparu à l'écran. On
annonce son retour au studio dans un scénario
de M. Wallus-Rudiger, la Patrie lointaine.
L'action se déroulera au Maroc. M. Inkijinofï
personnifiera un Berbère qui, entraîné par une
femme fatale, verra la civilisation industrielle
comme une démoralisation de l'humanité. Ce
film, dont certaines scènes relèveront du genre
policier, sera des plu$mouvementé. Il y aura
des batailles, des poursuites, des morts d'hom.
mes, etc. Un beau rôle pour « Inki ».
Retour de la mission
de la S. D. N. au Libéria
»»
On nous informe de Genève que le 17 août
MM. Charles Brunot, Th. Lighthart et
Mackcns, experts, envoyés par le Conseil de
la Société des Nations au Libéria, sur la
demande du gouvernement de ce pays, afin
d'étudier certains, problèmes administratifs,
financiers et sanitaires, sont de retour dans
cette ville.
Pendant taur séjour, les experts ont étroi-
tement collaboré avec les autorités de ce
pays. Ils vont maintenant rédiger leur rap-
port, qui sera soumis à un Comité spécial
du Conseil, présidé par M. I-Icnderson. Ce
rapport portera sur les mesures nécessaires
à la mise en vigueur de réformes sanitaires
et sociales dont l'opportunité a été reconnue
paT le gouvernement libérien lors de la ses-
sion du Conseil de la Société des Nations,
en janvier dernier.
Pour les berceaux africains
Il
'AI eu Voccasion de
signaler, pour les
lecteurs des Anna-
les Coloniales, le
grave danger que
constitue la morta-
lité infantile dans
des colonies aussi
évoluées que nos Antilles et, particulière-
ment en Guadeloupe. Que dire des ravages
qu'elle produit parmi les populations de nos
colonies africaines, sinon qu'elle constitue un
véritable péril pour la mise en valeur des
colonies et l'avenir de notre colonisation?
Le petit enfant noir, à peine sevré est
laissé trop souvent dans un état voisin de
l'abandon, sans aucune Ilygièllc, sans alimen-
tation appropriées aux besoins de son orga-
nisme délicat. Insuffisamment nourri,
n'ayant trop souvent. à boire qu'une eau de
mauvaise qualité, il dépérit très vite et se
trouve très vite en ctat de moindre résistance
contre la maladie. Malade, il se voit livré
aux guérisseurs plutôt qu'aux médecins d'ail
leurs trop peu nombreux. 01t juge des résul-
tats que peut donner un tel régime.
Depuis longtemps, le Gouvernement géné-
ral de VA.O.F. s'est préoccupé de cette si-
tuation et a entrepris la lutte contre la mor-
talité infantile.
A son tour, VAssociation des Dames fran-
çaises s'est émue du sort réservé à l'enfance
dans nos possessions d'Afrique et a décidé
d'organiser des oeuvres sociales de protection
pour sauvegarder l'existence de milliers de
petits êtres et éviter la dégénérescence de la
race.
Elle a confié à Mme de Toucliimbcrt la
mission de rechercher sur place et d'arga-
niser des Comités et des locaux sanitaires
permettant d'assurer aux enId/ris les soins
médicaux imlispells!Jblcs et de leur donner
une véritable éducation hygiénique.
Mme de ToitchimbeH a parcouru le Séné-
gal, le Soudan, la Haute-Volt a et la Côte
d'Ivoire, recevant partout le meilleur accueil.
Elle a pu créer ainsi dans diverses localités
de ces colonies des berceaux et des crèches.
Un comité d'action, « le Berceau Soudanais »
a étl organisé à Kayes.
Une telle organisation exige, naturelle-
ment, des ressources importantes. L'Exposi-
tion Coloniale a paru à VAssociation uni
excellente occasion pour intéresser le publie
métropolitain à une œuvre d'assistance qUI
est vitale pqttr l'avenir de Vunc de nos plm
belles colonies.
Vœuvre dès y. Berceaux Africains - a
fit sHnstallèr dans Vtnïifieîir^T'TExfosi-
tion et. y organiser des comptoirs de vente
au profit de l'cllfatlce africaine.
Les artistes de la Société des Artistes Co.
loniaux, dont j'ai l'honneur d'être le prési-
dent; sollicités de participer à cette œuvre en
fournissant des tableaux pour la vente, ont
immédiatement répondu à l'appel que leur
adressait, par mon intermédiaire, Mme de
TouchimbêrL
Les visiteurs de l'Exposition auront ainsi
Voccasion de faire une bonne action en ac-
quérant les toiles de nos artistes coloniaux,
qui sont toutes des œuvres intéressantes, dont
quelques-unes seront, demait" au rang des
chef s-droeuvre. le ne pense pas qu'ils puis
sent rapporter de Vincenncs un souvenir de
caractère plus nettement colonial que Vunc
de ces toiles dans lesquelles nos artistes on!
exprimé avec tout leur talent, les sensations
éprouvées sur place dans les colonies qu'ils
ont parcourues.
le souhaite, de tout cœur, plein succès à
l'cciivre des Berceaux Africains ; j'espère
que ce succès sera aussi celui de mes amis,
les peintres coloniaux.
Henry Bérenller,
Sénateur de la Guadeloupe, Vice-
Président de la Commission des
Affaires Etrangères.
- -–-
M. Antonetti échappe
à un accident
Avant-hier, rue d'Assas, une auto occupée
par M. Antonetti, Gouverneur général de
'Afrique Equatoriale Française, demeurant
5t rue Huysmans, est entrée en collision avec
un taxit
ToUt s'est heureusement borné à des dégâts
matériels.
4)»
Hydroglisseur
.,..
La Sotrarico qui fait les essais d'un hydro-
glisseur depuis plusieurs jours sur le Pool, a
invité le Gouverneur Général de l'A. E. F.
et diverses personnes de Brazzaville à venir
voir ce nouveau moyen de transport. M, de
Mey, le directeur .de cette société, a fait les
honneurs de son hydroglisseur et a fait faite
à ses invités un tour sur le Pool. M. Alfassa
en a été très enchanté et a vivement remer-
cié M. de Mey.
:
Facilités belges accordées
pour aller en A. E. F.
1t1
M. Croknert, ministre des Colonies, a dé-
cidé de simplifier les formalités administra-
tivès exigées jusqu'à présent des voyageurs
se rendant dans l'Afrique Equatoriale fran- !
çaise par la voie du Congo belge.
Dorénavant, les intéressés n'auront plus à
faire légaliser par une autorité belge les do-
cuments requis pour leur entrée dans la co-
lonie belge, c'cst-à«dirc un certificat médi-
cal, un certificat de bonne vie et mœurs et
un extrait du casier judiciaire. Les voya.
Reur passant en transit par le Congo belge
seront également dispensés de fournir cau-
tion s'ils justifient que rien ne s'oppose à
leur entrée dans l'Afrique Equatoriale fran-
çaise. , t
M. Lucien Saint rejoindra
prochainement le Sultan
Après avoir réglé les différentes questions
intéressant notre protectorat, M. Lucien Saint,
ré6ident général de France au Maroc, a quitté
paris, dimanche, pour rejoindre le sultan au
CfPrs de son voyage en France. Il l'accompa-
fnera jusqu'à Marseille, où Sa Majesté s' em-
arquera, le 28, à bord du Colbert, à destina-
Hon de Casablanca.
i 4 -
Les notables marocains
sont rentrés à Casablanca
Les notables marocains qui avaient accom-
pagné S. M. Mohammed ben Youssef, dans
son voyage à Paris, ont débarqué à Casablan-
ca, après s'être embarqués, le 15 août, à 11
heures, sur le paquebot Koutoubia de la Com-
pagny Paquet.
On sait que c'était le premier voyage de
celte nouvelle unité de 10.800 tonnes, de 135
mètres de longueur et de 17 m. 80 de largeur.
Le Koutoubia sera après ce voyage affecté
à la ligne Marseille-Dakar, il est, en outre, dis-
posé pour pouvoir transporter comme rationnai-
res environ l'effectif d'un bataitton.
- -
Les anciens combattants indigènes
ont regagné l'Algérie
̃ 6.
La délégation des inutiles arabes et kaby-
les venus à Paris pour assister aux manifes-
Elions de la semaine des anciens combat-
nts coloniaux, qui retournait en Algérie, a
te saluée à la gare de iLyon par MM. Marcel
BordeSj sous-préfet, commissaire-adjoint de
t'Aliène, et Imbcrt, administrateur de com-
mune mixte, détaché.
La délégation est arrivée à Alger après un
excellent voyage,
.---.
Les" élèves de l'école d'Orient
reçus à l'Hôtel de Ville
r.,
Avant-hier après-midi. la Municipalité de
Paris a reçu à l'Hôtel de Ville, une impor-
tante délégation des écoles françaises en Orient.
(Egypte, Syrie, Liban et Grèce), ayant à leur
tête MM. Barclay et Duperrey. représentant
le comité de réception do l'Union des Fran-
çais à l'étranger, et M. Warnelet, directeur
de ce comité. MM. Faillot, vice-président du
Conseil municipalj et Bertrand, sous-directeur
de I&Einteignement, roorisentm* le préfet de
la Sèiqe. leur ont souhaité la bienvenue et leur
ont fait les honneurs du Palais municipal. Un
lunch a terminé cette réception.
DÉPART
La Révérende Mère Marie, Supérieure à
Brazzaville, de la Mission des Sueurs de Saint-
Joseph de Cluny, qui était au Congo depuis
de nombreuses années, vient d'être rappelée
en France. Elle a quitté Brazzaville lundi 13
juillet, a 14 h. 30, à bord du nouveau bateau
de la Mission Monseigneur Aligollllrtl. La
Révérende Mère Iaric, qui jouit dans tout
le Congo de l'estime et l'admiration généra-
les, a été saluée à son départ par toute la
population de Brazzaville ainsi que par une
grande foule d'indigènes On a rarement vu
à Brazzaville une telle affluence à un départ.
------- .--- - .-
Le bagne de la Nouvelle-Calédonie
est officiellement désaffecté
On sait que depuis bien longtemps, nul
condamné ne subissait plus sa peine à « la
Nouvelle ». Tous les relégués étaient trans-
portés à Saint-Laurent du Maroni, pour y pur-
ger leurs années de travaux forcés. Seule l'Ad-
m inistration considérait toujours notre lointaine
colonie comme un pénitencier.
Le décret du 2 septembre 1863, qui autori-
se la création sur le territoire de la Nouvelle-
Calédonie d'établissements pour l'exécution c!e
la peine des travaux forcés, et le décret du
29 janvier 1913, portant désignation d'une
partie du territoire pénitentiaire de l'île Nou
comme lieu d'internement des relégués collec-
tifs, viennent d'être abrogés par un décret du
2 - août (/. O. du 7.) -
Le « domaine » de la Nouvelle-Calédonie
fait donc retour au domaine général de l'Etat,
sous la rubrique « non attribué aux services pu-*
blics. »
Mais que vont devenir les rares relégués,
qui, libérés de la peine principale, se trouvent
encore dans l'île, ou dans ses dépendances ?
Seront-ils maintenus là-bas jusqu'à expira-
tion de leur peine accessoire ? Cela est fort
probable. A moins qu'un nouveau décret leur
fixe un nouveau lieu de « résidence ».
4..
M. Paul Reynaud
se rendra à Java
,.,
Au cours du dîner qu'a offert M. Paul
Reynaud, ministre des Colonies, aux person-
nalités hollandaises, à l'occasion de l'inau-
guration du nouveau pavillon des Indes
Néerlandaises à l'Exposition, M. Rcelaerts
van Blokland a invité M. Paul Reynaud a
visiter Java.
Le ministre de France y sera reçu officiel-
lement par M. de Jong, qui, partant avant M.
Paul Reynaud pour l'Extrême-Orient, l'y
attendra de la part de son gouvernement.
M. Paul Reynaud a accepté cette invita-
tion.
Auparavant, le grand cordon de la Légion
d'honneur avait été remis par M. Paul Rey-
naud à M. Beelaerts van Blokland, ministre
des Affaires trnnèrt's. et conférée la plaque
de grand-officier à M. Jong, Gouverneur gé-
néral des Indes Néerlandaises.
M. Paul Reynaud reçoit
la Grand'Croix de Victoria
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L'ambassadeur d'Angleterre a reçu M.
Paul Hcynaud. ministre des Colon ies, et lui
a remis les insignes de grand'eroix de l'ordre
de Victoria.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
Les danseuses indochinoises
et le tam-tam de l'A. O. F. ont reçu le
baptême de 'l'air
Il y avait quelque public l' autre matin au
petit aérodrome de Vincennes.
Quelques privilégiés naturellement en.
grand nombre avaient appris que le baptê-
me de l'air allait être donné aux artistes du
théâtre annamite et aux musiciens de l'A. O. K.
Mais il serait pourtant faux de dire que l'aire
de départ était noire de monde. Les danseuses
avaient en effet revêtu leurs costumes d' appa-
rat et les grandis africains leurs plumes et leurs
masques de cérémonie. Ils avaient même ap-
porté ieurs instruments et ce fut une belle sa-
rabande lorsque s'arrêtèrent les avions qui ve-
naient du Bourget.
Un appareil les emporta, évoluant pendant
une dizaine de minutes. Encore que l'on ne
sache point ce qui ce fut passé pendant la ran-
donnée, on vit descendre les danseurs avec
tous les signes extérieurs d'une joie profonde.
Les « Ya-bon » succédaient aux « A cagni »
et les rires aux bourrades. Ce fut tout juste s'ils
ne commencèrent pas un second tam-tam.
Précieuses et lestes, interrogeant le ciel
d'un oeil inquiet, les petites annamites montè-
rent au contraire dans la carlingue avec tt
sens de la mesure et de la discrétion si par-
ticulier aux races jaunes.
C'est à peine si le premier trou d'air leur
arracha un faible cri. La célèbre vedette Thi-
Phi regardait de tous ses yeux et s'étonnait du
sol qui fuyait si vite.
A l'arrivée, elles j'inclinèrent en gazouil-
tant et doucement hiératiques remercièrent df
la façon la plus divine cependant que les
grands enfants noirs riaient encore de toutes
leurs dents.
---
La Côte des Somalis sera-t-elle
représentée au Conseil Supérieur
des Colonies
-48 -
On sait que la question a été depuis long,
temps posée et que les colons français de
Djibouti ont hÙtc de voir adopter une solu.
tion. M. Sérot, député de la Mosellc, avait
attiré, ces derniers temps, t'attention du mi-
nistre des Colonies sur ce lait. Voici la ré-
ponse de M. Paul Reynaud :
« Monsieur le Ministre et cher collègue,
« Vous avez bien voulu appeler mon atten-
tion sur la question de la représentation de
la Côte française des Somalis au Conseil
supérieur des Colonies, par un délégué élu.
« l'ai l'honneur de vous faire connaître
que j'ai pris la meilleure note de votre inter-
vention à ce sujet,
« Cette question a déjà fait l'objet de nom-
breuses études et aura à être à nouveau exa-
minée, en même temps d'ailleurs que divers
autres problèmes intéressant la représenta.
tion de nos colonies au Conseil supérieur,
lorsqu'approchera l'époque du renouvelle-
ment général des délégués actuels.
« Veuillez agréer, Monsieur le Ministre et
cher collègue, l'assurance de ma haute consi-
dération. »
Signé : P.\I'L REYNAUD.
----
La T. S. P. en Abyssinie
Le 21 juillet dernier, S.M. ilaïlé Sellassié
a présidé à la pose de la première pierre du
poste do transmission de T.S. F. en présence
des dignitaires du royaume et de 300 notabi-
lités.
Après les discours d'usage, Sa Majesté
s'est avancée vers l'angle du bâtiment en
construction dont une magnifique pierre tail-
lée,•légèrement soulevée par un palan, fai-
sait découvrir clans la pierre inférieure une.
entaille réservée à placer les documents qui
se trouvent disposés sur une petite table à
côté : un portrait sur émail de S.M.I. Ilaïlé
,Sellassié Tn', un autre portrait, également
sur émail de S.M. l'impératrice Manen, et
un troisième portrait toujours sur émail re-
présentant les. membres de la famille impé-
riale; trois pièces d'or, grand, moyen et pe-
tit modèle; le document constatant la céré-
monie et en donnant la date : enfin S.E
Fitaorari Haïlé, ministre des P. T. T., fait
remise de quelques timbres nouveaux de la
poste.
C'est par contrat en date du 23 décembre
K)3o que le gouvernement éthiopien avait
confié la construction d'un poste à la Société
Ansaldo.
_.-__0
le retour du Roi
et de la Reine de Siam
»♦*
LL. MM. le Roi et la Reine de Siam, qui
traversent le Canada, après avoir visité les
Etats-Unis, sont actuellement en villégiature n
Banff pour une quinzaine de jours et font des
excursions en montagne.
Ils quitteront le Canada pour un séjour au
Japon, arriveront à HonR-Kong. à bord de
l' Rmpress-of-Canada et s'embarqueront sur le
Zelandia, de l'Est asiatique danois. Les sou-
verains sont attendus à Koh-Si-Chang, le 11
octobre, et s'embarqueront sur le yacht royal
pour leur arrivée solennelle à Bangkok.
Hommage à M. Pasquler
Dans un article très documenté, le Mor-
ning l'osl loue l'initiative de M. Pasquipr,
Gouverneur général de l'Indochine, grâce
auquel Ja France, l'Angleterre, la Hollande
et l'Amérique vont pouvoir coopérer effica-
cement et contrecarrer dans un commun
effort les activités communistes en Orient.
«ai@>
L'Empereur d'Annam
dans les Pyrénées
T.
S. M. Hao Day, empereur d'Annam, qui
séjourne actuellement à Praclcs, a assiste
aux épreuves du concours international de
tennis de Vernet-lcs-Bains.
L'Empereur a suivi avec attention les pha-
ses du tournoi et a félicité les joueurs.
-
Le ministre de la Justice
d'Annam au Bourget
M. Tom That Dan, ministre de la Justice
d'Annam, accompagné du gouverneur géné-
ral Delaroche, a été reçu lundi après.1nid-\
au Hourgel p'.r .AI. Girardot, commandant"
du port, sous la conduite duquel il en a vi-
sité les diverses installations.
L'antenne coloniale
Tt t
Pour téléphoner en Indochine
il n'en coûte plus que.
Dès maintenant, le taux de l'unité de trois
minutes pour radiotéléphoner en Indochine est
abaissé de 555 francs à 450.
Cette mesure a cours, rétroactivement, de-
puis le t W juillet dernier. Les personnes inté-
ressées qui auraient à se faire rembourser la
différence entre le nouveau et l'ancien tarif,
peuvent en faire la demande à la direction des
téléphones.
-– -
Dépêches de l'Indochine
Arreiutaiion d'un chef de bande
IJlllll'i la. II/dt 1/11 lU /lU Il, la rfJ(){Îf'(' /1. Uj'I'(I.
té dans h' l'.ouhic.' Jlnlir'i, nu ,>̃> l l'Annu.n, f" ('1,,-,/ :(. hiin'lc. ',(Jil,/Iu' 1 11-
Cuutuj, n'ch>'irl:û >: '¡dJlI! ,¡'., tn.'U-
blcs, cl nor.riiiciiml «uirttr .A1
plusiei.-s rsatiysiiwif,. 1 c'V "IIJI!: 1 f' est
parlicuiirrc.incn t in-ourh'.il •
Recette * au budget
titra (les trois pramiers titres du uudget
yôiulral, se totalisent à ^7.^0.507$sa-
voir :
1° Douanes et régies : 2.3.570.073, suit, une
inuins-valuc de ô.fei.200$sur le montant
des douzièmes (-'chus des (•'rulualiuns l)U(l-
(jclairt's ;
2° Kiiregistmiicnl, cloinaines et timbres:
lu soit une, moins-caluc de
'l!)l.()j: * ; les 1 litil-
;i° Exploitations industrielles : 1 mil-
lion i-7G.i-70$, soit une mui ns-vul He de
100.1 or$.
Les rrrrllcs effectuées par les douanes et
régies IIn/JIlis lu premier janvier accusent
une iliminulioii
M. Pasquier a terminé son inspection
Continuant sa tournée d'inspection dans
le delta du Tonlnn, le Gouverneur général
l'asquier s'est réuni le 17 courant:, dans la
province de- Nam-Uinh, où il a visité d'im-
portants travaux d'hydraulique agricole qui
permettront d'ublenir deux récoltes annuel-
les sur lO.(HJt) hectares de rizières, et, dans
la région IIW¡:WI"C, des tmvaux ci'fiidt-
gage du lais de mer diLstinés à prâ-iazvnr
de l'eau salée 2.000 hectares, qui cultivés
pourront nourrir 12.000 habitants. Selon la.
nouvelle réglementation en vigueur, les ter-
res ainsi conquises sur la mer suul en par-
lie. réservées aux villages riueruins r.t en
partit: érigées en nouvelles communes où
seront, installés des paysans originaires
d'agglomérations plus peicplécs. de la pro-
vince.
Dans plusieurs localités de ta région, les
noiahlrs ont exprimé au chef de lu colonie,
ta gratitude des hahitanls pour la sollici-
tude du protectorat.
Le Gouverneur général a regagné Hanoi
dans la soirée, emportant une impression
réimportante, de. celle visite d'une province,
très éprouvée par le typhon en r.ltf'J et qui
fut soumise ensuite, pendant ]ircs d'un an,
à la \iropagande communiste, flrdee à l'ac-
tivité des fonctionnaires français et indi-
gènes, ut à la. réaction de la masse populai-
re, les germes subversifs nid été détruits,
cl ccltc riche province du delta jouit main-
tenant d'une parfaite tranquillité. Le Gou-
verneur général a constaté enfin que la
crise économique lendaii à s'y atténuer, les
achats de riz, paddn, reprenant d'une fa-
çon snivie.
Récolta de riz au Tonkin
Officiellement, la première récolle, de
padd[i, de l'année, dite du cinquième mois,
s'est, élevée un Tonkin à. 500.830 tonnes.
pour 51^.011 hectares cultivés, soit, par
rapport à la même récolte de lO^O. une di-
minution de rendement, d'environ 7S.OOO
tonnes, cl une augmentation de surlace cul-
tivée de 17.0OO hectares envimfl. La pro-
vince de Thaï-Binh vient eu tête avec en-
viron |:W).A00 tonnes, ensuite Uai-Duoncf-
avec 05.000. Xam-Dinh avee 78.000 environ.
---.------
AU SIAM
^*4
Le marché du riz
r,11 l-'qcic reprise de l'aclirité ;'m marché
du e<::iliuuc. Lr llri.r. de dcltiil sur le
nuircla' 'l-ieal est en hausse,
(Indop;icifl.v
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