Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-18
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 18 juillet 1931 18 juillet 1931
Description : 1931/07/18 (A32,N105). 1931/07/18 (A32,N105).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380375w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
imffin'B-HBOxnM gemma » H» ma,
amnotHeMin»
SAMEDI SOIR, 18 JUILLBT 1WT,
JMÉMLJIITIBIII
(M«M> & AimMttraUo* :
14, au ti Mut-mur
1. PARIS on
TtLÉPH. 8 LOUVIUE 1»>|l
- RIOIIBLIBII1741
Les Annales Coloniales
CM «uumcei et réclame» coM reçuu m
bureau dM iournml.
DiRtOTig*. Fondateur t Mfpeel RUEDEL
Tout let articles publ. dan. notre Journal ne peuvent
être reproduit» qu'en citant les Ankalbs CoLomiLu.
ABONNEMENTS
*"c la Revue mensuelle:
Un au 6 Mol. a M»U
Franw et
Colonlet 180. 100 » 10 a
ttrlnger.. 240 > 125 » 7t »
Oo s'abonne sans Ma dans
tous les bureaux de poète.
Le personnel colonial
8.1.
Le nombre des Administrateurs des Co-
lonies serait insuffisant. Tel est le fait que
M. Gaston Joseph, conseiller d'Etat, direc-
teur des Ali aires politiques au ministère des
Colonies, vient de signaler dans un remar-
quable rapport qu'il a présenté au Conseil
de perfectionnement de l'Ecole Coloniale.
Il en manquerait 350.
Le passé, la compétence, la justesse de
vue. la haute personnalité de M. Gaston Jo-
seph nous permettent de penser que son
appréciation est exacte. -
L'évpiution politique, économique et so-
ciale de nos colonies nous commande en
effet de fortifier notre organisation admi-
nistrasse.
Les administrateurs devraient être assez
nombreux pour mieux guider les adminis-
trés.
Amsi. que le souligne M. Gaston Joseph,
trop de postes administratifs sont insuffi-
samment garnis où même inoccupés faute
de personnel.
Le développement et l'orientation de "la
production et des échanges, l'emploi des
emprunts, l'amélioration et l'accroissement
de l'outillage public, en un mot la mise en
valeur économique et humaine de nos colo-
nies, nous font ud devoir impérieux de met-
tre à. la disposition des chefs de colonies un
effectif d'administrateurs suffisant pour
assurer le maintien 'de notre souveraineté, la
sécurité, une utilisation plus rapide et plus
importante de nos richesses et l'accomplis-
sement de notre mission civilisatrice.
Les dirigeants de l'Ecole coloniale et en
particulier l'actif M. Hardy, ont fait et
font le nécessaire.
La suggestion de M. Gaston Joseph, qui
consiste à instituer un centre d'examen dans
l'Est de la France pour le concours de
l'Etole Coloniale, mérite d'être retenue non
seulement parce que des coloniaux illustres
comme Bringer et Gentil appartiennent à
cette partie de notre pays, mais encore parce
que la population de 1 Est, moins casanière
que celle des autres régions de la France,
peut être décidée plus facilement à aller
faire œuvre féconde dans nos domaines
d'outre-mer (11 serait facile d'en faire la
preuve) et aussi parce que le commerce et
l'industrie de cette région entretiennent
avec nos colonies des relations nombreuses,
N'y a-t •11 pas eu, il y a quelques années,
une foire coloniale à Bar-le-Duc. Les villes
de Mulhouse, Colmar, Nancy, Strasbourg,
ne font-elles pas un gros effort de propa
gande coloniale, extrêmement utile, pour
faire naître des. vocations coloniales et
intensifier le réseau del échanges franco-
ooioniaux.
Evidemment le besoin de nos colonies en
administrateurs est immédiat et il faut a
l'Ecole Coloniale au minimum 5 années
pour en préparer un nombre plus élevé que
les oontingents. normaux.
Cette source exclusive de recrutement je
peut donc pas êtie envisagée.
Regrettons, en passant, que l'on n'ait pas
ouvert plus grand, depuis la guerre, tout en
modifiant le régime des études, le robinet dr
cette pépinière d'administrateurs des colo-
nies qu'est l'Ecole Coloniale.
Les regrets rétrospectifs ne sont certai-
nement pas négligeables, néanmoins ils : e
résolvent pas le problème.
La solution préconisée par M. Gaston
Joseph consiste à ne pas détourner les admi-
nistrateurs de leur fonction de direction et
de commandement et de leur adjoindre des
agents des services civils et des indigènes
instruits et évolués qui peuvent être recrllt.
instantanément.
Cette solution est excellente. L'Ecole
Coloniale ne doit fournir que des fOllcdun-
naires d'élite. Les administrateurs ne doi-
vent pas remplir des fonctions sédentaiies.
La crise économique nous conseille de com-
.primer les dépenses publiques le plus pos-
sible. En outre, il convient de fournir des
débouchés aux indigènes que nous instrui-
IDDI.
Le mérite de cette proposition est qu'elle
tient compte de la situation politique, éco-
nomique, financière et sociale de nos colo-
nies, qu'elle est dans la pratique très faci-
lement réalisable et, enfin, qu'elle comble
immédiatement les vides.
Ainsi que Je déclarait M. Gaston Joseph,
nous méritons trop souvent le reproche de
ne pas toujours bien utiliser ce que nous
avons et de vivre comme si la crise n'exis-
tait pas.
Cet important problème, s'il est résolu
ainsi, et tout porte à le croire, nous donne
une complète satisfaction. La solution pro-
posée est en effet à la fois juste et écono-
mique.
Léon Archimbaud,
Député,
Ancien Sous-Seoré taire d'Etat
des Colonies.
Au Conseil d'.tee :
L'extension du port de Nemours
Enfin sur le rapport de M. Lamy, maître
des Requêtes, l'assemblée générale a adopté
le projet de décret relatif aux travaux
d'amélioration et d'extension du port de Ne-
mours (Algérie).
Créance d'un propriétaire de terrains sis
à Nossi-Bé, mais demeurant à Marseille.
- Rejet de sa requête
Cette haute juridiction a rejeté la requête
que M. Rouvier, domicilié à Marseille, avait
présentée aux tins d'annulation d'une déci-
sion du ministre des Colonies rejetant sa de-
mande d'indemnité de 4 millions à l'Etat
pour le dommage à lui causé par l'institu-
tion à Nossi-Bé de la zone des pas géomrtri-
ques.
Le requérant soutenait que l'administra-
tion a apporté des entraves injustifiées à la
libre disposition de ses propriétés à Nossi-
Bé.
Qu'il était titulaire, à titre définitif, dans
cette île, de concessions qui lui avaient été
accordées de 1891 à 1894, sous le régime du
décret du 5 mars 1854. que ces concessions
ne comportaient aucune restriction relative
à la disposition de la jouissance des ter-
rains situés en bordure du littoral.
Pour justifier son refus de verser à M.
Rouvier l'indemnité qu'il réclamait le mi-
nistre des Colonies avait déclàré notamment
ce qui suit :
.le préjudice dont réparation est deman-
dée par M. Rouvier remontant à l'applica-
tion soit des décrets des 21 octobre 1845 et
15 juillet 1897 soit des arrêtés du Gouver-
neur général de 1902, 1904 et 1910, la
créance de M. Rouvier est atteinte par la
déchéance quinquennale.
Attendu que la zone des pas géométriques
faisant partie du domaine public est impres-
criptible. que l'administration restait abso-
lument libre de choisir l'époque où elle en-
tendait utiliser son domaine, toute utilisation
dudit domaine dans l'intérêt public général
est légale.
Appelé à juger cette affaire le Conseil
d'Etat a ainsi que dit rejeté la requête de
M. Rouvier,.. Cependant dans son arrêt
cette haute juridiction a décidé : qu'il y
avait lieu avant tout examen du litige sou-
levé par la créance alléguée, de rechercher
si la déchéance de la loi du 29 janvier 1831
a été avec raison appliquée.
.Aux termes de l'article 9 de ladite loi,
« sont prescrites et définitivement éteintes
« au profit de l'Etat toutes les créances qui,
« n'ayant pas été acquittées avant la clô-
« tute de y l'exercice auquel elles appartiens
« nent, n'auraient pu - à ddfaut de iusti-
« fications suffisantes, être liquidées, ordon-
« néfes et payées dans un délai de cinq ans,
« à partir de l'ouverture de l'exercice pour
« les créanciers domiciliés en Europe ».
Considérant que M. Rouvier étant domi-
cilié à Marseille, qu'il n'a présenté sa pre-
mière réclamation contre l'Etat qu'au cours
de l'année 1925. dès lors le ministre des
Colonies est fondé à lui apposer la dé-
chéance quinquennale.,.
D'où : rejet de la requête.
A l'Académie Française
«»«
Les prix du Budget
Deux prix du Budget, de 4.000 fr. chacun,
devaient être décernés cette année par l'Aca-
démie française.
Pour l'un, qui était prorogé, les candidats
étaient invités à fournir un poème de 100 vers
au moins et de 300 au plus.
Le lauréat couronné est un Parisien, M.
Alexandre Guinle, auteur d'un poème qu'il a
intitulé : Atalante.
Pour le second, l'Académie demandait un
poème sur : la Prise dl Alger. Ce sujet
n'ayant pas inspiré les canaidats, le prix a
été profogé à l'année prochaine. Les Qua-
rante demandent maintenant aux concurrents
un poème dont ils sont libres de choisir le
sujet. La seule condition qui leur soit im-
posée est de ne pas dépasser la limite de
tuO vers minimum ou 300 maximum.
glie- -
A l'Université d'Alger
1
M. Wolfers, docteur ès sciences, chargé
de cours à la faculté des sciences de l'uni-
versité d'Alger, est nommé professeur de
physique générale à ladite faculté.
lerlll - le (aire - Berlin
.t.
Trois étudiants allemands- ont entrepris de
faire en bicyclette le voyage Berlin-Le Caire
et retour, ils étaient hier de passage à Paris.
Ils se dirigent maintenant sur Lyon, Marseil-
le, les Pyrénées, l' Espagne, de Gibraltar en
Afrique du Nord, ils suivront alors la côte
jusqu au Caire.
Le voyage ne doit pas durer plus d'un an et
demi ;paitis sans argent, ils gagnent ce dont
ils ont besoin pour vivre et se vêtir en faisant de
la musique dans les villes où ils s'arrêtent ; ils
jouent de la mandoline, de la mandiola et de
ta guitare.
Ce voyage accompli les trois étudiants béné-
ficieront de six ans d'études gratuites à l'Uni-
versité de Berlin.
L'Italie et la - Tripolitaine
En même temps que le conseil des mi-
Ital ie, sous l'impulsion de M. Mus-
solini, accordait à la Somalie de large faci-
lités douanières en vue de hâter l'œuvre de
mise en valeur de cette possession, des dé-
crets ont été pris pour la Tripolitaine, afin
d'assurer le développement légal des commu-
nautés juives. Le gouvernement italien, fai-
sant état des mesures d'cntr'aidc financière
votées par le Parlement français en faveur
du crédit coloniale vient d'autoriser la caisse
d'épargne de Tripoli à contracter un em-
prunt de 50 millions de lires destiné à faire
race à un programme de prlft agricoles.
Tout arrive!
fi.
mwmm
.C
OUT arrive !.
C'est avec une
v iv e satisfaction
que f ai lu cette
semaine dans le
journal d e M.
limite Buré, le
thuriféraire de M.
Clemenceau, après avoir été celui de JlJ.
Aristide Briand, un leader article consacré
à Jules Ferry.
Quand on sait tout ce que notre sympa-
thique confrère pensait de l'ancien sénateur
du Var, on ne peut que se réjouir de le voir
revenir à de meilleurs sentiments ci ouvrir
largement ses colonnes à la prose de M.
Robert Dreax. célébrant en termes choisis,
la mémoire dit grand Lorrain qut est à la
base dit relèvement de la France.
Le rédacteur de al'Ordre» évoque des sou-
venirs à propos du très beau discours pro-
noncé à Epinal par notre excellent ami
Mario Roustan, souvenirs de jeullesse, -où il
se rappelle comme moi, le poètc-inspccteur
gélléral de VInstruction Publique, Eugène
ManueL, aux vers mirlitonesques, mais c'est
surtout à propos du très beau Uvre que Al.
Maurice Pottecher vient de consacrer à
fuies Ferry que Ill. Robert Dreux réclame
réparation en faveur de celui qui a donné
à la France la Tunisie et l' Indochine, con-
tre ceux qui essayèrent vainement de sa-
boter en 1885 son œuvre llationale. au pre-
mier rang desquels M. Emile Buré cite
M. Clemenceau.
Cinquantenaire de l'Ecole laïque, peut-
être. Mais à côté de l'école laïque, que M.
le maréchal Lyautey a célébrée il y a trois
semaines avec infiniment de bonne humeur
à la Cité des Informations, il y a autre
chose Qu'il ne faut pas négliger, c'est
l'œuvre coloniale de Jules Ferry, qui laisse
loin derrière elle celle des Pattl Bert, des-
Gallicni, des L )'atJ.tC.v.
Ayons une journée Jules Ferry, à (Expo-
sition coloniale, évoquons pieusement le sou-
venir de ce vosgien froid et mesure dont, le
calme distant domina en 1885, le jour où il
tomba du pouvoir, la haine de ceux qui cher-
cltaientt en l'abattant, à diminuer la France.
Gloire solide que celle de Jules Ferry,
n'étant ni tapageuse, ni publicitaire, ni
mensongère, elle a grandi dans le calme
serein d'une retraite qu'un brat assassin
armé par ses ennemis de l'inthictlr vint
écourter, « elle a grandi depuis sa mort, de
telle sorte que ceux qui, par tradition, le
vouaient aux gémonies, viennent, chapeau
bas saluer sa tombe.
Une journée Iules Fetry à l'Exposition
Coloniale, sans tanu-tams, sans kermesse,
sans fanfare, sans fête foraine, voire sans
choucroute, mais où seront évoquées noble-
ment les grandes pages de la vie de Jules
Ferry, voilà ce que nous demandons au
Commissariat général de VExposition Colo-
niale en plein accord avec M. Robert Dreux
et M. Emile Baré.
La fera-t-il t
Marcel Ruedel.
.#«+. :
Ah conseil de perfectionnement
de l'Ecole Coloniale
Nous apprenons avec un vif plaisir que
par arrêté ministériel en date du 13 juil-
let 1931. M. Angoulvant, gouverneur géné-
ral honoraire des colonies, membre du
conseil de perfectionnement de l'Ecole colo-
niale, a été nommé membre de la Commis-
sion d'enseignement du même établissement
en remplacement de M. Le Cesne, décédé.
- 4060.
Mort de M. Stanislas Simon
i
Nous avons le regret d'apprendfe la mort
de M. Stanislas Simon, président du Conseil
d'administration de la Banque de l'Indochine
et administrateur de nombreuses sociétés co-
loniales.
M. Stanislas Simon, qui était dans sa 82e
année, avait débuté dans la carrière finan-
cière par le ptus modeste échelon de la
Banque de l'Indochine et les a franchis suc-
cessivement pour arriver au poste suprême.
Financier averti, c'était un homme de
grand bon sens, sachant peser le pour et le
contre en toutes choss, dont les avis étaient
dans les conseils toujours écoutés et suivis.
Il s'y connaissait en homme et avait fait de
très bons choix dans les cadres de la Banque
de l'Indochine, dont il avait pourvu les pos-
tes importants d'hommes de tout premier
plan. 11 sera regretté dans tous les milieux
financiers et coloniaux.
:
Réception des chefs soudanais.
i
M. Pierre Laval, Président du conseil, a
reçu les cinquante chefs soudanais venus pour
visiter l'Exposition coloniale et assister à la
revue du 14 juillet. Geux-ci ont été présentés
au Président du conseil par M. Diagne, sous-
secrétaire d'Etal aux Colonies, Ils ont été
reçus hrer, à 16 heures, à l'Elysée, par M.
Paul Doumer.
Seize hydravions vont traverser
la Méditerranée
1'1
Seize hydravions de la base navale de
Bizerte. qui vont participer à la Coupe du
ministre, stit arrivés à Marignane, ayant
traversé la Méditerranée par la Corse.
Ils ont été convoyés par l'aviso Lassigny,
qui s'est ensuite rendu à Marseille, où il
a pris son mouillage dam le vieux port.
Le Problème du Maroc
L'Espagne abandonnera-t-elle la zone d'in-
fluence qui lui a été concédée au Maroc, en
verilt de l'accord franco-espagnol du 27 no-
vembre 1912 ?
Aucun gouvernement espagnol, fût-il so-
cialistej ou même communiste, n'oserait
prendre la responsabilité de le fairet répond
M. Perez Caballeroj ancien ministre des af-
faires étrangères.
Le problème du Maroc continue de retenir
l'attention de la presse étrangère. Les dé-
clarations faites à Bilbao par le ministre des
Finances du gouvernement espagnol actuel,
M. Indalecio Prieto, concernant l'abandon
étentuel de la zone d'influence qui a été con-
cédée à l'Espagne au Maroc, en vertu de
l'accord franco-espagnol du 27 novembre
1912, que nous avons précédemment repro-
duites (1), ont suscité de nombreux commen-
taires dans la presse espagnole.
Dans l'ABC (11-7), le plus répandu des
journaux espagnols, l'ancien ministre des af-
faires étrangères, M. Perez Caballero rap-
pelle que « l'Espagne s'est engagée interna-
« tionalement à ne pas aliéner ses droits sur
«Le Maroc, où à les céder à aucune autre
« puissance ». Personne ne peut affirmer ac-
tuellement, écrit-il, si un gouvernement so-
cialiste sera constitué, ou non, en Espagne.
Mais, quoi qu'il arrive, les déclarations de
M. Prieto n'ont la valeur que d'opinions
personnelles et ne sont même pas approuvées
par ses collègues socialistes faisant partie
du cabinet.
Théoriquement, tous les partis socialis-
u 5 sont ennemis des entreprises coloniales,
u. is dans les pays où ils ont gouveraé,
<1 s n'ont pas imposé leur doctrine. C'est
! S qui s'est produit en Belgique ; le fa-
« eux leqfler Vandervelde, qui fut ministre
« des affaires étrangères, n'a pas demandé-
« l'abandon du Congo. Le même fait s'est
« produit au Danemark, qui conserve les îles
« TFeroë et le Groenland. Les travaillistes
« anglais, qui professent des idées socialis-
Il tes, n'ont pas non plus soulevé le problè-
« me : en Egypte, ils soutiennent le propre
(c point de vue national, pour ne pas dire
« impérialiste, des gouvernements bourgeois
« antérieurs ; et dans l'Inde, s'ils admettent
« une relative autonomie, ils repoussent en-
«fièrement l'indépendance. En France, il
« est certain cependant, que le parti socia-
« liste, surtout tant .(u'il fut dirigé par le
« grana Jaurès, a combattu l'intervention de
« la France au Maroc, mais voilà plusieurs
« années que cette campagne a pris fin et
CI qu'elle a été reprise par les anti-patriotes
« communistes de la 111° Internationale. Les
« radicaux français ont été aussi les adver-
« saires du Tonkin et de la politique d'ex-
« pansion de Jules Ferry, mais aujourd'hui,
« ils se glorifient de l'œuvre coloniale de cet
« admirable homme d'Etat. Les raisons d'op.
« portunité et d'intérêt général s'imposent à
« tous les hommes d'Etat, fussent-ils socia-
« listes.
« il n'est donc pas certain, h bëaucoup
« près que si les socialistes gouvernaient
« en Espagne, ils décideraient d'abandon-
« ner le Maroc. Ils auraient à compter avec
(( la masse du pays et avec le Parlement. Les
« intérêts établis, l'opinion publique et le dé-
« sir naturel de ne pas se créer inutilement
« des difficultés seraient d'un grand poids.
d La renonciation au protectorat du Maroc
« par l'Espagne et la cession de celui-ci à
d la Société des N ittions, préconisées par M.
CI Prieto, auraient pour effet de mettre l'Es-
« pagne dans la situation d'un pays qui man-
« que aux obligations d'un traité qu'il a si-
« gné et de créer un nouveau conflit grave
« concernant l'équilibre de la Méditerranée
« occidentale.
« La cession à la Société- des Nations de
Cf la zone marocaine ou la renonciation à
« celle-ci ne supprime pas la difficulté. Il
<( n'est pas possible que la Société des Na-
cc tions se charge elle-même du protectorat.
« Elle n'a pas d'armée, de marine, ni d'or-
cc ganismes appropriés. Elle se trouverait
« dans l'obligation de faire ce qu'elle a fait
cc pour les anciennes colonies allemandes et
« pour les territoires qui ont été pris à la
cc Turquie, lorsqu'elle a créé lesdits (c man-
(c dats n. Il faudrait donc forcément qu'elle
« dats
cc cherche une puissance qui nous remplace.
« L'Italie et l'Allemagne, mécontentes de
(( leur situation actuelle, réclameraient la
« succession. La France soutiendrait que l'on
ci doit s'en tenir à la lettre expresse des
cc traités. Néanmoins, cet accroissement de
« son influence dans la Méditerranée ne se-
ee rait pas facilement admis. Le conflit qui
cc surgirait serait grave, très grave, et l'Es-
« pagne, assumant la responsabilité de
ee l'avoir provoqué, en supporterait probable-
« ment les conséquences.
« Il faut espérer que, après avoir bien ré-
cc fléchi à la question, aucun gouvernement
Il espagnol socialiste, ni même communiste,
« se risquerait à provoquer la tempête. La
« géographie, l'histoire, l'intérêt général, la
« loyauté et l'observation de ce qui a été
« l'objet d'un traité sont d'un grand poids
« quand il faut prendre une décision, et se-
« ront toujours d'un grand poids. Il s'agit,
« après tout, d'une mince bande de territoire,
« plus petite que beaucoup de nos provinces
« de la péninsule, facile à dominer et à ad-
CI ministrer. et. dont la plus grande et la plus
« difficile résistance a été vaincue.
« Dans ces conditions, et plus on réfléchit
CI à cette question, on arrive à cette conclu-
« sion que les déclarations de M. Prieto sont
« déplacées et dangereuses. Les questions in-
« ternationates ne permettent pas le jeu des
« passions comme le? luttes personnelles ou
« la politique intérieure.
« C'est un apprentissage que devront faire
c; et;'que feront certainement les hommes nou-
« veaux qui aspirent à servir et à consolider
n ta jeune, et par conséquent débile Répu-
« blique Espagnole. »
G. de Kersivet.
.1.
Les lycéens de Tunis
sont à Paris
Ce matin sont arrivés à Paris 90 élèves
des lycées Carnot de Tunis, formant la neu-
vième caravane d'études.
La petite caravane, qui s'était embarquée
sur le Mmtâ'pha II, était arrivée hier à Mar-
seille,
La conférence financière
franco-espagnole
a abouti à un accord
La conférence financière et douanière fran-
co-espagnole, qui vient de se tenir à Rabat,
a abouti à un accord qui doit être prochaine-
ment soumis par les résidents généraux à
leurs gouvernements respectifs.
La délégation espagnole a quitté Rabat
pour regagner Tetouan.
A l'Académie des Sciences
Le Rit
Au cours de sa dernière assemblée et parmi
de nomoreux rapports, l'Académie a entendu
un exposé de Ai. Jacob, qui a communiqué
un rapport de M. Fallot sur la géologie du
Rif.
» .080-
Notre action pacifique au Maroc
Au cours de ces deux derniers mois, le
colonel de Lostal, qui commande la région
de Tadla, a utilisé toutes les forces dont il
dispose pour atteindre la courtine de l'oued-
el-Abid.
Le but de son avance est, en éloignant nos
avant-postes et en étendant notre pacification
en montagne, d'accumuler les diilicultés et
les obstacles devant les rôdeurs qui, fran-
chissant l'Oued-el-Abid, venaient commettre
leurs exactions jusque dans nos fermes de
Beni-Mellal et J asbah-Tadla.
Le groupe mobile du colonel de Loustal
a pu, par bonds successifs, en remontant
les vallées parallèles au cours de l'Oued-
el-Abid, occuper toutes les hautes montagnes
qui forment barrière entre la plaine du Tadla
et le massif du Grand Atlas. Nos forces ont
atteint, le 3 juillet, le cours de l'Oued-
el-Abid, qui s'enfonce dans des gorges pro-
fondes, et l'ont dépassé en certains points
sur une profondeur moyenne de 5 kilomètres.
Elles ont fait hier un nouveau bond en pro-
cédant toujours suivant les mêmes principes,
et ont rapidement atteint les hauteurs de
PAdrar-Nousgheur et celles de l'Amalouz-
Taraguist, qui atteignent en certains points
2.100 mètres et qui commandent au sud de
la vallée de Sassif-Ourine, nom que prend
l'Oued-el-Abid en amont de notre poste
d'Azarar. *
Ainsi le fleuve est maintenant dépassé dans
la plus" grande partie de son 'parcours monta-
gneux.
D'autre part, on annonce que nos fotces
du territoire du 'J ad la ont occupé, dans la
matinée du 15 juillet, les hauteurs de Addrar
Cuzgueur et de Amalo Thengish, qujucpm-
mandent la vallée el là piste de Assiï uuai-
raine prolongée par celle de l'Oued-el-Abid.
En même temps, un groupe dépendant de
Meknès et se dirigeant vers le haut Antguir
s'est installé sur les crêtes qui dominent l'im-
portante dépression de Tounflt.
Ces actions, effectuées avec le concours
de nombreux partisans locaux, n'ont donné
lieu h aucune réaction.
En vue du raid Paris- T okio
♦»«
Le radiotélégraphiste Caduo et le méca-
nicien Petiot sont arrivés à Yolcohama,
cet après-midi, par L'Express Of Asia
dans le but de préparer le vol transpaoilt-
que sans escale que devaient accomplir Le
Brix et Dorel s'ils avaient réussi leur vol
Paris-Tohto.
Dépêches de l'Indochine
»♦»
Les fêtes du 14 juillet en Indochine
La Fête Nationale a été célébrée avec
une grande solennité, selon la tradition,
dans les différents centres de VIndochine.
Les cérémonies olficirdies, les réceptians
el les réjouissances publiques ont eu lieu
partout, réunissant dans une joyeuse fra-
ternité les Français et les indigènes.
A llué, où le Gouverneur général Pas-
quicr est de passage, la Fête Natioitale a
revêtu un éclat particulier. Le Régent de
l'empire Ton Tat lJan, accompagné des
membres du Gouvernement annamite et
des hauts dignitaires est venu saluer, dès
son arrivée, dans la soirée du 13, le chef
de la colonie A l'hôtel de la Résidence su-
périeure. Le Régent a formulé des vœux
de prospérité pour la Nation protectrice.
Les membres dit Gouvernement ont prié le
Gouverneur général de transmettm au
Président de la République et au ministre
des Colonies, leurs vœux respectueux et
l'expression sincère)Je leur attachement.
Ils exprimèrent au Gouverneur général, au
nom dit pays tout entier, leur loic de son
retour et leur gratitude pour sa politique
libérale et bienveillante ainsi que leurs
sentiments d'entière confiance. Le Gonver-
neur général Pasquier dans sa réponse se
déclare heureux de pouvoir s'acquitter en
cette occasion, de la mission, dont l'avait
chargé à Paris S. M. Bao Dai, d'apporter
le salut du souverain au peuple annamite
et d'annoncer son prochain retour. Exami-
nant, ensuite, la situation du paris, il
exhorta tous 'ceux qui détiennent une 'par-
celle du pouvoir, tous les mandarins du
haut en bas de la hiérarchie à modifier les
anciennes conceptions et méthodes en vite
de faire des Annamites, un peuple mo-
derne. Il demanda, à cet effet, la collabora-
tion active et loyale de tous, pour les ré-
formes nécessaires.
Le voyage de l'aviso « Alerte »
L'arfao Al or le aven son commandant, le
lieufrnant de vaisseau Fontaine, Irn1. offi-
ciers et (i0 hommes d'équipage a remonté,
Ir. Fleuve Ronge. 11, s'est ancré dans le port
fluvial do Hanoy. on il excite la vive cflrio.
sité des populations. Malgré des difficultés
matérielles, le voyage s'est effectué en 18
heures. Les autorités ont accueilli avec
une (lra.nde cordialité le commandant et
V équipage qui séjourneront jusqu'au
18, courant.
'--' ► IndopaCifl.
L'EXPOSITION COLONIALE
liltrnationale de Paris
le@
CONGRES INTERNATIONAL DES
PLANTES MEDICINALES ET A
ESSENCES
C'est à l'Ecole de Pharmacie en face du
frais et fleuri Petit Luxembourg, que s ouvre
ce Congrès, sous la présidence du professeur
bn. Perrot.
La salle des ancêtres qui abrite la séance
d'inauguration est pleine. on reluse du mon-
de. Autour du tapis vert, sont réunis : M. le
sénateur Charabot, représentant le Ministre de
1 Agriculture, le directeur EJbel, représentant
le Ministre du Commerce; M. du Vivier de
btreel, manager des Congrès; le sénateur Mau-
ger, M. Radais, doyen de la faculté de phar-
macie, notre collaborateur et ami L. Launoy,
professeur à la faculté de pharmacie, les re-
présentants de six nations étrangères, Allema-
gne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Espagne,
Ho l lande.
D'abord, conventionnelles excuses pour les
Ministres absents, puis, après les souhaits de
bienvenue des représentants étrangers, M. le
professeur Perrot, qui est le président-créateur
de la « Fédération Internationale pour le dé-
veloppement de l'herboristerie médicinale,
aromatique et des plantes similaires », pronon-
ce un subtanciel discours. *
Elle n' est pas de mince importance, cette
question des pjantes médicinales et à parfums
qui « donnent lieu à un trafic qui se chiffre
par un nombre respectable de centaines de
millions ». M. le professeur Perrot, qui con-
naît en ces matières les ressources de nos colo-
nies, rappelle éloquenunent : u que de la mer
du Nord au Congo, la France peut organiser
sa production herboristique sur toutes les lati-
tudes », qu'il s'agisse de plantes spontanées
ou de plantes localisées.
Puis, n'oublions pas, que cette question
pharmaceutique vise au soulagement de l'hu-
manité souffrante.
Il est grandement temps pour le montre en-
tier d'organiser le développement de l'herbo-
risterie médicinale, selon les méthodes et les
progrès les plus modernes.
« Il ne faut pas que les produits de l'in-
dustrie chimico-pharmaceutique, si en vogue à
présent, ruinent irrémédiablement les remèdes
naturels, les plantes médicinales. »
Le discours de M. le professeur Perrot ob -
tient un chaud succès, des applaudissements ne
lui sont pas ménagés.
Cette première séance se termine pas une
visite au jardin botanique de l'Ecole et un
premier goûte; fort- bien servi.
Deuxième journée
Les séances de ce vendredi furent consa-
crées aux études agronomiques et à la cueil-
lette. Elles eurent lieu à l'Exposition, Cité des
Informations. Entre autres communications,
nous signalons celles du professeur Perrot :
« Sur la production des plantes médicinales et
aromatiques en France et en Afrique du
Nord ».
Comme la plus savoureuse hospitalité a pré-
sidé à l'organisation de ce Congrès un deuxiè-
me goûter est offert aux congressistes et aux
journalistes, au restaurant de la Cité des In-
formations.
Entre le porto et le champagne, le prési-
dent Em. Perrot remercie M. le Gouverneur
général Olivier de sa présence parmi les
congressistes.
« Jeudi, c'était la carence gouvernementale,
à la séance d'ouverture, vendredi c'est la ca-
rence du Commissariat général de l'Exposition
Coloniale. »
Heureusement, M. Marcel Olivier repré-
sente et excuse fort spirituellement les officiels.
Du reste, l' ancien Gouverneur général de Ma-
dasgascar s' est toujours vivement intéressé aux
plantes médicinales et à parfums, qui sont une
richesse latente dans nos colonies. Il dit fort
justement et après avoir rendu hommage aux
initiatives coloniales si fécondes de M. le - pro-
fesseur Perrot : « Il faut organiser de grandes
missions scientinques, dans nos colonies, afin de
donner un nouvel essor à l herboristerie médi-
cale. »
Les bans succèdent aux bans, et cette
deuxième journée se termine en plein succès
entre la mousse du champagne et les applau-
dissements.
Dinah.
Au Conseil Général
de la Martinique
1
La première session ordinaire de 1931 du
Conseil Général de la Martinique a été ou-
verte le 30 mai dernier par M. Georges
Bourret, Gouverneur intérimaire, qui a pro-
nonce à cette occasion un discours dans le-
quel il a salué d'abord M. Gerbinis, Gou-
verneur titulaire dans des termes aussi flat-
teurs que justifiés. Il a parlé ensuite de la
collaboration de l'Administration avec le
Conseil Général, et il a déclaré que la
Colonie commence à ressentir les effets de
la crise ;iiolldi(ile : Nos exportations ont
Sil b i, çelis i b l - -il
subi, a-t-il dit, une isensible rlgression.
Lf'<; prix du sucre se sont abaissés do
2.4S6 fronts -à 1.046 francs la tonne et ceux
des rhums ont fléchi graduellement de 1.100
francs à moins de 800 francs l'hectolitre.
Apres avoir donné ces renseignements,
M. Bourret a dit
« La menace d'une stagnation durable des
affaires ri même d'une régression sévère
s'est heureusement dissipée, nous laissant la
pénible impression que donne un douloureux
canche viar.
¡\'ous avons en : ériiè de fortes et sérieuses
raisons d'espérer. »
Il a indiqué ces raisons qui sont cc uu
protectionnisme bien compris qui garantit
en France les produits de la Martinique
amnotHeMin»
SAMEDI SOIR, 18 JUILLBT 1WT,
JMÉMLJIITIBIII
(M«M> & AimMttraUo* :
14, au ti Mut-mur
1. PARIS on
TtLÉPH. 8 LOUVIUE 1»>|l
- RIOIIBLIBII1741
Les Annales Coloniales
CM «uumcei et réclame» coM reçuu m
bureau dM iournml.
DiRtOTig*. Fondateur t Mfpeel RUEDEL
Tout let articles publ. dan. notre Journal ne peuvent
être reproduit» qu'en citant les Ankalbs CoLomiLu.
ABONNEMENTS
*"c la Revue mensuelle:
Un au 6 Mol. a M»U
Franw et
Colonlet 180. 100 » 10 a
ttrlnger.. 240 > 125 » 7t »
Oo s'abonne sans Ma dans
tous les bureaux de poète.
Le personnel colonial
8.1.
Le nombre des Administrateurs des Co-
lonies serait insuffisant. Tel est le fait que
M. Gaston Joseph, conseiller d'Etat, direc-
teur des Ali aires politiques au ministère des
Colonies, vient de signaler dans un remar-
quable rapport qu'il a présenté au Conseil
de perfectionnement de l'Ecole Coloniale.
Il en manquerait 350.
Le passé, la compétence, la justesse de
vue. la haute personnalité de M. Gaston Jo-
seph nous permettent de penser que son
appréciation est exacte. -
L'évpiution politique, économique et so-
ciale de nos colonies nous commande en
effet de fortifier notre organisation admi-
nistrasse.
Les administrateurs devraient être assez
nombreux pour mieux guider les adminis-
trés.
Amsi. que le souligne M. Gaston Joseph,
trop de postes administratifs sont insuffi-
samment garnis où même inoccupés faute
de personnel.
Le développement et l'orientation de "la
production et des échanges, l'emploi des
emprunts, l'amélioration et l'accroissement
de l'outillage public, en un mot la mise en
valeur économique et humaine de nos colo-
nies, nous font ud devoir impérieux de met-
tre à. la disposition des chefs de colonies un
effectif d'administrateurs suffisant pour
assurer le maintien 'de notre souveraineté, la
sécurité, une utilisation plus rapide et plus
importante de nos richesses et l'accomplis-
sement de notre mission civilisatrice.
Les dirigeants de l'Ecole coloniale et en
particulier l'actif M. Hardy, ont fait et
font le nécessaire.
La suggestion de M. Gaston Joseph, qui
consiste à instituer un centre d'examen dans
l'Est de la France pour le concours de
l'Etole Coloniale, mérite d'être retenue non
seulement parce que des coloniaux illustres
comme Bringer et Gentil appartiennent à
cette partie de notre pays, mais encore parce
que la population de 1 Est, moins casanière
que celle des autres régions de la France,
peut être décidée plus facilement à aller
faire œuvre féconde dans nos domaines
d'outre-mer (11 serait facile d'en faire la
preuve) et aussi parce que le commerce et
l'industrie de cette région entretiennent
avec nos colonies des relations nombreuses,
N'y a-t •11 pas eu, il y a quelques années,
une foire coloniale à Bar-le-Duc. Les villes
de Mulhouse, Colmar, Nancy, Strasbourg,
ne font-elles pas un gros effort de propa
gande coloniale, extrêmement utile, pour
faire naître des. vocations coloniales et
intensifier le réseau del échanges franco-
ooioniaux.
Evidemment le besoin de nos colonies en
administrateurs est immédiat et il faut a
l'Ecole Coloniale au minimum 5 années
pour en préparer un nombre plus élevé que
les oontingents. normaux.
Cette source exclusive de recrutement je
peut donc pas êtie envisagée.
Regrettons, en passant, que l'on n'ait pas
ouvert plus grand, depuis la guerre, tout en
modifiant le régime des études, le robinet dr
cette pépinière d'administrateurs des colo-
nies qu'est l'Ecole Coloniale.
Les regrets rétrospectifs ne sont certai-
nement pas négligeables, néanmoins ils : e
résolvent pas le problème.
La solution préconisée par M. Gaston
Joseph consiste à ne pas détourner les admi-
nistrateurs de leur fonction de direction et
de commandement et de leur adjoindre des
agents des services civils et des indigènes
instruits et évolués qui peuvent être recrllt.
instantanément.
Cette solution est excellente. L'Ecole
Coloniale ne doit fournir que des fOllcdun-
naires d'élite. Les administrateurs ne doi-
vent pas remplir des fonctions sédentaiies.
La crise économique nous conseille de com-
.primer les dépenses publiques le plus pos-
sible. En outre, il convient de fournir des
débouchés aux indigènes que nous instrui-
IDDI.
Le mérite de cette proposition est qu'elle
tient compte de la situation politique, éco-
nomique, financière et sociale de nos colo-
nies, qu'elle est dans la pratique très faci-
lement réalisable et, enfin, qu'elle comble
immédiatement les vides.
Ainsi que Je déclarait M. Gaston Joseph,
nous méritons trop souvent le reproche de
ne pas toujours bien utiliser ce que nous
avons et de vivre comme si la crise n'exis-
tait pas.
Cet important problème, s'il est résolu
ainsi, et tout porte à le croire, nous donne
une complète satisfaction. La solution pro-
posée est en effet à la fois juste et écono-
mique.
Léon Archimbaud,
Député,
Ancien Sous-Seoré taire d'Etat
des Colonies.
Au Conseil d'.tee :
L'extension du port de Nemours
Enfin sur le rapport de M. Lamy, maître
des Requêtes, l'assemblée générale a adopté
le projet de décret relatif aux travaux
d'amélioration et d'extension du port de Ne-
mours (Algérie).
Créance d'un propriétaire de terrains sis
à Nossi-Bé, mais demeurant à Marseille.
- Rejet de sa requête
Cette haute juridiction a rejeté la requête
que M. Rouvier, domicilié à Marseille, avait
présentée aux tins d'annulation d'une déci-
sion du ministre des Colonies rejetant sa de-
mande d'indemnité de 4 millions à l'Etat
pour le dommage à lui causé par l'institu-
tion à Nossi-Bé de la zone des pas géomrtri-
ques.
Le requérant soutenait que l'administra-
tion a apporté des entraves injustifiées à la
libre disposition de ses propriétés à Nossi-
Bé.
Qu'il était titulaire, à titre définitif, dans
cette île, de concessions qui lui avaient été
accordées de 1891 à 1894, sous le régime du
décret du 5 mars 1854. que ces concessions
ne comportaient aucune restriction relative
à la disposition de la jouissance des ter-
rains situés en bordure du littoral.
Pour justifier son refus de verser à M.
Rouvier l'indemnité qu'il réclamait le mi-
nistre des Colonies avait déclàré notamment
ce qui suit :
.le préjudice dont réparation est deman-
dée par M. Rouvier remontant à l'applica-
tion soit des décrets des 21 octobre 1845 et
15 juillet 1897 soit des arrêtés du Gouver-
neur général de 1902, 1904 et 1910, la
créance de M. Rouvier est atteinte par la
déchéance quinquennale.
Attendu que la zone des pas géométriques
faisant partie du domaine public est impres-
criptible. que l'administration restait abso-
lument libre de choisir l'époque où elle en-
tendait utiliser son domaine, toute utilisation
dudit domaine dans l'intérêt public général
est légale.
Appelé à juger cette affaire le Conseil
d'Etat a ainsi que dit rejeté la requête de
M. Rouvier,.. Cependant dans son arrêt
cette haute juridiction a décidé : qu'il y
avait lieu avant tout examen du litige sou-
levé par la créance alléguée, de rechercher
si la déchéance de la loi du 29 janvier 1831
a été avec raison appliquée.
.Aux termes de l'article 9 de ladite loi,
« sont prescrites et définitivement éteintes
« au profit de l'Etat toutes les créances qui,
« n'ayant pas été acquittées avant la clô-
« tute de y l'exercice auquel elles appartiens
« nent, n'auraient pu - à ddfaut de iusti-
« fications suffisantes, être liquidées, ordon-
« néfes et payées dans un délai de cinq ans,
« à partir de l'ouverture de l'exercice pour
« les créanciers domiciliés en Europe ».
Considérant que M. Rouvier étant domi-
cilié à Marseille, qu'il n'a présenté sa pre-
mière réclamation contre l'Etat qu'au cours
de l'année 1925. dès lors le ministre des
Colonies est fondé à lui apposer la dé-
chéance quinquennale.,.
D'où : rejet de la requête.
A l'Académie Française
«»«
Les prix du Budget
Deux prix du Budget, de 4.000 fr. chacun,
devaient être décernés cette année par l'Aca-
démie française.
Pour l'un, qui était prorogé, les candidats
étaient invités à fournir un poème de 100 vers
au moins et de 300 au plus.
Le lauréat couronné est un Parisien, M.
Alexandre Guinle, auteur d'un poème qu'il a
intitulé : Atalante.
Pour le second, l'Académie demandait un
poème sur : la Prise dl Alger. Ce sujet
n'ayant pas inspiré les canaidats, le prix a
été profogé à l'année prochaine. Les Qua-
rante demandent maintenant aux concurrents
un poème dont ils sont libres de choisir le
sujet. La seule condition qui leur soit im-
posée est de ne pas dépasser la limite de
tuO vers minimum ou 300 maximum.
glie- -
A l'Université d'Alger
1
M. Wolfers, docteur ès sciences, chargé
de cours à la faculté des sciences de l'uni-
versité d'Alger, est nommé professeur de
physique générale à ladite faculté.
lerlll - le (aire - Berlin
.t.
Trois étudiants allemands- ont entrepris de
faire en bicyclette le voyage Berlin-Le Caire
et retour, ils étaient hier de passage à Paris.
Ils se dirigent maintenant sur Lyon, Marseil-
le, les Pyrénées, l' Espagne, de Gibraltar en
Afrique du Nord, ils suivront alors la côte
jusqu au Caire.
Le voyage ne doit pas durer plus d'un an et
demi ;paitis sans argent, ils gagnent ce dont
ils ont besoin pour vivre et se vêtir en faisant de
la musique dans les villes où ils s'arrêtent ; ils
jouent de la mandoline, de la mandiola et de
ta guitare.
Ce voyage accompli les trois étudiants béné-
ficieront de six ans d'études gratuites à l'Uni-
versité de Berlin.
L'Italie et la - Tripolitaine
En même temps que le conseil des mi-
Ital ie, sous l'impulsion de M. Mus-
solini, accordait à la Somalie de large faci-
lités douanières en vue de hâter l'œuvre de
mise en valeur de cette possession, des dé-
crets ont été pris pour la Tripolitaine, afin
d'assurer le développement légal des commu-
nautés juives. Le gouvernement italien, fai-
sant état des mesures d'cntr'aidc financière
votées par le Parlement français en faveur
du crédit coloniale vient d'autoriser la caisse
d'épargne de Tripoli à contracter un em-
prunt de 50 millions de lires destiné à faire
race à un programme de prlft agricoles.
Tout arrive!
fi.
mwmm
.C
OUT arrive !.
C'est avec une
v iv e satisfaction
que f ai lu cette
semaine dans le
journal d e M.
limite Buré, le
thuriféraire de M.
Clemenceau, après avoir été celui de JlJ.
Aristide Briand, un leader article consacré
à Jules Ferry.
Quand on sait tout ce que notre sympa-
thique confrère pensait de l'ancien sénateur
du Var, on ne peut que se réjouir de le voir
revenir à de meilleurs sentiments ci ouvrir
largement ses colonnes à la prose de M.
Robert Dreax. célébrant en termes choisis,
la mémoire dit grand Lorrain qut est à la
base dit relèvement de la France.
Le rédacteur de al'Ordre» évoque des sou-
venirs à propos du très beau discours pro-
noncé à Epinal par notre excellent ami
Mario Roustan, souvenirs de jeullesse, -où il
se rappelle comme moi, le poètc-inspccteur
gélléral de VInstruction Publique, Eugène
ManueL, aux vers mirlitonesques, mais c'est
surtout à propos du très beau Uvre que Al.
Maurice Pottecher vient de consacrer à
fuies Ferry que Ill. Robert Dreux réclame
réparation en faveur de celui qui a donné
à la France la Tunisie et l' Indochine, con-
tre ceux qui essayèrent vainement de sa-
boter en 1885 son œuvre llationale. au pre-
mier rang desquels M. Emile Buré cite
M. Clemenceau.
Cinquantenaire de l'Ecole laïque, peut-
être. Mais à côté de l'école laïque, que M.
le maréchal Lyautey a célébrée il y a trois
semaines avec infiniment de bonne humeur
à la Cité des Informations, il y a autre
chose Qu'il ne faut pas négliger, c'est
l'œuvre coloniale de Jules Ferry, qui laisse
loin derrière elle celle des Pattl Bert, des-
Gallicni, des L )'atJ.tC.v.
Ayons une journée Jules Ferry, à (Expo-
sition coloniale, évoquons pieusement le sou-
venir de ce vosgien froid et mesure dont, le
calme distant domina en 1885, le jour où il
tomba du pouvoir, la haine de ceux qui cher-
cltaientt en l'abattant, à diminuer la France.
Gloire solide que celle de Jules Ferry,
n'étant ni tapageuse, ni publicitaire, ni
mensongère, elle a grandi dans le calme
serein d'une retraite qu'un brat assassin
armé par ses ennemis de l'inthictlr vint
écourter, « elle a grandi depuis sa mort, de
telle sorte que ceux qui, par tradition, le
vouaient aux gémonies, viennent, chapeau
bas saluer sa tombe.
Une journée Iules Fetry à l'Exposition
Coloniale, sans tanu-tams, sans kermesse,
sans fanfare, sans fête foraine, voire sans
choucroute, mais où seront évoquées noble-
ment les grandes pages de la vie de Jules
Ferry, voilà ce que nous demandons au
Commissariat général de VExposition Colo-
niale en plein accord avec M. Robert Dreux
et M. Emile Baré.
La fera-t-il t
Marcel Ruedel.
.#«+. :
Ah conseil de perfectionnement
de l'Ecole Coloniale
Nous apprenons avec un vif plaisir que
par arrêté ministériel en date du 13 juil-
let 1931. M. Angoulvant, gouverneur géné-
ral honoraire des colonies, membre du
conseil de perfectionnement de l'Ecole colo-
niale, a été nommé membre de la Commis-
sion d'enseignement du même établissement
en remplacement de M. Le Cesne, décédé.
- 4060.
Mort de M. Stanislas Simon
i
Nous avons le regret d'apprendfe la mort
de M. Stanislas Simon, président du Conseil
d'administration de la Banque de l'Indochine
et administrateur de nombreuses sociétés co-
loniales.
M. Stanislas Simon, qui était dans sa 82e
année, avait débuté dans la carrière finan-
cière par le ptus modeste échelon de la
Banque de l'Indochine et les a franchis suc-
cessivement pour arriver au poste suprême.
Financier averti, c'était un homme de
grand bon sens, sachant peser le pour et le
contre en toutes choss, dont les avis étaient
dans les conseils toujours écoutés et suivis.
Il s'y connaissait en homme et avait fait de
très bons choix dans les cadres de la Banque
de l'Indochine, dont il avait pourvu les pos-
tes importants d'hommes de tout premier
plan. 11 sera regretté dans tous les milieux
financiers et coloniaux.
:
Réception des chefs soudanais.
i
M. Pierre Laval, Président du conseil, a
reçu les cinquante chefs soudanais venus pour
visiter l'Exposition coloniale et assister à la
revue du 14 juillet. Geux-ci ont été présentés
au Président du conseil par M. Diagne, sous-
secrétaire d'Etal aux Colonies, Ils ont été
reçus hrer, à 16 heures, à l'Elysée, par M.
Paul Doumer.
Seize hydravions vont traverser
la Méditerranée
1'1
Seize hydravions de la base navale de
Bizerte. qui vont participer à la Coupe du
ministre, stit arrivés à Marignane, ayant
traversé la Méditerranée par la Corse.
Ils ont été convoyés par l'aviso Lassigny,
qui s'est ensuite rendu à Marseille, où il
a pris son mouillage dam le vieux port.
Le Problème du Maroc
L'Espagne abandonnera-t-elle la zone d'in-
fluence qui lui a été concédée au Maroc, en
verilt de l'accord franco-espagnol du 27 no-
vembre 1912 ?
Aucun gouvernement espagnol, fût-il so-
cialistej ou même communiste, n'oserait
prendre la responsabilité de le fairet répond
M. Perez Caballeroj ancien ministre des af-
faires étrangères.
Le problème du Maroc continue de retenir
l'attention de la presse étrangère. Les dé-
clarations faites à Bilbao par le ministre des
Finances du gouvernement espagnol actuel,
M. Indalecio Prieto, concernant l'abandon
étentuel de la zone d'influence qui a été con-
cédée à l'Espagne au Maroc, en vertu de
l'accord franco-espagnol du 27 novembre
1912, que nous avons précédemment repro-
duites (1), ont suscité de nombreux commen-
taires dans la presse espagnole.
Dans l'ABC (11-7), le plus répandu des
journaux espagnols, l'ancien ministre des af-
faires étrangères, M. Perez Caballero rap-
pelle que « l'Espagne s'est engagée interna-
« tionalement à ne pas aliéner ses droits sur
«Le Maroc, où à les céder à aucune autre
« puissance ». Personne ne peut affirmer ac-
tuellement, écrit-il, si un gouvernement so-
cialiste sera constitué, ou non, en Espagne.
Mais, quoi qu'il arrive, les déclarations de
M. Prieto n'ont la valeur que d'opinions
personnelles et ne sont même pas approuvées
par ses collègues socialistes faisant partie
du cabinet.
Théoriquement, tous les partis socialis-
u 5 sont ennemis des entreprises coloniales,
u. is dans les pays où ils ont gouveraé,
<1 s n'ont pas imposé leur doctrine. C'est
! S qui s'est produit en Belgique ; le fa-
« eux leqfler Vandervelde, qui fut ministre
« des affaires étrangères, n'a pas demandé-
« l'abandon du Congo. Le même fait s'est
« produit au Danemark, qui conserve les îles
« TFeroë et le Groenland. Les travaillistes
« anglais, qui professent des idées socialis-
Il tes, n'ont pas non plus soulevé le problè-
« me : en Egypte, ils soutiennent le propre
(c point de vue national, pour ne pas dire
« impérialiste, des gouvernements bourgeois
« antérieurs ; et dans l'Inde, s'ils admettent
« une relative autonomie, ils repoussent en-
«fièrement l'indépendance. En France, il
« est certain cependant, que le parti socia-
« liste, surtout tant .(u'il fut dirigé par le
« grana Jaurès, a combattu l'intervention de
« la France au Maroc, mais voilà plusieurs
« années que cette campagne a pris fin et
CI qu'elle a été reprise par les anti-patriotes
« communistes de la 111° Internationale. Les
« radicaux français ont été aussi les adver-
« saires du Tonkin et de la politique d'ex-
« pansion de Jules Ferry, mais aujourd'hui,
« ils se glorifient de l'œuvre coloniale de cet
« admirable homme d'Etat. Les raisons d'op.
« portunité et d'intérêt général s'imposent à
« tous les hommes d'Etat, fussent-ils socia-
« listes.
« il n'est donc pas certain, h bëaucoup
« près que si les socialistes gouvernaient
« en Espagne, ils décideraient d'abandon-
« ner le Maroc. Ils auraient à compter avec
(( la masse du pays et avec le Parlement. Les
« intérêts établis, l'opinion publique et le dé-
« sir naturel de ne pas se créer inutilement
« des difficultés seraient d'un grand poids.
d La renonciation au protectorat du Maroc
« par l'Espagne et la cession de celui-ci à
d la Société des N ittions, préconisées par M.
CI Prieto, auraient pour effet de mettre l'Es-
« pagne dans la situation d'un pays qui man-
« que aux obligations d'un traité qu'il a si-
« gné et de créer un nouveau conflit grave
« concernant l'équilibre de la Méditerranée
« occidentale.
« La cession à la Société- des Nations de
Cf la zone marocaine ou la renonciation à
« celle-ci ne supprime pas la difficulté. Il
<( n'est pas possible que la Société des Na-
cc tions se charge elle-même du protectorat.
« Elle n'a pas d'armée, de marine, ni d'or-
cc ganismes appropriés. Elle se trouverait
« dans l'obligation de faire ce qu'elle a fait
cc pour les anciennes colonies allemandes et
« pour les territoires qui ont été pris à la
cc Turquie, lorsqu'elle a créé lesdits (c man-
(c dats n. Il faudrait donc forcément qu'elle
« dats
cc cherche une puissance qui nous remplace.
« L'Italie et l'Allemagne, mécontentes de
(( leur situation actuelle, réclameraient la
« succession. La France soutiendrait que l'on
ci doit s'en tenir à la lettre expresse des
cc traités. Néanmoins, cet accroissement de
« son influence dans la Méditerranée ne se-
ee rait pas facilement admis. Le conflit qui
cc surgirait serait grave, très grave, et l'Es-
« pagne, assumant la responsabilité de
ee l'avoir provoqué, en supporterait probable-
« ment les conséquences.
« Il faut espérer que, après avoir bien ré-
cc fléchi à la question, aucun gouvernement
Il espagnol socialiste, ni même communiste,
« se risquerait à provoquer la tempête. La
« géographie, l'histoire, l'intérêt général, la
« loyauté et l'observation de ce qui a été
« l'objet d'un traité sont d'un grand poids
« quand il faut prendre une décision, et se-
« ront toujours d'un grand poids. Il s'agit,
« après tout, d'une mince bande de territoire,
« plus petite que beaucoup de nos provinces
« de la péninsule, facile à dominer et à ad-
CI ministrer. et. dont la plus grande et la plus
« difficile résistance a été vaincue.
« Dans ces conditions, et plus on réfléchit
CI à cette question, on arrive à cette conclu-
« sion que les déclarations de M. Prieto sont
« déplacées et dangereuses. Les questions in-
« ternationates ne permettent pas le jeu des
« passions comme le? luttes personnelles ou
« la politique intérieure.
« C'est un apprentissage que devront faire
c; et;'que feront certainement les hommes nou-
« veaux qui aspirent à servir et à consolider
n ta jeune, et par conséquent débile Répu-
« blique Espagnole. »
G. de Kersivet.
.1.
Les lycéens de Tunis
sont à Paris
Ce matin sont arrivés à Paris 90 élèves
des lycées Carnot de Tunis, formant la neu-
vième caravane d'études.
La petite caravane, qui s'était embarquée
sur le Mmtâ'pha II, était arrivée hier à Mar-
seille,
La conférence financière
franco-espagnole
a abouti à un accord
La conférence financière et douanière fran-
co-espagnole, qui vient de se tenir à Rabat,
a abouti à un accord qui doit être prochaine-
ment soumis par les résidents généraux à
leurs gouvernements respectifs.
La délégation espagnole a quitté Rabat
pour regagner Tetouan.
A l'Académie des Sciences
Le Rit
Au cours de sa dernière assemblée et parmi
de nomoreux rapports, l'Académie a entendu
un exposé de Ai. Jacob, qui a communiqué
un rapport de M. Fallot sur la géologie du
Rif.
» .080-
Notre action pacifique au Maroc
Au cours de ces deux derniers mois, le
colonel de Lostal, qui commande la région
de Tadla, a utilisé toutes les forces dont il
dispose pour atteindre la courtine de l'oued-
el-Abid.
Le but de son avance est, en éloignant nos
avant-postes et en étendant notre pacification
en montagne, d'accumuler les diilicultés et
les obstacles devant les rôdeurs qui, fran-
chissant l'Oued-el-Abid, venaient commettre
leurs exactions jusque dans nos fermes de
Beni-Mellal et J asbah-Tadla.
Le groupe mobile du colonel de Loustal
a pu, par bonds successifs, en remontant
les vallées parallèles au cours de l'Oued-
el-Abid, occuper toutes les hautes montagnes
qui forment barrière entre la plaine du Tadla
et le massif du Grand Atlas. Nos forces ont
atteint, le 3 juillet, le cours de l'Oued-
el-Abid, qui s'enfonce dans des gorges pro-
fondes, et l'ont dépassé en certains points
sur une profondeur moyenne de 5 kilomètres.
Elles ont fait hier un nouveau bond en pro-
cédant toujours suivant les mêmes principes,
et ont rapidement atteint les hauteurs de
PAdrar-Nousgheur et celles de l'Amalouz-
Taraguist, qui atteignent en certains points
2.100 mètres et qui commandent au sud de
la vallée de Sassif-Ourine, nom que prend
l'Oued-el-Abid en amont de notre poste
d'Azarar. *
Ainsi le fleuve est maintenant dépassé dans
la plus" grande partie de son 'parcours monta-
gneux.
D'autre part, on annonce que nos fotces
du territoire du 'J ad la ont occupé, dans la
matinée du 15 juillet, les hauteurs de Addrar
Cuzgueur et de Amalo Thengish, qujucpm-
mandent la vallée el là piste de Assiï uuai-
raine prolongée par celle de l'Oued-el-Abid.
En même temps, un groupe dépendant de
Meknès et se dirigeant vers le haut Antguir
s'est installé sur les crêtes qui dominent l'im-
portante dépression de Tounflt.
Ces actions, effectuées avec le concours
de nombreux partisans locaux, n'ont donné
lieu h aucune réaction.
En vue du raid Paris- T okio
♦»«
Le radiotélégraphiste Caduo et le méca-
nicien Petiot sont arrivés à Yolcohama,
cet après-midi, par L'Express Of Asia
dans le but de préparer le vol transpaoilt-
que sans escale que devaient accomplir Le
Brix et Dorel s'ils avaient réussi leur vol
Paris-Tohto.
Dépêches de l'Indochine
»♦»
Les fêtes du 14 juillet en Indochine
La Fête Nationale a été célébrée avec
une grande solennité, selon la tradition,
dans les différents centres de VIndochine.
Les cérémonies olficirdies, les réceptians
el les réjouissances publiques ont eu lieu
partout, réunissant dans une joyeuse fra-
ternité les Français et les indigènes.
A llué, où le Gouverneur général Pas-
quicr est de passage, la Fête Natioitale a
revêtu un éclat particulier. Le Régent de
l'empire Ton Tat lJan, accompagné des
membres du Gouvernement annamite et
des hauts dignitaires est venu saluer, dès
son arrivée, dans la soirée du 13, le chef
de la colonie A l'hôtel de la Résidence su-
périeure. Le Régent a formulé des vœux
de prospérité pour la Nation protectrice.
Les membres dit Gouvernement ont prié le
Gouverneur général de transmettm au
Président de la République et au ministre
des Colonies, leurs vœux respectueux et
l'expression sincère)Je leur attachement.
Ils exprimèrent au Gouverneur général, au
nom dit pays tout entier, leur loic de son
retour et leur gratitude pour sa politique
libérale et bienveillante ainsi que leurs
sentiments d'entière confiance. Le Gonver-
neur général Pasquier dans sa réponse se
déclare heureux de pouvoir s'acquitter en
cette occasion, de la mission, dont l'avait
chargé à Paris S. M. Bao Dai, d'apporter
le salut du souverain au peuple annamite
et d'annoncer son prochain retour. Exami-
nant, ensuite, la situation du paris, il
exhorta tous 'ceux qui détiennent une 'par-
celle du pouvoir, tous les mandarins du
haut en bas de la hiérarchie à modifier les
anciennes conceptions et méthodes en vite
de faire des Annamites, un peuple mo-
derne. Il demanda, à cet effet, la collabora-
tion active et loyale de tous, pour les ré-
formes nécessaires.
Le voyage de l'aviso « Alerte »
L'arfao Al or le aven son commandant, le
lieufrnant de vaisseau Fontaine, Irn1. offi-
ciers et (i0 hommes d'équipage a remonté,
Ir. Fleuve Ronge. 11, s'est ancré dans le port
fluvial do Hanoy. on il excite la vive cflrio.
sité des populations. Malgré des difficultés
matérielles, le voyage s'est effectué en 18
heures. Les autorités ont accueilli avec
une (lra.nde cordialité le commandant et
V équipage qui séjourneront jusqu'au
18, courant.
'--' ► IndopaCifl.
L'EXPOSITION COLONIALE
liltrnationale de Paris
le@
CONGRES INTERNATIONAL DES
PLANTES MEDICINALES ET A
ESSENCES
C'est à l'Ecole de Pharmacie en face du
frais et fleuri Petit Luxembourg, que s ouvre
ce Congrès, sous la présidence du professeur
bn. Perrot.
La salle des ancêtres qui abrite la séance
d'inauguration est pleine. on reluse du mon-
de. Autour du tapis vert, sont réunis : M. le
sénateur Charabot, représentant le Ministre de
1 Agriculture, le directeur EJbel, représentant
le Ministre du Commerce; M. du Vivier de
btreel, manager des Congrès; le sénateur Mau-
ger, M. Radais, doyen de la faculté de phar-
macie, notre collaborateur et ami L. Launoy,
professeur à la faculté de pharmacie, les re-
présentants de six nations étrangères, Allema-
gne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Espagne,
Ho l lande.
D'abord, conventionnelles excuses pour les
Ministres absents, puis, après les souhaits de
bienvenue des représentants étrangers, M. le
professeur Perrot, qui est le président-créateur
de la « Fédération Internationale pour le dé-
veloppement de l'herboristerie médicinale,
aromatique et des plantes similaires », pronon-
ce un subtanciel discours. *
Elle n' est pas de mince importance, cette
question des pjantes médicinales et à parfums
qui « donnent lieu à un trafic qui se chiffre
par un nombre respectable de centaines de
millions ». M. le professeur Perrot, qui con-
naît en ces matières les ressources de nos colo-
nies, rappelle éloquenunent : u que de la mer
du Nord au Congo, la France peut organiser
sa production herboristique sur toutes les lati-
tudes », qu'il s'agisse de plantes spontanées
ou de plantes localisées.
Puis, n'oublions pas, que cette question
pharmaceutique vise au soulagement de l'hu-
manité souffrante.
Il est grandement temps pour le montre en-
tier d'organiser le développement de l'herbo-
risterie médicinale, selon les méthodes et les
progrès les plus modernes.
« Il ne faut pas que les produits de l'in-
dustrie chimico-pharmaceutique, si en vogue à
présent, ruinent irrémédiablement les remèdes
naturels, les plantes médicinales. »
Le discours de M. le professeur Perrot ob -
tient un chaud succès, des applaudissements ne
lui sont pas ménagés.
Cette première séance se termine pas une
visite au jardin botanique de l'Ecole et un
premier goûte; fort- bien servi.
Deuxième journée
Les séances de ce vendredi furent consa-
crées aux études agronomiques et à la cueil-
lette. Elles eurent lieu à l'Exposition, Cité des
Informations. Entre autres communications,
nous signalons celles du professeur Perrot :
« Sur la production des plantes médicinales et
aromatiques en France et en Afrique du
Nord ».
Comme la plus savoureuse hospitalité a pré-
sidé à l'organisation de ce Congrès un deuxiè-
me goûter est offert aux congressistes et aux
journalistes, au restaurant de la Cité des In-
formations.
Entre le porto et le champagne, le prési-
dent Em. Perrot remercie M. le Gouverneur
général Olivier de sa présence parmi les
congressistes.
« Jeudi, c'était la carence gouvernementale,
à la séance d'ouverture, vendredi c'est la ca-
rence du Commissariat général de l'Exposition
Coloniale. »
Heureusement, M. Marcel Olivier repré-
sente et excuse fort spirituellement les officiels.
Du reste, l' ancien Gouverneur général de Ma-
dasgascar s' est toujours vivement intéressé aux
plantes médicinales et à parfums, qui sont une
richesse latente dans nos colonies. Il dit fort
justement et après avoir rendu hommage aux
initiatives coloniales si fécondes de M. le - pro-
fesseur Perrot : « Il faut organiser de grandes
missions scientinques, dans nos colonies, afin de
donner un nouvel essor à l herboristerie médi-
cale. »
Les bans succèdent aux bans, et cette
deuxième journée se termine en plein succès
entre la mousse du champagne et les applau-
dissements.
Dinah.
Au Conseil Général
de la Martinique
1
La première session ordinaire de 1931 du
Conseil Général de la Martinique a été ou-
verte le 30 mai dernier par M. Georges
Bourret, Gouverneur intérimaire, qui a pro-
nonce à cette occasion un discours dans le-
quel il a salué d'abord M. Gerbinis, Gou-
verneur titulaire dans des termes aussi flat-
teurs que justifiés. Il a parlé ensuite de la
collaboration de l'Administration avec le
Conseil Général, et il a déclaré que la
Colonie commence à ressentir les effets de
la crise ;iiolldi(ile : Nos exportations ont
Sil b i, çelis i b l - -il
subi, a-t-il dit, une isensible rlgression.
Lf'<; prix du sucre se sont abaissés do
2.4S6 fronts -à 1.046 francs la tonne et ceux
des rhums ont fléchi graduellement de 1.100
francs à moins de 800 francs l'hectolitre.
Apres avoir donné ces renseignements,
M. Bourret a dit
« La menace d'une stagnation durable des
affaires ri même d'une régression sévère
s'est heureusement dissipée, nous laissant la
pénible impression que donne un douloureux
canche viar.
¡\'ous avons en : ériiè de fortes et sérieuses
raisons d'espérer. »
Il a indiqué ces raisons qui sont cc uu
protectionnisme bien compris qui garantit
en France les produits de la Martinique
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 70.03%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 70.03%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6380375w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6380375w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6380375w/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6380375w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6380375w
Facebook
Twitter