Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 juillet 1931 16 juillet 1931
Description : 1931/07/16 (A32,N104). 1931/07/16 (A32,N104).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380374g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-DEUXIEME MNBB, -. N° tOl 111 FVUltimO ! - dwyo", - - J IUUI SOIH, 1G JUILLET 1931. -
- Jolom&L tottillou
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Les Annales Coloniales
CM ttMMMM « réetëme» toiU rqum, m
InttWÊu *» Journal.
Dirkctiuii-Fondateur i Mireol RUÈDIL
Tout les apheuq publW. dans notre journal ne ptutttiil
tire reproduits qu'en citant lu Ammaus Coumulu.
ABONNEMENTS
U94C la Revue mensuelle:
u. 8 Mol, 8 Il.18
Frac" et
Wonies ISO « 100 » KO »
Étranger.. 1401 ItS » 709
On s'abonne sans frais dans
tous las bmaux de poelt.
.1
L'Espagne et le Maroc
L'Espagne s'est donné, au grand scandale
de tout ce qui, en Europe, vit à la solde de
la ploutocratie économique internationale, un
régime républicain, c'est-à-dire sincèrement
pacifiste, opposé à toute politique de pur
prestige national.
11 n'en a pas faUu davantage pour que
les appétits de tous les requins de la poli-
tique internationale se manifestassent. - -
Ce fut d'abord un 1 ami italien » d'une
« revue belge w, qui écrivit de « Genève » :
« Une indiscrétion fortuite me met à
même de vous faire part des faits suivants
qui ne manquent pas d'intérêt. »
M. Lerroux, ministre espagnol, avait sim-
plement. d'après cette indiscrétion sensation-
nelle, offert à M. Grandi, pour l'Italie, tous
les droits possédés par l'Espagne en Afri-
que..,
- Ce n'était pas seulement le Maroc espa-
gnol que la République vendait à l'Italie,
contre espèces sonnantes et trébuchantes,
mais encore les îles de Fernando Poo et
d'Annobom et le territoire du Rio Muni qui
étaient gracieusement offerts à l'Italie pour
lui permettre, tout bonnement, de préparer
sa candidature au mandat sur le Cameroun.
Devant l'éclat de rire qui accueillit cette
prétendue indiscrétion de l'ami italien de la
Revue belge, on tenta une autre manœuvre.
Cette fois, ce fut la presse anglaise qui
fut lancée en ayant.
Le Mornittg Post publia une information,
datée de Madrid, signalant que M. Indalecio
Prieto, ministre des Finances et candidat so-
cialiste à Bilbao pour les élections à la Cons-
tituante, avait, dans une réunion électorale,
déclaré que l'Espagne était décidée à remet-
tre à la commission des mandats de la So-
ciété des Nations les territoires qu'elle
occupe au Maroc. Le ministre candidat
aurait déparé que les millions dépensés au
Maroc seraient beaucoup mieux employés au
développement de l'enseignement primaire en
Espagne.
Le Daily Telegraph, -exploitant plus.
disons plus habilement cette déclaration
êleutoralei- se faisait télégraphier par son
correspondant de Genève a
> .La plus intéressante nouvelle parve-
hue à la Société des Nations, juste à la clô.
ture de la Commission des Mandats, a - été
l'annonce faite par M. Prieto, ministre des
Finances espagnol, à savoir que l'Espagne
était désireuse de remettre les territoires
qu'elle occupe au Maroc à la Société des
Nations. Elle les considère non seulement
comme inutiles, mais aussi trop dispendieuxf
et que les millions dépensés au Maroc pour-
rdiént être employés plus utilement en Espa-
gne même. »
Devant ce monument de perfidie journa-
listique où une déclaration personnelle d'un
candidat dans une réunion électorale est si
habilement maquillée, comme ou comprend
les moyens par lesquels on trompe les peu-
ples poux les lancer dans les aventures.
L'ambassade d'Espagne démentait nette-
ment le lendemain cette et fausse nouvell e
Mais de toute cette agitation malsaine, ne
faut-il rien retenir ?
Je ne le pense pas. Il n'est point douteux
que la jeune République espagnole considère
les problèmes posés par ses possessions colo-
niales en Afrique, avec un esprit nouveau,
qui n'est entaché d'aucun malsain prestige
impérialiste.
Mon ami Fabra Ribas, qui vient d'être
élu triomphalement à la Constituante, dans
la circonscription d'Albacete, présidant une
conférence que je faisais, il y a huit jours,
à l'Ateneo de AI aàtidJ le grand cercle intel-
lectuel de la capitale espagnole, déclarait :
« .Dans la situation actuelle du monde
et en particulier de l'Europe, ce n'est pas
peu de chose que les deux .versants de la
chaîne pyrénéenne puissent rester dégarnies
de troupes et que le « mare nostrum », ber-
ceau de la civilisation, soit pour l'Espagne
et la France un véritable lien d'union et
jamais un motif de rivalité. »
Ce langage, qui a l'originalité d'être sin-
cère, de traduire un sentiment profond de
l'âme populaire espagnole et non pas seule-
ment une politesse diplomatique, nous devons
l'entendre, le comprendre et lui répondre.
Ce n'est pas seulement sur les deux ver-
sants des Pyrénées que l'Espagne et la
France doivent se tendre une main amie et
vide d'armes, c'est encore par delà le détroit
de Gibraltar, sur les deux versants du Riff
marocain, c'est partout où le hasard de
l'histoire coloniale 1". a fait voisines et où
elles doivent devenir collaboratrices.
Il dépend surtout de nous, de nos accords,
de notre cordiale collaboration que le Ma-
roc espagnol ne soit plus une charge pour
l'Espagne mais devienne un trait d'union
entre nous.
De même, il dépend de nous que le Rio
de Oro cesse d'être le refuge inviolable de
tous les pillards du désert saharien.
Quelques accords de franche et loyale col-
laboration, engagés des maintenant, suffi-
raient pour régler tous ces problèmes, dans
Je sens d'une paix africaine et pour ruiner
ainsi tous les espoirs malsains des pêcheurs
en eau trouble.
Mais il finit agir, agir vite, et ne pas se
contenter d'opposer aux indiscrétions de Ge-
nève, et de Londres des démentis officiels ou
officieux.
Etienne Antonelli,
Député dû la Haute-Savoie,
Rapporteur du budget de
l'Algérie.
L'Espagne renoncera-t-elle
à la zone d'influence -
qui lui a été concédée
au Maroc?
>♦»
Les. déclarations faites à Bilbao par le
ministre espagnôl des Finances. M. Indalecio
Prieto, concernant l'abandon éventuel de la
Prieto, d'influence qui a été concédée à l'Es-
zone
pagne, en vertu du traité de 1912, ont causé
une vive émotion dans la presse espagnole
et ont été l'objet de nombreux commen-
taires.
D'après l'A.B.C., 8-7 de nombreux Mau-
res travaillant en Algérie près de la fron-
tière sont revenus au Maroc pour y défendre
leurs, intérêts, au cas où l'Espagne renon-
cerait à occuper le Maroc. Dans un éditorial
intitulé : « L'alarme dans la zone espa-
gnole », El Telegrama del Rif, 7-7, écrit que
l'Espagne ne doit pas abandonner le terri-
toire marocain :
« Nous restons optimistes, car nous
« croyons fermement que de sdlides liens
« nous unissent à l'Empire du Maroc. C'est
« pourquoi nous devons combattre les théo-
« ries défaitistes et inspirer confiance à nos
« protégés, en encourageant les Espagnols
« qui travaillent ici, pour accroître leur
« fortune, en même temps que pour le bien
« suprême de l'Espagne au Maroc. »
M. Indalecio Prieto, interrogé par des jour-
nalistes, a répondu qu'il n'avait fait aucune
déclaration de caractère international, qui
pût constituer des projets définitifs, ou même
être l'expression d'un désir ou d'un projet
quelconque du gouvernement espagnol. D'au-
tre part, l'ambassade d'Espagne à Paris a
formellement démenti que, conformément à
certaines informations de source anglaise,
l'Espagne ait notifié à la Commission des
mandats de la Société des Nations son dé-
sir de remettre à cet organisme international
le territoire que l'Espagne occupe au Maroc.
C. Jackowtki.
,
Au Maroc Espagnol
Une camionnette transportant
des troupes se retourne
On nous informe de ViUa-Saïqwo fque,
près de une cmnmnlfte qui tons..
ait des troupes s'est retournée sur la Toute,
U" caporal a été tué ; un sonent et trois hom.
mes ont été très griëveqtent blessés, et quatorze
hommes ont été plui légèrement atteints.
Le voyage de M. Lucien Saint
dans l'Atlas
Poursuivant sa visite des postes de cour-
tine de l'Oued el Abid, M. Lucien Saint a
quitté, dans la matinêe, Ksabi, et après
avoir franchi le col des Ait Ouirah et tra-
versé toute la contrée jalonnée par les pos-
tes de Tizi Nigly, Azaras Fal, il a atteint
Arbala, situé dans le Djebel Akcha à 1.600
mètres d'altitude,
Ayant appris l'arrivée du résident général,
les chefs de guerre des Zaiçns, Hassan et
Amaroc, fils de Moya le Zaiani, se sont pré-
sentés et ont renouvelé à M. Saint l'assu-
rance de leur dévouement dont ils ont don-
né déjà plusieurs preuves au cours des der-
nières actions contre la dissidence. M. Saint
s'est entretenu avec eux et les a félicités de
leur loyalisme. -
M. Lucien Saint a emprunté la piste ou-
verte ces jours derniers par les légionnaires
et les tirailleurs marocains à travers le mas-
sifs montagneux, particulièrement tour-
menté, s'élevant parfois à près de i.8oo mè-
tres, suivant des ravins profonds et abrupts.
Les hauteurs étaient gardées par des parti-
sans ralliés depuis plusieurs semaines. Le
cortège s'est arrêté quelques instants à Ben-
Cherro. La casbah de Ben-Cherro fut long-
temps le refuge de bandits qui rançonnèrent
notamment MM. Maillet et Steeg,
Actuellement cette casbah est à l'intérieur
des lignes françaises.
Le résident a parcouru la piste jusqu'au
poste de Camtierft d'où il a étudié avec les
officiers du cercle la région occupée le 3 juil-
let et qui constituait la courtine de l'Oued-
el-Abid. Malgré les difficultés accumulées
par la nature, les troupes françaises pro-
gressent sans perte, tandis que les dissidents
évacuent le pays.
A une heure, M. Lucien Saint est arrivé
au, poste d'Agambou où il a reçu les hon-
neurs militaires des troupes assemblées. Le
résident a félicité vivement les officiers, les
sous-officiers et les soldats, puis il est rentré
à Ksiba.
A son arrivée, il a remis le Mérite mili-
taire cltérifien au lieutenant-colonel Fouaut,
commandant du cercle, et a reçu ensuite le
caïd Ali, des Aït Ouira, et son frère, le fa-
meur Ben Naceur. qui a fait sa soumission
à la suite, des opérations.
..-
La promotien da. cinqlalteDaire
M. Lorin, député de la Gironde, a été dé-
signé pour rapporter le projet de loi concer-
nant la pronyttion dans fa Légion d'Honneur
du Cinquantenaire en Tunisie. Le contingent
a été fixé à 3 croix de Commandeur, 12 croix
d'officier et 30 croix de Chevalier de la U.
gion Honnçw 1
- 1
Bananes et octroi
.»̃
ANS un précédent
article, j'ai mott-
tré qu'il était à
la fois injuste
et illégal d'ap-
pliquer à nos
producteurs co-
loniaux de ua.:
nattes la -• tael
sur le chiffré
d'affaires, et la taxe à Vimportation dônt le
législateur a voulu les exempter au piêtne
titre que les agriculteurs métropolitains.
Je peux aujourd'hui signaler le traite-
mellt, non moins défavorable, réservé à ia
banane, à Ventrée dans Paris, bien que ce
fruit doive étfe considéré de plus en plus
comme un des principaux éléments de l'ali-
mentation de nos. populations laborieuses.
La ville de Paris, qui a récemment sup-
prime les droits d'octroi pour Ventrée des
ot anges et mandarines, a maintenu pour les
bananes une taxe de 75 francs aux 100 kilos,
alors que tous les autres fruits frais, même
ceux en provenance de l'étranger, entrent en
franchise.
Pour l'application de ce droit, la banane,
par une anomalie incompréhensible, est clas-
sée dans la catégorie des fruits secs et taxée
comme telle. Or, la banane est., sans contes-
tation possible; un fruit frais, au même titre
que l'orange, la pomme ou l'abricot, et ne
devrait payer que le tarif des fruits ftais,
inférieur à celui des fruits secs.
En outre, le droit d'octroi de 75 francs
aux 100 kilos qui frappe la banane s'ap-
plique au poids du régime entier, y compris
la Ilampe qui représente 15 environ de ce
poids, y compris aussi les fruits trop mûrs
qui, comme la hampe, ne peuvent teptèsen-
ter que des déchets de vente.
Cette façon de procéder permet à telle so- 1
ciété important des bananes étrangères, et
qui .reçoit des régimes hors Paris, d'y faire
entrer les fruits détachés de la hampe, dé-
harassés de tous déchets, el. de ne payer le
droit que sur les seuls bananes destinées à la
vente. tandis que nos producteurs .coloniaux
doiit les expéditions entrent dans Paris telles
qu'elles sont parties du lieu de production,
payent pour la hampe et pour tous les dé-
chets.
VAdministration de l'octroi reconnaît la
protection injustifiée dont peuvent bénéfi-
cier, de ce fait, des organisations étrangères,
mais elle feint d'estimer que la réduction ré-
clamée -par ilos importateurs coloniaux, pàur
compenser le poids de la hampe et des dé-
chets, n'entraînerait aucune diminution sé-
rieuse sur les prix de vente des fruits au
détail.
C'est juger un peu à la légère. Le com-
merce de nos bananes coloniales est placé
dans de telles conditions, tant au point de
vue des difficultés de transport des fruits
sur le marché français qu'à celui de la
concurrence redoutable dont il est l'objet de
la part des importateurs étrangers, qu'il faut
nécessairement le faire bénéficier de tous les
allégements possibles, si petits soient-il, en
ne perdant pas de vue que leur somme peut
faire un total appréciable.
Je sais que le budget de la Ville de Paris
ne pourrait pas renoncer, sans inconvénient,
à certaines de ses recettes d'octroi ; celles
qui sont perçues sur la banane s'élèvent à
quelque 18 millions. Mais il apparaît. peu
équitable d'exonérer complètement tous les
fruits frais, même ceux de provenance
étraltgère, sauf la ballatte, et il est certain
qu'un meilleur aménagement de la taxe en-
tre les divers fruits procurerait au budget
municipal les mêmes Recettes, qu'actuelle-
ment, tout en accordallt à nos planteurs co-
loniaux une réduction de taxe qu'ils récla-
ment h bon droit.
En tout état de cause, il n'est pas trop
exigeant de demander que la banane soit
taxée comme fruit frais et non comme fruit
sec, et qu'une exemption forfaitaire soit ac-
cordée sur le poids des régimes entiers, pour
compenser la perte représentée par la hampe
et les déchets.
Si la Ville de Paris ne juge pas possible
de réserver à nos bananes coloniales un ré-
gime de faveur, il conviendrait au moins de
ne pas les traiter plus mal que les bananes
étrangères.
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadeloupe, Vice-
Président de la Commission des
Affaires Etrangdres.
.,. >
le 14 juillet an Maroc
----
A l'occasion du 14 juillet, M. Lucien Saint
a donné à la résidence générale une réception
à laquelle assistaient toutes les autorités civiles
et militaires.
Au cours de la réception, plusieurs person-
nalités marocaines ont été décorées du Ouis-
sant Alaouite.
b Le résident général a donné le soir un grand
banquet.
A Tanger, une grande réception eut lieu au
consulat général de France où le ministre,
M. de Witasse, offrit un champagne d' hon-
neur a la colonie française ainsi qu aux proté-
gés et sujets français.
la - i
Henry de Montherlant
en Algérie
Le romancier bien connu Henry de Mon-
therlant vient de rentrer à Alger d'un
voyage de Colomb-Béchar et des régions
sahariennes du Maroc. Il passera l'été en
Algérie.
U départ de M. Paul Reynaud
«♦«
C'est le 11 septembre que s'embarquera
à IManeille, M Paul Reynaud, ministre des
CoIQnies, à deatinatibn de rtndochme.
JI sera accompagné, d'un très petit nombre
de personnalités des services de la rue Oudi-
not, notamment par M. Gaston JQseph.
conseiller d'Etat, directeur des Affaires poli-
- tiques.
M. Pagès, résident supérieur en Indochine,
qui doit remplir les fonctions de secrétaire gé-
néral du Gouvernement général, pendant le
congé de M. Grafleuil, s'embarquera proba-
blement, pour rejoindrai "son Poske., par le
courrier précédent, le 26 août.
courrier préçéàent, le 28 août.
M. Paul Reynaud
au Cercle républicain
-
Le déjeuner donné lundi dernier par le
Cercle Républicain en l'honneur de M. Paul
Reynaud, ministre des Colonies, et M. Biaise
Diagne, sous-secrétaire d'Etat des Colonies,
fut une véritable manifestation coloniale.
A l'heure des toasts, le présideftt du cer-
cle, M. Lucien Prévost, après des paroles de
bienvenue à ses hôtes, se plut tout particu-
lièrement à rappeler que le Cercle, qui reste
toujours largement ouvert à ceux qui s'inté-
ressent à notre expansion outre-mer, compte
parmi ses membres Mangin, Gouraud, Ar-
chinard et Moll, dont il rappela la glorieuse
et féconde carrière.
Notre collaborateur, M. le député Gas-
parin, à qui avait incombé l'organisation du
déjeuner, sut, en une improvisation chaleu-
reuse, à laquellç M. Reynaud se montra
tout particulièrement sensible, remercier
comme il convenait le ministre de l'aide
clairvoyante constamment dispensée par lui
aux colons de toutes nos possessions loin.
taines. 1.'accueil, fait de courtoisie et d'in-
térêt attentif, réservé à la rue Oudinot aux
représentants de nos différentes colonies, a
permis de régler avec une célérité rare un
ensemble de questions d'extrême importance
et d'obtenir dans tous les domaines des ré-
sultats indiscutables. En particulier, le dé-
puté de la Réunion tint à exprimer la grati-
tude du petit pays qui, depuis 25 ans, lui a
maintenu sa confiance, pour le vote, obtenu
sur les instances pressantes du ministre
d'une subvention de 20 millions destinés à
indemniser les sinistrés du cyclone qui ré-
cemment dévasta la Réunion.
Tant de marques de sollicitude, si tant est
qu'il en soit besoin, ne peuvent que renfor-
cer l'attachement profond qui lie nos colo-
o nle,.k la mère-patrie«.
Avec sa finesse habituelle, M. Diagne re-
mercia le Cercle Républicain de la large
part faite au député du Sénégal dans sa ma-
nifestation toute de cordialité, laissant au
ministre le soin d'un plus ample dévelop-
pement.
Et ce fut au tour de M. Reynaud de pas-
ser en revue les besoins de notre empire
colonial, d'exposer la crise actuelle, ses cau-
ses, et, partant, les remèdes à apporter. On
connait déjà l'importance des mesures prises
pour une aide a la production indigène.
Vingt lois ont été votées ; des décrets, plus
nombreux encore, signés. Reste à parfaire
l'organisation du crédit colonial et plus par-
ticulièrement à arrêter les modalités des
prêts à court terme à une catégorie de plan-
teurs. Par ailleurs, l'Indochine réclame une
attention particulière. Une digue doit être
opposée à la menace croissante du commu-
nisme. Et ici se pose avant tout un angois-
sant problème humain. De cette partie du
discours du ministre, nous nous plaisons à
retenir plus particulièrement le courageux
aveu de l'erreur que nous avons commise
en dispensant aux populations indochinoises
sans discernement suffisant, un enseigne-
ment mal adapté aux nécessités locales.
C'est de très près que doit être examiné
tout ce qui se rapporte à l'Extrême-Orient.
Et le ministre d'annoncer alors que sa dé-
cision était prise pour un départ dont la
date sera fixée en conseil des ministres.
On n'en saurait trop louer M. Paul Rey-
naud.
, 4»
Le monument Emile Gentil
C'est le 6 septembre prochain, à 2 heures
et demie, que sera inauguré à Vol munster (Mo-
selle) le monument élevé à la mémoire d"Emiie
Gentil.
M. Paul Reynaud, ministre des Colonies,
présidera cette cérémonie, entouré d'un grand
nombre de personnalités de la Lorraine et du
monde colonial.
Faut-il rappeler qu'Emile Gentil (1866-
1914) a accompli une admirable carrière d'ex-
plorateur et de fonctionnaire colonial, et que,
orsqu'il a quitté le Congo, il avait donné à
la France un empire colonial de plus de
500.000 kilomètres carrés.
Emile Gentil était le père de Mme Gene-
viève Qiaumel-Gentil, et de M. Robert Gen-
til, administrateur colonial.-
t
L'exportation des bananes
de la Gainée française
Les statistiques douanières qui accusent
une importante diminution dans les expor-
tations générales de la Guinée, comme d'ail-
leurs de toutes les autres colonies du groupe
de l'A. E. F., font par contre ressortir une
augmentation des plus encourageantes en ce
qui concerne les bananes.
De mars à mai 1931, le montant de ces
exportations spéciales a été de 4.097.427 ki-
los, contre 2.928.367 pour la période cor-
respondante de l'année précédente.
Les principaux clients de notre colonie
sont : la France pour 3.068.596 kilos ; les
colonies du groupe pour 345.478 kilos ; et
l'étranger pour 683.353 kilos.
Dépêchesde l'Indochine
M. Pasquier en Annam
Le Gouverneur général Pasquier après
un CUl't séjour de 48 heures à Valut pen-
dant lequel il examina, notamment sur les
lieux, l'état d'avancement des travaux de
la dernière section en construction du che-
min de fer qui relie la station d'altilude à
la côle d'Annam et au réseau Sud, est par-
ti en auto le 11 juillet vers te Nord, - ac-
compagné du Résident Supérieur en Att-
nam M. Chatel et de S. /.!J. Ng Huu Bai,
président du Conseil des Minis-lres de. la
Cour d Annam, par Nhatrang et Quinho
où il a passé la nuit du 13 au Ik'iuiliel. Il
a gag,lI. ensuite la province de, Quang-
Niiai qu'il a visité en détail au cours de ta
journée de dimanche. Il inaugura au début
de la matinée, le nouveau y ont qui fran-
chit le Hong Lui Giang, ouvrage de 40U mè-
tres de long et quatre travées. Ce pont sup-
prtme un des trois derniers bacs qui sub-
sistent encore sur la roule coloniale, entre
Saigon et Hué ; les deux autres ponts près
de (juang-Ngai et au pied du mussil du
Col des Mages près de Tourane seront te.r-
minés respectivement dans deux et douze
mois.
Il a insecte le détachement des troupes
et la garde indigène des différents postes
installés dans la région depuis les incidents
communistes. A chaque arrêt, le chel,
de la colonie s'est entretenu longuement
avec les chefs de postes et avec les manda-
rins des circonscriptions administratives,
les autorités communales et les notables
indigènes, parmi lesquels certains prove-
naient de villages qui avaient suivi les agi-
tateurs sous l'empire d# la contrainte. lis
étaient venus nombreux de partout.
Prenant chaque fois la parole, S. B. Ng
Iluu liai et le Résident Supérieur d*Annam
ont souligné les utopies et les mensonges
des communistes et incité les nulubles à
résister à la pression des meneurs et à met-
Ire un terme eux-mêmes à leurs agisse-
ments. Le Gouverneur général a ajouté
quelques mots en s'exprimant en annamite,
affirmant que le gouvernement du ptrotec-
torat se montrera généreux et bienveillant
pour tous ceux qui seconderont loyalement
l'aclion de l'administration, mais agira
énergiquement avec les ennemis de l'An-
nam.
D'ailleurs, malgré les efforts désespérés
des agitateul's, la population réagit et re-
prend confiance. Le travail des champs et
l'animation des marchés sont redevenus
normaux, depuis déjà quelques semaines.
La récolte s'annonce comme satisfaisante,
mais au cas où ces perspectives favorables
se trouveraient démenties, l'Administration
a pris lClS dispositions nécessaires pour pa-
rer aux disettes.
, Continuant son voyage le 13 au matin sur
Hué, le Gouverneur général s.'est arrêté à
Vancienne citadelle de Quang-Nam, siège
de t'administration mandarinale de la pro.
vince de Faï-Fo, où tes chefs des circons-
criptions de la région se trouvaient réu-
nis. Le Gouverneur général s'est entretenu
amicalement avec plusieurs des mandarins
présents qui avaient servi précédemment
sous ses ordres. Après avoir parcouru le
centre de Faï-Fo el s'être arrêté à la Rési-
dence de Tourane, où il reçut les fonction-
1 naires français et annamites, ainsi que les
personnalités locales, il parvint en la capi-
tale de l'Annam,dans la soirée, à 18 heures.
Départ de M. Robin
Sur TAlllios II qui part pour la France
s'est embarqué le Gouverneur Général, P. 1.
llobin accompagné de Mme liobin. Le Gou-
verneur de Cochinchine et toutes les person-
nalités civiles Qt militaires sont venus le
saluer avant son départ.
Electioh au Cambodge
Pnom-Penh. Hésultat des élections à la
déléquNon du Cambodqe ;
Wcctcursil'lscl'Íts .:.,. 867
Volants à Pnom-Penh 290
Votants à l'intérieur .,. 210
Ont obtenu :
MM. Maure}.,.. -S94 voix étu
Espinet 172
Démenti sur l'instabilité de la piastre
Des rumeurs persistantes ayctnt circulé
sur la possibilité d'une prochaine dévalori-
sation de la pas tre, le Gouverneur Général,
répondant à une lettre du Président de la
Chambre de Commerce de Saigon, dément
formellement' ces bruits, car, comme toutes
les monnaies gagées sur t'or, la piastre ne
peut varier que dans des limites extrême-
ment étroites et sa définition légale doit
être considérée comme strictement intan-
gible.
INDOPACIFI.
Le Cc)noo-Océan
l" <–
Le tunnel de Mayombé
On annonce de Brazzaville une énergique
reprise des travaux du tunnel de l .600 mètres
qui doit permettre au chemin de fer de fran-
chir la crête du Mayombé. Ces travaux avaient
dû un moment être suspendus, gênés qu'ils
étaient par de très grosses venues d'eau qui,
heureusement, aujourd'hui ont pu être dépas-
sées. Trois équipes pqussent le forage en trois
points différents. La tête du tunnel est éga-
lement attaquée.
La voie ferrée
Du côté de Brazzaville, la voie ferrée est
ouverte à l'exploitation jusqu'au kilomètre 171.
Le public a été avisé que le remplacement
de la voie de 0 m. 60 par celle de 1 111. 067
est entrepris depuis le 20 juin.
Les horaires en vigueur cesseront à cette
date d'être valables.
Les horaires prévus pendant la période de
pose seront communiqués chaque semaine au
public par voie d'affiches apposées à la gare,
à la Mairie et à l'Inspection Générale des Tra.
vaux Publics.
LIRE EN SECONDE PAGE :
La maison des Coloniaux au Conseil
municipal.
L'évasion d'Abd-el-Krim.
A l'Officiel.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
ON S'EST BATTU
A L'EXPOSITION
On s'est battu à /'Exposition, mercredi dci-
nier.
On a vu même des femmes rouler par terre ;
et c'était devant le pavillon des Annales Co-
loniales.
Pourquoi ?
Parce que l'on distribuait gratuitement
5.000 primes des Annales Coloniales, et qu'il
n'y avait pas assez de place pour donner sa-
tisfaction à tous les visiteurs qui, nvn contents
de recevoir nos primes, à la porte du pavillon,
avaient littéralement envahi celui-ci.
PRENEZ DONC
UN VERRE DE RHUM
Le café a eu son chantre, l'élégant abbé
Jacques Delille a célébré en vers à succès
« l'heureuse liqueur ». Or, à son tour le
rhum vient de trouver son maître litté-
raire. Nul, avant M. Paul Reboux, n'avait
exalté avec une verve aussi étincelante. dans
un style couleur d'air, tout enjolivé des bril-
lantes couleurs des madras antillais, le nectar
précieux fourni par la canne à sucre.
Dans la salle des fêtes du Palais Perma-
nent, le rhum Sut Oanté aoec un talent et un
charme qui lui firent, espérons-le, la plus
efficiente des publicités. -
Malheureusement, nous fûmes plus d'un
journaliste qu'une malencontreuse invitation
envoya promener jusqu'au pavillon des Forces
tandis que Paul Rcboux, près
d'Outre-Mer, d' Honneur, à l'opposé, dépensait
de la Porte
des trésors d'éloquence, d'inspiration poétique
devant un public clairsemé, courant et souf-
flant, victime aussi de la « fausse adresse ».
A force de bonne volonté sportive il nous
fallut allonger un mille mètres en vitesse
nous arrivdmes à temps pour prendre « un verre
de rhum » sous forme d exquises recettes recom-
mandées par M. Paul Reboux : punchs gla-
cés ou brûlants, grogs, sauces, entremets, le
rhum svus toutes ses- formes est un divin breu-
vage l --
Naturellement, tous les grands parrains du
rhum étaient présents à la journée de consé-
cration. Ce sont : MM. Gratien Candace, dé-
puté de la Guadeloupe ; le député Graeoe ;
Choteau, Gouverneur de la Guadeloupe; Ger-
binis, Gouverneur de la Martinique ; Jacque-
minet, président du Syndicat Général des
Producteurs de sucre et de rhùm des Colonies
françaises.
-«H»
Samedi prochain les Annales (Coloniales
publieront l'article de 1\1. LÉON AnciiiMiuuD,
député tic la Drôme, ancien sOlis-secrétairc
d'Etal des Colonies.
^4^
Le Concours Agricole
de Tananarive
»+«
Un concours de produits agricoles et d'éle-
vage s'est tenu à Tanarive du 28 au 30 mai
dernier. Le succès qu'il a rencontré auprès
des producteurs indigènes montre les heu-
reux effets qu'on peut attendre de ces mani-
festations au double point de vue de l'édu-
cation et de l'émulation.
Après l'inauguration, présidée par M. le
gouverneur général Cayla, visiteurs euro-
péens et indigènes ont afflué aux stands. De
nombreux prix en espèces et des diplômes
ont été décernés aux lauréats.
Dans la section de l'élevage, on a pu cons-
tater une amélioration sensible du cheptel
bovin obtenue par le croisement avec les ra-
ces pures importées d'Europe et entretenues
dans les haras de la colonie, types normands
en particulier.
Le stand des animaux de basse-cour a té-
moigné des progrès réalisés dans l'améliora-
tion des espèces. On a pu y admirer de su-
perbes échantillons des races Bresse noire,
Wyandotte, Leghorn, Rhode Island, Sussex,
Bourbonnaise ; de magnifiques métis d'oies
de Toulouse ; des lapins à fourrure bleue de
Vienne, Chinchilla, Angora et de nombreux
croisements de ces diverses variétés. Le la-
boratoire central du service vétérinaire avait
orgaitfsé de son côté une remarquable expo-
sition de vulgarisation scientifique.
La section agricole comprenait : les légu-
mes, les fruits, les fleurs et les plantes orne-
mentales et un stand de sériciculture : les
produits des industries agricoles (vin, huiles,
essences, etc.) ; une exposition de matériel
agricole groupant les principaux instruments
utilisés par les Indigènes (charrues, herses,
houes attelées et tarates fabriqués sur place).
Les produits agricoles (riz, ..naïs, hari-
cots, arachides, etc.) étaient de très belles
qualités, soigneusement préparés et classés.
On avait d'ailleurs réservé un stand spécial
aux types standards des différents produits
malgaches. Mais c'est surtout le riz vary la-
va qu'on put admirer. Le concours de se-
mences du vary lava a réuni, en effet, 180
échantillons représentant des lots variant de
500 à o.ooo kilogrammes, dont la pureté
nîctait pas inférieure à 97 Or, la produc-
tion de cette variété malgache, qui est capa-
ble de supporter la comparaison avec les
plus beaux riz étrangers, est en progression
constante. Si les espoirs actuels se réalisent,
la Grande Ile pourra d'ici peu, prendre sur
le marché métropolitain et à IVfrangrr. une
place importante dans le commerce des riz.
Ainsi donc, et c'est la constatation très
nette qui se dégage du concours, Madagas-
car s'oriente résolument vers la sélection des
riz destinés à l'exportation. Ce sont là les
premiers résultats de l'active propagande
faite par le Comité dit riz, institué en août
1930 par le gouverneur général, en plein ac-
cord avec les représentants de la colonisa-
don.
- Jolom&L tottillou
JMInMm 6 Administration t
>ARI8 (W
.,. UIIUVM 114»
p RMHIUIUIMM
0 -1 1 e i 0-
Les Annales Coloniales
CM ttMMMM « réetëme» toiU rqum, m
InttWÊu *» Journal.
Dirkctiuii-Fondateur i Mireol RUÈDIL
Tout les apheuq publW. dans notre journal ne ptutttiil
tire reproduits qu'en citant lu Ammaus Coumulu.
ABONNEMENTS
U94C la Revue mensuelle:
u. 8 Mol, 8 Il.18
Frac" et
Wonies ISO « 100 » KO »
Étranger.. 1401 ItS » 709
On s'abonne sans frais dans
tous las bmaux de poelt.
.1
L'Espagne et le Maroc
L'Espagne s'est donné, au grand scandale
de tout ce qui, en Europe, vit à la solde de
la ploutocratie économique internationale, un
régime républicain, c'est-à-dire sincèrement
pacifiste, opposé à toute politique de pur
prestige national.
11 n'en a pas faUu davantage pour que
les appétits de tous les requins de la poli-
tique internationale se manifestassent. - -
Ce fut d'abord un 1 ami italien » d'une
« revue belge w, qui écrivit de « Genève » :
« Une indiscrétion fortuite me met à
même de vous faire part des faits suivants
qui ne manquent pas d'intérêt. »
M. Lerroux, ministre espagnol, avait sim-
plement. d'après cette indiscrétion sensation-
nelle, offert à M. Grandi, pour l'Italie, tous
les droits possédés par l'Espagne en Afri-
que..,
- Ce n'était pas seulement le Maroc espa-
gnol que la République vendait à l'Italie,
contre espèces sonnantes et trébuchantes,
mais encore les îles de Fernando Poo et
d'Annobom et le territoire du Rio Muni qui
étaient gracieusement offerts à l'Italie pour
lui permettre, tout bonnement, de préparer
sa candidature au mandat sur le Cameroun.
Devant l'éclat de rire qui accueillit cette
prétendue indiscrétion de l'ami italien de la
Revue belge, on tenta une autre manœuvre.
Cette fois, ce fut la presse anglaise qui
fut lancée en ayant.
Le Mornittg Post publia une information,
datée de Madrid, signalant que M. Indalecio
Prieto, ministre des Finances et candidat so-
cialiste à Bilbao pour les élections à la Cons-
tituante, avait, dans une réunion électorale,
déclaré que l'Espagne était décidée à remet-
tre à la commission des mandats de la So-
ciété des Nations les territoires qu'elle
occupe au Maroc. Le ministre candidat
aurait déparé que les millions dépensés au
Maroc seraient beaucoup mieux employés au
développement de l'enseignement primaire en
Espagne.
Le Daily Telegraph, -exploitant plus.
disons plus habilement cette déclaration
êleutoralei- se faisait télégraphier par son
correspondant de Genève a
> .La plus intéressante nouvelle parve-
hue à la Société des Nations, juste à la clô.
ture de la Commission des Mandats, a - été
l'annonce faite par M. Prieto, ministre des
Finances espagnol, à savoir que l'Espagne
était désireuse de remettre les territoires
qu'elle occupe au Maroc à la Société des
Nations. Elle les considère non seulement
comme inutiles, mais aussi trop dispendieuxf
et que les millions dépensés au Maroc pour-
rdiént être employés plus utilement en Espa-
gne même. »
Devant ce monument de perfidie journa-
listique où une déclaration personnelle d'un
candidat dans une réunion électorale est si
habilement maquillée, comme ou comprend
les moyens par lesquels on trompe les peu-
ples poux les lancer dans les aventures.
L'ambassade d'Espagne démentait nette-
ment le lendemain cette et fausse nouvell e
Mais de toute cette agitation malsaine, ne
faut-il rien retenir ?
Je ne le pense pas. Il n'est point douteux
que la jeune République espagnole considère
les problèmes posés par ses possessions colo-
niales en Afrique, avec un esprit nouveau,
qui n'est entaché d'aucun malsain prestige
impérialiste.
Mon ami Fabra Ribas, qui vient d'être
élu triomphalement à la Constituante, dans
la circonscription d'Albacete, présidant une
conférence que je faisais, il y a huit jours,
à l'Ateneo de AI aàtidJ le grand cercle intel-
lectuel de la capitale espagnole, déclarait :
« .Dans la situation actuelle du monde
et en particulier de l'Europe, ce n'est pas
peu de chose que les deux .versants de la
chaîne pyrénéenne puissent rester dégarnies
de troupes et que le « mare nostrum », ber-
ceau de la civilisation, soit pour l'Espagne
et la France un véritable lien d'union et
jamais un motif de rivalité. »
Ce langage, qui a l'originalité d'être sin-
cère, de traduire un sentiment profond de
l'âme populaire espagnole et non pas seule-
ment une politesse diplomatique, nous devons
l'entendre, le comprendre et lui répondre.
Ce n'est pas seulement sur les deux ver-
sants des Pyrénées que l'Espagne et la
France doivent se tendre une main amie et
vide d'armes, c'est encore par delà le détroit
de Gibraltar, sur les deux versants du Riff
marocain, c'est partout où le hasard de
l'histoire coloniale 1". a fait voisines et où
elles doivent devenir collaboratrices.
Il dépend surtout de nous, de nos accords,
de notre cordiale collaboration que le Ma-
roc espagnol ne soit plus une charge pour
l'Espagne mais devienne un trait d'union
entre nous.
De même, il dépend de nous que le Rio
de Oro cesse d'être le refuge inviolable de
tous les pillards du désert saharien.
Quelques accords de franche et loyale col-
laboration, engagés des maintenant, suffi-
raient pour régler tous ces problèmes, dans
Je sens d'une paix africaine et pour ruiner
ainsi tous les espoirs malsains des pêcheurs
en eau trouble.
Mais il finit agir, agir vite, et ne pas se
contenter d'opposer aux indiscrétions de Ge-
nève, et de Londres des démentis officiels ou
officieux.
Etienne Antonelli,
Député dû la Haute-Savoie,
Rapporteur du budget de
l'Algérie.
L'Espagne renoncera-t-elle
à la zone d'influence -
qui lui a été concédée
au Maroc?
>♦»
Les. déclarations faites à Bilbao par le
ministre espagnôl des Finances. M. Indalecio
Prieto, concernant l'abandon éventuel de la
Prieto, d'influence qui a été concédée à l'Es-
zone
pagne, en vertu du traité de 1912, ont causé
une vive émotion dans la presse espagnole
et ont été l'objet de nombreux commen-
taires.
D'après l'A.B.C., 8-7 de nombreux Mau-
res travaillant en Algérie près de la fron-
tière sont revenus au Maroc pour y défendre
leurs, intérêts, au cas où l'Espagne renon-
cerait à occuper le Maroc. Dans un éditorial
intitulé : « L'alarme dans la zone espa-
gnole », El Telegrama del Rif, 7-7, écrit que
l'Espagne ne doit pas abandonner le terri-
toire marocain :
« Nous restons optimistes, car nous
« croyons fermement que de sdlides liens
« nous unissent à l'Empire du Maroc. C'est
« pourquoi nous devons combattre les théo-
« ries défaitistes et inspirer confiance à nos
« protégés, en encourageant les Espagnols
« qui travaillent ici, pour accroître leur
« fortune, en même temps que pour le bien
« suprême de l'Espagne au Maroc. »
M. Indalecio Prieto, interrogé par des jour-
nalistes, a répondu qu'il n'avait fait aucune
déclaration de caractère international, qui
pût constituer des projets définitifs, ou même
être l'expression d'un désir ou d'un projet
quelconque du gouvernement espagnol. D'au-
tre part, l'ambassade d'Espagne à Paris a
formellement démenti que, conformément à
certaines informations de source anglaise,
l'Espagne ait notifié à la Commission des
mandats de la Société des Nations son dé-
sir de remettre à cet organisme international
le territoire que l'Espagne occupe au Maroc.
C. Jackowtki.
,
Au Maroc Espagnol
Une camionnette transportant
des troupes se retourne
On nous informe de ViUa-Saïqwo fque,
près de une cmnmnlfte qui tons..
ait des troupes s'est retournée sur la Toute,
U" caporal a été tué ; un sonent et trois hom.
mes ont été très griëveqtent blessés, et quatorze
hommes ont été plui légèrement atteints.
Le voyage de M. Lucien Saint
dans l'Atlas
Poursuivant sa visite des postes de cour-
tine de l'Oued el Abid, M. Lucien Saint a
quitté, dans la matinêe, Ksabi, et après
avoir franchi le col des Ait Ouirah et tra-
versé toute la contrée jalonnée par les pos-
tes de Tizi Nigly, Azaras Fal, il a atteint
Arbala, situé dans le Djebel Akcha à 1.600
mètres d'altitude,
Ayant appris l'arrivée du résident général,
les chefs de guerre des Zaiçns, Hassan et
Amaroc, fils de Moya le Zaiani, se sont pré-
sentés et ont renouvelé à M. Saint l'assu-
rance de leur dévouement dont ils ont don-
né déjà plusieurs preuves au cours des der-
nières actions contre la dissidence. M. Saint
s'est entretenu avec eux et les a félicités de
leur loyalisme. -
M. Lucien Saint a emprunté la piste ou-
verte ces jours derniers par les légionnaires
et les tirailleurs marocains à travers le mas-
sifs montagneux, particulièrement tour-
menté, s'élevant parfois à près de i.8oo mè-
tres, suivant des ravins profonds et abrupts.
Les hauteurs étaient gardées par des parti-
sans ralliés depuis plusieurs semaines. Le
cortège s'est arrêté quelques instants à Ben-
Cherro. La casbah de Ben-Cherro fut long-
temps le refuge de bandits qui rançonnèrent
notamment MM. Maillet et Steeg,
Actuellement cette casbah est à l'intérieur
des lignes françaises.
Le résident a parcouru la piste jusqu'au
poste de Camtierft d'où il a étudié avec les
officiers du cercle la région occupée le 3 juil-
let et qui constituait la courtine de l'Oued-
el-Abid. Malgré les difficultés accumulées
par la nature, les troupes françaises pro-
gressent sans perte, tandis que les dissidents
évacuent le pays.
A une heure, M. Lucien Saint est arrivé
au, poste d'Agambou où il a reçu les hon-
neurs militaires des troupes assemblées. Le
résident a félicité vivement les officiers, les
sous-officiers et les soldats, puis il est rentré
à Ksiba.
A son arrivée, il a remis le Mérite mili-
taire cltérifien au lieutenant-colonel Fouaut,
commandant du cercle, et a reçu ensuite le
caïd Ali, des Aït Ouira, et son frère, le fa-
meur Ben Naceur. qui a fait sa soumission
à la suite, des opérations.
..-
La promotien da. cinqlalteDaire
M. Lorin, député de la Gironde, a été dé-
signé pour rapporter le projet de loi concer-
nant la pronyttion dans fa Légion d'Honneur
du Cinquantenaire en Tunisie. Le contingent
a été fixé à 3 croix de Commandeur, 12 croix
d'officier et 30 croix de Chevalier de la U.
gion Honnçw 1
- 1
Bananes et octroi
.»̃
ANS un précédent
article, j'ai mott-
tré qu'il était à
la fois injuste
et illégal d'ap-
pliquer à nos
producteurs co-
loniaux de ua.:
nattes la -• tael
sur le chiffré
d'affaires, et la taxe à Vimportation dônt le
législateur a voulu les exempter au piêtne
titre que les agriculteurs métropolitains.
Je peux aujourd'hui signaler le traite-
mellt, non moins défavorable, réservé à ia
banane, à Ventrée dans Paris, bien que ce
fruit doive étfe considéré de plus en plus
comme un des principaux éléments de l'ali-
mentation de nos. populations laborieuses.
La ville de Paris, qui a récemment sup-
prime les droits d'octroi pour Ventrée des
ot anges et mandarines, a maintenu pour les
bananes une taxe de 75 francs aux 100 kilos,
alors que tous les autres fruits frais, même
ceux en provenance de l'étranger, entrent en
franchise.
Pour l'application de ce droit, la banane,
par une anomalie incompréhensible, est clas-
sée dans la catégorie des fruits secs et taxée
comme telle. Or, la banane est., sans contes-
tation possible; un fruit frais, au même titre
que l'orange, la pomme ou l'abricot, et ne
devrait payer que le tarif des fruits ftais,
inférieur à celui des fruits secs.
En outre, le droit d'octroi de 75 francs
aux 100 kilos qui frappe la banane s'ap-
plique au poids du régime entier, y compris
la Ilampe qui représente 15 environ de ce
poids, y compris aussi les fruits trop mûrs
qui, comme la hampe, ne peuvent teptèsen-
ter que des déchets de vente.
Cette façon de procéder permet à telle so- 1
ciété important des bananes étrangères, et
qui .reçoit des régimes hors Paris, d'y faire
entrer les fruits détachés de la hampe, dé-
harassés de tous déchets, el. de ne payer le
droit que sur les seuls bananes destinées à la
vente. tandis que nos producteurs .coloniaux
doiit les expéditions entrent dans Paris telles
qu'elles sont parties du lieu de production,
payent pour la hampe et pour tous les dé-
chets.
VAdministration de l'octroi reconnaît la
protection injustifiée dont peuvent bénéfi-
cier, de ce fait, des organisations étrangères,
mais elle feint d'estimer que la réduction ré-
clamée -par ilos importateurs coloniaux, pàur
compenser le poids de la hampe et des dé-
chets, n'entraînerait aucune diminution sé-
rieuse sur les prix de vente des fruits au
détail.
C'est juger un peu à la légère. Le com-
merce de nos bananes coloniales est placé
dans de telles conditions, tant au point de
vue des difficultés de transport des fruits
sur le marché français qu'à celui de la
concurrence redoutable dont il est l'objet de
la part des importateurs étrangers, qu'il faut
nécessairement le faire bénéficier de tous les
allégements possibles, si petits soient-il, en
ne perdant pas de vue que leur somme peut
faire un total appréciable.
Je sais que le budget de la Ville de Paris
ne pourrait pas renoncer, sans inconvénient,
à certaines de ses recettes d'octroi ; celles
qui sont perçues sur la banane s'élèvent à
quelque 18 millions. Mais il apparaît. peu
équitable d'exonérer complètement tous les
fruits frais, même ceux de provenance
étraltgère, sauf la ballatte, et il est certain
qu'un meilleur aménagement de la taxe en-
tre les divers fruits procurerait au budget
municipal les mêmes Recettes, qu'actuelle-
ment, tout en accordallt à nos planteurs co-
loniaux une réduction de taxe qu'ils récla-
ment h bon droit.
En tout état de cause, il n'est pas trop
exigeant de demander que la banane soit
taxée comme fruit frais et non comme fruit
sec, et qu'une exemption forfaitaire soit ac-
cordée sur le poids des régimes entiers, pour
compenser la perte représentée par la hampe
et les déchets.
Si la Ville de Paris ne juge pas possible
de réserver à nos bananes coloniales un ré-
gime de faveur, il conviendrait au moins de
ne pas les traiter plus mal que les bananes
étrangères.
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadeloupe, Vice-
Président de la Commission des
Affaires Etrangdres.
.,. >
le 14 juillet an Maroc
----
A l'occasion du 14 juillet, M. Lucien Saint
a donné à la résidence générale une réception
à laquelle assistaient toutes les autorités civiles
et militaires.
Au cours de la réception, plusieurs person-
nalités marocaines ont été décorées du Ouis-
sant Alaouite.
b Le résident général a donné le soir un grand
banquet.
A Tanger, une grande réception eut lieu au
consulat général de France où le ministre,
M. de Witasse, offrit un champagne d' hon-
neur a la colonie française ainsi qu aux proté-
gés et sujets français.
la - i
Henry de Montherlant
en Algérie
Le romancier bien connu Henry de Mon-
therlant vient de rentrer à Alger d'un
voyage de Colomb-Béchar et des régions
sahariennes du Maroc. Il passera l'été en
Algérie.
U départ de M. Paul Reynaud
«♦«
C'est le 11 septembre que s'embarquera
à IManeille, M Paul Reynaud, ministre des
CoIQnies, à deatinatibn de rtndochme.
JI sera accompagné, d'un très petit nombre
de personnalités des services de la rue Oudi-
not, notamment par M. Gaston JQseph.
conseiller d'Etat, directeur des Affaires poli-
- tiques.
M. Pagès, résident supérieur en Indochine,
qui doit remplir les fonctions de secrétaire gé-
néral du Gouvernement général, pendant le
congé de M. Grafleuil, s'embarquera proba-
blement, pour rejoindrai "son Poske., par le
courrier précédent, le 26 août.
courrier préçéàent, le 28 août.
M. Paul Reynaud
au Cercle républicain
-
Le déjeuner donné lundi dernier par le
Cercle Républicain en l'honneur de M. Paul
Reynaud, ministre des Colonies, et M. Biaise
Diagne, sous-secrétaire d'Etat des Colonies,
fut une véritable manifestation coloniale.
A l'heure des toasts, le présideftt du cer-
cle, M. Lucien Prévost, après des paroles de
bienvenue à ses hôtes, se plut tout particu-
lièrement à rappeler que le Cercle, qui reste
toujours largement ouvert à ceux qui s'inté-
ressent à notre expansion outre-mer, compte
parmi ses membres Mangin, Gouraud, Ar-
chinard et Moll, dont il rappela la glorieuse
et féconde carrière.
Notre collaborateur, M. le député Gas-
parin, à qui avait incombé l'organisation du
déjeuner, sut, en une improvisation chaleu-
reuse, à laquellç M. Reynaud se montra
tout particulièrement sensible, remercier
comme il convenait le ministre de l'aide
clairvoyante constamment dispensée par lui
aux colons de toutes nos possessions loin.
taines. 1.'accueil, fait de courtoisie et d'in-
térêt attentif, réservé à la rue Oudinot aux
représentants de nos différentes colonies, a
permis de régler avec une célérité rare un
ensemble de questions d'extrême importance
et d'obtenir dans tous les domaines des ré-
sultats indiscutables. En particulier, le dé-
puté de la Réunion tint à exprimer la grati-
tude du petit pays qui, depuis 25 ans, lui a
maintenu sa confiance, pour le vote, obtenu
sur les instances pressantes du ministre
d'une subvention de 20 millions destinés à
indemniser les sinistrés du cyclone qui ré-
cemment dévasta la Réunion.
Tant de marques de sollicitude, si tant est
qu'il en soit besoin, ne peuvent que renfor-
cer l'attachement profond qui lie nos colo-
o nle,.k la mère-patrie«.
Avec sa finesse habituelle, M. Diagne re-
mercia le Cercle Républicain de la large
part faite au député du Sénégal dans sa ma-
nifestation toute de cordialité, laissant au
ministre le soin d'un plus ample dévelop-
pement.
Et ce fut au tour de M. Reynaud de pas-
ser en revue les besoins de notre empire
colonial, d'exposer la crise actuelle, ses cau-
ses, et, partant, les remèdes à apporter. On
connait déjà l'importance des mesures prises
pour une aide a la production indigène.
Vingt lois ont été votées ; des décrets, plus
nombreux encore, signés. Reste à parfaire
l'organisation du crédit colonial et plus par-
ticulièrement à arrêter les modalités des
prêts à court terme à une catégorie de plan-
teurs. Par ailleurs, l'Indochine réclame une
attention particulière. Une digue doit être
opposée à la menace croissante du commu-
nisme. Et ici se pose avant tout un angois-
sant problème humain. De cette partie du
discours du ministre, nous nous plaisons à
retenir plus particulièrement le courageux
aveu de l'erreur que nous avons commise
en dispensant aux populations indochinoises
sans discernement suffisant, un enseigne-
ment mal adapté aux nécessités locales.
C'est de très près que doit être examiné
tout ce qui se rapporte à l'Extrême-Orient.
Et le ministre d'annoncer alors que sa dé-
cision était prise pour un départ dont la
date sera fixée en conseil des ministres.
On n'en saurait trop louer M. Paul Rey-
naud.
, 4»
Le monument Emile Gentil
C'est le 6 septembre prochain, à 2 heures
et demie, que sera inauguré à Vol munster (Mo-
selle) le monument élevé à la mémoire d"Emiie
Gentil.
M. Paul Reynaud, ministre des Colonies,
présidera cette cérémonie, entouré d'un grand
nombre de personnalités de la Lorraine et du
monde colonial.
Faut-il rappeler qu'Emile Gentil (1866-
1914) a accompli une admirable carrière d'ex-
plorateur et de fonctionnaire colonial, et que,
orsqu'il a quitté le Congo, il avait donné à
la France un empire colonial de plus de
500.000 kilomètres carrés.
Emile Gentil était le père de Mme Gene-
viève Qiaumel-Gentil, et de M. Robert Gen-
til, administrateur colonial.-
t
L'exportation des bananes
de la Gainée française
Les statistiques douanières qui accusent
une importante diminution dans les expor-
tations générales de la Guinée, comme d'ail-
leurs de toutes les autres colonies du groupe
de l'A. E. F., font par contre ressortir une
augmentation des plus encourageantes en ce
qui concerne les bananes.
De mars à mai 1931, le montant de ces
exportations spéciales a été de 4.097.427 ki-
los, contre 2.928.367 pour la période cor-
respondante de l'année précédente.
Les principaux clients de notre colonie
sont : la France pour 3.068.596 kilos ; les
colonies du groupe pour 345.478 kilos ; et
l'étranger pour 683.353 kilos.
Dépêchesde l'Indochine
M. Pasquier en Annam
Le Gouverneur général Pasquier après
un CUl't séjour de 48 heures à Valut pen-
dant lequel il examina, notamment sur les
lieux, l'état d'avancement des travaux de
la dernière section en construction du che-
min de fer qui relie la station d'altilude à
la côle d'Annam et au réseau Sud, est par-
ti en auto le 11 juillet vers te Nord, - ac-
compagné du Résident Supérieur en Att-
nam M. Chatel et de S. /.!J. Ng Huu Bai,
président du Conseil des Minis-lres de. la
Cour d Annam, par Nhatrang et Quinho
où il a passé la nuit du 13 au Ik'iuiliel. Il
a gag,lI. ensuite la province de, Quang-
Niiai qu'il a visité en détail au cours de ta
journée de dimanche. Il inaugura au début
de la matinée, le nouveau y ont qui fran-
chit le Hong Lui Giang, ouvrage de 40U mè-
tres de long et quatre travées. Ce pont sup-
prtme un des trois derniers bacs qui sub-
sistent encore sur la roule coloniale, entre
Saigon et Hué ; les deux autres ponts près
de (juang-Ngai et au pied du mussil du
Col des Mages près de Tourane seront te.r-
minés respectivement dans deux et douze
mois.
Il a insecte le détachement des troupes
et la garde indigène des différents postes
installés dans la région depuis les incidents
communistes. A chaque arrêt, le chel,
de la colonie s'est entretenu longuement
avec les chefs de postes et avec les manda-
rins des circonscriptions administratives,
les autorités communales et les notables
indigènes, parmi lesquels certains prove-
naient de villages qui avaient suivi les agi-
tateurs sous l'empire d# la contrainte. lis
étaient venus nombreux de partout.
Prenant chaque fois la parole, S. B. Ng
Iluu liai et le Résident Supérieur d*Annam
ont souligné les utopies et les mensonges
des communistes et incité les nulubles à
résister à la pression des meneurs et à met-
Ire un terme eux-mêmes à leurs agisse-
ments. Le Gouverneur général a ajouté
quelques mots en s'exprimant en annamite,
affirmant que le gouvernement du ptrotec-
torat se montrera généreux et bienveillant
pour tous ceux qui seconderont loyalement
l'aclion de l'administration, mais agira
énergiquement avec les ennemis de l'An-
nam.
D'ailleurs, malgré les efforts désespérés
des agitateul's, la population réagit et re-
prend confiance. Le travail des champs et
l'animation des marchés sont redevenus
normaux, depuis déjà quelques semaines.
La récolte s'annonce comme satisfaisante,
mais au cas où ces perspectives favorables
se trouveraient démenties, l'Administration
a pris lClS dispositions nécessaires pour pa-
rer aux disettes.
, Continuant son voyage le 13 au matin sur
Hué, le Gouverneur général s.'est arrêté à
Vancienne citadelle de Quang-Nam, siège
de t'administration mandarinale de la pro.
vince de Faï-Fo, où tes chefs des circons-
criptions de la région se trouvaient réu-
nis. Le Gouverneur général s'est entretenu
amicalement avec plusieurs des mandarins
présents qui avaient servi précédemment
sous ses ordres. Après avoir parcouru le
centre de Faï-Fo el s'être arrêté à la Rési-
dence de Tourane, où il reçut les fonction-
1 naires français et annamites, ainsi que les
personnalités locales, il parvint en la capi-
tale de l'Annam,dans la soirée, à 18 heures.
Départ de M. Robin
Sur TAlllios II qui part pour la France
s'est embarqué le Gouverneur Général, P. 1.
llobin accompagné de Mme liobin. Le Gou-
verneur de Cochinchine et toutes les person-
nalités civiles Qt militaires sont venus le
saluer avant son départ.
Electioh au Cambodge
Pnom-Penh. Hésultat des élections à la
déléquNon du Cambodqe ;
Wcctcursil'lscl'Íts .:.,. 867
Volants à Pnom-Penh 290
Votants à l'intérieur .,. 210
Ont obtenu :
MM. Maure}.,.. -S94 voix étu
Espinet 172
Démenti sur l'instabilité de la piastre
Des rumeurs persistantes ayctnt circulé
sur la possibilité d'une prochaine dévalori-
sation de la pas tre, le Gouverneur Général,
répondant à une lettre du Président de la
Chambre de Commerce de Saigon, dément
formellement' ces bruits, car, comme toutes
les monnaies gagées sur t'or, la piastre ne
peut varier que dans des limites extrême-
ment étroites et sa définition légale doit
être considérée comme strictement intan-
gible.
INDOPACIFI.
Le Cc)noo-Océan
l" <–
Le tunnel de Mayombé
On annonce de Brazzaville une énergique
reprise des travaux du tunnel de l .600 mètres
qui doit permettre au chemin de fer de fran-
chir la crête du Mayombé. Ces travaux avaient
dû un moment être suspendus, gênés qu'ils
étaient par de très grosses venues d'eau qui,
heureusement, aujourd'hui ont pu être dépas-
sées. Trois équipes pqussent le forage en trois
points différents. La tête du tunnel est éga-
lement attaquée.
La voie ferrée
Du côté de Brazzaville, la voie ferrée est
ouverte à l'exploitation jusqu'au kilomètre 171.
Le public a été avisé que le remplacement
de la voie de 0 m. 60 par celle de 1 111. 067
est entrepris depuis le 20 juin.
Les horaires en vigueur cesseront à cette
date d'être valables.
Les horaires prévus pendant la période de
pose seront communiqués chaque semaine au
public par voie d'affiches apposées à la gare,
à la Mairie et à l'Inspection Générale des Tra.
vaux Publics.
LIRE EN SECONDE PAGE :
La maison des Coloniaux au Conseil
municipal.
L'évasion d'Abd-el-Krim.
A l'Officiel.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
ON S'EST BATTU
A L'EXPOSITION
On s'est battu à /'Exposition, mercredi dci-
nier.
On a vu même des femmes rouler par terre ;
et c'était devant le pavillon des Annales Co-
loniales.
Pourquoi ?
Parce que l'on distribuait gratuitement
5.000 primes des Annales Coloniales, et qu'il
n'y avait pas assez de place pour donner sa-
tisfaction à tous les visiteurs qui, nvn contents
de recevoir nos primes, à la porte du pavillon,
avaient littéralement envahi celui-ci.
PRENEZ DONC
UN VERRE DE RHUM
Le café a eu son chantre, l'élégant abbé
Jacques Delille a célébré en vers à succès
« l'heureuse liqueur ». Or, à son tour le
rhum vient de trouver son maître litté-
raire. Nul, avant M. Paul Reboux, n'avait
exalté avec une verve aussi étincelante. dans
un style couleur d'air, tout enjolivé des bril-
lantes couleurs des madras antillais, le nectar
précieux fourni par la canne à sucre.
Dans la salle des fêtes du Palais Perma-
nent, le rhum Sut Oanté aoec un talent et un
charme qui lui firent, espérons-le, la plus
efficiente des publicités. -
Malheureusement, nous fûmes plus d'un
journaliste qu'une malencontreuse invitation
envoya promener jusqu'au pavillon des Forces
tandis que Paul Rcboux, près
d'Outre-Mer, d' Honneur, à l'opposé, dépensait
de la Porte
des trésors d'éloquence, d'inspiration poétique
devant un public clairsemé, courant et souf-
flant, victime aussi de la « fausse adresse ».
A force de bonne volonté sportive il nous
fallut allonger un mille mètres en vitesse
nous arrivdmes à temps pour prendre « un verre
de rhum » sous forme d exquises recettes recom-
mandées par M. Paul Reboux : punchs gla-
cés ou brûlants, grogs, sauces, entremets, le
rhum svus toutes ses- formes est un divin breu-
vage l --
Naturellement, tous les grands parrains du
rhum étaient présents à la journée de consé-
cration. Ce sont : MM. Gratien Candace, dé-
puté de la Guadeloupe ; le député Graeoe ;
Choteau, Gouverneur de la Guadeloupe; Ger-
binis, Gouverneur de la Martinique ; Jacque-
minet, président du Syndicat Général des
Producteurs de sucre et de rhùm des Colonies
françaises.
-«H»
Samedi prochain les Annales (Coloniales
publieront l'article de 1\1. LÉON AnciiiMiuuD,
député tic la Drôme, ancien sOlis-secrétairc
d'Etal des Colonies.
^4^
Le Concours Agricole
de Tananarive
»+«
Un concours de produits agricoles et d'éle-
vage s'est tenu à Tanarive du 28 au 30 mai
dernier. Le succès qu'il a rencontré auprès
des producteurs indigènes montre les heu-
reux effets qu'on peut attendre de ces mani-
festations au double point de vue de l'édu-
cation et de l'émulation.
Après l'inauguration, présidée par M. le
gouverneur général Cayla, visiteurs euro-
péens et indigènes ont afflué aux stands. De
nombreux prix en espèces et des diplômes
ont été décernés aux lauréats.
Dans la section de l'élevage, on a pu cons-
tater une amélioration sensible du cheptel
bovin obtenue par le croisement avec les ra-
ces pures importées d'Europe et entretenues
dans les haras de la colonie, types normands
en particulier.
Le stand des animaux de basse-cour a té-
moigné des progrès réalisés dans l'améliora-
tion des espèces. On a pu y admirer de su-
perbes échantillons des races Bresse noire,
Wyandotte, Leghorn, Rhode Island, Sussex,
Bourbonnaise ; de magnifiques métis d'oies
de Toulouse ; des lapins à fourrure bleue de
Vienne, Chinchilla, Angora et de nombreux
croisements de ces diverses variétés. Le la-
boratoire central du service vétérinaire avait
orgaitfsé de son côté une remarquable expo-
sition de vulgarisation scientifique.
La section agricole comprenait : les légu-
mes, les fruits, les fleurs et les plantes orne-
mentales et un stand de sériciculture : les
produits des industries agricoles (vin, huiles,
essences, etc.) ; une exposition de matériel
agricole groupant les principaux instruments
utilisés par les Indigènes (charrues, herses,
houes attelées et tarates fabriqués sur place).
Les produits agricoles (riz, ..naïs, hari-
cots, arachides, etc.) étaient de très belles
qualités, soigneusement préparés et classés.
On avait d'ailleurs réservé un stand spécial
aux types standards des différents produits
malgaches. Mais c'est surtout le riz vary la-
va qu'on put admirer. Le concours de se-
mences du vary lava a réuni, en effet, 180
échantillons représentant des lots variant de
500 à o.ooo kilogrammes, dont la pureté
nîctait pas inférieure à 97 Or, la produc-
tion de cette variété malgache, qui est capa-
ble de supporter la comparaison avec les
plus beaux riz étrangers, est en progression
constante. Si les espoirs actuels se réalisent,
la Grande Ile pourra d'ici peu, prendre sur
le marché métropolitain et à IVfrangrr. une
place importante dans le commerce des riz.
Ainsi donc, et c'est la constatation très
nette qui se dégage du concours, Madagas-
car s'oriente résolument vers la sélection des
riz destinés à l'exportation. Ce sont là les
premiers résultats de l'active propagande
faite par le Comité dit riz, institué en août
1930 par le gouverneur général, en plein ac-
cord avec les représentants de la colonisa-
don.
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