Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 juillet 1931 09 juillet 1931
Description : 1931/07/09 (A32,N102). 1931/07/09 (A32,N102).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380372n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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JEUDI SOIR, 9 JUILLET 193t.
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Les Annales Coloniales
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DIiIIIOT.UR.FoNDAT.UR : Marcel RUEDEL
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L'EMPRUNT ALGÉRIEN
Les Délégations Financières avaient 1
adopté, en 1920. un programme de grands
travaux dont l'exécution devait s'étendre sur
une période de 15 années. Les dépenses, d'un
total, en chiffres ronds, de 2 milliards 600
millions, s'appliquaient à des chemins de fer,
des ouvrages publics de divers genres et des
œuvres sociales de grande importance. Elles
devaient être couveites en partie par les res-
sources du budget ordinaire et le reste, à
concurrence de 1.600 millions, par un em-
prunt amortissable en 60 ans.
Ce programme, par suite des circonstan-
ces, ne put être réalisé que partiellement.
Aussi, dès 1924, il fut remplacé par un
projet plus restreint dont le coût total était
de 471.125.000 francs, à répartir sur 5 ans;
lequel ne fut pas entièrement exécuté.
En 1929, en présence de conditions écono-
miques plus favorables, les assemblées finan-
cières étudièrent, de concert avec l'Adminis-
tration, et mirent au point un plan plus
vaste de réorganisation de l'outillage du
pays, dont le chiffre s'élevait d'abord à
3 milliards 346.900.000 francs, se décom-
posant ainsi:
Achèvement du programme
de 1924-1929 .Fr. 900.000.000
Tableaux A et B de l'in-
ventaire (travaux divers) 378.000.000
Constructions scolaires eu-
ropéennes 226.000.000
Constructions scolaires in-
digènes 120.000.000
Colonisation 60.000.000
Electrification des campa-
gnes 100.000.000
Postes, télégraphes et télé-
phones 290.500.000
Forêts o. ooo. ooo
Assistance publique 47.000.000
Travaux intéressant les in-
digènes 9.000.000
Enseignement professionnel
des indigènes 7.500.000
Bâtiments civils 29.000.000
Fr. 2.726.000.000
Travaux complémentaires
de chemins de fer 20.000.000
Fr. 2.746.000.00a
portés ensuite à 2.788.304.876 francs.
Certaines modifications furent encore ju-
- tfaa ntonilM^lcMM d'abord de là sup-
pression des prestations en nature, ensuite
parce qu'on voulut comprendre dans ce plan
la remise en état du réseau routier (160 mil-
lions) et aussi de nouvelles constructions sco-
laires reconnues indispensables (dotation
complémentaire de 26.500.000 francs).
Le montant définitit fut par suite fixé à
2.974.804.875 francs; la durée prévue pour
l'achèvement des travaux étant de.8 ans.
Pour la couverture de ces dépenses, le
principe adopté précédemment a été main-
tenu, savoir : prélèvement d'un tiers
(991.601.615 francs) sur le budget de la
colonie, les deux autres tiers (1.983.203.251
francs) à prendre sur des fonds d'emprunt.
En outre, les Assemblées algériennes ont
établi un programme spécial de travaux com-
plémentaires de chemins de fer, d'un total
de 600 millions, à dépenser en 6 années à
partir de 1930, et demandés uniquement à
l'emprunt. (Les charges d'intérêt et d'amor-
tissement devant, d'ailleurs, être supportées
par les réseaux, en vertu de l'art. 16 de la
convention du 1" juillet 1921.)
L'Administration, émué par le déficit
constaté dans l'exploitation des voies fer-
rées, a opposé une résistance très vive à ces
propositions.
Mais les Délégations Financières ont
estimé qu'on ne pouvait retarder davantage la
construction de ces lignes destinées à des-
servir des régions dont la vie économique
était paralysée par la privation de tout
moyen pratique de transport, et aussi qu'il
était équitable « de faire supporter aux
générations futures une part de la charge des
travaux dont elles seront appelées à profiter
plus largement que celles qui les auront
entrepris ';
Et elles ont consacré par leur vote les con-
clusions présentées par leurs commissions.
C'est là, à notre avis, une résolution très
sage.
Si le déficit des exploitations ferroviaires
est inquiétant, il faut observer que l'Algérie
est en cette matière placée dans des condi-
tions spéciales.
Certaines des lignes (celle par exemple du
Sud-Oranais) ont un caractère nettement
stratégique. Créées pour assurer la sécurité
dans des régions semi-désertiques, elles sont
forcément déficitaires et l'excédent des dé-
penses sur les recettes devrait normalement
-- figurer dans les -- frais de la défense natio-
nale.
Ensuite, l'Algérie est c un pays neuf » et
le chemin de fer est pour elle « un instru-
ment capital de l'outillage et du développe-
ment économique ». Il est nécessaire pour
sa mise en valeur progressive que les terri-
toires déshérités, non encore équipés, soient
pourvus des moyens indispensables à leur
essor. (Le rail est le plus opérant de ces
moyens. ) -.
D'ailleurs, il n'est pas douteux que les
plus-values fournies à la Colonie sous forme
d'impots, par ce complément d'outillage sur
3e vastes étendues encore mal exploitées,
dépasseront vite les intérêts et l'amortisse-
ment des sommes empruntées.
Quant au déficit, il faut y pourvoir par
des réformes profondes dans l'organisation
et l'exploitation des chemins de fer.
Assouplissement du régime 'des transports;
amélioration ou réfection des voies ma l cous-
truites; electrilication des lignes dans la
plus large mesure; conjugaison des parcours
sur rail et des parcours par autoinouiles sur
route; emploi de locotracieuis qui assureront
économiquement aux voyageurs des commu-
nications plus commodes et plus rapides;
diminution des tarifs pour lutter contre la
concurrence des autobus et des autocars,
eniin, uniiication de tous les réseaux algé-
riens pour diminuer les irais généraux, éta-
blir une meilleure répartition des agents et
une utilisation plus pratique du matériel
rouJant.
En résumé, les dépenses auxquelles il faut
faire face par l'emprunt se cin tirent:
Pour le programme géné-
ral, par Fr. 1.983.203.251
Pour les travaux complé-
mentaires, par .r r. 600.000.000
Total Fr. 2.583.203.251
Sur les 1.600 millions que l'Algérie avait
été autorisée à emprunter, 750.020.201 tr.,
non dépensés, demeurent disponibles. C'est
donc un solae à emprunter de 1.833.183.050
francs.
il a paru, par suite de la liaison intime
du nouveau programme avec les précédents,
qu'il suffisait de compléter la loi du 23 juil-
let 1921 pour la mettre en harmonie avec les
dispositions nouvelles et d'augmenter de
1.833.183.050 francs, c'est-à-dire de porter
à 3 milliards 400 millions en chiffres ronds,
les 1.600 millions primitifs.
Bien entendu, l'émission ne s'effectuera
que par tranches et au fur et à mesure des
besoins.
Le Parlement acceptera sans doute ce pro-
jet de loi Qui a déjà reçu, à la Chambre des
réputés, 1 adhésion de la Commission de
l'Algérie.
11 serait tout à fait fâcheux, en effet, de
marquer un ralentissement dans l'exécution
des grands travaux envisagés, et d'arrêter
l'élan donné au développement de notre
belle colonie algérienne, tant au point de
vue matériel qu'au point de vue intellectuel
ou social.
La prévision des dépenses, d autre part,
ne dépasse point les facultés financières de
l'Algérie dans l'avenir de laquelle il faut
avoir confiance.
Les ressources de son sol (agricoles, fores-
tières ou minières) sont immenses.
Elle possède, de plus, il ne faut pas
l'oublier, non seulement une population euro-
péenne d'un chiffre important (800.000),
travailleuse, avide de progrès, en lièvre per-
pétuelle de réalisation, mais encore une po-
pulation indigène d'un nombre sextuple (il
s'élève à plus de 5 millions) dont la produc-
tion accentuée chaque année et les besoins
nouveaux contribueront chaque jour davan-
tage à fa richesse publique.
Aussi peut-on - espérer que si l'Algérie
s'est merveilleusement transformée depuis la
création du budget spécial, grâce à l'exécu-
tion des programmes de 1907, 1920 et 1924,
l'accomplissement de celui de 1930-1935
imprimera aussi un nouvel et magnifique
essor à sa prospérité.
Roux-Freùsineng,
Député d'Oran,
Vice-Président de la Commission
de l'Algérie, des Colonies et
des Protectorats.
Distribution solennelle
des prix du concours général
1
Les lauréats de nos lycées coloniaux
Ce matin, à 9 h. 30, M. Paul Doumer, pré-
sident de la République, présidait dans le
grand amphithéâtre de la Sorbonne, la dis-
tribution des prix du concours général des ly-
cées et collèges.
Le discours traditionnel fut prononcé par
M. R. Chevaillier, professeur de première
supérieure au lycée Henri-IV. M. Mario
Roustan, ministre de l'Instruction publique,
a parlé aux lauréats au nom du gouverne-
ment.
Son discours a été suivi de la proclamation
des résultats du concours général des colo-
nies de 1930, par M. Bénaerts, inspecteur de
l'Académie de Paris.
Pour ce concours, les lauréats sont : en
mathématique, l'élève Henri Abroissière, âgé
de dix-huit ans au moment du concours, élève
au lycée de la Martinique, et qui a remporté
le dixième accessit de mathématiques.
L'autre lauréat originaire des colonies, est
l'élève Théodore Callixte Tillet, âgé de dix-
huit ans au concours, et élève du lycée de La
Guadeloupe. Cet élève, qui a obtenu le troi-
sième prix de version latine, reçoit, en outre,
la plaquette offerte par le ministre des Colo-
nies au meilleur lauréat colonial du concours
général.
Attribution du prix du Ministre des Colonies
Le premier prix de géographie est décerné
à M. André Jarry, dix-huit ans, élève du ly-
cée de Niort. Il reçoit, en outre, le prix ins-
titué par le ministre des Colonies et la mé-
daille de la Société de Géographie.
-
Bachelière
Mlle Colette Reynaud, fille du ministre des
Colonies et de Mme Paul Reynaud, a passé
brillamment son baccalauréat.
Toutes nos félicitations.
A l'Académie de Médecine
M. Reynaud a été élu correspondant de
PAcadémie de médecine à Alger.
48 "Dette Publique"
de la Tunisie
- ̃ ii
L est à peu pris cer-
tain que la Tunisie
devra sous peu con-
tracter un emprunt
pour disposer des
ressources nécessaè-
r e s a u développe-
ment de son outil-
lage économique.
L'opinion publi-
que, La presse, les
assemblées élues sont favorables a cette so-
lution do ni le (Jouve rue ment ne peut man-
quer d entretenir le (jrand Conseil dans sa
prochaine session. L heure parait donc pro-
pice a un examen d ensemble de la situation
de la Tunisie, en ce qui concerne sa Ci dette
publique 3,
Leite dette cOlllprelld: i" un emprunt
amortissable 3 1892; 20 un emprunt
alllortlssalJle J 1902-1907; 30 un em-
prunt amortissable 31/2 0/0, dit t Emprunt
des Prêts Communaux 8 j 40 un emprunt
5 1912; un emprunt 6 1920; diverses
avances de la Banque de l'Algérie, attei-
gnant un total de 7.100.000 francs.
L'emprunt 3 de 1892 a été contracte
pour effectuer le règlement de la dette du
Beylic à laquelle s ajoutait la dette flot-
tante. Il consista en 396.386 obligations
3 de 500 francs garanties par la i rance,
remboursables au pair par tirage au sort, et
amortissables en 96 ans, c'est-à-dire à
l'éclliallce de 1988. Au ior janvier 1929, le
nombre des obligations amorties était de
46.420 et il restau à rembourser sur cet em-
prunt 175 033.000 francs.
L'emprunt 3 1902-1907 comprend deux
paris, l une de 40 millions, la seconde de
75 millions. Il est à la même échéance que
le précèdent. Quoique non garanti par la
France, il est avantageusement coté en
Bourse, en raison de l'exemption de tous
impôts français et tunisiens, présents et fu-
turs, dont il est favorisé.
L'emprunt 3 1/2 0/0 de 1903 ne doit plus
figurer qu'à titre documentaire dans la
Dette de la Tunisie. En ef fet, il fut créé
par la loi française du 15 décembre 1902,
au capital de 3 millions, pour constituer la
première mise de fonds d'une t Caisse de
Frets communaux P. Un décret beylical du
13 mai 1906 le porta à 12 millions et un
décret du 27 novembre 1913 l'éleva à 25
millions. Puis, en vertu d'un décret du 21
mai 1920, tout Vactif de ta Caisse des Prêts
communaux fut cédé à la « Caisse de Pré-
voyance des Fonctionnaires et Employés tu-
nisiens » qui assure maintenant le service
d'illtérêt et d'amortissement de cet emprunt.
Les emprunts 5 1912 et 6 1920 n'ont
pas été réalisés par émission de titres
d'Etat. L'un et l'autre ont été négociés
atifrès du Crédit Foncier de Fralrec.
Le premier a été autorisé par la loi fran-
çaise du 28 mars 1912, pour un montant
de 90.500.000 francs; le second, base sur
la loi au 19 août 1920, se monte à 250 mil-
lions, qui n'ont pas encore été complètement
prélevés.
Les chemins de fer ont absorbé la plus
grande partie de l'emprunt 1902-1907, se
montant à 115 millions dont, cependant, 12
millions ont été dépensés pour les routes et
5 millions pour la colonisation.
Les voies ferrées ont encore absorbé les
90.500.000 francs de l'emprunt 1912.
Quant à l'emprunt 1920, la précision mi-
nutieuse de son emploi par le Parlement a
contrarié les bons effets dont il aurait été
susceptible.
L'ordre d'importance des travaux qu'il
aurait dû permettre, dressé impérieusement
en 1919, était déjà notablement modifié
par les circonstances dès l'année suivante et
ce programme est aujourd'hui caduc.
De plus, les modifications financières
survenues depuis 1920 ont bouleversé les
estimations de dépenses que ce programme
avait comportées devant le Parlement et qui
n'auraient plus aujourd'hui qu'une valeur
documentaire rétrospective.
Quant aux avances de la Banque de l'Al-
gérie, que ttous avons mentionnées, il n'y a
pas lieu de les faire figurer dans le tableau
des charges de la Tunisie. Elles atteignent
un total de 7.100.000 francs, mais la Tuni-
sie remboursera cette somme sur le montant
de celles qui lui reviennent sur la plus-value
de l'or déposé par elle dans les coffres de
la Banque.
Le montant global de la Dette publique
de la Tunisie, dont nous venons d'indiquer
les éléments constitutifs, est. donc à peine de
500 millions. Le budget. fait aisément face
aux annuités nécessaires au paiement des
intérêts et à l'amortissement des quatre em-
prunts qui la composent.
Vans ces conditions, personne ne saurait
estimer illégitime ou dangereuse son ambi-
tion de contracter un nouvel emprunt pour
continuer son organisation économique.
Il ne peut pas être question de piétiner sur
place. La Tunisie doit continuer son œuvre
d'organisation qui exige des dépenses aux-
quelles ne sauraient suffire les possibilités
actuelles du contribuable tunisien. Un em-
prunt s'impose donc pour l'exécution d'une
œuvre dont les générations futures recueille-
ront les bénéfices. Il n'est que juste qu'elles
en supportent une partie des charges.
Et ce n'est, pas encore une « Dette publi-
que,. écrasante que la Tunisie d'aujourd'hui
transmettra à celle de demain.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
M. Paul Reynaud
va se rendre en Indochine
060 --
Les Annales Coloniales ont annoncé, il y a
quelques mois, que M. Paul Reynaud, mi-
nistre des Colonies, avait formé le projet de
se rendre en Indochine pendant les vacances
parlementaires.
Cette époque étant arrivée, le ministre des
Colonies envisage la possibilité de mettre son
projet à exécution, la gravité de la situation
en Indochine placée entre l'Inde nationaliste
et la Chine communiste, situation aggravée
du fait de la mévente du riz, réclamant du
gouvernement une enquête sur place pour
connaitre l'étendue du mal, ses causes et les
remèdes à lui appliquer.
La date exacte du voyage n'est pas encore
fixée. Il aura lieu vers la fin du mois d'août,
ou, plus vraisemblablement, au début du
mois de septembre, et durera trois mois.
Le tout est d'ailleurs subordonné à la dé-
cision du conseil des ministres, que M. Paul
Reynaud saisira incessamment de son projet.
M. Paul Reynaud arrivera en paquebot en
Indochine, puis se servira du transport aé-
rien pour rayonner dans le pays et visiter
peut-être les Indes néerlandaises et le Siam.
Il est possible que Mme Paul Reynaud
accompagne le ministre des Colonies dans
son voyage.
- -
Le conseil du gouvernement chérifien
i
Cette semaine, s'est ouvert le conseil du
gouvernement sous la présidence de M.
Lucien Saint, en présence des représen-
tants de toutes les régions du Maroc.
Le Résident général a fait un exposé de
la situation économique et militaire du pro-
tectorat : il a insisté sur les progrès de
1 oîuvre de pucitlcution qui, permettant aux
troupes françaises de percer jusquïi l'oued
el Abib et de le dépasser en plusieurs en-
droits, ussure désormais la tranquillité de
la région de Tadla. (îrAce à la réorganisa-
tion des tribus récemment gagnées a la
cause française, on espère faire disparaî-
tre de cette région les derniers bandits iso-
lés. réfugiés dans les montagnes.
M. Lucien Saint a dit notamment : Il Au
Tndla, la sécurité ne sera vraiment com-
plète que le jour où les tribus qui viennent
se soumettre, auront prouvé leur stabilité
et pourront, sous l'action des bureaux des
Affaires indigènes nouvellement créés, dou-
bler de leur concours loyal et organiser
notre réseau de sécurité. Ce travail d'or-
ganisation s'opère activement en ce mo-
ment. Mais il y a lieu d'attendre son achè-
vement ipour lever l'hypothèse d'insécu-
rité qui pèse sur cette région, car si les
agressions uc lorts parus ne sont plus a
redouter, des possibilités s'offrent toujours
aux bandits isolés habiles à pronter de la
confusion qui règne en ce moment dans les
tribus fraîchement ralliées. Les autorités
locales auront donc le devoir d'imposer,
tant qu'elles le jugeront nécessaires, des
règlements stricts pour la circulation et le
stationnement et les habitons de ces ré-
gions auront le devoir de s'y conformer.
---------
Madagascar établit
des programmes quinquennaux
os
M. le Gouverneur Général Cayla vient de
prescrire aux divers services de l'Adminis-
tration de Madagascar d'établir un pro-
gramme quinquennal des travaux d'intérêt gé-
néral et régional et des achats de matériel.
Ce programme qui servira de base aux pré-
visions budgétaires successives, recevra seu-
lement d'année en année les mod ifications
de détail que commanderont les circonstan-
ces. Il aura pour effet d'assurer désormais
la continuité d'efforts et l'esprit de suite in-
dispensables.
̃***
- - --- - --
Les grands travaux d'hydraulique
agricole à Madagascar
«♦«
Le Conseil d'administration 'de la Colonie
vient de se prononcer sur le projet d'aména-
gement complet de la plaine de Betsimita-
tatra, région rizicole très importante qui
s'étend aux abords de Tananarive sur une
superficie de 21.000 ha environ.
Il a adopté à l'unanimité les propositions
qui étaient soumises à son appréciation par
le Gouvernement Général.
Le programme des travaux envisagés com-
porte d'une part l'amélioration du débouché
du fleuve Ikopa à travers le seuil graniti-
que de Tendro-Farahantsana, pour faciliter
l'écoulement rapide des eaux des crues, et,
d'autre part, la création d'un bassin réservoir
d'une capacité de 100 millions de mètres cu-
bes, près de Mantasoa, dans la haute vallée
de la Varahina.
Cette réserve sera constituée par un bar-
rage en maçonnerie émergeant de 14 mètres
au-dessus du niveau de la plaine et par
deux digues prévues sur la ligne de partage
des eaux du bassin du Mangoro et de
l'Ikopa,
L'exécution de ce projet résoudra donc un
double problème de drainage et d'irrigation.
Pendant la saison des pluies, ces ouvrages,
en retenant une partie des eaux de la ré-
gion. réduiront les crues de la Varahina et
de 1 Ikopa qui, périodiquement, causent des
dégAts importants aux cultures de la plaine
de Betsimitatatra. En période de basses
eaux, le réservoir permettra d'étendre les
irrigations sur 10.000 ha. de plus de rizières.
En même temps, il alimentera plus réguliè-
rement l'usine hydro-électrique d'Antelomita
qui fournit l'énergie et la lumière à la ville
de Tananarive.
CINÉMA COLONIAL
>4«
LE CHANT DU HOGGAR
Ce matin, à 10 heures, au Colisée, sous la
présidence du Directeur de l'Office de l Algé-
rie et des territoires du Hoggar, la Direction de
Super-film et M. Pierre Ichac ont présenté à
leurs nombreux invités le premier film entière-
ment parlant tourné au Hoggar.
C'est autour d'une légère intrigue : l'amour
du « Lion du désert », qui s'en va chercher
jusqu'au Niger les cadeaux humains a rappor-
ter à Fatimata et est tué finalement, le défilé
des paysages de l'étrange massif montagneux
qui exactement sous les tropiques dresse ses
hauts sommets.
Etrange par ses vallées profondes, par ses
amoncellements de rochers ménageant d'étroits
défilés ; sa désolation en un mot toujours égale
à elle-même. Il en résulte forcément de la
monotonie. D'autant plus que la vie indigène,
exception faite de certaines particularités at-
trayantes, ne se prête pas à des effets de mas-
ses.
Le plus attrayant de l'aventure se passe au
Niger.
Le film est néanmoins à voir.
On pourrait désirer plus de largeur dans les
prises de vues parfois trop fragmentées et frag-
mentaires.
L'antenne coloniale
mou
Conférence
Hier, à 19 h. 30, M. Louis Milliot, profes-
seur à la Faculté de droit d'Alger, a fait au
poste de radiodiffusion de la Tour Eiffel, une
causerie sur le sujet suivant : « Vers un minis-
tère de l'Afrique du Nord 1).
-- ,---
On cala marocain
est mort pour la france
6 »
On se souvient de la soumission du caïd
Brahim ou Belaïd, chef de la tribu des Ait
ou Mribet, qui fut faite le 11 juillet 1929, à
Igherm. Au cours d'une violente bataille, le
caïd Brahim vient, ainsi que nous l' avons an-
noncé l'autre jour, de payer de sa vie sa fidé-
lité au Maghzen et à la France et le colonel
Marratuech, dans un ordre général, rend un
hommage mérité à ce brillant chef indigène qui
« montait depuis deux ans une garde vigilante
sur les confins sahariens. »
Les chefs africains
dans l'Eure-et-Loir
i
Sous les auspices du secrétariat général de
l'Exposition Coloniale, une délégation de
chefs indigènes de l'Afrique Equatoriale
française est allée visiter les régions d'éle-
vage aux environs de Nogent-le-Rotrou. Elle
comprend une cinquantaine de notables et
leur suite et est conduite par un haut fonc-
tionnaire français qu'accompagnent plusieurs
interprètes. Après avoir été reçue par la So-
ciété hippique percheronne et après avoir
visité le haras d'élevage de La Touche,
elle s'est rendue dans le département de
l'Orne.
Les chefs indigènes auront pu ainsi ap-
précier les plus beaux spécimens de chevaux
et bovins des races percheronne et normande
avant de gagner Le Havre où ils s'embar-
queront pour le retour.
Au Muséum d'Histoire Naturelle
>4 <
M. H. Humbert, maître de conférences à
la Faculté des Sciences d'Alger, est nommé
professeur à la chaire de phanérogamie du
Muséum national d'histoire naturelle, en
remplacement de M. Lecomte, admis à la
retraite.
A l'Académie des Sciences
A FAcadémie des Sc i ences
Un nouveau mammifère
à Madagascar
MM. Périer de la Bâtie et Lavandin ont
communiqué à l'Académie des Sciences, par
la voix de M. Marchai, une découverte
qu'ils ont faite ces derniers temps à Mada-
gascar.
Dans une forêt sacrée de 5.000 à 6.000 hec-
tares, les explorateurs ont trouvé un animal
tabou ignoré jusqu'à ce jour de toutes les
classifications zcologiques.
Il s'agit d'un mammifère, d'un lémurien,
dont l'espèce s'est perpétuée dans cette fo-
rêt, à l'insu de la science, depuis les temps
les plus anciens.
Les animaux perçoivent-ils
les ultra-sons
.,.
L'éminent physicien M. F. Wolfers, char-
gé de cours à la Faculté d'Alger vient d'écrire
un opuscule, qui fait sensation dans les milieux
sci ent i fiques.
Reprenant les données du savant M. Lan-
gevin, qui fixe les ultra-sons au delà des 15.000
vibrations, limite à peu près extrême de notre
perception, M. Wol fer,, écrit un chapitre cu-
rieux, où il traite de l'émission et surtout de
l'audition d'ultra-sons, par divers animaux. Il
cite par exemple les abeilles, les fourmis, les
termites, qui doivent communiquer entre eux
par ultra-sons. Diverses particularités de la vie
de la fourmilière et de la ruche ne pourraient
que s'expliquer ainsi.
C'est là une découverte qui nous vaudra
bientôt peut-être un microphone perfectionné.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
ÉCHOS
Est-ce la chute verticale ?
Régulièrement, pendant six semaines, nous
avoirs enregistré le nombre des entrées a L Ex-
position Coloniale. En quarante-huit heures,
les deux jours de PelllecÚtc, ou a enregistre
du samedi soir au lundi soir un million de
visiteurs.
On marchait à la cadence de 200.000 visi-
tes payantes quotidiennes en semaine, autour
de 300.000 le dimanche et près de 100.000
le vendredi.
Depuis huit jours, on ne nous communique
plus de statistiques. Le dimanche 28 juin a
été défaillant, le vendredi précédent n'enre-
gistrail que 60.000 entrées payantes ; les
lundi et mardi 29 et 30 juin, on n'a pas at-
ticut le chiffre de 130.000, et depuis, plus
rien.
Pourquoi 1
Une ombre a passé.
Le docteur Paul a été commis par le par-
quet pour pratiquer, à Vinstitut médico-légal,
l'autopsie du cadavre d'une jeune danseuse
de l'Esposition coloniale, Mlle Christiane
Kircheler, âgée de m ayis, demeurant rue
Perrotin, morte à ïhôpital Bichat, dans des
circonstances assez obscures, ce qui avait
obligé le parquet à refuser le permis d'inhu-
mer.
On ne fait pas que rire el s'amuser à VEx-
position.
Un peu d'ordre
Il est très beau de donner des fêtes splot-
dides, mais il faudrait que l'ordre règne.
Les invités ont attendu 40 minutes, hier
soir, après le spectacle, qui a duré autant.
Le général Gouraud a fait le poireau pen-
dant 35 minutes, tout gouverneur militaire
de Paris qu'il est.
D'autres personnes ont attendu une heure
ou deux. Dans les parcs, le plus beau dé-
sordre règne. Il serait cependant facile de
le faire cesser en procédant autrement qu'on
ne le fait actuellollcnt.
Au lieu de diviser les voitures en voitures
particulières et en taxis, il serait bien plus
intelligent de grouper les parcs en 2 séries,
d'une part les voitures qui ont un chauffeur,
et d'autre part celles qui n'en ont pas.
Quelle pagaie dans cette Exposition.
Mignonnet.
Promotion
.b
Notre excellent confrère M. Georges Bous-
senot, ancien député de La Réunion, délégué
de Madagascar au Conseil supérieur des Co-
lonies, directeur de la Presse coloniale,
vient d'être promu medecin-lieutenant-colo-
nel des troupes coloniales.
Nous lui adressons nos bien sincères fé-
licitations.
-060.
Intérim du résident supérieur
du Tonkin
Par décret en date du 3 juillet 1931, rendu
sur la proposition du Ministre des Colonies,
M. Tholance (Auguste), gouverneur de 3° clas-
se des Colonies, en mission hors cadres, a été
chargé de l'expédition des affaires courantes du
Tonkin à compter de la date d'arrivée en Indo-
chine de M. Pasquier, gouverneur général.
M. Tholance sera chargé des fonctions de
Résident supérieur par intérim du Tonkin pour
compter de la date à laquelle M. Robin s' em-
barquera à destination de la Métropole.
4>» "-
Dépêches,de l'Indochine
M. Pasquier est parti pour Hanoï
Le Gouverneur général Pasquier accom-
pagné dit général commandant supérieur
Hillolta et des membres de son cabinet a
guitté Saigon au début de l'après-midi à
destination. d'Hanoï par la voie de terre.
Il s'arrêtera notamment à Hué et dans le
\'ord-Annnm. Il a présidé avant de partir
la séance de Ici Commission permanente du
Conseil dll Gouvernement.
L'ordre du jour du Conseil des Intérêts
économiques et financiers de l'Indochine
La Commission permanente du Grand.
Conseil des Intérêts Economiques et Finan-
ciers s'est réunie mardi dans la matinée
au Palais du Gouvernement général. Par-
mi les questions importantes à l'ordre du
jour, figuraient la situation du commerce
du riz et la création de magasins généraux.
('r projet comprend deux séries de mesures
tendant. :
l" A remédier à la désorganisation du
marché local, notamment à la carence des
intermédiaires, par la création de maga-
sins généraux ; ..,
'I A assurer au riz uvlocninois sur le
marché intérieur de la Métropole, des dé-
bouchés plus importants.
Ce projet prévoit, pour une meilleure pé-
nétration du riz indochinois ev France ;
lrt l'ne amélioration de la protection
douanière ;
2° Une action auprès des administra-
tions publiques pour une consommant m
plus intense ;
Une action publicitaire.
Après discussii)n de ce projet général, le
principe en fut accepté. Il sera soumis aux
assemblées élues aux Chambres de Com-
merce et d'Agriculture pour étude de la par-
- .-- -- 1: .18ftlII8
JEUDI SOIR, 9 JUILLET 193t.
JIIMIIJIITIMEI
Rédmctin & Administration .•»
HiHHM-MV
PARIS en
TtLÉm. t LOUVRB 1941
» RICHMUEU 0744
Les Annales Coloniales
lm et rdolamti sont rifiui m
n,. lourtMl. 1
DIiIIIOT.UR.FoNDAT.UR : Marcel RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les Ankauu Couomalm.
ABONNEMENTS
mec la Revue mensuelle :
Oa ta 8 Md* a.
FraMl et
tetonlM iso 0 tOO* Mt
Ura.,.. 240 » 115 » 7i »
Od s'abonne ma» finis daaa
tous tes boréaux de poste.
L'EMPRUNT ALGÉRIEN
Les Délégations Financières avaient 1
adopté, en 1920. un programme de grands
travaux dont l'exécution devait s'étendre sur
une période de 15 années. Les dépenses, d'un
total, en chiffres ronds, de 2 milliards 600
millions, s'appliquaient à des chemins de fer,
des ouvrages publics de divers genres et des
œuvres sociales de grande importance. Elles
devaient être couveites en partie par les res-
sources du budget ordinaire et le reste, à
concurrence de 1.600 millions, par un em-
prunt amortissable en 60 ans.
Ce programme, par suite des circonstan-
ces, ne put être réalisé que partiellement.
Aussi, dès 1924, il fut remplacé par un
projet plus restreint dont le coût total était
de 471.125.000 francs, à répartir sur 5 ans;
lequel ne fut pas entièrement exécuté.
En 1929, en présence de conditions écono-
miques plus favorables, les assemblées finan-
cières étudièrent, de concert avec l'Adminis-
tration, et mirent au point un plan plus
vaste de réorganisation de l'outillage du
pays, dont le chiffre s'élevait d'abord à
3 milliards 346.900.000 francs, se décom-
posant ainsi:
Achèvement du programme
de 1924-1929 .Fr. 900.000.000
Tableaux A et B de l'in-
ventaire (travaux divers) 378.000.000
Constructions scolaires eu-
ropéennes 226.000.000
Constructions scolaires in-
digènes 120.000.000
Colonisation 60.000.000
Electrification des campa-
gnes 100.000.000
Postes, télégraphes et télé-
phones 290.500.000
Forêts o. ooo. ooo
Assistance publique 47.000.000
Travaux intéressant les in-
digènes 9.000.000
Enseignement professionnel
des indigènes 7.500.000
Bâtiments civils 29.000.000
Fr. 2.726.000.000
Travaux complémentaires
de chemins de fer 20.000.000
Fr. 2.746.000.00a
portés ensuite à 2.788.304.876 francs.
Certaines modifications furent encore ju-
- tfaa ntonilM^lcMM d'abord de là sup-
pression des prestations en nature, ensuite
parce qu'on voulut comprendre dans ce plan
la remise en état du réseau routier (160 mil-
lions) et aussi de nouvelles constructions sco-
laires reconnues indispensables (dotation
complémentaire de 26.500.000 francs).
Le montant définitit fut par suite fixé à
2.974.804.875 francs; la durée prévue pour
l'achèvement des travaux étant de.8 ans.
Pour la couverture de ces dépenses, le
principe adopté précédemment a été main-
tenu, savoir : prélèvement d'un tiers
(991.601.615 francs) sur le budget de la
colonie, les deux autres tiers (1.983.203.251
francs) à prendre sur des fonds d'emprunt.
En outre, les Assemblées algériennes ont
établi un programme spécial de travaux com-
plémentaires de chemins de fer, d'un total
de 600 millions, à dépenser en 6 années à
partir de 1930, et demandés uniquement à
l'emprunt. (Les charges d'intérêt et d'amor-
tissement devant, d'ailleurs, être supportées
par les réseaux, en vertu de l'art. 16 de la
convention du 1" juillet 1921.)
L'Administration, émué par le déficit
constaté dans l'exploitation des voies fer-
rées, a opposé une résistance très vive à ces
propositions.
Mais les Délégations Financières ont
estimé qu'on ne pouvait retarder davantage la
construction de ces lignes destinées à des-
servir des régions dont la vie économique
était paralysée par la privation de tout
moyen pratique de transport, et aussi qu'il
était équitable « de faire supporter aux
générations futures une part de la charge des
travaux dont elles seront appelées à profiter
plus largement que celles qui les auront
entrepris ';
Et elles ont consacré par leur vote les con-
clusions présentées par leurs commissions.
C'est là, à notre avis, une résolution très
sage.
Si le déficit des exploitations ferroviaires
est inquiétant, il faut observer que l'Algérie
est en cette matière placée dans des condi-
tions spéciales.
Certaines des lignes (celle par exemple du
Sud-Oranais) ont un caractère nettement
stratégique. Créées pour assurer la sécurité
dans des régions semi-désertiques, elles sont
forcément déficitaires et l'excédent des dé-
penses sur les recettes devrait normalement
-- figurer dans les -- frais de la défense natio-
nale.
Ensuite, l'Algérie est c un pays neuf » et
le chemin de fer est pour elle « un instru-
ment capital de l'outillage et du développe-
ment économique ». Il est nécessaire pour
sa mise en valeur progressive que les terri-
toires déshérités, non encore équipés, soient
pourvus des moyens indispensables à leur
essor. (Le rail est le plus opérant de ces
moyens. ) -.
D'ailleurs, il n'est pas douteux que les
plus-values fournies à la Colonie sous forme
d'impots, par ce complément d'outillage sur
3e vastes étendues encore mal exploitées,
dépasseront vite les intérêts et l'amortisse-
ment des sommes empruntées.
Quant au déficit, il faut y pourvoir par
des réformes profondes dans l'organisation
et l'exploitation des chemins de fer.
Assouplissement du régime 'des transports;
amélioration ou réfection des voies ma l cous-
truites; electrilication des lignes dans la
plus large mesure; conjugaison des parcours
sur rail et des parcours par autoinouiles sur
route; emploi de locotracieuis qui assureront
économiquement aux voyageurs des commu-
nications plus commodes et plus rapides;
diminution des tarifs pour lutter contre la
concurrence des autobus et des autocars,
eniin, uniiication de tous les réseaux algé-
riens pour diminuer les irais généraux, éta-
blir une meilleure répartition des agents et
une utilisation plus pratique du matériel
rouJant.
En résumé, les dépenses auxquelles il faut
faire face par l'emprunt se cin tirent:
Pour le programme géné-
ral, par Fr. 1.983.203.251
Pour les travaux complé-
mentaires, par .r r. 600.000.000
Total Fr. 2.583.203.251
Sur les 1.600 millions que l'Algérie avait
été autorisée à emprunter, 750.020.201 tr.,
non dépensés, demeurent disponibles. C'est
donc un solae à emprunter de 1.833.183.050
francs.
il a paru, par suite de la liaison intime
du nouveau programme avec les précédents,
qu'il suffisait de compléter la loi du 23 juil-
let 1921 pour la mettre en harmonie avec les
dispositions nouvelles et d'augmenter de
1.833.183.050 francs, c'est-à-dire de porter
à 3 milliards 400 millions en chiffres ronds,
les 1.600 millions primitifs.
Bien entendu, l'émission ne s'effectuera
que par tranches et au fur et à mesure des
besoins.
Le Parlement acceptera sans doute ce pro-
jet de loi Qui a déjà reçu, à la Chambre des
réputés, 1 adhésion de la Commission de
l'Algérie.
11 serait tout à fait fâcheux, en effet, de
marquer un ralentissement dans l'exécution
des grands travaux envisagés, et d'arrêter
l'élan donné au développement de notre
belle colonie algérienne, tant au point de
vue matériel qu'au point de vue intellectuel
ou social.
La prévision des dépenses, d autre part,
ne dépasse point les facultés financières de
l'Algérie dans l'avenir de laquelle il faut
avoir confiance.
Les ressources de son sol (agricoles, fores-
tières ou minières) sont immenses.
Elle possède, de plus, il ne faut pas
l'oublier, non seulement une population euro-
péenne d'un chiffre important (800.000),
travailleuse, avide de progrès, en lièvre per-
pétuelle de réalisation, mais encore une po-
pulation indigène d'un nombre sextuple (il
s'élève à plus de 5 millions) dont la produc-
tion accentuée chaque année et les besoins
nouveaux contribueront chaque jour davan-
tage à fa richesse publique.
Aussi peut-on - espérer que si l'Algérie
s'est merveilleusement transformée depuis la
création du budget spécial, grâce à l'exécu-
tion des programmes de 1907, 1920 et 1924,
l'accomplissement de celui de 1930-1935
imprimera aussi un nouvel et magnifique
essor à sa prospérité.
Roux-Freùsineng,
Député d'Oran,
Vice-Président de la Commission
de l'Algérie, des Colonies et
des Protectorats.
Distribution solennelle
des prix du concours général
1
Les lauréats de nos lycées coloniaux
Ce matin, à 9 h. 30, M. Paul Doumer, pré-
sident de la République, présidait dans le
grand amphithéâtre de la Sorbonne, la dis-
tribution des prix du concours général des ly-
cées et collèges.
Le discours traditionnel fut prononcé par
M. R. Chevaillier, professeur de première
supérieure au lycée Henri-IV. M. Mario
Roustan, ministre de l'Instruction publique,
a parlé aux lauréats au nom du gouverne-
ment.
Son discours a été suivi de la proclamation
des résultats du concours général des colo-
nies de 1930, par M. Bénaerts, inspecteur de
l'Académie de Paris.
Pour ce concours, les lauréats sont : en
mathématique, l'élève Henri Abroissière, âgé
de dix-huit ans au moment du concours, élève
au lycée de la Martinique, et qui a remporté
le dixième accessit de mathématiques.
L'autre lauréat originaire des colonies, est
l'élève Théodore Callixte Tillet, âgé de dix-
huit ans au concours, et élève du lycée de La
Guadeloupe. Cet élève, qui a obtenu le troi-
sième prix de version latine, reçoit, en outre,
la plaquette offerte par le ministre des Colo-
nies au meilleur lauréat colonial du concours
général.
Attribution du prix du Ministre des Colonies
Le premier prix de géographie est décerné
à M. André Jarry, dix-huit ans, élève du ly-
cée de Niort. Il reçoit, en outre, le prix ins-
titué par le ministre des Colonies et la mé-
daille de la Société de Géographie.
-
Bachelière
Mlle Colette Reynaud, fille du ministre des
Colonies et de Mme Paul Reynaud, a passé
brillamment son baccalauréat.
Toutes nos félicitations.
A l'Académie de Médecine
M. Reynaud a été élu correspondant de
PAcadémie de médecine à Alger.
48 "Dette Publique"
de la Tunisie
- ̃ ii
L est à peu pris cer-
tain que la Tunisie
devra sous peu con-
tracter un emprunt
pour disposer des
ressources nécessaè-
r e s a u développe-
ment de son outil-
lage économique.
L'opinion publi-
que, La presse, les
assemblées élues sont favorables a cette so-
lution do ni le (Jouve rue ment ne peut man-
quer d entretenir le (jrand Conseil dans sa
prochaine session. L heure parait donc pro-
pice a un examen d ensemble de la situation
de la Tunisie, en ce qui concerne sa Ci dette
publique 3,
Leite dette cOlllprelld: i" un emprunt
amortissable 3 1892; 20 un emprunt
alllortlssalJle J 1902-1907; 30 un em-
prunt amortissable 31/2 0/0, dit t Emprunt
des Prêts Communaux 8 j 40 un emprunt
5 1912; un emprunt 6 1920; diverses
avances de la Banque de l'Algérie, attei-
gnant un total de 7.100.000 francs.
L'emprunt 3 de 1892 a été contracte
pour effectuer le règlement de la dette du
Beylic à laquelle s ajoutait la dette flot-
tante. Il consista en 396.386 obligations
3 de 500 francs garanties par la i rance,
remboursables au pair par tirage au sort, et
amortissables en 96 ans, c'est-à-dire à
l'éclliallce de 1988. Au ior janvier 1929, le
nombre des obligations amorties était de
46.420 et il restau à rembourser sur cet em-
prunt 175 033.000 francs.
L'emprunt 3 1902-1907 comprend deux
paris, l une de 40 millions, la seconde de
75 millions. Il est à la même échéance que
le précèdent. Quoique non garanti par la
France, il est avantageusement coté en
Bourse, en raison de l'exemption de tous
impôts français et tunisiens, présents et fu-
turs, dont il est favorisé.
L'emprunt 3 1/2 0/0 de 1903 ne doit plus
figurer qu'à titre documentaire dans la
Dette de la Tunisie. En ef fet, il fut créé
par la loi française du 15 décembre 1902,
au capital de 3 millions, pour constituer la
première mise de fonds d'une t Caisse de
Frets communaux P. Un décret beylical du
13 mai 1906 le porta à 12 millions et un
décret du 27 novembre 1913 l'éleva à 25
millions. Puis, en vertu d'un décret du 21
mai 1920, tout Vactif de ta Caisse des Prêts
communaux fut cédé à la « Caisse de Pré-
voyance des Fonctionnaires et Employés tu-
nisiens » qui assure maintenant le service
d'illtérêt et d'amortissement de cet emprunt.
Les emprunts 5 1912 et 6 1920 n'ont
pas été réalisés par émission de titres
d'Etat. L'un et l'autre ont été négociés
atifrès du Crédit Foncier de Fralrec.
Le premier a été autorisé par la loi fran-
çaise du 28 mars 1912, pour un montant
de 90.500.000 francs; le second, base sur
la loi au 19 août 1920, se monte à 250 mil-
lions, qui n'ont pas encore été complètement
prélevés.
Les chemins de fer ont absorbé la plus
grande partie de l'emprunt 1902-1907, se
montant à 115 millions dont, cependant, 12
millions ont été dépensés pour les routes et
5 millions pour la colonisation.
Les voies ferrées ont encore absorbé les
90.500.000 francs de l'emprunt 1912.
Quant à l'emprunt 1920, la précision mi-
nutieuse de son emploi par le Parlement a
contrarié les bons effets dont il aurait été
susceptible.
L'ordre d'importance des travaux qu'il
aurait dû permettre, dressé impérieusement
en 1919, était déjà notablement modifié
par les circonstances dès l'année suivante et
ce programme est aujourd'hui caduc.
De plus, les modifications financières
survenues depuis 1920 ont bouleversé les
estimations de dépenses que ce programme
avait comportées devant le Parlement et qui
n'auraient plus aujourd'hui qu'une valeur
documentaire rétrospective.
Quant aux avances de la Banque de l'Al-
gérie, que ttous avons mentionnées, il n'y a
pas lieu de les faire figurer dans le tableau
des charges de la Tunisie. Elles atteignent
un total de 7.100.000 francs, mais la Tuni-
sie remboursera cette somme sur le montant
de celles qui lui reviennent sur la plus-value
de l'or déposé par elle dans les coffres de
la Banque.
Le montant global de la Dette publique
de la Tunisie, dont nous venons d'indiquer
les éléments constitutifs, est. donc à peine de
500 millions. Le budget. fait aisément face
aux annuités nécessaires au paiement des
intérêts et à l'amortissement des quatre em-
prunts qui la composent.
Vans ces conditions, personne ne saurait
estimer illégitime ou dangereuse son ambi-
tion de contracter un nouvel emprunt pour
continuer son organisation économique.
Il ne peut pas être question de piétiner sur
place. La Tunisie doit continuer son œuvre
d'organisation qui exige des dépenses aux-
quelles ne sauraient suffire les possibilités
actuelles du contribuable tunisien. Un em-
prunt s'impose donc pour l'exécution d'une
œuvre dont les générations futures recueille-
ront les bénéfices. Il n'est que juste qu'elles
en supportent une partie des charges.
Et ce n'est, pas encore une « Dette publi-
que,. écrasante que la Tunisie d'aujourd'hui
transmettra à celle de demain.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
M. Paul Reynaud
va se rendre en Indochine
060 --
Les Annales Coloniales ont annoncé, il y a
quelques mois, que M. Paul Reynaud, mi-
nistre des Colonies, avait formé le projet de
se rendre en Indochine pendant les vacances
parlementaires.
Cette époque étant arrivée, le ministre des
Colonies envisage la possibilité de mettre son
projet à exécution, la gravité de la situation
en Indochine placée entre l'Inde nationaliste
et la Chine communiste, situation aggravée
du fait de la mévente du riz, réclamant du
gouvernement une enquête sur place pour
connaitre l'étendue du mal, ses causes et les
remèdes à lui appliquer.
La date exacte du voyage n'est pas encore
fixée. Il aura lieu vers la fin du mois d'août,
ou, plus vraisemblablement, au début du
mois de septembre, et durera trois mois.
Le tout est d'ailleurs subordonné à la dé-
cision du conseil des ministres, que M. Paul
Reynaud saisira incessamment de son projet.
M. Paul Reynaud arrivera en paquebot en
Indochine, puis se servira du transport aé-
rien pour rayonner dans le pays et visiter
peut-être les Indes néerlandaises et le Siam.
Il est possible que Mme Paul Reynaud
accompagne le ministre des Colonies dans
son voyage.
- -
Le conseil du gouvernement chérifien
i
Cette semaine, s'est ouvert le conseil du
gouvernement sous la présidence de M.
Lucien Saint, en présence des représen-
tants de toutes les régions du Maroc.
Le Résident général a fait un exposé de
la situation économique et militaire du pro-
tectorat : il a insisté sur les progrès de
1 oîuvre de pucitlcution qui, permettant aux
troupes françaises de percer jusquïi l'oued
el Abib et de le dépasser en plusieurs en-
droits, ussure désormais la tranquillité de
la région de Tadla. (îrAce à la réorganisa-
tion des tribus récemment gagnées a la
cause française, on espère faire disparaî-
tre de cette région les derniers bandits iso-
lés. réfugiés dans les montagnes.
M. Lucien Saint a dit notamment : Il Au
Tndla, la sécurité ne sera vraiment com-
plète que le jour où les tribus qui viennent
se soumettre, auront prouvé leur stabilité
et pourront, sous l'action des bureaux des
Affaires indigènes nouvellement créés, dou-
bler de leur concours loyal et organiser
notre réseau de sécurité. Ce travail d'or-
ganisation s'opère activement en ce mo-
ment. Mais il y a lieu d'attendre son achè-
vement ipour lever l'hypothèse d'insécu-
rité qui pèse sur cette région, car si les
agressions uc lorts parus ne sont plus a
redouter, des possibilités s'offrent toujours
aux bandits isolés habiles à pronter de la
confusion qui règne en ce moment dans les
tribus fraîchement ralliées. Les autorités
locales auront donc le devoir d'imposer,
tant qu'elles le jugeront nécessaires, des
règlements stricts pour la circulation et le
stationnement et les habitons de ces ré-
gions auront le devoir de s'y conformer.
---------
Madagascar établit
des programmes quinquennaux
os
M. le Gouverneur Général Cayla vient de
prescrire aux divers services de l'Adminis-
tration de Madagascar d'établir un pro-
gramme quinquennal des travaux d'intérêt gé-
néral et régional et des achats de matériel.
Ce programme qui servira de base aux pré-
visions budgétaires successives, recevra seu-
lement d'année en année les mod ifications
de détail que commanderont les circonstan-
ces. Il aura pour effet d'assurer désormais
la continuité d'efforts et l'esprit de suite in-
dispensables.
̃***
- - --- - --
Les grands travaux d'hydraulique
agricole à Madagascar
«♦«
Le Conseil d'administration 'de la Colonie
vient de se prononcer sur le projet d'aména-
gement complet de la plaine de Betsimita-
tatra, région rizicole très importante qui
s'étend aux abords de Tananarive sur une
superficie de 21.000 ha environ.
Il a adopté à l'unanimité les propositions
qui étaient soumises à son appréciation par
le Gouvernement Général.
Le programme des travaux envisagés com-
porte d'une part l'amélioration du débouché
du fleuve Ikopa à travers le seuil graniti-
que de Tendro-Farahantsana, pour faciliter
l'écoulement rapide des eaux des crues, et,
d'autre part, la création d'un bassin réservoir
d'une capacité de 100 millions de mètres cu-
bes, près de Mantasoa, dans la haute vallée
de la Varahina.
Cette réserve sera constituée par un bar-
rage en maçonnerie émergeant de 14 mètres
au-dessus du niveau de la plaine et par
deux digues prévues sur la ligne de partage
des eaux du bassin du Mangoro et de
l'Ikopa,
L'exécution de ce projet résoudra donc un
double problème de drainage et d'irrigation.
Pendant la saison des pluies, ces ouvrages,
en retenant une partie des eaux de la ré-
gion. réduiront les crues de la Varahina et
de 1 Ikopa qui, périodiquement, causent des
dégAts importants aux cultures de la plaine
de Betsimitatatra. En période de basses
eaux, le réservoir permettra d'étendre les
irrigations sur 10.000 ha. de plus de rizières.
En même temps, il alimentera plus réguliè-
rement l'usine hydro-électrique d'Antelomita
qui fournit l'énergie et la lumière à la ville
de Tananarive.
CINÉMA COLONIAL
>4«
LE CHANT DU HOGGAR
Ce matin, à 10 heures, au Colisée, sous la
présidence du Directeur de l'Office de l Algé-
rie et des territoires du Hoggar, la Direction de
Super-film et M. Pierre Ichac ont présenté à
leurs nombreux invités le premier film entière-
ment parlant tourné au Hoggar.
C'est autour d'une légère intrigue : l'amour
du « Lion du désert », qui s'en va chercher
jusqu'au Niger les cadeaux humains a rappor-
ter à Fatimata et est tué finalement, le défilé
des paysages de l'étrange massif montagneux
qui exactement sous les tropiques dresse ses
hauts sommets.
Etrange par ses vallées profondes, par ses
amoncellements de rochers ménageant d'étroits
défilés ; sa désolation en un mot toujours égale
à elle-même. Il en résulte forcément de la
monotonie. D'autant plus que la vie indigène,
exception faite de certaines particularités at-
trayantes, ne se prête pas à des effets de mas-
ses.
Le plus attrayant de l'aventure se passe au
Niger.
Le film est néanmoins à voir.
On pourrait désirer plus de largeur dans les
prises de vues parfois trop fragmentées et frag-
mentaires.
L'antenne coloniale
mou
Conférence
Hier, à 19 h. 30, M. Louis Milliot, profes-
seur à la Faculté de droit d'Alger, a fait au
poste de radiodiffusion de la Tour Eiffel, une
causerie sur le sujet suivant : « Vers un minis-
tère de l'Afrique du Nord 1).
-- ,---
On cala marocain
est mort pour la france
6 »
On se souvient de la soumission du caïd
Brahim ou Belaïd, chef de la tribu des Ait
ou Mribet, qui fut faite le 11 juillet 1929, à
Igherm. Au cours d'une violente bataille, le
caïd Brahim vient, ainsi que nous l' avons an-
noncé l'autre jour, de payer de sa vie sa fidé-
lité au Maghzen et à la France et le colonel
Marratuech, dans un ordre général, rend un
hommage mérité à ce brillant chef indigène qui
« montait depuis deux ans une garde vigilante
sur les confins sahariens. »
Les chefs africains
dans l'Eure-et-Loir
i
Sous les auspices du secrétariat général de
l'Exposition Coloniale, une délégation de
chefs indigènes de l'Afrique Equatoriale
française est allée visiter les régions d'éle-
vage aux environs de Nogent-le-Rotrou. Elle
comprend une cinquantaine de notables et
leur suite et est conduite par un haut fonc-
tionnaire français qu'accompagnent plusieurs
interprètes. Après avoir été reçue par la So-
ciété hippique percheronne et après avoir
visité le haras d'élevage de La Touche,
elle s'est rendue dans le département de
l'Orne.
Les chefs indigènes auront pu ainsi ap-
précier les plus beaux spécimens de chevaux
et bovins des races percheronne et normande
avant de gagner Le Havre où ils s'embar-
queront pour le retour.
Au Muséum d'Histoire Naturelle
>4 <
M. H. Humbert, maître de conférences à
la Faculté des Sciences d'Alger, est nommé
professeur à la chaire de phanérogamie du
Muséum national d'histoire naturelle, en
remplacement de M. Lecomte, admis à la
retraite.
A l'Académie des Sciences
A FAcadémie des Sc i ences
Un nouveau mammifère
à Madagascar
MM. Périer de la Bâtie et Lavandin ont
communiqué à l'Académie des Sciences, par
la voix de M. Marchai, une découverte
qu'ils ont faite ces derniers temps à Mada-
gascar.
Dans une forêt sacrée de 5.000 à 6.000 hec-
tares, les explorateurs ont trouvé un animal
tabou ignoré jusqu'à ce jour de toutes les
classifications zcologiques.
Il s'agit d'un mammifère, d'un lémurien,
dont l'espèce s'est perpétuée dans cette fo-
rêt, à l'insu de la science, depuis les temps
les plus anciens.
Les animaux perçoivent-ils
les ultra-sons
.,.
L'éminent physicien M. F. Wolfers, char-
gé de cours à la Faculté d'Alger vient d'écrire
un opuscule, qui fait sensation dans les milieux
sci ent i fiques.
Reprenant les données du savant M. Lan-
gevin, qui fixe les ultra-sons au delà des 15.000
vibrations, limite à peu près extrême de notre
perception, M. Wol fer,, écrit un chapitre cu-
rieux, où il traite de l'émission et surtout de
l'audition d'ultra-sons, par divers animaux. Il
cite par exemple les abeilles, les fourmis, les
termites, qui doivent communiquer entre eux
par ultra-sons. Diverses particularités de la vie
de la fourmilière et de la ruche ne pourraient
que s'expliquer ainsi.
C'est là une découverte qui nous vaudra
bientôt peut-être un microphone perfectionné.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
ÉCHOS
Est-ce la chute verticale ?
Régulièrement, pendant six semaines, nous
avoirs enregistré le nombre des entrées a L Ex-
position Coloniale. En quarante-huit heures,
les deux jours de PelllecÚtc, ou a enregistre
du samedi soir au lundi soir un million de
visiteurs.
On marchait à la cadence de 200.000 visi-
tes payantes quotidiennes en semaine, autour
de 300.000 le dimanche et près de 100.000
le vendredi.
Depuis huit jours, on ne nous communique
plus de statistiques. Le dimanche 28 juin a
été défaillant, le vendredi précédent n'enre-
gistrail que 60.000 entrées payantes ; les
lundi et mardi 29 et 30 juin, on n'a pas at-
ticut le chiffre de 130.000, et depuis, plus
rien.
Pourquoi 1
Une ombre a passé.
Le docteur Paul a été commis par le par-
quet pour pratiquer, à Vinstitut médico-légal,
l'autopsie du cadavre d'une jeune danseuse
de l'Esposition coloniale, Mlle Christiane
Kircheler, âgée de m ayis, demeurant rue
Perrotin, morte à ïhôpital Bichat, dans des
circonstances assez obscures, ce qui avait
obligé le parquet à refuser le permis d'inhu-
mer.
On ne fait pas que rire el s'amuser à VEx-
position.
Un peu d'ordre
Il est très beau de donner des fêtes splot-
dides, mais il faudrait que l'ordre règne.
Les invités ont attendu 40 minutes, hier
soir, après le spectacle, qui a duré autant.
Le général Gouraud a fait le poireau pen-
dant 35 minutes, tout gouverneur militaire
de Paris qu'il est.
D'autres personnes ont attendu une heure
ou deux. Dans les parcs, le plus beau dé-
sordre règne. Il serait cependant facile de
le faire cesser en procédant autrement qu'on
ne le fait actuellollcnt.
Au lieu de diviser les voitures en voitures
particulières et en taxis, il serait bien plus
intelligent de grouper les parcs en 2 séries,
d'une part les voitures qui ont un chauffeur,
et d'autre part celles qui n'en ont pas.
Quelle pagaie dans cette Exposition.
Mignonnet.
Promotion
.b
Notre excellent confrère M. Georges Bous-
senot, ancien député de La Réunion, délégué
de Madagascar au Conseil supérieur des Co-
lonies, directeur de la Presse coloniale,
vient d'être promu medecin-lieutenant-colo-
nel des troupes coloniales.
Nous lui adressons nos bien sincères fé-
licitations.
-060.
Intérim du résident supérieur
du Tonkin
Par décret en date du 3 juillet 1931, rendu
sur la proposition du Ministre des Colonies,
M. Tholance (Auguste), gouverneur de 3° clas-
se des Colonies, en mission hors cadres, a été
chargé de l'expédition des affaires courantes du
Tonkin à compter de la date d'arrivée en Indo-
chine de M. Pasquier, gouverneur général.
M. Tholance sera chargé des fonctions de
Résident supérieur par intérim du Tonkin pour
compter de la date à laquelle M. Robin s' em-
barquera à destination de la Métropole.
4>» "-
Dépêches,de l'Indochine
M. Pasquier est parti pour Hanoï
Le Gouverneur général Pasquier accom-
pagné dit général commandant supérieur
Hillolta et des membres de son cabinet a
guitté Saigon au début de l'après-midi à
destination. d'Hanoï par la voie de terre.
Il s'arrêtera notamment à Hué et dans le
\'ord-Annnm. Il a présidé avant de partir
la séance de Ici Commission permanente du
Conseil dll Gouvernement.
L'ordre du jour du Conseil des Intérêts
économiques et financiers de l'Indochine
La Commission permanente du Grand.
Conseil des Intérêts Economiques et Finan-
ciers s'est réunie mardi dans la matinée
au Palais du Gouvernement général. Par-
mi les questions importantes à l'ordre du
jour, figuraient la situation du commerce
du riz et la création de magasins généraux.
('r projet comprend deux séries de mesures
tendant. :
l" A remédier à la désorganisation du
marché local, notamment à la carence des
intermédiaires, par la création de maga-
sins généraux ; ..,
'I A assurer au riz uvlocninois sur le
marché intérieur de la Métropole, des dé-
bouchés plus importants.
Ce projet prévoit, pour une meilleure pé-
nétration du riz indochinois ev France ;
lrt l'ne amélioration de la protection
douanière ;
2° Une action auprès des administra-
tions publiques pour une consommant m
plus intense ;
Une action publicitaire.
Après discussii)n de ce projet général, le
principe en fut accepté. Il sera soumis aux
assemblées élues aux Chambres de Com-
merce et d'Agriculture pour étude de la par-
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