Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 juillet 1931 02 juillet 1931
Description : 1931/07/02 (A32,N99). 1931/07/02 (A32,N99).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63803695
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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PARIS dlr)
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Les Annales Coloniales
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Colonies 180 » 100 » 50 »
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tous les bureaux de poste.
Le crédit agricole
dans nos petites colonies
, 4..
Nous avons déjà analysé succinctement
l'organisation et le fonctionnement du crédit
agricole mutuel à la Guacleloupe, à' la Mar-
tinique, à la Réunion, en Indochine, en
A.O.F. et à Madagascar.
Aujourd'hui, nous examinerons la consti-
tution et la vie de cette importante, géné-
reuse et utile institution dans les autres
colonies relevant de la rue Oudinot.
En Guyane; il existe, depuis le 6 juillet
1925, une Caisse agricole, mais elle n'est pas
a fortne mutuelle. El. ne donne pas les ré-
sultats que l'on escomptait. - - -
L Administration locale, en raison des
avantages considérables qu'apportent aux
agriculteurs les idées d'association et de soli-
darité, étudie la possibilité d'appliquer sur
son territoire les mesures édictées aux Antil-
les et à la Réunion, en les adaptant aux
conditions particulières de la colonie.
Nos colonies du Pacifique connaissent
aussi les Caisses de crédit agricole. Celle ins-
tallée à Tahïti est un établissement de crédit
public dépendant du service local, fonction-
nant sous sa surveillance et sa garantie,
ayant pour but l'établissement et la protection
d'agriculteurs français ou sujets français.
Mais pas plus que celle de Cayenne, elle
ne présente le caractère de mutualité, elle
apparaît au contraire comme une institution
de crédit foncier et, à ce. titre, son utilité
réelle jadis, est devenue moindre depuis la
création à Papeete d'une succursale de la
Banque de l'Indochine.
Par contre, dès 1911, la. Nouvelle-Calé-
donie vit naître chez elle une caisse locale de
crédit, fille d'un Syndicat agricole organisé
par le Comité permanent de Mutualité et de
colonisation. N'ayant qu'un faible capital
social, ne recevant qu'une légère subvention
du Conseil général, cette Caisse mutuelle n'a
pas pu jouer un rôle très important.
J 'idée de mutualité et de coopération s'est
cependant répandue parmi nos colons éclai-
rés du Pacifique. En effet, dernièrement, les
Chambres d'agriculture et de commerce ont
Chambres, l'application de la législation sur
le crédit agricole mutuel.
Le Ministère des Colonies, bien loin de
s'opposer à cette initiative heureuse, l'en-
courage au contraire très vivement.
De son côté, l'actif et sympathique com-
missaire général de la France dans Je Paci-
fique Austral, mon ami, le Gouverneur Jo-
seph Guyon, a déjà formulé des propositions
pour la mise en vigueur sur son territoire de
la législation sur le crédit agricole mutuel.
Nus possessions du Pacifique bénéficieront
certainement, avant peu, des effets bienfai-
sants de cette conception démocratique.
Dans, nos Etablissements français des
ilndes, Je Crédit agricole anutuel n'existe
pas. Mais, maintenant que par suite du vote
du renouvellement du privilège de la Banque
de l'Indochine, l'Inde française va disposer
de capitaux pour organiser et faire vivre le
Crédit agricole mutuel, cette institution sera
appliquée prochainement.
L'A. B.F. ne possède pas d'organismes de
mutualité et de coopération. Pour l'instant,
il n'est même pas question d'en créer. Les
natifs ne sont pas assez évolués pour com-
prendre les notions de crédit et de solidarité
et les colons sont trop disséminés.
Au Togo et au Cameroun, il existe quel-
ques timides essais de groupements corpo-
ratifs indigènes se cotisant pour acheter en
commun les instruments agricoles leur per-
mettant le concassage mécanique des noix de
palme.
lin outre, dans ces deux territoires sous
mandat français, les Commissaires de la Ré-
publique ont déjà pris les premières mesures
pour l'organisation du Crédit agricole mu-
tuel. Dans quelque temps, il est certain que
les agriculteurs de ces pays pourront béné-
ficier de ce mode de crédit.
Il ne reste plus à signaler, et seulement
pour mémoire, que nos. iles de St-Pierre et
JMiqUelon où la rigueur du climat ne permet
pas les cultures, ne donne aucune chance
d introduction de crédit mutuel agricole, et
nos territoires de la cote des Somalis, où le
sol brûlé par le soleil joint à l'atavisme des
autochtones éloigne pour un avenir imprécis
1 application des idées de solidarité dans un
crédit réservé aux agriculteurs.
Léon Arehimbaudi
Député,
Ancien Sous-Secrétaire d'Etal
des Colonies.
ses
Promotion en classes
Par décret en date du 30 juin 1931, rendu
sur la proposition du ministre des Colonies,
ont été promus dans le personnel des gou-
verneurs des Colonies et des résidents supé-
rieurs :
A la première classe de leur grade : MM.
Reste Dieudonné, Bernard Jules, Schœffler
Ernest.
A la deuxième classe de son grade : M.
Chazal René.
̃ :
Mise au point
»♦'
L'Agence de l'Afrique Equatoriale fran-
çaise communique la note suivante :
« A propos du voyage que le général ita-
lien Balho vient d'effectuer en avion le long
de la frontière de la Tripolitaine et de
l'Afrique Equatoriale, certains journaux ita-
liens allèguent que la zone du Tibesti du
Borkou et du lac Tchad en Afrique Equato-
riale, serait pratiquement abandonnée.
« Cette allégation est dénuée de, tout fon-
dement, cette région étant occupée par de
nombreux postes tant civils que militaires.
Un programme de routes est en voie d'exé-
cutibn. La région est dotée de nombreux
postes de T.S.F. n
oie,
L'Italie envoie des missions
scientifiques dans ses colonies
Plusieurs missions scientifiques, appuyées
par le gouvernement fasciste, ont quitté ces
derniers temps l'Italie pour se rendre dans
les terres inexplorées de tous les continents.
C'est le tour aujourd'hui d'une mission
que la section des Sciences physiques et ma-
thématiquès de l'Académie royale d'Italie a
décidé d'envoyer à Kotifra. Cette mission a
pour but de faire une étude géographique
complète de ce groupe dans l'oasis que l'Ita-
lie vient de conquérir d'une façon définitive,
La mission a été placée sous la direction
du professeur Desion, qui a participé à l'ex-
pédition - asiatique du duc de Spolete.
L'étude que fera la mission devra porter sur
la nature du sol, les caractéristiques hydro-
graphiques, les types d'habitations, les cul-
tures et les caractères ethniques des popu-
lations.
La mission, qui a été approuvée complè-
tement par le gouvernement de la colonie se
rendra a Koufra par le moyen de convois mi-
litaires et restera dans cette région pendant
une période indéterminée.
jyaprès les derniers renseignements de
Rnsse Italienne (CorriPe della Sera) le gé-
néral Balbo parti de Koufra se serait arrêté
en région désertique à a 1t. 30 de vol au sud
'de ce point. En serait reparti le lendemain
dans la direction du Tibesti mi-dessus duquel
il aurait effectué une mission photographique
et' topûgraphique et serait revenu fila même
base tmmisDi". Il m serait reparti le sur-
lendemain pour effectuer un Mt dans la di-
rection du sud-ouest, à la suite duqml il se.
ratt revenil atterrir à Ouaou-el-K#Np an sud-
Rf fr Jlf'ifVfgourk.
.'Â.>."i
Requête contre un arrêté du Gouverneur
Général de l'Afrique Délais légaux
Le L/onseu d'état a rejeté la requête que
les consorts Ville-Monin avaient présentée
aux fins d'annulation d'un arrêté du 29 dé-
cembre 1928, par lequel le Gouverneur géné-
ral de l'Algérie a fixé les sommes respective-
ment au Trésor et à la dame Ville, sur le
produit de la vente aux enchères publiques,
après déchéance, d'un terrain de colonisa-
tion dont ladite dame Ville avait précédem-
ment. été déclarée adjudicataire ensem-
ble, en tant que de besoin un arrêté du 28
avril 1926, prononçant la déchéance de la re-
quérante, en tant que ledit arrêté s'est ré-
Itéré aux dispositions du décret du 9 septem-
bre 1924.
Attendu que l'arrêté du 28 avril 1926 par
lequel le Gouverneur général de l'Algérie a
déclaré la dame Ville-Monin déchue des droits
qu'elle tenait de sa concession, déterminait,
dans son article, les règles suivant lesquelles
il serait procédé à la répartition, entre le
Trésor et l'adjudicataire déchue du produit
de la revente du terrain et faisait applica-
tion à cet effet des dispositions du décret du
9 septembre 1924,
.Attendu que par son arrêté ultérieur du
20 décembre Ji 1928, le Gouverneur général
s est borné à liquider, d'après les règles, la
créance de la dame Ville-Monin et que cette
dernière ne critique ces opérations de liqui-
dation qu'en tant qu'elles ont été effectuées
en prenant , pour base le mode de répartition
prévu par l'arrêté du 28 avril 1926.
.Ainsi la requête. est, en réalité, dirigée
contre cet arrêté. qu'elle n'a été enregistrée
au secrétariat du Contentieux du Conseil
d'Etat que le 22 mars 1929, c'est-à-dire
après l'expiration des délais légaux. ellè
doit, dès lors, être rejetée comme irrecevable.
En Algérie Commissaire de Police
Emploi réservé Rejet de la requête
Le 2 juin 1930, le ministre des Pensions
prenait une « décision », refusant à M. Le-
voy un certificat d'aptitude physique à l'em-
ploi réservé de commissaire de police en
Algérie.
L'intéressé en demandait l'annulation au
Conseil d'Etat par voie de requête.
Cette haute juridiction a rejeté ladite re-
quête attendu qu'il ne résulte pas de la Vé-
rification médicale ordonnée par le Conseil
d'Etat, que M. Levoy possède l'aptitude phy-
sique à l'emploi réservé de commissaire de
sique
police en Algérie. par suite M. Levoy n'est
pas fondé à demander l'annulation de la dé-
cision du ministre des Pensions.
ŸGIOM D'HONNEUR
M. Léon Bérard, ministre de la Justice et
M. Aristide Briantt, ministre des Affaires
étrangères ont soumis à la signature de M. le
Président dé la République, un projet de loi
créant un. contingent spécial dans la légion
d* hônneur, à l'occasion du cinquantenaire de
notre protectorat en Tunisie.
D'autre part. M. Maeinot. ministre de la
Guerre, a fait signer au Président de la Répu-
blique, un décret conférant la médaille mili-
taire au général 4e division Niésel, membre du
Conseil supérieur de la l'lem, et la grand' -
creht de la légion d'honneur au général de di-
visiwr- Vidaïen, ancien corflmandant en chtf
de rarmée iiumniae.
te
L'Exposition. du Feu
1 r - a
A publicité est une
arme à detlJJ tran-
cltants. Elle est ex-
cellente pour les
bonnes maisons ;
elle, est dangereuse
pour les mauvaises.
Pius il y a de gells
à vanter un produit
qui les satisfait,
mieux cela vaut; un
mauvais produit au contraire, ne gagne pas
à être connu.
Nous avons, dépense des millions pour
faire une exposition coloniale: Nous avons
dit au monde: « Venez voir et vous nous
jugerez ! »
Nous les invitons à assister à des incendies
où des collections rares s'engloutissent avec
des millions comme s'il n'y eu avait pas
encore assez de transformés ett carton-pâte ;
comme si nous en avions trop à employer uti-
lement dans nos colonies.
Voilà le Pavillon de la Hollande détruit
avec toutes les richesses qu'il cotilettait; il a
flambé comme un fétu de paille et c'est un
miracle qu'il n'y ait eu aucune victime.
C'était à p-révoir : il y a déjà eu de nom-
breux incendies ; telle qu'elle est cOftsttuite,
VExposition coloniale est une forêt d'allu-
mettes.
Mauvaise construction, peut-être. Protec-
tion insuffisante, c'est certain. Et ce n'est
pas flatteur 1
Il est évident qu'avec une imprudence
déconcertante on a « invité D choses et gens
à se faire rôtir.
Alors qu'en temps ordinaire on réglemente
les endroits fréquentes par le public, ici tout
est en bois, même les pavillons où on a
entassé de précieuses collections.
Ah 1 si l'Etat-major du Maréchal Lyauley
était composé de troupiers, il n'y' attrait rien
à craindre. Peut-être l'a-t-on pensé ? On a
eu tort : ce sont d'élégants gardiens de la
flamme ; ce irest pas pour nous consoler :
c'est une autre (c exposition du feu P, mais
c est pour l'allumer et tion pour le combaitre.
Il est pénible de penser que c'est à ce
spectacle qu'on a convié la reine de II ol
lande, actuellement à Paris avec sa famille.
L'incendie aurait pu anéantir sans inconvé-
nient les huit dixièmes de l'Exposition pour
le plus grand bien de l'Apéritif X, Y ou Z,
qui aurait eu ainsi m supplément de pu-
blicité.
Le malheur a voulu que ce soit un des
ensembles les plus réussis et les plus d?-
cumentés oui soit In, proie des flottttii'wr
revient l'entikre reseonsabilité es serwees
revient l'entière responsabilité des services
d'inccndie dans l Exposition, l'mfflonce.
Souhaitons-le sans oser l'espérer I
Michel Geùftloer/er,
Député des Cdtes-du-Nord
Secrétaire de la Commission
de la Marine Marchande
1 «–
La cause du Pire de Foucauld
Certaines publications catholiques annon-
cent depuis quelque temps que la cause du
Père de Foucauld est introduite à Rome.
Présentée ainsi, la note est inexacte. Le dé-
cret d'introduction n'est pas signé. Le R.P.
Joyeux, vice-postulateur, déclare du reste
que le procès informatif de l'Ordinaire est
loin d'être terminé. Il demandera plusieurs
mois encore, si ce Il'est plusieurs années.
000
Les écoles catholiques
à l'Exposition d'art de Dakar
0*0
Comme les Annales Coloniales l'avaient.
annoncé, le groupe des « Amis des Arts »
de Dakar a organisé, le mois dernier, une
exposition artistique dans le grand port de
l'Afrique Occidentale française. Une place
de choix avait été réservée aux écoles catho-
liques qui y figurèrent avec honneur à côté
des autres établissements scolaires de la
Colonie.
Le vicariat apostolique de Dakar est con-
fié aux Pères du Saint-Esprit.
(Agence Fidès.)
Un don du Roi des Belges
au Père Rntten
«>i
Sur la demande du Roi des Bel-
ges, le cc Fonds National des Recherches
Scientifiques », créé sur son initiative
a mis à la disposition du R. P. Rut-
ten, parti en Chine pour lutter contre le ty-
phus, une somme de too.ooo francs belges.
Ce geste n'étonnera pas, si l'on se souvient
quelle aide généreuse la dynastie belge n'a
jamais manqué d'apporter aux Missions.
I (Agence FTdès.)
Au Japon
i
Le raid de Vergne et Boulanger
VaulorîsaUon de survoler le Japon et (l'y at-
terrir a été demandée au bureau de l'miiation
par les aviateurs Vergne et boulanger avjour-
d'hui. Suivant le programme leq aviateur!) ont
l'intention de revenir à Paris par ta Sibérie.
Se vol serait imminent.
;
La Comtesse de Chambrnn
rejoint son mari
- «
(..a comtesse de Chambrun, née Clara Long-
worth, qui vient de passer quelques jours à Pa-
ris. de retour d'Amérique, s'embarquera de-
main pour Tunis, où elle va rejoindre son mari,
le général de Chambrun , commandant supérieur
des troupes de Tunisie,
Pour des réductions budgétaires
en Afrique Occidentale Française
Les différentes exonérations consenties par
le Gouverneur général de l'Afrique Occiden-
tale, dans le but de venir en aide à la pio-
duction indigène et aussi au commerce sont
destinées à avoir leur répercussion sur les
recettes des budgets.
On peut évaluer les moins-values à envi-
ron 10 millions. Mais cette somme sera très
vraisemblablement dépassée si l'on tient
compte des réductions consenties également
sur les tarifs des chemins de fer.
Cette situation préoccupe non seulement
l'Administration mais encore les colons dé-
sireux de voir maintenir et même étendre
des mesures pour eux avantageuses.
Examinant la question, l'une des Cham-
bres de commerce du Sénégal zt suggéré
qu'en l'état actuel des finances locales, des
compressions de dépenses s'imposaient à la
colonie, comme elles se sont déjà imposées
aux maisons de commerce qui, peu à peu,
ont comprimé leurs frais généraux aux ex-
trêmes limites.
Elle fait remarquer que les charges ont été
chaque anliée en augmentant, bien que la
crise économique n'ait cessé de s'aggraver
aujourd'hui, à friser la catas-
pour arriver, qu'il devient indispensable de pré-
tiophe et
ciser dans quel sens le commerce désirerait
voir s'effectuer ces économies qu'il réclame
depuis si longtemps.
En ce qui concerne les travaux, il en est
d'absolument nécessaires, mais il en est
d'autres qui pourraient être reportés à une
époque plus favorable.
C'est. ainsi que les travaux d'assainisse-'
ment doivent être poursuivis, tandis que
ceux d'embellissement pourraient être retar-
dés.
11 est également de grands travaux qui ne
doivent être entrepris que sur des fonds
d'emprunt, parce que leur rendement est à
longue échéance tt qu'il est injuste de les
faire supporter à la communauté aux prises
avec les piles difficultés.
Pour le personnel des cadres, le commerce
réclame d'abord une meilleure utilisation,
ensuite le non-remplacement d'un certain
nombre de fonctionnaires qui seraient lais-
sés à la disposition du ministre. Pour les
contractuels, fin serait mise à leurs service:?
dès l'exoiration de leur contrat.
Enfin, des instructions devraient être don-
nées pour éviter la prolongation exagérée
des congés dans la Métropole.
Il devrait être également possible d'éviter
les grands déplacements, très onéreux pour
la colonie, de fonctionnaires originaires dt
colonies lointaines (Antilles, Madagascar
etc., etc.) quand ces fonctionnaires doivent
rentrer en congé. ---
Une autre soutee sérieuse d'économies,
déjà-signalée par la Chambre de commerce
de Kaolacks serait d'éviter de nouvelles cons-
.tcuctiooa et locations d'immeubles îi l'usage
des fonctionnaires et de veiller à ce que les
automobiles affectées en assez grand nombre
ne soient utilisées que pour des motifs de
service.
Tout n'est pas à rejeter dans ces sollici-
tations. El la question du personnel des ca-
dres reste délicate, il est par contre logique
qu'à la période de gêne extrême que nous
traversons, corresponde une grande circons-
pection dans "le domaine de travaux publics
qui ne s'imposeraient pas par leur urgence.
De ce côté les travaux prévus à l'emprunt
peuvent suffire pendant un temps à l'activité
locale tout en assurant aux différentes colo-
nies du groupe une circulation d'argent
frais indispensable.
A chaque jour doivent suffire sa peine et
sa dépense.
Nous assistons à ce moment, et dans un
sens plus spécial, à un phénomène analogue
à celui qui se produisit après l'armistice.
Comme les Allemands devaient alors tout
payer, nous crûmes qu'il nous était loisible
de dépenser sans compter. Nov-s savons
maintenant exactement où nous en sommes.
Plus que jamais la prudence doit être la
règle à leur imposer pour que plus tard
et sait-on de quoi ce plus tard sera fait?
elles ne laissent pas à la charge de la Mé-
tropole l'amortissement et le paiement des
intérêts de leurs emprunts.
P.-C. Georges François,
Gouverneur honoraire des Colonies.
M. Pasquier est arrivé à Saîgon 1
̃
Le paquebot Atrdre-Lebon, à bord duquel
se trouvait le Gouverneur général Pasquier,
est arrivé le 30 juin, à 16 heures.
M. Pasquier a été salué à bord par le
Gouverneur général par intérim Robin, le
général commanclant supérieur Billotte, le
Gouverneur de Cochinchine Krautheimer, le
Résident supérieur du Cambodge Lavit, le
prince Suramarith, au nom du roi du Cam-
bodge et par les autorités civiles et militaires.
Tous les navires en rade avaient arboré le
grand pavois.
Le Gouverneur général Pasquier a gagné
en cortège le Palais du boulevard Norodom.
4'"
AU LAOS
bu
Récolte de riz au Laos
La récolte du riz au Laos, en 1930, ci at-
teint 380.000 tonnes, comme en 11)29.
«»OW
o. évmiéltee au inang-PraDang
Par ordonnance royale dtt 0 tain, S. M.
Sisavang Vong a autorisé un pasteur amé-
ricain à évangéliser dans le royaume de
Luang-Prabang. C'est la première fois
qu'un missionnaire étranger reçoit licence
d'exercer dans le royaume. Ce pas tour et
sa femme sont établis au Luang-Prabang
depuis 1921.
Dépêches de l'Indochine 1
Exportations de riz de Saigon
Les exportations de Tfa et de ses dérivés
de Saigon, pendant la troisième décade de
juin, ont atteint 34.400 tonnes. Indop aci f i.
tndopacifi.
Plantes médicinales 1
et à parfums
et a par f ums
En. 1921, fut créé à Rabat le Comité Maro-
cain des plantes médicinales et à parfums,
dont l'influence s'est certainement fait sentir
près de quelques cultivateurs et capitalistes du
Protectorat, puisque, à l'heure actuelle, il existe
plusieurs ctistillofies de plantes à parfum, no-
tamment à Casablanca et à Safi. Les produits
de ces différents établissements ont été favora-
blement accueillis par les acheteurs.
Nous avons déjà dit, à cette même place,
combien les cultures de ce genre étaient inté-
ressantes, étant donné la facilité avec laquelle
se développent au Maroc certaines variétés,
comme le ronce à parfum, le géranium Rosat,
le vétiver, la lavande, etc., etc. Aussi saluons-
nous avec plaisir le remaniement pour cause
d'extension de son influence du Comité
fondé en 1921. il devient : l'Office Marocain
des plantes médicinales et à parfums, et à son
siège social à la Chambre d'Agriculture de
Rabat.
Le but de cet Office est de renseigner les
agriculteurs sur la façon dont il faut entrepren-
dre, avec chances de réussite, la culture de
telle ou telle plante rentrant dans la liste de
celles visées par les fondateurs du groupement
en question. Qu'il s'agisse de plantes médici-
nales, auxquelles jusqu'ici on a préféré les
plantes à parfum, ou de ces dernières, dont il
faut accroître le développement agricole et in-
dustriel, l'Office fournira, chaque fois qu'il le
pourra, des plants ou des graines, et, toujours,
des conseils pratiques, non seulement pour la
culture et la récolte de la plante, mais aussi
pour la présentation du produit, il mettra éga-
lement le producteur en rapport avec l'ache.
teur éventuel.
Et ces deux derniers stades des directives,
fournies par l'Office, ont une importance réel-
le. Ce qui arrête souvent, presque toujours mê-
me, les personnes désireuses de se livrer à une
culture ou à une industrie nouvelle, c' est le
manque ou l'incertitude de débouchés assurés
pour les récoltes ou les produits- Ce qui a assu-
ré le succès des plantations californiennes ou
des industriels a llemands travaillant pour l'ex-
portation, c' est que les renseignements pour la
vente de leurs produits leur sont fournis par des
organismes officiels ou officieux : qu ils sa-
vent d' avance le nom et l'adresse de leurs ache-
teurs possibles et leur degré de solvabilité. Fé-
licitons le dernier né des Offices çhérifiens, s'il
peut effectivement jouer ce rôle de con-
seiller complet, pour tous ceux qui s'adres-
seront à lui.
Comme on doit le louer de donner des indi-
cations précises sur la façon dont il faut pré-
senter à l' acheteur, l'qbjet - vendra, car-tou-
jours * le client se décide, à qualité égale, s'en-
tend, pour le produit qui lui est présenté sous
un aspect pratiquent attrayant.
a il faut de plus, encourager tout effort ten-
dant à créer ou développer au Maroc des cul-
tures et des industries variées. L'expérience des
dernières campagnes, l'exempl e de pays voi-
sins comme le Sénégal ont brutalement démon-
tré à ceux qui en doutaient encore, les dangers
que courent les pays monoproducteurs.
Le Maroc 1 a bien compris, qqi tenq actuel-
lement à créer, en grand, les plantations d'ar-
bres à fruits. Mais, outre que ceux-ci sont longs
à pousser et reviennent très c hers, on se trouve
en la matière en présence d'un gros inconnu, car
personne ne peut dire ce que seront les marchés
inondiaux dans plusieurs années d'ici, et l'on
ignore si les nouveaux venus pourront faire
leur place à côté de ceux qui auront déjà pos-
sess i on d'état.
1 andis que pour les plantes médicinales et à
parfums, de production rapide, à rendement
presque immédiat, il est plus facile d'établir
des prévisions. Les capitaux engagés courent
moins de risques. Ils sont d'ailleurs moins im-
portants que dans les plantations d'arbres à
fruits par exemple. Tout cela est à considérer.
Naturellement les surfaces consacrées à ces
cultures spéciales seront toujours faibles, com-
parées à celles consacrées aux céréales, aux
plantes textites, ou aux plantations d'agrumes
et d arbres à fruits. Mais le prix relativement
élevé obfenu pour les pruits directs ou trans-
formés vient faire jusqu'à un certain point
compensation.
Aussi souhaitons-nous un prompt et grand
succès à l'Office marocain des plantes médici-
nales et à parfums. Il peut aider à traverser vic-
torieusement des crises économiques comme cel-
le de ces dernières années, et doit contribuer à
la richesse du pays, en assurant de bons reve-
nus à ceux qui sauront tirer parti de ses consei ls
et de ses enseignements.
Louis Le Barbier.
A l'Académie de Médecine
îéi
Le service sanitaire aux colonies
Le docteur Calmette a exposé hier, à
l'Académie de médecine, le programme de
développement sanitaire des colonies exau-
çant ainsi le voeu du ministre des Colonies
qui avait demandé l'avis de la Compagnie.
Celle-ci a adopté les conclusions de son rap-
porteur : création en aussi grand nombre
qu'il est nécessaire d'infirmiers indigènes, de
dispensaires, d'écoles de médecins auxiliai-
res indigènes, de sages-femmes, d'agents sa-
nitaires et de visiteuses d'hygiène. L'Acadé-
mie souhaite que, les dépenses nécessaires
aient un droit de priorité dans les prévisions
de budget, car l'avenir des colonies françai-
ses dépend tout entier du développement de
la population actuellement décimée par la
maladie du sommeil, la fièvre jaune, le cho-
léra et la peste. Ce qu'il faut également,
ajoute M. Calmette, c'est envoyer en A.O.F.
et en A.E. F. des médecins et des fonction-
naires ayant reçu une instruction médicale.
Election
L'Académie a élu d'autre part l'éminent
biologiste et microbiologiste réputé M. Mes-
nil, chef de service à l'Institut Pasteur, mem-
bre de l'Académie des sciences, comme mem-
bre de sa compagnie dans la section libre par
5T voix contre 18 à M. Lasnet.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
,
AU CONGRES INTERNATIONAL
DU BOIS
Sous le soleil de quinze heures, la Cité des
Informations poudroie et flamboie ; en fait de
rafraîchissants sous-bois, un seul ventilateur sur
quatre tourne et c hichement.
L'assistance est considérable. Le Congrès
s ouvre, sous la présidence de M. Achille
Fould, sous-secrétaire d'Etat à l'Agricultuc.
Autour du tapis vert se pressent MM. Queuille,
ancien ministre; Chaix, de l'Office du Touris-
me; Rougoi^, chef de cabinet de M. Achille
Fould ; Chaplain, inpecteur général des Eaux
et Forêts de France ; Carrier, directeur des
Eaux et Forêts de France ; J. Méniaud, M.
Du Viver de Streel, infatigable maître de la
Maison des Congrès, procède à l'installation
des très nombreux délégués officiels des gou-
vernements ébrangers.
M. Chaix le premier porte le sabre d'abatis
dans le fourré des discours. Il souhaite une al-
lègre bienvenue à tous ceux, coloniaux, métre-
politains, internationaux* que réunit en cette
salle l'intérêt commun, primordial aussi de la
conservation, de l'exploitation des forêts. Ce
premier air sur la flûte enchantée de Pau ob-
tient un chaleureux succès et - crée un courant
international de sympathie que vient encore
renforcer le discours du représentant Italien :
« Plus une œuwe a souffert, plus elle a récla-
mé d' efforts, plus sa réussite s'affirme robuste
et belle, ainsi, la solidarité économique si pré-
cieuse à l'heure actuelle pour l'Europe et le
monde entier naî!ua, soyons en certains, des pi-
res difficultés économiques internationales M. Le
Délégué Italien est très applaudi.
A son tour, M. Achille Fould se lève et
après s'être déchargé des vifs regrets de M.
Tairdieu, que les destins politiques retiennent
loin des bois internationaux, il nous fait traver-
ser la forêt de légendes et de songes littéraires.
depuis Ronsard, jusqu' aux « Jeux Rustiques et
Divins », d'Henri de Régnier. Mais elle est
courte très courte la chanson du roseau, nous
abandonnons le bûcheron dans la forêt de Gas-
tines et nous voici sur le sentier rocailleux des
doctrines du bois.
Causes du malaise économique
La France, consomme plus de bois qu' elle
n'en produit, mais notre marché se tcouve désé-
quilibré par un excédent d'importations étran-
gères, qui a atteint en 1930, deux millions deux
cent mille tonnes. Les cours actuels ne réser-
vent aux exploiteurs aucun bénéfice. L'inter-
tervention de i'Etat ne p¡,.ût ni ne doit tout fai-
re ; il faut qu'une entente se fasse entre les dif-
férents pays producteurs pour régler la stabili-
sation des prix.
La Yougoslavie, la Pologne, la Finlande,
les grands pays forestiers se sont imposés une
discipline ; suivons cet exemple, en faisant abs-
traction de tout égoïsme industriel.
Il faut absolument trouver un terrain d'en-
tente entre notre intégrité nationaie, préserver
les intérêts internationaux. Ce Congrès ne man-
quora pas de faire naître d'intéressantes sugges-
tions.
Ici, les bois tropicaux sont au premier plan.
Mais, c'est dans la plus grande France, dans
l'Europe aussi, qu'il faut pousser le cri de
guerre : « Rassemblement pour le bois! Il et,
nous assure M. Achille Fould « ce sera la vic-
toire absolue ».
M. Queuille, ancien ministre, souhaite élu-
quemment aux Congressistes, une collaboration
féconde.
Le Congrès est ouvert, le premier « rassem-
blement » entre producteurs internationaux se
fait dans la section des bois coloniaux, que le
cortège officiel visite dans ses moindres détails.
CONGRES DES ADMINISTRATEURS
DES COLONIES AFRICAINES
ET INDOCHINOISES
Tandis qu'à 15 heures, le Congrès du bois
s'étouffait dans la petite salle des Conférences,
à seize heures, la vastitude de la salle des spec-
tacles noyait les rares assistants, qui avaient ré-
pondu à l'invitation des administrateurs colo-
niaux. Constatation des plus mélancoliques, car
il eût été infiniment salutaire qu'une publicité
soignée ait favorisé une réunion coloniale et mé-
tropolitaine beaucoup plus nombreuse.
Ce Congrès présidé par M. Blaise Diagne,
sous-secrétaire d'Etat aux Colonies était extrê-
mement intéressant, il a vigoureusement et fetrt
éloquemment campé la silhouette trop inconnue
encore de l'administrateur des Colonies.
Il faut chaudement féliciter « l'âme du Con-
grès », M. Parisot, dont les heureuses sugges-
tions nous ont valu quelques conférences des
mieux réussies. t
Et le Congrès s'ouvre par un très émouvant
discours de M. Diagne.
Le sous-secrétaire d'Etat aux Colonies cons-
tate avec mélancolie que l'auditoire est des plus
clairesemé, il déplore qu'une trop grande par-
tie du public métropolitain se désintéresse, par
ignorance, des questions coloniales. Puis, à sa
suite nous remontons loin dans le passé, au
temps des Iles, des grands voilietrs et de MM.
les boucaniers. Ainsi s'exprime M. Diagne :
« que je sois là aujourd'hui parmi vous, député,
ministre, voilà un irréfutable exemple de l' oeu-
vre d'assistance, de collaboration poursuivie par
la rrance auprès de ses protèges. »
cc Je me rappelle, à plus de cinquante ans
de distance l'école de Corée où des petits
noirs, comme moi, écrivaient les lettres au pays
des soldats bretons illettrés. Je n'ai jamais ou-
blié ces premières heures d'entr' aide.
Aujourd'hui, en cette Exposition Coloniale,
qui est moins une parade qu une admirable le-
çon, je me sens à l'aise au milieu de vous et je
vous apporte la (reconnaissance et la communion
d' âmes de ceux de ma race. »
Et sous ces auspices de 1 rapprochement le
sous-secrétaire d'Ela'. au/. Colonie i cloic"c de
la grêle assistance.
Puis, M. Labouret, administrateur en chef
JOURMI JJOTIOIEH
Réfaction & Administration :
14* ÉM U rilM-TMMr
PARIS dlr)
TÉLira. t LOUVRB 19-37
RICHKLIKU1744
Les Annales Coloniales
L es n 1 r la
lit annonces et réclames sont "OUII an
bure. du Journal.
DIRECTEUR-PONDATEUR : Marcel RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
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France et
Colonies 180 » 100 » 50 »
ttranger. - 240 > 125 » 70 »
On s'abonne sans frais danc
tous les bureaux de poste.
Le crédit agricole
dans nos petites colonies
, 4..
Nous avons déjà analysé succinctement
l'organisation et le fonctionnement du crédit
agricole mutuel à la Guacleloupe, à' la Mar-
tinique, à la Réunion, en Indochine, en
A.O.F. et à Madagascar.
Aujourd'hui, nous examinerons la consti-
tution et la vie de cette importante, géné-
reuse et utile institution dans les autres
colonies relevant de la rue Oudinot.
En Guyane; il existe, depuis le 6 juillet
1925, une Caisse agricole, mais elle n'est pas
a fortne mutuelle. El. ne donne pas les ré-
sultats que l'on escomptait. - - -
L Administration locale, en raison des
avantages considérables qu'apportent aux
agriculteurs les idées d'association et de soli-
darité, étudie la possibilité d'appliquer sur
son territoire les mesures édictées aux Antil-
les et à la Réunion, en les adaptant aux
conditions particulières de la colonie.
Nos colonies du Pacifique connaissent
aussi les Caisses de crédit agricole. Celle ins-
tallée à Tahïti est un établissement de crédit
public dépendant du service local, fonction-
nant sous sa surveillance et sa garantie,
ayant pour but l'établissement et la protection
d'agriculteurs français ou sujets français.
Mais pas plus que celle de Cayenne, elle
ne présente le caractère de mutualité, elle
apparaît au contraire comme une institution
de crédit foncier et, à ce. titre, son utilité
réelle jadis, est devenue moindre depuis la
création à Papeete d'une succursale de la
Banque de l'Indochine.
Par contre, dès 1911, la. Nouvelle-Calé-
donie vit naître chez elle une caisse locale de
crédit, fille d'un Syndicat agricole organisé
par le Comité permanent de Mutualité et de
colonisation. N'ayant qu'un faible capital
social, ne recevant qu'une légère subvention
du Conseil général, cette Caisse mutuelle n'a
pas pu jouer un rôle très important.
J 'idée de mutualité et de coopération s'est
cependant répandue parmi nos colons éclai-
rés du Pacifique. En effet, dernièrement, les
Chambres d'agriculture et de commerce ont
Chambres, l'application de la législation sur
le crédit agricole mutuel.
Le Ministère des Colonies, bien loin de
s'opposer à cette initiative heureuse, l'en-
courage au contraire très vivement.
De son côté, l'actif et sympathique com-
missaire général de la France dans Je Paci-
fique Austral, mon ami, le Gouverneur Jo-
seph Guyon, a déjà formulé des propositions
pour la mise en vigueur sur son territoire de
la législation sur le crédit agricole mutuel.
Nus possessions du Pacifique bénéficieront
certainement, avant peu, des effets bienfai-
sants de cette conception démocratique.
Dans, nos Etablissements français des
ilndes, Je Crédit agricole anutuel n'existe
pas. Mais, maintenant que par suite du vote
du renouvellement du privilège de la Banque
de l'Indochine, l'Inde française va disposer
de capitaux pour organiser et faire vivre le
Crédit agricole mutuel, cette institution sera
appliquée prochainement.
L'A. B.F. ne possède pas d'organismes de
mutualité et de coopération. Pour l'instant,
il n'est même pas question d'en créer. Les
natifs ne sont pas assez évolués pour com-
prendre les notions de crédit et de solidarité
et les colons sont trop disséminés.
Au Togo et au Cameroun, il existe quel-
ques timides essais de groupements corpo-
ratifs indigènes se cotisant pour acheter en
commun les instruments agricoles leur per-
mettant le concassage mécanique des noix de
palme.
lin outre, dans ces deux territoires sous
mandat français, les Commissaires de la Ré-
publique ont déjà pris les premières mesures
pour l'organisation du Crédit agricole mu-
tuel. Dans quelque temps, il est certain que
les agriculteurs de ces pays pourront béné-
ficier de ce mode de crédit.
Il ne reste plus à signaler, et seulement
pour mémoire, que nos. iles de St-Pierre et
JMiqUelon où la rigueur du climat ne permet
pas les cultures, ne donne aucune chance
d introduction de crédit mutuel agricole, et
nos territoires de la cote des Somalis, où le
sol brûlé par le soleil joint à l'atavisme des
autochtones éloigne pour un avenir imprécis
1 application des idées de solidarité dans un
crédit réservé aux agriculteurs.
Léon Arehimbaudi
Député,
Ancien Sous-Secrétaire d'Etal
des Colonies.
ses
Promotion en classes
Par décret en date du 30 juin 1931, rendu
sur la proposition du ministre des Colonies,
ont été promus dans le personnel des gou-
verneurs des Colonies et des résidents supé-
rieurs :
A la première classe de leur grade : MM.
Reste Dieudonné, Bernard Jules, Schœffler
Ernest.
A la deuxième classe de son grade : M.
Chazal René.
̃ :
Mise au point
»♦'
L'Agence de l'Afrique Equatoriale fran-
çaise communique la note suivante :
« A propos du voyage que le général ita-
lien Balho vient d'effectuer en avion le long
de la frontière de la Tripolitaine et de
l'Afrique Equatoriale, certains journaux ita-
liens allèguent que la zone du Tibesti du
Borkou et du lac Tchad en Afrique Equato-
riale, serait pratiquement abandonnée.
« Cette allégation est dénuée de, tout fon-
dement, cette région étant occupée par de
nombreux postes tant civils que militaires.
Un programme de routes est en voie d'exé-
cutibn. La région est dotée de nombreux
postes de T.S.F. n
oie,
L'Italie envoie des missions
scientifiques dans ses colonies
Plusieurs missions scientifiques, appuyées
par le gouvernement fasciste, ont quitté ces
derniers temps l'Italie pour se rendre dans
les terres inexplorées de tous les continents.
C'est le tour aujourd'hui d'une mission
que la section des Sciences physiques et ma-
thématiquès de l'Académie royale d'Italie a
décidé d'envoyer à Kotifra. Cette mission a
pour but de faire une étude géographique
complète de ce groupe dans l'oasis que l'Ita-
lie vient de conquérir d'une façon définitive,
La mission a été placée sous la direction
du professeur Desion, qui a participé à l'ex-
pédition - asiatique du duc de Spolete.
L'étude que fera la mission devra porter sur
la nature du sol, les caractéristiques hydro-
graphiques, les types d'habitations, les cul-
tures et les caractères ethniques des popu-
lations.
La mission, qui a été approuvée complè-
tement par le gouvernement de la colonie se
rendra a Koufra par le moyen de convois mi-
litaires et restera dans cette région pendant
une période indéterminée.
jyaprès les derniers renseignements de
Rnsse Italienne (CorriPe della Sera) le gé-
néral Balbo parti de Koufra se serait arrêté
en région désertique à a 1t. 30 de vol au sud
'de ce point. En serait reparti le lendemain
dans la direction du Tibesti mi-dessus duquel
il aurait effectué une mission photographique
et' topûgraphique et serait revenu fila même
base tmmisDi". Il m serait reparti le sur-
lendemain pour effectuer un Mt dans la di-
rection du sud-ouest, à la suite duqml il se.
ratt revenil atterrir à Ouaou-el-K#Np an sud-
Rf fr Jlf'ifVfgourk.
.'Â.>."i
Requête contre un arrêté du Gouverneur
Général de l'Afrique Délais légaux
Le L/onseu d'état a rejeté la requête que
les consorts Ville-Monin avaient présentée
aux fins d'annulation d'un arrêté du 29 dé-
cembre 1928, par lequel le Gouverneur géné-
ral de l'Algérie a fixé les sommes respective-
ment au Trésor et à la dame Ville, sur le
produit de la vente aux enchères publiques,
après déchéance, d'un terrain de colonisa-
tion dont ladite dame Ville avait précédem-
ment. été déclarée adjudicataire ensem-
ble, en tant que de besoin un arrêté du 28
avril 1926, prononçant la déchéance de la re-
quérante, en tant que ledit arrêté s'est ré-
Itéré aux dispositions du décret du 9 septem-
bre 1924.
Attendu que l'arrêté du 28 avril 1926 par
lequel le Gouverneur général de l'Algérie a
déclaré la dame Ville-Monin déchue des droits
qu'elle tenait de sa concession, déterminait,
dans son article, les règles suivant lesquelles
il serait procédé à la répartition, entre le
Trésor et l'adjudicataire déchue du produit
de la revente du terrain et faisait applica-
tion à cet effet des dispositions du décret du
9 septembre 1924,
.Attendu que par son arrêté ultérieur du
20 décembre Ji 1928, le Gouverneur général
s est borné à liquider, d'après les règles, la
créance de la dame Ville-Monin et que cette
dernière ne critique ces opérations de liqui-
dation qu'en tant qu'elles ont été effectuées
en prenant , pour base le mode de répartition
prévu par l'arrêté du 28 avril 1926.
.Ainsi la requête. est, en réalité, dirigée
contre cet arrêté. qu'elle n'a été enregistrée
au secrétariat du Contentieux du Conseil
d'Etat que le 22 mars 1929, c'est-à-dire
après l'expiration des délais légaux. ellè
doit, dès lors, être rejetée comme irrecevable.
En Algérie Commissaire de Police
Emploi réservé Rejet de la requête
Le 2 juin 1930, le ministre des Pensions
prenait une « décision », refusant à M. Le-
voy un certificat d'aptitude physique à l'em-
ploi réservé de commissaire de police en
Algérie.
L'intéressé en demandait l'annulation au
Conseil d'Etat par voie de requête.
Cette haute juridiction a rejeté ladite re-
quête attendu qu'il ne résulte pas de la Vé-
rification médicale ordonnée par le Conseil
d'Etat, que M. Levoy possède l'aptitude phy-
sique à l'emploi réservé de commissaire de
sique
police en Algérie. par suite M. Levoy n'est
pas fondé à demander l'annulation de la dé-
cision du ministre des Pensions.
ŸGIOM D'HONNEUR
M. Léon Bérard, ministre de la Justice et
M. Aristide Briantt, ministre des Affaires
étrangères ont soumis à la signature de M. le
Président dé la République, un projet de loi
créant un. contingent spécial dans la légion
d* hônneur, à l'occasion du cinquantenaire de
notre protectorat en Tunisie.
D'autre part. M. Maeinot. ministre de la
Guerre, a fait signer au Président de la Répu-
blique, un décret conférant la médaille mili-
taire au général 4e division Niésel, membre du
Conseil supérieur de la l'lem, et la grand' -
creht de la légion d'honneur au général de di-
visiwr- Vidaïen, ancien corflmandant en chtf
de rarmée iiumniae.
te
L'Exposition. du Feu
1 r - a
A publicité est une
arme à detlJJ tran-
cltants. Elle est ex-
cellente pour les
bonnes maisons ;
elle, est dangereuse
pour les mauvaises.
Pius il y a de gells
à vanter un produit
qui les satisfait,
mieux cela vaut; un
mauvais produit au contraire, ne gagne pas
à être connu.
Nous avons, dépense des millions pour
faire une exposition coloniale: Nous avons
dit au monde: « Venez voir et vous nous
jugerez ! »
Nous les invitons à assister à des incendies
où des collections rares s'engloutissent avec
des millions comme s'il n'y eu avait pas
encore assez de transformés ett carton-pâte ;
comme si nous en avions trop à employer uti-
lement dans nos colonies.
Voilà le Pavillon de la Hollande détruit
avec toutes les richesses qu'il cotilettait; il a
flambé comme un fétu de paille et c'est un
miracle qu'il n'y ait eu aucune victime.
C'était à p-révoir : il y a déjà eu de nom-
breux incendies ; telle qu'elle est cOftsttuite,
VExposition coloniale est une forêt d'allu-
mettes.
Mauvaise construction, peut-être. Protec-
tion insuffisante, c'est certain. Et ce n'est
pas flatteur 1
Il est évident qu'avec une imprudence
déconcertante on a « invité D choses et gens
à se faire rôtir.
Alors qu'en temps ordinaire on réglemente
les endroits fréquentes par le public, ici tout
est en bois, même les pavillons où on a
entassé de précieuses collections.
Ah 1 si l'Etat-major du Maréchal Lyauley
était composé de troupiers, il n'y' attrait rien
à craindre. Peut-être l'a-t-on pensé ? On a
eu tort : ce sont d'élégants gardiens de la
flamme ; ce irest pas pour nous consoler :
c'est une autre (c exposition du feu P, mais
c est pour l'allumer et tion pour le combaitre.
Il est pénible de penser que c'est à ce
spectacle qu'on a convié la reine de II ol
lande, actuellement à Paris avec sa famille.
L'incendie aurait pu anéantir sans inconvé-
nient les huit dixièmes de l'Exposition pour
le plus grand bien de l'Apéritif X, Y ou Z,
qui aurait eu ainsi m supplément de pu-
blicité.
Le malheur a voulu que ce soit un des
ensembles les plus réussis et les plus d?-
cumentés oui soit In, proie des flottttii'wr
revient l'entikre reseonsabilité es serwees
revient l'entière responsabilité des services
d'inccndie dans l Exposition, l'mfflonce.
Souhaitons-le sans oser l'espérer I
Michel Geùftloer/er,
Député des Cdtes-du-Nord
Secrétaire de la Commission
de la Marine Marchande
1 «–
La cause du Pire de Foucauld
Certaines publications catholiques annon-
cent depuis quelque temps que la cause du
Père de Foucauld est introduite à Rome.
Présentée ainsi, la note est inexacte. Le dé-
cret d'introduction n'est pas signé. Le R.P.
Joyeux, vice-postulateur, déclare du reste
que le procès informatif de l'Ordinaire est
loin d'être terminé. Il demandera plusieurs
mois encore, si ce Il'est plusieurs années.
000
Les écoles catholiques
à l'Exposition d'art de Dakar
0*0
Comme les Annales Coloniales l'avaient.
annoncé, le groupe des « Amis des Arts »
de Dakar a organisé, le mois dernier, une
exposition artistique dans le grand port de
l'Afrique Occidentale française. Une place
de choix avait été réservée aux écoles catho-
liques qui y figurèrent avec honneur à côté
des autres établissements scolaires de la
Colonie.
Le vicariat apostolique de Dakar est con-
fié aux Pères du Saint-Esprit.
(Agence Fidès.)
Un don du Roi des Belges
au Père Rntten
«>i
Sur la demande du Roi des Bel-
ges, le cc Fonds National des Recherches
Scientifiques », créé sur son initiative
a mis à la disposition du R. P. Rut-
ten, parti en Chine pour lutter contre le ty-
phus, une somme de too.ooo francs belges.
Ce geste n'étonnera pas, si l'on se souvient
quelle aide généreuse la dynastie belge n'a
jamais manqué d'apporter aux Missions.
I (Agence FTdès.)
Au Japon
i
Le raid de Vergne et Boulanger
VaulorîsaUon de survoler le Japon et (l'y at-
terrir a été demandée au bureau de l'miiation
par les aviateurs Vergne et boulanger avjour-
d'hui. Suivant le programme leq aviateur!) ont
l'intention de revenir à Paris par ta Sibérie.
Se vol serait imminent.
;
La Comtesse de Chambrnn
rejoint son mari
- «
(..a comtesse de Chambrun, née Clara Long-
worth, qui vient de passer quelques jours à Pa-
ris. de retour d'Amérique, s'embarquera de-
main pour Tunis, où elle va rejoindre son mari,
le général de Chambrun , commandant supérieur
des troupes de Tunisie,
Pour des réductions budgétaires
en Afrique Occidentale Française
Les différentes exonérations consenties par
le Gouverneur général de l'Afrique Occiden-
tale, dans le but de venir en aide à la pio-
duction indigène et aussi au commerce sont
destinées à avoir leur répercussion sur les
recettes des budgets.
On peut évaluer les moins-values à envi-
ron 10 millions. Mais cette somme sera très
vraisemblablement dépassée si l'on tient
compte des réductions consenties également
sur les tarifs des chemins de fer.
Cette situation préoccupe non seulement
l'Administration mais encore les colons dé-
sireux de voir maintenir et même étendre
des mesures pour eux avantageuses.
Examinant la question, l'une des Cham-
bres de commerce du Sénégal zt suggéré
qu'en l'état actuel des finances locales, des
compressions de dépenses s'imposaient à la
colonie, comme elles se sont déjà imposées
aux maisons de commerce qui, peu à peu,
ont comprimé leurs frais généraux aux ex-
trêmes limites.
Elle fait remarquer que les charges ont été
chaque anliée en augmentant, bien que la
crise économique n'ait cessé de s'aggraver
aujourd'hui, à friser la catas-
pour arriver, qu'il devient indispensable de pré-
tiophe et
ciser dans quel sens le commerce désirerait
voir s'effectuer ces économies qu'il réclame
depuis si longtemps.
En ce qui concerne les travaux, il en est
d'absolument nécessaires, mais il en est
d'autres qui pourraient être reportés à une
époque plus favorable.
C'est. ainsi que les travaux d'assainisse-'
ment doivent être poursuivis, tandis que
ceux d'embellissement pourraient être retar-
dés.
11 est également de grands travaux qui ne
doivent être entrepris que sur des fonds
d'emprunt, parce que leur rendement est à
longue échéance tt qu'il est injuste de les
faire supporter à la communauté aux prises
avec les piles difficultés.
Pour le personnel des cadres, le commerce
réclame d'abord une meilleure utilisation,
ensuite le non-remplacement d'un certain
nombre de fonctionnaires qui seraient lais-
sés à la disposition du ministre. Pour les
contractuels, fin serait mise à leurs service:?
dès l'exoiration de leur contrat.
Enfin, des instructions devraient être don-
nées pour éviter la prolongation exagérée
des congés dans la Métropole.
Il devrait être également possible d'éviter
les grands déplacements, très onéreux pour
la colonie, de fonctionnaires originaires dt
colonies lointaines (Antilles, Madagascar
etc., etc.) quand ces fonctionnaires doivent
rentrer en congé. ---
Une autre soutee sérieuse d'économies,
déjà-signalée par la Chambre de commerce
de Kaolacks serait d'éviter de nouvelles cons-
.tcuctiooa et locations d'immeubles îi l'usage
des fonctionnaires et de veiller à ce que les
automobiles affectées en assez grand nombre
ne soient utilisées que pour des motifs de
service.
Tout n'est pas à rejeter dans ces sollici-
tations. El la question du personnel des ca-
dres reste délicate, il est par contre logique
qu'à la période de gêne extrême que nous
traversons, corresponde une grande circons-
pection dans "le domaine de travaux publics
qui ne s'imposeraient pas par leur urgence.
De ce côté les travaux prévus à l'emprunt
peuvent suffire pendant un temps à l'activité
locale tout en assurant aux différentes colo-
nies du groupe une circulation d'argent
frais indispensable.
A chaque jour doivent suffire sa peine et
sa dépense.
Nous assistons à ce moment, et dans un
sens plus spécial, à un phénomène analogue
à celui qui se produisit après l'armistice.
Comme les Allemands devaient alors tout
payer, nous crûmes qu'il nous était loisible
de dépenser sans compter. Nov-s savons
maintenant exactement où nous en sommes.
Plus que jamais la prudence doit être la
règle à leur imposer pour que plus tard
et sait-on de quoi ce plus tard sera fait?
elles ne laissent pas à la charge de la Mé-
tropole l'amortissement et le paiement des
intérêts de leurs emprunts.
P.-C. Georges François,
Gouverneur honoraire des Colonies.
M. Pasquier est arrivé à Saîgon 1
̃
Le paquebot Atrdre-Lebon, à bord duquel
se trouvait le Gouverneur général Pasquier,
est arrivé le 30 juin, à 16 heures.
M. Pasquier a été salué à bord par le
Gouverneur général par intérim Robin, le
général commanclant supérieur Billotte, le
Gouverneur de Cochinchine Krautheimer, le
Résident supérieur du Cambodge Lavit, le
prince Suramarith, au nom du roi du Cam-
bodge et par les autorités civiles et militaires.
Tous les navires en rade avaient arboré le
grand pavois.
Le Gouverneur général Pasquier a gagné
en cortège le Palais du boulevard Norodom.
4'"
AU LAOS
bu
Récolte de riz au Laos
La récolte du riz au Laos, en 1930, ci at-
teint 380.000 tonnes, comme en 11)29.
«»OW
o. évmiéltee au inang-PraDang
Par ordonnance royale dtt 0 tain, S. M.
Sisavang Vong a autorisé un pasteur amé-
ricain à évangéliser dans le royaume de
Luang-Prabang. C'est la première fois
qu'un missionnaire étranger reçoit licence
d'exercer dans le royaume. Ce pas tour et
sa femme sont établis au Luang-Prabang
depuis 1921.
Dépêches de l'Indochine 1
Exportations de riz de Saigon
Les exportations de Tfa et de ses dérivés
de Saigon, pendant la troisième décade de
juin, ont atteint 34.400 tonnes. Indop aci f i.
tndopacifi.
Plantes médicinales 1
et à parfums
et a par f ums
En. 1921, fut créé à Rabat le Comité Maro-
cain des plantes médicinales et à parfums,
dont l'influence s'est certainement fait sentir
près de quelques cultivateurs et capitalistes du
Protectorat, puisque, à l'heure actuelle, il existe
plusieurs ctistillofies de plantes à parfum, no-
tamment à Casablanca et à Safi. Les produits
de ces différents établissements ont été favora-
blement accueillis par les acheteurs.
Nous avons déjà dit, à cette même place,
combien les cultures de ce genre étaient inté-
ressantes, étant donné la facilité avec laquelle
se développent au Maroc certaines variétés,
comme le ronce à parfum, le géranium Rosat,
le vétiver, la lavande, etc., etc. Aussi saluons-
nous avec plaisir le remaniement pour cause
d'extension de son influence du Comité
fondé en 1921. il devient : l'Office Marocain
des plantes médicinales et à parfums, et à son
siège social à la Chambre d'Agriculture de
Rabat.
Le but de cet Office est de renseigner les
agriculteurs sur la façon dont il faut entrepren-
dre, avec chances de réussite, la culture de
telle ou telle plante rentrant dans la liste de
celles visées par les fondateurs du groupement
en question. Qu'il s'agisse de plantes médici-
nales, auxquelles jusqu'ici on a préféré les
plantes à parfum, ou de ces dernières, dont il
faut accroître le développement agricole et in-
dustriel, l'Office fournira, chaque fois qu'il le
pourra, des plants ou des graines, et, toujours,
des conseils pratiques, non seulement pour la
culture et la récolte de la plante, mais aussi
pour la présentation du produit, il mettra éga-
lement le producteur en rapport avec l'ache.
teur éventuel.
Et ces deux derniers stades des directives,
fournies par l'Office, ont une importance réel-
le. Ce qui arrête souvent, presque toujours mê-
me, les personnes désireuses de se livrer à une
culture ou à une industrie nouvelle, c' est le
manque ou l'incertitude de débouchés assurés
pour les récoltes ou les produits- Ce qui a assu-
ré le succès des plantations californiennes ou
des industriels a llemands travaillant pour l'ex-
portation, c' est que les renseignements pour la
vente de leurs produits leur sont fournis par des
organismes officiels ou officieux : qu ils sa-
vent d' avance le nom et l'adresse de leurs ache-
teurs possibles et leur degré de solvabilité. Fé-
licitons le dernier né des Offices çhérifiens, s'il
peut effectivement jouer ce rôle de con-
seiller complet, pour tous ceux qui s'adres-
seront à lui.
Comme on doit le louer de donner des indi-
cations précises sur la façon dont il faut pré-
senter à l' acheteur, l'qbjet - vendra, car-tou-
jours * le client se décide, à qualité égale, s'en-
tend, pour le produit qui lui est présenté sous
un aspect pratiquent attrayant.
a il faut de plus, encourager tout effort ten-
dant à créer ou développer au Maroc des cul-
tures et des industries variées. L'expérience des
dernières campagnes, l'exempl e de pays voi-
sins comme le Sénégal ont brutalement démon-
tré à ceux qui en doutaient encore, les dangers
que courent les pays monoproducteurs.
Le Maroc 1 a bien compris, qqi tenq actuel-
lement à créer, en grand, les plantations d'ar-
bres à fruits. Mais, outre que ceux-ci sont longs
à pousser et reviennent très c hers, on se trouve
en la matière en présence d'un gros inconnu, car
personne ne peut dire ce que seront les marchés
inondiaux dans plusieurs années d'ici, et l'on
ignore si les nouveaux venus pourront faire
leur place à côté de ceux qui auront déjà pos-
sess i on d'état.
1 andis que pour les plantes médicinales et à
parfums, de production rapide, à rendement
presque immédiat, il est plus facile d'établir
des prévisions. Les capitaux engagés courent
moins de risques. Ils sont d'ailleurs moins im-
portants que dans les plantations d'arbres à
fruits par exemple. Tout cela est à considérer.
Naturellement les surfaces consacrées à ces
cultures spéciales seront toujours faibles, com-
parées à celles consacrées aux céréales, aux
plantes textites, ou aux plantations d'agrumes
et d arbres à fruits. Mais le prix relativement
élevé obfenu pour les pruits directs ou trans-
formés vient faire jusqu'à un certain point
compensation.
Aussi souhaitons-nous un prompt et grand
succès à l'Office marocain des plantes médici-
nales et à parfums. Il peut aider à traverser vic-
torieusement des crises économiques comme cel-
le de ces dernières années, et doit contribuer à
la richesse du pays, en assurant de bons reve-
nus à ceux qui sauront tirer parti de ses consei ls
et de ses enseignements.
Louis Le Barbier.
A l'Académie de Médecine
îéi
Le service sanitaire aux colonies
Le docteur Calmette a exposé hier, à
l'Académie de médecine, le programme de
développement sanitaire des colonies exau-
çant ainsi le voeu du ministre des Colonies
qui avait demandé l'avis de la Compagnie.
Celle-ci a adopté les conclusions de son rap-
porteur : création en aussi grand nombre
qu'il est nécessaire d'infirmiers indigènes, de
dispensaires, d'écoles de médecins auxiliai-
res indigènes, de sages-femmes, d'agents sa-
nitaires et de visiteuses d'hygiène. L'Acadé-
mie souhaite que, les dépenses nécessaires
aient un droit de priorité dans les prévisions
de budget, car l'avenir des colonies françai-
ses dépend tout entier du développement de
la population actuellement décimée par la
maladie du sommeil, la fièvre jaune, le cho-
léra et la peste. Ce qu'il faut également,
ajoute M. Calmette, c'est envoyer en A.O.F.
et en A.E. F. des médecins et des fonction-
naires ayant reçu une instruction médicale.
Election
L'Académie a élu d'autre part l'éminent
biologiste et microbiologiste réputé M. Mes-
nil, chef de service à l'Institut Pasteur, mem-
bre de l'Académie des sciences, comme mem-
bre de sa compagnie dans la section libre par
5T voix contre 18 à M. Lasnet.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
,
AU CONGRES INTERNATIONAL
DU BOIS
Sous le soleil de quinze heures, la Cité des
Informations poudroie et flamboie ; en fait de
rafraîchissants sous-bois, un seul ventilateur sur
quatre tourne et c hichement.
L'assistance est considérable. Le Congrès
s ouvre, sous la présidence de M. Achille
Fould, sous-secrétaire d'Etat à l'Agricultuc.
Autour du tapis vert se pressent MM. Queuille,
ancien ministre; Chaix, de l'Office du Touris-
me; Rougoi^, chef de cabinet de M. Achille
Fould ; Chaplain, inpecteur général des Eaux
et Forêts de France ; Carrier, directeur des
Eaux et Forêts de France ; J. Méniaud, M.
Du Viver de Streel, infatigable maître de la
Maison des Congrès, procède à l'installation
des très nombreux délégués officiels des gou-
vernements ébrangers.
M. Chaix le premier porte le sabre d'abatis
dans le fourré des discours. Il souhaite une al-
lègre bienvenue à tous ceux, coloniaux, métre-
politains, internationaux* que réunit en cette
salle l'intérêt commun, primordial aussi de la
conservation, de l'exploitation des forêts. Ce
premier air sur la flûte enchantée de Pau ob-
tient un chaleureux succès et - crée un courant
international de sympathie que vient encore
renforcer le discours du représentant Italien :
« Plus une œuwe a souffert, plus elle a récla-
mé d' efforts, plus sa réussite s'affirme robuste
et belle, ainsi, la solidarité économique si pré-
cieuse à l'heure actuelle pour l'Europe et le
monde entier naî!ua, soyons en certains, des pi-
res difficultés économiques internationales M. Le
Délégué Italien est très applaudi.
A son tour, M. Achille Fould se lève et
après s'être déchargé des vifs regrets de M.
Tairdieu, que les destins politiques retiennent
loin des bois internationaux, il nous fait traver-
ser la forêt de légendes et de songes littéraires.
depuis Ronsard, jusqu' aux « Jeux Rustiques et
Divins », d'Henri de Régnier. Mais elle est
courte très courte la chanson du roseau, nous
abandonnons le bûcheron dans la forêt de Gas-
tines et nous voici sur le sentier rocailleux des
doctrines du bois.
Causes du malaise économique
La France, consomme plus de bois qu' elle
n'en produit, mais notre marché se tcouve désé-
quilibré par un excédent d'importations étran-
gères, qui a atteint en 1930, deux millions deux
cent mille tonnes. Les cours actuels ne réser-
vent aux exploiteurs aucun bénéfice. L'inter-
tervention de i'Etat ne p¡,.ût ni ne doit tout fai-
re ; il faut qu'une entente se fasse entre les dif-
férents pays producteurs pour régler la stabili-
sation des prix.
La Yougoslavie, la Pologne, la Finlande,
les grands pays forestiers se sont imposés une
discipline ; suivons cet exemple, en faisant abs-
traction de tout égoïsme industriel.
Il faut absolument trouver un terrain d'en-
tente entre notre intégrité nationaie, préserver
les intérêts internationaux. Ce Congrès ne man-
quora pas de faire naître d'intéressantes sugges-
tions.
Ici, les bois tropicaux sont au premier plan.
Mais, c'est dans la plus grande France, dans
l'Europe aussi, qu'il faut pousser le cri de
guerre : « Rassemblement pour le bois! Il et,
nous assure M. Achille Fould « ce sera la vic-
toire absolue ».
M. Queuille, ancien ministre, souhaite élu-
quemment aux Congressistes, une collaboration
féconde.
Le Congrès est ouvert, le premier « rassem-
blement » entre producteurs internationaux se
fait dans la section des bois coloniaux, que le
cortège officiel visite dans ses moindres détails.
CONGRES DES ADMINISTRATEURS
DES COLONIES AFRICAINES
ET INDOCHINOISES
Tandis qu'à 15 heures, le Congrès du bois
s'étouffait dans la petite salle des Conférences,
à seize heures, la vastitude de la salle des spec-
tacles noyait les rares assistants, qui avaient ré-
pondu à l'invitation des administrateurs colo-
niaux. Constatation des plus mélancoliques, car
il eût été infiniment salutaire qu'une publicité
soignée ait favorisé une réunion coloniale et mé-
tropolitaine beaucoup plus nombreuse.
Ce Congrès présidé par M. Blaise Diagne,
sous-secrétaire d'Etat aux Colonies était extrê-
mement intéressant, il a vigoureusement et fetrt
éloquemment campé la silhouette trop inconnue
encore de l'administrateur des Colonies.
Il faut chaudement féliciter « l'âme du Con-
grès », M. Parisot, dont les heureuses sugges-
tions nous ont valu quelques conférences des
mieux réussies. t
Et le Congrès s'ouvre par un très émouvant
discours de M. Diagne.
Le sous-secrétaire d'Etat aux Colonies cons-
tate avec mélancolie que l'auditoire est des plus
clairesemé, il déplore qu'une trop grande par-
tie du public métropolitain se désintéresse, par
ignorance, des questions coloniales. Puis, à sa
suite nous remontons loin dans le passé, au
temps des Iles, des grands voilietrs et de MM.
les boucaniers. Ainsi s'exprime M. Diagne :
« que je sois là aujourd'hui parmi vous, député,
ministre, voilà un irréfutable exemple de l' oeu-
vre d'assistance, de collaboration poursuivie par
la rrance auprès de ses protèges. »
cc Je me rappelle, à plus de cinquante ans
de distance l'école de Corée où des petits
noirs, comme moi, écrivaient les lettres au pays
des soldats bretons illettrés. Je n'ai jamais ou-
blié ces premières heures d'entr' aide.
Aujourd'hui, en cette Exposition Coloniale,
qui est moins une parade qu une admirable le-
çon, je me sens à l'aise au milieu de vous et je
vous apporte la (reconnaissance et la communion
d' âmes de ceux de ma race. »
Et sous ces auspices de 1 rapprochement le
sous-secrétaire d'Ela'. au/. Colonie i cloic"c de
la grêle assistance.
Puis, M. Labouret, administrateur en chef
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