Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-05-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 mai 1931 26 mai 1931
Description : 1931/05/26 (A32,N78). 1931/05/26 (A32,N78).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63803480
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
UXIEME ANNEF,. - Ne 78. -
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. N» 78. tJS.NUMERO : 30 CENTIMES MAttbl SOIH, 20 MAI 1931.
- illèmiLigoTibils
Mééaction & Administration :
M, IMH MM-IMir
PARISO")
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- RICHELIEU 9Mê
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Les Annalek Coloniales
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être reprodflw# qu'en citant lès Ahnalbs Coloniales.
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A FExpMittpn Coloniale
: 1
Fantaisie, incurie, gabegie
Décidément, le manteau de prestige qui
drape le maréchal Lyautey. ne suffit plus à
couvrir -et à dissimuler le désordre, l'.impré.
voyance et le gaspillage, qui, à l'Exposition
Coloniale, se manifestent chaque jour avec
un éclat sans cesse accru. A l'ombre des lau-
riers du grand soldat, un nombre imposant
de jeunes gens et d'affairistes semblent mener'
une joyeuse sarabande que ne trouble en au-
cune façon la perspective d'avoir un jour à
rendre des comptes.
Quinze jours après son inauguration solen-
nelle et râtée, l'Exposition Coloniale est en-
core, dans un bon - nombre-de ses parties les
plus officiel les un chantier imposant et les
plus optimistes des visiteurs n'attendent pas
avant la St- Jean prochaine la fin de tous les
travaux en cours. Ce sera peut-être une heu-
reuse occasion d'inaugurer à nouveau à grand
fracas l'Exposition avec, bien-entendu réédi-:
tïon de l'indescriptible désordre, de l'inénar-
rable pagaïe que fut la fameuse journée du
6 mai dernier. Ce retard anormal * n'en lève
rien à la bonne humeur coutumière des aima-
bles fantaisistes qui folâtrent autour du vieil*
maréchal.
Les visiteurs .se pressent chaque jour par
dizaines de milliers autout du lac de Vincen-
nes, sans qu'aucun contrôle sérieux soit orga-
iïisé*â l'entrée de l'Exposition. Les Annales-
Coloniales signalaient avant-hier que les por-
tes sont toujours veuves de tourniquets, < c
qui rend évidemment possible un joli petit
trafic de tickets d'entrée. On me dit qu'ils
sont déjà offert à .dix sous pièce par les ca-
melots des boulevards. Ainsi quelques llil-
lions do recèttes se trouveront perdus. Nul
doute que le Parlement ne soit en fin de
compte appelé à voter des crédits supplémen-
taires pour combler le déficit accusé par cette
lamentable incurie.
Mais si Ifinsuffisance des organisateurs du
l'Exposition Coloniale apparaît d'ores et déjà
en pleine lumière, la folle gabegie à laquelle
ils se livrent reste jusqu'ici pudiquement dis-
simulée. Cependant des esprits cuiieux cher-
chent à connattre l'emplui des millions mis
à la disposition du Commissariat général.'
Cette curiosité semble animer la plupart des
membres des deux Commissions des finances
et des colonies de la Chambre et des cxplkn-
tions seront certainement demandées par elles
à la tribune avant la. clôture delà session.
Pottt ma part, j'lli déjà muni Teste publi-
quement il y a plus de 3 mois,mais le désiç de
savoir comment sont -utilisées les sommes
énormes dépensées à l'occasion de ln grande
manifestation coloniale de Vincennes. C'est
en effet, Je 14 février tlchiier que paraissait
au « Journal OTfieicl » une question écrite
que je posais à ce sujet à, M. te Ministre des
Colonies. Cette question était ainsi libellée :
M, Nattelle, députe, demande à M. le Mi-
nistre des Colonies ; -
t CI Quel était le nombre de bous de f Ex-
position Colonialẽ, vendus au 31 janvier der-
nier sur Vémission totale faite pour VExpo-
sition Coloniale de 1931 ; ✓
20 Quelles sont les commissions qui ont
* ltti réservées :
a) Pour les Irais de guichet. ;
b) Pour les affiches ]
c) Pour les impriméSj circulaires et pros-
pectus i
d) Pour la publicité.
3° Cette publicité a-t-cllc été faite dirccte-
ment par la, Crédit Foncier chargé de rémis-
sion ou Par un agent de publicité ;
4" Quel que soit celui qui a été chargé
de cette dernière mission, quel est le montant
des sommes distribuées et la liste des béné-
ficiaires, tant parmi les journaux de la Mé-
tropole Ùe, des colonies et de Vétranger ;
50 S'il y a eu un agent distributeur, quelle
a été sa part de commission y
6° Outre ces frais de publicité) n'y en a-t-ii
pas Cft. d'autres, dépassant plusieurs mil-
lions, réglés directement par le commissariat
général de V Exposition, lesquels t et quelle
est la liste des bénéficiaires tant au point de
vue affiches que conférences, tracts et cir-
culaires, journaux et revues, et si cela a eu
liete) les suppléments de'trais de guichet t
Mon collègue et ami. Antonelli avait, avant
moi, manifesté sa volonté d'être renseigné.
Le a Journal Officiel » du 23 janvier pu-
bliait, en effet, la question écrite suivante :
M. Antonelli, député, demande à. M. le mi-
nistre des. Colonies : 1
10 Quels sont les collaborateurs de -l'Ex-
position Coloniale j {commissaires généraux}
commissaires génè-rau-x adjoints délégué gé-
néral ; secrétaire, général, présidents de co-
- mités techniques, directeur ou sous-direc-
teurs, chefs de services, conseillers techni-
ques, etc., à VExposition Coloniale, dont la
solde est al moins de 2.000 francs par mois.
Quels sont-ils. ? Quels sont leurs titres 1
Combiclt y on a-t-il ? Et depuis quand cha-
cun d'eux toucnc-t-il tics appointements ?
20 Ces appointements sont-ils cumulatifs
avec d'autres ̃traitements, réglés pâr d'au-
très administrations de l'Etat ou des colonies
et à combien s'élèvent ces appointements ?
-." 3° Bénéficient-ils d'indemnités de loge-
monts j de frais de déplacements, de frais de
représentation, et lesquels ?
4° y a-t-il d'autres frais réglés par ta
Caisse de l'Exposition Coloniale, directement
sur facture ou simplement sur note de frais?
A qui ? A quel titre et à combien s'éldvent-
ils ?
50 Le téléphone privé de certains collabo-
rateurs de' l'Exposition Coloniale figure-t-il
au budget de V Exposition Coloniale et quels
, sont ces collaborateurs f
6° Quels sont les frais de publicité et 'de
propagande dépensés 9
A) Pour les affiches,
B) Pour Itfs journaux, et re-
- vues,.
C) Pour les placards dans les bureaux,
chemins dé fer, agences de navigation, Com-
pagnie des 'Wagons-Lits. etc.
D) Pour les conférences
p) En F rantffj
b) Aux colonies,
c) A l'étranger, et lesquels ?
Certaines de ces dépenses ont-elles été trai-
lées par un agellt général, dans ce cas, com-
ment a-t-il fait les répartitiolls. dés fonds
qu'il a eu à distribuer ?
Les points sur .lesquels Antonelli et moi
demandions des éclaircissements étaient ainsi
déterminés d'une façon claire et précise.
Nous avions l'espoir qu'on y répondrait sans
délai avec précision et clarté. Hélas ! plus
de trois mois se sont écoulés depuis Jors et
de la rue Oudinot, nulle réponse ne nous
est parvenue.
Cependant, le règlement de la Chambre
des Députés, dans son article 119, est formé
à ce sujet :
« Les questions écrites, sommairement ré-
c digées, sont remises au Président de la
« C lIiltl/V r c. -
« Dans les 8 jours qui suivent leur dépôt,
« elles doivent être imprimées avec les répon-
« ses faites par les ministres.
« Ces ministres ont la faculté de déclarer
« par écrit que l'iniérêt public leut interdit de
« répondre ou, à titre exceptionnel, qu'ils
« réclament un délai pour assembler les élé-
te ments de leur réponse, »
Nous ne pensons pas qu'il y ait un péril na-
tional à répondre aUx deux questions que nous
avons posées. Nous ne pensons pas qu'un dé-
lai d'un trimestre soit insuffisant pour as-
sembler les éléments des réponses que nous
sollicitons. Alors pourquoi M, l'nul Reynaud
qui semble avoir pour le maréchal Lyautey
une indulgence exageréc garde-t-d, en vio-
lation de-l'article 119, un silence obstiné ?
Ce silence est troublant. Le ministre des
Colonies n'auruit-il pas encore reçu du Com-
missaire Général de l'Exposition Coloniale
de Vincennes, les renseignements exigés ou
bien aurait-il fait de fâcheuses .découvertes
en s'cssayant: à satisfaire notre eurillité, et
reculerait-il épouvanté devant le scandale
que provoquerait une réponse complète aux
questions posées ?
Nous n'en savons rien.
Mais ce mutisme obstîur devenant infini-
ment troublant, nous nous voyons dans l'obli-
gation de monter à la tribune pour exiger,
ce qui est notre droit absolu, l'application
de l'article 119 du règlement, et pour deman-
der à M. Paul Reynaud quelles sont les
grandes raisons qui peuvent justifier son si-
lence prolongé.
fl apparaît qu'il, est Tgrand temps, dir ne
plus permettre à Une ÚlmdriUll dè dameurs
en tond d'abuser plus longtemps de la con-
fiance IVun grand vieillard.
La fantaisie, l'incurie et Ja gabegie n'ont
que trop longtemps régné en maîtresse sur
les botds du tnc de Vincennes.
oeorges JVoueffe,
député dé 'Saône^ct-Loire,
Vlcc-prèsldent de la Commission des Colonies,
Vice-président de la Commission des Alines.
- 41» -
M. Maurice Petsche
chez les écrivains coloniaux
M. Maurice Petschc, sous-secrétaire d'Etat
des Beaux-Arts, a présidé à Briançon, le
banquet de clôture du 7e Congrès des écri-
vains français et coloniaux.
Le ministre a exprimé la satisfaction qu'il
éprouve à constater le développement de la
Fédération, littéraire de France et de l'Afri-
que du Nord.
.a
A la Société coloniale
des Artistes français
«»« ̃
L'Académie des Beaux-Arts a'nommé MM.
Chabas, Friant., et Landowski membres du-
jury de la Société coloniale des artistes fran-
çais.
Au Congrès de Littérature
Coloniale
«♦»
Ce congres qui devait avoir lieu les 29 et
30 mai, se tiendra le 30 et matin du 31 à
l'Hôtel de la Société des Gens de Lettres,
38, faubourg Saint-Jacques. Ouverture le 30,
à 9 li. 1/2, sous la présidence de M. Gaston
Rageot. D'autres rapport ont été confiés à
MM. Georges Groslier, PaUl Labbé, Jean Vi-
gnaud.
Un banquet de clôture aura lieu à l'Expo-
sition, dimanche 31, à midi et demi. Tous
renseignements à l'oilverture du Congrès,
faubourg Saint-Jacques. Inscriptions à Mme
Chivas-Baron, avenue Bosquet, 45.
>_
Aui délégations financières à Alger
1"1
Dans leur dernière séance, les délégations fi-
nancières ont adopté les projets uttachant à la
Compagnie du P.-L.-M. le réseau des voies
étroites actuellement géré par les chemins de
fer algériens de l'Etat en Oranie.
Les délégations ont décidé que la colonie
prendra à sa charge la participation de trois
millions demandée aux réseaux ferroviaires al-
gériens pour la réorganisati on de la Société des
voyages et hôtels nord-africains, créée par la
Compagnie transatlantique.
m
L' "El Goléa" s'échoie aux Baléares
w.w
Le paquebot El-GoUa qui, parti de Port-
Vendres avant-hier, devait arriver hier à
Alger, s'est échoué aux îles Baléares.
Le paquebot Djçmilb slest porté à son se-
cours.
La Guadeloupe
, à l'Exposition
, -
ES invités que M, le
Gouverneur Clto-
teau ci M. le C&rn*
tnissaire de la Guar
delottpe à l'Expo-
sition Coloniale
avaient, convies à
l'inauguration du
Pavillon de la Gua-
deloupe par M.
Paul NCY"OUtl,.
ministre des Colo-
nies ont vu l'agréable surprise de retrouver,
à Vinjcjennes. sous un soleil fjui s'efforfait
lui-même aux ardeurs tropicales, une admi-
rable cl très exacte évocation des splendeurs
et * des richesses de 110tre belle* île d'Etné-
raude.
• Le. pavillon, d'une conception ac ht te dura le
nouvelle particulièrement heureusé dallr ta
sobriété de ses lignes, est admirablement si-
tué, en bordure d'une large avenue débou-
chant de la porte de Reuilly et conduisant
au temple d-Angkor, dont les hautes dente-
lures apparaissent tout près, parmi les arbres
et vers lesquelles le visiteur est guide direc-
tement par le phare qui flanque le pavillon
de la Guadeloupe.
Au pied <:en miniature, vient, baigner une petite plage
toute parsemée des coquillages venus de la
Co/onie et plantée de cocotiers à l'ombre des-
quels, sOtis un abri de feuillages, une bar-
que avec ses agrh de pèche aux filins faits
de lianes flexibles, est au repos près d'un
cab rouet dételé.
En entrant dans le pavillon qu'entoure
nue fraîche pergola très aérée, un superbe
dioraina, œuvre de Mme Germaine Casse et
représentant l'avait/ d'un navire qui entre
dans le port. une frappante''rea/Oé l'inoubliable impression
de l'arrivée devanl' l'île d" Enter au de avec.
ses ilôts et, s,es“ plans de- verdure successifs,
derrière lesquels apparaît le panorama de
Basse-Terre dominé par la Soufrière. Ainsi
dès les premiers pas,. < le visiteur est placé
"dans + l'atmosphère véritable de la Guade-
loupe, et. l'île qu'il vient découvrir ne lui est
déjà plus étrangère.
Dans les diverses salles du pavillon ont
été réhiiis et admirablement pTésHutés, les
divers %échantillons des prodhc/îbiis de la
CttiadcloUpe, Yhum, sucre, café, edeaôba-,
nancs, bois de toute sorte, de la flore et de
la là/OU: locales et aussi une admirable col-
lection de travaux dus à l'habileté des arti-.
sans et ouvrières guadeloupéens et d'oeuvres
d'art ou de livres se rapportant à la colouie.
Deux-de ces salles sont ornées de fresques
très réussies, dessinées par Mme Irène-Marie
représentant l'une le travail de la canne à
sucre, Vautre une guirlande de nos fruits les
plus savoureux.
Le pavillon central se prolonge par un
portique couvert, du plus heureux effet dans
lequel de jolies Guadcloupéennes en costume
d'apparat, le cou orné des traditionnels col-
liers-choux s'affairent autour de comptoirs
où sont vendus les meilleurs produits de la
colonie et où Von pourra déguster notre l'.-
cellent rhum que M. Paul Reynaud a parti
goûter avec une satisfaction particulière.
Enfin, derrière le portique couvert, à
l'ombre d'une zone boisée, véritable oasis de
frac heur invitant à s'arrêter pour déguster
nos boissons locales, est établie une piste
màcadamisèe qui sera utilisée par les fêtes,
concerts, danses, organisés avec le concours
d'artistes guadeloupéens et qui fut, elle
aussi, inaugurée devant le ministre par V exé-
cution d'une « biguine ».
Le pavillon et le portique sont peints d'une
couleur vive qui donne à l'ensemble, plus de
lumière encore sous le soleil, et qui ajoute
au cachet colonial de l'édifice. Pour ne rien
laisser perdre de la sur face disponible, les
murs extérieurs ont été utilisés et cozi-ziei-ts dt.
cartes,. en coulcur, de la Guadeloupe et de
ses dépendances, avec indication des bourgs,
des usines et des diverses particularités in-
dustrielles ou agricoles des différentes ré-
gions. C'est là une excellente idée qui per-
mettra de donner aux visiteurs la meilleure
I leçon de choses par l'image.
Il convient de" féliciter hautement tous les
or galzisateurs de cette belle réussite : le Con-
seil général de la Colonie et V Administra-
tion locale, d'abord, qui, au lendemain d'un
désastre sans précédent, ont marqué leur
confiance dans le relèvement du pays en dé-
cidant que la Guadeloupe devait être pré-
sente à Vincennes et en faisant l'effort né-
cessaire pour que cettex présence pût se ma-
nifester de façon aussi complète et aussi
brillante ; ill. Delord, commissaire de l'E:!:-
position, M. Grebert, cllcf du service de
Vagriculture de la Colonie ci Al., Descamps,
ses commissaires adjoints, M. Tur, archi-
tecte du pavillon, et tous les exposants qui
ont permis de rassembler à Vincennes des
collections si intéressantes et variées.
Grâce aux ef forts et à l'union de tous, la
Guadeloupe peut aujourd' h ni être fierc de
son exposition et tous les Français qui la
verront ne manqueront pas d'en emporter la
même impression favorable que ceux qui, ava-
le ministre et la représentation parlementaire
de la Colonie ont-en le privilège'd'en cire les
premiers visiteurs.
flfenrjp I9#reii0er,
Sénateur de la Guadeloupe, Vice-Pré-
sident de ta tommiffUm de*
Aflmru Etrangère*.
RUE OUBINOT
- ;,,;. -.-L w--"
M. Paul Rnaud a teÇU les délégués
Me l'Indodhlne r
-NI.. Paul Reynaud, ministre des' Colonies,
a cççiL les délégués indigènes de l' Indochine
à l'Exposition coloniale, qui lui ont été présen-
tés. i>àr M., P ierre Pasquter, gouverneur géné-
ral de l'Indochine ; M. Pierre Guesde, ancien
yésidént supérieur en lndochiQe, commissaire à
l' Exposition, et M. Ernest Outrëy, député de
la Cochinchine,
- « Après les souhaits de bienvenue de M. Paul
Reyqaud aux délégués, leur doyen M. Vo
Huu Dé, président du syndicat agricole à
Carîtho en Cochinchine, a pris la parole et a
déclaré : m
« Nous vous apportons, monsieur le m i nistre,
notre salut respectueux et confiait. Les popula-
tions de l'Indochine savent, en effet, qu'elles
peuvent attendre de la France généreuse les
mesures qui assureront leur évolution vers un
-njieuk-etre matériel et moral. Mais rien ne se
crcc par le âésordfe cf par la violence ; aussi
î'ifiittieifsê majorité de notre population est-elle
fermement décidée à poursuivre cette évolution
dans l'ordre et dans le calme sous l'égide de la
.paix française. Vous poursuivez, monsieur le
ministre, dans tous les domaines, des efforts
couronnés de succès. Nous vous en remercions,
surtout au point à vue de notre crédit agricole,
Aiue -vous voulez doter de ressources encore plus
importantes.
.« La portée politique et sociale de ce geste
ne sera pas perdue,
est pourquoi nous fofmulons pott: AOUS,
monsieur lé^lnistre, et pour monsieur le gou-
erneÚr général vPasquier, les vœux rituels du
a d'Aïuiam pour le 'bonheur et la longévité
am Poee le vie publique. »
';;''{ - ":
Sèpèdiesde l'Indochine
.1** « , • • - >
; - 4&ecettés ;..u: budget général
Jj's vtH'VHcs '̃élfctiiiScs "uu,. 28 février au
iitn^ ries • IrtHv "-Vt'é.tn1-(!' litres du, badiji't
iftrichil, oïu tdinùl où total ID.î'w i.lXK) llÏtlS-
"'Itfl "01",,: - ,
":lJn-lIll;''é::igi:-l ,a5U,OJJ, .soll
itë- 3.1t>7(G&l, sur te IIIUH-
doa-J&nes àchUs des ôvaluallom
* dornain'e et timbre..
I, .J!':',.:,t''lt1,Q:lnsa.'U4 do 206,205- i?.
,r indutfl'ridloti.-' - 702.900,
wjljpffjç -l.UUtë 9.
effectuées pur tes douanes et
, , "I!J8f'dt'1¡.t.!it!t.; uceusml une
(IllïiltiiLliUH. tir Bll.ttM» iff sur les récrites de
la même pdvknh do fan dernlej'.
Les recelies tu âtes des réseaux de chemin,
de fer exploités pur la colonie pendant I(!
premier trimestre, se sont élevées en chif-
fres 'rondi fà !.«M)0.7i>7$, soit une diminu-
tion de !5.500$envhvn sur ta même pé-
riode de fan dernier,
iïnreyislrenl une uugtuvniallon de rende-
ment kilométrique, par rapport au premier
Irimostre 1900, les lianes : lla-noi-iVacliam,
avec 7 30 ; Vink-lliK\ 49 22 ; To tir a ne-
If ue, 1 56
iïurefflstrenl, une diminution, tes Hunes
Itanoï-Vinh, 8 II ; Saïyon-Mythn, 18 ün
pour 100 ; Suïyun-Nhatrwng, lii 5 %,
Lfrs recettes brûles de la ligne lIaïlllwnfl-
Yunnanfou, durant le premier trimestre
dernier, s'élèvent à 1.170.530$chiffre sen-
siblement égal à celui de Van dernier.
A la mémoire de Jean Dupuis
S£bl/w£li, à 17 h.K30, s'est déroulée Ha-
noi, en présence du gouverneur général
p. i. Bab/n, entouré des autorités civiles et
militaires, de l'évéque d'Hanoï, et d'une
nombreuse affluencc d'Européens et d'indi-
gènes, la cérémonie -de /inauguralion du
monument élevé sur l'initiative du gouver-
neur général Pasquier, à la mémoire de
Jean Dupuis, « explorateur du Fleuve Rou-
ge o. Un bas relief représentant l'explora-
teur, est érigé face au fleuve, sur le quai
Clemenceau, près de la rue porlajit son
nom. Des discours furent ,prononcés par le
président de la section locale dit Soiwenir
Français, par Vadministraieur-maire de Ha-
noï el, le résident supérieur w. i. du Ton/dn.
Le chef du protectorat évoqua l'épopée du
pionnier de la civilisation nui fiU le premier
colonisateur français du Tonkin. il rappela
cornmcnl" après deux explorations poussées
jusqu'au Yunnan, via Chine centrale, et
unœ 1'(!conna,issance dans la haute vallée du
Flœuve Hmtgc, Divpuis voulut débloquer la
province chinoise, via Délia Tonkinois pour
lui créer un débouché sur la. mer. Il avait
acquis dans les milieux chinois une grande
influence, qu'il mit à la, disposition au gmt.
vernement français, mais celui-ci ne com-
prit pas à l époque tout, le parti qui pouvait
en être tiré. H arma donc à ses frais une
petite expédition qui aborda la région de
Jlalplwng, le 9 novembre 1872. Le 23 décem-
bre suivant, il parvint à Hanoi ou il établit
une base commerciale malgré l'hostilité ou-
verte des mandarins annamites», gagna Lao-
Kalf et Yunnanfou" où il fut accueilli en
triomphateur. Revenu depuis au• Tonltin, il
collabora à la, prise de tlanoï par Francis
Garnier. H s'éfahHI dans la capitale tonki-
noise. commerçant à travers te pays où il
acquit l'amitié des populations indigènes.
Mais ses intentions étant méconnues, sur-
vint une ère de déboires qui le força à quit-
ter le tonkin, ruiné el, malade. /> résident,
supérieur conclut, en rendant un solennel
hommage à la. mémoire de ce grand. -Fran-
çais.
Après fa cérémonie, les troupes défilèrent
ilcvanl le monument.
- (Indopucili.)
ERRATUM
«♦»
Nous avons publié dans notre numéro de
samedi la nomination de M. Pietri, chef de
cabinet de M. Diagne, comme Gouverneur
des colonies ; c'était le sympathique et érudit
M. Pètre qu'il fallait lire et nos lecteurs au-
ront corrigé d'eux-mêmes cette faute d'im-
pression.
La sécurité au Maroc
..1
La légitime émotion causée dans tout ie
Maroc par le guet-apens et le drame d'El
Graar se caltpc peu à peu et l'on arrive
à envisagei les choses sous leur véritable as-
pect. Il s'agit, en somme, d'un acte cle ban-
ditisme, c'est entendu, fort pénible, c'est cer-
tain, puisqu'il y a eu mort d'homme. Mais,
cela n'atteint en rien la sécurité normale du
Maroc pacifié.
Les hommes composant le djich qui at-
taqua MM. Mauras et Vauric, étaient origi-
naires de la tribu des Ouled Kliallou, frac-
tion des Deni-Zemmour. Ces gens étaient-
naturellement eticlins au meurtre et au vol,
car, il y a trois ans à peine qu'est mort le
cheik Ould Hallma qui avait entraîné ses
,pattisatis en dissidence en 1916, et cela ex-
plique leur cruauté et leurs mauvais ins-
tincts.
Mais, en France, et dans tous les pays ci-
vilisés. sans qu'ils aient même l'excuse de
ces Ouled Khallou hier encore en pleine ré-
volte contre toutes les lois et civilisations,
vous rencontrez des malandrins et des assas-
sins tout aussi dangereux et cruels que les
assassins, de Al. Vaurie, ils sont infiniment
plus nombreux que les dissidents et les mau-
vais garçons d'ici, et cependant personne ne
s'avise de déclarer la France et les autres
pays' d'Europe ou d'Amérique inhabitables,
ou retournés a la barbarie.
En réalité, il est beaucoup plus dangereux
de rester le soir dahs certains quartiers de
toutes les capitales du monde entier, que
dans le bled iiiarocaiii, l'émotion même sus.
citée par les tristes incidents d'El Graar
prouve combien sont, heureusement, rares les
accidents de ce genre au Ataroc. S'il s'en
produisait aussi souvent que dans la banlieue
parisienne, pour prendre seulement exemple
oit comparaison chez nous, on en parlerait
beaucoup moins.
Et, autré fait, tout à l'avantage du Maroc:
la répression et la. punition des coupables a
été autrement rapide ici qu'elle ne l'est en
Europe, en Amérique ou même eu France.
Moins de quatre jours nprs avoir commis
leur attentai, unze des coupables étaient tués
ou gravement blessés. Iurait-on pu agir
aussi vite et avec semblable vigueur en Fran-
ce ou même aux Etats-Unis? Non, il est donc
moins dangereux d'habiter le Maroc, que la
piaille Saint-Denis uu Chicago, et le crime
est puni plus vite .el mieux au Maroc que
dans bien des imys de haute civilisation.
Voilà ce qui se. dit ici d'une façon courante,
apsès la première et légitime, émotion pas-
sec. Et cc ralsonnenu-nt n'ést pas, somme
toute, absolument dépourvu de /justesse.
Loués Lè BfarÊfier.
.! - ---, "- --,--
M. Lucien Saint
visite le Maroc Orientai
»+«
C'est demain que M. Lucien Saint doit com-
mencer sa tournée dans le Maroc Oriental.
Il consacrera l'après-midi à la visite
crOudjda. Le lendemain 27 mai, il inaugu-
rera le chemin de fer d'Oudjda à Bou-Arfa sur
le secteur Oudjda-Berguent ; le 28 mai, il se
rendra à Berkane et à Martimprey, Il repartira
à la fin de l' après-midi en automobile à desti-
nation de Tlemcen.
Notre action au Maroc
Voici quelques détails sur 1.1 progression
que nos troupes viennent d'effectuer en avant
de l'Oued el Abid :
De petits postes ont été établis, venant
compléter notre système d'emprise et rcnfor-
rer les six postes construits lors de notre
précédent mouvement.
̃Les nouveaux postes ont été installés à
Oglua, Talnioutor, N'Tizi-Yania, Nail-lla-
bidi et Tizi-N'Oualem.
Actuellement, toute la région du bled Ou-
laho, Oughardane et d'iinisker est occupée.
Le gros effort porte depuis quelques jours
sur le plateau d'Ahno, qui nous rapproche de
l'oued El Abid. Une fois ce plateau tenu,
nous n'aurons plus qu'à descendre ses pentes
vers le fleuve et à nous laisser glisser le long
de la rive droite pour balayer les dissidents
récalcitrants.
Notre aviation effectue une sérieuse beso-
gne de reconnaissance et, s'assure que le ter-
rain est libre.
Ses vols sont extrêmement précieux pour le
commandement qui les utilise quotidienne-
ment.
C'est grâce à l'aviatiùn que nos troupes et
nos partisans peuvent avancer à coup sur,
lorsqu'il n'y a plus aucun risque de réaction
ou de surprise.
--- -oob.
Départ du Général Vldalon
»♦»
Le général Vidalon qui s'était embarqué
dans la soirée du 23 mai à bord du paquebot
est arrivé hier à Mar-
seille. Le général Orthilcb, chef de la région
de la Chaouïa et les autorités ont salué l'an-
cien commandant supérieur des troupes du
Alaroc.
M. Lucien Saint, Résident général, a tenu
à lui remettre avant son dépari une lettre
personnelle, qui lui apporte, aux noms de
S.M. le Sultan et du Protectorat, un témoi-
gnage de gratitude pour les éminents servi-
ces qu'il a rendus à cette colonie, et rappelle
les admirables résultats qu'il a réalisés pen-
dant son commandement par son œuvre
intelligente de pacituation.
c( Au moment oil, quittant les rives du Ma-
roc, vous adressez un fervent et dernier
adieu à vos belles et vaillantes tioupes. dit
cette lettre, vous pouvez évoquer a\e< un lé-
gitime orgueil les étapes qu'elles ont parcou-
rues soxts votre haut commandement vers
cette pacilication totale qui constitue un des
buts essentiels poursuivis par la France dans
ce pays. »
On sait que c'est le général Huré, com-
mandant de la région de. Marrakech, qui
remplace le général Vidalon.
L'EXPOSITION COLONIALE
hternationale de Paris
ECHOS
Teuf 1 Teuf ! 1
De magni fiques communiquts avaieht
annoncé que des parcs à automobiles avaient
été organisés par le Commissariat Général de
l'Exposition, autour de ladite Exposition à
VincellllCS. 10.000 à 15.000 voitures pou-
vaient facilement se garer et revenir grâce
à utt système de téléphone et de haut-par-
leurs perfectionnes dans les cinq mimdes,
à leur point d: appel. Hélas l il n'en est
rien. M. Patti Reynaud en a fait la triste
expérience hier .- il n'y avait pas 4.000 voi-
tures à la sortie de la splcndide réception
qu'il a donnée dans la nuit de vendredi a
samedi, au if/usée Permanent des Colonies,
et cependant il est des malheureux et surtout
des malheureuses en robes de gala qfli ont
attendu longtemps T hcure. Il est vrai
que la nuit était belle.
Un petit sou, s'il vous plaît !
Et la garde qui veille aux barrières du
Louvre n'eh défend pas les portes.
Vendredi d"ernier. pour les réceptions
officielles comme celle donnée par M. Paul
Reynaud au il/usée Permanent des Colonies,
comme pour celles données par MM. Pierre
Pasquier et Pierre GlffSdc, ait Commissariat
Général d'Indochine, les invités sont obligés
de payer des prix astronomiques pour garer
leur voilure: 5 francs pour quelques heures
(1-C jour on de Illtil, vraiment c'est cx/iorbitaul
dans un moment de crise. Le Commissariat
Général aurait dû prévoir des pares gratuits.
Est-ce la même orgcl/lisalioll qui sevit aussi
dans Paris avec ses pares de si mauvaise
réputation, talll àiew origine qu'à leur fonc-
tionnement, î
Jnffamation coloniale
l"Orre eÙnfrèrc royaliste, le Charivari, sur
les indications du Maréchal Lyautey, s' en
prend ait Commissariat Général d'Indochine
et à soft ênunent cl distingué Commissaire
Générât, M. Pierre GlIcsde,
Avec une violence de termes qui n'a rien
de régence, les camelots du roi attaquent M.
Guesde et le traite de tons les noms, parce
que '.le Commissariat Général ayant - décidé
que les élèves de VEcole Coloni-ale visite-
raicllt l'Exposition le 27 mai, la Sec Hoir in-
doehinoisc n'aurait pas obtempéré ni sur la
date, ni sur les heures de cette visite. C'est
naturel. Il clÎt été eu cf fet fil us loeiquc que
les élèves de l'Ecole Coloniale, sous l'égide
de leur sympathique directeur M. Ilardv,
visitassent l'/IId(HI¡illt' '17'(( .1/. Pierre (îuesdci
l'Afrique Occidentale avec M..4. Ghaud.
r A.E.E. avec M. Mira'nL, M adagascar
avec M. l'elldia. t'/ toutes les colonies avee
les distingués commissaires spéciaux, plutôt
que de s'adresser au Commissariat GéJ/hal.
P.-S. Au dernier moment, nous appre-
nons que M. G. Ilard y conduira ses étires
de* l'Ecole Coloniale demain, jy mai, à
l'Exposition Coloniale de Vincennes. Ils
achèveront, leur visite le lendemain. Velici-
tons le Commissariat. C;c'lI(:ral de l'Indochine
de sa bonne volonté pour apaiser uu conflit
qu'on avait suscite contre lui.
ittlgnonnet.
A VINCENNES
Les a Ailes n coloniales
C'est sous l'égide des deux grandioses Jour
nées des Ailes, qui se sont déroulées sur le
champ d'aviation de Vincennes, le dimanche
et le tundi de la Pentecôte, qu'il faut placer
l'unité géographique de notre empire colonial.
Deux journées inoubliables qui tinrent du mi-
racle et du rêve! Tous, les yeux au ciel, nous
avons vu l'archange de fer et d'or, annoncia-
teur qu'un prodige s'était inc?.rné.
Impossible de douter ; ce n'est plus l'ave-
nir, c'est le présent qui est promis à l'aviation,
le nouveau moyen non pas offert, mais imposé
à nos pérégrinations. Car l'homme ne choisit
pas, il obéit fatalement au progrès. L'histoire
de l'évolution humaine atteste qu'en dépit des
discours et du mauvais vouloir des incroyants,
la vapeur a détrôné la traction alimale.
Nos chevaliers des nuages et du soleil ent
prouvé hier l excellence que peuvent atteindre
nos appareils et l'incomparable maîtrise à la
quelle parviennent nos pilotes aviateurs.
Demain, qu'on le veuille ou non, les routes
de l'air s'imposeront à nous et cette navigation
aussi sûre que la marche de nos grands paque-
bots sur les océans, concurrencera le rail ri-
gide, primitif, promis au sort des carrosses qui
achèvent de pourrir à Compiègne au fond d'un
musée.
Arrivée des caïds tunisiens
Le spectacle sous le soleil est fcériquc. De-
vant les buttes de tir, sur la pelouse, les spahis
algériens et les tirailleurs sénégalais sont grou-
pés ; les liurnous et les costumes éclatent sur
le verl intense du pré.
Au vol de III Marseillaise ont suc cédé 1rs
accents de la Nouba. 15 h. 30. J),lns lele regard est accroché parout à la fois. Un
point grossit dans le ciel, c'est I avion tuni-
sien ; un peloton de spahis à cheval va cher-
cher au milieu cîu terrain les trois caïds qui
viennent d'atterrir. Tout de blanc vêtus, cha-
marrés de décorAtions. Si Mohamed Zouari.
caïd de Beja ; Si Naccr ben Saïd, caïd de
Zlass, et Si Aziz Ajeldbouli, caïd. de Gabès,
gagnent la tribune présidentielle où les accuei l
lent MM. Doumenosuc, Paul RCYllaud, mi-
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. N» 78. tJS.NUMERO : 30 CENTIMES MAttbl SOIH, 20 MAI 1931.
- illèmiLigoTibils
Mééaction & Administration :
M, IMH MM-IMir
PARISO")
THIra. I JPOUVIHlMV
- RICHELIEU 9Mê
.JII' t. C. ", r ..-,
Les Annalek Coloniales
htriêu éu fourmi. i regm m
tili mamas dï rédianwe r§çu$$m
- ---.:"
DiRBCfkur.FoNdat»u% > Mfti*ool RUEDffL 1
- - ,il: - ."z
* 4 * »
ébi i publiés dGn, nptye 'ÕurfÏal- ne peuvent
être reprodflw# qu'en citant lès Ahnalbs Coloniales.
ABONNEMENTS
•w« III ifrtw* mensuelle:
Ue tx CI Koi. 8 Moit
Franoe et ,
Colonie» 180 o 100 > 69 »
Étranger.. 240» 125 > 70 1
On s'abonne tans trais dana
tous les bureaux de poste.
A FExpMittpn Coloniale
: 1
Fantaisie, incurie, gabegie
Décidément, le manteau de prestige qui
drape le maréchal Lyautey. ne suffit plus à
couvrir -et à dissimuler le désordre, l'.impré.
voyance et le gaspillage, qui, à l'Exposition
Coloniale, se manifestent chaque jour avec
un éclat sans cesse accru. A l'ombre des lau-
riers du grand soldat, un nombre imposant
de jeunes gens et d'affairistes semblent mener'
une joyeuse sarabande que ne trouble en au-
cune façon la perspective d'avoir un jour à
rendre des comptes.
Quinze jours après son inauguration solen-
nelle et râtée, l'Exposition Coloniale est en-
core, dans un bon - nombre-de ses parties les
plus officiel les un chantier imposant et les
plus optimistes des visiteurs n'attendent pas
avant la St- Jean prochaine la fin de tous les
travaux en cours. Ce sera peut-être une heu-
reuse occasion d'inaugurer à nouveau à grand
fracas l'Exposition avec, bien-entendu réédi-:
tïon de l'indescriptible désordre, de l'inénar-
rable pagaïe que fut la fameuse journée du
6 mai dernier. Ce retard anormal * n'en lève
rien à la bonne humeur coutumière des aima-
bles fantaisistes qui folâtrent autour du vieil*
maréchal.
Les visiteurs .se pressent chaque jour par
dizaines de milliers autout du lac de Vincen-
nes, sans qu'aucun contrôle sérieux soit orga-
iïisé*â l'entrée de l'Exposition. Les Annales-
Coloniales signalaient avant-hier que les por-
tes sont toujours veuves de tourniquets, < c
qui rend évidemment possible un joli petit
trafic de tickets d'entrée. On me dit qu'ils
sont déjà offert à .dix sous pièce par les ca-
melots des boulevards. Ainsi quelques llil-
lions do recèttes se trouveront perdus. Nul
doute que le Parlement ne soit en fin de
compte appelé à voter des crédits supplémen-
taires pour combler le déficit accusé par cette
lamentable incurie.
Mais si Ifinsuffisance des organisateurs du
l'Exposition Coloniale apparaît d'ores et déjà
en pleine lumière, la folle gabegie à laquelle
ils se livrent reste jusqu'ici pudiquement dis-
simulée. Cependant des esprits cuiieux cher-
chent à connattre l'emplui des millions mis
à la disposition du Commissariat général.'
Cette curiosité semble animer la plupart des
membres des deux Commissions des finances
et des colonies de la Chambre et des cxplkn-
tions seront certainement demandées par elles
à la tribune avant la. clôture delà session.
Pottt ma part, j'lli déjà muni Teste publi-
quement il y a plus de 3 mois,mais le désiç de
savoir comment sont -utilisées les sommes
énormes dépensées à l'occasion de ln grande
manifestation coloniale de Vincennes. C'est
en effet, Je 14 février tlchiier que paraissait
au « Journal OTfieicl » une question écrite
que je posais à ce sujet à, M. te Ministre des
Colonies. Cette question était ainsi libellée :
M, Nattelle, députe, demande à M. le Mi-
nistre des Colonies ; -
t CI Quel était le nombre de bous de f Ex-
position Colonialẽ, vendus au 31 janvier der-
nier sur Vémission totale faite pour VExpo-
sition Coloniale de 1931 ; ✓
20 Quelles sont les commissions qui ont
* ltti réservées :
a) Pour les Irais de guichet. ;
b) Pour les affiches ]
c) Pour les impriméSj circulaires et pros-
pectus i
d) Pour la publicité.
3° Cette publicité a-t-cllc été faite dirccte-
ment par la, Crédit Foncier chargé de rémis-
sion ou Par un agent de publicité ;
4" Quel que soit celui qui a été chargé
de cette dernière mission, quel est le montant
des sommes distribuées et la liste des béné-
ficiaires, tant parmi les journaux de la Mé-
tropole Ùe, des colonies et de Vétranger ;
50 S'il y a eu un agent distributeur, quelle
a été sa part de commission y
6° Outre ces frais de publicité) n'y en a-t-ii
pas Cft. d'autres, dépassant plusieurs mil-
lions, réglés directement par le commissariat
général de V Exposition, lesquels t et quelle
est la liste des bénéficiaires tant au point de
vue affiches que conférences, tracts et cir-
culaires, journaux et revues, et si cela a eu
liete) les suppléments de'trais de guichet t
Mon collègue et ami. Antonelli avait, avant
moi, manifesté sa volonté d'être renseigné.
Le a Journal Officiel » du 23 janvier pu-
bliait, en effet, la question écrite suivante :
M. Antonelli, député, demande à. M. le mi-
nistre des. Colonies : 1
10 Quels sont les collaborateurs de -l'Ex-
position Coloniale j {commissaires généraux}
commissaires génè-rau-x adjoints délégué gé-
néral ; secrétaire, général, présidents de co-
- mités techniques, directeur ou sous-direc-
teurs, chefs de services, conseillers techni-
ques, etc., à VExposition Coloniale, dont la
solde est al moins de 2.000 francs par mois.
Quels sont-ils. ? Quels sont leurs titres 1
Combiclt y on a-t-il ? Et depuis quand cha-
cun d'eux toucnc-t-il tics appointements ?
20 Ces appointements sont-ils cumulatifs
avec d'autres ̃traitements, réglés pâr d'au-
très administrations de l'Etat ou des colonies
et à combien s'élèvent ces appointements ?
-." 3° Bénéficient-ils d'indemnités de loge-
monts j de frais de déplacements, de frais de
représentation, et lesquels ?
4° y a-t-il d'autres frais réglés par ta
Caisse de l'Exposition Coloniale, directement
sur facture ou simplement sur note de frais?
A qui ? A quel titre et à combien s'éldvent-
ils ?
50 Le téléphone privé de certains collabo-
rateurs de' l'Exposition Coloniale figure-t-il
au budget de V Exposition Coloniale et quels
, sont ces collaborateurs f
6° Quels sont les frais de publicité et 'de
propagande dépensés 9
A) Pour les affiches,
B) Pour Itfs journaux, et re-
- vues,.
C) Pour les placards dans les bureaux,
chemins dé fer, agences de navigation, Com-
pagnie des 'Wagons-Lits. etc.
D) Pour les conférences
p) En F rantffj
b) Aux colonies,
c) A l'étranger, et lesquels ?
Certaines de ces dépenses ont-elles été trai-
lées par un agellt général, dans ce cas, com-
ment a-t-il fait les répartitiolls. dés fonds
qu'il a eu à distribuer ?
Les points sur .lesquels Antonelli et moi
demandions des éclaircissements étaient ainsi
déterminés d'une façon claire et précise.
Nous avions l'espoir qu'on y répondrait sans
délai avec précision et clarté. Hélas ! plus
de trois mois se sont écoulés depuis Jors et
de la rue Oudinot, nulle réponse ne nous
est parvenue.
Cependant, le règlement de la Chambre
des Députés, dans son article 119, est formé
à ce sujet :
« Les questions écrites, sommairement ré-
c digées, sont remises au Président de la
« C lIiltl/V r c. -
« Dans les 8 jours qui suivent leur dépôt,
« elles doivent être imprimées avec les répon-
« ses faites par les ministres.
« Ces ministres ont la faculté de déclarer
« par écrit que l'iniérêt public leut interdit de
« répondre ou, à titre exceptionnel, qu'ils
« réclament un délai pour assembler les élé-
te ments de leur réponse, »
Nous ne pensons pas qu'il y ait un péril na-
tional à répondre aUx deux questions que nous
avons posées. Nous ne pensons pas qu'un dé-
lai d'un trimestre soit insuffisant pour as-
sembler les éléments des réponses que nous
sollicitons. Alors pourquoi M, l'nul Reynaud
qui semble avoir pour le maréchal Lyautey
une indulgence exageréc garde-t-d, en vio-
lation de-l'article 119, un silence obstiné ?
Ce silence est troublant. Le ministre des
Colonies n'auruit-il pas encore reçu du Com-
missaire Général de l'Exposition Coloniale
de Vincennes, les renseignements exigés ou
bien aurait-il fait de fâcheuses .découvertes
en s'cssayant: à satisfaire notre eurillité, et
reculerait-il épouvanté devant le scandale
que provoquerait une réponse complète aux
questions posées ?
Nous n'en savons rien.
Mais ce mutisme obstîur devenant infini-
ment troublant, nous nous voyons dans l'obli-
gation de monter à la tribune pour exiger,
ce qui est notre droit absolu, l'application
de l'article 119 du règlement, et pour deman-
der à M. Paul Reynaud quelles sont les
grandes raisons qui peuvent justifier son si-
lence prolongé.
fl apparaît qu'il, est Tgrand temps, dir ne
plus permettre à Une ÚlmdriUll dè dameurs
en tond d'abuser plus longtemps de la con-
fiance IVun grand vieillard.
La fantaisie, l'incurie et Ja gabegie n'ont
que trop longtemps régné en maîtresse sur
les botds du tnc de Vincennes.
oeorges JVoueffe,
député dé 'Saône^ct-Loire,
Vlcc-prèsldent de la Commission des Colonies,
Vice-président de la Commission des Alines.
- 41» -
M. Maurice Petsche
chez les écrivains coloniaux
M. Maurice Petschc, sous-secrétaire d'Etat
des Beaux-Arts, a présidé à Briançon, le
banquet de clôture du 7e Congrès des écri-
vains français et coloniaux.
Le ministre a exprimé la satisfaction qu'il
éprouve à constater le développement de la
Fédération, littéraire de France et de l'Afri-
que du Nord.
.a
A la Société coloniale
des Artistes français
«»« ̃
L'Académie des Beaux-Arts a'nommé MM.
Chabas, Friant., et Landowski membres du-
jury de la Société coloniale des artistes fran-
çais.
Au Congrès de Littérature
Coloniale
«♦»
Ce congres qui devait avoir lieu les 29 et
30 mai, se tiendra le 30 et matin du 31 à
l'Hôtel de la Société des Gens de Lettres,
38, faubourg Saint-Jacques. Ouverture le 30,
à 9 li. 1/2, sous la présidence de M. Gaston
Rageot. D'autres rapport ont été confiés à
MM. Georges Groslier, PaUl Labbé, Jean Vi-
gnaud.
Un banquet de clôture aura lieu à l'Expo-
sition, dimanche 31, à midi et demi. Tous
renseignements à l'oilverture du Congrès,
faubourg Saint-Jacques. Inscriptions à Mme
Chivas-Baron, avenue Bosquet, 45.
>_
Aui délégations financières à Alger
1"1
Dans leur dernière séance, les délégations fi-
nancières ont adopté les projets uttachant à la
Compagnie du P.-L.-M. le réseau des voies
étroites actuellement géré par les chemins de
fer algériens de l'Etat en Oranie.
Les délégations ont décidé que la colonie
prendra à sa charge la participation de trois
millions demandée aux réseaux ferroviaires al-
gériens pour la réorganisati on de la Société des
voyages et hôtels nord-africains, créée par la
Compagnie transatlantique.
m
L' "El Goléa" s'échoie aux Baléares
w.w
Le paquebot El-GoUa qui, parti de Port-
Vendres avant-hier, devait arriver hier à
Alger, s'est échoué aux îles Baléares.
Le paquebot Djçmilb slest porté à son se-
cours.
La Guadeloupe
, à l'Exposition
, -
ES invités que M, le
Gouverneur Clto-
teau ci M. le C&rn*
tnissaire de la Guar
delottpe à l'Expo-
sition Coloniale
avaient, convies à
l'inauguration du
Pavillon de la Gua-
deloupe par M.
Paul NCY"OUtl,.
ministre des Colo-
nies ont vu l'agréable surprise de retrouver,
à Vinjcjennes. sous un soleil fjui s'efforfait
lui-même aux ardeurs tropicales, une admi-
rable cl très exacte évocation des splendeurs
et * des richesses de 110tre belle* île d'Etné-
raude.
• Le. pavillon, d'une conception ac ht te dura le
nouvelle particulièrement heureusé dallr ta
sobriété de ses lignes, est admirablement si-
tué, en bordure d'une large avenue débou-
chant de la porte de Reuilly et conduisant
au temple d-Angkor, dont les hautes dente-
lures apparaissent tout près, parmi les arbres
et vers lesquelles le visiteur est guide direc-
tement par le phare qui flanque le pavillon
de la Guadeloupe.
Au pied <:
toute parsemée des coquillages venus de la
Co/onie et plantée de cocotiers à l'ombre des-
quels, sOtis un abri de feuillages, une bar-
que avec ses agrh de pèche aux filins faits
de lianes flexibles, est au repos près d'un
cab rouet dételé.
En entrant dans le pavillon qu'entoure
nue fraîche pergola très aérée, un superbe
dioraina, œuvre de Mme Germaine Casse et
représentant l'avait/ d'un navire qui entre
dans le port. une frappante''rea/Oé l'inoubliable impression
de l'arrivée devanl' l'île d" Enter au de avec.
ses ilôts et, s,es“ plans de- verdure successifs,
derrière lesquels apparaît le panorama de
Basse-Terre dominé par la Soufrière. Ainsi
dès les premiers pas,. < le visiteur est placé
"dans + l'atmosphère véritable de la Guade-
loupe, et. l'île qu'il vient découvrir ne lui est
déjà plus étrangère.
Dans les diverses salles du pavillon ont
été réhiiis et admirablement pTésHutés, les
divers %échantillons des prodhc/îbiis de la
CttiadcloUpe, Yhum, sucre, café, edeaôba-,
nancs, bois de toute sorte, de la flore et de
la là/OU: locales et aussi une admirable col-
lection de travaux dus à l'habileté des arti-.
sans et ouvrières guadeloupéens et d'oeuvres
d'art ou de livres se rapportant à la colouie.
Deux-de ces salles sont ornées de fresques
très réussies, dessinées par Mme Irène-Marie
représentant l'une le travail de la canne à
sucre, Vautre une guirlande de nos fruits les
plus savoureux.
Le pavillon central se prolonge par un
portique couvert, du plus heureux effet dans
lequel de jolies Guadcloupéennes en costume
d'apparat, le cou orné des traditionnels col-
liers-choux s'affairent autour de comptoirs
où sont vendus les meilleurs produits de la
colonie et où Von pourra déguster notre l'.-
cellent rhum que M. Paul Reynaud a parti
goûter avec une satisfaction particulière.
Enfin, derrière le portique couvert, à
l'ombre d'une zone boisée, véritable oasis de
frac heur invitant à s'arrêter pour déguster
nos boissons locales, est établie une piste
màcadamisèe qui sera utilisée par les fêtes,
concerts, danses, organisés avec le concours
d'artistes guadeloupéens et qui fut, elle
aussi, inaugurée devant le ministre par V exé-
cution d'une « biguine ».
Le pavillon et le portique sont peints d'une
couleur vive qui donne à l'ensemble, plus de
lumière encore sous le soleil, et qui ajoute
au cachet colonial de l'édifice. Pour ne rien
laisser perdre de la sur face disponible, les
murs extérieurs ont été utilisés et cozi-ziei-ts dt.
cartes,. en coulcur, de la Guadeloupe et de
ses dépendances, avec indication des bourgs,
des usines et des diverses particularités in-
dustrielles ou agricoles des différentes ré-
gions. C'est là une excellente idée qui per-
mettra de donner aux visiteurs la meilleure
I leçon de choses par l'image.
Il convient de" féliciter hautement tous les
or galzisateurs de cette belle réussite : le Con-
seil général de la Colonie et V Administra-
tion locale, d'abord, qui, au lendemain d'un
désastre sans précédent, ont marqué leur
confiance dans le relèvement du pays en dé-
cidant que la Guadeloupe devait être pré-
sente à Vincennes et en faisant l'effort né-
cessaire pour que cettex présence pût se ma-
nifester de façon aussi complète et aussi
brillante ; ill. Delord, commissaire de l'E:!:-
position, M. Grebert, cllcf du service de
Vagriculture de la Colonie ci Al., Descamps,
ses commissaires adjoints, M. Tur, archi-
tecte du pavillon, et tous les exposants qui
ont permis de rassembler à Vincennes des
collections si intéressantes et variées.
Grâce aux ef forts et à l'union de tous, la
Guadeloupe peut aujourd' h ni être fierc de
son exposition et tous les Français qui la
verront ne manqueront pas d'en emporter la
même impression favorable que ceux qui, ava-
le ministre et la représentation parlementaire
de la Colonie ont-en le privilège'd'en cire les
premiers visiteurs.
flfenrjp I9#reii0er,
Sénateur de la Guadeloupe, Vice-Pré-
sident de ta tommiffUm de*
Aflmru Etrangère*.
RUE OUBINOT
- ;,,;. -.-L w--"
M. Paul Rnaud a teÇU les délégués
Me l'Indodhlne r
-NI.. Paul Reynaud, ministre des' Colonies,
a cççiL les délégués indigènes de l' Indochine
à l'Exposition coloniale, qui lui ont été présen-
tés. i>àr M., P ierre Pasquter, gouverneur géné-
ral de l'Indochine ; M. Pierre Guesde, ancien
yésidént supérieur en lndochiQe, commissaire à
l' Exposition, et M. Ernest Outrëy, député de
la Cochinchine,
- « Après les souhaits de bienvenue de M. Paul
Reyqaud aux délégués, leur doyen M. Vo
Huu Dé, président du syndicat agricole à
Carîtho en Cochinchine, a pris la parole et a
déclaré : m
« Nous vous apportons, monsieur le m i nistre,
notre salut respectueux et confiait. Les popula-
tions de l'Indochine savent, en effet, qu'elles
peuvent attendre de la France généreuse les
mesures qui assureront leur évolution vers un
-njieuk-etre matériel et moral. Mais rien ne se
crcc par le âésordfe cf par la violence ; aussi
î'ifiittieifsê majorité de notre population est-elle
fermement décidée à poursuivre cette évolution
dans l'ordre et dans le calme sous l'égide de la
.paix française. Vous poursuivez, monsieur le
ministre, dans tous les domaines, des efforts
couronnés de succès. Nous vous en remercions,
surtout au point à vue de notre crédit agricole,
Aiue -vous voulez doter de ressources encore plus
importantes.
.« La portée politique et sociale de ce geste
ne sera pas perdue,
est pourquoi nous fofmulons pott: AOUS,
monsieur lé^lnistre, et pour monsieur le gou-
erneÚr général vPasquier, les vœux rituels du
a d'Aïuiam pour le 'bonheur et la longévité
am Poee le vie publique. »
';;''{ - ":
Sèpèdiesde l'Indochine
.1** « , • • - >
; - 4&ecettés ;..u: budget général
Jj's vtH'VHcs '̃élfctiiiScs "uu,. 28 février au
iitn^ ries • IrtHv "-Vt'é.tn1-(!' litres du, badiji't
iftrichil, oïu tdinùl où total ID.î'w i.lXK) llÏtlS-
"'Itfl "01",,: - ,
":lJn-lIll;''é::igi:-l ,a5U,OJJ, .soll
itë- 3.1t>7(G&l, sur te IIIUH-
doa-J&nes àchUs des ôvaluallom
* dornain'e et timbre..
I, .J!':',.:,t''lt1,Q:lnsa.'U4 do 206,205- i?.
,r indutfl'ridloti.-' - 702.900,
wjljpffjç -l.UUtë 9.
effectuées pur tes douanes et
, , "I!J8f'dt'1¡.t.!it!t.; uceusml une
(IllïiltiiLliUH. tir Bll.ttM» iff sur les récrites de
la même pdvknh do fan dernlej'.
Les recelies tu âtes des réseaux de chemin,
de fer exploités pur la colonie pendant I(!
premier trimestre, se sont élevées en chif-
fres 'rondi fà !.«M)0.7i>7$, soit une diminu-
tion de !5.500$envhvn sur ta même pé-
riode de fan dernier,
iïnreyislrenl une uugtuvniallon de rende-
ment kilométrique, par rapport au premier
Irimostre 1900, les lianes : lla-noi-iVacliam,
avec 7 30 ; Vink-lliK\ 49 22 ; To tir a ne-
If ue, 1 56
iïurefflstrenl, une diminution, tes Hunes
Itanoï-Vinh, 8 II ; Saïyon-Mythn, 18 ün
pour 100 ; Suïyun-Nhatrwng, lii 5 %,
Lfrs recettes brûles de la ligne lIaïlllwnfl-
Yunnanfou, durant le premier trimestre
dernier, s'élèvent à 1.170.530$chiffre sen-
siblement égal à celui de Van dernier.
A la mémoire de Jean Dupuis
S£bl/w£li, à 17 h.K30, s'est déroulée Ha-
noi, en présence du gouverneur général
p. i. Bab/n, entouré des autorités civiles et
militaires, de l'évéque d'Hanoï, et d'une
nombreuse affluencc d'Européens et d'indi-
gènes, la cérémonie -de /inauguralion du
monument élevé sur l'initiative du gouver-
neur général Pasquier, à la mémoire de
Jean Dupuis, « explorateur du Fleuve Rou-
ge o. Un bas relief représentant l'explora-
teur, est érigé face au fleuve, sur le quai
Clemenceau, près de la rue porlajit son
nom. Des discours furent ,prononcés par le
président de la section locale dit Soiwenir
Français, par Vadministraieur-maire de Ha-
noï el, le résident supérieur w. i. du Ton/dn.
Le chef du protectorat évoqua l'épopée du
pionnier de la civilisation nui fiU le premier
colonisateur français du Tonkin. il rappela
cornmcnl" après deux explorations poussées
jusqu'au Yunnan, via Chine centrale, et
unœ 1'(!conna,issance dans la haute vallée du
Flœuve Hmtgc, Divpuis voulut débloquer la
province chinoise, via Délia Tonkinois pour
lui créer un débouché sur la. mer. Il avait
acquis dans les milieux chinois une grande
influence, qu'il mit à la, disposition au gmt.
vernement français, mais celui-ci ne com-
prit pas à l époque tout, le parti qui pouvait
en être tiré. H arma donc à ses frais une
petite expédition qui aborda la région de
Jlalplwng, le 9 novembre 1872. Le 23 décem-
bre suivant, il parvint à Hanoi ou il établit
une base commerciale malgré l'hostilité ou-
verte des mandarins annamites», gagna Lao-
Kalf et Yunnanfou" où il fut accueilli en
triomphateur. Revenu depuis au• Tonltin, il
collabora à la, prise de tlanoï par Francis
Garnier. H s'éfahHI dans la capitale tonki-
noise. commerçant à travers te pays où il
acquit l'amitié des populations indigènes.
Mais ses intentions étant méconnues, sur-
vint une ère de déboires qui le força à quit-
ter le tonkin, ruiné el, malade. /> résident,
supérieur conclut, en rendant un solennel
hommage à la. mémoire de ce grand. -Fran-
çais.
Après fa cérémonie, les troupes défilèrent
ilcvanl le monument.
- (Indopucili.)
ERRATUM
«♦»
Nous avons publié dans notre numéro de
samedi la nomination de M. Pietri, chef de
cabinet de M. Diagne, comme Gouverneur
des colonies ; c'était le sympathique et érudit
M. Pètre qu'il fallait lire et nos lecteurs au-
ront corrigé d'eux-mêmes cette faute d'im-
pression.
La sécurité au Maroc
..1
La légitime émotion causée dans tout ie
Maroc par le guet-apens et le drame d'El
Graar se caltpc peu à peu et l'on arrive
à envisagei les choses sous leur véritable as-
pect. Il s'agit, en somme, d'un acte cle ban-
ditisme, c'est entendu, fort pénible, c'est cer-
tain, puisqu'il y a eu mort d'homme. Mais,
cela n'atteint en rien la sécurité normale du
Maroc pacifié.
Les hommes composant le djich qui at-
taqua MM. Mauras et Vauric, étaient origi-
naires de la tribu des Ouled Kliallou, frac-
tion des Deni-Zemmour. Ces gens étaient-
naturellement eticlins au meurtre et au vol,
car, il y a trois ans à peine qu'est mort le
cheik Ould Hallma qui avait entraîné ses
,pattisatis en dissidence en 1916, et cela ex-
plique leur cruauté et leurs mauvais ins-
tincts.
Mais, en France, et dans tous les pays ci-
vilisés. sans qu'ils aient même l'excuse de
ces Ouled Khallou hier encore en pleine ré-
volte contre toutes les lois et civilisations,
vous rencontrez des malandrins et des assas-
sins tout aussi dangereux et cruels que les
assassins, de Al. Vaurie, ils sont infiniment
plus nombreux que les dissidents et les mau-
vais garçons d'ici, et cependant personne ne
s'avise de déclarer la France et les autres
pays' d'Europe ou d'Amérique inhabitables,
ou retournés a la barbarie.
En réalité, il est beaucoup plus dangereux
de rester le soir dahs certains quartiers de
toutes les capitales du monde entier, que
dans le bled iiiarocaiii, l'émotion même sus.
citée par les tristes incidents d'El Graar
prouve combien sont, heureusement, rares les
accidents de ce genre au Ataroc. S'il s'en
produisait aussi souvent que dans la banlieue
parisienne, pour prendre seulement exemple
oit comparaison chez nous, on en parlerait
beaucoup moins.
Et, autré fait, tout à l'avantage du Maroc:
la répression et la. punition des coupables a
été autrement rapide ici qu'elle ne l'est en
Europe, en Amérique ou même eu France.
Moins de quatre jours nprs avoir commis
leur attentai, unze des coupables étaient tués
ou gravement blessés. Iurait-on pu agir
aussi vite et avec semblable vigueur en Fran-
ce ou même aux Etats-Unis? Non, il est donc
moins dangereux d'habiter le Maroc, que la
piaille Saint-Denis uu Chicago, et le crime
est puni plus vite .el mieux au Maroc que
dans bien des imys de haute civilisation.
Voilà ce qui se. dit ici d'une façon courante,
apsès la première et légitime, émotion pas-
sec. Et cc ralsonnenu-nt n'ést pas, somme
toute, absolument dépourvu de /justesse.
Loués Lè BfarÊfier.
.! - ---, "- --,--
M. Lucien Saint
visite le Maroc Orientai
»+«
C'est demain que M. Lucien Saint doit com-
mencer sa tournée dans le Maroc Oriental.
Il consacrera l'après-midi à la visite
crOudjda. Le lendemain 27 mai, il inaugu-
rera le chemin de fer d'Oudjda à Bou-Arfa sur
le secteur Oudjda-Berguent ; le 28 mai, il se
rendra à Berkane et à Martimprey, Il repartira
à la fin de l' après-midi en automobile à desti-
nation de Tlemcen.
Notre action au Maroc
Voici quelques détails sur 1.1 progression
que nos troupes viennent d'effectuer en avant
de l'Oued el Abid :
De petits postes ont été établis, venant
compléter notre système d'emprise et rcnfor-
rer les six postes construits lors de notre
précédent mouvement.
̃Les nouveaux postes ont été installés à
Oglua, Talnioutor, N'Tizi-Yania, Nail-lla-
bidi et Tizi-N'Oualem.
Actuellement, toute la région du bled Ou-
laho, Oughardane et d'iinisker est occupée.
Le gros effort porte depuis quelques jours
sur le plateau d'Ahno, qui nous rapproche de
l'oued El Abid. Une fois ce plateau tenu,
nous n'aurons plus qu'à descendre ses pentes
vers le fleuve et à nous laisser glisser le long
de la rive droite pour balayer les dissidents
récalcitrants.
Notre aviation effectue une sérieuse beso-
gne de reconnaissance et, s'assure que le ter-
rain est libre.
Ses vols sont extrêmement précieux pour le
commandement qui les utilise quotidienne-
ment.
C'est grâce à l'aviatiùn que nos troupes et
nos partisans peuvent avancer à coup sur,
lorsqu'il n'y a plus aucun risque de réaction
ou de surprise.
--- -oob.
Départ du Général Vldalon
»♦»
Le général Vidalon qui s'était embarqué
dans la soirée du 23 mai à bord du paquebot
est arrivé hier à Mar-
seille. Le général Orthilcb, chef de la région
de la Chaouïa et les autorités ont salué l'an-
cien commandant supérieur des troupes du
Alaroc.
M. Lucien Saint, Résident général, a tenu
à lui remettre avant son dépari une lettre
personnelle, qui lui apporte, aux noms de
S.M. le Sultan et du Protectorat, un témoi-
gnage de gratitude pour les éminents servi-
ces qu'il a rendus à cette colonie, et rappelle
les admirables résultats qu'il a réalisés pen-
dant son commandement par son œuvre
intelligente de pacituation.
c( Au moment oil, quittant les rives du Ma-
roc, vous adressez un fervent et dernier
adieu à vos belles et vaillantes tioupes. dit
cette lettre, vous pouvez évoquer a\e< un lé-
gitime orgueil les étapes qu'elles ont parcou-
rues soxts votre haut commandement vers
cette pacilication totale qui constitue un des
buts essentiels poursuivis par la France dans
ce pays. »
On sait que c'est le général Huré, com-
mandant de la région de. Marrakech, qui
remplace le général Vidalon.
L'EXPOSITION COLONIALE
hternationale de Paris
ECHOS
Teuf 1 Teuf ! 1
De magni fiques communiquts avaieht
annoncé que des parcs à automobiles avaient
été organisés par le Commissariat Général de
l'Exposition, autour de ladite Exposition à
VincellllCS. 10.000 à 15.000 voitures pou-
vaient facilement se garer et revenir grâce
à utt système de téléphone et de haut-par-
leurs perfectionnes dans les cinq mimdes,
à leur point d: appel. Hélas l il n'en est
rien. M. Patti Reynaud en a fait la triste
expérience hier .- il n'y avait pas 4.000 voi-
tures à la sortie de la splcndide réception
qu'il a donnée dans la nuit de vendredi a
samedi, au if/usée Permanent des Colonies,
et cependant il est des malheureux et surtout
des malheureuses en robes de gala qfli ont
attendu longtemps T hcure. Il est vrai
que la nuit était belle.
Un petit sou, s'il vous plaît !
Et la garde qui veille aux barrières du
Louvre n'eh défend pas les portes.
Vendredi d"ernier. pour les réceptions
officielles comme celle donnée par M. Paul
Reynaud au il/usée Permanent des Colonies,
comme pour celles données par MM. Pierre
Pasquier et Pierre GlffSdc, ait Commissariat
Général d'Indochine, les invités sont obligés
de payer des prix astronomiques pour garer
leur voilure: 5 francs pour quelques heures
(1-C jour on de Illtil, vraiment c'est cx/iorbitaul
dans un moment de crise. Le Commissariat
Général aurait dû prévoir des pares gratuits.
Est-ce la même orgcl/lisalioll qui sevit aussi
dans Paris avec ses pares de si mauvaise
réputation, talll àiew origine qu'à leur fonc-
tionnement, î
Jnffamation coloniale
l"Orre eÙnfrèrc royaliste, le Charivari, sur
les indications du Maréchal Lyautey, s' en
prend ait Commissariat Général d'Indochine
et à soft ênunent cl distingué Commissaire
Générât, M. Pierre GlIcsde,
Avec une violence de termes qui n'a rien
de régence, les camelots du roi attaquent M.
Guesde et le traite de tons les noms, parce
que '.le Commissariat Général ayant - décidé
que les élèves de VEcole Coloni-ale visite-
raicllt l'Exposition le 27 mai, la Sec Hoir in-
doehinoisc n'aurait pas obtempéré ni sur la
date, ni sur les heures de cette visite. C'est
naturel. Il clÎt été eu cf fet fil us loeiquc que
les élèves de l'Ecole Coloniale, sous l'égide
de leur sympathique directeur M. Ilardv,
visitassent l'/IId(HI¡illt' '17'(( .1/. Pierre (îuesdci
l'Afrique Occidentale avec M..4. Ghaud.
r A.E.E. avec M. Mira'nL, M adagascar
avec M. l'elldia. t'/ toutes les colonies avee
les distingués commissaires spéciaux, plutôt
que de s'adresser au Commissariat GéJ/hal.
P.-S. Au dernier moment, nous appre-
nons que M. G. Ilard y conduira ses étires
de* l'Ecole Coloniale demain, jy mai, à
l'Exposition Coloniale de Vincennes. Ils
achèveront, leur visite le lendemain. Velici-
tons le Commissariat. C;c'lI(:ral de l'Indochine
de sa bonne volonté pour apaiser uu conflit
qu'on avait suscite contre lui.
ittlgnonnet.
A VINCENNES
Les a Ailes n coloniales
C'est sous l'égide des deux grandioses Jour
nées des Ailes, qui se sont déroulées sur le
champ d'aviation de Vincennes, le dimanche
et le tundi de la Pentecôte, qu'il faut placer
l'unité géographique de notre empire colonial.
Deux journées inoubliables qui tinrent du mi-
racle et du rêve! Tous, les yeux au ciel, nous
avons vu l'archange de fer et d'or, annoncia-
teur qu'un prodige s'était inc?.rné.
Impossible de douter ; ce n'est plus l'ave-
nir, c'est le présent qui est promis à l'aviation,
le nouveau moyen non pas offert, mais imposé
à nos pérégrinations. Car l'homme ne choisit
pas, il obéit fatalement au progrès. L'histoire
de l'évolution humaine atteste qu'en dépit des
discours et du mauvais vouloir des incroyants,
la vapeur a détrôné la traction alimale.
Nos chevaliers des nuages et du soleil ent
prouvé hier l excellence que peuvent atteindre
nos appareils et l'incomparable maîtrise à la
quelle parviennent nos pilotes aviateurs.
Demain, qu'on le veuille ou non, les routes
de l'air s'imposeront à nous et cette navigation
aussi sûre que la marche de nos grands paque-
bots sur les océans, concurrencera le rail ri-
gide, primitif, promis au sort des carrosses qui
achèvent de pourrir à Compiègne au fond d'un
musée.
Arrivée des caïds tunisiens
Le spectacle sous le soleil est fcériquc. De-
vant les buttes de tir, sur la pelouse, les spahis
algériens et les tirailleurs sénégalais sont grou-
pés ; les liurnous et les costumes éclatent sur
le verl intense du pré.
Au vol de III Marseillaise ont suc cédé 1rs
accents de la Nouba. 15 h. 30. J),lns le
point grossit dans le ciel, c'est I avion tuni-
sien ; un peloton de spahis à cheval va cher-
cher au milieu cîu terrain les trois caïds qui
viennent d'atterrir. Tout de blanc vêtus, cha-
marrés de décorAtions. Si Mohamed Zouari.
caïd de Beja ; Si Naccr ben Saïd, caïd de
Zlass, et Si Aziz Ajeldbouli, caïd. de Gabès,
gagnent la tribune présidentielle où les accuei l
lent MM. Doumenosuc, Paul RCYllaud, mi-
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