Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-12-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 décembre 1929 30 décembre 1929
Description : 1929/12/30 (A30,N191). 1929/12/30 (A30,N191).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280661n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
*
IttfiNffltEtâÈ ANNmS. - N* M. ,. 1
LE ^lAHl^eiÉN^lMES i
LtîMDî som, 30 DECEMBRE 1900.
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RédttNoH & Administration :
PARIS tt**)
- 1
TtLtPN. t LdUVIW ¡..b
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Les Annales Coloniales
Les annonce* et réclame« sont rifuel au
bureau du tournai.
1 -----
DiRBCTfiUR.^ONDATEUR : Marcel RUEDEL
--- - - -, --
Tout les articles publiés dans notre tournai ne peuvent
être reproduite qu'en citant les Ali,. COMMUES.
AIOMEMERTI
avec la Rente mensuelle:
Oan llteU 9M*i(
France et
Colonies 180 1b 'M.
Etranger.. 240 » 116 » 70 »
On i'abom» «tua finis lm
tous 1M boréaux te peili,
16
-
Problèmes coloniaux
-
A peine. arrivé dans le cabinet que son
collègue vient de quitter, avant même
d'avoir pu se faire une tête nouvelle, celle
de l'emploi, le Ministre est assailli de de-
mandes. "Quelle idée a-t-il sur le passé, le
présent et l'avenir de ce département dont
la direction- suprême vient de lui être con.
fiée ? Quels sont ses projets ? Quel pro-
gramme va-t-il appliquer ? Quelles réforme.
se propose-t-il d'accomplir P Et l'Excellence
y va de son laïus en se disant, presque tou-
jours, qu'il aimerait bien mieux qu'on le
laissât 'travailler tranquille.
Il n'est pas rare cependant que, dès le
début, le Ministre emploie à propos une for-
mule qu'il n'a pas inventée (tout est dit et
l'on vient trop tard, depuis qu'il y a tant
de Ministres et qui parlent), mais qu'il
sait rendre sienne par la conviction, par le
toei par le geste même.M. Piétri est de ceux-
là. Il a fait à un de nos grands confrères
une déclaration dont il a eu le tort de dire
qu'elle surprendrait peut-être, dont il a eu
raison de soùligner l'importance considéra-
ble aux yeux de tous. Le rôle, qui est im-
parti à un Ministre des Colonies, a-t-il
affirmé, est « de s'attacher avant tout à la
question sociale, et particulièrement à la
question médicale ». Et il a Continué en ces
termes i
« Incontestablement, le problème essen-
tiel est un problème humain. Il s'agit de
sauver et d'améliorer les races indigènes. »
Oui, le problème essentiel est la. Problè-
me social, médical, humain. C'est la misère
qui désole ces contrées où la France est ve-
nue apporter la civilisation. Nous avons eu
souvent l'occasion de démontrer la vérité
de cette idée générale : le noir ne mange
pas à sa faim. A Genève, un homme très au
courant de ces questions d'alimentation dans
le mondé me disait : j'ai fait des calculs
pour savoir approximativement la proportion
de ceux qui sur notre planète étaient ali-
mentés, trop peu, suffisamment, beaucoup
trop. La comparaison de ces. chiffres est
une honte pour l'humanité.
Le noir est un de ceux qui figurent au
bas'de l'échelle. De là, le champ largement
ouvert à toutes les maladies qui se répan-
dent, si. cruellement et déciment des êtres
affamée affaiblis : lèpre, syphilis, ulcères,
éléphantiabis, maladie du sommeil, etc.
Et il est bon de dénoncer une fois de plus
.l'erreur de ceux qui, devant des tableaux
enchanteurs s'imaginent. xiu'il y a des en-
droits de la terre où oh ira qirà se baisser
OU à lever la maih pour trouver de quoi sa-
tisfaire .sa faim et sa soif. Le paradis- ter-
restre n'est que" dans un passé lointain, et
qui a reculé encore depuis de récentes dé-
couvertes. Là même où la terre est travaillée
par l'indigène, il doit défendre avec un soin
jaloux et une vigilance de tous - les instants,
,soit ses cultures, soit ses provisions : les en-
nemis surgissent de toutes .parts depuis. les
plus infimes, qui ne sont pas les moins dan-
gereux, comme les fourmis et les termites
jusqu'à ceux contre lesquels il faut se bat-
tre et qui ravagent en quelques minutes les
fruits du labeur de plusieurs mois.
Mangeront-ils ? Telle est la question maî-
tresse Vivront-ils ? Contre la maladie qui
rôde de tous côtés, le médecin est le sauveur.
Il n'est malheureusement pas partout où il
faudrait qu'il fût. Il n'y a pas assez de
docteurs en médecine dans nos colonies.
Pour suppléer à cette insuffisance, on a for-
mé des officiers de santé indigènes, il faut
nettement marcher dans cette voie ; multi-
plier les sages-femmes qui préserveront de
nombreux enfants qui tombent comme des
mouches ; bâtir des hôpitaux, établir des dis-
pensaires j organiser des centres de vacci-
nation ; des consultations où on traite par
les méthodes modernes la .syphilis, la mala-
die du sommeil, etc. ; répandre à profu-
sion des médicaments gratuits ; enseigner
aux grands et aux petits les notions indis-
pensables d'hygiène, etc., etc..: Tout cela se
fait, nous le savons bien. L'on n'a pas at-
tendu des articles de journaux pour entre-
prendre cette tâche qui s'impose à la France.
Mais peut-être aurait-on attendu davantage
et serait-on allé moins vite si les journaux
n'avaient pas éclairé l'opinion, s'ils n'avaient
pas montré les périls et les moyens de les
conjurer.
De même, nous avons le devoir de mon-
trer que cela ne va pas assez vile.' Oh 1 nous
n'ignorons pas que c'est faute d'argent.
Raison de plus pour que nous insistions
encore.
L'équipement de la France, l'outillage de
la France, nous entendons bien qqe cela si-
gnifie l'outillage et .l'équipement, de, cc vaste
territoire qui compte cent millions d'habi-
tants. Comment cela se réalisera-t-il si nous
ne trouvons dans nos provinces lointaines
que des collaborateurs trop rares et inca-
pables de fournir les efforts que nous
attendons d'eux ? Ainsi le problème écono-
mique est subordonné absolument' au pro-
blème médical, social, humain. S'il y a des
dépenses productives, ce sont bien célles qui
contribuent à arracher les, populations que
la. France protège, à la maladie et à la
mort/ .,
..r.. Roet*te*n.
Sénateur de l'IHérault,
Ancien Ministre. Vice-président dû la
Commission des Colonies.
CINÉMA COLONIAL
Un film sur le P. de Foucauld
11 y à quelques mois à peiae, une mission
composée de Mgr Nouet, préfet apostolique
du Sahara, du P. Joyeux, vlce-postilat^ur de
la Càuâe de béatification du P. de Foucauld
et'de deux 'autres Pères blancs, était allée
à Tamanrasset reconnaître la tombe du saint
apôtre des Touareg, et ramener son corps à
El-Goléa.
De cette expédition la mission a rapporté
un rôlrn qui vient d'être représenté pour la
première fois à' Alger. La représentation eut
ieu1 devant une salle comble, où se trou-
vaient de nombreuses personnalités ecclésias-
tiques et' civiles. Le R. P. joyeux prononça
d'abord un discours où il rappela trè.s élo-
quemmeht quelques traits de la vie et de
l'apostolat du P. de Foucauld, et tira les le-
̃-çôh's'-qui en découlent pour l'apostolat au-
près des musulmans.
Le film obtint un très vif succès. Il dé-
buté par quelques scènes prises -à la maison
mère des Pères blancs; à Maison-Carrée.
Puis il reproduit les étapes de, la mission :
Biskra, Ouargla, El-Golea, In-Salah. Cette.
secondé, partie du 6lm présente des vues
merveilleuses des oasis et met en valeur
queltpies-unes des œuvres bienfaisantes qu'y
èntretienilent les Pères blancs et les sœurs
; blanches. Mais, la troisième, partie surtout"
est très émouvante. Elle, reproduit les plia-
- ses successives de 1.'exhumation .du corps du,
P. de Foucauld à Tamahrasset, puis son. in-
,-' humation à El Goléa, au village chrétien de
Saint-Joseph,
Ce âlm sera bientôt dotlné en France en
de nombreuses représentations. Il contri-
buera certainement à faire connaître davan-,
tagé encore l'admirable vie du saint ermite
du Sahara,' et l'humble apostolat auquel il
s'était consacré tout entier et pour lequel il
est mort.
1 r-– - ¡
L C.tlt.de"F..ealld
Le stwtiÉr de Charles deFovcaald
Le Souvenir français, à Strasbourg, dont
h: général de Pouydraguin - est le président
tTlionheur. :a inauguré mer une plaque a la
mémoire de Chartes de Foucauld, l'explora-
teut du Maroc, tué en 1918 par les Senous-
sistes., L'inscription- épieraphique rappèlle
que Charles .de'Foucauld est :né à Stras-
bmIrg, en 1858, dans *ùne maison dont l'hô-
tel de la Banque de France occupe actuel-
lement l'emplacement, comme il occupé déjà
celtli. de la maison de Dletrich où naquit
en - 1792.
-' L'inauguration a eu lien à il h. 30 en
présence du préfet, des .autorités administra-
tives et militaires Tt de délégations de tou-
rtes les sociétés patriotiques, -avec leurs dra-
.:. peausC
-d e P ()U 'd
Le général de Pouydraguin a retracé la.
carrière de Chàrtes de d, qui fut
S\rcee«5iv«ment officier de ÏSVfflerie, "^xpTo-
rkietir. sâviitt et religieu*. Parmi les assis-
tants Stf WJttVidt lè gthéral Pàës,^deJ Stras-
> bourg, qui ftat le tïamafade de cottège de
- 88rl.td' ".-.",., .-
- ':',..;. ".- ',' J
-.. ---"
-- - '"*
_T or -"--.r -,
-
A propos de là Ramie
1
M. Brocard, avait eXbosÓ au ministre dus
Finances que, parmi les produits végétaux
.profitant d'un régime particulier poUr l'ap-
plication de la taxe du cliliïro d'affaires,, juil-
vertu de l'article 8i dé la loi du 13 juil-
let 1928, et du H HOtU 1925, figurent le lin,
le chanvre et le jute, et il avait demande
s'il .ne serait pas. conforme, fi l'esprit de
cotte disposition d'étendre ce régime parti-
culier h la rainio, eu "complétant' lè tableau
annexé audit décret par l'indication de ce;
produit.
Le ministre a répondu :
« Le but et la portée dos dispositions du
troisième parugraphe de l'orticlo 84 de la
loi du 10 juillet 1925, tels qu'ils ont été
définis tant ;par les rapporteur» généraux
des Commissions des Finances de la Cham-
bre et du Sénat qu'au cours des débats par-
lementaires, impliquaient pour le Gouver-
nement chargé de déterminer par décret
les produits brttte susceptibles de bénéficier
desdites dispositions, l'obligation de ne
comprendre dnna ce décret que les produits
dits h a marché 11, c'est-à-dire ceux qui
donnent lieu a la constitution de stocks
importants sur la place où la cotation des
crturs s'établit et à la conclusion de trans-
actions .nombreuses sur-ces stocks. Or, tel
n'est pas le cas de la rarriie. Par l'arti-
cle 1er de la. loi du 12 août 1926. le Parle-
ment a d'ailleurs ratifié le décret du 11
août 1925, rendu pour l'application de ce*
dispositions. » '-
'̃̃̃̃̃ - «1» –-
Apprenons à connaître 'la - "Titane"
>».
Peu de gens connaissent encore la « titane »,
ce corps nouvellement découvert que l'on trouve
en abondance au Tonkinj ab Sénégaf et au
Congo. L'industrie rempltfievavec succès dans
la préparation de la peinture blanche, en rem-
placertient du blanc de zinc.- Les sels de titane
devraient se substituer aux sels de plomb qui
donnent les terribles coliques. La titane est
employée en Angleterre pour la peinture des
coques des navires. Elle sert aussi à la fabri-
tation des perles fines en imitation.
t'et un Français; le docteur Jean Métadier,
qui l'a introduite dans la thérapeutique. Ce
Produit. ni caustique ni toxiqtie, prévient la
fomentation et la putréfaction. C'est un agent
de désodorisation et de désinfection, remède
rapide dans les maladies de la peau, c'est un
calmant des états. inflammatoires.
C' fi d"
C'est enfin un produit d'avenir, pourvu qu'on
sache l'imposèr sur lé marché, et ce serait alors
une appréciable ressource de notre économie
coloniale, j
-, : , "11.- ,
TftûX Ri Là tiAâPftlfl
-
- m ',-
, A la date du U décembre, le taUx1 de la pias*
W8 à SaTgon, était dç 10 IfStRS;^
", ,.
LA - TERRE PLUS PETITE
-
ous ne nous clou-
tions plus de rien.
L'homme s'habitue
v avec une rapidité
prodigieuse à ccr-
taines tralls/orlna-
tions de la vie ter-
resire, inimagina.
bles il y a trente
ans, tàndis qu'il
tarde indéfiniment
à se soumettre à d'autres disciplillcs, Deux
exemples: ici, le piétOl",à la campagne comme
à la ville ne sait guère. se garer mieux des,
automobiles qu'au début de cc siècle, il est
en retard sur les chiens et les poules qui ont
appris en quelques générations le sens de
la conservation contre les monstres à essetteè.
Là, au contraire, on trouve très naturel
Vaviation, la T.S.F. et l'on n'est pas épaté
de savoir Saigon ou Tananarivc à huit jours
de coups d'aile de Paris ; de communiquer,
grâce aux sans-fil, à Vinstant même, de
France à nos plus lointaines colonies, si ce
n'est aujourd'hui, certainement demain. Les
appareils de EeLiIl IIOtiS permettent de rece-
voir les images à distance; la p/totographie
d'une manifestation est reçue le soir-même,
grâce à cette découverte, chez les particu-
liers, au coin de leur feu. Oit nous arrête-
rons-nous ?
--.-- ..-.----
d7 Qu'écrirait, s'il ressuscitait en cette fin
d'almée 1929, Alfred de Vigny qui, il y a
cent ans bientôt, élevait cc cri nostalgique
dans Destinées :
Le Monde est ictrcci par notre expérience
Et l'Equateur n'est plus qu'un anneau
[trop étroit.
On ne se rend pas très nettement compte
que la vie sur notre vieille planète est boule-,
versée, que la science a modifié nettement
la physionomie des problèmes économiques
et sociaux, plus que la guerre de 1914-1919
elle-même.
La preuve en est pour les colonies. Prenez
de vieilles collections de journaux. Vous
'vcrres que dans les contes ; des écri-
vains de'la fin du siècle dentier, les ro-
manciers ne situaient guère leur action exo-
tique qu'aux Indes anglaises, dans les POIIl-
pas oie en quelque lointaine. Chine ou Ca-
lifornie. Aujourd'htii la pléiade des littéra-
teurs coloniaux de 1900 est centuplée, les
vieux sont défasses en talent et eu tell",
et pour un Aialbert qui reste intangible de-
vant les générations montantes, que rept^
sentent les PtFrre Mille, les Claude * Far-
rcre et autres Pouvourvtllc devant Roland
Dotgeles et les frères Tîiaraud par CXCIII-
pt
L'information coloniale a suivi le mon-,
ventent. Le moindre fait divers de l'Afri-
que du Nord, de la Côte d'Afrique, de Ma-
dagasear et de l'Indochine a ta place dans
la grande presse politique à côté des drames
métropolitains, le développement économi-
que de nos possessions est souvent enregistre
et les quotidiens parisiens signalent avec joie
que cette année le commerce de la France
avec ses colonies dépassera sehae, fnilliards
de francs-papier c'est-à-dire TROIS fois
plus à parite de. monnaie de cc qu'il était
avant la guerre (tm milliard de jflmcs-or),
M. Léon Bailby dans /'Intransigeant avec, le
sens très net. du goût de ses lecteurs, publie
presque quotidienne m eut des souvenirs ou
impressions de multiples collaborateurs don-
nant des relations de voyages vers les colo-
nies françaises.
On s'illtércssc plus aux colonies parce que
l'automobile, l'aviation, la T.S.F., ont. sup-
primé les. distances. Felicitons-nous-cn, et
répétons ce qu'écrivait au lendemain du raid
de Lindbergh, M. Paul Vaillant-Couturier
dans l'Humanité : « Réjouissons-nous de
tout ce qui, en rapetissant la terre- gral/dit
l'humanité. » .-
JMtarcef Ruedel
.t. –:
M. Pierre Bordes a quitté Paris
–i»«
M. Pierre Hordes, gouverneur.général de
l'Algérie, accompagné- du colonel de Saint-
Maurice, chef de 080n cabinet mililairc, a
quitté P-nris hier soir, à 19 li. 10 par'la gai e
d'Orsay, il destination de Purt-Vcndres, où
i)r s'est embarqué- ce matin -pour Alger, il
bord de .l El-Golcah. 1
M. Bordes a été etvfliiié -au départ par MM.
Cornu, directeur des affaires algériennes
au ministère de l'Intérieur ;i Gérard, di-
recteur, et Falck, souis-directeur .de l'office
de l'Algérie k Paris ; le général Schuler, M.
Dey-ron, maire de Souk-Ailiras, - et par des
avrils •personnel».
M. Pierre Bordes sera ciepiain. matin
mardi à Alger.,
\, ,
Dépêches de HndûdMM
'.1 ,
Collection zoologique
De retour de Chapa et (le Fanstpan, M. J.
Dûlacout, môtnbvc associé dit Muséum
dlHclolrc NalarcUe, vie ni (le pWsscr quel-
ques fours à Hué. Il a réussi à réunir en
sept semaines 4an$tes régions prédises
une collection de 3.5)OQ:oiseaw, et. 1.000
mammifères dont plus de,60 espèces sont
nouvelles ou signalée^ pour la..première
fois, en Indochine. XI. DeItrecul, est reparu
pour 1$Ç(ite d'Alon{i doiil la. faune est mql
Connue syrtbiil vn ce tpk Goncernè les sin-
ges. t II'Explorera ensuite les régions éloi-
[des provinces frq T h an ho a ct'Donjfr
.: ,,:. ,',". (̃iTldôpHCifi.J7
À LA CHAMBRE
DEBATS
Le budget spécial de l'Algérie
- En vertu de farticle 2Aj du règlement, le
minûslire de l'Intérieur demande a la Cham-
bre la discussion humédiule du projet de
.Ioi tendant à autoriser Ja 'peiveiption des
droits, produits et ,reVCJlUB applicables au
budget spécial de l'Algérie pour l'exercice
J »3.30.
M. Anfoiicfli, rapporteur de la COllllllis-
sion des Finances? fait cette déclaration :
Plusieurs do nos collègues vouluient profiter
du débat qui devuil s'instituer sur ce projet,
pour procéder il une large discussion sur 1 or-
ganisation du budget de l'Algérie..
Mais, puisque nous aurons l'occasion de re-
venir sur ce point à propos du collectif, qui
contiendra les crédits du centenaire de l'Alyé-
rio, Ju Commission deniunde donc it la Cham-
bre de voter le texte du Gouvernement.
A du majorité de 574 voix contre 44, sur
588 votants, le projet de lui est adupté.
La mise en chantier
de diverses unités navales
Au cours de lia première séance de 'sa-
medi, M. Lionel de Tastea u prononcé un
important discours, disant iioiainiiieiit :
Au us avons perdu, depuis Sutircn, lu inui-
Il'ti'ju ues UCCUll:" amis nous devons cependant
vouloir ïernieiiieut, sinon la muilnse du 1,L Mo-
Uilerranee, du inouïs la .tiuunc uusolue sur cet-
tu 111er. (AiiiAaudisaeinenis). Nous uvons sur-
tout et vous le suvcz, Monsieur lu Minis-
tre, mieux que quiconque, eest lu votre rôle
le plus important de tuus a antetlur, en cas
de cuiniit, quelque quatre cent mille hommes de
l'Afrique du Nord; nous avons uussi a amener
des mêmes régions des approvisionnements ror-
midubies.
Dans quelles conditions se poserait ce pro-
bleuie ! Cur, otilin, il lu fuut, voir d'une fuyon
t'culistu. Un m'u pus le droit, quand ou parie
de niurlne de guerre et de défense nutiullulc,
de rester dans les nuages uu dans l'objectivité.
Il faut examiner cette question connue si elle
était urgent. i.as frais d'une marine de guerre
sont une police d'assurance; nous devons véri-
fler soigneusement lu police pour avoir lu certi-
tude que l'ussurance jouera au moment du dun-
ger.
Or, le problème que vous aurez ti résoudre
consistera a escorter d'Alger, d'Urun et d'autres
ports du l'Afrique du Nord des convois do na-
vires de commerce.
M. limite Morîhaud. Ce qu'il nous faut
surtout, pour assurer le trunsport, en une nuit,
du nos troupes et du. nos matières de ravitail-
lement venant d'Afrique du Nord, co sont des
navires ultra-rupides, filant au nionik 30 nœuds,
(/ rùs bien ! trôs bien t).
La commission des i llnances les avait récla-
més ell .lUta; elle ,tes a encore demandés l'année
dernière. Le Gouvernfcment les avait prévus
dans son projet d'outillage nntlonnl, puis ils
ont été supprimés. Hier, lu commission do la
marine marchande a demandé A l'unanimité 16
rétablissement des crédits nécessaires à leur
construction. Lii, et là seuloment, est Itt solu-
'll&irfdtr prôWèihe que vous envisagez si juste-
ineiit. (Trôs bien t trôs bien 4.
M, Lianol de Tasles. Vous avez tout à fait
raison, monsieur Morinuud. Vous allez voir que
nous allons d'être d'aeord.
Vous parlez de la nécessité d'avoir des na-
vires do commerce i liant* trente nœuds Si nous
les avions, Je n'uuruls pas Tait la. critique que
je-vais formuler. Mais ina critlqho est fondée
actuel,lemeut et elle le -sera malheureusement
pendant encore longtcrllps, précisément parce
que nous n'avons pas ces navires niant trente
nœuds.
Je reviens au convoi composé de navires de
commerce tels que ceux qui existent. ntilotie
d'hui, qu'il faut mener du port d'Alger ii celui
do Marwille. Mon devoir est de raisonner com-
me si le conflit devait éclater demain. C'est
bien ainsi, Monsieur le Ministre de lUI Marine,
que vos ctuts-mujors et vous-mônie raisonnez.
Vous savez que la marine, comme l'armée, doit
se tenir prèle chaque jour.
Or, 4jitels navires de transport aurez-vou*-de-
main 7 Des navires filant, très péniblement 18
il 20 nœuds. La vitesse du convoi, devra se ré-
gler d'après celle du navire le plus lent faisant
nai'tlo de ce convoi; et vous voulez faire escor.
ter ce convoi par des navires filant 36 nœuds 1
L'erreur do lu concoptioii de ces navires ultra-
rapides et peu nvr-.és est donc évidente. (Trôs
bien ! très bien !)
Nous plaçant toujours nu point de vue réa-
liste, il faut nous dire que, dans la Méditer-
ranée, notre situation militaire n'est pas de
-pWmiler ordre. Nous avons, à rHst, en Sardai-
cne, un bastion formidable ; nous avons, ft
l'Ouest, les Baléares qui, au point dfc vue mi-
litaire, peuvent constituer un danger réel. Pour
escorter des convois de troupes dans la Médi-
terranée, n nous faut dos navires capables de
défendre ces. convois; c'esl-fi-dire des navires
qui soient. réellement des plates-formes d'artil-
lerie, des navires assez protégés pour pouvoir
engager la bataille contre ceux qui voudraient
les attaquer.
vona, le crois, la question sous son vérita-
ble aspect.
Chaque marine a sa mission particulière; la
nôtre a la sienne nettement déterminée, et c'est
cette mission que nous devons avoir en vue.
D'ailleurs, la mystique du croiseur de, IO.OTIO
tonnes et le dogme de la vitesse semblent déjit
avoir fait leur temps.
PROJET DE LOI
Les forces aériennes
- M. le président du Conseil, ministre dl"
rintcricur, et le ministre do fAit, ont dé-
posé sur le-bureau de la Chambre : un
projet xle loi relatif, h la constitution des
cadres et effectifs des forces aériennes.
Un projet de loi rolatif au statut du per-
sonnel militaire des cadres actifs des for-
ces ; aériennæ.
tiii projet de (loi relatif ou recrutement,
des forces aériennes.
Un projet de loi relatif £ i l'administration
des forces aériennes.
Les projets de loi ont été renvoyés à la
commission de l'aéronautique- civile, com-
merciale, militaire, maritime et colonie le.
PHILATÉLIE
1
Aviation
Les P. T. T. viennent de faire procéder au
tirage d'un timbre à Peste-Aviation » qui
sera vendu i fr..50..
C^tte >nouvelle vignette, qui représente le
pcytt de Marseille, survolé par un avion, a
iStÊ exécutée dans les ateliers du ministère,
boulevard Brune, d'aprts le dessin de M.
Paut-Albert Laurens, professeur à l'école
des Beaux-Arts. La gravure a étd faite par
-N.,.IUp°J;l..
< ,.' <
6
Dans l'inspection des Colonies
) -.- (
Nous croyons devoir reproduire in extenso
d'après le Journal Officiel du 28 novembre
1929, page 3601, la teneur d'une question
écrite, posée au Ministre des Colonies par
M. René Faurc, le sympathique député du
Nord et mutilé de la grande guerre, et la
réponse faite à cette question.
6229. M. René Faurc demande à ill. le
ministre des Colonies :
il, Quelles sont les conditions "dalls les-
quelles est réglementé le tour de départ aux
colonies des fonctionnaires dit corps de
l'inspection des colonies;
20 Si., en dehors des fonctions de directeur
dit contrôle, d'autres emploisf occupés par
des inspecteurs géltéral(x.) comportent dis-
pense du service aux colonies et pour quelle
durée;
30 Quel est le temps de séjour accompli
en France bar Vactuel directeur dit contrôle
depuis sa dernière mission aux colonies;
4" Si le mandat de directeur dit contrôle
peut être renouvelé sans limitej autrement
dit si un inspecteur général des colonies,
nommé directeur dit- contrôle, peut.) par des
renouvellements successifs de son mandat,
demeurer en France jusqu'à l'âge de sa re-
traite, perdant ainsi tout contact avec Le»
réalités coloniales (Question du 21 novembre
1929).
Réponse :
Les fonctionnaires de l'inspection des co-
lonies ayant déjà accompli une ou plusieurs
missions repartent, en principe, aux colo-
nies dans l'ordre de leur rentrée en France
et suivant les nécessités du service. Les
inspecteurs nouvellement reçus accomplis-
sent généralement leur première mission
aux colonies quelques mois après leur ad-
mission ; cette période leur permet de se
mettre au courant de leur tâche à la direc-
tion du contrôle. -
En dehors des fonctions de directeur du
contrôle, le seul emploi qui dispense du ser-
vice aux colonies, et pour une durée de trois
ans, est celui de l'inspecteur général nom-
mé membre du Comite de contrôle du mi-
nistère des Affaires étrangères, conformé-
ment aux dispositions du décret réglemen-
taire du 2 septembre 1928 pris en exécution
de la loi de finances du 13 juillet 191t.
Le décret réglementaire du icr avril 1921
prévoit que le directeur du contrôle, choisi
parmi les inspecteurs généraux, est nommé
pour deux ans, et ajoute qu'à l'expiration
de cette période il peut être maintenu par
décret dans ses fonctions. En fait, cette du-
rée n'est jamais très longue : depuis 25
ans il y a eu 10 directeurs du contrôle, ce
qui donne une moyenne de deux ans et demi
par titulaire et aucun n'a atteint cinq an-
nées de fonctions. Cela s'explique par le
fait que l'inspecteur général appelé à la di-
rection est le plus souvent le plus ancien du
corps : tel a été le cas pour 7 sur 10, dont
le directeur actuel, depuis 25 ans.
Cette question vise principalement M. Hen-
ri, inspecteur général des Colonies, direc-
teur du Contrôle. Nous n'avons nullement
l'intention de nous appesantir sur les ter-
mes de cette réponse. Nous visons plus haut
et pensons servir l'intérêt général en attirant
l'attention de M. le Ministre des Colonies
sur la crise d'effectifs dont souffre actuelle-
ment l'Inspection des .Colonies, crise si
aiguë que ce corps est menacé de dispari-
tion par voie d'extinction.
L'article 54 de la loi de finances du 25 fé-
vrier 1901, complété par l'articld 80 de la
loi de finances du 31 mars 1903, a voulu
mettre à la disposition du ministre des Colo-
nies un corps de contrôle fort, doté du
même statut personnel que le Contrôle de
l'Administration de l'Armée et susceptible,
de par les garanties offertes par les condi-
tions de son recrutement, non seulement de
procéder à la vérification des services admi-
nistratifs des colonies, mais encore de four-
nir au Ministre, et par voie de conséquence
au Parlement des avis autorisés au sujet des
problèmes de plus en plus complexes que
posent l'administration et la mise en valeur
de notre empire colonial.
Ultérieurement la loi de finances du 31 oc-
tobre 1917 (art. 19) inspirée des mêmes
préoccupations, a augmenté le cadre des ins-
pecteurs généraux et celle du 10 juin 1917
(art. 9) a spécifié que « les inspecteurs des
colonies restent spécialisés dans leurs fonc-
tions et. ne peuvent, même temporairement,
être investis d'une fonction administrative
aux colonies. »
- M. le député Ccccaldi, qui fut le promo-
teur de cette réforme, voulut ainsi conso-
lider l'œuvre du législateur de 1901 en aug-
mentant le nombre des fonctionnaires du
cadre supérieur du corps île l'inspection tout
en réfrénant des abus qui résultaient du fait
que, précédemment, des inspecteurs géné-
raux étaient parfois appelés à remplacer des
gouverneurs qui, à la suite de leurs rap-
ports d'inspection, avaient été rappelés de
leur poste par le ministre.
Or, malgré tous les efforts faits par le
Parlement pour créer un corps de contrôle
de l'administration de nos possessions colo-
niales, véritable émanation du pouvoir cen-
tral, les résultats ne correspondent ni aux
efforts faits ni aux sacrifices consentis. Le
corps de l'inspection des colonies se désa-
grège..
Depuis quelques années, nombreux sont
-les fonctionnaires du corps de 4'inspection
cles colonie's- inspecteurs généraux jeunes
et inspecteurs de première classe qui pren-
nent leur retraite et le corps ne comprend
plus aujourd'hui, à quelques exceptions
près, que des inspecteurs généraux qui re-
doutent le service aux colonies et de jeunes
fonctionnaires qui, en majorité, ont passé
au plus tôt il y a six ans, le concours d'ad-
mission dans le corps.
Le nombre des inspecteurs généraux va
être réduit, en raison d'un départ prochain,
à 5 au lieu de 7 prévu par la loi sur les
cadres.. 1 1 , ,
-
Si encore tous contribuaient au service aux
colonies 1
Mais, ainsi qu'il résulte de la réponse
faite à la question écrite, le nombre des
inspecteurs généraux assurant le service aux
colonies est réduit à 3 et pendant le pre-
mier semestre 1930 un seul inspecteur gé-
néral sera en service aux colonies.
En effet, un inspecteur général inapte a
servir aux colonies allait prendre sa retraite
lorsqu'il a été pourvu d'une sinécure en
France : membre du comité de contrôle au
Ministère des Affaires Etrangères.
Quant à l'inspecteur général directeur du
contrôle, il est en France depuis bientôt
sept ans. Son retour de sa dernière mission
remonte en effet au 25 mai 1923. Va-t-on
renouveler encore son mandat et' lui per-
mettre, aux dépens de certains de ses col-
lègues, aussi âgés que lui et ayant beaucoup
plus de campagnes, de se soustraire aux ris-
ques et ennuis de la vie coloniale?
« Il a paru, dit le rapport au Président
« de la République précédant le décret du
« 14 mai 1913, que la permanence dans les
« fonctions de directeur du contrôle p'ouvait
* présenter plus d'inconvénients que d'avau-
« tages. Il importe que ce haut fonction-
c naire ne perde pas trop longtemps le COll-
c tact avec les réalités toujours, mouvantcs
« de notre domaine colonial. Il est donc
a préférable de limiter en principe à deux
« ans la durée desdites fonctions tout en
« laissant au gouvernement la faculté de la
et prolonger d'une nouvelle période de deux
« années au cas où les intérêts du service
« Vexigeraient. p
L'on ne saurait mieux dire. Il est pour
le moins paradoxal que le chef d'un service
appelé à fournir des « missions d'inspection
mobile aux colonies » suit, dans toute l'ac-
ception du mot, un « sédentaire » jouis-
sant rue Uudinot d'une grasse sinécure,
d'une quasi inamovibilité, en vertu d'un
septennat qu'il serait tout disposé, paraît-il,
à prolonger indéfiniment.
Sans vouloir méconnaître que les intérêts
personnels du haut fonctionnaire en ques-
tion, intérêts très importants, paraît-il, né-
cessitent sa présence constante dans la mé-
tropole, il est incontestable que la gestion
de ces intérêts ne se concilie guère avec
l'exercice d'une fonction publique : celle de
directeur d'un corps appelé à servir en prin-
cipe aux colonies, comme l'Armée coloniale
dont l'administration est soumise à son
contrôle.
Résumons donc :
Certains inspecteurs généraux cherchent
par tous les moyens à se soustraire aux
charges et risques du service aux colonies.
Les fonctionnaires d'âge et de grade moyens,
prennent leur retraite. De nouveaux départs
sont actuellement décidés ou prévus..
Et l'on est conduit dès lors à confier la
direction de missions aux colonies à de- jeu-
nes inspecteurs pleins d'allant sans doute,
très capables aussi, mais auxquels il man-
que malgré tout une certaine autorité, une
certaine maturité d'esprit et cette expérience
qui, surtout aux colonies, ne s'acquiert qu'à
la longue.
Des mesures sont-elles prises au moius
pour remédier à cet état de choses? Non'.
Loin de chercher à retenir les fonctionnaires
d'âge et de grade moyens on pourrait penser
que l'on fait tout pour désorganiser lé corps
de l'inspection, décourager ses membres Lt
les pousser à le quitter :
i" Ouverture de concours d'entrée tous
les deux ans seulement alors que précédem-
ment, de 1918 à 1926, il était annuel. Ac-
tuellement, les effectifs recrutés ne comblent
plus les pertes.
20 Refus systématique des congés hors
cadres.
30 Absence de liste de départ aux co-
lonies, cependant prévue par l'article 3 du
décret du 3 février 1891. Les désignations
sont théoriquement au choix du Ministre,
mais pratiquement du directeur du contrôle.
A l'exception des chefs de missions les noms
des inspecteurs ne figurent plus depuis quel-
ques années dans les proposiitons de consti-
tution de missions adressées au Ministre. Le
nombre seul des membres de la mission est
indiqué et la désignation et l'affectation des
inspecters en sous-ordre sont faites par le
directeur du contrôle qui peut ainsi faire
partir qui il veut, quand il veut et où il
veut.
40 Modification des règlements relatifs à
l'avancement qui ont été rédigés de telle
manière qu'ils permettent au directeur du
contrôle de pratiquer l'arbitraire. Consé-
quence : on n'inscrit pas au tableau d'avan-
cement des fonctionnaires sous de futiles
prétextes et malgré leurs services aux colo-
nies, car, pour le dirigeant de ce corps, le
service aux colonies ne constitue nullement
Un titre.
Le mal est profond et vient d'en haut.
Des mesures s'imposent pour ramener la
confiance et l'attachement des inspecteurs a
leurs fonctions et à leur corps.
L'élargissement du recrutement, le relè-
vement ou la création d'indemnités ont per-
mis d'attirer des candidats mais non de
conserver dans les cadres ceux qui y furent
admis. Ce sont la mentalité et les mœurs
qu'il faudrait changer. Or, il ne faut pas y
compter avec l'actuel directeur du contrôle,
qui n'est pas the right rnatt in the right
place.
X. F. z.
LIRE EN SECONDE PAGE.
L'aviation coloniale.
L'Tndoehine vue par un 'Anglais.
Une mystique de création, , Il..&
IttfiNffltEtâÈ ANNmS. - N* M. ,. 1
LE ^lAHl^eiÉN^lMES i
LtîMDî som, 30 DECEMBRE 1900.
- - W~JBW~ "':.-' ,
11 ,. -¡.
RédttNoH & Administration :
PARIS tt**)
- 1
TtLtPN. t LdUVIW ¡..b
- MXHtUtM M-M
Les Annales Coloniales
Les annonce* et réclame« sont rifuel au
bureau du tournai.
1 -----
DiRBCTfiUR.^ONDATEUR : Marcel RUEDEL
--- - - -, --
Tout les articles publiés dans notre tournai ne peuvent
être reproduite qu'en citant les Ali,. COMMUES.
AIOMEMERTI
avec la Rente mensuelle:
Oan llteU 9M*i(
France et
Colonies 180 1b 'M.
Etranger.. 240 » 116 » 70 »
On i'abom» «tua finis lm
tous 1M boréaux te peili,
16
-
Problèmes coloniaux
-
A peine. arrivé dans le cabinet que son
collègue vient de quitter, avant même
d'avoir pu se faire une tête nouvelle, celle
de l'emploi, le Ministre est assailli de de-
mandes. "Quelle idée a-t-il sur le passé, le
présent et l'avenir de ce département dont
la direction- suprême vient de lui être con.
fiée ? Quels sont ses projets ? Quel pro-
gramme va-t-il appliquer ? Quelles réforme.
se propose-t-il d'accomplir P Et l'Excellence
y va de son laïus en se disant, presque tou-
jours, qu'il aimerait bien mieux qu'on le
laissât 'travailler tranquille.
Il n'est pas rare cependant que, dès le
début, le Ministre emploie à propos une for-
mule qu'il n'a pas inventée (tout est dit et
l'on vient trop tard, depuis qu'il y a tant
de Ministres et qui parlent), mais qu'il
sait rendre sienne par la conviction, par le
toei par le geste même.M. Piétri est de ceux-
là. Il a fait à un de nos grands confrères
une déclaration dont il a eu le tort de dire
qu'elle surprendrait peut-être, dont il a eu
raison de soùligner l'importance considéra-
ble aux yeux de tous. Le rôle, qui est im-
parti à un Ministre des Colonies, a-t-il
affirmé, est « de s'attacher avant tout à la
question sociale, et particulièrement à la
question médicale ». Et il a Continué en ces
termes i
« Incontestablement, le problème essen-
tiel est un problème humain. Il s'agit de
sauver et d'améliorer les races indigènes. »
Oui, le problème essentiel est la. Problè-
me social, médical, humain. C'est la misère
qui désole ces contrées où la France est ve-
nue apporter la civilisation. Nous avons eu
souvent l'occasion de démontrer la vérité
de cette idée générale : le noir ne mange
pas à sa faim. A Genève, un homme très au
courant de ces questions d'alimentation dans
le mondé me disait : j'ai fait des calculs
pour savoir approximativement la proportion
de ceux qui sur notre planète étaient ali-
mentés, trop peu, suffisamment, beaucoup
trop. La comparaison de ces. chiffres est
une honte pour l'humanité.
Le noir est un de ceux qui figurent au
bas'de l'échelle. De là, le champ largement
ouvert à toutes les maladies qui se répan-
dent, si. cruellement et déciment des êtres
affamée affaiblis : lèpre, syphilis, ulcères,
éléphantiabis, maladie du sommeil, etc.
Et il est bon de dénoncer une fois de plus
.l'erreur de ceux qui, devant des tableaux
enchanteurs s'imaginent. xiu'il y a des en-
droits de la terre où oh ira qirà se baisser
OU à lever la maih pour trouver de quoi sa-
tisfaire .sa faim et sa soif. Le paradis- ter-
restre n'est que" dans un passé lointain, et
qui a reculé encore depuis de récentes dé-
couvertes. Là même où la terre est travaillée
par l'indigène, il doit défendre avec un soin
jaloux et une vigilance de tous - les instants,
,soit ses cultures, soit ses provisions : les en-
nemis surgissent de toutes .parts depuis. les
plus infimes, qui ne sont pas les moins dan-
gereux, comme les fourmis et les termites
jusqu'à ceux contre lesquels il faut se bat-
tre et qui ravagent en quelques minutes les
fruits du labeur de plusieurs mois.
Mangeront-ils ? Telle est la question maî-
tresse Vivront-ils ? Contre la maladie qui
rôde de tous côtés, le médecin est le sauveur.
Il n'est malheureusement pas partout où il
faudrait qu'il fût. Il n'y a pas assez de
docteurs en médecine dans nos colonies.
Pour suppléer à cette insuffisance, on a for-
mé des officiers de santé indigènes, il faut
nettement marcher dans cette voie ; multi-
plier les sages-femmes qui préserveront de
nombreux enfants qui tombent comme des
mouches ; bâtir des hôpitaux, établir des dis-
pensaires j organiser des centres de vacci-
nation ; des consultations où on traite par
les méthodes modernes la .syphilis, la mala-
die du sommeil, etc. ; répandre à profu-
sion des médicaments gratuits ; enseigner
aux grands et aux petits les notions indis-
pensables d'hygiène, etc., etc..: Tout cela se
fait, nous le savons bien. L'on n'a pas at-
tendu des articles de journaux pour entre-
prendre cette tâche qui s'impose à la France.
Mais peut-être aurait-on attendu davantage
et serait-on allé moins vite si les journaux
n'avaient pas éclairé l'opinion, s'ils n'avaient
pas montré les périls et les moyens de les
conjurer.
De même, nous avons le devoir de mon-
trer que cela ne va pas assez vile.' Oh 1 nous
n'ignorons pas que c'est faute d'argent.
Raison de plus pour que nous insistions
encore.
L'équipement de la France, l'outillage de
la France, nous entendons bien qqe cela si-
gnifie l'outillage et .l'équipement, de, cc vaste
territoire qui compte cent millions d'habi-
tants. Comment cela se réalisera-t-il si nous
ne trouvons dans nos provinces lointaines
que des collaborateurs trop rares et inca-
pables de fournir les efforts que nous
attendons d'eux ? Ainsi le problème écono-
mique est subordonné absolument' au pro-
blème médical, social, humain. S'il y a des
dépenses productives, ce sont bien célles qui
contribuent à arracher les, populations que
la. France protège, à la maladie et à la
mort/ .,
..r.. Roet*te*n.
Sénateur de l'IHérault,
Ancien Ministre. Vice-président dû la
Commission des Colonies.
CINÉMA COLONIAL
Un film sur le P. de Foucauld
11 y à quelques mois à peiae, une mission
composée de Mgr Nouet, préfet apostolique
du Sahara, du P. Joyeux, vlce-postilat^ur de
la Càuâe de béatification du P. de Foucauld
et'de deux 'autres Pères blancs, était allée
à Tamanrasset reconnaître la tombe du saint
apôtre des Touareg, et ramener son corps à
El-Goléa.
De cette expédition la mission a rapporté
un rôlrn qui vient d'être représenté pour la
première fois à' Alger. La représentation eut
ieu1 devant une salle comble, où se trou-
vaient de nombreuses personnalités ecclésias-
tiques et' civiles. Le R. P. joyeux prononça
d'abord un discours où il rappela trè.s élo-
quemmeht quelques traits de la vie et de
l'apostolat du P. de Foucauld, et tira les le-
̃-çôh's'-qui en découlent pour l'apostolat au-
près des musulmans.
Le film obtint un très vif succès. Il dé-
buté par quelques scènes prises -à la maison
mère des Pères blancs; à Maison-Carrée.
Puis il reproduit les étapes de, la mission :
Biskra, Ouargla, El-Golea, In-Salah. Cette.
secondé, partie du 6lm présente des vues
merveilleuses des oasis et met en valeur
queltpies-unes des œuvres bienfaisantes qu'y
èntretienilent les Pères blancs et les sœurs
; blanches. Mais, la troisième, partie surtout"
est très émouvante. Elle, reproduit les plia-
- ses successives de 1.'exhumation .du corps du,
P. de Foucauld à Tamahrasset, puis son. in-
,-' humation à El Goléa, au village chrétien de
Saint-Joseph,
Ce âlm sera bientôt dotlné en France en
de nombreuses représentations. Il contri-
buera certainement à faire connaître davan-,
tagé encore l'admirable vie du saint ermite
du Sahara,' et l'humble apostolat auquel il
s'était consacré tout entier et pour lequel il
est mort.
1 r-– - ¡
L C.tlt.de"F..ealld
Le stwtiÉr de Charles deFovcaald
Le Souvenir français, à Strasbourg, dont
h: général de Pouydraguin - est le président
tTlionheur. :a inauguré mer une plaque a la
mémoire de Chartes de Foucauld, l'explora-
teut du Maroc, tué en 1918 par les Senous-
sistes., L'inscription- épieraphique rappèlle
que Charles .de'Foucauld est :né à Stras-
bmIrg, en 1858, dans *ùne maison dont l'hô-
tel de la Banque de France occupe actuel-
lement l'emplacement, comme il occupé déjà
celtli. de la maison de Dletrich où naquit
en - 1792.
-' L'inauguration a eu lien à il h. 30 en
présence du préfet, des .autorités administra-
tives et militaires Tt de délégations de tou-
rtes les sociétés patriotiques, -avec leurs dra-
.:. peausC
-d e P ()U 'd
Le général de Pouydraguin a retracé la.
carrière de Chàrtes de d, qui fut
S\rcee«5iv«ment officier de ÏSVfflerie, "^xpTo-
rkietir. sâviitt et religieu*. Parmi les assis-
tants Stf WJttVidt lè gthéral Pàës,^deJ Stras-
> bourg, qui ftat le tïamafade de cottège de
- 88rl.td' ".-.",., .-
- ':',..;. ".- ',' J
-.. ---"
-- - '"*
_T or -"--.r -,
-
A propos de là Ramie
1
M. Brocard, avait eXbosÓ au ministre dus
Finances que, parmi les produits végétaux
.profitant d'un régime particulier poUr l'ap-
plication de la taxe du cliliïro d'affaires,, juil-
vertu de l'article 8i dé la loi du 13 juil-
let 1928, et du H HOtU 1925, figurent le lin,
le chanvre et le jute, et il avait demande
s'il .ne serait pas. conforme, fi l'esprit de
cotte disposition d'étendre ce régime parti-
culier h la rainio, eu "complétant' lè tableau
annexé audit décret par l'indication de ce;
produit.
Le ministre a répondu :
« Le but et la portée dos dispositions du
troisième parugraphe de l'orticlo 84 de la
loi du 10 juillet 1925, tels qu'ils ont été
définis tant ;par les rapporteur» généraux
des Commissions des Finances de la Cham-
bre et du Sénat qu'au cours des débats par-
lementaires, impliquaient pour le Gouver-
nement chargé de déterminer par décret
les produits brttte susceptibles de bénéficier
desdites dispositions, l'obligation de ne
comprendre dnna ce décret que les produits
dits h a marché 11, c'est-à-dire ceux qui
donnent lieu a la constitution de stocks
importants sur la place où la cotation des
crturs s'établit et à la conclusion de trans-
actions .nombreuses sur-ces stocks. Or, tel
n'est pas le cas de la rarriie. Par l'arti-
cle 1er de la. loi du 12 août 1926. le Parle-
ment a d'ailleurs ratifié le décret du 11
août 1925, rendu pour l'application de ce*
dispositions. » '-
'̃̃̃̃̃ - «1» –-
Apprenons à connaître 'la - "Titane"
>».
Peu de gens connaissent encore la « titane »,
ce corps nouvellement découvert que l'on trouve
en abondance au Tonkinj ab Sénégaf et au
Congo. L'industrie rempltfievavec succès dans
la préparation de la peinture blanche, en rem-
placertient du blanc de zinc.- Les sels de titane
devraient se substituer aux sels de plomb qui
donnent les terribles coliques. La titane est
employée en Angleterre pour la peinture des
coques des navires. Elle sert aussi à la fabri-
tation des perles fines en imitation.
t'et un Français; le docteur Jean Métadier,
qui l'a introduite dans la thérapeutique. Ce
Produit. ni caustique ni toxiqtie, prévient la
fomentation et la putréfaction. C'est un agent
de désodorisation et de désinfection, remède
rapide dans les maladies de la peau, c'est un
calmant des états. inflammatoires.
C' fi d"
C'est enfin un produit d'avenir, pourvu qu'on
sache l'imposèr sur lé marché, et ce serait alors
une appréciable ressource de notre économie
coloniale, j
-, : , "11.- ,
TftûX Ri Là tiAâPftlfl
-
- m ',-
, A la date du U décembre, le taUx1 de la pias*
W8 à SaTgon, était dç 10 IfStRS;^
", ,.
LA - TERRE PLUS PETITE
-
ous ne nous clou-
tions plus de rien.
L'homme s'habitue
v avec une rapidité
prodigieuse à ccr-
taines tralls/orlna-
tions de la vie ter-
resire, inimagina.
bles il y a trente
ans, tàndis qu'il
tarde indéfiniment
à se soumettre à d'autres disciplillcs, Deux
exemples: ici, le piétOl",à la campagne comme
à la ville ne sait guère. se garer mieux des,
automobiles qu'au début de cc siècle, il est
en retard sur les chiens et les poules qui ont
appris en quelques générations le sens de
la conservation contre les monstres à essetteè.
Là, au contraire, on trouve très naturel
Vaviation, la T.S.F. et l'on n'est pas épaté
de savoir Saigon ou Tananarivc à huit jours
de coups d'aile de Paris ; de communiquer,
grâce aux sans-fil, à Vinstant même, de
France à nos plus lointaines colonies, si ce
n'est aujourd'hui, certainement demain. Les
appareils de EeLiIl IIOtiS permettent de rece-
voir les images à distance; la p/totographie
d'une manifestation est reçue le soir-même,
grâce à cette découverte, chez les particu-
liers, au coin de leur feu. Oit nous arrête-
rons-nous ?
--.-- ..-.----
d7 Qu'écrirait, s'il ressuscitait en cette fin
d'almée 1929, Alfred de Vigny qui, il y a
cent ans bientôt, élevait cc cri nostalgique
dans Destinées :
Le Monde est ictrcci par notre expérience
Et l'Equateur n'est plus qu'un anneau
[trop étroit.
On ne se rend pas très nettement compte
que la vie sur notre vieille planète est boule-,
versée, que la science a modifié nettement
la physionomie des problèmes économiques
et sociaux, plus que la guerre de 1914-1919
elle-même.
La preuve en est pour les colonies. Prenez
de vieilles collections de journaux. Vous
'vcrres que dans les contes ; des écri-
vains de'la fin du siècle dentier, les ro-
manciers ne situaient guère leur action exo-
tique qu'aux Indes anglaises, dans les POIIl-
pas oie en quelque lointaine. Chine ou Ca-
lifornie. Aujourd'htii la pléiade des littéra-
teurs coloniaux de 1900 est centuplée, les
vieux sont défasses en talent et eu tell",
et pour un Aialbert qui reste intangible de-
vant les générations montantes, que rept^
sentent les PtFrre Mille, les Claude * Far-
rcre et autres Pouvourvtllc devant Roland
Dotgeles et les frères Tîiaraud par CXCIII-
pt
L'information coloniale a suivi le mon-,
ventent. Le moindre fait divers de l'Afri-
que du Nord, de la Côte d'Afrique, de Ma-
dagasear et de l'Indochine a ta place dans
la grande presse politique à côté des drames
métropolitains, le développement économi-
que de nos possessions est souvent enregistre
et les quotidiens parisiens signalent avec joie
que cette année le commerce de la France
avec ses colonies dépassera sehae, fnilliards
de francs-papier c'est-à-dire TROIS fois
plus à parite de. monnaie de cc qu'il était
avant la guerre (tm milliard de jflmcs-or),
M. Léon Bailby dans /'Intransigeant avec, le
sens très net. du goût de ses lecteurs, publie
presque quotidienne m eut des souvenirs ou
impressions de multiples collaborateurs don-
nant des relations de voyages vers les colo-
nies françaises.
On s'illtércssc plus aux colonies parce que
l'automobile, l'aviation, la T.S.F., ont. sup-
primé les. distances. Felicitons-nous-cn, et
répétons ce qu'écrivait au lendemain du raid
de Lindbergh, M. Paul Vaillant-Couturier
dans l'Humanité : « Réjouissons-nous de
tout ce qui, en rapetissant la terre- gral/dit
l'humanité. » .-
JMtarcef Ruedel
.t. –:
M. Pierre Bordes a quitté Paris
–i»«
M. Pierre Hordes, gouverneur.général de
l'Algérie, accompagné- du colonel de Saint-
Maurice, chef de 080n cabinet mililairc, a
quitté P-nris hier soir, à 19 li. 10 par'la gai e
d'Orsay, il destination de Purt-Vcndres, où
i)r s'est embarqué- ce matin -pour Alger, il
bord de .l El-Golcah. 1
M. Bordes a été etvfliiié -au départ par MM.
Cornu, directeur des affaires algériennes
au ministère de l'Intérieur ;i Gérard, di-
recteur, et Falck, souis-directeur .de l'office
de l'Algérie k Paris ; le général Schuler, M.
Dey-ron, maire de Souk-Ailiras, - et par des
avrils •personnel».
M. Pierre Bordes sera ciepiain. matin
mardi à Alger.,
\, ,
Dépêches de HndûdMM
'.1 ,
Collection zoologique
De retour de Chapa et (le Fanstpan, M. J.
Dûlacout, môtnbvc associé dit Muséum
dlHclolrc NalarcUe, vie ni (le pWsscr quel-
ques fours à Hué. Il a réussi à réunir en
sept semaines 4an$tes régions prédises
une collection de 3.5)OQ:oiseaw, et. 1.000
mammifères dont plus de,60 espèces sont
nouvelles ou signalée^ pour la..première
fois, en Indochine. XI. DeItrecul, est reparu
pour 1$Ç(ite d'Alon{i doiil la. faune est mql
Connue syrtbiil vn ce tpk Goncernè les sin-
ges. t II'Explorera ensuite les régions éloi-
[des provinces frq T h an ho a ct'Donjfr
.: ,,:. ,',". (̃iTldôpHCifi.J7
À LA CHAMBRE
DEBATS
Le budget spécial de l'Algérie
- En vertu de farticle 2Aj du règlement, le
minûslire de l'Intérieur demande a la Cham-
bre la discussion humédiule du projet de
.Ioi tendant à autoriser Ja 'peiveiption des
droits, produits et ,reVCJlUB applicables au
budget spécial de l'Algérie pour l'exercice
J »3.30.
M. Anfoiicfli, rapporteur de la COllllllis-
sion des Finances? fait cette déclaration :
Plusieurs do nos collègues vouluient profiter
du débat qui devuil s'instituer sur ce projet,
pour procéder il une large discussion sur 1 or-
ganisation du budget de l'Algérie..
Mais, puisque nous aurons l'occasion de re-
venir sur ce point à propos du collectif, qui
contiendra les crédits du centenaire de l'Alyé-
rio, Ju Commission deniunde donc it la Cham-
bre de voter le texte du Gouvernement.
A du majorité de 574 voix contre 44, sur
588 votants, le projet de lui est adupté.
La mise en chantier
de diverses unités navales
Au cours de lia première séance de 'sa-
medi, M. Lionel de Tastea u prononcé un
important discours, disant iioiainiiieiit :
Au us avons perdu, depuis Sutircn, lu inui-
Il'ti'ju ues UCCUll:" amis nous devons cependant
vouloir ïernieiiieut, sinon la muilnse du 1,L Mo-
Uilerranee, du inouïs la .tiuunc uusolue sur cet-
tu 111er. (AiiiAaudisaeinenis). Nous uvons sur-
tout et vous le suvcz, Monsieur lu Minis-
tre, mieux que quiconque, eest lu votre rôle
le plus important de tuus a antetlur, en cas
de cuiniit, quelque quatre cent mille hommes de
l'Afrique du Nord; nous avons uussi a amener
des mêmes régions des approvisionnements ror-
midubies.
Dans quelles conditions se poserait ce pro-
bleuie ! Cur, otilin, il lu fuut, voir d'une fuyon
t'culistu. Un m'u pus le droit, quand ou parie
de niurlne de guerre et de défense nutiullulc,
de rester dans les nuages uu dans l'objectivité.
Il faut examiner cette question connue si elle
était urgent. i.as frais d'une marine de guerre
sont une police d'assurance; nous devons véri-
fler soigneusement lu police pour avoir lu certi-
tude que l'ussurance jouera au moment du dun-
ger.
Or, le problème que vous aurez ti résoudre
consistera a escorter d'Alger, d'Urun et d'autres
ports du l'Afrique du Nord des convois do na-
vires de commerce.
M. limite Morîhaud. Ce qu'il nous faut
surtout, pour assurer le trunsport, en une nuit,
du nos troupes et du. nos matières de ravitail-
lement venant d'Afrique du Nord, co sont des
navires ultra-rupides, filant au nionik 30 nœuds,
(/ rùs bien ! trôs bien t).
La commission des i llnances les avait récla-
més ell .lUta; elle ,tes a encore demandés l'année
dernière. Le Gouvernfcment les avait prévus
dans son projet d'outillage nntlonnl, puis ils
ont été supprimés. Hier, lu commission do la
marine marchande a demandé A l'unanimité 16
rétablissement des crédits nécessaires à leur
construction. Lii, et là seuloment, est Itt solu-
'll&irfdtr prôWèihe que vous envisagez si juste-
ineiit. (Trôs bien t trôs bien 4.
M, Lianol de Tasles. Vous avez tout à fait
raison, monsieur Morinuud. Vous allez voir que
nous allons d'être d'aeord.
Vous parlez de la nécessité d'avoir des na-
vires do commerce i liant* trente nœuds Si nous
les avions, Je n'uuruls pas Tait la. critique que
je-vais formuler. Mais ina critlqho est fondée
actuel,lemeut et elle le -sera malheureusement
pendant encore longtcrllps, précisément parce
que nous n'avons pas ces navires niant trente
nœuds.
Je reviens au convoi composé de navires de
commerce tels que ceux qui existent. ntilotie
d'hui, qu'il faut mener du port d'Alger ii celui
do Marwille. Mon devoir est de raisonner com-
me si le conflit devait éclater demain. C'est
bien ainsi, Monsieur le Ministre de lUI Marine,
que vos ctuts-mujors et vous-mônie raisonnez.
Vous savez que la marine, comme l'armée, doit
se tenir prèle chaque jour.
Or, 4jitels navires de transport aurez-vou*-de-
main 7 Des navires filant, très péniblement 18
il 20 nœuds. La vitesse du convoi, devra se ré-
gler d'après celle du navire le plus lent faisant
nai'tlo de ce convoi; et vous voulez faire escor.
ter ce convoi par des navires filant 36 nœuds 1
L'erreur do lu concoptioii de ces navires ultra-
rapides et peu nvr-.és est donc évidente. (Trôs
bien ! très bien !)
Nous plaçant toujours nu point de vue réa-
liste, il faut nous dire que, dans la Méditer-
ranée, notre situation militaire n'est pas de
-pWmiler ordre. Nous avons, à rHst, en Sardai-
cne, un bastion formidable ; nous avons, ft
l'Ouest, les Baléares qui, au point dfc vue mi-
litaire, peuvent constituer un danger réel. Pour
escorter des convois de troupes dans la Médi-
terranée, n nous faut dos navires capables de
défendre ces. convois; c'esl-fi-dire des navires
qui soient. réellement des plates-formes d'artil-
lerie, des navires assez protégés pour pouvoir
engager la bataille contre ceux qui voudraient
les attaquer.
vona, le crois, la question sous son vérita-
ble aspect.
Chaque marine a sa mission particulière; la
nôtre a la sienne nettement déterminée, et c'est
cette mission que nous devons avoir en vue.
D'ailleurs, la mystique du croiseur de, IO.OTIO
tonnes et le dogme de la vitesse semblent déjit
avoir fait leur temps.
PROJET DE LOI
Les forces aériennes
- M. le président du Conseil, ministre dl"
rintcricur, et le ministre do fAit, ont dé-
posé sur le-bureau de la Chambre : un
projet xle loi relatif, h la constitution des
cadres et effectifs des forces aériennes.
Un projet de loi rolatif au statut du per-
sonnel militaire des cadres actifs des for-
ces ; aériennæ.
tiii projet de (loi relatif ou recrutement,
des forces aériennes.
Un projet de loi relatif £ i l'administration
des forces aériennes.
Les projets de loi ont été renvoyés à la
commission de l'aéronautique- civile, com-
merciale, militaire, maritime et colonie le.
PHILATÉLIE
1
Aviation
Les P. T. T. viennent de faire procéder au
tirage d'un timbre à Peste-Aviation » qui
sera vendu i fr..50..
C^tte >nouvelle vignette, qui représente le
pcytt de Marseille, survolé par un avion, a
iStÊ exécutée dans les ateliers du ministère,
boulevard Brune, d'aprts le dessin de M.
Paut-Albert Laurens, professeur à l'école
des Beaux-Arts. La gravure a étd faite par
-N.,.IUp°J;l..
< ,.' <
6
Dans l'inspection des Colonies
) -.- (
Nous croyons devoir reproduire in extenso
d'après le Journal Officiel du 28 novembre
1929, page 3601, la teneur d'une question
écrite, posée au Ministre des Colonies par
M. René Faurc, le sympathique député du
Nord et mutilé de la grande guerre, et la
réponse faite à cette question.
6229. M. René Faurc demande à ill. le
ministre des Colonies :
il, Quelles sont les conditions "dalls les-
quelles est réglementé le tour de départ aux
colonies des fonctionnaires dit corps de
l'inspection des colonies;
20 Si., en dehors des fonctions de directeur
dit contrôle, d'autres emploisf occupés par
des inspecteurs géltéral(x.) comportent dis-
pense du service aux colonies et pour quelle
durée;
30 Quel est le temps de séjour accompli
en France bar Vactuel directeur dit contrôle
depuis sa dernière mission aux colonies;
4" Si le mandat de directeur dit contrôle
peut être renouvelé sans limitej autrement
dit si un inspecteur général des colonies,
nommé directeur dit- contrôle, peut.) par des
renouvellements successifs de son mandat,
demeurer en France jusqu'à l'âge de sa re-
traite, perdant ainsi tout contact avec Le»
réalités coloniales (Question du 21 novembre
1929).
Réponse :
Les fonctionnaires de l'inspection des co-
lonies ayant déjà accompli une ou plusieurs
missions repartent, en principe, aux colo-
nies dans l'ordre de leur rentrée en France
et suivant les nécessités du service. Les
inspecteurs nouvellement reçus accomplis-
sent généralement leur première mission
aux colonies quelques mois après leur ad-
mission ; cette période leur permet de se
mettre au courant de leur tâche à la direc-
tion du contrôle. -
En dehors des fonctions de directeur du
contrôle, le seul emploi qui dispense du ser-
vice aux colonies, et pour une durée de trois
ans, est celui de l'inspecteur général nom-
mé membre du Comite de contrôle du mi-
nistère des Affaires étrangères, conformé-
ment aux dispositions du décret réglemen-
taire du 2 septembre 1928 pris en exécution
de la loi de finances du 13 juillet 191t.
Le décret réglementaire du icr avril 1921
prévoit que le directeur du contrôle, choisi
parmi les inspecteurs généraux, est nommé
pour deux ans, et ajoute qu'à l'expiration
de cette période il peut être maintenu par
décret dans ses fonctions. En fait, cette du-
rée n'est jamais très longue : depuis 25
ans il y a eu 10 directeurs du contrôle, ce
qui donne une moyenne de deux ans et demi
par titulaire et aucun n'a atteint cinq an-
nées de fonctions. Cela s'explique par le
fait que l'inspecteur général appelé à la di-
rection est le plus souvent le plus ancien du
corps : tel a été le cas pour 7 sur 10, dont
le directeur actuel, depuis 25 ans.
Cette question vise principalement M. Hen-
ri, inspecteur général des Colonies, direc-
teur du Contrôle. Nous n'avons nullement
l'intention de nous appesantir sur les ter-
mes de cette réponse. Nous visons plus haut
et pensons servir l'intérêt général en attirant
l'attention de M. le Ministre des Colonies
sur la crise d'effectifs dont souffre actuelle-
ment l'Inspection des .Colonies, crise si
aiguë que ce corps est menacé de dispari-
tion par voie d'extinction.
L'article 54 de la loi de finances du 25 fé-
vrier 1901, complété par l'articld 80 de la
loi de finances du 31 mars 1903, a voulu
mettre à la disposition du ministre des Colo-
nies un corps de contrôle fort, doté du
même statut personnel que le Contrôle de
l'Administration de l'Armée et susceptible,
de par les garanties offertes par les condi-
tions de son recrutement, non seulement de
procéder à la vérification des services admi-
nistratifs des colonies, mais encore de four-
nir au Ministre, et par voie de conséquence
au Parlement des avis autorisés au sujet des
problèmes de plus en plus complexes que
posent l'administration et la mise en valeur
de notre empire colonial.
Ultérieurement la loi de finances du 31 oc-
tobre 1917 (art. 19) inspirée des mêmes
préoccupations, a augmenté le cadre des ins-
pecteurs généraux et celle du 10 juin 1917
(art. 9) a spécifié que « les inspecteurs des
colonies restent spécialisés dans leurs fonc-
tions et. ne peuvent, même temporairement,
être investis d'une fonction administrative
aux colonies. »
- M. le député Ccccaldi, qui fut le promo-
teur de cette réforme, voulut ainsi conso-
lider l'œuvre du législateur de 1901 en aug-
mentant le nombre des fonctionnaires du
cadre supérieur du corps île l'inspection tout
en réfrénant des abus qui résultaient du fait
que, précédemment, des inspecteurs géné-
raux étaient parfois appelés à remplacer des
gouverneurs qui, à la suite de leurs rap-
ports d'inspection, avaient été rappelés de
leur poste par le ministre.
Or, malgré tous les efforts faits par le
Parlement pour créer un corps de contrôle
de l'administration de nos possessions colo-
niales, véritable émanation du pouvoir cen-
tral, les résultats ne correspondent ni aux
efforts faits ni aux sacrifices consentis. Le
corps de l'inspection des colonies se désa-
grège..
Depuis quelques années, nombreux sont
-les fonctionnaires du corps de 4'inspection
cles colonie's- inspecteurs généraux jeunes
et inspecteurs de première classe qui pren-
nent leur retraite et le corps ne comprend
plus aujourd'hui, à quelques exceptions
près, que des inspecteurs généraux qui re-
doutent le service aux colonies et de jeunes
fonctionnaires qui, en majorité, ont passé
au plus tôt il y a six ans, le concours d'ad-
mission dans le corps.
Le nombre des inspecteurs généraux va
être réduit, en raison d'un départ prochain,
à 5 au lieu de 7 prévu par la loi sur les
cadres.. 1 1 , ,
-
Si encore tous contribuaient au service aux
colonies 1
Mais, ainsi qu'il résulte de la réponse
faite à la question écrite, le nombre des
inspecteurs généraux assurant le service aux
colonies est réduit à 3 et pendant le pre-
mier semestre 1930 un seul inspecteur gé-
néral sera en service aux colonies.
En effet, un inspecteur général inapte a
servir aux colonies allait prendre sa retraite
lorsqu'il a été pourvu d'une sinécure en
France : membre du comité de contrôle au
Ministère des Affaires Etrangères.
Quant à l'inspecteur général directeur du
contrôle, il est en France depuis bientôt
sept ans. Son retour de sa dernière mission
remonte en effet au 25 mai 1923. Va-t-on
renouveler encore son mandat et' lui per-
mettre, aux dépens de certains de ses col-
lègues, aussi âgés que lui et ayant beaucoup
plus de campagnes, de se soustraire aux ris-
ques et ennuis de la vie coloniale?
« Il a paru, dit le rapport au Président
« de la République précédant le décret du
« 14 mai 1913, que la permanence dans les
« fonctions de directeur du contrôle p'ouvait
* présenter plus d'inconvénients que d'avau-
« tages. Il importe que ce haut fonction-
c naire ne perde pas trop longtemps le COll-
c tact avec les réalités toujours, mouvantcs
« de notre domaine colonial. Il est donc
a préférable de limiter en principe à deux
« ans la durée desdites fonctions tout en
« laissant au gouvernement la faculté de la
et prolonger d'une nouvelle période de deux
« années au cas où les intérêts du service
« Vexigeraient. p
L'on ne saurait mieux dire. Il est pour
le moins paradoxal que le chef d'un service
appelé à fournir des « missions d'inspection
mobile aux colonies » suit, dans toute l'ac-
ception du mot, un « sédentaire » jouis-
sant rue Uudinot d'une grasse sinécure,
d'une quasi inamovibilité, en vertu d'un
septennat qu'il serait tout disposé, paraît-il,
à prolonger indéfiniment.
Sans vouloir méconnaître que les intérêts
personnels du haut fonctionnaire en ques-
tion, intérêts très importants, paraît-il, né-
cessitent sa présence constante dans la mé-
tropole, il est incontestable que la gestion
de ces intérêts ne se concilie guère avec
l'exercice d'une fonction publique : celle de
directeur d'un corps appelé à servir en prin-
cipe aux colonies, comme l'Armée coloniale
dont l'administration est soumise à son
contrôle.
Résumons donc :
Certains inspecteurs généraux cherchent
par tous les moyens à se soustraire aux
charges et risques du service aux colonies.
Les fonctionnaires d'âge et de grade moyens,
prennent leur retraite. De nouveaux départs
sont actuellement décidés ou prévus..
Et l'on est conduit dès lors à confier la
direction de missions aux colonies à de- jeu-
nes inspecteurs pleins d'allant sans doute,
très capables aussi, mais auxquels il man-
que malgré tout une certaine autorité, une
certaine maturité d'esprit et cette expérience
qui, surtout aux colonies, ne s'acquiert qu'à
la longue.
Des mesures sont-elles prises au moius
pour remédier à cet état de choses? Non'.
Loin de chercher à retenir les fonctionnaires
d'âge et de grade moyens on pourrait penser
que l'on fait tout pour désorganiser lé corps
de l'inspection, décourager ses membres Lt
les pousser à le quitter :
i" Ouverture de concours d'entrée tous
les deux ans seulement alors que précédem-
ment, de 1918 à 1926, il était annuel. Ac-
tuellement, les effectifs recrutés ne comblent
plus les pertes.
20 Refus systématique des congés hors
cadres.
30 Absence de liste de départ aux co-
lonies, cependant prévue par l'article 3 du
décret du 3 février 1891. Les désignations
sont théoriquement au choix du Ministre,
mais pratiquement du directeur du contrôle.
A l'exception des chefs de missions les noms
des inspecteurs ne figurent plus depuis quel-
ques années dans les proposiitons de consti-
tution de missions adressées au Ministre. Le
nombre seul des membres de la mission est
indiqué et la désignation et l'affectation des
inspecters en sous-ordre sont faites par le
directeur du contrôle qui peut ainsi faire
partir qui il veut, quand il veut et où il
veut.
40 Modification des règlements relatifs à
l'avancement qui ont été rédigés de telle
manière qu'ils permettent au directeur du
contrôle de pratiquer l'arbitraire. Consé-
quence : on n'inscrit pas au tableau d'avan-
cement des fonctionnaires sous de futiles
prétextes et malgré leurs services aux colo-
nies, car, pour le dirigeant de ce corps, le
service aux colonies ne constitue nullement
Un titre.
Le mal est profond et vient d'en haut.
Des mesures s'imposent pour ramener la
confiance et l'attachement des inspecteurs a
leurs fonctions et à leur corps.
L'élargissement du recrutement, le relè-
vement ou la création d'indemnités ont per-
mis d'attirer des candidats mais non de
conserver dans les cadres ceux qui y furent
admis. Ce sont la mentalité et les mœurs
qu'il faudrait changer. Or, il ne faut pas y
compter avec l'actuel directeur du contrôle,
qui n'est pas the right rnatt in the right
place.
X. F. z.
LIRE EN SECONDE PAGE.
L'aviation coloniale.
L'Tndoehine vue par un 'Anglais.
Une mystique de création, , Il..&
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