Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-10-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 octobre 1929 26 octobre 1929
Description : 1929/10/26 (A30,N154). 1929/10/26 (A30,N154).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62806281
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
THENTi'EME ANNEE. - N° 1M.
1
m NUMERO i S0 CENTIMES
SAMKDI SOIR, 20 OCTOBRE 1929.
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tt réaction & Administration :
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- PARIS «•')
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Les Annaleà Coloniales
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CONTRADICTION
--0» - - -
• Que ce soit, dans IILvlus EWtitç gare du
coin le plus reculé de''Trttnee,-- que ce soit
coin- 'le Pl u e
dans les gares du métropolitain ou dans les
Foires-Expositions qui se multiplient sans
cêssé, 'partout où l'on espère toucher le
gràtid, public, l'on voit des afficlies pitto-
resques, qui incitent la jeunesse à s'engager
jians les troupes coloniales et à embrasser
une carrière aux colonies. Nos diverses pos-
sessions outre-mer ont créé des Agences en
France dont l'un des rôles les plus utiles
a été de faire connaître les colonies qu'elles
représentent et d'amener l'opinion publique
il sJirttéresser aux questions coloniales. Ces
Agences ont elles-mêmes organisé des ser-
vices photocinéinatogfaphiques qui, par Con-
férence ou par voife de prêts, de fiîûis, ont
cherché à répandre les idées favorables a la
colonisation dans le grand p pblic. Que va-
lent ces efforts? Que vaut cette propagande
par le film colonial, à côté, de la contre-
propagande qui se trouve être faite par les
iilms a succès projetés dans les grandes
salles cinématographiques dit France. Deux
exemples sont à ce point de vue bien
caractéristiques. L'un t, des succès ciné-
matographiques de l'année a été salis con-
teste «. Ombres Blanches a. Ce film, fort
joli d'ailleurs, est le procès A très net de la
colonisation et l'on peut-même dire, de la
civilisation. Les Annales Coloniales ont si-
gnalé le. fait le jour même de la présenta-
tion. C'est, en résumé, la démonstration au
public que les indigènes vivaient heureux,
l'Européen survint avec la civilisation et les
progrès suivis de malheurs ont commencé.
C'est là un procédé d'attaque tellement pué-
vii (fUe l'on ne peut formuler de graves griefs
wmtre la projection de ce film dont l'on doit
seulement rétenir les très jolis paysages qu'il
offre à la vue du public. Au fond c'est coco
tomme du T.- J. Rousseau et admettre la
théorie de fayteur a d'Ombres Blanches »
c'est venir dire à tous, blancs comme jaunes
et noirs, le progrès, le téléphone, l'électri-
, cité, les chemins de fer, etc., toutes les ac-
quisitions de la science moderne, tout cela
est à rejeter car ce n'est qu'une source de
maux ; quittez vos vêtements, quittez vos
chaussures, le nudisme et le naturisme sont
-les. seules théories vraies de L'existence. l'Ile
de- nudité vous appelle à Vlllennes, allez-y
.vivre, et rta revenez pas par le train,
1 Un autre film remporte, actuellement l'un
dés-plus beaux, sucefes que le cinéma ait
connu. Ce nim qui s'appelle « Tempête sur
i .V'Asie » est1jeTte8 itoeïfUcouti plus perqiçifcux,
au point de vue de l'effet qu'il produira
dans l'opinion publique. -L'on peut dire,
sans aucune parttalité, que tous les griefs
qui peuvent être faits à la colonisation ont
été stylisés pour être présentés au public qui
sort de cette représentation avec une impres-
sion hettetnent défavorable à la façon dont
la race blanche peut se conduire dans son
œuvre de colonisation à l'égard des races de
couleur. Une « précaution quelque .peu naïve
a bien été prise pour ne point trop choquei
l'opinion française; les Européens qui, dans
ce film, jouent un rôle abominable, sont
bien habillés en officiers anglais et ont l'as-
pect très britannique, mais ils ont été èlf-,
corés 'de noms russes j l'on a pensé que cette
petite allusion désagréable aux Soviets com-
penserait probablement le mauvais effet que
ce film était susceptible de produire.
Toute Oeuvre humaine n est certes pas
exempte de critiquesj licolonisation ne fait
pas une exception. L'on peut même dire que
lors des débuts de l'expansion coloniale, sui-
vant une formule lapidaire donnée par l'un
iJe nos grands coloniaux modernes, « l'on ne
colonisait pas avec des rosières », mais il est
tout de même d'une impartialité par trop
marquée de ne relever qUe les griefs qui peu-
vent être faits à la colonisation et de pré-
senter la règle comme une exception. Dans
« Tempête sur l'Asie », celui qui a com-
posé tce film a fait montre d'une adresse
remarquable dans la présentation insidieuse
qu'il, a adoptée. L'on y relève toujours la
même idée de l'hidigèné heureux, vivant dans
la vertu et dans le bonheur les plus parfaits
et de l'Européen qui apporte le malheur,
q.ueL que soit son métier. Le colon y est pré-
sedté-sous l'aspect du commerçant qui spolie
l'indigène et le brutalise. L'officiel est sym-
bolisé par un Gouvernement qui fait usage
de la force, exécute clandestinement les indi-
gènes après les avoir jugés sans même exa-
miner les pièces du procès. Puis c'est l'ap-
parition'du philosophe un peu ridicule,
comme il en existe souvent dans nos colo-
nies, c'est la femme blanche traitée comme
une déesse ainsi que le fait ressortir l'adroite
présentation parallèle de la décoration des
statues du Temple des lamas et l'habillage
de la femme du Gouverneur. C'est aussi la
critique amère 'et violente. contre le protec-
torat, l'œuvre de mauvaise foi, dans le choix
qui est fait d'un ancien condamné pour en
faire un souverain. C'est enfin, la coupe
étant trop pleine, le débordement, la révolte
sympathique des Indigènes qui bouleversent
tout et broient; sous les pieds de leurs che-
vaux, l'oppresseur européen.
Il nous a paru intéressant de faire res-
sortir ces deux propagandes qui travaillent
en sens opposé, mals avec des forces iné-
gales, N'èst..U pas curieux de constater la
vanité des efforts que font les départements
de -la- Guerre et des Colonies, les ligues et
les-grdupoments particuliers en faveur de la
cause coloniale, et le gtand succès Ttnti-calo-
nial que permet la censure à' des films aussi
tendancieux que le. dernier dont nous avons
parlé.
ca. lJe.re.
Sénatôur 'du Nord,
Membre do la Commission des Affaires
,- Etrangères.
La mort de M. Pierre Catat
r.. –-
M. Piofrre Catat, secrétaire d'ambassade,
chef du cabinçt civil de M. Lucien Saint, est
décédé - hier dans une clinique de Casa-
blanca.* Il a succombé des suites d'un refroi-
dissement à l'Age de trente-deux ans.
M. Pierre Catat, qui se trouvait, à la dé-
claratinn de la guerre, en Allemagne, où il
poursuivait. ses études, y avait été, bien qu'il
n'eût que dix-sept ans, enfermé dans un
camp de concentration, puis emmené pri-
sonnier en Poméranie et, après la paix, sé-
parée avec la Russie, en Sibéfie, oit il tra-
vailla dans les mines. M. Pierre Catat vint
au .Maroc avec M. Saint et y fut fait cheva-
lier. de la Légion d'honneur. Sa mort émeut
profondément toute la population française
du -Maroc.
M. Lucien Saint, aussitôt la triste nou-
velle connue, s'est rendu en automobile à
"Casablanca.
- tétwt ;– i.
Dei négociants marseillais an Maroc
, - l
Une. délégation de la Chambre de Com-
merce de Marseille arrivera à Casablanca - le
.2.9 betobte.. 1
Elle comprendra 18 personnes et visitera les
principales organisations industrielles. et. Corn- |
merciales du Maroc.
Diverses réceptions «ont prévues notamment
.par la Chambre de Commerce de Casablanca.
,. RB TOVR
1."
- M. Rouzon ministre plénipotentiaire, délé-
, bi. nOIl7.0r. minlslre' ddié-
gué il In résidence a Tunis, est .parti, mcrcmii
inaUn, en avion, à l'esliimlion. de la France,
HI) H doit prendre quelques semuines ̃ de,
icpos. ̃
1 cpos. ,. r
DEPAWTS
«̃ ̃« + « •
Mgr Lemaître, archevêque de Carthage,
Primat d'Afrique, Vient dit partir pour,
Rome.
., 1
Sur le paqUebot Explor&ieur-Grandidier,
deV Messageries Maritimes, courrier de
l'Océan' Indien, parti avant-hier de Mar-
seille, a pris passage le général de brigade
Magnebal, qui se "rend à Madagascar.
.,' .-
L eroption du Mont Pelé
; r -- 1.
,: Fumerotes
Uaiis les joltrltÓtis du 23 et du 24 octobre,
fumerolles ont été pli-is actives sur- le
mont Pelé. La montagne a été découverte
par intervalle, mais est restée couverte dans
25.
t (Par dépêche.)
les iie
, JI8',
M. Paul Doumer, préstderil du Sénat,
, ancien Gouverneur général dtr rirrdochine,
présidera le déjeuner qu& l'institut colonial
français donnera le mercredi 80 Octtïbr® i
L" roccostun de sa rêélœfitmr
L.
Dans les conse Is généraux
̃ «♦«–-–.
Alger
M. Jacques Duroux a été réélu président
du Conseil général par 32 votants sur 38 vo-
tants. J
Constantine
Le Conseil général a élu à l'unarîimité
M. D. Olivier, président.
Dans son discours, le nouveau président
esquisse à grands traits la politique géné-
rale de la France et glorifie rocuvre de MM,
Foin car 6 et B ri and.
700Eépagnols sont partis pour Oran
jùo émigrants espagnols se sont embar-
qués à: Alicante pour Oran. -
Se Ils proviennent presque tdus de Vega de
Segura.
Il y avait Ibngtemps qu'on n'avait enre-
gistré un départ de cette importance.
1 : 4»»
Aux confins sahariens
¡f- T 'L
Demandé d'Aman
Vingt-deux djénlaas du Tafilalet ont
adressé au chef de poste d'Erfoud des sup-
pliques nous. surant de leur entier loya-
lisme -et réclamant notre intetveiilion contre
les pillards Aït Hammou de l'agitatéur
Belgadë'tn N'iadi, qiti inquiètent leurs
ksOurs. ̃
D'autre Part, une. délégation des six dis-
tricts du Tafilalet s'est rendue à Ërjoud, où
ells :tt' manifesté le désir que nos troupeî,
alliées à ses partisans, en finissent une fois
-pour toutes avec l'agitatcur du Sud vis-à-
vis duquel les tribus Senimihs se déclarent
impuissantes si elles, ne soitt pas suffisam-
ineut, encadrées.
La délégation a précisé, que) sans opéra-
tion militaire, la simple occupation de quel-
agiles oasis d'avant-garde suffirait à protéger
tes hsours amis.
,', La répression
, Un de nos avions de bombardement ayant
repéré la harha de Belgacom N'gadi, le cé- -
lèbre agitateur-diz Tafilalet qui organisa le
rêivnt gupt-apèns de D)ihani} la mitrailla à
faible hateteur. De nombreux cadavres res-
tèrent sur le terrain. -
Cette harlia, suivant- les déclarations du
pilotej était forte de 300 à 400 hommess tous
montés. Elle tira sur l'avion, nutis sans lui
causer de déglfs, et s'en fut vers le Sud. *
(Par dépéche.)
A GI~J~B~V~
'11 IP
La commission de lu marine marchande
tle la Société des, (Nations, qtvi" siège depuis
.dix jours a entendu hifcr l'es conclusions dê
son rapporteur et l'opinion du Guuverrit-
/ment français, qtri a été :imposée im la cir-
constance par notre collaborateur M. Mario
Roostan,
On ballon dWai britannique
a
M
Jean Ferrandi, secré-
taire général de la
France Militahei
1 attife, notre ûtt&n-.t
'tÍO#{ ̃ sur. des arti*
, cles. dp Lord Rit?
• thefniere (qui joUil
en An glet erre
d'une grande in-
fluence) en faveur
de la colonisation <Ï//C~MM~
£ honorable- Lord propose tout simple-
ment la restitution, à VAllemagne, des affRes
̃britanmquès du Togo et. du Cameroun, tout
en cOnServdnl; pour la blonde Albion, le sud-
ouest et le sud-est africains que se sont par-
tagés les Dominions britanniques voisins,'
Une fois ce geste gracieux accompli vis-à-
vis de V Allemagne, F Angleterre ne manque-
rait pas de nous faire inviter par la Société
des Nations, si complaisante parfois, à res-
tituer aux Allemands le l'aga et le Came-
roun dont nous avons reçu la majeure partie
en proportion de 10 à - loo; il est évident
que si l'assemblée de Genève se basait sur
les récits d'Albert Londres et de Georges
Poulaine, elle trouverait des arguments va-
lables pour nous déposséder des territoires
si glorieusement conduis par nos troupes et,
depuis mcette conflttete; si remarquablement
administrés par nous. Souhaitons que Lord
Rothermere en soit pour ses frais, ainsi d-a
reste que (Vautres voisins qui font 'lJÓlOIl#ÚS"
chorus avec quiconque cherche à saccager
noire, empire colonial devenu, depuis quelque
temps, l objet de tant de convoitises. Alle-
mands, Hollandais, Italiens, un Français
même, l'ancien Gouverneur Général AU,l!,a-,
gneur, tous se sont ligués pour dénoncer le
travail forcé, dans les colonies françaises et
belges. Tous les instigateurs de cj véritable
complot contre noire colonisation ignoraient
pour la plupart ce qui se passe ou se passait
dans leurs propres colonies. Quelle était donc
la cause des récents soulèvements des indi-
gènes des Itidcs-Néerlaiidaises ? Comment' les
Allemands traitaient-ils les indigènes du
Cameroun rt du Togo? Avec quelle arro-
gance les Anglais considèrent-ils leurs sujets
tndtgenes ? .'!
Comme le fait très justement remarquer
le colonel Ferrandi, ce « travail forcé. que
M. Augagneur dénonce pour Madagascar,
n'est autre que l'utilisatlon d'une fraction
du contingent militaire à des iràvaux pu-
blics procédé auquel a songé le Gouverneur
Général Olivier. Mon distingué collègue, le
sénateur Debierrc. sigitalait dans @ Sfln
éditorial des Annales Coloniales du lu oc-
~C~p que' grâce à ce'rccrûUmimclc
ma;".d'ællvrc, les travaux d'organisation de
la Grande lie étaient fort avancés. Cette
maitt-d(tuvre n'est-elle pas analogue à celle
dont les Romains se servirent dans toute
l'Afrique du Nord ?
Que feraient nos indigènes s'ils n'étaient
pas contraints au travail ? Que feraient
même beaucoup d'européens si les nécessités
de plus en plus grandes de l'existence ne les
contraignaient pas au travail ? Par l'établis-
sement des contrats de travail, les GOttvcr-
nements Généraux de nos Colonies ont lar-
gement protégé les indigènes ci garanti les
crltployetrrs. Devant toutes les attaques diri-
gées contre elle, la France peut rester la
tete haute, elle a maintenu et maintiendra sa
réputation de puissance civilisatrice.
Il lui reste à défendre son empire colo-
nial contre les convoitises de ses voi-
sins auxquelles je faisais allusion au début
de cet article =-- convoitises que les Annales
Coloniales ont maintes j ois ihtollcécs, et sur
lesquelles on ne saurait trop insister.
Or 1111 fait nouveau vient de se produire
au , Nord de nos possessions de V Afrique
Centrale : les Italiens se proposent d'occu-
per l'oasis de Koufra qui n'est pas très éloi--
gnée du Tibeski sur lequel les visées italien-
nes se sont également portées. De là Ô de-
mander de nouveau la route du Tchad, et le
Tchad lui-même, il n'y a pour l'ambition
italienne, qu'un tout petit pas à franchir.
Nous les. attendons au tournant de la J
piste, nos amis transalpins, et nous tiendrons j
compte de l'arrivée dans notre zone de nom-
breuses familles originaires de Kôufra qui
savent l'actiolt lutélaire de la France sur
ses sujets.
Nous nous souviendrons que le Tibeshi
est possession ffançaise depuis son occupa-
tion par la colonne Lœjief en juillet 1914,
et nous saurons aussi que Voccupation turque
de jadis ne donne plus-aucun droit à leurs
vainqueurs italiens de la Tripolitaine. Mais
il nous faut pi2i4r cela réoccuper sans tarder
le Tibeski, abandonné en 1.915/ c'esf, chose
facile puisque par 'la colonie du Niger. nous
sommes à. pied d'œuvre, en partant de
Bilma..
Au Sud, le renforcement de la garnison
de Paya faciUiera la .liatstm avec le Bor..
kou. Nous devons êtrc' en place qÜand les
ascaris seront-à Kourfrd; Mais, v(Jilà' dix"(111.S
qu'ils euaient, d'apanccr plus au sud.
Puisse notre cri d'alarme être entendu et
compris, afin que la France déjoue ce véri-
table complot international ^contre- son œuvre
cololdratrtct.
t"-- (
- i*** rv&P'fïtVy
, - tièv-ateur^M^la ̃Hàtilfrbpire,
̃ - Viûetyfrfs'ideiù 'de lo Commission
0'-",:> s::. hès' ifàkMfS*
-Là màîsision partémentMire
(
en Algérie. :
M. Taittinger, président de la délégation
dfi la CommissioTrcles- Colonies à la Cham-
bre, a télégraphié à M. Pierre Bordes,vefnéur gmréral de l'Afrique, qu'en raison
de la crise ministérielle, ses ctSllfegues et lui
: interrompaient leur voyage Ct s'embar-
quaient aujourd'hui 26 octobre à Alger.
Les écoles de fils de chefs
« i. «•»
t ®ne. récente circulaire du ministre des CQlo-
BtM pirescdt aux Gouverneurs généraux de l'A.
O. F. et de l'A-E-F., ainsi qu'aux commis-
saires de la République Française au Togo et
au Cameroun, de généraliser le recours aux
écoles de fils de chefs pour créer, en quelque
sorte, Une pépinière de chefs indigènes per-
mettant d'étendre le système du protec-
torât sur nos possessions coloniales où, jusqu'il
présent, la France a, pour la plupart, exercé
une administration directe. upart, exerc é
L Cette formule de remplacement* comme
téerît le Tèrnps, n'est pas nouvelle ? elle date
ce 1850 et'quelque, car Faidherbe créa à cette
de l'Ecole des Fils de chefs du Sénégal
tout El Hag bou el Mogdad, interprète prin-
Blpâr de la Mauritanie, fut un des élèves les
éltis distingues, et dont nous rencontrions au
Sénégal, il n'y a pas très longtemps, d'autres
anciens élèves tels que Abdoulaye Kane, chef
supérieur des Irtabès, à Soldé. -
.A propos de la promotion d'Abdoulaye
Kane au grade d'officier de la Légion d'hon-
d'eur, je rappelais qu'à une de mes escales à
Soldé, en 1905, allant en recrutement de gou-
fuiers soudanais pour la mission Coppolani, je
passai une fort- agréable soirée en compagnie
d'Abdoulaye Kane et d'un de ses concitoyens,
tomme lui -ancien élève de 1 Ecolè des fils de
chefs de Sàirit-Louis. et contemporain de Faid-
lerbe. Ce brave. homme,. atteint de cécité, me
.J filait combien Faidherbe était aimé et estimé
1 les indigènes à qui il apportait les bienfaits
e là civilisation française, avec les avantages
de la sécurité, jusqu'à cette époque fort pré-
caire par suite des invasions périodiques des
Maures de la rive droite du Sénegal.
r Je vis une autre école dé fils de chefs, plus
récente, à .Kayes, alors capitale- du Soudan
français. Les professeurs en étaient de braves
sous-officiers de marsouins et de bigors dont les
$lèves étaient les fils des chefs de cette région
qu'organisait, avec une maëstria hors de pair, le
colonel de Trentirtinn. Un jeune Targui était
une preuve vivante d, l' extension de l'influence
française sur la rive gauche du Niger, et nous
ê'étions' qu' en 1897.
, De là circulaire ministérielle, je note plus
particulièrement le passage vivant
« Cette masse a besoin de chefs immédiats :
chefs et troupes doivent être de la même race.
Nous devons communiquer directement avec
èuxi et comme il ne saurait être question d'obli-
- ter nos administrateurs à apprendre et oublier
successivement les cent cinquante dialectes qui
sont parlés sur la cate d'Afrique, il faut que
ces chefs choisis parmi les plus dignes, formés
à'fiotre école, puissent correspondre sans inter-
7 avec nous parler français, »
Il est inutile, comme je l'ai déjà écrit, que
nos administrateurs s'évertuent à apprendre ces
150 dialectes; te mandingo, le foutah, le oualof
attffisent pour l'A.O.F; et le sangho pour l'A.
E. F.
Et, si nous appliquions dans les écoles le sys-
tème anglais qui consiste à instruire les indi-
gènes d abord dans leur langue maternelle,
nous aurions l'avantage de mieux les connaître,
et par cela même,, plus de facilité dans le choix
des futurs chefs de village ou de canton.
11 est certain, et j' en fis moi-même l'expé-
rience au bureau arabe de Biskra, qu'il est
absolument indispensable, pour bien administrer
en toute justice les indigènes, de connaître suf-
fisamment leur dialecte pour pouvoir contrôler
les interprètes.
Les cours professés tant à l'Ecole coloniale
qu'à l' Ecole des Langues orientales vivantes
donnent toutes facilités à nos futurs administra-
teurs coloniaux pour l'étude des principaux dia-
lectes de nos colçnies, et lëbr « fréquentation
s'impose à quiconque a la prétention de servir
pleinement la cause de Ja civilisation française
dans nos colonies. •
- L Ecôle 'des fils de chefs, de Saint-Louis-
du-Sénégat a été supprimée eri, l'909. La xêta'
blir rera Un pieux hommage à Faidherber dont
les directives sont, comme nous le : voyons,
toutes d'actualité.
e..qên. HeM~M~r.
CINÉMA COLONIAL
1..
Un film italien
Le Souffle du désert, drame rapide, se
passe dans de beaux décors africains. L'on
y voit des caravanes, des mehallas, des for-
tins parmi les dunes. Et une touchante his-
toire d'amoiir Se mêle à des combats.
La photographie est assez bonne ainsi que
l'interprétation avec, en tête, Donald la Néri
et Marcello Spada.
Le porc en âgé n'est pas nocif
Tout au moins en A.O.F. où, en vertu
d'un arrêté du Gouverneur général p. i. pu-
blié au Journal Officiel de la Colonie du
5 octobre 1929 relatif aux animaux mordus
.par un chien ou un chat enragé, les porcs
seront sacrifiés pour la boucherie dans les
cinq jours .suivant la morsure. Heureux co-
cirons II
doit&
La croisière de 1'" Edgard-Quinet
» »♦* ̃
- Pendant sa croisière en Méditerranée
orientale, lc, trbiseur-école
sera accompagné par les torpilleurs Breslois
et.Ouragan-. Les trois .bâtiments reviendront
ensemble à Toulon vers la Noël.-
C'est la première fois qu!uri' navire-école
setfe accompagné par deux torpilleurs.
, ':.. ~t~
le scoutisme aux îles Fidji
-
.- ̃Il 'y. a. aux Ileà Fidji. près d'un millier
tle * scouLs, jeunes gens européens,, indiens
ej fidjiens. Une des écoles indigènes catho-
liques fait partie de cette orgnnisation.
Mais la difficulté des communications el le
peu de densité de la population rendent les
rassemblements" difficiles et favorisent peu
l'extension de ce mouvement.
Une culture intercalaire
.e.
- Le Pyrèthre Insecticide
L'un des inconvénients des plantations d'ar-
bres fruitiers est la durée d'attente assez lon-
gue pendant laquelle il faut regarder l'arbre
pousser sans qu'il rapporte. Aussi cherche-t-on,
partout où la chose est possible, à faire entre
les lignes de plantation, une culture interca-
laire, de production immédiate ou rapide.
En voici.une que recommandait il y a quel-
ques mois, M. le Professeur Perret pour les
plantations d'oliviers et d'amandiers du Midi
de la France. Elle réussirait aussi bien, sinon
mieux au Maroc : c'est celle du Pyrèthre insec-
ticide.
Le Pyrèthre insecticide est un chrysanthème
originaire de Dalmatie, croyons-nous. Importé
au Japon et en Espagne, il y a pris un déve-
loppement considérable. En France, on en fait
quelques centaines d'hectares.
La poudre est fabriquée avec les capitules
encore fermés ou à peine épanouis. Comme la
cueillette de la fleur exige une main-d'oeuvre
très nombreuse, et comme la main-d' œuvre
coûte cher en France - et en Europe - on
ajoute, dans le commerce, pour faire la poudre,
à la (leur qui théoriquement devrait seule être
employée, la tige lforale et des feuilles. Cela
permet de faire la cueillette à la faucille ou
même à la machine.
Avec le produit récolté, outre la poudre, on
confectionne le savon Pyrèthre que l'on fait fon-
dre-dans l'eau. Employée en pulvérisation, cette
préparation donne de très bons résultats dans
la lutte contre les parasites et contre les mou-
cherons, etc.
Ce sont les Etats-Unis d'Amérique qui sont
les plus gros consommateurs de Pyrèthre. En
France, on en fait un emploi beaucoup Pl us
modéré.
Il ne faut pas croire d'ailleurs que cette
culture donne des bénéfices extraordinaires. Elle
assure seulement un rendement normal - qu'on
en juge plutôt :
Alors que la Beur seule, capitule encore fer-
mé, se vend toujours très cher, nous prendrons,
à cause des difficultés de récolte de la lfeur
isolée, le. produit d'un champ d'un hectare, sur
lequel la cueillette se fera à 4a faucille en
joignant à la fleur les-ti es et les feuilles de la
partie supérieure de la plante.
Le kilogramme se vend entre 2 fr. 50 et
3 fr. Une plante de deux ahs, bien soignée,
foutnit de 35 à 40 gr. de tiges, fleurs, renfer-
mant 25 à 30 de" lfeurs. ---
On compte en moyenné de 30 à 35.000
pieds à l'hectare. On récolte dans ces condi-
tions, de 1 MO à 1.400 kgs de tiges-fleurs en
moyenne, en on cite même des terres médio-
cres, sans Fumure i ayant donné~"2.700~"lftlos à
l'hectare. On voit que le rendement brut est
encore assez intéressant, surtout dans un pays
où la main-d,' œuvre est relativement bon mar-
ché comme au Maroc.
Or, le Pyrèthre vient très bien dans les ter-
res légères, calcaires, sèches. c'est bien le
cas de la très majeure partie des terres du sud
marocain.
Il serait intéressant de faire un essai de un
ou deux hectares. Cela ne coûterait pas très
cher, en culturé intercalaire, dans une planta-
tion d'autre essence, d'arbres ou de plantes, et
l'expérience serait intéressante à suivre.
'J'" ~*~' fB~f.
_- :
Au Consei d9ttat
Confirmation d'une décision
du Maire d'Oran
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. N ivière, conducteur de travaux commu-
naux d'Oran, avait introduite aux fins d'an-
nulation de deux arrêtés du maire de cette
Vil 1 c portant nominations :
1" De M. Casa, aux fonctions de directeur
ode l'AbatUtir et du marché aux bestiaux;
: 20 De M. Mnsson, aux fonctions d'inspec-
teur des produits communaux.
Attendu, a déclaré le Con'seil d'Etat,
qu'aux termes de l'art. 4 du règlement or-
ganique du personnel municipal d'Oran, le
maire a la libre nomination des employés
qui ne sont pas recrutés au concours.
Des lors, en l'absence de toute indication
spécifiant que les emplois de directeur de
l'Abattoir et d'inspecteur des produits com-
merciaux seraient attribués a la suite d'un
concours, le requérant n'est pas fondé à
soutenir que c'est à tort que MM. Casa et
Masson ont été nommés respectivement aux-
dits emplois.
Dépêches de l'Indochine
En mission
M. Scliriekc, directeur de l'Instruction
Publique et des cultes des Indes Néerlan-
daises) en mission d'études en Indochine,
est de passage à J-lanot
Chine
Plusieurs engagements ont eu lieu entre
les troupes nationalistes et celles du Kouo
Mtnglchun sur le chemin de fer de Lunglm
et sur la ligne rëhin-Uanhéou, ce qui prou-
ve que les tombais ont été violents.
Tchang-Kai-Slieh d dû retarder son départ
pour Hanlîéou, en raison de l'aggravation
de la situation intérieure. De nombreuses
arrestations et exécutions ont eu lieu. Les
armées du Koulominglchun peuvent tenir
quatre mois. Ycn-Hsi-Shan et les troupes
du Shansi., Tcliang-ïlsue-Lianq et les trou-
pes ub fîtotïfalen, Cheng-Tiao-Yuan et les
troupes du Chantung affirment de nouveau
leur neutr-alifé dans le conflit du Sud-Est
contre Nord-Est.
Une conférence militaire des trois pro-
vinces orientales a décidé de renforcer
l'action contre les incursions soviétiques,
Les Tinsses Blancs ont adressé une protes-
tation contre les massacres, en appelant au
monde civilisd,
8'"
1 TAUX DE LA PIASTRE
A la dale du 24 octobre, 1e taux de la pins-
Ire à Saïgon était de 10 60.
FRUITS
par R. OE LAROMIGUIÈRE.
»♦ »
Le premier Congrès national des
fruits de France et des Colonies s'est
ouvert hier.
Voici des fruits, des fruits, et puis voici ft.
[pommes t
disait à peu près Verlaine.
L'on voit toutes sortes de fruits en lfacon et
en bocal, sous les verrières de la Salle de la
Société Nationale d'Horticulture, et, quant
aux fruits frais, ils ne sont représentés que par
quelques poires, quelques raisins magninques,
et surtout des pommes. C'est la faute à la
saison, et l'on est tout de même heureux de
pouvoir confronter les mérites apparents dé-
fense de croquer la pomme de la Doublé 0
bon Pommier, confortable, jaune et rouge (un
fros habitant de Nankin qui se serait fardé) de
1 Reinette grise Haute-Bonté, dont l'air mo-
deste cache sûrement un cœur exquis, de la
Rouge étoilée, vraie bille de billard, de la
Reinette de Hollande, d'un vert pâle si distin-
gué, etc.
Mais c'est, en somme, le contenu des bo-
caux qui intéresse nos colonies. Ah 1 les fraises
et les framboises, les pêches, les groseilles et
les chinois, les myrtilles et les mirabelles, quel
peintre exploitera la palette merveilleuse de
leurs couleurs, pour porter au paroxysme la
gourmandise de nos compatriotes d' outre-mer.
et activer par là les échanges 1 Germaine Casse
donna un fameux exemple en peignant pour le
dernier numéro illustré des Annales Coloniales
un cadre éclatant de fruits guadeloupéens.
Au Congrès, les fruits coloniaux ne figurent
que dans les discours. Il n' en peut être guère
autrement, et l'essentiel est qu'à l'inverse d'au-
très assemblées, on n' entend personne, dans
celle qui nous occupe, parler pour ne rien
dire.
Après la sobre allocution d'ouverture du
Congrès, prononcée par M. Justin Godart, M.
de Lestapis, « directeur des Agriculteurs de
France », a lu l' exposé général de « l'état ac-
tuel de la production fruitière en France et
dans nos possessions de l'Afrique du Nord ».
Nous regrettons de ne pouvoir reproduire
ici la partie de l' exposé relative aux fruits de
France. En pareil cas. le verbe est substantiel
et même succulent. Mais la seule Afrique du
Nord suffit à nourrir bien des espérances et à
tracer bien des devoirs.
En Algérie, le commerce des dattes est
passé de 44.574 quintaux, en 1910, à 108.463
quintaux en 1927. La Tunisie importe, en
moyenne, 35.000 quintaux de ces fruits, moitié
sur la France, moitié sur l'Italie.-Le-Maroc ne
sufnt pas à sa propre consommation, mais il
peut certainement augmenter sa production. Au
total, Marseille importe quelque 122.000 quin-
taux de dattes de l'Afrique du Nord, et les
distribue un peu par toute l' Europe Continen-
tale. La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et
l'Espagne font, en outre, en Afrique du Nord,
des achats directs particulièrement intéressants.
Vanterons-nous avec le Congrès l'excellence
des agrumes des trois départements d'Alger,
d'Oran et de Constantine ? Nous savions que
la mandarine de Blida avait un parfum d'une
exquise délicatesse. Nous nous réjouissons
d'avoir appris qu'elle faisait prime spr-le mar-
ché de Paris. (L'on a si peu l'habitude de voir
un produit colonial français faire prime en
France !.)
En 1928, sont entrés en France, en prove-
nance de l'Afrique Française, 588.539 quin-
taux d'oranges, 128.320 quintaux de citrons,
293.000 quintaux de mandarines, dont 173.000
d'Algérie. L'Allemagne, l'Angleterre, la
Suisse et la Belgique sont aussi clientes de
l'Algérie. - - - - - ,.
Avec raison; M. de Leslnpis ht ressortir dans
son exposé l'exagération des charges accessoires
telles que le fret, le péage à Marseille, le
transport de Marseille à Paris, les taxes à l'im-
portation et sur le chiffre d' affaires, qui for-
ment un total huit fois pl^s élevé qu'avant la
guerre, les frais de culture ayant augmenté de
leur coté dans la même proportion.
(Rappelons, à ce propos, que les Annales
Coloniales , ont signalé naguère chez les pro-
ducteurs d'agrumes de l'Algérie un certain dé-
couragement que l'on doit reconnaître assez
légitime, malgré toutes les raisons non moins
fondées que l'on a de les exhorter à persister
dans leur effort de culture fruitière.)
Quant aux figues, l'Algérie surtout la
grande et la petite Kabylie - en produit (chif-
fres de 1928) quelque 200.000 quintaux, dont
plus de 100.000 quintaux de figues de table
sont expédiés en France.
Il est à noter que les arrivages de figues
sèches d'Algérie à Paris sont en avance de
quinze jours sur ceux de notre Midi et d'un
mois sur ceux d'Espagne.
Encore plus utilement, observerons-nous que
les abricots frais nous arrivent surtout d'Espa-
gne, alors qu' en Afrique du Nord « l' abricotier
vient à merveille en plein vent el sans irriga-
tion », sauf dans les régions où la pluviométrie
est par trop insuffisante, et que le Maroc en
particulier - il paraît d'ailleurs s'y efforcer
peut largement accroître sa production. Et
non feulement la France, mais l'Allemagne
est grande importatrice d'abricots.
Le Maroc, encore, est un pays d'élection
pour l'amandier. Il en possède pl us d'un mil-
lion de pieds. Des quantités importantes
d'amandes sont également récoltées en Algérie
et en Tunisie. Ce dernier pays en a vendu
5.460 quintaux en 1927.
La pêche devrait être l' objet d'une sollici-
tude toute spéciale. C'est un fruit délicieux,
même en conserve, et nous ne devrions pas
avoir besoin des fabriques de Californie pour
nous en fournir. Le pêcher pousse bien, en
Algérie, admirablement au Maroc, où il est
heureusement de plus en plus nombreux, et il
ne tient qu'à la volonté des producteurs d' arri-
ver à triompher un jour de la concurrence amé-
ricaine.
Le premier, lui, prospère en Algérie. Cette
1
m NUMERO i S0 CENTIMES
SAMKDI SOIR, 20 OCTOBRE 1929.
JOURKAL OU6TilU.
tt réaction & Administration :
rue tu mont-tbaM1
- PARIS «•')
1 tLCPH. i liOUVRB 1MV
-' r. - RIËHIBIIU ÉT44
Les Annaleà Coloniales
a- - e 4 g 0
- Let annonces - fi riëlàmet sont reçues au -
fttlreau du fouinai.
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- - DiRlfk'iuÉifoNOATiuf 1 Marail AU rubIbL
1 1
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être reproduits qu'en citant tes AmiALtt Golorialu.
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Un «a 8 Kol. 8 HoU
France et
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Et» anger.. 240 » 125 » 70 t
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CONTRADICTION
--0» - - -
• Que ce soit, dans IILvlus EWtitç gare du
coin le plus reculé de''Trttnee,-- que ce soit
coin- 'le Pl u e
dans les gares du métropolitain ou dans les
Foires-Expositions qui se multiplient sans
cêssé, 'partout où l'on espère toucher le
gràtid, public, l'on voit des afficlies pitto-
resques, qui incitent la jeunesse à s'engager
jians les troupes coloniales et à embrasser
une carrière aux colonies. Nos diverses pos-
sessions outre-mer ont créé des Agences en
France dont l'un des rôles les plus utiles
a été de faire connaître les colonies qu'elles
représentent et d'amener l'opinion publique
il sJirttéresser aux questions coloniales. Ces
Agences ont elles-mêmes organisé des ser-
vices photocinéinatogfaphiques qui, par Con-
férence ou par voife de prêts, de fiîûis, ont
cherché à répandre les idées favorables a la
colonisation dans le grand p pblic. Que va-
lent ces efforts? Que vaut cette propagande
par le film colonial, à côté, de la contre-
propagande qui se trouve être faite par les
iilms a succès projetés dans les grandes
salles cinématographiques dit France. Deux
exemples sont à ce point de vue bien
caractéristiques. L'un t, des succès ciné-
matographiques de l'année a été salis con-
teste «. Ombres Blanches a. Ce film, fort
joli d'ailleurs, est le procès A très net de la
colonisation et l'on peut-même dire, de la
civilisation. Les Annales Coloniales ont si-
gnalé le. fait le jour même de la présenta-
tion. C'est, en résumé, la démonstration au
public que les indigènes vivaient heureux,
l'Européen survint avec la civilisation et les
progrès suivis de malheurs ont commencé.
C'est là un procédé d'attaque tellement pué-
vii (fUe l'on ne peut formuler de graves griefs
wmtre la projection de ce film dont l'on doit
seulement rétenir les très jolis paysages qu'il
offre à la vue du public. Au fond c'est coco
tomme du T.- J. Rousseau et admettre la
théorie de fayteur a d'Ombres Blanches »
c'est venir dire à tous, blancs comme jaunes
et noirs, le progrès, le téléphone, l'électri-
, cité, les chemins de fer, etc., toutes les ac-
quisitions de la science moderne, tout cela
est à rejeter car ce n'est qu'une source de
maux ; quittez vos vêtements, quittez vos
chaussures, le nudisme et le naturisme sont
-les. seules théories vraies de L'existence. l'Ile
de- nudité vous appelle à Vlllennes, allez-y
.vivre, et rta revenez pas par le train,
1 Un autre film remporte, actuellement l'un
dés-plus beaux, sucefes que le cinéma ait
connu. Ce nim qui s'appelle « Tempête sur
i .V'Asie » est1jeTte8 itoeïfUcouti plus perqiçifcux,
au point de vue de l'effet qu'il produira
dans l'opinion publique. -L'on peut dire,
sans aucune parttalité, que tous les griefs
qui peuvent être faits à la colonisation ont
été stylisés pour être présentés au public qui
sort de cette représentation avec une impres-
sion hettetnent défavorable à la façon dont
la race blanche peut se conduire dans son
œuvre de colonisation à l'égard des races de
couleur. Une « précaution quelque .peu naïve
a bien été prise pour ne point trop choquei
l'opinion française; les Européens qui, dans
ce film, jouent un rôle abominable, sont
bien habillés en officiers anglais et ont l'as-
pect très britannique, mais ils ont été èlf-,
corés 'de noms russes j l'on a pensé que cette
petite allusion désagréable aux Soviets com-
penserait probablement le mauvais effet que
ce film était susceptible de produire.
Toute Oeuvre humaine n est certes pas
exempte de critiquesj licolonisation ne fait
pas une exception. L'on peut même dire que
lors des débuts de l'expansion coloniale, sui-
vant une formule lapidaire donnée par l'un
iJe nos grands coloniaux modernes, « l'on ne
colonisait pas avec des rosières », mais il est
tout de même d'une impartialité par trop
marquée de ne relever qUe les griefs qui peu-
vent être faits à la colonisation et de pré-
senter la règle comme une exception. Dans
« Tempête sur l'Asie », celui qui a com-
posé tce film a fait montre d'une adresse
remarquable dans la présentation insidieuse
qu'il, a adoptée. L'on y relève toujours la
même idée de l'hidigèné heureux, vivant dans
la vertu et dans le bonheur les plus parfaits
et de l'Européen qui apporte le malheur,
q.ueL que soit son métier. Le colon y est pré-
sedté-sous l'aspect du commerçant qui spolie
l'indigène et le brutalise. L'officiel est sym-
bolisé par un Gouvernement qui fait usage
de la force, exécute clandestinement les indi-
gènes après les avoir jugés sans même exa-
miner les pièces du procès. Puis c'est l'ap-
parition'du philosophe un peu ridicule,
comme il en existe souvent dans nos colo-
nies, c'est la femme blanche traitée comme
une déesse ainsi que le fait ressortir l'adroite
présentation parallèle de la décoration des
statues du Temple des lamas et l'habillage
de la femme du Gouverneur. C'est aussi la
critique amère 'et violente. contre le protec-
torat, l'œuvre de mauvaise foi, dans le choix
qui est fait d'un ancien condamné pour en
faire un souverain. C'est enfin, la coupe
étant trop pleine, le débordement, la révolte
sympathique des Indigènes qui bouleversent
tout et broient; sous les pieds de leurs che-
vaux, l'oppresseur européen.
Il nous a paru intéressant de faire res-
sortir ces deux propagandes qui travaillent
en sens opposé, mals avec des forces iné-
gales, N'èst..U pas curieux de constater la
vanité des efforts que font les départements
de -la- Guerre et des Colonies, les ligues et
les-grdupoments particuliers en faveur de la
cause coloniale, et le gtand succès Ttnti-calo-
nial que permet la censure à' des films aussi
tendancieux que le. dernier dont nous avons
parlé.
ca. lJe.re.
Sénatôur 'du Nord,
Membre do la Commission des Affaires
,- Etrangères.
La mort de M. Pierre Catat
r.. –-
M. Piofrre Catat, secrétaire d'ambassade,
chef du cabinçt civil de M. Lucien Saint, est
décédé - hier dans une clinique de Casa-
blanca.* Il a succombé des suites d'un refroi-
dissement à l'Age de trente-deux ans.
M. Pierre Catat, qui se trouvait, à la dé-
claratinn de la guerre, en Allemagne, où il
poursuivait. ses études, y avait été, bien qu'il
n'eût que dix-sept ans, enfermé dans un
camp de concentration, puis emmené pri-
sonnier en Poméranie et, après la paix, sé-
parée avec la Russie, en Sibéfie, oit il tra-
vailla dans les mines. M. Pierre Catat vint
au .Maroc avec M. Saint et y fut fait cheva-
lier. de la Légion d'honneur. Sa mort émeut
profondément toute la population française
du -Maroc.
M. Lucien Saint, aussitôt la triste nou-
velle connue, s'est rendu en automobile à
"Casablanca.
- tétwt ;– i.
Dei négociants marseillais an Maroc
, - l
Une. délégation de la Chambre de Com-
merce de Marseille arrivera à Casablanca - le
.2.9 betobte.. 1
Elle comprendra 18 personnes et visitera les
principales organisations industrielles. et. Corn- |
merciales du Maroc.
Diverses réceptions «ont prévues notamment
.par la Chambre de Commerce de Casablanca.
,. RB TOVR
1."
- M. Rouzon ministre plénipotentiaire, délé-
, bi. nOIl7.0r. minlslre' ddié-
gué il In résidence a Tunis, est .parti, mcrcmii
inaUn, en avion, à l'esliimlion. de la France,
HI) H doit prendre quelques semuines ̃ de,
icpos. ̃
1 cpos. ,. r
DEPAWTS
«̃ ̃« + « •
Mgr Lemaître, archevêque de Carthage,
Primat d'Afrique, Vient dit partir pour,
Rome.
., 1
Sur le paqUebot Explor&ieur-Grandidier,
deV Messageries Maritimes, courrier de
l'Océan' Indien, parti avant-hier de Mar-
seille, a pris passage le général de brigade
Magnebal, qui se "rend à Madagascar.
.,' .-
L eroption du Mont Pelé
; r -- 1.
,: Fumerotes
Uaiis les joltrltÓtis du 23 et du 24 octobre,
fumerolles ont été pli-is actives sur- le
mont Pelé. La montagne a été découverte
par intervalle, mais est restée couverte dans
25.
t (Par dépêche.)
les iie
, JI8',
M. Paul Doumer, préstderil du Sénat,
, ancien Gouverneur général dtr rirrdochine,
présidera le déjeuner qu& l'institut colonial
français donnera le mercredi 80 Octtïbr® i
L" roccostun de sa rêélœfitmr
L.
Dans les conse Is généraux
̃ «♦«–-–.
Alger
M. Jacques Duroux a été réélu président
du Conseil général par 32 votants sur 38 vo-
tants. J
Constantine
Le Conseil général a élu à l'unarîimité
M. D. Olivier, président.
Dans son discours, le nouveau président
esquisse à grands traits la politique géné-
rale de la France et glorifie rocuvre de MM,
Foin car 6 et B ri and.
700Eépagnols sont partis pour Oran
jùo émigrants espagnols se sont embar-
qués à: Alicante pour Oran. -
Se Ils proviennent presque tdus de Vega de
Segura.
Il y avait Ibngtemps qu'on n'avait enre-
gistré un départ de cette importance.
1 : 4»»
Aux confins sahariens
¡f- T 'L
Demandé d'Aman
Vingt-deux djénlaas du Tafilalet ont
adressé au chef de poste d'Erfoud des sup-
pliques nous. surant de leur entier loya-
lisme -et réclamant notre intetveiilion contre
les pillards Aït Hammou de l'agitatéur
Belgadë'tn N'iadi, qiti inquiètent leurs
ksOurs. ̃
D'autre Part, une. délégation des six dis-
tricts du Tafilalet s'est rendue à Ërjoud, où
ells :tt' manifesté le désir que nos troupeî,
alliées à ses partisans, en finissent une fois
-pour toutes avec l'agitatcur du Sud vis-à-
vis duquel les tribus Senimihs se déclarent
impuissantes si elles, ne soitt pas suffisam-
ineut, encadrées.
La délégation a précisé, que) sans opéra-
tion militaire, la simple occupation de quel-
agiles oasis d'avant-garde suffirait à protéger
tes hsours amis.
,', La répression
, Un de nos avions de bombardement ayant
repéré la harha de Belgacom N'gadi, le cé- -
lèbre agitateur-diz Tafilalet qui organisa le
rêivnt gupt-apèns de D)ihani} la mitrailla à
faible hateteur. De nombreux cadavres res-
tèrent sur le terrain. -
Cette harlia, suivant- les déclarations du
pilotej était forte de 300 à 400 hommess tous
montés. Elle tira sur l'avion, nutis sans lui
causer de déglfs, et s'en fut vers le Sud. *
(Par dépéche.)
A GI~J~B~V~
'11 IP
La commission de lu marine marchande
tle la Société des, (Nations, qtvi" siège depuis
.dix jours a entendu hifcr l'es conclusions dê
son rapporteur et l'opinion du Guuverrit-
/ment français, qtri a été :imposée im la cir-
constance par notre collaborateur M. Mario
Roostan,
On ballon dWai britannique
a
M
Jean Ferrandi, secré-
taire général de la
France Militahei
1 attife, notre ûtt&n-.t
'tÍO#{ ̃ sur. des arti*
, cles. dp Lord Rit?
• thefniere (qui joUil
en An glet erre
d'une grande in-
fluence) en faveur
de la colonisation <Ï//C~MM~
£ honorable- Lord propose tout simple-
ment la restitution, à VAllemagne, des affRes
̃britanmquès du Togo et. du Cameroun, tout
en cOnServdnl; pour la blonde Albion, le sud-
ouest et le sud-est africains que se sont par-
tagés les Dominions britanniques voisins,'
Une fois ce geste gracieux accompli vis-à-
vis de V Allemagne, F Angleterre ne manque-
rait pas de nous faire inviter par la Société
des Nations, si complaisante parfois, à res-
tituer aux Allemands le l'aga et le Came-
roun dont nous avons reçu la majeure partie
en proportion de 10 à - loo; il est évident
que si l'assemblée de Genève se basait sur
les récits d'Albert Londres et de Georges
Poulaine, elle trouverait des arguments va-
lables pour nous déposséder des territoires
si glorieusement conduis par nos troupes et,
depuis mcette conflttete; si remarquablement
administrés par nous. Souhaitons que Lord
Rothermere en soit pour ses frais, ainsi d-a
reste que (Vautres voisins qui font 'lJÓlOIl#ÚS"
chorus avec quiconque cherche à saccager
noire, empire colonial devenu, depuis quelque
temps, l objet de tant de convoitises. Alle-
mands, Hollandais, Italiens, un Français
même, l'ancien Gouverneur Général AU,l!,a-,
gneur, tous se sont ligués pour dénoncer le
travail forcé, dans les colonies françaises et
belges. Tous les instigateurs de cj véritable
complot contre noire colonisation ignoraient
pour la plupart ce qui se passe ou se passait
dans leurs propres colonies. Quelle était donc
la cause des récents soulèvements des indi-
gènes des Itidcs-Néerlaiidaises ? Comment' les
Allemands traitaient-ils les indigènes du
Cameroun rt du Togo? Avec quelle arro-
gance les Anglais considèrent-ils leurs sujets
tndtgenes ? .'!
Comme le fait très justement remarquer
le colonel Ferrandi, ce « travail forcé. que
M. Augagneur dénonce pour Madagascar,
n'est autre que l'utilisatlon d'une fraction
du contingent militaire à des iràvaux pu-
blics procédé auquel a songé le Gouverneur
Général Olivier. Mon distingué collègue, le
sénateur Debierrc. sigitalait dans @ Sfln
éditorial des Annales Coloniales du lu oc-
~C~p que' grâce à ce'rccrûUmimclc
ma;".d'ællvrc, les travaux d'organisation de
la Grande lie étaient fort avancés. Cette
maitt-d(tuvre n'est-elle pas analogue à celle
dont les Romains se servirent dans toute
l'Afrique du Nord ?
Que feraient nos indigènes s'ils n'étaient
pas contraints au travail ? Que feraient
même beaucoup d'européens si les nécessités
de plus en plus grandes de l'existence ne les
contraignaient pas au travail ? Par l'établis-
sement des contrats de travail, les GOttvcr-
nements Généraux de nos Colonies ont lar-
gement protégé les indigènes ci garanti les
crltployetrrs. Devant toutes les attaques diri-
gées contre elle, la France peut rester la
tete haute, elle a maintenu et maintiendra sa
réputation de puissance civilisatrice.
Il lui reste à défendre son empire colo-
nial contre les convoitises de ses voi-
sins auxquelles je faisais allusion au début
de cet article =-- convoitises que les Annales
Coloniales ont maintes j ois ihtollcécs, et sur
lesquelles on ne saurait trop insister.
Or 1111 fait nouveau vient de se produire
au , Nord de nos possessions de V Afrique
Centrale : les Italiens se proposent d'occu-
per l'oasis de Koufra qui n'est pas très éloi--
gnée du Tibeski sur lequel les visées italien-
nes se sont également portées. De là Ô de-
mander de nouveau la route du Tchad, et le
Tchad lui-même, il n'y a pour l'ambition
italienne, qu'un tout petit pas à franchir.
Nous les. attendons au tournant de la J
piste, nos amis transalpins, et nous tiendrons j
compte de l'arrivée dans notre zone de nom-
breuses familles originaires de Kôufra qui
savent l'actiolt lutélaire de la France sur
ses sujets.
Nous nous souviendrons que le Tibeshi
est possession ffançaise depuis son occupa-
tion par la colonne Lœjief en juillet 1914,
et nous saurons aussi que Voccupation turque
de jadis ne donne plus-aucun droit à leurs
vainqueurs italiens de la Tripolitaine. Mais
il nous faut pi2i4r cela réoccuper sans tarder
le Tibeski, abandonné en 1.915/ c'esf, chose
facile puisque par 'la colonie du Niger. nous
sommes à. pied d'œuvre, en partant de
Bilma..
Au Sud, le renforcement de la garnison
de Paya faciUiera la .liatstm avec le Bor..
kou. Nous devons êtrc' en place qÜand les
ascaris seront-à Kourfrd; Mais, v(Jilà' dix"(111.S
qu'ils euaient, d'apanccr plus au sud.
Puisse notre cri d'alarme être entendu et
compris, afin que la France déjoue ce véri-
table complot international ^contre- son œuvre
cololdratrtct.
t"-- (
- i*** rv&P'fïtVy
, - tièv-ateur^M^la ̃Hàtilfrbpire,
̃ - Viûetyfrfs'ideiù 'de lo Commission
0'-",:> s::. hès' ifàkMfS*
-Là màîsision partémentMire
(
en Algérie. :
M. Taittinger, président de la délégation
dfi la CommissioTrcles- Colonies à la Cham-
bre, a télégraphié à M. Pierre Bordes,
de la crise ministérielle, ses ctSllfegues et lui
: interrompaient leur voyage Ct s'embar-
quaient aujourd'hui 26 octobre à Alger.
Les écoles de fils de chefs
« i. «•»
t ®ne. récente circulaire du ministre des CQlo-
BtM pirescdt aux Gouverneurs généraux de l'A.
O. F. et de l'A-E-F., ainsi qu'aux commis-
saires de la République Française au Togo et
au Cameroun, de généraliser le recours aux
écoles de fils de chefs pour créer, en quelque
sorte, Une pépinière de chefs indigènes per-
mettant d'étendre le système du protec-
torât sur nos possessions coloniales où, jusqu'il
présent, la France a, pour la plupart, exercé
une administration directe. upart, exerc é
L Cette formule de remplacement* comme
téerît le Tèrnps, n'est pas nouvelle ? elle date
ce 1850 et'quelque, car Faidherbe créa à cette
de l'Ecole des Fils de chefs du Sénégal
tout El Hag bou el Mogdad, interprète prin-
Blpâr de la Mauritanie, fut un des élèves les
éltis distingues, et dont nous rencontrions au
Sénégal, il n'y a pas très longtemps, d'autres
anciens élèves tels que Abdoulaye Kane, chef
supérieur des Irtabès, à Soldé. -
.A propos de la promotion d'Abdoulaye
Kane au grade d'officier de la Légion d'hon-
d'eur, je rappelais qu'à une de mes escales à
Soldé, en 1905, allant en recrutement de gou-
fuiers soudanais pour la mission Coppolani, je
passai une fort- agréable soirée en compagnie
d'Abdoulaye Kane et d'un de ses concitoyens,
tomme lui -ancien élève de 1 Ecolè des fils de
chefs de Sàirit-Louis. et contemporain de Faid-
lerbe. Ce brave. homme,. atteint de cécité, me
.J filait combien Faidherbe était aimé et estimé
1 les indigènes à qui il apportait les bienfaits
e là civilisation française, avec les avantages
de la sécurité, jusqu'à cette époque fort pré-
caire par suite des invasions périodiques des
Maures de la rive droite du Sénegal.
r Je vis une autre école dé fils de chefs, plus
récente, à .Kayes, alors capitale- du Soudan
français. Les professeurs en étaient de braves
sous-officiers de marsouins et de bigors dont les
$lèves étaient les fils des chefs de cette région
qu'organisait, avec une maëstria hors de pair, le
colonel de Trentirtinn. Un jeune Targui était
une preuve vivante d, l' extension de l'influence
française sur la rive gauche du Niger, et nous
ê'étions' qu' en 1897.
, De là circulaire ministérielle, je note plus
particulièrement le passage vivant
« Cette masse a besoin de chefs immédiats :
chefs et troupes doivent être de la même race.
Nous devons communiquer directement avec
èuxi et comme il ne saurait être question d'obli-
- ter nos administrateurs à apprendre et oublier
successivement les cent cinquante dialectes qui
sont parlés sur la cate d'Afrique, il faut que
ces chefs choisis parmi les plus dignes, formés
à'fiotre école, puissent correspondre sans inter-
7 avec nous parler français, »
Il est inutile, comme je l'ai déjà écrit, que
nos administrateurs s'évertuent à apprendre ces
150 dialectes; te mandingo, le foutah, le oualof
attffisent pour l'A.O.F; et le sangho pour l'A.
E. F.
Et, si nous appliquions dans les écoles le sys-
tème anglais qui consiste à instruire les indi-
gènes d abord dans leur langue maternelle,
nous aurions l'avantage de mieux les connaître,
et par cela même,, plus de facilité dans le choix
des futurs chefs de village ou de canton.
11 est certain, et j' en fis moi-même l'expé-
rience au bureau arabe de Biskra, qu'il est
absolument indispensable, pour bien administrer
en toute justice les indigènes, de connaître suf-
fisamment leur dialecte pour pouvoir contrôler
les interprètes.
Les cours professés tant à l'Ecole coloniale
qu'à l' Ecole des Langues orientales vivantes
donnent toutes facilités à nos futurs administra-
teurs coloniaux pour l'étude des principaux dia-
lectes de nos colçnies, et lëbr « fréquentation
s'impose à quiconque a la prétention de servir
pleinement la cause de Ja civilisation française
dans nos colonies. •
- L Ecôle 'des fils de chefs, de Saint-Louis-
du-Sénégat a été supprimée eri, l'909. La xêta'
blir rera Un pieux hommage à Faidherber dont
les directives sont, comme nous le : voyons,
toutes d'actualité.
e..qên. HeM~M~r.
CINÉMA COLONIAL
1..
Un film italien
Le Souffle du désert, drame rapide, se
passe dans de beaux décors africains. L'on
y voit des caravanes, des mehallas, des for-
tins parmi les dunes. Et une touchante his-
toire d'amoiir Se mêle à des combats.
La photographie est assez bonne ainsi que
l'interprétation avec, en tête, Donald la Néri
et Marcello Spada.
Le porc en âgé n'est pas nocif
Tout au moins en A.O.F. où, en vertu
d'un arrêté du Gouverneur général p. i. pu-
blié au Journal Officiel de la Colonie du
5 octobre 1929 relatif aux animaux mordus
.par un chien ou un chat enragé, les porcs
seront sacrifiés pour la boucherie dans les
cinq jours .suivant la morsure. Heureux co-
cirons II
doit&
La croisière de 1'" Edgard-Quinet
» »♦* ̃
- Pendant sa croisière en Méditerranée
orientale, lc, trbiseur-école
sera accompagné par les torpilleurs Breslois
et.Ouragan-. Les trois .bâtiments reviendront
ensemble à Toulon vers la Noël.-
C'est la première fois qu!uri' navire-école
setfe accompagné par deux torpilleurs.
, ':.. ~t~
le scoutisme aux îles Fidji
-
.- ̃Il 'y. a. aux Ileà Fidji. près d'un millier
tle * scouLs, jeunes gens européens,, indiens
ej fidjiens. Une des écoles indigènes catho-
liques fait partie de cette orgnnisation.
Mais la difficulté des communications el le
peu de densité de la population rendent les
rassemblements" difficiles et favorisent peu
l'extension de ce mouvement.
Une culture intercalaire
.e.
- Le Pyrèthre Insecticide
L'un des inconvénients des plantations d'ar-
bres fruitiers est la durée d'attente assez lon-
gue pendant laquelle il faut regarder l'arbre
pousser sans qu'il rapporte. Aussi cherche-t-on,
partout où la chose est possible, à faire entre
les lignes de plantation, une culture interca-
laire, de production immédiate ou rapide.
En voici.une que recommandait il y a quel-
ques mois, M. le Professeur Perret pour les
plantations d'oliviers et d'amandiers du Midi
de la France. Elle réussirait aussi bien, sinon
mieux au Maroc : c'est celle du Pyrèthre insec-
ticide.
Le Pyrèthre insecticide est un chrysanthème
originaire de Dalmatie, croyons-nous. Importé
au Japon et en Espagne, il y a pris un déve-
loppement considérable. En France, on en fait
quelques centaines d'hectares.
La poudre est fabriquée avec les capitules
encore fermés ou à peine épanouis. Comme la
cueillette de la fleur exige une main-d'oeuvre
très nombreuse, et comme la main-d' œuvre
coûte cher en France - et en Europe - on
ajoute, dans le commerce, pour faire la poudre,
à la (leur qui théoriquement devrait seule être
employée, la tige lforale et des feuilles. Cela
permet de faire la cueillette à la faucille ou
même à la machine.
Avec le produit récolté, outre la poudre, on
confectionne le savon Pyrèthre que l'on fait fon-
dre-dans l'eau. Employée en pulvérisation, cette
préparation donne de très bons résultats dans
la lutte contre les parasites et contre les mou-
cherons, etc.
Ce sont les Etats-Unis d'Amérique qui sont
les plus gros consommateurs de Pyrèthre. En
France, on en fait un emploi beaucoup Pl us
modéré.
Il ne faut pas croire d'ailleurs que cette
culture donne des bénéfices extraordinaires. Elle
assure seulement un rendement normal - qu'on
en juge plutôt :
Alors que la Beur seule, capitule encore fer-
mé, se vend toujours très cher, nous prendrons,
à cause des difficultés de récolte de la lfeur
isolée, le. produit d'un champ d'un hectare, sur
lequel la cueillette se fera à 4a faucille en
joignant à la fleur les-ti es et les feuilles de la
partie supérieure de la plante.
Le kilogramme se vend entre 2 fr. 50 et
3 fr. Une plante de deux ahs, bien soignée,
foutnit de 35 à 40 gr. de tiges, fleurs, renfer-
mant 25 à 30 de" lfeurs. ---
On compte en moyenné de 30 à 35.000
pieds à l'hectare. On récolte dans ces condi-
tions, de 1 MO à 1.400 kgs de tiges-fleurs en
moyenne, en on cite même des terres médio-
cres, sans Fumure i ayant donné~"2.700~"lftlos à
l'hectare. On voit que le rendement brut est
encore assez intéressant, surtout dans un pays
où la main-d,' œuvre est relativement bon mar-
ché comme au Maroc.
Or, le Pyrèthre vient très bien dans les ter-
res légères, calcaires, sèches. c'est bien le
cas de la très majeure partie des terres du sud
marocain.
Il serait intéressant de faire un essai de un
ou deux hectares. Cela ne coûterait pas très
cher, en culturé intercalaire, dans une planta-
tion d'autre essence, d'arbres ou de plantes, et
l'expérience serait intéressante à suivre.
'J'" ~*~' fB~f.
_- :
Au Consei d9ttat
Confirmation d'une décision
du Maire d'Oran
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. N ivière, conducteur de travaux commu-
naux d'Oran, avait introduite aux fins d'an-
nulation de deux arrêtés du maire de cette
Vil 1 c portant nominations :
1" De M. Casa, aux fonctions de directeur
ode l'AbatUtir et du marché aux bestiaux;
: 20 De M. Mnsson, aux fonctions d'inspec-
teur des produits communaux.
Attendu, a déclaré le Con'seil d'Etat,
qu'aux termes de l'art. 4 du règlement or-
ganique du personnel municipal d'Oran, le
maire a la libre nomination des employés
qui ne sont pas recrutés au concours.
Des lors, en l'absence de toute indication
spécifiant que les emplois de directeur de
l'Abattoir et d'inspecteur des produits com-
merciaux seraient attribués a la suite d'un
concours, le requérant n'est pas fondé à
soutenir que c'est à tort que MM. Casa et
Masson ont été nommés respectivement aux-
dits emplois.
Dépêches de l'Indochine
En mission
M. Scliriekc, directeur de l'Instruction
Publique et des cultes des Indes Néerlan-
daises) en mission d'études en Indochine,
est de passage à J-lanot
Chine
Plusieurs engagements ont eu lieu entre
les troupes nationalistes et celles du Kouo
Mtnglchun sur le chemin de fer de Lunglm
et sur la ligne rëhin-Uanhéou, ce qui prou-
ve que les tombais ont été violents.
Tchang-Kai-Slieh d dû retarder son départ
pour Hanlîéou, en raison de l'aggravation
de la situation intérieure. De nombreuses
arrestations et exécutions ont eu lieu. Les
armées du Koulominglchun peuvent tenir
quatre mois. Ycn-Hsi-Shan et les troupes
du Shansi., Tcliang-ïlsue-Lianq et les trou-
pes ub fîtotïfalen, Cheng-Tiao-Yuan et les
troupes du Chantung affirment de nouveau
leur neutr-alifé dans le conflit du Sud-Est
contre Nord-Est.
Une conférence militaire des trois pro-
vinces orientales a décidé de renforcer
l'action contre les incursions soviétiques,
Les Tinsses Blancs ont adressé une protes-
tation contre les massacres, en appelant au
monde civilisd,
8'"
1 TAUX DE LA PIASTRE
A la dale du 24 octobre, 1e taux de la pins-
Ire à Saïgon était de 10 60.
FRUITS
par R. OE LAROMIGUIÈRE.
»♦ »
Le premier Congrès national des
fruits de France et des Colonies s'est
ouvert hier.
Voici des fruits, des fruits, et puis voici ft.
[pommes t
disait à peu près Verlaine.
L'on voit toutes sortes de fruits en lfacon et
en bocal, sous les verrières de la Salle de la
Société Nationale d'Horticulture, et, quant
aux fruits frais, ils ne sont représentés que par
quelques poires, quelques raisins magninques,
et surtout des pommes. C'est la faute à la
saison, et l'on est tout de même heureux de
pouvoir confronter les mérites apparents dé-
fense de croquer la pomme de la Doublé 0
bon Pommier, confortable, jaune et rouge (un
fros habitant de Nankin qui se serait fardé) de
1 Reinette grise Haute-Bonté, dont l'air mo-
deste cache sûrement un cœur exquis, de la
Rouge étoilée, vraie bille de billard, de la
Reinette de Hollande, d'un vert pâle si distin-
gué, etc.
Mais c'est, en somme, le contenu des bo-
caux qui intéresse nos colonies. Ah 1 les fraises
et les framboises, les pêches, les groseilles et
les chinois, les myrtilles et les mirabelles, quel
peintre exploitera la palette merveilleuse de
leurs couleurs, pour porter au paroxysme la
gourmandise de nos compatriotes d' outre-mer.
et activer par là les échanges 1 Germaine Casse
donna un fameux exemple en peignant pour le
dernier numéro illustré des Annales Coloniales
un cadre éclatant de fruits guadeloupéens.
Au Congrès, les fruits coloniaux ne figurent
que dans les discours. Il n' en peut être guère
autrement, et l'essentiel est qu'à l'inverse d'au-
très assemblées, on n' entend personne, dans
celle qui nous occupe, parler pour ne rien
dire.
Après la sobre allocution d'ouverture du
Congrès, prononcée par M. Justin Godart, M.
de Lestapis, « directeur des Agriculteurs de
France », a lu l' exposé général de « l'état ac-
tuel de la production fruitière en France et
dans nos possessions de l'Afrique du Nord ».
Nous regrettons de ne pouvoir reproduire
ici la partie de l' exposé relative aux fruits de
France. En pareil cas. le verbe est substantiel
et même succulent. Mais la seule Afrique du
Nord suffit à nourrir bien des espérances et à
tracer bien des devoirs.
En Algérie, le commerce des dattes est
passé de 44.574 quintaux, en 1910, à 108.463
quintaux en 1927. La Tunisie importe, en
moyenne, 35.000 quintaux de ces fruits, moitié
sur la France, moitié sur l'Italie.-Le-Maroc ne
sufnt pas à sa propre consommation, mais il
peut certainement augmenter sa production. Au
total, Marseille importe quelque 122.000 quin-
taux de dattes de l'Afrique du Nord, et les
distribue un peu par toute l' Europe Continen-
tale. La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et
l'Espagne font, en outre, en Afrique du Nord,
des achats directs particulièrement intéressants.
Vanterons-nous avec le Congrès l'excellence
des agrumes des trois départements d'Alger,
d'Oran et de Constantine ? Nous savions que
la mandarine de Blida avait un parfum d'une
exquise délicatesse. Nous nous réjouissons
d'avoir appris qu'elle faisait prime spr-le mar-
ché de Paris. (L'on a si peu l'habitude de voir
un produit colonial français faire prime en
France !.)
En 1928, sont entrés en France, en prove-
nance de l'Afrique Française, 588.539 quin-
taux d'oranges, 128.320 quintaux de citrons,
293.000 quintaux de mandarines, dont 173.000
d'Algérie. L'Allemagne, l'Angleterre, la
Suisse et la Belgique sont aussi clientes de
l'Algérie. - - - - - ,.
Avec raison; M. de Leslnpis ht ressortir dans
son exposé l'exagération des charges accessoires
telles que le fret, le péage à Marseille, le
transport de Marseille à Paris, les taxes à l'im-
portation et sur le chiffre d' affaires, qui for-
ment un total huit fois pl^s élevé qu'avant la
guerre, les frais de culture ayant augmenté de
leur coté dans la même proportion.
(Rappelons, à ce propos, que les Annales
Coloniales , ont signalé naguère chez les pro-
ducteurs d'agrumes de l'Algérie un certain dé-
couragement que l'on doit reconnaître assez
légitime, malgré toutes les raisons non moins
fondées que l'on a de les exhorter à persister
dans leur effort de culture fruitière.)
Quant aux figues, l'Algérie surtout la
grande et la petite Kabylie - en produit (chif-
fres de 1928) quelque 200.000 quintaux, dont
plus de 100.000 quintaux de figues de table
sont expédiés en France.
Il est à noter que les arrivages de figues
sèches d'Algérie à Paris sont en avance de
quinze jours sur ceux de notre Midi et d'un
mois sur ceux d'Espagne.
Encore plus utilement, observerons-nous que
les abricots frais nous arrivent surtout d'Espa-
gne, alors qu' en Afrique du Nord « l' abricotier
vient à merveille en plein vent el sans irriga-
tion », sauf dans les régions où la pluviométrie
est par trop insuffisante, et que le Maroc en
particulier - il paraît d'ailleurs s'y efforcer
peut largement accroître sa production. Et
non feulement la France, mais l'Allemagne
est grande importatrice d'abricots.
Le Maroc, encore, est un pays d'élection
pour l'amandier. Il en possède pl us d'un mil-
lion de pieds. Des quantités importantes
d'amandes sont également récoltées en Algérie
et en Tunisie. Ce dernier pays en a vendu
5.460 quintaux en 1927.
La pêche devrait être l' objet d'une sollici-
tude toute spéciale. C'est un fruit délicieux,
même en conserve, et nous ne devrions pas
avoir besoin des fabriques de Californie pour
nous en fournir. Le pêcher pousse bien, en
Algérie, admirablement au Maroc, où il est
heureusement de plus en plus nombreux, et il
ne tient qu'à la volonté des producteurs d' arri-
ver à triompher un jour de la concurrence amé-
ricaine.
Le premier, lui, prospère en Algérie. Cette
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