Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-10-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 octobre 1929 24 octobre 1929
Description : 1929/10/24 (A30,N153). 1929/10/24 (A30,N153).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280627m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME MNM. - N8 Wk.
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Rédaction & Administration :
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Les Annales Coloniales
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bureau du tournoi.
DiRfCTKUR.iFONDATiUll i Mpi^l RUEÙ&L.
Tout loi articles publié* dans notre tournai ne peuvent
être reproduits qu'on citant les AXMLO» COLONIALES.
«BONNEiENTS
avec la Revue mensuelle î
Un M 0 Xoi. 8 Noi,
France et
colonies 180 o 100 » 90 »
Etranger 240 » 125 > 70 »
On s'abonne sana trais dans
toua lu bureaux de posle.
L" d" '1 'd'b' ,.
L« Marec d'aujeurd'hui
.il ̃ -fi" :–
-' -
Jbç wyùge d'études enttepris. au Maroc
"tiÍ jjt Cdtiamissioç , des Colonies (Je là
Chambre n-éçt pas enetiretéTaéSé «lu&*4éji^
je puiè affirmer qu'U aura été pour beaucoup
d'ehtrenoUs d'un ejaseignèbaent. fécond.
L. N!en- déplaise au* journalistes spirit^u. els,
3\A ne peuvent arriver à se représentera un
député qu'entre le saloti des quatre colonnes
et1 la gril'le du Quai d'Orsay, il est bon que
ceux qui ont charge des intérêts français
dans le monde n'apprennent pas la iéogra.
'pme économique seulement dans les salles
du Palais Bourbon.
Pourmoi, je l'avoue, le voyage au Maroc
.que je viens de faire n'aura pas été inutile,
Il m'a permis d'éclairer beaucoup de cboseh
qui me restaient très obscures à travers ma
documentation livresque, il m'a fourni des
céments nouveaux précieux qUi me permet-
tront, le rfacfcnent venu, de porter, je pense,
im jugement plus sain et plus sur sur notre
pplitique.marocairie et même sur notre poli-
À14ùe africaine eu général.
Je Comprends qu'un journaliste bien pa*
riëien dédaigne ces profits mesquins mais un
parlementaire, conscient de tes devoirs, peut
s'en contenter.
Qu'ai-je donc vu au Maroc?
Un port, des routes, des chemins de fer.
des paysages, arides et désolés sous le soleil
de feu, les palmeraies de Marrakech-la-
Rouge, les riches- plaines de Mecknès-la-
Grise et de Fès-lrt-Mauve, les élégances de
Rabat-la-Blanche. et d'Oudjda-la-Rude et a
travers tout cela un admirable effort fran-
çais.
A , notre arrivée même nous primes
conscience du « miracle. de Casablanca, de
« Casa. comme disènt plus familièrement
nos marocains.
Casa : 120.000 habitants dont près de
«o.poa Européens et plus de 35.000 Fran.
ÇIù; ido-kilomèttes-de rues merveilleuse-
aménagées, comme aucune ville de
France ne peut eh montrer, une activité ro.
burfte, laine, qui dresse des chantiers de
construction, partout ( où un espace libre
olffre un espoir à une spéculation ou a une
activité, des immeubles splendldes, un port
qui apparaissait il y a cinq ans comme une
ôlie de mégalomanie et qui est déjà trop
t j'ai trÕUvd un vieux Casablancais qui
m'a dit Ï vous ne pouvez pas, aujourd'hui,
réalisér ce qu'est Casa. Il faudrait que
Ir 1
vous vou* répétiez inlassablement, à chaque
pis que voyn faites ; ici, il y 'a vingt ans,
«vaif rlénr rien que le sable delà,
grëvè et les masures de la petite bourgade
ftftubét Il faudrait ^ue. vous sachiez qu &
mon arriVëe n fallait jeter les bois de cons-
truction kl'èau, an mqment de la marée,
pour que Cellerci les portât sur là grève à
l'endroit même où vous voyez, aujourd but
oei- trois grands paquebots de 12.000 tonnes
amarrés à quai, à l'abri de cette jetée do
plus de deux kilomètres, couvrant une sur-
façe d'eau de 150 nectares.
• fil faudrait nous souvenir qu'en 1912, le
trafic du port représentait 130.000 tonnes de
marchandises, 550.000 en 1922* 2.600.000
tonnes en 1928..
Voilà le miracle de Casablanca et il ap-
paraît des maintenant qu'on. n'a point vu
assez graqdi 41 a fallu construire utï quai
jiauf rembarquement 9es phMphates doté
de routHl~-~~tMB~ ,~qu'-
puisse ima^ffil^n ënvjwtae.'la obn^ffuctt^i
d'autres quâis fliveç ttiWpifeinis periflfetfSift
l'accostage de navires cdlàht jusqu'à 9
très.' On avait dépense, à la* pn dè 1926,
"240 millions de francs, on songé à dépenser
encore le double. Casa représente plus de
un milliard d'argent français.
Quittant Casa et son port nous avons vu
les toutes. Il y a vingt ans, il n'y avait
pas une seule route au Maroc, mais seuler
ment les postes qui avaient servi aux indi-
gènes de temps immémorial. Aujourd'hui il
existe plus de 5.000 kilomètres de routes
admirables, goudronnées très souvent, sur
lesquelles les auto-cars nous, emmènent vers
Marrakech ou vers Fès à l'allure moyenne
de 60 kilomètres à l'heure, des routes qui
ont coûté 150 millions de francs.
Puis nous avons pris un chemin de fer
électrifié, à voie normale qui nous a conduit
à Kourigha, pays du phosphate, à 140 kilo-
mètres de Casablanca en deux heures envi-
ron.
Et nous avons vu ensuite des villes euro-
péennes parfaitement conçues, suivant les
règles les plus modernes de l'urbanisme;
placées à quelque distance, généralement un
ou deux kilomètres au minimum, des villes
indigènes centres traditionnels de la vie poli-
tique et économique du pays.
Et partout, une véritable frénésie d'acti-
vité qui étonne les vieux Marocains eux-
mêmes.
Certains nous ont dit : tout cela cest de
la façade, de la spéculation ou du bluff.
Ce qu'on devrait vous montrer c'est la si-
tuation réelle de la vie économique et so-
ciale : une colonisation européenne squelet-
tique, une mise en valeur des richesses na-
turelles, minières ou agricoles, à peine abor-
dée, un mépris de tout progrès social réel
qui ne donne à la classe ouvrière européenne
ou indigène aucune des garanties sociales les
plus élémentaires, un gaspillage de forces
militaires qui impose à ce Maroc, 14 géné-
raux et 45 colonels dont la moitié"lau moins,
font des besognes de civils.
Sur toutes ces questions, je reviendrai
pour faire la part des justes réclamations et
des exagérations fatales. Mais, des mainte-
nant, je voudrais dire qu'il serait profondé-
ment injuste de renier ce qui a été fait pour
ne voir que ce qui reste a faire.
Pour créer une nation économique, comme
pour, fairev un _hofiun £ il fauf d'abord lui
donner dè bons - orgtUies et un bon système
circulatoire ott le sang et la vie puissent
couler librement et utilement.
On a donné au Maroc par son port, ses
foutes, sek chemins de fer, ses villes, tous
ses organes nécessaires.
- A ces organes, à ces artères, il faut
maintenant fournir un aliment. Que fait-on?
Que se propose-t-on de faire en ce sens ?
C'est le problème du Maroc de demain.
Je dirai comment j'en conçois la solution.
Etienne Antoneiti,
Député die la Haute-Savoie,
Rapporteur du budget de
VAlgérie et des Protecto-
rats.
La mission parlementaire
au Maroc et en Algérie
-640 -
lin Algérie
tes membres de la commission ont visité
, leeiréKians de Bel-Abbès et de Mascara. Les
colons leur ont partout réservé un chaleu-
reux accueil et leur ont parlé de la question
des blés et de la question du contingente-
ment dès vins algériens. La mission s'est
v ensuite scindée, eh deux : une partie s'est
rendue dans la région. de Relizane, l'autre
partie dans celle de Tiare t.
tlier malin les délégués ont quitté Orléans-
Villèf traversé Affreville et Mihana, visité
les mines de Zaccar, puis de Cherthel et
Tipasa, d'où ils sont repartis aujourd hui
pouri visiter les environs d Alger où ils arri-
Veront, ce soir à 19 heures.
Ge 4ue la Mission a vu à Oudida
Vendredi après-midi, la mission visitait
Oudjda. capitale du Maroc oriental.
Toute, cette région, autrefois 0 peu connue,
parce que considérée comme pauvre et sans
a -- pris aujourd'hui - une importance
inattendue..
Cette région constitue essentiellement la
base stratégique de toutes nos opérations
dans, le Tatilalet.:
,p'autre part, le Maroc oriental S'est rd-
vèle, récemment, comme très riche en mi-
nerais de toutes sprtes, et particulièrement
en houille. L'essor industriel prochain de
cette région ne fait pas de doute.
Aussi les parlementaires ont-ilf considéréi.
avec beaucoup d'attention ce que leur expo-
sèrent le consul, M. Lavondes et le presi-
dettt de la Chambre de commerce* M*- Talt-
tintfer à exprimé sa vive surprise dfes worts
réalisés et dès résultats que ,1'01\ cbnHhémie
d'entrevoir. ̃
; Certains ont exprimé leur étonnement de
né trouver aucun; port sur le littoral mEdi-
terranéen. Dans cette région du Maroc, base
ptocbaine. peut-être d'une opération de grn-
Be envergure- au Tafilàlét, on dépend, pour
le raVitaillement, d'un pont à vole unique,
cmTTTlcWten et Oudjda.
".Ir- :
AUX IftDBS NEERLANDAISES
, A
tra faqatiafot 8'éetmn
Le paquebot Bowc Castl% és fa. (Jompa*
giHe « Union Garnie uns n m êclmé A ta
wflxfëe tmnrtanîc sur te récif près de rnacas-
sar. II M (Mlle pas «noore. be bâtiment
frAI," Deneb en sur les tfeiRF._ TtroopBcffl..
-
Aux confins sahariens
« ♦«
A Djanet
Des méhatisles algériens de Dianet (Fort
Charlet) onillait prisonnier un renou de
Charlet) tripolitains qui s'étaient réfu-
giés dans les territoires du Sud Algérien
après avoir lait des razzias en Tripolitaine.
Tout 18 butin a été.,repris par les méha.
ristes.
La poursuite s'est déroulée dans des con-
ditions extrêmement pénibles pendant plus
de 150 kilomètres, dans une région dépour-
vue de tout point d'appui et de point d'eau.
Notons que Dlanet ou Fort Charlét est
situé à Vextrémité sud des territoires Sud-
Algériens, à la frontière de Tripolitaine, au
sua du fort Polognao. Ce poste est un ob-
fet de convoitise de la part des Italiens de
Tripolitaine dont on signale une prochaine
avance sur Voasis de Kioufa. Cette nou-
velle a déjà provoqué un exode de tribus
sur les postes français, tribus poursuivies
sans doute par ce rezzou que nos méharis-
tes ont détruit
Au sud d'Agadit
Vagitalion signalée chez les dissidents
du sud d'Agadir est maintenant apaisée.
Des contingents insoumis appartenant aux
tribus Ait Souah ont fait des démonstra-
tions contre nos partisans Ait Ouadrimi ré-
cemment ralliés. Ces derniers soutenus par
des forces supplétives et sans que celles-ci
soient intervenues, - ont repoussé leurs
agresseurs. -
De petits rassemblements hostiles demeu-
rent chez lu AU Ulala et les Att SouafJ,
mats ne manifestent aucune activité,
La ptêswm de quelques unités des for-
tes régulières dans là région a permis de
rassurer complètement les populations.
(Par dépêche.)
L. Mée de M" Claifc Téry
m
La seconde fille du grand journaliste Gus-
tave Téry, Claude TCTy,qui épousa, récem-
ment, notre confrère Tranin, est allée étu-
dier avec son mari la puériculture clrex les
noirs.
L'on annonce qu'elle publiera bientôt ses
impressitmW.
Il serait surprenant que cet ouvrage ne
fût pas d'un imut intérêt. Mme Claude Téry
tmm sa sueur StmonSr excellent reput\er,
a de qiii tenir en tant que jmIrnIiste. Gis
tftftre, vile est tVCIV-nlalla,
r - - -
, , 1 «
La "Maison Coloniale-
# L ,.: :.. -, --
Il
fftSQUE V Ex,f>ositi#n
de t ^iHcePtHei aUrà
-èrts ,/1"" fI ms/Hdaï*
bfçu* françaisi 7 »-
me à le> croire, sêforn
curieux de choses
coloniales. Von -de-
vra continuer d'en-
cour agèr leur curio-
sité et fournir à
celle-ci de subite".
tiels aliments. V organisme firmanent d'in-
formation et de propagande prévu par le
Maréchal Lyautly répondra à ce besoin.
Peu importe, comme l'écrivait, le mois der-
nier M. Marcel Ruedel : -
« Que la maison coloniale se fasse quai de
Tokio, à la caserhe de Pefithièvre ou sur
les terrains des fortifications du côte de la
Pofte-Mhillot et de la Porte-Champerret.
mais cet organisme pratique doit exister
'avec ses collections, ses salons de lecture
pour les' livres et les journaux, ses échan-
tillons, ses répertoires complets pour les
produits coloniaux. » :
Et m$mef ajoutait le directeur des Annales
Coloniales, avec ses agences de renseigne-
ments et comptoirs privés dans uhe section
indépendante de la section officielle.
Oui, c'est uffe grande Htaisoh à organiser
'et qui doit être, malgré la complexité de
ses services, un module de clouté ft de corn*
moditè, pour devenir un instrument d'éduca-
tion et d'expansion économique à puissant
rendement.
Pour que la France possède enfin une
« maison coloniale 9 digne de ses filles
lointaines, nous ne devons pas hésiter à nous
inspirer des exemples donnes par l'Etranger,
lorsqu'ils sont. bons.
Peut-être la Hollande nous en offrc-t-elle
un excellent.
, Elle reconnaît elle-tttême, en téut cas, que
VInstitut Colonial d'Amsterdam, fondé il
y a peu d'années, a rendu déjà les Plus
éclatants services.
La Hollande doit cet Institut à une initia-
tive privée, celle que prirent en 1910, M.
Cremer, ancien ministre des Colonies, et M.
Hubrecht, un savant. Il fut, depuis, riche-
ment subventionné par VEtat et la Ville, et
voici aujourd'hui, d'après - une fort intéres-
lante étude que vient de publier dans Le
Capital M. Maurice Pernot, agrégé de
l'université, l'aspect intérieur du « palais »
colonial que nous pouvons etmer aux Pays--
Bas :
Le Secrétariat général assure la liai-
son avec plus de 300 Instituts dans toutes
» les parties du -àmoq-de, «Hftipefttro jleg dtMn-
des de renseignements et v répond. tre
services de renseignements fonctionnent
toute l'année : renseignements courants, pu-
blications, recherches scientifiques, deman-
des d'emploi dans les entreprises coloniales.
La Bibliothèque centrale renferme environ
50.000 volumes et la collection de 1.500
périodiques relatifs aux sciences et à la pra-
tique coloniale. Un immense fichier, établi
par matières, permet de compléter et de met-
tre à jour, en quelques minute s t la « litté-
rature » d'un, sujet donné. Deux autres salles
contiennent les collections de photographies,
les clichés pour projections, les nims. -«
Un musée ethnographique et un musée
commercial, des laooratotres de chimie, de
soologie et de botanique coloniales et, enfin,
une section d'hygiène tropicale, achèvent de
faire de l'Institut d'Amsterdam un établis-
sement matériellement parlait au service de
l'association H ollande-I ndes-Néerlandaises.
Mais il n'est pas, intellectuellement et mo-
ralement, moins digne d'admiration- Une
transition très habilement ménagée au
point, nous dit-on encore qu'elle est imper-
ceptible conduit le visiteur de la sciencè
à la pratique et c'est, ainsi que l'on passe du
musée ethnôgraphique au musée commercial
« presque sans y prendre garde ».
Premier signe que les fondateurs ont basé-
leur entreprise sur une profonde conception
psychologique de leur public futur. Ils
fi ont pas agi au hasard. Ils ont médité
scientifiquement.
Enfin, ils ont dû tout autant se préoccu-
per de psychologie indigène. La preuve,
c'est que leur œuvre est tout imprégnée de
l'esprit de collaboration entre la métropole
et son peuple colonial.
Grands exemples, en vérité f
.W..rll JVéren,
Sénateur de la Haute-Lotre,
Vice-président de la Commission
des Douanes.
,
La chute du Ministère
go--
Le ministère Briand ayant été mis en mi-
norité avant hier, sur une question de date,
par 288 voix contre 277, le Président du
Conseil a remis hier sa démission à M.
(Gaston Doumergue.
.1.
L'éruption du Mont Pelé
Une dépêche
du Gouverneur de la Martinique
à M. Maginot
En réponse au câblogramme que le minis-
tre des Colonies lui avait adressé le Gou-
verneur de la Martinique a envoya à M. Ma-
ginot le télégramme suivant :
« Au nom de toute la population,. je vous
exprime mes vifs remerciements pour les
sentiments que vous avez bien voulu témoi-
gner en votre nom personnel et au nom du
Gouvernement. Les habitants de la zone in-
quiétée. dont le calme et le sang-froid sont
admirables, sont particulièrement touchést n
Une nouvelle menace ?
Mardi soir, à cinq heures une nouvelle
éruption gazeuse s'est produite durant huit
heures, au mont Pelé, avec ftaiissftm de Cen-
dres qui ont été projetées dans la direction
de SaimPlcrre et de Mome-Rouge., Un confr
mencement de panique non justifiée s'est
produit à Ajuupu-Bouillon,
les assises de la Société des Habous
11 ̃ ̃»' 1 ,
> .M. Lucien Saint au Palais chérifien
- *Le Résident général s'est rendu au palais
chéVifip-fc pour- prélbnter au Sultan, les délé-
gués. d'Algérie çt de Tunisie au Conseil
¡a).dministratÎon de la Socleté..des., Habous
dttè Lieux-Saints de l'Islam, qui- tient ac-
tuellement 'ses assises à Rabat. -
Le chef de la délégation tunisienne, Si El
'Ha,dj Lakhoua, ministre de la plume du
Bey, a remis au Sultan une lettre autogra-
phe de son souverain. Le Sultan l'a chargé
d'exprimer au Bey ses sentiments de vive et
affeétueuse sympathie.
Si Kaddour ben Ghabrit a ensuite exposé
au Sultan l'état des travaux entrepris par la
société dont il est le président. Le Sultan
l'a remercié de cette communication et l'a
assuré du vif et attentif intérêt qu'il porte
aux travadx de la sbciété.
A l'issue' dé cette visite, le Résident gé-
néral et Mme Lucien Saint. ont retenu à dé-
jeuner, à la Résidence, les membres des dé-
légations- tunisienne, algérienne et maro-
caine.
A l'Union Coloniale
Questions Marocaines
La Section du Maroc, de l'Union Colo-
niale Française "vient de tenir sa première
séance après la période des vacances.
Au cours de cette réunion, il a été donné
connaissance des correspondances reçues et
répondant & diverses démarches faites par
l'Union Coloniale à la demandé de ses adhé-
rents, notamment au sujet des liaisons télé-
phoniques a établir entre le Maroc et la
France.
Un exposé a été fait ensuite des mesures
d'ordre administratif prises récemment dans
le Protectorat et susceptibles d'intéresser les
adhérents : importation de blés et farines,
encouragement à l'emploi des superphospha-
tes, virements postaux et télégraphiques en-
tre le Maroc et l'A.O.F., etc.
Enfin' la Section a été mise au courant de
la situation du Protectorat, au point de vue
de la sécurité.
Dans les conseils généraux
@es
Oran
La session du Conseil général d'Oran
s'est ouverte avant-hier. M. Saurin, séna-
teur, président sortant, a été réélu. En -re1-
merciant ses collàgues de leur confiance, il
a fait l'apologie cfe la politique d'union et
de concorde et de l'œuv.re accomplie suc-
cessivemeht paIr les ministères Pofncoré et
Briànd. Puis, il a affirmé sa foi que la célé-
bration du centenaire affirmerait haute-
ment. aux yeux du-monde, que l'œuvre ac-
tf5ompll,e -)jUf la France en Algérie a bien
été., digne de son génie colonisateur. Enfin,
il a adressé un hommage ému à la mé-
moire des héros tombés pour la France au
combat de Djihani.
L'assemblée départementale a ensuite
adopté, à l'unanimité, une motion deman-
dant expressément qu'une action vigou-
reuse soit entreprise, de toute urgence,
pour meH;rc le Sahara algérien à l'abri des
incursions des pillards du Tafilalet.
,
L immigration des Nord-Africains
à Paris
ta.
M. Charles Lambert, député radical-socia-
liste du Rhône, vient de déposer sur le bu-
reau de la Chambre une demande d'interpel-
lation « sur la fafon chaotique et désordon-
née dont se produit en France l'immigration
étrangère. » -
M. Charles Lambert est un spécialiste de
la question et fut même vingt-quatre heures
haut commissaire à l'immigration dans un
cabinet Herriot.
C'est une allusion très probable à l'inva-
sion des Italiens dans nos provinces et tout
particulièrement dans le bassin Aquitain.
M. Lambert n'a pas visé dans son texte
les indigènes de nos colonies.
Toutefois, je crois qu'il est de toute utilité
de revenir sur cette question, déjà maintes
fois évoluée.
Pour suppléer à la main-d'œuvre de plus
en plus rare, nous avons accueilli les Nord-
Africains, qui se sont répandus dans nos
usines, dans toutes les entreprises impor-
tantes.
Ils sont à l'heure actuelle au nombre de
cen\ mille dont la moitié à Paris ou sa ban-
lieue.
Il fallait les entourer d'une grande solli-
citude; dépaysés, éprouvés parfois par notre
climat qui ne rappelle en rien les tempéra-
tures méditerranéennes, nos immigrants de-
vaient compter sur nous pour les aider à
vivre le mieux possible.
-- Un gros effort est fait.
La création de l'organisme de la rue Le-
comte, dont nous avons souvent parlé, leur
procure en cas de besoin, des fonctionnaires
parlant leur langue, un service de place-
ment et. de renseignements, les vivres et le
couvert, sans oublier un service médical en
t'ttendant l'hôpital franco-musulman dont
les plans sont dressés.
Il semble bien qu'on ait eu à cœur de ré-
pondre à tous leurs besoins, d'améliorer le
plus possible leur sort dans la Métropole.
Ont-ils conscience de cela? Je n'oserais
lîaffirmer, si j'en juge par leur turbulence
excessive nos faits divers signalent sans
se lasser les rixes et les grivèleries où ils
participent en trop grand nombre.
f Peut-être qu'en opérant un filtrage rigou-
reux à l'arrivée du flot sans cesse grossis-
sant nous pourrions obtenir un contingent
plus homogène.
Ainsi leur renom de mauvais aloi ferait
place à des témoignages d'activité, de pro-
bité, qui affirmeraient la volonté chez eux de
faire honneur à la Métropole toujours atten-
tive à développer les conditions de mieux-
être à leur égard.
Il, P.
1 me-ai
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
dé taire connaître au ministre des Colonies
qwà la date du Il octobre iffl, le ta m officiel
Se la piastre mit de 10 reo a
A LA CHAMBRE
, l'
« LES INTERPÈLLATIONS
Les trpupes de couleur
M. Auguste Brunet, député de la Réu-
nion, a déposé une demande d'interpella-
tion sur la violation permanente par le dé-
partement de la Guerre de la règle posée
par l'article 31 de -la loi sur l'organisation
générale de l'armée qui interdit de faire
entrer les, indigènes des colonies dans la
composition des corps, unités ou forma-
tions de services des troupes métropoli-
taines.
Droits de douane à Madagascar
et en Indochine
Aux ternies de ce projet, sont ratifiés :
1° le décret du 31 mai 1929 portant modifi-
cation au tarif des douanes de Madagascar
et dépendances : 2° le décret du ZJ juin
1929 portant approbation des délibérations
du Conseil de gouvernement de l'Indochine
tendant à modifier le tableau des droits de
douane inscrits au tarif spécial de la
colonie.
Le tarif des douanes
de la Nouvelle-Calédonie
Aux termes de ce projet, qui sera pré-
senté à la Chambre des députés, par le mi.
nistrjj des Colonies,
Est ratifié le décret du 5 .juillet 1929 reje-
tant une délibération du Conseil général de
lia Nouvelle-Calédonie et dépendances ten-
dant à établir *le tarif des douanes de la co-
lonie.
M. Carde à bord du "Brazza"
TfT
Avant que le Brasaa lève l'ancre, une lé-
ception avait été organisée à bord de ce pa-
quebot par la Chambre de commerce de
Bordeaux à l'occasion du départ de M. J.
Carde, Gouverneur général de l'Afrique oc-
cidentale.
M. Barrés, président de la Chambre de
commerce, a prononcé un discours où, 1 ap-
pelant son voyage en Afrique occidentale, il
a exposé l'état insuffisant de l'outillage ma-
ritime colonial, mais manifesta une grande
confiance dans l'administration de M. Carde,
auquel un secours nécessaire sera porté, par
un - vote du Parlement autorisant un - em-
prunt. M. Carde a'dit la progression de la
conception coloniale dans la Métropole et
annoncer que les constructions des ports ma-
ritimes coloniaux réclameront un temps en-
core long mais seront sûrement réalisées. Il
a déclaré, -en outre, la nécessité absolue
d'améliorer la race noire par l'apport d'une
alimentation plus facile et réclamé la con-
fiance des Français intéressés au développe-
ment colonial.
.««*. 1
La stabilisation
du prix du caoutchouc
La Conférence d'Amsterdam
Mardi. s'est tenue à Amsterdam la confé-
rence de planteurs réunie par le Comité central
des producteurs néerlandais de caoutchouc. La
conférence avait à discuter le plan qui vise à
mettre en commun annuellement 45.000 ton-
nes de caoutchouc et à créer un organisme de
vente qui fixerait pour ce contingent un prix
minimum.
Environ cent cinquante planteurs étaient là,
représentant une production de 42.000 tonnes
(alors que la production néerlandaise annuelle
est évaluée à 65.000 tonnes).
Après des discussions prolongées, le plan
du Comité a été adopté par la grande majorité
des membres. Seuls quelques gros producteurs
ont fait opposition au principe du plan.
Le Comité, satisfait du résultat de cette
conférence, va inviter les producteurs néerlan-
dais qui n'étaient pas représentés à dire leur
avis, en même temps qu il se procurera, si
possible, l'opinion des producteurs français et
belges. Puis il soumettra un plan détaillé aux
planteurs britanniques, dont i escompte l' ad-
hésion.
aie -
Une grande foire à Madagascar
ses
La foire de Marovoay s'est tenue les 15, 16
et 17 août dernier.
Les bovidés, amenés par centaines, ont été
achetés en très grande partie par la Compagnie
générale frigorifique.
A citer, en outre, plusieurs lots intéressants
de porcs Yorkshire, riz (variétés Kalila et Ma-
hia), d'arachides, dont la culture a été récem-
ment introduite dans la province, de patates,
manioc, ainsi que des ignames de l'Ànkara-
fantsy et des nymphea des marais bordant la
Marovoay et la Betsiboka, du tabac indigène
et de la qualité Maryland, des apports de vo-
laille et de légumes, etc.
Le raphia et le paka (urena lobata), que la
région du Nord-Ouest produit en abondance,
et dont la belle qualité fait prime en Europe,
étaient représentés par de magnifiques lots.
Cette manifestation économique a obtenu un
très grand succès, tant par l'affluence des visi-
teurs européens et indigènes que par l'impor-
tance des produits offerts et des transactions qui
ont suivi.
A l'Ecole - Coloniale
Au Conseil d'administration
Par arrêté ministériel en date du 21 octobre
1929, MM. Roume, président ; Lucien Hu-
bert, Le Cesne, Rebout, membres, du Conseil
d'administration de l'Ecole Coloniale, sont
réinvestis dans les susdites fonctions pour comp-
ter du 30 octobre 1929.
Démission et admission
Par arrêtés ministériels en date du 21 octo-
bre 1929 : 1° la démission de M. Trollé,
élève des sections administratives, est acceptée;
2° M. Coindard (Henri-Albert), est admis
en qualité d'élève dans les sections administra-
tives de l'Ecole coloniale.' en remplacement
ae M. Trollé,
AU CONSEIL ItTAT
»♦«
Requête d'un sous-officier de chasseurs
d'Afrique (AIRer)
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Caniçio, ex-maréchal des logis du
Se chasseurs d'Afrique, demeurant à Alger,
rue Mizou avait introduite à l'effet d'obte-
nir l'annulation d'une décision de la Cour
régionale d'Alger rejetant sa demande de
pension.. ,..
Attendu, a déclaré le Conseil d'Etat,
qu'il a été établi que l'affection oculaire dont
est atteint le requérant, a une origine anté-
rieure à l'incorporation du requérant.
Requête d'un instituteur à la Guadeloupe
Le ministre des Colonies ayant, par déci-
sion du 4 novembre 1928, accordé à M. Lara,
instituteur à la Guadeloupe, une pension
que ce dernier estimait insuffisante, celui-ci
introduisit une requête en Conseil d'Etat à
l'effet d'obtenir l'annulation de ladite dé-
cision.
Dans son recours, M. Lara demandait
qu'il soit tenu compte, pour le calcul de sa
pension de retraite; de la période du 23 mai
1922 au 22 mai 1923.
Que c'était à tort que le ministre avait
refusé de faire droit à sa réclamation, ten-
dant à la rectification de sa pension revisée.
..: En effet," pendant la période dont
s'àgit, SI.- Lara se trouvait en congé de
convalescence.
Il avait versé les retenues sur le trai-
tement perçu.
Ces retenues devaient, au moins, lur être
remboursées.
Appelé à juger cette affaire, le Conseil
d'Etat a rejeté cette requête, attendu qu'aux
termes de l'article 94 de la loi du 14 avril
1924, « il doit être procédé à la revision des
« pensions d'après le décompte des services
« établis lors de la liquidation initiale ».
D'autre part, les retenues opérées sur
le traitement de M. Lara ont été effectuées
par application de l'article 3 de la loi du
9 mai 1853. en vertu de cette disposition,
elles ne peuvent être remboursées au requé-
rant.
Rejet de la requête d'un fonctionnaire
de la Guadeloupe
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Etienne Marsin, chef de bureau de
ior classe des secrétariats généraux des Colo-
nies, demeurant à Basse-Terre (Guadeloupe),
avait introduite, aux fins d'annulation, pour
excès de pouvoir, d'un arrêté, en date du
20 février 1926, par lequel le .ministre des
Colonies avait approuvé le tableau d'avan-
cement du personnel dù cadre général des
bureaux des secrétariats généraux des Colo-
nies pour l'année 1926, en tant que M.
Etienne Marsin n'avait pas été inscrit sut
ledit tableau.
Dans son recours, le requéfanU,isait ft.
10ir qùé, chef de bureau de tM classe, il
avait été, inscrit au tableau d'avancement
pour 1925 pour lÇvgrade de chef de bureau
de iro classe, Hors classe.
Que n'ayant pas été inscrit au tableau
d'avancement de 19^, cette absence d'ins-
cription constituait une radiation déguisée,
prononcée sans la garantie assurée aux fonc-
tionnaires menacés de radiation du tableau
d'avancement par l'art. 65 de la loi du
22 avril 1905 et par l'art. 11 du décret du
24 novembre 1912.
D'autre part, M. E. Marsin faisait remar*
quer n'avoir reçu aucune communication^de
son dossier.
Le Conseil d'Etat a répondu à cette argu-
mentation en rappelant que, si en vertu des
dispositions du decret du 24 novembre 1912,
l'avancement du personnel du Cadre général
des bureaux des secrétariats généraux est
donné au choix aux fonctionnaires portés à
un tableau d'avancement dressé annuelle-
ment par une commission siégeant au
ministère des Colonies, cette Commission
n'est liée par aucune condition d'an-
cienneté. D'autre part, aucune disposi-
tion réglementaire ne prévoit « que les fonc-
« tionnaires inscrits sur le tableau antérieur
« seront de plein droit portés l'année sui-
cc vante sur le nouveau tableau. »
Et le Conseil d'Etat de conclure : le
« requérant n'est pas fondé à soutenir que
« son absence d'inscription sur le tableau de
« 1926 puisse être regardée comme une
« radiation du tableau d'avancement par
« mesure disciplinaire et que l'administra-
« tion ait excédé ses pouvoirs en ne l'invi-
« tant pas à prendre communication de son
« dossier. »
D'où rejet de la requête.
- ̃ ̃̃
Souvenirs de Nouvelle-Calédonie
868 ̃
Le souvenir du bagne de la Nouvelle-
Calédonie est tellement ancré dans la mé-
moire des habitants de la Métropole que
chaque fois que sont publiées des nouvelles
concernant les bagnards, comme celles qui
sont annoncées en ce moment au sujet du
prochain départ d'un convoi de condamnés
réunis au pénitencier de l'ile de Saint-
Marlin-de-Ré, l'attention du public se porte
vers la Nouvelle-Calédonie, bien que le
bagne y soit supprimé et que, depuis 1896
il y a de cela trente-trois ans aucun
condamné aux travaux forcés n'y ait été en-
voyé.
C'est ainsi qu'un de nos confrères de la
presse parisienne vient de rappeler le retour
en France, en 1879, de 368 condamnés à la
déportation pour avoir participé à- la Com-
mune de 1871, et qui avaient été plus tard
amnistiés.
Ces déportés avaient été installés à l'île
des Pins où chacun chercha à tirer le meil-
leur parti de sa nouvelle situation. Certains
se livrèrent à la culture maraîchère et ap-
provisionnèrent Noumca de légumes frais.
D'autres créèrent de petites industries et en-
fin un petit nombre fonda des établissements
agricoles sur la grande terre. Plusieurs y
ont réussi et réalisé d'importantes fortunes.
Leurs descendants sont restés en Nouvelle-
Calédonie où ils ont des situations très ho-
norables. L'un d'eux y est conseiller général
en ce moment. --
11 est prohale que malgré le souvenir du
bagne de la Nouvelle-Calédonie si bien
conservé en France, on ignore ce que les
condamnés de la Commune de 1871, qui
n'étaient que des condamnés politiques en
révolte, ont laissé dans cette colonie.
~M~MWMM~tMM &<~MMF~
** lll–jlfc » jUBOTIMlB - --
JffUDl SOIR, M OCTOBRE I"f
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JIUIIIIL IUOTIDII.
Rédaction & Administration :
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T*L*»H. | LÔMVltB igàm
« - inieussagnu W44
Les Annales Coloniales
J
1 ».. Ui mmontos êt réelmmês sont ,. 1
bureau du tournoi.
DiRfCTKUR.iFONDATiUll i Mpi^l RUEÙ&L.
Tout loi articles publié* dans notre tournai ne peuvent
être reproduits qu'on citant les AXMLO» COLONIALES.
«BONNEiENTS
avec la Revue mensuelle î
Un M 0 Xoi. 8 Noi,
France et
colonies 180 o 100 » 90 »
Etranger 240 » 125 > 70 »
On s'abonne sana trais dans
toua lu bureaux de posle.
L" d" '1 'd'b' ,.
L« Marec d'aujeurd'hui
.il ̃ -fi" :–
-' -
Jbç wyùge d'études enttepris. au Maroc
"tiÍ jjt Cdtiamissioç , des Colonies (Je là
Chambre n-éçt pas enetiretéTaéSé «lu&*4éji^
je puiè affirmer qu'U aura été pour beaucoup
d'ehtrenoUs d'un ejaseignèbaent. fécond.
L. N!en- déplaise au* journalistes spirit^u. els,
3\A ne peuvent arriver à se représentera un
député qu'entre le saloti des quatre colonnes
et1 la gril'le du Quai d'Orsay, il est bon que
ceux qui ont charge des intérêts français
dans le monde n'apprennent pas la iéogra.
'pme économique seulement dans les salles
du Palais Bourbon.
Pourmoi, je l'avoue, le voyage au Maroc
.que je viens de faire n'aura pas été inutile,
Il m'a permis d'éclairer beaucoup de cboseh
qui me restaient très obscures à travers ma
documentation livresque, il m'a fourni des
céments nouveaux précieux qUi me permet-
tront, le rfacfcnent venu, de porter, je pense,
im jugement plus sain et plus sur sur notre
pplitique.marocairie et même sur notre poli-
À14ùe africaine eu général.
Je Comprends qu'un journaliste bien pa*
riëien dédaigne ces profits mesquins mais un
parlementaire, conscient de tes devoirs, peut
s'en contenter.
Qu'ai-je donc vu au Maroc?
Un port, des routes, des chemins de fer.
des paysages, arides et désolés sous le soleil
de feu, les palmeraies de Marrakech-la-
Rouge, les riches- plaines de Mecknès-la-
Grise et de Fès-lrt-Mauve, les élégances de
Rabat-la-Blanche. et d'Oudjda-la-Rude et a
travers tout cela un admirable effort fran-
çais.
A , notre arrivée même nous primes
conscience du « miracle. de Casablanca, de
« Casa. comme disènt plus familièrement
nos marocains.
Casa : 120.000 habitants dont près de
«o.poa Européens et plus de 35.000 Fran.
ÇIù; ido-kilomèttes-de rues merveilleuse-
aménagées, comme aucune ville de
France ne peut eh montrer, une activité ro.
burfte, laine, qui dresse des chantiers de
construction, partout ( où un espace libre
olffre un espoir à une spéculation ou a une
activité, des immeubles splendldes, un port
qui apparaissait il y a cinq ans comme une
ôlie de mégalomanie et qui est déjà trop
t j'ai trÕUvd un vieux Casablancais qui
m'a dit Ï vous ne pouvez pas, aujourd'hui,
réalisér ce qu'est Casa. Il faudrait que
Ir 1
vous vou* répétiez inlassablement, à chaque
pis que voyn faites ; ici, il y 'a vingt ans,
«vaif rlénr rien que le sable delà,
grëvè et les masures de la petite bourgade
ftftubét Il faudrait ^ue. vous sachiez qu &
mon arriVëe n fallait jeter les bois de cons-
truction kl'èau, an mqment de la marée,
pour que Cellerci les portât sur là grève à
l'endroit même où vous voyez, aujourd but
oei- trois grands paquebots de 12.000 tonnes
amarrés à quai, à l'abri de cette jetée do
plus de deux kilomètres, couvrant une sur-
façe d'eau de 150 nectares.
• fil faudrait nous souvenir qu'en 1912, le
trafic du port représentait 130.000 tonnes de
marchandises, 550.000 en 1922* 2.600.000
tonnes en 1928..
Voilà le miracle de Casablanca et il ap-
paraît des maintenant qu'on. n'a point vu
assez graqdi 41 a fallu construire utï quai
jiauf rembarquement 9es phMphates doté
de routHl~-~~tMB~ ,~qu'-
puisse ima^ffil^n ënvjwtae.'la obn^ffuctt^i
d'autres quâis fliveç ttiWpifeinis periflfetfSift
l'accostage de navires cdlàht jusqu'à 9
très.' On avait dépense, à la* pn dè 1926,
"240 millions de francs, on songé à dépenser
encore le double. Casa représente plus de
un milliard d'argent français.
Quittant Casa et son port nous avons vu
les toutes. Il y a vingt ans, il n'y avait
pas une seule route au Maroc, mais seuler
ment les postes qui avaient servi aux indi-
gènes de temps immémorial. Aujourd'hui il
existe plus de 5.000 kilomètres de routes
admirables, goudronnées très souvent, sur
lesquelles les auto-cars nous, emmènent vers
Marrakech ou vers Fès à l'allure moyenne
de 60 kilomètres à l'heure, des routes qui
ont coûté 150 millions de francs.
Puis nous avons pris un chemin de fer
électrifié, à voie normale qui nous a conduit
à Kourigha, pays du phosphate, à 140 kilo-
mètres de Casablanca en deux heures envi-
ron.
Et nous avons vu ensuite des villes euro-
péennes parfaitement conçues, suivant les
règles les plus modernes de l'urbanisme;
placées à quelque distance, généralement un
ou deux kilomètres au minimum, des villes
indigènes centres traditionnels de la vie poli-
tique et économique du pays.
Et partout, une véritable frénésie d'acti-
vité qui étonne les vieux Marocains eux-
mêmes.
Certains nous ont dit : tout cela cest de
la façade, de la spéculation ou du bluff.
Ce qu'on devrait vous montrer c'est la si-
tuation réelle de la vie économique et so-
ciale : une colonisation européenne squelet-
tique, une mise en valeur des richesses na-
turelles, minières ou agricoles, à peine abor-
dée, un mépris de tout progrès social réel
qui ne donne à la classe ouvrière européenne
ou indigène aucune des garanties sociales les
plus élémentaires, un gaspillage de forces
militaires qui impose à ce Maroc, 14 géné-
raux et 45 colonels dont la moitié"lau moins,
font des besognes de civils.
Sur toutes ces questions, je reviendrai
pour faire la part des justes réclamations et
des exagérations fatales. Mais, des mainte-
nant, je voudrais dire qu'il serait profondé-
ment injuste de renier ce qui a été fait pour
ne voir que ce qui reste a faire.
Pour créer une nation économique, comme
pour, fairev un _hofiun £ il fauf d'abord lui
donner dè bons - orgtUies et un bon système
circulatoire ott le sang et la vie puissent
couler librement et utilement.
On a donné au Maroc par son port, ses
foutes, sek chemins de fer, ses villes, tous
ses organes nécessaires.
- A ces organes, à ces artères, il faut
maintenant fournir un aliment. Que fait-on?
Que se propose-t-on de faire en ce sens ?
C'est le problème du Maroc de demain.
Je dirai comment j'en conçois la solution.
Etienne Antoneiti,
Député die la Haute-Savoie,
Rapporteur du budget de
VAlgérie et des Protecto-
rats.
La mission parlementaire
au Maroc et en Algérie
-640 -
lin Algérie
tes membres de la commission ont visité
, leeiréKians de Bel-Abbès et de Mascara. Les
colons leur ont partout réservé un chaleu-
reux accueil et leur ont parlé de la question
des blés et de la question du contingente-
ment dès vins algériens. La mission s'est
v ensuite scindée, eh deux : une partie s'est
rendue dans la région. de Relizane, l'autre
partie dans celle de Tiare t.
tlier malin les délégués ont quitté Orléans-
Villèf traversé Affreville et Mihana, visité
les mines de Zaccar, puis de Cherthel et
Tipasa, d'où ils sont repartis aujourd hui
pouri visiter les environs d Alger où ils arri-
Veront, ce soir à 19 heures.
Ge 4ue la Mission a vu à Oudida
Vendredi après-midi, la mission visitait
Oudjda. capitale du Maroc oriental.
Toute, cette région, autrefois 0 peu connue,
parce que considérée comme pauvre et sans
a -- pris aujourd'hui - une importance
inattendue..
Cette région constitue essentiellement la
base stratégique de toutes nos opérations
dans, le Tatilalet.:
,p'autre part, le Maroc oriental S'est rd-
vèle, récemment, comme très riche en mi-
nerais de toutes sprtes, et particulièrement
en houille. L'essor industriel prochain de
cette région ne fait pas de doute.
Aussi les parlementaires ont-ilf considéréi.
avec beaucoup d'attention ce que leur expo-
sèrent le consul, M. Lavondes et le presi-
dettt de la Chambre de commerce* M*- Talt-
tintfer à exprimé sa vive surprise dfes worts
réalisés et dès résultats que ,1'01\ cbnHhémie
d'entrevoir. ̃
; Certains ont exprimé leur étonnement de
né trouver aucun; port sur le littoral mEdi-
terranéen. Dans cette région du Maroc, base
ptocbaine. peut-être d'une opération de grn-
Be envergure- au Tafilàlét, on dépend, pour
le raVitaillement, d'un pont à vole unique,
cmTTTlcWten et Oudjda.
".Ir- :
AUX IftDBS NEERLANDAISES
, A
tra faqatiafot 8'éetmn
Le paquebot Bowc Castl% és fa. (Jompa*
giHe « Union Garnie uns n m êclmé A ta
wflxfëe tmnrtanîc sur te récif près de rnacas-
sar. II M (Mlle pas «noore. be bâtiment
frAI," Deneb en sur les tfeiRF._ TtroopBcffl..
-
Aux confins sahariens
« ♦«
A Djanet
Des méhatisles algériens de Dianet (Fort
Charlet) onillait prisonnier un renou de
Charlet) tripolitains qui s'étaient réfu-
giés dans les territoires du Sud Algérien
après avoir lait des razzias en Tripolitaine.
Tout 18 butin a été.,repris par les méha.
ristes.
La poursuite s'est déroulée dans des con-
ditions extrêmement pénibles pendant plus
de 150 kilomètres, dans une région dépour-
vue de tout point d'appui et de point d'eau.
Notons que Dlanet ou Fort Charlét est
situé à Vextrémité sud des territoires Sud-
Algériens, à la frontière de Tripolitaine, au
sua du fort Polognao. Ce poste est un ob-
fet de convoitise de la part des Italiens de
Tripolitaine dont on signale une prochaine
avance sur Voasis de Kioufa. Cette nou-
velle a déjà provoqué un exode de tribus
sur les postes français, tribus poursuivies
sans doute par ce rezzou que nos méharis-
tes ont détruit
Au sud d'Agadit
Vagitalion signalée chez les dissidents
du sud d'Agadir est maintenant apaisée.
Des contingents insoumis appartenant aux
tribus Ait Souah ont fait des démonstra-
tions contre nos partisans Ait Ouadrimi ré-
cemment ralliés. Ces derniers soutenus par
des forces supplétives et sans que celles-ci
soient intervenues, - ont repoussé leurs
agresseurs. -
De petits rassemblements hostiles demeu-
rent chez lu AU Ulala et les Att SouafJ,
mats ne manifestent aucune activité,
La ptêswm de quelques unités des for-
tes régulières dans là région a permis de
rassurer complètement les populations.
(Par dépêche.)
L. Mée de M" Claifc Téry
m
La seconde fille du grand journaliste Gus-
tave Téry, Claude TCTy,qui épousa, récem-
ment, notre confrère Tranin, est allée étu-
dier avec son mari la puériculture clrex les
noirs.
L'on annonce qu'elle publiera bientôt ses
impressitmW.
Il serait surprenant que cet ouvrage ne
fût pas d'un imut intérêt. Mme Claude Téry
tmm sa sueur StmonSr excellent reput\er,
a de qiii tenir en tant que jmIrnIiste. Gis
tftftre, vile est tVCIV-nlalla,
r - - -
, , 1 «
La "Maison Coloniale-
# L ,.: :.. -, --
Il
fftSQUE V Ex,f>ositi#n
de t ^iHcePtHei aUrà
-èrts ,/1"" fI ms/Hdaï*
bfçu* françaisi 7 »-
me à le> croire, sêforn
curieux de choses
coloniales. Von -de-
vra continuer d'en-
cour agèr leur curio-
sité et fournir à
celle-ci de subite".
tiels aliments. V organisme firmanent d'in-
formation et de propagande prévu par le
Maréchal Lyautly répondra à ce besoin.
Peu importe, comme l'écrivait, le mois der-
nier M. Marcel Ruedel : -
« Que la maison coloniale se fasse quai de
Tokio, à la caserhe de Pefithièvre ou sur
les terrains des fortifications du côte de la
Pofte-Mhillot et de la Porte-Champerret.
mais cet organisme pratique doit exister
'avec ses collections, ses salons de lecture
pour les' livres et les journaux, ses échan-
tillons, ses répertoires complets pour les
produits coloniaux. » :
Et m$mef ajoutait le directeur des Annales
Coloniales, avec ses agences de renseigne-
ments et comptoirs privés dans uhe section
indépendante de la section officielle.
Oui, c'est uffe grande Htaisoh à organiser
'et qui doit être, malgré la complexité de
ses services, un module de clouté ft de corn*
moditè, pour devenir un instrument d'éduca-
tion et d'expansion économique à puissant
rendement.
Pour que la France possède enfin une
« maison coloniale 9 digne de ses filles
lointaines, nous ne devons pas hésiter à nous
inspirer des exemples donnes par l'Etranger,
lorsqu'ils sont. bons.
Peut-être la Hollande nous en offrc-t-elle
un excellent.
, Elle reconnaît elle-tttême, en téut cas, que
VInstitut Colonial d'Amsterdam, fondé il
y a peu d'années, a rendu déjà les Plus
éclatants services.
La Hollande doit cet Institut à une initia-
tive privée, celle que prirent en 1910, M.
Cremer, ancien ministre des Colonies, et M.
Hubrecht, un savant. Il fut, depuis, riche-
ment subventionné par VEtat et la Ville, et
voici aujourd'hui, d'après - une fort intéres-
lante étude que vient de publier dans Le
Capital M. Maurice Pernot, agrégé de
l'université, l'aspect intérieur du « palais »
colonial que nous pouvons etmer aux Pays--
Bas :
Le Secrétariat général assure la liai-
son avec plus de 300 Instituts dans toutes
» les parties du -àmoq-de, «Hftipefttro jleg dtMn-
des de renseignements et v répond. tre
services de renseignements fonctionnent
toute l'année : renseignements courants, pu-
blications, recherches scientifiques, deman-
des d'emploi dans les entreprises coloniales.
La Bibliothèque centrale renferme environ
50.000 volumes et la collection de 1.500
périodiques relatifs aux sciences et à la pra-
tique coloniale. Un immense fichier, établi
par matières, permet de compléter et de met-
tre à jour, en quelques minute s t la « litté-
rature » d'un, sujet donné. Deux autres salles
contiennent les collections de photographies,
les clichés pour projections, les nims. -«
Un musée ethnographique et un musée
commercial, des laooratotres de chimie, de
soologie et de botanique coloniales et, enfin,
une section d'hygiène tropicale, achèvent de
faire de l'Institut d'Amsterdam un établis-
sement matériellement parlait au service de
l'association H ollande-I ndes-Néerlandaises.
Mais il n'est pas, intellectuellement et mo-
ralement, moins digne d'admiration- Une
transition très habilement ménagée au
point, nous dit-on encore qu'elle est imper-
ceptible conduit le visiteur de la sciencè
à la pratique et c'est, ainsi que l'on passe du
musée ethnôgraphique au musée commercial
« presque sans y prendre garde ».
Premier signe que les fondateurs ont basé-
leur entreprise sur une profonde conception
psychologique de leur public futur. Ils
fi ont pas agi au hasard. Ils ont médité
scientifiquement.
Enfin, ils ont dû tout autant se préoccu-
per de psychologie indigène. La preuve,
c'est que leur œuvre est tout imprégnée de
l'esprit de collaboration entre la métropole
et son peuple colonial.
Grands exemples, en vérité f
.W..rll JVéren,
Sénateur de la Haute-Lotre,
Vice-président de la Commission
des Douanes.
,
La chute du Ministère
go--
Le ministère Briand ayant été mis en mi-
norité avant hier, sur une question de date,
par 288 voix contre 277, le Président du
Conseil a remis hier sa démission à M.
(Gaston Doumergue.
.1.
L'éruption du Mont Pelé
Une dépêche
du Gouverneur de la Martinique
à M. Maginot
En réponse au câblogramme que le minis-
tre des Colonies lui avait adressé le Gou-
verneur de la Martinique a envoya à M. Ma-
ginot le télégramme suivant :
« Au nom de toute la population,. je vous
exprime mes vifs remerciements pour les
sentiments que vous avez bien voulu témoi-
gner en votre nom personnel et au nom du
Gouvernement. Les habitants de la zone in-
quiétée. dont le calme et le sang-froid sont
admirables, sont particulièrement touchést n
Une nouvelle menace ?
Mardi soir, à cinq heures une nouvelle
éruption gazeuse s'est produite durant huit
heures, au mont Pelé, avec ftaiissftm de Cen-
dres qui ont été projetées dans la direction
de SaimPlcrre et de Mome-Rouge., Un confr
mencement de panique non justifiée s'est
produit à Ajuupu-Bouillon,
les assises de la Société des Habous
11 ̃ ̃»' 1 ,
> .M. Lucien Saint au Palais chérifien
- *Le Résident général s'est rendu au palais
chéVifip-fc pour- prélbnter au Sultan, les délé-
gués. d'Algérie çt de Tunisie au Conseil
¡a).dministratÎon de la Socleté..des., Habous
dttè Lieux-Saints de l'Islam, qui- tient ac-
tuellement 'ses assises à Rabat. -
Le chef de la délégation tunisienne, Si El
'Ha,dj Lakhoua, ministre de la plume du
Bey, a remis au Sultan une lettre autogra-
phe de son souverain. Le Sultan l'a chargé
d'exprimer au Bey ses sentiments de vive et
affeétueuse sympathie.
Si Kaddour ben Ghabrit a ensuite exposé
au Sultan l'état des travaux entrepris par la
société dont il est le président. Le Sultan
l'a remercié de cette communication et l'a
assuré du vif et attentif intérêt qu'il porte
aux travadx de la sbciété.
A l'issue' dé cette visite, le Résident gé-
néral et Mme Lucien Saint. ont retenu à dé-
jeuner, à la Résidence, les membres des dé-
légations- tunisienne, algérienne et maro-
caine.
A l'Union Coloniale
Questions Marocaines
La Section du Maroc, de l'Union Colo-
niale Française "vient de tenir sa première
séance après la période des vacances.
Au cours de cette réunion, il a été donné
connaissance des correspondances reçues et
répondant & diverses démarches faites par
l'Union Coloniale à la demandé de ses adhé-
rents, notamment au sujet des liaisons télé-
phoniques a établir entre le Maroc et la
France.
Un exposé a été fait ensuite des mesures
d'ordre administratif prises récemment dans
le Protectorat et susceptibles d'intéresser les
adhérents : importation de blés et farines,
encouragement à l'emploi des superphospha-
tes, virements postaux et télégraphiques en-
tre le Maroc et l'A.O.F., etc.
Enfin' la Section a été mise au courant de
la situation du Protectorat, au point de vue
de la sécurité.
Dans les conseils généraux
@es
Oran
La session du Conseil général d'Oran
s'est ouverte avant-hier. M. Saurin, séna-
teur, président sortant, a été réélu. En -re1-
merciant ses collàgues de leur confiance, il
a fait l'apologie cfe la politique d'union et
de concorde et de l'œuv.re accomplie suc-
cessivemeht paIr les ministères Pofncoré et
Briànd. Puis, il a affirmé sa foi que la célé-
bration du centenaire affirmerait haute-
ment. aux yeux du-monde, que l'œuvre ac-
tf5ompll,e -)jUf la France en Algérie a bien
été., digne de son génie colonisateur. Enfin,
il a adressé un hommage ému à la mé-
moire des héros tombés pour la France au
combat de Djihani.
L'assemblée départementale a ensuite
adopté, à l'unanimité, une motion deman-
dant expressément qu'une action vigou-
reuse soit entreprise, de toute urgence,
pour meH;rc le Sahara algérien à l'abri des
incursions des pillards du Tafilalet.
,
L immigration des Nord-Africains
à Paris
ta.
M. Charles Lambert, député radical-socia-
liste du Rhône, vient de déposer sur le bu-
reau de la Chambre une demande d'interpel-
lation « sur la fafon chaotique et désordon-
née dont se produit en France l'immigration
étrangère. » -
M. Charles Lambert est un spécialiste de
la question et fut même vingt-quatre heures
haut commissaire à l'immigration dans un
cabinet Herriot.
C'est une allusion très probable à l'inva-
sion des Italiens dans nos provinces et tout
particulièrement dans le bassin Aquitain.
M. Lambert n'a pas visé dans son texte
les indigènes de nos colonies.
Toutefois, je crois qu'il est de toute utilité
de revenir sur cette question, déjà maintes
fois évoluée.
Pour suppléer à la main-d'œuvre de plus
en plus rare, nous avons accueilli les Nord-
Africains, qui se sont répandus dans nos
usines, dans toutes les entreprises impor-
tantes.
Ils sont à l'heure actuelle au nombre de
cen\ mille dont la moitié à Paris ou sa ban-
lieue.
Il fallait les entourer d'une grande solli-
citude; dépaysés, éprouvés parfois par notre
climat qui ne rappelle en rien les tempéra-
tures méditerranéennes, nos immigrants de-
vaient compter sur nous pour les aider à
vivre le mieux possible.
-- Un gros effort est fait.
La création de l'organisme de la rue Le-
comte, dont nous avons souvent parlé, leur
procure en cas de besoin, des fonctionnaires
parlant leur langue, un service de place-
ment et. de renseignements, les vivres et le
couvert, sans oublier un service médical en
t'ttendant l'hôpital franco-musulman dont
les plans sont dressés.
Il semble bien qu'on ait eu à cœur de ré-
pondre à tous leurs besoins, d'améliorer le
plus possible leur sort dans la Métropole.
Ont-ils conscience de cela? Je n'oserais
lîaffirmer, si j'en juge par leur turbulence
excessive nos faits divers signalent sans
se lasser les rixes et les grivèleries où ils
participent en trop grand nombre.
f Peut-être qu'en opérant un filtrage rigou-
reux à l'arrivée du flot sans cesse grossis-
sant nous pourrions obtenir un contingent
plus homogène.
Ainsi leur renom de mauvais aloi ferait
place à des témoignages d'activité, de pro-
bité, qui affirmeraient la volonté chez eux de
faire honneur à la Métropole toujours atten-
tive à développer les conditions de mieux-
être à leur égard.
Il, P.
1 me-ai
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
dé taire connaître au ministre des Colonies
qwà la date du Il octobre iffl, le ta m officiel
Se la piastre mit de 10 reo a
A LA CHAMBRE
, l'
« LES INTERPÈLLATIONS
Les trpupes de couleur
M. Auguste Brunet, député de la Réu-
nion, a déposé une demande d'interpella-
tion sur la violation permanente par le dé-
partement de la Guerre de la règle posée
par l'article 31 de -la loi sur l'organisation
générale de l'armée qui interdit de faire
entrer les, indigènes des colonies dans la
composition des corps, unités ou forma-
tions de services des troupes métropoli-
taines.
Droits de douane à Madagascar
et en Indochine
Aux ternies de ce projet, sont ratifiés :
1° le décret du 31 mai 1929 portant modifi-
cation au tarif des douanes de Madagascar
et dépendances : 2° le décret du ZJ juin
1929 portant approbation des délibérations
du Conseil de gouvernement de l'Indochine
tendant à modifier le tableau des droits de
douane inscrits au tarif spécial de la
colonie.
Le tarif des douanes
de la Nouvelle-Calédonie
Aux termes de ce projet, qui sera pré-
senté à la Chambre des députés, par le mi.
nistrjj des Colonies,
Est ratifié le décret du 5 .juillet 1929 reje-
tant une délibération du Conseil général de
lia Nouvelle-Calédonie et dépendances ten-
dant à établir *le tarif des douanes de la co-
lonie.
M. Carde à bord du "Brazza"
TfT
Avant que le Brasaa lève l'ancre, une lé-
ception avait été organisée à bord de ce pa-
quebot par la Chambre de commerce de
Bordeaux à l'occasion du départ de M. J.
Carde, Gouverneur général de l'Afrique oc-
cidentale.
M. Barrés, président de la Chambre de
commerce, a prononcé un discours où, 1 ap-
pelant son voyage en Afrique occidentale, il
a exposé l'état insuffisant de l'outillage ma-
ritime colonial, mais manifesta une grande
confiance dans l'administration de M. Carde,
auquel un secours nécessaire sera porté, par
un - vote du Parlement autorisant un - em-
prunt. M. Carde a'dit la progression de la
conception coloniale dans la Métropole et
annoncer que les constructions des ports ma-
ritimes coloniaux réclameront un temps en-
core long mais seront sûrement réalisées. Il
a déclaré, -en outre, la nécessité absolue
d'améliorer la race noire par l'apport d'une
alimentation plus facile et réclamé la con-
fiance des Français intéressés au développe-
ment colonial.
.««*. 1
La stabilisation
du prix du caoutchouc
La Conférence d'Amsterdam
Mardi. s'est tenue à Amsterdam la confé-
rence de planteurs réunie par le Comité central
des producteurs néerlandais de caoutchouc. La
conférence avait à discuter le plan qui vise à
mettre en commun annuellement 45.000 ton-
nes de caoutchouc et à créer un organisme de
vente qui fixerait pour ce contingent un prix
minimum.
Environ cent cinquante planteurs étaient là,
représentant une production de 42.000 tonnes
(alors que la production néerlandaise annuelle
est évaluée à 65.000 tonnes).
Après des discussions prolongées, le plan
du Comité a été adopté par la grande majorité
des membres. Seuls quelques gros producteurs
ont fait opposition au principe du plan.
Le Comité, satisfait du résultat de cette
conférence, va inviter les producteurs néerlan-
dais qui n'étaient pas représentés à dire leur
avis, en même temps qu il se procurera, si
possible, l'opinion des producteurs français et
belges. Puis il soumettra un plan détaillé aux
planteurs britanniques, dont i escompte l' ad-
hésion.
aie -
Une grande foire à Madagascar
ses
La foire de Marovoay s'est tenue les 15, 16
et 17 août dernier.
Les bovidés, amenés par centaines, ont été
achetés en très grande partie par la Compagnie
générale frigorifique.
A citer, en outre, plusieurs lots intéressants
de porcs Yorkshire, riz (variétés Kalila et Ma-
hia), d'arachides, dont la culture a été récem-
ment introduite dans la province, de patates,
manioc, ainsi que des ignames de l'Ànkara-
fantsy et des nymphea des marais bordant la
Marovoay et la Betsiboka, du tabac indigène
et de la qualité Maryland, des apports de vo-
laille et de légumes, etc.
Le raphia et le paka (urena lobata), que la
région du Nord-Ouest produit en abondance,
et dont la belle qualité fait prime en Europe,
étaient représentés par de magnifiques lots.
Cette manifestation économique a obtenu un
très grand succès, tant par l'affluence des visi-
teurs européens et indigènes que par l'impor-
tance des produits offerts et des transactions qui
ont suivi.
A l'Ecole - Coloniale
Au Conseil d'administration
Par arrêté ministériel en date du 21 octobre
1929, MM. Roume, président ; Lucien Hu-
bert, Le Cesne, Rebout, membres, du Conseil
d'administration de l'Ecole Coloniale, sont
réinvestis dans les susdites fonctions pour comp-
ter du 30 octobre 1929.
Démission et admission
Par arrêtés ministériels en date du 21 octo-
bre 1929 : 1° la démission de M. Trollé,
élève des sections administratives, est acceptée;
2° M. Coindard (Henri-Albert), est admis
en qualité d'élève dans les sections administra-
tives de l'Ecole coloniale.' en remplacement
ae M. Trollé,
AU CONSEIL ItTAT
»♦«
Requête d'un sous-officier de chasseurs
d'Afrique (AIRer)
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Caniçio, ex-maréchal des logis du
Se chasseurs d'Afrique, demeurant à Alger,
rue Mizou avait introduite à l'effet d'obte-
nir l'annulation d'une décision de la Cour
régionale d'Alger rejetant sa demande de
pension.. ,..
Attendu, a déclaré le Conseil d'Etat,
qu'il a été établi que l'affection oculaire dont
est atteint le requérant, a une origine anté-
rieure à l'incorporation du requérant.
Requête d'un instituteur à la Guadeloupe
Le ministre des Colonies ayant, par déci-
sion du 4 novembre 1928, accordé à M. Lara,
instituteur à la Guadeloupe, une pension
que ce dernier estimait insuffisante, celui-ci
introduisit une requête en Conseil d'Etat à
l'effet d'obtenir l'annulation de ladite dé-
cision.
Dans son recours, M. Lara demandait
qu'il soit tenu compte, pour le calcul de sa
pension de retraite; de la période du 23 mai
1922 au 22 mai 1923.
Que c'était à tort que le ministre avait
refusé de faire droit à sa réclamation, ten-
dant à la rectification de sa pension revisée.
..: En effet," pendant la période dont
s'àgit, SI.- Lara se trouvait en congé de
convalescence.
Il avait versé les retenues sur le trai-
tement perçu.
Ces retenues devaient, au moins, lur être
remboursées.
Appelé à juger cette affaire, le Conseil
d'Etat a rejeté cette requête, attendu qu'aux
termes de l'article 94 de la loi du 14 avril
1924, « il doit être procédé à la revision des
« pensions d'après le décompte des services
« établis lors de la liquidation initiale ».
D'autre part, les retenues opérées sur
le traitement de M. Lara ont été effectuées
par application de l'article 3 de la loi du
9 mai 1853. en vertu de cette disposition,
elles ne peuvent être remboursées au requé-
rant.
Rejet de la requête d'un fonctionnaire
de la Guadeloupe
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Etienne Marsin, chef de bureau de
ior classe des secrétariats généraux des Colo-
nies, demeurant à Basse-Terre (Guadeloupe),
avait introduite, aux fins d'annulation, pour
excès de pouvoir, d'un arrêté, en date du
20 février 1926, par lequel le .ministre des
Colonies avait approuvé le tableau d'avan-
cement du personnel dù cadre général des
bureaux des secrétariats généraux des Colo-
nies pour l'année 1926, en tant que M.
Etienne Marsin n'avait pas été inscrit sut
ledit tableau.
Dans son recours, le requéfanU,isait ft.
10ir qùé, chef de bureau de tM classe, il
avait été, inscrit au tableau d'avancement
pour 1925 pour lÇvgrade de chef de bureau
de iro classe, Hors classe.
Que n'ayant pas été inscrit au tableau
d'avancement de 19^, cette absence d'ins-
cription constituait une radiation déguisée,
prononcée sans la garantie assurée aux fonc-
tionnaires menacés de radiation du tableau
d'avancement par l'art. 65 de la loi du
22 avril 1905 et par l'art. 11 du décret du
24 novembre 1912.
D'autre part, M. E. Marsin faisait remar*
quer n'avoir reçu aucune communication^de
son dossier.
Le Conseil d'Etat a répondu à cette argu-
mentation en rappelant que, si en vertu des
dispositions du decret du 24 novembre 1912,
l'avancement du personnel du Cadre général
des bureaux des secrétariats généraux est
donné au choix aux fonctionnaires portés à
un tableau d'avancement dressé annuelle-
ment par une commission siégeant au
ministère des Colonies, cette Commission
n'est liée par aucune condition d'an-
cienneté. D'autre part, aucune disposi-
tion réglementaire ne prévoit « que les fonc-
« tionnaires inscrits sur le tableau antérieur
« seront de plein droit portés l'année sui-
cc vante sur le nouveau tableau. »
Et le Conseil d'Etat de conclure : le
« requérant n'est pas fondé à soutenir que
« son absence d'inscription sur le tableau de
« 1926 puisse être regardée comme une
« radiation du tableau d'avancement par
« mesure disciplinaire et que l'administra-
« tion ait excédé ses pouvoirs en ne l'invi-
« tant pas à prendre communication de son
« dossier. »
D'où rejet de la requête.
- ̃ ̃̃
Souvenirs de Nouvelle-Calédonie
868 ̃
Le souvenir du bagne de la Nouvelle-
Calédonie est tellement ancré dans la mé-
moire des habitants de la Métropole que
chaque fois que sont publiées des nouvelles
concernant les bagnards, comme celles qui
sont annoncées en ce moment au sujet du
prochain départ d'un convoi de condamnés
réunis au pénitencier de l'ile de Saint-
Marlin-de-Ré, l'attention du public se porte
vers la Nouvelle-Calédonie, bien que le
bagne y soit supprimé et que, depuis 1896
il y a de cela trente-trois ans aucun
condamné aux travaux forcés n'y ait été en-
voyé.
C'est ainsi qu'un de nos confrères de la
presse parisienne vient de rappeler le retour
en France, en 1879, de 368 condamnés à la
déportation pour avoir participé à- la Com-
mune de 1871, et qui avaient été plus tard
amnistiés.
Ces déportés avaient été installés à l'île
des Pins où chacun chercha à tirer le meil-
leur parti de sa nouvelle situation. Certains
se livrèrent à la culture maraîchère et ap-
provisionnèrent Noumca de légumes frais.
D'autres créèrent de petites industries et en-
fin un petit nombre fonda des établissements
agricoles sur la grande terre. Plusieurs y
ont réussi et réalisé d'importantes fortunes.
Leurs descendants sont restés en Nouvelle-
Calédonie où ils ont des situations très ho-
norables. L'un d'eux y est conseiller général
en ce moment. --
11 est prohale que malgré le souvenir du
bagne de la Nouvelle-Calédonie si bien
conservé en France, on ignore ce que les
condamnés de la Commune de 1871, qui
n'étaient que des condamnés politiques en
révolte, ont laissé dans cette colonie.
~M~MWMM~tMM &<~MMF~
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