Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-10-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 octobre 1929 08 octobre 1929
Description : 1929/10/08 (A30,N146). 1929/10/08 (A30,N146).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280620q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
THKNTlIiMlî ANNEE. - No 146.. LR NUMERO : 80 CENTIMES MARDI SOlO, 8 PCTOHHE l'Jft).
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- RICHELIEU I744
Les Annales Coloniales
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1
Pour y voir clair
Pour y voir clair
On lisait, il y a quelque temps, dans la
Tribune indochinoiae, journal de M. Bui-
Quang-Chieu, chef du parti constitutionnaliste
annamite, les lignes suivantes : 1
« Le Paul-Lecat a ramené à Saigon la dé- |
pouille mortelle d'un tirailleur tonkinois rapa-
trié de Syrie, décédé en mer avant Singapote.
« Les passagers français du Paul-Lecat ont
fait une collecte aussitôt, qui a rapporté. avec
la soirée donnée par la troupe du Tonkin qui
était à bord, la somme dc 3.800 fr., et qui a
permis la confection d'un cercueil plombé.
« Grâce à ce beau geste de solidarité franco-
annamite, le tirailleur indochinois a pu être
inhumé en ferre indochinoise.
« Le reliquat de la somme a été envoyé au
commandant du dépôt des isolés à Haiphong
qui en assurera la remise à la famille du lirail-
t leur décédé, celle-ci a été avisée du lieu de
sépulture.
« Nous nous faisons un plaisir de reproduire
cette nouvelle qui fera certainement beaucoup
pour le rapprochement de nos deux races. »
Je dis tout de suite que le geste des passa-
gers français du Paul-Lecat ne m a nullement
surpris. Mais ce qui est remarquable, c'est la
façon dont il est commenté par un journal qui,
en d' autres occasions, ne ménage pas ses cri-
tiques à certains Français, sinon à la France.
Le fait, d' ailleurs, n'est pas unique chez M.
Bui-Quang-Chieu.
Il manque parfois de mesure dans le « ton »
i 'il donne à ses articles, mais il sait, à loc-
ution, rendre à la France les hommages qui lui
it dûs, et, d' autre part, il lui advient de fus-
Il'o',er durement ses propres compatriotes, lors-
;,i 'ils lui paraissent mériter ce traitement.
Tout cela. en bref. semble bien dénoter
1' tomme de bonne foi (je juge sur textes et de
Io n, mais j'espère bien ne pas me tromper) et
* ilà qui serait, à mon avis, de quelque impor-
"tce.
Dans mon précédent article, je me refusais
à admettre que les races fussent à jamais « im-
perméables » les unes aux autres. Or, si un
f nor«:te, jaloux de sa vieille civilisation, mais
obligé, par l'indéniable décadence de celle-ci,
ci" aller satisfaire en un autre pays que le sien
i désir de culture, si cet annamite, revenu
cl ez lui avec un bagage universitaire français,
M. trouvait être d'une entière bonne foi, s'il
1 uvait dire en toute vérité : « Le jour n'est
f s plus pur que le fond de mon cceur », la
peuve serait faite qu'il n'est pas de cloisons
ethniques étanches et que la Sorbonne, for-
plant un Bui-Quang-Chieu, aurait, au meilleur
sens, dépassé son rôle.
Car elle aurait « touché » son élève à la
1, itrine où doivent logiquement germer, avec la
onne foi, la reconnaissance et le filial dévoue-
Msnt, tandis que le cerveau, capable de cacher
- leur nom l'indique les restrictions men-
t :des. est toujours sujet à caution.
En d'autres termes, s'agissant aussi bien de
Berbères que d'Asiatiques, je mets à un très
1lut prix leur franchise. D'elle, on peut tout
pérer. Hors d'elle, on peut tout craindre, en
tem s où des forces formidables « travail-
lant » Pespèce humaine entière, la brassent en
ous sens et risquent encore plus de l'écarteler
,,lie de l'unir. (Et que serait-ce si la France
i ! représentait en ce moment, pour un grand
nombre d'efforts de concorde, un solide point
d'appui })
Mais je reviens à l'Indochine. Elle n'est pas
rulement un « balcon sur le Pacifique nt selon
im mot qui a mérité sa fortune par son pitto-
i esque, sinon par son exactitude. (Un balcon,
est généralement un lieu d'où l'on regarde
.;; 'ec tranquillité le spectable offert par autrui i
n ais, au cas où le plus vasté des océans ferait
''v mentir son nom et retentirait d'un autre ton-
nerre' que celui des météores, pourrions-nous
vraiment rester spectateurs ?.)
L'Indochine est aussi un admirable champ
d' expérience. La France, cette quintessence
d'Europe, cette championne la plus pure et la
plus généreuse de la race blanche, parviendra-t-
elle à vaincre totalement les défiances, les ran-
cunes, l'orgueil de vingt millions d'Asiatiques,
et, soit qu ils retrouvent par elle leur civilisa-
tion propre, soit qu ils s assimilent le meilleur
de la sienne, parviendra-t-elle à n'être point
payée d'ingratitude ?
Chimérique espoir, peut-être, mais expé-
rience grandiose et qui ne peut être tentée que
- là, entre la Chine anarchique et l'Inde sau-
)' vage (l).
(l) La Hcvuc Franco-Annamite, analysant lo
livre récent, le l'Inde avec les Anglais l' de
Mme Katherine Muyo, donne, du voyage a
Il'over:; llmlo de cette Américaine véridique,
I les npeivus ci-dessous :
Gniil >e îiur un brahmane dans Calcutta, «Mie
n vu les fidèles s'ahreuver de l'eau du Gange
ou limer le snng des chevreaux égorgés devant
l'idole monstrueuse. Au moment de sortir, elle
remarque, dans le mur extérieur, un trou comme
celui d'une pierre ù évier, d'où jaillit soudaine-
ment un Ilot d'eau sale ; une femme qui atten-
duit s'éhmce, une tasse il la main, quelle place
sous le jet et boit. « C'est, explique le brahma-
ne, notre sainte eau du Gange, rendue plus
suinte pour avoir coulé sous les pieda du kali
et ue ses pmii-um. m
Poursuivant son enquête, elle a vu, dans les
hôpitaux tenus par des doctoresses anglaises,
les mariées de treize ans, l'effroi dans leurs doux
yeux (le bétos traquées, plusieurs à l'article de
li mort et presque toutes les autres la santé
ruinée à jamais. EUe a consulté des statistiques,
dont void quelques cas : « Agée de neuf ans.
Lendemain du mariage. Fémur gauche dénns,
iHissin broyé, chairs en lambeaux. Environ
dix ans. Est arrivée à l'hôpital en se traînant
a quatre pattes. N'a plus su se tenir debout de-
puis son mariage. Environ sept ans. Mariage
consommé. Morte en de grandes souffrances au
bout, de trois jours. » Elle a été elle-même té-
moin dans un hôpital du Pengale, de cette scène
atroce : une mère au chevet do sa petite tille
agonisante, réclamée par son mari, le suppliant
on vain, et obligée de le suivre. cc I/enfant hur-
lait. .II"' n'ose pas désobéir. Et tirant son
voile sur sa ligure consternée, elle courut après
l'homme, pliée en deux comme un pauvre ani-
mal. » Car, selon les lois religieuses du pays,
le mari n'est pas seulement le maître de la
femme, il est son dieu.
Si elle réussissait, l'Indochine pourrait, en
outre, portant hautement témoignage du bien-
fait français (j'estime, quant à moi, qu'elle le
porte déjà), devenir un précieux trait d'union
entre d'autres pays de l'énorme Asie et ceux
qu'habite l'élite blanche.
Dans deux ou trois siècles ? Non, beaucoup
plus tôt. A cause qu'il existe une Aviation, une
T.S.F. et qu'il existera peut-être incessamment
une Télévision, les moins de trente ans d'au-
jourd'hui connaîtront sans doute, avant de dis-
paraître à leur tour, une précipitation torren-
tielle d'événements. - -. -
Nous voici loin, cependant, de la touchante,
mais minuscule anecdote qui amena la Tribune
Indochinose à parler de « rapprochement de
races », et il faut bien se replacer sur le terrain
des réalités et des nécessités de notre temps.
L'actuelle réalité. c'est que nous fournissons
à de nombreux indigènes de nos colonies des
armes intellectuelles qui leur permettent d'agir
sur l'opinion de leurs compatriotes ; c'est que,
s'ils s'en servent loyalement, nous avons le de-
voir de leur faire connaître notre estime et notre
sympathie ; c'est que, si nous avons des doutes
sur leurs intentions, nous avons le droit de
leur demander d'être clairs.
La preuve de la franchise n est pas difficile
à faire, dans un journal qui s'adresse aux au-
tochtones. Que s expriment des critiques, ou
même des vœux prématurés, soit ! Il appartient
à nos gouverneurs de ne pas laisser les ardeurs
exagérées compromettre les intérêts solidaires de
la Métropole et de ses lointains prolongements.
Mais il est désirable que tout indigène dispo-
sant d une parcelle d autorité et d une superto-
rité sur ceux de sa race, reconnaisse franche-
ment, constamment, dans ses dires ou ses écrits,
ce que son pays doit au nôtre.
Ce disant, il va de soi que je ne fais abso-
lument aucune personnalité.
- fidOHard JVéroii,
Sénateur de la Haute-Lotre,
Vice-président de la Commission
des Douanes.
,et@> .-
La mission parlementaire
à Marrakech
Les (lt:légués de la Commission de l'Algé-
rie, des Colonies et des Protectorats, doivent,
au cours de leur voyage, séjourner à Mar-
rakech les 9, 10 et Il octobre.
Voici dans ses grandes lignes le programme
de ce séjour :
Le mercredi 9. - Dans l'après-midi, arri-
vée et réception à l'hôtel Majestic.
Le jeudi 10. Dans la matinée, visite de
la ville, de l'Aguedal, la Ménara et des
Tombeaux Saadiens.
L'après-midi, visite des souks sous la con-
duite du Khalifa du Pacha. Visite de la
Médersa. - Place Djemaa el Fna. Ter.
rasse des Services Municipaux.
Le soir, à 20 heures, dîner chez le Pacha,
diffa, fête indigène.
Le vendredi 11. Le matin : Visite de
lots de Colonisation. De Il heures à midi,
visite de la Bahia. L'après-midi, de
2 à 5 heures, excursion à Asni, de 5 à 7 h.,
séance de musique indigène à Dar Moulay
Ali.
---
Le transeaharien
1 6 6
La mission oranaise d'études dirigée par
M. Roux-Freissineng, député, est partie
d'Oran sur une auto frétée par la Compa-
gnie transsaharienne pour étudier les possi-
bilités de l'établissement d'une voie ferrée
dans le Sahara.
La mission fera le circuit du grand Erg
par Colomb-Béchar, Adrar, Timmimoun,
Fort-Mac-Mahon, El-Goléa, Ghardaïa, La-
ghouat, Alger.
J.e voyage durera une quinzaine de jours.
La mort de M. Albert Dubois
J'ai appris avec infiniment de regret la
mort du doyen des collaborateurs des Anna-
les Coloniales qui, malheureusement depuis
cinq ans, avait dû cesser la collaboration.
M. Albert Dubois né à Paris en 1840, avait
joué un rôle colonial dans la Régence.
En 1870, la guerre le surprit à Tunis, ou
il était membre de la Commission internatio-
nale financière auprès du Gouvernement bey-
lical.
Après l'occupation, en 1881, il fut un des
fondateurs du Syndicat des Colons français
en Tunisie et son premier trésorier. Le syn-
dicat possédait alors une pléïade d'hommes
illustres.
C'était Paul et Anatole Leroy-Beaulieu,
Georges Picot, Toutée, qui devint général,
tous disparus aujourd'hui. Seul survivant du
bureau d'origine, le comte Arthur de Mon-
tureux.
il y a une dizaine d'annéesl lorsque l'âge
vint, il abandonna ses fonctions de même
qu'il résigna successivement la plupart des
situations qu'il détenait dans ses sociétés,
notamment la présidence du Conseil d'admi-
nistration de la Compagnie Métropole-
Incendie.
C'était un homme doux et d'abord agréa-
ble. Sa conversation avait infiniment de
charme et il évoquait avec une bonne grâce
toujours en éveil des souvenirs remontant
au Second Empire ou au début de la 3e Ré.
publique.
Amateur d'art, il possédait une admirable
collection de tableaux, dont il était naturel-
lement à la fois fier et jaloux.
Un douloureux accident, depuis cinq ans,
l'avait privé d'une activité cérébrale et phy-
sillue qui n'avait pas faibli jusqu'à ce jour.
C'est un ami des Annales Coloniales de.
puis la fondation, qui disparait.
Nous adressons aux siens nos condoléan-
ces émues.
M. R.
TAUX DE LA PIASTRE
Le (iouvernour général de l'Indochine vient
de faim connaître au ministre des Colonies qu'a
la date du 5 octobre 1929 le taux officiel de la
piastre était de 10 fr. 75.
Retour au malthusianisme
Retour - au l' J e
et
Pléthore de caoutcltouc.
Pléthore à la prodlletioll, plé-
thore au stockage.
Votla une situation qui existait déjà au 1
moment où le plan Stevenson sévissait sur
les possessions anglaises ; voilà une situation
que la suppression du plan Stevenson a été
loin d'enrayer.
Du coup les Hollandais, qui s'étaient tou-
jours refusés à cette mesure, de telle façon
que, eux seconds producteurs du caoutchouc
mondial bénéficiaient de ce malthusia
ttisme à la production décidé jadis par les
Anglais, se sont aperçu tout d un coup
qu'ils avaient agi contre leurs propres inté-
rêts en n'enrayaltt pas, du moins provisoi-
rement, la production des Indes Néerlan-
daist's.
Nous nous trouvons en présence d'une
même situation que pour les producteurs de
cacao ou de café qui se sont lancés dans une
culture démesurée sans savoir où ils place-
raient leurs marchandises et sans chercher
à leur créer de nouveaux usages.
En attendant que des emplois nouveaux
pour le pavage des rues, des rOtltes, les par-
quest ou les cloisons donnent au caoutchouc
des débouchés sans limites, le Comité hollan-
dais de Défense des producteurs de caout-
chouc, constitué afin de rechercher les
moyens propres à remédier .aux inconvénients
que présente l'état actuel du marché de ulle
matière pour les sociétés de plantations, co
mité qui est formé des représentants des
principales compagnies néerlandaises, vient
de faire connaître ses conclusions.
Celles-ci consistent essentiellement dans
une proposition de maintien de réduction de
10 à 20 0/0 de la production, mesure dont
le Comité attend une amélioration des prix
de vente. lin outre, le Comité propose a tous
les producteurs des Indes néerlandaises de
s'abstenir de mettre sur le marché une partie
de leur récolte pouvant aller jusqu'à 20 0/0
au maximum. Une organisation nationale de
ventes serait établie pour fixer les prix au-
dessous desquels une certaine partie de / production ne pourrait être vendue, et cette
fois ce sont les producteurs anglais qui
s'étaient vus, l'an dernier, assez cavalière
ment éliminés, qui vont être imités à adhé-
rer à ce projet. Plus tard, des ef forts se
ront faits pour englober les producteurs amé-
ricains, notamment du Brésil, et les consom
mateurs de l'Amérique du Nord.
A Londres, ces propositions sont suivies
avec le plus vif intérêt et l'on fait valoir
que, les contrats de vente prenant fin gra-
duellement, les acheteurs américains seron'
conduits à envisager une collaboration ave:
les producteurs, surtout si ces derniers sont
désormais étroitement groupés.
Quant à nous, qui sommes pour l'ins-
tant en dehors du coup si j'ose dire,
comme nous sommes en dehors de la crise
qui va sévir sur le café d'ici quelques se
niaines car nous ne produirons que dans
quelques années sur nos propres terres colo-
niales la totalité du caoutchouc dont nous
avons besoin, nous devons souhaiter d'autres
mesures que celles-là.
C'est une conception malsaine d'économie
politique, de vouloir maintenir des prix v
une réduction de production, car elle sup-
pose une entente étroite entre tous les pro-
ducteurs, entre tous les consommateurs et,
d'autre part, entre les producteurs et let,
consommateurs groupés enfin, et cette syn-
thèse de tant d'intérêts différents est diffi-
cile à concilier, ne fût-ce que pour un laps
de temps limité.
Ce qu'il faut, nous l'avons dit maintes
fois ici, c'est que ce grand Comité, qu'il soit-
hollandais, anglais, américain ou internatio-
nal, cherche, par des études sérieuses, à de
velopper la consommation, grdce à des em-
plois, imtrévus jusqu'à ce jour ou limités à
des essais infiniment restreints.
L'aveni, de la culture du caoutchouc ne
défend pas de ce projet d'accord internatio
nal, visant la saignée des hévéas et le
stockage de la gomme à Londres ou à New-
York mais du développement infini de lo
consommation.
ilfarcef ffuedef.
«*»
Un musée d'art
moderne à Alger I
« + «
Alger va posséder un musée d'art mo-
derne.
On achève actuellement à Alger la cons-
truction d'un musée moderne qui vraisem-
blablement sera inauguré l'an prochain au
cours de la célébration du Centenaire de la
conquête de l'Algérie.
C'est non pas près de Mustapha-la-Blan-
che, comme le donnait un de nos confrères,
mais au Jardin d'Essai du Hamma,
jardin magnifique, où toutes les flores exo-
tiques sont représentées, que les organisa-
teurs, et en particulier, M. Alazard, le dé-
voué conservateur, ont choisi l'emplacement
nécessaire.
L'édifice comportera une quinzaine de
salles consacrées à la peinture et deux à la
sculpture.
Déjà le nouveau musée d'Alger s'est as-
suré le concours d'artistes éminents et les
noms des sculpteurs, Bourdelle, Maillol,
Despiau, voisineront avec ceux de Marquet,
Maurice Denis, Suzanne Valadon, Friesz,
Mondzain, Utrillo, Flandrin, Valdo-Barbey
et d'autres.
En outre, l'école orientaliste sera large-
ment représentée.
Le Béarn-- à Dakar
le@
Le navire porte-avions Béarn doit être déta-
ché de la première escadre du 15 octobre au
15 décembre. II effectuera durant cette période
un séjour à Dakar, où son état-major et son
équipage se livreront à des exercices d'aviation
navale avec le concours de diverses escadrilles
venant des centres d'études méditerranéens.
LE TLAIA
Le Tlaia est un arbre de la famille des
Tamarix, qui pousse à l'état sauvage dans le
Tafilalet. dans toutes les oasis du Sud Oranais,
et que l'on rencontre aussi au Maroc da Sud.
mais plus rarement. Son aire de distribution est
d'ailleurs très étendue, puisqu'on le trouve en
Perse, en Mésopotamie, dans l'Inde, le Be-
loutchistan, l'Arabie, l'Egypte, comme en Tri-
politaine et sur les confins du Sahara algérien
ou marocain. On considère que la limite Nord,
au delà de laquelle cet arbre ne peut plus se
développer, est le 290 de latitude.
A moins de mutilation dans son jeune âge,
l'arbre pousse en un tronc unique, atteignant
1 m. 50 à 2 mètres de circonférence, et plu-
sieurs mètres de hauteur. On l'aménage souvent
de façon à lui faire fournir des perches, dont
les Ksouriens, par exemple, ont grand besoin. 1
le bois étant rare dans la région.
Pour cela, on arrête sa croissance à trois ou
quatre mètres. A cette hauteur, on laisse partir
en couronne plusieurs grosses branches hori-
zontales, et sur chacune de ces branches pous-
sent verticalement des perches longues de cinq
à six mètres.
Le bois est jaune rosé, tendre et cependant
solide. Outre les perches qui servent à étayer
les terrasses et à fabriquer les « Khettara »
des puits à bascule, on en fait des planches,
des vases, des plats et des selles de droma-
daires. -,
Le Tlaia donne de bons brise-vents dans les
sables du littoral et dans les plaines de l'Ora-
nie. Mais, ce qui fait surtout sa valeur, c'est
qu'il fournit un tanin d'une qualité remarqua-
ble, dénommé en Algérie et au Maroc « Ta-
kaout », grâce auquel, au Maroc et à Tlemcen,
les indigènes tannent les plus beaux cuirs, ceux
qu'on appelle les Filali. -
Ce tanin est produit, non par I ecorce et
les fruits. mais par des excroissances qui pous-
sent sur les ramilles et sur les fleurs au moment
de la floraison, et qui sont produites par un in-
secte, un acarien, du groupe des Phytoptes.
Cet insecte détermine des glandes assez sem-
blables aux noix de galles ; ce sont elles qui
renferment le précieux tanin.
Le Tlaia, en tant que arbre, vient assez faci-
lement, puisqu'on le trouve dans le Sahara,
cependant il prélère aux terres trop sèches un
sol légèrement humide, tout au moins à cer-
tains moments de l' année. Tel est le cas pour
le Maroc. Il se multiplie par boutures que l'on
met en place aux premières pluies ou au prin-
temps.
Pour que l'arbre se couvre de la galle dont
l'emploi est si avantageux nous le démon-
trons un peu plus loin il fait, mais il suffit,
lorsque l'arbre commence à fleurir ce qui
n' a lieu qu'au bout de quelques années de
plantation de mettre près de lui, à son pied
ou accrochées à ses branches, des galles cueil-
lies sur d'autres sujets déjà habités par le para-
site. On peut s'en procurer assez facilement.
Les gattes, ainsi destinées à ensemencer en phy-
toptes les plantations que l'on veut mettre en
rapport, supportent facilement un voyage de plu-
sieurs semaines, et il existe un assez grand nom-
bre de sujets déjà ornés de galles au Maroc
pour qu'il soit aisé d' en avoir pour l'ensemen-
cement d'autres plantations.
La galle du llaia présente cette particularité
intéressante qu'elle se développe aux dépens
des fleurs et n'altère pas du tout la vitalité de
l'arbre.
Il y a des galles de fleurs et d autres de ra-
milles. Celles des fleurs sont plus petites et se
détachent plus facilement ; ce sont celles que
l'on trouve généralement dans le commerce,
simplement parce que celles des ramilles, qui
atteignent le volume d'une noix, sont plus dures
à détacher.
Mais, d'ores et déjà, il est démontré que,
très facilement, on peut produire à volonté la
naissance de ces galles sur une plantation de
Tlaia, et c'est là ce qui est le plus important.
Des analyses faites au Laboratoire de Chi-
mie Agricole de l'Université d'Alger, ont
donné pour des galles de fleurs : eau, 12,5 ;
matières extractives, 44 ; tanin, 55,2.
Ce tanin spécial provenant du Tlaia est ordi-
nairement dénommé Takaout, avons-nous déjà
dit. La richesse en Takaout des galles de Tlaia
assure à cet arbre une valeur considérable, d'où
il résulte qu' une plantation, menée avec intelli-
gence, devrait être d'un gros rapport. Qu'on en
juge par les chiffres ci-après :
On estime généralement que l'on peut plan-
ter 300 pieds de Tlaia par hectare. Chaque
pied donne, s'il n'est pas irrigué, 20 kilos de
Takaout. Avec des soins, et surtout si l'on
irrigue le sol tant soit peu, on atteint facilement
30 à 35 kilos.
Le kilo se vend de 2 francs à 2 fr. 50, à
Tlemcen et dans tout le Maroc. Chaque arbre
donnant en moyenne, si vous voulez, 25 kilos,
et en comptant celui-ci à 2 fr. 25 seulement,
rapporte donc : 56 fr. 25 et l'hectare 16.875
francs.
On estime que la main-d' œuvre nécessaire
pour la cueillette ne dépasse pas 300 francs.
Il reste donc, en chiffres ronds, 16.500 francs
à l' hectare. C'est assez joli.
La cueillette se fait très facilement en em-
ployant une sorte de peigne emmanché qui dé-
tache les nodosités. La bonne époque pour pro-
céder à ce travail est l' automne, avant la saison
des pluies.
Une simple recommandation : il faut éviter
que la récolte ne soit abîmée par les moisissures
et l'humidité.
On ne connaît à ces galles qu'un ennemi :
une sorte de petite chenille qui en dévore le
contenu, mais le Dr Trabut avait étudié la
question et indiqué que l'on peut très facilement
éviter les méfaits de cet indésirable, soit avec
une fumigation de soufre, soit en réduisant les
galles en poudre dès la dessication complète.
Dans ces conditions, une plantation de Tlaia
se présente pour le Sud marocain comme étant
excessivement intéressante.
Lonla Le Jfar.
Dépêches de l'Indochine 1
*«––
L'examen du budget
IJ' Conseil Colonial poursuirunt l'exumen
du budget en a achevé la discussion et l'a
volé {/ compris les crédits de la j>olice ; il
a volé aussi les centièmes additionnels ex-
traordinuires à l'unanimité.
Le Conseil a consacré sa dernière séance
au vote de nombreux vœux parmi lesquels
a été adopté à l'unanimité le vœu suuhat-
tant que tous les membres du bureau du
Grand Conseil soient choisis parmi les dé-
légués des corps élus de l'Indochine.
Après quelques mots du président JUan-
chard, qui a remercié ses collègues pour
leur collaboration (à séajice a été déclarée
close.
M. Pasquier reçoit les représentants
du peuple
Le C,ouverneur général Pasquier a reçu
en audience le 1er octobre les membres du
bureau de la Chambre des Heprésentants
du Peuple au Tonkin, dont la session all-
nuelle vient de prendre fin, et les représen-
tants des provinces dévastées par le typhon
du 30 jllillet. Les délégués ont assuré le
Gouverneur général du loyalisme de la po-
pulation laborieuse du Tonkin et t'ont re-
mercié vivement des mesures rapides et
efficaces prises pour venir en aide aux vic-
times du tqphon. Ils ont informé le chef
de la. colonie de lu satisfaction avec laquelle
toute la population indigène a accueilli la
récente décision instituant l'exploitation eu
régie ,lt's dépôts en gros d'alcools dans les
provinces.
IAÎ (iouvrrneur général a répondu en félt-
citant les représentants du Peuple au Ton-
kin, pour la collaboration loyale et éclairée
qu'ils apportent à l'administration du pro-
tectorat, ainsi que pour ta hauteur de vues
et le i>arfait dévouement aux intérêts du
pays dont ils font preuve dans l'exercice
de leur mandat.
La mort de M. Stresemann
IvOtsque lui est parvenue la nouvelle de la
mort de M. Stresemann. ministre des Af-
faire,,, étrangères de la llépublique alleman-
de, le Gouverneur général l'asquier, a fait
présenter par les soins dit directeur ude son cabinet, ses plus sincères condo-
léances au Consul d'Allemagne. <) llano't.
(Intlojiaeifl.)
M. Angoolvant en Extrême-Orient
-0 11
M. Angoulvant. Gouverneur général hono-
raire des Colonies, a quitté Pékin le 4 octobre,
se rendant au Japon.
(Par dépêche.)
.-
L'ANTENNE COLONIALE
France-Indochine
Quand la liaison bilatérale Paris-Saigon
entrera-t-elle en service ? Peut-être a-t-on
conçu à ce sujet, des espoirs un peu hâtifs.
| Mais pas tellement, en somme, d'après ces
déclarations récentes faites à l'un de nos
confrères de Saigon par M. Walter, direc-
teur général des r.T.T
n L'annonce de l'ouverture de la ligne
l'aris-Saigon, pour le mois de novembre me
semble très prématurée. Tout ne pourra
être prêt je suppose que pour te printemps
prochain et ce sera déjà très joli. Vers le
mois d'avril 1930 on pourta certainement
pajler entre Paris et Saïgon, mais d'ici là
il ne faut pas trop y compter. A moins que
subitement, 011 décide de devancer l'époque
envisagée. »
Quelles sont les raisons de ce. délai,
monsieur l'Inspecteur ?
« Il faut recevoir du matériel de
France, car actuellement, on n'a pas reçu
le principal.
Ensuite, il faut installer à la station
émettrice de Phu Tho, le poste à ondes
courtes qui assurera le nouveau service.
Cette station sera reliée à celle de Pon-
toise et cette dernière n'est pas encore ter-
minée.
N'avait-on pas annoncé que la station
indochinoise serait reliée à celle de Sainte-
Assise ?
(1 Oui : il en était question, pour le
cas où toutes les installations de Cochin-
chine étant terminées, avant l'achèvement de
la station de Pontoisc, on aurait pu com-
mencer immédiatement les communications,
mais je pense que ce ne sera pas le cas et
la première communication publique se fera
sans aucun doute entre Phu-Tho et Pontoise.
A moins que, d'ici là, on décide autre chose,
évidemment.
Les communications auront-elles lieu
entre Paris et Saïg-on, uniquement et les
autres villes n'auront-elles pas le même pri-
vilège ?
- « Mais pas du tout : on pourra de-
mander Saïgon, de Marseille, de Bordeaux
ou même d'une petite sous-préfecture et cela,
dès la mise en service de la ligne.
A ce propos, laissez-moi vous dire combien
la taxe prévue de 510 francs pour 3 minu-
tes, est bon marché et j'espère bien que la
modicité du prix n'échappera à personne. »
Le retour des souverains
siamois à Bangkok
Les souverains siamois, après avoir passé dix
jours à Bali, sont repartis sur le yacht royal
pour Java, salués par le Gouverneur de Bali.
Leur retour à Bangkok est annoncé officiel-
lement pour le 11 octobre à 11 heures.
L'art français au Siam
Deux grands décorateurs parisiens, MM.
Ruhlmann et Fallot, vont partir très pro-
chainement pour Bangkok, appelés par le
roi de Siam à renouveler la décoration de
son palais.
Le roi de Siam a été conseillé par "on cou-
sin, le prince Idhideb, qui est son directeur
des Beaux-Arts et qui compte parmi les ar-
chitectes diplômés de notre école des Beaux-
Arts.
Paul Fol lot exécutera la chambre et le
boudoir de la reine ainsi que la chambre et
le bureau du roi.
M. Ruhlmann, de son côté, aménagera la
salle de billard. Kntin M. Follot fera des
conférences illustrées de projeciions sur
l'art ch:, tlratif contemporain.
L'aviation américaine
en Amérique française
L'aviation américaine déploie une activité
croissante dans la mer des Antilles. Après
quelques raids isolés et de caractère sportif,
nous assistons à l'organisation préparatoire
de lignes devant assurer un trafic régulier
entre New-York et la Guyane. Une circu-
laire pressante est adressée aux autorités
susceptibles de prêter un concours efficace
sous forme de subventions ou de patronage..
La Société en formation « American
Aeronautical Co » se rattache à l' « U. S.
Air Express Company Inc » qui organise
des services commerciaux entre les Etats-
Unis et les Amérique centrale et australe.
Elle a d ores et déjà le monopole des hy-
dravions « Savoia Marchetti » pouvant em-
mener quatorze passagers. Un type agrandi
avec trente-six places, cuisine, restaurant,
salon, sera mis en service au début du prin-
temps prochain. La Compagnie construira
des avions dans son usine de Port-Washing-
ton près New-York, à coté de son port
aérien dont elle compte faire une énorme
base d'hydravions de commerce.
Et nous, que ferons-nous pour donner aux
populations martiniquaises, guadcloupéen-
nes, guyanaises l'impression que nous aussi
avons aviateurs et machines ?
«
..e
Chez les anciens coloniaux nancéens
Le marécftal Lyautey a présidé, à Nancy,
le banquet des anciens coloniaux.
Départ de travailleurs javanais
pour la Nouvelle-Calédonie
Récemment, 639 travailleurs javanais avec
50 enfants environ se trouvaient réunis au
bureau du « Commissaire pour le recrute-
ment des ouvriers Il à Semarang (Indes
néerlandaises), afin d'être transportés par le
vapeur de la Compagnie K.P.M. Le Maire
à destination de la Nouvelle-Calédonie.
La gaîté régnait parmi ces Javanais
dont un grand nombre n'allait pas pour la
première, fois à Nouméa.
Par les soins de la société Hillebrand,
qui s'occupe du recrutement de ces ouvriers
un orchestre se trouvait sur place faisan
entendre des marches joyeuses, et jouan
fréquemment t'hymne national Withelmu
et III Marseillaise.
Les autobus qui transportaient ces Java
nais étaient tous décorés de pavillons fran
çais et hollandais.
Après avoir reçu, à titre d'avance, un
partie de leurs pécules, les ouvriers émi
grants se rendirent, toujours aux sons de 1
musique, sur des chaloupes, à bord d.
Le .1 faire mouillé en rade.
En plus des 630 travailleurs embarqués i;
Semarang, 112 sont montés à bord à Ha.
tavia.
gobe.,
La main-d œuvre indochinoist
aux Nouvelles-Hébrides
't r, - ---
par le commandant lÂPORTE.
In de nos confrères de la presse par'
sienne a publié il y a quelques jours sur 1
main-d'œuvre inductunoi-c employée au
Nouvel les- 1 iiiie d'articles qi
sont de nature à faire croire que les coloi
français de cet archipel sont des tortionna
res pour ces asiatiques dont le sort aura
quelque ressemblance à celui des esclavi
d'autrefois.
Je ne mets pas en doute la bonne foi (
l'auteur qui déclare avoir passé six mo
dans l'archipel et avoir été témoin de la pl
part des faits qu'il cite. Il y a cependant ui
différence à établir entre l'observateur uu
passage , qui ne voit qu'en passant, et les
hommes qui ayant la responsabilité des faits
observés les tolèrent ou en sont les auteurs.
Voir est une chose ; vivre toute l'année
dans le milieu observé en est une autre. Or
le journaliste qui s'est montré si sévère pour
les colons des Nouvelles-Hébrides et qui
déclare avoir visité toutes les exploitations
de l'archipel n'a pu en six mois passer plus
de huit à dix jours dans chacune d'elles, et
encore faut-il qu'il ne se soit attardé nulle
part pour pouvoir les voir toutes.
Les faits cites sont de deux sortes. Les uns
sont à la charge des colons qui en sont indi-
viduellement les auteurs, comme les mau-
vais traitements qu'ils font subir à leurs en.
gagés ; les autres résultent de l'organisation
de la main-d'œuvre sur les plantations,
comme la retenue sur les salaires et les
stores.
Je n'ai point la prétention de vouloir faire
croire ni de soutenir qu'il n'y a que des ver-
tus dans la collectivité des colons français
des XouxtHes-Hebridcs. Cependant il y a
de nombreuses raisons pour que le nombre
des indésirables s'il y en a, soit très res-
treint. En voici les principaux motifs :
io Il existe entre tous les colons français
de l'archipel une grande solidaiité qui
se manifeste par un syndicat dont le plus
grand nombre fait partie. La collectivité
ayant à souffrir des fautes commises nar
l'un d'eux, le coupable est aussitôt signalé
et des mesures peuvent être prises contre
lui. La crainte des sanctions est le com-
mencement de ta sagesse.
20 Chaque colon a le plus grand intérêt
à ne pas maltraiter ses engagés pour s'assu-
rer la main-d'œuvre indochinoise dans l'ave-
nir. Il faut croire qu'elle est bien traitée
puisque chaque convoi ramène en Océanie
des engages qui y ont déjà séjourné par un
engagement précédent.
Il peut cependant se tiouver des natures
exceptionnelles susceptibles de sacrifier leurs
intérêts à un caprice pour se livrer sur leurs
engagés à des exactions repréhensibles, pou-
vant porter préjudice à tous. Ces natures
sont fort rares et il y a des dispositions ad-
ministratives pour les réprimer. J'en ai vu
plusieurs traduits devant le tribunal répres-
sif.
Est-il bien nécessaire de faire connaître
au public ces exceptions dont je ne nie pas
l'existence? J'estime que la situation parti.
culière des Nouvelles-!lébrides, où la souve-
raineté est cxcicée par un condominium
JOURtIliL QUOTIOIE.
Rédaction & Administration :
34, rue Ca Mont-mur
PARIS (1")
TtLtPH. s LOUVRI1WI
- RICHELIEU I744
Les Annales Coloniales
Les annonce» et téclamet sont reçue* au
bureau du Journal.
Directeur.Fondateur 1 Miretl RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre tournai ne peuvent
être reproduite qu'en citant les Amuus CoMMHAKM.
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Franco et
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On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
1
Pour y voir clair
Pour y voir clair
On lisait, il y a quelque temps, dans la
Tribune indochinoiae, journal de M. Bui-
Quang-Chieu, chef du parti constitutionnaliste
annamite, les lignes suivantes : 1
« Le Paul-Lecat a ramené à Saigon la dé- |
pouille mortelle d'un tirailleur tonkinois rapa-
trié de Syrie, décédé en mer avant Singapote.
« Les passagers français du Paul-Lecat ont
fait une collecte aussitôt, qui a rapporté. avec
la soirée donnée par la troupe du Tonkin qui
était à bord, la somme dc 3.800 fr., et qui a
permis la confection d'un cercueil plombé.
« Grâce à ce beau geste de solidarité franco-
annamite, le tirailleur indochinois a pu être
inhumé en ferre indochinoise.
« Le reliquat de la somme a été envoyé au
commandant du dépôt des isolés à Haiphong
qui en assurera la remise à la famille du lirail-
t leur décédé, celle-ci a été avisée du lieu de
sépulture.
« Nous nous faisons un plaisir de reproduire
cette nouvelle qui fera certainement beaucoup
pour le rapprochement de nos deux races. »
Je dis tout de suite que le geste des passa-
gers français du Paul-Lecat ne m a nullement
surpris. Mais ce qui est remarquable, c'est la
façon dont il est commenté par un journal qui,
en d' autres occasions, ne ménage pas ses cri-
tiques à certains Français, sinon à la France.
Le fait, d' ailleurs, n'est pas unique chez M.
Bui-Quang-Chieu.
Il manque parfois de mesure dans le « ton »
i 'il donne à ses articles, mais il sait, à loc-
ution, rendre à la France les hommages qui lui
it dûs, et, d' autre part, il lui advient de fus-
Il'o',er durement ses propres compatriotes, lors-
;,i 'ils lui paraissent mériter ce traitement.
Tout cela. en bref. semble bien dénoter
1' tomme de bonne foi (je juge sur textes et de
Io n, mais j'espère bien ne pas me tromper) et
* ilà qui serait, à mon avis, de quelque impor-
"tce.
Dans mon précédent article, je me refusais
à admettre que les races fussent à jamais « im-
perméables » les unes aux autres. Or, si un
f nor«:te, jaloux de sa vieille civilisation, mais
obligé, par l'indéniable décadence de celle-ci,
ci" aller satisfaire en un autre pays que le sien
i désir de culture, si cet annamite, revenu
cl ez lui avec un bagage universitaire français,
M. trouvait être d'une entière bonne foi, s'il
1 uvait dire en toute vérité : « Le jour n'est
f s plus pur que le fond de mon cceur », la
peuve serait faite qu'il n'est pas de cloisons
ethniques étanches et que la Sorbonne, for-
plant un Bui-Quang-Chieu, aurait, au meilleur
sens, dépassé son rôle.
Car elle aurait « touché » son élève à la
1, itrine où doivent logiquement germer, avec la
onne foi, la reconnaissance et le filial dévoue-
Msnt, tandis que le cerveau, capable de cacher
- leur nom l'indique les restrictions men-
t :des. est toujours sujet à caution.
En d'autres termes, s'agissant aussi bien de
Berbères que d'Asiatiques, je mets à un très
1lut prix leur franchise. D'elle, on peut tout
pérer. Hors d'elle, on peut tout craindre, en
tem s où des forces formidables « travail-
lant » Pespèce humaine entière, la brassent en
ous sens et risquent encore plus de l'écarteler
,,lie de l'unir. (Et que serait-ce si la France
i ! représentait en ce moment, pour un grand
nombre d'efforts de concorde, un solide point
d'appui })
Mais je reviens à l'Indochine. Elle n'est pas
rulement un « balcon sur le Pacifique nt selon
im mot qui a mérité sa fortune par son pitto-
i esque, sinon par son exactitude. (Un balcon,
est généralement un lieu d'où l'on regarde
.;; 'ec tranquillité le spectable offert par autrui i
n ais, au cas où le plus vasté des océans ferait
''v mentir son nom et retentirait d'un autre ton-
nerre' que celui des météores, pourrions-nous
vraiment rester spectateurs ?.)
L'Indochine est aussi un admirable champ
d' expérience. La France, cette quintessence
d'Europe, cette championne la plus pure et la
plus généreuse de la race blanche, parviendra-t-
elle à vaincre totalement les défiances, les ran-
cunes, l'orgueil de vingt millions d'Asiatiques,
et, soit qu ils retrouvent par elle leur civilisa-
tion propre, soit qu ils s assimilent le meilleur
de la sienne, parviendra-t-elle à n'être point
payée d'ingratitude ?
Chimérique espoir, peut-être, mais expé-
rience grandiose et qui ne peut être tentée que
- là, entre la Chine anarchique et l'Inde sau-
)' vage (l).
(l) La Hcvuc Franco-Annamite, analysant lo
livre récent, le l'Inde avec les Anglais l' de
Mme Katherine Muyo, donne, du voyage a
Il'over:; llmlo de cette Américaine véridique,
I les npeivus ci-dessous :
Gniil >e îiur un brahmane dans Calcutta, «Mie
n vu les fidèles s'ahreuver de l'eau du Gange
ou limer le snng des chevreaux égorgés devant
l'idole monstrueuse. Au moment de sortir, elle
remarque, dans le mur extérieur, un trou comme
celui d'une pierre ù évier, d'où jaillit soudaine-
ment un Ilot d'eau sale ; une femme qui atten-
duit s'éhmce, une tasse il la main, quelle place
sous le jet et boit. « C'est, explique le brahma-
ne, notre sainte eau du Gange, rendue plus
suinte pour avoir coulé sous les pieda du kali
et ue ses pmii-um. m
Poursuivant son enquête, elle a vu, dans les
hôpitaux tenus par des doctoresses anglaises,
les mariées de treize ans, l'effroi dans leurs doux
yeux (le bétos traquées, plusieurs à l'article de
li mort et presque toutes les autres la santé
ruinée à jamais. EUe a consulté des statistiques,
dont void quelques cas : « Agée de neuf ans.
Lendemain du mariage. Fémur gauche dénns,
iHissin broyé, chairs en lambeaux. Environ
dix ans. Est arrivée à l'hôpital en se traînant
a quatre pattes. N'a plus su se tenir debout de-
puis son mariage. Environ sept ans. Mariage
consommé. Morte en de grandes souffrances au
bout, de trois jours. » Elle a été elle-même té-
moin dans un hôpital du Pengale, de cette scène
atroce : une mère au chevet do sa petite tille
agonisante, réclamée par son mari, le suppliant
on vain, et obligée de le suivre. cc I/enfant hur-
lait. .II"' n'ose pas désobéir. Et tirant son
voile sur sa ligure consternée, elle courut après
l'homme, pliée en deux comme un pauvre ani-
mal. » Car, selon les lois religieuses du pays,
le mari n'est pas seulement le maître de la
femme, il est son dieu.
Si elle réussissait, l'Indochine pourrait, en
outre, portant hautement témoignage du bien-
fait français (j'estime, quant à moi, qu'elle le
porte déjà), devenir un précieux trait d'union
entre d'autres pays de l'énorme Asie et ceux
qu'habite l'élite blanche.
Dans deux ou trois siècles ? Non, beaucoup
plus tôt. A cause qu'il existe une Aviation, une
T.S.F. et qu'il existera peut-être incessamment
une Télévision, les moins de trente ans d'au-
jourd'hui connaîtront sans doute, avant de dis-
paraître à leur tour, une précipitation torren-
tielle d'événements. - -. -
Nous voici loin, cependant, de la touchante,
mais minuscule anecdote qui amena la Tribune
Indochinose à parler de « rapprochement de
races », et il faut bien se replacer sur le terrain
des réalités et des nécessités de notre temps.
L'actuelle réalité. c'est que nous fournissons
à de nombreux indigènes de nos colonies des
armes intellectuelles qui leur permettent d'agir
sur l'opinion de leurs compatriotes ; c'est que,
s'ils s'en servent loyalement, nous avons le de-
voir de leur faire connaître notre estime et notre
sympathie ; c'est que, si nous avons des doutes
sur leurs intentions, nous avons le droit de
leur demander d'être clairs.
La preuve de la franchise n est pas difficile
à faire, dans un journal qui s'adresse aux au-
tochtones. Que s expriment des critiques, ou
même des vœux prématurés, soit ! Il appartient
à nos gouverneurs de ne pas laisser les ardeurs
exagérées compromettre les intérêts solidaires de
la Métropole et de ses lointains prolongements.
Mais il est désirable que tout indigène dispo-
sant d une parcelle d autorité et d une superto-
rité sur ceux de sa race, reconnaisse franche-
ment, constamment, dans ses dires ou ses écrits,
ce que son pays doit au nôtre.
Ce disant, il va de soi que je ne fais abso-
lument aucune personnalité.
- fidOHard JVéroii,
Sénateur de la Haute-Lotre,
Vice-président de la Commission
des Douanes.
,et@> .-
La mission parlementaire
à Marrakech
Les (lt:légués de la Commission de l'Algé-
rie, des Colonies et des Protectorats, doivent,
au cours de leur voyage, séjourner à Mar-
rakech les 9, 10 et Il octobre.
Voici dans ses grandes lignes le programme
de ce séjour :
Le mercredi 9. - Dans l'après-midi, arri-
vée et réception à l'hôtel Majestic.
Le jeudi 10. Dans la matinée, visite de
la ville, de l'Aguedal, la Ménara et des
Tombeaux Saadiens.
L'après-midi, visite des souks sous la con-
duite du Khalifa du Pacha. Visite de la
Médersa. - Place Djemaa el Fna. Ter.
rasse des Services Municipaux.
Le soir, à 20 heures, dîner chez le Pacha,
diffa, fête indigène.
Le vendredi 11. Le matin : Visite de
lots de Colonisation. De Il heures à midi,
visite de la Bahia. L'après-midi, de
2 à 5 heures, excursion à Asni, de 5 à 7 h.,
séance de musique indigène à Dar Moulay
Ali.
---
Le transeaharien
1 6 6
La mission oranaise d'études dirigée par
M. Roux-Freissineng, député, est partie
d'Oran sur une auto frétée par la Compa-
gnie transsaharienne pour étudier les possi-
bilités de l'établissement d'une voie ferrée
dans le Sahara.
La mission fera le circuit du grand Erg
par Colomb-Béchar, Adrar, Timmimoun,
Fort-Mac-Mahon, El-Goléa, Ghardaïa, La-
ghouat, Alger.
J.e voyage durera une quinzaine de jours.
La mort de M. Albert Dubois
J'ai appris avec infiniment de regret la
mort du doyen des collaborateurs des Anna-
les Coloniales qui, malheureusement depuis
cinq ans, avait dû cesser la collaboration.
M. Albert Dubois né à Paris en 1840, avait
joué un rôle colonial dans la Régence.
En 1870, la guerre le surprit à Tunis, ou
il était membre de la Commission internatio-
nale financière auprès du Gouvernement bey-
lical.
Après l'occupation, en 1881, il fut un des
fondateurs du Syndicat des Colons français
en Tunisie et son premier trésorier. Le syn-
dicat possédait alors une pléïade d'hommes
illustres.
C'était Paul et Anatole Leroy-Beaulieu,
Georges Picot, Toutée, qui devint général,
tous disparus aujourd'hui. Seul survivant du
bureau d'origine, le comte Arthur de Mon-
tureux.
il y a une dizaine d'annéesl lorsque l'âge
vint, il abandonna ses fonctions de même
qu'il résigna successivement la plupart des
situations qu'il détenait dans ses sociétés,
notamment la présidence du Conseil d'admi-
nistration de la Compagnie Métropole-
Incendie.
C'était un homme doux et d'abord agréa-
ble. Sa conversation avait infiniment de
charme et il évoquait avec une bonne grâce
toujours en éveil des souvenirs remontant
au Second Empire ou au début de la 3e Ré.
publique.
Amateur d'art, il possédait une admirable
collection de tableaux, dont il était naturel-
lement à la fois fier et jaloux.
Un douloureux accident, depuis cinq ans,
l'avait privé d'une activité cérébrale et phy-
sillue qui n'avait pas faibli jusqu'à ce jour.
C'est un ami des Annales Coloniales de.
puis la fondation, qui disparait.
Nous adressons aux siens nos condoléan-
ces émues.
M. R.
TAUX DE LA PIASTRE
Le (iouvernour général de l'Indochine vient
de faim connaître au ministre des Colonies qu'a
la date du 5 octobre 1929 le taux officiel de la
piastre était de 10 fr. 75.
Retour au malthusianisme
Retour - au l' J e
et
Pléthore de caoutcltouc.
Pléthore à la prodlletioll, plé-
thore au stockage.
Votla une situation qui existait déjà au 1
moment où le plan Stevenson sévissait sur
les possessions anglaises ; voilà une situation
que la suppression du plan Stevenson a été
loin d'enrayer.
Du coup les Hollandais, qui s'étaient tou-
jours refusés à cette mesure, de telle façon
que, eux seconds producteurs du caoutchouc
mondial bénéficiaient de ce malthusia
ttisme à la production décidé jadis par les
Anglais, se sont aperçu tout d un coup
qu'ils avaient agi contre leurs propres inté-
rêts en n'enrayaltt pas, du moins provisoi-
rement, la production des Indes Néerlan-
daist's.
Nous nous trouvons en présence d'une
même situation que pour les producteurs de
cacao ou de café qui se sont lancés dans une
culture démesurée sans savoir où ils place-
raient leurs marchandises et sans chercher
à leur créer de nouveaux usages.
En attendant que des emplois nouveaux
pour le pavage des rues, des rOtltes, les par-
quest ou les cloisons donnent au caoutchouc
des débouchés sans limites, le Comité hollan-
dais de Défense des producteurs de caout-
chouc, constitué afin de rechercher les
moyens propres à remédier .aux inconvénients
que présente l'état actuel du marché de ulle
matière pour les sociétés de plantations, co
mité qui est formé des représentants des
principales compagnies néerlandaises, vient
de faire connaître ses conclusions.
Celles-ci consistent essentiellement dans
une proposition de maintien de réduction de
10 à 20 0/0 de la production, mesure dont
le Comité attend une amélioration des prix
de vente. lin outre, le Comité propose a tous
les producteurs des Indes néerlandaises de
s'abstenir de mettre sur le marché une partie
de leur récolte pouvant aller jusqu'à 20 0/0
au maximum. Une organisation nationale de
ventes serait établie pour fixer les prix au-
dessous desquels une certaine partie de /
fois ce sont les producteurs anglais qui
s'étaient vus, l'an dernier, assez cavalière
ment éliminés, qui vont être imités à adhé-
rer à ce projet. Plus tard, des ef forts se
ront faits pour englober les producteurs amé-
ricains, notamment du Brésil, et les consom
mateurs de l'Amérique du Nord.
A Londres, ces propositions sont suivies
avec le plus vif intérêt et l'on fait valoir
que, les contrats de vente prenant fin gra-
duellement, les acheteurs américains seron'
conduits à envisager une collaboration ave:
les producteurs, surtout si ces derniers sont
désormais étroitement groupés.
Quant à nous, qui sommes pour l'ins-
tant en dehors du coup si j'ose dire,
comme nous sommes en dehors de la crise
qui va sévir sur le café d'ici quelques se
niaines car nous ne produirons que dans
quelques années sur nos propres terres colo-
niales la totalité du caoutchouc dont nous
avons besoin, nous devons souhaiter d'autres
mesures que celles-là.
C'est une conception malsaine d'économie
politique, de vouloir maintenir des prix v
une réduction de production, car elle sup-
pose une entente étroite entre tous les pro-
ducteurs, entre tous les consommateurs et,
d'autre part, entre les producteurs et let,
consommateurs groupés enfin, et cette syn-
thèse de tant d'intérêts différents est diffi-
cile à concilier, ne fût-ce que pour un laps
de temps limité.
Ce qu'il faut, nous l'avons dit maintes
fois ici, c'est que ce grand Comité, qu'il soit-
hollandais, anglais, américain ou internatio-
nal, cherche, par des études sérieuses, à de
velopper la consommation, grdce à des em-
plois, imtrévus jusqu'à ce jour ou limités à
des essais infiniment restreints.
L'aveni, de la culture du caoutchouc ne
défend pas de ce projet d'accord internatio
nal, visant la saignée des hévéas et le
stockage de la gomme à Londres ou à New-
York mais du développement infini de lo
consommation.
ilfarcef ffuedef.
«*»
Un musée d'art
moderne à Alger I
« + «
Alger va posséder un musée d'art mo-
derne.
On achève actuellement à Alger la cons-
truction d'un musée moderne qui vraisem-
blablement sera inauguré l'an prochain au
cours de la célébration du Centenaire de la
conquête de l'Algérie.
C'est non pas près de Mustapha-la-Blan-
che, comme le donnait un de nos confrères,
mais au Jardin d'Essai du Hamma,
jardin magnifique, où toutes les flores exo-
tiques sont représentées, que les organisa-
teurs, et en particulier, M. Alazard, le dé-
voué conservateur, ont choisi l'emplacement
nécessaire.
L'édifice comportera une quinzaine de
salles consacrées à la peinture et deux à la
sculpture.
Déjà le nouveau musée d'Alger s'est as-
suré le concours d'artistes éminents et les
noms des sculpteurs, Bourdelle, Maillol,
Despiau, voisineront avec ceux de Marquet,
Maurice Denis, Suzanne Valadon, Friesz,
Mondzain, Utrillo, Flandrin, Valdo-Barbey
et d'autres.
En outre, l'école orientaliste sera large-
ment représentée.
Le Béarn-- à Dakar
le@
Le navire porte-avions Béarn doit être déta-
ché de la première escadre du 15 octobre au
15 décembre. II effectuera durant cette période
un séjour à Dakar, où son état-major et son
équipage se livreront à des exercices d'aviation
navale avec le concours de diverses escadrilles
venant des centres d'études méditerranéens.
LE TLAIA
Le Tlaia est un arbre de la famille des
Tamarix, qui pousse à l'état sauvage dans le
Tafilalet. dans toutes les oasis du Sud Oranais,
et que l'on rencontre aussi au Maroc da Sud.
mais plus rarement. Son aire de distribution est
d'ailleurs très étendue, puisqu'on le trouve en
Perse, en Mésopotamie, dans l'Inde, le Be-
loutchistan, l'Arabie, l'Egypte, comme en Tri-
politaine et sur les confins du Sahara algérien
ou marocain. On considère que la limite Nord,
au delà de laquelle cet arbre ne peut plus se
développer, est le 290 de latitude.
A moins de mutilation dans son jeune âge,
l'arbre pousse en un tronc unique, atteignant
1 m. 50 à 2 mètres de circonférence, et plu-
sieurs mètres de hauteur. On l'aménage souvent
de façon à lui faire fournir des perches, dont
les Ksouriens, par exemple, ont grand besoin. 1
le bois étant rare dans la région.
Pour cela, on arrête sa croissance à trois ou
quatre mètres. A cette hauteur, on laisse partir
en couronne plusieurs grosses branches hori-
zontales, et sur chacune de ces branches pous-
sent verticalement des perches longues de cinq
à six mètres.
Le bois est jaune rosé, tendre et cependant
solide. Outre les perches qui servent à étayer
les terrasses et à fabriquer les « Khettara »
des puits à bascule, on en fait des planches,
des vases, des plats et des selles de droma-
daires. -,
Le Tlaia donne de bons brise-vents dans les
sables du littoral et dans les plaines de l'Ora-
nie. Mais, ce qui fait surtout sa valeur, c'est
qu'il fournit un tanin d'une qualité remarqua-
ble, dénommé en Algérie et au Maroc « Ta-
kaout », grâce auquel, au Maroc et à Tlemcen,
les indigènes tannent les plus beaux cuirs, ceux
qu'on appelle les Filali. -
Ce tanin est produit, non par I ecorce et
les fruits. mais par des excroissances qui pous-
sent sur les ramilles et sur les fleurs au moment
de la floraison, et qui sont produites par un in-
secte, un acarien, du groupe des Phytoptes.
Cet insecte détermine des glandes assez sem-
blables aux noix de galles ; ce sont elles qui
renferment le précieux tanin.
Le Tlaia, en tant que arbre, vient assez faci-
lement, puisqu'on le trouve dans le Sahara,
cependant il prélère aux terres trop sèches un
sol légèrement humide, tout au moins à cer-
tains moments de l' année. Tel est le cas pour
le Maroc. Il se multiplie par boutures que l'on
met en place aux premières pluies ou au prin-
temps.
Pour que l'arbre se couvre de la galle dont
l'emploi est si avantageux nous le démon-
trons un peu plus loin il fait, mais il suffit,
lorsque l'arbre commence à fleurir ce qui
n' a lieu qu'au bout de quelques années de
plantation de mettre près de lui, à son pied
ou accrochées à ses branches, des galles cueil-
lies sur d'autres sujets déjà habités par le para-
site. On peut s'en procurer assez facilement.
Les gattes, ainsi destinées à ensemencer en phy-
toptes les plantations que l'on veut mettre en
rapport, supportent facilement un voyage de plu-
sieurs semaines, et il existe un assez grand nom-
bre de sujets déjà ornés de galles au Maroc
pour qu'il soit aisé d' en avoir pour l'ensemen-
cement d'autres plantations.
La galle du llaia présente cette particularité
intéressante qu'elle se développe aux dépens
des fleurs et n'altère pas du tout la vitalité de
l'arbre.
Il y a des galles de fleurs et d autres de ra-
milles. Celles des fleurs sont plus petites et se
détachent plus facilement ; ce sont celles que
l'on trouve généralement dans le commerce,
simplement parce que celles des ramilles, qui
atteignent le volume d'une noix, sont plus dures
à détacher.
Mais, d'ores et déjà, il est démontré que,
très facilement, on peut produire à volonté la
naissance de ces galles sur une plantation de
Tlaia, et c'est là ce qui est le plus important.
Des analyses faites au Laboratoire de Chi-
mie Agricole de l'Université d'Alger, ont
donné pour des galles de fleurs : eau, 12,5 ;
matières extractives, 44 ; tanin, 55,2.
Ce tanin spécial provenant du Tlaia est ordi-
nairement dénommé Takaout, avons-nous déjà
dit. La richesse en Takaout des galles de Tlaia
assure à cet arbre une valeur considérable, d'où
il résulte qu' une plantation, menée avec intelli-
gence, devrait être d'un gros rapport. Qu'on en
juge par les chiffres ci-après :
On estime généralement que l'on peut plan-
ter 300 pieds de Tlaia par hectare. Chaque
pied donne, s'il n'est pas irrigué, 20 kilos de
Takaout. Avec des soins, et surtout si l'on
irrigue le sol tant soit peu, on atteint facilement
30 à 35 kilos.
Le kilo se vend de 2 francs à 2 fr. 50, à
Tlemcen et dans tout le Maroc. Chaque arbre
donnant en moyenne, si vous voulez, 25 kilos,
et en comptant celui-ci à 2 fr. 25 seulement,
rapporte donc : 56 fr. 25 et l'hectare 16.875
francs.
On estime que la main-d' œuvre nécessaire
pour la cueillette ne dépasse pas 300 francs.
Il reste donc, en chiffres ronds, 16.500 francs
à l' hectare. C'est assez joli.
La cueillette se fait très facilement en em-
ployant une sorte de peigne emmanché qui dé-
tache les nodosités. La bonne époque pour pro-
céder à ce travail est l' automne, avant la saison
des pluies.
Une simple recommandation : il faut éviter
que la récolte ne soit abîmée par les moisissures
et l'humidité.
On ne connaît à ces galles qu'un ennemi :
une sorte de petite chenille qui en dévore le
contenu, mais le Dr Trabut avait étudié la
question et indiqué que l'on peut très facilement
éviter les méfaits de cet indésirable, soit avec
une fumigation de soufre, soit en réduisant les
galles en poudre dès la dessication complète.
Dans ces conditions, une plantation de Tlaia
se présente pour le Sud marocain comme étant
excessivement intéressante.
Lonla Le Jfar.
Dépêches de l'Indochine 1
*«––
L'examen du budget
IJ' Conseil Colonial poursuirunt l'exumen
du budget en a achevé la discussion et l'a
volé {/ compris les crédits de la j>olice ; il
a volé aussi les centièmes additionnels ex-
traordinuires à l'unanimité.
Le Conseil a consacré sa dernière séance
au vote de nombreux vœux parmi lesquels
a été adopté à l'unanimité le vœu suuhat-
tant que tous les membres du bureau du
Grand Conseil soient choisis parmi les dé-
légués des corps élus de l'Indochine.
Après quelques mots du président JUan-
chard, qui a remercié ses collègues pour
leur collaboration (à séajice a été déclarée
close.
M. Pasquier reçoit les représentants
du peuple
Le C,ouverneur général Pasquier a reçu
en audience le 1er octobre les membres du
bureau de la Chambre des Heprésentants
du Peuple au Tonkin, dont la session all-
nuelle vient de prendre fin, et les représen-
tants des provinces dévastées par le typhon
du 30 jllillet. Les délégués ont assuré le
Gouverneur général du loyalisme de la po-
pulation laborieuse du Tonkin et t'ont re-
mercié vivement des mesures rapides et
efficaces prises pour venir en aide aux vic-
times du tqphon. Ils ont informé le chef
de la. colonie de lu satisfaction avec laquelle
toute la population indigène a accueilli la
récente décision instituant l'exploitation eu
régie ,lt's dépôts en gros d'alcools dans les
provinces.
IAÎ (iouvrrneur général a répondu en félt-
citant les représentants du Peuple au Ton-
kin, pour la collaboration loyale et éclairée
qu'ils apportent à l'administration du pro-
tectorat, ainsi que pour ta hauteur de vues
et le i>arfait dévouement aux intérêts du
pays dont ils font preuve dans l'exercice
de leur mandat.
La mort de M. Stresemann
IvOtsque lui est parvenue la nouvelle de la
mort de M. Stresemann. ministre des Af-
faire,,, étrangères de la llépublique alleman-
de, le Gouverneur général l'asquier, a fait
présenter par les soins dit directeur ude son cabinet, ses plus sincères condo-
léances au Consul d'Allemagne. <) llano't.
(Intlojiaeifl.)
M. Angoolvant en Extrême-Orient
-0 11
M. Angoulvant. Gouverneur général hono-
raire des Colonies, a quitté Pékin le 4 octobre,
se rendant au Japon.
(Par dépêche.)
.-
L'ANTENNE COLONIALE
France-Indochine
Quand la liaison bilatérale Paris-Saigon
entrera-t-elle en service ? Peut-être a-t-on
conçu à ce sujet, des espoirs un peu hâtifs.
| Mais pas tellement, en somme, d'après ces
déclarations récentes faites à l'un de nos
confrères de Saigon par M. Walter, direc-
teur général des r.T.T
n L'annonce de l'ouverture de la ligne
l'aris-Saigon, pour le mois de novembre me
semble très prématurée. Tout ne pourra
être prêt je suppose que pour te printemps
prochain et ce sera déjà très joli. Vers le
mois d'avril 1930 on pourta certainement
pajler entre Paris et Saïgon, mais d'ici là
il ne faut pas trop y compter. A moins que
subitement, 011 décide de devancer l'époque
envisagée. »
Quelles sont les raisons de ce. délai,
monsieur l'Inspecteur ?
« Il faut recevoir du matériel de
France, car actuellement, on n'a pas reçu
le principal.
Ensuite, il faut installer à la station
émettrice de Phu Tho, le poste à ondes
courtes qui assurera le nouveau service.
Cette station sera reliée à celle de Pon-
toise et cette dernière n'est pas encore ter-
minée.
N'avait-on pas annoncé que la station
indochinoise serait reliée à celle de Sainte-
Assise ?
(1 Oui : il en était question, pour le
cas où toutes les installations de Cochin-
chine étant terminées, avant l'achèvement de
la station de Pontoisc, on aurait pu com-
mencer immédiatement les communications,
mais je pense que ce ne sera pas le cas et
la première communication publique se fera
sans aucun doute entre Phu-Tho et Pontoise.
A moins que, d'ici là, on décide autre chose,
évidemment.
Les communications auront-elles lieu
entre Paris et Saïg-on, uniquement et les
autres villes n'auront-elles pas le même pri-
vilège ?
- « Mais pas du tout : on pourra de-
mander Saïgon, de Marseille, de Bordeaux
ou même d'une petite sous-préfecture et cela,
dès la mise en service de la ligne.
A ce propos, laissez-moi vous dire combien
la taxe prévue de 510 francs pour 3 minu-
tes, est bon marché et j'espère bien que la
modicité du prix n'échappera à personne. »
Le retour des souverains
siamois à Bangkok
Les souverains siamois, après avoir passé dix
jours à Bali, sont repartis sur le yacht royal
pour Java, salués par le Gouverneur de Bali.
Leur retour à Bangkok est annoncé officiel-
lement pour le 11 octobre à 11 heures.
L'art français au Siam
Deux grands décorateurs parisiens, MM.
Ruhlmann et Fallot, vont partir très pro-
chainement pour Bangkok, appelés par le
roi de Siam à renouveler la décoration de
son palais.
Le roi de Siam a été conseillé par "on cou-
sin, le prince Idhideb, qui est son directeur
des Beaux-Arts et qui compte parmi les ar-
chitectes diplômés de notre école des Beaux-
Arts.
Paul Fol lot exécutera la chambre et le
boudoir de la reine ainsi que la chambre et
le bureau du roi.
M. Ruhlmann, de son côté, aménagera la
salle de billard. Kntin M. Follot fera des
conférences illustrées de projeciions sur
l'art ch:, tlratif contemporain.
L'aviation américaine
en Amérique française
L'aviation américaine déploie une activité
croissante dans la mer des Antilles. Après
quelques raids isolés et de caractère sportif,
nous assistons à l'organisation préparatoire
de lignes devant assurer un trafic régulier
entre New-York et la Guyane. Une circu-
laire pressante est adressée aux autorités
susceptibles de prêter un concours efficace
sous forme de subventions ou de patronage..
La Société en formation « American
Aeronautical Co » se rattache à l' « U. S.
Air Express Company Inc » qui organise
des services commerciaux entre les Etats-
Unis et les Amérique centrale et australe.
Elle a d ores et déjà le monopole des hy-
dravions « Savoia Marchetti » pouvant em-
mener quatorze passagers. Un type agrandi
avec trente-six places, cuisine, restaurant,
salon, sera mis en service au début du prin-
temps prochain. La Compagnie construira
des avions dans son usine de Port-Washing-
ton près New-York, à coté de son port
aérien dont elle compte faire une énorme
base d'hydravions de commerce.
Et nous, que ferons-nous pour donner aux
populations martiniquaises, guadcloupéen-
nes, guyanaises l'impression que nous aussi
avons aviateurs et machines ?
«
..e
Chez les anciens coloniaux nancéens
Le marécftal Lyautey a présidé, à Nancy,
le banquet des anciens coloniaux.
Départ de travailleurs javanais
pour la Nouvelle-Calédonie
Récemment, 639 travailleurs javanais avec
50 enfants environ se trouvaient réunis au
bureau du « Commissaire pour le recrute-
ment des ouvriers Il à Semarang (Indes
néerlandaises), afin d'être transportés par le
vapeur de la Compagnie K.P.M. Le Maire
à destination de la Nouvelle-Calédonie.
La gaîté régnait parmi ces Javanais
dont un grand nombre n'allait pas pour la
première, fois à Nouméa.
Par les soins de la société Hillebrand,
qui s'occupe du recrutement de ces ouvriers
un orchestre se trouvait sur place faisan
entendre des marches joyeuses, et jouan
fréquemment t'hymne national Withelmu
et III Marseillaise.
Les autobus qui transportaient ces Java
nais étaient tous décorés de pavillons fran
çais et hollandais.
Après avoir reçu, à titre d'avance, un
partie de leurs pécules, les ouvriers émi
grants se rendirent, toujours aux sons de 1
musique, sur des chaloupes, à bord d.
Le .1 faire mouillé en rade.
En plus des 630 travailleurs embarqués i;
Semarang, 112 sont montés à bord à Ha.
tavia.
gobe.,
La main-d œuvre indochinoist
aux Nouvelles-Hébrides
't r, - ---
par le commandant lÂPORTE.
In de nos confrères de la presse par'
sienne a publié il y a quelques jours sur 1
main-d'œuvre inductunoi-c employée au
Nouvel les- 1 iiiie d'articles qi
sont de nature à faire croire que les coloi
français de cet archipel sont des tortionna
res pour ces asiatiques dont le sort aura
quelque ressemblance à celui des esclavi
d'autrefois.
Je ne mets pas en doute la bonne foi (
l'auteur qui déclare avoir passé six mo
dans l'archipel et avoir été témoin de la pl
part des faits qu'il cite. Il y a cependant ui
différence à établir entre l'observateur uu
passage , qui ne voit qu'en passant, et les
hommes qui ayant la responsabilité des faits
observés les tolèrent ou en sont les auteurs.
Voir est une chose ; vivre toute l'année
dans le milieu observé en est une autre. Or
le journaliste qui s'est montré si sévère pour
les colons des Nouvelles-Hébrides et qui
déclare avoir visité toutes les exploitations
de l'archipel n'a pu en six mois passer plus
de huit à dix jours dans chacune d'elles, et
encore faut-il qu'il ne se soit attardé nulle
part pour pouvoir les voir toutes.
Les faits cites sont de deux sortes. Les uns
sont à la charge des colons qui en sont indi-
viduellement les auteurs, comme les mau-
vais traitements qu'ils font subir à leurs en.
gagés ; les autres résultent de l'organisation
de la main-d'œuvre sur les plantations,
comme la retenue sur les salaires et les
stores.
Je n'ai point la prétention de vouloir faire
croire ni de soutenir qu'il n'y a que des ver-
tus dans la collectivité des colons français
des XouxtHes-Hebridcs. Cependant il y a
de nombreuses raisons pour que le nombre
des indésirables s'il y en a, soit très res-
treint. En voici les principaux motifs :
io Il existe entre tous les colons français
de l'archipel une grande solidaiité qui
se manifeste par un syndicat dont le plus
grand nombre fait partie. La collectivité
ayant à souffrir des fautes commises nar
l'un d'eux, le coupable est aussitôt signalé
et des mesures peuvent être prises contre
lui. La crainte des sanctions est le com-
mencement de ta sagesse.
20 Chaque colon a le plus grand intérêt
à ne pas maltraiter ses engagés pour s'assu-
rer la main-d'œuvre indochinoise dans l'ave-
nir. Il faut croire qu'elle est bien traitée
puisque chaque convoi ramène en Océanie
des engages qui y ont déjà séjourné par un
engagement précédent.
Il peut cependant se tiouver des natures
exceptionnelles susceptibles de sacrifier leurs
intérêts à un caprice pour se livrer sur leurs
engagés à des exactions repréhensibles, pou-
vant porter préjudice à tous. Ces natures
sont fort rares et il y a des dispositions ad-
ministratives pour les réprimer. J'en ai vu
plusieurs traduits devant le tribunal répres-
sif.
Est-il bien nécessaire de faire connaître
au public ces exceptions dont je ne nie pas
l'existence? J'estime que la situation parti.
culière des Nouvelles-!lébrides, où la souve-
raineté est cxcicée par un condominium
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