Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-10-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 octobre 1929 05 octobre 1929
Description : 1929/10/05 (A30,N145). 1929/10/05 (A30,N145).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62806192
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. - N° 145.
i
LIS NUMERO : 80 CENTIMES
SAMEDI SOIR, 5 OCTOBllE 192!>.
.:'- JOURHIIJJÔTIOIE»
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Rédaction & Administration :
Il iMiilitfiit-iMMr
PARIS (1
TÉLCPH. 1 LOUVVHE le-à
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Les Annales Coloniales
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: (CAMBODGE - SIAM
- r w
M.le .OoU'V'rIlCKIr Général Pasijifter -.
et le Roi Sisowath Monivong ont donné le premier coup
de pioche au chemin de fer Phnom-Penh-Battembang
Le système projeté des voies ferrées de
rindochine, tel qu'il a été envisagé dans
son ensemble, comporte trois lignes qui
s'éploient en éventail avec Saigon pour ori-
gine : celle de l'Est le long des côtes de la
mer de Chine, en exploitation jusqu'à Nha-
Trang, .celle du Centre le long de la rive
gauehe. du Mékong, celle de l'Ouest, vers
le Siani, par Phnom.-Penh ét Battembang.
En ce qui concerne la branche Ouest, les
premières études, restreintes au trajet Saï-
gon-Phnom-Penh, comportaient des esti-
mations "qui n'étaient plus en rapport avec
les prix actuels et des caractéristiques trop
différentes suivant les auteurs pour pouvoir
- être - retenues aujourd'hui. -
Le Gouvernement Général a donc jugé
opportun de confier l'étude d'un certain
nombre de lignes dont l'exécution était pré-
vue pour la mise en valeur «de la Colonie,
à une mission formée de plusieurs Sociétés
qui s'engageaient à élaborer les avant-pro-
- jets et les projets définitifs sans que-la con-
cession de tout ou partie des lignes dût leur
être obligatoirement accordée.
Les études définitives de la ligne Saigon-
Chôlon à la frontière du Siam par Phnom-
Penh, qui devait être la première voie fer-
fée à construire au Cambodge, ont été ache-
vées en 1925: Après un examen comparatif
d'un trace par le Nord ou par' le Sud des
lacs, le tracé Sud a été adopté en raison
de l'importance économique de lu'région de
Battembang, qui Se développe chaque jour
davantage.
Il est rapidement apparu que la liaison
t assurer en premier lieu était celle de Bat-
tembang au port de Phnom-Penh, réclamée
depuis longtemps par le roi du Cambodge,
la partie de la voie entré Phnom-Penh et
SaIgon pouvant sans Inconvénient être
ajourn.ée quelque peu. La région de Battem-
bang rétîolte, en effet, des quantités consi-
dérables de paddy, dont 70.000 tonnes an-
nuelles destinées à l'exportation. Par suite
de l'insuffisance des moyens de communica-
tion actuelé, les riz ne peuvent sortir que
pendant a saison des pluies, époque à la-
quelle la voie fluviale est praticable, ce qui
otoicte à un stockage de MX mois "dans les
Us^plju» défavorables k»4«M con-
âervatibn. Cet emmagasinage cause des por-
tes telles, soit en raison des quantités ava-
rlées, Soit par suite de la desslcntioft, que
les acheteurs ont intérêt, pour peu que la
distance ne dépasse pas 100 kilomètres, à
abheminer le paddy jusqu'au fleuve naviga.
1 -le par camions automobiles.
La dépense de cette partie la plus im-
médiatement produètive de la ligne a été
évaluée à 16 ou 17 millions de piastres.
D'âpres, le mémoire financier joint au pro-
jet de concession présenté en 1927, les ré-
âintatà escomptes sont les suivants^ en pias-
tres :
Voyageurs et bagages.. 140.000
Bétail. , 1 5 000
- Paddy de Battembang. 440.000 t
Tï- des, autres régions 7 5.000 51 5 .000
Divers ; 30.000
Total. * 700.000
soit. environ $ <21.550 au kilomètre 1
- « Ces. calculs ont été établis sur les ba-
< ses ci-après :
« 50 voyageurs chaque jour et dans cha-
, que sens pour le parcours entier et 25 pour
- .un parcours éstimé à la demi-longueur de la
- Ugnte »
qtfart de ce que donnent les statistiques ac-
luelles pour le trafic moyen de la région ;
« 80.000 tonnes de paddy provenant de
; la régidn de Battembang et 25.000 ton-
- - fifes provenant des diverses stations de fa
ligne, soit environ la moitié de ce qu'indi-
quent les statistiques des dernières années.
? « Le: total des dépenses d exploitation
'• était estimé sur ces bases â 560.000 piastres,
soit un coefficient d'exploitation de. 0,80 ».
'v ̃ La formule de contrat approuvée par le
Comité dM Travaux Publics des Colotiies
et pat le Conseil d'Etat, comporte des dis-
positions qu'il nous, paraît intéressant de
signaler.
, L'èyaluation forfaitaire des dépenses de
premier établissement, d'abord fixée à 16
millions de piastres, a été portée à 17 par
l'augmentation des .prévisions de matériel
- foulant et la Création à Phnom-Penh d'uhe
- gare fluviale.
- Toutefois, la Société concessiohnaire ne
«= , recevra que :
- « ile) Le remboursement des dépenses bru-
̃ * 1 tes pour l'établissement de la ligne à charge
'de-le £ justifier J.
« a") Une allocation de pourcentages for- 1
*̃ faitaAres sur ces dépenses réelles pour ré- 1
munérer ses frais ae direction, de snr'
N Veillahce, frais d'argent et de société ;
: ,« 3°) Une. prime d'économie égale à la
moitié de la différence entre l'évaluation
4' forfaitaire révisée ".s'il y a Hell dans dès
( conditions bien précisées, et le totaV obtenu
pat le remboursement des dépenses et les al-
locations pour frais généraux,
v « SX, par contre, le forfait révisé, comme
il est prévu, était dépassé, la Compagnie
concessionnaire supporterait une part égale
à 15 dti dépassement pour un dépasse-
ment inférieur à un million de piastres, et
à 30 de l'excédent du dépassement au
delà d'un TfltiluM de piastres 15.
La Société est ainsi intéressée à une ri-
goureusçuéçonomie dans l'exécution des tra-
vaux, rrrois pour que cette économie lVe
s'exerce pas au détriment de la'valeur de la
ligne, Un contrat d'exploitation a été lié rau
contrat de construction.
La' Société concessionnaire s'est consti-
tuée le 28 janvier 1929 sous le nom de
« Compagnie des Chemins de fer du Sud.
de l'Indochine ».
Outre le riz, le chemin de fer sera appelé
à transporter des quantités importantes de
poisson provenant des pêcheries des grands
Lacs, qui actuellement ne peut'"arriver à
Phnom-Penh qu'après Un trajet de 15 jours,
sur des sampans légers traînés, à la mer sur
la vase et qui coûte jusqu'à $ 20 la tonne.
D'autres exploitations, produits forestiers,
scieries, huiles, vrésines, ainsi que la mise en
culture de la région de Muong aux limites
des provinces de Pursat et de Battembang,
seront rendues rémunératrices par la voie
ferrée à laquelle elles apporteront un très
appréciable - élément de trafic.
.Le 4 juillet dernier, le premier coup de
pioche et de beche a été dpnné. par* M. le
Gouverneur Général Pasquier et le lioh
Monivong. Les travaux commenceront le
îelr décembre 1929 et doivent être achevés
dans un délai de quatre ans. Des travaux
préparatoires sont en cours d'exécution.
Nous avons signalé ici même la belle
entreprise que constitue au Tonkin la cons-
truction du canal de navigation de plus
de 50 kilomètres, établi entre le Suong-
Tuong et le 6ong-Cau, récemment inauguré
par M, le Gouverneur Général Pasquier.
En Annam, les ponts magnifiques de la
toute Mandarine viennent de remplacer les
anciens bacs désormais sans emploi. -
Ainsi, sous les auspices d'un éminent ad-
ministrateur, s'étendent chaque jour les bien-
faits de lai civilisation française dont l'œuvre,
comme celle des Romains, s'inscrit visible et
durable sur un sol rendu fertile, sous l'aspect
de ces voies de éomtnunicntion, qui font
pénétrer partout la prospérité et le bien-
être.
fleor. iVouelfe,
Député de èaôM-et-Loire, vice-président
de la Commission des Colonies,
rralmbr; de la Commission des
Mines,
̃" ̃<» ^11 1
., Les mtxnœuvres
algéro* tunisiennes
*♦«
Avant-hier matin, à la première heure, M.
Pierre Bordes, Gouverneur général, s'est
rendu auprès du maréchal Franchet d'Çspe-
rey et du général Naulin et a assisté aux
derniers mouvements des troupes qui termi-
naient les manœuvres algeto-tunisiennes.
J Aptès un repos de deux heures, les divi-
sions se sont mises en place pour la revue
qui a été passée par le maréchal. Les effec-
tifs qui ont défilé se montaient à 18.000 hom-
mes environ, .Jamais, depuis près de 50 ans,
pareille concentration de troupes n'avait eu
lieu en Algérie.
Le général Naulin, commandant llu 19*
corps, entouré des généraux de Ctmmbrun;
commandant dès forces de Tunisie; Georges,
commandant de la division d'Alger; Bonde-
ttay et Pujo a présenté les troupes au ma-
réchal. Le. dénié a été impeccable et plein
d'entrain.
Au milieu des acclamations de Ja foule
française et indigène,. M. Bordes s'est avancé
devant le maréchal pour le féliciter et le
remercier du spectacle patriotique qui venait
d'être offert aux populations algériennes et
qui venait, a-t-il dit, de faire apparaître aux
yeux de tous la force et la discipline tou-
jours immuables de l'armée d'Afrique..
Au cours de son voyage, M. Bordes s'est
enquis des questions intéressant les régions
d'Aïn-Beida et de So.uk-Ahras, où il a cons-
taté l'harmonie avec --laquelle européens et
indigènes collaborent à la prospérité de l'Al-
gérie^ et - en - a manifesté sa satisfaction.
- A Souk-Ahras, hier, M. Bordes a été reçu
par la population enthousiaste. Un banquet
de 250 couverts lui a été offert, auquel as-
sistaient le, maréchal Franchet d'Esperey,
M. Bouzon, représentant le Résident de
France à Tunis; ben Ganna, cheik d'El-
Arab - M. Deyron, maire français et les élus
indigenes de la région. ,1
A l'issue du banquet, M., Bordes a. ré-
pondu au discours du maire. Il a glorifié
ïmuvre des armées françaises, tai$dans la
grande guerre que dans l'œuvre actuelle' dfe
paix. 1
- Il a salué le maréchal au nom de l'Algérie
entière et, célébré l'union intime qui, dans
tous les domaines, existe entre Françafs et
indigènes..
Enfin, il a fait acclamer par tous, Fran-
çais et indigènes, M. Doumergue, président
de la République et cltef des armées de terre
et de mer.
M. Bordes a quitté h 15 heures Souk-Ahras
pour retourner a Alger,
; r-
M.Lucien Saint à Rabat
.,..
M. Lucien Saint, Résident général de France
au Maroc, a regagné hier ttpfrè&jmidi sa rési-
Jence de Rabat.
Il était Urrioé à CasàblaiHm hier dans
la matinéef à bord du paquebot Anta, Sur le
quai de la gare maritime, il a été reçu par le
délégué a la Résidence générale, entamé des
directeurs générauxf des chefs de service, des
notabilités européennes et indigènes du Protec-
torat. Une compagnie, avec drapeau et musi-
que, rendait la honneurs au représentant de la
France qui, après avoir passé devant le front
dés troupes, a traversé la foule, semmt", les
mains des rentabilités. M. Laden Saint a dé-
jeuné ù Casablanca,
- (Par dépêche.)
-
Absentéisme
1'11 -
v
M
Régulièrement, la Presse attire
Vattention SU,\ les hauts fonction
- n'tlt"t't de l'Afrique du Word ou
des Colonies, qui viennent en France et y sé-
journent j'tme façon qu'elle estime exagé-
rée.
La question n'est pas nouvelle. Déjà,
il Y a 35 ans, la Presse Parisienne et la
Presse Tunisienne s'élevaient avec vigueiir
contre les trop longues vacances de AI.
René Milletj Résident Général de France
dans la Régence. A Paris, - on disait plai-
samment que AI. René. Afillet était le Ré-
sident Général d'hiver, tandis que M. Re*
gnault ou M. d'Anthouard (je crois), était
appelé le Résident Général d'été.
Il y a plus gtiuit problème de séjour mé-
tropolitain pltis ou moins long à examiner
et, traiter la présence de ces hauts fonc-,
tionnaires coloniaux à Paris de cette ma-
nière, c'est le regarder d'une façon un peu
Légère, par le petit bout de là lorgudte.
Liquidons d'abord cette question dont
notre confrère « Le Petit Bleu » s'est fait
Véloquent interprète, en parlant de l'exagé-
ration des vacances; 2
Un fonctionnaire a droit à 6 mois de va-
cances après 2 ans de séjour dans ces co-
lonies qui s'appellent. l'Indochine, VA.O.l\,
l'A. E. F., Madagascar. Donc, un Gouver-
neur Général i.qtii vient 6 mois en vacance4
après 2 ans de travail; a-droit à un teeo.
.strict, absolu.
Mais là n'est pas le cas.
Demandez à M. Carde, demandez à M.
Olivier, si leurs congés administratifs sont
vraiment du repos 1 Ils peuvent rester 6
»tois * et plus dans la Métropole, ils sont
assaillis de visites, sollicités de prendre part
à des manifestations coloniales importantes
où leur présence est plus qi/fdtle. Ils ont,
en outre, besoin d'être en contact per-
manent, pendaht lent séjour en France, avec
le. Ministre des Colonies et -- les .âlefs --- des
grands services de la rue Qudinot, pour
mettre au point des réglementations dont les
circonstances vxigent la modification, que ce
soit au poiltt de vue administratif ou éco-
nomique, pour parfaire les programmes des
grands travaux d'élcctrification, ports, che-
mins de. fer, routes, pour rebâtir constam-
ment, d'accord avec l'Administration cen-
trale, une assiette diimpôts, du fait même de
- cànjonctures essentiellement mobiles.
Demandez - à l'un et à l'autre, quand ils
s'embarquent pour Dakar ou Taitanarive,
s'ils ont pris leur congé pleinement. Aucun
d'eux ne pourra vous répondre qu'il a passé
en France 6 mois à' se soigner ou à se tg-
(Jl)s-lf¡. -. '.-
Les 'séjôtlfs. dans la Métropole de' MM.
Lucien Saint, Pierre Bordes et François
Manccrott sont de même ordre.
Je sais, pour les voir à I'oeuvre constam-
ment, que leur activité Cil France s'exerce
d'une façon continue et que, dans les Pyré-
nées, dans les Alpes ou à Paris, ils denteu-
rent en étroit contact. ave t leurs services,
étudiant, préparant soit t ordre du jour des
Délégations Financières, soit le Grand Con-
seil, soit le Conseil de Gouvernement, selon
qu'ils partiront pour Alger, Tunis ou Rabat.
Lcur secrétariat reste organisé auprès
d'eux et leurs relations demeurent avec les
Ministres desquels relèvent l'Algérie, la Tu-
nisie et le Maroc.
En outre, tout le monde sait qu'une heure
de conversation permet plus facilement d'ar-
river à une solution que Véchange de 25 let-
tres. et télégrammes.
Par ailleurs, n'est-il pas vrai et RI.
Pierre Bordes en a encore donné V exemple
il- y a deux mois, au moment de la catas-
trophe d'Alger - qu'aucun de' ces hauts
fonctionnaires n'hésita -à rapidement couper
ses vacances pour rejoindre son poste dès
que le pays qu'il administre a besoin, en-
deuillé, du réconfort, de sa présence ?
A l'encontre d'autres, je dirai donc que
Vabsentéisme n'est pas un mal, mais un
bien nécessaire, et- qu'un Gouverneur Géné-
ral doit venir fréquemment dans la Métro-
pole dans l'intérêt même de sa Colonie.
- r" HÈeiïcGi rtucttei.
Bourdelle
'-' >", -
Le grand artiste qui vient de mourir, celui
qui est et'restera, par son oeuvre, l'un des plus
grands statuaires de tous les tetifps, devait dres-
ser, sur le. perron du Musée permanent des
Colonies, une « France d'outre-mer ».
Notre pays, à force d',en être informé par
l'Etranger, avait fini par s'apercevoir qu'un de
ses enfants possédait Une gloire mondiale et que
l'heure avait sonné,, peut-être, où ce fils insigne
pouvait) malgré le dicton, devenir prophète sur
le sol - natal. Une jeunesse enthousiaste, fer-
vente, venue des quatre points Cardinaux, solli-
citait sans cesse la faveur - de sès leçons ou celle,
au moins, de voir comment. naissent dans la
glaise les chefs-d'oeuvre, Cette dévotion pro-
jetait Une lumière sur l'a France, à "travers Bouf-i
délie qui ne fut pas plus « de il Académie »
que Molière.
Bourdelle, d origine populaire, avait toutes
le* vertus les plus représpntâtives de notre dé-
mocratie : la fierté .du caractèré, l'amour du
métier, la vaillance au travail, l'ambition du
mieux; le scrupule dans l'exécution de la tâché;
avec cela, des mains fortes autant qu'adroites.
Il rayonnait au dehors ; il eut des éclairs de
génie. Trop tard le tonnerre î ou, çlûs Exacte-
ment, nous avons le tympan et l'oeil pares-
seux. et ce ne sera pas Bourdelle qui façon-
nera, de sa poigne puissante, un monument
dipne de notre grandeur cotoniate.
Puisse le sculpteur qdi prendra l'ébauchoir
à sa ulace être à la hauteur de cette mission
magninque.
mmé lie. ioriiwlffwftre.
Le Congo-Océan
in
-- Mise au point
'",' A la suite d'une visite aux chaptiers du
Chemin de fer Gottgo-Océan, M.. Becq a
adressé au Journal des Débats une lettre
dans laquelle il met au point, fort judicieu-
sement, ce me semble, les critiques et con-
troverses auxquelles a donné lieu la cons-
truction de cette voie ferrée dont la néces-
sité n'est plus à ^démontrer :
Il serait lamentable écrit M. Becq, que,
par une polémique stérile, on retardât tant
soit peu la terminaison du Congo-Océan,
qui; non seulement donnera à notre colonie
itez iiioyeit d'accès autonome et la soustraira
à une dépendance pour ses transports, mais
encore relèvera soit prestige et deviendra fa-
talement la voie normale de transit pour les
Belges eux-mêmes se rendant dans leur co-
lonie. Il est navrant de penser que la cons-
truction de ce chemin de fer serait aujour-
d'hui achevée ou presque si, depuis l'origine,
on n'avait obéi qu'à la logique, ait bOIt sens,
et si la préparation et Vexécution avaient
été à la hauteur de la conception. Il faut
bien le dire : nous avons été stuPéfaits de
voir la pauvreté technique des moyens mis
en œuvre dans la région réputée difficile du
fameux Mayumbe.
On n'a certes pas donné aux ingénieurs et
aux entrepreneurs la iiiain-d'aiivre qui leur
était nécessaire. Celle qui a été fournie a
subi les rigueurs d'un climat malsain. C'est
là, malheureusement, un tribut fatal payé à
la civilisatifJlt. On peut affirmer, en tout cas,
qu'aujourd'hui de grands1 progrès ont été réa-
lisés dans l'hygiène et dans la vie matérielle
des travailleurs. Ce n'est plus git gouver-
nement de l'Afrique équato/idle; dont l'acti-
vité et la foi sont indéniables, c'est aux
techniciens, aux entrepreneurs, qu'il appar-
tient de faire l'effort pour achever l'aJlwre
entreprise.
La main-d'œuvre sera suffisante si les Chi-
nbis s'acclimatent, et pourquoi ne s'acclima-
teraient-ib pas puisque des déportés anna-
mites ont vécu longtemps dans le Moycn-
Coiigo. Les meilleurs tnaraichcrs-jardiniers
de Brazzaville étaient encore, il y a dix ans,
des jaunes fils des déportés. Nous ne devons
pas revoir, s'ils sont bien alimentés, les trop
multiples morts de Chinois appelés jadis
sur les chantiers du Kayes-Niger.
La lenteur des travaux est indiscutable. Il
vaut mieux qu'ils aillent doucement que de'
ne pas aller du tout.
Un ministre inconsidéré, un Gouverneur
général ignorant des possibilités de la co-
lonie ont promis il y a sept ans une main.
dœuvfc impossible à recruter parce
qu'inexistant sur place. Ce n'était pas 8.000
ou 6.000 travailleurs qu'on pouvait fournir,
car, même si on les avait eus, il aurait été
impossible de les ravitailler et l'équipement
mécanique était ignoré.
Rappelons la comparaison de M. Bccqt
avec ce qu'ont fait nos voisins les Belges
CI qui ont, en cinq ans, terminé et livré à
(f Vexploitation onze cents kilomètres de li-
« gne du chemin de fer Bas-Congo-Katanga ;
« Ils ont eu les mômes difficultés que
Il nous pour traverser la forêt équatorlale.
« Ils ont établi quarante et un ouvrages
« d'hrt, dont un pont de deux cent-quarante
Il mètres. Notre Cmtgo-Océcm n'a que cinq
« cents kilomètres environ, une douzaine
« d'ouvrages d'art et un tunnel de dix-sept
« cents mètrn. »
Et nous en conclurons qu'il y a eu dans la
construction du Congo-Océan une carence à
laquelle AI. le Gouvcrneui général Anto-
netti, saura tnettre fin.
£ |i0éne AeuaHjr.
̃• ̃̃̃̃ «i» ̃̃
Le '$'& Fire-Crest
Il était un petit navire.
Qui, contrairement à celui de la chanson,
avait beaucoup, beaucoup navigue, et avec
quelle audace, quelle intrépidité.
D'après les photographies, qui en avaient
été publiées, je l'imaginais de la dimension
d'un petit aviso, de la Perle, par exemple,
cette jolie et gracieuse flûte qui assurait en
1885 le service de surveillance des pêcheries
de Terre-Neuve, et à bord de laquelle j'avais
déjeuné en rade de Urèst.
Quelle fut ma stupéfaction de ne trouver
amarrée au quai du Pont Alexandre-Ill
qu'une simple mais gracieuse barque pontée,
avec un tout petit bastingage.
Au cours de 32 traversées des côtes fran-
çaises à la Côte Occidentale d'Afrique et vice
versa., j'ai reçu bien des « coups de tabac »,
entre autres en 1900, du Cap Spartel à Téné-
riffe à bord d'un grand quatre-inâts qui sau-
tait, tanguait, roulait bord sur bord par une
violente tempête, foutes lés écoutes fermées,
c'est pourquoi avant-hier en contemplant le
Firc-Ctest je me demandais comment ce tout
petit navire avait pu affronter les terribles
tempêtes du Pacifique. Le navire d'Alain
Gerbault est plus petit que le torpilleur 305
qui l'a remorqué jusqu'à Paris. La carte pos-
tale que j'ai Achetée à un grand mutilé, en
- - -
bas des marches qui conduisait du Pont
Alexandre-III au quai, représente l'intrépide
marin à l'avant de son navire, une main sur
la grande voile carguée l'autre agrippée h.
une drisse, Alain Gerbault a son air énergi-
que de loup de mer. Que n'était-il pas sur sa
barque pour que je le complimente et lui
dise, surtout, mon admiration pour son cou-
rage tenace, pour sa maîtrise des choses de la
mer en face desquelles il a vécu seul à seul
'pendant^ de longs mois en appréciant les
.charmes" de la solitude que les vieux Saha-,
riens estiment aussi à sa juste valeur.
£ D.
Les écoles catholiques
en Afrique Occidentale
-"
En - Gambie, colonie , anglaise dépendant
du vicariat apostolique de la Sénégambie,
une école a été ouverte à Bathutst. Au
concours officiel auqtfil prirent part des étu-
diants de toutes confessions, plus de 50
des prix et récompenses furent destinés aux
étudiants catholiques.
A Dakar on a commencé l'éreclion d'une
école élémentaire pour garçons, destinée, aux
seuls catholiques, et qui s'appellera « écoje
paroissiale n,
Dépeches de rlndochine
Le Grand Conseil des Intérêts Economiques
J-a liste des meînbres du Grand Conseil
des Intérêts Economiques et Financiers de
l'Indochine a été choisie par le Gouverneur
Général pour la prochaine session.
1° Membres français titulaires
MM. :
Le docteur Yersin, inspecteur général des
Instituts Pasteur en Indochine ;
Furay, avocat-défenseur, ancien Prési-
dent du Conseil Colonial, ancien maire de
Saigon ; il
Ganauh, inspecteur général de la Banque
d'Indocine ;
V urenne, directeur dd la Société des Mi-
nerais et Métaux ;
Lambert, directeur de la Société Foncière
du Cambodge ;
Daurelle, industriel et commerçant.
Membres suppléants
MM. ; - -
Murcheix, directeur de la Société des
Charbonnages du Tonlcin ;
Berliardt, directeur au Tonkin de la So-
ciété des Distilleries de l'Indochine ;
Dupeifion, directeur de la Banque Fran-
co-Chinoise à Saïgon ;
Larre. avocat-défenseur à llarphong ;
Gall, président de l'Association des An-
ciens Combattants en Cochinchine ;
Hilaire, directeur de la Compagnie des
Chemins de Fer de l'Indochine et du
Yunnan.
Il0 Membres indigènes titulaires
MM. :
Vohleiule, président du Syndicat Agri-
cole de Cantho ;
Nguyen-Van-Vinh, publicisle ;
CtJo-Xtlan-Thien., président de la Caisse
de Crédit Agricole ;
Vlnh Pham-Qwjnh, publiciste ;
Neailri, commerçant et agriculteur à
Batiambang.
Membres suppléants
MM. :
Nguyen-IIuu-Haiancien conseiller colo-
nial ;
Le-Van-Pltuc, imprimeur ;
Vuvanan, commerçant ;
Aiby, entrepreneur de travaux publics ;
Dlguyen-Van-Qiemx industriel A Ilanox.
A la Chambre des représentants
du peuple au Tonkin
La séance de clôture de la session ordi-
naire de la Chambre des Ileprésenlants (tu
Peuple au Tonkin eut lieu mardi l'après-
midi en présence du Itésident Supérieur
llobin, Répondant au discours du Président
Nguyen-lluu-Cu au sujet des travaux de la
session, le IXésident Supérieur llobin re-
mercia les membres de la Chambre de leur
collaboration ddvouée.
Revenant sur la question de L'exporta-
tion de la main-d'œuvre tonldnoise, il dé-
clara que 'te recrutement dans les Limites
indiquées dans son discours d'ouverture,
ne peut pas nuire au développement éco-
nomiquo du Tonkin, et d'autre partîtes ga-
ranties administratives imposées pour te
recrutement et l'utilisation de la main-
d'œuvre donnent tous les apaisements né-
cessaires.
Les capitaux investis en Indochine
Scion les estimations officielles, le mon-
tant des capitauxr - investis en Indochine
pendant t'année 1928, dans des Sociétés
commercialess'est élevé approximative-
ment à 4'Jô. 14(}.UU() francs et 9.8.^5.000 dot-
lars, soit au taux moyen dit change pen-
dartl l'année un total de G'20.01'8.000 francs,
se ,,,épartissant ainsi : -.
Agriculture, exploitations forestières
francs !f £ 120.000 et dollars 2.344.500 ;
Mines et carrières fr. 132.G65.000 et dol-
lars 083.00 ;
Industries de transformation de produits
minéraux^ fr. 2.750.000 cfl dollars 040.000 ;
Industries des produits alimentaires
218.000 dollars ;
Industries tic produits oléagineux et tex-
tiles, OriO.OOO dollars ;
Industrie de produits forestiers 1.000.0TO
francs et dollars 294.000 ;
Industrie des produits animaux 407.000
francs et dollars 100.300 ;
Eau, Electricité, (ilS.000 doLLars;
Transports G.800.000 fr. et dollars 511.500;
Commerce 6o.25G.000 fr. et 2.211.200 dot-
lars ;
Banques, Sociétés Immobilières, 134 mil-
lions 148.000 fr. et 1.110.000 dollars ;
Sociétés d'assurances et de capitalisa-
Mes, 650,000 dollars ;
Au cours des cinq dernières années, te
total des capitaux investis en Indochine a
dépassé de 2 milliards de francs, la somme
à-laquelle on évalue le montant des capi-
taux investis par les Sociétés antérieure-
ment à cette époque, compte tenu de la dé-
préciationr du franc.
En ajoutant les primes d'émission, les
actions d'apport et les investissements,
l'actif des Sociétés civiles atteint au total
un minimum de 2 milliards et demi de
francs-, représentant t'effort demandé à
t'épargne privée pendant les cinq derniè-
res années.
Une arrestation
La police a arrêté, mercredi soir un
ancien surveillant métis de plantation à
Camtiem, qui avait blessé la veille de deux
coups de revolver M. Girard, administra-
teur-délégué, à la suite d'une discussion.
L'étal de M. Girard est sattsfaisant,
(Indopacifl.)
DEPART
:–
Aujourd'hui samedi à onze heures du
matin, à Marseille, s'est embarquée à bord
du NicnlfH-Paquct pour Casablanca, la dé-
légation de la commission de l'Algérie, des
.Colonies et des Protectorats.
40400
TAUX DE LA PIASTRE
A la date (lu 3 octobre, le taux de la piastre,
à Saïgoll était de 10.80.
LInE EN SECONDE iPAGE :
Au Congrès 'de Sévillc ;
Lois et décrets ;
A ln Conférence Internationale du Tra-
vail. -
La vogue du tennis
en Cochinchine
–- «♦»
C'est le mot de « passion » qu'il faudrait
appliquer au sentiment des milieux sportifs
de la Cochinchine à l'égard du tennis. Deux
joueurs annamites fameux, Chim, dont nom,
avons eu l'occasion de parler, et Giao étan
allés disputer les championnats internatio
naux de tennis de Malaisie, un grand journa
comme l'Opinion de Saigon, n'a pas hésité i
les faire accompagner par un envoyé spécial.
Chim et Giao sont revenus avec le titre dt
champions du a double-messieurs de la Ma-
laisie », et le match a fait l'objet, chez notre
confrère, d'un compte rendu de plus de sept
colonnes !
Pareille abondance de a copie" répond
évidemment au désir des lecteurs, et nous
nous garderons d'autant plus de risquer là
dessus la moindre critique que nous savons
fort bien ce que représente le tennis aux co
lonies : le sport le mieux adapté aux cli
mats chauds, et celui que les deux sexes e
les enfants eux-mêmes ne sauraient prati-
quer qu'au profit de leur santé.
Il n'est pas non plus indifférent que l'An-
namite devienne sportif. On l'a déjà écrir
ici: le sport bien organisé peut agir très heu
reusement sur la race, au double point d'1
vue physique et moral.
Enfin, ajoutons que Chim et Giao donnen.
un excellent exemple, et précisément moral
ils se sont rendus, paraît-il, très sympathi
ques par une grande modestie
Nous leur envoyons donc, pour leur succès
en Malaisie, nos bien cordiaux compliments
Le Hep.
gooo-
Le théâtre à Saigon
Sous la direction de M. Bourrin, la saison
théâtrale 1929-30 va s'ouvrir à Saïgon 1t.
mois prochain. On donnera Flossié, Troi,
jeunes filles nues, Madame. Elle est à vous
Déshabilles-vous, Mannequins, CouchetL
11° 3, l'Amour masqué, etc. Continuant s;
nouvelle carrière de chanteuse d'opérette, la
danseuse Odette de France sera une des prin
cipales interprètes de ces différents ouvrages.
-
CINÉMA COLONIAL
Une bonne idée
En même temps que « Caïn », Léon Poi
rier réalise à Madagascar un film intitulé
« Croquis malgaches », qui donnera de 1:
Grande Ile une vision rapide, et, croyons
nous savoir, souvent amusante.
« Croquis malgaches » est déjà un titre el,
cellent et qui indique bien le genre de docu-
mentation que nous croyons nécessaire à
l'éducation coloniale des Français de la Mé-
tropole. Espérons que la réalisation tiendra
les promesses du titre.
e..
Le Congrès National
de la]. Radiodiffusion
«é«
Le Congrès National de la Radiodiffusion si.
réunira les 14. 15 et 16 novembee, à la salir
des Ingénieurs civils, sous la présidence de
M. J.-H. Ricard, ancien ministre.
Le travail sera réparti entre quatre grandes
sections, dont les présidents sont : le général
Ferrié (section technique), M. Fernand-David
(section économique). Henri de Jouvenel (sec-
tion intellectuelle et artistique) et les profes
seurs Truchy et Mestre (section juridique).
Dans la section économique, le commerce,
l'industrie, , l'agriculture, les colonies sont éga-
lement à l'ordre du jour. -
Il est à peine nécessaire de souligner l'intérêt
d'une telle manifestation lorsque se pose aver
tant d'urgence la question du développement
de la radiodiffusion en France et dans nos colo-
nies.
Les séances d'ouverture et de clôture seront
présidées, respectivement, par MM. A. Fran.
çois-Poncet, sous-secrétaire d'Etat de JEdu.
cation technique, et Germain-Martin, sous-se-
crétaire d'Etat des P. T. T.
1 Le voile de la mauresque
par ROLAND Elissa-Khais.
Le peuple arabe, âpre, tout d'énergie et
de sobriété et à la fois d'opulence et d'effe-
minement, ménager ni de ses colères, ni de
son amitié, aux volte-face intempestives, vit
d'une vie au rythme tantôt précipite et hors
de soi, tantôt ralenti, calme, paisible. Aux
nuits de volupté, aux femmes de joie sxiccfc-
dent incontinent les rapts et la vengeance
sanglante et la' poudre foudroyante qui re-
froidit les sangs trop bouillants.
La femme y est l'objet de tous les soins et
aussi de toutes les convoitises. En elle est
cultivée l'Eve 'éternelle, c'est-à-dire tout son
charme pour la séduction. C'est à l'envi
l'éclat d'une beauté intentionnellement
choyée, bien nourrie; c'est la grâce des mines
étudiées dès la tendre enfance, des attitudes
composées, que parachève un geste bien
concerté; c'est la parole brûlante apprise des
seuls mots de l'embrasement et de l'enivre-
ment des sens. Et le voile est pour les fem-
mes musulmanes un règlement d'institut de
beauté, sous des climats qui maltraitent unr
carnation délicate car c'est contre les pro-
jections de poussières, contre le sablo du
désert soulevé par le vent, contre l'ardeur
brûlante du soleil qui détériore une des plus
enivrantes séductions de la femme maures-
que d'intérieur, sa pàleul. son teint de cœur
d'amande, si patiemment acquis dans l'obs-
curité chaude de la chambre sans ouverture
de la maison mauresque, qu'il a été institué.
Ainsi éduquée en ce seul sens, la femme
en vient à posséder d'incomparables et in-
vincibles armes, et seule, la concurrence
réciproque de tant de beautés en cette con-
testation d'excellence en féminité en est la
faiblesse.
Aussi, que de désirs n'allument-elles pas
fluX sens des hommes ? Que de convoitises
n'excitent clles pas et de combien de mar-
chés honteux ne sont-elles pas les victimes?
Derrière l'enivrante façade de rêve de la
vie mauresque, une amertume tragique im-
i
LIS NUMERO : 80 CENTIMES
SAMEDI SOIR, 5 OCTOBllE 192!>.
.:'- JOURHIIJJÔTIOIE»
- -
Rédaction & Administration :
Il iMiilitfiit-iMMr
PARIS (1
TÉLCPH. 1 LOUVVHE le-à
- RlèMlU-.-U wy-M
Les Annales Coloniales
¡ -'
s «•
te« annonce» et rédiames tous r.pe. au
, bureau du Journal.
4 -
- - 1 RUËDCL x
Tous les articles publiés dans notre Journal ne peuvent
être reproduite qu'en citant les MAtU Golomaus.
ABONNEMENTS
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Un en 6 Moi. 8 Moi.
France et
Colonies 180 » 100 * 60 a
Etranger.. 240 » 126 » 70 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
: (CAMBODGE - SIAM
- r w
M.le .OoU'V'rIlCKIr Général Pasijifter -.
et le Roi Sisowath Monivong ont donné le premier coup
de pioche au chemin de fer Phnom-Penh-Battembang
Le système projeté des voies ferrées de
rindochine, tel qu'il a été envisagé dans
son ensemble, comporte trois lignes qui
s'éploient en éventail avec Saigon pour ori-
gine : celle de l'Est le long des côtes de la
mer de Chine, en exploitation jusqu'à Nha-
Trang, .celle du Centre le long de la rive
gauehe. du Mékong, celle de l'Ouest, vers
le Siani, par Phnom.-Penh ét Battembang.
En ce qui concerne la branche Ouest, les
premières études, restreintes au trajet Saï-
gon-Phnom-Penh, comportaient des esti-
mations "qui n'étaient plus en rapport avec
les prix actuels et des caractéristiques trop
différentes suivant les auteurs pour pouvoir
- être - retenues aujourd'hui. -
Le Gouvernement Général a donc jugé
opportun de confier l'étude d'un certain
nombre de lignes dont l'exécution était pré-
vue pour la mise en valeur «de la Colonie,
à une mission formée de plusieurs Sociétés
qui s'engageaient à élaborer les avant-pro-
- jets et les projets définitifs sans que-la con-
cession de tout ou partie des lignes dût leur
être obligatoirement accordée.
Les études définitives de la ligne Saigon-
Chôlon à la frontière du Siam par Phnom-
Penh, qui devait être la première voie fer-
fée à construire au Cambodge, ont été ache-
vées en 1925: Après un examen comparatif
d'un trace par le Nord ou par' le Sud des
lacs, le tracé Sud a été adopté en raison
de l'importance économique de lu'région de
Battembang, qui Se développe chaque jour
davantage.
Il est rapidement apparu que la liaison
t assurer en premier lieu était celle de Bat-
tembang au port de Phnom-Penh, réclamée
depuis longtemps par le roi du Cambodge,
la partie de la voie entré Phnom-Penh et
SaIgon pouvant sans Inconvénient être
ajourn.ée quelque peu. La région de Battem-
bang rétîolte, en effet, des quantités consi-
dérables de paddy, dont 70.000 tonnes an-
nuelles destinées à l'exportation. Par suite
de l'insuffisance des moyens de communica-
tion actuelé, les riz ne peuvent sortir que
pendant a saison des pluies, époque à la-
quelle la voie fluviale est praticable, ce qui
otoicte à un stockage de MX mois "dans les
Us^plju» défavorables k»4«M con-
âervatibn. Cet emmagasinage cause des por-
tes telles, soit en raison des quantités ava-
rlées, Soit par suite de la desslcntioft, que
les acheteurs ont intérêt, pour peu que la
distance ne dépasse pas 100 kilomètres, à
abheminer le paddy jusqu'au fleuve naviga.
1 -le par camions automobiles.
La dépense de cette partie la plus im-
médiatement produètive de la ligne a été
évaluée à 16 ou 17 millions de piastres.
D'âpres, le mémoire financier joint au pro-
jet de concession présenté en 1927, les ré-
âintatà escomptes sont les suivants^ en pias-
tres :
Voyageurs et bagages.. 140.000
Bétail. , 1 5 000
- Paddy de Battembang. 440.000 t
Tï- des, autres régions 7 5.000 51 5 .000
Divers ; 30.000
Total. * 700.000
soit. environ $ <21.550 au kilomètre 1
- « Ces. calculs ont été établis sur les ba-
< ses ci-après :
« 50 voyageurs chaque jour et dans cha-
, que sens pour le parcours entier et 25 pour
- .un parcours éstimé à la demi-longueur de la
- Ugnte »
luelles pour le trafic moyen de la région ;
« 80.000 tonnes de paddy provenant de
; la régidn de Battembang et 25.000 ton-
- - fifes provenant des diverses stations de fa
ligne, soit environ la moitié de ce qu'indi-
quent les statistiques des dernières années.
? « Le: total des dépenses d exploitation
'• était estimé sur ces bases â 560.000 piastres,
soit un coefficient d'exploitation de. 0,80 ».
'v ̃ La formule de contrat approuvée par le
Comité dM Travaux Publics des Colotiies
et pat le Conseil d'Etat, comporte des dis-
positions qu'il nous, paraît intéressant de
signaler.
, L'èyaluation forfaitaire des dépenses de
premier établissement, d'abord fixée à 16
millions de piastres, a été portée à 17 par
l'augmentation des .prévisions de matériel
- foulant et la Création à Phnom-Penh d'uhe
- gare fluviale.
- Toutefois, la Société concessiohnaire ne
«= , recevra que :
- « ile) Le remboursement des dépenses bru-
̃ * 1 tes pour l'établissement de la ligne à charge
'de-le £ justifier J.
« a") Une allocation de pourcentages for- 1
*̃ faitaAres sur ces dépenses réelles pour ré- 1
munérer ses frais ae direction, de snr'
N Veillahce, frais d'argent et de société ;
: ,« 3°) Une. prime d'économie égale à la
moitié de la différence entre l'évaluation
4' forfaitaire révisée ".s'il y a Hell dans dès
( conditions bien précisées, et le totaV obtenu
pat le remboursement des dépenses et les al-
locations pour frais généraux,
v « SX, par contre, le forfait révisé, comme
il est prévu, était dépassé, la Compagnie
concessionnaire supporterait une part égale
à 15 dti dépassement pour un dépasse-
ment inférieur à un million de piastres, et
à 30 de l'excédent du dépassement au
delà d'un TfltiluM de piastres 15.
La Société est ainsi intéressée à une ri-
goureusçuéçonomie dans l'exécution des tra-
vaux, rrrois pour que cette économie lVe
s'exerce pas au détriment de la'valeur de la
ligne, Un contrat d'exploitation a été lié rau
contrat de construction.
La' Société concessionnaire s'est consti-
tuée le 28 janvier 1929 sous le nom de
« Compagnie des Chemins de fer du Sud.
de l'Indochine ».
Outre le riz, le chemin de fer sera appelé
à transporter des quantités importantes de
poisson provenant des pêcheries des grands
Lacs, qui actuellement ne peut'"arriver à
Phnom-Penh qu'après Un trajet de 15 jours,
sur des sampans légers traînés, à la mer sur
la vase et qui coûte jusqu'à $ 20 la tonne.
D'autres exploitations, produits forestiers,
scieries, huiles, vrésines, ainsi que la mise en
culture de la région de Muong aux limites
des provinces de Pursat et de Battembang,
seront rendues rémunératrices par la voie
ferrée à laquelle elles apporteront un très
appréciable - élément de trafic.
.Le 4 juillet dernier, le premier coup de
pioche et de beche a été dpnné. par* M. le
Gouverneur Général Pasquier et le lioh
Monivong. Les travaux commenceront le
îelr décembre 1929 et doivent être achevés
dans un délai de quatre ans. Des travaux
préparatoires sont en cours d'exécution.
Nous avons signalé ici même la belle
entreprise que constitue au Tonkin la cons-
truction du canal de navigation de plus
de 50 kilomètres, établi entre le Suong-
Tuong et le 6ong-Cau, récemment inauguré
par M, le Gouverneur Général Pasquier.
En Annam, les ponts magnifiques de la
toute Mandarine viennent de remplacer les
anciens bacs désormais sans emploi. -
Ainsi, sous les auspices d'un éminent ad-
ministrateur, s'étendent chaque jour les bien-
faits de lai civilisation française dont l'œuvre,
comme celle des Romains, s'inscrit visible et
durable sur un sol rendu fertile, sous l'aspect
de ces voies de éomtnunicntion, qui font
pénétrer partout la prospérité et le bien-
être.
fleor. iVouelfe,
Député de èaôM-et-Loire, vice-président
de la Commission des Colonies,
rralmbr; de la Commission des
Mines,
̃" ̃<» ^11 1
., Les mtxnœuvres
algéro* tunisiennes
*♦«
Avant-hier matin, à la première heure, M.
Pierre Bordes, Gouverneur général, s'est
rendu auprès du maréchal Franchet d'Çspe-
rey et du général Naulin et a assisté aux
derniers mouvements des troupes qui termi-
naient les manœuvres algeto-tunisiennes.
J Aptès un repos de deux heures, les divi-
sions se sont mises en place pour la revue
qui a été passée par le maréchal. Les effec-
tifs qui ont défilé se montaient à 18.000 hom-
mes environ, .Jamais, depuis près de 50 ans,
pareille concentration de troupes n'avait eu
lieu en Algérie.
Le général Naulin, commandant llu 19*
corps, entouré des généraux de Ctmmbrun;
commandant dès forces de Tunisie; Georges,
commandant de la division d'Alger; Bonde-
ttay et Pujo a présenté les troupes au ma-
réchal. Le. dénié a été impeccable et plein
d'entrain.
Au milieu des acclamations de Ja foule
française et indigène,. M. Bordes s'est avancé
devant le maréchal pour le féliciter et le
remercier du spectacle patriotique qui venait
d'être offert aux populations algériennes et
qui venait, a-t-il dit, de faire apparaître aux
yeux de tous la force et la discipline tou-
jours immuables de l'armée d'Afrique..
Au cours de son voyage, M. Bordes s'est
enquis des questions intéressant les régions
d'Aïn-Beida et de So.uk-Ahras, où il a cons-
taté l'harmonie avec --laquelle européens et
indigènes collaborent à la prospérité de l'Al-
gérie^ et - en - a manifesté sa satisfaction.
- A Souk-Ahras, hier, M. Bordes a été reçu
par la population enthousiaste. Un banquet
de 250 couverts lui a été offert, auquel as-
sistaient le, maréchal Franchet d'Esperey,
M. Bouzon, représentant le Résident de
France à Tunis; ben Ganna, cheik d'El-
Arab - M. Deyron, maire français et les élus
indigenes de la région. ,1
A l'issue du banquet, M., Bordes a. ré-
pondu au discours du maire. Il a glorifié
ïmuvre des armées françaises, tai$dans la
grande guerre que dans l'œuvre actuelle' dfe
paix. 1
- Il a salué le maréchal au nom de l'Algérie
entière et, célébré l'union intime qui, dans
tous les domaines, existe entre Françafs et
indigènes..
Enfin, il a fait acclamer par tous, Fran-
çais et indigènes, M. Doumergue, président
de la République et cltef des armées de terre
et de mer.
M. Bordes a quitté h 15 heures Souk-Ahras
pour retourner a Alger,
; r-
M.Lucien Saint à Rabat
.,..
M. Lucien Saint, Résident général de France
au Maroc, a regagné hier ttpfrè&jmidi sa rési-
Jence de Rabat.
Il était Urrioé à CasàblaiHm hier dans
la matinéef à bord du paquebot Anta, Sur le
quai de la gare maritime, il a été reçu par le
délégué a la Résidence générale, entamé des
directeurs générauxf des chefs de service, des
notabilités européennes et indigènes du Protec-
torat. Une compagnie, avec drapeau et musi-
que, rendait la honneurs au représentant de la
France qui, après avoir passé devant le front
dés troupes, a traversé la foule, semmt", les
mains des rentabilités. M. Laden Saint a dé-
jeuné ù Casablanca,
- (Par dépêche.)
-
Absentéisme
1'11 -
v
M
Régulièrement, la Presse attire
Vattention SU,\ les hauts fonction
- n'tlt"t't de l'Afrique du Word ou
des Colonies, qui viennent en France et y sé-
journent j'tme façon qu'elle estime exagé-
rée.
La question n'est pas nouvelle. Déjà,
il Y a 35 ans, la Presse Parisienne et la
Presse Tunisienne s'élevaient avec vigueiir
contre les trop longues vacances de AI.
René Milletj Résident Général de France
dans la Régence. A Paris, - on disait plai-
samment que AI. René. Afillet était le Ré-
sident Général d'hiver, tandis que M. Re*
gnault ou M. d'Anthouard (je crois), était
appelé le Résident Général d'été.
Il y a plus gtiuit problème de séjour mé-
tropolitain pltis ou moins long à examiner
et, traiter la présence de ces hauts fonc-,
tionnaires coloniaux à Paris de cette ma-
nière, c'est le regarder d'une façon un peu
Légère, par le petit bout de là lorgudte.
Liquidons d'abord cette question dont
notre confrère « Le Petit Bleu » s'est fait
Véloquent interprète, en parlant de l'exagé-
ration des vacances; 2
Un fonctionnaire a droit à 6 mois de va-
cances après 2 ans de séjour dans ces co-
lonies qui s'appellent. l'Indochine, VA.O.l\,
l'A. E. F., Madagascar. Donc, un Gouver-
neur Général i.qtii vient 6 mois en vacance4
après 2 ans de travail; a-droit à un teeo.
.strict, absolu.
Mais là n'est pas le cas.
Demandez à M. Carde, demandez à M.
Olivier, si leurs congés administratifs sont
vraiment du repos 1 Ils peuvent rester 6
»tois * et plus dans la Métropole, ils sont
assaillis de visites, sollicités de prendre part
à des manifestations coloniales importantes
où leur présence est plus qi/fdtle. Ils ont,
en outre, besoin d'être en contact per-
manent, pendaht lent séjour en France, avec
le. Ministre des Colonies et -- les .âlefs --- des
grands services de la rue Qudinot, pour
mettre au point des réglementations dont les
circonstances vxigent la modification, que ce
soit au poiltt de vue administratif ou éco-
nomique, pour parfaire les programmes des
grands travaux d'élcctrification, ports, che-
mins de. fer, routes, pour rebâtir constam-
ment, d'accord avec l'Administration cen-
trale, une assiette diimpôts, du fait même de
- cànjonctures essentiellement mobiles.
Demandez - à l'un et à l'autre, quand ils
s'embarquent pour Dakar ou Taitanarive,
s'ils ont pris leur congé pleinement. Aucun
d'eux ne pourra vous répondre qu'il a passé
en France 6 mois à' se soigner ou à se tg-
(Jl)s-lf¡. -. '.-
Les 'séjôtlfs. dans la Métropole de' MM.
Lucien Saint, Pierre Bordes et François
Manccrott sont de même ordre.
Je sais, pour les voir à I'oeuvre constam-
ment, que leur activité Cil France s'exerce
d'une façon continue et que, dans les Pyré-
nées, dans les Alpes ou à Paris, ils denteu-
rent en étroit contact. ave t leurs services,
étudiant, préparant soit t ordre du jour des
Délégations Financières, soit le Grand Con-
seil, soit le Conseil de Gouvernement, selon
qu'ils partiront pour Alger, Tunis ou Rabat.
Lcur secrétariat reste organisé auprès
d'eux et leurs relations demeurent avec les
Ministres desquels relèvent l'Algérie, la Tu-
nisie et le Maroc.
En outre, tout le monde sait qu'une heure
de conversation permet plus facilement d'ar-
river à une solution que Véchange de 25 let-
tres. et télégrammes.
Par ailleurs, n'est-il pas vrai et RI.
Pierre Bordes en a encore donné V exemple
il- y a deux mois, au moment de la catas-
trophe d'Alger - qu'aucun de' ces hauts
fonctionnaires n'hésita -à rapidement couper
ses vacances pour rejoindre son poste dès
que le pays qu'il administre a besoin, en-
deuillé, du réconfort, de sa présence ?
A l'encontre d'autres, je dirai donc que
Vabsentéisme n'est pas un mal, mais un
bien nécessaire, et- qu'un Gouverneur Géné-
ral doit venir fréquemment dans la Métro-
pole dans l'intérêt même de sa Colonie.
- r" HÈeiïcGi rtucttei.
Bourdelle
'-' >", -
Le grand artiste qui vient de mourir, celui
qui est et'restera, par son oeuvre, l'un des plus
grands statuaires de tous les tetifps, devait dres-
ser, sur le. perron du Musée permanent des
Colonies, une « France d'outre-mer ».
Notre pays, à force d',en être informé par
l'Etranger, avait fini par s'apercevoir qu'un de
ses enfants possédait Une gloire mondiale et que
l'heure avait sonné,, peut-être, où ce fils insigne
pouvait) malgré le dicton, devenir prophète sur
le sol - natal. Une jeunesse enthousiaste, fer-
vente, venue des quatre points Cardinaux, solli-
citait sans cesse la faveur - de sès leçons ou celle,
au moins, de voir comment. naissent dans la
glaise les chefs-d'oeuvre, Cette dévotion pro-
jetait Une lumière sur l'a France, à "travers Bouf-i
délie qui ne fut pas plus « de il Académie »
que Molière.
Bourdelle, d origine populaire, avait toutes
le* vertus les plus représpntâtives de notre dé-
mocratie : la fierté .du caractèré, l'amour du
métier, la vaillance au travail, l'ambition du
mieux; le scrupule dans l'exécution de la tâché;
avec cela, des mains fortes autant qu'adroites.
Il rayonnait au dehors ; il eut des éclairs de
génie. Trop tard le tonnerre î ou, çlûs Exacte-
ment, nous avons le tympan et l'oeil pares-
seux. et ce ne sera pas Bourdelle qui façon-
nera, de sa poigne puissante, un monument
dipne de notre grandeur cotoniate.
Puisse le sculpteur qdi prendra l'ébauchoir
à sa ulace être à la hauteur de cette mission
magninque.
mmé lie. ioriiwlffwftre.
Le Congo-Océan
in
-- Mise au point
'",' A la suite d'une visite aux chaptiers du
Chemin de fer Gottgo-Océan, M.. Becq a
adressé au Journal des Débats une lettre
dans laquelle il met au point, fort judicieu-
sement, ce me semble, les critiques et con-
troverses auxquelles a donné lieu la cons-
truction de cette voie ferrée dont la néces-
sité n'est plus à ^démontrer :
Il serait lamentable écrit M. Becq, que,
par une polémique stérile, on retardât tant
soit peu la terminaison du Congo-Océan,
qui; non seulement donnera à notre colonie
itez iiioyeit d'accès autonome et la soustraira
à une dépendance pour ses transports, mais
encore relèvera soit prestige et deviendra fa-
talement la voie normale de transit pour les
Belges eux-mêmes se rendant dans leur co-
lonie. Il est navrant de penser que la cons-
truction de ce chemin de fer serait aujour-
d'hui achevée ou presque si, depuis l'origine,
on n'avait obéi qu'à la logique, ait bOIt sens,
et si la préparation et Vexécution avaient
été à la hauteur de la conception. Il faut
bien le dire : nous avons été stuPéfaits de
voir la pauvreté technique des moyens mis
en œuvre dans la région réputée difficile du
fameux Mayumbe.
On n'a certes pas donné aux ingénieurs et
aux entrepreneurs la iiiain-d'aiivre qui leur
était nécessaire. Celle qui a été fournie a
subi les rigueurs d'un climat malsain. C'est
là, malheureusement, un tribut fatal payé à
la civilisatifJlt. On peut affirmer, en tout cas,
qu'aujourd'hui de grands1 progrès ont été réa-
lisés dans l'hygiène et dans la vie matérielle
des travailleurs. Ce n'est plus git gouver-
nement de l'Afrique équato/idle; dont l'acti-
vité et la foi sont indéniables, c'est aux
techniciens, aux entrepreneurs, qu'il appar-
tient de faire l'effort pour achever l'aJlwre
entreprise.
La main-d'œuvre sera suffisante si les Chi-
nbis s'acclimatent, et pourquoi ne s'acclima-
teraient-ib pas puisque des déportés anna-
mites ont vécu longtemps dans le Moycn-
Coiigo. Les meilleurs tnaraichcrs-jardiniers
de Brazzaville étaient encore, il y a dix ans,
des jaunes fils des déportés. Nous ne devons
pas revoir, s'ils sont bien alimentés, les trop
multiples morts de Chinois appelés jadis
sur les chantiers du Kayes-Niger.
La lenteur des travaux est indiscutable. Il
vaut mieux qu'ils aillent doucement que de'
ne pas aller du tout.
Un ministre inconsidéré, un Gouverneur
général ignorant des possibilités de la co-
lonie ont promis il y a sept ans une main.
dœuvfc impossible à recruter parce
qu'inexistant sur place. Ce n'était pas 8.000
ou 6.000 travailleurs qu'on pouvait fournir,
car, même si on les avait eus, il aurait été
impossible de les ravitailler et l'équipement
mécanique était ignoré.
Rappelons la comparaison de M. Bccqt
avec ce qu'ont fait nos voisins les Belges
CI qui ont, en cinq ans, terminé et livré à
(f Vexploitation onze cents kilomètres de li-
« gne du chemin de fer Bas-Congo-Katanga ;
« Ils ont eu les mômes difficultés que
Il nous pour traverser la forêt équatorlale.
« Ils ont établi quarante et un ouvrages
« d'hrt, dont un pont de deux cent-quarante
Il mètres. Notre Cmtgo-Océcm n'a que cinq
« cents kilomètres environ, une douzaine
« d'ouvrages d'art et un tunnel de dix-sept
« cents mètrn. »
Et nous en conclurons qu'il y a eu dans la
construction du Congo-Océan une carence à
laquelle AI. le Gouvcrneui général Anto-
netti, saura tnettre fin.
£ |i0éne AeuaHjr.
̃• ̃̃̃̃ «i» ̃̃
Le '$'& Fire-Crest
Il était un petit navire.
Qui, contrairement à celui de la chanson,
avait beaucoup, beaucoup navigue, et avec
quelle audace, quelle intrépidité.
D'après les photographies, qui en avaient
été publiées, je l'imaginais de la dimension
d'un petit aviso, de la Perle, par exemple,
cette jolie et gracieuse flûte qui assurait en
1885 le service de surveillance des pêcheries
de Terre-Neuve, et à bord de laquelle j'avais
déjeuné en rade de Urèst.
Quelle fut ma stupéfaction de ne trouver
amarrée au quai du Pont Alexandre-Ill
qu'une simple mais gracieuse barque pontée,
avec un tout petit bastingage.
Au cours de 32 traversées des côtes fran-
çaises à la Côte Occidentale d'Afrique et vice
versa., j'ai reçu bien des « coups de tabac »,
entre autres en 1900, du Cap Spartel à Téné-
riffe à bord d'un grand quatre-inâts qui sau-
tait, tanguait, roulait bord sur bord par une
violente tempête, foutes lés écoutes fermées,
c'est pourquoi avant-hier en contemplant le
Firc-Ctest je me demandais comment ce tout
petit navire avait pu affronter les terribles
tempêtes du Pacifique. Le navire d'Alain
Gerbault est plus petit que le torpilleur 305
qui l'a remorqué jusqu'à Paris. La carte pos-
tale que j'ai Achetée à un grand mutilé, en
- - -
bas des marches qui conduisait du Pont
Alexandre-III au quai, représente l'intrépide
marin à l'avant de son navire, une main sur
la grande voile carguée l'autre agrippée h.
une drisse, Alain Gerbault a son air énergi-
que de loup de mer. Que n'était-il pas sur sa
barque pour que je le complimente et lui
dise, surtout, mon admiration pour son cou-
rage tenace, pour sa maîtrise des choses de la
mer en face desquelles il a vécu seul à seul
'pendant^ de longs mois en appréciant les
.charmes" de la solitude que les vieux Saha-,
riens estiment aussi à sa juste valeur.
£ D.
Les écoles catholiques
en Afrique Occidentale
-"
En - Gambie, colonie , anglaise dépendant
du vicariat apostolique de la Sénégambie,
une école a été ouverte à Bathutst. Au
concours officiel auqtfil prirent part des étu-
diants de toutes confessions, plus de 50
des prix et récompenses furent destinés aux
étudiants catholiques.
A Dakar on a commencé l'éreclion d'une
école élémentaire pour garçons, destinée, aux
seuls catholiques, et qui s'appellera « écoje
paroissiale n,
Dépeches de rlndochine
Le Grand Conseil des Intérêts Economiques
J-a liste des meînbres du Grand Conseil
des Intérêts Economiques et Financiers de
l'Indochine a été choisie par le Gouverneur
Général pour la prochaine session.
1° Membres français titulaires
MM. :
Le docteur Yersin, inspecteur général des
Instituts Pasteur en Indochine ;
Furay, avocat-défenseur, ancien Prési-
dent du Conseil Colonial, ancien maire de
Saigon ; il
Ganauh, inspecteur général de la Banque
d'Indocine ;
V urenne, directeur dd la Société des Mi-
nerais et Métaux ;
Lambert, directeur de la Société Foncière
du Cambodge ;
Daurelle, industriel et commerçant.
Membres suppléants
MM. ; - -
Murcheix, directeur de la Société des
Charbonnages du Tonlcin ;
Berliardt, directeur au Tonkin de la So-
ciété des Distilleries de l'Indochine ;
Dupeifion, directeur de la Banque Fran-
co-Chinoise à Saïgon ;
Larre. avocat-défenseur à llarphong ;
Gall, président de l'Association des An-
ciens Combattants en Cochinchine ;
Hilaire, directeur de la Compagnie des
Chemins de Fer de l'Indochine et du
Yunnan.
Il0 Membres indigènes titulaires
MM. :
Vohleiule, président du Syndicat Agri-
cole de Cantho ;
Nguyen-Van-Vinh, publicisle ;
CtJo-Xtlan-Thien., président de la Caisse
de Crédit Agricole ;
Vlnh Pham-Qwjnh, publiciste ;
Neailri, commerçant et agriculteur à
Batiambang.
Membres suppléants
MM. :
Nguyen-IIuu-Haiancien conseiller colo-
nial ;
Le-Van-Pltuc, imprimeur ;
Vuvanan, commerçant ;
Aiby, entrepreneur de travaux publics ;
Dlguyen-Van-Qiemx industriel A Ilanox.
A la Chambre des représentants
du peuple au Tonkin
La séance de clôture de la session ordi-
naire de la Chambre des Ileprésenlants (tu
Peuple au Tonkin eut lieu mardi l'après-
midi en présence du Itésident Supérieur
llobin, Répondant au discours du Président
Nguyen-lluu-Cu au sujet des travaux de la
session, le IXésident Supérieur llobin re-
mercia les membres de la Chambre de leur
collaboration ddvouée.
Revenant sur la question de L'exporta-
tion de la main-d'œuvre tonldnoise, il dé-
clara que 'te recrutement dans les Limites
indiquées dans son discours d'ouverture,
ne peut pas nuire au développement éco-
nomiquo du Tonkin, et d'autre partîtes ga-
ranties administratives imposées pour te
recrutement et l'utilisation de la main-
d'œuvre donnent tous les apaisements né-
cessaires.
Les capitaux investis en Indochine
Scion les estimations officielles, le mon-
tant des capitauxr - investis en Indochine
pendant t'année 1928, dans des Sociétés
commercialess'est élevé approximative-
ment à 4'Jô. 14(}.UU() francs et 9.8.^5.000 dot-
lars, soit au taux moyen dit change pen-
dartl l'année un total de G'20.01'8.000 francs,
se ,,,épartissant ainsi : -.
Agriculture, exploitations forestières
francs !f £ 120.000 et dollars 2.344.500 ;
Mines et carrières fr. 132.G65.000 et dol-
lars 083.00 ;
Industries de transformation de produits
minéraux^ fr. 2.750.000 cfl dollars 040.000 ;
Industries des produits alimentaires
218.000 dollars ;
Industries tic produits oléagineux et tex-
tiles, OriO.OOO dollars ;
Industrie de produits forestiers 1.000.0TO
francs et dollars 294.000 ;
Industrie des produits animaux 407.000
francs et dollars 100.300 ;
Eau, Electricité, (ilS.000 doLLars;
Transports G.800.000 fr. et dollars 511.500;
Commerce 6o.25G.000 fr. et 2.211.200 dot-
lars ;
Banques, Sociétés Immobilières, 134 mil-
lions 148.000 fr. et 1.110.000 dollars ;
Sociétés d'assurances et de capitalisa-
Mes, 650,000 dollars ;
Au cours des cinq dernières années, te
total des capitaux investis en Indochine a
dépassé de 2 milliards de francs, la somme
à-laquelle on évalue le montant des capi-
taux investis par les Sociétés antérieure-
ment à cette époque, compte tenu de la dé-
préciationr du franc.
En ajoutant les primes d'émission, les
actions d'apport et les investissements,
l'actif des Sociétés civiles atteint au total
un minimum de 2 milliards et demi de
francs-, représentant t'effort demandé à
t'épargne privée pendant les cinq derniè-
res années.
Une arrestation
La police a arrêté, mercredi soir un
ancien surveillant métis de plantation à
Camtiem, qui avait blessé la veille de deux
coups de revolver M. Girard, administra-
teur-délégué, à la suite d'une discussion.
L'étal de M. Girard est sattsfaisant,
(Indopacifl.)
DEPART
:–
Aujourd'hui samedi à onze heures du
matin, à Marseille, s'est embarquée à bord
du NicnlfH-Paquct pour Casablanca, la dé-
légation de la commission de l'Algérie, des
.Colonies et des Protectorats.
40400
TAUX DE LA PIASTRE
A la date (lu 3 octobre, le taux de la piastre,
à Saïgoll était de 10.80.
LInE EN SECONDE iPAGE :
Au Congrès 'de Sévillc ;
Lois et décrets ;
A ln Conférence Internationale du Tra-
vail. -
La vogue du tennis
en Cochinchine
–- «♦»
C'est le mot de « passion » qu'il faudrait
appliquer au sentiment des milieux sportifs
de la Cochinchine à l'égard du tennis. Deux
joueurs annamites fameux, Chim, dont nom,
avons eu l'occasion de parler, et Giao étan
allés disputer les championnats internatio
naux de tennis de Malaisie, un grand journa
comme l'Opinion de Saigon, n'a pas hésité i
les faire accompagner par un envoyé spécial.
Chim et Giao sont revenus avec le titre dt
champions du a double-messieurs de la Ma-
laisie », et le match a fait l'objet, chez notre
confrère, d'un compte rendu de plus de sept
colonnes !
Pareille abondance de a copie" répond
évidemment au désir des lecteurs, et nous
nous garderons d'autant plus de risquer là
dessus la moindre critique que nous savons
fort bien ce que représente le tennis aux co
lonies : le sport le mieux adapté aux cli
mats chauds, et celui que les deux sexes e
les enfants eux-mêmes ne sauraient prati-
quer qu'au profit de leur santé.
Il n'est pas non plus indifférent que l'An-
namite devienne sportif. On l'a déjà écrir
ici: le sport bien organisé peut agir très heu
reusement sur la race, au double point d'1
vue physique et moral.
Enfin, ajoutons que Chim et Giao donnen.
un excellent exemple, et précisément moral
ils se sont rendus, paraît-il, très sympathi
ques par une grande modestie
Nous leur envoyons donc, pour leur succès
en Malaisie, nos bien cordiaux compliments
Le Hep.
gooo-
Le théâtre à Saigon
Sous la direction de M. Bourrin, la saison
théâtrale 1929-30 va s'ouvrir à Saïgon 1t.
mois prochain. On donnera Flossié, Troi,
jeunes filles nues, Madame. Elle est à vous
Déshabilles-vous, Mannequins, CouchetL
11° 3, l'Amour masqué, etc. Continuant s;
nouvelle carrière de chanteuse d'opérette, la
danseuse Odette de France sera une des prin
cipales interprètes de ces différents ouvrages.
-
CINÉMA COLONIAL
Une bonne idée
En même temps que « Caïn », Léon Poi
rier réalise à Madagascar un film intitulé
« Croquis malgaches », qui donnera de 1:
Grande Ile une vision rapide, et, croyons
nous savoir, souvent amusante.
« Croquis malgaches » est déjà un titre el,
cellent et qui indique bien le genre de docu-
mentation que nous croyons nécessaire à
l'éducation coloniale des Français de la Mé-
tropole. Espérons que la réalisation tiendra
les promesses du titre.
e..
Le Congrès National
de la]. Radiodiffusion
«é«
Le Congrès National de la Radiodiffusion si.
réunira les 14. 15 et 16 novembee, à la salir
des Ingénieurs civils, sous la présidence de
M. J.-H. Ricard, ancien ministre.
Le travail sera réparti entre quatre grandes
sections, dont les présidents sont : le général
Ferrié (section technique), M. Fernand-David
(section économique). Henri de Jouvenel (sec-
tion intellectuelle et artistique) et les profes
seurs Truchy et Mestre (section juridique).
Dans la section économique, le commerce,
l'industrie, , l'agriculture, les colonies sont éga-
lement à l'ordre du jour. -
Il est à peine nécessaire de souligner l'intérêt
d'une telle manifestation lorsque se pose aver
tant d'urgence la question du développement
de la radiodiffusion en France et dans nos colo-
nies.
Les séances d'ouverture et de clôture seront
présidées, respectivement, par MM. A. Fran.
çois-Poncet, sous-secrétaire d'Etat de JEdu.
cation technique, et Germain-Martin, sous-se-
crétaire d'Etat des P. T. T.
1 Le voile de la mauresque
par ROLAND Elissa-Khais.
Le peuple arabe, âpre, tout d'énergie et
de sobriété et à la fois d'opulence et d'effe-
minement, ménager ni de ses colères, ni de
son amitié, aux volte-face intempestives, vit
d'une vie au rythme tantôt précipite et hors
de soi, tantôt ralenti, calme, paisible. Aux
nuits de volupté, aux femmes de joie sxiccfc-
dent incontinent les rapts et la vengeance
sanglante et la' poudre foudroyante qui re-
froidit les sangs trop bouillants.
La femme y est l'objet de tous les soins et
aussi de toutes les convoitises. En elle est
cultivée l'Eve 'éternelle, c'est-à-dire tout son
charme pour la séduction. C'est à l'envi
l'éclat d'une beauté intentionnellement
choyée, bien nourrie; c'est la grâce des mines
étudiées dès la tendre enfance, des attitudes
composées, que parachève un geste bien
concerté; c'est la parole brûlante apprise des
seuls mots de l'embrasement et de l'enivre-
ment des sens. Et le voile est pour les fem-
mes musulmanes un règlement d'institut de
beauté, sous des climats qui maltraitent unr
carnation délicate car c'est contre les pro-
jections de poussières, contre le sablo du
désert soulevé par le vent, contre l'ardeur
brûlante du soleil qui détériore une des plus
enivrantes séductions de la femme maures-
que d'intérieur, sa pàleul. son teint de cœur
d'amande, si patiemment acquis dans l'obs-
curité chaude de la chambre sans ouverture
de la maison mauresque, qu'il a été institué.
Ainsi éduquée en ce seul sens, la femme
en vient à posséder d'incomparables et in-
vincibles armes, et seule, la concurrence
réciproque de tant de beautés en cette con-
testation d'excellence en féminité en est la
faiblesse.
Aussi, que de désirs n'allument-elles pas
fluX sens des hommes ? Que de convoitises
n'excitent clles pas et de combien de mar-
chés honteux ne sont-elles pas les victimes?
Derrière l'enivrante façade de rêve de la
vie mauresque, une amertume tragique im-
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