Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 août 1929 27 août 1929
Description : 1929/08/27 (A30,N128). 1929/08/27 (A30,N128).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62806036
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. N° 128. MB NUMERO : 80 CBNTIMB8 MARDI SOIR, 27 AOUT 1 m. <
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Les Annales Coloniales
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tena les bureaux de poste.
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: L'Action .- aux Colonies
-, i.
- -
.- - 1
Un des problèmes les plus ardus de
l'action économique au 9. colonies noires.. este
le pfoblème de la ^main-d'œuvre. Or, tout
lé monde sait qu'elle est plútôt rare
-:- et cela est surtout vrai pour les co-
lonies africaines et de qualité infé-
lieUrc. Les Nègres se sont acquis une
sérieuse réputation- de paresse et répu-
gnent surtout à un travail régulier et
quotidien. C'est une affaire de race. On
ne se doute guère dans les milieux où l'on
abhorre volontiers la .colonisation. par suite
de sentiments mal établis ou de passions
politiques; des efforts tentés par les gou-
vernements coloniaux pour. donner aux in-
digènes le goût du travail régulier. De sorte
qti oti s'est trouvé en présence de ce di-
lemme : ou bien abandonner les indigènes
à. leur misérable état social, ou bien prendre,
au besoin malgré eux, les mesures qu'exige
le progrès, c'est-à-dire, en fin de compte,
leur propre intérêt. C'est ainsi que les
puissances colonisatrices ont été conduites
à- envisager l'astreinte légale au travail
pour les indigènes de couleur. Evidem-
ment, de pareilles idées rationnelles ce-
pendant mettent en* ébullition certaines
cervelles politiques qui s'empressent de dé-
noncer ce c retour à l'esclavage ». Hélas !
, beaucoup d'hommes politiques ne connais-
sent guère la psychologie du nègre, la
valeur exacte de son sang, c'est-à-dire de
sa race, ses besoins et la nécessité de tenter
de le soustraire à la barbarie des civilisa-
tions primitives, et reconnaissent comme
un droit, le droit à la paresse. Erreur de
psychologie facile à comprendre de la part
«un orateur parlant à la tribune du Palais
Bourbon et qui n'est guère préparé à mesu-
rer l'abirte qui sépare les conceptions
sociales et les reflexes psychologiques d'un
noir de ceux d'un blanc. Erreur de juge-
ment. Faut-il noter, en passant, que les Bol-
cbevicks, qui protestent véhémentement con-
tre ce qu'ils appellent le travail forcé imposé
aux colonies ne se sont pas gênés pour
établir ce travail forcé dans les républiques
soviétiques? Je souligne en passant, avec
satisfaction, que certains socialistes S. F.
J. O. rompant avec les idées de leur parti,
ne partagent pas cette opinion : le travail
forcé, a dit récemment M. Antonelli, n'a
pas du tout le même caractère social dans
la brousse africaine et dans une société in-
dustrielle européenne. A l'oublier on risque
de commettre les plus lourdes erreurs.
-'-" ; Ge qui peut être critiqué, ce n'est pas que
- - wwuié àjm.c-âeruk» de la. mauu.
JrauvTe obligatoire. pour des travaux pu-
blics indispensables au développement éco-
nomique et sœial du jiayti, mais que l'on
amploie ce genre de main-d'œuvre sans
"ouloir le déclarer. Il en irait tout au-
trement si, dans les Colonies où la main-
d'œuvre réquisitionnée est indispensable
jtatiqu'à nouvel ordre, fonctionnait un ser-
vice officiel régulier, chargé de recruter,
d'organiser et d'aménager cette main-
d'œuvre. Mais cette solution n'est pas nou-
velle. Elle fonctionne à Madagascar depuis
le décret du j juin 1926, sous le nom de
service de la main-d'œuvre pour les travaux
d'intérêt général. Il s'agissait de trouver
8 à 10.000 ouvriers pour les grands tra-
vaux envisagés. Il s'agissait de trouver
ces ouvriers et de les maintenir sur des
chantiers, en permanence, tout en ne désor-
ganisant pas, les travaux courants et sans
nuire ni entraver les entreprises agricoles
ou industrielles. On ne pouvait y arriver
que par contrainte. Le Gouverneur Général
Olivier trouva le système original dans une
sorte de mobilisation civile d'hommes sou-
mis aux obligations militaires, mais mo-
mentanément laissés dans leurs foyers par
saison budgétaire -- Ce système comprend
des camps de rassemblement où sont appelés
les hommes de la main-d'œuvre qui, de là,
passent dans les camps de travail. Dans
ces camps, l'installation et la discipline,
aux chantiers, l'exercice de toute sanction
disciplinaire, le ravitaillement et le trans-
Sort des travailleurs incombent au personnel
du service de la main-d'œuvre qui en est
seul responsable. Ce service a ses médecins,
ses hôpitaux, ses infirmiers, ses ambulances.
La durée de travail est de 7 heures dans
les chantiers ; le repos hebdomadaire est
obligatoire ainsi que l'assurance contre les
accidents professionnels et -les travailleurs
spécialisés reçoivent la haute paye. Les
camps 9e travail tendent à devenir des
eamps familiaux et ce régime n'a donné
Beu depuis 2 ou 3 ans qu'il fonctionne à
aucune critique justifiée, En 1929, l'effectif
des travailleurs est monté à 10.000 dont la
moitié occupe les chantiers de construction
ilu chemin de fer du Betsiléo destiné à re-
lier le port de Manakara sur la côte-est à
Fianarantsoa, terminus de la grande voie
ferrée centrale, à travers, une fiche région
agricole.
Si on s'en réfère aux résultats, on
peut dire qUe l'expérience a réussi, tant en
ee qtri concerne le rendement du. travail (qui
n'obligera pas la Colonie à parfaire l'in-
demnité aux entrepreneurs garantie par le
cahier des charges en cas de rendement
insuffisant) qu'au point de vue sanitaire.
La question du travail aux Colonies doit
flre traitée en dehors de toute mystique:
Dans leur zèle inconsidéré à vouloir veil-
ler à la liberté des Noirs, certains partis
|»litiques font fausse route. Ils tournent
inconsciemment le dos au progrès et à la
civilisation en même temps qu aux intérêts
matériels et tnoratft des indigènes. Il est
à espérer que la Conférence de Genève de
ig Société des Nations qui doit définitive-
ment se prononcer sur la question du tra-
T8il obligatoire au -cours de sa session de
i~o, ~ura ~élever au-dessus de certaines
formules sentimentales ou humanitaires sans
valeur psychologique où. sôçiale réelle pour
s'inspirer des besoins. vrais. des pays neufs
que les Civilisés veulent rendre prospères
et plus heureux; La France est directement
intéressée à cette solution sans laquelle elle
ne pourrait mettre en valeur son Afrique
Noire.
CHt- Debicrre,
Sénateur du Norfl membre
dl. la Commission des Affaires
Etrangères.
I.a
Une inspection de M. Antonetti
m R An-
Ainsi que nous l'avons annoncé, M. R. An-
tonetti, Gouverneur général de l'A.E.F).. a
effectué une tournée d'inspection au Gabon
et au Moyen-Congo, du 16 avril au 25 mai
dernier. -
Il a visité les chantiers du Congo-Océan,
du kilomètre 126 au kilomètre 156. Il a pu
constater que les travaux étaient très forte-
ment poussés. Ils seront terminés en septem-
vrë prochain et, avant la fin de l'année, on
attaquera une nouvelle section de 30 kilo-
mètres, du kilomètre 156 au kilomètre 186.
Sur' ces chantiers sont employés 4. 500 hom-
mes, dont 2.000 volontaires. La mortalité y
est insignifiante.
Le Gouverneur général a parcouru les
chantiers dusiayumbe, le camp de la main-
d'œuvre du kilomètre 100 et les chantiers du
kilomètre 100 au kilomètre 112. Là des ou-
vrages d'art sont presque achevés jusqu'au
kilomètre 100; les terrassements sont très
avancés jusqu'au kilomètre 103. Partout les
travaux se poursuivent à un rythme normal.
Beaucoup d'indigènes reviennent volontaire-
ment comme travailleurs sur les chantiers où
ils ont déjà été employés.
En remontant l'Ogooué. le Gouverneur gé-
néral s'est arrêté à Lamoaréné qui est de-
venu en peu de temps un centre important
d'exploitation forestière. Un gros program-
me de travaux a été arrêté : la construction
d'une école, d'une paierie, d'une ambulance.
Le poste de T. S. F. a été inauguré et on a
prévu l'amélioration et l'assainissement de
a ville.
Le Gouverneur général a pu constater,
ensuite, que la route Sindara-Fougamou est
ouverte à la circulation. Longue de 28 kilo-
mètres, elle contourne le bief non navigable
de la N'Gounié, elle est un débouché pour
toute une vaste région non encore exploitée
et très riche - en palmistes. - -
On a décidé d'améliorer la route, de la
continuer vers Mouila. On créera un centre
commercial à Fbugamou. La route permet-
tra l'usage des camions de 2 tonnes. Les
chefs'indigènes des - Eschiras, dont l'un se
targue d*SWHr accompagné, U 186;, du
ChaUla, le tueur de goriHeB) sont venus sa-
luer le Gouverneur général et le Gouver-
neur du Gabon. Ils ont demandé que la
route soit- faite à travers leur pays. Ils four-
niront les hommes, achèteront les outils, car
ils ne veulent plus de portage.
A Port-Gentil, le programme de travaux
prévus s'effectue normalement. L'hôpital,
la poste, la paierie, le poste de T.S.F. sont
terminés. On continue la route de cinq mè-
tres en béton.
On améliore le wharf et on est en train
d'en construire un nouveau en béton en
forme de T, équipé avec deux grues, cepen-
dant qu'on continue d'assainir et d'embellir
la ville.
Rappelons qu'au mois de janvier le Gou-
verneur général de l'A. E.F. avait effectué
une tournée d'inspection dans la Haute-
Sangha et l'Oubangui-Chari.
«»»
Evocation antillaise
«♦«
M. Briand aime la mer. A bord de son petit
voilier, il se platt à affronter le large. Mais
il est un moyen de locomotion qui ne sourit
guère au président du Conseil : c'est l'avion.
On parlait, l'autre jour, devant lui, des pos-
sibilités que M. Mac, Donald aurait, le cas
échéant, d'être rapidement à La Haye, par
suite de l'emploi fréquent que le Premier bri-
tannique fait des lignes aériennes. M. Briand
fit la grimace.
- L'aviation, pour moi, déclara-t-il, j'en
dirais bien ce que les indigènes de la Guade-
loupe et de la Martinique répondent quand ils
sont sollicités de prendre un bateau :
La mé pa lini banche.
« La mer, font-ils remarquer judicieusement,
n'a pas de branches. »
silo
A la Société des Nations
l'
La délégation française
M. Lucien Hubert, le sympathique prési-
dent de la Commission sénatoriale des Affai-
res étrangères, a été compris dans la liste
des délégués titulaires de la France à la So-
ciété des nations au cours de la réunion
d'hier du Conseil des ministres.
.-
A la Poire-Exposition
de Sàlnt»Nazatre
.1
M. François-Poncet, sous-secrétaire d'Etat
aux Beaux-Arts, et )!Ënse!cnement Techni-
aux Beaux-Arts, et à l'
que a inauguré avant-hier la Foite-Exposi-
tlon de SaInt-Nazaire où une importance
particulière a été donnée aux questions mari-
times et coloniales.
Administrateurs en chef
Ont été nommés Administrateurs en Chef
des colonies : MM. Meniaùd Jean-Marie,
Brassat-LapeyrièTe Pierre-Henri, administra-
teurs de première classe des colonies.
TAUX DU LA msnHB A SAmOR
vient
Le gouverneur général de l'indotihlne vient
de faire connaître au TOffiStre des Colonies
qu'à la dàie du 84 août WB5, le tum ttertel
de la piastre était de 11 tf. 90.
L'Ouest-Alricain Anglais ,j
Los Ports - w-
Le. Pœ18 ..,-:
-
L'empire Ouest-Africain' brifàH*
nique- possède en réalité 4 po?jfc
principaux : Freetoidn au, A-O*
Leone, Takoradi en Gold Coast, et Port
Harcourt en Nigeria.
Freetown, qui est aussi" la capitale de
Sierra Leone est un entrepôt commercial et
detns sa baie, vaste et profonde, plut !¥ab,i-
ter une flotte de pafuebots.
Sur Takoradi, les Annales Coloniales ont
donné, au moment de la création de ce port,
d'amples détails. Son outillage moderne lui
permet de répondre aux besoins toujours
croissants de la Gold Coast. L'effort consenti
par le Gouvernement britannique est un
exemple qui donne à méditer, devant les
wftarfs forcément fragiles du Golfe du
Bénin.
Lagos, auquel les navires accèdent par la
lagune, à condition de ne pas avoir un
tirant d'eau supérieur à 22 pieds (soit
7 m. 20), est le principal port de la Nige-
ria.
L'aménagement du chenal s'impose, ainsi
qu'un meilleur équipement des quais de la
Marina.
Port Harcourt est par excellence le port
charbonnier. Son outillage permet de livrer
1.000 tonnes par jour.
Mon précèdent article et celui-ci nous 1
montrent que les communications de l'Ouest-
Africain britannique sônt perfectionnées*
chaque jour par une administration convain-
cue que les moyens de transports sont à la
base d'un développement économique ratio-
nel de tout pays.
La carte du réseau ferré de l'Afrique
Occidentale publiée par l'African World
est assez instructive en ce qui concerne les
chemins de fer de l'Afrique Occidentale
française : nous y voyons en effet parmi
les voies ferrées projetées : une ligne de
Mamou, en Guinée {liglle de Cottakry-Ni-
ger) à Kedougou sur la Gambie ; une ligney
K allkall, à Bougouni où elle rejoint tltle
ligne de Bamako à Sikasso. Et, en Côte
dflvoire, une ligne projetée de Dimbokro
(sur ,e la ligne Abidjan-Bouaké), à Daloa.
Le prolongement du chemin de fer du
Togo est indiqué jusqu'à Bassarii et celui
du Dahomey lance deux antennes l'un sur
Natintingou, l'autre sur Karimana (rive
droite du Niger). -.
Malgré les quelques inexactitudes qu elle
contient, cetie carte schématique nous
montre que tout l'Ouest Africain est doté
cf ores et déjà d'un important réseau de
communications qui, une lois achevé, sera
Ùitn tuffiéant pour - satisfaire les- besoins*
du pays pouvant se passer d'une voie ferrée
transportant ses produits sur les rives mé-
diterranéennes à travers la steppe saha-
rienne.
Equipons donc, sans tarder, notre A. O.
F., à l'instar de nos voisins, et nous en
tirerons tout ce que nous devons en tirer
pour fournir à la Métropole les matières
premières qu'elle puise à prix forts en
d'atttres contrées.
Bwnmmt .-.
Sénateur de la Marné,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
L'agriculture
en Nouvelle-Calédonie
Dans une étude sur la situation économi-
que de la Nouvelle-Calédonie en 1928 pu-
bliée par le Bulletin du Commerce de la
Nouvelle-Calédoniei M. Candes, chef du
Service des Douanes de la colonie, donne les
renseignements suivants sur l'agriculture.
Les principaux produits agricoles de la co-
lonie sont le coprah, le café et le coton.
La Nouvelle-Caledonie réunit les condir
tions les plus propices à ces cultures. Elle
jouit d'un climat idéal qui présente les avan-
tages sans avoir les inconvénients des climats
tropicaux. Constamment balayée, grâce à sa
forme étroite et allongée et à son orientation,
par les alizés du Sud-Est, assez éloignée de
tout continent pour ne pas subir l'influence
des grandes masses terrestres qui augmentent
les écarts de température, elle possède toutes
les caractéristiques d'un climat marin. Les
saisons n'y sont pas tranchées comme dans
les autres pays de même latitude. Le régime
des pluies bien qu'assez irrégulier, se répar-
tit sur la plus grande partie de l'année.
L'arête montagneuse qui court du Nord au
Sud de l'île laisse à l'Ouest une large bande
de terrains dont la majeure partie est utilisée
pour l'élevage. Mais on y rencontre aussi,
avec des vallées fertiles propres à la culture
du café, de nombreuses et importantes super.
ficies où le coton peut être cultivé avec suc-
cès. Le versant Est, très arrosé et d'une vé-
gétation plus luxuriante, se prête surtout aux
plantations de caféiers et de cocotiers.
Les conditions d'habitat sont particulière-
ment favorables au cocotier qui pousse non
seulement dans les terrains avoisinant la
mer, mais aussi, (ce qu'on ne rencontre pas
ailleurs), dans les terrains d'altitude. L'éloge
du café calédonien n'est plus à faire. Sofi
arôme très fin et sa saveur légèrement amère
le classent au rang des cafés les - plus appré-
ciés.
Il remplace avantageusement dans les mé-
langes de choix les qualités connues sous les
noms de Martinique et de Bourbon.
Quant au coton, il est lui aussi de qualité
supérieure. Par la longueur de sa fibre il ri-
valise avec les produits le mieux cotés et
lorsque les planteurs qui ont trop longtemps
opéré d'une façon empirique auront amélioré
leUr production par une sélection judicieuse
et par un classement méthodique des fibres
de façon à obtenir des lots uniformes et bien
conditionnés, le coton calédonien, déjà très
estimé, sera particulièrement recherché sur
le marché mondial.
Ainsi donc se trouvent concentrées sur un
petit territoire des possibilités en denrées co-
loniales et matières premières qui ne se ren-
contrent, dans la plupart de nos possessions,
que disséminées sur d'immenses étendues.
Un chef Arabe à Lourdes
- >♦»
Cet fours derniers, à Lourdes, un çhef
arabe régardiit avec attention leë" malades et la
fowe du pèlerinage natiooa). C'était un agha
du cercle de Lagouat, officier de là Légion
^'homeur. Hadj Yahia bon Lakhdar. L'avia-
teuir Malherbe le guidait. Il a dit son étonne-
ment pour ces Français en prières devant la
grotte et son( profond respect pour la France
catholique qu'il ignorait totalement :
« Rentré en Algérie, je ne manquerai pas,
dit-il, de raconter aux miens ce que j'ai vu à
Lourdee, tar Dieu est gtand ici, »
-.2ud ici.
Le Pacha de Marrakech à Séville
On attend incessamment à Séville l'arri-
vée de Sid el Hadj Thami el Glaoui, pacha
'de Marrakech, qui se propose de Visiter
l'Exposition ibéro-américaine.
r ------
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
Le docteur Roux, directeur de l'Institut
Pasteur qui présidait une récente séance, a
déposé sur le bureau un mémoire de M. De-
lanoë, transmis par M. Mesnil, sur les spi-
rOchètes qu'hébergent les tiques de porche-
ries marocaines. Très peu pathogènes pour
l'homme, ces spirochètes ne causent chez lui
qu'un court accès fébrile, sans récurrence.
Il s'agit donc là d'une espèce distincte de
spirochète qui produit la fièvre récurrente
dite espagnole.
--, .---.- -'
L'Aviation Coloniale
Prance Maroc
Conformément aux conventions relatives
au transport de la correspondance interna-
tionale par voie aérienne intervenues à
La Haye en 1927, le Gouvernement espa-
gnol vient de conclure avec la Compagnie
aéropostale Un accord pour le transport
de la correspondance espagnôle destinée
à la France, au Maroc, a l'Afrique occi-
dentale française et à l'Amérique du sud.
Une convention analogtfë vient d'être
conclue entre le Gouvernement italien et
la même Compagnie.
Ces deux accords récents justifient la
longue suite d'efforts accomplis par la
Compagnie française pour améliorer les
relations internationales. Ils faciliteront
heureusement les points de contact com-
merciaux entre la France, l'Espagne et
l'Italie.
Maroc
Un grand nombre de jeunes gens dési-
reux de continuer ou de perfectionner
leur métier dans un régiment de leur choix
où toutes tes professions trament leur utili-
sation, servent déjà au 87* régiment d'avia-
tion du Maroc. Mais des. vacances existant
de façon constante du fait de libérations ou
de rapatriements (après séjour réglemen-
taire de deux ans), le colonel commandant
du régiment à Rabat examinerait volon-
tiers dès à présent les nouvelles demandes
qui Qui seraient adressées, soit directe-
ment, soit par l'intermédiaire des bureaux
de recrutement.
Notons qu'à l'expiration de leur contrat,
ceux qui désirent se fixer au Maroc y trou-
vent des débouchés -où deur activité peut ai-
sément trouver à s'employer.
En outre, des avantages autres que ceux
qui existent déjà (prime d'engagement,
haute paye, indemnité de fonctions des ti-
tulaires de brevet, etc.) .sont demandés au
Parlement en faveur des jeunes- gens con-
tractant un engagement au Maroc.
Pour tous - autres renseignements,
s'adresser au colonel, commandant le 37"
régiment d'aviation, à Rabat (Maroc),
Europe-Estrême-Orient
On signale de Rangoon que les travaux
d'installation de l'aérodrome de Minga-
lone près Rangoon progressent de façon
satisfaisante. On espère qu'ils seront ter-
minés vers mars 1930.
..e
A la Chambre de Commerce de Majunga
«♦«
Au cours d'une récente séance de la Cham-
bre de commerce de Majunga, M. Joly, dé-
légué de ces Expositions, a réclamé le
concours de la Chambre de commerce et du
Syndicat des Exportateurs de Majunga,
pour que lui soient fournis des échantillons
à présenter.
L'assemblée a insisté pour la désignation
d'un médecin adjoint au médecin de Port-
Bergé, et devant faire des tournées dans les
Bergé, et dev nt joi"
villages de la région de Port-Bergé.
-
L'Ylang-Ylang à Madagascar
i»»
Au moment où les colons des Philippines,
de Manille en particulier, se proposent de
faire revivre l'industrie de l'Ylang-Ylangqui
depuis quelques années était en rapide dé-
croissance par suite de la qualité de l'Ylang-
Ylang de Bourbon, il est intéressant de rap-
peler qu'en 1928, la Réunion a exporté près
de 2.000 kilos d'essence et Madagascar
127.558 kilos dont 22.226 par le seul port de
Nossi-Bé. D'après M. Edm. François, chef
t p. i. du service de l'Agriculture de Mada-
gascar, ces exploitations pourront en trois
i années doubler leur production du moment.
N'est-il pas raisonnable d'évoquer le spectre,
redoutable - de la -- « - surproduction » ? ajoute
M. François. Nous ignorons le montant des
besoins de la consommation, mais il est à
craindre qu'ils ne s'accroissent pas aussi ra-
pidement que notre production. Si même,
cette consommation pouvait absorber toute
l'essence produite en la. substituant à d'au-
tres parfums, il en résulterait un abaissement
sensible des prix. En perfectionnant nos
moyens, en fractionnant la distillation pour
différencier les qualités, nous parviendrons
à conserver la meilleure place dans le com-
merce de l'essence d'ylang et à décourager
nos concurrents. Mais il demeure sage de
conseiller à nos planteurs de prévoir parallè-
lement à leurs cultures de Cananga, la pro-
duction d'autres plantes à parfum capables
d'alimenter les usines en cas de crise sur le
marché de l'ylang.
Dépêches de l'Indochine i
.f. ̃
M. Pasquier à Cantho
Le Gouverneur général Pasquier accom-
pag.né du secrétaire général Graifeuil, du
Gouverneur de la CocJiinchine KTGuthei-
mer, du directeur de la Banque de l'Indo-
chine Ganay et de nombreuses personnali-
tés, a inauguré samedi matin à Cantho, le
nouvel immeuble où est installé le siège
social du Syndicat agricole. Le Gouverneur
Krautheimer, à cette occasion, a montré le
développement que prennent les institu-
tions de crédit agricole dans toutes les pro-
vinces de la Cochinchine, où elles prospè'
rent sans qu'il en résulte aucune charge
pour la colonie. Il souligna les résultats
considérables qu'ont déià produits ces ins-
titutions. Le taux des intérêts, sur les prêts
fonciers ordinaires a élé ramené à 10 et
12 au lieu de 30 à 40 %, taux pratiqués
jadis par les banquiers asiatiques étran-
gers. Il en résulte une diminution à t'ex-
portation des bénéfices prélevés par les
banquiers hindous et chinois sur les culti-
vateurs annamites. On estime que pour
1926, 1.400.000 $, ont ainsi été réinvesties
dans les travaux agricoles de la colonie,
au lieu de passer à l'étranger.
Le Gouverneur général a insisté sur
l'orientation démocratique donnée aux cais-
ses de crédit afin de multiplier les faibles
prêts, venir en aide aux petits cultivateurs,
et permettre à un plus grand nombre d'in.
digènes l'accession à la petite propriété.
Le Gouverneur général félicita les mem-
bres du Syndicat des résultats obtenus et
de leurs efforts vers la constitution de la
petite propriété, et l'amélioration des pro-
cédés de culture qui sera favorisée par la
création de l'office des riz. Constatant
l'heureux développement de la province de
Cantho, il rappela l'œuvre réalisée dans
l'ouest de la Cochinchine par le député ac-
tuel de la Cochinchine qui exerça dans cette
région les fonctions d'inspecteur.
Conseil colonial de la Cochinchine
Le Conseil colonial de la Cochinchine est
convoqué en session extraordinaire le 10
septembre prochain.
La crue du Mékong
La crue du Mékong aggravée par des
pluies diluviennes depuis quarante huit
heures, fait naître de vives inquiétudes. Le
niveau des eaux atteint maintenant la cote
la plus élevée observée depuis trente ans,
et une hausse nouvelle sensible est prévue.
Dans la région de Vientiane la campagne
est complètement inondée. La ville, grâce
aux travaux de défense renforcés n'est pas
en danger immédiat. Dans toute la plaine
du Mékofig et le long de ses affluents les
routes et pistes sont submergées et grave-
ment endommagées.
TA- Thakhek les bas quartiers annamites
du centre sont inondés. Paksé est particuliè-
rement atteint. Partout les récoltes sont
détruites.. Les dégdts matériels sont consi-
dérables, mais on ne signale pas d'acci-
dents de personnes.
A la Chambre consultative du Cambodge
L'ouverture à Pnom-Penh de la 16" ses-
sion de la Chambre consultative indigène a
eu lieu jeudi matin, à 9 heures, par le Ré-
sident supérieur Lavit et le roi Sisowath
M'onivong entourés de tous. les ministres
cambodgiens et des chefs ite service du pro-
tectorat. Après un discours du roi, le Rési-
dent supérieur a fait un exposé détaillé de
la situation au Cambodge et déclaré la ses-
sion ouverte.
Les débits-gérance d'alcool
La commission pour l'adjudication des
débits-gérance d'alcool au Tonkin va se
réunir pour tenir sa séance finale sous la
présidence du directeur des douanes. Les
noms des titulaires seront connus seule-
ment à la4in du mois après approbation du
Gouverneur général.
Le paddy
Les chiffres définitifs de la récolte du
paddy au Tonkin au cinquième mois de
l'année sont de : 790.025 tonnes, soit une
augmentation de 86.460 tonnes sur la
même période de 1928.
Les superficies cultivées en paddll au
moment de la récolte se chiffraient par
527.000 heclares environ. Ces chiffres ne
comprennent pas ceux des provinces de
Backan, Langson, Sonia, dit troisième et
quatrième territoires rnilitaires, qui ne sont
pas -encore parvenus.
Le naufrage de 1' « Espadon »
Les.. naufragés européens de l'Espadon
sont : le capitaine au lonq cours Coulon
et l'officier mécanicien Perrier.
Echouage
On télégraphie de Hong-Kong à Saïaon
que la canonnière française Bailay s est
échouée sur la côte- près de Lou-Chou
(Yanq-Tsé supérieur).
Indopaciii.
-
LES COURS DE L'ÉCOLE COLONIALE
D'INFIRMIÈRES-VISITEUSES
6-
Le Gouvernement Général de l'Algérie,
fait connaître que les cours de l'Ecole co-
loniale el 'infirmières-visi lcnses de protection
maternelle et infantile ouvriront le 12 no-
vembre prochain.
S'adresser à l'Office de l'Algérie, 10, rue
des Pyramides, .pour tous renseignements
sur les conditions d'admission dans cet
Etablissement.
̃
Les indigènes en France
'1.
Ce sont les kabyles qui s'installent le
plus communément en France et y cons-
tituent la majorité de la population Mu-
sulmane.
Le nombre des tunisiens ne dépasse
guère 1 pour cent du total des indigènes
nord-africains dans la Métropole alors que
les algériens comptent 80 pour cent dont
65 pour cent d'origine kabyle et les Maro-
cains 19 pour cent. Le total dépasse à
l'heure actuelle 150.000 individus. La plu-
part sont employés comme manœuvres
dans les différentes industries.
,
^Jtrop de Chinois
font faillite à Saigon
Le mois dernier, à Saigon, l'on a enregistré
eu une semaine pour plus de 300.000 piastres
de faillites (exactement 328.000 pjL
La Presse Indochinoise fait observer, à ce
propos, que trop de Chinois s'enrichissent paf
des faillites habilement organisées,
« Il y a des noms, écrit notre confrère, que
tout le monde pourrait citer, et l'un des plus
notables Célestes de la place, qui possède
aujourd'hui de grands biens au soleil, a fait;
au préalable, trois fois faillite.
« Qui paye de telles fortunes ? Les négo-
ciants européens. »
Et cette situation dure depuis fort longtemps,
faute d'une comptabilité lisible ou, même, de
tout élément de vérification chez un grand nom-
bre de négociants ..célestes. Pour des raisons
diverses, il a été impossible d'impolef à cet
commerçants l'obligation d'avoir une compta.
bilité en caractères latins et en chiffres arabes.
u Il faut aue l'on puisse voir clair dans la
comptabilité des commerçants chinois.
<( A noter que les syndics de faillite sont
les premiers à demander la réforme.
« Actuellement, lorsqu'une faillite chinoise
se produit, le Syndic de faillite est obligé de
s'en remettre, pour son expertise, à un inter-
prète. Cet interprète est évidemment un Chi-
nois. De cette obscure comptabilité en carac-
tères où nul autre que lui ne peut voir quel-
que chose, que sort-il au juste ? Evidemment
ce qu'il lui plaît. »
Comment un tel état de choses peut-il se
perpétuer ? Une raison profonde, d'après notre
confrère, en est dans l'individualisme excessif
des importateurs européens de la place, qui ne
peuvent se mettre d'accord sur le mode d'ap-
plication d'un principe que tous reconnaissent
salutaire.
Imposer la comptabilité européenne demande
des délais. Il faut d'abord former des compta-
bles indigènes, les petits commerçants chinois
ne pouvant rémunérer des spécialistes euro-
péens.
Bref, le problème est difficile, complexe, et
sa solution à longue échéance. Mais c est peut-
être une raison de plus pour agir sans retard
et pour que, d'abord, tous les intéressés conci-
lient une bonne fois leurs opinions personnelles.
-
La poste par avion
en Indochine
81
Nos confrères d'Indochine qualifient, avee
railOb, « événement d'importance n la pe..
mière liaison postale par avion entre la Cocnia-s
chine et le Tonkin, accomplie le mois dernier.
Un mercredi matin, trois militaires quittaient
Saigon, emportant les dépêches apportées mardi
soir par le Chenonceaux et atterrissaient à Bach-
Mai dans la soirée.
Le courrier comprenait huit sacs pour Hanoi,
cinq sacs pour Haiphong.
Ces lettres ont été distribuées le mercredi
soir et le jeudi matin. Le voyage avait pour
but l'étude d'une liaison rapide Hano'i-SaYaoa
et retour. On prévoit que, d'ici peu, un avion
fera le service de Hanoï à Tourane et un atijtve
- de Tourane - à - Satgon et vice-versa.
Le lieutenant-colonel de rrémorel, comman-
dant l' aviation, vient de traverser l' Indochine
du Sud au Nord, par voie de terre, afin d'étu-
dier les différents points d'atterrissage possibles
sur tous les parcours, notamment celui de Tou-
rane qui sera doté du personnel technique et du
matériel voulus pour l'escale des avions.
Nous nous réjouissons pour nos compatriotes
d'Indochine, avant tout, et pour nous-mêmea.
ensuite, de ces bonnes nouvelles. En attendant
que la liaison aérienne soit réalisée de bout
en bout entre la France et notre colonie
d'Extrême-Orient, le courrier de France, pour
la première fois, vient d'arriver au Tonkin en
vingt-cinq jours. ,.
Ne doit-on pas, cependant, désirer que cha-
que aviation, civile et militaire, ait le plus tôt
possible sa fonction propre nettement délimi-
tée? La fonction militaire n'a pas besoin d être
définie. A l'aviation civile reviennent norma-
lement la photographie aérienne, les levers
de plans, l'établissement du cadastre, les trans-
ports de passagers, les transports postaux. Les
deux aviations ont tout à gagner à rester dans
leurs rôles respectifs, l'aviation militaire plus
encore, peut-être, que l'autre.
il"
UN CONCERT ORIENTAL
8.
par ROLAND-EJLISSA-RHAIS.
Dans la Salle des Fêtes de la Mairie
du Xc, deux nuits de suite, la société de
musique arabe algéroise El Moutribia a don-
né à la population parisienne initiée aux
charmes de cette musique le plaisir rare de
goûter une exécution brillante de quelques-
uns des morceaux les plus célèbres d'Orient.
Dans une atmosphère engouée, d'abord re-
tenue, et bientôt agitée d'un enthousiasme
qui toucha au délire, un orchestre-choeur de
dix-huit musiciens-chanteurs dont un violo-
niste, un flutistc, une guitare et douze man-
dolinistcs accompagné d'un tambour basque
et d'une kerbovka, firent vibrer la haute salle
d'apparat d'une succession d'airs sentimen-
taux et passionnés, sublimes comme du
plain-chant. Je ne pus retenir des larmes
nostalgiques aux plaintes du pâtre qui souf-
fle dans sa flûte au désert, aux accents dé-
sespérés des amants qui se séparent sous les
orangers en fleurs, aux tristesses mélanco-
liques des heures crépusculaires ; ces airs
vieux de dix siècles gardent une fraîcheur
émouvante et remuent, en notre ôtre le plus
intime, des secrets et des souvenirs qui font
couler - nos larmes.
Il me souvenait des soirées de Belcourt,
des nuits de Bouzaréah, des veillées prolon-
gées jusqu'à l'aube et au petit matin nais-
sant ne Rlidah, où, dans la vaste accalmie
nocturne des campagnes, des centaines d'au.
JOUBNALJQUOTIDIER
- Réfactton & A dministrattam t
m, rw h ftiM-mur
PARIS on l
tlliPH. i LèUVMi 1HI
- RICHBLIBU SV«M
Les Annales Coloniales
IÎII. _Nirf., .Jl- 1ft 'r«M a
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Nt~ tM ~fM)W'«M~ ~M< M
ABONNEMENTS
t* la Revue mensuell* t
Un ta 6 Moii 3 Met.
Frtooa et
Otlsniet 180. 100 » 50 »
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0B t'abonne sans trais dans
tena les bureaux de poste.
, -.
: L'Action .- aux Colonies
-, i.
- -
.- - 1
Un des problèmes les plus ardus de
l'action économique au 9. colonies noires.. este
le pfoblème de la ^main-d'œuvre. Or, tout
lé monde sait qu'elle est plútôt rare
-:- et cela est surtout vrai pour les co-
lonies africaines et de qualité infé-
lieUrc. Les Nègres se sont acquis une
sérieuse réputation- de paresse et répu-
gnent surtout à un travail régulier et
quotidien. C'est une affaire de race. On
ne se doute guère dans les milieux où l'on
abhorre volontiers la .colonisation. par suite
de sentiments mal établis ou de passions
politiques; des efforts tentés par les gou-
vernements coloniaux pour. donner aux in-
digènes le goût du travail régulier. De sorte
qti oti s'est trouvé en présence de ce di-
lemme : ou bien abandonner les indigènes
à. leur misérable état social, ou bien prendre,
au besoin malgré eux, les mesures qu'exige
le progrès, c'est-à-dire, en fin de compte,
leur propre intérêt. C'est ainsi que les
puissances colonisatrices ont été conduites
à- envisager l'astreinte légale au travail
pour les indigènes de couleur. Evidem-
ment, de pareilles idées rationnelles ce-
pendant mettent en* ébullition certaines
cervelles politiques qui s'empressent de dé-
noncer ce c retour à l'esclavage ». Hélas !
, beaucoup d'hommes politiques ne connais-
sent guère la psychologie du nègre, la
valeur exacte de son sang, c'est-à-dire de
sa race, ses besoins et la nécessité de tenter
de le soustraire à la barbarie des civilisa-
tions primitives, et reconnaissent comme
un droit, le droit à la paresse. Erreur de
psychologie facile à comprendre de la part
«un orateur parlant à la tribune du Palais
Bourbon et qui n'est guère préparé à mesu-
rer l'abirte qui sépare les conceptions
sociales et les reflexes psychologiques d'un
noir de ceux d'un blanc. Erreur de juge-
ment. Faut-il noter, en passant, que les Bol-
cbevicks, qui protestent véhémentement con-
tre ce qu'ils appellent le travail forcé imposé
aux colonies ne se sont pas gênés pour
établir ce travail forcé dans les républiques
soviétiques? Je souligne en passant, avec
satisfaction, que certains socialistes S. F.
J. O. rompant avec les idées de leur parti,
ne partagent pas cette opinion : le travail
forcé, a dit récemment M. Antonelli, n'a
pas du tout le même caractère social dans
la brousse africaine et dans une société in-
dustrielle européenne. A l'oublier on risque
de commettre les plus lourdes erreurs.
-'-" ; Ge qui peut être critiqué, ce n'est pas que
- - wwuié àjm.c-âeruk» de la. mauu.
JrauvTe obligatoire. pour des travaux pu-
blics indispensables au développement éco-
nomique et sœial du jiayti, mais que l'on
amploie ce genre de main-d'œuvre sans
"ouloir le déclarer. Il en irait tout au-
trement si, dans les Colonies où la main-
d'œuvre réquisitionnée est indispensable
jtatiqu'à nouvel ordre, fonctionnait un ser-
vice officiel régulier, chargé de recruter,
d'organiser et d'aménager cette main-
d'œuvre. Mais cette solution n'est pas nou-
velle. Elle fonctionne à Madagascar depuis
le décret du j juin 1926, sous le nom de
service de la main-d'œuvre pour les travaux
d'intérêt général. Il s'agissait de trouver
8 à 10.000 ouvriers pour les grands tra-
vaux envisagés. Il s'agissait de trouver
ces ouvriers et de les maintenir sur des
chantiers, en permanence, tout en ne désor-
ganisant pas, les travaux courants et sans
nuire ni entraver les entreprises agricoles
ou industrielles. On ne pouvait y arriver
que par contrainte. Le Gouverneur Général
Olivier trouva le système original dans une
sorte de mobilisation civile d'hommes sou-
mis aux obligations militaires, mais mo-
mentanément laissés dans leurs foyers par
saison budgétaire -- Ce système comprend
des camps de rassemblement où sont appelés
les hommes de la main-d'œuvre qui, de là,
passent dans les camps de travail. Dans
ces camps, l'installation et la discipline,
aux chantiers, l'exercice de toute sanction
disciplinaire, le ravitaillement et le trans-
Sort des travailleurs incombent au personnel
du service de la main-d'œuvre qui en est
seul responsable. Ce service a ses médecins,
ses hôpitaux, ses infirmiers, ses ambulances.
La durée de travail est de 7 heures dans
les chantiers ; le repos hebdomadaire est
obligatoire ainsi que l'assurance contre les
accidents professionnels et -les travailleurs
spécialisés reçoivent la haute paye. Les
camps 9e travail tendent à devenir des
eamps familiaux et ce régime n'a donné
Beu depuis 2 ou 3 ans qu'il fonctionne à
aucune critique justifiée, En 1929, l'effectif
des travailleurs est monté à 10.000 dont la
moitié occupe les chantiers de construction
ilu chemin de fer du Betsiléo destiné à re-
lier le port de Manakara sur la côte-est à
Fianarantsoa, terminus de la grande voie
ferrée centrale, à travers, une fiche région
agricole.
Si on s'en réfère aux résultats, on
peut dire qUe l'expérience a réussi, tant en
ee qtri concerne le rendement du. travail (qui
n'obligera pas la Colonie à parfaire l'in-
demnité aux entrepreneurs garantie par le
cahier des charges en cas de rendement
insuffisant) qu'au point de vue sanitaire.
La question du travail aux Colonies doit
flre traitée en dehors de toute mystique:
Dans leur zèle inconsidéré à vouloir veil-
ler à la liberté des Noirs, certains partis
|»litiques font fausse route. Ils tournent
inconsciemment le dos au progrès et à la
civilisation en même temps qu aux intérêts
matériels et tnoratft des indigènes. Il est
à espérer que la Conférence de Genève de
ig Société des Nations qui doit définitive-
ment se prononcer sur la question du tra-
T8il obligatoire au -cours de sa session de
i~o, ~ura ~élever au-dessus de certaines
formules sentimentales ou humanitaires sans
valeur psychologique où. sôçiale réelle pour
s'inspirer des besoins. vrais. des pays neufs
que les Civilisés veulent rendre prospères
et plus heureux; La France est directement
intéressée à cette solution sans laquelle elle
ne pourrait mettre en valeur son Afrique
Noire.
CHt- Debicrre,
Sénateur du Norfl membre
dl. la Commission des Affaires
Etrangères.
I.a
Une inspection de M. Antonetti
m R An-
Ainsi que nous l'avons annoncé, M. R. An-
tonetti, Gouverneur général de l'A.E.F).. a
effectué une tournée d'inspection au Gabon
et au Moyen-Congo, du 16 avril au 25 mai
dernier. -
Il a visité les chantiers du Congo-Océan,
du kilomètre 126 au kilomètre 156. Il a pu
constater que les travaux étaient très forte-
ment poussés. Ils seront terminés en septem-
vrë prochain et, avant la fin de l'année, on
attaquera une nouvelle section de 30 kilo-
mètres, du kilomètre 156 au kilomètre 186.
Sur' ces chantiers sont employés 4. 500 hom-
mes, dont 2.000 volontaires. La mortalité y
est insignifiante.
Le Gouverneur général a parcouru les
chantiers dusiayumbe, le camp de la main-
d'œuvre du kilomètre 100 et les chantiers du
kilomètre 100 au kilomètre 112. Là des ou-
vrages d'art sont presque achevés jusqu'au
kilomètre 100; les terrassements sont très
avancés jusqu'au kilomètre 103. Partout les
travaux se poursuivent à un rythme normal.
Beaucoup d'indigènes reviennent volontaire-
ment comme travailleurs sur les chantiers où
ils ont déjà été employés.
En remontant l'Ogooué. le Gouverneur gé-
néral s'est arrêté à Lamoaréné qui est de-
venu en peu de temps un centre important
d'exploitation forestière. Un gros program-
me de travaux a été arrêté : la construction
d'une école, d'une paierie, d'une ambulance.
Le poste de T. S. F. a été inauguré et on a
prévu l'amélioration et l'assainissement de
a ville.
Le Gouverneur général a pu constater,
ensuite, que la route Sindara-Fougamou est
ouverte à la circulation. Longue de 28 kilo-
mètres, elle contourne le bief non navigable
de la N'Gounié, elle est un débouché pour
toute une vaste région non encore exploitée
et très riche - en palmistes. - -
On a décidé d'améliorer la route, de la
continuer vers Mouila. On créera un centre
commercial à Fbugamou. La route permet-
tra l'usage des camions de 2 tonnes. Les
chefs'indigènes des - Eschiras, dont l'un se
targue d*SWHr accompagné, U 186;, du
ChaUla, le tueur de goriHeB) sont venus sa-
luer le Gouverneur général et le Gouver-
neur du Gabon. Ils ont demandé que la
route soit- faite à travers leur pays. Ils four-
niront les hommes, achèteront les outils, car
ils ne veulent plus de portage.
A Port-Gentil, le programme de travaux
prévus s'effectue normalement. L'hôpital,
la poste, la paierie, le poste de T.S.F. sont
terminés. On continue la route de cinq mè-
tres en béton.
On améliore le wharf et on est en train
d'en construire un nouveau en béton en
forme de T, équipé avec deux grues, cepen-
dant qu'on continue d'assainir et d'embellir
la ville.
Rappelons qu'au mois de janvier le Gou-
verneur général de l'A. E.F. avait effectué
une tournée d'inspection dans la Haute-
Sangha et l'Oubangui-Chari.
«»»
Evocation antillaise
«♦«
M. Briand aime la mer. A bord de son petit
voilier, il se platt à affronter le large. Mais
il est un moyen de locomotion qui ne sourit
guère au président du Conseil : c'est l'avion.
On parlait, l'autre jour, devant lui, des pos-
sibilités que M. Mac, Donald aurait, le cas
échéant, d'être rapidement à La Haye, par
suite de l'emploi fréquent que le Premier bri-
tannique fait des lignes aériennes. M. Briand
fit la grimace.
- L'aviation, pour moi, déclara-t-il, j'en
dirais bien ce que les indigènes de la Guade-
loupe et de la Martinique répondent quand ils
sont sollicités de prendre un bateau :
La mé pa lini banche.
« La mer, font-ils remarquer judicieusement,
n'a pas de branches. »
silo
A la Société des Nations
l'
La délégation française
M. Lucien Hubert, le sympathique prési-
dent de la Commission sénatoriale des Affai-
res étrangères, a été compris dans la liste
des délégués titulaires de la France à la So-
ciété des nations au cours de la réunion
d'hier du Conseil des ministres.
.-
A la Poire-Exposition
de Sàlnt»Nazatre
.1
M. François-Poncet, sous-secrétaire d'Etat
aux Beaux-Arts, et )!Ënse!cnement Techni-
aux Beaux-Arts, et à l'
que a inauguré avant-hier la Foite-Exposi-
tlon de SaInt-Nazaire où une importance
particulière a été donnée aux questions mari-
times et coloniales.
Administrateurs en chef
Ont été nommés Administrateurs en Chef
des colonies : MM. Meniaùd Jean-Marie,
Brassat-LapeyrièTe Pierre-Henri, administra-
teurs de première classe des colonies.
TAUX DU LA msnHB A SAmOR
vient
Le gouverneur général de l'indotihlne vient
de faire connaître au TOffiStre des Colonies
qu'à la dàie du 84 août WB5, le tum ttertel
de la piastre était de 11 tf. 90.
L'Ouest-Alricain Anglais ,j
Los Ports - w-
Le. Pœ18 ..,-:
-
L'empire Ouest-Africain' brifàH*
nique- possède en réalité 4 po?jfc
principaux : Freetoidn au, A-O*
Leone, Takoradi en Gold Coast, et Port
Harcourt en Nigeria.
Freetown, qui est aussi" la capitale de
Sierra Leone est un entrepôt commercial et
detns sa baie, vaste et profonde, plut !¥ab,i-
ter une flotte de pafuebots.
Sur Takoradi, les Annales Coloniales ont
donné, au moment de la création de ce port,
d'amples détails. Son outillage moderne lui
permet de répondre aux besoins toujours
croissants de la Gold Coast. L'effort consenti
par le Gouvernement britannique est un
exemple qui donne à méditer, devant les
wftarfs forcément fragiles du Golfe du
Bénin.
Lagos, auquel les navires accèdent par la
lagune, à condition de ne pas avoir un
tirant d'eau supérieur à 22 pieds (soit
7 m. 20), est le principal port de la Nige-
ria.
L'aménagement du chenal s'impose, ainsi
qu'un meilleur équipement des quais de la
Marina.
Port Harcourt est par excellence le port
charbonnier. Son outillage permet de livrer
1.000 tonnes par jour.
Mon précèdent article et celui-ci nous 1
montrent que les communications de l'Ouest-
Africain britannique sônt perfectionnées*
chaque jour par une administration convain-
cue que les moyens de transports sont à la
base d'un développement économique ratio-
nel de tout pays.
La carte du réseau ferré de l'Afrique
Occidentale publiée par l'African World
est assez instructive en ce qui concerne les
chemins de fer de l'Afrique Occidentale
française : nous y voyons en effet parmi
les voies ferrées projetées : une ligne de
Mamou, en Guinée {liglle de Cottakry-Ni-
ger) à Kedougou sur la Gambie ; une ligney
K allkall, à Bougouni où elle rejoint tltle
ligne de Bamako à Sikasso. Et, en Côte
dflvoire, une ligne projetée de Dimbokro
(sur ,e la ligne Abidjan-Bouaké), à Daloa.
Le prolongement du chemin de fer du
Togo est indiqué jusqu'à Bassarii et celui
du Dahomey lance deux antennes l'un sur
Natintingou, l'autre sur Karimana (rive
droite du Niger). -.
Malgré les quelques inexactitudes qu elle
contient, cetie carte schématique nous
montre que tout l'Ouest Africain est doté
cf ores et déjà d'un important réseau de
communications qui, une lois achevé, sera
Ùitn tuffiéant pour - satisfaire les- besoins*
du pays pouvant se passer d'une voie ferrée
transportant ses produits sur les rives mé-
diterranéennes à travers la steppe saha-
rienne.
Equipons donc, sans tarder, notre A. O.
F., à l'instar de nos voisins, et nous en
tirerons tout ce que nous devons en tirer
pour fournir à la Métropole les matières
premières qu'elle puise à prix forts en
d'atttres contrées.
Bwnmmt .-.
Sénateur de la Marné,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
L'agriculture
en Nouvelle-Calédonie
Dans une étude sur la situation économi-
que de la Nouvelle-Calédonie en 1928 pu-
bliée par le Bulletin du Commerce de la
Nouvelle-Calédoniei M. Candes, chef du
Service des Douanes de la colonie, donne les
renseignements suivants sur l'agriculture.
Les principaux produits agricoles de la co-
lonie sont le coprah, le café et le coton.
La Nouvelle-Caledonie réunit les condir
tions les plus propices à ces cultures. Elle
jouit d'un climat idéal qui présente les avan-
tages sans avoir les inconvénients des climats
tropicaux. Constamment balayée, grâce à sa
forme étroite et allongée et à son orientation,
par les alizés du Sud-Est, assez éloignée de
tout continent pour ne pas subir l'influence
des grandes masses terrestres qui augmentent
les écarts de température, elle possède toutes
les caractéristiques d'un climat marin. Les
saisons n'y sont pas tranchées comme dans
les autres pays de même latitude. Le régime
des pluies bien qu'assez irrégulier, se répar-
tit sur la plus grande partie de l'année.
L'arête montagneuse qui court du Nord au
Sud de l'île laisse à l'Ouest une large bande
de terrains dont la majeure partie est utilisée
pour l'élevage. Mais on y rencontre aussi,
avec des vallées fertiles propres à la culture
du café, de nombreuses et importantes super.
ficies où le coton peut être cultivé avec suc-
cès. Le versant Est, très arrosé et d'une vé-
gétation plus luxuriante, se prête surtout aux
plantations de caféiers et de cocotiers.
Les conditions d'habitat sont particulière-
ment favorables au cocotier qui pousse non
seulement dans les terrains avoisinant la
mer, mais aussi, (ce qu'on ne rencontre pas
ailleurs), dans les terrains d'altitude. L'éloge
du café calédonien n'est plus à faire. Sofi
arôme très fin et sa saveur légèrement amère
le classent au rang des cafés les - plus appré-
ciés.
Il remplace avantageusement dans les mé-
langes de choix les qualités connues sous les
noms de Martinique et de Bourbon.
Quant au coton, il est lui aussi de qualité
supérieure. Par la longueur de sa fibre il ri-
valise avec les produits le mieux cotés et
lorsque les planteurs qui ont trop longtemps
opéré d'une façon empirique auront amélioré
leUr production par une sélection judicieuse
et par un classement méthodique des fibres
de façon à obtenir des lots uniformes et bien
conditionnés, le coton calédonien, déjà très
estimé, sera particulièrement recherché sur
le marché mondial.
Ainsi donc se trouvent concentrées sur un
petit territoire des possibilités en denrées co-
loniales et matières premières qui ne se ren-
contrent, dans la plupart de nos possessions,
que disséminées sur d'immenses étendues.
Un chef Arabe à Lourdes
- >♦»
Cet fours derniers, à Lourdes, un çhef
arabe régardiit avec attention leë" malades et la
fowe du pèlerinage natiooa). C'était un agha
du cercle de Lagouat, officier de là Légion
^'homeur. Hadj Yahia bon Lakhdar. L'avia-
teuir Malherbe le guidait. Il a dit son étonne-
ment pour ces Français en prières devant la
grotte et son( profond respect pour la France
catholique qu'il ignorait totalement :
« Rentré en Algérie, je ne manquerai pas,
dit-il, de raconter aux miens ce que j'ai vu à
Lourdee, tar Dieu est gtand ici, »
-.2ud ici.
Le Pacha de Marrakech à Séville
On attend incessamment à Séville l'arri-
vée de Sid el Hadj Thami el Glaoui, pacha
'de Marrakech, qui se propose de Visiter
l'Exposition ibéro-américaine.
r ------
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
Le docteur Roux, directeur de l'Institut
Pasteur qui présidait une récente séance, a
déposé sur le bureau un mémoire de M. De-
lanoë, transmis par M. Mesnil, sur les spi-
rOchètes qu'hébergent les tiques de porche-
ries marocaines. Très peu pathogènes pour
l'homme, ces spirochètes ne causent chez lui
qu'un court accès fébrile, sans récurrence.
Il s'agit donc là d'une espèce distincte de
spirochète qui produit la fièvre récurrente
dite espagnole.
--, .---.- -'
L'Aviation Coloniale
Prance Maroc
Conformément aux conventions relatives
au transport de la correspondance interna-
tionale par voie aérienne intervenues à
La Haye en 1927, le Gouvernement espa-
gnol vient de conclure avec la Compagnie
aéropostale Un accord pour le transport
de la correspondance espagnôle destinée
à la France, au Maroc, a l'Afrique occi-
dentale française et à l'Amérique du sud.
Une convention analogtfë vient d'être
conclue entre le Gouvernement italien et
la même Compagnie.
Ces deux accords récents justifient la
longue suite d'efforts accomplis par la
Compagnie française pour améliorer les
relations internationales. Ils faciliteront
heureusement les points de contact com-
merciaux entre la France, l'Espagne et
l'Italie.
Maroc
Un grand nombre de jeunes gens dési-
reux de continuer ou de perfectionner
leur métier dans un régiment de leur choix
où toutes tes professions trament leur utili-
sation, servent déjà au 87* régiment d'avia-
tion du Maroc. Mais des. vacances existant
de façon constante du fait de libérations ou
de rapatriements (après séjour réglemen-
taire de deux ans), le colonel commandant
du régiment à Rabat examinerait volon-
tiers dès à présent les nouvelles demandes
qui Qui seraient adressées, soit directe-
ment, soit par l'intermédiaire des bureaux
de recrutement.
Notons qu'à l'expiration de leur contrat,
ceux qui désirent se fixer au Maroc y trou-
vent des débouchés -où deur activité peut ai-
sément trouver à s'employer.
En outre, des avantages autres que ceux
qui existent déjà (prime d'engagement,
haute paye, indemnité de fonctions des ti-
tulaires de brevet, etc.) .sont demandés au
Parlement en faveur des jeunes- gens con-
tractant un engagement au Maroc.
Pour tous - autres renseignements,
s'adresser au colonel, commandant le 37"
régiment d'aviation, à Rabat (Maroc),
Europe-Estrême-Orient
On signale de Rangoon que les travaux
d'installation de l'aérodrome de Minga-
lone près Rangoon progressent de façon
satisfaisante. On espère qu'ils seront ter-
minés vers mars 1930.
..e
A la Chambre de Commerce de Majunga
«♦«
Au cours d'une récente séance de la Cham-
bre de commerce de Majunga, M. Joly, dé-
légué de ces Expositions, a réclamé le
concours de la Chambre de commerce et du
Syndicat des Exportateurs de Majunga,
pour que lui soient fournis des échantillons
à présenter.
L'assemblée a insisté pour la désignation
d'un médecin adjoint au médecin de Port-
Bergé, et devant faire des tournées dans les
Bergé, et dev nt joi"
villages de la région de Port-Bergé.
-
L'Ylang-Ylang à Madagascar
i»»
Au moment où les colons des Philippines,
de Manille en particulier, se proposent de
faire revivre l'industrie de l'Ylang-Ylangqui
depuis quelques années était en rapide dé-
croissance par suite de la qualité de l'Ylang-
Ylang de Bourbon, il est intéressant de rap-
peler qu'en 1928, la Réunion a exporté près
de 2.000 kilos d'essence et Madagascar
127.558 kilos dont 22.226 par le seul port de
Nossi-Bé. D'après M. Edm. François, chef
t p. i. du service de l'Agriculture de Mada-
gascar, ces exploitations pourront en trois
i années doubler leur production du moment.
N'est-il pas raisonnable d'évoquer le spectre,
redoutable - de la -- « - surproduction » ? ajoute
M. François. Nous ignorons le montant des
besoins de la consommation, mais il est à
craindre qu'ils ne s'accroissent pas aussi ra-
pidement que notre production. Si même,
cette consommation pouvait absorber toute
l'essence produite en la. substituant à d'au-
tres parfums, il en résulterait un abaissement
sensible des prix. En perfectionnant nos
moyens, en fractionnant la distillation pour
différencier les qualités, nous parviendrons
à conserver la meilleure place dans le com-
merce de l'essence d'ylang et à décourager
nos concurrents. Mais il demeure sage de
conseiller à nos planteurs de prévoir parallè-
lement à leurs cultures de Cananga, la pro-
duction d'autres plantes à parfum capables
d'alimenter les usines en cas de crise sur le
marché de l'ylang.
Dépêches de l'Indochine i
.f. ̃
M. Pasquier à Cantho
Le Gouverneur général Pasquier accom-
pag.né du secrétaire général Graifeuil, du
Gouverneur de la CocJiinchine KTGuthei-
mer, du directeur de la Banque de l'Indo-
chine Ganay et de nombreuses personnali-
tés, a inauguré samedi matin à Cantho, le
nouvel immeuble où est installé le siège
social du Syndicat agricole. Le Gouverneur
Krautheimer, à cette occasion, a montré le
développement que prennent les institu-
tions de crédit agricole dans toutes les pro-
vinces de la Cochinchine, où elles prospè'
rent sans qu'il en résulte aucune charge
pour la colonie. Il souligna les résultats
considérables qu'ont déià produits ces ins-
titutions. Le taux des intérêts, sur les prêts
fonciers ordinaires a élé ramené à 10 et
12 au lieu de 30 à 40 %, taux pratiqués
jadis par les banquiers asiatiques étran-
gers. Il en résulte une diminution à t'ex-
portation des bénéfices prélevés par les
banquiers hindous et chinois sur les culti-
vateurs annamites. On estime que pour
1926, 1.400.000 $, ont ainsi été réinvesties
dans les travaux agricoles de la colonie,
au lieu de passer à l'étranger.
Le Gouverneur général a insisté sur
l'orientation démocratique donnée aux cais-
ses de crédit afin de multiplier les faibles
prêts, venir en aide aux petits cultivateurs,
et permettre à un plus grand nombre d'in.
digènes l'accession à la petite propriété.
Le Gouverneur général félicita les mem-
bres du Syndicat des résultats obtenus et
de leurs efforts vers la constitution de la
petite propriété, et l'amélioration des pro-
cédés de culture qui sera favorisée par la
création de l'office des riz. Constatant
l'heureux développement de la province de
Cantho, il rappela l'œuvre réalisée dans
l'ouest de la Cochinchine par le député ac-
tuel de la Cochinchine qui exerça dans cette
région les fonctions d'inspecteur.
Conseil colonial de la Cochinchine
Le Conseil colonial de la Cochinchine est
convoqué en session extraordinaire le 10
septembre prochain.
La crue du Mékong
La crue du Mékong aggravée par des
pluies diluviennes depuis quarante huit
heures, fait naître de vives inquiétudes. Le
niveau des eaux atteint maintenant la cote
la plus élevée observée depuis trente ans,
et une hausse nouvelle sensible est prévue.
Dans la région de Vientiane la campagne
est complètement inondée. La ville, grâce
aux travaux de défense renforcés n'est pas
en danger immédiat. Dans toute la plaine
du Mékofig et le long de ses affluents les
routes et pistes sont submergées et grave-
ment endommagées.
TA- Thakhek les bas quartiers annamites
du centre sont inondés. Paksé est particuliè-
rement atteint. Partout les récoltes sont
détruites.. Les dégdts matériels sont consi-
dérables, mais on ne signale pas d'acci-
dents de personnes.
A la Chambre consultative du Cambodge
L'ouverture à Pnom-Penh de la 16" ses-
sion de la Chambre consultative indigène a
eu lieu jeudi matin, à 9 heures, par le Ré-
sident supérieur Lavit et le roi Sisowath
M'onivong entourés de tous. les ministres
cambodgiens et des chefs ite service du pro-
tectorat. Après un discours du roi, le Rési-
dent supérieur a fait un exposé détaillé de
la situation au Cambodge et déclaré la ses-
sion ouverte.
Les débits-gérance d'alcool
La commission pour l'adjudication des
débits-gérance d'alcool au Tonkin va se
réunir pour tenir sa séance finale sous la
présidence du directeur des douanes. Les
noms des titulaires seront connus seule-
ment à la4in du mois après approbation du
Gouverneur général.
Le paddy
Les chiffres définitifs de la récolte du
paddy au Tonkin au cinquième mois de
l'année sont de : 790.025 tonnes, soit une
augmentation de 86.460 tonnes sur la
même période de 1928.
Les superficies cultivées en paddll au
moment de la récolte se chiffraient par
527.000 heclares environ. Ces chiffres ne
comprennent pas ceux des provinces de
Backan, Langson, Sonia, dit troisième et
quatrième territoires rnilitaires, qui ne sont
pas -encore parvenus.
Le naufrage de 1' « Espadon »
Les.. naufragés européens de l'Espadon
sont : le capitaine au lonq cours Coulon
et l'officier mécanicien Perrier.
Echouage
On télégraphie de Hong-Kong à Saïaon
que la canonnière française Bailay s est
échouée sur la côte- près de Lou-Chou
(Yanq-Tsé supérieur).
Indopaciii.
-
LES COURS DE L'ÉCOLE COLONIALE
D'INFIRMIÈRES-VISITEUSES
6-
Le Gouvernement Général de l'Algérie,
fait connaître que les cours de l'Ecole co-
loniale el 'infirmières-visi lcnses de protection
maternelle et infantile ouvriront le 12 no-
vembre prochain.
S'adresser à l'Office de l'Algérie, 10, rue
des Pyramides, .pour tous renseignements
sur les conditions d'admission dans cet
Etablissement.
̃
Les indigènes en France
'1.
Ce sont les kabyles qui s'installent le
plus communément en France et y cons-
tituent la majorité de la population Mu-
sulmane.
Le nombre des tunisiens ne dépasse
guère 1 pour cent du total des indigènes
nord-africains dans la Métropole alors que
les algériens comptent 80 pour cent dont
65 pour cent d'origine kabyle et les Maro-
cains 19 pour cent. Le total dépasse à
l'heure actuelle 150.000 individus. La plu-
part sont employés comme manœuvres
dans les différentes industries.
,
^Jtrop de Chinois
font faillite à Saigon
Le mois dernier, à Saigon, l'on a enregistré
eu une semaine pour plus de 300.000 piastres
de faillites (exactement 328.000 pjL
La Presse Indochinoise fait observer, à ce
propos, que trop de Chinois s'enrichissent paf
des faillites habilement organisées,
« Il y a des noms, écrit notre confrère, que
tout le monde pourrait citer, et l'un des plus
notables Célestes de la place, qui possède
aujourd'hui de grands biens au soleil, a fait;
au préalable, trois fois faillite.
« Qui paye de telles fortunes ? Les négo-
ciants européens. »
Et cette situation dure depuis fort longtemps,
faute d'une comptabilité lisible ou, même, de
tout élément de vérification chez un grand nom-
bre de négociants ..célestes. Pour des raisons
diverses, il a été impossible d'impolef à cet
commerçants l'obligation d'avoir une compta.
bilité en caractères latins et en chiffres arabes.
u Il faut aue l'on puisse voir clair dans la
comptabilité des commerçants chinois.
<( A noter que les syndics de faillite sont
les premiers à demander la réforme.
« Actuellement, lorsqu'une faillite chinoise
se produit, le Syndic de faillite est obligé de
s'en remettre, pour son expertise, à un inter-
prète. Cet interprète est évidemment un Chi-
nois. De cette obscure comptabilité en carac-
tères où nul autre que lui ne peut voir quel-
que chose, que sort-il au juste ? Evidemment
ce qu'il lui plaît. »
Comment un tel état de choses peut-il se
perpétuer ? Une raison profonde, d'après notre
confrère, en est dans l'individualisme excessif
des importateurs européens de la place, qui ne
peuvent se mettre d'accord sur le mode d'ap-
plication d'un principe que tous reconnaissent
salutaire.
Imposer la comptabilité européenne demande
des délais. Il faut d'abord former des compta-
bles indigènes, les petits commerçants chinois
ne pouvant rémunérer des spécialistes euro-
péens.
Bref, le problème est difficile, complexe, et
sa solution à longue échéance. Mais c est peut-
être une raison de plus pour agir sans retard
et pour que, d'abord, tous les intéressés conci-
lient une bonne fois leurs opinions personnelles.
-
La poste par avion
en Indochine
81
Nos confrères d'Indochine qualifient, avee
railOb, « événement d'importance n la pe..
mière liaison postale par avion entre la Cocnia-s
chine et le Tonkin, accomplie le mois dernier.
Un mercredi matin, trois militaires quittaient
Saigon, emportant les dépêches apportées mardi
soir par le Chenonceaux et atterrissaient à Bach-
Mai dans la soirée.
Le courrier comprenait huit sacs pour Hanoi,
cinq sacs pour Haiphong.
Ces lettres ont été distribuées le mercredi
soir et le jeudi matin. Le voyage avait pour
but l'étude d'une liaison rapide Hano'i-SaYaoa
et retour. On prévoit que, d'ici peu, un avion
fera le service de Hanoï à Tourane et un atijtve
- de Tourane - à - Satgon et vice-versa.
Le lieutenant-colonel de rrémorel, comman-
dant l' aviation, vient de traverser l' Indochine
du Sud au Nord, par voie de terre, afin d'étu-
dier les différents points d'atterrissage possibles
sur tous les parcours, notamment celui de Tou-
rane qui sera doté du personnel technique et du
matériel voulus pour l'escale des avions.
Nous nous réjouissons pour nos compatriotes
d'Indochine, avant tout, et pour nous-mêmea.
ensuite, de ces bonnes nouvelles. En attendant
que la liaison aérienne soit réalisée de bout
en bout entre la France et notre colonie
d'Extrême-Orient, le courrier de France, pour
la première fois, vient d'arriver au Tonkin en
vingt-cinq jours. ,.
Ne doit-on pas, cependant, désirer que cha-
que aviation, civile et militaire, ait le plus tôt
possible sa fonction propre nettement délimi-
tée? La fonction militaire n'a pas besoin d être
définie. A l'aviation civile reviennent norma-
lement la photographie aérienne, les levers
de plans, l'établissement du cadastre, les trans-
ports de passagers, les transports postaux. Les
deux aviations ont tout à gagner à rester dans
leurs rôles respectifs, l'aviation militaire plus
encore, peut-être, que l'autre.
il"
UN CONCERT ORIENTAL
8.
par ROLAND-EJLISSA-RHAIS.
Dans la Salle des Fêtes de la Mairie
du Xc, deux nuits de suite, la société de
musique arabe algéroise El Moutribia a don-
né à la population parisienne initiée aux
charmes de cette musique le plaisir rare de
goûter une exécution brillante de quelques-
uns des morceaux les plus célèbres d'Orient.
Dans une atmosphère engouée, d'abord re-
tenue, et bientôt agitée d'un enthousiasme
qui toucha au délire, un orchestre-choeur de
dix-huit musiciens-chanteurs dont un violo-
niste, un flutistc, une guitare et douze man-
dolinistcs accompagné d'un tambour basque
et d'une kerbovka, firent vibrer la haute salle
d'apparat d'une succession d'airs sentimen-
taux et passionnés, sublimes comme du
plain-chant. Je ne pus retenir des larmes
nostalgiques aux plaintes du pâtre qui souf-
fle dans sa flûte au désert, aux accents dé-
sespérés des amants qui se séparent sous les
orangers en fleurs, aux tristesses mélanco-
liques des heures crépusculaires ; ces airs
vieux de dix siècles gardent une fraîcheur
émouvante et remuent, en notre ôtre le plus
intime, des secrets et des souvenirs qui font
couler - nos larmes.
Il me souvenait des soirées de Belcourt,
des nuits de Bouzaréah, des veillées prolon-
gées jusqu'à l'aube et au petit matin nais-
sant ne Rlidah, où, dans la vaste accalmie
nocturne des campagnes, des centaines d'au.
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