Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 19 août 1929 19 août 1929
Description : 1929/08/19 (A30,N125). 1929/08/19 (A30,N125).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280600z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. - NQ 125. * LE NUMERO : âO CENTfMU LUNDI SfUH 19 AOI T J929.
e JOURNAL OUOTIDIII
Rédaction & Administration t
HRNiihut-Tmir
"PARIS O")
T(LtPH. t LëUVRK IfSf*
mdHELIlU ty-M
Les Annotes Coloniales
- dyle s : 5
CM «»Mes il rééltwa M) finm m
Initia êà (MrMlb
Diriotiur.P6nmi«vi 1 MaffM ItUftDBL
- 1
.,. V» po»ow
dft = film iu AÉRUM CARdiuLUI
ABONNEMENTS
avec lé Revue mcnsueU* :
Un 811 Ij 1o[oit a if'
- - -
France et
Celonies 180 u 100 » 50 a
ttrln,er.. 240 p 125s70 b
Os s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L'emprunt du Togo
IV ---"' z.4 4'
..:' os..
'»'
je- n'ai pas besoin d'insister sur les avab*
tages à recueillie de la construction de la voie
ferrée de pénétration vers le Togo septentrio-
- nal. Cette conception çonduira peut-être cer-
tains esprits à se demander, s'il n'y a pas Heu
d'insérer immédiatement dans Un programme,
d'exécution une section de chcunin de fer dé-
passant très largement Sokodé. Il nous appa-
raît, au contraire, que la proposition présentée
par le Gouvernement est bien mesurée et par-
faitement judicieuse. Assurément, un budget
dont les recettes ordinaires se sont élevées pro-
gressivement de 13 millions en 1923, à 33
millions en 1927, pourrait s'accommoder d'un
emprunt de plus de 65 millions. Mais il faut
remarquer :
II) Que la dépense engagée pour 200 kilo..
mètres est, en réalité, de 110 millions, et que,
si l'emprunt est limité à 65 millions, c'est
grâce à l'emploi de réserves antérieures et de
ressources diverses qui n'interviendraient pas
dans là même mesure pour la suite ;
20 Que les deux tiers des ressources ordi-
naires du budget proviennent de droits sur les
importations et exportations, droits dont Tac-
croissement annuel est par essence irrégulier,
tant en raison des fluctuations économiques iné-
vitables que par suite.,de dérivations possibles
de courants commerciaux, particulièrement à
craindre dans un pays qui a un si faible front
de mer comparativement à l'étendue des con-
tacts terrestres avec les pays voisins ;
3° Qu'au nord de Sokodé on devra tra-
verser les monts Togo où le coût kilométrique
dépassera largement le double de celui de la
section précédente. Il conviendra d'interposer
un entr'acte et de recueillir ses forces avant
d'aborder une étape portant le terminus du
rail à une distance notable vers le Nord, et il
faut laisser aux routes et aux automobiles
rayonnant de - Sokodé le temps de préparer
I opération ;
4° Que le Togo, enfin, n'a que 700.000
habitants, dont actuellement moins de la moi-
tié sont susceptibles de contribuer à fournir la
main-d'oeuvre de construction.
Aussi estimons-nous qu'on doit se contenter
du projet présenté et recourir dans la plus
large mesure à l'emploi de l'outillage mécani-
que, afin de réduire aux environs de 2.000
travailleurl l'effectif à entretenir pendant sept
ans sur les chantiers.
Et il est sage d'attendre que les observa-
tions à recueillir au cours des quatre ou cinq
, pM^iMiies années soient venues apporter des
tibnfirm'ations et des précisions permettant de
dresser avec Une entière assurance le pro-
gramme à envisager pour ajouter une troisième
section à la voie de pénétration togolaise.
A noter que le Togo devra bénéficier, dans
une certaine mesure, de la subvention métro-
politaine envisagée pour la lutte contre la ma-
ladie du sommeil. Une prospection dès méde-
cins locaux prouve que le Togo n'est pas à
l'abri des atteintes de ce mal redoutable.
il importe également, et bien que cette ques-
tion n'ait pas trouvé sa place dans la partie du
ptojet d'emprunt qui concerne le Togo, d ap-
porter une attention de tous les instants à la
: situation sanitaire : le Togo a la bonne for-
tune d'avoir à la têje de ses services médi-
caux 'le docteur jamot, dont la parole fait auto-
rité dans les milieux non seulement coloniaux,
mais encore métropolitains. Aujourdthui, la
maladie du sommeil a fait son apparition au
Togo. Quatre ans de campagne sanitaire et
une organisation méthodique sont, au dire des
médecins tes plus compétents, indispensables
pour arrêter le fléau et le faire disparaître. Le
projet d'emprunt ne parle pas de cette ques-
tion. L'expérience de J Afrique Equatoriale
française est une dure leçon que nous devons
méditer et un exemple que nous ne devons pas
renouveler. Nous devons, aux yeux de la
métropole comme sous les regards de la So-
ciété des Nations, ne rien négliger, je dirais
plus, prendre les devants pour enrayer ce
fléau. Nous devons aide et protection aux indi-
gènes, c'est notre premier devoir. L'aide doit
être dans leur santé physique avant même leur
instruction ou leur apprentissage. Il importe
que nous soyons fixés sur l'effort -déjà fait, sur
les résultats obtenus, sur les besoins en médi-
caments du Togo. M. le Gouverneur Bonne-
carrère, commissaire de la République au
logo mettra, j'en suis sûr, la question médicale
au premier rang de ses préoccupations.
Il s'agit de prévoit le mal, de - le soigner
quand il s'est déclaré, de le guérir toutes-les
fois que cela est humainement possible. Or,
cela sera possible le jour. où, renonçant à la
poussière de crédits, on adoptera les moyens
financiers seuls susceptibles de combattre vic-
torieusement les épidémies parce qu'ils permet-
tent un outillage efficace. On demeure con-
fondu, quand on relève les crédits consacrés à
l'hygiène et à la santé publique 1 Au Togo,
6.200.000 francs environ sont consacrés à la
santé de 750.000 habitants, soit un peu plus
de 8 francs, par habitant. (Au Cameroun, 6 fr.
par habitant : 9 millions l'an dernier pour
1.500.000 habitants recensés.)
Nous sommes loin de ce que peuvent exiger
de nous nos protégés, tout en étant au-dessus
de l'effort réalisé à ce point de vue, notam-
ment en A.O.F. et en A.E.F.
En Afrique Occidentale française, en 1928,
on prévoyait pour 13 millions d'habitants, 31
millions 500.000 environ, soit, approximative-
ment, une dépense annuelle de 2 fr. 30 par
habitant.
En Afrique Equatoriale française, 9 mit.
lions de francs pour 3 millions (rhabitants, soit
3 francs par habitant.
Au .Congo belge* environ 8 fr. 70 par habi-
tant, *
Nous sommes loin des chiffres de nos amis
belges. •
Avec raison, néanmoihs, t œuvre accomplie
par la France au Togo a été unanimement
louée chaque année par la Commission des
Mandats de la Société des Nations : c'est le
plus bel éloge et la plus sûre garantie de la
qualité du travail accompli sous l'oeil de tous
les pays.
fiMlife fiOUdlCé
Député du Finistère,
rapporteur de la Commission
de' L'Afg6Me. dus colonfes
et du protectorat.
La fête du Moulotid
̃ ̃
A la Mosquée de Pari*
Vendredi soir, par une -calme nuit d'été,
les musulmans de Paris ont fêté la fête du
Mouloud, en commémoration de la nais-
sance du Prophète..
Dans la fraîcheur et la paix nocturne des
eaux jaillissantes, une foule de jeunes gens,
étudiants pour la plupart, attendaient la
solennelle cérémonie, -"
A io heures j S. E. Si Kaddour ben Gha-
brit accueillait à l'entrée de la Mosquée
Sidfia Moulay Hafid, l'ahcien Sultan, du
Maroc j S. E. Fakhri Pacha, ministre
'd'Egypte à Paris, et sa suite, ainsi que les
'membres des légations d'Egypte, de Perse,
d'Afghanistan et de hautes personnalités. de
"tpUs les pays du Proche-Orient.
Il çst certain que de pouvoir corrraiémorci
des fêtes aussi solennelles retrempe dans le
respect dès traditions et dans la morale dès
mœurs religieuses la 'population tntmtlmane
qui séjourne à Pafis ; c'est là une des consé-
quences les plus utiles de l'œuvre de S. E.
Si Kaddouf beh Ghabrit, que d'avoir donné
à ces émigrés, un peu de leur terre sainte,
, dont l'ambiance seule crée dans les conscien-
ces une retenue indispensable à la bonne
* : économie de la société.
Au Matoc
Dans tout le Maroc les cérémonies de la 1
• grande fête ont été célébrées.
A Rabat., le Sultan, escorté des vizirs et
dignitaires dû Palais et de sa garde, sortit
du palais afin de se rendre à la prière ri-
tuelle à la Moalla. Une foule considérable
d'indigènes assista à la cérémonie, tandis
que le canbn tonnait sans arrêt.
Toutes les villes du Maroc présentent une
antmation inaccoutumée et les abords des
mosquées sont littéralement envahi? par la
foule bariolée.
Les autorités françaises se sont rendues au
Palais impérial afin de présenter leurs vœux
au Sultan.
En Tunisie
A l'ocfcasion de l'anniversaire de la nais-
sance du Prophète, S. A. Ahmed Bey est
venu à Tunis et a dîné au Dar-el-Bey en
compagnie de sep ministres et des princes
de la famille husseinite.
Le vendredi matin, le souverain reçut le
délégué à la Résidence et les nutabiiités- du
Protectorat venus lui présenter leurs vœux
à l'uccasion du Mouloud.
Le ministre et les autorités accompagnè-
rent S. A. le Bey à travers les souks jus-
qu'à, la Grande Mosquée de Djamâa Ez-Zi-
touna où le souverain fit ses dévotions.
i~ B~~
L'assassinat de Jeàn Galmot
On sait que la Chambre criminelle de la
Cour des mises en accusation a décidé, pour
« cause de sécurité publique » de confier au
Tribunal de Nantes l'instruction relative à là
mort de l'ancien député Jean Galmot, décédé
à la Guyane le 6 août 1928, en pleine cam-
pagne électorale, et après avoir accusé sa do-
mestique, Adrienne, de l'avoir empoisonné
avec de l'arsenic.
La nouvelle de cette mort causa à la Guyane
des troubles très graves, et il fallut faire appel
à la troupe dé la Martinique, de la Guade-
loupe et même de la France pour les apaiser.
La population de Cayenne était divisée en
deux clans : les partisans et les adversaires de
M. Jean Galmot;
Au cours des bagarres, six personnes furent
tuées, à savoir : M. Bourgarel, conseiller géné-
ral ; M, Clément, chef de service de l'Ensei-
gnement ; M. Laroze, gardien de cimetière ;
MM. Rezbia et Jubol, anciens conseillers mu-
nicipaux, et M. Eustache, de Saint- Yves, em-
ployé du Trésor.
Un avocat de Cayenne a déjà fait à M, Le-
marchand, juge d'instruction à Nantes, chargé
de ces affaires, une demande de mise en li-
berté provisoire de douze détenus.
Le dossier de l'affaire Galmot, enfermé dans
trois caisses blindées, pesant 133 kilos, est
Parti de Cayenne le 27 juin. 11 est arrivé à
Paris, d'où il a.été expédié d'urgence sur
Nantes.
Les trois caisses blindées contenant les dos-
siers de l'affaire Galmot ont été ouvertes hier.
On y a trouvé des pistolets et des mousquetons
anciens avec des brownings et des fusils de
chasse dernier modèle. Les deux autres caisses
contenaient les papiers concernant les onze
informations ouvertes à Cayenne. *
L'ordre d'ouvrir l'instruction n'est pas en-
core arrivé : le Païquet de Nantes n'a reçu
aucune décision de la Cour de cassation, et l'on
n'a pas reçu désignation de M. Lemarchand
comme juge d'instruction, chargé de l'affaire.
On ignore, enfin, la décision prise au sujet du
transfert des vingt-deux inculpés,
11 semble, d'ailleurs, probable que cette
affaire sera enterrée à Nantes, car en compte
Karmi tes co-incutpés notre spirituel confrère,
M. Eugène Lautier, député de la Guyane, un
des chefs du parti radical-socialiste, directeur
de Y Homme Libre, qui a manqué un denri-
portefeuille d'une comte tête, il y a un moi1,.
et qui est certain de le decTucner avant la
rentrée des Chambres.
Les voies de communication
dans rOtiest-Africailn -
-;: britannique -
è
- .♦«
Les chemins de fer
A
Bien que la Grande-Bretagne ait
été devancée par nous dans sa pro.
gression dans Vhinterland Ouest-
Africain où elle ne p-ossédé que quatre en-
claves plus ou moins importantes, elle lia
pas négligé ces organismes essentiels de
colonisation : le rail et la route.
Sauf en Gambie ou le fleuve du même
nom est navigable fort loinCarthy), 2.500 miles de voies ferrées
ont été construits et des toutes carrossables
les prolongent ou les complètent.
Si nous jetons un coup d'oeil sur la carte
des communications et transports dans
V Ouest Africain que publie dans son sup-
plément du 10 août 1929 notre confrère
l'African World, nous voyons' qu'en raison
de son étendue et de son importance, c'est
la Nigéria qui possède le réseau ferré le
plus étendu (1.650 miles).
La ligne principale de Lagos à Katio fut
commencée en 1901. Elle franchit le Niger
à Jcbba sur un pont sflendide qui rem-
place depuis quelques années un ferry-
boat. A Mina un embranchement qui va à
Baro sur la rive gauche du Niger relie la
Nigeria septentrionale aux transports flu-
viaux. La ligne de Zaria à las relie la ré-
gion minière de Batichi à la ligne princi-
pale.. De Zaria partira un cmbraltclltmcllt
sur Gauria, dans la direction de Sokoto
qui avec Katto est une des plus grandes
agglomérations de la Nigèrta.
Kano, terminus de cette grande artère,
est bien connu de nos compatriotes de la
colonie du Niger car ils y ont tous plus ou
moins séjourné 'dans Vattente du cottvoi
pour Zinder.
Par le train rapide qui correspond avec
les paquebots Qnglais, on atteint .Kano en
36 heures dans des wagons-lits très confor-
tables.
De Port Harcourt situé sur la branche
orientale du delta dit Niger part une voie
ferrée se reliant à Kaduna ci la liguc Lagos-
KanOf après un parcours de 570 miles.
Cette ligne traverse, à 150 miles de son
point de déPari, Vimportant centre carboni-
fère d'Eitugu, d'où partira un embranche-
ment sur Akiua (rive gauche du Niger). A
Mahurdi, la ligne Port Ilarcourt-Kaduna
franchit la Bénoué.
Les recettes des -chemins de fer de la
Nigeria furent pour 1927 de 3.500.1000
livres contre 1.030.711 en 1917.
De Kafanchan, un embranchement tac-
corde la ligne à celle du Batte hi.
Le réseau ferré de la Gold Coast auquel
la colonie doit la découverte, lots de sa
construction, de la poche de manganèse,
s'étend sur 475 miles. Il a la forme d'un
V renversé dont les deux extrémités sont à
Sekondi et Accra sur la mer.
L'une des branches va de Scktmdi à Cott-
massie (168 miles) Vautre va d'Accra à
Çoumassie (192 miles).
De la ligne orientale se détachent deux
embranchements : l'lm su7 Kadde à l'in-
térieur du V,, l'autre sur Preste a vers le
Nord-Ouest. Comme la voie de Nigeria,
celle de la Gold Coast a un ecartcment de
3 pieds 6 ponces. Une ligne de 10 miles
relie Accra à Wcshiang. D'Accra à Çou-
massie il faut 8 heures dans des wagons
très confortablement aménagés (électricité
et ventilateurs). Sont projetées : une ligne
de Countassie vers le Nord et une autre de
Tarkwa à Wiaivsa,
Les chemins de fer de la Gold Coast
ont vu leurs recettes monter de 494.185 £
en 1917 à 1.700.000 jQ en 1927.
En Sierra Leone, la -Jus. ferrée se dirige
vers l'Est et atteint Pendembu à 220 mites
de la Côte et à quelques miles de la fron-
tière de la Guinée française. Sa construc-
tion date de 1899, elle rencontra beaucoup
d'obstacles dus à la nature du sol et elle
ne fut terminée qu'en 1905. Un embranche-
ment à voie étroite atteint Hill Station.
Les recettes des chemins de fer de Sierra
Leone sont montées de 158.500 jQ en 1917
à 229.500 £ en 1927.
Notons que, de même qu'en A. G. F.
le personnel des chemins de fer de l'Ouest
Africain britannique est recruté parmi les
indigènes, qui conduisent les locomotives
sous le contrôle d'un petit nombre d'euro-
péens.
On dut surmonter de grands obstacles
pour établit un réseau important de routes
carrossables qui honore ceux qui l'ont CCM*
truit. Les principaux centres sont reliés par
de bonnes routes automobilables qui permet-
tent au transport sur route de concurrencer
les railways.
Bwnmmi a.
Sénateur de la Afarn*,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
Un hommage
au général Faidherbe
0 fp 0
Bapaume a inauguré hier la nouvelle statue,
du général Faidherbe, organisateur du Sénégal,
entre autres titres à la reconnaissance du pays,
qui rappellent si fortement ceux de Galliéni.
Cette fête, honorée de la présence de M, Paul
Painlevé, ministre de la Guerre, a eu un grand
éclat.
Après son discours d1 inauguration, M. Pain-
levé procéda à la' remise de la Croix de guerre
à la ville de Bapaume et donna lecture de la
citation décernée A cette cité,
Le matin, une prise d'armes avait eu lieu, au
cours de laquelle le ministre avait décoré plu-
sieurs officien de complément.
La construction au Maroc
«♦»
: D'après les dernières statistiques, les mu..
nicipalités des principaux centres du Ma-
jQÇ, ofit délivré des autorisations de bâtir
Tioùr un montant de 197.7°1.000. francs. "CBti-
rafit 1928, or, ce chiffre est très largement
dépassé au ier août 1929, tandis qu'en 1927,
le chiffre n'avait été que de 137.075.000 fr.
Notre balance commerciale s'est égale.
ment améliorée au cours de l'année der-
nière - le total des importations atteint
2 milliards contre 1.179.000.000 de francs en
1927 nos' exportations, également en
hausse se sont accrues de 625 millions cou-
rant 1928.
Ajoutons qu'un Dabir vient d'être promul-
gué, en vertu duquel l'impôt sur les terrains
non bâtis est abrogé à compter du ier jan-
vier 1929.
vier 1929.
Dans l'enseignement
*
M. Charton, proviseur du Lycée Gouraud,
à Rabat, est nommé directeur de l'Enseigne-
ment en Afrique Occidentale française.
#6»
Point - final
Peter Klems s'est suicidé
Peter Klems vient de se suicider dans les
locaux de la police judiciaire de Berlin, qui
l'avait arrêté pour crime de vol avec effrac-
tion.
J On se souvient qu'il avait été le conseiller
d'Abd-el-Krim.
Il fut arrêté et le Conseil de guerre le
condamna en 1925 à la peine capitale.
Cependant, le gouvernement allemand,
sous la pression de certaines influences,
avait adressé à la France une demande offi-
cielle d'amnistier l'aventurier, qui fut quel-
que temps après libéré.
Echouàge
Entre 3 et 4 heures du matin, avant-hier,
par mer calme mais très basse, le cargo-
boat français Anttik, du port de Rouen, ap-
partenant à la Compagnie Auxiliaire de
Navigation, qui avait quitté Bougie hier soir
à destination d'Alger, avec un chargement
de phosphates et de fûts de vin, s'est jeté
sur la jetée nord du port.
L Anttik j qui iauge 5.000 tonneaux, est fol-
tcment engagé dans les blocs de la jetée. On
a essayé de 1e dégager à l'aide de puissants
remorqueurs, mais on n'a pu réussir. On a
alors entrepris de l'alléger en déchargeant
la cale avant. La mer est heureusement
calme et, tant que cette situation. durera, il
n'y aura aucune crainte h avoir.
Le Centenaire de l'Algérie
.- -
Au Comité de propagande
M. Marcel Habert, ancien député, est dé-
signé comme membre du comité de propa-
gande chargé d'étudier les -moyens d'asso-
cier la France entière à la commémoration
du Centenaire de l'Algérie.
-
La croisière
du Waldeck-Rousseau
»♦«
L'amiral Mouget est arrivé à Hong-Kong
sur le }Valdeck-Rotlssettu, le 13 août. Une
cérémonie officielle eut lieu le lendemain.
L'amiral passa en revue la garde d'honneur.
Tout l'équipage a un excellent esprit et est
dans un état sanitaire parfait.
A ce propos, le ministère de la marine
dément de la' façon la plus catégorique les
affirmations d'un journal du matin relatives
à des incidents qui se seraient produits sur
le IValdeck-Roiisseau.
Il n'y a eu, d'autre part, aucune épidé-
mie à bord. Le Waldcch-Rousscau est arrivé
à Saïgon après une traversée très satisfai-
sante et a poursuivi aussi heureusement sa
route.
Dépêches de "Indochine
1..
Pour les victimes du typhon
Mardi dernier ont éM célébrées à Hal-
phony, à la cathédrale et à la pagode de
nUIÍltng; des cérémonies religieuses en mé-
moire des Européens et Annamites victi-
mes du naufrage de L'Espadon.
Le Hésident supérieur Robin, le secrétaire
général (iralfeuil, le directeur des douanes
neurne et les autorités locales ont assisté
à l'office de la cathédrale au milieu d'une
assistance nombreuse et émue.
Les Elections complémentaires au Conseil
Colonial
MM. ïiupanaz, Quintrie-Lamothe et L(t-
hastc s'étant désistés, MM. Ardin cl Le-
febvre restent seuls candidats au ballot-
tage du 25 août.
En Annam
lA séance d'ouverture de la Chambre des
représentant du peuple d'Annam a ett lieu
flué aujourd'hui lundi 19 août.
Iad-opnoifi.
Au Yunnan
Le directeur yunnanais poursuit ses d pi-
rations contre les dissidents de Cottest. de
lé province et les bandits du sud. Le calme
renaît dans l'ensemble.
Le café au Yunnan
Des plantations de caféiers ont été à
nouveau tentées dans la région de Ho-Kéou
(frontière tonkinoise) sous les auspices du
Commissariat de la Reconstruction.
AUX INDES NEERLANDAISES
Une éruption
Le volcan Bromo, dans la région de Soe-
ra.baya, près de Sarulsea, site touristique
célèbre de la station de repos; de Ma-
lanfl, est en activité. L'atmosphère est de-
venue irrespirable par suite de Vépaissc et
continuelle pluie de cendres. La population
est calme binn que le cratère émette par-
fois d'énormes colonnes de [eu.
(Par dépêche.)
11 y a plateaux et plateau
,.
L'exhibition, d'un goût plus ou moins dou-
teux; des négresses à plateau a tout de même
intrigué bien des personnes. Les uns préten-
dent que ces pauvres femmes ont été contraintes
à se déformer leurs lèvres pour que leurs maris
soient sûrs de leur fidélité. D'autres présentent
cette déformation comme une note d élégance,
ce qui est peut-être plus exact.
Chez les Yakomas du Haut-Oubangui, les
femmes se déforment les oreilles par un pro-
cédé analogue.
Certaines femmes blanches, écrit l'Intransi-
geant (certains hommes , aussi, pouvons-nous
ajouter) se font raser les sourcils et s' enlaidis-
sent à plaisir, ce n'est certes point pour effrayer
les traitants arabes et les gigolos argentins ! Et
si quelques-unes des plus jolies pensent au pla-
teau. c'est pour monter dessus et faire voir
leur beauté à tout le monde !
Ce plateau n'est pas mis dans les lèvres,
mais on monte dessus !
41»
Le prochain départ des condamnés
de Saint-Martin-de-Ré
Nous avons fait mention il y a quelque
temps, d'une mutinerie des condamnés qui,
réunis à Sàint-Martin-de-Ré, réclamaient
leur envoi à la Guyane où ils doivent subir
leur peine.
On annonce enfin leur prochain départ.
Le La-Marlinière, qui est chargé de leur
transfèrement, est attendu le 25 septembre
prochain à La Palice-Rochelle où il sera
mis en état d'effectuer le transport de ce
convoi de condamnés qui comprend des ba-
gnards et des relégués. Le départ de ce ba-
teau qui prendra plusieurs centaines de
condamnés, aura lieu vers le 15 novembre
après leur long séjour au pénitencier de
Saint-Martin-de-Ré.
-00.
L'Aviation Coloniale
l' <
A quatre ans, 9.000 kms de vol
Le colonel Vuillcmin, chef de l'aéronau-
tique en Afrique du Nord, accompagné de
sa femme et do son fils, Georges, vient de
traverser la Méditerranée en hydravion,
d'Alger il Marseille.
Le colofiel Vuillemin vient passer ses
vacances en France. Son fils qui n'a que
4 ans, compte déjà 8.000 kilomètres de vol
au-dessus du Sahara.
Voyage de propagande
Arracihart et Rignot devaient quitter Pé-
kin, vendredi dernier pour Moukden, et ga-
gner la France par la Sibérie et la Russie.
En raison des événements sino-russes le
départ des aviateurs est remis.
Sur la ligne Dakar-Casablanca
L'équipage de l'avion postal Dakar-Ca-
sablainca qui était tombé iL la suite d'une
panne,, sur le territoire de la tribu de
l'Oued TIHHl, n été racheté par les officiers
de renseignements du posle de Tiznit.
Les aviateurs ont été conduits, escortés
par des cavaliers, au posto d'Agadir, où Vi-
dal a pu prendre l'avion de la ligne d'Amé-
rique et rentrer dans la matinée à Casa-
blanca nfin d'apporter des nouvelles ot des
précisions. Roland et Costa devaient arri-
ver hier.
Tous trois, ainsi que leur interprète, sont
en parfaite santé. Le courrier, qu'on espé-
rait sauver, .a été pillé par les premiers in-
digènes qui se sont approchés de l'appa-
reil ; et, sur les 370 kilos, une faible partie
seulement a pu ,Nre recueillie.
Les aviateurs, que le eafd avait pris sous
sa protection» ont été traités et nourris con-
venablement.
C'est la deuxième fois que Vidal tombe
en panne dans cette région.
L'atterrissage, occasionné par l'auto-al-
lumage du moteur tandis que l'avion tra-
versait une zone surchauffée, s'est fait
dans les meilleures conditions. Mais l'ap-
pareil a été, par la suite, détruit par les
indigènes, qui en ont vendu les débris dans
les souks de la région.
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
Les fouilles de Mishriié
M. du Mesnil du Buisson a exposé les ré-
sultats des fouilles exécutées à Mishrifé
(Syrie et dans les environs, au cours de
1929).
De nombreuses céramiques découvertes
dans les monuments funéraires (tells) mis au
jour, ont permis le classement général des
poteries syriennes de 2.500 à 900 avant no-
tre ère, et, grâce au tableau établi par du
Mesnil, l'époque exacte de la construction
des bâtiments susceptibles d'être découverts
lors des prochaines fouilles sera facile à dé-
terminer.
DANS LA LEGION D'HONNEUR
MINISTERE DE LA GUERRE
Est promu commandeur :
M. Peschaud (Marcel-Charles), secrétaire
général du Comité de direction des grands
réseaux de chemins de fer fraisais.
MINISTERE DES FINANCES
Sont nommés chevaliers :
M. TremouilJères. (Gushlve-Erncsl-Clé-
menL), directeur général de la Banque
mMeénritd)1 ionale de Crédit ;
M. Sautter (Raoul), banquier, censeur de
la Banque de Paris et des Pays-Bas.
MINISTERE DES PENSIONS
Est promu officier t
M. Giraudet (Adolphe-Pierre), directeur de
l'office tunisien des mutilés et anciens
combattants, organisateur de l'office tuni-
sien.
Et avec ça, Messieurs
., par Rol.and-Elissa-Khais.
Sous enveloppes cachetées et affranchies à
1 lire 25, des exemplaires du jouplal Il Te-
legrapho parviennent aux habitants de Corse
avec pour leitmotiv « La Corse à l'Italie ! »
Le Corriere d'Italia, d'autre part revendi-
que le Cameroun pour la raison que « c'est
une terre fertile, riche, opulente, tranquille,
et qu'elle n'est pas à tort appelée une des
plus riches du monde si ce n'est la plus ri-
che ». C'est, parait-il, « tuut à fait ce qui
Il convient le mieux aux exigences de l'Ita-
- lie Il,
Enfin les fascistes se croient déjà chez eux
au Maroc, à Casablanca, où le 12 courant un
cortège de chemises noires a défilé en l'hon-
neur de plusieurs Italiens ai rivant d'Italie,
geste qui n'a pu être considéré que comme
une provocation par les représentants des
partis républicains, S. F. I. O. et par la Li-
gue des Droits de l'Homme.
On peut à la rigueur admettre pour autrui
le droit d'arborer des chemises de toutes cou-
leurs y compris le noir, mais lorsque
ces faits corroborent une campagne de presse
caractérisée par des idées de conquête qui
nous choisissent pour cible, on peut avoir le
droit à son tour de s'émouvoir.
Stérilité 'et Prolification
Que M. Mussolini revendique la gloire
d'avoir donné à la vie économique de son
pays une impulsion inaccoutumée, c'est aussi
son droit, quoiqu'il soit encore hasardeux de
dire jusqu'à quel point il peut être sans dan-
ger pour la résistance économique d'un pays
dénué de matières premières d'y intensifier
une production industrielle artificielle par
l'importation, c'est là leur affaire. Mais où
la chose nous regarde, c'est lorsque l'on
vient nous dire : Il Le Cameroun est bon à
prendre, ôte-toi de la, que je m'y mette!. »
En justification de quoi, on allègue une
crise de surpopulation et, logique déconcer-
tante, le propre dénuement et la stérilité de
l'Italie !
D'abord si l'Italie était véritablement en
Tace du danger de surpopulation, elle ne se
refuserait pas le remède de l'émigration, elle
n'enfermerait pas de force dans ses frontières
trop étroites ses trop nombreux enfants.
Mais, dira-t-on; s'ils ne veulent pas que de
leurs compatriotes perdent la nationalité
d'Italiens? C'est un sentiment légitime,
néanmoins, une mère qui n'a pas de quoi
nourrir tous ses petits ira-t-elle les affamer
tous pour ne pas voir des étrangers en adop-
ter quelques-uns ? Ou bien alors, c'est au
chantage et c'est un chanfage qui, si la crise
est réelle, pourra peut-être leur coûter cher.
On peut certes de nos jours déplorer le dé-
veloppement outrancier des grandes villes,
quoique jamais dans l'histoire aucune civi-
lisation n'a pu s'instaurer sans la base d'une
énorme capitale î passons sur Babylone,
quatorze fois plus étendue que Paris, Ninive,
Thèbes, Tyr, Troie, Athènes, Carthagé,
Rome, New-York et Casablanca poussée en
vingt ans, toutes ces villes-champignons qui
font l'admiration et l'envie de l'Europe, on
peut, dis-je, anathémiser la dépopulation des
campagnes, déplorer la vie empoisonnée des
grandes fourmilières humaines, c'est une des
fois du progrès, on n'y peut sérieusement
contrevenir, la vie polie doit prendre le pas
sur la vie agreste, le machinisme est là pour
suppléer à la défection des bras.
Or, cette lutte acharnée menée en Italie
contre le surpeuplement des villes comme
Gênes, d'où par décret les habitants sont re-
foulés sur les campagnes, est une façon d'ac-
célérer la crise et d'amener à saturation en
un petit lustre d'années le nombre d'habi-
tants au kilomètre-carré dans toute l'Italie.
La situation pourra alors sembler grave et
fournir aux allégations italiennes un sem-
blant d'urerence.
Mais ces mesures de dramatisation n'en
feront pas accroire au monde. A ce compte
il ne serait pas plus difficile à la France, en
rapatriant aussi ses enfants émigrés au
loin, d'alarmer l'univers sur son surpeuple-
ment.
- Et quand il en serait ainsi, la presse ita-
lienne est en train de cc chauffer » un argu-
ment qui n'est, à la vérité, point du tout
suffisant pour justifier les possessions colo-
niales qu'elle envie.
Les colonies de peuplement n'ont jamais
été le mobile principal des nations coloni-
satrices.
Si les colonies devaient répondre à
ce besoin, pourquoi ne sont-ce pas le Ma-
roc ni l'Algérie qui reçoivent les milliers
de Basques qui, pour ne prendre qu'un exem-
ple, chaque année s'expatrient pour l'Aus-
tralie et l'Amérique du Sud? Les colonies
sont faites pour autre chose.
A quoi servent les Colonies
La colonisation est commandée par l'ex-
pansion des forces productives, en agricul-
ture et en industrie d'un pays. C'est pour
s'assurer des marchés d'écoulement à leurs
mines, à leurs usines et à leurs manufactu-
res que la France et l'Angleterre se sont si
l'on peut dire, partagé l'empire des colonies.
Si à un moment donné l'Allemagne a senti
le besoin de colonies c'est que l'usurpation
de l'Alsace et de la Lorraine lui apportait
une surproduction minière et industrielle qui
la menaçait d'une pléthore commerciale. Au-
jourd'hui que ces deux provinces sont reve-
nues au giron de leur mère-patrie, vous le
voyez, l'Allemagne se passe de colonies.
Mais quelles productions minières, quelles
usines ou quelles manufactures nécessaires,
basées sur quelles matières premières natu-
relles, peuvent bien justifier en Italie les ré-
criminations coloniales dont on nous rebat
les oreilles denuis ouelnurç mnmpntcî
La thèse italienne est d'une naïveté.
désarmante et l'énergie, avec laquelle elle est
déployée, d'une candeur qui ne peut que
faire sourire, mais dans tout cela il n'y a pas
pour deux sous de raison.
La crise italienne, si crise il y a, est une
crise voulue,fomentée par les mesures qui in-
terdisent l'émigration, qui interdisent la vie
urbaine, et qui imposent à tout ce monde
sous la contrainte des lois, une activité fac.
tice qui est contraire et néfaste à l'économie
du pays. Mais cela c'est leur affaire.
Transit, banque, émigration
Le malheur certes est la stérilité des sous
sols italiens en même temps qu'une certaine
prolification démographique.
Ces deux maux de l'Italie avaient depuh
longtemps reçu leur remède : renonçant
e JOURNAL OUOTIDIII
Rédaction & Administration t
HRNiihut-Tmir
"PARIS O")
T(LtPH. t LëUVRK IfSf*
mdHELIlU ty-M
Les Annotes Coloniales
- dyle s : 5
CM «»Mes il rééltwa M) finm m
Initia êà (MrMlb
Diriotiur.P6nmi«vi 1 MaffM ItUftDBL
- 1
.,. V» po»ow
dft = film iu AÉRUM CARdiuLUI
ABONNEMENTS
avec lé Revue mcnsueU* :
Un 811 Ij 1o[oit a if'
- - -
France et
Celonies 180 u 100 » 50 a
ttrln,er.. 240 p 125s70 b
Os s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L'emprunt du Togo
IV ---"' z.4 4'
..:' os..
'»'
je- n'ai pas besoin d'insister sur les avab*
tages à recueillie de la construction de la voie
ferrée de pénétration vers le Togo septentrio-
- nal. Cette conception çonduira peut-être cer-
tains esprits à se demander, s'il n'y a pas Heu
d'insérer immédiatement dans Un programme,
d'exécution une section de chcunin de fer dé-
passant très largement Sokodé. Il nous appa-
raît, au contraire, que la proposition présentée
par le Gouvernement est bien mesurée et par-
faitement judicieuse. Assurément, un budget
dont les recettes ordinaires se sont élevées pro-
gressivement de 13 millions en 1923, à 33
millions en 1927, pourrait s'accommoder d'un
emprunt de plus de 65 millions. Mais il faut
remarquer :
II) Que la dépense engagée pour 200 kilo..
mètres est, en réalité, de 110 millions, et que,
si l'emprunt est limité à 65 millions, c'est
grâce à l'emploi de réserves antérieures et de
ressources diverses qui n'interviendraient pas
dans là même mesure pour la suite ;
20 Que les deux tiers des ressources ordi-
naires du budget proviennent de droits sur les
importations et exportations, droits dont Tac-
croissement annuel est par essence irrégulier,
tant en raison des fluctuations économiques iné-
vitables que par suite.,de dérivations possibles
de courants commerciaux, particulièrement à
craindre dans un pays qui a un si faible front
de mer comparativement à l'étendue des con-
tacts terrestres avec les pays voisins ;
3° Qu'au nord de Sokodé on devra tra-
verser les monts Togo où le coût kilométrique
dépassera largement le double de celui de la
section précédente. Il conviendra d'interposer
un entr'acte et de recueillir ses forces avant
d'aborder une étape portant le terminus du
rail à une distance notable vers le Nord, et il
faut laisser aux routes et aux automobiles
rayonnant de - Sokodé le temps de préparer
I opération ;
4° Que le Togo, enfin, n'a que 700.000
habitants, dont actuellement moins de la moi-
tié sont susceptibles de contribuer à fournir la
main-d'oeuvre de construction.
Aussi estimons-nous qu'on doit se contenter
du projet présenté et recourir dans la plus
large mesure à l'emploi de l'outillage mécani-
que, afin de réduire aux environs de 2.000
travailleurl l'effectif à entretenir pendant sept
ans sur les chantiers.
Et il est sage d'attendre que les observa-
tions à recueillir au cours des quatre ou cinq
, pM^iMiies années soient venues apporter des
tibnfirm'ations et des précisions permettant de
dresser avec Une entière assurance le pro-
gramme à envisager pour ajouter une troisième
section à la voie de pénétration togolaise.
A noter que le Togo devra bénéficier, dans
une certaine mesure, de la subvention métro-
politaine envisagée pour la lutte contre la ma-
ladie du sommeil. Une prospection dès méde-
cins locaux prouve que le Togo n'est pas à
l'abri des atteintes de ce mal redoutable.
il importe également, et bien que cette ques-
tion n'ait pas trouvé sa place dans la partie du
ptojet d'emprunt qui concerne le Togo, d ap-
porter une attention de tous les instants à la
: situation sanitaire : le Togo a la bonne for-
tune d'avoir à la têje de ses services médi-
caux 'le docteur jamot, dont la parole fait auto-
rité dans les milieux non seulement coloniaux,
mais encore métropolitains. Aujourdthui, la
maladie du sommeil a fait son apparition au
Togo. Quatre ans de campagne sanitaire et
une organisation méthodique sont, au dire des
médecins tes plus compétents, indispensables
pour arrêter le fléau et le faire disparaître. Le
projet d'emprunt ne parle pas de cette ques-
tion. L'expérience de J Afrique Equatoriale
française est une dure leçon que nous devons
méditer et un exemple que nous ne devons pas
renouveler. Nous devons, aux yeux de la
métropole comme sous les regards de la So-
ciété des Nations, ne rien négliger, je dirais
plus, prendre les devants pour enrayer ce
fléau. Nous devons aide et protection aux indi-
gènes, c'est notre premier devoir. L'aide doit
être dans leur santé physique avant même leur
instruction ou leur apprentissage. Il importe
que nous soyons fixés sur l'effort -déjà fait, sur
les résultats obtenus, sur les besoins en médi-
caments du Togo. M. le Gouverneur Bonne-
carrère, commissaire de la République au
logo mettra, j'en suis sûr, la question médicale
au premier rang de ses préoccupations.
Il s'agit de prévoit le mal, de - le soigner
quand il s'est déclaré, de le guérir toutes-les
fois que cela est humainement possible. Or,
cela sera possible le jour. où, renonçant à la
poussière de crédits, on adoptera les moyens
financiers seuls susceptibles de combattre vic-
torieusement les épidémies parce qu'ils permet-
tent un outillage efficace. On demeure con-
fondu, quand on relève les crédits consacrés à
l'hygiène et à la santé publique 1 Au Togo,
6.200.000 francs environ sont consacrés à la
santé de 750.000 habitants, soit un peu plus
de 8 francs, par habitant. (Au Cameroun, 6 fr.
par habitant : 9 millions l'an dernier pour
1.500.000 habitants recensés.)
Nous sommes loin de ce que peuvent exiger
de nous nos protégés, tout en étant au-dessus
de l'effort réalisé à ce point de vue, notam-
ment en A.O.F. et en A.E.F.
En Afrique Occidentale française, en 1928,
on prévoyait pour 13 millions d'habitants, 31
millions 500.000 environ, soit, approximative-
ment, une dépense annuelle de 2 fr. 30 par
habitant.
En Afrique Equatoriale française, 9 mit.
lions de francs pour 3 millions (rhabitants, soit
3 francs par habitant.
Au .Congo belge* environ 8 fr. 70 par habi-
tant, *
Nous sommes loin des chiffres de nos amis
belges. •
Avec raison, néanmoihs, t œuvre accomplie
par la France au Togo a été unanimement
louée chaque année par la Commission des
Mandats de la Société des Nations : c'est le
plus bel éloge et la plus sûre garantie de la
qualité du travail accompli sous l'oeil de tous
les pays.
fiMlife fiOUdlCé
Député du Finistère,
rapporteur de la Commission
de' L'Afg6Me. dus colonfes
et du protectorat.
La fête du Moulotid
̃ ̃
A la Mosquée de Pari*
Vendredi soir, par une -calme nuit d'été,
les musulmans de Paris ont fêté la fête du
Mouloud, en commémoration de la nais-
sance du Prophète..
Dans la fraîcheur et la paix nocturne des
eaux jaillissantes, une foule de jeunes gens,
étudiants pour la plupart, attendaient la
solennelle cérémonie, -"
A io heures j S. E. Si Kaddour ben Gha-
brit accueillait à l'entrée de la Mosquée
Sidfia Moulay Hafid, l'ahcien Sultan, du
Maroc j S. E. Fakhri Pacha, ministre
'd'Egypte à Paris, et sa suite, ainsi que les
'membres des légations d'Egypte, de Perse,
d'Afghanistan et de hautes personnalités. de
"tpUs les pays du Proche-Orient.
Il çst certain que de pouvoir corrraiémorci
des fêtes aussi solennelles retrempe dans le
respect dès traditions et dans la morale dès
mœurs religieuses la 'population tntmtlmane
qui séjourne à Pafis ; c'est là une des consé-
quences les plus utiles de l'œuvre de S. E.
Si Kaddouf beh Ghabrit, que d'avoir donné
à ces émigrés, un peu de leur terre sainte,
, dont l'ambiance seule crée dans les conscien-
ces une retenue indispensable à la bonne
* : économie de la société.
Au Matoc
Dans tout le Maroc les cérémonies de la 1
• grande fête ont été célébrées.
A Rabat., le Sultan, escorté des vizirs et
dignitaires dû Palais et de sa garde, sortit
du palais afin de se rendre à la prière ri-
tuelle à la Moalla. Une foule considérable
d'indigènes assista à la cérémonie, tandis
que le canbn tonnait sans arrêt.
Toutes les villes du Maroc présentent une
antmation inaccoutumée et les abords des
mosquées sont littéralement envahi? par la
foule bariolée.
Les autorités françaises se sont rendues au
Palais impérial afin de présenter leurs vœux
au Sultan.
En Tunisie
A l'ocfcasion de l'anniversaire de la nais-
sance du Prophète, S. A. Ahmed Bey est
venu à Tunis et a dîné au Dar-el-Bey en
compagnie de sep ministres et des princes
de la famille husseinite.
Le vendredi matin, le souverain reçut le
délégué à la Résidence et les nutabiiités- du
Protectorat venus lui présenter leurs vœux
à l'uccasion du Mouloud.
Le ministre et les autorités accompagnè-
rent S. A. le Bey à travers les souks jus-
qu'à, la Grande Mosquée de Djamâa Ez-Zi-
touna où le souverain fit ses dévotions.
i~ B~~
L'assassinat de Jeàn Galmot
On sait que la Chambre criminelle de la
Cour des mises en accusation a décidé, pour
« cause de sécurité publique » de confier au
Tribunal de Nantes l'instruction relative à là
mort de l'ancien député Jean Galmot, décédé
à la Guyane le 6 août 1928, en pleine cam-
pagne électorale, et après avoir accusé sa do-
mestique, Adrienne, de l'avoir empoisonné
avec de l'arsenic.
La nouvelle de cette mort causa à la Guyane
des troubles très graves, et il fallut faire appel
à la troupe dé la Martinique, de la Guade-
loupe et même de la France pour les apaiser.
La population de Cayenne était divisée en
deux clans : les partisans et les adversaires de
M. Jean Galmot;
Au cours des bagarres, six personnes furent
tuées, à savoir : M. Bourgarel, conseiller géné-
ral ; M, Clément, chef de service de l'Ensei-
gnement ; M. Laroze, gardien de cimetière ;
MM. Rezbia et Jubol, anciens conseillers mu-
nicipaux, et M. Eustache, de Saint- Yves, em-
ployé du Trésor.
Un avocat de Cayenne a déjà fait à M, Le-
marchand, juge d'instruction à Nantes, chargé
de ces affaires, une demande de mise en li-
berté provisoire de douze détenus.
Le dossier de l'affaire Galmot, enfermé dans
trois caisses blindées, pesant 133 kilos, est
Parti de Cayenne le 27 juin. 11 est arrivé à
Paris, d'où il a.été expédié d'urgence sur
Nantes.
Les trois caisses blindées contenant les dos-
siers de l'affaire Galmot ont été ouvertes hier.
On y a trouvé des pistolets et des mousquetons
anciens avec des brownings et des fusils de
chasse dernier modèle. Les deux autres caisses
contenaient les papiers concernant les onze
informations ouvertes à Cayenne. *
L'ordre d'ouvrir l'instruction n'est pas en-
core arrivé : le Païquet de Nantes n'a reçu
aucune décision de la Cour de cassation, et l'on
n'a pas reçu désignation de M. Lemarchand
comme juge d'instruction, chargé de l'affaire.
On ignore, enfin, la décision prise au sujet du
transfert des vingt-deux inculpés,
11 semble, d'ailleurs, probable que cette
affaire sera enterrée à Nantes, car en compte
Karmi tes co-incutpés notre spirituel confrère,
M. Eugène Lautier, député de la Guyane, un
des chefs du parti radical-socialiste, directeur
de Y Homme Libre, qui a manqué un denri-
portefeuille d'une comte tête, il y a un moi1,.
et qui est certain de le decTucner avant la
rentrée des Chambres.
Les voies de communication
dans rOtiest-Africailn -
-;: britannique -
è
- .♦«
Les chemins de fer
A
Bien que la Grande-Bretagne ait
été devancée par nous dans sa pro.
gression dans Vhinterland Ouest-
Africain où elle ne p-ossédé que quatre en-
claves plus ou moins importantes, elle lia
pas négligé ces organismes essentiels de
colonisation : le rail et la route.
Sauf en Gambie ou le fleuve du même
nom est navigable fort loin
ont été construits et des toutes carrossables
les prolongent ou les complètent.
Si nous jetons un coup d'oeil sur la carte
des communications et transports dans
V Ouest Africain que publie dans son sup-
plément du 10 août 1929 notre confrère
l'African World, nous voyons' qu'en raison
de son étendue et de son importance, c'est
la Nigéria qui possède le réseau ferré le
plus étendu (1.650 miles).
La ligne principale de Lagos à Katio fut
commencée en 1901. Elle franchit le Niger
à Jcbba sur un pont sflendide qui rem-
place depuis quelques années un ferry-
boat. A Mina un embranchement qui va à
Baro sur la rive gauche du Niger relie la
Nigeria septentrionale aux transports flu-
viaux. La ligne de Zaria à las relie la ré-
gion minière de Batichi à la ligne princi-
pale.. De Zaria partira un cmbraltclltmcllt
sur Gauria, dans la direction de Sokoto
qui avec Katto est une des plus grandes
agglomérations de la Nigèrta.
Kano, terminus de cette grande artère,
est bien connu de nos compatriotes de la
colonie du Niger car ils y ont tous plus ou
moins séjourné 'dans Vattente du cottvoi
pour Zinder.
Par le train rapide qui correspond avec
les paquebots Qnglais, on atteint .Kano en
36 heures dans des wagons-lits très confor-
tables.
De Port Harcourt situé sur la branche
orientale du delta dit Niger part une voie
ferrée se reliant à Kaduna ci la liguc Lagos-
KanOf après un parcours de 570 miles.
Cette ligne traverse, à 150 miles de son
point de déPari, Vimportant centre carboni-
fère d'Eitugu, d'où partira un embranche-
ment sur Akiua (rive gauche du Niger). A
Mahurdi, la ligne Port Ilarcourt-Kaduna
franchit la Bénoué.
Les recettes des -chemins de fer de la
Nigeria furent pour 1927 de 3.500.1000
livres contre 1.030.711 en 1917.
De Kafanchan, un embranchement tac-
corde la ligne à celle du Batte hi.
Le réseau ferré de la Gold Coast auquel
la colonie doit la découverte, lots de sa
construction, de la poche de manganèse,
s'étend sur 475 miles. Il a la forme d'un
V renversé dont les deux extrémités sont à
Sekondi et Accra sur la mer.
L'une des branches va de Scktmdi à Cott-
massie (168 miles) Vautre va d'Accra à
Çoumassie (192 miles).
De la ligne orientale se détachent deux
embranchements : l'lm su7 Kadde à l'in-
térieur du V,, l'autre sur Preste a vers le
Nord-Ouest. Comme la voie de Nigeria,
celle de la Gold Coast a un ecartcment de
3 pieds 6 ponces. Une ligne de 10 miles
relie Accra à Wcshiang. D'Accra à Çou-
massie il faut 8 heures dans des wagons
très confortablement aménagés (électricité
et ventilateurs). Sont projetées : une ligne
de Countassie vers le Nord et une autre de
Tarkwa à Wiaivsa,
Les chemins de fer de la Gold Coast
ont vu leurs recettes monter de 494.185 £
en 1917 à 1.700.000 jQ en 1927.
En Sierra Leone, la -Jus. ferrée se dirige
vers l'Est et atteint Pendembu à 220 mites
de la Côte et à quelques miles de la fron-
tière de la Guinée française. Sa construc-
tion date de 1899, elle rencontra beaucoup
d'obstacles dus à la nature du sol et elle
ne fut terminée qu'en 1905. Un embranche-
ment à voie étroite atteint Hill Station.
Les recettes des chemins de fer de Sierra
Leone sont montées de 158.500 jQ en 1917
à 229.500 £ en 1927.
Notons que, de même qu'en A. G. F.
le personnel des chemins de fer de l'Ouest
Africain britannique est recruté parmi les
indigènes, qui conduisent les locomotives
sous le contrôle d'un petit nombre d'euro-
péens.
On dut surmonter de grands obstacles
pour établit un réseau important de routes
carrossables qui honore ceux qui l'ont CCM*
truit. Les principaux centres sont reliés par
de bonnes routes automobilables qui permet-
tent au transport sur route de concurrencer
les railways.
Bwnmmi a.
Sénateur de la Afarn*,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
Un hommage
au général Faidherbe
0 fp 0
Bapaume a inauguré hier la nouvelle statue,
du général Faidherbe, organisateur du Sénégal,
entre autres titres à la reconnaissance du pays,
qui rappellent si fortement ceux de Galliéni.
Cette fête, honorée de la présence de M, Paul
Painlevé, ministre de la Guerre, a eu un grand
éclat.
Après son discours d1 inauguration, M. Pain-
levé procéda à la' remise de la Croix de guerre
à la ville de Bapaume et donna lecture de la
citation décernée A cette cité,
Le matin, une prise d'armes avait eu lieu, au
cours de laquelle le ministre avait décoré plu-
sieurs officien de complément.
La construction au Maroc
«♦»
: D'après les dernières statistiques, les mu..
nicipalités des principaux centres du Ma-
jQÇ, ofit délivré des autorisations de bâtir
Tioùr un montant de 197.7°1.000. francs. "CBti-
rafit 1928, or, ce chiffre est très largement
dépassé au ier août 1929, tandis qu'en 1927,
le chiffre n'avait été que de 137.075.000 fr.
Notre balance commerciale s'est égale.
ment améliorée au cours de l'année der-
nière - le total des importations atteint
2 milliards contre 1.179.000.000 de francs en
1927 nos' exportations, également en
hausse se sont accrues de 625 millions cou-
rant 1928.
Ajoutons qu'un Dabir vient d'être promul-
gué, en vertu duquel l'impôt sur les terrains
non bâtis est abrogé à compter du ier jan-
vier 1929.
vier 1929.
Dans l'enseignement
*
M. Charton, proviseur du Lycée Gouraud,
à Rabat, est nommé directeur de l'Enseigne-
ment en Afrique Occidentale française.
#6»
Point - final
Peter Klems s'est suicidé
Peter Klems vient de se suicider dans les
locaux de la police judiciaire de Berlin, qui
l'avait arrêté pour crime de vol avec effrac-
tion.
J On se souvient qu'il avait été le conseiller
d'Abd-el-Krim.
Il fut arrêté et le Conseil de guerre le
condamna en 1925 à la peine capitale.
Cependant, le gouvernement allemand,
sous la pression de certaines influences,
avait adressé à la France une demande offi-
cielle d'amnistier l'aventurier, qui fut quel-
que temps après libéré.
Echouàge
Entre 3 et 4 heures du matin, avant-hier,
par mer calme mais très basse, le cargo-
boat français Anttik, du port de Rouen, ap-
partenant à la Compagnie Auxiliaire de
Navigation, qui avait quitté Bougie hier soir
à destination d'Alger, avec un chargement
de phosphates et de fûts de vin, s'est jeté
sur la jetée nord du port.
L Anttik j qui iauge 5.000 tonneaux, est fol-
tcment engagé dans les blocs de la jetée. On
a essayé de 1e dégager à l'aide de puissants
remorqueurs, mais on n'a pu réussir. On a
alors entrepris de l'alléger en déchargeant
la cale avant. La mer est heureusement
calme et, tant que cette situation. durera, il
n'y aura aucune crainte h avoir.
Le Centenaire de l'Algérie
.- -
Au Comité de propagande
M. Marcel Habert, ancien député, est dé-
signé comme membre du comité de propa-
gande chargé d'étudier les -moyens d'asso-
cier la France entière à la commémoration
du Centenaire de l'Algérie.
-
La croisière
du Waldeck-Rousseau
»♦«
L'amiral Mouget est arrivé à Hong-Kong
sur le }Valdeck-Rotlssettu, le 13 août. Une
cérémonie officielle eut lieu le lendemain.
L'amiral passa en revue la garde d'honneur.
Tout l'équipage a un excellent esprit et est
dans un état sanitaire parfait.
A ce propos, le ministère de la marine
dément de la' façon la plus catégorique les
affirmations d'un journal du matin relatives
à des incidents qui se seraient produits sur
le IValdeck-Roiisseau.
Il n'y a eu, d'autre part, aucune épidé-
mie à bord. Le Waldcch-Rousscau est arrivé
à Saïgon après une traversée très satisfai-
sante et a poursuivi aussi heureusement sa
route.
Dépêches de "Indochine
1..
Pour les victimes du typhon
Mardi dernier ont éM célébrées à Hal-
phony, à la cathédrale et à la pagode de
nUIÍltng; des cérémonies religieuses en mé-
moire des Européens et Annamites victi-
mes du naufrage de L'Espadon.
Le Hésident supérieur Robin, le secrétaire
général (iralfeuil, le directeur des douanes
neurne et les autorités locales ont assisté
à l'office de la cathédrale au milieu d'une
assistance nombreuse et émue.
Les Elections complémentaires au Conseil
Colonial
MM. ïiupanaz, Quintrie-Lamothe et L(t-
hastc s'étant désistés, MM. Ardin cl Le-
febvre restent seuls candidats au ballot-
tage du 25 août.
En Annam
lA séance d'ouverture de la Chambre des
représentant du peuple d'Annam a ett lieu
flué aujourd'hui lundi 19 août.
Iad-opnoifi.
Au Yunnan
Le directeur yunnanais poursuit ses d pi-
rations contre les dissidents de Cottest. de
lé province et les bandits du sud. Le calme
renaît dans l'ensemble.
Le café au Yunnan
Des plantations de caféiers ont été à
nouveau tentées dans la région de Ho-Kéou
(frontière tonkinoise) sous les auspices du
Commissariat de la Reconstruction.
AUX INDES NEERLANDAISES
Une éruption
Le volcan Bromo, dans la région de Soe-
ra.baya, près de Sarulsea, site touristique
célèbre de la station de repos; de Ma-
lanfl, est en activité. L'atmosphère est de-
venue irrespirable par suite de Vépaissc et
continuelle pluie de cendres. La population
est calme binn que le cratère émette par-
fois d'énormes colonnes de [eu.
(Par dépêche.)
11 y a plateaux et plateau
,.
L'exhibition, d'un goût plus ou moins dou-
teux; des négresses à plateau a tout de même
intrigué bien des personnes. Les uns préten-
dent que ces pauvres femmes ont été contraintes
à se déformer leurs lèvres pour que leurs maris
soient sûrs de leur fidélité. D'autres présentent
cette déformation comme une note d élégance,
ce qui est peut-être plus exact.
Chez les Yakomas du Haut-Oubangui, les
femmes se déforment les oreilles par un pro-
cédé analogue.
Certaines femmes blanches, écrit l'Intransi-
geant (certains hommes , aussi, pouvons-nous
ajouter) se font raser les sourcils et s' enlaidis-
sent à plaisir, ce n'est certes point pour effrayer
les traitants arabes et les gigolos argentins ! Et
si quelques-unes des plus jolies pensent au pla-
teau. c'est pour monter dessus et faire voir
leur beauté à tout le monde !
Ce plateau n'est pas mis dans les lèvres,
mais on monte dessus !
41»
Le prochain départ des condamnés
de Saint-Martin-de-Ré
Nous avons fait mention il y a quelque
temps, d'une mutinerie des condamnés qui,
réunis à Sàint-Martin-de-Ré, réclamaient
leur envoi à la Guyane où ils doivent subir
leur peine.
On annonce enfin leur prochain départ.
Le La-Marlinière, qui est chargé de leur
transfèrement, est attendu le 25 septembre
prochain à La Palice-Rochelle où il sera
mis en état d'effectuer le transport de ce
convoi de condamnés qui comprend des ba-
gnards et des relégués. Le départ de ce ba-
teau qui prendra plusieurs centaines de
condamnés, aura lieu vers le 15 novembre
après leur long séjour au pénitencier de
Saint-Martin-de-Ré.
-00.
L'Aviation Coloniale
l' <
A quatre ans, 9.000 kms de vol
Le colonel Vuillcmin, chef de l'aéronau-
tique en Afrique du Nord, accompagné de
sa femme et do son fils, Georges, vient de
traverser la Méditerranée en hydravion,
d'Alger il Marseille.
Le colofiel Vuillemin vient passer ses
vacances en France. Son fils qui n'a que
4 ans, compte déjà 8.000 kilomètres de vol
au-dessus du Sahara.
Voyage de propagande
Arracihart et Rignot devaient quitter Pé-
kin, vendredi dernier pour Moukden, et ga-
gner la France par la Sibérie et la Russie.
En raison des événements sino-russes le
départ des aviateurs est remis.
Sur la ligne Dakar-Casablanca
L'équipage de l'avion postal Dakar-Ca-
sablainca qui était tombé iL la suite d'une
panne,, sur le territoire de la tribu de
l'Oued TIHHl, n été racheté par les officiers
de renseignements du posle de Tiznit.
Les aviateurs ont été conduits, escortés
par des cavaliers, au posto d'Agadir, où Vi-
dal a pu prendre l'avion de la ligne d'Amé-
rique et rentrer dans la matinée à Casa-
blanca nfin d'apporter des nouvelles ot des
précisions. Roland et Costa devaient arri-
ver hier.
Tous trois, ainsi que leur interprète, sont
en parfaite santé. Le courrier, qu'on espé-
rait sauver, .a été pillé par les premiers in-
digènes qui se sont approchés de l'appa-
reil ; et, sur les 370 kilos, une faible partie
seulement a pu ,Nre recueillie.
Les aviateurs, que le eafd avait pris sous
sa protection» ont été traités et nourris con-
venablement.
C'est la deuxième fois que Vidal tombe
en panne dans cette région.
L'atterrissage, occasionné par l'auto-al-
lumage du moteur tandis que l'avion tra-
versait une zone surchauffée, s'est fait
dans les meilleures conditions. Mais l'ap-
pareil a été, par la suite, détruit par les
indigènes, qui en ont vendu les débris dans
les souks de la région.
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
Les fouilles de Mishriié
M. du Mesnil du Buisson a exposé les ré-
sultats des fouilles exécutées à Mishrifé
(Syrie et dans les environs, au cours de
1929).
De nombreuses céramiques découvertes
dans les monuments funéraires (tells) mis au
jour, ont permis le classement général des
poteries syriennes de 2.500 à 900 avant no-
tre ère, et, grâce au tableau établi par du
Mesnil, l'époque exacte de la construction
des bâtiments susceptibles d'être découverts
lors des prochaines fouilles sera facile à dé-
terminer.
DANS LA LEGION D'HONNEUR
MINISTERE DE LA GUERRE
Est promu commandeur :
M. Peschaud (Marcel-Charles), secrétaire
général du Comité de direction des grands
réseaux de chemins de fer fraisais.
MINISTERE DES FINANCES
Sont nommés chevaliers :
M. TremouilJères. (Gushlve-Erncsl-Clé-
menL), directeur général de la Banque
mMeénritd)1 ionale de Crédit ;
M. Sautter (Raoul), banquier, censeur de
la Banque de Paris et des Pays-Bas.
MINISTERE DES PENSIONS
Est promu officier t
M. Giraudet (Adolphe-Pierre), directeur de
l'office tunisien des mutilés et anciens
combattants, organisateur de l'office tuni-
sien.
Et avec ça, Messieurs
., par Rol.and-Elissa-Khais.
Sous enveloppes cachetées et affranchies à
1 lire 25, des exemplaires du jouplal Il Te-
legrapho parviennent aux habitants de Corse
avec pour leitmotiv « La Corse à l'Italie ! »
Le Corriere d'Italia, d'autre part revendi-
que le Cameroun pour la raison que « c'est
une terre fertile, riche, opulente, tranquille,
et qu'elle n'est pas à tort appelée une des
plus riches du monde si ce n'est la plus ri-
che ». C'est, parait-il, « tuut à fait ce qui
Il convient le mieux aux exigences de l'Ita-
- lie Il,
Enfin les fascistes se croient déjà chez eux
au Maroc, à Casablanca, où le 12 courant un
cortège de chemises noires a défilé en l'hon-
neur de plusieurs Italiens ai rivant d'Italie,
geste qui n'a pu être considéré que comme
une provocation par les représentants des
partis républicains, S. F. I. O. et par la Li-
gue des Droits de l'Homme.
On peut à la rigueur admettre pour autrui
le droit d'arborer des chemises de toutes cou-
leurs y compris le noir, mais lorsque
ces faits corroborent une campagne de presse
caractérisée par des idées de conquête qui
nous choisissent pour cible, on peut avoir le
droit à son tour de s'émouvoir.
Stérilité 'et Prolification
Que M. Mussolini revendique la gloire
d'avoir donné à la vie économique de son
pays une impulsion inaccoutumée, c'est aussi
son droit, quoiqu'il soit encore hasardeux de
dire jusqu'à quel point il peut être sans dan-
ger pour la résistance économique d'un pays
dénué de matières premières d'y intensifier
une production industrielle artificielle par
l'importation, c'est là leur affaire. Mais où
la chose nous regarde, c'est lorsque l'on
vient nous dire : Il Le Cameroun est bon à
prendre, ôte-toi de la, que je m'y mette!. »
En justification de quoi, on allègue une
crise de surpopulation et, logique déconcer-
tante, le propre dénuement et la stérilité de
l'Italie !
D'abord si l'Italie était véritablement en
Tace du danger de surpopulation, elle ne se
refuserait pas le remède de l'émigration, elle
n'enfermerait pas de force dans ses frontières
trop étroites ses trop nombreux enfants.
Mais, dira-t-on; s'ils ne veulent pas que de
leurs compatriotes perdent la nationalité
d'Italiens? C'est un sentiment légitime,
néanmoins, une mère qui n'a pas de quoi
nourrir tous ses petits ira-t-elle les affamer
tous pour ne pas voir des étrangers en adop-
ter quelques-uns ? Ou bien alors, c'est au
chantage et c'est un chanfage qui, si la crise
est réelle, pourra peut-être leur coûter cher.
On peut certes de nos jours déplorer le dé-
veloppement outrancier des grandes villes,
quoique jamais dans l'histoire aucune civi-
lisation n'a pu s'instaurer sans la base d'une
énorme capitale î passons sur Babylone,
quatorze fois plus étendue que Paris, Ninive,
Thèbes, Tyr, Troie, Athènes, Carthagé,
Rome, New-York et Casablanca poussée en
vingt ans, toutes ces villes-champignons qui
font l'admiration et l'envie de l'Europe, on
peut, dis-je, anathémiser la dépopulation des
campagnes, déplorer la vie empoisonnée des
grandes fourmilières humaines, c'est une des
fois du progrès, on n'y peut sérieusement
contrevenir, la vie polie doit prendre le pas
sur la vie agreste, le machinisme est là pour
suppléer à la défection des bras.
Or, cette lutte acharnée menée en Italie
contre le surpeuplement des villes comme
Gênes, d'où par décret les habitants sont re-
foulés sur les campagnes, est une façon d'ac-
célérer la crise et d'amener à saturation en
un petit lustre d'années le nombre d'habi-
tants au kilomètre-carré dans toute l'Italie.
La situation pourra alors sembler grave et
fournir aux allégations italiennes un sem-
blant d'urerence.
Mais ces mesures de dramatisation n'en
feront pas accroire au monde. A ce compte
il ne serait pas plus difficile à la France, en
rapatriant aussi ses enfants émigrés au
loin, d'alarmer l'univers sur son surpeuple-
ment.
- Et quand il en serait ainsi, la presse ita-
lienne est en train de cc chauffer » un argu-
ment qui n'est, à la vérité, point du tout
suffisant pour justifier les possessions colo-
niales qu'elle envie.
Les colonies de peuplement n'ont jamais
été le mobile principal des nations coloni-
satrices.
Si les colonies devaient répondre à
ce besoin, pourquoi ne sont-ce pas le Ma-
roc ni l'Algérie qui reçoivent les milliers
de Basques qui, pour ne prendre qu'un exem-
ple, chaque année s'expatrient pour l'Aus-
tralie et l'Amérique du Sud? Les colonies
sont faites pour autre chose.
A quoi servent les Colonies
La colonisation est commandée par l'ex-
pansion des forces productives, en agricul-
ture et en industrie d'un pays. C'est pour
s'assurer des marchés d'écoulement à leurs
mines, à leurs usines et à leurs manufactu-
res que la France et l'Angleterre se sont si
l'on peut dire, partagé l'empire des colonies.
Si à un moment donné l'Allemagne a senti
le besoin de colonies c'est que l'usurpation
de l'Alsace et de la Lorraine lui apportait
une surproduction minière et industrielle qui
la menaçait d'une pléthore commerciale. Au-
jourd'hui que ces deux provinces sont reve-
nues au giron de leur mère-patrie, vous le
voyez, l'Allemagne se passe de colonies.
Mais quelles productions minières, quelles
usines ou quelles manufactures nécessaires,
basées sur quelles matières premières natu-
relles, peuvent bien justifier en Italie les ré-
criminations coloniales dont on nous rebat
les oreilles denuis ouelnurç mnmpntcî
La thèse italienne est d'une naïveté.
désarmante et l'énergie, avec laquelle elle est
déployée, d'une candeur qui ne peut que
faire sourire, mais dans tout cela il n'y a pas
pour deux sous de raison.
La crise italienne, si crise il y a, est une
crise voulue,fomentée par les mesures qui in-
terdisent l'émigration, qui interdisent la vie
urbaine, et qui imposent à tout ce monde
sous la contrainte des lois, une activité fac.
tice qui est contraire et néfaste à l'économie
du pays. Mais cela c'est leur affaire.
Transit, banque, émigration
Le malheur certes est la stérilité des sous
sols italiens en même temps qu'une certaine
prolification démographique.
Ces deux maux de l'Italie avaient depuh
longtemps reçu leur remède : renonçant
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.41%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.41%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6280600z/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6280600z/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6280600z/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6280600z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6280600z