Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 août 1929 12 août 1929
Description : 1929/08/12 (A30,N123). 1929/08/12 (A30,N123).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280598b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. N° 128. tS NUMBRO : 90 «ENTIMH8 LUNDI SOIR, 12 AOUT 1929.
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Les Annales Coloniales
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UINNEMENTS
.He la Revue mettsuell* 1
Un la 6 Moi. 3 Mt"
France et
Colonies 180» 100» 50»
Étranier 240 126) 70 9
Ml s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L'Emprunt des Pays à Mandats
".,',: v -effl ":' :.
Le Gouvernement a saisi la Chambre d'un
prbjet de toi - '0 'e'
généraux de l'Afrique Occidentale, de l'Indo-
chine et de Madagascar, les commissariats de
la République française au Togo et au Ca-
meroun à contracter un emprunt formant un
ensemble de 3 milliards de francs. Les An-
nales Coloniales ont rendu compte des travaux
de la Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats approuvant le projet.
En ce qui les concerne, le Togo et le Came-
roun, sont autorisés à réaliser, par voie d'em-
prunt, des sommes fixées respectivement
comme suit :
Togo, 65 millions ; Cameroun, 10 millions.
Ces emprunts étant amortissables dans un
délai maximum de cinquante ans, ils doivent
permettre d'exécuter les travaux suivants :
Togo :
Chemin de fer du Togo.
Prolongement - entre - - - - - - -
Atakpàmé et Sokodé. 110,000,000 fr.
A déduire les ressources au-
tres que l'emprunt 45.000.000 »
Reste sur l'emprunt" 65 000 000 »
Catqeiqun :
Substitution de la voie mé- «
trique à la voie deOm. 60
sur l'embranchement Oté-
lé-M'Balmayo 10.000,000 »
La part du Togo 1
En ce qui concerne le Togo, le réseau de
chemin de fer a un développement de 330
kilomètres, dont 44 kilomètres pour Lome-
Anecho et 119 kilomètres pour Lome-Atak.
pamé.
Le Togo français, qui est formé, on le sait,
des deux tiers de l'ancien Togoland, s'étend
sut une superficie de 53.000 kilomètres carrés ;
avec ses 750.000 habitants, c'est une des ré..
avec ses 750.000 habitants l'Aitique Occi d en.
gions les plus denses de l'Afrique Occiden-
tale française confiées à notre administration.
L'Administration française, depuis huit ans,
a porté ses efforts sur les grosses réparations
rendues indispensables par les destructions de
la guerre et l'achat du matériel roulant néces-
s"ire" pour assurer un trafic normal.
- Elle se préoccupe également de remplacer
dans la région côtière d tes rails lésers par du
rail- lourd et d organisdr le balïastage des
lignes partout où il fait défaut. Elle a, en
Outre, décidé de procéder à l'établissement
d'un projét définitif de voies ferrées pour le
prolongement du chemin de fer dans la région
centrale-du Nord et dans la première section
d'Ata|tpanté à Sokodé.
A cet effet, elle a recruté le personnel né-
cessaire, et le Commissariat de la République
française au Togo possède- désormais des don-
nées suffisantes pour l'éval uation de l'effort de
main-d'œuvre indigène à réaliser et pour dé-
terminer le montant des dépenses de premier
établissement.
A *
comme il, ':;.¡ .-" ,:-- ; ,.
Comme il t q jamais éu de gros travaux
importants -dans ce pays, lés indications don-
nées n'offrent pas une sécurité complète, mais
elles sont suffisamment approchées.
On estime que l'infrastructure coûterait près
de 200.000 francs le kilomètre ; le ballastage
et la superstructure, environ 35.000 francs,
auxquels il convient d'ajouter les frais d'une
organisation centrale des travaux et de la di-
rection.
II serait désirable d'éviter les erreurs qui
ont été commises en Afrique Equatoriale dans
l'équipement des chantiers, qui nécessiterait
l'emploi d'environ 4.000 personnes.
Le territoire du Togo n'a pas, jusqu'à ce
jour, entrepris de grands travaux, si l'on veut
adonner à ces mots le sens habituel. Il n'en de-
meure pas moins que, sur ses propres ressour-
ces, il a effectué des constructions importantes,
immeubles de tous ordres, routes, et dernière..
ment, un nouveau wharf parfaitement équipé.
Pour comprendre l'intérêt qui s' attache à
l' œuvre envisagée, il convient de rappeler suc-
cinctement les traits dominants de la situation
du pays.
Le territoire du Togo, placé sous mandat
français, se présente sous forme d'une bande
étroite touchant la mer par un front sensible-
ment est.-oueat de 70' kilomètres seulement de
largeur et s'enfonçant vers le Nord, sur 550
kilomètres de profondeur, entre le territoire
britannique de la Gold Coast et ses annexes
à l'Ouest et la colonie française du Dahomey
à l'Est. Par sa frontière Nord, il touche à la
Haute-Volta.
Au point de vue ctimaterique, le territoire
fait partie d'un couloir sec séparant les zones
côtières très humides du Libéria, de la Côte
d'Ivoire et de la Gold Coast à l'Ouest, de
la Nigéria et du Cameroun à l'Est. Aussi la
forêt équatoriale est-elle absente ; elle s'inter-
rompt au droit d'Accra et ne reprend que
vers Lagos. -
Les précipitations atmosphériques sont néan-
moins satisfaisantes ; la moyenne annuelle de
plus s'abaisse à 0 m. 70 sur la côte, mais elle
s'accroît des qu'on s'éloigne de la mer ; elle
est voisine de 1 m. 30 sur la plus grande partie
du pays et ne redescend au-dessous de 1 m.
que vers la frontière de la Haute-Volta.
Ces conditions permettent d'envisager par-
tout des cultures très diverses ; les répartitions
ne seront commandées que par les conditions
minéralogiques ou topographiques et par a la
facilité d'écoulement des produits. Jusqu'ici,
on a vu se développer, d'une part, l exploita-
tion du cocotier sur le cordon littoral et du
palmier à huile dans les fonds de vallée ;
d'autre part, la culture du maïs, des arachides
et de diverses plantes vivrières sur les bas-pta-
teaux qui séparent les vallées ; il s'y est en-
suite ajouté, sous l'influence de la colonisation
européenne, la culture du cacao dans le cercle
de Klouto, puis cette du café. Le tableau ci-
après dessine l'allure du développement des
principaux produits exportés :
Années
1921 1922 1923 1924 1925 1926 1927
";. Denrées Tonnes Quantités Valeurs
Tonnes Francs
Coprah 194 740 1.122 718 1.008 870 1.515 3.344.298
III 950 2.913 3.348 2-665 2 622 2.080 4 992-069
Huile de palme.. I 599 6.168 10.320 12.531 8.815 9.952 9.950 15,665,304
Aman d es depàlme
Maïs en grains 1-357 1.053 1.770 1-925 1.433 3.986 1.866 2.239.531
Cacao 1.875 3.505 3.224 6,431 4.606 5.225 6,314 36,058,813
Coton égrené 721 678 766 997 1.601 1.230 1.661 9.819 320
Graines de colon 1 733 869 991 1.875 1.626 2.457 481.865
Café » 1. 1 3 4 4 5 53.312
25.848 72.654.512
A noter que les chiffres ci-dessus sont ceux
de l'exportation. Pour avoir la production, il
faudrait y ajouter la consommation indigène,
notable pour certains articles, mais difficile à
évaluer.
La valeur de la totalité des exportations
pour 1927 est de 82.242.712 francs. Mais ce
serait une grave erreur d'en répartir. uniformé-
ment l'origine dans tout le territoire : l acti-
vité économique ne s'étend guèré à plus de
200 kilomètres de la mer ; la superficie cor-
respondante est de 18.000 kilomètres carrés et
renferme environ 300.000 habitants. Au delà,
l'arrière pays non encore vivifié s étend sur
36.000 kilomètres carrés et compte 440.000
habitants.
La situation financière est des plus favora-
bles : les bilans, à partir de 1924. se sont con-
crétisés par des excédents notables des re-
cette* sur les dépenses effectives.
1925, 16.787.601 fr. 49. 1926 : 11 mil-
lions 633.168 fr. 87. 1927: 9.648.755 rr. 99.
̃ La situation commerciale n'est pas moins
avantageuse ; sans doute, le tonnage total,
importations, exportations, accuse sur les chit-
fres de 1927 une diminution sensible; mais il
importe de considérer que la moins-value pro-
vient des importations, alors que les exporta-
tions se sont maintenues à un chiffre égal.
1926 : Importations, 25.065 tonnes. Expor-
tations, 28.525 tonnes. Total : 53.509 tonnes.
1927 : Importations, 31.242 tonnes. Expor-
tations, 27;779 tones. Total : 59.021 tonnes.
.1928 : Importations, 22.231 tonnes. Expor-
tations, 26.179 tonnes. Total : 48.404 tonnes.
On peut être assuré que la consistance ac-
tuelle du Togo permet, sans aucune arrière-
pensée, de gager un emprunt de 65 millions.
Remarquablement administré, évoluant selon
la logique et la cadence qui convient. le ter-
ritoire du Togo, tout comme le territoire du
Cameroun, doit laisser sans aucune inquiétude
(d'ordre financier les autorités qui ont la charge
de la tutette.
Emile Goude.
Député du Finistère,
rapporteur de la Commission
de t'Algérie, des colonies
et du protectorat.
Réélection de -
M. Alexandre Varenne
m
Hier a eu lieu, dans le canton sud-ouest de
Cleonont-Ferrand, l'éléction au Conseil gé-
néral rendue nécessaire par suite de l'annu-
lation au Conseil d'Etat de t celle de Mi
Alexandre Varenne, député socialiste.
Ce dernier a été réélu par 1.736 voix contre
1.337 au docteur Pinet, radical-socialiste, et
124 au communiste Moussy.
Recherches abandonnées
- Les chercheurs d'or italiens de l'dfligltp
abandonnant une fois dé plus les parages où
cmJla rEflVPl, qui demeure introuvable, sont
coula r&ffvpl, Belle-Ifle. où ils vont tenter de
repartis pour ~r~ anwre à bM de
sauver l'ivoire qui se trouve encore a bora de
VElisabethvfflM,
M. Briand au Bey de Tunis
11.
En réponse aux félicitations que le Bey de
Tunis avait adressées à M. Briand, prési-
dent du Conseil et ministre des Affaires
étrangères, à l'occasion de la formation du
nouveau cabinet ministériel, le président du
Conseil lui a fait parvenir le télégramme
suivant :
« Très Sensible-aux félicitations que Votre
Altesse a bien voulu m'adresser à l'occasion
de la formation du cabinet que je préside, je
la prie d'agréer, avec tous mes remercie-
ments, les vœux que je forme pour son au-
guste personne et pour la prospérité de la
Tunisie.
–-––
, À ROI ABONNES
111
Les abonnés des Annales Coloniales rece-
vront dans quelques jours le numéro illustré
du mois d'août ;
Un siècle de. paix française, VAlgérie
1830-1930, ., 'u.
L'Emprunt Colonial » - 1
48 -
M.. André Maginot a déposéaU
lendemain de son retour d.>A zli
un emprunt de 3 milliards. vqjKL
lfrlfcteûrs des- Annales Coloniales ont èu
maintes fois entretenus depuis mars dernier.
Il s'agit de 3 milliards, VA. 0. F., Vlndo-
chine, Madagascar, le Togo et le Came-
roun y sont traités. Une seconde trancKe
doit suivre, dans laquelle figureront outre
le Cameroun qui n'est, dans le premier
que pour mémoire, l'A. E. F., les An-
tilles, la Nouvelle-Calédonie, peut-être aussi
la Guyane.
Le - premier emprunt celui qui nous oc-
cupe et même nous préoccupe, présente un
caractère de plus ou moins grande urgence.
Si VIndochine et l'A. 0. F. peuvent atten-
dre, Madagascar a un besoin assez pressant,
pour 1930, de la part d'emprunt qui lui est
réservée. Des travaux de chemins de fer,
de ports, d'équipement électrique, d'hydrau-
lique agricole peuvent demeurer en suspens ;
l'organisation ou la réorganisation médicale
souffrirait inéluctablement d'un atermoie-
ment
Or, pour qui connaît les méthodes parle-
mentaires, à la rentrée de la Chambre, la
Commission des Colonies entendra le rap-
port général de M. Auguste Brunet, puis, à
son mm, la Commission des Finances char-
gera M. Léon Archimbaud de donner l'avis
nécesetriïie. T-rois milliards, il va deisoi que
la Commission des Finances voudra exami-
ner le projet et ne pas l'expédier. Elle sera,
d'autre part, assiégée par une préoccupation
Plus grave : le vote du budget de 1930.
Il faudra, comme on dit, glisser à une
séance spéciale de la Commission l'emprunt
comme il faudra le glisser à une séance de
la Chambre. Ces glissades là sont souvent
dangereuses. Il faudra toute l'attention du
Ministre des Colonies, du Président de la
Commission des Finances, des rapporteurs
et aussi des membres de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats
pour éviter une culbute. ou un atermoie-
ment.
Btnrcei Aueifef.
-. -60.
L'électorat
des indigènes
Des Tunisiens indigènes musulmans nés
en Algérie de parents tunisiens établis à
Souk-Ahras, demandaient leur inscription
sur les listes électorales françaises, en vertu
de la loi de naturalisation d'office de tout
étranger qui n'ayant pas décliné à sa ma."
jorité la qualité de citoyen Français, est
considéré comme tel.
La commission municipale refusa de don-
ner droit à ces revendications, pensant que,
d'une part, ces indigènes musulmans, en
devenant t rançais, seraient obligés de répu-
dier de piano leur statut personnel Corani-
que pour se soumettre au statut personnel
français (leurs enfants devant être considérés
comme des enfants naturels, leur mariage
nul aux yeux de la loi française, etc.), et,
d'autre part, ils seraient astreints au statut
foncier français (leurs terres « arch » devant
donc leur être retirées).
Leur succession devant admettre selon les
règles du droit français leurs filles d'une
façon égale à celle des mâles, leur procé-
dure devant observer formes, délais et frais
de la procédure française dans un procès
contre un indigène, et ceux-là qui, parmi
eux, profitant d une exclusion légale, n'au-
raient pas accompli le service militaire, de-
vant être poursuivis, en masse, pour insou-
mission, parce qu'ils auraient dû malgré tout
savoir qu'ils étaient citoyens français, enfin,
à un point de vue général, lorsque leurs
frères algériens, réclament d'autres préroga-
tives électorales, l'Etat français peut-il fa-
voriser des indigènes musulmans nés en Al-
gérie des parents tunisiens en leur accordant
le droit de participer aux élections législati-
ves, d'être élus député, sénateur, etc. ?
Il serait injuste que des fils d'étrangers
soient automatiquement sans naturalisation
placés dans une situation plus avantageuse
que des sujets français.
C'est sur toutes ces considérations et bien
d'autres encore que, tenant aussi bien
compte de l'intérêt immédiat des intéressés,
la Commission municipale appuya sa déci-
sion de rejet.
Les intéressés s'étant pourvus devant le
tribunal de Paix de Souk-Ahras, obtinrent à
la date du 27 février 1929 une décision lon-
guement motivée dans laquelle l'honorable
magistrat du siège considéra que cette
contestation portant sur la qualité de citoyen
français des intéressés n'était pas sérieuse, et
qu'il y avait lieu d'ordonner l'inscription
des intéressés sur les listes électorales fran-
çaises.
Les autorités administratives s'émurent de
cette décision, dont les conséquences juridi-
ques obligeaient, tantôt à des poursuites,
tantôt à des remaniements de statuts, et
rendaient plus aiguës les revendications des
indigènes algériens d'une actualité brû-
lante.
Le pourvoi en cassation fut interjeté.
La Cour suprême rendit un arrêt dont le
motif principal est ainsi conçu : '*
« Mais attendu que la question d'état qui
a été soulevée devant le juge de paix se
présentait avec les apparences trune question
sérieuse et sur laquelle il n'était pas a même
de statuer par l'évidence du fait et du droit
qu'il échée de décider qu'en statuant comme
il l'a fait, le jugement attaqué a violé le dé-
cret susvisé (décret du a février 1852,
art. 22).
Suivait le dispositif 1
Par ces motifs: « Casse et annule le ju-
gement rendu le 28 février 1929, par le juge
ile Paix de Souk-Ahras ; remet en consé-
quence la cause et les parties au même et
semblable état où elles étaient avant ledit
jugement. »
LE TAUX DE LA PIASTRE
-
Le gouverneur général de a'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du 10 août 1929 le taux officiel de la
piastre était de 11 tr. 85» -'
Les Coloniaux à Vichy
Une fâcheuse nouvelle a retenu l'élan si
légitime de nos coloniaux qui s'apprêtaient
gs mois-ci à faire leur cure à Vichy après
eux, trois ans de lointain séjour et souvent
plus. Une funeste épidémie de fièvre ty-
phoïde sévit sur la charmante station ther-
male des bords de l'Allier, jetant le dé-
sarroi dans sa fidèle clientèle. Rassurons
nos amis : s'il y a quelques cas on en
signalait une centaine la semaine dernière
la panique n'a pas décimé les baigneurs ;
toutes les mesures ont été prises, d'ailleurs,
par l'Administration pour combattre énergi-
quement le fléau. Toutefois, sera-t-il bon
d'attendre l'an prochain pour plus de sû-
reté, à moins qu'on ne fît, comme notre
excellent collaborateur et ami. M. Auguste
Brunet, avec beaucoup d'intelligence, sa
cure de Vichy. à Vals (Ardèche).
Pourquoi pas ?
Il y a enfin des coloniaux de première
zone ; ceux-là vont faire leur cure pour le
foie à Carlsbad : tels le Marquis et la Mar-
quise de Barthélémy, le Gouverneur général
Gabriel Angoulvant, et le député colonial
par excellence, puisqu'il devait représenter,
au sous-secrétariat d'Etat des Beaux-Arts,
les Colonies et le parti radical-socialiste
tout à la fois dans le douzième cabinet
Briand, M. Eugène Lautier, député de la
Guyane.
D aucuns aussi peuvent, coloniaux de troi-
sième zone, comme le signataire de ces
lignes, faire leur cure de Vichy à Miers-
Alvignac (Lot).
S. Jt.
.t.
Le Sultan en France
,
De Marseille à Casablanca
S. M. Sidna Mohammed ben Youssef, sul-
tan du Maroc, est attendu demain à Casa-
blanca, où de grands préparatifs ont été faits
en son honneur.
Il s'est embarqué samedi matin, à Il h. 10,
à Marseille, ainsi que nous l'avions annoncé.
Pour le saluer, un grand nombre de per-
sonnalités s'étaient rendues à bord, notam-
ment M. Lucien Saint, Résident général au
Maroc : le chef de son cabinet militaire, le
général Noguès; MM. Voisat, chef du secré-
tariat particulier ; Delpoux, chef de cabinet
du préfet des Bouches-du-Rhône ; Dhubert,
commissaire spécial ; David, président de la
Chambre de commerce de Mnrseille.
Entouré de Si Mammeri, son précepteur,
et du grand vizir El Mokri, le Sultan a reçu
• les visiteurs dans le grand salon du paque-
bot et s'est fort aimablement entretenu avec
chacun d'eux.
Un lunch a été offert aux assistants et,
par l'intermédiaire de Si Mammeri, le Sul-
tan a dit sa gratitude pour l'accueil qu'il a
reçu partout en France et pour les marques
de sympathie qui lui ont été prodiguées.
Après avoir remercié S. M. le Sultan,
M. Lucien Saint a dit au jeune souverain les
sentiments de tous ceux qui, au Maroc, col-
laborent avec le gouvernement du maghzen
pour l'administration de ce grand pays.
Remerciements à la France
Le Sultan du Maroc quittant la France a
adressé, du bateau, à M. Lucien Saint, Ré-
sident général au Maroc, le l'adiotétégramme
suivant pour le Président de la République
et le président du Conseil :
« Nous vous prions de bien vouloir adres-
ser ce télégramme, en notre nom à Leurs
Excellences M. le Président de la Républi-
que et M. le Président du Conseil, pour les
remercier de l'excellent accueil que nous
avons trouvé auprès d'eux et de la sympathie
que nous a montrée le peuple français du-
rant notre voyage. Nous vous renouvelons
l'expression de notre inaltérable amitié. »
1
Fouilles archéologiques
au Maroc
D* importante s découvertes archéologiques
viennent d'être faites au Maroc espagnol
dans le territoire des Tonsaman, près d'An-
nual. On a, en effetj mis à jour des ruines
qui présentent un intérêt considérable ; cer-
tains arcs découverts sont admirablement
sculptés et ressemblent à ceux de l'Alham-
bra de Grenade. Des colonnettes et des pier-
res décorées3 ainsi que des mosaïques admi-
rablement conservées, ont également été mi-
ses à jour et les fouilles vont continuer sous
la direction de M. de Montalbaii, l'éminent
archéolog'ue, directeur des Antiquités de.
Tétouan.
(Par dépêche.)
.,.
L'ANTENNE COLONIALE 1
«♦»
Le Maroc à La Haye
M. Dubeauclard, directeur des P. T. T.,
a quitté Rabat pour se rendre à La Haye,
où il doit représenter le Maroc à la. con-
férence de T. S. F. qui réunira les princi-
paux techniciens de la radiodiffusion mon-
diale
̃ --'.
Au Maroc Espagnol
»
Une bataille rangée entre tribus
Une véritable bataille rangée vient de se
dérouler à la Djemaa de Sidi-Aïssa de ltl
tribu des Farkaoua entre deux clans enne-
mis faisant partie de cette fraction.
Cela commença d'abord par un échange
d'injures, mais bientôt les antagonistes en
vinrent aux mains et échangèrent des
coups de poignard et de matrqque. La po-
lice alertée eut beaucoup de peine à réta-
blir Vordre et procéda à plusieurs arresta-
tions. On releva un mort et cinq blessés,
dont deux très grièvement.
(Par dépêche.)
L'empereur d'Annam en France
.e.
S. M. Bao Daï, accompagné de son cou-
sin, le prince Vin Canh, et de son précep-
teur, M. Charles, Gouverneur général hono-
raire des colonies, est arrivé à Prades, où il
passera le mois d'au6t-{Pyrénées-Orientales).
La liaison ferroviaire
Europe-Asie
1e.
L'Administration des chemins de fer japo-
nais est entrée en pourparlers avec le com-
missariat soviéli vue d'établir, en raisun du conflit du chemin
de fer de l'Est chinois, une communication
directe pur voie ferrée entre l'Europe et
l'Asie Dur les chemins de fer cl'OussolllJ'¡ et
de Transltnïkalie.
–,
AU SIAM
Prince médecin
Le prince Mahidpl de Songkla, frère du
roi de Siam, possédant son diplôme de doc-
teur en médecine, et qui s'intéresse fort à
la santé publique, vient d'entrer comme in-
terne à fJlÓpital de Chiëngmai, capital nord
du Siam.
4*#-
Conseils pour le tourisme
en Indochine
,t.
Pour les heureux de ce monde qui pou-
vent partir pour l'Indochine en promenade
d'agrément, comme d'autres partent pour
Saint-Cloud, voici d'excellents conseils du
docteur Spire, médecin de l'Agindo :
Dans tous les centres urbains de la Colonie
bien ussainis actuellement, dotés d'un confort
souvent supérieur a celui de la métropole ; dans
l'intérieur, avec les facilités offertes par les
vovatxcs en automobiles avec, aux relais, d ex-
cellents hôtels, il est certain que les risques ré-
sullunt du climat ou des maladies endémiques
sont il peu près inexistants. Cependant il est
utile, je crois, de rappeler aux touristes, appe-
lés il passer quelques semaines seulement en
Indochine, qu'ils ne présentent pas, mute d ac-
coutumance, la résistance acquise par les an-
ciens colons ou fonctionnaires résidant dans le
pUYs. souvent de longue date, et qu'ils agiront
prudemment, surtout dans certaines régions (le
la Colonie, en prenant quelques précautions con-
Ire les principaux ennemis de l'Européen sous
les tropiques, on particulier contre le soleil.
Le port du casque colonial du lever nu cou-
cher du soleil est fi recommander aux touristes
même, et surtout par les oiuis brumeux. Leurs
compagnes, pfir un souci do coquetterie qu u
est mutile d'essayer de combattre, ne l accep-
teront rnio difficilement. Conseillons-leur, de ne
j ornais s'exposer au soleil, sans se garantir de
ses rayons si dangereux, sous une ombrelle de
tissu serré et foncé.
Le « coup de lumière «, les troubles oculaires,
dus surtout à la réverbération sur les murs
blanchis it la chaux, sur le miroir des arroyos
ou des neuves sont également ii redouter. Le
port de lunettes en verres jaunes, en verre Fieu-
zal, s'impose à qui veut voyager aux heures
chaudes de la journée.
Les vêtements seront appropriés au climat.
Costumes do toile Manche ou kaki pour les ex-
cursions. Vestes à col largement ouvert : chemi-
ses de toile fine ou do cellular. pantalons ou cU-
lolles de cheval avec soulier de cuir et IeÇf?ixîs
quand l'on doit circuler isns la brousse. S le
lotir est brillant, les soivées sont souvent très
liMes, un vêtement de laine ou de flanelle de
Chine, line bonne ceinture de llanelle doivent
entrer dans l'équipement du voyagur indocni-
nois. Les lornodcs, parfois inattendues, peuvent
surprendre le touriste au cours d'une excur-
sion : un imperméable, la pèlerine caoutchou-
tée forme dite lorraine, qui ne tient pas chaud
et ne gôno pas la marche, sera parfois d'une
grande utilité.
Le régime alimentaire n'a pas à différer sen-
siblement de celui qu'on suit normalement en
France pendant la période estivale. Il serait
préférable, à mon avis, si lès circonstances s'y
prêtent, de suivre la méthode anglaise du
breakfeat copieux à 0 heures avant la chnleur,
du lunch léger il midi, heure où la tempérn-
turo plus élevée alourdit et gêne la digestion,
enfin du repas plus confortable, le soir à la
frnicheur. L'anmentation sera plus végétarien-
ne que enrnée pour fnciliter le travail du foie
et de l'intestin. Le touriste, inhabituê a la cha-
leur persistante de la Colonie, devra résister
à la tentation d'absorber avec exagération les
boissons glacées, plus ou moins alcoolisées,
mf-me et surtout au cours des repas.
La sieste après le déjeuner, quand les néces-
cités du voyage permettront ce repos, est n.
recommander ou touriste. Une heure ou deux,
passées en costume léger, a l'ombre. sur un
fauteuil ou une chaise longue, suivant la mé-
thode habituellement suivie par les anciens co-
loniaux, ne peut que le mettre dans d'excellen-
tes conditions, pour profiter des excursions do
l'nprfts-miclt,
Les veillées sont à redouter, particulièrement
dans les villes ou campagnes peuplées de nom-
breux moustiques. Je sais combien il est péni-
ble d'aller s'enfouir dans une moustiquaire
quand, avec la fraîcheur (le la nuit, la splen-
deur des nuits étoilées, la nature tropicale ap-
paraît, plus douce, plus prenante, mais c'est
l'heure aussi particulièrement dangereuse où
l'on peut contracter la maladie endémique la
plus répandue sous les tropiques, le paludisme.
Ce sont les moustiques, et les moustiques
seuls qui transmettent cette axection, sinon très
dangereuse du moins aux accès fort pénibles.
Le voyageur devra donc éviter, autant que fai-
re se peut, la piqûre de ces insectes. Dès le
coucher du soleil, ils se montrent beaucoup plus
agressifs que dans la journée. On les écartera
pendant la soirée, en enduisant les parties dé-
couvertes ou insuffisamment protégées par quel-
ques onctions légères avec une essence odo-
rante, thymol ou citronnelle .et. surtout, si la
résidence est particulièrement infectée d'ano-
pllèles, çn regagnant le plus rapidement possi-
ble, l'abri excellent d'une bonne moustiquaire.
La prise quotidienne d'un cachet de 0 gr. 25 4e
chlorhydrate de quinine, au repas du soir, cou-
tume que suivent scrupuleusement les colons
africains, est à recommander tant qu'on est ex-
posé aux piqûres de moustiques. Les maladies
dont la porte d'entrée est la voie digestive,
dysenteries, choléra, etc., maladies qui se font
de plus en plus rares en Indochine, ne sont
guère a redouter pour le touriste qui ne sé-
journera jamnis Inin des grands centres ur-
bains.
Somme toute, avec quelques précautions bien
faciles à observer, on peut parcourir toute no-
tre belle Colonie, amosscr une série de souve-
nirs inoubliables, sans courir beaucoup plus de
risques que dans un voyage à travers le vieux
continent.
Au fait ces conseils peuvent aussi épar-
gner de fâcheuses mésaventures aux jeu-
nes gens arrivant dans la Colonie, non
pour leur agrément, rnais pour y « faire
leur vie w.
Mgr de Saune est mort
à Madagascar
«♦«
Mgr Henri de Lespinasse de Saune, évê-
que titulaire de Sotmza, ancien vicaire apos..
tolique de Tananarive, vient de mourir
dans cette ville.
Né en 1850, Mgr de Saune fut élève de
l'Ecole Polytechnique, camarade de promo-
tion du maréchal Joffre; il fit, comme sous-
lieutenant d'artillerie, la guerre de 1870, fut
promu capitaine et. en 1876, entrait au no-
viciat des Pères Jésuites.
Successivement supérieur de plusieurs
maisons de son ordre à Bordeaux et à Mont-
pellier, il était choisi en 1809 comme coad-
juteur de Mgr Cazet et arrivait en 1900 à
Tananarive,
Il succéda à Mgr Cazet en 191 [ et resta
chargé du vicariat de. Tananarive jusqu'en
1927. Sa vue s'affaiblissant, il demanda un
successeur, qui lui fut donné en la personne
de Mgr Fourcadier.
L'action de Mgr de Saune à Madagascar
durant 27 ans d'épiscopat a été féconde ; il
a appelé de nouveaux et précieux collabora-
teurs, les Pères Prcmontrés et les Pères Tri-
nitaires, a développé grandement le sémi.
naire indigène et conféré l'ordination sacer-
dotale aux neuf premiers prêtres séculiers
malgaches (février 1925). Son nom et sa per-
sonne étaient unanimement respectés et vé-
nérés à Madagascar comme en France.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
La séparation des pouvoirs 1
M. Auf/uste Brunet demande à M. le minis-
tre des Colonies si le chef du service judiciaire
d une colonie, prié par le Conseil général d'une
colonie de se rendre auprès de l'assemblée pour
lui fournir certaines explications verbales au
sujet du fonctionnement de son service, et auto-
rise par le Gouverneur à le faire, par applica-
tion des articles 27 et 47 du décret organique
portant institution du Conseil général, peut ex-
ciper de la séparation des pouvoirs pour re-
fuser de déférer à cette double invitation.
(Qucslion du 24 mai 1929.)
Réponse. L'article 47 du décret organique
visé fait un devoir aux chefs d'administration
ou do service de renseigner le Conseil général
sur les questions comprises dans leurs attri-
butions, et régulièrement soumises aux déli-
bérations de l assemblée. Ces renseignements
peuvent être fournis par écrit, aucune disposi-
tion réglementaire n'autorisant le Conseil à exi-
ger la présence des chefs d'administration ou
de service à ses séances : l'article 27 du même
decret prévoit seulement la possibilité pour
ceux-ci de s'y rendre , sur 1 autorisation du
Gouverneur. Normalement, c'est au secrétaire
général représentant du chef de la colonie de-
vant le Conseil qu'il appartient de fournir à
l assemblée les explications orales requises par
elle au cours de ses délibérations. Quoi qu'il
en soit, le Gouverneur, qui est seul qualifié pour
apprécier l'opportunité de la présence de ses
chers d administration ou de service au Con-
seil, doit rester juge de la responsabilité en-
courue par ceux do ces fonctîjnnaires qui, au-
torisés par lui a s'y rendre, n'auraient pas usé
de celle autorisation.
Rappels pour services militaires
M. Queuille expose à M. le ministre des Co-
lonies : a) qu un administrateur de ire classe
des colonies, comptant alors trente-huit ans de
grade, a été promu, le 2 mars 1925, adminis-
trateur en chef, pour compter du 6 avril 1923,
avec mention que tous ses rappels pour service
Olllil.niro obligatoire étaient épuisés ; b) que
comme il avait droit à un rappel de 34 mois a
jours, il n'o bénéficié ainsi que de 22 mois 20
jours ; c) que, parallèlement, un des collègues
de cet administrateur, titulaire du même rappel
de 3* mois 3 jours, mais promu quinze mois
après lui, a bénéficié intégralement de son
temps de service militaire obligatoire : et de-
mande d indiquer comment se justifie cette dit.
fércnce do traitement : 1* au point de vue de
l équité, puisqu'un fonctionnaire jugé moins
digne qu'un autre bénéficie ainsi d'un traite-
ment plus avantageux ; 2' au point de vue de
la loi, aussi bien que de la jurisprudence du
Conseil d Etat (notamment arrêt Jamain contre
gouvernement général de l'Indochine), d'après
lesquelles les rappels de service militaire obli-
gatoire doivent être flaiLs intégralement dans le
grade supérieur pour un fonctionnaire réunis-
sani toutes les conditions d'ancienneté au point
de vue civil et inscrit au tableau d'avancement,
comme tel est le cas dans l'espèce invoquée,
(Question du 24 mai 1929.)
Héponse. - Pour permettre de soumettre
Óventuellement cette affaire à la Commission
de classement du personnel des administrateurs
des colonies, il serait nécessaire de connaître
xssTfcSa. fonctionnaires visés dans cette
qucslion écrite.
Les imprimés suspecta
M. Augusle Brunei demande à M. le minis-
tre des Colonies s'il résulte à la question écrite
<.le ;\1. llcnri Guel'nut, relative aux circulaires
V. 9'YJ' - nfie]les du résident supérieur au Cam-
bodge et du directeur local des postes, concer-
nant la « surveillance des journaux et impri-
suspects », réponse publiée au Journal
offici.el chi 3 mai, qu'il admet les délégués de
lauloritu provniciaio Il à pénétrer dans la salle
de départ des bureaux de poste à l'heure d'ar-
rnée des courriers pour assister a leur dépouil-
lement reconnaissant ainsi un véritable droit
de pcrquisition à ces agents de l'ordre adminis-
Itattf. (Questioli du 3t - mai 1929.)
a - 11 ne résulte pas de la réponse
fRite il. vi. lienri Guernut, député, que les délé-
gués de l autorité provinciale soient admis
couramment a pénétrer dans la salle des bu-
îcaux de poste à l'heure d'arrivée des courriers
rcur assister à leur dépouillement. La mesure
lwise en lU25, en conformité des règlements
ne visant que les journaux et imprimés sus-
pects, fut une mesure exceptionnelle, comman-
dée par les événements et prise en vue de sau-
vegarder nos intérêts nationaux. Le Gouverne-
ment n aurait compris ni admis que son repré-
sentant en Indochine ait pu, à cette époque,
rester indifférent et inactif, et qu'il n'eût pas
tiUUrançois lmrrière légale à des agissements
titi Li français.
Le reclassement
M. Andrc Marie demande à M. le ministre
des Colonies : l' pourquoi il n'a pas été fait
application de la loi du 9 décembre 1927 aux
fonctionnaires des travaux publics des colonies;
2' d où provient ce retard, particulièrement pré-
julliriablo aux fonctionnaires des travaux pu-
blics des colonies suivantes : Afrique occiden-
tale française, Togo, Cameroun, Afrique équa-
oriale française, pour l'augmentation. de capi-
lul en cours de la banque d'émission de l'Afri.
que occidentale française, pour laquelle 14.000
actions sont réservées aux coloniaux ; 3* si, vu
l'urgence de la solution, les promotions ne pour-
raient" pas être câblées à ces colonies, et ordre
Krc donné de payer immédiatement les rap-
pels do solde correspondants. (Question du 28
mai 19S9.)
Réponse. Application de ladite loi a été
faite au personnel du cadre général des travaux
publics et des mines des colonies par arrêté
du 26 avril 1929 publié au Journal Officiel du
- ---------- - -
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Rédaction & A dlll inistration t
i4, lit ii nvii-Tfeafetr
PARIS ail)
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Les Annales Coloniales
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UINNEMENTS
.He la Revue mettsuell* 1
Un la 6 Moi. 3 Mt"
France et
Colonies 180» 100» 50»
Étranier 240 126) 70 9
Ml s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L'Emprunt des Pays à Mandats
".,',: v -effl ":' :.
Le Gouvernement a saisi la Chambre d'un
prbjet de toi - '0 'e'
généraux de l'Afrique Occidentale, de l'Indo-
chine et de Madagascar, les commissariats de
la République française au Togo et au Ca-
meroun à contracter un emprunt formant un
ensemble de 3 milliards de francs. Les An-
nales Coloniales ont rendu compte des travaux
de la Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats approuvant le projet.
En ce qui les concerne, le Togo et le Came-
roun, sont autorisés à réaliser, par voie d'em-
prunt, des sommes fixées respectivement
comme suit :
Togo, 65 millions ; Cameroun, 10 millions.
Ces emprunts étant amortissables dans un
délai maximum de cinquante ans, ils doivent
permettre d'exécuter les travaux suivants :
Togo :
Chemin de fer du Togo.
Prolongement - entre - - - - - - -
Atakpàmé et Sokodé. 110,000,000 fr.
A déduire les ressources au-
tres que l'emprunt 45.000.000 »
Reste sur l'emprunt" 65 000 000 »
Catqeiqun :
Substitution de la voie mé- «
trique à la voie deOm. 60
sur l'embranchement Oté-
lé-M'Balmayo 10.000,000 »
La part du Togo 1
En ce qui concerne le Togo, le réseau de
chemin de fer a un développement de 330
kilomètres, dont 44 kilomètres pour Lome-
Anecho et 119 kilomètres pour Lome-Atak.
pamé.
Le Togo français, qui est formé, on le sait,
des deux tiers de l'ancien Togoland, s'étend
sut une superficie de 53.000 kilomètres carrés ;
avec ses 750.000 habitants, c'est une des ré..
avec ses 750.000 habitants l'Aitique Occi d en.
gions les plus denses de l'Afrique Occiden-
tale française confiées à notre administration.
L'Administration française, depuis huit ans,
a porté ses efforts sur les grosses réparations
rendues indispensables par les destructions de
la guerre et l'achat du matériel roulant néces-
s"ire" pour assurer un trafic normal.
- Elle se préoccupe également de remplacer
dans la région côtière d tes rails lésers par du
rail- lourd et d organisdr le balïastage des
lignes partout où il fait défaut. Elle a, en
Outre, décidé de procéder à l'établissement
d'un projét définitif de voies ferrées pour le
prolongement du chemin de fer dans la région
centrale-du Nord et dans la première section
d'Ata|tpanté à Sokodé.
A cet effet, elle a recruté le personnel né-
cessaire, et le Commissariat de la République
française au Togo possède- désormais des don-
nées suffisantes pour l'éval uation de l'effort de
main-d'œuvre indigène à réaliser et pour dé-
terminer le montant des dépenses de premier
établissement.
A *
comme il, ':;.¡ .-" ,:-- ; ,.
Comme il t q jamais éu de gros travaux
importants -dans ce pays, lés indications don-
nées n'offrent pas une sécurité complète, mais
elles sont suffisamment approchées.
On estime que l'infrastructure coûterait près
de 200.000 francs le kilomètre ; le ballastage
et la superstructure, environ 35.000 francs,
auxquels il convient d'ajouter les frais d'une
organisation centrale des travaux et de la di-
rection.
II serait désirable d'éviter les erreurs qui
ont été commises en Afrique Equatoriale dans
l'équipement des chantiers, qui nécessiterait
l'emploi d'environ 4.000 personnes.
Le territoire du Togo n'a pas, jusqu'à ce
jour, entrepris de grands travaux, si l'on veut
adonner à ces mots le sens habituel. Il n'en de-
meure pas moins que, sur ses propres ressour-
ces, il a effectué des constructions importantes,
immeubles de tous ordres, routes, et dernière..
ment, un nouveau wharf parfaitement équipé.
Pour comprendre l'intérêt qui s' attache à
l' œuvre envisagée, il convient de rappeler suc-
cinctement les traits dominants de la situation
du pays.
Le territoire du Togo, placé sous mandat
français, se présente sous forme d'une bande
étroite touchant la mer par un front sensible-
ment est.-oueat de 70' kilomètres seulement de
largeur et s'enfonçant vers le Nord, sur 550
kilomètres de profondeur, entre le territoire
britannique de la Gold Coast et ses annexes
à l'Ouest et la colonie française du Dahomey
à l'Est. Par sa frontière Nord, il touche à la
Haute-Volta.
Au point de vue ctimaterique, le territoire
fait partie d'un couloir sec séparant les zones
côtières très humides du Libéria, de la Côte
d'Ivoire et de la Gold Coast à l'Ouest, de
la Nigéria et du Cameroun à l'Est. Aussi la
forêt équatoriale est-elle absente ; elle s'inter-
rompt au droit d'Accra et ne reprend que
vers Lagos. -
Les précipitations atmosphériques sont néan-
moins satisfaisantes ; la moyenne annuelle de
plus s'abaisse à 0 m. 70 sur la côte, mais elle
s'accroît des qu'on s'éloigne de la mer ; elle
est voisine de 1 m. 30 sur la plus grande partie
du pays et ne redescend au-dessous de 1 m.
que vers la frontière de la Haute-Volta.
Ces conditions permettent d'envisager par-
tout des cultures très diverses ; les répartitions
ne seront commandées que par les conditions
minéralogiques ou topographiques et par a la
facilité d'écoulement des produits. Jusqu'ici,
on a vu se développer, d'une part, l exploita-
tion du cocotier sur le cordon littoral et du
palmier à huile dans les fonds de vallée ;
d'autre part, la culture du maïs, des arachides
et de diverses plantes vivrières sur les bas-pta-
teaux qui séparent les vallées ; il s'y est en-
suite ajouté, sous l'influence de la colonisation
européenne, la culture du cacao dans le cercle
de Klouto, puis cette du café. Le tableau ci-
après dessine l'allure du développement des
principaux produits exportés :
Années
1921 1922 1923 1924 1925 1926 1927
";. Denrées Tonnes Quantités Valeurs
Tonnes Francs
Coprah 194 740 1.122 718 1.008 870 1.515 3.344.298
III 950 2.913 3.348 2-665 2 622 2.080 4 992-069
Huile de palme.. I 599 6.168 10.320 12.531 8.815 9.952 9.950 15,665,304
Aman d es depàlme
Maïs en grains 1-357 1.053 1.770 1-925 1.433 3.986 1.866 2.239.531
Cacao 1.875 3.505 3.224 6,431 4.606 5.225 6,314 36,058,813
Coton égrené 721 678 766 997 1.601 1.230 1.661 9.819 320
Graines de colon 1 733 869 991 1.875 1.626 2.457 481.865
Café » 1. 1 3 4 4 5 53.312
25.848 72.654.512
A noter que les chiffres ci-dessus sont ceux
de l'exportation. Pour avoir la production, il
faudrait y ajouter la consommation indigène,
notable pour certains articles, mais difficile à
évaluer.
La valeur de la totalité des exportations
pour 1927 est de 82.242.712 francs. Mais ce
serait une grave erreur d'en répartir. uniformé-
ment l'origine dans tout le territoire : l acti-
vité économique ne s'étend guèré à plus de
200 kilomètres de la mer ; la superficie cor-
respondante est de 18.000 kilomètres carrés et
renferme environ 300.000 habitants. Au delà,
l'arrière pays non encore vivifié s étend sur
36.000 kilomètres carrés et compte 440.000
habitants.
La situation financière est des plus favora-
bles : les bilans, à partir de 1924. se sont con-
crétisés par des excédents notables des re-
cette* sur les dépenses effectives.
1925, 16.787.601 fr. 49. 1926 : 11 mil-
lions 633.168 fr. 87. 1927: 9.648.755 rr. 99.
̃ La situation commerciale n'est pas moins
avantageuse ; sans doute, le tonnage total,
importations, exportations, accuse sur les chit-
fres de 1927 une diminution sensible; mais il
importe de considérer que la moins-value pro-
vient des importations, alors que les exporta-
tions se sont maintenues à un chiffre égal.
1926 : Importations, 25.065 tonnes. Expor-
tations, 28.525 tonnes. Total : 53.509 tonnes.
1927 : Importations, 31.242 tonnes. Expor-
tations, 27;779 tones. Total : 59.021 tonnes.
.1928 : Importations, 22.231 tonnes. Expor-
tations, 26.179 tonnes. Total : 48.404 tonnes.
On peut être assuré que la consistance ac-
tuelle du Togo permet, sans aucune arrière-
pensée, de gager un emprunt de 65 millions.
Remarquablement administré, évoluant selon
la logique et la cadence qui convient. le ter-
ritoire du Togo, tout comme le territoire du
Cameroun, doit laisser sans aucune inquiétude
(d'ordre financier les autorités qui ont la charge
de la tutette.
Emile Goude.
Député du Finistère,
rapporteur de la Commission
de t'Algérie, des colonies
et du protectorat.
Réélection de -
M. Alexandre Varenne
m
Hier a eu lieu, dans le canton sud-ouest de
Cleonont-Ferrand, l'éléction au Conseil gé-
néral rendue nécessaire par suite de l'annu-
lation au Conseil d'Etat de t celle de Mi
Alexandre Varenne, député socialiste.
Ce dernier a été réélu par 1.736 voix contre
1.337 au docteur Pinet, radical-socialiste, et
124 au communiste Moussy.
Recherches abandonnées
- Les chercheurs d'or italiens de l'dfligltp
abandonnant une fois dé plus les parages où
cmJla rEflVPl, qui demeure introuvable, sont
coula r&ffvpl, Belle-Ifle. où ils vont tenter de
repartis pour ~r~ anwre à bM de
sauver l'ivoire qui se trouve encore a bora de
VElisabethvfflM,
M. Briand au Bey de Tunis
11.
En réponse aux félicitations que le Bey de
Tunis avait adressées à M. Briand, prési-
dent du Conseil et ministre des Affaires
étrangères, à l'occasion de la formation du
nouveau cabinet ministériel, le président du
Conseil lui a fait parvenir le télégramme
suivant :
« Très Sensible-aux félicitations que Votre
Altesse a bien voulu m'adresser à l'occasion
de la formation du cabinet que je préside, je
la prie d'agréer, avec tous mes remercie-
ments, les vœux que je forme pour son au-
guste personne et pour la prospérité de la
Tunisie.
–-––
, À ROI ABONNES
111
Les abonnés des Annales Coloniales rece-
vront dans quelques jours le numéro illustré
du mois d'août ;
Un siècle de. paix française, VAlgérie
1830-1930, ., 'u.
L'Emprunt Colonial » - 1
48 -
M.. André Maginot a déposéaU
lendemain de son retour d.>A zli
un emprunt de 3 milliards. vqjKL
lfrlfcteûrs des- Annales Coloniales ont èu
maintes fois entretenus depuis mars dernier.
Il s'agit de 3 milliards, VA. 0. F., Vlndo-
chine, Madagascar, le Togo et le Came-
roun y sont traités. Une seconde trancKe
doit suivre, dans laquelle figureront outre
le Cameroun qui n'est, dans le premier
que pour mémoire, l'A. E. F., les An-
tilles, la Nouvelle-Calédonie, peut-être aussi
la Guyane.
Le - premier emprunt celui qui nous oc-
cupe et même nous préoccupe, présente un
caractère de plus ou moins grande urgence.
Si VIndochine et l'A. 0. F. peuvent atten-
dre, Madagascar a un besoin assez pressant,
pour 1930, de la part d'emprunt qui lui est
réservée. Des travaux de chemins de fer,
de ports, d'équipement électrique, d'hydrau-
lique agricole peuvent demeurer en suspens ;
l'organisation ou la réorganisation médicale
souffrirait inéluctablement d'un atermoie-
ment
Or, pour qui connaît les méthodes parle-
mentaires, à la rentrée de la Chambre, la
Commission des Colonies entendra le rap-
port général de M. Auguste Brunet, puis, à
son mm, la Commission des Finances char-
gera M. Léon Archimbaud de donner l'avis
nécesetriïie. T-rois milliards, il va deisoi que
la Commission des Finances voudra exami-
ner le projet et ne pas l'expédier. Elle sera,
d'autre part, assiégée par une préoccupation
Plus grave : le vote du budget de 1930.
Il faudra, comme on dit, glisser à une
séance spéciale de la Commission l'emprunt
comme il faudra le glisser à une séance de
la Chambre. Ces glissades là sont souvent
dangereuses. Il faudra toute l'attention du
Ministre des Colonies, du Président de la
Commission des Finances, des rapporteurs
et aussi des membres de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats
pour éviter une culbute. ou un atermoie-
ment.
Btnrcei Aueifef.
-. -60.
L'électorat
des indigènes
Des Tunisiens indigènes musulmans nés
en Algérie de parents tunisiens établis à
Souk-Ahras, demandaient leur inscription
sur les listes électorales françaises, en vertu
de la loi de naturalisation d'office de tout
étranger qui n'ayant pas décliné à sa ma."
jorité la qualité de citoyen Français, est
considéré comme tel.
La commission municipale refusa de don-
ner droit à ces revendications, pensant que,
d'une part, ces indigènes musulmans, en
devenant t rançais, seraient obligés de répu-
dier de piano leur statut personnel Corani-
que pour se soumettre au statut personnel
français (leurs enfants devant être considérés
comme des enfants naturels, leur mariage
nul aux yeux de la loi française, etc.), et,
d'autre part, ils seraient astreints au statut
foncier français (leurs terres « arch » devant
donc leur être retirées).
Leur succession devant admettre selon les
règles du droit français leurs filles d'une
façon égale à celle des mâles, leur procé-
dure devant observer formes, délais et frais
de la procédure française dans un procès
contre un indigène, et ceux-là qui, parmi
eux, profitant d une exclusion légale, n'au-
raient pas accompli le service militaire, de-
vant être poursuivis, en masse, pour insou-
mission, parce qu'ils auraient dû malgré tout
savoir qu'ils étaient citoyens français, enfin,
à un point de vue général, lorsque leurs
frères algériens, réclament d'autres préroga-
tives électorales, l'Etat français peut-il fa-
voriser des indigènes musulmans nés en Al-
gérie des parents tunisiens en leur accordant
le droit de participer aux élections législati-
ves, d'être élus député, sénateur, etc. ?
Il serait injuste que des fils d'étrangers
soient automatiquement sans naturalisation
placés dans une situation plus avantageuse
que des sujets français.
C'est sur toutes ces considérations et bien
d'autres encore que, tenant aussi bien
compte de l'intérêt immédiat des intéressés,
la Commission municipale appuya sa déci-
sion de rejet.
Les intéressés s'étant pourvus devant le
tribunal de Paix de Souk-Ahras, obtinrent à
la date du 27 février 1929 une décision lon-
guement motivée dans laquelle l'honorable
magistrat du siège considéra que cette
contestation portant sur la qualité de citoyen
français des intéressés n'était pas sérieuse, et
qu'il y avait lieu d'ordonner l'inscription
des intéressés sur les listes électorales fran-
çaises.
Les autorités administratives s'émurent de
cette décision, dont les conséquences juridi-
ques obligeaient, tantôt à des poursuites,
tantôt à des remaniements de statuts, et
rendaient plus aiguës les revendications des
indigènes algériens d'une actualité brû-
lante.
Le pourvoi en cassation fut interjeté.
La Cour suprême rendit un arrêt dont le
motif principal est ainsi conçu : '*
« Mais attendu que la question d'état qui
a été soulevée devant le juge de paix se
présentait avec les apparences trune question
sérieuse et sur laquelle il n'était pas a même
de statuer par l'évidence du fait et du droit
qu'il échée de décider qu'en statuant comme
il l'a fait, le jugement attaqué a violé le dé-
cret susvisé (décret du a février 1852,
art. 22).
Suivait le dispositif 1
Par ces motifs: « Casse et annule le ju-
gement rendu le 28 février 1929, par le juge
ile Paix de Souk-Ahras ; remet en consé-
quence la cause et les parties au même et
semblable état où elles étaient avant ledit
jugement. »
LE TAUX DE LA PIASTRE
-
Le gouverneur général de a'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du 10 août 1929 le taux officiel de la
piastre était de 11 tr. 85» -'
Les Coloniaux à Vichy
Une fâcheuse nouvelle a retenu l'élan si
légitime de nos coloniaux qui s'apprêtaient
gs mois-ci à faire leur cure à Vichy après
eux, trois ans de lointain séjour et souvent
plus. Une funeste épidémie de fièvre ty-
phoïde sévit sur la charmante station ther-
male des bords de l'Allier, jetant le dé-
sarroi dans sa fidèle clientèle. Rassurons
nos amis : s'il y a quelques cas on en
signalait une centaine la semaine dernière
la panique n'a pas décimé les baigneurs ;
toutes les mesures ont été prises, d'ailleurs,
par l'Administration pour combattre énergi-
quement le fléau. Toutefois, sera-t-il bon
d'attendre l'an prochain pour plus de sû-
reté, à moins qu'on ne fît, comme notre
excellent collaborateur et ami. M. Auguste
Brunet, avec beaucoup d'intelligence, sa
cure de Vichy. à Vals (Ardèche).
Pourquoi pas ?
Il y a enfin des coloniaux de première
zone ; ceux-là vont faire leur cure pour le
foie à Carlsbad : tels le Marquis et la Mar-
quise de Barthélémy, le Gouverneur général
Gabriel Angoulvant, et le député colonial
par excellence, puisqu'il devait représenter,
au sous-secrétariat d'Etat des Beaux-Arts,
les Colonies et le parti radical-socialiste
tout à la fois dans le douzième cabinet
Briand, M. Eugène Lautier, député de la
Guyane.
D aucuns aussi peuvent, coloniaux de troi-
sième zone, comme le signataire de ces
lignes, faire leur cure de Vichy à Miers-
Alvignac (Lot).
S. Jt.
.t.
Le Sultan en France
,
De Marseille à Casablanca
S. M. Sidna Mohammed ben Youssef, sul-
tan du Maroc, est attendu demain à Casa-
blanca, où de grands préparatifs ont été faits
en son honneur.
Il s'est embarqué samedi matin, à Il h. 10,
à Marseille, ainsi que nous l'avions annoncé.
Pour le saluer, un grand nombre de per-
sonnalités s'étaient rendues à bord, notam-
ment M. Lucien Saint, Résident général au
Maroc : le chef de son cabinet militaire, le
général Noguès; MM. Voisat, chef du secré-
tariat particulier ; Delpoux, chef de cabinet
du préfet des Bouches-du-Rhône ; Dhubert,
commissaire spécial ; David, président de la
Chambre de commerce de Mnrseille.
Entouré de Si Mammeri, son précepteur,
et du grand vizir El Mokri, le Sultan a reçu
• les visiteurs dans le grand salon du paque-
bot et s'est fort aimablement entretenu avec
chacun d'eux.
Un lunch a été offert aux assistants et,
par l'intermédiaire de Si Mammeri, le Sul-
tan a dit sa gratitude pour l'accueil qu'il a
reçu partout en France et pour les marques
de sympathie qui lui ont été prodiguées.
Après avoir remercié S. M. le Sultan,
M. Lucien Saint a dit au jeune souverain les
sentiments de tous ceux qui, au Maroc, col-
laborent avec le gouvernement du maghzen
pour l'administration de ce grand pays.
Remerciements à la France
Le Sultan du Maroc quittant la France a
adressé, du bateau, à M. Lucien Saint, Ré-
sident général au Maroc, le l'adiotétégramme
suivant pour le Président de la République
et le président du Conseil :
« Nous vous prions de bien vouloir adres-
ser ce télégramme, en notre nom à Leurs
Excellences M. le Président de la Républi-
que et M. le Président du Conseil, pour les
remercier de l'excellent accueil que nous
avons trouvé auprès d'eux et de la sympathie
que nous a montrée le peuple français du-
rant notre voyage. Nous vous renouvelons
l'expression de notre inaltérable amitié. »
1
Fouilles archéologiques
au Maroc
D* importante s découvertes archéologiques
viennent d'être faites au Maroc espagnol
dans le territoire des Tonsaman, près d'An-
nual. On a, en effetj mis à jour des ruines
qui présentent un intérêt considérable ; cer-
tains arcs découverts sont admirablement
sculptés et ressemblent à ceux de l'Alham-
bra de Grenade. Des colonnettes et des pier-
res décorées3 ainsi que des mosaïques admi-
rablement conservées, ont également été mi-
ses à jour et les fouilles vont continuer sous
la direction de M. de Montalbaii, l'éminent
archéolog'ue, directeur des Antiquités de.
Tétouan.
(Par dépêche.)
.,.
L'ANTENNE COLONIALE 1
«♦»
Le Maroc à La Haye
M. Dubeauclard, directeur des P. T. T.,
a quitté Rabat pour se rendre à La Haye,
où il doit représenter le Maroc à la. con-
férence de T. S. F. qui réunira les princi-
paux techniciens de la radiodiffusion mon-
diale
̃ --'.
Au Maroc Espagnol
»
Une bataille rangée entre tribus
Une véritable bataille rangée vient de se
dérouler à la Djemaa de Sidi-Aïssa de ltl
tribu des Farkaoua entre deux clans enne-
mis faisant partie de cette fraction.
Cela commença d'abord par un échange
d'injures, mais bientôt les antagonistes en
vinrent aux mains et échangèrent des
coups de poignard et de matrqque. La po-
lice alertée eut beaucoup de peine à réta-
blir Vordre et procéda à plusieurs arresta-
tions. On releva un mort et cinq blessés,
dont deux très grièvement.
(Par dépêche.)
L'empereur d'Annam en France
.e.
S. M. Bao Daï, accompagné de son cou-
sin, le prince Vin Canh, et de son précep-
teur, M. Charles, Gouverneur général hono-
raire des colonies, est arrivé à Prades, où il
passera le mois d'au6t-{Pyrénées-Orientales).
La liaison ferroviaire
Europe-Asie
1e.
L'Administration des chemins de fer japo-
nais est entrée en pourparlers avec le com-
missariat soviéli
de fer de l'Est chinois, une communication
directe pur voie ferrée entre l'Europe et
l'Asie Dur les chemins de fer cl'OussolllJ'¡ et
de Transltnïkalie.
–,
AU SIAM
Prince médecin
Le prince Mahidpl de Songkla, frère du
roi de Siam, possédant son diplôme de doc-
teur en médecine, et qui s'intéresse fort à
la santé publique, vient d'entrer comme in-
terne à fJlÓpital de Chiëngmai, capital nord
du Siam.
4*#-
Conseils pour le tourisme
en Indochine
,t.
Pour les heureux de ce monde qui pou-
vent partir pour l'Indochine en promenade
d'agrément, comme d'autres partent pour
Saint-Cloud, voici d'excellents conseils du
docteur Spire, médecin de l'Agindo :
Dans tous les centres urbains de la Colonie
bien ussainis actuellement, dotés d'un confort
souvent supérieur a celui de la métropole ; dans
l'intérieur, avec les facilités offertes par les
vovatxcs en automobiles avec, aux relais, d ex-
cellents hôtels, il est certain que les risques ré-
sullunt du climat ou des maladies endémiques
sont il peu près inexistants. Cependant il est
utile, je crois, de rappeler aux touristes, appe-
lés il passer quelques semaines seulement en
Indochine, qu'ils ne présentent pas, mute d ac-
coutumance, la résistance acquise par les an-
ciens colons ou fonctionnaires résidant dans le
pUYs. souvent de longue date, et qu'ils agiront
prudemment, surtout dans certaines régions (le
la Colonie, en prenant quelques précautions con-
Ire les principaux ennemis de l'Européen sous
les tropiques, on particulier contre le soleil.
Le port du casque colonial du lever nu cou-
cher du soleil est fi recommander aux touristes
même, et surtout par les oiuis brumeux. Leurs
compagnes, pfir un souci do coquetterie qu u
est mutile d'essayer de combattre, ne l accep-
teront rnio difficilement. Conseillons-leur, de ne
j ornais s'exposer au soleil, sans se garantir de
ses rayons si dangereux, sous une ombrelle de
tissu serré et foncé.
Le « coup de lumière «, les troubles oculaires,
dus surtout à la réverbération sur les murs
blanchis it la chaux, sur le miroir des arroyos
ou des neuves sont également ii redouter. Le
port de lunettes en verres jaunes, en verre Fieu-
zal, s'impose à qui veut voyager aux heures
chaudes de la journée.
Les vêtements seront appropriés au climat.
Costumes do toile Manche ou kaki pour les ex-
cursions. Vestes à col largement ouvert : chemi-
ses de toile fine ou do cellular. pantalons ou cU-
lolles de cheval avec soulier de cuir et IeÇf?ixîs
quand l'on doit circuler isns la brousse. S le
lotir est brillant, les soivées sont souvent très
liMes, un vêtement de laine ou de flanelle de
Chine, line bonne ceinture de llanelle doivent
entrer dans l'équipement du voyagur indocni-
nois. Les lornodcs, parfois inattendues, peuvent
surprendre le touriste au cours d'une excur-
sion : un imperméable, la pèlerine caoutchou-
tée forme dite lorraine, qui ne tient pas chaud
et ne gôno pas la marche, sera parfois d'une
grande utilité.
Le régime alimentaire n'a pas à différer sen-
siblement de celui qu'on suit normalement en
France pendant la période estivale. Il serait
préférable, à mon avis, si lès circonstances s'y
prêtent, de suivre la méthode anglaise du
breakfeat copieux à 0 heures avant la chnleur,
du lunch léger il midi, heure où la tempérn-
turo plus élevée alourdit et gêne la digestion,
enfin du repas plus confortable, le soir à la
frnicheur. L'anmentation sera plus végétarien-
ne que enrnée pour fnciliter le travail du foie
et de l'intestin. Le touriste, inhabituê a la cha-
leur persistante de la Colonie, devra résister
à la tentation d'absorber avec exagération les
boissons glacées, plus ou moins alcoolisées,
mf-me et surtout au cours des repas.
La sieste après le déjeuner, quand les néces-
cités du voyage permettront ce repos, est n.
recommander ou touriste. Une heure ou deux,
passées en costume léger, a l'ombre. sur un
fauteuil ou une chaise longue, suivant la mé-
thode habituellement suivie par les anciens co-
loniaux, ne peut que le mettre dans d'excellen-
tes conditions, pour profiter des excursions do
l'nprfts-miclt,
Les veillées sont à redouter, particulièrement
dans les villes ou campagnes peuplées de nom-
breux moustiques. Je sais combien il est péni-
ble d'aller s'enfouir dans une moustiquaire
quand, avec la fraîcheur (le la nuit, la splen-
deur des nuits étoilées, la nature tropicale ap-
paraît, plus douce, plus prenante, mais c'est
l'heure aussi particulièrement dangereuse où
l'on peut contracter la maladie endémique la
plus répandue sous les tropiques, le paludisme.
Ce sont les moustiques, et les moustiques
seuls qui transmettent cette axection, sinon très
dangereuse du moins aux accès fort pénibles.
Le voyageur devra donc éviter, autant que fai-
re se peut, la piqûre de ces insectes. Dès le
coucher du soleil, ils se montrent beaucoup plus
agressifs que dans la journée. On les écartera
pendant la soirée, en enduisant les parties dé-
couvertes ou insuffisamment protégées par quel-
ques onctions légères avec une essence odo-
rante, thymol ou citronnelle .et. surtout, si la
résidence est particulièrement infectée d'ano-
pllèles, çn regagnant le plus rapidement possi-
ble, l'abri excellent d'une bonne moustiquaire.
La prise quotidienne d'un cachet de 0 gr. 25 4e
chlorhydrate de quinine, au repas du soir, cou-
tume que suivent scrupuleusement les colons
africains, est à recommander tant qu'on est ex-
posé aux piqûres de moustiques. Les maladies
dont la porte d'entrée est la voie digestive,
dysenteries, choléra, etc., maladies qui se font
de plus en plus rares en Indochine, ne sont
guère a redouter pour le touriste qui ne sé-
journera jamnis Inin des grands centres ur-
bains.
Somme toute, avec quelques précautions bien
faciles à observer, on peut parcourir toute no-
tre belle Colonie, amosscr une série de souve-
nirs inoubliables, sans courir beaucoup plus de
risques que dans un voyage à travers le vieux
continent.
Au fait ces conseils peuvent aussi épar-
gner de fâcheuses mésaventures aux jeu-
nes gens arrivant dans la Colonie, non
pour leur agrément, rnais pour y « faire
leur vie w.
Mgr de Saune est mort
à Madagascar
«♦«
Mgr Henri de Lespinasse de Saune, évê-
que titulaire de Sotmza, ancien vicaire apos..
tolique de Tananarive, vient de mourir
dans cette ville.
Né en 1850, Mgr de Saune fut élève de
l'Ecole Polytechnique, camarade de promo-
tion du maréchal Joffre; il fit, comme sous-
lieutenant d'artillerie, la guerre de 1870, fut
promu capitaine et. en 1876, entrait au no-
viciat des Pères Jésuites.
Successivement supérieur de plusieurs
maisons de son ordre à Bordeaux et à Mont-
pellier, il était choisi en 1809 comme coad-
juteur de Mgr Cazet et arrivait en 1900 à
Tananarive,
Il succéda à Mgr Cazet en 191 [ et resta
chargé du vicariat de. Tananarive jusqu'en
1927. Sa vue s'affaiblissant, il demanda un
successeur, qui lui fut donné en la personne
de Mgr Fourcadier.
L'action de Mgr de Saune à Madagascar
durant 27 ans d'épiscopat a été féconde ; il
a appelé de nouveaux et précieux collabora-
teurs, les Pères Prcmontrés et les Pères Tri-
nitaires, a développé grandement le sémi.
naire indigène et conféré l'ordination sacer-
dotale aux neuf premiers prêtres séculiers
malgaches (février 1925). Son nom et sa per-
sonne étaient unanimement respectés et vé-
nérés à Madagascar comme en France.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
La séparation des pouvoirs 1
M. Auf/uste Brunet demande à M. le minis-
tre des Colonies si le chef du service judiciaire
d une colonie, prié par le Conseil général d'une
colonie de se rendre auprès de l'assemblée pour
lui fournir certaines explications verbales au
sujet du fonctionnement de son service, et auto-
rise par le Gouverneur à le faire, par applica-
tion des articles 27 et 47 du décret organique
portant institution du Conseil général, peut ex-
ciper de la séparation des pouvoirs pour re-
fuser de déférer à cette double invitation.
(Qucslion du 24 mai 1929.)
Réponse. L'article 47 du décret organique
visé fait un devoir aux chefs d'administration
ou do service de renseigner le Conseil général
sur les questions comprises dans leurs attri-
butions, et régulièrement soumises aux déli-
bérations de l assemblée. Ces renseignements
peuvent être fournis par écrit, aucune disposi-
tion réglementaire n'autorisant le Conseil à exi-
ger la présence des chefs d'administration ou
de service à ses séances : l'article 27 du même
decret prévoit seulement la possibilité pour
ceux-ci de s'y rendre , sur 1 autorisation du
Gouverneur. Normalement, c'est au secrétaire
général représentant du chef de la colonie de-
vant le Conseil qu'il appartient de fournir à
l assemblée les explications orales requises par
elle au cours de ses délibérations. Quoi qu'il
en soit, le Gouverneur, qui est seul qualifié pour
apprécier l'opportunité de la présence de ses
chers d administration ou de service au Con-
seil, doit rester juge de la responsabilité en-
courue par ceux do ces fonctîjnnaires qui, au-
torisés par lui a s'y rendre, n'auraient pas usé
de celle autorisation.
Rappels pour services militaires
M. Queuille expose à M. le ministre des Co-
lonies : a) qu un administrateur de ire classe
des colonies, comptant alors trente-huit ans de
grade, a été promu, le 2 mars 1925, adminis-
trateur en chef, pour compter du 6 avril 1923,
avec mention que tous ses rappels pour service
Olllil.niro obligatoire étaient épuisés ; b) que
comme il avait droit à un rappel de 34 mois a
jours, il n'o bénéficié ainsi que de 22 mois 20
jours ; c) que, parallèlement, un des collègues
de cet administrateur, titulaire du même rappel
de 3* mois 3 jours, mais promu quinze mois
après lui, a bénéficié intégralement de son
temps de service militaire obligatoire : et de-
mande d indiquer comment se justifie cette dit.
fércnce do traitement : 1* au point de vue de
l équité, puisqu'un fonctionnaire jugé moins
digne qu'un autre bénéficie ainsi d'un traite-
ment plus avantageux ; 2' au point de vue de
la loi, aussi bien que de la jurisprudence du
Conseil d Etat (notamment arrêt Jamain contre
gouvernement général de l'Indochine), d'après
lesquelles les rappels de service militaire obli-
gatoire doivent être flaiLs intégralement dans le
grade supérieur pour un fonctionnaire réunis-
sani toutes les conditions d'ancienneté au point
de vue civil et inscrit au tableau d'avancement,
comme tel est le cas dans l'espèce invoquée,
(Question du 24 mai 1929.)
Héponse. - Pour permettre de soumettre
Óventuellement cette affaire à la Commission
de classement du personnel des administrateurs
des colonies, il serait nécessaire de connaître
xssTfcSa. fonctionnaires visés dans cette
qucslion écrite.
Les imprimés suspecta
M. Augusle Brunei demande à M. le minis-
tre des Colonies s'il résulte à la question écrite
<.le ;\1. llcnri Guel'nut, relative aux circulaires
V. 9'YJ' - nfie]les du résident supérieur au Cam-
bodge et du directeur local des postes, concer-
nant la « surveillance des journaux et impri-
suspects », réponse publiée au Journal
offici.el chi 3 mai, qu'il admet les délégués de
lauloritu provniciaio Il à pénétrer dans la salle
de départ des bureaux de poste à l'heure d'ar-
rnée des courriers pour assister a leur dépouil-
lement reconnaissant ainsi un véritable droit
de pcrquisition à ces agents de l'ordre adminis-
Itattf. (Questioli du 3t - mai 1929.)
a - 11 ne résulte pas de la réponse
fRite il. vi. lienri Guernut, député, que les délé-
gués de l autorité provinciale soient admis
couramment a pénétrer dans la salle des bu-
îcaux de poste à l'heure d'arrivée des courriers
rcur assister à leur dépouillement. La mesure
lwise en lU25, en conformité des règlements
ne visant que les journaux et imprimés sus-
pects, fut une mesure exceptionnelle, comman-
dée par les événements et prise en vue de sau-
vegarder nos intérêts nationaux. Le Gouverne-
ment n aurait compris ni admis que son repré-
sentant en Indochine ait pu, à cette époque,
rester indifférent et inactif, et qu'il n'eût pas
tiUUrançois lmrrière légale à des agissements
titi Li français.
Le reclassement
M. Andrc Marie demande à M. le ministre
des Colonies : l' pourquoi il n'a pas été fait
application de la loi du 9 décembre 1927 aux
fonctionnaires des travaux publics des colonies;
2' d où provient ce retard, particulièrement pré-
julliriablo aux fonctionnaires des travaux pu-
blics des colonies suivantes : Afrique occiden-
tale française, Togo, Cameroun, Afrique équa-
oriale française, pour l'augmentation. de capi-
lul en cours de la banque d'émission de l'Afri.
que occidentale française, pour laquelle 14.000
actions sont réservées aux coloniaux ; 3* si, vu
l'urgence de la solution, les promotions ne pour-
raient" pas être câblées à ces colonies, et ordre
Krc donné de payer immédiatement les rap-
pels do solde correspondants. (Question du 28
mai 19S9.)
Réponse. Application de ladite loi a été
faite au personnel du cadre général des travaux
publics et des mines des colonies par arrêté
du 26 avril 1929 publié au Journal Officiel du
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