Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 10 août 1929 10 août 1929
Description : 1929/08/10 (A30,N122). 1929/08/10 (A30,N122).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280597x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
ï-RENTIBJMte ANNEE. N° 120, I-E NUMERO 30'GENTIMB8 SAMEDI SOIR, 10 AOUT 1929.
JOURII.~ 00011DII.
-
Rédaction £ • Administrait** t
.4, .Ii .1 m.
PARIS (lit)
VtkfPH. I MUVM 1MV
- AIOHIUIU «T-M
Les Annales Coloniales
1.. 10:
.r.. v- -" -
..&a OTH(Pfi009 0$VilriflMMf -
- M. ooww 1
- - -moma HUIDIL
F88
rTtJZ!S&WS^mSSSl ^AmS^oSlmSSS^ :
ABONNEMENTS
094C la Revue mensuello r
Un la 6 Mois a M*i*
Frano. et ,
Otltnles t80 Il 100. 50 «
ttranier - ., 24Q» 1M » 70 t
- ,.-'abonne sans frais dam
̃ - - tous les bureaux de poste.
Ports ct wharfs en Côte-d'lvoire
- IV :: - - - -' ,
J'allais poursuivre Vanaîyse clés projets
de ports et de wharfs que j'ai commencée
dans les Annales Coloniales du 16 juillet
dernier, en passant au port lagunaire
d'Abidjan, quand les Annales Coloniales
du lot août publiaient cette- nouvelle, que leur
avait communiquée la Société Commerciale
jle. l'Ouest Africain.
Dans la nuit du 23 au 24 juin dernier,
le wharf de Vridi a subi de graves avaries.
Mal situé, à un endroit qui est le défotoire
des billes de bois ramenées par la mer et
qui viennent frapper contre les pilliers du
Wharf, ces derniers otit été déchaussés par
la violence des chocs et des rouleaux de la
barre.
Les dégâts estimés à cllVirp" 3 millions
'de francs et les travaux retardés de 9 à 10
mois,..
Quant au wharf de Bassam, il est ae..
tuellemcnt embouteillé. Les bateaux ne tra-
vaillent qu'avec un très faible tonnage, par
jour, et déjà le Holland West Africa Lijft
Il la Compagnie. Elder Detnpster annoncent
leur intention de ne plus toucher Bassam-
lèour le montent ou sous - certaines condi-
fions, Il est malheureux, de constater un
Ippreil laisser aller qui entrave le,.. dévelop-
pement ècontiniique de la Colbnie-* eL cablograïtime ne fait hélas! que confirmer
les craintes que j'exprimais dans mon ar-
ticle précité du 16 juillet dernier.
Combien M. Noel avait raison quand
il affirmait que la construction d'une jetée
en mer (un wharf) heJ saurait, être envisagée
après la destruction de l'ancien wharf de
Bassatn, et aussi M. V. Chaineau écri-
rait non moins logiquement que : seul un
port en eau profonde, utilisant les bassins
naturels des lagunes permettra de parer à
toutes les éventualités..
Ce qui n'empêche pas la haute adminis-
tration de construire ce nouveau wharf de
Vridi dont les dimensions colossales n'ont
pu résister, aux assauts répétés de la barre
et des billes du poids moyen de 3 tonnes,
billes que les courants ramènent invaria-
blement en ce point de côte, justement choi-
si pour l'emplacement du wnarf. ,
Que défforts et que d'argent gaspilles
qui Auraient actuellement été plus efficaces
dans, l'entreprise du port d'Abidjan auquel il
faudra bien songer sérieusement et ce sans
tarder, si on ne veut pas entraver davantage
le développement économique de la Colo-
nie, ainsi que le redoute l'agent de la
S. C. 'O. A.-dans son rapport-au siège de
ta Société.
Voyons donc, puisque c'est une question
d'actualité et de premier ordte, en quoi
consiste l'aménagement de la baie làgunaire
d'Abidjan, en un port en eau profonde.
- En 1899, la mission Houdaille avait étudié
plus particulièrement l'existence d'un che-
nal en lagune permettant d'atteindre les
baies entourant Abidjan, tête de ligne du
chemin de fer de la colonie, et les cotes de
fond des futurs bassins du port.
Il résulte de son étude que les profohdeurs
« en lagune sont très variables ; elles attei-
gnent parfois jusqu'à 16 mètres, et cela pro-
viendrait, d'après M. Houdaille, du prolon-
gement de la vallée sous-marine par une
cassure profonde atteignant la baie d'Abid-
jan.
Le tracé du chenal d'accès au port à tra-
vers la lagune ne pouvait donc que suivre
très exactement l'axe de cette cassure, tout
au moins provisoirement, en attendant que
des dragages, en élargissant certaines sec-
tions, permissent éventuellement de dimi-
tions, la lcfngueur totale du chenal. Ce tracé
est relativement sinueux, du fait de l'exis-
tence de nombreuses îles qui séparent la la-
gune d'Abidjan dé celle de Petit Bassam et
qui sont peut-être les vestiges d'un ancien
cordon littoral qui se serait fractionné et re-
formé, plus au Sud, à son emplacement
àctuel.
Les effets de la marée se font sentir à
Abidjan, où il est enregistré par marée
moyenne une dénivellation de + o m. 15 ;
elle .engendre de ce fait un courant alternatif
àtteignant une Vitesse de o m. 10 à la se-
conde, suffisant pour éviter les conséquences
d'insalubrité qUi résulteraient de ces immen-
ses. lacs intérieurs, en bordure desquels les
çetitres lés plus importants de la colonie,
Bassam, Bingerville et Abidjan, sont cons..
- Muits -
Les conclusions de la mission Houdaille
sont les suivantes : la lagune fera un excel-
lent chenal d'accès, et les baies qui entou-
rent Abidjan des bassins pour l'établisse-
ment ,du port intérieur qui ne demahderont
que quelques aménagements construction
de quais, raccordement des voies du port
avec telles d'Abidjan-lagune, etc.
Préalablement, elle avait fixé “dans son
rapport les dimensions principales du chenal
d'accès franchissant le cordon littoral à 100
métrés à son débouché en mer et 22 mètres
à son entrée en lagune, avec une profondeur
de 7 mètres en dessous de la cote des basses
inerst Elle préconisait le transport des dé.
Mais en mer et la construction d'une seule
jetée, munie d'un feu de position, pour pro-
téger l'ehtrée et faciliter l'accès des navires
venant de la haute mer.
,• - Une estimation sommaire des travaux éva-
luait la dépense totale à 3.783.800 francs et
la mission terminait son rapport en insistant
sur l'urgence de l'exécution , des travaux
ayant fait l'objet de ses études, qui « dote-
raient, dans des conditions économiques, la
Côte d'Ivoire d'un port en eau profonde.
D'après les sondages, effectués par l'aviso
i'Ardent, la fosse signalée par Houdaille,
test une véritable vallée sous-marine ayant
une largeur d'environ t kilomètre 500 et
séparée en deux vers la terre par un épi
sableux de 860 mètres de lftrgeur, son axe
'faisant avec la direction Sud un angle de
30° Est. Vers l'Ouest, la vallée offre une
découpure de i km, QOO, large de 300
mètres ; jusque too mètres de la côte, les
.fontls sorit. sableux' ;au delà ils sont cons-
titués par de la vase'compacte.
La configuration de cette vallée sous-
,
marine, le « trou sans fond », à cajuse de
» , à; tese dé
ses. grandes profondeurs (plus de. ioçf mè-
tres ) p -
tres), ne perhiet aux navires de mouiller
que sUr l'épi central, qui offre, à 6001* mè-
tres de terre, des fonds de 35 mètres sur
les deux plateaux Est et Ouest.
Dans le cas d'une coupure du cordon
littoral, elle devrait obligatoirement débou-
cher, non plus dans l'axe des grands fonds,
ainsi que le préconisait Houdaille, mais
dans celui de lépi central, de façon à per-
mettre l'établissement des jetées de protec-
tion par des fonds de profondeur accep-
table ; il y aurait donc lieu de craindre dès
maintenant un ensablement de l'entrée du
chenal, et même. son obstruction totale.
Mais des études ultérieures que mon col-
lègue Edouard Néron a analysées dans les
Annales Coloniales du 29 mai 1929 ont ré-
solu, ou semblent avoir résolu cette ques-
tion de l'ensablement du chenal. Notons
en passant que si cette question avait été
étudiée à fond au début des CI expériences »
on aurait évité le désastre de Port-Bouet,
dont le Bulletin de la Société française
des Ingénieurs coloniaux du 3e trimestre
- - - - - - -- - ---
1929 a publié tous les détails. Lecture
qu'ont intérêt à faire tous ceux qui sont
chargée de la construction, du port de- la
Côte d'Ivoire.
Après l'embouchure du Bandama ou des
trayaux risqueraient un sort identique à ceux
de Port-Bouet, nous avons l'embouchure de
la Bia à Assinie dans la lagune Aby, puis
le Nioumourou et la Bé dont les embou-
chure^sont obstruées en saison sèche. Reste
la Sassandra à l'embouchure de laquelle
la construction d'un port peut être tentée
à l'instar du port de Takoradi) mais ce se-
rait pour les débouchés de la zone occi-
dentale de la Colonie et suffisamment jus-
tifié par la richesse de cette zone.
C'est donc bien à Abidjan qu'il faut, dans
le plus bref délai, sans la moindre hésita-
tion, surtout après les échecs des wharfs,
créer le port en eau profonde, ouvrage
d'importance vitale pour la côte d'Ivoire.
firnMf IfAlUlfOtl,
Sénateur de la M.,,,,,,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
..er
Un métro saharien
Voilà que nos ingénieurs, que rien. n'ef-
fraie, se sont pourtant aperçus que leur pro..
jet du « transsaharien » encourait un certain
danger : l'enlisement.
L'un d'eux n'a rien imaginé de mieux dans
son espoir tenace, que de mettre sous. fer
les rails, autrement dit de faire un petit tube
de 2.000 kilomètres seulement de long et de
le poser gentiment en travers du Sahara,
bien à plat.
Le Sahara serait bien cruel de creuser par
là-dessous des dépressions ou de se hérisser
d'arêtes de rocs.
Mais qui donc aura dit: « du sable au Sa-
hara?. une légende! »? Le lieutenant Es-
tienne,, le glorieux vainqueur du Tanezrouft,
connaissait-il seulemeut son affaite?
Voyons! un peu de logique: il faut bien
qu'il y ait du sable au Sahara, pour qu'il
soit nécessaire de poser bien gentiment, à
plat, un tout petit tube de fer de 2.000 kms.
entre Oran et Totnbouctou, au sein duquel, à
l'aveuglette, le grand instrument de fertili-
sation du Sahara ira son petit tortillard de
chemin !
Un cauchemar, ouf î que l'on passe, les
poings sur les yeux. Endormi sur les rives
de la Bleue on se réveille frais et dispos sur
e la nleue on se révei
lés bords du Niger. Comme les habitants des
rives du grand fleuve le transsaharien sera
- noir -- aussi: cela lui manquait, à la vérité.
Si je. devais empêcher un transsaharien
idéal d;être piteusement enlisé, je n'irais pas
plus piteusement encore l'en-tuber, ôter à
cette artère utopique l'intérêt touristique que
pouvait présenter le spectacle du déroule-
ment du désert. Mais, si vraiment on veut
sacrifier quelque argent superflu, il suffirait
que d'une oasis à l'autre un wagon-citerne-
arroseuse fit provision d'eau, en queue de
chaque train transsaharien, pour assurer des
deux côtés de la voie, à la flore vivace du
désert, un minimum d'humidité qui l'empê-
chât de griller aux heures chaudes du jour
et pour immobiliser, comme chacun sait, les
dunes mouvantes.
Et comme cela, le transsaharien dispense-
rait tout le long du parcours l'eau fécon-
dante, et la fée moderne de la vapeur, com-
me les fées d'antan, irait, faisant sous ses
roues naître l'herbe au désert.
Un tout petit wagon-citerne-arroseuse, ce
n'est rien, au prix d'un tunnel de fer de
2.000 kms. Et la Compagnie réaliserait des
bénéfices luxueux si en même temps elle l'or-
ganisait comme une piscine pour Américains
en villégiature. Et la flore zonière y gagne-
rait aussi, car I.'eau s'enrichirait de graisses
suées soUs les trotoimips
C,Èpendant il faudrait ue le Gouverne-
Cependant il faudrait que le Gouverne-
ment ait un droit de regard sur cette piscine
(surveillance qui ne sera peut-être pas désa-
gréable à exercer) afin que trop d'abondance
ne nuise pas et qu'une forêt vierge ne vienne
pas masquer le paysage, c'est là. un des cô-
tés délicats du problème.
JKotaittf eiisia-Rikal«.
L'Aviation Coloniale
Maroc
Le général commandant la région a
adressé un ordre du jour de félicitations
eu commandant Lehideux, chef de l'avia-
tion de Marrakeeh, pour le beau travail
effectué par les escadrilles sous ses ordres,.
et dont, un des principaux résultats est la
.dispersion récente de la harka venue du
HnuL-Dadès pour attaquer nos postes.
̃m
- i
Colonisation ét démographie
1" 1 -. : '-, :
- 4-
En apprenant Vautre jour qukalk
'< lait *ttri_ v^ttdu le ^grand domaine
îlè Schuiesi que j'ai visité il-y «
trente-deux ans, et qui fut fondé dans cette
région fertile de la- Tunisie septentrionale,
Où il était demeuré depuis sa création jus-
qttà ce jour la propriété dels familles Leroy-
Beaulieu et Georges Picot, je pensais que
AI. Jules Saurin avait raison en partie en
écrivant : le soldat passe, le fonctionnaire
passe, le grand propriétaire passe, seul le
paysan demeure.
Le soldat passe, oui mais il y en a qui ;e
marient sur place et qui font souche. Le fonc-
tionnaire passe, oui mais il y en a, je pour-
rais sans chercher bien loin trouver parmi les
fonctionnaires aisés comme pafmi les chefs
militaires les plus fortunés qui ont' travaillé
en Algérie, en Tunisie et au Maroc, quelques-
uns restés attachés au sol qui avait
nourri la meilleure partie de leur vie : leurs
enfants sont devenus Africains du Nord;,
ils viennent seulement dans la Métropole
passer des vacances que le climat estival
leur rendrait un peu plus rude à supporter.
Le grand propriétaire passe, oui cela est
la vérité. presque absolue, mais seul
le paysan demeure est une inexactitude, car
M. Jules Saurin sait combien ses débuts
dans l'acclimatemettt des paysans furent dit-
liciles, et il pourrait dire le nombre de ceux
qui ont quitté, à ses débuts, la Société de*i
fermes françaises en Tunisie.
Néanmoins reconnaissons qu'il faut avoir
des Paysans dans notre Afrique du Nord
qu'il est regrettable de tien avoir peu ou
frou au Maroc. Constatons en Algérie et
en Tunisie, malgré les louables et constants
efforts de l'administration et de certaines
initiatives privées, la vente de propriétés
françaises à des indigènes ou à des étran-
gers.
il ne faut point repousser la main mise
sur des terres riches par des musulmans ou
des Italiens par exemple, mais encourager
ceux-ci et, ceux-là à créer des exploitations
nouvelles sans que pour cette raison nos CCW-
patriotes leur vendent les leurs: la législation
musulmane est évidemment une gène à la
libération de la terre inculte mais les auto-
rités et batittfkies - notamment les djemala
des habous, en Tunisie - ont pris des mesu-
res très sages dont tous, sans distinction de
nationalité, n'ont, eu qu'à se louer.
L'Afrique du Nord compte 12 millions
d'indigènes, musulmans et israélites m
Maroc et en Tunisie, mulsulmans seulement
en Algérie en face de î. 200.000 Euro-
péensf Français, naturalisés , et étrangers.
Dès maintenant nous pouvons dire que la
cohabitation de ces races multiples peut se
poursuivre sans heurts et donner des
résultats jécMlds, le problème de notre dé.
natalité métropolitaillc, si angoissant qu'il
soit, se présente aujourd'hui pour la vieille
Europe tout entière, de telle sorte qu'il est
infiniment moins dangereux pour nous qu'il
y a vi"gt-ci,,(/. ans, au cas oit la conception
des Etats-Unts d'Europe que je pressentais
dans les colonnes des Annales Coloniales, il
v a quatorze ans comme inéluctable et que
M. Aristide Briand veut réaliser dans un
avenir prochain, tarderait à voir le jour. C'est
ce que f exposerai dans un prochain afticlc.
Marcet Ittferfef.
#1» –- ]
La propagande
Voyage d'études en A. 0. F.
Un groupe de seize étudiants de Vensei-
gnement tochniqtte. vient de s'embarquer"
Bordeaux sur le paquebot Amérique, à des-
tination de Dakar.
Ces jeunes gens proviennent des écoles des
Arts et Métiers de Paris, des Arts et Métiers
d'Angers) de l'Ecole Bréguet" de VEcole su-
d'Angers^ d'électricitét des Hautes études com-
périeure
merciales" des, Ecoles supérieures de com-
merce de Paris" de Rouen et de Marseille" de
VEcole pratique de commerce de Strasbourg)
de VInstitut industriel du Nord à Lille, de
l'Ecole centrale des Arts et Manufactures.
Ils vont, sous les auspices dit ministère des
Colonies, du Gouvernement général de l A.
O. F., visiter Dakar, Saint-Latiis., Thiès-Ni-
gef" Bamako, Kouligoroy Niénébaléj Ségou)
Kolttiala) Sikassoj Bobo-Dioulassoj Bantora,
Ferkéssédougouj Tafiré, Bouaké, Abidjan,
Bingérvillèj Grand-Éassam.
Ils seront accompagnés, durant leur ran-
donnée en A.O.F., par un fonctionnaire
chargé de les guider et de les renseigner sur
tout ce qu'ils verront.
• Nul doute que cette jeunesse studieuse et
éclairée par de fortes études ne tire de ce
voyage le plus grand profit et ne fasse à
son retour une très bonne propagande, en
faveur de notrè Empire ouest-africain.
Les grandes croisières
T
Le croiseur français Tourville est arrivé à
Wellington, capitale de la Nouvelle-Zé-
lande. Le commandant a rendu des visites
officielles au premier ministre et aux auto-
rités navales et militaires.
.8.
Le croiseur DuquesHe J qui avait quitté
Brest le 31 janvier dernier pour effectuer la
croisière que nous avons relatée au fur et à
mesure de ses différentes escales, est rentré
sur rade avant-hier soir. Officiers et marins
se déclarent enchantés du beau voyage
qu'ils viennent d'accomplir, mais qui a mal-
heureusement été endeuillé par la mort, à
Madagascar, de leur commandant, le capi-
taine de vaisseau Bramand du Boucheron.
LE TRAITÉ ITALO-ÉTHIOPIEN
Les instruments de ratification du traité
d'amitié, deconrilistion et cr arbimp entre
l'Italie et tTMopie ont été sips.
: Le Sultan en France
«»«
Le Sultan du Maroc et sa suite sont arri-
vés avant-hier spir à Marseille, par la route.
.11b sont descendus dans un grand hôtel de la
CaXmebière. - -
, M. Lucien Saint. et le général Nogûèfc
étaient là tout exprès pour saluer le Sultan
avant son retour à Casablanca.
A M. Lucien Saint, le Sultan dit à nou-
veau sa vive satisfaction du beau voyage
qu'il vient de faire en France et combien il
avait été touché' des attentions très délicates
et des marques de sympathie dont il avait été
l'objet.
Au cours de cet entretien très cordial, M.
Lucien Saint a fait part à S. M. Sidna Mo-
hamed des excellentes nouvelles reçues du
Maroc. Il s'agit de la soumission du frère
de Merebi Rebbo, marabout du Sous, jus-
qu'ici ennemi irréductible du Sultan.
La dissidence recule; la voilà maintenant
à 300 kilomètres au sud de Taroudant et di-
minuée de plus de 200.000 hommes.
S. M. Sidi Mohamed a dit à M. Lucien
Saint fa joie que lui causaient ces nouvelles
et a ajouté :
« Ainsi s'affirme la confiance que le monde
musulman a mise en vous. Ce que nous sa-
vions de votre œuvre en Tunisie nous était
le sûr garant que la confiance des Musul-
mans du Maroc irait à vous rapidement. »
Le Sultan fit hier après-midi une prome-
nade en ville et a assisté, le soir, à un dî-
ner donné en son honneur par M. Lucien
Saint.
S. M. le Sultan du Maroc s'est embarqué
ce matin à 11 heures, à Marseille.
« –;– «1»
Le théâtre des jeanes notables fasis
t' –-
Nous ne saurons assez louer l'admirable et
généreuse ferveur de ces jeunes fils de nota-
bles de Fez qui, favorisés par le succès, or-
ganisent à coups redoublés des représenta-
tions théâtrales en langue arabe et répan-
dent dans les mœurs marocaines le plaisir si
raffiné de ( la scène dramatique.
Cette fois, à Casablanca, le succès de l'ho-
norable troupe fut d'attirer un nombre im-
portant d'Européens dont M. Bonhoure,
contrôleur civil. Une quête fructueuse fut
faite au bénéfice des musulmans nécessiteux
de Casablanca.
Le drame était la traduction faite en
Egypte de la pièce Martyre de Dennery
(Echallida) et les jeunes artistes vêtus a
l'européènne ne laissèrent pas de jouer avec
l'aisance parfaite qui leur est coutumière et
de faire preuve d'une vive compréhension de
la psychologie de leurs rôles.
Jt. JE.-Ju.
e; Algéria-Sports" féminins
.8 <
La- X" Fête fédérale internationale de la
Fédération féminine française de gymnas-
tiquo et d'éducation physique, qui a eu
lieu à Dinard, a été pour Algéria-Sports, une
nouvelle occasion de se tailler un groe et
légitime succès.
Quatre-vingt-trois sociétés féminines exac-
tement participérent à ce tournoi parmi
lesquelles de .nombreuses sociétés etoran-
gères, belges, hollandaises, italiennes, mo-
négasques, roumaines et suisses.
Ce fut donc une lutte pacifique de haute
importance, que durent engager les sodé-
lés et dont Àlgéria-Sports les Algérois
peuvent en ôtiro fiers - sortit vainqueur.
Voici son palmarès :
Concours de section imposd : prix d'ex-
cellence couronné.
Leçon (Véducation physique : prix d'ex-
cellence couironné.
Gymnastique rythmique : premier prix
d'excellence couronné.
CoiicouTs de ballet : premier prix d'ex-
cellence couronné.
Natation : premier et challenge avec 16
prix individuels,
Plongeons : 2e, 4° et 6° prix.
Brevets individuels de gymnastique :
quatre lauréates. -
Pour fêter ses succès1, Algéria-Spoirts.
a oxcursionné à Dinan, au Mont-Saint-
Michel, à Saint-Malo et Saint-Servan et sé-
journa quarante-huit heures à Paris, où
une réception l'attendait à l'Auto.
Une ligne téléphonique algéro-marocaine
Les essais de la nouvelle ligne télépho-
nique Fez-Oudjda-Oran, en vue de la pro-
chaine ouverture de cette ligne au public,
ont eu lieu en présence d'une commission de
techniciens. Les essais ont été très satisfai-
sants et on croit que cette ligne sera mise à
la disposition du public assez prochaine-
ment.
..1.
La ligne des Droits de l'Homme en Algérie
Au dernier congrès de la Ligue des Droits
de l'Homme, qui s'est tenu à Rennes, il a
été décidé que les sections.se prononceraient
par la voie du referendum sur la question de
savoir à quel endroit aurait lieu Je prochain
congrès national pendant les vacances de
Pâques.
A une grosse majorité, les sections se sont
prononcées pour l'Algérie.
'., La Tunisie aux courses
internationales de Marseille
1 mal,
Le champion dé Tunisie de vitesse et de
fond, Fernand Duc, est arrivé en France, où
il participera à plusieurs courses internatio-
nales. La première commencera dimanche
prochain par le Tour du Sud-Est, organisé
par le - Petit Marseillais importante
épreuve de 2.800 kilomètres en 11 étapes. En
voici l'itinéraire : iro étape ; Marseille-Nt-
mes ; 2° étape, Nlmes-Alès ; 3° étape, Alès-
Valence ; 4e étape, Valence-Lyon; 50 étape,
Lyon-Chambéry ; 6° étape, Chambéry-Gap ;
7® étape, Gap-Digne : 8e étape, Circuit Digne-
DigTie, 0" étape, Digne-Nice; ioe étape,
Nice-Toulon; 118 étape, Toulon-Marseille.
Ceux qui connaissent Fernand Duc, savent
que ni la volonté, ni le courage ne lui feront
défaut. Souhaitons au champion tunisien un
bon classement et de nombreux prix.
Le contingentement
du sel tunisien
En 1912 et 1913 certains de nos légisku
feurs ont abordé devant le Parlement la
question d'un contingentement du sel tuni-
sien. Ils se sont heurtés à une majorité hos-
tile, alléguant que les saliniers français
étaient dans une situation précaire du fait
d'une main-d'œuvre trop spécialisée qu'ils
étaient en devoir de garder, et que leur prix
de revient étant trop élevé pour eux, il y
avait intérêt à limiter la production et par-
tant leur perte.
Aujourd hui les raisons invoquées n'exis-
tent plus et il serait grand temps de repren-
dre dans l'intérêt et de la France et de la
Tunisie cette question. ,
La France consomme énormément de sel ;
non seulement elle en fait une consommation
domestique mais surtout, dans des propor-
tions beaucoup plus considérables dans les
industries, la pêche, les salaisons, l'agricul-
ture, etc.
Le développement de l'industrie chimique
notamment va porter plus loin la crise du
sel.
En effet la France, malgré ses usines de
sel gemme, ses marais-salants de l'Océan,
de la Méditerranée y compris l'Algérie, se
trouve tous les ans dans l'obligation de faire
appel à l'étranger pour sept cent mille ton-
nes de sel.
Le Portugal, l'Espagne et l'Italie nous cè-
dent leur surproduction à des prix onéreux.
Or, la Tunisie produit du sel en grande
quantité.
Pourquoi ne fait-on pas appel à ses sali-
niers? Si une législation qui nous échappe
s'oppose à la franchise, n' aurait-il pas lieu
du moins de fixer un contingentement,
comme il en existe pour les vins et les hui-
les ?
Ne serait-il pas préférable de consommer
du sel récolté dans un pays protégé, et com-
bler notre déficit à des prix avantageux,
dont la concurrence pousserait à la baisse le
Portugal, l'Italie, 1 Espagne, et nous dis-
penserait de nous adresser aux pays Scandi-
naves, à la Hollande, à la Belgique, aux
Jndes, en Australie, au Brésil, au Japon, où
l'exportation en est frappée de droits oné-
reux ?
Ce faisant la France trouverait son avan-
tage et l'essor commercial de la Tunisie ne
serait pas un vain mot.
.t. 1
Dépêches de l'Indochine
*♦«
Le typhon
Tout espoit de retrouver la chaloupe
Espadon du service des douanes de lin-
dvehirie, qui a disparu au cours du typhon
de la semaine dernière, est définitivement
perdu. Des épates recueillies ont été iden-
liffées comme provenant du vapeUr, ce qui
ne taisse meun doute sur le sort du ber
teau et de son équipage. La cfCaloupe a dû
se perdre corps et biens sur les récifs de
la zone située entre rile Nouvay et Vile
Cacba.
L'inspection du Gouverneur Général
Le Gouverneur général, P. Pasquier, qui
continue sa tournée d'inspection des pro-
vinces du Tonhin éprouvées par le typhon
a visité les réglons de Haïphong et Kienan
ainsi que la station balnéaire de Doson.
Il s'est embarqué cet après-midi sur le
« Chantilly », pour regagner Saigon.
(Indopacifl.)
-– et. ,
AU CONSEIL D'ETAT
.e.
Annulation de plusieurs arrêtés du Gou-
verneur Général de l'Indochine
A la requête de M. Pasquine receveur de
5° classe de l'Enregistrement des Domaines
et du Timbre (cadre métropolitain), détaché
en Indochine, le Conseil d'Etat a annulé un
arrêté du Gouverneur général de l'Indo-
chine, en date du 20 juin 1921, fixant le sta-
tut particulier du personnel de l'Enregis-
trement des Domaines et du Timbre.
Attendu que si le décret du 11 septembre
1920 a donné qualité aux gouverneurs géné-
raux, pour déterminer, par arrêtés rendus en
Conseil sous la forme des réglements géné-
raux applicables à l'ensemble du personnel
intéressé, le régime de la solde et des acces-
soires de ..solde des fonctionnaires employés
et agents des cadres, tant européens qu'indi-
gènes ; des corps au service de la possession
qu'ils administrent,.
.ce décret n'a pas reconnu auxdits gou-
verneurs le droit de régler ou de modifier les
dispositions applicables aux fonctionnaires
métropolitains, détachés pour servir aux co-
lonies.
Ce n'est donc- que par voie de décret que
la situation de ces fonctionnaires aux colo-
nies poûvkif être fixée'
Dès lors, le requérant est fondé à soutenir
qu'en statuant à l'C'gard dé ce personnel,
ainsi qu'il l'a fait par l'arrêté attaqué, le
Gouverneur général de l'Indochine a excédé
les limites de sa compétence.
D'autre part; à la requête de ce même re-
ceveur de l'Enregistrement, M. Pasquine, -
le Conseil d'Etat à également annulé: io un
arrêté en *Ida:tp- du 19 juin par lequel le Gou-
verneur général de l'Indochine avait nommé
le requérant receveur de l'Enregistrement de
6° classe sans e-estion.
20 Un arrêté, en date du 14 mars 1922, par
lequel ce même Gouverneur général avait in-
corporé M. Pasquine dans le cadre local de
l'Enregistrement pour la durée de son déta-
chement dans la colonie.
Attendu. qu'il résulte des dispositions des
décrets des 20 octobre 1911 et Il septembie
1920. qu'il n'appartenait pas au Gouver-
neur général d'incorporer doflice le requé-
rant dans le cadre local de l'enregistrement
et de l'y nommer receveur de 68 classe.
Chez les Gouverneurs
M. Baudoin (François), Résident supérieur
de îre classe de l'Indochine en retraite, a été
nommé Gouverneur général honoraire des
colonies.
- 4 -
LE COURS DE LA PIASTRE
Le Gouverneur* général de l'Indochine a in.
formé le ministre des Colonies qu'à la date du
8 août 1929 le cours de la piastre était de 11
francs 30.
Le crin de Tampico
.., in •
Conjointement avec l'agave sisal pure,
dont les immenses plantations (quelques-
unes ont plus de 20.009 hectares) constituent
une des principales richesses agricoles de
leur pays, les Mexicains exploitent aussi
d'autres variétés d'agaves, celles plus peti-
tes du type dit Lechugilla, dans le langage
indigène courant, et dont ils tirent le pro-
duit désigné dans l'industrie textile sous le
nom de crin de Tampico. Cette fibre est sur-
tout employée pour la brosserie - quoique
l'on en fasse aussi des cordes et même des
tissus grossiers.
Le nom de Tampico, donné à ces fibres est
celui de leur port d'embarquement. Ce sont,
à proprement parler des Ixtle qui provien-
nent d'agaves à feuilles courtes (A. Hetera-
cantha), de Yuccas et des agaves à feuilles
linéaires, dites A'Univittata. Ces agaves ont
des épines sur les deux côtés de leurs feuilles
et viennent dans les mêmes terrains que
l'agave Sisallana Miller et celle dite de San
Luis de Potosi, qui sont les deux variétés
avec lesquelles on a fait, et on constitue ac-
tuellement les plantations industrielles
d'agaves sisals de l'Afrique Occidentale et
du Maroc Méridional.
Ces petites agaves, fournissant le crin de
Tampico ont des feuilles de o m. 70 à
o m. 80 de longueur, qui pèsent en moyenne
200 grammes, et dont le rendement en fibre
est environ de 5 à 7 M. le docteur Trabut
affirmait que sur les variétés importées par
lui en Algérie par semis, il avait obtenu 15
grammes de fibre par .feuille, et que cette
bre était très belle. Mais cette culture qu'il
préconisait dès 1901 comme devant être es-
sayée sur les terres rocailleuses, pauvres en
terre végétale et à faible précipitation d'eau,
d'Algérie et de l'Afrique du Nord, n'a ja-
mais été sérieusement pratiquée, malgré l'au-
torité du savant qui la préconisait. Il est dif-
ficile de savoir pourquoi, car en vérité cette
culture est des plus simples et la vente du
produit serait assurée sur les marchés d'Eu-
rope.
Dans les terres rocailleuses, sableuses, dé-
boisées, aucune préparation du terrain n'est
nécessaire. Il suffit de suivre des lignes hori-
zontales et de planter les jeunes pieds au
moyen de la pioche ou de la barre à mine.
Un enfant peut faire des plantations de ce
genre. Sur un terrain nu comme une dune,
on peut mettre 5.000 pieds à l'hectare, ce qui
fournirait sensiblement une tonne de fibre.
C'est seulement vers la quatrième ou la
cinquième année que ces plantations, qui
peuvent se faire au début par semis, sont à
même de donner une première récolte, Les
feuilles se coupent avec une serpe emman-
chée longuement. On peut, soif les transpor-
ter dans une usine, soit les traiter sur place
comme on le fait au Mexique au moyen d'un
taillador. La feuille, dans tous les cas, èlÓit:
être débarrassée des épines de côté, ce qui!
se fait très fadlfcmefltf en enlevant à la main
une lanière sur chaque bord de la feuille
les épines partent avec cette lanière.
Quant au taillador, c'est un instrument
d'une rudimentaire simplicité; Voici com-
ment procèdent les Péons mexicains qui
s'adonnent à ce ; travail. Ils s'assoient par
terre, les jambes allongées. A leur gauche
ils ont un tas de feuilles. L'instrumcnt de
travail se compose d'un, piquet de bois d'en-
viron 20 centimètres de haut, solidement
fixé en-terre. Sur le sol, perpendiculairè au
piquet, une autre pièce de bois carrée de 10
centimètres; le racloir ou taillador ést fixé
par une de ses extrémités au piquet de bois,
ce qui forme une sorte de charnière et de
point çl'appui. Il est muii à son autre extré-
mité d'une poignée que saisit l'ouvrier. La
feuille, débarrassée de ses épines, est pres.
sée et raclée successivement sur chaque face,
entre la planchette de bois et la lame cou-
pante du taillador. Sa fibre est enroulée gé-
néralement sur un épis de maïs égrené. Les
paquets de fibre sont exposés au soleil, sé-
chés et mis en balles.
En somme, rien de plus simple mais
aussi de plus faible rendement. On estime
que 100 kilos de feuilles donnent 7 kilos de
niasse valant environ quatre francs.
La pulpe de ces feuilles contient en abon-
dance un mucilage et de la saponine qui
pourraient probablement être utilisés. Au
Mexique, la pulpe saponifère, desséchée est
vendue comme savon. On doit pouvoir en ex-
traire la saponine.
On fait avec la fibre, outre des ouvrages
de brosserie, du crin végétal très supérieur à
celui obtenu avec le doum, et qui se vend
beaucoup plus cher. Au Mexique, toujours
avec la fibre, on confectionne des sacs très
résistants, et peut-être ce tissu pourrait-il
convenir pour faire des escourtins de presses
à huile.
En résumé) culture d'importance secon-
daire mais qui serait très facile à pratiquer,
fort peu coûteuse comme installation et en-
tretien. On pourrait avoir, croyons-nous de
très bonnes graines de semence en s'adres-
sant aux services de l'Agriculture en Al-
gérie.
Ësouis Le Iturbier.
i
A l'Académie des inscriptions
et Belles-Lettres
Fouilles en Syrie
M. P.-A. Schaeffer a. communiqué son
l'apport sur les fouilles de Minet-iel-Beida
et de Ras-Shamra Une importante
nécropole du 2° millénaire avant notre ère
a été mise au jour, contenant, outre quatre-
vingts dépôts céramiques, un trésor de sta-
tuettes de divinités phéniciennes de grande
valeur historique, des vases en albâtre et
une sculpture sur ivoire représentant une
divinité féminine au torse nu, assise sur
un trône, flanquée de deux boucs dressés,
qui est certainement le plus bel ivoire my-
céen actuellement connu *'xiv° siècle av.
J.-C.),
Dans les substructions (l'un grand pa-
lais (xx° siècle av. J.-C.) on a mis au jour
une bibliothèque de tablettes cunéiformes,
découverte de première importance révé-
lant une langue totalement inconnue jus-
qu'à ce jour. Les fouilles continueront aq
printemps prochain.
JOURII.~ 00011DII.
-
Rédaction £ • Administrait** t
.4, .Ii .1 m.
PARIS (lit)
VtkfPH. I MUVM 1MV
- AIOHIUIU «T-M
Les Annales Coloniales
1.. 10:
.r.. v- -" -
..&a OTH(Pfi009 0$VilriflMMf -
- M. ooww 1
- - -moma HUIDIL
F88
rTtJZ!S&WS^mSSSl ^AmS^oSlmSSS^ :
ABONNEMENTS
094C la Revue mensuello r
Un la 6 Mois a M*i*
Frano. et ,
Otltnles t80 Il 100. 50 «
ttranier - ., 24Q» 1M » 70 t
- ,.-'abonne sans frais dam
̃ - - tous les bureaux de poste.
Ports ct wharfs en Côte-d'lvoire
- IV :: - - - -' ,
J'allais poursuivre Vanaîyse clés projets
de ports et de wharfs que j'ai commencée
dans les Annales Coloniales du 16 juillet
dernier, en passant au port lagunaire
d'Abidjan, quand les Annales Coloniales
du lot août publiaient cette- nouvelle, que leur
avait communiquée la Société Commerciale
jle. l'Ouest Africain.
Dans la nuit du 23 au 24 juin dernier,
le wharf de Vridi a subi de graves avaries.
Mal situé, à un endroit qui est le défotoire
des billes de bois ramenées par la mer et
qui viennent frapper contre les pilliers du
Wharf, ces derniers otit été déchaussés par
la violence des chocs et des rouleaux de la
barre.
Les dégâts estimés à cllVirp" 3 millions
'de francs et les travaux retardés de 9 à 10
mois,..
Quant au wharf de Bassam, il est ae..
tuellemcnt embouteillé. Les bateaux ne tra-
vaillent qu'avec un très faible tonnage, par
jour, et déjà le Holland West Africa Lijft
Il la Compagnie. Elder Detnpster annoncent
leur intention de ne plus toucher Bassam-
lèour le montent ou sous - certaines condi-
fions, Il est malheureux, de constater un
Ippreil laisser aller qui entrave le,.. dévelop-
pement ècontiniique de la Colbnie-* eL
les craintes que j'exprimais dans mon ar-
ticle précité du 16 juillet dernier.
Combien M. Noel avait raison quand
il affirmait que la construction d'une jetée
en mer (un wharf) heJ saurait, être envisagée
après la destruction de l'ancien wharf de
Bassatn, et aussi M. V. Chaineau écri-
rait non moins logiquement que : seul un
port en eau profonde, utilisant les bassins
naturels des lagunes permettra de parer à
toutes les éventualités..
Ce qui n'empêche pas la haute adminis-
tration de construire ce nouveau wharf de
Vridi dont les dimensions colossales n'ont
pu résister, aux assauts répétés de la barre
et des billes du poids moyen de 3 tonnes,
billes que les courants ramènent invaria-
blement en ce point de côte, justement choi-
si pour l'emplacement du wnarf. ,
Que défforts et que d'argent gaspilles
qui Auraient actuellement été plus efficaces
dans, l'entreprise du port d'Abidjan auquel il
faudra bien songer sérieusement et ce sans
tarder, si on ne veut pas entraver davantage
le développement économique de la Colo-
nie, ainsi que le redoute l'agent de la
S. C. 'O. A.-dans son rapport-au siège de
ta Société.
Voyons donc, puisque c'est une question
d'actualité et de premier ordte, en quoi
consiste l'aménagement de la baie làgunaire
d'Abidjan, en un port en eau profonde.
- En 1899, la mission Houdaille avait étudié
plus particulièrement l'existence d'un che-
nal en lagune permettant d'atteindre les
baies entourant Abidjan, tête de ligne du
chemin de fer de la colonie, et les cotes de
fond des futurs bassins du port.
Il résulte de son étude que les profohdeurs
« en lagune sont très variables ; elles attei-
gnent parfois jusqu'à 16 mètres, et cela pro-
viendrait, d'après M. Houdaille, du prolon-
gement de la vallée sous-marine par une
cassure profonde atteignant la baie d'Abid-
jan.
Le tracé du chenal d'accès au port à tra-
vers la lagune ne pouvait donc que suivre
très exactement l'axe de cette cassure, tout
au moins provisoirement, en attendant que
des dragages, en élargissant certaines sec-
tions, permissent éventuellement de dimi-
tions, la lcfngueur totale du chenal. Ce tracé
est relativement sinueux, du fait de l'exis-
tence de nombreuses îles qui séparent la la-
gune d'Abidjan dé celle de Petit Bassam et
qui sont peut-être les vestiges d'un ancien
cordon littoral qui se serait fractionné et re-
formé, plus au Sud, à son emplacement
àctuel.
Les effets de la marée se font sentir à
Abidjan, où il est enregistré par marée
moyenne une dénivellation de + o m. 15 ;
elle .engendre de ce fait un courant alternatif
àtteignant une Vitesse de o m. 10 à la se-
conde, suffisant pour éviter les conséquences
d'insalubrité qUi résulteraient de ces immen-
ses. lacs intérieurs, en bordure desquels les
çetitres lés plus importants de la colonie,
Bassam, Bingerville et Abidjan, sont cons..
- Muits -
Les conclusions de la mission Houdaille
sont les suivantes : la lagune fera un excel-
lent chenal d'accès, et les baies qui entou-
rent Abidjan des bassins pour l'établisse-
ment ,du port intérieur qui ne demahderont
que quelques aménagements construction
de quais, raccordement des voies du port
avec telles d'Abidjan-lagune, etc.
Préalablement, elle avait fixé “dans son
rapport les dimensions principales du chenal
d'accès franchissant le cordon littoral à 100
métrés à son débouché en mer et 22 mètres
à son entrée en lagune, avec une profondeur
de 7 mètres en dessous de la cote des basses
inerst Elle préconisait le transport des dé.
Mais en mer et la construction d'une seule
jetée, munie d'un feu de position, pour pro-
téger l'ehtrée et faciliter l'accès des navires
venant de la haute mer.
,• - Une estimation sommaire des travaux éva-
luait la dépense totale à 3.783.800 francs et
la mission terminait son rapport en insistant
sur l'urgence de l'exécution , des travaux
ayant fait l'objet de ses études, qui « dote-
raient, dans des conditions économiques, la
Côte d'Ivoire d'un port en eau profonde.
D'après les sondages, effectués par l'aviso
i'Ardent, la fosse signalée par Houdaille,
test une véritable vallée sous-marine ayant
une largeur d'environ t kilomètre 500 et
séparée en deux vers la terre par un épi
sableux de 860 mètres de lftrgeur, son axe
'faisant avec la direction Sud un angle de
30° Est. Vers l'Ouest, la vallée offre une
découpure de i km, QOO, large de 300
mètres ; jusque too mètres de la côte, les
.fontls sorit. sableux' ;au delà ils sont cons-
titués par de la vase'compacte.
La configuration de cette vallée sous-
,
marine, le « trou sans fond », à cajuse de
» , à; tese dé
ses. grandes profondeurs (plus de. ioçf mè-
tres ) p -
tres), ne perhiet aux navires de mouiller
que sUr l'épi central, qui offre, à 6001* mè-
tres de terre, des fonds de 35 mètres sur
les deux plateaux Est et Ouest.
Dans le cas d'une coupure du cordon
littoral, elle devrait obligatoirement débou-
cher, non plus dans l'axe des grands fonds,
ainsi que le préconisait Houdaille, mais
dans celui de lépi central, de façon à per-
mettre l'établissement des jetées de protec-
tion par des fonds de profondeur accep-
table ; il y aurait donc lieu de craindre dès
maintenant un ensablement de l'entrée du
chenal, et même. son obstruction totale.
Mais des études ultérieures que mon col-
lègue Edouard Néron a analysées dans les
Annales Coloniales du 29 mai 1929 ont ré-
solu, ou semblent avoir résolu cette ques-
tion de l'ensablement du chenal. Notons
en passant que si cette question avait été
étudiée à fond au début des CI expériences »
on aurait évité le désastre de Port-Bouet,
dont le Bulletin de la Société française
des Ingénieurs coloniaux du 3e trimestre
- - - - - - -- - ---
1929 a publié tous les détails. Lecture
qu'ont intérêt à faire tous ceux qui sont
chargée de la construction, du port de- la
Côte d'Ivoire.
Après l'embouchure du Bandama ou des
trayaux risqueraient un sort identique à ceux
de Port-Bouet, nous avons l'embouchure de
la Bia à Assinie dans la lagune Aby, puis
le Nioumourou et la Bé dont les embou-
chure^sont obstruées en saison sèche. Reste
la Sassandra à l'embouchure de laquelle
la construction d'un port peut être tentée
à l'instar du port de Takoradi) mais ce se-
rait pour les débouchés de la zone occi-
dentale de la Colonie et suffisamment jus-
tifié par la richesse de cette zone.
C'est donc bien à Abidjan qu'il faut, dans
le plus bref délai, sans la moindre hésita-
tion, surtout après les échecs des wharfs,
créer le port en eau profonde, ouvrage
d'importance vitale pour la côte d'Ivoire.
firnMf IfAlUlfOtl,
Sénateur de la M.,,,,,,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
..er
Un métro saharien
Voilà que nos ingénieurs, que rien. n'ef-
fraie, se sont pourtant aperçus que leur pro..
jet du « transsaharien » encourait un certain
danger : l'enlisement.
L'un d'eux n'a rien imaginé de mieux dans
son espoir tenace, que de mettre sous. fer
les rails, autrement dit de faire un petit tube
de 2.000 kilomètres seulement de long et de
le poser gentiment en travers du Sahara,
bien à plat.
Le Sahara serait bien cruel de creuser par
là-dessous des dépressions ou de se hérisser
d'arêtes de rocs.
Mais qui donc aura dit: « du sable au Sa-
hara?. une légende! »? Le lieutenant Es-
tienne,, le glorieux vainqueur du Tanezrouft,
connaissait-il seulemeut son affaite?
Voyons! un peu de logique: il faut bien
qu'il y ait du sable au Sahara, pour qu'il
soit nécessaire de poser bien gentiment, à
plat, un tout petit tube de fer de 2.000 kms.
entre Oran et Totnbouctou, au sein duquel, à
l'aveuglette, le grand instrument de fertili-
sation du Sahara ira son petit tortillard de
chemin !
Un cauchemar, ouf î que l'on passe, les
poings sur les yeux. Endormi sur les rives
de la Bleue on se réveille frais et dispos sur
e la nleue on se révei
lés bords du Niger. Comme les habitants des
rives du grand fleuve le transsaharien sera
- noir -- aussi: cela lui manquait, à la vérité.
Si je. devais empêcher un transsaharien
idéal d;être piteusement enlisé, je n'irais pas
plus piteusement encore l'en-tuber, ôter à
cette artère utopique l'intérêt touristique que
pouvait présenter le spectacle du déroule-
ment du désert. Mais, si vraiment on veut
sacrifier quelque argent superflu, il suffirait
que d'une oasis à l'autre un wagon-citerne-
arroseuse fit provision d'eau, en queue de
chaque train transsaharien, pour assurer des
deux côtés de la voie, à la flore vivace du
désert, un minimum d'humidité qui l'empê-
chât de griller aux heures chaudes du jour
et pour immobiliser, comme chacun sait, les
dunes mouvantes.
Et comme cela, le transsaharien dispense-
rait tout le long du parcours l'eau fécon-
dante, et la fée moderne de la vapeur, com-
me les fées d'antan, irait, faisant sous ses
roues naître l'herbe au désert.
Un tout petit wagon-citerne-arroseuse, ce
n'est rien, au prix d'un tunnel de fer de
2.000 kms. Et la Compagnie réaliserait des
bénéfices luxueux si en même temps elle l'or-
ganisait comme une piscine pour Américains
en villégiature. Et la flore zonière y gagne-
rait aussi, car I.'eau s'enrichirait de graisses
suées soUs les trotoimips
C,Èpendant il faudrait ue le Gouverne-
Cependant il faudrait que le Gouverne-
ment ait un droit de regard sur cette piscine
(surveillance qui ne sera peut-être pas désa-
gréable à exercer) afin que trop d'abondance
ne nuise pas et qu'une forêt vierge ne vienne
pas masquer le paysage, c'est là. un des cô-
tés délicats du problème.
JKotaittf eiisia-Rikal«.
L'Aviation Coloniale
Maroc
Le général commandant la région a
adressé un ordre du jour de félicitations
eu commandant Lehideux, chef de l'avia-
tion de Marrakeeh, pour le beau travail
effectué par les escadrilles sous ses ordres,.
et dont, un des principaux résultats est la
.dispersion récente de la harka venue du
HnuL-Dadès pour attaquer nos postes.
̃m
- i
Colonisation ét démographie
1" 1 -. : '-, :
- 4-
En apprenant Vautre jour qukalk
'< lait *ttri_ v^ttdu le ^grand domaine
îlè Schuiesi que j'ai visité il-y «
trente-deux ans, et qui fut fondé dans cette
région fertile de la- Tunisie septentrionale,
Où il était demeuré depuis sa création jus-
qttà ce jour la propriété dels familles Leroy-
Beaulieu et Georges Picot, je pensais que
AI. Jules Saurin avait raison en partie en
écrivant : le soldat passe, le fonctionnaire
passe, le grand propriétaire passe, seul le
paysan demeure.
Le soldat passe, oui mais il y en a qui ;e
marient sur place et qui font souche. Le fonc-
tionnaire passe, oui mais il y en a, je pour-
rais sans chercher bien loin trouver parmi les
fonctionnaires aisés comme pafmi les chefs
militaires les plus fortunés qui ont' travaillé
en Algérie, en Tunisie et au Maroc, quelques-
uns restés attachés au sol qui avait
nourri la meilleure partie de leur vie : leurs
enfants sont devenus Africains du Nord;,
ils viennent seulement dans la Métropole
passer des vacances que le climat estival
leur rendrait un peu plus rude à supporter.
Le grand propriétaire passe, oui cela est
la vérité. presque absolue, mais seul
le paysan demeure est une inexactitude, car
M. Jules Saurin sait combien ses débuts
dans l'acclimatemettt des paysans furent dit-
liciles, et il pourrait dire le nombre de ceux
qui ont quitté, à ses débuts, la Société de*i
fermes françaises en Tunisie.
Néanmoins reconnaissons qu'il faut avoir
des Paysans dans notre Afrique du Nord
qu'il est regrettable de tien avoir peu ou
frou au Maroc. Constatons en Algérie et
en Tunisie, malgré les louables et constants
efforts de l'administration et de certaines
initiatives privées, la vente de propriétés
françaises à des indigènes ou à des étran-
gers.
il ne faut point repousser la main mise
sur des terres riches par des musulmans ou
des Italiens par exemple, mais encourager
ceux-ci et, ceux-là à créer des exploitations
nouvelles sans que pour cette raison nos CCW-
patriotes leur vendent les leurs: la législation
musulmane est évidemment une gène à la
libération de la terre inculte mais les auto-
rités et batittfkies - notamment les djemala
des habous, en Tunisie - ont pris des mesu-
res très sages dont tous, sans distinction de
nationalité, n'ont, eu qu'à se louer.
L'Afrique du Nord compte 12 millions
d'indigènes, musulmans et israélites m
Maroc et en Tunisie, mulsulmans seulement
en Algérie en face de î. 200.000 Euro-
péensf Français, naturalisés , et étrangers.
Dès maintenant nous pouvons dire que la
cohabitation de ces races multiples peut se
poursuivre sans heurts et donner des
résultats jécMlds, le problème de notre dé.
natalité métropolitaillc, si angoissant qu'il
soit, se présente aujourd'hui pour la vieille
Europe tout entière, de telle sorte qu'il est
infiniment moins dangereux pour nous qu'il
y a vi"gt-ci,,(/. ans, au cas oit la conception
des Etats-Unts d'Europe que je pressentais
dans les colonnes des Annales Coloniales, il
v a quatorze ans comme inéluctable et que
M. Aristide Briand veut réaliser dans un
avenir prochain, tarderait à voir le jour. C'est
ce que f exposerai dans un prochain afticlc.
Marcet Ittferfef.
#1» –- ]
La propagande
Voyage d'études en A. 0. F.
Un groupe de seize étudiants de Vensei-
gnement tochniqtte. vient de s'embarquer"
Bordeaux sur le paquebot Amérique, à des-
tination de Dakar.
Ces jeunes gens proviennent des écoles des
Arts et Métiers de Paris, des Arts et Métiers
d'Angers) de l'Ecole Bréguet" de VEcole su-
d'Angers^ d'électricitét des Hautes études com-
périeure
merciales" des, Ecoles supérieures de com-
merce de Paris" de Rouen et de Marseille" de
VEcole pratique de commerce de Strasbourg)
de VInstitut industriel du Nord à Lille, de
l'Ecole centrale des Arts et Manufactures.
Ils vont, sous les auspices dit ministère des
Colonies, du Gouvernement général de l A.
O. F., visiter Dakar, Saint-Latiis., Thiès-Ni-
gef" Bamako, Kouligoroy Niénébaléj Ségou)
Kolttiala) Sikassoj Bobo-Dioulassoj Bantora,
Ferkéssédougouj Tafiré, Bouaké, Abidjan,
Bingérvillèj Grand-Éassam.
Ils seront accompagnés, durant leur ran-
donnée en A.O.F., par un fonctionnaire
chargé de les guider et de les renseigner sur
tout ce qu'ils verront.
• Nul doute que cette jeunesse studieuse et
éclairée par de fortes études ne tire de ce
voyage le plus grand profit et ne fasse à
son retour une très bonne propagande, en
faveur de notrè Empire ouest-africain.
Les grandes croisières
T
Le croiseur français Tourville est arrivé à
Wellington, capitale de la Nouvelle-Zé-
lande. Le commandant a rendu des visites
officielles au premier ministre et aux auto-
rités navales et militaires.
.8.
Le croiseur DuquesHe J qui avait quitté
Brest le 31 janvier dernier pour effectuer la
croisière que nous avons relatée au fur et à
mesure de ses différentes escales, est rentré
sur rade avant-hier soir. Officiers et marins
se déclarent enchantés du beau voyage
qu'ils viennent d'accomplir, mais qui a mal-
heureusement été endeuillé par la mort, à
Madagascar, de leur commandant, le capi-
taine de vaisseau Bramand du Boucheron.
LE TRAITÉ ITALO-ÉTHIOPIEN
Les instruments de ratification du traité
d'amitié, deconrilistion et cr arbimp entre
l'Italie et tTMopie ont été sips.
: Le Sultan en France
«»«
Le Sultan du Maroc et sa suite sont arri-
vés avant-hier spir à Marseille, par la route.
.11b sont descendus dans un grand hôtel de la
CaXmebière. - -
, M. Lucien Saint. et le général Nogûèfc
étaient là tout exprès pour saluer le Sultan
avant son retour à Casablanca.
A M. Lucien Saint, le Sultan dit à nou-
veau sa vive satisfaction du beau voyage
qu'il vient de faire en France et combien il
avait été touché' des attentions très délicates
et des marques de sympathie dont il avait été
l'objet.
Au cours de cet entretien très cordial, M.
Lucien Saint a fait part à S. M. Sidna Mo-
hamed des excellentes nouvelles reçues du
Maroc. Il s'agit de la soumission du frère
de Merebi Rebbo, marabout du Sous, jus-
qu'ici ennemi irréductible du Sultan.
La dissidence recule; la voilà maintenant
à 300 kilomètres au sud de Taroudant et di-
minuée de plus de 200.000 hommes.
S. M. Sidi Mohamed a dit à M. Lucien
Saint fa joie que lui causaient ces nouvelles
et a ajouté :
« Ainsi s'affirme la confiance que le monde
musulman a mise en vous. Ce que nous sa-
vions de votre œuvre en Tunisie nous était
le sûr garant que la confiance des Musul-
mans du Maroc irait à vous rapidement. »
Le Sultan fit hier après-midi une prome-
nade en ville et a assisté, le soir, à un dî-
ner donné en son honneur par M. Lucien
Saint.
S. M. le Sultan du Maroc s'est embarqué
ce matin à 11 heures, à Marseille.
« –;– «1»
Le théâtre des jeanes notables fasis
t' –-
Nous ne saurons assez louer l'admirable et
généreuse ferveur de ces jeunes fils de nota-
bles de Fez qui, favorisés par le succès, or-
ganisent à coups redoublés des représenta-
tions théâtrales en langue arabe et répan-
dent dans les mœurs marocaines le plaisir si
raffiné de ( la scène dramatique.
Cette fois, à Casablanca, le succès de l'ho-
norable troupe fut d'attirer un nombre im-
portant d'Européens dont M. Bonhoure,
contrôleur civil. Une quête fructueuse fut
faite au bénéfice des musulmans nécessiteux
de Casablanca.
Le drame était la traduction faite en
Egypte de la pièce Martyre de Dennery
(Echallida) et les jeunes artistes vêtus a
l'européènne ne laissèrent pas de jouer avec
l'aisance parfaite qui leur est coutumière et
de faire preuve d'une vive compréhension de
la psychologie de leurs rôles.
Jt. JE.-Ju.
e; Algéria-Sports" féminins
.8 <
La- X" Fête fédérale internationale de la
Fédération féminine française de gymnas-
tiquo et d'éducation physique, qui a eu
lieu à Dinard, a été pour Algéria-Sports, une
nouvelle occasion de se tailler un groe et
légitime succès.
Quatre-vingt-trois sociétés féminines exac-
tement participérent à ce tournoi parmi
lesquelles de .nombreuses sociétés etoran-
gères, belges, hollandaises, italiennes, mo-
négasques, roumaines et suisses.
Ce fut donc une lutte pacifique de haute
importance, que durent engager les sodé-
lés et dont Àlgéria-Sports les Algérois
peuvent en ôtiro fiers - sortit vainqueur.
Voici son palmarès :
Concours de section imposd : prix d'ex-
cellence couronné.
Leçon (Véducation physique : prix d'ex-
cellence couironné.
Gymnastique rythmique : premier prix
d'excellence couronné.
CoiicouTs de ballet : premier prix d'ex-
cellence couronné.
Natation : premier et challenge avec 16
prix individuels,
Plongeons : 2e, 4° et 6° prix.
Brevets individuels de gymnastique :
quatre lauréates. -
Pour fêter ses succès1, Algéria-Spoirts.
a oxcursionné à Dinan, au Mont-Saint-
Michel, à Saint-Malo et Saint-Servan et sé-
journa quarante-huit heures à Paris, où
une réception l'attendait à l'Auto.
Une ligne téléphonique algéro-marocaine
Les essais de la nouvelle ligne télépho-
nique Fez-Oudjda-Oran, en vue de la pro-
chaine ouverture de cette ligne au public,
ont eu lieu en présence d'une commission de
techniciens. Les essais ont été très satisfai-
sants et on croit que cette ligne sera mise à
la disposition du public assez prochaine-
ment.
..1.
La ligne des Droits de l'Homme en Algérie
Au dernier congrès de la Ligue des Droits
de l'Homme, qui s'est tenu à Rennes, il a
été décidé que les sections.se prononceraient
par la voie du referendum sur la question de
savoir à quel endroit aurait lieu Je prochain
congrès national pendant les vacances de
Pâques.
A une grosse majorité, les sections se sont
prononcées pour l'Algérie.
'., La Tunisie aux courses
internationales de Marseille
1 mal,
Le champion dé Tunisie de vitesse et de
fond, Fernand Duc, est arrivé en France, où
il participera à plusieurs courses internatio-
nales. La première commencera dimanche
prochain par le Tour du Sud-Est, organisé
par le - Petit Marseillais importante
épreuve de 2.800 kilomètres en 11 étapes. En
voici l'itinéraire : iro étape ; Marseille-Nt-
mes ; 2° étape, Nlmes-Alès ; 3° étape, Alès-
Valence ; 4e étape, Valence-Lyon; 50 étape,
Lyon-Chambéry ; 6° étape, Chambéry-Gap ;
7® étape, Gap-Digne : 8e étape, Circuit Digne-
DigTie, 0" étape, Digne-Nice; ioe étape,
Nice-Toulon; 118 étape, Toulon-Marseille.
Ceux qui connaissent Fernand Duc, savent
que ni la volonté, ni le courage ne lui feront
défaut. Souhaitons au champion tunisien un
bon classement et de nombreux prix.
Le contingentement
du sel tunisien
En 1912 et 1913 certains de nos légisku
feurs ont abordé devant le Parlement la
question d'un contingentement du sel tuni-
sien. Ils se sont heurtés à une majorité hos-
tile, alléguant que les saliniers français
étaient dans une situation précaire du fait
d'une main-d'œuvre trop spécialisée qu'ils
étaient en devoir de garder, et que leur prix
de revient étant trop élevé pour eux, il y
avait intérêt à limiter la production et par-
tant leur perte.
Aujourd hui les raisons invoquées n'exis-
tent plus et il serait grand temps de repren-
dre dans l'intérêt et de la France et de la
Tunisie cette question. ,
La France consomme énormément de sel ;
non seulement elle en fait une consommation
domestique mais surtout, dans des propor-
tions beaucoup plus considérables dans les
industries, la pêche, les salaisons, l'agricul-
ture, etc.
Le développement de l'industrie chimique
notamment va porter plus loin la crise du
sel.
En effet la France, malgré ses usines de
sel gemme, ses marais-salants de l'Océan,
de la Méditerranée y compris l'Algérie, se
trouve tous les ans dans l'obligation de faire
appel à l'étranger pour sept cent mille ton-
nes de sel.
Le Portugal, l'Espagne et l'Italie nous cè-
dent leur surproduction à des prix onéreux.
Or, la Tunisie produit du sel en grande
quantité.
Pourquoi ne fait-on pas appel à ses sali-
niers? Si une législation qui nous échappe
s'oppose à la franchise, n' aurait-il pas lieu
du moins de fixer un contingentement,
comme il en existe pour les vins et les hui-
les ?
Ne serait-il pas préférable de consommer
du sel récolté dans un pays protégé, et com-
bler notre déficit à des prix avantageux,
dont la concurrence pousserait à la baisse le
Portugal, l'Italie, 1 Espagne, et nous dis-
penserait de nous adresser aux pays Scandi-
naves, à la Hollande, à la Belgique, aux
Jndes, en Australie, au Brésil, au Japon, où
l'exportation en est frappée de droits oné-
reux ?
Ce faisant la France trouverait son avan-
tage et l'essor commercial de la Tunisie ne
serait pas un vain mot.
.t. 1
Dépêches de l'Indochine
*♦«
Le typhon
Tout espoit de retrouver la chaloupe
Espadon du service des douanes de lin-
dvehirie, qui a disparu au cours du typhon
de la semaine dernière, est définitivement
perdu. Des épates recueillies ont été iden-
liffées comme provenant du vapeUr, ce qui
ne taisse meun doute sur le sort du ber
teau et de son équipage. La cfCaloupe a dû
se perdre corps et biens sur les récifs de
la zone située entre rile Nouvay et Vile
Cacba.
L'inspection du Gouverneur Général
Le Gouverneur général, P. Pasquier, qui
continue sa tournée d'inspection des pro-
vinces du Tonhin éprouvées par le typhon
a visité les réglons de Haïphong et Kienan
ainsi que la station balnéaire de Doson.
Il s'est embarqué cet après-midi sur le
« Chantilly », pour regagner Saigon.
(Indopacifl.)
-– et. ,
AU CONSEIL D'ETAT
.e.
Annulation de plusieurs arrêtés du Gou-
verneur Général de l'Indochine
A la requête de M. Pasquine receveur de
5° classe de l'Enregistrement des Domaines
et du Timbre (cadre métropolitain), détaché
en Indochine, le Conseil d'Etat a annulé un
arrêté du Gouverneur général de l'Indo-
chine, en date du 20 juin 1921, fixant le sta-
tut particulier du personnel de l'Enregis-
trement des Domaines et du Timbre.
Attendu que si le décret du 11 septembre
1920 a donné qualité aux gouverneurs géné-
raux, pour déterminer, par arrêtés rendus en
Conseil sous la forme des réglements géné-
raux applicables à l'ensemble du personnel
intéressé, le régime de la solde et des acces-
soires de ..solde des fonctionnaires employés
et agents des cadres, tant européens qu'indi-
gènes ; des corps au service de la possession
qu'ils administrent,.
.ce décret n'a pas reconnu auxdits gou-
verneurs le droit de régler ou de modifier les
dispositions applicables aux fonctionnaires
métropolitains, détachés pour servir aux co-
lonies.
Ce n'est donc- que par voie de décret que
la situation de ces fonctionnaires aux colo-
nies poûvkif être fixée'
Dès lors, le requérant est fondé à soutenir
qu'en statuant à l'C'gard dé ce personnel,
ainsi qu'il l'a fait par l'arrêté attaqué, le
Gouverneur général de l'Indochine a excédé
les limites de sa compétence.
D'autre part; à la requête de ce même re-
ceveur de l'Enregistrement, M. Pasquine, -
le Conseil d'Etat à également annulé: io un
arrêté en *Ida:tp- du 19 juin par lequel le Gou-
verneur général de l'Indochine avait nommé
le requérant receveur de l'Enregistrement de
6° classe sans e-estion.
20 Un arrêté, en date du 14 mars 1922, par
lequel ce même Gouverneur général avait in-
corporé M. Pasquine dans le cadre local de
l'Enregistrement pour la durée de son déta-
chement dans la colonie.
Attendu. qu'il résulte des dispositions des
décrets des 20 octobre 1911 et Il septembie
1920. qu'il n'appartenait pas au Gouver-
neur général d'incorporer doflice le requé-
rant dans le cadre local de l'enregistrement
et de l'y nommer receveur de 68 classe.
Chez les Gouverneurs
M. Baudoin (François), Résident supérieur
de îre classe de l'Indochine en retraite, a été
nommé Gouverneur général honoraire des
colonies.
- 4 -
LE COURS DE LA PIASTRE
Le Gouverneur* général de l'Indochine a in.
formé le ministre des Colonies qu'à la date du
8 août 1929 le cours de la piastre était de 11
francs 30.
Le crin de Tampico
.., in •
Conjointement avec l'agave sisal pure,
dont les immenses plantations (quelques-
unes ont plus de 20.009 hectares) constituent
une des principales richesses agricoles de
leur pays, les Mexicains exploitent aussi
d'autres variétés d'agaves, celles plus peti-
tes du type dit Lechugilla, dans le langage
indigène courant, et dont ils tirent le pro-
duit désigné dans l'industrie textile sous le
nom de crin de Tampico. Cette fibre est sur-
tout employée pour la brosserie - quoique
l'on en fasse aussi des cordes et même des
tissus grossiers.
Le nom de Tampico, donné à ces fibres est
celui de leur port d'embarquement. Ce sont,
à proprement parler des Ixtle qui provien-
nent d'agaves à feuilles courtes (A. Hetera-
cantha), de Yuccas et des agaves à feuilles
linéaires, dites A'Univittata. Ces agaves ont
des épines sur les deux côtés de leurs feuilles
et viennent dans les mêmes terrains que
l'agave Sisallana Miller et celle dite de San
Luis de Potosi, qui sont les deux variétés
avec lesquelles on a fait, et on constitue ac-
tuellement les plantations industrielles
d'agaves sisals de l'Afrique Occidentale et
du Maroc Méridional.
Ces petites agaves, fournissant le crin de
Tampico ont des feuilles de o m. 70 à
o m. 80 de longueur, qui pèsent en moyenne
200 grammes, et dont le rendement en fibre
est environ de 5 à 7 M. le docteur Trabut
affirmait que sur les variétés importées par
lui en Algérie par semis, il avait obtenu 15
grammes de fibre par .feuille, et que cette
bre était très belle. Mais cette culture qu'il
préconisait dès 1901 comme devant être es-
sayée sur les terres rocailleuses, pauvres en
terre végétale et à faible précipitation d'eau,
d'Algérie et de l'Afrique du Nord, n'a ja-
mais été sérieusement pratiquée, malgré l'au-
torité du savant qui la préconisait. Il est dif-
ficile de savoir pourquoi, car en vérité cette
culture est des plus simples et la vente du
produit serait assurée sur les marchés d'Eu-
rope.
Dans les terres rocailleuses, sableuses, dé-
boisées, aucune préparation du terrain n'est
nécessaire. Il suffit de suivre des lignes hori-
zontales et de planter les jeunes pieds au
moyen de la pioche ou de la barre à mine.
Un enfant peut faire des plantations de ce
genre. Sur un terrain nu comme une dune,
on peut mettre 5.000 pieds à l'hectare, ce qui
fournirait sensiblement une tonne de fibre.
C'est seulement vers la quatrième ou la
cinquième année que ces plantations, qui
peuvent se faire au début par semis, sont à
même de donner une première récolte, Les
feuilles se coupent avec une serpe emman-
chée longuement. On peut, soif les transpor-
ter dans une usine, soit les traiter sur place
comme on le fait au Mexique au moyen d'un
taillador. La feuille, dans tous les cas, èlÓit:
être débarrassée des épines de côté, ce qui!
se fait très fadlfcmefltf en enlevant à la main
une lanière sur chaque bord de la feuille
les épines partent avec cette lanière.
Quant au taillador, c'est un instrument
d'une rudimentaire simplicité; Voici com-
ment procèdent les Péons mexicains qui
s'adonnent à ce ; travail. Ils s'assoient par
terre, les jambes allongées. A leur gauche
ils ont un tas de feuilles. L'instrumcnt de
travail se compose d'un, piquet de bois d'en-
viron 20 centimètres de haut, solidement
fixé en-terre. Sur le sol, perpendiculairè au
piquet, une autre pièce de bois carrée de 10
centimètres; le racloir ou taillador ést fixé
par une de ses extrémités au piquet de bois,
ce qui forme une sorte de charnière et de
point çl'appui. Il est muii à son autre extré-
mité d'une poignée que saisit l'ouvrier. La
feuille, débarrassée de ses épines, est pres.
sée et raclée successivement sur chaque face,
entre la planchette de bois et la lame cou-
pante du taillador. Sa fibre est enroulée gé-
néralement sur un épis de maïs égrené. Les
paquets de fibre sont exposés au soleil, sé-
chés et mis en balles.
En somme, rien de plus simple mais
aussi de plus faible rendement. On estime
que 100 kilos de feuilles donnent 7 kilos de
niasse valant environ quatre francs.
La pulpe de ces feuilles contient en abon-
dance un mucilage et de la saponine qui
pourraient probablement être utilisés. Au
Mexique, la pulpe saponifère, desséchée est
vendue comme savon. On doit pouvoir en ex-
traire la saponine.
On fait avec la fibre, outre des ouvrages
de brosserie, du crin végétal très supérieur à
celui obtenu avec le doum, et qui se vend
beaucoup plus cher. Au Mexique, toujours
avec la fibre, on confectionne des sacs très
résistants, et peut-être ce tissu pourrait-il
convenir pour faire des escourtins de presses
à huile.
En résumé) culture d'importance secon-
daire mais qui serait très facile à pratiquer,
fort peu coûteuse comme installation et en-
tretien. On pourrait avoir, croyons-nous de
très bonnes graines de semence en s'adres-
sant aux services de l'Agriculture en Al-
gérie.
Ësouis Le Iturbier.
i
A l'Académie des inscriptions
et Belles-Lettres
Fouilles en Syrie
M. P.-A. Schaeffer a. communiqué son
l'apport sur les fouilles de Minet-iel-Beida
et de Ras-Shamra Une importante
nécropole du 2° millénaire avant notre ère
a été mise au jour, contenant, outre quatre-
vingts dépôts céramiques, un trésor de sta-
tuettes de divinités phéniciennes de grande
valeur historique, des vases en albâtre et
une sculpture sur ivoire représentant une
divinité féminine au torse nu, assise sur
un trône, flanquée de deux boucs dressés,
qui est certainement le plus bel ivoire my-
céen actuellement connu *'xiv° siècle av.
J.-C.),
Dans les substructions (l'un grand pa-
lais (xx° siècle av. J.-C.) on a mis au jour
une bibliothèque de tablettes cunéiformes,
découverte de première importance révé-
lant une langue totalement inconnue jus-
qu'à ce jour. Les fouilles continueront aq
printemps prochain.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.97%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6280597x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6280597x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6280597x/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6280597x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6280597x