Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 juin 1929 27 juin 1929
Description : 1929/06/27 (A30,N100). 1929/06/27 (A30,N100).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280575b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
'XRliNTTEME ANNEE. - N° 10Q. LE NUMERO ï$0 CENTIMES JEUDI SOIR, 27 JUIN 1929.
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La représentation coloniale au - Parlement
* ! » « i ̃ ̃ i • ̃ i
A mesure que s'accentue le développement
âpcmoriiique de nos Cdloiïiesj lfes prSfelèmcs
d'ordre colonial doivent de plus en plus re-
tenir l'attention du Parlement. La plupart
de ces problèmes ont une importance vitale,
et pour notre, empire d'outre-mer, et pour la
Métropole elle-même.
-11 est indispensable qu'il tous ces pro-
blèmes une solution tapide soit donnée y il
est de toute .nécessité que l'administration
d'un domaine d'une étendue égale à 17 fois
celle de la France et d'une population dt
60. millions d'habitants ne préoccupe pas
qu'accessoirement et par intermittence la
Chambre des Députés et le Sénat.
, Malheureusement il en est ainsi actuel-
lement et cela tient essentiellement à ce que
le Parlement est à peu près exclusivement
préoccupé par les graves problèmes fixés
par la guerre et qui depuis plus de 10 ans
attendent une solution définitive.
La question monétaire, celle des répara-
tions, celle des dettes ont une importance
primordiale. Devant elles beaucoup d'autres
questions, dont quelques-unes sont quasi-
vitnles, unt été reléguées au second plan.
Une de celles-ci est la question coloniale.
-- Cet - état - de choses ne peut durer.
Comment y mettre fin ?
On peut envisager la création,, à ..ParïJ,
dTUn Parlement colonial, ayant des pouvoirs
étendus, pouvant légiférer souverainement
en ce qui concerne nos possessions, formé
par les représentants élus de nos diverses
colonies. Le ministre des Colonies serait
directçment responsable devant ce Parlement.
Une pareille création se heurte à des dif-
ficultés très grandes, dont certaines sont
d'ordre constitutionnel. Elle peut susciter des
conflits aigus entre le Parlement français et
le Parlement colonial. Elle pose d'ailleurs
un problème beaucoup plus général : celui
de la représentation parlementaire des inté-
rêts corporatifs ou professionnels.
Aussi renonçons-nous, pour le moment,
à poursuivre la création du Parlement colo-
nial.
Le remède nu déplorable état de choses
que nous signalons, doit-il être cherché dans
un développement toujours plus grand de
l'autonomie de nos possessions ? Devons-
nous calquer notre organisation coloniale
sur celle pratiquée par les Anglais, et réa-
liser un vaste Dominion français. Formule
séduisante et que nous serions tout disposé à
adopter si toutes nos Colonies étàient. arri-
"Vées au même^stade dê développement et de
civilisation. Il n en est malheureusement-
pas ainsi. Cependant il est certain que là
se trouve; sinon la solution d'aujourd'hui,
tout au moins la solution de demain ou
d'après-demaint
Il semble que l'on pourrait cependant en-
trer dans cette voie en créant d'ores et déjà
un Parlement de l'Afrique du Nord. La
création d'un Ministère de l'Afrique du Nord
serait, semble-t-il, heureuse du point de vue
où nous nous plaçons.
Demain ne pourrait-off pas envisager la
création de vrais parlements Indochinois'
et Malgache ? C'est à voir.
Mais il semble bien qu'à l'heure actuelle
la majorité, des esprits soit plutôt orientée
vers Une extension dans la représentation co-
loniale au Parlement "français, vers une ex-
tension à toutes nos Colonies du système
adopté pour quelques-unes d'entre elles.
Avouons-le, le système de la représentation
coloniale au Parlement est des plus incohé-
rents..
Certaines de nos Colonies ont à la fois
des députés et des sénateurs. Cest le cas
de la Guadeloupe, de la Martinique, de l'Al-
gériè, de la Réunion et de l'Inde., D'autres ne
sont représentées, qu'au Palais-Bourbon,
comme la Cochinchine, le Sénégal et la
Guyane. D'autres, enfin, comme l'Indochine,
Madagascar, l'Afrique Occidentale, l'Afri-
que équatoriale, la Nouvelle-Calédonie, ne
nomment ni députés, ni sénateurs.
Pourquoi ? On trouvera certainement pour
l'expliquer des raisons historiques, des pré-
textes tirés de la différence entre un protec-
torat et une colonie. Pratiquement, raisons
et prétextes ne tiennent pas devant le droit
qu'ont tous les Français et, tout au moins
les indigènes citoyens français, de toutes nos
possessions d'être représentés au Parlement.
11 faut donc poser très nettement devant
l'opinion le problème de la représentation
coloniale au Parlement. Il faut examiner
les arguments des adversaires et des parti-
sans d'une telle représentation.
C'est ce que nous ferons prochainement.
6 £ or||e« 9toumtte,
Député do Saôné-et-Loire, vice-président
de 14 Commission des Colonies,
membre de la Commission des
Mines.
r Us jgiiÉdt chefs indigènes
chez M. Borées
- .IT
Trois cents grands chefs indigènes et les
principaux magistrats musulmans de l'Algé-
rie, ont, par la parole du Bach Agha DeI.
10ul Ben Lakhdar, Grand Croix de la Lé-
gion d'honneur, dit leurs remerciements de
l'aimable invitation de M. le Gouverneur
général et de Mme Bordes à la garden party
du Palais d'Eté.
« Une affluence indigène, aussi nombreuse,
a remarqué l'orateur, n'avait pas encore été
vue au Palais d'Eté, qui est à la fois la mai.
json du Gouverneur et celle de la France.
m Tous sont heureux d'avoir trouvé cette
occasion solennelle de manifester leur atta-
chement inébranlable à la personne du Gou-
verneur général et à la France dont il est
dans ce pays le représentant aimé et res-
pecté.
« f)es mesures heureuses ont illustré jus-
qu'ici le Gouvernement de M. Pierre Bordes
qui a su notamment, dans l'intérêt commun
de l'Algérie et de la France, établir ici l'en-
tentfe et la, concorde entre tous, assurant
ainsi cette union bienfaisante dans l'amour
profond de la Patrie. »
- M. le Gouverneur général a remercié les '1
chefs indigènes d'avoir tenu à lui rendre
Visite en corps, avant de se séparer.
Il s'est montré très sensible aux paroles
du! lui ont été adressées et s'est félicité
d'avoir trouvé lui aussi cette rare occasion de
réunir les chefs indigènes en grand nom-
bre pour rendre 'hommage 'àux services dé-
voués qu'ils rendent à. l'administration et à
leur loyalisme indéfectible pour la France.
Il lés. a assurés de sa plus grande bienveil-
lance et leur a déclaré qu'il appréciait hau-
tèment leur collaboration. Il connaît leurs
sentiments, il sait qu'il peut compter sur
-sentiments, 'être les artisans de cette unité
eux pour
frarifco-musulmane, grâce à laquelle. l'Algérie
de plus en plus prospère et dé plus en plus
beUe; sera le joyau le plus estimé de la
France. 'H - C.
- « En rentrant chez vous, leur a dit M.
Pierre Bordes, allez dire dans les douars les
plus éloignés de la colonie toute la sympa-
thie que j'éprouve pour les popUlatioil| in-
digènes et soyez les messagers et les apôtres
de cette union et de cette concorde toujours
plus grandes dont parlait tout a -l'heure le
bachagha DjelloUl, »
, .,.
m. martel Obtt i - tbadbut
, 'Iii.
M. Matcel Olivier, Gouverneur général 4e
Madagascar, a visité Hier tttitïn la foire de
Bordeaux. Il a assisté ensuite %jiit dîner odert.
en son Honneur par la ville de Bordeaux.
.-– .1..
CINÉMA COLONIAL
, i *r]
Départ pour Madagascar ,
Léon Poirier s'est embarqué avant-hier à
Marseille sur le ChtmiborA, avec sa troupe,
comportant Thômy Botirdelle et Rama Tané,
les principaux interprètes de Caïn. Il eut-
porte avec ltli un énorme matériel, dépassant
40 tonnes, qui, lui sera nécessaire pour réali-
ser son film «ans Pile de" Madagascar et les
archipels environnants, où n séjournera aenx
mois environ. naim, où~il sé j uuir eira deu
A flitotitot ctfôoial interoatioMl
1
L'Institut colonial international a pour-
suivi ses travaux mardi sous la présidence
de M. Cattier, à Bruxelles, et a repris la
discussion sur le régime de l'organisation du,
travail des indigènes.
Le colonel Bertrand, rentré de Genève, a
cru devoir attirer l'attention de l'Institut sur
quclques-unes des résolutions prises par la
conférence nationale du travail : syndica-
lisme, huit heures de travail, etc., et d'énon-
cer le péril que pourrait créer dans les co-
lonies, dans l'état actuel des relations entre
Européens et indigènes, l'intervention rt-gu.
lière des organismes internationaux officiels.
M. Morescp a pris la défense des résolu-
tions de Genève, et a envisagé le problème
du travail indigène sur le plan international.
Sa thèse a été contestée très vivement par
M. Penha de Garcia, puis par Sf. Le Neveu,
qui ont tous deux affirmé l'impossibilité ac-
tuelle de réaliser des conventions internatio-
nales en matière de travail indigène, la lé-
gislation ouvrière étant en pleine évolution,
nul principe n'étant encore acquis avec une
certitude suffisante èt la différence de situa-
tion étant telle qu'elle n'existe pas seulement
de colonie à colonie mais encore au sein de
chaque colonie. M. Penha de Garcia s'est
déclaré résolument hostile à toute internatio-
nalisation, le Portugal étant bien résolu à
défendre ses droits.
Ces observations ont été fortement ap-
puyées par M. de la Motte Saint-Pierre, co-
lon à Nossi-Bé, qui a signalé le danger que
feraient courir à la paix coloniale des agis-
sements qui prenant officiellement la défense
du travail libre à l'étranger, ne songent
qu'à réaliser dans leur propre pays un vé-
ritable servage.
Le débat s'est terminé sans autre conclu-
sion.
L'Institut a ensuite discuté un rapport de
M. Franck sur les modifications à apporter
aux résolutions formulées par M. Schumann.
Modifiées, ces résolutions sont ainsi conçues:
1. La législatiolt du travail a atteint dans
la plupart des colonies tai niveau qui MM*.
vient à leur situation întèrieme.
2. Dans les colonies plus qu'en Europe où
une Meilleure organisation des travailleurs,
la. presse, les Parlements constituent un
contrôle efficace qui empêche bien des abus,
une surveillance particulièrement attentive et
active sur tout ce fui touche an domain* du
travail s'impose aux gouvernements pour que
la législation soit efficacement et pratique-
ment appliquée.
3. L'évolution de la législation du travail
doit se faire à une allure qui corresponde au
degré de développement des populations in-
lit gènes. La législation du travail ne peut
donc être uniforme pour toutes les colonies,
cette évolution variant de colonie à colmJie.
4. Les questions se rapportant A la sécurité
des travailleurs, à leur hygiène, doivent pri-
mer toutes antres. -
5. Dans l'état actuel des choses, il n'y a
place pour des Accords internationaux que
dans une mesure limitée et entre puissances
r coloniales.
Ayec M, * de Wildeman, l'Institut, aborde
la seconde question portée à l'ordre du jour,
l'extension intensive et (rationnelle des cul-
tures indigènes dans les colonies tropicales.
La thèse ;du rapporteur est, que, vu l'impor-
tance de ragricutture, il :faut, pour assurer
l'avenir économique des colonies, organiser
tout service dç poilue agraire mise en œuvre
par des fpn<;ti^nnuk^sr) et. agents formés en
Europe à une école et- à une discipline sé-
vères.
Le problème du travail forcé
aux colonies
- -1 r .f. f' i'- 1 ̃' 1
m
"Quelle qUe siple l opiîftah qui F on
a sur le travail forcé aux coloniesy
il n'est pas saris illtint dé coHnâîtfe
fllelle est la position frise pàr les repré-
sentants des travailleurs. Pourquoi ilft l'ont
prise, ils Vont expliqué Cttx-IJlêmes ett plus
d'tllle circonstance.
L'article 421 du Traité de Versailles sti-
pule que les Etats Rengagent à appliquer
Les conventions internationales qu'ils auront
adoptées à celles de leurs colonies de pos-
session et. à ceux de leurs protectorats qui ne
se gouvernent pas pleinement, eux-tiiêhies.
Deux - réserves toutefois,,,
a) La convention ne doit pas être reiiduc
inapplicable par les conditions locales;
b) Les Modifications qui seront nécessaires
four adapter la convention aux conditions,
locales doivent pouvoir y être introduites.
Les gouvernements ne sont, soumis à au..
Cttlle autre obligation formelle que celle de
notifier au bureau dit B.I.T. la décision
qu'ils se proposent de prendre pour chacune
de - leurs colonies et chacun de leurs protec-
torats. l'exte large, beaucoup trop large,
d'après les représentants des travailleur si et,
du reste, mal respecté.
Le B.I.T. a donc. constitué un comité des
Experts, destiné-à établir une çégletncntaiiçn»
dit travail forcé. Mais la question, avant
même que ce Comité eût commencé ses tra-
vaux, n'était plus entière. Les principes for-
mulés par l'Assemblée de la Société des Na-
films, dans la convention relative à l'escla-
vage, étaient les suivants :
il Sous réserve de dispositions transi-
toires, le travail forcé ou obligatoire ne peut
être exigé que pour des fins publiques ;
20 Là où il existe pour d'autres fins que
celles-ci, les Hautes Parties contractantes
s'engagent à y mettre fin le Plus rapidement
possible l't, jusque là; à ne remployer qu'à
titre exceptionnel, contre une rémunération
adéquate et sans qu'un changement de ré.
sidence puisse être imposé ;
50 Dans tous les cas, la responsabilité du
recours au travail forcé ou obligatoire incom-
bera aux autorités centrales compétentes du
territoire intéressé.
Par là, Vassemblée de la Société des Na-
tions suppléait au refus apposé par la Com-
mission temporaire de l'esclavage d' cxa",¡"ef
le problème du travail forcé; « ce serait eH.
treprendre, avait déclaré cette Commission,
une tâche complèteltleitt, en dehors de nos at-
tributions, d'atttallt plus que les Traités de
Paix ont créé ^-Organisation Internationale
du Travail, laquelle èst particulièrement
qualifiée pour s occuper de cette question. *
L'Assemblée répondait, donc à l'invitation qui
lui avait été ainsi faite, et en 1926, sur la
proposition du D* M ans en, elle votent une
résolution invitant l'Organisation Interna-
tionale du Travail à étudier « en vue d'une
adiou internationale » les problèmes des con-
ditions de travail des indigènes.
Mais, avant, mime que la Conférence flÎt
réunie, les représentants des travailleurs sou-
levaient une objection de fond primordiale :
il ne s'agissait pas, répétaient-ils, de fonder
une espèce de code dit travail forcé; le
but poursuivi était de préparer la dispari-
tion du travail forcé, dans les délais les plus
brefs, et. il ne pouvait pas être autre chose.
N'était-ce pas en ces termes exacts que le
ministre anglais des colonies Aimer y avait
posé la question, devant une assemblée de
l'Union des Sociétés Britanniques de la
Société des Nations ? Et. certes, le ministre
anglais n'avait rien d'un révolutionnaire/
En mente temps, aux camarades qui pou-
vaient prétendre que ces problèmes ne les in-
téressaient pas directement, qu'il y avait des
affaires plus immédiates et plus pressées,
que la besogne ne manquent pas et notant-
ment celle qui aboutirait au respect des ré-
formes déjà conquises dans les - pays indus-
triels, on répondait que c était l'honneur du
mouvement ouvrier de défendre les miséra-
bles sans arrière-pensée, que les noirs de
l'Afrique Centrale ou les négroïdes de la
M élimésie ne se douteraient pas d'où vien-
drait Vallégement de leurs misères et n'au-
raient nullement tidéc de se constituer est.
syndicats; « mais; écrivait Léon Jouhaux,
il y aura mollis d'inhumanité dans le monde,
et-cela suffit pour dicter notre devoir ». Les
intentions des représentants des travailleurs
étaient donc bien nettes; ils s'attendaient à
ce qu'on leur proposât : réglementons en
commun l'emploi du travail obligatoire ou
forcé dans les colonies; ils étaient résolus à
répliquer :. non, travaillons en commun à
fixer les mesures qui assureront, d'ici quel-
que temps, la suppression complète du travail
forcé» - ..,
Ce qui vient de se passer a ta Conférence
Internationale du Travail était donc facile
à prévoir. Quant on a commencé l'étude du
projet de questionnaire, comportant 28 arti-
cles, que la Conférence devait envoyer aux
gouvernements afin que, d'après leurs té*
pottsesy on étudiât en 1930 les moyens déli-
miter l'usage dit travail .forcé ou obligatoire
aux colonies, les deux thèses se sÓnt affron-
fées brutalement : notre questionnaire, disait
la majorité, est tel que les abus du travail
forcé seront prévus et que les droits des in-
digènes seront fixés de telle sorte qu'on ne
Puisse impunément les viole*. Votre ques-
tionnaire, reprenait la minorité, est tel qu'il
réglemente le travail forcé alors que c'est sa
disparition que nous voulons voir préparer
par les gouvernements i La situation est (tune
simplicité évidente, surtout quand on con-
naît V historique dé là question, et voilà pour-
quoi nous n etvons pas cru inutile de la rc-
tracer en quelques mots.
w SSnaimr de I f/ërati»,
Ancien Ministre, Vice-président de la
Commission des Colonies.
i1,: - 4 - "U: ,-.-.
f&e Suh&n en ITSr&nc* e
, , "-..1. t
̃ J^esultan du Maroc, Si Mohamed ben
Yfeisseft a. pris hier une journée ,de_tePJI en
se Momenafit dans Kifiçognitcr le plus strict. - •
£ v 4i^est»barti màtiti ^pour Vichy.
'; -, »
L'escadre de là Méditerranée
, .,.
Au cours des récentés manœuvres de l'es-
cadre, l'activité de l'aviation maritime de
la 3° région et de Bizerte a été remarqua-
ble. Malgré la tempête, les hydravions ont
pu se porter à la rencontre de l'escadre à.
plus? de cent kilomètres au large de la côte.
BN MER
Le cargo Gorgona, chargé de phosphates,
a débarqué hier cinq matelots. Ce bateau,
venant de Casablanca, venait de quitter ce
port lorsque l'équipage présenta au capi-
taipe des revendications qui furent repous-
sées. Les. chauffeurs cessèrent alors le tra-
vail, qui fut assuré par les officiers et les
hohimes du pont. Les grévistes ont été re-
mis aux mains du directeur de l'inscription
maritime. Lorsque les mutins seront rem-
placés, le cargo continuera sa route.
Dépêches de l'lodoehine
q bon
1 Les- aviateurs conférenciers
irallies-avtuteui,s Ândcltart et Rignot ont lait
Vautre soir, à la Chambre de Commerce de
Saigon, sous, les auspices de cette campa-
gnie, une conférence, très applaudIe, à la-
quelle assistaient le Gouverneur général
l'asquier, le Gouverneur de la Cochinchine
Krauthelmer, au milieu, d'une nombreuse
assistance, ils exposèrent que les rensei-
gnements techniques recueillis au cours du
voyage, spécialement entre Calcutta et Sai-
gon, permettent d'alfirtner que moyennant
le développement de l'organisation du ser-
vice météorologique, t'aménagement des
terrains existants et la création de nou-
veaux champs d'aterrissage auxiliaires, la
liaison aérienne commerciale est possible à
Ifref délai sur ce parcours même en mdme
temps que la mousson., période la plus dif-
ficile, au cours de laquelle, d'aillew's, les
aviateurs viennent précisément de la réali-
ser.
Rignot donne ensuite, dans une brillante
cattserle, des détails sur les péripéties du
voyage.
Le public fit aux aviateurs un acMit
chaleureux, montrant ainsi combien il ap-
précie "énergie et t'endurance dont ils
avaient fait preuve pour réaliser leur pro-
jet, malgré des conditions météorologiques
particulièrement défavorables et l'intérêt
lavèc lequel 41 stgtiies efforts .faits pour ren-
dre plus faciles et plus rapides les com-
munications avec la méttopole.
Vole d'essai 1
Trois vols d'essai viennent d'être effec-
tuds par avion postal de Nha-Trang à Ha-
1101 et retour. La correspondance s'est faite
à Nha-Trang avec le train-poste de Salgon.
C'est le début de l'organisation du réseau
aérien indochinois dont le trafic sera as-
suré dès t'an prochain par t'Air-Asie sur
les deux grandes transversales internatio-
nales nangoon-Vinh-llanol et Ilanoï-Vinh-
Nha.-Tra.ng-Sal(/on-Da,nglwl,. pour les rela-
tions avec l'Inde anglaise, la Chine, le Siam
et les lies dé la Sonde.
(Indopocitl.).
Les funérailles de M. Herald
»»i
Les funérailles de M. Héraud, ancien
président du Conseil colonial de Cochinchine,
ont eu lied* hier à Saint-Augustin en présence
d'une nombreuse assistance. Au cimetière des
Batignolles, lé Gouverneur de la Brosse a pro-
noncé une allocution par laquelle il a rendu un
éloquent hommage à l'homme de bien que fut
M. Héraud.
« Venu jeune encore en Indochine, a-t-il
dit notamment, M. Héraud s'y était fait rapi-
dement une place de premier plan justifiée par
une activité et des aptitudes remarquables.
Directeur général de la Compagnie Franco-
Asiatique des Pétroles, président écouté du
Conseil Colonial de la Cochinchine, membre
du Conseil de Gouvernement, de la Chambre
de Commerce de Saïgon, président du Syndi-
cat des Planteurs, président de la Compagnie
Foncière d'Indochine; il fut un des plus grands
animateurs du remarquable développement éco-
nomique, ces dernières années, de notre pos-
session d'Extrême-Orient.
sess i on
« Au nom de l'Indochine, je m'incline de-
vant ce tombeau avçc une piété qui n'oubliera
pas. »
Les catholiques tonkinois
aux Nouvelles-Hébrides
.»̃
On écrit de Port Vila à l'agence Fidès,
què le bateau Saint-Joseph dont nous avions
annoncé la tournée apostolique, parmi les
groupements tonkinois catholiques, dissémi-
nés dans l'archipel des NouVelles-Hébrides,
vient de rentrer après avoir, en trente jôftrs,
visité 300 catholiques tonkinois dans les
plantations des iles Api, Mallicolo et Spi*
fitu Santo.
Le missionnaire mariste, qui effectuait
cette visite apostolique, a administré douze
baptêmes, confessé 6t. chrétiens auxquels il
a également donné la communion, et béni
4 mariages.
TAUX DE LA PIASTRE
~*
A la'.diU# du iô juin, le taux de lit piastre, tt
Saïgoù, était de 11.35.
LIRE EN SECONDÉ PAGE :
Au Sénat
Le Centenaire de l'Algérie française
L'Aviation coloniale
Pour les fruits coloniaux
, J.»* T
Il y a quelque tempi, un Comité très impo-
sant, par le nombre et la qualité de se? mem-
bres, de formait pour enppr-teus" lés Français
à consommer le plus possible de poisson. A
l'appui de cette recommandation, des commu-
niqués, généralement bien faits, d'ailleurs; pu-
bliés dans toute la presse, annoncèrent longue-
ment, avec chiffres probants à l'appui, les mul-
tiples avantages de ce mode d'alimentation.
Ceux qui ne professent pas un amour exclu-
sif du beefteack, du gigot et de l'aloyau, voire
du veau accompagné de la salade, se laissèrent
facilement convaincre. Furent-ils très nom-
breux ? Y eut-il, en dehors de ces clients re-
crutés d'avance, beaucoup de prosélytes ? C'est
possible, ce n'est pas absolument prouvé.
Aujourd'hui, un nouveau Comité non moins
bien composé vient de se constituer, qui, lui
aussi, prêche la bonne parole. Cette fois, il
s'agit des fruits coloniaux dont tout Français
est engagé à faire son dessert, car il y a des
fruits dans nos colonies, et il paraîtrait que
beaucoup de Français de la Métropole l'igno-
rent. Il s'agit de faire leur éducation.
Parmi ces fruits, il y en a d'excellents, con-
sommés sur place surtout. Mais une première
question se pose : Auraient-ils tous grand suc-
cès si on les introduisait en France ? C'est
possible, ce n'est pas certain.
Malgré toute la sympathie que nous éprou-
vons personnellement pour la mangue, l'avocat,
les goyaves, les kakis à chair jaune, et d'autres
encore, et tout le plaisir avec lequel nous les
retrouvons quand nous allons. les déguster sur
-placet nous ne croyons pas que le grand public
de France se précipite jamais en foule com-
pacte pour se faire copieusement servir par les
marchands qui les offriraient aux consomma-
teurs parisiens, voire de province.
Nous avons, dans notre patrie même, trop de
fruits au goût délicat et fin pour nous emballer,
autrement que par snobisme peut-être, sur ceux
exotiques.
Mais il est a autres fruits originaires des pays
chauds également qui ont maintenant chez nous
leurs petites et même leurs très grandes entrées,
dont le Français moyen, voire de toutes classes
sociales, est fort amateur. Par exemple, l'ana-
nas, la banane, pour laquelle notre éminent
collaborateur, M. Henry a Bérengèr, préconise
une si heureuse organisation de culture et
de transport de la Guadeloupe ; les dattes,
sans compter les agrymes et les fruits
séchés comme les abricots et d'autres en.
core. Popr ceux-ci, l'éducation du public
n'est plus à faire, les statistiques le prouvent :
prenons, par exemple, les bananes, parce que
ce sont elles les plus répandues et les plus
accessibles à toutes les bourses.
En 1690. nous en importions 600 régimes. I
En 1924. if en est entré en France 2.727.236
et, depuis, ce chiffre s'est encore sensiblement
accru. Ces données sont impressionnantes, bien
qu'à cet égard nous soyons distancés, et de
loin, par d'autres pays. Les Etats-Unis, par
exemple, qui, partis de 30 régimes en 1804,
en sont maintenant à plus de 45.000.000 par
an. Ceci pour mémoire et en passant, car il n'y
a rien à faire en Amérique pour nos produits
coloniaux, sauf peut-être ceux des Antittes.
Mais il reste le marché français et les colo-
nies françaises. Or, pour les catégories de fruits
que nous venons de citer, nous nous approvi-
sionnons, pour la plus grande partie, à l'étran-
ger. La Guinée qui pourrait, et devrait, à elle
seule, servir la métropole en bananes, n'expé-
die guère plus de 8.500 tonnes par an, en
France. Pourquoi 7
Ce n'est pas défaut de qualité, la banane
de Guinée, comme celle de la Côte d'Ivoire,
vaut largement celle des Canaries : c'est faute
de moyens de transports pratiques.
Ici, nous touchons au point délicat. Tous les
efforts du Comité protecteur des fruits colo-
niaux français seront vains s'ils ne s'exercent
pas sur les véritables responsables de la si-
tuation actuelle : certaines Compagnies de
navigation françaises. Celles-ci, et nous pou*
vons malheureusement mettre en avant les
Chargeurs Réunis, ne font pas ce qu'elles de-
vraient pour desservir nos colonies de l'A.O.
F. Si, sur leurs cargos, elles avaient des ins-
tallations modernes, permettant le transport
avec conservation assurée pendant les 10 à 14
jours de mer du trajet, par l'emploi de cham-
bres aménagées spécialement à basse tempéra-
ture, pour les régimes de bananes et les ana-
nas, nos colonies de la Guinée et de la Côte
d'Ivoire nous fourniraient, demain peut-être, la
totalité, en tout cas la très majeure partie de
ce que la France consomme.
Remarquons en passant que ces défauts d'or-
ganisation des lignes françaises sur la Côte
Occidentale d'Afrique se retrouvent dans bien
d'autres cas. Il nous souvient, par exemple,
qu'à la Côte d'Ivoire, à Assinie, où l'on
exporte pas mal de bois, du cacao, etc., etc.,
on n'avait jamais vu. avant-guerre, un cargo
des Chargeurs ou d'une autre Compagnie bat-
tant pavillon français s'arrêter. Seuls, les Alle-
mands et étrangers y venaient chercher du fret.
J'ignore s'il en est encore de même. C'est
malheureusement probable.
Or, toujours à la Côte d Ivoire, l ananas,
que l'on fait venir en serre chaude aux Cana-
ries, pousse, on peut le dire, à l'état spontané.
On en pourrait expédier en France tout ce
que l'on voudrait. si les cargos français
avaient des cales spécialement aménagées pour
ces transports. Malheureusement, ils n'en ont
pas, si bien que ce sont des navires battant pa-
viUon étranger qui nous apportent, de l'étran-
ger, dès produits dont nous devrions nous ap-
provisionner iniquement chez nous.
., Donc. ce n'est pas le consommateur fran-
çais qu'il faut convaincre, son éducation est
faite, mais les transporteurs dont il faut forcer
l'apathie, la routine, le mauvais vouloir. C'est
de ce côté que doivent se porter les efforts du
Comité des fruits coloniaux français.
fiOaii* I.C ̃«rèlcr.
BROUSSES
& BROUTILLES
«♦» -
1 Ramona
- M. Landeroîn, directeur d'école primaire
à Madagascar, -revendique, nous l'avons dit,
la paternité de Ramona..
Miss Mabel Wayne, américaine, et Francis
Day, éditeur, disent : cc Pardon ! ça, c'est
bieift à nous. »
Puis, à Paris, des membres de la Société
des auteurs déclarent : « Non, c'est à
Lulli. »
A beau mentir qui vient de loin 1 L'Amé-
rique, Madagascar, c'est à des lieues.
Lulli, c'est loin aussi, mais cela vit en-
core rue de Madrid, à la bibliothèque du
Conservatoire, et en quelques autres lieux
assez proches. De ce côté, l'on peut être vite
fixé, mais sans que le litige soit tranché
pour cela. Ramona, en effet, ne saurait être
considéré comme appartenant à Lulli absent
et qui est donc dans son tort, par définition.
Le jugement est cependant facile. Si la
composition de M. Landeroin est antérieure
à celle de Miss Wayne, s'il est prouvé que
celle-ci en a eu connaissance, un Emile Vuil-
lermoz, un Henri Malherbe, un ou deux au-
tres bons et loyaux critiques, ayant écouté
l'une et l'autre chanson, décideront s'il y a
plagiat, et l'on pourra se fier à eux.
Pour nous, entre une créancière améri-
caine et un fonctionnaire colonial - compo-
siteur - français, nous n'hésitons pas. Avec
le plus cynique, parti-pris, nous sommes du
côté dç. M. Landeroin. Et zut pour Lulli qui
est un peu embêtant dès qu'il cesse d'avoir
du génie.
Abdlon.
A quelque chose
malheur peut-il être bon ?
»♦ «
Du rapport de M. P. Nigay au Congrès des
étudiants à Grenoble, il ressort que le nom-
bre des étudiants en médecine en 1926-1927
est double d'avant-guerre (1913-14) : 16.196,
et, vu le nombre de médecins pratiquant en
France (27.000), 7 ou 800 jeunes docteurs
par an suffiraient à leur remplacement. Il
en est à peu près de même en pharmacie, et
'les situations libérales dans la Métropole
paraissent menacées d'engorgement.
Le remède n cette pléthode de médecins
serait d'encourager l'exportation aux colo-
nies où, dernièrement encore, nous indi-
quions la pénurie des apostolats d'Escu-
lape, qui à 1.1 59 seulement se partagent no-
tre empire colonial du Proche à l'Extrême-
Orient.
On ne saurait trop rappeler aux adminis..
trations responsables que les terribles mala-
dies du sommeil, du pian, de l'éléphantia*
sis, qui ont fait d'effrayantes coupes sombres
chez nos sujets nègres, notamment, d'A.E.F.
auraient trouvé leurs maîtres si des gains
rémunérateurs avaient aidé à l'exil de ces
admirables pacificateurs de la colonisation :
les médecins sérologistes, dont l'action salu-
taire remplace combien avantageusement les
armées et leurs représailles.
Nul argent ne serait dépense selon un
meilleur esprit de l'économie que de plus
alléchantes rétributions aux médecins de co-
lonisation.
Quant à nous, nous ne nous lasserons pas
de le répéter à propos, espérant par là qu un
jour enfin lumière se fasse dans les esprits
de nos honorables.
Moland i?F
La main-d'œuvre pénale
à la Guyane
Par le Commandant J. LAPORTE.
t 08
Dans les Annales Coloniales du 2 mai der.
nier, nous avons fait mention du vœu -for-
mulé depuis plusieurs années par le Conseil
Général de la Colonie pour obtenir la sup-
pression du bagne à la Guyane. La seule
main-d'œuvre dont disposent les agriculteurs,
les industriels et les commerçants de la colo-
nie leur étant fournie par les établissements
pénitentiaires, ils voudraient la remplacer
par l'introduction d'une main-d'œuvre étran-
gère qu'ils n'ont aucune certitude de pou-
voir obtenir et qui met leur avenir entre les
mains d'une autorité étrangère dont ils au-
ront à subir un contrôle peu séduisant.
Cette main-d'œuvre leur donnera-t-elle
plus de satisfaction que la main-d'œuvre
pénale dont la Guyane dispose en ce mo-
ment ?
L'immigration de la main-d'œuvre java-
naise et indochinoise dans nos colonies
d'Océanie, permet d'en connaître la valeur
et le prix de revient. Or, en Nouvelle-Calé-
donie, la main-d'œuvre indochinoise est
reconnue être très chère et beaucoup esti-
ment que son rendement est inférieur à celle
des Canaques de cette colonie.
La main-d'œuvre pénale est une certitude,
tandis que la main-d'œuvre étrangère est tou-
jours - incertaine. Elle n'offre aucune garan-
tic de durée. Que les pays qui la fournis-
sent aient besoin de conserver pour eux toute
la main-d'œuvre qu'ils ont, comme l'Indo-
chine par exemple, qui n'a qu'une population
insuffisante, malgré ses vingt millions d'habi-
tants, pour mettre tout son territoire en
valeur, ou que ces pays exigent, pour céder
leur main-d'œuvre, des salaires trop élevés
qui ne permettent pas aux employeurs de
pouvoir réaliser un bénéfice rémunérateur sur
leurs produits, comme cela a lieu pour la
main-d'œuvre javanaise en Nouvelle-Calé-
donie, les pays importateurs de main-d'œuvre
sont exposés a en être prives, à l'échéance
des contrats, et à voir leur prospérité se
transformer en désastre.
Le Journal Officiel du Gouvernement de la
Guyane vient de publier l'état nominatif des.
condamnés en cours de peine qui seront libé..
rables pendant le 20 semestre de l'année 1929.
On sait que ces condamnés ne peuvent pas
quitter la colonie au moment de leur libéra.
tion et qu'ils sont obligés d'y séjourner un
nombre d'années égal à celui de leur con-
damnation pour ceux' qui ont été condamnés
à, moins de huit ans de travaux forcés et
toute leur vie pour aeux qui ont été condam-
nés à huit années ou plus.
L'état dont il vient d'être question donne
sur chacun d'eux les renseignements sui.
1 1T.RF.NVE.Nfg ANNER. - NO 10Q. LE NUMBRO » Oq) CENTI)AES JEU~DI SOIII, 27 JUIN 1929.
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1 JdMÉ«âtJjUÛTIÛIEI
Rédaction &̃ Administration t
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La représentation coloniale au - Parlement
* ! » « i ̃ ̃ i • ̃ i
A mesure que s'accentue le développement
âpcmoriiique de nos Cdloiïiesj lfes prSfelèmcs
d'ordre colonial doivent de plus en plus re-
tenir l'attention du Parlement. La plupart
de ces problèmes ont une importance vitale,
et pour notre, empire d'outre-mer, et pour la
Métropole elle-même.
-11 est indispensable qu'il tous ces pro-
blèmes une solution tapide soit donnée y il
est de toute .nécessité que l'administration
d'un domaine d'une étendue égale à 17 fois
celle de la France et d'une population dt
60. millions d'habitants ne préoccupe pas
qu'accessoirement et par intermittence la
Chambre des Députés et le Sénat.
, Malheureusement il en est ainsi actuel-
lement et cela tient essentiellement à ce que
le Parlement est à peu près exclusivement
préoccupé par les graves problèmes fixés
par la guerre et qui depuis plus de 10 ans
attendent une solution définitive.
La question monétaire, celle des répara-
tions, celle des dettes ont une importance
primordiale. Devant elles beaucoup d'autres
questions, dont quelques-unes sont quasi-
vitnles, unt été reléguées au second plan.
Une de celles-ci est la question coloniale.
-- Cet - état - de choses ne peut durer.
Comment y mettre fin ?
On peut envisager la création,, à ..ParïJ,
dTUn Parlement colonial, ayant des pouvoirs
étendus, pouvant légiférer souverainement
en ce qui concerne nos possessions, formé
par les représentants élus de nos diverses
colonies. Le ministre des Colonies serait
directçment responsable devant ce Parlement.
Une pareille création se heurte à des dif-
ficultés très grandes, dont certaines sont
d'ordre constitutionnel. Elle peut susciter des
conflits aigus entre le Parlement français et
le Parlement colonial. Elle pose d'ailleurs
un problème beaucoup plus général : celui
de la représentation parlementaire des inté-
rêts corporatifs ou professionnels.
Aussi renonçons-nous, pour le moment,
à poursuivre la création du Parlement colo-
nial.
Le remède nu déplorable état de choses
que nous signalons, doit-il être cherché dans
un développement toujours plus grand de
l'autonomie de nos possessions ? Devons-
nous calquer notre organisation coloniale
sur celle pratiquée par les Anglais, et réa-
liser un vaste Dominion français. Formule
séduisante et que nous serions tout disposé à
adopter si toutes nos Colonies étàient. arri-
"Vées au même^stade dê développement et de
civilisation. Il n en est malheureusement-
pas ainsi. Cependant il est certain que là
se trouve; sinon la solution d'aujourd'hui,
tout au moins la solution de demain ou
d'après-demaint
Il semble que l'on pourrait cependant en-
trer dans cette voie en créant d'ores et déjà
un Parlement de l'Afrique du Nord. La
création d'un Ministère de l'Afrique du Nord
serait, semble-t-il, heureuse du point de vue
où nous nous plaçons.
Demain ne pourrait-off pas envisager la
création de vrais parlements Indochinois'
et Malgache ? C'est à voir.
Mais il semble bien qu'à l'heure actuelle
la majorité, des esprits soit plutôt orientée
vers Une extension dans la représentation co-
loniale au Parlement "français, vers une ex-
tension à toutes nos Colonies du système
adopté pour quelques-unes d'entre elles.
Avouons-le, le système de la représentation
coloniale au Parlement est des plus incohé-
rents..
Certaines de nos Colonies ont à la fois
des députés et des sénateurs. Cest le cas
de la Guadeloupe, de la Martinique, de l'Al-
gériè, de la Réunion et de l'Inde., D'autres ne
sont représentées, qu'au Palais-Bourbon,
comme la Cochinchine, le Sénégal et la
Guyane. D'autres, enfin, comme l'Indochine,
Madagascar, l'Afrique Occidentale, l'Afri-
que équatoriale, la Nouvelle-Calédonie, ne
nomment ni députés, ni sénateurs.
Pourquoi ? On trouvera certainement pour
l'expliquer des raisons historiques, des pré-
textes tirés de la différence entre un protec-
torat et une colonie. Pratiquement, raisons
et prétextes ne tiennent pas devant le droit
qu'ont tous les Français et, tout au moins
les indigènes citoyens français, de toutes nos
possessions d'être représentés au Parlement.
11 faut donc poser très nettement devant
l'opinion le problème de la représentation
coloniale au Parlement. Il faut examiner
les arguments des adversaires et des parti-
sans d'une telle représentation.
C'est ce que nous ferons prochainement.
6 £ or||e« 9toumtte,
Député do Saôné-et-Loire, vice-président
de 14 Commission des Colonies,
membre de la Commission des
Mines.
r Us jgiiÉdt chefs indigènes
chez M. Borées
- .IT
Trois cents grands chefs indigènes et les
principaux magistrats musulmans de l'Algé-
rie, ont, par la parole du Bach Agha DeI.
10ul Ben Lakhdar, Grand Croix de la Lé-
gion d'honneur, dit leurs remerciements de
l'aimable invitation de M. le Gouverneur
général et de Mme Bordes à la garden party
du Palais d'Eté.
« Une affluence indigène, aussi nombreuse,
a remarqué l'orateur, n'avait pas encore été
vue au Palais d'Eté, qui est à la fois la mai.
json du Gouverneur et celle de la France.
m Tous sont heureux d'avoir trouvé cette
occasion solennelle de manifester leur atta-
chement inébranlable à la personne du Gou-
verneur général et à la France dont il est
dans ce pays le représentant aimé et res-
pecté.
« f)es mesures heureuses ont illustré jus-
qu'ici le Gouvernement de M. Pierre Bordes
qui a su notamment, dans l'intérêt commun
de l'Algérie et de la France, établir ici l'en-
tentfe et la, concorde entre tous, assurant
ainsi cette union bienfaisante dans l'amour
profond de la Patrie. »
- M. le Gouverneur général a remercié les '1
chefs indigènes d'avoir tenu à lui rendre
Visite en corps, avant de se séparer.
Il s'est montré très sensible aux paroles
du! lui ont été adressées et s'est félicité
d'avoir trouvé lui aussi cette rare occasion de
réunir les chefs indigènes en grand nom-
bre pour rendre 'hommage 'àux services dé-
voués qu'ils rendent à. l'administration et à
leur loyalisme indéfectible pour la France.
Il lés. a assurés de sa plus grande bienveil-
lance et leur a déclaré qu'il appréciait hau-
tèment leur collaboration. Il connaît leurs
sentiments, il sait qu'il peut compter sur
-sentiments, 'être les artisans de cette unité
eux pour
frarifco-musulmane, grâce à laquelle. l'Algérie
de plus en plus prospère et dé plus en plus
beUe; sera le joyau le plus estimé de la
France. 'H - C.
- « En rentrant chez vous, leur a dit M.
Pierre Bordes, allez dire dans les douars les
plus éloignés de la colonie toute la sympa-
thie que j'éprouve pour les popUlatioil| in-
digènes et soyez les messagers et les apôtres
de cette union et de cette concorde toujours
plus grandes dont parlait tout a -l'heure le
bachagha DjelloUl, »
, .,.
m. martel Obtt i - tbadbut
, 'Iii.
M. Matcel Olivier, Gouverneur général 4e
Madagascar, a visité Hier tttitïn la foire de
Bordeaux. Il a assisté ensuite %jiit dîner odert.
en son Honneur par la ville de Bordeaux.
.-– .1..
CINÉMA COLONIAL
, i *r]
Départ pour Madagascar ,
Léon Poirier s'est embarqué avant-hier à
Marseille sur le ChtmiborA, avec sa troupe,
comportant Thômy Botirdelle et Rama Tané,
les principaux interprètes de Caïn. Il eut-
porte avec ltli un énorme matériel, dépassant
40 tonnes, qui, lui sera nécessaire pour réali-
ser son film «ans Pile de" Madagascar et les
archipels environnants, où n séjournera aenx
mois environ. naim, où~il sé j uuir eira deu
A flitotitot ctfôoial interoatioMl
1
L'Institut colonial international a pour-
suivi ses travaux mardi sous la présidence
de M. Cattier, à Bruxelles, et a repris la
discussion sur le régime de l'organisation du,
travail des indigènes.
Le colonel Bertrand, rentré de Genève, a
cru devoir attirer l'attention de l'Institut sur
quclques-unes des résolutions prises par la
conférence nationale du travail : syndica-
lisme, huit heures de travail, etc., et d'énon-
cer le péril que pourrait créer dans les co-
lonies, dans l'état actuel des relations entre
Européens et indigènes, l'intervention rt-gu.
lière des organismes internationaux officiels.
M. Morescp a pris la défense des résolu-
tions de Genève, et a envisagé le problème
du travail indigène sur le plan international.
Sa thèse a été contestée très vivement par
M. Penha de Garcia, puis par Sf. Le Neveu,
qui ont tous deux affirmé l'impossibilité ac-
tuelle de réaliser des conventions internatio-
nales en matière de travail indigène, la lé-
gislation ouvrière étant en pleine évolution,
nul principe n'étant encore acquis avec une
certitude suffisante èt la différence de situa-
tion étant telle qu'elle n'existe pas seulement
de colonie à colonie mais encore au sein de
chaque colonie. M. Penha de Garcia s'est
déclaré résolument hostile à toute internatio-
nalisation, le Portugal étant bien résolu à
défendre ses droits.
Ces observations ont été fortement ap-
puyées par M. de la Motte Saint-Pierre, co-
lon à Nossi-Bé, qui a signalé le danger que
feraient courir à la paix coloniale des agis-
sements qui prenant officiellement la défense
du travail libre à l'étranger, ne songent
qu'à réaliser dans leur propre pays un vé-
ritable servage.
Le débat s'est terminé sans autre conclu-
sion.
L'Institut a ensuite discuté un rapport de
M. Franck sur les modifications à apporter
aux résolutions formulées par M. Schumann.
Modifiées, ces résolutions sont ainsi conçues:
1. La législatiolt du travail a atteint dans
la plupart des colonies tai niveau qui MM*.
vient à leur situation întèrieme.
2. Dans les colonies plus qu'en Europe où
une Meilleure organisation des travailleurs,
la. presse, les Parlements constituent un
contrôle efficace qui empêche bien des abus,
une surveillance particulièrement attentive et
active sur tout ce fui touche an domain* du
travail s'impose aux gouvernements pour que
la législation soit efficacement et pratique-
ment appliquée.
3. L'évolution de la législation du travail
doit se faire à une allure qui corresponde au
degré de développement des populations in-
lit gènes. La législation du travail ne peut
donc être uniforme pour toutes les colonies,
cette évolution variant de colonie à colmJie.
4. Les questions se rapportant A la sécurité
des travailleurs, à leur hygiène, doivent pri-
mer toutes antres. -
5. Dans l'état actuel des choses, il n'y a
place pour des Accords internationaux que
dans une mesure limitée et entre puissances
r coloniales.
Ayec M, * de Wildeman, l'Institut, aborde
la seconde question portée à l'ordre du jour,
l'extension intensive et (rationnelle des cul-
tures indigènes dans les colonies tropicales.
La thèse ;du rapporteur est, que, vu l'impor-
tance de ragricutture, il :faut, pour assurer
l'avenir économique des colonies, organiser
tout service dç poilue agraire mise en œuvre
par des fpn<;ti^nnuk^sr) et. agents formés en
Europe à une école et- à une discipline sé-
vères.
Le problème du travail forcé
aux colonies
- -1 r .f. f' i'- 1 ̃' 1
m
"Quelle qUe siple l opiîftah qui F on
a sur le travail forcé aux coloniesy
il n'est pas saris illtint dé coHnâîtfe
fllelle est la position frise pàr les repré-
sentants des travailleurs. Pourquoi ilft l'ont
prise, ils Vont expliqué Cttx-IJlêmes ett plus
d'tllle circonstance.
L'article 421 du Traité de Versailles sti-
pule que les Etats Rengagent à appliquer
Les conventions internationales qu'ils auront
adoptées à celles de leurs colonies de pos-
session et. à ceux de leurs protectorats qui ne
se gouvernent pas pleinement, eux-tiiêhies.
Deux - réserves toutefois,,,
a) La convention ne doit pas être reiiduc
inapplicable par les conditions locales;
b) Les Modifications qui seront nécessaires
four adapter la convention aux conditions,
locales doivent pouvoir y être introduites.
Les gouvernements ne sont, soumis à au..
Cttlle autre obligation formelle que celle de
notifier au bureau dit B.I.T. la décision
qu'ils se proposent de prendre pour chacune
de - leurs colonies et chacun de leurs protec-
torats. l'exte large, beaucoup trop large,
d'après les représentants des travailleur si et,
du reste, mal respecté.
Le B.I.T. a donc. constitué un comité des
Experts, destiné-à établir une çégletncntaiiçn»
dit travail forcé. Mais la question, avant
même que ce Comité eût commencé ses tra-
vaux, n'était plus entière. Les principes for-
mulés par l'Assemblée de la Société des Na-
films, dans la convention relative à l'escla-
vage, étaient les suivants :
il Sous réserve de dispositions transi-
toires, le travail forcé ou obligatoire ne peut
être exigé que pour des fins publiques ;
20 Là où il existe pour d'autres fins que
celles-ci, les Hautes Parties contractantes
s'engagent à y mettre fin le Plus rapidement
possible l't, jusque là; à ne remployer qu'à
titre exceptionnel, contre une rémunération
adéquate et sans qu'un changement de ré.
sidence puisse être imposé ;
50 Dans tous les cas, la responsabilité du
recours au travail forcé ou obligatoire incom-
bera aux autorités centrales compétentes du
territoire intéressé.
Par là, Vassemblée de la Société des Na-
tions suppléait au refus apposé par la Com-
mission temporaire de l'esclavage d' cxa",¡"ef
le problème du travail forcé; « ce serait eH.
treprendre, avait déclaré cette Commission,
une tâche complèteltleitt, en dehors de nos at-
tributions, d'atttallt plus que les Traités de
Paix ont créé ^-Organisation Internationale
du Travail, laquelle èst particulièrement
qualifiée pour s occuper de cette question. *
L'Assemblée répondait, donc à l'invitation qui
lui avait été ainsi faite, et en 1926, sur la
proposition du D* M ans en, elle votent une
résolution invitant l'Organisation Interna-
tionale du Travail à étudier « en vue d'une
adiou internationale » les problèmes des con-
ditions de travail des indigènes.
Mais, avant, mime que la Conférence flÎt
réunie, les représentants des travailleurs sou-
levaient une objection de fond primordiale :
il ne s'agissait pas, répétaient-ils, de fonder
une espèce de code dit travail forcé; le
but poursuivi était de préparer la dispari-
tion du travail forcé, dans les délais les plus
brefs, et. il ne pouvait pas être autre chose.
N'était-ce pas en ces termes exacts que le
ministre anglais des colonies Aimer y avait
posé la question, devant une assemblée de
l'Union des Sociétés Britanniques de la
Société des Nations ? Et. certes, le ministre
anglais n'avait rien d'un révolutionnaire/
En mente temps, aux camarades qui pou-
vaient prétendre que ces problèmes ne les in-
téressaient pas directement, qu'il y avait des
affaires plus immédiates et plus pressées,
que la besogne ne manquent pas et notant-
ment celle qui aboutirait au respect des ré-
formes déjà conquises dans les - pays indus-
triels, on répondait que c était l'honneur du
mouvement ouvrier de défendre les miséra-
bles sans arrière-pensée, que les noirs de
l'Afrique Centrale ou les négroïdes de la
M élimésie ne se douteraient pas d'où vien-
drait Vallégement de leurs misères et n'au-
raient nullement tidéc de se constituer est.
syndicats; « mais; écrivait Léon Jouhaux,
il y aura mollis d'inhumanité dans le monde,
et-cela suffit pour dicter notre devoir ». Les
intentions des représentants des travailleurs
étaient donc bien nettes; ils s'attendaient à
ce qu'on leur proposât : réglementons en
commun l'emploi du travail obligatoire ou
forcé dans les colonies; ils étaient résolus à
répliquer :. non, travaillons en commun à
fixer les mesures qui assureront, d'ici quel-
que temps, la suppression complète du travail
forcé» - ..,
Ce qui vient de se passer a ta Conférence
Internationale du Travail était donc facile
à prévoir. Quant on a commencé l'étude du
projet de questionnaire, comportant 28 arti-
cles, que la Conférence devait envoyer aux
gouvernements afin que, d'après leurs té*
pottsesy on étudiât en 1930 les moyens déli-
miter l'usage dit travail .forcé ou obligatoire
aux colonies, les deux thèses se sÓnt affron-
fées brutalement : notre questionnaire, disait
la majorité, est tel que les abus du travail
forcé seront prévus et que les droits des in-
digènes seront fixés de telle sorte qu'on ne
Puisse impunément les viole*. Votre ques-
tionnaire, reprenait la minorité, est tel qu'il
réglemente le travail forcé alors que c'est sa
disparition que nous voulons voir préparer
par les gouvernements i La situation est (tune
simplicité évidente, surtout quand on con-
naît V historique dé là question, et voilà pour-
quoi nous n etvons pas cru inutile de la rc-
tracer en quelques mots.
w SSnaimr de I f/ërati»,
Ancien Ministre, Vice-président de la
Commission des Colonies.
i1,: - 4 - "U: ,-.-.
f&e Suh&n en ITSr&nc* e
, , "-..1. t
̃ J^esultan du Maroc, Si Mohamed ben
Yfeisseft a. pris hier une journée ,de_tePJI en
se Momenafit dans Kifiçognitcr le plus strict. - •
£ v 4i^est»barti màtiti ^pour Vichy.
'; -, »
L'escadre de là Méditerranée
, .,.
Au cours des récentés manœuvres de l'es-
cadre, l'activité de l'aviation maritime de
la 3° région et de Bizerte a été remarqua-
ble. Malgré la tempête, les hydravions ont
pu se porter à la rencontre de l'escadre à.
plus? de cent kilomètres au large de la côte.
BN MER
Le cargo Gorgona, chargé de phosphates,
a débarqué hier cinq matelots. Ce bateau,
venant de Casablanca, venait de quitter ce
port lorsque l'équipage présenta au capi-
taipe des revendications qui furent repous-
sées. Les. chauffeurs cessèrent alors le tra-
vail, qui fut assuré par les officiers et les
hohimes du pont. Les grévistes ont été re-
mis aux mains du directeur de l'inscription
maritime. Lorsque les mutins seront rem-
placés, le cargo continuera sa route.
Dépêches de l'lodoehine
q bon
1 Les- aviateurs conférenciers
irallies-avtuteui,s Ândcltart et Rignot ont lait
Vautre soir, à la Chambre de Commerce de
Saigon, sous, les auspices de cette campa-
gnie, une conférence, très applaudIe, à la-
quelle assistaient le Gouverneur général
l'asquier, le Gouverneur de la Cochinchine
Krauthelmer, au milieu, d'une nombreuse
assistance, ils exposèrent que les rensei-
gnements techniques recueillis au cours du
voyage, spécialement entre Calcutta et Sai-
gon, permettent d'alfirtner que moyennant
le développement de l'organisation du ser-
vice météorologique, t'aménagement des
terrains existants et la création de nou-
veaux champs d'aterrissage auxiliaires, la
liaison aérienne commerciale est possible à
Ifref délai sur ce parcours même en mdme
temps que la mousson., période la plus dif-
ficile, au cours de laquelle, d'aillew's, les
aviateurs viennent précisément de la réali-
ser.
Rignot donne ensuite, dans une brillante
cattserle, des détails sur les péripéties du
voyage.
Le public fit aux aviateurs un acMit
chaleureux, montrant ainsi combien il ap-
précie "énergie et t'endurance dont ils
avaient fait preuve pour réaliser leur pro-
jet, malgré des conditions météorologiques
particulièrement défavorables et l'intérêt
lavèc lequel 41 stgtiies efforts .faits pour ren-
dre plus faciles et plus rapides les com-
munications avec la méttopole.
Vole d'essai 1
Trois vols d'essai viennent d'être effec-
tuds par avion postal de Nha-Trang à Ha-
1101 et retour. La correspondance s'est faite
à Nha-Trang avec le train-poste de Salgon.
C'est le début de l'organisation du réseau
aérien indochinois dont le trafic sera as-
suré dès t'an prochain par t'Air-Asie sur
les deux grandes transversales internatio-
nales nangoon-Vinh-llanol et Ilanoï-Vinh-
Nha.-Tra.ng-Sal(/on-Da,nglwl,. pour les rela-
tions avec l'Inde anglaise, la Chine, le Siam
et les lies dé la Sonde.
(Indopocitl.).
Les funérailles de M. Herald
»»i
Les funérailles de M. Héraud, ancien
président du Conseil colonial de Cochinchine,
ont eu lied* hier à Saint-Augustin en présence
d'une nombreuse assistance. Au cimetière des
Batignolles, lé Gouverneur de la Brosse a pro-
noncé une allocution par laquelle il a rendu un
éloquent hommage à l'homme de bien que fut
M. Héraud.
« Venu jeune encore en Indochine, a-t-il
dit notamment, M. Héraud s'y était fait rapi-
dement une place de premier plan justifiée par
une activité et des aptitudes remarquables.
Directeur général de la Compagnie Franco-
Asiatique des Pétroles, président écouté du
Conseil Colonial de la Cochinchine, membre
du Conseil de Gouvernement, de la Chambre
de Commerce de Saïgon, président du Syndi-
cat des Planteurs, président de la Compagnie
Foncière d'Indochine; il fut un des plus grands
animateurs du remarquable développement éco-
nomique, ces dernières années, de notre pos-
session d'Extrême-Orient.
sess i on
« Au nom de l'Indochine, je m'incline de-
vant ce tombeau avçc une piété qui n'oubliera
pas. »
Les catholiques tonkinois
aux Nouvelles-Hébrides
.»̃
On écrit de Port Vila à l'agence Fidès,
què le bateau Saint-Joseph dont nous avions
annoncé la tournée apostolique, parmi les
groupements tonkinois catholiques, dissémi-
nés dans l'archipel des NouVelles-Hébrides,
vient de rentrer après avoir, en trente jôftrs,
visité 300 catholiques tonkinois dans les
plantations des iles Api, Mallicolo et Spi*
fitu Santo.
Le missionnaire mariste, qui effectuait
cette visite apostolique, a administré douze
baptêmes, confessé 6t. chrétiens auxquels il
a également donné la communion, et béni
4 mariages.
TAUX DE LA PIASTRE
~*
A la'.diU# du iô juin, le taux de lit piastre, tt
Saïgoù, était de 11.35.
LIRE EN SECONDÉ PAGE :
Au Sénat
Le Centenaire de l'Algérie française
L'Aviation coloniale
Pour les fruits coloniaux
, J.»* T
Il y a quelque tempi, un Comité très impo-
sant, par le nombre et la qualité de se? mem-
bres, de formait pour enppr-teus" lés Français
à consommer le plus possible de poisson. A
l'appui de cette recommandation, des commu-
niqués, généralement bien faits, d'ailleurs; pu-
bliés dans toute la presse, annoncèrent longue-
ment, avec chiffres probants à l'appui, les mul-
tiples avantages de ce mode d'alimentation.
Ceux qui ne professent pas un amour exclu-
sif du beefteack, du gigot et de l'aloyau, voire
du veau accompagné de la salade, se laissèrent
facilement convaincre. Furent-ils très nom-
breux ? Y eut-il, en dehors de ces clients re-
crutés d'avance, beaucoup de prosélytes ? C'est
possible, ce n'est pas absolument prouvé.
Aujourd'hui, un nouveau Comité non moins
bien composé vient de se constituer, qui, lui
aussi, prêche la bonne parole. Cette fois, il
s'agit des fruits coloniaux dont tout Français
est engagé à faire son dessert, car il y a des
fruits dans nos colonies, et il paraîtrait que
beaucoup de Français de la Métropole l'igno-
rent. Il s'agit de faire leur éducation.
Parmi ces fruits, il y en a d'excellents, con-
sommés sur place surtout. Mais une première
question se pose : Auraient-ils tous grand suc-
cès si on les introduisait en France ? C'est
possible, ce n'est pas certain.
Malgré toute la sympathie que nous éprou-
vons personnellement pour la mangue, l'avocat,
les goyaves, les kakis à chair jaune, et d'autres
encore, et tout le plaisir avec lequel nous les
retrouvons quand nous allons. les déguster sur
-placet nous ne croyons pas que le grand public
de France se précipite jamais en foule com-
pacte pour se faire copieusement servir par les
marchands qui les offriraient aux consomma-
teurs parisiens, voire de province.
Nous avons, dans notre patrie même, trop de
fruits au goût délicat et fin pour nous emballer,
autrement que par snobisme peut-être, sur ceux
exotiques.
Mais il est a autres fruits originaires des pays
chauds également qui ont maintenant chez nous
leurs petites et même leurs très grandes entrées,
dont le Français moyen, voire de toutes classes
sociales, est fort amateur. Par exemple, l'ana-
nas, la banane, pour laquelle notre éminent
collaborateur, M. Henry a Bérengèr, préconise
une si heureuse organisation de culture et
de transport de la Guadeloupe ; les dattes,
sans compter les agrymes et les fruits
séchés comme les abricots et d'autres en.
core. Popr ceux-ci, l'éducation du public
n'est plus à faire, les statistiques le prouvent :
prenons, par exemple, les bananes, parce que
ce sont elles les plus répandues et les plus
accessibles à toutes les bourses.
En 1690. nous en importions 600 régimes. I
En 1924. if en est entré en France 2.727.236
et, depuis, ce chiffre s'est encore sensiblement
accru. Ces données sont impressionnantes, bien
qu'à cet égard nous soyons distancés, et de
loin, par d'autres pays. Les Etats-Unis, par
exemple, qui, partis de 30 régimes en 1804,
en sont maintenant à plus de 45.000.000 par
an. Ceci pour mémoire et en passant, car il n'y
a rien à faire en Amérique pour nos produits
coloniaux, sauf peut-être ceux des Antittes.
Mais il reste le marché français et les colo-
nies françaises. Or, pour les catégories de fruits
que nous venons de citer, nous nous approvi-
sionnons, pour la plus grande partie, à l'étran-
ger. La Guinée qui pourrait, et devrait, à elle
seule, servir la métropole en bananes, n'expé-
die guère plus de 8.500 tonnes par an, en
France. Pourquoi 7
Ce n'est pas défaut de qualité, la banane
de Guinée, comme celle de la Côte d'Ivoire,
vaut largement celle des Canaries : c'est faute
de moyens de transports pratiques.
Ici, nous touchons au point délicat. Tous les
efforts du Comité protecteur des fruits colo-
niaux français seront vains s'ils ne s'exercent
pas sur les véritables responsables de la si-
tuation actuelle : certaines Compagnies de
navigation françaises. Celles-ci, et nous pou*
vons malheureusement mettre en avant les
Chargeurs Réunis, ne font pas ce qu'elles de-
vraient pour desservir nos colonies de l'A.O.
F. Si, sur leurs cargos, elles avaient des ins-
tallations modernes, permettant le transport
avec conservation assurée pendant les 10 à 14
jours de mer du trajet, par l'emploi de cham-
bres aménagées spécialement à basse tempéra-
ture, pour les régimes de bananes et les ana-
nas, nos colonies de la Guinée et de la Côte
d'Ivoire nous fourniraient, demain peut-être, la
totalité, en tout cas la très majeure partie de
ce que la France consomme.
Remarquons en passant que ces défauts d'or-
ganisation des lignes françaises sur la Côte
Occidentale d'Afrique se retrouvent dans bien
d'autres cas. Il nous souvient, par exemple,
qu'à la Côte d'Ivoire, à Assinie, où l'on
exporte pas mal de bois, du cacao, etc., etc.,
on n'avait jamais vu. avant-guerre, un cargo
des Chargeurs ou d'une autre Compagnie bat-
tant pavillon français s'arrêter. Seuls, les Alle-
mands et étrangers y venaient chercher du fret.
J'ignore s'il en est encore de même. C'est
malheureusement probable.
Or, toujours à la Côte d Ivoire, l ananas,
que l'on fait venir en serre chaude aux Cana-
ries, pousse, on peut le dire, à l'état spontané.
On en pourrait expédier en France tout ce
que l'on voudrait. si les cargos français
avaient des cales spécialement aménagées pour
ces transports. Malheureusement, ils n'en ont
pas, si bien que ce sont des navires battant pa-
viUon étranger qui nous apportent, de l'étran-
ger, dès produits dont nous devrions nous ap-
provisionner iniquement chez nous.
., Donc. ce n'est pas le consommateur fran-
çais qu'il faut convaincre, son éducation est
faite, mais les transporteurs dont il faut forcer
l'apathie, la routine, le mauvais vouloir. C'est
de ce côté que doivent se porter les efforts du
Comité des fruits coloniaux français.
fiOaii* I.C ̃«rèlcr.
BROUSSES
& BROUTILLES
«♦» -
1 Ramona
- M. Landeroîn, directeur d'école primaire
à Madagascar, -revendique, nous l'avons dit,
la paternité de Ramona..
Miss Mabel Wayne, américaine, et Francis
Day, éditeur, disent : cc Pardon ! ça, c'est
bieift à nous. »
Puis, à Paris, des membres de la Société
des auteurs déclarent : « Non, c'est à
Lulli. »
A beau mentir qui vient de loin 1 L'Amé-
rique, Madagascar, c'est à des lieues.
Lulli, c'est loin aussi, mais cela vit en-
core rue de Madrid, à la bibliothèque du
Conservatoire, et en quelques autres lieux
assez proches. De ce côté, l'on peut être vite
fixé, mais sans que le litige soit tranché
pour cela. Ramona, en effet, ne saurait être
considéré comme appartenant à Lulli absent
et qui est donc dans son tort, par définition.
Le jugement est cependant facile. Si la
composition de M. Landeroin est antérieure
à celle de Miss Wayne, s'il est prouvé que
celle-ci en a eu connaissance, un Emile Vuil-
lermoz, un Henri Malherbe, un ou deux au-
tres bons et loyaux critiques, ayant écouté
l'une et l'autre chanson, décideront s'il y a
plagiat, et l'on pourra se fier à eux.
Pour nous, entre une créancière améri-
caine et un fonctionnaire colonial - compo-
siteur - français, nous n'hésitons pas. Avec
le plus cynique, parti-pris, nous sommes du
côté dç. M. Landeroin. Et zut pour Lulli qui
est un peu embêtant dès qu'il cesse d'avoir
du génie.
Abdlon.
A quelque chose
malheur peut-il être bon ?
»♦ «
Du rapport de M. P. Nigay au Congrès des
étudiants à Grenoble, il ressort que le nom-
bre des étudiants en médecine en 1926-1927
est double d'avant-guerre (1913-14) : 16.196,
et, vu le nombre de médecins pratiquant en
France (27.000), 7 ou 800 jeunes docteurs
par an suffiraient à leur remplacement. Il
en est à peu près de même en pharmacie, et
'les situations libérales dans la Métropole
paraissent menacées d'engorgement.
Le remède n cette pléthode de médecins
serait d'encourager l'exportation aux colo-
nies où, dernièrement encore, nous indi-
quions la pénurie des apostolats d'Escu-
lape, qui à 1.1 59 seulement se partagent no-
tre empire colonial du Proche à l'Extrême-
Orient.
On ne saurait trop rappeler aux adminis..
trations responsables que les terribles mala-
dies du sommeil, du pian, de l'éléphantia*
sis, qui ont fait d'effrayantes coupes sombres
chez nos sujets nègres, notamment, d'A.E.F.
auraient trouvé leurs maîtres si des gains
rémunérateurs avaient aidé à l'exil de ces
admirables pacificateurs de la colonisation :
les médecins sérologistes, dont l'action salu-
taire remplace combien avantageusement les
armées et leurs représailles.
Nul argent ne serait dépense selon un
meilleur esprit de l'économie que de plus
alléchantes rétributions aux médecins de co-
lonisation.
Quant à nous, nous ne nous lasserons pas
de le répéter à propos, espérant par là qu un
jour enfin lumière se fasse dans les esprits
de nos honorables.
Moland i?F
La main-d'œuvre pénale
à la Guyane
Par le Commandant J. LAPORTE.
t 08
Dans les Annales Coloniales du 2 mai der.
nier, nous avons fait mention du vœu -for-
mulé depuis plusieurs années par le Conseil
Général de la Colonie pour obtenir la sup-
pression du bagne à la Guyane. La seule
main-d'œuvre dont disposent les agriculteurs,
les industriels et les commerçants de la colo-
nie leur étant fournie par les établissements
pénitentiaires, ils voudraient la remplacer
par l'introduction d'une main-d'œuvre étran-
gère qu'ils n'ont aucune certitude de pou-
voir obtenir et qui met leur avenir entre les
mains d'une autorité étrangère dont ils au-
ront à subir un contrôle peu séduisant.
Cette main-d'œuvre leur donnera-t-elle
plus de satisfaction que la main-d'œuvre
pénale dont la Guyane dispose en ce mo-
ment ?
L'immigration de la main-d'œuvre java-
naise et indochinoise dans nos colonies
d'Océanie, permet d'en connaître la valeur
et le prix de revient. Or, en Nouvelle-Calé-
donie, la main-d'œuvre indochinoise est
reconnue être très chère et beaucoup esti-
ment que son rendement est inférieur à celle
des Canaques de cette colonie.
La main-d'œuvre pénale est une certitude,
tandis que la main-d'œuvre étrangère est tou-
jours - incertaine. Elle n'offre aucune garan-
tic de durée. Que les pays qui la fournis-
sent aient besoin de conserver pour eux toute
la main-d'œuvre qu'ils ont, comme l'Indo-
chine par exemple, qui n'a qu'une population
insuffisante, malgré ses vingt millions d'habi-
tants, pour mettre tout son territoire en
valeur, ou que ces pays exigent, pour céder
leur main-d'œuvre, des salaires trop élevés
qui ne permettent pas aux employeurs de
pouvoir réaliser un bénéfice rémunérateur sur
leurs produits, comme cela a lieu pour la
main-d'œuvre javanaise en Nouvelle-Calé-
donie, les pays importateurs de main-d'œuvre
sont exposés a en être prives, à l'échéance
des contrats, et à voir leur prospérité se
transformer en désastre.
Le Journal Officiel du Gouvernement de la
Guyane vient de publier l'état nominatif des.
condamnés en cours de peine qui seront libé..
rables pendant le 20 semestre de l'année 1929.
On sait que ces condamnés ne peuvent pas
quitter la colonie au moment de leur libéra.
tion et qu'ils sont obligés d'y séjourner un
nombre d'années égal à celui de leur con-
damnation pour ceux' qui ont été condamnés
à, moins de huit ans de travaux forcés et
toute leur vie pour aeux qui ont été condam-
nés à huit années ou plus.
L'état dont il vient d'être question donne
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