Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 juin 1929 13 juin 1929
Description : 1929/06/13 (A30,N92). 1929/06/13 (A30,N92).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280567s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Un problème colonial
, 1'.
: L'ADAPTATION A LA CPLTPHE EUROPÉENNE
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- - ."- -, J..
La colonisation a pour conséquence de
mettre en contact des races parvenues à un
degré très différent de l'évolution humaine,
tant au point de vue des idées que de l'ou-
.tillage et de l'organisation économique.
L'influence du peuple colonisateur est; en
général, la plus marquée, mais celle de
Findigène sur l'Européen n'est pas négligea-
ble. Cette interpénétration entraîne de part
et d'autre de profonds changements dans les
mœurs.. Certains seront tentés d'affirmer
qu'elle est surtout favorable au développe-
ment des vices de chacune des races antago-
nistes. D'aùtres s'illusionnent peut-être sur
les possibilités d'assimilation des jaunes ou
des noirs, en prenant pour un réel progrès
jdans la voie de la civilisation, les change-
ants tout extérieurs qui n'affectent que le
costume ou la coiffure. Comme il arrive sou-
tent, il est à présumer que la vérité se tient
à égale distance de ces deux opinions extrê-
mes.
1 Il est donc intéressant de comparer les
procédés que les divers peuples d'Asie ou
.d'Afrique ont adoptés pour se mettre au ni-
;veau de la culture européenne, en tenant
compte des circonstances particulières à
phacun d'entre eux. La question qui se pose
ne se limite pas aux populations des Colo-
nies. Le même désir d'égaler ét peut-être de
surpasser un jour l'Européen se manifeste,
en effet, chez des peuples indépendants qui
se lancent plus ou moins hardiment sur la
.voie -où le Japon les à précédés lors du
a grand changement » qui devait le con-
duire à sa victoire sur les Russes.
Deux pays d'Asie viennent aujourd'hui de
tepter cette expérience avec des chances iné-
§ales : l'Afghanistan et la Perse. Il semble,
'd'après les informations reçues de ces con-
trées lointaines, que cette tentative, dictée
par la même ambition, vient d'aboutir, d'un
côté,, à un succès qui paraît devoir être du-
rable, et de l'autre à un échec.
} Le journal persan VIran analysant à l'oc-.
casiort du nouvel an les principaux événe-
ments de l'année écoulée, consacre une ru-
brique importante à l'instruction publique,
'dont il fait ressortir l'influence sur les desti-
nées. des Etats et signale à cette occasion la
nécessité, pour des pays comme la Perse, de
se familiariser avec les sciences, les mœurs
et l'iiidustrieVdes grandes nations occidenta-
les. Déjàj par le passéudes jeunes gens
'ltaientenvoth année terminer leura
'EMnger. twais-je- nomuwe- ne- ces
étudiants demeurait restreint et aucune vue
d'ensemble ne présidait à leur envoi dans
les Facultés d'Europe. Désormais, les ef-
forts dans ce sens seront amplifiés et coor.
donnés : « pour que la Perse s'engage le
« plus vite possible dans la voie du progrès,
« il faut que tous les ans une armée parte à
« l'étranger. » Un budget spécial de
•IOO.OOO tomans a été prévu pour l'envoi
annuel de 120 élèves à l'étranger en vue
d'un séjour de 6 années. Ainsi, dit Y Iran,
.'d'ici dix ans, délai bien court dans la vie
d'un peuple, notre patrie disposera de nom-
breuses intelligences éclairées, qui ne pour-
ront que lui être d'un grand secours.
Le Bulletin Quotidien de la Société
'd'Etudes et. d'Informations économiques,
qui analyse le compte rendu de la Presse
persane, tout en reconnaissant le mérite de
cette initiative, exprime la crainte qu'une
pénétration massive dans ce pays d'Asie,
d'éléments de civilisations étrangères, vitri-
ne apporter un certain trouble dans les tra-
ditions nationales. Il souligne la difficulté
du problème qui nous occupe ici, le « trèS
délicat problème d'adaptation d'atavismes et
d'habitudes mentales et morales très diffé-
'sférentes. » et exprime le voeu que l'occi-
dentalisation de la jeune génération persane
n'ait pas le caractère néfaste d'une rupture
avec la très riche et féconde tradition de la
civilisation iranienne ».
Or, les autres renseignements qui nous
sont donnés sur la situation actuelle de la
Perse semblent révéler au contraire sous
l'impulsiorr de son souverain, Riza Chah
Pehlevi, un vigoureux mouvement de renais-
sance nationale. C'est d'abord un vif senti-
ment de particularisme vis-à-vis du reste de
l'Islam et une tendance marquée vers un re-
tour ,aux illustres traditions de la religion de
là jPérs'e antique, qui se manifestent par un
rapprochement avec la communauté, Parsie
de Bombay. En outre, on a non seulement
maifttenu l'ancien calendrier solaire Zara-
thoustrien, suivant lequel le Nouvel an, pu
Now Rouz tombe le 20 mars, mais encore,
cette année, on a donhé un éclat particulier
à cette ancienne fête symbolique dé l'Iran
et on a officiellement repris les noms de
mois, Zarathoust riens. A cette occasion se dé-
ijoule à la Cour un salam (réception) des per-
sonnages officiels et du corps diplomatique
̃et dàns les familles on prépare un plat spé-
cial, le Heft iSïn (Sept S) composé de sept
éléments, sucreries et plantes, dont le nom
commence par un S et qui symbolise le prin-
temps.
D'autre part, le 14 avril dernier, la pro-
mulgation d'un manifeste du Chah annonçant
l'abolition du régime des capitulations, a
suppriméune intervention étrangère dans le
domaine judiciaire et donné une nouvelle af-
- firmation de la vitalité de la Perse. Etabli
- par le traité Russo-Persan de Turkman-
Echaï, en 1828, le régime capitulaire.est de-
meuré justifié tant que le droit persan s'écar-
tait trop par ses principes de celui des Na-
tions Européennes. La réforme d'avril der-
nier a donc été précédée d'un travail d'adap-
.tmioft. qui A été rosuvre hardie et avisée du
Département dëla Justice,
En ce qui concerne les Travaux, Publics,
le Gouvernement vient de conclure un accord
avec un syndicat de sociétés américaines et
allemandes pour l'exécution d'un grand pro-
jet ferroviaire et pour l'étude des ports et
du barrage d'Ahwaz. Les moyens financiers
nécessaires sont fournis par le produit du
monopole du sucre et du thé.
Dans le domaine financier enfin, la Perse
a fondé une Banque nationale, sous la pré-
sidence d'un spécialiste allemand. Le Chah
en personne a tenu à assister à la cérémonie
d'inauguration en présence des personnalités
de TErat et du Commerce et toute la presse
a signalé l'importance de cet événement. Au-
jourd'hui cette Banque possède des repré-
sentants dans les grandes capitales et les
Persans établis à l'étranger, particulièrement
ceux d'Egypte, se montrent très empressés
à profiter de son concours.
En outre, au cours de la. présente année,
à la suite d'un voyage en Europe du Minis-
tre de la Cour, la Perse a été élue à une ma-
jorité de 40 voix sur 50, membre du Conséil
de la Société des Nations.
En dehors de ces événements marquants,
il faut noter plusieurs faits qui indiquent le
désir chez le Souverain et' le Gouvernement
d'introduire dahs le pays les meilleures ini-
tiatives des Nations Européennes en matière
de politique sociale, et notamment la créa-
tion sous la présidence de la Reine, à l'is-
suè d'une réunion des femmes au palais de
Gholestan, d'une société nationale ayant pour
but la protection des nouveau-nés, la nata-
lité, et dont l'action ne pourra manquer
d'avoir de très heureux effets sur la condi-
tion de l'enfance.
----- -- - -------.--
Mais, si l'on parcourt cette sorte d'éphé-
méride des grands événements que récapitule
Y Iran, on est frappé d'y rencontrer, à côté
des actes publics que nous venons d'analyser,
une loi qui ne manquera pas de surprendre
un européen et qui marque bien la persis-
tance du caractère national asiatique : c'est
une loi portant introduction d'un mode de
vêtement obligatoire.
Son texte énumère minutieusement les di-
verses catégories qui sont dispensées de cette
obligation, il décrit les uniformes des dif-
férentes classes de fonctionnaires. Le cos.
tume civil réglementaire comporte le cha.
peau Pehlevi et se compose essentiellement
d'un costume veston de coupe européenne.
VIran expose les raisons de cette régle-
mentation. « La divergence dans l'éduca-
tion,' les goûts et les idées pour une nation
qui aspire à rester vivante est un danger
mortel » et cette diversité ne se traduit nulle
part mieux que dans la façon de se vêtir.
L'idée d'une unité vestimentaire, condition
d'une communauté de pensée qui est à la
base d'un esprit national, nous apparaît
comme bien éloignée de -la mentalité euro-
péenne et elle nous semble être l'indice, chez
le Gouvernement persan, d'une volonté de
n'adopter les mœurs occidentales qu'en les
accordant aux traditions nationales et en
évitant toute assimilation de parti pris.
Or, tandis que cet ensemble de réformes
paraît coïncider en Perse avec une ère de
progrès et de prospérité nouvelle, en Afgha-
nistan, les tentatives du roi Amamullah
semblent s'être heurtées à l'hostilité des tra-
ditionnalistes et avoir engendré un conflit
où le Souverain a succombé malgré d'excel-
lentes intentions.
Le problème n'est pas nouveau. Loti, Far-
rère, tous les voyageurs épris d'art et de
pittoresque ont déploré avec raison cette ten-
dance des peuples exotiques à adopter les
mœurs et les institutions européennes. Far-
rère dans la Bataille a personnifié les deux
pàrtis opposés dans ces deux ofiicicrs de ma-
rine également héroïques à Tsoushima, égale-
ment épris de leur patrie et dont l'un repré-
sentait le vieux, Japon et l'autre le Japon
nouveau. Mais le marquis Yorisaka Sadao
semble bien avoir trouvé la formule exacte :
emprunter à l'Europe ses moyens de produc-
tion et de défense - pour ne pas succom-
ber un jour dans la lutte économique ou dans
le conflit des armes, mais garder intacte
l'âme nationale.
C'est dans ce sens que les peuples colo-
nisateurs doivent s'efforcer de résoudre le
problème, en ayant en vue un idéal qui n'est
pas toujours, reconnaissons-le, facile à at-
teindre. L'initiative du Maréchal Lyautey
touchant l'industrie marocaine des tapis, et
qui a tendu à perfectionner les procédés de
fabrication, tout en maintenant les traditions
de l'art indigène, pourrait être représentée
comme un symbole de cette sage politique.
Remarquons - qu'à cet égard nos - cofonies ont
un avantage très marqué sur des Pays comme
la Perse ou l'Afghanistan. Les nations qui
reçoivent les étudiants venus s'instruire de
nos sciences ou qui envoient chez eux des
maîtres ou des conseillers, ont toujours une
arrière-pensée d'intérêt national. L'Allema-
gne a bien montré ces préoccupations dans
la Turquie d'avant--guerre. Or, entre nos
Colonies et la Métropole. c'est au contraire
une communauté d'intérêt, une union dans
l'ordre matériel et moral qui s'est scellée
sur les champs de bataille. L'accueil que la
France réserve aux étudiants indigènes ne
dissimule aucune arrière-pensée et les pro-
grès des peuples de nos possessions loin-
taines s'accompliront sous notre égide, pro-
fitant à la fois à la Colonie elle-même et à:
la Métropole.
connu IV» Womlltf i
Député de Saône-et-Lom, vice-président
de la Commission da COMMM,
rrmraWl de la Commission des
Alffttl.
Politique marocaine 1
Ȑi'
m
La nouvelle qui nous parvient du
Maroc doit nçus émoUvoir. Un at-
tachement de deux tàMfagniiS de
tirailleurs parti à Aft-Yacoub$Our s1 rendre
à Ërfouâ, qui est le dernier fésle français .(ltP
sud, a été attaqué ou plutôt est tombé dans
une embuscade dressée par deux mille dis-
sidents marocains.
Il y a eu soixante-quinze tués ou disparus
dont 7 officiers, 5 sotls-officiers, et 24 ca-
poraux ou soldats français et treize blessés,
dont 2 officiers,. 2 sous-officiers et 10 sol-
dats français.
Rien d'officiel n'a encore été publié sur
les conditions dans lesquelles la colonne s'est
mise en matche et. a été attaquée et il est
bon d'attendre pour juger cet événement. Il
semble bien toutefois que les instructions de
M. Lucien Saint n'aient pas été suivies.
Un fait est certain c'est que l'attaque s'est
produite dans la région montagneuse du
Moyen Atlas, la plus difficile et la moins
sûre, à la limite même de la région soumise.
Dans cette région, aucune imprudence ne doit
être commise : on doit s'attendre aux réac-
tions. énergiques, désespérées - d'un adver*
s aire courageux qui défend ses dernières po-
sitions.
C'est de celte région que sont déjà partis
les agresseurs du général Claverie tué au
sud de Colomb Bèchar il y a six mois et
Von peut dire que, tant que cette région ne
sera pas pacifiée les attaques se renouvelle-
ront. -
Mais il faut prendre parti clairement,
franchement.
, La politique de l'autruche ou celle des pe-
tits paquets est criminelle, elle abol/tit à des
drames comme celui qui vient de se produire.
Ou bien rester dans ce qu'on a appelé
parfois le « Maroc utile » cela est peut-être
une illusion si la menace de la dissidence
reste perpétuelle ou immédiale.
Ou bien se décider a « pacifier » le Taft-
lalet et à occuper le bled et les « pitons
rocheux » cc qui est la guerre et une instal-
lation militaire importante et permanente.
Il faut que le Gouvernement se décide
dans un sens ou dalis un autre.
Une seule chose est inadmissible c'est la
demi-mesure.
Des événements comme celui que nous dé-
plorons le prouvent. Il est nécessàire que, com-
me Vont demandé le Résident M. Lucien
Saint et le Général Vidalon, la sécurité de
nos routes sahariennes soit assurée.
0 Notre collègue Roux-Freyssineng qui est
bien placé pour cela a signalé les dangers
de l'instabilité actuelle..
La situation doit être réglée pour éviter
fU' elle s'aggrave encore et que des colonnes
insuffisamment protégées-soient enoore sa-
crifiées..
Voptimisme borné ou intéressé de certains
jOUrttaux ne doit illusionner personne.
Pour le Maroc la sécurité est une^question
capitale : une question de vie ou de mort.
Michel Gf!'doerler
Député des Côtes-du-Nord.
i
A la Commission de r Algérie 1
des Colonies et des Protectorats
..r
Les tabacs d'Algérie
La. commission, dans sa séance d'avant-
hler, tt adopté la résolution suivànte :
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats, faisant siens les vœux
émis notamment par les Tabacs d'Algérie,
les Délégations financières, le Conseil con-
sultatif des tabacs, la Société des Agricul-
teurs de France, les Chambres d'agriculture
et de commerce, demande aux pouvoirs pu-
blics -
Que le service d'exploitation industrielle
des tabacs maintienne aux Tabacoops d'Al-
gérie :
La commande annuelle de douze millions
de kilos de tabac envisagée en 1921-1923 en
substituant des tabacs algériens aux tabacs
étrangers dont la qualité n'est pas indispen-
sable à ses fabrications,
Qu'il paie ces tabacs à un prix rémunéra-
teur tenant compte dans la circonstance de la
protection légitime à accorder à une produc-
tion nationale.
Qu'un accord de durée intervienne entte le
S.E.I. T. et les Tabacoops pour donner une
sécurité nécessaire à l'essor d'une des bran-
ches essentielles de l'activité économique de
l'Algérie,
Que le Gouvernement s'intéresse dans les
accords commerciaux internationaux aux ta-
bacs en feuilles d'Algérie,
Et veille à ce que les marchés coloniaux
ne soient pas fermés aux tabacs algériens.
Nomination d'un rapporteur
La Commission a nommé M. Auguste Brù-
net rapporteur pour avis du projet de 10P l
(nO 565) tendant à la ratification de la con-
vention relative à Vesclavage ouverte à la si-
gnature des' Etats le 25 septembre 1926 et
signée par le gouvernement français le 11 dé-
cembre 1926. -
Nouvelle réunion
La commission s'est réunie de nouveau au-
jourd'hui pour désigner un rapporteur pour
le projet ae loi nu 1663 autorisant les gou-
vernements généraux de l'Afrique occidentale
de l'Indochine et de Madagascar, les Com-
missariats de la République française au
Togo et au Cameroun à contracter des em-
prunts formant un ensemble de trois mil-
liards de francs.
0
M. Lucien Saint à Rabat
Le mauvais temps général dans tout le Maroc
et les pluies violentes qui tombent le long des
côtes et dans la région du Souss ont interrompu
le voyage du Résident général qui est rentré à
Rabat. 1
Il reprendra "son voyage vers la fin pu mois,
apïè~ le départ du sultan pour la France.
itinéraire que nous avions donné la der-
dire fois soufifira -dom un délai de quelques
semaines.
Encore lot dissidents
f"
Un guet-apens
Un détachement composé de deux compa-
gnies du 51° tirailleurs marocainsd'une
section de mitrailleuses, d'une section de
la légion et de partisans, a été sérieuse-
ment approuvé doMs la région d'Aft-Yacoub.
Un goum entre ce lieu et Et Bordj a été
brusquement attaqué samedi, à l'aube., Un
détachement de secours, commandé par le
chef de batiiillon Emmanuel, parti du
poste d'Ait Yacoub, engagea te combat
contre la har/w, dont L'elfectil était éva-
lué à 2.000 fusils.
Ces dissidents appartenant à la tribu
des Aït Addidou, dont notre service des
renseignements n'avatt pu qu'amorcer
III xrmm.issinn.
-- Prévenus par leurs guetteurs de l'ins-
tallation du goum chargé dé la sécurité de
la piste, les dissidents, avec cette rapidité
de marche qui leur permet de couvrir 70
kilomètres en une nuit, se sont massés à
Vendroit le plus favorable à une embus-
cade. Laissant .approcher à bonne portée
les premiers éléments, ils ont dû exécuter
une salve dont chaque balle a porté.
Le combat s'est poursuivi acharné, après
l'arrivée du détachement de secoua et jus-
que sous les murs du poste d'Aft-yacou'b.
Hier on communiquait officiellement de
Rabat le bilan suivant :
Tués ou disparus : sevt olliciers, cina
sous-officiers français ; quatre sous-offl-
ciers indigènes ; vingt-quatre caporaux ou
soldats français et trente-neuf caporaux où
soldats 'indigènes. Blessés : deux officiers
et deux sous-officiers français, ainsi que
huit soldats indigènes.
La nouvelle de t'engagement a, produit
une grosse émotion à Meknès, oit demeu-
rent la plupart des familles des officiers
et sous-officiers du régiment dtt 78 tirail-
lcurs, qui est le plus éprouvé.
La répression
Á Vannoncc de L'attaque d'Aït Ydcoub. le
général Vidalon, commandant supérieur
des troupes du Maroc, est parti pour Mi-
dell et Itlch où t'avait précédé les généraux
Freydcnberg et Niôgcr. Déjà des renforts
ont été acheminés par la route Bou-Denib-
Moulouya, -
Deux bataillons du 2* étranger ont été
dirigés, en camion, de Xhinifîa sur Rich,
l'aviation de Meknès est arrivée dans le
secteur. Un escadron de spahis et une bat..
terie d'artillerie ont quitté Fez pour Arba-
ton et Cérdane, où ils renforcent les clé-
ments d'un groupement que commandera
le colonel MaUvet,
El Bordj est calme
Un communiqué officiel dit. que, cÕntrat-
rement aux indications données par cer-
tains journaux, le poste d'Li Bordj n'a pas
été inquiété ces jours-ci et toute la région
entre El Bordj, Abirel et Rich reste cal-
'MI!f. Les* populations' récemment soumises
ne sont pas parties en dissidence. Toute
l'activité ennemie s'est portée sur le poste
d'Art-Yacoub, qui a été vivement attaqué le
soir dit 10 et dans l'après-midi du 11. L'in-
vestissement continuait dans la matinée
du 12 sur le front ouest, nord et est' au
poste, la partie sud restant libre.
Les habitants du village d'AU-Yacoub,
bien que subissant l'attaque des dissidents
en même temps que le poste, sont encore
restés fidèles et n'ont pas abandonné leur
village.
Le poste sera dégagé dès que les renforts
nécessaires, qui sont en route, seront ar-
rivés.
Quelques groupes de dissidents venant
de la montagne ont été aperçus se diri-
geant vers Tangrift.
(Par dépêcHe.)
<»»
Le sultan du Maroc en France
Le paquebot Nicolas-Paquet} la nouvelle
unité navale affectée à la ligne du Maroc,
effectuant son premier voyage Marseille-Ca-
Sablanca, est arrivé à Casablanca.
Le 15 juin, comme nous l'avons annoncé,
le Nicolas-Paquet effectuera son premier re-
tour sur la France, emmenant S. M. le Sul-
tan. Ce navire remplacera !:ur la ligne
l'Anfà.
- Le Maréchal Lyautey
à THôtel-de Ville
1.'
La municipalité parisienne a donné avant-
hier une grande réception en l'honneur du
maréchal Lyautey, commissaire général de
l'Exposition coloniale de Vincennes et des
membres du Commissariat général, ainsi que
du Comité national de la Semaine coloniale.
Le Gouvernement ainsi que les personna-
lités du monde colonial avaient été conviés
à cette belle manifestation qui a revêtu un
éclat remarquable. Des discours ont été pro-
noncés par MM. Georges Lemarchand, prési-
dent du Conseil municipal ; Edouard Renard,
préfet de la Seine; Alcide Delmont, prési-
dent de la Semaine Coloniale ; André Lebon,
président de la Commission d'information et
de documentation, de l'Exposition coloniale.
Tous ont rendu hommage au maréchal
Lyautey qui a répondu par une allocution
chaleureusement applaudie.
Un concert brillant a été ensuite donné
avec le concours d'artistes de l'Opéra et de
l'Opéra-Comique,
En Syrie
!«,
L'assassinat de M. Darousse
On n'a encore, reçu aucune information offi-
rielle fin sujet de l'assassinat rficcnt da l'archéo-
logue français Daroussc, près de Tripoli. Les
trois gendarmes qui escortaient M. Darousse
fnrenl énalemenl tués tandis qu'ils donnaient la
chasse aux meurtriers, que l'on croit être des
Turcs.
(Par dépêche),
«imi
Les trappistes d'Extrême-Orient
Il existe, en Chine et au Japon, des monas-
tères de trappistes et de trappistines.
En Indochine, le couvent de Notre-Dame
d'Annam (congrégation diocésaine, approu-
vée par la propagande), observe à peu près
la règle des trappistes. Il comprend 42 moi-
nes.
A l'Académie française
Les prix
L'Académie Française s'est réunie aujour-
d'hui pour décerner son grand prix de litté-
rature et son prix du roman. Les commis-
sions de prix, réunies avant-hier à l'Institut
de' France, avaient décidé de proposer à
l'Académie, pour le prix du roman Le livre
des bêtes qu on ap-pelle sauvages, de M. An-
dré Demaison.
Bien que le vote de l'éminente assemblée
ne soit pas encore accompli à l'heure où ces
lignes sont écrites, il peut être considéré
comme acquis. 11,y a longtemps que notre
spirituel et clairvoyant collaborateur l'An-
gely signale les insignes mérites de M. An-
dré Demaison, « ce jeune qui moqte et qui
fait chaque jour preuve des qualités d'un
maître ». Le Prix du Roman était, dans cette
constante ascension, l'étape attendue et
souhaitée par les lecteurs des Oiseaux
d'ebèue et du Pacha de Tombouclott.
Tout lettré se réjouit de voir récompenser
un vrai talent d'écrivain. Mais lorsque cet
écrivain est un colonial, un voyageur qui a
su observer, puis véridiquement et vigoureu-
sement peindre, il y a lieu de se réjouir deux
fois : pour les Lettres et pour les Colonies.
Car il en est des livres, en cette matière,
comme des tableaux. Exécutés par de probes
artistes, ils sont - ombres et lumières - de
la vérité coloniale" c'est-à-dire ce dont la
Métropole a un si grand besoin.
A LA SORBONNE
La T. S. F. coloniale
Jamais, à ma connaissance, la T.S.F. colo.
niale n'avait bénéficié d'une manifestation de
propagande aussi ample et efficace que la
u Séance solennelle » organisée avant-hier à la
Sorbonne par la « Radio-Agricole française ».
II faut féliciter sans réserve de son initiative
M. J.-H. Ricard, l'éminent président de cette
association ; il - faut, au nom des coloniaux, le
remercier, ainsi que les groupements, entre au-
tres l'Institut Colonial français et le Comité de
l'Afrique française, qui lui ont donné leur
concours, d'avoir su rassembler un très nom-
breux public pour entendre la bonne-parole
coloniale : le grand amphithéâtre de la Sor-
bonne était littéralement « bondé », et d'une
foule aussi enthousiaste que compréhensive. Les
discours, en outre, prononcés devant un micro-
phone, ont été radiodiffusés. Et tel était le
puissant intérêt des choses qu'ils contenaient,
qu'ils, furent plus applaudis, et de beaucoup.
que la « partie artistique » pourtant de premier
ordre.
-- Tout d'abord. M. Sabattier, député de
Paris, remplaçant au pied levé M'. Martial
Merlin empêché, fit une allocution pleine de
bonhomie sympathique, qui fut fort goûtée.
Puis, M. Germain-Martin, sous-secrétaire
d'Etat deS' Postes et Télésraphes, qui présidait
cette séance placée sous la présidence d'hon-
neur de M. Maginot, donna la parole à M. J.-
H. Ricard, ancien ministre de l'Agriculture.
M. J.-H. Ricard, homme d'action et d'éner-
gie, est aussi un subtil orateur. Il sut, dès les
premiers mots, disposer à miracle l'immense pu-
blic, par l'esprit avec lequel il s' excusa d'avoir
à prononcer un discours. Et, tout aussitôt, l'on
fut saisi par la grandeur de la tâche évoquée.
Combien d'auditeurs; auparavant, la soupçon-
naient? Ils savent tous, maintenant, que la France
doit la radiodiffusion à ses colonies, de toute
nécessité et de toute urgence. La « Radio-agri-
cole française » avait ouvert naguère une en-
quête auprès de nos compatriotes d'outre-mer.
Aucun doute n'est permis : ils souhaitent ardem-
ment voir s'organiser, d'une façon digne de la
France et de son domaine colonial, le système
de communications qui peut le mieux les pré-
server des tristesses de 1 éloignement.
M. J.-H. Ricard, citant un fait personnel, a
fait réellement passer dans l'âme du public le
frisson de joie de l'isolé saharien en proie à la
fièvro et percevant soudain, une voix venue de
France. C' est là-bas, dans le poste 'le plus
avancé du désert. L infirmier, certes, est le
bienvenu avec sa potion salutaire, mais, après
l' avoir administrée, il va, dans un coin de la
pièce nue, tourner deux boutons, une manette.
Et voici que s'élève le joyeux chant d espoir
et de jeunesse de Manon et de Des Grieux e,
A Paris, nous irons tous les deux.
« Il faut avoir entendu cela au cœur du
Sahara, dit à peu près l'orateur, pour savoir ce
que peut représenter la radiodiffusion pour nos
coloniaux. »
Or, il est absolument exceptionnel que ceux-
ci entendent les voix de France. Toutes, les
Anglaises, les Allemandes, les Hollandaises,
les Américaines, toutes les voix tombent, nettes
et pures, des ciels exotiques à 1 appel des Euro-
péens exilés, mais celles de France sont
muettes..
Il ne tient cependant qu a nous de rattraper
le temps perdu. Nos techniciens peuvent avoir
des égaux ; ils n'ont pas de maîtres dans le
monde entier.
A ce propos, il fut très émouvant d'entendre
la longue acclamation par laquelle toute la salle
s'associa à l' hommage vibrant que rendait 1 ora-
teur au général Ferrié, présent sur 1 estrade.
Lorsque le public témoigne aussi chaleureuse-
ment, aussi passionnément son admiration à un
grand savant, à un grand serviteur de l intérêt
général, on est en droit d'attendre beaucoup de
1a force de l'opinion.
.- Aussi bien, M. Ricard, comme ensuite M.
Germain-Martin, de sa voix sonore, et d'un
verbe plein d'autorité, insistèrent-ils sur le né-
cessaire concours de l'opinion. <,
Un excellent projet de loi, dû à M. Ger-
main-Martin, vient d'être déposé. La T.S.F.
coloniale y tient une large place. S il dépend
et nous le croyons d'une « ambiance
favorable 0. que ce texte se traduise en proches
réalités, l'ambiance créée à la Sorbonne était
- nous l'avons dit beaucoup plus que favo-
rable. Tout permet d'espérer qu'elle gagnera
le Parlement.
René rie f.trp-nmirj'afére.
PEINTURES TUNISIENNES
-
Dans la salle Weil, place Saint-Philippe-
du-Roule, une série de toiles claires, aérées,
faites de caresses lumineuses et colorées, un
trésor que M. André Lhote nous rapporte de
Tunisie, sont exposées pour le plaisir des
yeux
Avec quelles délices j'ai revu les chalands
du souk aux étoffes dç Tunis, le café maure,
la boucherie indigène, et la rue. en bas-fond
ae Zaghouan, sa mosquée.
Nous qui ne savons que respirer l'air pur
et nous laisser baigner de la lumière de nos
cieux, nous sommes tout surpris et charmés
de voir à 800 lieues de leur origine et ren-
dus dans un art adéquat nos paysages fami-
liers, nos décors de rêve, condensés sur de
petits rectangles de toile, avec une maîtrise
et. une sensibilité qui gardent à la tonalité
sa délicatesse et sa transparence.
Qu'il est bon de respirer une fois de la
bonne peinture, qui vous débarbouille de
toutes les expositions de ces empâtements
lourds, épais, d'une fougue artificielle et fa-
cile, d'une débauche orgiaque de couleurs
sursaturées..
Cher André Lhote les tons choisis, se fon-
dent là, se localisent ici, s'éclairent ou
s'éteignent, se mêlent, parfois en un perlé
exquis, chantent toujours, sur un mode heu-
reux. Les masses s'embrassent sans se déta-
cher, dans toutes les ombres se faufilent des
éclats qui dissipent les noirceurs et atténuent
les contrastes.
Je ne saurais donner un conseil plus profi-
table aux amateurs de peinture particulière-
ment coloniale, comme à ceux qui n'ont pas
encore eu le bonheur de vivre sous les ciels
africains, de passer un jour à cette exposition
qui est ouverte du 12 au 25 juin.
Ils pourront en emporter une vision vérita-
blement pure et fidèle et je suis sûr qu'ils
éprouveront l'émotion intérieure et inenable
de tous ceux qui ont touché aux rivages
d'Afrique.
Itoland EHmsa- Rttai».
.t.
Les prix coloniaux
au Salon de 1929
.♦»
Les différentes commissions de l'Acadé-
mie des Beaux-Arts, de la Société des Artis-
tes Français, de la Société Nationale des
Beaux-Ans, du Salon d'Automne et de la
Société Coloniale, réunies en jury, s,ous la
présidence de M. Ruffe, vice-président de la
Société, en l'absence du sénateur Henry Bé-
renger, président, assisté de MM. Paul Cha-
bas, H. Deglane et Landowski, membres de
l'Institut, ont procédé à l'attribution des
prix coloniaux décernés annuellement au Sa-
ion par la Société Coloniale.
Prtx de VIndochine : M. Lièvre (Lucien),
artiste peintre, en seconde ligne M. Cléty
(Constant), artiste peintre.
Prix de l'Afrique Occidentale y M* Broquet
(Gaston), sculpteur, en seconde ligne M.
Brayer (Yves), artiste peintre.
Prix de l'Afrique Equatoriale ': M. Derré
(Emile), sculpteur, en seconde ligne M. Géo-
Fourrier (Georges), graveur.
Prix de Madagascar : M. Rollet (Louis-
Marcel-Edouard), artiste peintre, en seconde
ligne Mme Lévy-Kinsbourg (Clarisse), sculp-
teur.
Prix dit Maroc : M. Simon (Jacques), ar-
tiste peintre, en seconde ligne M. Tellier
(Raymond), artiste peintre.
Prix Louis Dumoulin pour l'Algérie : M.
Pinard (René), graveur, en seconde ligne
Mlle Descelers ^Maria-Madeleine), artiste
peintre.
Prix de la Compagnie Générale Transat-
lantique : M. Flornoy (Olivier), artiste pein-
tre.
Prix de la Compagnie de Navigation
illixte., Marseille : Mlle Marboutin (Ger-
maine), sculpteur.
Prix de la Compagnie Paquet : Mlle Arbey
(Mathilde), artiste peintre.
Prix Colonial de Littérature : M. Groslier
(Georges).
7
ALAIN GERBAULT
Alain Gerbault, sur son cotre le Firc-Crest,
est arrivé à Horta (Açores).
Alain Gerbault avait quitté les îles du Cap
Vert le 28 mai. On avait signalé sa présence
une première fois au Nord-Ouest du cap Fi-
nistère, un patron de bateau de pêche croyait
l'avoir aperçu par le travers de Belle-Isle
une seconde fois à l'Ouest de Belle-Isle. Ce
n'était qu'une illusion.
Voici quelques détails sur l'arrivée d'Alain
Gerbault à Hortà :
Lorsque le Fire-Crest fut signalé au large
de Horta, on croyait assez généralement
qu'il s'agissait d'un radeau venant de quel-
que navire en détresse. Les autorités du port
envoyèrent deux remorqueurs pour recueillir
les « rescapés ». Leur surprise fut grande
lorsque, s'approchant du canot, ils virent sur
le pont un homme solitaire et souriant, cal-
me en dépit du long et périlleux voyage de
trente-six jours qu'il venait de faire seul de-
puis son départ de SainNVincent,
Le Fire-Crest fut immédiatement remorqué
dans le port. Alain Gerbault fit toilette et
accepta l'invitation à déjeuner du consul de
France.
Le hardi navigateur après avoir fait à son
navire les réparations indispensables, se
mettra immédiatement en route pour le
Le Havre.
Les manœuvres navales
La. division navale qui représentait la
France à Barcelone avait, en quittant ce
port, opéré sa jonction avec les autres élé-
ments de la iro escadre sur les côtes d'Algé-
rie. Ce mouvement de concentration avait
déjà été mis à profit pour la réalisation
d'exercices.
La ir0 escadre au complet fit route ensuite
sur Gibraltar, et passa le détroit, tandis que
les bâtiments de la 20 escadre, venant de
Brest, et après avoir fait escale à Lagos
(côte méridionale du Portugal) où ils reçu-
rent des autorités portugaises le meilleur ac-
cueil, se dirigeaient vers le sud.
La rencontre des deux escadres a donné*
lieu à-de multiples et très intéressants exer-
cices de recherche et de combat, dans la zone
TRENTIEME ANNEE. N9 92. M NUMERO ? bO CBNWUM JEUDI SOIn, 13 JtJlN 19B9.
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Un problème colonial
, 1'.
: L'ADAPTATION A LA CPLTPHE EUROPÉENNE
.- -- -
- - ."- -, J..
La colonisation a pour conséquence de
mettre en contact des races parvenues à un
degré très différent de l'évolution humaine,
tant au point de vue des idées que de l'ou-
.tillage et de l'organisation économique.
L'influence du peuple colonisateur est; en
général, la plus marquée, mais celle de
Findigène sur l'Européen n'est pas négligea-
ble. Cette interpénétration entraîne de part
et d'autre de profonds changements dans les
mœurs.. Certains seront tentés d'affirmer
qu'elle est surtout favorable au développe-
ment des vices de chacune des races antago-
nistes. D'aùtres s'illusionnent peut-être sur
les possibilités d'assimilation des jaunes ou
des noirs, en prenant pour un réel progrès
jdans la voie de la civilisation, les change-
ants tout extérieurs qui n'affectent que le
costume ou la coiffure. Comme il arrive sou-
tent, il est à présumer que la vérité se tient
à égale distance de ces deux opinions extrê-
mes.
1 Il est donc intéressant de comparer les
procédés que les divers peuples d'Asie ou
.d'Afrique ont adoptés pour se mettre au ni-
;veau de la culture européenne, en tenant
compte des circonstances particulières à
phacun d'entre eux. La question qui se pose
ne se limite pas aux populations des Colo-
nies. Le même désir d'égaler ét peut-être de
surpasser un jour l'Européen se manifeste,
en effet, chez des peuples indépendants qui
se lancent plus ou moins hardiment sur la
.voie -où le Japon les à précédés lors du
a grand changement » qui devait le con-
duire à sa victoire sur les Russes.
Deux pays d'Asie viennent aujourd'hui de
tepter cette expérience avec des chances iné-
§ales : l'Afghanistan et la Perse. Il semble,
'd'après les informations reçues de ces con-
trées lointaines, que cette tentative, dictée
par la même ambition, vient d'aboutir, d'un
côté,, à un succès qui paraît devoir être du-
rable, et de l'autre à un échec.
} Le journal persan VIran analysant à l'oc-.
casiort du nouvel an les principaux événe-
ments de l'année écoulée, consacre une ru-
brique importante à l'instruction publique,
'dont il fait ressortir l'influence sur les desti-
nées. des Etats et signale à cette occasion la
nécessité, pour des pays comme la Perse, de
se familiariser avec les sciences, les mœurs
et l'iiidustrieVdes grandes nations occidenta-
les. Déjàj par le passéudes jeunes gens
'ltaientenvoth année terminer leura
'EMnger. twais-je- nomuwe- ne- ces
étudiants demeurait restreint et aucune vue
d'ensemble ne présidait à leur envoi dans
les Facultés d'Europe. Désormais, les ef-
forts dans ce sens seront amplifiés et coor.
donnés : « pour que la Perse s'engage le
« plus vite possible dans la voie du progrès,
« il faut que tous les ans une armée parte à
« l'étranger. » Un budget spécial de
•IOO.OOO tomans a été prévu pour l'envoi
annuel de 120 élèves à l'étranger en vue
d'un séjour de 6 années. Ainsi, dit Y Iran,
.'d'ici dix ans, délai bien court dans la vie
d'un peuple, notre patrie disposera de nom-
breuses intelligences éclairées, qui ne pour-
ront que lui être d'un grand secours.
Le Bulletin Quotidien de la Société
'd'Etudes et. d'Informations économiques,
qui analyse le compte rendu de la Presse
persane, tout en reconnaissant le mérite de
cette initiative, exprime la crainte qu'une
pénétration massive dans ce pays d'Asie,
d'éléments de civilisations étrangères, vitri-
ne apporter un certain trouble dans les tra-
ditions nationales. Il souligne la difficulté
du problème qui nous occupe ici, le « trèS
délicat problème d'adaptation d'atavismes et
d'habitudes mentales et morales très diffé-
'sférentes. » et exprime le voeu que l'occi-
dentalisation de la jeune génération persane
n'ait pas le caractère néfaste d'une rupture
avec la très riche et féconde tradition de la
civilisation iranienne ».
Or, les autres renseignements qui nous
sont donnés sur la situation actuelle de la
Perse semblent révéler au contraire sous
l'impulsiorr de son souverain, Riza Chah
Pehlevi, un vigoureux mouvement de renais-
sance nationale. C'est d'abord un vif senti-
ment de particularisme vis-à-vis du reste de
l'Islam et une tendance marquée vers un re-
tour ,aux illustres traditions de la religion de
là jPérs'e antique, qui se manifestent par un
rapprochement avec la communauté, Parsie
de Bombay. En outre, on a non seulement
maifttenu l'ancien calendrier solaire Zara-
thoustrien, suivant lequel le Nouvel an, pu
Now Rouz tombe le 20 mars, mais encore,
cette année, on a donhé un éclat particulier
à cette ancienne fête symbolique dé l'Iran
et on a officiellement repris les noms de
mois, Zarathoust riens. A cette occasion se dé-
ijoule à la Cour un salam (réception) des per-
sonnages officiels et du corps diplomatique
̃et dàns les familles on prépare un plat spé-
cial, le Heft iSïn (Sept S) composé de sept
éléments, sucreries et plantes, dont le nom
commence par un S et qui symbolise le prin-
temps.
D'autre part, le 14 avril dernier, la pro-
mulgation d'un manifeste du Chah annonçant
l'abolition du régime des capitulations, a
suppriméune intervention étrangère dans le
domaine judiciaire et donné une nouvelle af-
- firmation de la vitalité de la Perse. Etabli
- par le traité Russo-Persan de Turkman-
Echaï, en 1828, le régime capitulaire.est de-
meuré justifié tant que le droit persan s'écar-
tait trop par ses principes de celui des Na-
tions Européennes. La réforme d'avril der-
nier a donc été précédée d'un travail d'adap-
.tmioft. qui A été rosuvre hardie et avisée du
Département dëla Justice,
En ce qui concerne les Travaux, Publics,
le Gouvernement vient de conclure un accord
avec un syndicat de sociétés américaines et
allemandes pour l'exécution d'un grand pro-
jet ferroviaire et pour l'étude des ports et
du barrage d'Ahwaz. Les moyens financiers
nécessaires sont fournis par le produit du
monopole du sucre et du thé.
Dans le domaine financier enfin, la Perse
a fondé une Banque nationale, sous la pré-
sidence d'un spécialiste allemand. Le Chah
en personne a tenu à assister à la cérémonie
d'inauguration en présence des personnalités
de TErat et du Commerce et toute la presse
a signalé l'importance de cet événement. Au-
jourd'hui cette Banque possède des repré-
sentants dans les grandes capitales et les
Persans établis à l'étranger, particulièrement
ceux d'Egypte, se montrent très empressés
à profiter de son concours.
En outre, au cours de la. présente année,
à la suite d'un voyage en Europe du Minis-
tre de la Cour, la Perse a été élue à une ma-
jorité de 40 voix sur 50, membre du Conséil
de la Société des Nations.
En dehors de ces événements marquants,
il faut noter plusieurs faits qui indiquent le
désir chez le Souverain et' le Gouvernement
d'introduire dahs le pays les meilleures ini-
tiatives des Nations Européennes en matière
de politique sociale, et notamment la créa-
tion sous la présidence de la Reine, à l'is-
suè d'une réunion des femmes au palais de
Gholestan, d'une société nationale ayant pour
but la protection des nouveau-nés, la nata-
lité, et dont l'action ne pourra manquer
d'avoir de très heureux effets sur la condi-
tion de l'enfance.
----- -- - -------.--
Mais, si l'on parcourt cette sorte d'éphé-
méride des grands événements que récapitule
Y Iran, on est frappé d'y rencontrer, à côté
des actes publics que nous venons d'analyser,
une loi qui ne manquera pas de surprendre
un européen et qui marque bien la persis-
tance du caractère national asiatique : c'est
une loi portant introduction d'un mode de
vêtement obligatoire.
Son texte énumère minutieusement les di-
verses catégories qui sont dispensées de cette
obligation, il décrit les uniformes des dif-
férentes classes de fonctionnaires. Le cos.
tume civil réglementaire comporte le cha.
peau Pehlevi et se compose essentiellement
d'un costume veston de coupe européenne.
VIran expose les raisons de cette régle-
mentation. « La divergence dans l'éduca-
tion,' les goûts et les idées pour une nation
qui aspire à rester vivante est un danger
mortel » et cette diversité ne se traduit nulle
part mieux que dans la façon de se vêtir.
L'idée d'une unité vestimentaire, condition
d'une communauté de pensée qui est à la
base d'un esprit national, nous apparaît
comme bien éloignée de -la mentalité euro-
péenne et elle nous semble être l'indice, chez
le Gouvernement persan, d'une volonté de
n'adopter les mœurs occidentales qu'en les
accordant aux traditions nationales et en
évitant toute assimilation de parti pris.
Or, tandis que cet ensemble de réformes
paraît coïncider en Perse avec une ère de
progrès et de prospérité nouvelle, en Afgha-
nistan, les tentatives du roi Amamullah
semblent s'être heurtées à l'hostilité des tra-
ditionnalistes et avoir engendré un conflit
où le Souverain a succombé malgré d'excel-
lentes intentions.
Le problème n'est pas nouveau. Loti, Far-
rère, tous les voyageurs épris d'art et de
pittoresque ont déploré avec raison cette ten-
dance des peuples exotiques à adopter les
mœurs et les institutions européennes. Far-
rère dans la Bataille a personnifié les deux
pàrtis opposés dans ces deux ofiicicrs de ma-
rine également héroïques à Tsoushima, égale-
ment épris de leur patrie et dont l'un repré-
sentait le vieux, Japon et l'autre le Japon
nouveau. Mais le marquis Yorisaka Sadao
semble bien avoir trouvé la formule exacte :
emprunter à l'Europe ses moyens de produc-
tion et de défense - pour ne pas succom-
ber un jour dans la lutte économique ou dans
le conflit des armes, mais garder intacte
l'âme nationale.
C'est dans ce sens que les peuples colo-
nisateurs doivent s'efforcer de résoudre le
problème, en ayant en vue un idéal qui n'est
pas toujours, reconnaissons-le, facile à at-
teindre. L'initiative du Maréchal Lyautey
touchant l'industrie marocaine des tapis, et
qui a tendu à perfectionner les procédés de
fabrication, tout en maintenant les traditions
de l'art indigène, pourrait être représentée
comme un symbole de cette sage politique.
Remarquons - qu'à cet égard nos - cofonies ont
un avantage très marqué sur des Pays comme
la Perse ou l'Afghanistan. Les nations qui
reçoivent les étudiants venus s'instruire de
nos sciences ou qui envoient chez eux des
maîtres ou des conseillers, ont toujours une
arrière-pensée d'intérêt national. L'Allema-
gne a bien montré ces préoccupations dans
la Turquie d'avant--guerre. Or, entre nos
Colonies et la Métropole. c'est au contraire
une communauté d'intérêt, une union dans
l'ordre matériel et moral qui s'est scellée
sur les champs de bataille. L'accueil que la
France réserve aux étudiants indigènes ne
dissimule aucune arrière-pensée et les pro-
grès des peuples de nos possessions loin-
taines s'accompliront sous notre égide, pro-
fitant à la fois à la Colonie elle-même et à:
la Métropole.
connu IV» Womlltf i
Député de Saône-et-Lom, vice-président
de la Commission da COMMM,
rrmraWl de la Commission des
Alffttl.
Politique marocaine 1
Ȑi'
m
La nouvelle qui nous parvient du
Maroc doit nçus émoUvoir. Un at-
tachement de deux tàMfagniiS de
tirailleurs parti à Aft-Yacoub$Our s1 rendre
à Ërfouâ, qui est le dernier fésle français .(ltP
sud, a été attaqué ou plutôt est tombé dans
une embuscade dressée par deux mille dis-
sidents marocains.
Il y a eu soixante-quinze tués ou disparus
dont 7 officiers, 5 sotls-officiers, et 24 ca-
poraux ou soldats français et treize blessés,
dont 2 officiers,. 2 sous-officiers et 10 sol-
dats français.
Rien d'officiel n'a encore été publié sur
les conditions dans lesquelles la colonne s'est
mise en matche et. a été attaquée et il est
bon d'attendre pour juger cet événement. Il
semble bien toutefois que les instructions de
M. Lucien Saint n'aient pas été suivies.
Un fait est certain c'est que l'attaque s'est
produite dans la région montagneuse du
Moyen Atlas, la plus difficile et la moins
sûre, à la limite même de la région soumise.
Dans cette région, aucune imprudence ne doit
être commise : on doit s'attendre aux réac-
tions. énergiques, désespérées - d'un adver*
s aire courageux qui défend ses dernières po-
sitions.
C'est de celte région que sont déjà partis
les agresseurs du général Claverie tué au
sud de Colomb Bèchar il y a six mois et
Von peut dire que, tant que cette région ne
sera pas pacifiée les attaques se renouvelle-
ront. -
Mais il faut prendre parti clairement,
franchement.
, La politique de l'autruche ou celle des pe-
tits paquets est criminelle, elle abol/tit à des
drames comme celui qui vient de se produire.
Ou bien rester dans ce qu'on a appelé
parfois le « Maroc utile » cela est peut-être
une illusion si la menace de la dissidence
reste perpétuelle ou immédiale.
Ou bien se décider a « pacifier » le Taft-
lalet et à occuper le bled et les « pitons
rocheux » cc qui est la guerre et une instal-
lation militaire importante et permanente.
Il faut que le Gouvernement se décide
dans un sens ou dalis un autre.
Une seule chose est inadmissible c'est la
demi-mesure.
Des événements comme celui que nous dé-
plorons le prouvent. Il est nécessàire que, com-
me Vont demandé le Résident M. Lucien
Saint et le Général Vidalon, la sécurité de
nos routes sahariennes soit assurée.
0 Notre collègue Roux-Freyssineng qui est
bien placé pour cela a signalé les dangers
de l'instabilité actuelle..
La situation doit être réglée pour éviter
fU' elle s'aggrave encore et que des colonnes
insuffisamment protégées-soient enoore sa-
crifiées..
Voptimisme borné ou intéressé de certains
jOUrttaux ne doit illusionner personne.
Pour le Maroc la sécurité est une^question
capitale : une question de vie ou de mort.
Michel Gf!'doerler
Député des Côtes-du-Nord.
i
A la Commission de r Algérie 1
des Colonies et des Protectorats
..r
Les tabacs d'Algérie
La. commission, dans sa séance d'avant-
hler, tt adopté la résolution suivànte :
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats, faisant siens les vœux
émis notamment par les Tabacs d'Algérie,
les Délégations financières, le Conseil con-
sultatif des tabacs, la Société des Agricul-
teurs de France, les Chambres d'agriculture
et de commerce, demande aux pouvoirs pu-
blics -
Que le service d'exploitation industrielle
des tabacs maintienne aux Tabacoops d'Al-
gérie :
La commande annuelle de douze millions
de kilos de tabac envisagée en 1921-1923 en
substituant des tabacs algériens aux tabacs
étrangers dont la qualité n'est pas indispen-
sable à ses fabrications,
Qu'il paie ces tabacs à un prix rémunéra-
teur tenant compte dans la circonstance de la
protection légitime à accorder à une produc-
tion nationale.
Qu'un accord de durée intervienne entte le
S.E.I. T. et les Tabacoops pour donner une
sécurité nécessaire à l'essor d'une des bran-
ches essentielles de l'activité économique de
l'Algérie,
Que le Gouvernement s'intéresse dans les
accords commerciaux internationaux aux ta-
bacs en feuilles d'Algérie,
Et veille à ce que les marchés coloniaux
ne soient pas fermés aux tabacs algériens.
Nomination d'un rapporteur
La Commission a nommé M. Auguste Brù-
net rapporteur pour avis du projet de 10P l
(nO 565) tendant à la ratification de la con-
vention relative à Vesclavage ouverte à la si-
gnature des' Etats le 25 septembre 1926 et
signée par le gouvernement français le 11 dé-
cembre 1926. -
Nouvelle réunion
La commission s'est réunie de nouveau au-
jourd'hui pour désigner un rapporteur pour
le projet ae loi nu 1663 autorisant les gou-
vernements généraux de l'Afrique occidentale
de l'Indochine et de Madagascar, les Com-
missariats de la République française au
Togo et au Cameroun à contracter des em-
prunts formant un ensemble de trois mil-
liards de francs.
0
M. Lucien Saint à Rabat
Le mauvais temps général dans tout le Maroc
et les pluies violentes qui tombent le long des
côtes et dans la région du Souss ont interrompu
le voyage du Résident général qui est rentré à
Rabat. 1
Il reprendra "son voyage vers la fin pu mois,
apïè~ le départ du sultan pour la France.
itinéraire que nous avions donné la der-
dire fois soufifira -dom un délai de quelques
semaines.
Encore lot dissidents
f"
Un guet-apens
Un détachement composé de deux compa-
gnies du 51° tirailleurs marocainsd'une
section de mitrailleuses, d'une section de
la légion et de partisans, a été sérieuse-
ment approuvé doMs la région d'Aft-Yacoub.
Un goum entre ce lieu et Et Bordj a été
brusquement attaqué samedi, à l'aube., Un
détachement de secours, commandé par le
chef de batiiillon Emmanuel, parti du
poste d'Ait Yacoub, engagea te combat
contre la har/w, dont L'elfectil était éva-
lué à 2.000 fusils.
Ces dissidents appartenant à la tribu
des Aït Addidou, dont notre service des
renseignements n'avatt pu qu'amorcer
III xrmm.issinn.
-- Prévenus par leurs guetteurs de l'ins-
tallation du goum chargé dé la sécurité de
la piste, les dissidents, avec cette rapidité
de marche qui leur permet de couvrir 70
kilomètres en une nuit, se sont massés à
Vendroit le plus favorable à une embus-
cade. Laissant .approcher à bonne portée
les premiers éléments, ils ont dû exécuter
une salve dont chaque balle a porté.
Le combat s'est poursuivi acharné, après
l'arrivée du détachement de secoua et jus-
que sous les murs du poste d'Aft-yacou'b.
Hier on communiquait officiellement de
Rabat le bilan suivant :
Tués ou disparus : sevt olliciers, cina
sous-officiers français ; quatre sous-offl-
ciers indigènes ; vingt-quatre caporaux ou
soldats français et trente-neuf caporaux où
soldats 'indigènes. Blessés : deux officiers
et deux sous-officiers français, ainsi que
huit soldats indigènes.
La nouvelle de t'engagement a, produit
une grosse émotion à Meknès, oit demeu-
rent la plupart des familles des officiers
et sous-officiers du régiment dtt 78 tirail-
lcurs, qui est le plus éprouvé.
La répression
Á Vannoncc de L'attaque d'Aït Ydcoub. le
général Vidalon, commandant supérieur
des troupes du Maroc, est parti pour Mi-
dell et Itlch où t'avait précédé les généraux
Freydcnberg et Niôgcr. Déjà des renforts
ont été acheminés par la route Bou-Denib-
Moulouya, -
Deux bataillons du 2* étranger ont été
dirigés, en camion, de Xhinifîa sur Rich,
l'aviation de Meknès est arrivée dans le
secteur. Un escadron de spahis et une bat..
terie d'artillerie ont quitté Fez pour Arba-
ton et Cérdane, où ils renforcent les clé-
ments d'un groupement que commandera
le colonel MaUvet,
El Bordj est calme
Un communiqué officiel dit. que, cÕntrat-
rement aux indications données par cer-
tains journaux, le poste d'Li Bordj n'a pas
été inquiété ces jours-ci et toute la région
entre El Bordj, Abirel et Rich reste cal-
'MI!f. Les* populations' récemment soumises
ne sont pas parties en dissidence. Toute
l'activité ennemie s'est portée sur le poste
d'Art-Yacoub, qui a été vivement attaqué le
soir dit 10 et dans l'après-midi du 11. L'in-
vestissement continuait dans la matinée
du 12 sur le front ouest, nord et est' au
poste, la partie sud restant libre.
Les habitants du village d'AU-Yacoub,
bien que subissant l'attaque des dissidents
en même temps que le poste, sont encore
restés fidèles et n'ont pas abandonné leur
village.
Le poste sera dégagé dès que les renforts
nécessaires, qui sont en route, seront ar-
rivés.
Quelques groupes de dissidents venant
de la montagne ont été aperçus se diri-
geant vers Tangrift.
(Par dépêcHe.)
<»»
Le sultan du Maroc en France
Le paquebot Nicolas-Paquet} la nouvelle
unité navale affectée à la ligne du Maroc,
effectuant son premier voyage Marseille-Ca-
Sablanca, est arrivé à Casablanca.
Le 15 juin, comme nous l'avons annoncé,
le Nicolas-Paquet effectuera son premier re-
tour sur la France, emmenant S. M. le Sul-
tan. Ce navire remplacera !:ur la ligne
l'Anfà.
- Le Maréchal Lyautey
à THôtel-de Ville
1.'
La municipalité parisienne a donné avant-
hier une grande réception en l'honneur du
maréchal Lyautey, commissaire général de
l'Exposition coloniale de Vincennes et des
membres du Commissariat général, ainsi que
du Comité national de la Semaine coloniale.
Le Gouvernement ainsi que les personna-
lités du monde colonial avaient été conviés
à cette belle manifestation qui a revêtu un
éclat remarquable. Des discours ont été pro-
noncés par MM. Georges Lemarchand, prési-
dent du Conseil municipal ; Edouard Renard,
préfet de la Seine; Alcide Delmont, prési-
dent de la Semaine Coloniale ; André Lebon,
président de la Commission d'information et
de documentation, de l'Exposition coloniale.
Tous ont rendu hommage au maréchal
Lyautey qui a répondu par une allocution
chaleureusement applaudie.
Un concert brillant a été ensuite donné
avec le concours d'artistes de l'Opéra et de
l'Opéra-Comique,
En Syrie
!«,
L'assassinat de M. Darousse
On n'a encore, reçu aucune information offi-
rielle fin sujet de l'assassinat rficcnt da l'archéo-
logue français Daroussc, près de Tripoli. Les
trois gendarmes qui escortaient M. Darousse
fnrenl énalemenl tués tandis qu'ils donnaient la
chasse aux meurtriers, que l'on croit être des
Turcs.
(Par dépêche),
«imi
Les trappistes d'Extrême-Orient
Il existe, en Chine et au Japon, des monas-
tères de trappistes et de trappistines.
En Indochine, le couvent de Notre-Dame
d'Annam (congrégation diocésaine, approu-
vée par la propagande), observe à peu près
la règle des trappistes. Il comprend 42 moi-
nes.
A l'Académie française
Les prix
L'Académie Française s'est réunie aujour-
d'hui pour décerner son grand prix de litté-
rature et son prix du roman. Les commis-
sions de prix, réunies avant-hier à l'Institut
de' France, avaient décidé de proposer à
l'Académie, pour le prix du roman Le livre
des bêtes qu on ap-pelle sauvages, de M. An-
dré Demaison.
Bien que le vote de l'éminente assemblée
ne soit pas encore accompli à l'heure où ces
lignes sont écrites, il peut être considéré
comme acquis. 11,y a longtemps que notre
spirituel et clairvoyant collaborateur l'An-
gely signale les insignes mérites de M. An-
dré Demaison, « ce jeune qui moqte et qui
fait chaque jour preuve des qualités d'un
maître ». Le Prix du Roman était, dans cette
constante ascension, l'étape attendue et
souhaitée par les lecteurs des Oiseaux
d'ebèue et du Pacha de Tombouclott.
Tout lettré se réjouit de voir récompenser
un vrai talent d'écrivain. Mais lorsque cet
écrivain est un colonial, un voyageur qui a
su observer, puis véridiquement et vigoureu-
sement peindre, il y a lieu de se réjouir deux
fois : pour les Lettres et pour les Colonies.
Car il en est des livres, en cette matière,
comme des tableaux. Exécutés par de probes
artistes, ils sont - ombres et lumières - de
la vérité coloniale" c'est-à-dire ce dont la
Métropole a un si grand besoin.
A LA SORBONNE
La T. S. F. coloniale
Jamais, à ma connaissance, la T.S.F. colo.
niale n'avait bénéficié d'une manifestation de
propagande aussi ample et efficace que la
u Séance solennelle » organisée avant-hier à la
Sorbonne par la « Radio-Agricole française ».
II faut féliciter sans réserve de son initiative
M. J.-H. Ricard, l'éminent président de cette
association ; il - faut, au nom des coloniaux, le
remercier, ainsi que les groupements, entre au-
tres l'Institut Colonial français et le Comité de
l'Afrique française, qui lui ont donné leur
concours, d'avoir su rassembler un très nom-
breux public pour entendre la bonne-parole
coloniale : le grand amphithéâtre de la Sor-
bonne était littéralement « bondé », et d'une
foule aussi enthousiaste que compréhensive. Les
discours, en outre, prononcés devant un micro-
phone, ont été radiodiffusés. Et tel était le
puissant intérêt des choses qu'ils contenaient,
qu'ils, furent plus applaudis, et de beaucoup.
que la « partie artistique » pourtant de premier
ordre.
-- Tout d'abord. M. Sabattier, député de
Paris, remplaçant au pied levé M'. Martial
Merlin empêché, fit une allocution pleine de
bonhomie sympathique, qui fut fort goûtée.
Puis, M. Germain-Martin, sous-secrétaire
d'Etat deS' Postes et Télésraphes, qui présidait
cette séance placée sous la présidence d'hon-
neur de M. Maginot, donna la parole à M. J.-
H. Ricard, ancien ministre de l'Agriculture.
M. J.-H. Ricard, homme d'action et d'éner-
gie, est aussi un subtil orateur. Il sut, dès les
premiers mots, disposer à miracle l'immense pu-
blic, par l'esprit avec lequel il s' excusa d'avoir
à prononcer un discours. Et, tout aussitôt, l'on
fut saisi par la grandeur de la tâche évoquée.
Combien d'auditeurs; auparavant, la soupçon-
naient? Ils savent tous, maintenant, que la France
doit la radiodiffusion à ses colonies, de toute
nécessité et de toute urgence. La « Radio-agri-
cole française » avait ouvert naguère une en-
quête auprès de nos compatriotes d'outre-mer.
Aucun doute n'est permis : ils souhaitent ardem-
ment voir s'organiser, d'une façon digne de la
France et de son domaine colonial, le système
de communications qui peut le mieux les pré-
server des tristesses de 1 éloignement.
M. J.-H. Ricard, citant un fait personnel, a
fait réellement passer dans l'âme du public le
frisson de joie de l'isolé saharien en proie à la
fièvro et percevant soudain, une voix venue de
France. C' est là-bas, dans le poste 'le plus
avancé du désert. L infirmier, certes, est le
bienvenu avec sa potion salutaire, mais, après
l' avoir administrée, il va, dans un coin de la
pièce nue, tourner deux boutons, une manette.
Et voici que s'élève le joyeux chant d espoir
et de jeunesse de Manon et de Des Grieux e,
A Paris, nous irons tous les deux.
« Il faut avoir entendu cela au cœur du
Sahara, dit à peu près l'orateur, pour savoir ce
que peut représenter la radiodiffusion pour nos
coloniaux. »
Or, il est absolument exceptionnel que ceux-
ci entendent les voix de France. Toutes, les
Anglaises, les Allemandes, les Hollandaises,
les Américaines, toutes les voix tombent, nettes
et pures, des ciels exotiques à 1 appel des Euro-
péens exilés, mais celles de France sont
muettes..
Il ne tient cependant qu a nous de rattraper
le temps perdu. Nos techniciens peuvent avoir
des égaux ; ils n'ont pas de maîtres dans le
monde entier.
A ce propos, il fut très émouvant d'entendre
la longue acclamation par laquelle toute la salle
s'associa à l' hommage vibrant que rendait 1 ora-
teur au général Ferrié, présent sur 1 estrade.
Lorsque le public témoigne aussi chaleureuse-
ment, aussi passionnément son admiration à un
grand savant, à un grand serviteur de l intérêt
général, on est en droit d'attendre beaucoup de
1a force de l'opinion.
.- Aussi bien, M. Ricard, comme ensuite M.
Germain-Martin, de sa voix sonore, et d'un
verbe plein d'autorité, insistèrent-ils sur le né-
cessaire concours de l'opinion. <,
Un excellent projet de loi, dû à M. Ger-
main-Martin, vient d'être déposé. La T.S.F.
coloniale y tient une large place. S il dépend
et nous le croyons d'une « ambiance
favorable 0. que ce texte se traduise en proches
réalités, l'ambiance créée à la Sorbonne était
- nous l'avons dit beaucoup plus que favo-
rable. Tout permet d'espérer qu'elle gagnera
le Parlement.
René rie f.trp-nmirj'afére.
PEINTURES TUNISIENNES
-
Dans la salle Weil, place Saint-Philippe-
du-Roule, une série de toiles claires, aérées,
faites de caresses lumineuses et colorées, un
trésor que M. André Lhote nous rapporte de
Tunisie, sont exposées pour le plaisir des
yeux
Avec quelles délices j'ai revu les chalands
du souk aux étoffes dç Tunis, le café maure,
la boucherie indigène, et la rue. en bas-fond
ae Zaghouan, sa mosquée.
Nous qui ne savons que respirer l'air pur
et nous laisser baigner de la lumière de nos
cieux, nous sommes tout surpris et charmés
de voir à 800 lieues de leur origine et ren-
dus dans un art adéquat nos paysages fami-
liers, nos décors de rêve, condensés sur de
petits rectangles de toile, avec une maîtrise
et. une sensibilité qui gardent à la tonalité
sa délicatesse et sa transparence.
Qu'il est bon de respirer une fois de la
bonne peinture, qui vous débarbouille de
toutes les expositions de ces empâtements
lourds, épais, d'une fougue artificielle et fa-
cile, d'une débauche orgiaque de couleurs
sursaturées..
Cher André Lhote les tons choisis, se fon-
dent là, se localisent ici, s'éclairent ou
s'éteignent, se mêlent, parfois en un perlé
exquis, chantent toujours, sur un mode heu-
reux. Les masses s'embrassent sans se déta-
cher, dans toutes les ombres se faufilent des
éclats qui dissipent les noirceurs et atténuent
les contrastes.
Je ne saurais donner un conseil plus profi-
table aux amateurs de peinture particulière-
ment coloniale, comme à ceux qui n'ont pas
encore eu le bonheur de vivre sous les ciels
africains, de passer un jour à cette exposition
qui est ouverte du 12 au 25 juin.
Ils pourront en emporter une vision vérita-
blement pure et fidèle et je suis sûr qu'ils
éprouveront l'émotion intérieure et inenable
de tous ceux qui ont touché aux rivages
d'Afrique.
Itoland EHmsa- Rttai».
.t.
Les prix coloniaux
au Salon de 1929
.♦»
Les différentes commissions de l'Acadé-
mie des Beaux-Arts, de la Société des Artis-
tes Français, de la Société Nationale des
Beaux-Ans, du Salon d'Automne et de la
Société Coloniale, réunies en jury, s,ous la
présidence de M. Ruffe, vice-président de la
Société, en l'absence du sénateur Henry Bé-
renger, président, assisté de MM. Paul Cha-
bas, H. Deglane et Landowski, membres de
l'Institut, ont procédé à l'attribution des
prix coloniaux décernés annuellement au Sa-
ion par la Société Coloniale.
Prtx de VIndochine : M. Lièvre (Lucien),
artiste peintre, en seconde ligne M. Cléty
(Constant), artiste peintre.
Prix de l'Afrique Occidentale y M* Broquet
(Gaston), sculpteur, en seconde ligne M.
Brayer (Yves), artiste peintre.
Prix de l'Afrique Equatoriale ': M. Derré
(Emile), sculpteur, en seconde ligne M. Géo-
Fourrier (Georges), graveur.
Prix de Madagascar : M. Rollet (Louis-
Marcel-Edouard), artiste peintre, en seconde
ligne Mme Lévy-Kinsbourg (Clarisse), sculp-
teur.
Prix dit Maroc : M. Simon (Jacques), ar-
tiste peintre, en seconde ligne M. Tellier
(Raymond), artiste peintre.
Prix Louis Dumoulin pour l'Algérie : M.
Pinard (René), graveur, en seconde ligne
Mlle Descelers ^Maria-Madeleine), artiste
peintre.
Prix de la Compagnie Générale Transat-
lantique : M. Flornoy (Olivier), artiste pein-
tre.
Prix de la Compagnie de Navigation
illixte., Marseille : Mlle Marboutin (Ger-
maine), sculpteur.
Prix de la Compagnie Paquet : Mlle Arbey
(Mathilde), artiste peintre.
Prix Colonial de Littérature : M. Groslier
(Georges).
7
ALAIN GERBAULT
Alain Gerbault, sur son cotre le Firc-Crest,
est arrivé à Horta (Açores).
Alain Gerbault avait quitté les îles du Cap
Vert le 28 mai. On avait signalé sa présence
une première fois au Nord-Ouest du cap Fi-
nistère, un patron de bateau de pêche croyait
l'avoir aperçu par le travers de Belle-Isle
une seconde fois à l'Ouest de Belle-Isle. Ce
n'était qu'une illusion.
Voici quelques détails sur l'arrivée d'Alain
Gerbault à Hortà :
Lorsque le Fire-Crest fut signalé au large
de Horta, on croyait assez généralement
qu'il s'agissait d'un radeau venant de quel-
que navire en détresse. Les autorités du port
envoyèrent deux remorqueurs pour recueillir
les « rescapés ». Leur surprise fut grande
lorsque, s'approchant du canot, ils virent sur
le pont un homme solitaire et souriant, cal-
me en dépit du long et périlleux voyage de
trente-six jours qu'il venait de faire seul de-
puis son départ de SainNVincent,
Le Fire-Crest fut immédiatement remorqué
dans le port. Alain Gerbault fit toilette et
accepta l'invitation à déjeuner du consul de
France.
Le hardi navigateur après avoir fait à son
navire les réparations indispensables, se
mettra immédiatement en route pour le
Le Havre.
Les manœuvres navales
La. division navale qui représentait la
France à Barcelone avait, en quittant ce
port, opéré sa jonction avec les autres élé-
ments de la iro escadre sur les côtes d'Algé-
rie. Ce mouvement de concentration avait
déjà été mis à profit pour la réalisation
d'exercices.
La ir0 escadre au complet fit route ensuite
sur Gibraltar, et passa le détroit, tandis que
les bâtiments de la 20 escadre, venant de
Brest, et après avoir fait escale à Lagos
(côte méridionale du Portugal) où ils reçu-
rent des autorités portugaises le meilleur ac-
cueil, se dirigeaient vers le sud.
La rencontre des deux escadres a donné*
lieu à-de multiples et très intéressants exer-
cices de recherche et de combat, dans la zone
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