Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 juin 1929 11 juin 1929
Description : 1929/06/11 (A30,N91). 1929/06/11 (A30,N91).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280566c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEJE. ---z N° 91. Lu NUMFQ i HO CENTIMES 1 MARDI SOIR, 11 JUIN 1929.
JOURNALJOUOTIOIEI
Rédaction & Administration:
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1 Les Annales Coloniales
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Ttui let tarUelet puWU. M'r, tournai ne peuvent
être reproduite qu'en citant lté Ajouta Qovomum,
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Étranter 248 J," 126. 78 J
t'abonn* sans trais 4«p
mu lu bumux de PM"
Pour abolir l'esclavage
:
Progrès non illusoire, mais progrès lent ;
je reprends les termes mêmes employés par
Barni quand il parlait de l'abolition de
l'esclavage. Commenta nous qui croyons à
la marche du progrès, pouvons-nous travail-
ler à préparer l'avenir meilleur?
Nous avons dit qu'il y avait parfois des
obstacles difficiles à vaincre. Il est clair que
là où notre autorité agit immédiatement,
le problème est plus facile à résoudre. Mais
posons-nous la question de savoir comment
nous devons agir, là où il n'y a pas d'autre
moyen d'abolir l'esclavage que d'entrepren-
dre des guerres? Le remède serait pire que
le mal, déclare J. H. Rosny atné; ce serait,
ajoute-t-it, la plus amère des folies.
Il n'y a donc pas à compter sur la manière
, forte. Mais la manière douce n'a que des ré-
sultats très lointains. Elle s'appuie sur la
maxime : patience et longueur de temps.
Quand elle s'appuie sur l'intérêt, sa beso-
gne est plus rapide. Mais quand et comment
s'appuierait-elle sur l'intérêt en paxeille ma-
tière? L'intérêt, mot qui a tant de sens di-
vers, et qui se heurtent, et qui s'opposent.
Une simple remarque de J. H. Rosny nous
donne à réfléchir. Il. nous rappelle que l'in-
gérence de la civilisation occidentale dans
des peuples si dissemblables de l'Européen
que celui-ci a mis des siècles à ne pas le com-
prendre la - eu des conséquences beaucoup
plus funestes; que n'en avaient, les coutumes
- « Cette ingérence a
qu'elle a .supprimées : c Cette ingérence a
abouti, à la destruction pure et simple des
populations;, comme-en Amérique, en Austra-
lie, dans les îles Océaniennes. » Avez-vous
vu représenter un iilm qui s'appelle CI Les
Ombres Blanches »? Je ne crois pas qu'il
nous donne une haute idée de la besogne
accomplie parfois par certains peuples civi-
lisateurs, je suis même persuadé qu'il peut
fournir à certaine propagande anticoloniale,
plus véhémente que juste, des armes non
moins déloyales que dangereuses. Mais tou-
jours cst-il que ce film nous rend songeurs,
et qu'il nous dispose à comprendre cette
phrase de J.H. Rosny que. la présence du
Blanc signifie l'extinctipn de 1 Indien, du
Polynésien, de l'Australien D, et à deviner
ce qui se cache d'inquiétudes sous cette ex-
çlairujtion 1 « Ah 1 il n'est pas toujours facile
de bien. faite, malgré les meilleures intentions
du monde I »
Cela n'est pas une raison pour ne rien
- faire. Si Ton avait raisonné ainsi, nous au-
rions encore sur notre globe 3 à 400 mil-
; lions d'esclaves conifnp au JXIV0 siècle j
Jw-H, &©»ny avance que nous n'en comptent
plus 6 de io à 30 millions, sur notre terre,
dont la population s'est accrue. C'est encore
20 ou 30 millions de trop. 'Parbleu ! Le de-
voir do l'humanité tout entière est de faire
tous ses efforts pour qu'il n'en reste plus
un. Mais la continuité, l'obstination de ces
efforts doivent se concilier avec la prudence.
Nous avons très souvent noté que tout se tient
dans une société, à plus forte raison dans
une société primitive.
Montesquieu lui-même, qui est le père des
« abolitlonnistes 8. après avoir affirmé net-
tement que l'esclavage n'est pas bon par sa
nature, qu'il n'est utile ni au maître ni à
l'esclave, qu'il est non moins opposé au
droit civil qu'au droit naturel, s'il le con-
damne sans restriction dahs le.gouvernement
monarchique, où tout ce qui avilit la nature
humaine est dangereux pour le régime, dans
la démocratie, où l'égalité est le principe,
dans l'aristocratie, où les lois doivent faire
leurs effôrts pour que tout le monde soit
aussi égal que la nature du gouvernement
peut le permettre, Montesquieu cherche les
cas où il est fondé sur la nature des choses,
où il en dérive, et, tout en le condamnant,
recherche les moyens par lesquels les lois
civiles en oteronf les abus et les périls, là
où l'institution fait partie du système politi-
que ou social. Évidemment, il faut la com-
battre même là, il faut lutter contre elle
jusqu'au jour où elle ne sera plus qu'un
mauvais souvenir. Mais quftnd une suppres-
v e Ut à un
sion radicale et instantanée équivaut à un
bouleversement complet, on ne doit pas hé-
siter sur le but; on peut hésiter sur les
moyens.
J. H. Rosny nous prévient que d'autres
coutumes, beaucoup plus barbares encore,
ne seront abolies que par le temps. Le can-
nibalisme n'a pas disparu; il. y a des colo-
nies où il a gardé ses adeptes j sans doute
- --.; - -- -
l'indigène ne va pas raconter aux blancs
qu'il a mangé ses prisonniers ou qu'il a of-
fert à. la divinité des victimes humaines ;
suais il garde aux rites religiêux des an-
cêtres, à leurs traditions, qui sont et qui nous
paraissent d'une cruauté sauvage, une fidé-
lité qui lui paraît d'autanf plus méri-
toire qu'il est davantage contraint de la dis-
simuler. De même la mort des grands per-
sonnages en Océanie, en Afrique, en Asie,
est marquée par des hécatombes d'esclaves
ou d'épouses,
> Mais, encore une fois, que sont tous ces
maux en présence du nombre de ceux dont
l'influence occidentale a délivré la plus
grande partie de l'humanité?
J. H. Rosny nous ramène au temps de
Christophe CÓlomb : partout l'esclavage,
partout les dieux réclamant des victimes hu-
maines, des anthropophages par milliers,
des veuves brûlées avec leurs époux ou ense-
velies avec eux, « L'Europe Occidentale, en
ces temps, n'était guère plus douce de
mœurs que les pires. barbares : brûler vifs
des- hérétiques, des sorciers et des sorcières,
n'était-ce pas, au fond, offrir des sacrifices
humains au Seigneur? Nos Serfs Staient-ils
beaucoup plus heureux que les esclaves an-
ti ques? s
, C011 r>^droit porté à la vieille Europe/; en
plein XV" slecle, Torquemada organisait des
cérémonies de ce genre v un seul autodafé
célébré à Tolède comptait 1.200 victimes.
C'est contre tout cela, à la fois que nos
philosophes du XVIIIe. siècle ont mené la
bataille, et notre maître à tous, j'ai nommé
Voltaire, le même qui défendait la 'tolérance
prenait en main la cause des nègres esclaves,
aussi misérables que celui que Candide et
Cacambo rencontrèrent à. Surinam, étendu
par terre, n'ayant plus, pour se couvrir que
la moitié d'un caleçon de toile bleue, ce qui
avait moins d'importance puisqu'on lui avait
coupé la main droite, pour s'être laissé
prendre lé doigt en travaillant aux sucreries,
et la jambe gauche, pour àvoir essayé de
s'enfuir. « Les chiens, les singes et les per-
roquets sont mille fois moins malheureux
que nous ; les fétiches hollandais qui m'ont
converti me disent tous les dimanches que
nous sommes tous enfants d'Adam, blancs
et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais
si ces prêcheurs disent vrai) nous sommes
tous cousins issus de germain. Or, vous
m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec
ses parents d'une manière plus horrible. a
Et Candide versait des larmes en regardant
son nègre, et en pleurant, il. entra dans
Surinam.
Depuis que les prêcheurs laïques ont en-
trepris leur croisade, bien des choses ont
changé, bien des améliorations se sont pro-
duites qu'ils avaient souhaitées, prévues, es-
pérées. Mesurons le chemin parcouru, et
partageons leur foi : a espérons qu'il n'y
aura plus un seul esclave au vingt-et-unième
siècle, s'est écrié J. H. Rosny a ; soyons
persuadés qu'il n'y en aura plus un, et ai-
dons de toutes nos forces à ce qu'il en soit
ainsi.
JMtmrûo KoaMlaM,
Sliuiteur, Ancien Ministre,
Vwo-prftsldent de la Commission des-
Colonies
Milicien Saint dans le Sad marocain
-41,
On nous télégraphie de - Matrakech que le
Résident général de retour dans cette ville
avant-Hier, a excursion né hier à Asni-ou- T am-
lelt, M. Lucien Saint est attendu maintenant
à Agadir, le port nouvellement ouvert du Sud-
Marocain. Le 12. il passera la journée à Ta-
roudant. Le 13, il inaugurera la route de Kré-
mis-d' lrnouzer. De là, il partira pour Mogador,
visitera la ville et recevra les notabilités.
- Le 14. départ peut Sait et Maugaft, visite
et réception.. -
Dans la nuit du l4. le Résident «en,^al
arriveraà Casablanca, étv"le lendemaitTH 5,
accompagné de 5: M< le Sultan. il visitera
l'escadre, Une rééejkioil auta lieu à 17 h. à
bord de la Provence.
- -,-
L'escadre de la Méditerranée
Les bâtiments de l'escadre de la Médi-
terranée qui séjourneront au Maroc jus-
qu'au 17 juin, visiteront tous les ports de la
côte de l'Atlantique,
Du 8 au t2 juin, les contre-torpilleurs
Panthère, Tigre et Chacal relâchent à
Mogador ; les nouveaux croiseurs rapides La-
moihe-Picquet et Duguay-Trouin, à Safi; le
torpilleur M icalticien-Lestin et deux torpil-
leurs du type Algérien^ à Fédhala; les con-
tre-torpilleurs Lynx et Léopard, à Rabaj ;
deux torpilleurs du type Algérien} à Kénitra,
Du 9 au 12 juin. deux croiseurs à Agadir;
du 12 au 17 juin, le contre-torpilleur jaguar
et, deux torpilleurs relâcheront à Mogador.
Le croiseur Mulhouse qui a relâché à Casa-
blanca au début est mouillé devant Rabat.
Le programme des visites et réceptions des
officiers de l'escadre comporte : le 13 juin,
une réception au Cercle des officiers de Ca-
sablanca, à 21 heures; le 14 juin, une' soirée
au Pavillon Bleu. »
Le 15 juin, S. M. le Sultan, accompagné
par le Résident général, visitera l'escadre,
A Casablanca, à 17 heures, aura lieu une
réception à bord de la Provence -
Le 16 juin, à Casablanca, fête nautique et
sportive organisée par la Ligue maritime et
coloniale.
A Rabat, visite d'une délégation de 150 of-
ficiers mariniers et marins et réception à la
Résidence générale, à 17 heures. A 21 heu-
res, fête de nuit au belvédère.
Le 17 juin,, à Rabat, à 11 heures, apéritif
offert par les officiers; à 17 heures, départ
de l'escadre de Casablanca.
̃ 4»–– ;
Le prix du Comité
de l'Afrique du Nord
«+•
Le prix de 8.000 frattes, fondé par le Co-
tnité de l'Afrique du Nord, que préside M.
E. Sabatier, ancien président des délégations
financières algériennes en vue de récom-
penser « les écrivains français qui auront le
mieux contribué à faire connaître et appré*
cier l'oeuvre accomplie par la France dans
l'Amérique du Nord j i, vient d'être attribué
pour la première fois.
Le concours était placé sous le haut patro-
nage au Gouverneur général de l'Algérie et
des Résidents généraux au Maroc et en Tu-
nisie.
Le jury, présidé par M. Ctiarléty, 'recteur
de l'Académie de Paris, était composé de
MM. Léon Baréty, député. Augustin Ber-
nard, professeur à la Sorbonne; William
Mariais, professeur au Collège de France;
Monnaud, député ; Maurice Reclus, maître
des requêtes au Conseil d'Etat, et, Raymond
Recouly, directeur de la Revue de Frafice. -
Le jury, après avoir écarté à regret des
ouvrages de haute valeur qui ne correspon-
daient pas exactement à la pensée des fon-
dateurs. a décidé d'accorder un prix de 5.000
francs a M, Edmond Gojon", pour l'ensemble
de son oeuvre, notamment pour son livre En
Algérie avec la France et pou" son recueil
de poèmes le Jardin des dieux. D'autre part,
2.000 francs ont été attribués à Mme Mathéa
Gaudry, et 1.000 francs à M, Aimé Dupuy,
pour leurs travaux sur t'Afrique du Nord.
Les ondes bienfaisantes
T..
Le projet dé loi sur la radid-
diffusion dont on a tant parlé,
souvent • avec iTonie. vient enfin
d'être déposé far le Gouvernement. -
C'est en même temps qxïun statut tin pbyt-
de « grande envergure > pour le développe-
ment de la Radiodiffusion.
Il intéresse au plus haut point les Colo-
nies. C'est un facteur très important de co-
lonisation, surtout- en France : il est facile
d'en comprendre, la raison.
Nous avons toujours été et nous sommes
encore très attachés à notre foyer. Nous ne
sommes pas prisonniers de nos pénates,
mais. Mais au moment de nous séparer
de notre clocher ou de la « doulce France »
nous avons un déchirement. Et beaucoup
hésitent à s'imposer cette souffrance.
Un jour un jeune Français prend la déci-
sion de partir atlx Colonies, mais plus le
moment de prendre le paquebot approche,
plus il sent fondre eh lui V ardeur de partir
et finalement il reste sur le quai.
Partir aux Colonies c'est briser bien des
liens et c'est mourir. beaucoup pour ceux
qui n'ont pas vraiment la vocation.
Ce dont on souffre le plus dans les Co-
lonies et ce dont. les Colonies souffrent le
plus, c'est l'isolement.
Ele bien, le jour où les postes. adéquats
auront été installés en Froltee 011 pourra dire
que nous serons en liaison avec les terres
les plus lointaines. - -
Les 'ondes htvisibles constituent un Iten
subtil mais précieux. Le mo-ral de nos colo-
niaux s'en ressentira vite : aussi nous réjouis-
sons-nous de voir que dans le projet gouver-
nemental ce point est réglé. Nos Colonies
pourront en même temps que les émissions
étrangères écouter les conférences, les con-
certs et les théâtres de France. Satisfaction
morale et propagande utile 1
L'Office National de la Radiodiffusion
chargé du fonctionnement des postes, de la
coordination des postes démission, compren-
dra un représentant du Ministre des Colo-
nies.
De plus (ce qui est capital), le projet de
loi envisage la création d'une puissante sta-
tion équipée en ondes très courtes qui pourra
répandre dans la même journée, dans tou-
tes nos Colonies, à plusieurs reptises, les ma-
nifestations les plus intéressantes.
La rançon ? Elle existe. Désormais, il sera
perçu une taxe annuelle de cinquante francs
sur les grands postes et de vingt francs sur
les postes à cristal sans amplificateur:
Mais qu'est cela si l'on peut au milieu de
la Jungle, entendre vibrer l'âme même du
génie français.
- •> MàcHei GeiBéttomffer
D tfJ des CôtêS-du-Nùrdi
Metnbré de la Commission
de la Marine Marchand*.
«
On a failli voler une colonie
«♦«i
Aventure peu croyable et cependant pariai..
tement vraie, puisque c'est le Ministère des
Colonies de Hollande, lui-même, qui nous la
fait connaître en ces termes :
« Pendant la nuit du 8 au 9 juin, une
bande d'environ 500 Vénézuéliens a attaqué à
l'improviste la garde militaire de police de
Willemstad (chef-lieu des Antilles hollandaises
et port principal de l'île de Curaçao, à 200
kilomètres de la côte vénézuélienne).
« Malgré la résistance de la garde, celle-ci
a été vaincue par les forces supérieures en nom-
bre des rebeites. Un sergent et un sergent-ma-
jor ont été tués ; un brigadier a été grièvement
blessé et a succombé peu de temps après ; en
outre, des soldats ont été légèrement blessés.
« Après avoir pillé le magasin aux muni-
tions, ainsi que la caserne, les rebelles ont
obligé le capitaine d'un vapeur ancré dans le
port à les transporter au Venezuela, emmenant
avec eux le gouverneur, le commandant des
forces de police et quelques soldats qu'ils
avaient faits prisonniers par surprise. Ceux-ci
ont pu cependant Jetoumer à Willemstad.
« Pendant toute la nuit, le ministère des
Colonies a pu communiquer avec le gouverne-
ment de Curaçao et les autorités locales, grace
à la station de radio du gouvernement. Au
bout de quelques heures, le gouvernement était
maitre de la situation, et, au cours de la nuit,
le Gouverneur Pot a pu annoncer que l'ordre
régnait à nouveau.
« Le navire de la marine royale Kortenaar,
qui était récemment parti de Curaçao pour faire
des exercices dans la mer du Nord, va repartir
de Hoek Van Holland, où il se trouve, actuel-
lement, pour Curaçao, avec urt équipage ren-
forcé par une division de débarquement. »
Ces événements peu habituels ont fait l'objet
d'une délibération entre le ministre des Affaires
étrangères et le ministre des COlonies' de Hol-
lande, à la suite de laquelle le ministre des
Affaires étrangères a déclaré aux journalistes
que ces incidents n'occasionneraient pas de
conflit avec le Venezuela, parce qu'ti s'agtt
d'un putsch de révolutionnaires contre lequel il
n'y a aucun recours. - - - - - -
- Le ministre dès Colonies, de. son côté, a
déclaré que le Gouvernement examine la situa-
tion avec sérénité. en raison des informations
rassurantes qu'il a reçues., Il ne sait pas encore
exactement 8 il s'asit de VénéZuéliens em-
ployés sur rite ou de révolutionnaires venus du
Venezuela.
L'émotion, malgré tout, est assez vive dans
les Pays-Bas, et bien compréhensible.
Le Gouvernement hollandais se met en rap-
port avec le Gouvernement de Caracas pour
tirer au clair Cette étrange histoire.
cc CAYENNE"
les
Hier ont commencé, à la Renaissance, les
répétitions de, Cayenne, la pièce de MM.
Allard et Deligny, dont le principal rôle
sera créé eh juillet par M. Armand Bernard.
Ail CONSEIL D'ETAT
Le soldat indigène engagé militaire Ham-
, dadaéhe pensait avoir droit à une peu-
sion supérieure
.Le nommé Hâmdadache, AH-ben-Moha*
med, s'était engagé en 1907, dans un régi-
rent 4e turcoB.
A la fin de sa carriè^fe^fflilltaire, le minis-
tre des Pensions lui avait alloué une pen-
sion que ce vieux brave estimait insuffisante.
Et ce dernier d'introduire une requête au
Conseil d'Etat aux fins d'obtenir satisfaction.
Appelée à statuer sur cette. affaire qui,
certainement, retiendra l'attention de nom-
breux indigènes engagés volontaires, cette
haute juridiction a rejeté la requête de Ham-
dadache tendant à obtenir le bénéfice de la
pension mixte prévue par l'art. 59 de la 'loi
du 31' mars 1919. j a pris cette décision de
Le Conseil d'Etat a pris cette décision de
rejçt pour les motifs, entre autres, ci-après :
Attendu qu'aux, termes de l'ait. 59 de la
loi du 31 mars 1919, ne peuvent prétendre
au bénéfice de la pension mixte que les
» militaires ou marins rengagés qui n'ont
« pas accompli un nombre suffisant d'années
« de service pour avoir droit soit à la pen-
sion proportionnelle, soit à la pension d'an-
« cienneté et qui ont été réformés pour infir-
« mités attribuables au service. »
Considérant qu'il n'est pas contesté que le
requérant, engagé volontaire en 1907, ren-
gagé en 1911, a contracté, en dernier lieu,
un rengagement de quatre ans à compter du
13 février 1916;
Qu'il résulte des pièces versées au dossier,
que la Commission de réforme, qui l'a exa-
miné au mois dejuillet 1919, a prononcé son
classement dans le service auxiliaire;
Que c'est seulement à la date du 13 mai
1921, c'est-à-dire après Vexpiration de sa
dernière période, de rengagement qu'il a été
réformé j à titre temporaire;
Qu'il n'est pas établi que l'interruption de
sa carrière militaire soit imputable aux infir-
mités. à raison desquelles il' a obtenu une
pension d'invalidité;
Dès lors, le nommé Hamdadache n'est pas
fondé à demander l'annulation des décisions
par lesquelles le-bénéfice des dispositions de
Part. 59 de la loi du 31 mars 1919 lui a été
refusé.
Cet arrêt du Conseil d'Etat précise, dé-
sormais, la situation des intéressés, il fixe
leurs droits et il établit leurs obligations à
l'égard de l'Administration.
Le congrès eucharistique
de Càrthage en 1930
1..
Onze jours remplis de cérémonies diverses:
réunions, discours, processions, communions
générales, messes pontificalës, adorations
nocturnes, vont amener à Tunis de tous côtés
des foules considérables se chiffrant par cen-
taines de mille. Des lettres viennent de Pel.
giqUe, d'Espagne, du Canada, des Etats-
Unis ; le plus ancien évêque du monde,
S. G.-Mgr Redwood Mariste, né en Angle-
terré lFn 1'83 évêque de. Wellington de-
puis 1874 en Nouvelle-Zélande, projette d'as-
sister au Congrès, Les pèlerins de France,
d'Italie, de Malte, d'Algérie, ne seront pas
les moins nombreux. De grandes organisa-
tions sont prévues pour le ravitaillement de
l'affluence.
Dans le site si pittoresque de Carthage,
lors de la belle saison du mois de mai; beau-
cotip d'entre les pèlerins retiennent des em-
placement afin de passer ces quelques jours,
et les nuits également sur les lieux mêmes
que tant de souvenirs rendent chers aux
ctcurs des chrétiens : l'amphithéâtre de Car-
thage) les Larmes de Sainte-Moniquet par
lesquelles cette bienheureuse convertissait
son fils. Les nombieux congressistes seront
heureux d'offrir au Dieu des Martyrs quel-
ques jours de douce pénitence, de s'unir
aux martyrs innombrables qui ont versé leur
sang sur cette terre illustre, aux Croisés et à
leur chef, l'admirable Saint-Louis.
Le programme établi par MMgrs Lemaitre,
archevêque de Carthage, et Heylen. évêque
de Namur, le chanoine Tarcisus et le comte
d'Yanville, part du ior mai, où arrivera le
cardinal Légat. Après sa réception liturgi-
que à la cathédrale de Tunisj le cardinal don-
nera audience à la population tunisienne et
aux congressistes déjà arrivés; un triduum
préparatoire suivra dans toutes les églises du
diocèse.
Le mercredi 7, à 17 heures, le Congrès
s'ouvre * officiellement à la cathédrale de
Tunis.
Après lecture du Bref du Pape, en latin
puis en français, MMers Lemaître, primat
d'Afrique, \Heylen, président du Congrès, le
cardinal Légat, prononceront des discours ;
un salut solennel clôturera la première
journée.
- Des. messes de communion et des messes
pontincales seront célébrées les jours sui-
vants. Les 8 et 9 mai se tiendront les sections
d'études sacerdotales et nationales, compre-
nant pour lès étrangers une seule section par
nation et pour les Tunisiens, quatre sections
distinctes d'hommes, de dames, de jeunes
gens, de jeunes filfes.
Les 9 et 10, seront tenues des assemblées
générales.
Enfin le dimanche u, une grand'messe
pontificale sera célébrée par le cardinal Lé-
gat et une procession finale défilera dans les'
rues de Tunis à 10 heures.
Le jour de l'ouverture officielle Mgr l'ar-
chevêque rappellera le souvenir de tous les
martyrs africains eh faisant une procession
en leur honneur.
Roianet Elissa-Rang*.
̃ «M»
A l'Université d'Alger
Une chaire vacante
Par arrêté du/ministre de l'Instruction pu-
blique et des Beaux-Arts en date du 10 juin
1059, la chaire de zoologie appliquée de la
Faculté des sciences de l'Université d'Alger
est déclarée vacante.
Un délai .de vingt jours, à dater de la pu-
blication du présent arrêté, est accordé aux
candidats pour faire valoir leurs titres.
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur Général de rindochine vient
de faire connaître nu Minislrc des Colonie
q'uTT'Ia. date du 10 juin 1929 le taux officiel
de la piastre était de 11 fr. 20.
Une nouvelle sensationnelle
»♦«
Une nouvelle sensationnelle, qui, si ce
n'est pas un ((-bobard » serait destinée à
bouleverser peut-être la face économique de
notre monde, serait la reprise d'une vieille
idée chimérique, les évolutions ont tou-
jours comment parjitre des chimères sur
laquelle j'ai eu le bonheur d'attirer il y a
quelques mois l'attention de M. Morinaud,
et selon laquelle il serait possible de créer
une mer intérieure au sein du Sahara, et de
rendre au désert la fertilité et la civilisation
que certaines légendes lui ont reconnues
jadis.
Au sud de la Tunisie et de la province de
Constantine, sur 400 kilomètres vers l'inté-
rieur des terres et sur 100 kilomètres en
moyenne dans l'autre dimension, s'échelonne
une série de vastes nappes d'eau et de la-
gunes saumâtres, à l'entour desquelles s'éten-
dent de vastes fonds vaseux, de puissants
dépôts de sel et des dépressions arides des-
cendant à. plus de 45 mètres au-dessous du
niveau de la mer.
Déjà, il y, a 54 ans, un militaire du génie,
le commandant Roudaire, publiait-une étude
magistrale sur « la possibilité de ramener la
mer au sud de la Tunisie et du département
de Constantine M. Cette étude rappelait les
conditions géologiques antérieures de la * ré-
gion dite des grands chotts.
Autrefois, aux dires des Anciens, confirmés
par le géologue Pervinquière, la mer avait
recouvert un territojre effondré qui a pu
être celui de l'Atlantide. Cette invasion des
eaux marines dura jusqu'à l'époque immé-
diatement préhistorique, à laquelle elles se
retirèrent partiellement. Les Carthaginois,
puis les Romains, ont pu élever sur les rives
maritimes qui subsistaient encore, des établis-
sements dont les Musulmans ont relaté avoir
vu les ruines et qui attestaient l'existencé
de ports prospères. Les conquérants arabes
eux-mêmes ne donnèrent-ils pas à la ville
de Nelfa le nom de Nersaaf-el-Sahara ou
« port du désert n?
Or, en ouvrant les seuils d'Asloug, de
Tozeur et de Gabès, par un canal qui met-
trait en communication la mer et cette vaste
dépression, on reconstituerait un golfe ma-
gnifique de près de 40.000 kilomètres de su-
perficie, une véritable mer intérieure qui mo-
difierait heureusement le climat saharien.
Une société, qui comprend, entre autres
membres, M. John F. Stevens, ingénieur en
chef et président de la Société du canal de
Panama, vient d'être constituée selon la loi
française par M. Dxight Braman, de Boston
(E.-U. d'Amérique) en vue de la fertilisation
du Sahara que ledit fondateur a déjà exploré
maintes fois. Le projet en a été exposé en
détail dans le Mornxng Post. Le plan de la
Société viendrait à réalisation et serait sou-
mis incessamment gu Grand Conseil de Tu-
nisie.
L'idée fondamentale consiste à inonder une
certaine superficie, depuis le sud de Bis4ra
jusqu'à la mer, au golfe de Gabès, au
moyen d'un réseau de canaux, ce qui per-
mettra d'irriguer la région située au sud au
moyen d'autres canaux..
Un port en béton serait dès maintenant
construit à Gabès, où la marée se fait sentir
avec une différence de niveau de 3 mètres
environ, et qui commandera l'entrée Hu ca-
nal projeté. il pourra recevoir n'importe
quel bateau de 55.000 tonnes ou d'un tirant
d'eau inférieur à 12 mètres, grâce à un
brise-lames qui s'avancera dans la mer.
LTcau de la mer remplira les cuvettes bas-
ses du désert et recouvrira le sel.
Au delà de, la superficie des chotts, M.
Braman a l'intention de créer une série de
barrages semblables à ceux au'il a déià uti-
lisés pour l'irrigation de la Californie et
dont chacun coûtera 30 millions de francs,
en vue d'irriguer au moyen de lacs artificiels
toute la région située au sud du Djebel-Aures
jusqu'à la limite septentrionale du Sahara,
région qui est aujourd'hui désertique..
Un ancien Résident général de l'Algérie
qui a étudié cette région, a trouvé que si
elle recevait suffisamment d'eau elle pour-
rait produire 90 hectolitres de froment à
l'hectare; Du Djebel-Aurès descendent actuel-
lement 166 rivières qui se perdent dans les
sables et deux rivières souterraines coulent
sous le désert. Enfin deux sondages entrepris
à la profondeur de-35 mètres, ont permis de
reconnaître une couche de schiste dé 10 cen-
timètres sous laquelle se trouve un océan
d'eau fraîche- et douce.
De pareilles possibilités pratiques d'irriga-
tion rendraient, à n'en pas douter, immi-
nente l'établissement d'une nouvelle civili-
sation au Sahara.
Et peut-être sommes-nous à l'aurore d'une
ère rénovatrice de la surface de notre glo-
be. Si cela était, nous chanterions des hym-
nes de reconnaissance éternelle aux pactoles
d'or américain qui l'aura bien mérité.
R. B.-R
Perdus tfatrs le Soudan
̃« »
Le jeune prince de Lichtenstein et le
comte d'Almasy dont nous avons annoncé le
projet de traverser en automobile le désert
anglo-soudanais, en partant de l'Egypte et en
suivant la vieille piste des Esclaves, à
l'ouest du Nil, via Salina, Cheb et Kharga,
seraient perdus. Ils étaient attendus hier, au
plus tard à. Kharga, d'où ils devaient télé-
graphier leur arrivée au journal Soudan He-
rald.
Ils avaient avec eux deux guides et un mé-
canicien indigènes, tous trois embauchés à
Halfa.
On se demande s'ils ont pu trouver de
l'eau, aux quelques puits où ils devaient s'ar-
rêter. L'aventure n'avait pas été encouragée
par les autorités soudanaises et avait été en-
treprise par les explorateurs sous leur pro-
pre responsabilïté.
-
A l'Ecole Coloniale
»♦» - ̃
Par arrêté ministériel en date du 6 juin
1929, la liste des membres du jury chargés des
épreuves orales du concours d'entrée en 1929
à r'Ecole Coloniale (sections administratives) a
été modifiée ainsi qu'il suit :
Explication d'un texte français : M. Gour-
don, inspecteur général honoraire de l'lnsttuc-
tion publique en bidochinl.
Interrogations sur l'histoire de la colonisation
française : M. Roussier, bibliothécaire-archi-
viste au Ministère des Colonies.
L'Aviation Coloniale
A la Commission Internationale Aérienne.
M. Laurent Eynac a ouvert hier, au mi-
nistère des Affaires étrangères, Ja. session,
extraordinaire de la Commission interna-
tionale de la Navigation aérienne. Cette
session est particulièrement importante du
fait qu'y sont réunis non seulement les
représentants des Etats adhérents à la
convention, mais encore les délégués des
Etats qui ne sont pas parties à la conven-
tion (Allemagne, Etats-Unis, Brésil, Espa-
gne, Chine), etc.).
Le ministre de l'Air, après avoir sou-
haité la bienvenue aux délégués étrangers,
a exposé que la convention internationale
était devenue la base indispensable de la
plupart des législations nationales et si-
gnalé les travaux poursuivis au coure de
ses quinze sessions par la Commission.
M. Laurent Eynac a signalé la position
des délégués de .la France par rapport aux
propositions de modifications de la conven-
tion qui allaient être discutées. Le gouver-
nement français est favorable aux revi-
sions de textes qui doivent rendre la
convention universellement applicable et
assurer par l'unification des réglementa-
tions nationales le développement de la na-
vigation aérienne à travers le monde.
M. Wegert a pris la parole au nom de la
délégation allemande pour remercier le
Gouvernement français.
Voyage de propagande
Les aviateurs Arrachart et Rignot, qui
avaient quitté Galcutta vendredi dernier
pour Akyab, ont été dans l'obligation de
faire demi-tour par suite du mauvais
temps.
- »
A la Chambre de Commerce
du Dahomey
L'exercice de 1928
L exercice financier de 1928 a accusé un
excédent de 14.704 fr. 17 des recettes sur les
dépenses qui a été versé au compte de réserve,
lequel se composait ainsi au 1er janvier 1926:
iispeces en caisses 76.042 13
Dépôt en banques 104.597 26
Valeurs netrninales en titres. 75-728 40
Total 256.367 79
auxquels viennent s'ajouter l' ex-
cédent des recettes sur les dé-
penses en 1928 .-'-'.0" 14.704 17
271.071 96
Déduction faite de la somme de 8.201 fr. 75
payée dans l'achat de 175 bons du Trésor 7
1926.
Ce compte de réserve se compose, au 31
décembre 1928, de la façon suivante :
Espèces en caisse 10.393 98
En banques :
B. A. 0 4.739 97
B. F. A. 28.722 62
B. C. A 51.410 84
84.873 43
En titres, valeur nominale 167.603 40
1 262.870 81
Un second wharf
A la suite d'une assez longue discussion au
sujet de la construction d'un second wharf sur
la Côte dahoméenne, envisagée par l'Adminis-
tration locale, la Chambre de Commerce a
adressé la lettre suivante au Lieutenant-Gou-
vemeur de la colonie :
Monsieur le Gouverneur,
Comme suite à votre lettre du 12 décembre
dernier, me demandant de vous faire connaître
l'avis motivé de notre Compagnie sur le point
de la côte où elle préférerait voir construire un
second wharf, j'ai l'honneur de vous informer
que cette question a été discutée à notre der-
nière séance le 10 février.
Par 8 voix (contre 5 pour Grand-Popo).
notre Compagnie a estimé que ce wharf devait
être construit à Cotonou.
Notre colonie n'a pas tellement de kilomè-
tres de largeur pour envisager la possibilité de
créer un autre port que Cotonou, qui doit rester
la porte du Dahomey et du Niger, sur laquelle
le gros trafic sera toujours dirigé.
Si donc la nécessité d'un nouveau wharf se
fait sentir pour l'avenir, on ne doit pas songer
à le situer ailleurs qu'à la porte de l'arrière-
pays.
La construction d'un wharf revient très cher,
et nous ne voyons pas la possibilité d'un amor-
tissement avec son installation à Grand-Popo.
Celui de Cotonou travaille actuellement de 100
à 110.000 tonnes par an et ne se suffit que de-
puis l'augmentation très forte des tarifs. Com-
ment vivra celui de Grand-Popo, d'où il ne
sort que 10.000 tonnes, même avec l'augmen-
tation sur laquelle on compte, et en admettant
que cette augmentation porte le trafic à 50.000
tonnes.
La construction du chemin de fer de Lo-
kossa n'augmentera pas le trafic dans des pro-
portions justifiant la construction d'un wharf à
Grand-Popo, et ce chemin de fer, au con-
traire, par Grand-Popo et Segboroué, suffira à
évacuer, au besoin, les produits sur Cotonou.
Le wharf à Grand-Popo nécessiterait, en
dehors de sa construction proprement dite, toute
une organisation à terre : ateliers, magasins,
etc., en un mot, c'est un port complet qu'il
faut créer.
On a envisagé aussi le cas où un raz de
marée détruirait le wharf de Cotonou. Un raz
de marée ayant une force capable de tels dé-
gâts ne ménagerait probablement pas un w harf,
à Grand-Popo ; ou bien, comme cela s'est pro-
duit à Grand-Bassam, un wharf ancien et fati-
gué peut être détruit, alors qu'un autre en bon
état, et tout proche, a été épargné.
En résumé, si une grosse dépense est prévue
pour l'aménagement des ports du Dahomey, il
serait préférable de porter les efforts wur un
seul centre et posséder une bonne organisation
JOURNALJOUOTIOIEI
Rédaction & Administration:
34, Ul ft RIIQt-TUMr
PARIS O")
TtLÉTH.$LOUVRB 19-Sf
RICHKLICU if-M
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1 Les Annales Coloniales
tM étMMMMM et réelàme» eoht reçues éà
- burdeo OU ift?»L @
1 D.OT&"R.P.NDA"t.UA = Marcel ItUBDEL
Ttui let tarUelet puWU. M'r, tournai ne peuvent
être reproduite qu'en citant lté Ajouta Qovomum,
IMNNERENTS
am le lin". mensuel!* t
U«U l)UU I Kiti
Franot et
Ctltnlu fil. t. 69 »
Étranter 248 J," 126. 78 J
t'abonn* sans trais 4«p
mu lu bumux de PM"
Pour abolir l'esclavage
:
Progrès non illusoire, mais progrès lent ;
je reprends les termes mêmes employés par
Barni quand il parlait de l'abolition de
l'esclavage. Commenta nous qui croyons à
la marche du progrès, pouvons-nous travail-
ler à préparer l'avenir meilleur?
Nous avons dit qu'il y avait parfois des
obstacles difficiles à vaincre. Il est clair que
là où notre autorité agit immédiatement,
le problème est plus facile à résoudre. Mais
posons-nous la question de savoir comment
nous devons agir, là où il n'y a pas d'autre
moyen d'abolir l'esclavage que d'entrepren-
dre des guerres? Le remède serait pire que
le mal, déclare J. H. Rosny atné; ce serait,
ajoute-t-it, la plus amère des folies.
Il n'y a donc pas à compter sur la manière
, forte. Mais la manière douce n'a que des ré-
sultats très lointains. Elle s'appuie sur la
maxime : patience et longueur de temps.
Quand elle s'appuie sur l'intérêt, sa beso-
gne est plus rapide. Mais quand et comment
s'appuierait-elle sur l'intérêt en paxeille ma-
tière? L'intérêt, mot qui a tant de sens di-
vers, et qui se heurtent, et qui s'opposent.
Une simple remarque de J. H. Rosny nous
donne à réfléchir. Il. nous rappelle que l'in-
gérence de la civilisation occidentale dans
des peuples si dissemblables de l'Européen
que celui-ci a mis des siècles à ne pas le com-
prendre la - eu des conséquences beaucoup
plus funestes; que n'en avaient, les coutumes
- « Cette ingérence a
qu'elle a .supprimées : c Cette ingérence a
abouti, à la destruction pure et simple des
populations;, comme-en Amérique, en Austra-
lie, dans les îles Océaniennes. » Avez-vous
vu représenter un iilm qui s'appelle CI Les
Ombres Blanches »? Je ne crois pas qu'il
nous donne une haute idée de la besogne
accomplie parfois par certains peuples civi-
lisateurs, je suis même persuadé qu'il peut
fournir à certaine propagande anticoloniale,
plus véhémente que juste, des armes non
moins déloyales que dangereuses. Mais tou-
jours cst-il que ce film nous rend songeurs,
et qu'il nous dispose à comprendre cette
phrase de J.H. Rosny que. la présence du
Blanc signifie l'extinctipn de 1 Indien, du
Polynésien, de l'Australien D, et à deviner
ce qui se cache d'inquiétudes sous cette ex-
çlairujtion 1 « Ah 1 il n'est pas toujours facile
de bien. faite, malgré les meilleures intentions
du monde I »
Cela n'est pas une raison pour ne rien
- faire. Si Ton avait raisonné ainsi, nous au-
rions encore sur notre globe 3 à 400 mil-
; lions d'esclaves conifnp au JXIV0 siècle j
Jw-H, &©»ny avance que nous n'en comptent
plus 6 de io à 30 millions, sur notre terre,
dont la population s'est accrue. C'est encore
20 ou 30 millions de trop. 'Parbleu ! Le de-
voir do l'humanité tout entière est de faire
tous ses efforts pour qu'il n'en reste plus
un. Mais la continuité, l'obstination de ces
efforts doivent se concilier avec la prudence.
Nous avons très souvent noté que tout se tient
dans une société, à plus forte raison dans
une société primitive.
Montesquieu lui-même, qui est le père des
« abolitlonnistes 8. après avoir affirmé net-
tement que l'esclavage n'est pas bon par sa
nature, qu'il n'est utile ni au maître ni à
l'esclave, qu'il est non moins opposé au
droit civil qu'au droit naturel, s'il le con-
damne sans restriction dahs le.gouvernement
monarchique, où tout ce qui avilit la nature
humaine est dangereux pour le régime, dans
la démocratie, où l'égalité est le principe,
dans l'aristocratie, où les lois doivent faire
leurs effôrts pour que tout le monde soit
aussi égal que la nature du gouvernement
peut le permettre, Montesquieu cherche les
cas où il est fondé sur la nature des choses,
où il en dérive, et, tout en le condamnant,
recherche les moyens par lesquels les lois
civiles en oteronf les abus et les périls, là
où l'institution fait partie du système politi-
que ou social. Évidemment, il faut la com-
battre même là, il faut lutter contre elle
jusqu'au jour où elle ne sera plus qu'un
mauvais souvenir. Mais quftnd une suppres-
v e Ut à un
sion radicale et instantanée équivaut à un
bouleversement complet, on ne doit pas hé-
siter sur le but; on peut hésiter sur les
moyens.
J. H. Rosny nous prévient que d'autres
coutumes, beaucoup plus barbares encore,
ne seront abolies que par le temps. Le can-
nibalisme n'a pas disparu; il. y a des colo-
nies où il a gardé ses adeptes j sans doute
- --.; - -- -
l'indigène ne va pas raconter aux blancs
qu'il a mangé ses prisonniers ou qu'il a of-
fert à. la divinité des victimes humaines ;
suais il garde aux rites religiêux des an-
cêtres, à leurs traditions, qui sont et qui nous
paraissent d'une cruauté sauvage, une fidé-
lité qui lui paraît d'autanf plus méri-
toire qu'il est davantage contraint de la dis-
simuler. De même la mort des grands per-
sonnages en Océanie, en Afrique, en Asie,
est marquée par des hécatombes d'esclaves
ou d'épouses,
> Mais, encore une fois, que sont tous ces
maux en présence du nombre de ceux dont
l'influence occidentale a délivré la plus
grande partie de l'humanité?
J. H. Rosny nous ramène au temps de
Christophe CÓlomb : partout l'esclavage,
partout les dieux réclamant des victimes hu-
maines, des anthropophages par milliers,
des veuves brûlées avec leurs époux ou ense-
velies avec eux, « L'Europe Occidentale, en
ces temps, n'était guère plus douce de
mœurs que les pires. barbares : brûler vifs
des- hérétiques, des sorciers et des sorcières,
n'était-ce pas, au fond, offrir des sacrifices
humains au Seigneur? Nos Serfs Staient-ils
beaucoup plus heureux que les esclaves an-
ti ques? s
, C011 r>^droit porté à la vieille Europe/; en
plein XV" slecle, Torquemada organisait des
cérémonies de ce genre v un seul autodafé
célébré à Tolède comptait 1.200 victimes.
C'est contre tout cela, à la fois que nos
philosophes du XVIIIe. siècle ont mené la
bataille, et notre maître à tous, j'ai nommé
Voltaire, le même qui défendait la 'tolérance
prenait en main la cause des nègres esclaves,
aussi misérables que celui que Candide et
Cacambo rencontrèrent à. Surinam, étendu
par terre, n'ayant plus, pour se couvrir que
la moitié d'un caleçon de toile bleue, ce qui
avait moins d'importance puisqu'on lui avait
coupé la main droite, pour s'être laissé
prendre lé doigt en travaillant aux sucreries,
et la jambe gauche, pour àvoir essayé de
s'enfuir. « Les chiens, les singes et les per-
roquets sont mille fois moins malheureux
que nous ; les fétiches hollandais qui m'ont
converti me disent tous les dimanches que
nous sommes tous enfants d'Adam, blancs
et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais
si ces prêcheurs disent vrai) nous sommes
tous cousins issus de germain. Or, vous
m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec
ses parents d'une manière plus horrible. a
Et Candide versait des larmes en regardant
son nègre, et en pleurant, il. entra dans
Surinam.
Depuis que les prêcheurs laïques ont en-
trepris leur croisade, bien des choses ont
changé, bien des améliorations se sont pro-
duites qu'ils avaient souhaitées, prévues, es-
pérées. Mesurons le chemin parcouru, et
partageons leur foi : a espérons qu'il n'y
aura plus un seul esclave au vingt-et-unième
siècle, s'est écrié J. H. Rosny a ; soyons
persuadés qu'il n'y en aura plus un, et ai-
dons de toutes nos forces à ce qu'il en soit
ainsi.
JMtmrûo KoaMlaM,
Sliuiteur, Ancien Ministre,
Vwo-prftsldent de la Commission des-
Colonies
Milicien Saint dans le Sad marocain
-41,
On nous télégraphie de - Matrakech que le
Résident général de retour dans cette ville
avant-Hier, a excursion né hier à Asni-ou- T am-
lelt, M. Lucien Saint est attendu maintenant
à Agadir, le port nouvellement ouvert du Sud-
Marocain. Le 12. il passera la journée à Ta-
roudant. Le 13, il inaugurera la route de Kré-
mis-d' lrnouzer. De là, il partira pour Mogador,
visitera la ville et recevra les notabilités.
- Le 14. départ peut Sait et Maugaft, visite
et réception.. -
Dans la nuit du l4. le Résident «en,^al
arriveraà Casablanca, étv"le lendemaitTH 5,
accompagné de 5: M< le Sultan. il visitera
l'escadre, Une rééejkioil auta lieu à 17 h. à
bord de la Provence.
- -,-
L'escadre de la Méditerranée
Les bâtiments de l'escadre de la Médi-
terranée qui séjourneront au Maroc jus-
qu'au 17 juin, visiteront tous les ports de la
côte de l'Atlantique,
Du 8 au t2 juin, les contre-torpilleurs
Panthère, Tigre et Chacal relâchent à
Mogador ; les nouveaux croiseurs rapides La-
moihe-Picquet et Duguay-Trouin, à Safi; le
torpilleur M icalticien-Lestin et deux torpil-
leurs du type Algérien^ à Fédhala; les con-
tre-torpilleurs Lynx et Léopard, à Rabaj ;
deux torpilleurs du type Algérien} à Kénitra,
Du 9 au 12 juin. deux croiseurs à Agadir;
du 12 au 17 juin, le contre-torpilleur jaguar
et, deux torpilleurs relâcheront à Mogador.
Le croiseur Mulhouse qui a relâché à Casa-
blanca au début est mouillé devant Rabat.
Le programme des visites et réceptions des
officiers de l'escadre comporte : le 13 juin,
une réception au Cercle des officiers de Ca-
sablanca, à 21 heures; le 14 juin, une' soirée
au Pavillon Bleu. »
Le 15 juin, S. M. le Sultan, accompagné
par le Résident général, visitera l'escadre,
A Casablanca, à 17 heures, aura lieu une
réception à bord de la Provence -
Le 16 juin, à Casablanca, fête nautique et
sportive organisée par la Ligue maritime et
coloniale.
A Rabat, visite d'une délégation de 150 of-
ficiers mariniers et marins et réception à la
Résidence générale, à 17 heures. A 21 heu-
res, fête de nuit au belvédère.
Le 17 juin,, à Rabat, à 11 heures, apéritif
offert par les officiers; à 17 heures, départ
de l'escadre de Casablanca.
̃ 4»–– ;
Le prix du Comité
de l'Afrique du Nord
«+•
Le prix de 8.000 frattes, fondé par le Co-
tnité de l'Afrique du Nord, que préside M.
E. Sabatier, ancien président des délégations
financières algériennes en vue de récom-
penser « les écrivains français qui auront le
mieux contribué à faire connaître et appré*
cier l'oeuvre accomplie par la France dans
l'Amérique du Nord j i, vient d'être attribué
pour la première fois.
Le concours était placé sous le haut patro-
nage au Gouverneur général de l'Algérie et
des Résidents généraux au Maroc et en Tu-
nisie.
Le jury, présidé par M. Ctiarléty, 'recteur
de l'Académie de Paris, était composé de
MM. Léon Baréty, député. Augustin Ber-
nard, professeur à la Sorbonne; William
Mariais, professeur au Collège de France;
Monnaud, député ; Maurice Reclus, maître
des requêtes au Conseil d'Etat, et, Raymond
Recouly, directeur de la Revue de Frafice. -
Le jury, après avoir écarté à regret des
ouvrages de haute valeur qui ne correspon-
daient pas exactement à la pensée des fon-
dateurs. a décidé d'accorder un prix de 5.000
francs a M, Edmond Gojon", pour l'ensemble
de son oeuvre, notamment pour son livre En
Algérie avec la France et pou" son recueil
de poèmes le Jardin des dieux. D'autre part,
2.000 francs ont été attribués à Mme Mathéa
Gaudry, et 1.000 francs à M, Aimé Dupuy,
pour leurs travaux sur t'Afrique du Nord.
Les ondes bienfaisantes
T..
Le projet dé loi sur la radid-
diffusion dont on a tant parlé,
souvent • avec iTonie. vient enfin
d'être déposé far le Gouvernement. -
C'est en même temps qxïun statut tin pbyt-
de « grande envergure > pour le développe-
ment de la Radiodiffusion.
Il intéresse au plus haut point les Colo-
nies. C'est un facteur très important de co-
lonisation, surtout- en France : il est facile
d'en comprendre, la raison.
Nous avons toujours été et nous sommes
encore très attachés à notre foyer. Nous ne
sommes pas prisonniers de nos pénates,
mais. Mais au moment de nous séparer
de notre clocher ou de la « doulce France »
nous avons un déchirement. Et beaucoup
hésitent à s'imposer cette souffrance.
Un jour un jeune Français prend la déci-
sion de partir atlx Colonies, mais plus le
moment de prendre le paquebot approche,
plus il sent fondre eh lui V ardeur de partir
et finalement il reste sur le quai.
Partir aux Colonies c'est briser bien des
liens et c'est mourir. beaucoup pour ceux
qui n'ont pas vraiment la vocation.
Ce dont on souffre le plus dans les Co-
lonies et ce dont. les Colonies souffrent le
plus, c'est l'isolement.
Ele bien, le jour où les postes. adéquats
auront été installés en Froltee 011 pourra dire
que nous serons en liaison avec les terres
les plus lointaines. - -
Les 'ondes htvisibles constituent un Iten
subtil mais précieux. Le mo-ral de nos colo-
niaux s'en ressentira vite : aussi nous réjouis-
sons-nous de voir que dans le projet gouver-
nemental ce point est réglé. Nos Colonies
pourront en même temps que les émissions
étrangères écouter les conférences, les con-
certs et les théâtres de France. Satisfaction
morale et propagande utile 1
L'Office National de la Radiodiffusion
chargé du fonctionnement des postes, de la
coordination des postes démission, compren-
dra un représentant du Ministre des Colo-
nies.
De plus (ce qui est capital), le projet de
loi envisage la création d'une puissante sta-
tion équipée en ondes très courtes qui pourra
répandre dans la même journée, dans tou-
tes nos Colonies, à plusieurs reptises, les ma-
nifestations les plus intéressantes.
La rançon ? Elle existe. Désormais, il sera
perçu une taxe annuelle de cinquante francs
sur les grands postes et de vingt francs sur
les postes à cristal sans amplificateur:
Mais qu'est cela si l'on peut au milieu de
la Jungle, entendre vibrer l'âme même du
génie français.
- •> MàcHei GeiBéttomffer
D tfJ des CôtêS-du-Nùrdi
Metnbré de la Commission
de la Marine Marchand*.
«
On a failli voler une colonie
«♦«i
Aventure peu croyable et cependant pariai..
tement vraie, puisque c'est le Ministère des
Colonies de Hollande, lui-même, qui nous la
fait connaître en ces termes :
« Pendant la nuit du 8 au 9 juin, une
bande d'environ 500 Vénézuéliens a attaqué à
l'improviste la garde militaire de police de
Willemstad (chef-lieu des Antilles hollandaises
et port principal de l'île de Curaçao, à 200
kilomètres de la côte vénézuélienne).
« Malgré la résistance de la garde, celle-ci
a été vaincue par les forces supérieures en nom-
bre des rebeites. Un sergent et un sergent-ma-
jor ont été tués ; un brigadier a été grièvement
blessé et a succombé peu de temps après ; en
outre, des soldats ont été légèrement blessés.
« Après avoir pillé le magasin aux muni-
tions, ainsi que la caserne, les rebelles ont
obligé le capitaine d'un vapeur ancré dans le
port à les transporter au Venezuela, emmenant
avec eux le gouverneur, le commandant des
forces de police et quelques soldats qu'ils
avaient faits prisonniers par surprise. Ceux-ci
ont pu cependant Jetoumer à Willemstad.
« Pendant toute la nuit, le ministère des
Colonies a pu communiquer avec le gouverne-
ment de Curaçao et les autorités locales, grace
à la station de radio du gouvernement. Au
bout de quelques heures, le gouvernement était
maitre de la situation, et, au cours de la nuit,
le Gouverneur Pot a pu annoncer que l'ordre
régnait à nouveau.
« Le navire de la marine royale Kortenaar,
qui était récemment parti de Curaçao pour faire
des exercices dans la mer du Nord, va repartir
de Hoek Van Holland, où il se trouve, actuel-
lement, pour Curaçao, avec urt équipage ren-
forcé par une division de débarquement. »
Ces événements peu habituels ont fait l'objet
d'une délibération entre le ministre des Affaires
étrangères et le ministre des COlonies' de Hol-
lande, à la suite de laquelle le ministre des
Affaires étrangères a déclaré aux journalistes
que ces incidents n'occasionneraient pas de
conflit avec le Venezuela, parce qu'ti s'agtt
d'un putsch de révolutionnaires contre lequel il
n'y a aucun recours. - - - - - -
- Le ministre dès Colonies, de. son côté, a
déclaré que le Gouvernement examine la situa-
tion avec sérénité. en raison des informations
rassurantes qu'il a reçues., Il ne sait pas encore
exactement 8 il s'asit de VénéZuéliens em-
ployés sur rite ou de révolutionnaires venus du
Venezuela.
L'émotion, malgré tout, est assez vive dans
les Pays-Bas, et bien compréhensible.
Le Gouvernement hollandais se met en rap-
port avec le Gouvernement de Caracas pour
tirer au clair Cette étrange histoire.
cc CAYENNE"
les
Hier ont commencé, à la Renaissance, les
répétitions de, Cayenne, la pièce de MM.
Allard et Deligny, dont le principal rôle
sera créé eh juillet par M. Armand Bernard.
Ail CONSEIL D'ETAT
Le soldat indigène engagé militaire Ham-
, dadaéhe pensait avoir droit à une peu-
sion supérieure
.Le nommé Hâmdadache, AH-ben-Moha*
med, s'était engagé en 1907, dans un régi-
rent 4e turcoB.
A la fin de sa carriè^fe^fflilltaire, le minis-
tre des Pensions lui avait alloué une pen-
sion que ce vieux brave estimait insuffisante.
Et ce dernier d'introduire une requête au
Conseil d'Etat aux fins d'obtenir satisfaction.
Appelée à statuer sur cette. affaire qui,
certainement, retiendra l'attention de nom-
breux indigènes engagés volontaires, cette
haute juridiction a rejeté la requête de Ham-
dadache tendant à obtenir le bénéfice de la
pension mixte prévue par l'art. 59 de la 'loi
du 31' mars 1919. j a pris cette décision de
Le Conseil d'Etat a pris cette décision de
rejçt pour les motifs, entre autres, ci-après :
Attendu qu'aux, termes de l'ait. 59 de la
loi du 31 mars 1919, ne peuvent prétendre
au bénéfice de la pension mixte que les
» militaires ou marins rengagés qui n'ont
« pas accompli un nombre suffisant d'années
« de service pour avoir droit soit à la pen-
sion proportionnelle, soit à la pension d'an-
« cienneté et qui ont été réformés pour infir-
« mités attribuables au service. »
Considérant qu'il n'est pas contesté que le
requérant, engagé volontaire en 1907, ren-
gagé en 1911, a contracté, en dernier lieu,
un rengagement de quatre ans à compter du
13 février 1916;
Qu'il résulte des pièces versées au dossier,
que la Commission de réforme, qui l'a exa-
miné au mois dejuillet 1919, a prononcé son
classement dans le service auxiliaire;
Que c'est seulement à la date du 13 mai
1921, c'est-à-dire après Vexpiration de sa
dernière période, de rengagement qu'il a été
réformé j à titre temporaire;
Qu'il n'est pas établi que l'interruption de
sa carrière militaire soit imputable aux infir-
mités. à raison desquelles il' a obtenu une
pension d'invalidité;
Dès lors, le nommé Hamdadache n'est pas
fondé à demander l'annulation des décisions
par lesquelles le-bénéfice des dispositions de
Part. 59 de la loi du 31 mars 1919 lui a été
refusé.
Cet arrêt du Conseil d'Etat précise, dé-
sormais, la situation des intéressés, il fixe
leurs droits et il établit leurs obligations à
l'égard de l'Administration.
Le congrès eucharistique
de Càrthage en 1930
1..
Onze jours remplis de cérémonies diverses:
réunions, discours, processions, communions
générales, messes pontificalës, adorations
nocturnes, vont amener à Tunis de tous côtés
des foules considérables se chiffrant par cen-
taines de mille. Des lettres viennent de Pel.
giqUe, d'Espagne, du Canada, des Etats-
Unis ; le plus ancien évêque du monde,
S. G.-Mgr Redwood Mariste, né en Angle-
terré lFn 1'83 évêque de. Wellington de-
puis 1874 en Nouvelle-Zélande, projette d'as-
sister au Congrès, Les pèlerins de France,
d'Italie, de Malte, d'Algérie, ne seront pas
les moins nombreux. De grandes organisa-
tions sont prévues pour le ravitaillement de
l'affluence.
Dans le site si pittoresque de Carthage,
lors de la belle saison du mois de mai; beau-
cotip d'entre les pèlerins retiennent des em-
placement afin de passer ces quelques jours,
et les nuits également sur les lieux mêmes
que tant de souvenirs rendent chers aux
ctcurs des chrétiens : l'amphithéâtre de Car-
thage) les Larmes de Sainte-Moniquet par
lesquelles cette bienheureuse convertissait
son fils. Les nombieux congressistes seront
heureux d'offrir au Dieu des Martyrs quel-
ques jours de douce pénitence, de s'unir
aux martyrs innombrables qui ont versé leur
sang sur cette terre illustre, aux Croisés et à
leur chef, l'admirable Saint-Louis.
Le programme établi par MMgrs Lemaitre,
archevêque de Carthage, et Heylen. évêque
de Namur, le chanoine Tarcisus et le comte
d'Yanville, part du ior mai, où arrivera le
cardinal Légat. Après sa réception liturgi-
que à la cathédrale de Tunisj le cardinal don-
nera audience à la population tunisienne et
aux congressistes déjà arrivés; un triduum
préparatoire suivra dans toutes les églises du
diocèse.
Le mercredi 7, à 17 heures, le Congrès
s'ouvre * officiellement à la cathédrale de
Tunis.
Après lecture du Bref du Pape, en latin
puis en français, MMers Lemaître, primat
d'Afrique, \Heylen, président du Congrès, le
cardinal Légat, prononceront des discours ;
un salut solennel clôturera la première
journée.
- Des. messes de communion et des messes
pontincales seront célébrées les jours sui-
vants. Les 8 et 9 mai se tiendront les sections
d'études sacerdotales et nationales, compre-
nant pour lès étrangers une seule section par
nation et pour les Tunisiens, quatre sections
distinctes d'hommes, de dames, de jeunes
gens, de jeunes filfes.
Les 9 et 10, seront tenues des assemblées
générales.
Enfin le dimanche u, une grand'messe
pontificale sera célébrée par le cardinal Lé-
gat et une procession finale défilera dans les'
rues de Tunis à 10 heures.
Le jour de l'ouverture officielle Mgr l'ar-
chevêque rappellera le souvenir de tous les
martyrs africains eh faisant une procession
en leur honneur.
Roianet Elissa-Rang*.
̃ «M»
A l'Université d'Alger
Une chaire vacante
Par arrêté du/ministre de l'Instruction pu-
blique et des Beaux-Arts en date du 10 juin
1059, la chaire de zoologie appliquée de la
Faculté des sciences de l'Université d'Alger
est déclarée vacante.
Un délai .de vingt jours, à dater de la pu-
blication du présent arrêté, est accordé aux
candidats pour faire valoir leurs titres.
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur Général de rindochine vient
de faire connaître nu Minislrc des Colonie
q'uTT'Ia. date du 10 juin 1929 le taux officiel
de la piastre était de 11 fr. 20.
Une nouvelle sensationnelle
»♦«
Une nouvelle sensationnelle, qui, si ce
n'est pas un ((-bobard » serait destinée à
bouleverser peut-être la face économique de
notre monde, serait la reprise d'une vieille
idée chimérique, les évolutions ont tou-
jours comment parjitre des chimères sur
laquelle j'ai eu le bonheur d'attirer il y a
quelques mois l'attention de M. Morinaud,
et selon laquelle il serait possible de créer
une mer intérieure au sein du Sahara, et de
rendre au désert la fertilité et la civilisation
que certaines légendes lui ont reconnues
jadis.
Au sud de la Tunisie et de la province de
Constantine, sur 400 kilomètres vers l'inté-
rieur des terres et sur 100 kilomètres en
moyenne dans l'autre dimension, s'échelonne
une série de vastes nappes d'eau et de la-
gunes saumâtres, à l'entour desquelles s'éten-
dent de vastes fonds vaseux, de puissants
dépôts de sel et des dépressions arides des-
cendant à. plus de 45 mètres au-dessous du
niveau de la mer.
Déjà, il y, a 54 ans, un militaire du génie,
le commandant Roudaire, publiait-une étude
magistrale sur « la possibilité de ramener la
mer au sud de la Tunisie et du département
de Constantine M. Cette étude rappelait les
conditions géologiques antérieures de la * ré-
gion dite des grands chotts.
Autrefois, aux dires des Anciens, confirmés
par le géologue Pervinquière, la mer avait
recouvert un territojre effondré qui a pu
être celui de l'Atlantide. Cette invasion des
eaux marines dura jusqu'à l'époque immé-
diatement préhistorique, à laquelle elles se
retirèrent partiellement. Les Carthaginois,
puis les Romains, ont pu élever sur les rives
maritimes qui subsistaient encore, des établis-
sements dont les Musulmans ont relaté avoir
vu les ruines et qui attestaient l'existencé
de ports prospères. Les conquérants arabes
eux-mêmes ne donnèrent-ils pas à la ville
de Nelfa le nom de Nersaaf-el-Sahara ou
« port du désert n?
Or, en ouvrant les seuils d'Asloug, de
Tozeur et de Gabès, par un canal qui met-
trait en communication la mer et cette vaste
dépression, on reconstituerait un golfe ma-
gnifique de près de 40.000 kilomètres de su-
perficie, une véritable mer intérieure qui mo-
difierait heureusement le climat saharien.
Une société, qui comprend, entre autres
membres, M. John F. Stevens, ingénieur en
chef et président de la Société du canal de
Panama, vient d'être constituée selon la loi
française par M. Dxight Braman, de Boston
(E.-U. d'Amérique) en vue de la fertilisation
du Sahara que ledit fondateur a déjà exploré
maintes fois. Le projet en a été exposé en
détail dans le Mornxng Post. Le plan de la
Société viendrait à réalisation et serait sou-
mis incessamment gu Grand Conseil de Tu-
nisie.
L'idée fondamentale consiste à inonder une
certaine superficie, depuis le sud de Bis4ra
jusqu'à la mer, au golfe de Gabès, au
moyen d'un réseau de canaux, ce qui per-
mettra d'irriguer la région située au sud au
moyen d'autres canaux..
Un port en béton serait dès maintenant
construit à Gabès, où la marée se fait sentir
avec une différence de niveau de 3 mètres
environ, et qui commandera l'entrée Hu ca-
nal projeté. il pourra recevoir n'importe
quel bateau de 55.000 tonnes ou d'un tirant
d'eau inférieur à 12 mètres, grâce à un
brise-lames qui s'avancera dans la mer.
LTcau de la mer remplira les cuvettes bas-
ses du désert et recouvrira le sel.
Au delà de, la superficie des chotts, M.
Braman a l'intention de créer une série de
barrages semblables à ceux au'il a déià uti-
lisés pour l'irrigation de la Californie et
dont chacun coûtera 30 millions de francs,
en vue d'irriguer au moyen de lacs artificiels
toute la région située au sud du Djebel-Aures
jusqu'à la limite septentrionale du Sahara,
région qui est aujourd'hui désertique..
Un ancien Résident général de l'Algérie
qui a étudié cette région, a trouvé que si
elle recevait suffisamment d'eau elle pour-
rait produire 90 hectolitres de froment à
l'hectare; Du Djebel-Aurès descendent actuel-
lement 166 rivières qui se perdent dans les
sables et deux rivières souterraines coulent
sous le désert. Enfin deux sondages entrepris
à la profondeur de-35 mètres, ont permis de
reconnaître une couche de schiste dé 10 cen-
timètres sous laquelle se trouve un océan
d'eau fraîche- et douce.
De pareilles possibilités pratiques d'irriga-
tion rendraient, à n'en pas douter, immi-
nente l'établissement d'une nouvelle civili-
sation au Sahara.
Et peut-être sommes-nous à l'aurore d'une
ère rénovatrice de la surface de notre glo-
be. Si cela était, nous chanterions des hym-
nes de reconnaissance éternelle aux pactoles
d'or américain qui l'aura bien mérité.
R. B.-R
Perdus tfatrs le Soudan
̃« »
Le jeune prince de Lichtenstein et le
comte d'Almasy dont nous avons annoncé le
projet de traverser en automobile le désert
anglo-soudanais, en partant de l'Egypte et en
suivant la vieille piste des Esclaves, à
l'ouest du Nil, via Salina, Cheb et Kharga,
seraient perdus. Ils étaient attendus hier, au
plus tard à. Kharga, d'où ils devaient télé-
graphier leur arrivée au journal Soudan He-
rald.
Ils avaient avec eux deux guides et un mé-
canicien indigènes, tous trois embauchés à
Halfa.
On se demande s'ils ont pu trouver de
l'eau, aux quelques puits où ils devaient s'ar-
rêter. L'aventure n'avait pas été encouragée
par les autorités soudanaises et avait été en-
treprise par les explorateurs sous leur pro-
pre responsabilïté.
-
A l'Ecole Coloniale
»♦» - ̃
Par arrêté ministériel en date du 6 juin
1929, la liste des membres du jury chargés des
épreuves orales du concours d'entrée en 1929
à r'Ecole Coloniale (sections administratives) a
été modifiée ainsi qu'il suit :
Explication d'un texte français : M. Gour-
don, inspecteur général honoraire de l'lnsttuc-
tion publique en bidochinl.
Interrogations sur l'histoire de la colonisation
française : M. Roussier, bibliothécaire-archi-
viste au Ministère des Colonies.
L'Aviation Coloniale
A la Commission Internationale Aérienne.
M. Laurent Eynac a ouvert hier, au mi-
nistère des Affaires étrangères, Ja. session,
extraordinaire de la Commission interna-
tionale de la Navigation aérienne. Cette
session est particulièrement importante du
fait qu'y sont réunis non seulement les
représentants des Etats adhérents à la
convention, mais encore les délégués des
Etats qui ne sont pas parties à la conven-
tion (Allemagne, Etats-Unis, Brésil, Espa-
gne, Chine), etc.).
Le ministre de l'Air, après avoir sou-
haité la bienvenue aux délégués étrangers,
a exposé que la convention internationale
était devenue la base indispensable de la
plupart des législations nationales et si-
gnalé les travaux poursuivis au coure de
ses quinze sessions par la Commission.
M. Laurent Eynac a signalé la position
des délégués de .la France par rapport aux
propositions de modifications de la conven-
tion qui allaient être discutées. Le gouver-
nement français est favorable aux revi-
sions de textes qui doivent rendre la
convention universellement applicable et
assurer par l'unification des réglementa-
tions nationales le développement de la na-
vigation aérienne à travers le monde.
M. Wegert a pris la parole au nom de la
délégation allemande pour remercier le
Gouvernement français.
Voyage de propagande
Les aviateurs Arrachart et Rignot, qui
avaient quitté Galcutta vendredi dernier
pour Akyab, ont été dans l'obligation de
faire demi-tour par suite du mauvais
temps.
- »
A la Chambre de Commerce
du Dahomey
L'exercice de 1928
L exercice financier de 1928 a accusé un
excédent de 14.704 fr. 17 des recettes sur les
dépenses qui a été versé au compte de réserve,
lequel se composait ainsi au 1er janvier 1926:
iispeces en caisses 76.042 13
Dépôt en banques 104.597 26
Valeurs netrninales en titres. 75-728 40
Total 256.367 79
auxquels viennent s'ajouter l' ex-
cédent des recettes sur les dé-
penses en 1928 .-'-'.0" 14.704 17
271.071 96
Déduction faite de la somme de 8.201 fr. 75
payée dans l'achat de 175 bons du Trésor 7
1926.
Ce compte de réserve se compose, au 31
décembre 1928, de la façon suivante :
Espèces en caisse 10.393 98
En banques :
B. A. 0 4.739 97
B. F. A. 28.722 62
B. C. A 51.410 84
84.873 43
En titres, valeur nominale 167.603 40
1 262.870 81
Un second wharf
A la suite d'une assez longue discussion au
sujet de la construction d'un second wharf sur
la Côte dahoméenne, envisagée par l'Adminis-
tration locale, la Chambre de Commerce a
adressé la lettre suivante au Lieutenant-Gou-
vemeur de la colonie :
Monsieur le Gouverneur,
Comme suite à votre lettre du 12 décembre
dernier, me demandant de vous faire connaître
l'avis motivé de notre Compagnie sur le point
de la côte où elle préférerait voir construire un
second wharf, j'ai l'honneur de vous informer
que cette question a été discutée à notre der-
nière séance le 10 février.
Par 8 voix (contre 5 pour Grand-Popo).
notre Compagnie a estimé que ce wharf devait
être construit à Cotonou.
Notre colonie n'a pas tellement de kilomè-
tres de largeur pour envisager la possibilité de
créer un autre port que Cotonou, qui doit rester
la porte du Dahomey et du Niger, sur laquelle
le gros trafic sera toujours dirigé.
Si donc la nécessité d'un nouveau wharf se
fait sentir pour l'avenir, on ne doit pas songer
à le situer ailleurs qu'à la porte de l'arrière-
pays.
La construction d'un wharf revient très cher,
et nous ne voyons pas la possibilité d'un amor-
tissement avec son installation à Grand-Popo.
Celui de Cotonou travaille actuellement de 100
à 110.000 tonnes par an et ne se suffit que de-
puis l'augmentation très forte des tarifs. Com-
ment vivra celui de Grand-Popo, d'où il ne
sort que 10.000 tonnes, même avec l'augmen-
tation sur laquelle on compte, et en admettant
que cette augmentation porte le trafic à 50.000
tonnes.
La construction du chemin de fer de Lo-
kossa n'augmentera pas le trafic dans des pro-
portions justifiant la construction d'un wharf à
Grand-Popo, et ce chemin de fer, au con-
traire, par Grand-Popo et Segboroué, suffira à
évacuer, au besoin, les produits sur Cotonou.
Le wharf à Grand-Popo nécessiterait, en
dehors de sa construction proprement dite, toute
une organisation à terre : ateliers, magasins,
etc., en un mot, c'est un port complet qu'il
faut créer.
On a envisagé aussi le cas où un raz de
marée détruirait le wharf de Cotonou. Un raz
de marée ayant une force capable de tels dé-
gâts ne ménagerait probablement pas un w harf,
à Grand-Popo ; ou bien, comme cela s'est pro-
duit à Grand-Bassam, un wharf ancien et fati-
gué peut être détruit, alors qu'un autre en bon
état, et tout proche, a été épargné.
En résumé, si une grosse dépense est prévue
pour l'aménagement des ports du Dahomey, il
serait préférable de porter les efforts wur un
seul centre et posséder une bonne organisation
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