Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-05-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 mai 1929 04 mai 1929
Description : 1929/05/04 (A30,N70). 1929/05/04 (A30,N70).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280546m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. - N' 70. LE NUMERO : 80 CENTIMES SAMEDI SOIR, 4 MAI 1929.
JOURNAL QUOTIDIEN
Rida., lion & Administration :
14, lue to moit-iMNr
PARIS O-)
TlLtPH. 1 LOUVRI 19-37
- RICHELIEU 87.
Les Annales Coloniales
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DIRECTEURS » Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
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ttr.,.. 140 » 121 > 78 ib
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tout laa bureaux Ae poaja.
POUR L'AVIATION FRANÇAISE
Le moins qu'un puisse dire des discours
qui, assez souvent, succèdent aux banquets,
c'est qu'ils sont d'une valeur inégale.
Celui qu'a prononcé récemment M. Fer-
dinand Gros, président du Conseil d'admi-
nistration de la « Compagnie Aérienne
française », étant d'une qualité rare, doit
être retenu. Son mérite réside dans la finesse
et -- il faut le dire dans la franchise,
le « courage » de sa forme et, quant au
fond, dans l'évocation, toute de clair-
voyance et de bun sens, d'une jxjli tique de
l'air.
Il s'agissait. le 25 avril dernier, de fêter
le dixième anniversaire de la a Compagnie
Aérienne française ». M. Laurent-Aynac,
ministre de t Air, témoignait par sa présen-
ce l'intérêt qu'il l)<)rtait à un effort de deux
lustres, dont la fécondité ne pouvait plus
ftTe mise en doute. Autour de lui, comme
lui, membres du Parlement, chefs d ins-
dustrie, aviateurs célèbres écoutaient atten-
tivement les paroles de l'orateur, toutes
bonnes à dire, à entendre et a ne point ou-
blier. Ce n'est pas tous les jours que l'on
peut saisir au vol des vérités, même - et je
devrais dire : surtout -- quand on est minis-
tn-.
Ceux des « coloniaux » présents qui ne te
savaient dé'à apprirent d'abonl que la Com-
pagnie poursuivait une œuvre tenace et mé-
thodique dans nos possessions d'outre-mer :
« Charles Calun d'Anvers et Gaston Gra-
di=, dit M. Ferdinand Gros, travaillent pour
nous au Maroc, Fernand Kobbc est depuis
plusieurs mois en Indo-Chine où il a ouvert
nos de Saison et d'Hanoï et Léon Re-
nard nous représente en Tunisie.
* A la joie 'lue je ressens de nous retrou-
ver ici entourés d'amis, je veux que tous nos
collaborateurs soient associés.
v Merci donc à nos équipages et à nos exé-
cutants de Paris et de province, de l'Afrique
dit Nord, du CI de l'Indo-Chine et du
Canada."
Puis, M. Gros lit apparaître en quelques
Inots le;; résultats obtenus par dix ans de la-
Txnir et ceux, plus tanux encore, que l'avenir
réserve aux hommes de volonté et de bonne
volonté :
n Il y a dix ans, Monsieur le Ministre, nous
débutions avec deux avions et 125.000 francs.
Aujourd'hui notre flotte est de 100 avions et
nous opérons sur plus de 25 bases, dans qua-
tre parties du monde. Et notre ferme espoir
est que, avant dix ans, nous aurons un ca-
pital de 50 millions et une flotte de cinq
cents avions. »
Ici, l'orateur, avec trop d'esprit pour que
personne en pût prendre ombrage, rappela
que la Compagnie n'avait pas bénéficié, de
ta part de l'Etat, de gestes excessivement
généreux. Un jour, même, il fut décidé que
des subventions, déjà maigres, lui seraient
supprimées.
« Nous avons protesté -- il faut toujours
protester - mais devant votre douce et
inflexible volonté, nous nous sommes inclines
et voilà que nous devons reconnaître que
vous nous avez rendu, ce jour-là, un grand
service.
« Parmi les Compagnies d'aviation, vos
filles, vous aviez jugé que l'une des aînées,
capable de se débrouiller toute seule, pou-
vait être mise en apprentissage; quant aux
autres, vous les laissiez en pension pour finir
leurs études, sûr qu'avec la dot que vous
leur destiniez, elles finiraient bien par trou-
ver, un jour,iun bon parti. Et de fait, les
épouscurs n'ont pas manqué, beaucoup sans
doute grâce à la bonne éducation que vous
leur aviez fait donner, mais un peu aussi
grâce à leur dot.
« Pendant ce temps, Monsieur le Minis-
tre, notre Compagnie se faisait sa place dans
la cité aéronautique du mieux qu'elle pou-
vait », c'est-à-dire itnguibus et rostro.
Après ce couplet, les judicieuses remar-
ques suivantes :
On ne peut pas imaginer de Cité aéronau-
tique prospère sans un système de construc-
tions aéronautiques également prospère. Au-
cune exploitation aéronautique n'est possible
sans, à la base, des constructeurs puissants
et riches.
n Pour que les constructeurs soient puis-
sants et riches, il faut que leurs usines re-
çoivent du travail, non pas sporadiquement,
non pas en masse pendant quelques mois,
puis au compte-gouttes pendant d'autres,
mais d'une façon continue et, je dirais, en
série. il faut que les commandes qui leur
viennent dépassent toujours en importance
les moyens dont ils disposent; il leur faut
des clients et non pas un client ; il leur faut
des avions à construire et non pas seulement
des prototypes à imaginer.
« Dans la Cité aéronautique, il existe donc
une fonction particulièrement importante :
créer le besoin d'avions. »
Or, si le besoin d'avions, pour la Défense
Nationale, a été définitivement créé par la
guerre, il n'en est pas autrement pour la
nouvelle vie économique :
« Et voici quelques constatations qui va-
lent mieux que toutes les considérations théo-
riques.
Il Les urbanistes ne peuvent plus se passer
d'avions pour exécuter les plans des villes.
« Les pays neufs ne peuvent plus se passer
d'avions pour leurs cartes.
« Les pays anciens ne peuvent plus se pas-
ser d'avions pour les mettre à jour.
« Un ministre des Finances ne peut plus
se passer d'avions pour prélever l'impôt fon-
cier et pour établir équitablement son
assiette.
« Mais surtout, la rencontre du peuple de
France avec les essaims que le travail aérien
répand par le pays, est particulièrement fé-
conde.
fi A voir nos équipages gagner leur vie
dans une entreprise aérienne non subvention-
née ; à connaître par eux notre confiance dans
l'avenir de l'aviation ; à toucher du doigt les
services qu'elle peut rendre à chacun, il se
crée peu à peu ce que j'appellerai l'esprit
aérien sans lequel le développement de
l'aviation marchande n'est pas concevable.
« - En d'autres termes,
« Monsieur tout le monde ne peut plus se
passer d'avions.
« Monsieur tout le monde veut avoir volé.
« Monsieur tout le monde veut des taxis
aériens et de même que les Compagnies de
taxi-autos ont créé le besoin de la voiture
individuelle, peu à peu se crée le besoin de
l'avion individuel.
« Monsieur le Ministre, vous savez bien
que je n'anticipe pas. LViclosion est prête,
extraordinaire, formidable. u
Après cette annonce impressionnante, M.
Gros aborda la partie constructive de son
sujet. Elle parut, dans les termes, ne con-
cerner que la France, mais il est bien évi-
dent que l'orateur, par là, entendait la
France totale : métropolitaine et coloniale.
Tout progrès réalisé, en effet, sur le sol de
la Mère-Patrie a pour ainsi dire force de loi
aux Colonies et d'autant mieux que celles-
ci, avec leurs vastes espaces libres, offrent
plus de facilités de réalisation que celle-là.
- Que faut-il pour déclencher le grand essor
de l'aviation française ?
Il faut, en France et par delà les mers,
de nombreux aéro-ports, des terrains d'atter-
risages pour toutes les villes, des bases d'hy-
dravions, des itinéraires jalonnés et halisés,
des renseignements météorologiques, des
phares à lumière ou à ondes hertziennes.
Et certes, la tâche est difficile.
« Mais, Monsieur le Ministre, vous en
avez vu bien d'autres et nous avons confian-
ce dans votre volonté, car seul, l'Etat peut
préparer le sol et les voies pour l'aviation.
Trop d'intérêts sont en jeu et divergents
pour que son autorité ne soit pas indispensa-
ble. »
Quant aux équipages, l'orateur leur assi-
gna, par un heureux et émouvant rapproche-
ment :
« Le même rôle glorieux qu'à leurs aînés,
ces admirables colonisateurs français. Ceux-
là ont tant fait qu'il n'est pas un coin du
monde qui, après des siècles, ne se souvienne
de la France, d'où vinrent un jour de braves
et honnêtes gens dont les qualités restent en-
core aujourd'hui légendaires. x
Enfin, il émit un vœu - un vœu con-
forme à la plus élémentaire justice :
« Monsieur le Ministre, je vous ai montré
de mon mieux le rôle d'une Compagnie non
subventionnée dans la Cité aéronautique.
Pour le remplir sans arrière-pensée, il lui
faut cependant une garantie de la part de
l'Etat : celle de la liberté industrielle inté-
grale, et par là, j'entends le jeu de la libre
concurrence, mais à armes égales. »
Ce discours, répétons-le, est à retenir.
Acte de foi ardent, il est en outre un pro-
gramme essentiellement pratique. Sans in-
sister sur les bienfaits de la libre concur-
rence - car ce serait au moins inutile vis-
à-vis d'un ministre du caractère de M. Lau-
rent-Eynac - l'on doit tout spécialement
placer au nombre des réalisations urgentes
celles qui concernent l'infrllstucturc des ré-
seaux aériens si nécessaires à la France co-
loniale. Il existe désormais une commission
supérieure et un service central de la sécu-
rité aérienne. C'est bien. Mais elle ne doit
pas oublier que 1 aménagement du sol est
une des conditions principales de la sécurité
des invisibles routes atmosphériques.
Que - pour nous en tenir au domaine
colonial - les travaux d'aménagement soient
poussés avec la plus grande célérité sur toutes
nos terres d'outre-mer; qu'il soit fait appel
aux seuls techniciens - d'ailleurs nombreux
- qui se recommandent par leur valeur et
par leur expérience éprouvée. l'on veira
bientôt se multiplier, dans des proportions
actuellement à peine croyables, et les appa-
reils et les nilotes.
Et ceux-ci, nouveaux colonisateurs, pion-
niers prestigieux de la France moderne et
ses messagers auprès de ses filles lointaines,
iront semer à pleines mains, sur les pays at-
tardés, les germes de la plus haute civilisa-
tion.
Pierre raillinger,
Député de Paris,
Président de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats.
<>»
L'Aviation Coloniale
«»«
Afrique du Nord
Le général Barrés, inspecteur général de
l'aéronautique, retour de sa mission d'ins-
pection dans le Nord-Africain, est arrivé à
Ajaccio hier soir, à 18 h. 10, venant de
Bizerte, à bord de l'hydravion du lieute-
nant de vaisseau Paris.
Marseille-Beyrouth
Un hydravion venant de Marseille et
piloté par l'aviateur Courouge, a améri hier
à Naples.
Retour de Saïgon
Bailly, Reginensi et le mécanicien Marsot
seront aux Journées nationales de l'avia-
tion, qui se dérouleront les 19 et 20 mai
prochains, sur le polygone de Vincennes.
Les héros du raid Paris-Saïcon-Paris ont
informé les organisateurs qu ils viendront
évoluer, au cours des deux journées, à bord
du petit monoplan qui leur permit de réali-
ser une des plus belles performances
d'après-guerre.
Au meeting de Vincennes
A l'occasion du meeting d'aviation qui
aura lieu à Vincennes les 19 et 20 mai
prochain, un avion de la Compagnie géné-
rale aéropostale effectuera la liaison aérien-
ne « Polygone de Vincennes-Toulouse ».
Cet avion partira de Vincennes le 19 mai
a 15 h. 30, et emportera le courrier postal
pour le Maroc, 1 Afrique occiilajQtale fran-
çaise et l'Amérique du Sud.
Hollande-Indes Néerlandaises
Un hydravion hollandais, qui se rendait
à Java, a heurté des fils télégraphiques et
s'est écrasé sur le pont du Tigre. T,e pilote
a été tué ; les deux passagers ont été bles-
sés.
La sécurité
au Sahara Occidental
̃ »♦»
A
Quand un incident grave se
produit on se préoccupe en haut
lieu de satisfaire l'opinion publi-
que en cherchant les responsables et il suf-
fit que quclqtiun « trinque » pour que l'itl-
cident soit clos.
Dans l'affaire du Djebel-Arlat où le gé-
néral C laver y et une partie de son escorte
trouvèrent la IIIort, c'est le commandant du
cercle de Colomb-Béchar qui a « trinqué ».
Il eût fallu, de préférence, rechercher
les vraies causes, matérielles, psychologi-
ques, d'une situation susceptible de s'ag-
graver, si l'on n'y apportait à bref délai les
remèdes appropriés.
C'est ce qu'a examiné dans le Bulletin
du Comité de l'Afrique Française de mars
1929, le général Dinaux, ancien commandant
supérieur d'Aïn Sefra, prédécesseur immé-
diat du général Clavcry.
« Tout d'abord, écrit le général Dinaux,
la garnison de Colomb-Béchar n'est plus af-
fectée à son rôle de protection. Les trou-
pes y piétinent et se partagent entre les cor-
vées et les travaux de construction du Gé-
nie. L'escadrille détachée pendant l'hiver
dans cette région ne pourrait devenir un bon
instrument de défense saharienne que par
un séjour permanent et si tous ses cadres
acquéraient, par des reconnaissances à mé-
hari et des séjours en tribus, une connais-
sallce parfaite du pays et des populations.
« Les éléments du Makhzen et la Compa-
gnie saharienne de la Saoura ont des effec-
tifs insuffisants (comme ceux de Maurita-
nie dont les Annales Coloniales du 11 avril
1929 exposaient les desiderata). Les dispo-
sitions les pins savantes prises d'Ain Sefra
ou de Colomú-Bécllar, ajoute le général Di-
naux, sont impuissantes ci remédier dans
l'état actuel à cette pénurie d'effectif et à la
carence des troupes régulières, »
Ajoutons que les officiers de renseigne-
ments, accablés sous la paperasserie, ont
perdu peu à peu le contact avec les tribus
que maintenaient les tournéeles chasses à
la gazelle, les thés dans les campements.
toutes occasions de « commander à cheval »
de nouer des intelligences, de se documen-
ter, de gagner la confiance des nomades.
Ce que préconise le général Dinaux pour
rétablir à notre avantage la situation morale
et pour parer ci de nouveaux attentats peut se
résumer en ces quelques propositions :
Uniformisation de la doctrine saharienne
en vue de la constitution au Sahara d'un
grand commandement militaire saharien dé-
gagé de toutes obligations administratives ;
Séparation très nette des pouvoirs civil
et militaire, (t'vec autorité d'un chef de corps
au commandant du cercle de Colomb-Bé-
char, et coopération étroite avec les troupes
de Bon Denib, qui serait la base J'lInll sé-
curité aussi complète que possible.
Enfin, organisation d'actions de repré-
sailles frappant énergiquement les repaires
des bandits après lesquelles seulement oit
pourra songer à amorcer les campagnes d'ap-
provisionnement et de pénétration pacifi-
que.
JESénateur de la Haute-Loire,
V ice-prèstdent de la Commission
des Vouane..
«Olib
Un soudanais contemporain
de Napoléon 1"
Un Soudanais, Assaad, qui avait été vendu
en Egypte comme esclave étant encore ado-
lescent, parvenait, en 1816, à s'enfuir de la
maison de son maître, un pacha, et gagnait
l'île de Chypre où il devenait aussitôt « ja-
nissaire » du Consulat de France. Plus tard,
il entrait au service de l'émir libanais Bé-
chir exilé à Malte. Après la mort de ce der-
nier, Assaad revenait à Chypre : il s'y con-
vertissait au catholicisme et rentrait dans
l'ordre franciscain, il fut chargé du service
cypriote de LimasLol. Le vénérable « plus
de cent ans » vient de décéder paisiblement
à sa iio® année sous la bure du Franciscain.
Dans les dernières années de sa vie, frère
Assaad avait rédigé ses mémoires dans les-
quels il raconte l'entrée en Egypte de Bo-
naparte qu'il put apercevoir à la tête de
l'expédition française.
Mtolanet Eli ms a-MHsais.
Le géranium en Algérie
«♦»
Il a fallu un certain temps pour avoir une
idée nette des dégâts occasionnés par le gel
sur les plantations de géraniums : 200 hecta-
res environ sont complètement perdus et %oo
hectares ont fort souffert, ce qui amènera
une diminution sensible de la récolte, d'au-
tant plus que les plantations touchées sont
jeunes.
Quoique la situation soit plus favorable
que les dernières années, les planteurs ne
sont pas encore compensés des difficultés
sans nombre qu'ils éprouvent avec le gé-
ranium.
La principale est le manque de main-
d'œuvre.
Espérons que d'ici l'an prochain, les
chercheurs auront mis au point une fau-
cheuse pour le géranium.
Mtet.
Au Quai d'Orsay
«»«
M. Aristide Briand, ministre des Affaires
Etrangères a reçu MM. Phys Vijitavong Vu-
dhikrai, ministre de Siam à Paris, et Bitemo-
ded, Gueatcheou, nouveau ministre d'Ethio-
pie qui lui a présenté copie figurée de ses
lettres de créance.
TAUX DE LA PIASTRE
608
Le 2 mai, le taux de la piastre à Saigon était
de 11 85.
Le commerce du Sénégal en 1928
»♦«
Les statistiques du quatrième trimestre
1928 font ressortir un mouvement commercial
total de 513.291.276 francs dont 330.863.412
francs d'articles importés et 182.427.864 fr.
de produits exportés. Au cours de la période
correspondante de 1927, le mouvement des
échanges avait atteint 389.500.241 fr. dont
257.581.849 fr. à l'importation et 131.918.392
francs à l'exportation.
Les résultats du quatrième trimestre 1928
portent à 1.655.964.592 fr. la valeur des
échanges commerciaux de l'année 1928 dont
895.536.307 fr. à l'entrée et 760.428.285 fr.
à la sortie.
Pendant l'année 1927, le commerce exté-
rieur du Sénégal avait été de 1.562.528.438
francs dont 823.067.983 fr. d'articles importés
et 739.460.455 fr. de produits exportés.
Le trafic-tonnage enregistré pendant le
quatrième trimestre 1928 a été de 375.426
tonnes, dont 191.418 tonnes aux importations
et 184.008 tonnes aux exportations, contre
198.909 tonnes en 1927, dont 103.679 tonnes
à l'entrée et 95.230 tonnes à la sortie.
Le tableau suivant fait ressortir le tonnage
du trafic de la Colonie pendant les annéec
igi8 et 1927 :
Années
1928 1927
Importations T. 660.739 482.393
Exportations 710.894 594.011
Totaux T. 1.371.633 1.076.404
Dans l'ensemble, les résultats commer-
ciaux de l'année 1928 présentent sur ceux de
l'année précédente, d'une part, une augmen-
tation de valeur de 93.436.154 fr. et, d'au-
tre part, un accroissement de tonnage de
327.318 tonnes, soit plus de 27
Par rapport à la moyenne quinquennale
1923-1927 qui est de 268.854.533" fr.-or, le
mouvement - des échanges commerciaux du
Sénégal, en 1928, qui se chiffre par 337 mil-
lions 263.664 fr.-or (cours de stabilisation),
est en progression de plus du quart, soit
63-409. 131 francs.
Il est bon de rappeler que, pendant la
dernière période quinquennale d'avant-
guerre (1909-1913), la moyenne du mouve-
ment commercial du Sénégal se chiffrait par
137.390.645 fr., d'où une augmentation
pour l'année 1928 de plus de 145
Parmi les principaux articles importés au
Sénégal, pendant l'année 1928, il faut citer
les tissus de coton autres que les guinées :
3.628 tonnes déclarées pour 163.042.003 fr.
(contre 2.730 t. pour 121.033.162 fr. en 1927);
les riz de toutes sortes : 56.562 t. pour
79.187.182 fr. (contre 58.163 t. et 96.836.055
francs) ; les houilles : 324.303 t. pour 74 mil-
lions 377.812 fr. (contre 216.375 t. et 5° mil.
lions 113.181 fr.); les guinées et similaires:
11.486.839 mètres pour 47.376.364 fr. (contre
7.515.117 mètres et 29.68 1. 58o fr.); les sucres:
14.160 t. pour 43.718.526 fr. (contre 10.277 t.
et 38,91 Í.953 fr.); le mazout : 26.607 t. pour
25.013.583 fr. (contre 10.789 t. et 6.041.226
francs); les vins de toutes sortes : 56.241
hectolitres pour 24,843.390 fr. (contre 52.736
hectolitres et 20.923.164 fr.) ; la farine de
froment : 13.343 t. pour 22.327.5<6 francs
(contre 8.257 t. et 22.554.273 fr.) ; les, voitures
automobiles : 840 pour 20.220.236 fr. (contre
602 voitures pour 14.610.195 fr.); etc.
Aux exportations, les arachides figurent
dans les statistiques provisoires pour 413.517
tonnes représentant une valeur de 593 mil-
lions 569.360 fr. (contre 405.608 tonnes et
616.623.674 fr. en 1927); la gomme arabique
vient au deuxième rang avec 4.789 tonnes
pour 15,534-292 fr. (contre 3.989 t. et 14 mil-
lions 314.245 fr.); les peaux de buufs s'ins-
crivent pour 2.035 t. estimées 14.483.985 fr.
(contre 1.356 t. pour 8.330.273 fr.); le coton :
930 t. pour 10.006.843 fr (contre 1-047 t. et
8.707.915 fr.); les amandes de palme :
3.097 t. pour 5.818.024 fr. (contre 2.934 t. et
5.700.494 fr.); les laines : 720 t. pour 4 mil-
lions 857.234 fr. (contre 658 t. et 5.268.619
francs) ; etc.
Pendant l'année écoulée, la valeur des
échanges commerciaux effectués par la Co-
lonie se répartit comme suit : France et Co-
lonies françaises : 1.038.448.143 fr.; étran-
ger : 617.516.449 fr. Au cours de l'année
1927, la part de la France et des Colonies
françaises avait été de 1.022.817.870 fr. et
celle de l'étranger : 539.710.568 francs.
----
Alger-Tchad
et retour en automobile
'be
Des interviews nombreuses auxquelles a
bien voulu se prêter le prince Sixte de Bour-
bon, nous devons retenir tout particulière-
ment que le brillant explorateur a déclaré
au sujet du Transsaharien que c'est une né-
cessité non seulement économique mais
nationale.
« Nos chemins de fer, nos compagnies de
navigation, fonctionnent parfois à perte,
ajoute le prince ; ils n'en sont pas moins in-
dispensables à la grandeur, à la représenta-
tion, à l'unité de notre pays. Le transsaha-
rien icndra le service primordial de faire
un bloc de notre empire africain lequel est
à présent coupé en deux par un fossé non
seulement matériel, mais moral.
« Un exemple : jusqu'au nord du Hoggai,
les radiogrammes sont envoyés au tarif or-
dinaire. Au delà, dès Agades, il faut payer
8 fr. 50 le mot.
(c Notre retour fut sans histoire. Je note
cependant le danger que présente la traver-
sée du secteur Béni-Abbès-Colomb-Béchar,
sur la ligne médiane, justement celle qu'on
équipe pour l'aviation. Plus de sécurité, cette
fois. Depuis l'assassinat du colonel Claveric,
on n'effectue la liaison que deux fois par
mois, en mobilisant 500 hommes et des auto-
mitrailleuses. Il serait urgent de pacifier ce
coin-là. a
A L'ÊLYSEE
̃ »«
Les nouveaux ministres de Siam
et d'Ethiopie
Le Président de la République a reçu, hier,
en audience officielle, M. Phya Vijitavongs
Vudhikrai, qui vient d'être nommé ministre de
Siam à Paris, et M. le Bitewoded Guetat-
chéou, qui vient d'être nommé ministre
d'Ethiopie à Paris.
Le théâtre arabe
»♦«
Une intéressante manifestation artistique a
eu lieu il y a quelques jours au Théâtre Ga-
gnardot àfez. Depuis quelques années, de
jeunes fils de notables Fassis, ont pris goût
à l'art dramatique inconnu de la civilisation
mauresque et se sont mis à jouer, afin d'en
faire goûter les délices à leurs coreligion-
naires, des pièces en langue arabe, traduites
des plus purs chcfs-d'œuvres français et au-
tres, Molière, Racine, COrJwille, Shakes-
peare.
Quelquefois même la pièce est due à la
plume d'un dramaturge arabe comme cette
fois-ci :
Une nouvelle comédie en arabe régulier,
intitulée : El yatimel mouhmel ou el moutvi
el adhim (L'orphelin abandonné et le Mil.
lionnaire) a été représentée avec force décors
et costumes frais et originaux, sous le pa-
tronage du général commandant la région
et du Pacha el Baghdadi.
La présentation, fort attendue du public, a
pleinement satisfait les amateurs de la co-
médie dans les classes musulmanes.
Il est a souhaiter que la bienveillance et
l'encouragement soient apportés à une im-
pulsion aussi nettement évolutionniste de la
Société Marocaine.
Hoianti M £ tfsxes Blla's
---. -
L'ANTENNE '* COLONIALE
»♦«
A grande distance
Le directeur général des P. T. T. à Ba-
tavia (île Java) vient d'adresser un télé-
gramme de remerciements à M. Germain
Martin, sous-secrétaire - d'Etat - des P. T. T.
au sujet des communications radioteléphoni-
ques établies entre Batavia et Paris par l'in-
termédiaire de la station de Sainte-Assise
déjà utilisée pour assurer le service entre la
France et Buenos-Aircs. L'expérience a mon-
tré que les installations françaises ne le cè-
dent en rien aux installations similaires ex-
ploitées à l'étranger.
L'administration française, s'appuyant sur
ces résultats favorables, poursuit l'organisa-
tion de services radiotéléphoniques entre la
France et l'Algérie ainsi qu'entre la France
et les pays lointains (Amérique du Nord,
Amérique du Sud, Extrême-Orient).
CINÉMA COLONIAL
181
« Le Bled »
Dans un- plaine immense, des gazelles
fuient devant l'auto qui les chasse a 70 ki-
lomètres à l'heure. Mais l'auto n'est armée
que d'un appareil de 0 prises de vues.
Tel est le spectacle que l'on verra dans le
film Le Bled, scénario de MM. André Jager-
Schmidf et Henri Dupuy-Mazuel, mise en
scène de Jean Renoir, qui doit passer très
prochainement sur un écran des boulevards.
La « star » qui ne sait pas le tahïtien
Durant son séjour à Tahiti, où t-lle tour-
na dans Ombres blancllcsJ Raquel Torrès ap-
prit une chanson indigène qu'elle affection
nait. Van Dyke, le metteur en scène, Fin.
forma un jour que la moralité océanienne
n'était pas semblable à celle des blancs et
que par conséquent elle ferait bien soit d'ou.
blier sa chanson, soit de n'en jamai, deman-
der la traduction.
Au Laos
M. Pathé avait chargé deux cinéastes,
MM. Brut et Lejards, de se mettre à la dis-
position du gouvernement général de l'In-
dochine.
Partis de Saïgon en octobre dernier, ces
deux excellents artistes ont gagné le Laos
en passant par Tourane et Hué. Ils firent
des prises de vues à Savanna Khct, à Tché-
pone, se rendirent en chaloupe à Vientiane
et, par voie de terre, atteignirent Luang-Pra-
bang. Cette dernière étape leur permit d'uti-
liser les moyens de transport les plus divers,
automobile, cheval, porteurs, pirogue, qui
furent l'occasion de tourner quelques mètres.
A Madagascar
Charles Barrois, l'assistant de Jacques
Feyder, partira le 23 mai pour Madagascar,
tourner un documentaire que distribuera Pa-
ris-Consortium.
La grande île inconnue
»♦»
La Section d'Histoire Naturelle du British
Museum annonce qu'une expédition scientifi-
que à Madagascar a été organisée grâce à la
générosité de M. Arthur Vernay. Aux sa-
vants français et anglais désignés pour en faire
partie, sont venus se joindre en dernière heure
des professeurs américains, de sorte que l'expé-
dition représentera la France, la Grande-Bre-
tagne et les Etats-Unis. Son objet principal
est la recherche des spécimens des espèces
éteintes aussi bien que vivantes qui pourront
contribuer à éclaircir le sujet assez obscur de
l'origine de la faune malgache.
Le communiqué envoyé aux journaux par le 1
British Muséum remarque que Madagascar est 1
l'une des îles les plus mystérieuses du monde.
Une découverte intéressante que pourrait
faire l'expédition serait celle, selon le com-
muniqué, d'un squelette complet de l'oiseau
non volant, connu sous le nom d'acpyornias
maximus, qui avait une hauteur d'au moins
trois mètres.
Dépêches de l'Indochine
M. Pasquier a quitté Saïgon
iïouvcrnfiur gcnéral Pasquier a quitta
Saigon le 2 mai à quatre heures du matin,
se rendant à Hanoï par voie de terre ; il
devait séjourner deux jours à Dalat accom-
pagne1 pur MM. Norre, Lacomlle, liarrault
et Deroo.
Aux anciennes colonies françaises
e*o
Le Président de la République, accompa-
gné de M. Paul Vinson, chef de son Secré-
tariat particulier, a visité, hier matin, l'expo-
sition rétrospective des pionniers français de
l'Amérique du Nord.
LA NOUVEllE-CALÉDONIE
TERRE DE LIBERTÉ
par Edouard CLAVEHY,
«♦»
LES ILES AU PARFUM DE SANTAL
Jehanne d'Orliac
(Uaudinière)
Cet ouvrage, compris dans la collection
Foute la Terre où nous sont données déjà
des impressions d'Iixtrème-Orient, du Ca-
nada et de Madagascar, de la Nouvelle-Al-
lemagne, du Kremlin et du Vatican, est un
livre sincère. De plus, sous une forme at-
trayante, de lecture facile, il nous apporte
du nouveau sur l'un des joyaux les plus
lointains, mais non l'un des moindres, cer-
tes, de notre couronne coloniale. A double
titre, il mérite donc intérêt et estime.
L'auteur, alors toute jeune, a résidé quel-
que temps là-bas, voici bientôt trente ans.
L'humble vérité, telle parait être sa devise.
Elle ne se fait pas d'illusions ; elle ne cher-
che pas à nous en donner. Jugez-en par cette
description de Nouméa :
« Dans ce panorama, merveille de Nou-
méa, de pauvres maisons basses en bois avec
toit en tôle ondulée. C'est après la guerre
de Crimée, qu'on envoya à la Nouvelle
quelques miteux fonctionnaires. L'adminis-
tration toujours économe théoriquement, ex-
pédia là-bas des baraques qui avaient abrité
les officiers et les soldats pendant la cam-
pagne. L'achat de maisons neuves, à Sydney
aurait certaïucm nt coûté moins cher, que
ce long envoi de planches mal équarries. Le
Palais (?) du Gouvernement, fut construit
avec les baraques occupées par le général
Pélissier.
Il Notre case à nous, avait la même pro-
venance. On voyait çà et là sur les cloisons,
des numéios ayant servi a l'emballage des
parties expédiées séparément.
« Nouméa se trouve en grande partie bâ-
tie sur un terrain autrefois occupé par les
eaux. C'est en comblant les baies qu'on est
arrivé à gagner tout l'espace qui s'étend de
la place des Cocotiers et de la caserne d'in-
fanterie jusqu'à la mer qui est aujourd'hui à
plus de 1\00 mètres. On jugera de l'incurie
administrative une fois de plus en appre-
nant que pour combler la baie de la Mo-
selle on a mêlé aux terres transportées, tou-
tes sortes de détritus, des arbres, des ordu-
res ménagères. Aussi le terrain est-il de-
venu un foyer de fièvre et de peste. »
Voici cependant un paragraphe plus
consolant :
u Ce fut en 1876 que les richesses du
sous-sol calédonien turent révélées. Peu à
peu des prospections mirent à jour les gise-
ments (de silicate de nickel) et l'exploitation
fut commencée par des efforts individuels et
de puissantes entreprises. Pendant long-
temps on envoyait en Europe le minerai
brut, ce qui était très onéreux. La maison
Ballande, qui avait créé en Belgique et aux
Etats-Unis des usines d'affinage de nickel,
réussit à traiter le minerai sur place. L'in-
dustrie calédonienne était créée. Elle se dé-
veloppa rapidement. Les hauts fourneaux de
Nouméa, équipés d'une manière toute mo-
derne, produisent plusieurs milliers de tun-
nes de mattes de nickel et soutiennent la
concurrence avec le Canada.
« La production du cobalt et du chrome a
le même succès. »
Les 40 dernières pa.ges du livre, 209-249,
sont consacrées aux Nouvelles-Hébrides, au-
trement dit aux Nouvelles-Cyclades, dans la
Melanésie, aux antipodes de la Mauritanie
et du Sénégal. Heureux témoignage de l'ef-
fort colonial français qui, en ce coin du
monde, tout au moins, semble comme en
Afrique Occidentale, l'emporter sur son ri-
val britannique.
le Déjà Port-Vila, capitale de l'archipel,
est en pleine métamorphose. Trois hôtels
permettent aux voyageurs d'y séjourner
dans de bonnes conditions. Deux hôpi-
taux, un français, un anglais, y fonction-
nent. Il y a un bureau de poste et une puis-
sante station de T. S. F. L'enseignement
primaire y est donné dans trois écoles : une
laïque et deux religieuses.
Il On est en pleine phase d'urbanisation. Et
ceci avec une maigre subvention métropoli-
,,-'ne de 800.000 francs, tout le reste étant
alimenté par les ressources locales, tandis
que le gouvernement anglais alloue à ses
services une subvention de 1.250.000 francs
bien que l'intérêt de ses ressortissants équi-
vale à un quart des nôtres. »
Au point de vue du droit international, les
Nouvelles-Hébrides présentent une particu-
larité fort intéressante. Elles sont un des ra-
res exemples actuels de condominium. Elles
forment, en effet, en vertu de la Convention
de Londres du 20 décembre i<)o6, modifiée
le 28 mars 1922, une communauté franco-
britannique, unique en son genre, à notre
connaissance. Dans certains cas les repré-
sentants mutuels de la France et de l'Em-
pire britannique prennent des décisions de
concert, tandis que les citoyens français et
les sujets britanniques leur sont soumis di-
rectement.
Il existe un tribunal français, un tribunal
britannique et un tribunal mixte avec Pré-
sident et Procureur (îcnéral nommés par le
Roi d'Espagne, un juge français, un juge
britannique et un secrétaire néerlandais.
Ainsi sur les contins occidentaux de l'océan
Pacifique, les Xouvelles-Cyclades offrent
comme une réduction en miniature de la
S. D. N.
.Mme Jehanne d'Orliac nous apprend du
reste le peu de succès des efforts conjoints
de ces fonctionnaires internationaux. « Le
a tribunal mixte n'a pu en particulier satis-
« faire encore à ses principales attributions :
« l'immatriculation des terres et le règlement
« des litiges fonciers. » r:autFi.îf continue en
nous expliquant clairement les complications
du régime et les enchevêtrements de procé-
dure à propos de ventes faites il y a 40 ans
par des Canaques à des Français.
Ne serait-ce que pour témoigner notre in-
térêt et notre sympathie pour l'ouvrage au-
quel nous souhaitons bientôt une nouvelle
édition, relevons deux ou trois lapsus, faci-
les du reste à corriger. P. 117 : la voie fer-
rée Nouméa-Païta serait de 140 kilomètres;
p. 187 il n'existe plus entre les deux mê-
mes points, qu'une ligne de 30 kitomè-
tres; p. 92 : il est question d'un vaste pla-
teau sous-marin qu'on estime être de 2.000
kilomètres de profondeur; p. 148, on nous
JOURNAL QUOTIDIEN
Rida., lion & Administration :
14, lue to moit-iMNr
PARIS O-)
TlLtPH. 1 LOUVRI 19-37
- RICHELIEU 87.
Les Annales Coloniales
La MftOIaC8. et rlfùme. sont rqm A
htreuu é* fournmL
DIRECTEURS » Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous lu articles pubUés cIuu notre tournât ne ituiiiM
tire reproduite qu'en citant le» Anuus Quoààu&
ABONNEMENTS
apte la Revu* mensuelle:
Uiu tueh I Meta
franci et >
Cttoniei 180. 100 » H.
ttr.,.. 140 » 121 > 78 ib
On t'abonne MUS trais dam
tout laa bureaux Ae poaja.
POUR L'AVIATION FRANÇAISE
Le moins qu'un puisse dire des discours
qui, assez souvent, succèdent aux banquets,
c'est qu'ils sont d'une valeur inégale.
Celui qu'a prononcé récemment M. Fer-
dinand Gros, président du Conseil d'admi-
nistration de la « Compagnie Aérienne
française », étant d'une qualité rare, doit
être retenu. Son mérite réside dans la finesse
et -- il faut le dire dans la franchise,
le « courage » de sa forme et, quant au
fond, dans l'évocation, toute de clair-
voyance et de bun sens, d'une jxjli tique de
l'air.
Il s'agissait. le 25 avril dernier, de fêter
le dixième anniversaire de la a Compagnie
Aérienne française ». M. Laurent-Aynac,
ministre de t Air, témoignait par sa présen-
ce l'intérêt qu'il l)<)rtait à un effort de deux
lustres, dont la fécondité ne pouvait plus
ftTe mise en doute. Autour de lui, comme
lui, membres du Parlement, chefs d ins-
dustrie, aviateurs célèbres écoutaient atten-
tivement les paroles de l'orateur, toutes
bonnes à dire, à entendre et a ne point ou-
blier. Ce n'est pas tous les jours que l'on
peut saisir au vol des vérités, même - et je
devrais dire : surtout -- quand on est minis-
tn-.
Ceux des « coloniaux » présents qui ne te
savaient dé'à apprirent d'abonl que la Com-
pagnie poursuivait une œuvre tenace et mé-
thodique dans nos possessions d'outre-mer :
« Charles Calun d'Anvers et Gaston Gra-
di=, dit M. Ferdinand Gros, travaillent pour
nous au Maroc, Fernand Kobbc est depuis
plusieurs mois en Indo-Chine où il a ouvert
nos de Saison et d'Hanoï et Léon Re-
nard nous représente en Tunisie.
* A la joie 'lue je ressens de nous retrou-
ver ici entourés d'amis, je veux que tous nos
collaborateurs soient associés.
v Merci donc à nos équipages et à nos exé-
cutants de Paris et de province, de l'Afrique
dit Nord, du CI de l'Indo-Chine et du
Canada."
Puis, M. Gros lit apparaître en quelques
Inots le;; résultats obtenus par dix ans de la-
Txnir et ceux, plus tanux encore, que l'avenir
réserve aux hommes de volonté et de bonne
volonté :
n Il y a dix ans, Monsieur le Ministre, nous
débutions avec deux avions et 125.000 francs.
Aujourd'hui notre flotte est de 100 avions et
nous opérons sur plus de 25 bases, dans qua-
tre parties du monde. Et notre ferme espoir
est que, avant dix ans, nous aurons un ca-
pital de 50 millions et une flotte de cinq
cents avions. »
Ici, l'orateur, avec trop d'esprit pour que
personne en pût prendre ombrage, rappela
que la Compagnie n'avait pas bénéficié, de
ta part de l'Etat, de gestes excessivement
généreux. Un jour, même, il fut décidé que
des subventions, déjà maigres, lui seraient
supprimées.
« Nous avons protesté -- il faut toujours
protester - mais devant votre douce et
inflexible volonté, nous nous sommes inclines
et voilà que nous devons reconnaître que
vous nous avez rendu, ce jour-là, un grand
service.
« Parmi les Compagnies d'aviation, vos
filles, vous aviez jugé que l'une des aînées,
capable de se débrouiller toute seule, pou-
vait être mise en apprentissage; quant aux
autres, vous les laissiez en pension pour finir
leurs études, sûr qu'avec la dot que vous
leur destiniez, elles finiraient bien par trou-
ver, un jour,iun bon parti. Et de fait, les
épouscurs n'ont pas manqué, beaucoup sans
doute grâce à la bonne éducation que vous
leur aviez fait donner, mais un peu aussi
grâce à leur dot.
« Pendant ce temps, Monsieur le Minis-
tre, notre Compagnie se faisait sa place dans
la cité aéronautique du mieux qu'elle pou-
vait », c'est-à-dire itnguibus et rostro.
Après ce couplet, les judicieuses remar-
ques suivantes :
On ne peut pas imaginer de Cité aéronau-
tique prospère sans un système de construc-
tions aéronautiques également prospère. Au-
cune exploitation aéronautique n'est possible
sans, à la base, des constructeurs puissants
et riches.
n Pour que les constructeurs soient puis-
sants et riches, il faut que leurs usines re-
çoivent du travail, non pas sporadiquement,
non pas en masse pendant quelques mois,
puis au compte-gouttes pendant d'autres,
mais d'une façon continue et, je dirais, en
série. il faut que les commandes qui leur
viennent dépassent toujours en importance
les moyens dont ils disposent; il leur faut
des clients et non pas un client ; il leur faut
des avions à construire et non pas seulement
des prototypes à imaginer.
« Dans la Cité aéronautique, il existe donc
une fonction particulièrement importante :
créer le besoin d'avions. »
Or, si le besoin d'avions, pour la Défense
Nationale, a été définitivement créé par la
guerre, il n'en est pas autrement pour la
nouvelle vie économique :
« Et voici quelques constatations qui va-
lent mieux que toutes les considérations théo-
riques.
Il Les urbanistes ne peuvent plus se passer
d'avions pour exécuter les plans des villes.
« Les pays neufs ne peuvent plus se passer
d'avions pour leurs cartes.
« Les pays anciens ne peuvent plus se pas-
ser d'avions pour les mettre à jour.
« Un ministre des Finances ne peut plus
se passer d'avions pour prélever l'impôt fon-
cier et pour établir équitablement son
assiette.
« Mais surtout, la rencontre du peuple de
France avec les essaims que le travail aérien
répand par le pays, est particulièrement fé-
conde.
fi A voir nos équipages gagner leur vie
dans une entreprise aérienne non subvention-
née ; à connaître par eux notre confiance dans
l'avenir de l'aviation ; à toucher du doigt les
services qu'elle peut rendre à chacun, il se
crée peu à peu ce que j'appellerai l'esprit
aérien sans lequel le développement de
l'aviation marchande n'est pas concevable.
« - En d'autres termes,
« Monsieur tout le monde ne peut plus se
passer d'avions.
« Monsieur tout le monde veut avoir volé.
« Monsieur tout le monde veut des taxis
aériens et de même que les Compagnies de
taxi-autos ont créé le besoin de la voiture
individuelle, peu à peu se crée le besoin de
l'avion individuel.
« Monsieur le Ministre, vous savez bien
que je n'anticipe pas. LViclosion est prête,
extraordinaire, formidable. u
Après cette annonce impressionnante, M.
Gros aborda la partie constructive de son
sujet. Elle parut, dans les termes, ne con-
cerner que la France, mais il est bien évi-
dent que l'orateur, par là, entendait la
France totale : métropolitaine et coloniale.
Tout progrès réalisé, en effet, sur le sol de
la Mère-Patrie a pour ainsi dire force de loi
aux Colonies et d'autant mieux que celles-
ci, avec leurs vastes espaces libres, offrent
plus de facilités de réalisation que celle-là.
- Que faut-il pour déclencher le grand essor
de l'aviation française ?
Il faut, en France et par delà les mers,
de nombreux aéro-ports, des terrains d'atter-
risages pour toutes les villes, des bases d'hy-
dravions, des itinéraires jalonnés et halisés,
des renseignements météorologiques, des
phares à lumière ou à ondes hertziennes.
Et certes, la tâche est difficile.
« Mais, Monsieur le Ministre, vous en
avez vu bien d'autres et nous avons confian-
ce dans votre volonté, car seul, l'Etat peut
préparer le sol et les voies pour l'aviation.
Trop d'intérêts sont en jeu et divergents
pour que son autorité ne soit pas indispensa-
ble. »
Quant aux équipages, l'orateur leur assi-
gna, par un heureux et émouvant rapproche-
ment :
« Le même rôle glorieux qu'à leurs aînés,
ces admirables colonisateurs français. Ceux-
là ont tant fait qu'il n'est pas un coin du
monde qui, après des siècles, ne se souvienne
de la France, d'où vinrent un jour de braves
et honnêtes gens dont les qualités restent en-
core aujourd'hui légendaires. x
Enfin, il émit un vœu - un vœu con-
forme à la plus élémentaire justice :
« Monsieur le Ministre, je vous ai montré
de mon mieux le rôle d'une Compagnie non
subventionnée dans la Cité aéronautique.
Pour le remplir sans arrière-pensée, il lui
faut cependant une garantie de la part de
l'Etat : celle de la liberté industrielle inté-
grale, et par là, j'entends le jeu de la libre
concurrence, mais à armes égales. »
Ce discours, répétons-le, est à retenir.
Acte de foi ardent, il est en outre un pro-
gramme essentiellement pratique. Sans in-
sister sur les bienfaits de la libre concur-
rence - car ce serait au moins inutile vis-
à-vis d'un ministre du caractère de M. Lau-
rent-Eynac - l'on doit tout spécialement
placer au nombre des réalisations urgentes
celles qui concernent l'infrllstucturc des ré-
seaux aériens si nécessaires à la France co-
loniale. Il existe désormais une commission
supérieure et un service central de la sécu-
rité aérienne. C'est bien. Mais elle ne doit
pas oublier que 1 aménagement du sol est
une des conditions principales de la sécurité
des invisibles routes atmosphériques.
Que - pour nous en tenir au domaine
colonial - les travaux d'aménagement soient
poussés avec la plus grande célérité sur toutes
nos terres d'outre-mer; qu'il soit fait appel
aux seuls techniciens - d'ailleurs nombreux
- qui se recommandent par leur valeur et
par leur expérience éprouvée. l'on veira
bientôt se multiplier, dans des proportions
actuellement à peine croyables, et les appa-
reils et les nilotes.
Et ceux-ci, nouveaux colonisateurs, pion-
niers prestigieux de la France moderne et
ses messagers auprès de ses filles lointaines,
iront semer à pleines mains, sur les pays at-
tardés, les germes de la plus haute civilisa-
tion.
Pierre raillinger,
Député de Paris,
Président de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats.
<>»
L'Aviation Coloniale
«»«
Afrique du Nord
Le général Barrés, inspecteur général de
l'aéronautique, retour de sa mission d'ins-
pection dans le Nord-Africain, est arrivé à
Ajaccio hier soir, à 18 h. 10, venant de
Bizerte, à bord de l'hydravion du lieute-
nant de vaisseau Paris.
Marseille-Beyrouth
Un hydravion venant de Marseille et
piloté par l'aviateur Courouge, a améri hier
à Naples.
Retour de Saïgon
Bailly, Reginensi et le mécanicien Marsot
seront aux Journées nationales de l'avia-
tion, qui se dérouleront les 19 et 20 mai
prochains, sur le polygone de Vincennes.
Les héros du raid Paris-Saïcon-Paris ont
informé les organisateurs qu ils viendront
évoluer, au cours des deux journées, à bord
du petit monoplan qui leur permit de réali-
ser une des plus belles performances
d'après-guerre.
Au meeting de Vincennes
A l'occasion du meeting d'aviation qui
aura lieu à Vincennes les 19 et 20 mai
prochain, un avion de la Compagnie géné-
rale aéropostale effectuera la liaison aérien-
ne « Polygone de Vincennes-Toulouse ».
Cet avion partira de Vincennes le 19 mai
a 15 h. 30, et emportera le courrier postal
pour le Maroc, 1 Afrique occiilajQtale fran-
çaise et l'Amérique du Sud.
Hollande-Indes Néerlandaises
Un hydravion hollandais, qui se rendait
à Java, a heurté des fils télégraphiques et
s'est écrasé sur le pont du Tigre. T,e pilote
a été tué ; les deux passagers ont été bles-
sés.
La sécurité
au Sahara Occidental
̃ »♦»
A
Quand un incident grave se
produit on se préoccupe en haut
lieu de satisfaire l'opinion publi-
que en cherchant les responsables et il suf-
fit que quclqtiun « trinque » pour que l'itl-
cident soit clos.
Dans l'affaire du Djebel-Arlat où le gé-
néral C laver y et une partie de son escorte
trouvèrent la IIIort, c'est le commandant du
cercle de Colomb-Béchar qui a « trinqué ».
Il eût fallu, de préférence, rechercher
les vraies causes, matérielles, psychologi-
ques, d'une situation susceptible de s'ag-
graver, si l'on n'y apportait à bref délai les
remèdes appropriés.
C'est ce qu'a examiné dans le Bulletin
du Comité de l'Afrique Française de mars
1929, le général Dinaux, ancien commandant
supérieur d'Aïn Sefra, prédécesseur immé-
diat du général Clavcry.
« Tout d'abord, écrit le général Dinaux,
la garnison de Colomb-Béchar n'est plus af-
fectée à son rôle de protection. Les trou-
pes y piétinent et se partagent entre les cor-
vées et les travaux de construction du Gé-
nie. L'escadrille détachée pendant l'hiver
dans cette région ne pourrait devenir un bon
instrument de défense saharienne que par
un séjour permanent et si tous ses cadres
acquéraient, par des reconnaissances à mé-
hari et des séjours en tribus, une connais-
sallce parfaite du pays et des populations.
« Les éléments du Makhzen et la Compa-
gnie saharienne de la Saoura ont des effec-
tifs insuffisants (comme ceux de Maurita-
nie dont les Annales Coloniales du 11 avril
1929 exposaient les desiderata). Les dispo-
sitions les pins savantes prises d'Ain Sefra
ou de Colomú-Bécllar, ajoute le général Di-
naux, sont impuissantes ci remédier dans
l'état actuel à cette pénurie d'effectif et à la
carence des troupes régulières, »
Ajoutons que les officiers de renseigne-
ments, accablés sous la paperasserie, ont
perdu peu à peu le contact avec les tribus
que maintenaient les tournéeles chasses à
la gazelle, les thés dans les campements.
toutes occasions de « commander à cheval »
de nouer des intelligences, de se documen-
ter, de gagner la confiance des nomades.
Ce que préconise le général Dinaux pour
rétablir à notre avantage la situation morale
et pour parer ci de nouveaux attentats peut se
résumer en ces quelques propositions :
Uniformisation de la doctrine saharienne
en vue de la constitution au Sahara d'un
grand commandement militaire saharien dé-
gagé de toutes obligations administratives ;
Séparation très nette des pouvoirs civil
et militaire, (t'vec autorité d'un chef de corps
au commandant du cercle de Colomb-Bé-
char, et coopération étroite avec les troupes
de Bon Denib, qui serait la base J'lInll sé-
curité aussi complète que possible.
Enfin, organisation d'actions de repré-
sailles frappant énergiquement les repaires
des bandits après lesquelles seulement oit
pourra songer à amorcer les campagnes d'ap-
provisionnement et de pénétration pacifi-
que.
JE
V ice-prèstdent de la Commission
des Vouane..
«Olib
Un soudanais contemporain
de Napoléon 1"
Un Soudanais, Assaad, qui avait été vendu
en Egypte comme esclave étant encore ado-
lescent, parvenait, en 1816, à s'enfuir de la
maison de son maître, un pacha, et gagnait
l'île de Chypre où il devenait aussitôt « ja-
nissaire » du Consulat de France. Plus tard,
il entrait au service de l'émir libanais Bé-
chir exilé à Malte. Après la mort de ce der-
nier, Assaad revenait à Chypre : il s'y con-
vertissait au catholicisme et rentrait dans
l'ordre franciscain, il fut chargé du service
cypriote de LimasLol. Le vénérable « plus
de cent ans » vient de décéder paisiblement
à sa iio® année sous la bure du Franciscain.
Dans les dernières années de sa vie, frère
Assaad avait rédigé ses mémoires dans les-
quels il raconte l'entrée en Egypte de Bo-
naparte qu'il put apercevoir à la tête de
l'expédition française.
Mtolanet Eli ms a-MHsais.
Le géranium en Algérie
«♦»
Il a fallu un certain temps pour avoir une
idée nette des dégâts occasionnés par le gel
sur les plantations de géraniums : 200 hecta-
res environ sont complètement perdus et %oo
hectares ont fort souffert, ce qui amènera
une diminution sensible de la récolte, d'au-
tant plus que les plantations touchées sont
jeunes.
Quoique la situation soit plus favorable
que les dernières années, les planteurs ne
sont pas encore compensés des difficultés
sans nombre qu'ils éprouvent avec le gé-
ranium.
La principale est le manque de main-
d'œuvre.
Espérons que d'ici l'an prochain, les
chercheurs auront mis au point une fau-
cheuse pour le géranium.
Mtet.
Au Quai d'Orsay
«»«
M. Aristide Briand, ministre des Affaires
Etrangères a reçu MM. Phys Vijitavong Vu-
dhikrai, ministre de Siam à Paris, et Bitemo-
ded, Gueatcheou, nouveau ministre d'Ethio-
pie qui lui a présenté copie figurée de ses
lettres de créance.
TAUX DE LA PIASTRE
608
Le 2 mai, le taux de la piastre à Saigon était
de 11 85.
Le commerce du Sénégal en 1928
»♦«
Les statistiques du quatrième trimestre
1928 font ressortir un mouvement commercial
total de 513.291.276 francs dont 330.863.412
francs d'articles importés et 182.427.864 fr.
de produits exportés. Au cours de la période
correspondante de 1927, le mouvement des
échanges avait atteint 389.500.241 fr. dont
257.581.849 fr. à l'importation et 131.918.392
francs à l'exportation.
Les résultats du quatrième trimestre 1928
portent à 1.655.964.592 fr. la valeur des
échanges commerciaux de l'année 1928 dont
895.536.307 fr. à l'entrée et 760.428.285 fr.
à la sortie.
Pendant l'année 1927, le commerce exté-
rieur du Sénégal avait été de 1.562.528.438
francs dont 823.067.983 fr. d'articles importés
et 739.460.455 fr. de produits exportés.
Le trafic-tonnage enregistré pendant le
quatrième trimestre 1928 a été de 375.426
tonnes, dont 191.418 tonnes aux importations
et 184.008 tonnes aux exportations, contre
198.909 tonnes en 1927, dont 103.679 tonnes
à l'entrée et 95.230 tonnes à la sortie.
Le tableau suivant fait ressortir le tonnage
du trafic de la Colonie pendant les annéec
igi8 et 1927 :
Années
1928 1927
Importations T. 660.739 482.393
Exportations 710.894 594.011
Totaux T. 1.371.633 1.076.404
Dans l'ensemble, les résultats commer-
ciaux de l'année 1928 présentent sur ceux de
l'année précédente, d'une part, une augmen-
tation de valeur de 93.436.154 fr. et, d'au-
tre part, un accroissement de tonnage de
327.318 tonnes, soit plus de 27
Par rapport à la moyenne quinquennale
1923-1927 qui est de 268.854.533" fr.-or, le
mouvement - des échanges commerciaux du
Sénégal, en 1928, qui se chiffre par 337 mil-
lions 263.664 fr.-or (cours de stabilisation),
est en progression de plus du quart, soit
63-409. 131 francs.
Il est bon de rappeler que, pendant la
dernière période quinquennale d'avant-
guerre (1909-1913), la moyenne du mouve-
ment commercial du Sénégal se chiffrait par
137.390.645 fr., d'où une augmentation
pour l'année 1928 de plus de 145
Parmi les principaux articles importés au
Sénégal, pendant l'année 1928, il faut citer
les tissus de coton autres que les guinées :
3.628 tonnes déclarées pour 163.042.003 fr.
(contre 2.730 t. pour 121.033.162 fr. en 1927);
les riz de toutes sortes : 56.562 t. pour
79.187.182 fr. (contre 58.163 t. et 96.836.055
francs) ; les houilles : 324.303 t. pour 74 mil-
lions 377.812 fr. (contre 216.375 t. et 5° mil.
lions 113.181 fr.); les guinées et similaires:
11.486.839 mètres pour 47.376.364 fr. (contre
7.515.117 mètres et 29.68 1. 58o fr.); les sucres:
14.160 t. pour 43.718.526 fr. (contre 10.277 t.
et 38,91 Í.953 fr.); le mazout : 26.607 t. pour
25.013.583 fr. (contre 10.789 t. et 6.041.226
francs); les vins de toutes sortes : 56.241
hectolitres pour 24,843.390 fr. (contre 52.736
hectolitres et 20.923.164 fr.) ; la farine de
froment : 13.343 t. pour 22.327.5<6 francs
(contre 8.257 t. et 22.554.273 fr.) ; les, voitures
automobiles : 840 pour 20.220.236 fr. (contre
602 voitures pour 14.610.195 fr.); etc.
Aux exportations, les arachides figurent
dans les statistiques provisoires pour 413.517
tonnes représentant une valeur de 593 mil-
lions 569.360 fr. (contre 405.608 tonnes et
616.623.674 fr. en 1927); la gomme arabique
vient au deuxième rang avec 4.789 tonnes
pour 15,534-292 fr. (contre 3.989 t. et 14 mil-
lions 314.245 fr.); les peaux de buufs s'ins-
crivent pour 2.035 t. estimées 14.483.985 fr.
(contre 1.356 t. pour 8.330.273 fr.); le coton :
930 t. pour 10.006.843 fr (contre 1-047 t. et
8.707.915 fr.); les amandes de palme :
3.097 t. pour 5.818.024 fr. (contre 2.934 t. et
5.700.494 fr.); les laines : 720 t. pour 4 mil-
lions 857.234 fr. (contre 658 t. et 5.268.619
francs) ; etc.
Pendant l'année écoulée, la valeur des
échanges commerciaux effectués par la Co-
lonie se répartit comme suit : France et Co-
lonies françaises : 1.038.448.143 fr.; étran-
ger : 617.516.449 fr. Au cours de l'année
1927, la part de la France et des Colonies
françaises avait été de 1.022.817.870 fr. et
celle de l'étranger : 539.710.568 francs.
----
Alger-Tchad
et retour en automobile
'be
Des interviews nombreuses auxquelles a
bien voulu se prêter le prince Sixte de Bour-
bon, nous devons retenir tout particulière-
ment que le brillant explorateur a déclaré
au sujet du Transsaharien que c'est une né-
cessité non seulement économique mais
nationale.
« Nos chemins de fer, nos compagnies de
navigation, fonctionnent parfois à perte,
ajoute le prince ; ils n'en sont pas moins in-
dispensables à la grandeur, à la représenta-
tion, à l'unité de notre pays. Le transsaha-
rien icndra le service primordial de faire
un bloc de notre empire africain lequel est
à présent coupé en deux par un fossé non
seulement matériel, mais moral.
« Un exemple : jusqu'au nord du Hoggai,
les radiogrammes sont envoyés au tarif or-
dinaire. Au delà, dès Agades, il faut payer
8 fr. 50 le mot.
(c Notre retour fut sans histoire. Je note
cependant le danger que présente la traver-
sée du secteur Béni-Abbès-Colomb-Béchar,
sur la ligne médiane, justement celle qu'on
équipe pour l'aviation. Plus de sécurité, cette
fois. Depuis l'assassinat du colonel Claveric,
on n'effectue la liaison que deux fois par
mois, en mobilisant 500 hommes et des auto-
mitrailleuses. Il serait urgent de pacifier ce
coin-là. a
A L'ÊLYSEE
̃ »«
Les nouveaux ministres de Siam
et d'Ethiopie
Le Président de la République a reçu, hier,
en audience officielle, M. Phya Vijitavongs
Vudhikrai, qui vient d'être nommé ministre de
Siam à Paris, et M. le Bitewoded Guetat-
chéou, qui vient d'être nommé ministre
d'Ethiopie à Paris.
Le théâtre arabe
»♦«
Une intéressante manifestation artistique a
eu lieu il y a quelques jours au Théâtre Ga-
gnardot àfez. Depuis quelques années, de
jeunes fils de notables Fassis, ont pris goût
à l'art dramatique inconnu de la civilisation
mauresque et se sont mis à jouer, afin d'en
faire goûter les délices à leurs coreligion-
naires, des pièces en langue arabe, traduites
des plus purs chcfs-d'œuvres français et au-
tres, Molière, Racine, COrJwille, Shakes-
peare.
Quelquefois même la pièce est due à la
plume d'un dramaturge arabe comme cette
fois-ci :
Une nouvelle comédie en arabe régulier,
intitulée : El yatimel mouhmel ou el moutvi
el adhim (L'orphelin abandonné et le Mil.
lionnaire) a été représentée avec force décors
et costumes frais et originaux, sous le pa-
tronage du général commandant la région
et du Pacha el Baghdadi.
La présentation, fort attendue du public, a
pleinement satisfait les amateurs de la co-
médie dans les classes musulmanes.
Il est a souhaiter que la bienveillance et
l'encouragement soient apportés à une im-
pulsion aussi nettement évolutionniste de la
Société Marocaine.
Hoianti M £ tfsxes Blla's
---. -
L'ANTENNE '* COLONIALE
»♦«
A grande distance
Le directeur général des P. T. T. à Ba-
tavia (île Java) vient d'adresser un télé-
gramme de remerciements à M. Germain
Martin, sous-secrétaire - d'Etat - des P. T. T.
au sujet des communications radioteléphoni-
ques établies entre Batavia et Paris par l'in-
termédiaire de la station de Sainte-Assise
déjà utilisée pour assurer le service entre la
France et Buenos-Aircs. L'expérience a mon-
tré que les installations françaises ne le cè-
dent en rien aux installations similaires ex-
ploitées à l'étranger.
L'administration française, s'appuyant sur
ces résultats favorables, poursuit l'organisa-
tion de services radiotéléphoniques entre la
France et l'Algérie ainsi qu'entre la France
et les pays lointains (Amérique du Nord,
Amérique du Sud, Extrême-Orient).
CINÉMA COLONIAL
181
« Le Bled »
Dans un- plaine immense, des gazelles
fuient devant l'auto qui les chasse a 70 ki-
lomètres à l'heure. Mais l'auto n'est armée
que d'un appareil de 0 prises de vues.
Tel est le spectacle que l'on verra dans le
film Le Bled, scénario de MM. André Jager-
Schmidf et Henri Dupuy-Mazuel, mise en
scène de Jean Renoir, qui doit passer très
prochainement sur un écran des boulevards.
La « star » qui ne sait pas le tahïtien
Durant son séjour à Tahiti, où t-lle tour-
na dans Ombres blancllcsJ Raquel Torrès ap-
prit une chanson indigène qu'elle affection
nait. Van Dyke, le metteur en scène, Fin.
forma un jour que la moralité océanienne
n'était pas semblable à celle des blancs et
que par conséquent elle ferait bien soit d'ou.
blier sa chanson, soit de n'en jamai, deman-
der la traduction.
Au Laos
M. Pathé avait chargé deux cinéastes,
MM. Brut et Lejards, de se mettre à la dis-
position du gouvernement général de l'In-
dochine.
Partis de Saïgon en octobre dernier, ces
deux excellents artistes ont gagné le Laos
en passant par Tourane et Hué. Ils firent
des prises de vues à Savanna Khct, à Tché-
pone, se rendirent en chaloupe à Vientiane
et, par voie de terre, atteignirent Luang-Pra-
bang. Cette dernière étape leur permit d'uti-
liser les moyens de transport les plus divers,
automobile, cheval, porteurs, pirogue, qui
furent l'occasion de tourner quelques mètres.
A Madagascar
Charles Barrois, l'assistant de Jacques
Feyder, partira le 23 mai pour Madagascar,
tourner un documentaire que distribuera Pa-
ris-Consortium.
La grande île inconnue
»♦»
La Section d'Histoire Naturelle du British
Museum annonce qu'une expédition scientifi-
que à Madagascar a été organisée grâce à la
générosité de M. Arthur Vernay. Aux sa-
vants français et anglais désignés pour en faire
partie, sont venus se joindre en dernière heure
des professeurs américains, de sorte que l'expé-
dition représentera la France, la Grande-Bre-
tagne et les Etats-Unis. Son objet principal
est la recherche des spécimens des espèces
éteintes aussi bien que vivantes qui pourront
contribuer à éclaircir le sujet assez obscur de
l'origine de la faune malgache.
Le communiqué envoyé aux journaux par le 1
British Muséum remarque que Madagascar est 1
l'une des îles les plus mystérieuses du monde.
Une découverte intéressante que pourrait
faire l'expédition serait celle, selon le com-
muniqué, d'un squelette complet de l'oiseau
non volant, connu sous le nom d'acpyornias
maximus, qui avait une hauteur d'au moins
trois mètres.
Dépêches de l'Indochine
M. Pasquier a quitté Saïgon
iïouvcrnfiur gcnéral Pasquier a quitta
Saigon le 2 mai à quatre heures du matin,
se rendant à Hanoï par voie de terre ; il
devait séjourner deux jours à Dalat accom-
pagne1 pur MM. Norre, Lacomlle, liarrault
et Deroo.
Aux anciennes colonies françaises
e*o
Le Président de la République, accompa-
gné de M. Paul Vinson, chef de son Secré-
tariat particulier, a visité, hier matin, l'expo-
sition rétrospective des pionniers français de
l'Amérique du Nord.
LA NOUVEllE-CALÉDONIE
TERRE DE LIBERTÉ
par Edouard CLAVEHY,
«♦»
LES ILES AU PARFUM DE SANTAL
Jehanne d'Orliac
(Uaudinière)
Cet ouvrage, compris dans la collection
Foute la Terre où nous sont données déjà
des impressions d'Iixtrème-Orient, du Ca-
nada et de Madagascar, de la Nouvelle-Al-
lemagne, du Kremlin et du Vatican, est un
livre sincère. De plus, sous une forme at-
trayante, de lecture facile, il nous apporte
du nouveau sur l'un des joyaux les plus
lointains, mais non l'un des moindres, cer-
tes, de notre couronne coloniale. A double
titre, il mérite donc intérêt et estime.
L'auteur, alors toute jeune, a résidé quel-
que temps là-bas, voici bientôt trente ans.
L'humble vérité, telle parait être sa devise.
Elle ne se fait pas d'illusions ; elle ne cher-
che pas à nous en donner. Jugez-en par cette
description de Nouméa :
« Dans ce panorama, merveille de Nou-
méa, de pauvres maisons basses en bois avec
toit en tôle ondulée. C'est après la guerre
de Crimée, qu'on envoya à la Nouvelle
quelques miteux fonctionnaires. L'adminis-
tration toujours économe théoriquement, ex-
pédia là-bas des baraques qui avaient abrité
les officiers et les soldats pendant la cam-
pagne. L'achat de maisons neuves, à Sydney
aurait certaïucm nt coûté moins cher, que
ce long envoi de planches mal équarries. Le
Palais (?) du Gouvernement, fut construit
avec les baraques occupées par le général
Pélissier.
Il Notre case à nous, avait la même pro-
venance. On voyait çà et là sur les cloisons,
des numéios ayant servi a l'emballage des
parties expédiées séparément.
« Nouméa se trouve en grande partie bâ-
tie sur un terrain autrefois occupé par les
eaux. C'est en comblant les baies qu'on est
arrivé à gagner tout l'espace qui s'étend de
la place des Cocotiers et de la caserne d'in-
fanterie jusqu'à la mer qui est aujourd'hui à
plus de 1\00 mètres. On jugera de l'incurie
administrative une fois de plus en appre-
nant que pour combler la baie de la Mo-
selle on a mêlé aux terres transportées, tou-
tes sortes de détritus, des arbres, des ordu-
res ménagères. Aussi le terrain est-il de-
venu un foyer de fièvre et de peste. »
Voici cependant un paragraphe plus
consolant :
u Ce fut en 1876 que les richesses du
sous-sol calédonien turent révélées. Peu à
peu des prospections mirent à jour les gise-
ments (de silicate de nickel) et l'exploitation
fut commencée par des efforts individuels et
de puissantes entreprises. Pendant long-
temps on envoyait en Europe le minerai
brut, ce qui était très onéreux. La maison
Ballande, qui avait créé en Belgique et aux
Etats-Unis des usines d'affinage de nickel,
réussit à traiter le minerai sur place. L'in-
dustrie calédonienne était créée. Elle se dé-
veloppa rapidement. Les hauts fourneaux de
Nouméa, équipés d'une manière toute mo-
derne, produisent plusieurs milliers de tun-
nes de mattes de nickel et soutiennent la
concurrence avec le Canada.
« La production du cobalt et du chrome a
le même succès. »
Les 40 dernières pa.ges du livre, 209-249,
sont consacrées aux Nouvelles-Hébrides, au-
trement dit aux Nouvelles-Cyclades, dans la
Melanésie, aux antipodes de la Mauritanie
et du Sénégal. Heureux témoignage de l'ef-
fort colonial français qui, en ce coin du
monde, tout au moins, semble comme en
Afrique Occidentale, l'emporter sur son ri-
val britannique.
le Déjà Port-Vila, capitale de l'archipel,
est en pleine métamorphose. Trois hôtels
permettent aux voyageurs d'y séjourner
dans de bonnes conditions. Deux hôpi-
taux, un français, un anglais, y fonction-
nent. Il y a un bureau de poste et une puis-
sante station de T. S. F. L'enseignement
primaire y est donné dans trois écoles : une
laïque et deux religieuses.
Il On est en pleine phase d'urbanisation. Et
ceci avec une maigre subvention métropoli-
,,-'ne de 800.000 francs, tout le reste étant
alimenté par les ressources locales, tandis
que le gouvernement anglais alloue à ses
services une subvention de 1.250.000 francs
bien que l'intérêt de ses ressortissants équi-
vale à un quart des nôtres. »
Au point de vue du droit international, les
Nouvelles-Hébrides présentent une particu-
larité fort intéressante. Elles sont un des ra-
res exemples actuels de condominium. Elles
forment, en effet, en vertu de la Convention
de Londres du 20 décembre i<)o6, modifiée
le 28 mars 1922, une communauté franco-
britannique, unique en son genre, à notre
connaissance. Dans certains cas les repré-
sentants mutuels de la France et de l'Em-
pire britannique prennent des décisions de
concert, tandis que les citoyens français et
les sujets britanniques leur sont soumis di-
rectement.
Il existe un tribunal français, un tribunal
britannique et un tribunal mixte avec Pré-
sident et Procureur (îcnéral nommés par le
Roi d'Espagne, un juge français, un juge
britannique et un secrétaire néerlandais.
Ainsi sur les contins occidentaux de l'océan
Pacifique, les Xouvelles-Cyclades offrent
comme une réduction en miniature de la
S. D. N.
.Mme Jehanne d'Orliac nous apprend du
reste le peu de succès des efforts conjoints
de ces fonctionnaires internationaux. « Le
a tribunal mixte n'a pu en particulier satis-
« faire encore à ses principales attributions :
« l'immatriculation des terres et le règlement
« des litiges fonciers. » r:autFi.îf continue en
nous expliquant clairement les complications
du régime et les enchevêtrements de procé-
dure à propos de ventes faites il y a 40 ans
par des Canaques à des Français.
Ne serait-ce que pour témoigner notre in-
térêt et notre sympathie pour l'ouvrage au-
quel nous souhaitons bientôt une nouvelle
édition, relevons deux ou trois lapsus, faci-
les du reste à corriger. P. 117 : la voie fer-
rée Nouméa-Païta serait de 140 kilomètres;
p. 187 il n'existe plus entre les deux mê-
mes points, qu'une ligne de 30 kitomè-
tres; p. 92 : il est question d'un vaste pla-
teau sous-marin qu'on estime être de 2.000
kilomètres de profondeur; p. 148, on nous
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