Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-05-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 mai 1929 02 mai 1929
Description : 1929/05/02 (A30,N69). 1929/05/02 (A30,N69).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62805456
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. - N° 69.
CeTttÛMKfcà : 80 CilNTIÑÍS.
JEUDI SOIR, 2 MAI 195W.
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L'Aviation làtimr Colonies
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: Je songèàis récemment à Ce quêtaient les
voyages vers les Colonies des Iles « ou de
l'Asie au temps de la marine èr voile. Si
lentes étaient les traversées dans chaque sens
iqu!un. petit nombre suffisait à remplir. une
-vie : renfant parti comme mousse revenait
jeune homme et chaque membre de l'équi-
.page tfouvait,à son retour, de profonds chan-
gements dans sa famille, dans sa ville na-
tale et parfois même dans le régime de son
pays. A cette époque, ces contrées presque
Inaccessibles apparaissaient un peu comme
;des terres fabuleuses habitées par des races
vtibnt on faisait des récits incroyables, avec
^ .de fauves parmi Hier s, avec des cités de lé-
, de où s'élevaient des palais débordant
re ritbesses. et dès villages idylliques où
l'homme vivait en son innocence première.
Puis se produisit le miracle de la naviga-
tion à vapeur. Le voyage qui jadis durait
plus d'une année fut réduit à un mois. Le
-nombre s'accrut de ceux qui traversèrent les
mers comme fonctionnaires, comme colons et
•commerçants, comme soldats de notre armée
fcoloniale. Le tourisme colonial naquit et les
-esprits curieux de pittoresque ou chercheurs
.d'exotismç que n'effrayait pas le prix d'un
voyage au long cours, allèrent vlsiter les
'pagodes de l'Inde, les temples d'Angkor ou
les terres d'enchantement de l'archipel Pa-
cifique.. -.-
Tout de même, pour celui qui s'en va
-faire un séjour même temporaire aux Colo-
nies, c'est encore une longue séparation
«d'avec les siens. Sans doute, quand des né-
-cfessités de carrière obligent un des membres
'de la famille à demeurer à l'autre bout de la
France, l'absence peut parfois se prolonger
'plusieurs années de suite mais quand les
mers vous séparent, il semble que l'absence
.-est plus lourde et la séparation plus longue.
Les colonies, qui sont encore trop mal con-
inues, apparaissent dans notre tradition fa-
miliale comme le moderne « refuge des pé-
cheurs 9, le lieu d'exil réservé aux « têtes
brûlées *, qui partent dans un coup de folie
et sans espoir de retour.
Mais voici qu'un nouveau miracle se pro-
-duit non moins étonnant que le premier, ce-
̃Jtti de la navigation aérienne. Il y a quelques
jouts-l pèine, pour ne pas remonter au delà
tde Virtualité fmmédiate, c'était 1& création
dè l'Aéro-Club des Antilles. Avec le patro-
nage des' pouvoirs publics, les aviateurs des
"Antilles vont d'abord essayer .d'intéresser
totrune propagande bien comprise l'opinion
publique aux progrès de l'aviation. Puisj
ils vont organiser un service postaletcom-
càetcial par hydravions1 avec les principales^
lies de l'arcliipel, former des pilotes, créer
des centres de aréparationst compléter l'outil-
lage nécessaire. - - '-..
Samedi dernier, une foule sympathique
Attendait au Bourget les aviateurs Bailly et
Héginensi et le mécanicien Marsot, retour
de leur voyage Saigon-Paris, qu'ils venaient
-n'effectuer en 8 jours, Cette magnifique ran-
donnée démontre la possibilité d'asstfrer en
9 oii î o jours au plus, la liaison postale ra-
pide entre la France et l'Indochine, qui
Jusqu'ici en demandait 25 ou 30. L'aller est
Je retour pourront s'effectuer èn 18 jours, et
le tout sans fatigue, dans des conditions par-
faites d'aisance et de confort, à des prix se
rapprochant de ceux d'un voyage à égale dis-
lance dans une puissante automobile.
: - Certes, la foule qui applaudit à ces ex-
ploits a raison de céder à son enthousiasme.
Celui qui serait tenté d'envier ces héros ne
«que la moindM défaillance d'un organe de
leur appareil aurait suffi à les précipiter
dans une chute mortelle et dans un oubli
injustifié. Mais la foule est peut-être un peu
trop portée à ne voir dans ces randonnées
-qu'un exploit sportif, superbe, mais sans
têndemaüÏ. Lorsque les applaudissements et
les fanfares se seront tus, lorsque les héros
seront rentrés dans le. rang et que d'autres
4 'hommes du jatir > auront pris leur place
"'SUr la page sans cesse rèhouvelée de l'actua-
lité, doit-il en être de leur exploit comme de
ces fumées qui ont servi un moment à faire
te la publicité dans le ciel du haut d'un
"«a mon et que le vent, en quelques instants,
a dissipées ? --- - - ,.
«' Au temps des Pharaons, les Egyptiens
dessinaient sur les murailles des tombeaux,
Ides figures dans l'attitude, de l'offrande des-
tinées à perpétuer k l'infini, sans fatigue,
les geëies qui procuraiént au défunt sa nour-
riture pour l'éternité. De même aujourd'hui
il s'agit de perpétuer le geste héroïque une
-fois accompli. Il aorte de montrer - à
l'opfttton .^oblique e VcBUwe^dl^ ce^ pré-
curseurs ne repf £ sente®qu'an jalonnement
de la route. Après TflSS ptouesses doit com-
mencer le travail patifcni et difficile, moins
périlleux * sans douter mais utile- dans son
cbsrrEussite a démontré les possibilités que nous
offre 1a science. I;a tâche n'est pas terminée
après la reconnaissance - préparatoire. Pour
'l$!tablissementvd'un chemin.de fer, le pique.
tage de la voie ne permet pas à lui seul la
cireul £ ffl&rxles rapides : il tirât placer les
pides -. il
railS-, - construire les ponts et. les gares. Ces
oxploits glorieux niais iSolés que la pressé
est unttnifne -A célébrer doivent se transfor-
mer, detns un proche avenir, en un service
régulier d'aviation Commerciale. Pour cela,
il est nécessaire de Téunir des capitaux, d'in-
- 'térœstr le grand public par une propagande
Active et bien - comprise, de stirrttller les cqm-
jpétenoes administratives, de faire intervenir
notre - diplomatie, d'organiser les. centras
d'atterrissage et de fravitaillement^ de signa-
Jeu la route. Ceux y qui accomplissent ^œtte
tâche, souvent ingrate lie sont pU WUtenUs
pST l'esprit sportif, par les sympathies dé-
- fMRstratives et Chaleureuses de l'âme pofru-
'laire. Et pourtant, 'Si, Ces bous ouvriers dr.
l'expansiofi française font défaut, rien en
définitive n'aura été réalisé^ -
Là dernière phrase des diécours emportée
par le vent, le dernier lampion éteint,- vien-
dront les étrangers, qui ont tant de fois fait
jaillir des fortunes des inventions dues à des
Français morts dans la misère et ce sont
eux qui tireront profit de l'audace et de
l'initiative de nos aviateurs.
La question qui se pose dès lors, au len-
demain du voyage Saïgon-Paris, c'est celle
d'une liaison durable et pratique entre la
France et l'Indochine. Dès' maintenant, nous
demandons aux pouvoirs publics 1: que
comptez-vous faire ? Où en sont les études,
-quand espérez-vous pouvoir aboutir ?
Le développement, la facilité des rela-
tions entre la Métropole et les Colonies ont
une importance capitale en- France, car un
des plus-sérieux obstacles à la prospérité
de notre domaine colonial, c'est l'indiffé-
rence du public, indifférence due à une con-
naissance insuffisante, sinon à une complète
ignorance.
- Du jour où nos jeunes gens pourront s en
aller vers l'Afrique équatoriale ou l'Ex-
trême-Orient, ou vers Madagascar, ou vers
les Antilles sans couper les ponts derrière
eux, sans laisser. A la. maison, une Camille,
désapprobatrice et inconsolabler une ère nou-
velle commencera pour notre empire d'outre-
mer. Il y a cent ans, aurait-on imaginé que
des Parisiens en vacances puissent aller se
reposer une quinzaine à Biarritz ou au Gol-
fe Juan ? Aujourd'hui, plages et montagnes
sont aux portes de la Capitale. Ceux que
leurs affaires retiennent à Paris vont passer
leur week-end à Deauville. Avec les progrès
de l'aviation, le même phénomène se produi a
demain. Aussi nombreux sont ceux qui con-
naissent Deauville, aussi nombreux seront
ceux qui connaîtront Saïgon, Dakar, ou Nou-
méa. Ce jour-là, la France sera vraiment
un pays de 100 millions d'habitants.
Geor. ATouelle,
Député de la Saône-et-Loire, secrétaire
de la Commission des Colonies,
membre de la Commission des
Mines.
tt– - -@go
AU CONSEIL D'ETAT
̃̃ J,el
Pour lell sinistrés de la Guadeloupe
Le Conseil d'Etat a adopté le projet de
décret approuvant les modifications appor-
tées aux articles 3, 54 et 57 des statuts du
Crédit National pour faciliter la réparation
des dommages causés par la guerre.
Ces modifications concéhlent l'extension
aux Colonies de l'activité du Crédit Natio-
nal. D'où il résulte que ces avances qui,
n'étaient consenties que pour réparer les
dommages industriels ou commerciaux, vont
être étendues aux exploitations agricoles
dans les colonies - notamment aux sinistrés
agricoles de la Guadeloupe.
Ce projet de décret est analogue à celui
qni a été examiné il y a quelque temps par
le Conseil d'Etat et qui concernait le Crédit
Foncier..
Rejet de la requête d'un comtois des ser-
vices civils de Bingerville (aGte d'Ivoire)
relative au concours de rédacteur
Cette haute juridiction vient de statuer
sur une affaire qui, certainement, retiendra
l'attention des fonctionnaires aux colonies.
Voici ce dont il s'agit : u-
Le 27 novembre 1927, le Ministre des Co-
lohies prenait une décision, refusant à M.
MUsard, commis des services civils à Binger-
ville (Côte d'Ivoire), l'autorisation de parti-
ciper aux épreuves du concours pour l'em-
ploi de rédacteur stagiaire à l'administration
centrale du Ministère des Colonies.
Estimant que cette décision était entachée
d'excès de pouvoir, M. Musard introduisit
une requête aU Conseil d'Etat aux fins d'an-
nulation de la décisidn précitée.
Cettt requête a été rejètée par le Conseil
d'Etat et ce, pour les motif s, - entre autres,
suivants :
Attendu qUé, d'après l'art. 10 de la loi
96, t) ,f
du 23 mai 1896, modifiée par le décret du
31 décembre 1927, « les rédacteurs sont re-
cc crutés, notamment, par voie de concours
ïl - en
« ouvert, en particulier, aux candidats prô-
le venant des diverses administrations côlo-
« niales ou des services locaux des Colonies,
cc comptant, au minimûm, deux années de
« service S) au titre dll Département des Co-
te lonies dont 18 mois* 1. présence effective
« dans lesdits territoires, pays de protecto-
« - - rat ou colonies. » -. --- - -
Si l'arrêt du Gouverneur général de
l'A. O. F., en date du 13 février 1925,. a
étendu au personnel des services locaux de
la Côte d'Ivoire, les règles posées par l'ar-
ticle 7 de la loi du ift avril 1923 et, si ledit
affête porte, dans son article 6, que dans
e sé e
« les corps où certaines conditions de séjour
« colonial seront imposées pour l'avance-
ri ment, - le temps. passé sous les drapeaux
pour l'accomplissement du service mili-
« pour
« taire obligatoire est assimilé, pour l'avan-
« cernent, aU temps de service administratif
« aux colonies 1 ces prescriptions n'ont
que la valeur qui s'attache à - un acte - régle-
mentaire du Gouverneur général. -
Elles ne sauraient être invoquées uti-
lement paf M. Musard à rencontre des dé-
crets du 31 mai 1896 et 31 décembre 1922,
pris en exécution des lois des 29 décembre
1882 et 13 avril 1900, en la forme de règle-
ments d'administration publique et qui, dé-
terminant l'organisation de lAdmiftistritian7
centrale du Ministre des Colonies^et son re-
crutement - exigent des foncttoNKIRifres des
services coloniaux, 4»onr être smfmÇ -au con-
cours pour l'efBploKde rédacteur, ^niois
au "mdins de fflflSsteW effective-dïlM'HHSS* tolo-
ales.
M. Musard. nê'se "iertforthn: pas dans les
conditions 'précitées,tî- enfesulte ou'il n'est,
pas tàhdé âcfettSrrflér Faimulatîdfi-pour
êxcët de pouvoir, de ta décision. aetiff-
iflellc dont s'agit.
Dès lors, sa requête est rejeta
* 'à
U ttspillag» 4e la - maiN'
- au CokttMft
»y»r
m
- - ati. me te ~Z~M~H~
à fioptâ"de 'te ga&i
- pillage, de la main-d'œttvre àu
Congo Belge et dans fertaines de nos colo-
nies t,a"f.a;sf!s. Je veux bien en tènit compte"
mais ce que je ne saurais admettre c'est pilon
.,'imQginé qu'en écrivant, ces. lignes, je n avais
pas présents à la mémoire des exemples pré-
cis. En voici un. Si on en veut d'autres, je
suis à la disposition de ceux qui me les auront
"l.emahdés.
Dernièrement, je recevais une lettre tout
1 fait intéressante et par la qualité des des-
eriptions et par la précision des détails Sul'
des travaux entrepris dans une de nos colo-
nies africaines. Il s'agit d'une route qui doit j
avoir une quarantaine de kilomètres et dont
Vutilité est incontestable ! On attend avec
impatience que le tracé soit fini, Il faut que
cette imfattence se calme. On n'est pas en-
core au bout, et pour cause.
tes travailleurs - n'ont, en effet, à leur dis-
positiont que des instruments d'un autre dge;
ils sont munis de matchettes et de haches;
c'est tout. Ou plutôt, non, ils ont aussi de pe-
tits paniers qui f enferment chacun à peu près
cinq kilos de terre et qu'ils transportent sur
leur tête. C'est, dntique, et non solennel. Et
cela dans un siècle où toute petite exploi-
tation qui se respecte a son Deauvillej oit
toute petite -- entreprise qui n'a pas l'aspect
antédiluvien possède ses camions. Mais il est
bien question de camions et de Decauville 1
Les prestataires vont avec leurs paniers sur
la tête, et leur outillage remonte au delà des
époques où ont été inventés le pic, la pioche,
la bêche et la pelle.
Ils sont ainsi plusieurs centaines qui font
ou ne font pas ce qu'ils peuvent. Pour sur-
veiller leur activité, on a mis à leur tête un
brigadier de gardes de cercle et un garde. Eh
quoit pas d'agent technique 1 Non, pas le
moindre agent technique. Le brigadier et-son
collaborateur sont d'une incompétence. à la-
quelle le zèle le plus infatigable ne saurait
suppléer.
-Àinsi il y a un gaspillage de main-d' œuvte
que mon correspondant qui passe Par là tous
les quinze jours, évalue aux deux tiers. Il est
vrai, ajoute-t-il, qu'il y a là-bas un principe
fort simple, plus simple même que vrai ; du
moment qite ce sont des prestataires, cela
ne coûte rien. Conséquence : du moment que
cela ne coûte rien, il. n'y a pas à s'en faire;
on arrivera toujours à temps.
Conséquence très fausse, car enfin si avec
un ou deux camions, on avait terminé quatre,
cinq ou'six mois plus tôt la route indispen-
sable tout le monde en await retiré profit;
sans compter que la défense des camions fût
été amortie en quatre ou cinq mois. Principe
plus faux encore, car enfin les journées des
prestataires, c'est dé l'argent, et d'autre part,
pendant que la niain-d'«uvre est gaspillée
aussi bêtement sur cette route à construire, il
y a des plantations qui souffrent, faute de
travailleurs et d'autres que menace la ruine
parce gtion ne trouve plus les équipes néces-
saires d'ouvriers agricoles. Les propriétaires
en trouvaient autrefois en leur cédant le tiers
de la récolte. Ils n'en trouvent plus que très
difficilement et très rarement. Les manœu-
vres sont sur la route, armés de matchettes
et ,de Itacltes, et portant sur leur crâne des
paniers de cinq kilos de terre.
Voilà à quoi je pensais l'autre jour quand
je déclarais : Si nous avons fait tout ce qu'il
est hufh&nefnent possible de faire aux colo-
'nies pour éviter le.. gaspillage de la maill-
d'œuvre, continuons.
J'ajoute aujourd'hui : si non, employons
d'autres méthodes et appliquons d'autres me-
sures.
Afarlo Itonsfan,
Sénateur, Ancien Ministre,
- Vioc-président de la Commission des
Colonies
----
Alger-Tchad
et retour en automobile
Par le paquebot GoufJerHéu;-Géné,al-! on-
nart sont arrivés hier à Marseille le prince
Sixte de Bourbon et ses. camarades de mis-
sion. Ils ont été reçus à l'arrivée, par les
autorités et les représentants.. de plusieurs'
organisations automobiles et sportives.
u Au point de vue exploration, a dit le
ptince. Sixte de Bourbon à. ses amis, notre
randonnée n'a pas été inutile non. plus.
Nous avons exploré, des régions mal connues
et effectué des relevés importants, géogra-
phiquemeht. parlant, o
,
La béatification du Père de foocatiM
;1"',
,
Le corps du Père De Foucaûld. dont nous
avons annoncé vlè transfert de Tamanrasset
à El Goléa fen Vue de Sa Matifltatioft pat
une mission dont faisait partie le Révérend
Père'Jôyeiix, a été inhumé vendredi dernier. -
- -, -, ',',
CINÉMA COLONIAL
; j'vv • -
- loi Région
La légion étrangère figurera dans un film
où paraîtra Lon Chaney et qui sera tourn6
en Afrique. Lon Chaney jouera un rôle de
sergent de la légion.
Archéologie
:'
« En Abysrtma
Le R.P. Teifliardr de. Qx&nlin, de la Compagnie
-cil" lMUI, professeur àTInstitut Catholique ne
Paris, se rendant en OmBic, a fait, en cours ne
un aUTôt .If]e Wffls ^crts Ab^ssinle, ou
rmitc, 8'efet livre à des recfisrctoes geolofMiuea pour
4e ttnrpte du MUIIaftI. de Pans, n y a fait im
j trouvailles intéressantes en matière de rassnes.
Lm ports <|a| grandissent
, a- SAFI
Il est toujours agréable de constater l'évo-
lution de l'activité d'un port.
En effet, au cours des trois Premiers mois
de 19^9, le port de iSafi a vu un mouvement
inaccoutumé en cette saison, cela tient en
grande partie à la confiance qu'ont prise de
nombreux armateurs et capitaines de navi-
res qui n'ont pas hésité à venir à Safi.
Nous devons citer en tout premier lieu
la Compagnie Générale Transatlantique,
qui a eu le beau geste d'envoyer le s/s La
aronne en mars, geste qui a d'ailleurs été
récompensé par l'emport d'un fret de plus
de 650 tonnes.
La protection actuellement offerte par la
jetée démontre de plus en plus son efficacité
et les constatations météorologiques sont là
pour en donner la preuve : au premier tri-
mestre de 1920 le port a été impraticable
31 - jours, en 1928 17 jours et en 1929 7 jours.
Ces humbles chiffres parlent éloquemment.
Le mouvement global d'entrées et de sor-
ties du trimestre passé a été de 116 navires
jaugeant brut, 192.289 tonneaux et net
114.095, alois que les trois années précéden-
tes (1926, 1927, 1928) ont vu un mouvement
respectif de 68, 70 et 86 navires, jaugeant
net 59.470, 64.214 et 78.706 tonneaux.
Le pavillon français a été le transporteur
le plus actif : 22 navires (33.122 tonneaux),
soit 60 du trafic total.
La France a été le meilleur acheteur, re-
cevant 7.400 tonnes de marchandises, sur
près de 23.000 dont 24.400 quintaux d'orge,
23.000 de mais, 17.000 de blé dur.
Les autres pavillons et acheteurs ont été :
les Anglais et les Allemands, l'Espagne et
le Maroc espagnol qui ont acheté 6.000 quin-
taux d'orge5.630 de fèves; 1.700 de pois
chiches et 360 caisses d'œufs (sans compter
tout ce qui a été expédié par camions auto-
mobiles sur Mazagan et sur Casablanca).
Safi a en outre expédié sur le Maroc fran-
çais et la zone internationale de Tanger,
454 tonnes de gypse, 240 de plâtre, 3.000
quintaux de blé dur et 1.500 quintaux d'orge.
JRoianti Etiaaa-MUtoËis,
LA SYPHILIS
Dans une conférence faite à Tanger, M. le
docteur Decrop a donné de remarquables
aperçus sur les maladies vénériennes qui ont
cessé d'être considérées comme honteuses.
11 suffit, en effet, d'un contact accidentel
avec un objet souillé par un syphilitique
(verre, couteau, outil quelconque), pour. que
la maladie puisse se transmettre.
La syphilis est la seconde maladie sociale,
qui tue par an 140.000 personnes après la tu-
berculose (150.000^
D'ordinaire la syphilis se contracte avec
les prostituées. ou avec d'autres.
f Une réglementation de là prostitution qui
aurait donné de bons résultats a été., expéri-
mentée à Fez au quartier réservé.
Après une rapide énumération des princi-
pales espèces des maladies vénériennes, le
docteur Decrop montre par quelques clichés
quels peuvent être les ravages exercés sur le
corps et sur le cerveau humains par de tel-
les maladies.
Grâce à un schéma fait au tableau noir,
l'auditoire a pu comprendre l'essentiel de ce
qu'on appelle la réaction de Bordet-Wasser-
man, procédé qui décèle l'existence de 70
des syphilis acquises et même héréditaires.
&e docteur Decrop préconise, pour les jeu-
nes gens, la chasteté comme moyen de pté-
ventlon, et elle n'empêche par le plus bril-
laht développement intellectuel de l'ado.
lescent.
Il est à souhaiter que des conférences sur
ce sujet grave soient multipliées sur le ter-
ritoire de l'Afrique du Nord.
Jf. B.-R.
Les porcs de Madagascar
-
L'élevage du porc a pris à Madagascar
une rapide extension, même dans la coloni-
sation européenne, du fait des importations
annuelles par le service vétérinaire de races
pures améliorées.
& C'est pourquoi M. Geoffroy a publié dans
le Bulletin Economique Mensuel de Mada-
gascar (février 1929), une notice sur les. pa-
rasites intestinaux du porc qui déterminent
la plus grosse mortalité dans les élevages
de porcelets et provoque la dégénérescence
- de la race.
Après avoir étudié les différentes espèces
de vers envahisseurs, dont les plus répandus
sont l'.dictfm et VÈchynorynque, M. Geof-
froy indique le traitement qui consiste à
administret chaque soir une dose de Sahto-
nine de 1 gr. 25 à 5 grammes suivant l'âge
du pbre. - - --
Douze heures après l'absorption du médi-
cament, 11 fatft administrer uf. púrgatif au
sulfate de soude dissous dans une buvée
tiède à laquelle on ajoute un aliment solide
pour en déguiser le goût. 1
Etant donné que la Santonrne coûte fort
cher, on peut difficilement l'employer. Il est
heureusement possible de la remplacer à
Madagascar par des poudres ou des infu-
sions de Chenopodiutlt anibrosolde, le taim-
borontsiloa des Malgaches qu'on trouve à
peu, près partout.
, Il est probable que cette plante se trouve
également dans nos autres colonies d'Afri-
que ; M. Auguste Chevalier pourra sans
oute nous renseignqt ,à ce sujet, et grâce Ji
M. Geoffroy nous saurons lutter efficace-
tnëfct, partout où l'élevage -,putein fest possi-
ble, contre les plus, grosses éntraves à la
bien venue des porcelets.
'., B. D.
Des arachides brûlent
Hier après-midi, le feu s'est déclaré ft
bond du vapeur anglais Torontonian, d'une
iaucfe "de 1.195 tonneaux. Le navire était
-arrivé dimanche dernier de 'KaoiacU. (Séné-
gal), avec i.200 tonnes d'arachides et de
marchandises diverses et amarré a la hut-
tième secUoi\J,es. TOfteau-pwnpe - Lnwurance et.,
Grâce au ~B~au-~~p~'Lo~M~vtce et
aux efforts des pompiers, tout .danger ayait
disparu, malgré repaisse fttmée dégagée
par les oléagineux.
L'Aviation Coloniale
«♦»'
Les aérodromes douaniers au - Maroc
Un arrêté du directeur général des finan-
ces, en date du 10 janvier 1929, a fixé la
liste des aérodromes douaniers de la zone
française de l'empire ohérifien.
Cette liste comprend deux ports aériens,
Rabat et Casablanca, avec aérodromes
pourvus stations aériennes, Fez et Agadir, avec
aérodromes pourvus d'un service non per-
manent.
Il n'existe, en zone française, actuelle-
ment, aucune base d'hydravions.
Toulouse-Dakaf
L'avion postal assurant le courrier de.
l'A. O. F., et l'Amérique du Sud, qui avait
quitté les têtes de ligne de Toulouse et
Marseille, le dimanche 28 courant à 5 li.ôô
du matin, est arrivé le lendemain lundi 29
à 11 'h. 20 à Dakar où le courrier a été
distribué 1e même jour.
La distance de 4.695 k. qui sépare Tou-
louse et Marseille de Dakar a donc été
couverte en 29 dl. 25.
France-Madagascar
P.-L. Richard qui, avec le pilote Lal-
louette et le mécanicien Cordonnier, vient
d'effectuer une mission aérienne au Tchad,
prémices de l'inauguration prochaine
« Air-Afrique j), qui reliera la France à
Madagascar, a fait à ce sujet, une confé-
rence très intéressante.
Après avoir raconté son voyage à ses
auditeurs attentifs, appartenant à l'asso-
ciation des officiers de réserve de l'aéro-
nautique, P.-L. Richard termina en di-
sant que la sécurité est la condition essen-
tielle que doit remplir l'exploitation.
Retour de Saigon
Les trois héros du raid Paris-Saïgon,
Builly, Réginensi et Marsot, ont été reçus
avant-hier par MM. Furman et Paul-
Louis-Weiller, en un banquet présidé par
M. Laurent-Eynac, ministre de l'Air.
Au dessert, après M. Paul-Louis Weiller.
M. Laurent-Eynac prit la parole : il établit
ila différence entre les grands raids et les
voyages de tourisme. Il compara la modes-
tie avec laquelle Bailly, Reginensi et Mar-
sot avaient préparé, puis réalisé leur raid)
au grand tapge que suscitent à l'hbitude de
semblables randonnées. Puis il protesta
contre l'accusation lancée contre lui ten-
dant à insinuer qu'il avait fait l'impossible,
dans un but inavouable, pour empêcher le
départ des aviateurs.
Quand la liaison régulière sera éta-
blie entre Tokio et Paris, ajouta-t-il, quand
cette entreprise, considérée aujourd'hui
comme un exploit, sera réalisée avec fa-
cilité, il ne faudra pas oublier les ouvriers
de la première heure, Bailly, Réginensi
et Marsot, qui ont jeté les bases de cette
exploitation.
.a.-
La Guyane demande
la suppression du bagne
1
Dans sa dernière session le Conseil géné-
ral de la Colonie a renouvelé le vœu de la
suppression du bagne à la Guyane. Bien que
l'Assemblée locale l'ait déjà émis plusieurs
fois, il ne faut pas croire que l'unanimité
de la population en désire la réalisation. S'il
y avait un referendum sur cette suppression
je ne serais pas surpris que la majorité se
prononçât pour le - maintien. Trop de gens y
sont intéressés. Il y a d'abord les fournis-
seurs de l'administration pénitentiaire qui se
partagent les millions payés par les contri-
buables de la Métropole et envoyés à la
Guyane pour l'entretien des condamnés et de
l'administration qui en a la garde. En se-
cond lieu, les condamnés constituent la
seule main-d'œuvre dont disposent les entre-
prises qui existent dans la colonie pour cer-
tains travaux, notamment les cultures et les
entreprises forestières.
Avant d'en demander la suppression, il
faudrait d'abord en avoir une autre à sa dis-
position. Or, jusqu'à ce jour, la colonie n'a
fait aucune démarche pour se la procurer.
Aussi ne faudrait-il pas être surpris que les
paitisans du maintien du bagne à la Guyane
fussent beaucoup plus nombreux que ceux
qui en demandent. la suppression.
La Nouvelle-Calédonie n'a obtenu la sup-
pression de la transportation après l'avoir
demandée fendant plusieurs atmÜs, que
lorsqu'elle a été assurée d'une tnain-d'œuvre
pouvant remplacer celle dés condamnés.
C'est le Gouverneur Feillet qui, dès son ar-
rivée en Nouvelle-Calédonie en 1894, entra
en relations avec le gouvernement de Java
pour en obtenir une cession de main-d'œu-
Vre. Ses démarches furent couronnées de
succès et un premier convoi de Javanais
arriva en Nouvelle-Calédonie en 1895. Après
s'être assuré de ;cette main-d'œuvre il insista
auprès du gouvernement français pour qu'il
n'y fût plus envoyé de condamnés comme le
demandait le Conseil général depuis plu-
sieurs années. Le ministre des Colonies lui
'donna satisfaction et c'est en 1896 que sont
arrivés à Nouméa l'es, derniers condamnés
aux travaux forcés" et les derniers relé-
gués. Toutefois, le Gouvernement ne prit
aucune décision enlevant à la Nouvelle-
Calédonie sa destination de colonie péni-
tentiaire. Il aurait pu à tout moment
y diriger un 1 nouveau convoi de con-
damnés - dé la Métropole, si les circonstances
le lui* àVàiènt imposé. Ce n'est qu'en 1927
qu'un' dcttèt" a supprimé la transportation
en Nouvelle-Calédonie en y maintenant ce-
pendant la déportation qui n'a qu'un effectif
mlniime de condamnés.
La colonie espère bien qu'elle arrivera à
ne pftis en recevoir dès que la, Métropole
aura trouvé un autre endroit pour leur don-
ner un abri.
La Guyane arrhrera-t-elle au même résul-
tat? Nous le lui souhaitons. Mais nous
Croyons, d'après ce , qui s'est passé en Nou-
velle-Calédonie, qu'elle ne pourra l'obtenir
qu'après s'être assuré une main-d'œuvre
suffisante pour y remplacer la main-d'œuvre
pénitentiaire qui y est employée et qui ne
pourra plus y être utilisée, ce qui augmen-
tera _pour l'administration les frais d'entre-
tien des condamnés qui sont à sa charge.
.;-', 'OMMntantonf liflpwft.
1
LE CONGO-OCEAN
La percée du tunnel du Mayumbe nous sem-
blait devoir présenter de grosses difficultés,
aussi ne sommes-nous pas surpris d'apprendre
que l'on songerait sérieusement à modifier le
tracé du Congo-Océan dans cette région. Ce
tracé aurait pour résultat d'allonger d'une fa-
çon assez sensible la longueur de la ligne, et
qui, plus est, obligerait les constructeurs à
donner à la voie, sur un certain parcours, des
pentes assez fortes. Par l'électrification de la
ligne, on remédierait à cet inconvénient.
Aux cinq cents Chinois déjà recrutés pour
le Congo-Océan, on a pu adjoindre un nou-
veau contingent de trois cents autres Asiati-
ques que M. Antonetti réclamait.
Le prochain bateau qui doit transporter ce
contingent à Pointe-Noire par le Cap, aura
donc, non pas cinq cents, mais huit cents Chi-
nois à bord. Les frais de voyage et de nourri-
ture ressortent à peu près à trois mille francs
par homme.
aisi
Ce que pensait Léopold Il
des indigènes congolais
Tt.
Un excellent journaliste bruxellois, M.
Gérard Harry, raconte dans la Revue Belge
les entretiens qu'il eut, il y a une vingtaine
d'années, avec le roi Léopold II et qu'il
n'avait pas été autorisé alors à publier.
Dans ces conversations, le souverain parla
longuement de son œuvre coloniale, qui
n'était pas encore appréciée à sa valeur par
les Belges eux-mêmes. Le vieux roi se plai-
gnait aussi des violentes attaques dirigées
contre lui par certains journaux anglais,
qui l'accusaient de faire bon marché de la
vie humaine au Congo. « Comment, disait-
il en substance, peut-on supposer que je sa-
crifie inutilement l'existence des nègres
congolais, quand la main-d'œuvre est un des
principaux éléments de prospérité de la co-
lonie ? »
Réflexion qui ne surprend pas, de la part
d'un souverain qui fut l'intelligence même.
Eloge de la France
1..
Un congrès national du « comité du com-
merce avec Jes pays étrangers » vient de
tenir d'importantes sessions à Baltimore
(Maryland) sous la présidence d'un grand
ami de la France, M. James A. Farrell,
président de la corporation de l'acier et de
la métallurgie aux Etats-Unis.
A la séance inaugurale du congrès, M.
Marcel Knecht fit un remarquable exposé du
redressement de la France.
Rappelant le récent voyage de M. Magi-
not, ministre des Colonies, à travers l'Afri-
que, il montra le merveilleux essor des co-
lonies françaises.
A la demande du président Farrell les
délégués acclamèrent les noms du maréchal
Lyautey et de MM. André Tardieu, Maginot,
Bordes, Stceg, Saint, Manceron et surtout
celui de la France civilisatrice.
Condoléances
•+•
Nous avops encore reçu, à l'occasion du
décès de M. L..G. Thébault, les condoléan-
ces de Mme la générale Largcau, de MM.
Saint-Germain, ancien vice-président du Sé-
nat ; Henri Chatcnet. secrétaire général de
la Commission des Finances de la Cham-
bre; Emile Goude, député; Henry Fonta-
nier, ancien député; le professeur Perrot,
membre de l'Académie de médecine ; Ma-
bille, administrateur délégué de la Basque
Française de l'Afrique; Jean G. André,
fonctionnaire colonial ; Vielfaure, correspon-
dant de la Journée Industrielle à Bruxelles.
Nous remercions très vivement les nom-
breux amis de notre regretté co-directeur
des témoignages de sympathie qu'ils ont
bien voulu adresser, en cette douloureuse
circonstance, à Mme Gaston Thébault et à
nous-mêmes.
Nous adressons également l'expression de
notre vive gratitude aux journaux : le
Temps les Débats, le Petit Journal. Figaro,
ExcelslorJ la Liherté. Comœdia^ l Exporta-
teur frauçais, la France militaire, la Presse
Coloniale, la Chronique Coloniale s la
Gazette Coloniale, l'bzdoclzille. l'Echo d'ou-
tre-mer, l'Essor colonial et maritime. qui
nous ont donné par leurs articles des mar-
ques dé tonfraternité dont nous restons pro-
fondément touchés.
ww
- Un retard postal nous a fait recevoir sa-
medi dernier les deux lettres suivantes que
je me fais. un pieux devoir d'insérer.
M. Charles Debierre rappelle en termes
émus les nombreux services rendus par
L. G. Thébault lors de sa collaboration pen-
dant la guerre avec MM. Justin Codait et
Jacques Mourier au sous-secrétariat du Ser-
vice de santé :
/tl. n.
24 avril 1929.
Molt cher Directeur,
Voules-voics pcnnetÛ"e à un ami qui a as-
sisté aux dernièrés heures ait chevet de Thé-
bault mourant, de vous donner au nom de
ses amis intimes, l'expression pour les An-
nales Coloniales de nos douloureux regrets
et de notre vive sympathie pour sa famille.
Merci d'avance et croyez à l'assurance de
mes sentiments dévoués.
Ch. DFJUERRE.
Au mort le souvênir des vivants
La mort a frappé avec brutalité l'ami
Thébault comme pour démontrer une fois
de plus que la vie tient à un fil.
J ai éprouvé de cette mort prématurée une
vive et douloureuse émotion. C'est celle
d'ailleurs de tous ceux qui, dans l'intimité,
ont eu l'avantage de connaître Thébault.
Figure souriante et accueillante, il avait
la poignée de main loyale et franche des
vrais amis. Sa serviabilité sans réserves
s'accompagnait de la discrétion qui sied à
la modestie et tous ceux -qui ont eu à la
solliciter ont su avec quelle générosité elle
leur était donnée.
,J'ai connu Thébault au sous:Sccrétarlat
d'Etat du Service de Santé militaire aur,
CeTttÛMKfcà : 80 CilNTIÑÍS.
JEUDI SOIR, 2 MAI 195W.
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Dirmtiuw « MftfiM AUfDÊL i( L-G. THÉBAULT
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ISONNEMENTS
êvtc la Revue mensuelle:
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L'Aviation làtimr Colonies
-%Amwa.. - c e 1 r0 ni«
- - f - --.-~n-f -,' -' ., -,
: Je songèàis récemment à Ce quêtaient les
voyages vers les Colonies des Iles « ou de
l'Asie au temps de la marine èr voile. Si
lentes étaient les traversées dans chaque sens
iqu!un. petit nombre suffisait à remplir. une
-vie : renfant parti comme mousse revenait
jeune homme et chaque membre de l'équi-
.page tfouvait,à son retour, de profonds chan-
gements dans sa famille, dans sa ville na-
tale et parfois même dans le régime de son
pays. A cette époque, ces contrées presque
Inaccessibles apparaissaient un peu comme
;des terres fabuleuses habitées par des races
vtibnt on faisait des récits incroyables, avec
^
, de où s'élevaient des palais débordant
re ritbesses. et dès villages idylliques où
l'homme vivait en son innocence première.
Puis se produisit le miracle de la naviga-
tion à vapeur. Le voyage qui jadis durait
plus d'une année fut réduit à un mois. Le
-nombre s'accrut de ceux qui traversèrent les
mers comme fonctionnaires, comme colons et
•commerçants, comme soldats de notre armée
fcoloniale. Le tourisme colonial naquit et les
-esprits curieux de pittoresque ou chercheurs
.d'exotismç que n'effrayait pas le prix d'un
voyage au long cours, allèrent vlsiter les
'pagodes de l'Inde, les temples d'Angkor ou
les terres d'enchantement de l'archipel Pa-
cifique.. -.-
Tout de même, pour celui qui s'en va
-faire un séjour même temporaire aux Colo-
nies, c'est encore une longue séparation
«d'avec les siens. Sans doute, quand des né-
-cfessités de carrière obligent un des membres
'de la famille à demeurer à l'autre bout de la
France, l'absence peut parfois se prolonger
'plusieurs années de suite mais quand les
mers vous séparent, il semble que l'absence
.-est plus lourde et la séparation plus longue.
Les colonies, qui sont encore trop mal con-
inues, apparaissent dans notre tradition fa-
miliale comme le moderne « refuge des pé-
cheurs 9, le lieu d'exil réservé aux « têtes
brûlées *, qui partent dans un coup de folie
et sans espoir de retour.
Mais voici qu'un nouveau miracle se pro-
-duit non moins étonnant que le premier, ce-
̃Jtti de la navigation aérienne. Il y a quelques
jouts-l pèine, pour ne pas remonter au delà
tde Virtualité fmmédiate, c'était 1& création
dè l'Aéro-Club des Antilles. Avec le patro-
nage des' pouvoirs publics, les aviateurs des
"Antilles vont d'abord essayer .d'intéresser
totrune propagande bien comprise l'opinion
publique aux progrès de l'aviation. Puisj
ils vont organiser un service postaletcom-
càetcial par hydravions1 avec les principales^
lies de l'arcliipel, former des pilotes, créer
des centres de aréparationst compléter l'outil-
lage nécessaire. - - '-..
Samedi dernier, une foule sympathique
Attendait au Bourget les aviateurs Bailly et
Héginensi et le mécanicien Marsot, retour
de leur voyage Saigon-Paris, qu'ils venaient
-n'effectuer en 8 jours, Cette magnifique ran-
donnée démontre la possibilité d'asstfrer en
9 oii î o jours au plus, la liaison postale ra-
pide entre la France et l'Indochine, qui
Jusqu'ici en demandait 25 ou 30. L'aller est
Je retour pourront s'effectuer èn 18 jours, et
le tout sans fatigue, dans des conditions par-
faites d'aisance et de confort, à des prix se
rapprochant de ceux d'un voyage à égale dis-
lance dans une puissante automobile.
: - Certes, la foule qui applaudit à ces ex-
ploits a raison de céder à son enthousiasme.
Celui qui serait tenté d'envier ces héros ne
leur appareil aurait suffi à les précipiter
dans une chute mortelle et dans un oubli
injustifié. Mais la foule est peut-être un peu
trop portée à ne voir dans ces randonnées
-qu'un exploit sportif, superbe, mais sans
têndemaüÏ. Lorsque les applaudissements et
les fanfares se seront tus, lorsque les héros
seront rentrés dans le. rang et que d'autres
4 'hommes du jatir > auront pris leur place
"'SUr la page sans cesse rèhouvelée de l'actua-
lité, doit-il en être de leur exploit comme de
ces fumées qui ont servi un moment à faire
te la publicité dans le ciel du haut d'un
"«a mon et que le vent, en quelques instants,
a dissipées ? --- - - ,.
«' Au temps des Pharaons, les Egyptiens
dessinaient sur les murailles des tombeaux,
Ides figures dans l'attitude, de l'offrande des-
tinées à perpétuer k l'infini, sans fatigue,
les geëies qui procuraiént au défunt sa nour-
riture pour l'éternité. De même aujourd'hui
il s'agit de perpétuer le geste héroïque une
-fois accompli. Il aorte de montrer - à
l'opfttton .^oblique e VcBUwe^dl^ ce^ pré-
curseurs ne repf £ sente®qu'an jalonnement
de la route. Après TflSS ptouesses doit com-
mencer le travail patifcni et difficile, moins
périlleux * sans douter mais utile- dans son
cbs
offre 1a science. I;a tâche n'est pas terminée
après la reconnaissance - préparatoire. Pour
'l$!tablissementvd'un chemin.de fer, le pique.
tage de la voie ne permet pas à lui seul la
cireul £ ffl&rxles rapides : il tirât placer les
pides -. il
railS-, - construire les ponts et. les gares. Ces
oxploits glorieux niais iSolés que la pressé
est unttnifne -A célébrer doivent se transfor-
mer, detns un proche avenir, en un service
régulier d'aviation Commerciale. Pour cela,
il est nécessaire de Téunir des capitaux, d'in-
- 'térœstr le grand public par une propagande
Active et bien - comprise, de stirrttller les cqm-
jpétenoes administratives, de faire intervenir
notre - diplomatie, d'organiser les. centras
d'atterrissage et de fravitaillement^ de signa-
Jeu la route. Ceux y qui accomplissent ^œtte
tâche, souvent ingrate lie sont pU WUtenUs
pST l'esprit sportif, par les sympathies dé-
- fMRstratives et Chaleureuses de l'âme pofru-
'laire. Et pourtant, 'Si, Ces bous ouvriers dr.
l'expansiofi française font défaut, rien en
définitive n'aura été réalisé^ -
Là dernière phrase des diécours emportée
par le vent, le dernier lampion éteint,- vien-
dront les étrangers, qui ont tant de fois fait
jaillir des fortunes des inventions dues à des
Français morts dans la misère et ce sont
eux qui tireront profit de l'audace et de
l'initiative de nos aviateurs.
La question qui se pose dès lors, au len-
demain du voyage Saïgon-Paris, c'est celle
d'une liaison durable et pratique entre la
France et l'Indochine. Dès' maintenant, nous
demandons aux pouvoirs publics 1: que
comptez-vous faire ? Où en sont les études,
-quand espérez-vous pouvoir aboutir ?
Le développement, la facilité des rela-
tions entre la Métropole et les Colonies ont
une importance capitale en- France, car un
des plus-sérieux obstacles à la prospérité
de notre domaine colonial, c'est l'indiffé-
rence du public, indifférence due à une con-
naissance insuffisante, sinon à une complète
ignorance.
- Du jour où nos jeunes gens pourront s en
aller vers l'Afrique équatoriale ou l'Ex-
trême-Orient, ou vers Madagascar, ou vers
les Antilles sans couper les ponts derrière
eux, sans laisser. A la. maison, une Camille,
désapprobatrice et inconsolabler une ère nou-
velle commencera pour notre empire d'outre-
mer. Il y a cent ans, aurait-on imaginé que
des Parisiens en vacances puissent aller se
reposer une quinzaine à Biarritz ou au Gol-
fe Juan ? Aujourd'hui, plages et montagnes
sont aux portes de la Capitale. Ceux que
leurs affaires retiennent à Paris vont passer
leur week-end à Deauville. Avec les progrès
de l'aviation, le même phénomène se produi a
demain. Aussi nombreux sont ceux qui con-
naissent Deauville, aussi nombreux seront
ceux qui connaîtront Saïgon, Dakar, ou Nou-
méa. Ce jour-là, la France sera vraiment
un pays de 100 millions d'habitants.
Geor. ATouelle,
Député de la Saône-et-Loire, secrétaire
de la Commission des Colonies,
membre de la Commission des
Mines.
tt– - -@go
AU CONSEIL D'ETAT
̃̃ J,el
Pour lell sinistrés de la Guadeloupe
Le Conseil d'Etat a adopté le projet de
décret approuvant les modifications appor-
tées aux articles 3, 54 et 57 des statuts du
Crédit National pour faciliter la réparation
des dommages causés par la guerre.
Ces modifications concéhlent l'extension
aux Colonies de l'activité du Crédit Natio-
nal. D'où il résulte que ces avances qui,
n'étaient consenties que pour réparer les
dommages industriels ou commerciaux, vont
être étendues aux exploitations agricoles
dans les colonies - notamment aux sinistrés
agricoles de la Guadeloupe.
Ce projet de décret est analogue à celui
qni a été examiné il y a quelque temps par
le Conseil d'Etat et qui concernait le Crédit
Foncier..
Rejet de la requête d'un comtois des ser-
vices civils de Bingerville (aGte d'Ivoire)
relative au concours de rédacteur
Cette haute juridiction vient de statuer
sur une affaire qui, certainement, retiendra
l'attention des fonctionnaires aux colonies.
Voici ce dont il s'agit : u-
Le 27 novembre 1927, le Ministre des Co-
lohies prenait une décision, refusant à M.
MUsard, commis des services civils à Binger-
ville (Côte d'Ivoire), l'autorisation de parti-
ciper aux épreuves du concours pour l'em-
ploi de rédacteur stagiaire à l'administration
centrale du Ministère des Colonies.
Estimant que cette décision était entachée
d'excès de pouvoir, M. Musard introduisit
une requête aU Conseil d'Etat aux fins d'an-
nulation de la décisidn précitée.
Cettt requête a été rejètée par le Conseil
d'Etat et ce, pour les motif s, - entre autres,
suivants :
Attendu qUé, d'après l'art. 10 de la loi
96, t) ,f
du 23 mai 1896, modifiée par le décret du
31 décembre 1927, « les rédacteurs sont re-
cc crutés, notamment, par voie de concours
ïl - en
« ouvert, en particulier, aux candidats prô-
le venant des diverses administrations côlo-
« niales ou des services locaux des Colonies,
cc comptant, au minimûm, deux années de
« service S) au titre dll Département des Co-
te lonies dont 18 mois* 1. présence effective
« dans lesdits territoires, pays de protecto-
« - - rat ou colonies. » -. --- - -
Si l'arrêt du Gouverneur général de
l'A. O. F., en date du 13 février 1925,. a
étendu au personnel des services locaux de
la Côte d'Ivoire, les règles posées par l'ar-
ticle 7 de la loi du ift avril 1923 et, si ledit
affête porte, dans son article 6, que dans
e sé e
« les corps où certaines conditions de séjour
« colonial seront imposées pour l'avance-
ri ment, - le temps. passé sous les drapeaux
pour l'accomplissement du service mili-
« pour
« taire obligatoire est assimilé, pour l'avan-
« cernent, aU temps de service administratif
« aux colonies 1 ces prescriptions n'ont
que la valeur qui s'attache à - un acte - régle-
mentaire du Gouverneur général. -
Elles ne sauraient être invoquées uti-
lement paf M. Musard à rencontre des dé-
crets du 31 mai 1896 et 31 décembre 1922,
pris en exécution des lois des 29 décembre
1882 et 13 avril 1900, en la forme de règle-
ments d'administration publique et qui, dé-
terminant l'organisation de lAdmiftistritian7
centrale du Ministre des Colonies^et son re-
crutement - exigent des foncttoNKIRifres des
services coloniaux, 4»onr être smfmÇ -au con-
cours pour l'efBploKde rédacteur, ^niois
au "mdins de fflflSsteW effective-dïlM'HHSS* tolo-
ales.
M. Musard. nê'se "iertforthn: pas dans les
conditions 'précitées,tî- enfesulte ou'il n'est,
pas tàhdé âcfettSrrflér Faimulatîdfi-pour
êxcët de pouvoir, de ta décision. aetiff-
iflellc dont s'agit.
Dès lors, sa requête est rejeta
* 'à
U ttspillag» 4e la - maiN'
- au CokttMft
»y»r
m
- - ati. me te ~Z~M~H~
à fioptâ"de 'te ga&i
- pillage, de la main-d'œttvre àu
Congo Belge et dans fertaines de nos colo-
nies t,a"f.a;sf!s. Je veux bien en tènit compte"
mais ce que je ne saurais admettre c'est pilon
.,'imQginé qu'en écrivant, ces. lignes, je n avais
pas présents à la mémoire des exemples pré-
cis. En voici un. Si on en veut d'autres, je
suis à la disposition de ceux qui me les auront
"l.emahdés.
Dernièrement, je recevais une lettre tout
1 fait intéressante et par la qualité des des-
eriptions et par la précision des détails Sul'
des travaux entrepris dans une de nos colo-
nies africaines. Il s'agit d'une route qui doit j
avoir une quarantaine de kilomètres et dont
Vutilité est incontestable ! On attend avec
impatience que le tracé soit fini, Il faut que
cette imfattence se calme. On n'est pas en-
core au bout, et pour cause.
tes travailleurs - n'ont, en effet, à leur dis-
positiont que des instruments d'un autre dge;
ils sont munis de matchettes et de haches;
c'est tout. Ou plutôt, non, ils ont aussi de pe-
tits paniers qui f enferment chacun à peu près
cinq kilos de terre et qu'ils transportent sur
leur tête. C'est, dntique, et non solennel. Et
cela dans un siècle où toute petite exploi-
tation qui se respecte a son Deauvillej oit
toute petite -- entreprise qui n'a pas l'aspect
antédiluvien possède ses camions. Mais il est
bien question de camions et de Decauville 1
Les prestataires vont avec leurs paniers sur
la tête, et leur outillage remonte au delà des
époques où ont été inventés le pic, la pioche,
la bêche et la pelle.
Ils sont ainsi plusieurs centaines qui font
ou ne font pas ce qu'ils peuvent. Pour sur-
veiller leur activité, on a mis à leur tête un
brigadier de gardes de cercle et un garde. Eh
quoit pas d'agent technique 1 Non, pas le
moindre agent technique. Le brigadier et-son
collaborateur sont d'une incompétence. à la-
quelle le zèle le plus infatigable ne saurait
suppléer.
-Àinsi il y a un gaspillage de main-d' œuvte
que mon correspondant qui passe Par là tous
les quinze jours, évalue aux deux tiers. Il est
vrai, ajoute-t-il, qu'il y a là-bas un principe
fort simple, plus simple même que vrai ; du
moment qite ce sont des prestataires, cela
ne coûte rien. Conséquence : du moment que
cela ne coûte rien, il. n'y a pas à s'en faire;
on arrivera toujours à temps.
Conséquence très fausse, car enfin si avec
un ou deux camions, on avait terminé quatre,
cinq ou'six mois plus tôt la route indispen-
sable tout le monde en await retiré profit;
sans compter que la défense des camions fût
été amortie en quatre ou cinq mois. Principe
plus faux encore, car enfin les journées des
prestataires, c'est dé l'argent, et d'autre part,
pendant que la niain-d'«uvre est gaspillée
aussi bêtement sur cette route à construire, il
y a des plantations qui souffrent, faute de
travailleurs et d'autres que menace la ruine
parce gtion ne trouve plus les équipes néces-
saires d'ouvriers agricoles. Les propriétaires
en trouvaient autrefois en leur cédant le tiers
de la récolte. Ils n'en trouvent plus que très
difficilement et très rarement. Les manœu-
vres sont sur la route, armés de matchettes
et ,de Itacltes, et portant sur leur crâne des
paniers de cinq kilos de terre.
Voilà à quoi je pensais l'autre jour quand
je déclarais : Si nous avons fait tout ce qu'il
est hufh&nefnent possible de faire aux colo-
'nies pour éviter le.. gaspillage de la maill-
d'œuvre, continuons.
J'ajoute aujourd'hui : si non, employons
d'autres méthodes et appliquons d'autres me-
sures.
Afarlo Itonsfan,
Sénateur, Ancien Ministre,
- Vioc-président de la Commission des
Colonies
----
Alger-Tchad
et retour en automobile
Par le paquebot GoufJerHéu;-Géné,al-! on-
nart sont arrivés hier à Marseille le prince
Sixte de Bourbon et ses. camarades de mis-
sion. Ils ont été reçus à l'arrivée, par les
autorités et les représentants.. de plusieurs'
organisations automobiles et sportives.
u Au point de vue exploration, a dit le
ptince. Sixte de Bourbon à. ses amis, notre
randonnée n'a pas été inutile non. plus.
Nous avons exploré, des régions mal connues
et effectué des relevés importants, géogra-
phiquemeht. parlant, o
,
La béatification du Père de foocatiM
;1"',
,
Le corps du Père De Foucaûld. dont nous
avons annoncé vlè transfert de Tamanrasset
à El Goléa fen Vue de Sa Matifltatioft pat
une mission dont faisait partie le Révérend
Père'Jôyeiix, a été inhumé vendredi dernier. -
- -, -, ',',
CINÉMA COLONIAL
; j'vv • -
- loi Région
La légion étrangère figurera dans un film
où paraîtra Lon Chaney et qui sera tourn6
en Afrique. Lon Chaney jouera un rôle de
sergent de la légion.
Archéologie
:'
« En Abysrtma
Le R.P. Teifliardr de. Qx&nlin, de la Compagnie
-cil" lMUI, professeur àTInstitut Catholique ne
Paris, se rendant en OmBic, a fait, en cours ne
un aUTôt .If]e Wffls ^crts Ab^ssinle, ou
rmitc, 8'efet livre à des recfisrctoes geolofMiuea pour
4e ttnrpte du MUIIaftI. de Pans, n y a fait im
j trouvailles intéressantes en matière de rassnes.
Lm ports <|a| grandissent
, a- SAFI
Il est toujours agréable de constater l'évo-
lution de l'activité d'un port.
En effet, au cours des trois Premiers mois
de 19^9, le port de iSafi a vu un mouvement
inaccoutumé en cette saison, cela tient en
grande partie à la confiance qu'ont prise de
nombreux armateurs et capitaines de navi-
res qui n'ont pas hésité à venir à Safi.
Nous devons citer en tout premier lieu
la Compagnie Générale Transatlantique,
qui a eu le beau geste d'envoyer le s/s La
aronne en mars, geste qui a d'ailleurs été
récompensé par l'emport d'un fret de plus
de 650 tonnes.
La protection actuellement offerte par la
jetée démontre de plus en plus son efficacité
et les constatations météorologiques sont là
pour en donner la preuve : au premier tri-
mestre de 1920 le port a été impraticable
31 - jours, en 1928 17 jours et en 1929 7 jours.
Ces humbles chiffres parlent éloquemment.
Le mouvement global d'entrées et de sor-
ties du trimestre passé a été de 116 navires
jaugeant brut, 192.289 tonneaux et net
114.095, alois que les trois années précéden-
tes (1926, 1927, 1928) ont vu un mouvement
respectif de 68, 70 et 86 navires, jaugeant
net 59.470, 64.214 et 78.706 tonneaux.
Le pavillon français a été le transporteur
le plus actif : 22 navires (33.122 tonneaux),
soit 60 du trafic total.
La France a été le meilleur acheteur, re-
cevant 7.400 tonnes de marchandises, sur
près de 23.000 dont 24.400 quintaux d'orge,
23.000 de mais, 17.000 de blé dur.
Les autres pavillons et acheteurs ont été :
les Anglais et les Allemands, l'Espagne et
le Maroc espagnol qui ont acheté 6.000 quin-
taux d'orge5.630 de fèves; 1.700 de pois
chiches et 360 caisses d'œufs (sans compter
tout ce qui a été expédié par camions auto-
mobiles sur Mazagan et sur Casablanca).
Safi a en outre expédié sur le Maroc fran-
çais et la zone internationale de Tanger,
454 tonnes de gypse, 240 de plâtre, 3.000
quintaux de blé dur et 1.500 quintaux d'orge.
JRoianti Etiaaa-MUtoËis,
LA SYPHILIS
Dans une conférence faite à Tanger, M. le
docteur Decrop a donné de remarquables
aperçus sur les maladies vénériennes qui ont
cessé d'être considérées comme honteuses.
11 suffit, en effet, d'un contact accidentel
avec un objet souillé par un syphilitique
(verre, couteau, outil quelconque), pour. que
la maladie puisse se transmettre.
La syphilis est la seconde maladie sociale,
qui tue par an 140.000 personnes après la tu-
berculose (150.000^
D'ordinaire la syphilis se contracte avec
les prostituées. ou avec d'autres.
f Une réglementation de là prostitution qui
aurait donné de bons résultats a été., expéri-
mentée à Fez au quartier réservé.
Après une rapide énumération des princi-
pales espèces des maladies vénériennes, le
docteur Decrop montre par quelques clichés
quels peuvent être les ravages exercés sur le
corps et sur le cerveau humains par de tel-
les maladies.
Grâce à un schéma fait au tableau noir,
l'auditoire a pu comprendre l'essentiel de ce
qu'on appelle la réaction de Bordet-Wasser-
man, procédé qui décèle l'existence de 70
des syphilis acquises et même héréditaires.
&e docteur Decrop préconise, pour les jeu-
nes gens, la chasteté comme moyen de pté-
ventlon, et elle n'empêche par le plus bril-
laht développement intellectuel de l'ado.
lescent.
Il est à souhaiter que des conférences sur
ce sujet grave soient multipliées sur le ter-
ritoire de l'Afrique du Nord.
Jf. B.-R.
Les porcs de Madagascar
-
L'élevage du porc a pris à Madagascar
une rapide extension, même dans la coloni-
sation européenne, du fait des importations
annuelles par le service vétérinaire de races
pures améliorées.
& C'est pourquoi M. Geoffroy a publié dans
le Bulletin Economique Mensuel de Mada-
gascar (février 1929), une notice sur les. pa-
rasites intestinaux du porc qui déterminent
la plus grosse mortalité dans les élevages
de porcelets et provoque la dégénérescence
- de la race.
Après avoir étudié les différentes espèces
de vers envahisseurs, dont les plus répandus
sont l'.dictfm et VÈchynorynque, M. Geof-
froy indique le traitement qui consiste à
administret chaque soir une dose de Sahto-
nine de 1 gr. 25 à 5 grammes suivant l'âge
du pbre. - - --
Douze heures après l'absorption du médi-
cament, 11 fatft administrer uf. púrgatif au
sulfate de soude dissous dans une buvée
tiède à laquelle on ajoute un aliment solide
pour en déguiser le goût. 1
Etant donné que la Santonrne coûte fort
cher, on peut difficilement l'employer. Il est
heureusement possible de la remplacer à
Madagascar par des poudres ou des infu-
sions de Chenopodiutlt anibrosolde, le taim-
borontsiloa des Malgaches qu'on trouve à
peu, près partout.
, Il est probable que cette plante se trouve
également dans nos autres colonies d'Afri-
que ; M. Auguste Chevalier pourra sans
oute nous renseignqt ,à ce sujet, et grâce Ji
M. Geoffroy nous saurons lutter efficace-
tnëfct, partout où l'élevage -,putein fest possi-
ble, contre les plus, grosses éntraves à la
bien venue des porcelets.
'., B. D.
Des arachides brûlent
Hier après-midi, le feu s'est déclaré ft
bond du vapeur anglais Torontonian, d'une
iaucfe "de 1.195 tonneaux. Le navire était
-arrivé dimanche dernier de 'KaoiacU. (Séné-
gal), avec i.200 tonnes d'arachides et de
marchandises diverses et amarré a la hut-
tième secUoi\J,es. TOfteau-pwnpe - Lnwurance et.,
Grâce au ~B~au-~~p~'Lo~M~vtce et
aux efforts des pompiers, tout .danger ayait
disparu, malgré repaisse fttmée dégagée
par les oléagineux.
L'Aviation Coloniale
«♦»'
Les aérodromes douaniers au - Maroc
Un arrêté du directeur général des finan-
ces, en date du 10 janvier 1929, a fixé la
liste des aérodromes douaniers de la zone
française de l'empire ohérifien.
Cette liste comprend deux ports aériens,
Rabat et Casablanca, avec aérodromes
pourvus
aérodromes pourvus d'un service non per-
manent.
Il n'existe, en zone française, actuelle-
ment, aucune base d'hydravions.
Toulouse-Dakaf
L'avion postal assurant le courrier de.
l'A. O. F., et l'Amérique du Sud, qui avait
quitté les têtes de ligne de Toulouse et
Marseille, le dimanche 28 courant à 5 li.ôô
du matin, est arrivé le lendemain lundi 29
à 11 'h. 20 à Dakar où le courrier a été
distribué 1e même jour.
La distance de 4.695 k. qui sépare Tou-
louse et Marseille de Dakar a donc été
couverte en 29 dl. 25.
France-Madagascar
P.-L. Richard qui, avec le pilote Lal-
louette et le mécanicien Cordonnier, vient
d'effectuer une mission aérienne au Tchad,
prémices de l'inauguration prochaine
« Air-Afrique j), qui reliera la France à
Madagascar, a fait à ce sujet, une confé-
rence très intéressante.
Après avoir raconté son voyage à ses
auditeurs attentifs, appartenant à l'asso-
ciation des officiers de réserve de l'aéro-
nautique, P.-L. Richard termina en di-
sant que la sécurité est la condition essen-
tielle que doit remplir l'exploitation.
Retour de Saigon
Les trois héros du raid Paris-Saïgon,
Builly, Réginensi et Marsot, ont été reçus
avant-hier par MM. Furman et Paul-
Louis-Weiller, en un banquet présidé par
M. Laurent-Eynac, ministre de l'Air.
Au dessert, après M. Paul-Louis Weiller.
M. Laurent-Eynac prit la parole : il établit
ila différence entre les grands raids et les
voyages de tourisme. Il compara la modes-
tie avec laquelle Bailly, Reginensi et Mar-
sot avaient préparé, puis réalisé leur raid)
au grand tapge que suscitent à l'hbitude de
semblables randonnées. Puis il protesta
contre l'accusation lancée contre lui ten-
dant à insinuer qu'il avait fait l'impossible,
dans un but inavouable, pour empêcher le
départ des aviateurs.
Quand la liaison régulière sera éta-
blie entre Tokio et Paris, ajouta-t-il, quand
cette entreprise, considérée aujourd'hui
comme un exploit, sera réalisée avec fa-
cilité, il ne faudra pas oublier les ouvriers
de la première heure, Bailly, Réginensi
et Marsot, qui ont jeté les bases de cette
exploitation.
.a.-
La Guyane demande
la suppression du bagne
1
Dans sa dernière session le Conseil géné-
ral de la Colonie a renouvelé le vœu de la
suppression du bagne à la Guyane. Bien que
l'Assemblée locale l'ait déjà émis plusieurs
fois, il ne faut pas croire que l'unanimité
de la population en désire la réalisation. S'il
y avait un referendum sur cette suppression
je ne serais pas surpris que la majorité se
prononçât pour le - maintien. Trop de gens y
sont intéressés. Il y a d'abord les fournis-
seurs de l'administration pénitentiaire qui se
partagent les millions payés par les contri-
buables de la Métropole et envoyés à la
Guyane pour l'entretien des condamnés et de
l'administration qui en a la garde. En se-
cond lieu, les condamnés constituent la
seule main-d'œuvre dont disposent les entre-
prises qui existent dans la colonie pour cer-
tains travaux, notamment les cultures et les
entreprises forestières.
Avant d'en demander la suppression, il
faudrait d'abord en avoir une autre à sa dis-
position. Or, jusqu'à ce jour, la colonie n'a
fait aucune démarche pour se la procurer.
Aussi ne faudrait-il pas être surpris que les
paitisans du maintien du bagne à la Guyane
fussent beaucoup plus nombreux que ceux
qui en demandent. la suppression.
La Nouvelle-Calédonie n'a obtenu la sup-
pression de la transportation après l'avoir
demandée fendant plusieurs atmÜs, que
lorsqu'elle a été assurée d'une tnain-d'œuvre
pouvant remplacer celle dés condamnés.
C'est le Gouverneur Feillet qui, dès son ar-
rivée en Nouvelle-Calédonie en 1894, entra
en relations avec le gouvernement de Java
pour en obtenir une cession de main-d'œu-
Vre. Ses démarches furent couronnées de
succès et un premier convoi de Javanais
arriva en Nouvelle-Calédonie en 1895. Après
s'être assuré de ;cette main-d'œuvre il insista
auprès du gouvernement français pour qu'il
n'y fût plus envoyé de condamnés comme le
demandait le Conseil général depuis plu-
sieurs années. Le ministre des Colonies lui
'donna satisfaction et c'est en 1896 que sont
arrivés à Nouméa l'es, derniers condamnés
aux travaux forcés" et les derniers relé-
gués. Toutefois, le Gouvernement ne prit
aucune décision enlevant à la Nouvelle-
Calédonie sa destination de colonie péni-
tentiaire. Il aurait pu à tout moment
y diriger un 1 nouveau convoi de con-
damnés - dé la Métropole, si les circonstances
le lui* àVàiènt imposé. Ce n'est qu'en 1927
qu'un' dcttèt" a supprimé la transportation
en Nouvelle-Calédonie en y maintenant ce-
pendant la déportation qui n'a qu'un effectif
mlniime de condamnés.
La colonie espère bien qu'elle arrivera à
ne pftis en recevoir dès que la, Métropole
aura trouvé un autre endroit pour leur don-
ner un abri.
La Guyane arrhrera-t-elle au même résul-
tat? Nous le lui souhaitons. Mais nous
Croyons, d'après ce , qui s'est passé en Nou-
velle-Calédonie, qu'elle ne pourra l'obtenir
qu'après s'être assuré une main-d'œuvre
suffisante pour y remplacer la main-d'œuvre
pénitentiaire qui y est employée et qui ne
pourra plus y être utilisée, ce qui augmen-
tera _pour l'administration les frais d'entre-
tien des condamnés qui sont à sa charge.
.;-', 'OMMntantonf liflpwft.
1
LE CONGO-OCEAN
La percée du tunnel du Mayumbe nous sem-
blait devoir présenter de grosses difficultés,
aussi ne sommes-nous pas surpris d'apprendre
que l'on songerait sérieusement à modifier le
tracé du Congo-Océan dans cette région. Ce
tracé aurait pour résultat d'allonger d'une fa-
çon assez sensible la longueur de la ligne, et
qui, plus est, obligerait les constructeurs à
donner à la voie, sur un certain parcours, des
pentes assez fortes. Par l'électrification de la
ligne, on remédierait à cet inconvénient.
Aux cinq cents Chinois déjà recrutés pour
le Congo-Océan, on a pu adjoindre un nou-
veau contingent de trois cents autres Asiati-
ques que M. Antonetti réclamait.
Le prochain bateau qui doit transporter ce
contingent à Pointe-Noire par le Cap, aura
donc, non pas cinq cents, mais huit cents Chi-
nois à bord. Les frais de voyage et de nourri-
ture ressortent à peu près à trois mille francs
par homme.
aisi
Ce que pensait Léopold Il
des indigènes congolais
Tt.
Un excellent journaliste bruxellois, M.
Gérard Harry, raconte dans la Revue Belge
les entretiens qu'il eut, il y a une vingtaine
d'années, avec le roi Léopold II et qu'il
n'avait pas été autorisé alors à publier.
Dans ces conversations, le souverain parla
longuement de son œuvre coloniale, qui
n'était pas encore appréciée à sa valeur par
les Belges eux-mêmes. Le vieux roi se plai-
gnait aussi des violentes attaques dirigées
contre lui par certains journaux anglais,
qui l'accusaient de faire bon marché de la
vie humaine au Congo. « Comment, disait-
il en substance, peut-on supposer que je sa-
crifie inutilement l'existence des nègres
congolais, quand la main-d'œuvre est un des
principaux éléments de prospérité de la co-
lonie ? »
Réflexion qui ne surprend pas, de la part
d'un souverain qui fut l'intelligence même.
Eloge de la France
1..
Un congrès national du « comité du com-
merce avec Jes pays étrangers » vient de
tenir d'importantes sessions à Baltimore
(Maryland) sous la présidence d'un grand
ami de la France, M. James A. Farrell,
président de la corporation de l'acier et de
la métallurgie aux Etats-Unis.
A la séance inaugurale du congrès, M.
Marcel Knecht fit un remarquable exposé du
redressement de la France.
Rappelant le récent voyage de M. Magi-
not, ministre des Colonies, à travers l'Afri-
que, il montra le merveilleux essor des co-
lonies françaises.
A la demande du président Farrell les
délégués acclamèrent les noms du maréchal
Lyautey et de MM. André Tardieu, Maginot,
Bordes, Stceg, Saint, Manceron et surtout
celui de la France civilisatrice.
Condoléances
•+•
Nous avops encore reçu, à l'occasion du
décès de M. L..G. Thébault, les condoléan-
ces de Mme la générale Largcau, de MM.
Saint-Germain, ancien vice-président du Sé-
nat ; Henri Chatcnet. secrétaire général de
la Commission des Finances de la Cham-
bre; Emile Goude, député; Henry Fonta-
nier, ancien député; le professeur Perrot,
membre de l'Académie de médecine ; Ma-
bille, administrateur délégué de la Basque
Française de l'Afrique; Jean G. André,
fonctionnaire colonial ; Vielfaure, correspon-
dant de la Journée Industrielle à Bruxelles.
Nous remercions très vivement les nom-
breux amis de notre regretté co-directeur
des témoignages de sympathie qu'ils ont
bien voulu adresser, en cette douloureuse
circonstance, à Mme Gaston Thébault et à
nous-mêmes.
Nous adressons également l'expression de
notre vive gratitude aux journaux : le
Temps les Débats, le Petit Journal. Figaro,
ExcelslorJ la Liherté. Comœdia^ l Exporta-
teur frauçais, la France militaire, la Presse
Coloniale, la Chronique Coloniale s la
Gazette Coloniale, l'bzdoclzille. l'Echo d'ou-
tre-mer, l'Essor colonial et maritime. qui
nous ont donné par leurs articles des mar-
ques dé tonfraternité dont nous restons pro-
fondément touchés.
ww
- Un retard postal nous a fait recevoir sa-
medi dernier les deux lettres suivantes que
je me fais. un pieux devoir d'insérer.
M. Charles Debierre rappelle en termes
émus les nombreux services rendus par
L. G. Thébault lors de sa collaboration pen-
dant la guerre avec MM. Justin Codait et
Jacques Mourier au sous-secrétariat du Ser-
vice de santé :
/tl. n.
24 avril 1929.
Molt cher Directeur,
Voules-voics pcnnetÛ"e à un ami qui a as-
sisté aux dernièrés heures ait chevet de Thé-
bault mourant, de vous donner au nom de
ses amis intimes, l'expression pour les An-
nales Coloniales de nos douloureux regrets
et de notre vive sympathie pour sa famille.
Merci d'avance et croyez à l'assurance de
mes sentiments dévoués.
Ch. DFJUERRE.
Au mort le souvênir des vivants
La mort a frappé avec brutalité l'ami
Thébault comme pour démontrer une fois
de plus que la vie tient à un fil.
J ai éprouvé de cette mort prématurée une
vive et douloureuse émotion. C'est celle
d'ailleurs de tous ceux qui, dans l'intimité,
ont eu l'avantage de connaître Thébault.
Figure souriante et accueillante, il avait
la poignée de main loyale et franche des
vrais amis. Sa serviabilité sans réserves
s'accompagnait de la discrétion qui sied à
la modestie et tous ceux -qui ont eu à la
solliciter ont su avec quelle générosité elle
leur était donnée.
,J'ai connu Thébault au sous:Sccrétarlat
d'Etat du Service de Santé militaire aur,
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