Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-04-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 avril 1929 29 avril 1929
Description : 1929/04/29 (A30,N67). 1929/04/29 (A30,N67).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280543c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. - No 07.
CE NUMERO : 8» CENTIMES
LUNDI SOIR, 29 AVRIL 1929.- ,
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Rédaction & Administration :
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Les Annales Coloniales
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A propos du , centenaire de FAtgtrie
Ot
Xës fêtes "du Centenaire de FAlgérie qui
se dérouleront au cours de l'année prochaine
auront une importance singulière, du fait
non seulement de l'ampleur de leur program-
me, du nombre des visiteurs, de l'intérêt
qu'y attachent les Pouvoirs Publics de la
France et de l'Algérie, mais encore par la
signification qu'elles prendront aux yeux des
Algériens, des F rançais et aussi des étran-
gers.
Les manifestations qu elles comportent
seront comme une suite d'images concrètes
dp notre œuvre colonisatrice. Les étrangers
seront portés à apprécier d'après leurs im-
pressions nos qualités d'organisation. C'est
dire à quel point la préparation doit en être
éudiée dans ses moindres détails. On espère
notamment qu'à cette occasion, le nombre
des hôtes de notre Colonie atteindra plus
de îoo.ooo. Il faudra prévoir leur trans-
port, leur logement, veiller au bon ordre
des différentes cérémonies. Ce sont surtout
les erreurs en pareille matière, si minimes
soient-elles au fond, qui provoquent le mé-
* contentement et les critiques les plus vives.
Mais les Fêtes du Centenaire soulèvent
plus d'une question d'organisation maté-
rielle. Elles doivent témoigner que notre
action ne s'est pas bornée à l'occupation des
territoires, mais que la conquête des âmes in-
digènes est aujourd'hui un fait accompli.
11 importe donc d'éviter tout ce qui pour-
rait amener de la part des populations al-
gériennes, sinon des manifestations, du
moins ce malaise, ces marques de désappro-
bation, que des esprits tant soit peu préve-
nus ne manquent jamais de remarquer.
Quand on envisage les réjouissances pro-
jetées, il importe de se représenter l'effet
qu'elles sont susceptibles de produire chez
nos frères musulmans, d'essayer de les voir
par avance avec leurs propres yeux, de les
considérer sous l'angle de leur mentalité.
On se proposerait, paraît-il, de reconsti-
tuer le débarquement sur la terre d'Afrique
des premiers conquérants, de faire défiler
dans les rues d'Alger les régiments d'alors
dont on aura reconstitué les costumes, l'ar-
mement, et même la façon de combattre.
Des films rappelleront les principales ba-
tailles* le combat de Staoueli, la prise d'Al-
ger, etc.
t A-t-on songé Çllle si ces luttes anciennes
, : ,U".t, pQUl.. nous des souvenirs, de vic-
t - -.-Çtes. '-te -,de d'faite
, -' ont va 18'"
pat lioâ soldats. Est-cè à dire qu'il faut re-
noncer à l'attrait que présentent toujours
ces rédonstitutioiis ?t, ie présentent tou j ours
ces réconstitutions historiques, ces défilés
militaires, propices à de brillants déploie-
ments de costumes pittoresques et auxquels
la foule est particulièrement sénsible. Nous
estimons que ce serait sage; mais notre
yoix ne sera pas écoutée. Ne serait-il pas
tout au moins possible de présenter en mê-
me temps que les conquérants, les organisà-
teurs, de faire ressortir la bravoure et le
Caractère chevaleresque d'un Abd-El-Kader,
de montrer notre souci de rendre justice à
nos adversaires d'autrefois devenus nos
frères d'aujourd'hui.
11 est enfin une question plus haute,
d'une portée infiniment plus étendue ef qui
'dépasse ces manifestations de circonstance :
c'est-celle des droits politiques des indigènes.
Les indigènes sont français, non seule-
ment depuis que la Constitution de 1848 a
déclaré l'Algérie terre, française, mais de-
puis l'ordonnance^dû 22 juillet 1834. Seu-
lement, le Sënattts-consulte du 14 juillet
1865, bien que proclamant à nouveau- dans
son premier article s « L'indigène musul-
man d'Algérie est Français » ajoute :
« néanmoins il continuera d'être régi par la
loi musulmane ». Il résulte de cette restric-
tion et d'une série de lois postérieures, de
considérables, différences de traitement au
détriment des indigènes 1 durée plus longue
III. "0 -", - 1 -
du service militaire, juridictions specIales,
situation inférieure des fonctionnaires in-
digènes par rapport aux fonctionnaires
français ayant les mêmes attributions, im-
possibilité d'acquérir des terres de colo-
nisation. Sans douté, est-il trop tard main-
iehiint pour réaliser dJici à 1930 les réfor-
mes qui s'imposent, mais il en est une qui
.'doit être accomplie sans retard, parce que
celle-là est la clef de. toutes les autres :
c'est celle de 1a. représentation parlemen-
taire.
Les indigènes d'Algérie sont aujourd hui
les élèves de nos établissements d'enseigne-
ment, ils peuvent acquérir tous les diplô-
mes de notre Université, ils deviennent avo-
cats, docteurs en médecine, professeurs, cer-
tains sont à la tête de grosses entreprises in-
dustrielles ou commerciales et on leur re-
fuse le droit électoral. ----
Il y a plusieurs manières de concevoir la
représentation des indigènes au Parlement
L'une d'elles consiste à dire : a qu'ils se fas-
sent français »! Ils acquerront ainsi le bul-
letin de vote. A-t-on réfléchi aux consé-
quences qu'entraînerait, avec la naturalisa-
tion automatique, une pareille mesure ? Les
indigènes sont le nombre. Ils seraient les
maîtres de toutes les assemblées et lei co-
lons seraient dépossédés de toute leur in-
fluence.
Il est question aussi, non plus de donner
aux indigènes un nombre de sénateurs et de
députés égal à celui des français, mais de
prévoir, puisqu'il y a en Algérie 3 sénateurs
et 9 députés au titre français, 2 sénateurs
indigènes, l'un pour l'élément arabe, l'autre
pour l'élément kabyle, et 5 députés : 3
pour les ATabes répartis dans les trois dé-
partements d'Alger, d'Oran et de Constan-
tme, à raison d'un par département, et 2
pour les Kabyles, répartis dans les deux
départements d'Alger et de Constantine.
Quant au suffrage universel, il ne faut
évidemment pas y songer, étant donné d'une
part l'inaptitude, à l'heure actuelle, d'un
grand nombre d'habitants à remplir leur
devoir d'électeur, d'autre part, l'impréci-
sion de l'état civil dans les régions peuplées
par des nomades. Mais on pourrait se ser-
vir pour les élections législatives, des listes
électorales en usage pour les élections aux
Conseils municipaux, aux Conseils géné-
raux, aux Délégations financières.
Peut-être d'ailleurs serait-il encore pré-
férable de donner à l'Algérie une autono-
mie plus large, de placer dans les attribu-
tions des pouvoirs locaux des questions qui
sont aujourd'hui réglées par les pouvoirs
métropolitains, et à cet effet de remanier le
régime des Délégations financières. Ce se-
rait à la fois une participation des indigènes
au gouvernement et une mesure de décen-
tralisation.
De quelque façon qu'on envisage' la par-
ticipation des indigènes au pouvoir législa-
tif, la reconnaissance des droits politiques,
qu'on ne saurait aujourd'hui leur dénier, doit
être l'acte solennel préliminaire à la célé-
bration du centenaire. Ce sera l'affirmation
éclatante de la communauté de sentiments
qui doit unir, sur les deux rives de la Médi-
terranée, tous les fils de la France.
George. JVoateffe,
Sénateur de l'Hérault,
Ancien Ministre,
Vicc-urésidcnl de la Commission des Colonhs.
-00*
La reine de Romnanie an Maroc
-
La veine-mère de Roumanie et la prin-
cesse ileana Ollt visité le campement de
Darrifien, où elles ont passé en revue la
légion étrangère espagnole, dont elles ont
félicité le colonel. La reine et la princesse
sont ensuite parties en automobile pour
Telouan où elles ont été reçues par les au-
torités espagnoles et indigènés et accla-
mées par la foule. Elles se sont rendues
ensuite en automobile à Arsila où, elles ont
visité t'ancien palais de Raissouli, puis à
La rache çt Alcazarquivtr,
La reine et la prlncessâ étaient de retour
à Ceuta vendredi et s'embarquaient pour
la péninsule oit elles ont débarqué à Algé-
siras et ont piis le train pour Alaclrtd.
Chez M.Luoien Saint
'mi UMM. -–
Les représentants internationaux
de Tanger
Le Résident général au Maroc a reçu les vi-
ce-présidents Ellis, Anglais; Saurin, Français;
Sanz. Espagnol, et Mariani, Italien. de I As-
semblée législative internationale de Tanger,
qui avaient tenu à lui faire une visite de cour-
toisie et à entrer en rapports directs avec le
chef du protectorat.
« • L « • t t * t
Les visiteurs, ainsi que les membres de la
Chambre de Commerce française et les délé-
gués français de l'Assemblée de Tanger, ont
été présentés par M. de Vitasse, consul géné-
ral de France à Tanger.
Différentes questions ont été étudiées inté-
ressant le développement des relations com-
merciales entre le protectorat et la zone inter-
nationale, notamment la liaison téléphonique
et les taxes douanières.
A l'issue des conversations, M. Lucien
Saint a offert un déjeuner auquel assistaient les
hauts fonctionnaires du protectorat.
La délégation rendra ensuite visite au çomte
Jordana, commissaire espagnol à Tétouan. On
croit que de ces contacts à objectifs concrets
sortiront des faits d'un haut intérêt qui contri-
bueront à la prospérité de la zone internatio-
nale.
4M»
A "V A N Q-ED1*
»»« 1
Une statistique récente fait connaître; que
l'on peut évaluer, d'une manière. assez pré-
cise, à 55.000 âmes la population de la ville
internationale de Tanger. Les habitants se dé-
composent comme suit : indigènes musulmans,
33.000; indigènes israélites, 1.000 ; Euro-
péens, «15.000. A ce chiffre, il faut ajouter
la population des 65 douars de là zone qui
comptent environ 20.000 individus. Parmi la
populatiôn européenne, la colonie espagnole
vient en tête, suivie de loin par la France, le
Portugal, l'Italie et l'Angleterre.
, 8.8
Les phosphates marocains
'»»!
La vente des phosphates marocains a dé-
passé en 1928 de 139.000 tonnes celle de
1927, les chiffres respectifs de ces deux années
sont 1.357.100 tonnes et 1.198.000 tonnes.
Les principaux pays destinataires ont, en
1928, été : l'Espagne, avec 234.824 tonnes ;
la France, 223.631 tonnes; la Hollande,
152.543 tonnes ; le Danemark, 97.021 ton-
nes ; 14 Allemagne, 90.279 tonnes, etc.
–:–
CDdMA COLoNIAL
Le rôle « en or »
Jean Murât paiait conserver le meilleur
souvenir du film Vénus qu'il a tourné à Nice
et dans les ports de l'Afrique du Nord.
« Souvenirs délicieux, se plaît-il à dire,
rôle « en or » ; partenaires de choix, dont
Constance Talmadge qui est une excellente
artiste et une très aimable camarade. »
totèrim
M. Buhot-Launay (Emile), administrateur
en chet des Colonies, a été chargé, par in-
térim, des fonctions de lieutenant-gufa r.
neur du Tchad, en remplacement de M. ne
Coppet rentrant en congé en France.
La main-d'œuvre aux colonies
A
Au déjeuner mensuel du 12 marsf
M. François Marsal, président de
tVnion Coloniale. la rappelé aux
convives qu'au point de vue colonial nous
n'étions pas seuls juges de nos responsabi-
lités. Des yeux nous regardent, ceux de
l'étranger. Il nous enHie, notes. loue quelque-
fois, nous critique plus souvent, nous observe
toujours. Et réciproquement. Nous regardons
à notre tour ce qui se passe chez le voisin.
Nous avons mietfX à faire alors qu'à blâmer
ses erreurs et à lotter ses bonnes initiatives;
notre devoir est d'imiter les unes, de nous
garder des autres.
Le gouvernement belge a fait dresser au
Congo des statistiques sur la main-d'oeuvre.
Mille déjà l'ont fait, mille pourraient le
faire. Mais il a rapproché ces statistiques
pour en tirer des observations, et, ces obser-
vations faites, il a pris des mesures pour ar-
rêter le gaspillage de la niaiti-d'oeuvre. Il est
clair que ces mesures seront d'autant plus
opportunes, d'autant plus efficaces que les
statistiques seront plus approximativement
exactes ; mais il est non moins évident que le
travail des statistiques est un exercice dé-
pourvu d'intérêt, sunt verba et numeri, si
elles ne conduisent pas les gouvernements qui
les ont établies, à agir ci à porter remède
(lUX maux qu'elles signalent.
Le gouvernement belge a donc dégagé et
chiffres et des nombres les constatations sui-
vantes : les pourcentages des travailleurs re-
crutables, tels que le Comité Consultatif de
la enaipi-d'oeuvre les avait fixés, ont été dé-
passés dans certains districts ; les disponi-
bilités deviennent, plus rares ; les entreprises
locales sont de plus en plus restreintes dans
leurs possibilités de développement; elles
doivent vivre sur les disponibilités actuelles,
sans compter sur la création de nouvelles
bourses de Travail; les industries du Haut
Katanga industriel et le Comité national du
Kivu, peuvent encore puiser dans le Katanga
où on a à sa disposition 14.600 hommes
adutles et valides, dans le Kivu où le total
s'élève à 40.000 hommes, mais les disponi-
bilités pour les travaux d'utilité publique du
Bas-Coneo sont infimes.
De ces constatations découle le principe :
plus de gaspillage de moin-d'œtlVrej du prin-
cipe découlent les applications, et la politi-
que du gouvernement belge est tout entière
dirigée dans ce sens :
Plus de concessions minières nouvelles,
aussi longtemps que les ressources en main-
d'œuvre resteront ce qu'elles sont actuelle-
ment : - - .,", - -; *. ",""
Sur les concessions de terres, réserve de la
neuvième partie des surfaces aux cultures
industrielles, les huit attires neuvièmes étant
destinés aux cultures vivrières et à l'élevage ;
Maintien du système des zoltes économi-
ques et des pourcentages disponibles ;
Développement de l'outillage mécanique ;
Adoptioll de toutes les mesures destinées à
assurer l'hygiène et la santé des travailleurs.
C'est un programme à la fois pratique et
énergique, Nous n'avons pas attendu que les
Belges l'aient rédigé, dira-t-on, pour le met-
tre nous-mêmes en vigueur ? En est-on bien
sûr pour tous les articles ? Alors, je n'ai plus
rien à dire, sinon : continuez. Dans le cas
contraire, je reprendrai ce que j'ai dit plus
haut : observons ce que fait l'étranger dans
ses colonies et rivalisons avec lui d'éncrgie
et de sens pratique pour que le gaspillage de
la main-d'œuvre soit absolument impossible
et que les entreprises agricoles, indus-
trielles, qui veulent se fonder, ne soient auto-
risées, encouragées, que dans la mesure où
l'on dispose d'un recrutement, aisuré d'hom-
mes adultes et valides.
Mario JKou«|an,
Sénateur, Ancien Ministre,
Vice-président de la Commission des
Colonies, Secrétaire général du
Groupe Viticole.
*««» ---,-,-"-
Alger-Tchad
en automobile et retour
l'
La mission du prince Sixte de Bourbon,
retour de sa randonnée dé trois mois Alger-
Tchad-Alger (11.000 kil.) est arrivée samédi
soir à Alger. Les membres de la mission ont
été reçus par dç nombreuses personnalités qui
les ont vivement, félicités de leur magnifique
exploit.
Le but de la mission était d ouvrir, sur tout
le territoire français, une nouvelle route trans-
africaine qui relierait, par le plus court chemin,
Alger au Tchad, et de là continuerait vers
l'Afrique Equatoriale française, le Congo bel.
ge et la Nigéria anglaise.
Des régions inconnues situées entre le Hog-
gar et l'Air, la mission rapporte une esquisse
de terrain très précise, dont tous les points
principaux ont été relevés au sextant. Ce tra-
vail porte sur un millier de kilomètres. II est
complété par tous les renseignements possibles
sur les régions avoisinantes, leurs habitants et
leurs ressources.
Tour d'Afrique en anto
̃ ,.
Deux automobiles de fabrication suédoise,
dont un camion, vont partir pour un raid au-
tour du monde qui durera deux années. L'expé-
dition, dirigée par M. B. Bothen, comprendra
un onérateur de cinéma et un - journaliste. Par-
tant de Stockholm, elle gagnera Gibraltar,
fera le tour de l' Afrique, entrera en Asie par
Suez, contournera le golfe" Persique, l'Inde et
la presqu'île de Malacca, passera en Austra-
lie, et, reprenant sa marche au Chili, traver-
serl les deux Amériques jusqu'au Canada,
d'où elle s'embarquera pour l'entrer en Suède.
Dépêches de l'Indochine |
%60
Le commerce du Japon avec l'Indochine
- On télégraphie de Tohto à Saigon :
L On, jownauœ japonais publient une in-
formation d'après laquelle les négociants
en soieries de France ont adressé au Gou-
verneur Général de l'Indochine un mémoire
hostile au développement des intérêts éco-
nomiques dit Japon fIn Indochine, particu-
lièrement en ce qui concerne l'industrie -le
la soie. Au cours de la réunion, les repré-
sentants des intérêts japonais en cause dé-
cidèrent de s'adresser au-Rittistère des
Allaires Etrangères pour qu'il s'efforce
d'obtenir la modification du sentiment'
français et une conclusion aussi rapide que
possible du traité de commerce avec l'in-
dochtne.
M. Pasquier de retour à Saigon
Visite à Poulo Condore
Le Gouverneur général s'est arrêté à l'île
de Poulo Condore pour y visiter les installa-
tions des astronomes français venus de Mar-
seille et de Strasbourg pour observer l'éclipse
totale de soleil qui aura lieu le 9 mai prochain.
Ces installations comportent :
1° La photographie du spectre solaire ;
2° Les observations de la photographie de
l'éclipse et la vérification de la distance des
étoiles au soleil ;
3° Des expériences de T.S.F. pour la véri-
fication d'un plafond de réflexion.
Le Gouverneur général a félicité vivement
les savants français pour la rapidité avec la-
quelle ils avaient procédé à leurs installations
qui sont actuellement prêter, à fonctionner.
L'arrivée à Saigon
M. Pasquier, Gouverneur général de l'In-
dochine, revenant des Indes Néerlandaises, est
arrivé à Saïgon vendredi à 16 h. 30, à bord
du croiseur Jules-Michelet.
Il a été salué par le Gouverneur de la Co-
chinchine et de nombreuses personnalités.
:
aE ro VII
»♦»
M. Lefol, Résident supérieur en Annam,
est arrivé hier matin à Paris, venant de Mar-
seille, où il avait débarqué samedi du paque-
bot Général-Metzinger.
^4*
L'ANTENNE COLONIALE
»♦«
T. S. F. et Cosmographie
L'éclipsé totale de soleil du 9 mai sera
Lvi*ibto<»4i'une partie de- l'Afrique du Sud,
des Etats Matais, et de l'Australie. Le gé-
néral Ferrié, président du Comité Français
de Radiotélégraphie Scientifique, va en pro-
fiter pour diriger des expériences de trans-
missions. Une expédition a quitté la France
pour les îles volcaniques de Bai-Kam, dans
le delta du Mekong (Cochinchine) emportant
avec elle un aéroplane équipé avec un émet-
teur de 500 watts.
Les journaux et publications
de l'Indochine
.6*0
Des renseignements fournis par le directeur
des Archives et des Bibliothèques de l'Indo-
chine, il résulte qu'au 1"' juillet 1928, il
existait :
Journaux
En français : 1 au Cambodge, 23 en Co-
chinchine, 11 au Tonkin ; total, 35.
En annamite : 1 en Annam, 8 en Cochin-
chine, 6 au Tonkin ; total, 15.
En chinois : 1 en Cochinchine (Cholon).
Soit, au total général : 51.
Bulletins et revues périodiques.
En français, 5 èn Annam, 1 au Cambodge,
18 en Cochinchine, 1 au Laos, 44 au Ton-
kin : total. 69.
En annamite : 3 en Annam, 7 en Cochin-
chine, 6 au Tonkin ; total, 16.
En laotjen : 1 au Laos.
En cambodgien : 1 au Cambodge.
Budgets imprimés par les imprimeries du
gouvernement : 10.
Soit, au total : 97.
Publications non périodiques.
En français : 5 en Annam, 2 au Cambodge,
9 en Cochinchine, 113 au Tonkin. Total, 129.
En annamite : 12 en Annam, 1 au Cam-
bodge, 100 en Cochinchine, 154 au Tonkin.
Total, 267.
En cambodgien : 5 au Cambodge.
En chinois : 5 au Tonkin.
Cartes éditées par le cadastre et le service
géographique : 282.
Soit, au total : 688.
M. Lugné-Poë
en tournée coloniale
On a annoncé que M. Lugné-Poë aurait
vendu le Théâtre de l'Œuvre.
Il n'en est rien, pour l'instant. Mais si
M. Lugné-Poë cédait là direction de son
théâtre, il y garderait un droit de regard et
un « tour » annuel.
D'autre part, M. Lugné-Poë songe à orga-
niser une tournée coloniale, qui irait faire
connaître quelques-uns des chefs-d'œuvre de
la littérature dramatique aux habitants de
nos possessions d'Afrique, d'Asie et d'Amé-
rique, et à ceux de nos anciennes colonies,
comme l'île Maurice ou la Louisiane, par
exemple, où notre langue est restée en
usage.
Sonhaitons que ce projet d'un grand et
sincère artiste devienne bientôt une réalité.
.1.
TAUX DE LA PIASTRE
ou
Le gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du 27 avril 1MO le taux officiel de la
piastre était de 12 fr.
Le trafic du chemin de fer
de Dakar à Saint- Louis
PENDANT LE MOtS DE DECEMBRE
ET TOUTE VANNEE 1928
Pendant le mois de décembre 1928, le che-
min de fer de Dakar à Saint-Louis a trans-
porté 72.250 voyageurs, 802 tonnes de mar-
chandises en grande vitesse et 40.369 tonnes
de marchandises en petite vitesse dont
28.009 tonnes d'arachides.
Ce tonnage d'arachides se répartit ainsi,
par réseaux de provenance et gares de des-
tination :
Provenance Dakar Rufisque St-Louis
Gares du Dakai-St-
Louis T. 8.289 10.279 746
Gares du Thiès- ,
Niger ., 3.668 5.026 »
Tonnes 11.957 15-305 746
Les principales gares expéditrices du mois
ont été : Mecké (3.888 t.), Thiès (2.956 t.),
Tivaouane (2.1^5 t.), Kebemer (2.096 t.),
sur le Dakar Saint-Louis, Bambey (3.772) et
Khombole (3.381 t.) sur le Thiès-Niger.
Les recettes de l'exploitation ont été de
4.221864 fr. 68 pendant le mois de décem-
bre 1928.
Pour l'année 1928, les résultats du trafic
du Dakar-St-Louis (chiffres provisoires) se
comparent comme suit avec les chiffres de
l'année 1937 :
Années 1928 Année 1927
Voyageurs 533-051 497-756
Trafic marchandi-
ses G. V. T. 6.595 7.225
Trafic marchandises
P. V. T. 343.473 379.420
Recettes d'exploita-
tion Fr. 33.844.250 31.082.764
4.
Le trafic du chemin de fer
de Conakry au Niger
pendant l'année 1928
»♦ 1
Le chemin de fer de Conakry au Niger est
exploité sur une longueur de 662 kilomètres,
sur lesquels sont réparties 31 gares et stations.
Le matériel roulant comprend 32 locomo-
tives de 20 tonnes et au-dessus, et 5 locomo-
tives de moins de 20 tonnes, 36 voitures pour
voyageurs, restaurants, lits, etc., 261 wagons
couverts, 76 wagons plats, 8 wagons-tombe-
reaux et 104 wagons -de service, soit, au total,
37 locomotives et 485 wagons.
Pendant l'année 1928, le service de
Y exploitation a enregistré 5.905 trains, dont
1.251 trains de voyageurs ou mixtes, 3.141
trains de marchandises et 1.513 trains de ser-
vice. En 1927, le nombre de trains ne s'était
élevé qu'à 4.589, dont 1.268 trains de voya-
geurs ou mixtes, 1.991 trains de marchandises
et 1.340 trains de service.
Le trafic de l'année 1928 a porté sur
231.233 voyageurs, 727 t. 3 de bagages,
39.509 t. 6 de marchandises transportées et
5.645 t. 8 des transports de service. En 1927,
le nombre de voyageurs avait été de 259.272
et 543 tonnes de bagages, 37.492 tonnes de
marchandises et 5.093 tonnes (service) avaient
été transportées pendant la même année.
La capacité maxima journalière pour des
trains parcourant toute la ligne a été, en 1928,
de 206 voyageurs et de 98' t. 5 de marchan-
dises, contre 206 voyageurs et 94 t. 2 en
1927.
.t.
La croisière du Tour ville 99
Le croiseur Tourville est arrivé le 21 avril
à Fort-de-France. Pendant les quatre jours
qu'il y est resté, son équipage a pu visiter l'île
où le meilleur accueil lui a été fait.
Le Tourville a quitté la Martinique lé 25
avril pour la Guadeloupe, où il a mouillé à
Basse-Terre. L'hydravion du croiseur a effec-
tué le parcours Fort-de-France-Basse-Terre.
osée
EN MÉDITERRANÉE
1.. ̃
Une escadre anglaise à Bône
La troisième escadre britannique, comman-
dée par le contre-amiral Davis, est arrivée ven-
dredi dernier à Bône, où elle séjournera jus-
qu'à la fin du mois.
Un navire en feu
Un pétrolier chargé de benzine pour une va-
leur de quatre mille livres égyptiennes, à des-
tination de la Syrie, a pris feu pendant la nuit
du 26 au 27 avril.
..1.
A la gloire de l'arbre
Un concours organisé à la gloire de l'Ar-
bre entre tous les écoliers d'Algérie s'est
déroulé a Alger successivement au Parc de
Galland, aux jardins du Palais d'Eté, et
dans les pittoresques bosquets de la villa du
Bardo.
Près de quinze cents enfants de toutes les
écoles de la ville se pressaient à la confé-
rence de M. de Peyerimoff, conservateur gé-
néral des Forêts de l'Algérie.
« L'arbre même isolé, est une beauté et un
charme de la campagne. Autour des villages
et des fermes, le long des routes, autour des
champs et des vergers, il anime le paysage,
appelle le repos et plaît a tous. »
La forêt algérienne de 3 millions d'hecta-
res est mise en danger au sud par l'enva-
hissement des sables et au nord par le déboi-
sement et les dépradations insensées qui
préparent les inondations meurtrières.
Puis, M. Bordes exprime sa joie de voir
intimement et cordialement unis dans cette
foule enfantine les jeunes gens et jeunes
filles indigènes à leurs camarades euro-
péens.
Au Bardo, distribution est faite aux en-
fants de brioches et autres friandises et ainsi
se termina dans l'allégresse une compétition
utile et féconde.
«
Encore un attentat à Tunis
..1
Une bombe, déposée sous le rideau de
fer à l'angle de l'immeuble du fournat ita.
lien Unione, a fait explosion causant des
dégdts matériels. La fermeture métallique a
été complètement arrachée. Le chef d'ate-
lier qui se trouvait à l'extrémité M. ta
table de distribution, a été couvert de
plâtras.
Les autorités iudiciairest la police et la
gendarmerie se sont transportées sur les
lieux et ont fait les premières constata-
tions. Ils ont reçu les déclarations du chef
de l'atelier qui avait entendu un bruit anor-
mal quelques minutes avant l'explosion.
(Par dépêche.)
«i»
La bombe du Consulat Général
d'Italie à Tunis
,. r
Le 18 avril, vers 16 heures, c'est-à-dire en
plein jour, une bombe éclatait dans un ré-
duit de débarras, situé sous les voûtes du
viel édifice où est installé, rue Zarkoun, le
Consulat Général d'Italie à Tunis.
L'explosion fut formidable. D'importants
dégâts matériels se produisirent dans plu-
sieurs bureaux du rez-de-chaussée où per-
sonne ne se trouvait. Presque tous les car-
reaux du Palais consulaire volèrent en
éclats et beaucoup furent brisés dans les
maisons du voisinage. Fort heureusement,
aucun accident de personne ne s'ajouta à ce
bilan.
Ce n'est pas la première fois qu'une
bombe éclate au Consulat d'Italie. Le jour
même de l'arrivée de M. Barduzzi comme
Consul général, la bienvenue lui fut souhai-
tée de la même façon: une bombe éclata de
grand matin, placée à l'extérieur du bâti.
ment, dans le compteur à eau, qu'elle dé-
molit. Le quartier se réveilla en émoi,
mais, en somme, il y eut beaucoup plus de
bruit que de mal.
Celle du 18 avril paraît avoir été un peu
plus puissante.
Aussitôt que la nouvelle de l'explosion se
répandit, une partie de la population ita-
lienne entra en effervescence. Quelques
personnalités fascistes connues organisèrent
un mouvement de la foule vers le Consulat
et l'on vit alors ce spectacle peu conforme
aux habitudes diplomatiques un Consul
général prenant la tête d'une manifestation
dans la rue.
En effet, M. le Consul général, entouré
de la rédaction du journal italien l/Ultione,
organe virulent du fascisme, et suivi de plu-
sieurs centaines d'individus gesticulant et
criant, se dirigea vers la Maison de France,
où il fut reçu par M. de Verneuil, directeur
du Cabinet du Résident Général, tandis que
la foule italienne restait massée devant la
Résidence poussant des cris et chantant
1 hymne fasciste. Ce scandale ddra plus
d'une demi-heure, tandis que peu à peu une
foule française s'amassait et ne tardait pas
à donner des signes de colère. La police au
lieu de disperser la manifestation italienne,
la couvrait d'un cordon protecteur et main-
tenait plus sévèrement les curieux ou ceux
qui protestaient contre la tolérance dont
bénéficiait une manifestation abusive.
Enfin, M. le Consul Général d'Italie sor-
tait de la Résidence, bruyamment acclamé
par les manifestants auxquels il donnait, il
est vrai, des conseils de calme, mais qui
n'en continuèrent pas moins, toute la soi-
rée, à se promener en groupes tapageurs
dans « la nlle, si bien que la police dut,
malgré elle, procéder à trois arrestations
pour cris hostiles à la France et pour refus
de circuler.
Les Italiens fascistes, encouragés ou mê-
me excités par les personnages officiels du
Consulat, des écoles italiennes, de la Cham-
bre de commerce italienne, ont fomenté une
agitation artificielle autour de l'attentat, ou
plutôt du prétendu attentat, pour obtenir
des mesures de répression contre les Italiens
antifascistes réfugiés en Tunisie, sous pré-
texte de la protection due au Consulat.
Or, il convient de remarquer que la bom-
be a été placée à l'intérieur du Consulat,
par quelqu'un qui connaissait fort bien les
aitres, à plus de trente mètres de la porte
d'entrée que J:¡ police n'a pas le droit de
franchir, par conséquent en f( territoire ita-
lien » qu'il appartenait au Consulat seul de
faire surveiller.
Mais il y a mieux encore : M. Barduzzi
semble provoquer par sa seule présence dans
une ville l'explosion des bombes. Ce dis-
tingué diplomate a été consul à Cette, à
Nîmes, à Marseille avant d'être envoyé à
Ounis; or, à Cette à Nîmes et à Marseille,
pendant qu'il résidait dans ces villes méri-
dionales, des bombes éclatèrent dans le
Consulat qu'il gérait, faisant, comme celles
qui ont déjà salué sa présence à Tunis, plus
de bruit que de mal.
De plus, un individu que la police tuni-
sienne a arrêté comme suspect d'être pour
quelque chose dans l'affaire de la bombe de
Tunis parait s'être trouve dans les villes
plus haut citées a l'époque des explosions
et cet individu n'est ni un ennemi (bien au
contraire!) de M. Barduzzi, ni un ennemi du
fascisme avec lequel il aurait des liens
étroits bien que masqués.
Malgré tout, on est persuadé que, cette
fois encore, la vérité restera toute nue au
fond de son puits parce qu'on ne lui permet-
tra pas d'en sortir.
Et à la première occasion, les Italiens
fascistes manifesteront de nouveau dans la
rue et reprocheront aux autorités françaises
d'être impuissantes à protéger les représen-
tants de l'Italie contre les attentats des
communistes.
Il serait à souhaiter, pour la bonne har-
monie des relations franco-italiennes, que
M. Mussolini qui a fait en tant de circons-
tances preuve d'intelligence diplomatique et
d'habileté politique, envoie à Tunis un re-
présentant digne du grand pays qu'il gou-
verne.
Les Annales Coloniales espèrent ce geste
qui calmera les douleurs du point névralgi-
que tunisien et facilitera des accords ulté-
rieurs.
41»
A l'Académie des Sciences
morales et politiques
Au cours d'une récente séance à l'Acadé-
mie des Sciences morales et politiques,
M. Jean Brunhes a déposé un volume de
M. René Pinon consacré à VHistoire diplo-
matique et coloniale de la France.
CE NUMERO : 8» CENTIMES
LUNDI SOIR, 29 AVRIL 1929.- ,
iÔUMftL QUOTIDIEN
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Rédaction & Administration :
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PARIS Q">
«Dira. « Louvm t*-s?
- RieHBUBO 17.
Les Annales Coloniales
Ln 8tUIOt&Cf. el rie. feffl m Dirbctburb , Maroal RUBDBL et L-C. THfrBAULT ~~X~~SSN&~~N~~S&TKT~~S~f~Z~
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avec la RlfJu, mensuelle :
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ttwttr Mt lift Hi 1
On t'Abonne mua frtls dtM
loua - --ua
A propos du , centenaire de FAtgtrie
Ot
Xës fêtes "du Centenaire de FAlgérie qui
se dérouleront au cours de l'année prochaine
auront une importance singulière, du fait
non seulement de l'ampleur de leur program-
me, du nombre des visiteurs, de l'intérêt
qu'y attachent les Pouvoirs Publics de la
France et de l'Algérie, mais encore par la
signification qu'elles prendront aux yeux des
Algériens, des F rançais et aussi des étran-
gers.
Les manifestations qu elles comportent
seront comme une suite d'images concrètes
dp notre œuvre colonisatrice. Les étrangers
seront portés à apprécier d'après leurs im-
pressions nos qualités d'organisation. C'est
dire à quel point la préparation doit en être
éudiée dans ses moindres détails. On espère
notamment qu'à cette occasion, le nombre
des hôtes de notre Colonie atteindra plus
de îoo.ooo. Il faudra prévoir leur trans-
port, leur logement, veiller au bon ordre
des différentes cérémonies. Ce sont surtout
les erreurs en pareille matière, si minimes
soient-elles au fond, qui provoquent le mé-
* contentement et les critiques les plus vives.
Mais les Fêtes du Centenaire soulèvent
plus d'une question d'organisation maté-
rielle. Elles doivent témoigner que notre
action ne s'est pas bornée à l'occupation des
territoires, mais que la conquête des âmes in-
digènes est aujourd'hui un fait accompli.
11 importe donc d'éviter tout ce qui pour-
rait amener de la part des populations al-
gériennes, sinon des manifestations, du
moins ce malaise, ces marques de désappro-
bation, que des esprits tant soit peu préve-
nus ne manquent jamais de remarquer.
Quand on envisage les réjouissances pro-
jetées, il importe de se représenter l'effet
qu'elles sont susceptibles de produire chez
nos frères musulmans, d'essayer de les voir
par avance avec leurs propres yeux, de les
considérer sous l'angle de leur mentalité.
On se proposerait, paraît-il, de reconsti-
tuer le débarquement sur la terre d'Afrique
des premiers conquérants, de faire défiler
dans les rues d'Alger les régiments d'alors
dont on aura reconstitué les costumes, l'ar-
mement, et même la façon de combattre.
Des films rappelleront les principales ba-
tailles* le combat de Staoueli, la prise d'Al-
ger, etc.
t A-t-on songé Çllle si ces luttes anciennes
, : ,U".t, pQUl.. nous des souvenirs, de vic-
t - -.-Çtes. '-te -,de d'faite
, -' ont va 18'"
pat lioâ soldats. Est-cè à dire qu'il faut re-
noncer à l'attrait que présentent toujours
ces rédonstitutioiis ?t, ie présentent tou j ours
ces réconstitutions historiques, ces défilés
militaires, propices à de brillants déploie-
ments de costumes pittoresques et auxquels
la foule est particulièrement sénsible. Nous
estimons que ce serait sage; mais notre
yoix ne sera pas écoutée. Ne serait-il pas
tout au moins possible de présenter en mê-
me temps que les conquérants, les organisà-
teurs, de faire ressortir la bravoure et le
Caractère chevaleresque d'un Abd-El-Kader,
de montrer notre souci de rendre justice à
nos adversaires d'autrefois devenus nos
frères d'aujourd'hui.
11 est enfin une question plus haute,
d'une portée infiniment plus étendue ef qui
'dépasse ces manifestations de circonstance :
c'est-celle des droits politiques des indigènes.
Les indigènes sont français, non seule-
ment depuis que la Constitution de 1848 a
déclaré l'Algérie terre, française, mais de-
puis l'ordonnance^dû 22 juillet 1834. Seu-
lement, le Sënattts-consulte du 14 juillet
1865, bien que proclamant à nouveau- dans
son premier article s « L'indigène musul-
man d'Algérie est Français » ajoute :
« néanmoins il continuera d'être régi par la
loi musulmane ». Il résulte de cette restric-
tion et d'une série de lois postérieures, de
considérables, différences de traitement au
détriment des indigènes 1 durée plus longue
III. "0 -", - 1 -
du service militaire, juridictions specIales,
situation inférieure des fonctionnaires in-
digènes par rapport aux fonctionnaires
français ayant les mêmes attributions, im-
possibilité d'acquérir des terres de colo-
nisation. Sans douté, est-il trop tard main-
iehiint pour réaliser dJici à 1930 les réfor-
mes qui s'imposent, mais il en est une qui
.'doit être accomplie sans retard, parce que
celle-là est la clef de. toutes les autres :
c'est celle de 1a. représentation parlemen-
taire.
Les indigènes d'Algérie sont aujourd hui
les élèves de nos établissements d'enseigne-
ment, ils peuvent acquérir tous les diplô-
mes de notre Université, ils deviennent avo-
cats, docteurs en médecine, professeurs, cer-
tains sont à la tête de grosses entreprises in-
dustrielles ou commerciales et on leur re-
fuse le droit électoral. ----
Il y a plusieurs manières de concevoir la
représentation des indigènes au Parlement
L'une d'elles consiste à dire : a qu'ils se fas-
sent français »! Ils acquerront ainsi le bul-
letin de vote. A-t-on réfléchi aux consé-
quences qu'entraînerait, avec la naturalisa-
tion automatique, une pareille mesure ? Les
indigènes sont le nombre. Ils seraient les
maîtres de toutes les assemblées et lei co-
lons seraient dépossédés de toute leur in-
fluence.
Il est question aussi, non plus de donner
aux indigènes un nombre de sénateurs et de
députés égal à celui des français, mais de
prévoir, puisqu'il y a en Algérie 3 sénateurs
et 9 députés au titre français, 2 sénateurs
indigènes, l'un pour l'élément arabe, l'autre
pour l'élément kabyle, et 5 députés : 3
pour les ATabes répartis dans les trois dé-
partements d'Alger, d'Oran et de Constan-
tme, à raison d'un par département, et 2
pour les Kabyles, répartis dans les deux
départements d'Alger et de Constantine.
Quant au suffrage universel, il ne faut
évidemment pas y songer, étant donné d'une
part l'inaptitude, à l'heure actuelle, d'un
grand nombre d'habitants à remplir leur
devoir d'électeur, d'autre part, l'impréci-
sion de l'état civil dans les régions peuplées
par des nomades. Mais on pourrait se ser-
vir pour les élections législatives, des listes
électorales en usage pour les élections aux
Conseils municipaux, aux Conseils géné-
raux, aux Délégations financières.
Peut-être d'ailleurs serait-il encore pré-
férable de donner à l'Algérie une autono-
mie plus large, de placer dans les attribu-
tions des pouvoirs locaux des questions qui
sont aujourd'hui réglées par les pouvoirs
métropolitains, et à cet effet de remanier le
régime des Délégations financières. Ce se-
rait à la fois une participation des indigènes
au gouvernement et une mesure de décen-
tralisation.
De quelque façon qu'on envisage' la par-
ticipation des indigènes au pouvoir législa-
tif, la reconnaissance des droits politiques,
qu'on ne saurait aujourd'hui leur dénier, doit
être l'acte solennel préliminaire à la célé-
bration du centenaire. Ce sera l'affirmation
éclatante de la communauté de sentiments
qui doit unir, sur les deux rives de la Médi-
terranée, tous les fils de la France.
George. JVoateffe,
Sénateur de l'Hérault,
Ancien Ministre,
Vicc-urésidcnl de la Commission des Colonhs.
-00*
La reine de Romnanie an Maroc
-
La veine-mère de Roumanie et la prin-
cesse ileana Ollt visité le campement de
Darrifien, où elles ont passé en revue la
légion étrangère espagnole, dont elles ont
félicité le colonel. La reine et la princesse
sont ensuite parties en automobile pour
Telouan où elles ont été reçues par les au-
torités espagnoles et indigènés et accla-
mées par la foule. Elles se sont rendues
ensuite en automobile à Arsila où, elles ont
visité t'ancien palais de Raissouli, puis à
La rache çt Alcazarquivtr,
La reine et la prlncessâ étaient de retour
à Ceuta vendredi et s'embarquaient pour
la péninsule oit elles ont débarqué à Algé-
siras et ont piis le train pour Alaclrtd.
Chez M.Luoien Saint
'mi UMM. -–
Les représentants internationaux
de Tanger
Le Résident général au Maroc a reçu les vi-
ce-présidents Ellis, Anglais; Saurin, Français;
Sanz. Espagnol, et Mariani, Italien. de I As-
semblée législative internationale de Tanger,
qui avaient tenu à lui faire une visite de cour-
toisie et à entrer en rapports directs avec le
chef du protectorat.
« • L « • t t * t
Les visiteurs, ainsi que les membres de la
Chambre de Commerce française et les délé-
gués français de l'Assemblée de Tanger, ont
été présentés par M. de Vitasse, consul géné-
ral de France à Tanger.
Différentes questions ont été étudiées inté-
ressant le développement des relations com-
merciales entre le protectorat et la zone inter-
nationale, notamment la liaison téléphonique
et les taxes douanières.
A l'issue des conversations, M. Lucien
Saint a offert un déjeuner auquel assistaient les
hauts fonctionnaires du protectorat.
La délégation rendra ensuite visite au çomte
Jordana, commissaire espagnol à Tétouan. On
croit que de ces contacts à objectifs concrets
sortiront des faits d'un haut intérêt qui contri-
bueront à la prospérité de la zone internatio-
nale.
4M»
A "V A N Q-ED1*
»»« 1
Une statistique récente fait connaître; que
l'on peut évaluer, d'une manière. assez pré-
cise, à 55.000 âmes la population de la ville
internationale de Tanger. Les habitants se dé-
composent comme suit : indigènes musulmans,
33.000; indigènes israélites, 1.000 ; Euro-
péens, «15.000. A ce chiffre, il faut ajouter
la population des 65 douars de là zone qui
comptent environ 20.000 individus. Parmi la
populatiôn européenne, la colonie espagnole
vient en tête, suivie de loin par la France, le
Portugal, l'Italie et l'Angleterre.
, 8.8
Les phosphates marocains
'»»!
La vente des phosphates marocains a dé-
passé en 1928 de 139.000 tonnes celle de
1927, les chiffres respectifs de ces deux années
sont 1.357.100 tonnes et 1.198.000 tonnes.
Les principaux pays destinataires ont, en
1928, été : l'Espagne, avec 234.824 tonnes ;
la France, 223.631 tonnes; la Hollande,
152.543 tonnes ; le Danemark, 97.021 ton-
nes ; 14 Allemagne, 90.279 tonnes, etc.
–:–
CDdMA COLoNIAL
Le rôle « en or »
Jean Murât paiait conserver le meilleur
souvenir du film Vénus qu'il a tourné à Nice
et dans les ports de l'Afrique du Nord.
« Souvenirs délicieux, se plaît-il à dire,
rôle « en or » ; partenaires de choix, dont
Constance Talmadge qui est une excellente
artiste et une très aimable camarade. »
totèrim
M. Buhot-Launay (Emile), administrateur
en chet des Colonies, a été chargé, par in-
térim, des fonctions de lieutenant-gufa r.
neur du Tchad, en remplacement de M. ne
Coppet rentrant en congé en France.
La main-d'œuvre aux colonies
A
Au déjeuner mensuel du 12 marsf
M. François Marsal, président de
tVnion Coloniale. la rappelé aux
convives qu'au point de vue colonial nous
n'étions pas seuls juges de nos responsabi-
lités. Des yeux nous regardent, ceux de
l'étranger. Il nous enHie, notes. loue quelque-
fois, nous critique plus souvent, nous observe
toujours. Et réciproquement. Nous regardons
à notre tour ce qui se passe chez le voisin.
Nous avons mietfX à faire alors qu'à blâmer
ses erreurs et à lotter ses bonnes initiatives;
notre devoir est d'imiter les unes, de nous
garder des autres.
Le gouvernement belge a fait dresser au
Congo des statistiques sur la main-d'oeuvre.
Mille déjà l'ont fait, mille pourraient le
faire. Mais il a rapproché ces statistiques
pour en tirer des observations, et, ces obser-
vations faites, il a pris des mesures pour ar-
rêter le gaspillage de la niaiti-d'oeuvre. Il est
clair que ces mesures seront d'autant plus
opportunes, d'autant plus efficaces que les
statistiques seront plus approximativement
exactes ; mais il est non moins évident que le
travail des statistiques est un exercice dé-
pourvu d'intérêt, sunt verba et numeri, si
elles ne conduisent pas les gouvernements qui
les ont établies, à agir ci à porter remède
(lUX maux qu'elles signalent.
Le gouvernement belge a donc dégagé et
chiffres et des nombres les constatations sui-
vantes : les pourcentages des travailleurs re-
crutables, tels que le Comité Consultatif de
la enaipi-d'oeuvre les avait fixés, ont été dé-
passés dans certains districts ; les disponi-
bilités deviennent, plus rares ; les entreprises
locales sont de plus en plus restreintes dans
leurs possibilités de développement; elles
doivent vivre sur les disponibilités actuelles,
sans compter sur la création de nouvelles
bourses de Travail; les industries du Haut
Katanga industriel et le Comité national du
Kivu, peuvent encore puiser dans le Katanga
où on a à sa disposition 14.600 hommes
adutles et valides, dans le Kivu où le total
s'élève à 40.000 hommes, mais les disponi-
bilités pour les travaux d'utilité publique du
Bas-Coneo sont infimes.
De ces constatations découle le principe :
plus de gaspillage de moin-d'œtlVrej du prin-
cipe découlent les applications, et la politi-
que du gouvernement belge est tout entière
dirigée dans ce sens :
Plus de concessions minières nouvelles,
aussi longtemps que les ressources en main-
d'œuvre resteront ce qu'elles sont actuelle-
ment : - - .,", - -; *. ",""
Sur les concessions de terres, réserve de la
neuvième partie des surfaces aux cultures
industrielles, les huit attires neuvièmes étant
destinés aux cultures vivrières et à l'élevage ;
Maintien du système des zoltes économi-
ques et des pourcentages disponibles ;
Développement de l'outillage mécanique ;
Adoptioll de toutes les mesures destinées à
assurer l'hygiène et la santé des travailleurs.
C'est un programme à la fois pratique et
énergique, Nous n'avons pas attendu que les
Belges l'aient rédigé, dira-t-on, pour le met-
tre nous-mêmes en vigueur ? En est-on bien
sûr pour tous les articles ? Alors, je n'ai plus
rien à dire, sinon : continuez. Dans le cas
contraire, je reprendrai ce que j'ai dit plus
haut : observons ce que fait l'étranger dans
ses colonies et rivalisons avec lui d'éncrgie
et de sens pratique pour que le gaspillage de
la main-d'œuvre soit absolument impossible
et que les entreprises agricoles, indus-
trielles, qui veulent se fonder, ne soient auto-
risées, encouragées, que dans la mesure où
l'on dispose d'un recrutement, aisuré d'hom-
mes adultes et valides.
Mario JKou«|an,
Sénateur, Ancien Ministre,
Vice-président de la Commission des
Colonies, Secrétaire général du
Groupe Viticole.
*««» ---,-,-"-
Alger-Tchad
en automobile et retour
l'
La mission du prince Sixte de Bourbon,
retour de sa randonnée dé trois mois Alger-
Tchad-Alger (11.000 kil.) est arrivée samédi
soir à Alger. Les membres de la mission ont
été reçus par dç nombreuses personnalités qui
les ont vivement, félicités de leur magnifique
exploit.
Le but de la mission était d ouvrir, sur tout
le territoire français, une nouvelle route trans-
africaine qui relierait, par le plus court chemin,
Alger au Tchad, et de là continuerait vers
l'Afrique Equatoriale française, le Congo bel.
ge et la Nigéria anglaise.
Des régions inconnues situées entre le Hog-
gar et l'Air, la mission rapporte une esquisse
de terrain très précise, dont tous les points
principaux ont été relevés au sextant. Ce tra-
vail porte sur un millier de kilomètres. II est
complété par tous les renseignements possibles
sur les régions avoisinantes, leurs habitants et
leurs ressources.
Tour d'Afrique en anto
̃ ,.
Deux automobiles de fabrication suédoise,
dont un camion, vont partir pour un raid au-
tour du monde qui durera deux années. L'expé-
dition, dirigée par M. B. Bothen, comprendra
un onérateur de cinéma et un - journaliste. Par-
tant de Stockholm, elle gagnera Gibraltar,
fera le tour de l' Afrique, entrera en Asie par
Suez, contournera le golfe" Persique, l'Inde et
la presqu'île de Malacca, passera en Austra-
lie, et, reprenant sa marche au Chili, traver-
serl les deux Amériques jusqu'au Canada,
d'où elle s'embarquera pour l'entrer en Suède.
Dépêches de l'Indochine |
%60
Le commerce du Japon avec l'Indochine
- On télégraphie de Tohto à Saigon :
L On, jownauœ japonais publient une in-
formation d'après laquelle les négociants
en soieries de France ont adressé au Gou-
verneur Général de l'Indochine un mémoire
hostile au développement des intérêts éco-
nomiques dit Japon fIn Indochine, particu-
lièrement en ce qui concerne l'industrie -le
la soie. Au cours de la réunion, les repré-
sentants des intérêts japonais en cause dé-
cidèrent de s'adresser au-Rittistère des
Allaires Etrangères pour qu'il s'efforce
d'obtenir la modification du sentiment'
français et une conclusion aussi rapide que
possible du traité de commerce avec l'in-
dochtne.
M. Pasquier de retour à Saigon
Visite à Poulo Condore
Le Gouverneur général s'est arrêté à l'île
de Poulo Condore pour y visiter les installa-
tions des astronomes français venus de Mar-
seille et de Strasbourg pour observer l'éclipse
totale de soleil qui aura lieu le 9 mai prochain.
Ces installations comportent :
1° La photographie du spectre solaire ;
2° Les observations de la photographie de
l'éclipse et la vérification de la distance des
étoiles au soleil ;
3° Des expériences de T.S.F. pour la véri-
fication d'un plafond de réflexion.
Le Gouverneur général a félicité vivement
les savants français pour la rapidité avec la-
quelle ils avaient procédé à leurs installations
qui sont actuellement prêter, à fonctionner.
L'arrivée à Saigon
M. Pasquier, Gouverneur général de l'In-
dochine, revenant des Indes Néerlandaises, est
arrivé à Saïgon vendredi à 16 h. 30, à bord
du croiseur Jules-Michelet.
Il a été salué par le Gouverneur de la Co-
chinchine et de nombreuses personnalités.
:
aE ro VII
»♦»
M. Lefol, Résident supérieur en Annam,
est arrivé hier matin à Paris, venant de Mar-
seille, où il avait débarqué samedi du paque-
bot Général-Metzinger.
^4*
L'ANTENNE COLONIALE
»♦«
T. S. F. et Cosmographie
L'éclipsé totale de soleil du 9 mai sera
Lvi*ibto<»4i'une partie de- l'Afrique du Sud,
des Etats Matais, et de l'Australie. Le gé-
néral Ferrié, président du Comité Français
de Radiotélégraphie Scientifique, va en pro-
fiter pour diriger des expériences de trans-
missions. Une expédition a quitté la France
pour les îles volcaniques de Bai-Kam, dans
le delta du Mekong (Cochinchine) emportant
avec elle un aéroplane équipé avec un émet-
teur de 500 watts.
Les journaux et publications
de l'Indochine
.6*0
Des renseignements fournis par le directeur
des Archives et des Bibliothèques de l'Indo-
chine, il résulte qu'au 1"' juillet 1928, il
existait :
Journaux
En français : 1 au Cambodge, 23 en Co-
chinchine, 11 au Tonkin ; total, 35.
En annamite : 1 en Annam, 8 en Cochin-
chine, 6 au Tonkin ; total, 15.
En chinois : 1 en Cochinchine (Cholon).
Soit, au total général : 51.
Bulletins et revues périodiques.
En français, 5 èn Annam, 1 au Cambodge,
18 en Cochinchine, 1 au Laos, 44 au Ton-
kin : total. 69.
En annamite : 3 en Annam, 7 en Cochin-
chine, 6 au Tonkin ; total, 16.
En laotjen : 1 au Laos.
En cambodgien : 1 au Cambodge.
Budgets imprimés par les imprimeries du
gouvernement : 10.
Soit, au total : 97.
Publications non périodiques.
En français : 5 en Annam, 2 au Cambodge,
9 en Cochinchine, 113 au Tonkin. Total, 129.
En annamite : 12 en Annam, 1 au Cam-
bodge, 100 en Cochinchine, 154 au Tonkin.
Total, 267.
En cambodgien : 5 au Cambodge.
En chinois : 5 au Tonkin.
Cartes éditées par le cadastre et le service
géographique : 282.
Soit, au total : 688.
M. Lugné-Poë
en tournée coloniale
On a annoncé que M. Lugné-Poë aurait
vendu le Théâtre de l'Œuvre.
Il n'en est rien, pour l'instant. Mais si
M. Lugné-Poë cédait là direction de son
théâtre, il y garderait un droit de regard et
un « tour » annuel.
D'autre part, M. Lugné-Poë songe à orga-
niser une tournée coloniale, qui irait faire
connaître quelques-uns des chefs-d'œuvre de
la littérature dramatique aux habitants de
nos possessions d'Afrique, d'Asie et d'Amé-
rique, et à ceux de nos anciennes colonies,
comme l'île Maurice ou la Louisiane, par
exemple, où notre langue est restée en
usage.
Sonhaitons que ce projet d'un grand et
sincère artiste devienne bientôt une réalité.
.1.
TAUX DE LA PIASTRE
ou
Le gouverneur général de l'Indochine vient de
faire connaître au ministre des Colonies qu'à
la date du 27 avril 1MO le taux officiel de la
piastre était de 12 fr.
Le trafic du chemin de fer
de Dakar à Saint- Louis
PENDANT LE MOtS DE DECEMBRE
ET TOUTE VANNEE 1928
Pendant le mois de décembre 1928, le che-
min de fer de Dakar à Saint-Louis a trans-
porté 72.250 voyageurs, 802 tonnes de mar-
chandises en grande vitesse et 40.369 tonnes
de marchandises en petite vitesse dont
28.009 tonnes d'arachides.
Ce tonnage d'arachides se répartit ainsi,
par réseaux de provenance et gares de des-
tination :
Provenance Dakar Rufisque St-Louis
Gares du Dakai-St-
Louis T. 8.289 10.279 746
Gares du Thiès- ,
Niger ., 3.668 5.026 »
Tonnes 11.957 15-305 746
Les principales gares expéditrices du mois
ont été : Mecké (3.888 t.), Thiès (2.956 t.),
Tivaouane (2.1^5 t.), Kebemer (2.096 t.),
sur le Dakar Saint-Louis, Bambey (3.772) et
Khombole (3.381 t.) sur le Thiès-Niger.
Les recettes de l'exploitation ont été de
4.221864 fr. 68 pendant le mois de décem-
bre 1928.
Pour l'année 1928, les résultats du trafic
du Dakar-St-Louis (chiffres provisoires) se
comparent comme suit avec les chiffres de
l'année 1937 :
Années 1928 Année 1927
Voyageurs 533-051 497-756
Trafic marchandi-
ses G. V. T. 6.595 7.225
Trafic marchandises
P. V. T. 343.473 379.420
Recettes d'exploita-
tion Fr. 33.844.250 31.082.764
4.
Le trafic du chemin de fer
de Conakry au Niger
pendant l'année 1928
»♦ 1
Le chemin de fer de Conakry au Niger est
exploité sur une longueur de 662 kilomètres,
sur lesquels sont réparties 31 gares et stations.
Le matériel roulant comprend 32 locomo-
tives de 20 tonnes et au-dessus, et 5 locomo-
tives de moins de 20 tonnes, 36 voitures pour
voyageurs, restaurants, lits, etc., 261 wagons
couverts, 76 wagons plats, 8 wagons-tombe-
reaux et 104 wagons -de service, soit, au total,
37 locomotives et 485 wagons.
Pendant l'année 1928, le service de
Y exploitation a enregistré 5.905 trains, dont
1.251 trains de voyageurs ou mixtes, 3.141
trains de marchandises et 1.513 trains de ser-
vice. En 1927, le nombre de trains ne s'était
élevé qu'à 4.589, dont 1.268 trains de voya-
geurs ou mixtes, 1.991 trains de marchandises
et 1.340 trains de service.
Le trafic de l'année 1928 a porté sur
231.233 voyageurs, 727 t. 3 de bagages,
39.509 t. 6 de marchandises transportées et
5.645 t. 8 des transports de service. En 1927,
le nombre de voyageurs avait été de 259.272
et 543 tonnes de bagages, 37.492 tonnes de
marchandises et 5.093 tonnes (service) avaient
été transportées pendant la même année.
La capacité maxima journalière pour des
trains parcourant toute la ligne a été, en 1928,
de 206 voyageurs et de 98' t. 5 de marchan-
dises, contre 206 voyageurs et 94 t. 2 en
1927.
.t.
La croisière du Tour ville 99
Le croiseur Tourville est arrivé le 21 avril
à Fort-de-France. Pendant les quatre jours
qu'il y est resté, son équipage a pu visiter l'île
où le meilleur accueil lui a été fait.
Le Tourville a quitté la Martinique lé 25
avril pour la Guadeloupe, où il a mouillé à
Basse-Terre. L'hydravion du croiseur a effec-
tué le parcours Fort-de-France-Basse-Terre.
osée
EN MÉDITERRANÉE
1.. ̃
Une escadre anglaise à Bône
La troisième escadre britannique, comman-
dée par le contre-amiral Davis, est arrivée ven-
dredi dernier à Bône, où elle séjournera jus-
qu'à la fin du mois.
Un navire en feu
Un pétrolier chargé de benzine pour une va-
leur de quatre mille livres égyptiennes, à des-
tination de la Syrie, a pris feu pendant la nuit
du 26 au 27 avril.
..1.
A la gloire de l'arbre
Un concours organisé à la gloire de l'Ar-
bre entre tous les écoliers d'Algérie s'est
déroulé a Alger successivement au Parc de
Galland, aux jardins du Palais d'Eté, et
dans les pittoresques bosquets de la villa du
Bardo.
Près de quinze cents enfants de toutes les
écoles de la ville se pressaient à la confé-
rence de M. de Peyerimoff, conservateur gé-
néral des Forêts de l'Algérie.
« L'arbre même isolé, est une beauté et un
charme de la campagne. Autour des villages
et des fermes, le long des routes, autour des
champs et des vergers, il anime le paysage,
appelle le repos et plaît a tous. »
La forêt algérienne de 3 millions d'hecta-
res est mise en danger au sud par l'enva-
hissement des sables et au nord par le déboi-
sement et les dépradations insensées qui
préparent les inondations meurtrières.
Puis, M. Bordes exprime sa joie de voir
intimement et cordialement unis dans cette
foule enfantine les jeunes gens et jeunes
filles indigènes à leurs camarades euro-
péens.
Au Bardo, distribution est faite aux en-
fants de brioches et autres friandises et ainsi
se termina dans l'allégresse une compétition
utile et féconde.
«
Encore un attentat à Tunis
..1
Une bombe, déposée sous le rideau de
fer à l'angle de l'immeuble du fournat ita.
lien Unione, a fait explosion causant des
dégdts matériels. La fermeture métallique a
été complètement arrachée. Le chef d'ate-
lier qui se trouvait à l'extrémité M. ta
table de distribution, a été couvert de
plâtras.
Les autorités iudiciairest la police et la
gendarmerie se sont transportées sur les
lieux et ont fait les premières constata-
tions. Ils ont reçu les déclarations du chef
de l'atelier qui avait entendu un bruit anor-
mal quelques minutes avant l'explosion.
(Par dépêche.)
«i»
La bombe du Consulat Général
d'Italie à Tunis
,. r
Le 18 avril, vers 16 heures, c'est-à-dire en
plein jour, une bombe éclatait dans un ré-
duit de débarras, situé sous les voûtes du
viel édifice où est installé, rue Zarkoun, le
Consulat Général d'Italie à Tunis.
L'explosion fut formidable. D'importants
dégâts matériels se produisirent dans plu-
sieurs bureaux du rez-de-chaussée où per-
sonne ne se trouvait. Presque tous les car-
reaux du Palais consulaire volèrent en
éclats et beaucoup furent brisés dans les
maisons du voisinage. Fort heureusement,
aucun accident de personne ne s'ajouta à ce
bilan.
Ce n'est pas la première fois qu'une
bombe éclate au Consulat d'Italie. Le jour
même de l'arrivée de M. Barduzzi comme
Consul général, la bienvenue lui fut souhai-
tée de la même façon: une bombe éclata de
grand matin, placée à l'extérieur du bâti.
ment, dans le compteur à eau, qu'elle dé-
molit. Le quartier se réveilla en émoi,
mais, en somme, il y eut beaucoup plus de
bruit que de mal.
Celle du 18 avril paraît avoir été un peu
plus puissante.
Aussitôt que la nouvelle de l'explosion se
répandit, une partie de la population ita-
lienne entra en effervescence. Quelques
personnalités fascistes connues organisèrent
un mouvement de la foule vers le Consulat
et l'on vit alors ce spectacle peu conforme
aux habitudes diplomatiques un Consul
général prenant la tête d'une manifestation
dans la rue.
En effet, M. le Consul général, entouré
de la rédaction du journal italien l/Ultione,
organe virulent du fascisme, et suivi de plu-
sieurs centaines d'individus gesticulant et
criant, se dirigea vers la Maison de France,
où il fut reçu par M. de Verneuil, directeur
du Cabinet du Résident Général, tandis que
la foule italienne restait massée devant la
Résidence poussant des cris et chantant
1 hymne fasciste. Ce scandale ddra plus
d'une demi-heure, tandis que peu à peu une
foule française s'amassait et ne tardait pas
à donner des signes de colère. La police au
lieu de disperser la manifestation italienne,
la couvrait d'un cordon protecteur et main-
tenait plus sévèrement les curieux ou ceux
qui protestaient contre la tolérance dont
bénéficiait une manifestation abusive.
Enfin, M. le Consul Général d'Italie sor-
tait de la Résidence, bruyamment acclamé
par les manifestants auxquels il donnait, il
est vrai, des conseils de calme, mais qui
n'en continuèrent pas moins, toute la soi-
rée, à se promener en groupes tapageurs
dans « la nlle, si bien que la police dut,
malgré elle, procéder à trois arrestations
pour cris hostiles à la France et pour refus
de circuler.
Les Italiens fascistes, encouragés ou mê-
me excités par les personnages officiels du
Consulat, des écoles italiennes, de la Cham-
bre de commerce italienne, ont fomenté une
agitation artificielle autour de l'attentat, ou
plutôt du prétendu attentat, pour obtenir
des mesures de répression contre les Italiens
antifascistes réfugiés en Tunisie, sous pré-
texte de la protection due au Consulat.
Or, il convient de remarquer que la bom-
be a été placée à l'intérieur du Consulat,
par quelqu'un qui connaissait fort bien les
aitres, à plus de trente mètres de la porte
d'entrée que J:¡ police n'a pas le droit de
franchir, par conséquent en f( territoire ita-
lien » qu'il appartenait au Consulat seul de
faire surveiller.
Mais il y a mieux encore : M. Barduzzi
semble provoquer par sa seule présence dans
une ville l'explosion des bombes. Ce dis-
tingué diplomate a été consul à Cette, à
Nîmes, à Marseille avant d'être envoyé à
Ounis; or, à Cette à Nîmes et à Marseille,
pendant qu'il résidait dans ces villes méri-
dionales, des bombes éclatèrent dans le
Consulat qu'il gérait, faisant, comme celles
qui ont déjà salué sa présence à Tunis, plus
de bruit que de mal.
De plus, un individu que la police tuni-
sienne a arrêté comme suspect d'être pour
quelque chose dans l'affaire de la bombe de
Tunis parait s'être trouve dans les villes
plus haut citées a l'époque des explosions
et cet individu n'est ni un ennemi (bien au
contraire!) de M. Barduzzi, ni un ennemi du
fascisme avec lequel il aurait des liens
étroits bien que masqués.
Malgré tout, on est persuadé que, cette
fois encore, la vérité restera toute nue au
fond de son puits parce qu'on ne lui permet-
tra pas d'en sortir.
Et à la première occasion, les Italiens
fascistes manifesteront de nouveau dans la
rue et reprocheront aux autorités françaises
d'être impuissantes à protéger les représen-
tants de l'Italie contre les attentats des
communistes.
Il serait à souhaiter, pour la bonne har-
monie des relations franco-italiennes, que
M. Mussolini qui a fait en tant de circons-
tances preuve d'intelligence diplomatique et
d'habileté politique, envoie à Tunis un re-
présentant digne du grand pays qu'il gou-
verne.
Les Annales Coloniales espèrent ce geste
qui calmera les douleurs du point névralgi-
que tunisien et facilitera des accords ulté-
rieurs.
41»
A l'Académie des Sciences
morales et politiques
Au cours d'une récente séance à l'Acadé-
mie des Sciences morales et politiques,
M. Jean Brunhes a déposé un volume de
M. René Pinon consacré à VHistoire diplo-
matique et coloniale de la France.
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