Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-04-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 avril 1929 13 avril 1929
Description : 1929/04/13 (A30,N58). 1929/04/13 (A30,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280535t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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TRENTIEME NNNM. - N." 58. CE NUMERO : CO CENTIME# 8NMeol SOIR, 13 AVRiL. 1969,
JOURdALQUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
14, Ml II MIIMIIMT
PARIS (II')
TÉLtPH. : LOUVRB If*37
-' RICHKLIKU el."
Les Annales Coloniales
Lew~Mnc~ ea rMa~M 80'" fecM< ClU D~BCTBURS. M~M~! RU&Û6L 8.. G THÈBAULT ToUl ln article, publié.! àaru noire fou"'41 III pluUftl
Lit »*- >« DIRECTEURS , M.roftl RUBÛ6I. et (-.-G. THÉBAULT TiïtÏÏlSXFcXJSSr'
ur a ou du dourna.
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avec la Revue mensuelll:
U* ii 8 Moi.. M8I8
France, et »
Colonies 110 » 100. KO »
Èlredger, 240» IM* 78 b
On s'abonne sans trais dam
toua les bureaux de postai
L. G THÉBAULT
est mort
- .--
L.-G. THÉBAùLT, co-directeur des Annales Colo-
niales, officier de la Légion d'Honneur, Conseiller du Com-
merce exterieur, est mort hier vendredi 12 Avril, à six
heures du matin.
Depuis plusieurs années atteint d'un mal qu'il négligeait
parce qu'il croyait pouvoir le vaincre grâce à sa robuste cons-
titunon, il a été enlevé par une congestion cérébrale qui l'a saisi
mercredi à la fin de la journée. Il s'est éteint sans avoir repris
connaissance.
Qu'il me soit permis avant d'évoquer la brillante car-
rière de ce vieux compagnon de luttes, de saluer Madame
Veuve G. THÉBAULT, la compagne de toute sa vie,
et tous les siens qu'il chérissait avec une tendresse toujours
en éveil.
Né à Livarot, le IJ Février 1880, L.-G. THÉ-
BAULT, après de bonnes études à l'Ecole Supérieure de
Commerce du Havre, é.ait venu à Paris où il filt élève
de l' Ecole Coloniale. A sa sortie de la grande maison de
l'Avenue de l'Observatoire, déjà mêlé au mouvement de la
vie et poussé par le besoin d'action et son penchant vers
le journalisme, il reste à Paris, participe à la création de
plusieurs œuvres coloniales et écrit dans divers journaux.
C'était à la fin du siècle dernier où toute la jeunesse en
bataille se passionnait pour de grandes idées et de nobles
causes.
THÉBAULT y prit largement sa place jusqu'au
jour où, en 1909, je l'appelai auprès de moi pour prendre
la co-dtrection des Annales Coloniales.
Nous nous connaissions depuis 1897 et étions restés
constamment liés d'une solide amitié. Cela allait deventr
au cours d'un nouveau bail de vingt ans une collaboration
quotidienne d'idées, d'opinions, de travail, qui ne devait
être rompue que par la mort.
Son robuste - - bon sens, Sa rondeur et sa cordialité,
Joints aux qualités du terroir normand qui lui étaient
propres, lui avaient valu dans la presse et dans les milieux
politiques et coloniaux, l'estime et la sympathie unanimes.
Mobilisé pendant la guerre au Sous-Secrétariat du
Service de Santé, il fut le collaborateur apprécié de
MM. Justin GODART et Jacques MOURIER qui le
gardèrent successivement à leur cabinet, et sa collaboration
fut récompensée du ruban de Chevalier de la Légion
d' Honneur.
Mais c'est au titre du Ministère des Colonies que,
sur ma demande, M. Léon PERRIER, alors ministre
des Colonies, le promut, le 26 février 1927, au grade
d'Officier de la Légion d' Honneur.
Tous ses confrères se réjouirent de cette distinction
que sa compétence en matière coloniale, son activité, ses
belles qualités professionnelles justifiaient si pleinement.
Profondément bon,, toujours prêt à rendre service, ne
ménageant pour les aulres, ni sa santé, ni son travail, ni
sa peine, il n'avait que des amis.
Ils regrettent la disparition si soudaine de ce bon
serviteur de la cause coloniale.
T rente-deux ans n'avaient pas altéré une amitié née
sur les bancs des grandes écoles.
Qu'il me soit permis, devant sa dépouille, de pleurer
en silence le combagnon de lutte de ma vie.
[Marcel RUEDEL.
La levée du corps aura lieu dimanche prochain à 10 heures du matin
au domicile du défunt, 67, rue Châties-Lajftittç, Neuilly..sur-Seine. Les
obsèques auront lieu à Livarot (Calvados), lundi à 10 heures dut matin.
Ni fleurs ni couronnes.
Les Annales Colonial.. se joignent à leur directeur pour adresser à
Mme L.-G. Thébault, sa veuve, les condoléances les plus attristées.
LA RÉDACTION.
EX JMEM*
1 ri
Le vapeur de trois mille tonnes, signalé
mercredi avec une avarie à son gouvernail,
a huit milles d'Ouessant, est le P.-L.-M, 26
et nbn le P.-L.-M. 23, qui se trouve actuel-
liefnent à Alger.
:,' Les colonies françaises
de l'Amérique du Nord
Nous rappelons à nos lecteurs que le
mardi 16 avril de 15 h. à 18 h. en rlhôtel
de la Société de Géographie de Paris, 10,
avenue d'Iéna, aura, lieu la cérémonie
d'inauguration de l'exposition rétrospec-
tive des Colonies françaises de l'Amérique
du Nbnl, .:.
A TAU©»»
'♦»
Pénurie de main-d'œuvre
Le chômage prolongé qui sévit à Tanger
est cause d'un exode inquiétant de la popula-
tion ouvrière européenne qui se rend dans les
zones voisines où des travaux nombreux as.
surent emploi et subsistance.
Il est à redouter qu'il n'en soit prochaine-
ment de même pour les chômeurs indigènes
parmi lesquels se dessine déjà le mouve-
ment.
Le sultan du Maroc voyage
-
Le Sultan Sidi Mohammed a été reçu à
Rabat par le grand vizir et les principaux
dignitaires du palais. La. goeet ntsfre rendait
les honneurs.
L'ALGÉRIE. TERRE ? PARIAS
Ml»
L'Algérie ne pourra plus importer en
France que 8 millions d'hectolitres de vins-
fifej 100.000 hectolitre» H'Nlrpci ~nif;~!p. ~-'
Pour toute expédition supérieure, elle sera.
considérée comme pays étranger.
Tel est l'objet de la proposition de loi
déposée le 7 mars dernier sur le Bureau de
la Chambre par M. Caffort, député de l'Hé-
rault.
C'est l'aboutissement d'une longue et vio-
lente campagne menée depuis plusieurs an-
nées contre la viticulture algérienne par les
vignerons du Midi.
Pour lui donner un prétexte, toutes les
outrances ont été bonnes.
A en croire les instigateurs de cette que-
relle, si l'on n'adopte immédiatement les
mesures préposées, un immense désastre va
se produire dans le Sud de la France.
La production algérienne s'accroissant
chaque année (13.500.000 hectolitres en
1928), et pouvant atteindre à une époque
plus ou moins rapprochée, jusqu'à 18 à 20
millions d'hectolitres, les prix seront avilis
au point que l'arrachage des vignes méri-
dionales s'imposera à brève échéance. D'où
la misère pour les propriétaires de vigno-
bles et pour une masse d'ouvriers, en un
mot, une catastrophe véritable qui déso-
lera toute une région aujourd'hui des plus
florissantes.
La France, s écrie-t-on, n a. pas dépensé
son sang et son or, en conquérant des co-
lonies pour qu'à leur tour elles lui appor-
tent la ruine 1
Et, nous avertit l'auteur de la proposi-
tion de loi : CI La viticulture française. est
« à bout de forces et de patience; elle ris-
« que de ne plus avoir son sang-froid de-
« main pour discuter. »
C'est pour tout dire, le spectre de l'insur-
rection qui se dresse devant nous.
Epouvanté par la perspective d'aussi
grands malheurs, j'ai consulté précipitam-
ment les mercuriales, et j'ai constaté, non
sans une heureuse surprise, que les cours
étaient encore de 16 à 18 francs le degré
et le détaillant du coin m'a fait payer 3 fr.
un litre de gros-bleu (300 fr. l'hecto).
Un peu remis de mon émotion première,
je me suis avisé qu'il ne serait point sage
de négliger ce phénomène bien connu des
Algériens : le grossissement démesuré des
choses pour certains yeux, sous l'action per-
nicieuse des rayons brûlants du soleil. Et
ce soleil est déjà chaud dans le Midi !
C'est donc avec tout mon sang-froid
nous ne l'avons heureusement pas encore
perdu sur les côtes africaines que j'ai
scruté l'argumentation de nos ardents adver-
saires.
Certes ce n'est point dans le cadre d'un
article forcément très restreint, qu'il est
possible d'exposer d'une façon complète et
de réfuter, comme il conviendrait, cette
argumentation.
Mais un simple coup d'ceil sufiira à en
montrer au moins le caractère excessif et
dangereux à prouver qu'il n'est aucune
raison pour s'affoler surtout pour violer bru-
talement les principes de la justice et ceux de
l'égalité entre tous les Français qu'ils soient
d'un côté ou de l'autre de la Méditerranée.
Que reproche en somme le Midi viticole
à l'Algérie?
Des plantations de vigne, suivant lui exa-
gérées, qui s'élèvent en 1928 à 21 5.000 hec-
tares contre 173.000 en 1921 soit en sept
ans un supplément de 42.000 hectares --
La production actuelle (13.500.000 hectos)
peut-être augmentée encore de 4 à 5 mil-
lions d'hectos dans l'avenir.
Et cela, grâce à des conditions particu-
lièrement favorables pour la culture algé-
rienne : moindre valeur du sol, salaires plus
bas, charges fiscales plus légères.
D'abord, les 42.000 hectares ne compen-
sent même pas la régression totale qui s'est
produite dans la Métropole depuis quelques
années (45.000 hectares). Mais dans les dé-
partements méridionaux (Hérault, Aude,
Gard, Pyrénées-Orientales), les plantations
ont gagné 52.000 hectares de 192T a 1927.
L'Hérault, à lui seul, grâce à certains pro-
cédés intensifs, plutôt regrettables (on y
révèle des récoltes de 300 hectos à l'hec-
tare) a produit plus que l'Algérie 13 mil-
lions 990.644. Et c'est de là cependant
que viennent surtout les clameurs !
En second lieu, la consommation possible
en France, est évaluée à 73 millions d'hec-
tos. L'exportation s'est élevée l'année der-
nière à 1.310.206 hectos. Total : 74.310.206
hectos.
Or, la moyenne de la production globale
(métropole et Algérie), a été, de 1923 à
1926, de 31 millions d'hectos et en 1927 de
49 millions seulement. L'importation étran-
gère (Italie, Espagne, Grèce, Portugal), est
de 4 millions d'hectos environ.
Que serait-il donc advenu sans l'appoint
du vignoble algérien (7 à 8 millions d'hec-
tos par an)?
Les consommateurs auraient payé le vin
4, 5 et 6 fr. le litre.
Quant à l'infériorité supposée du prix de
revient pour les vins algériens, on ne peut
en faire état qu'en éliminant, de parti-pris,
certains éléments qui la réduisent à néant.
Le prix des terrains grossit chaque jour.
Les salaires s'élèvent à vue d'œil (la
France y contribue largement par son pré-
lèvement continu de travailleurs). Et la
main-d'œuvre, d'ailleurs très inférieure,
commence à faire défaut.
Les machines agricoles et produits oeno-
logiques coûtent plus cher qu'en France.
Les frais de transport (chemin de fer, jus-
qu'au port d'embarquement et fret) ne sont
pas moindres de 35 à 40 fr. l'hecto.
La taxe d'importation est payée au débar-
quement.
L'impôt sur les bénéfices agricoles est bien
supérieur en Algérie à celui payé en France
(26 millions sur un budget de 1 milliard
e,flue 76 itrflliolf.s pour un budget de 45 mil-
liards).
Et la masse des impositions retombe sur
800.000 Européens, les 5 millions d'indigè-
nes ne payant à peu près rien.
Le Budget algérien verse cette année à
la Métropole :
54 millions (contribution militaire),
5 millions (contribution volontaire à
l'amortissement, engagement pour 20 ans),
2.500.000 pour la reconstitution de la
flotte postale,
11 millions, taxe de 18 sur les valeurs
mobilières qu'il a prise à sa charge, lors des
derniers emprunts.
Il a payé depuis 1922 : 1.219.507.000 fr.
pour le développement de l'outillage éco-
nomique.
Nous subissons, de plus, le monopole du
pavillon (coût : 80 millions par an).
L'Algérie, ose-t-on dire, ruine la Francel
Elle a importé, en 1928, 3.919 millions de
produits métropolitains.
Et elle nous a fourni 2.791 millions de
matières que nous aurions été dans l'obli-
gation d'acheter à l'extérieur!
- Et quant - aux viticulteurs qui se préten-
dent particulièrement lésés, ils n ont cessé
de recevoir, ces dernières années, des prix
£-.orme* qui ont continué à faire cuuler
chez eux « ce fleuve d'or » dont parlait déjà,
en 1908, au Congrès de Narbonne, M. Henri
Curai dans ce discours mémorable, devenu
comme le bréviaire des vignerons du Sud-
Ouest.
Qu'il soit utile et prudent de prévoir à
l'avance le péril d'une surproduction éven-
tuelle, nous ne le nions point.
De nombreux procédés peuvent être envi-
sagés pour y parer : meilleur aménagement
des lois vinicoles, suppression des fabrica-
tions artificielles (soit du sucrage), exten-
sion des débouchés, sur le sol algérien
spécialement, développement des cultures
dites complémentaires, c'est-à-dire qui ne
peuvent point concurrencer celles de la
France continentale.
L'Algérie est prête à s'associer pleinement
et loyalement à tous efforts raisonnablement
faits en ce sens, à la condition expresse que
toutes les mesures prises soient les mêmes
pour elle et pour la Métropole.
Les Algériens, quelle que soit leur ori-
gine, qu'on semble reprocher méchamment
à certains d'entre eux (beaucoup cependant
sont de souche française et appartiennent
mente à ce Midi qui les combat si âprement)
ressentent très vivement l'injustice. Ils n'ad-
mettent pas que l'on établisse pour des ci-
toyens français un traitement de défaveur,
uniquement parce qu'ils ont, au prix parfo's
de tant de sacrifices, consenti a vivre suv
le sol africain !
Ils repousseront donc tout contingente-
ment.
Ce serait la violation éclatante du statut
économique (l'Ulliolt Douanière) que la Mé
tropole leur a octroyé, et dont elle ne peut
à la fois retenir les avantages pour elle
considérables, et repousser les inconvénients
possibles pour une certaine catégorie de sns
habitants.
Sans doute, comme on le déclare, non sans
quelque cynisme, ce qui était illégal peut
devenir légal demain, si telle est la volonté
du législateur. Mais la légalité et la jus-
tice sont deux choses différentes. La léga-
lité n'est qu'tm coup de force lorsqu'elle a
pour but uniquement de couvrir l'iniquité i
Si le Midi persiste à vouloir faire passer
les intérêts particuliers de quelques proprié-
taires du sol, avant l'intérêt général, il peut
être assuré que l'Algérie se lèvera tout en-
tière pour lui opposer une résistance vigou-
reuse, sans s'émouvoir outre mesure des me-
naces qu'on n'a pas craint de proférer !
Mais qu'on prenne garde! Le sentiment
de révolte que susciterait la réussite de telles
entreprises, pourrait avoir sur la terre algé-
rienne des conséquences autrement redouta-
bles que' l'agitation factice et motivée seu-
lement par un égoïsme féroce, qui se mani-
feste dans une région très limitée de la
France.
Il risquerait de provoquer chez les Algé-
riens une désaffection profonde à l'égard
de la mère Patrie!
C'est par de telles erreurs que l'Angle-
terre jadis s'est aliéné ses nationaux en Amé-
rique !
L'Algérie ne veut pas être une terre de
parias !
Jtoudr*Fr eissinengt
Député d'Oran,
–-– 4»
L exposition coloniale
de Paris en 1931
•*«––
Au mois de décembre 1927, le Conseil
municipal avait décidé que le monument
« A nos gloires coloniales n. œuvre du sta-
tuaire Belloc, serait élevé à Paris, sur l'ave-
nue Daumesnil, à proximité de l'Ecole d'hor-
ticulture.
L'emplacement choisi s'est avéré rapide-
ment de nature à gêner la circulation, et ce
projet a été abandonné. A la suite d'études
n'ayant soulevé aucune objection de la part
des services techniques, il vient d'être décidé
par le Conseil que le monument serait érigé
à quelque distance de là, dans le Bois de
Vincennes, dans l'axe de la façade du Musée
permanent des Colonies.
des Colonies.
En l'honneur de M. Marcel Olivier
»>i '̃
L'Union coloniale française offre, le mardi
16 avril, à midi et demi, au restaurant La-
pérouse, un déjeuner en l'honneur de M.
perouse, Olivier, Gouverneur général de Ma-
Marcel
dagascar,
Le Français né malin
,68
A
l'ai une assez jolie collection
de gemmes malgaches. Elles for-
ment un ensemble merveilleux :
triphane, grenat, tourmaline, orthose jauïtf
d'or, boryl, scapolite, daubtirilc, kornepu-
rine, et autres variétés tout à fait jolies qui
doivent porter des noms à coucher dehors.
Limpidité, coloris, nuances délicates, les
gemmes de Madagascar sont encore trop peu
connues de nos jours.
Ou plutôt elles le sont, mais sous d'autres
appellations que celle de leur origine, Rap-
pelez-vous qu'avant la guerre les gemmes
malgaches s'en allaient tout droit en Alle-
magne ; de là, une fois taillées, elle reve-
naient à t arts, et on les classait en deux
catégories distinctes : celles qui étaient iout
à fait médiocres étaient présentées comme
arrivées de Madagascar, même quand elles
venaient d'ailleurs ; celles qui étaient de
tout premier choix étaient présentées comme
arrivées du Brésil. Pourquoi du Brésil ?
Parce que les négociants allemands en gem-
mes détenaient presque complètement le
commerce des gemmes du Brésil, et, par ce
procédé, ils faisaient coup double puisqu'ils
éliminaient la concurrence française dans
une colonie de la France.
Personne n'aura la naïveté de demander
pourquoi le Français se laissait faire. Il
est né très malin, et on l'a souvent dit, et
c'est la vérité. Mais il est trop malin, et il
s'ingénie à dicrict lUi-memi: ce qui vient de
son propre pays et de ses provinces loin-
taines pour tomber en admiration devant
ce qui vient de l'étranger. C'est une espice
de maladie originelle, j'allais écrire : de
déformation congénitale.
Mettez en parallèle le fait suivant qui est
historique. Quelques années avant la guerre,
une gemme fut lancée par l'empereur Guil-
laume lui-même. C'était l'héliodor, mot ru-
tilant et sonore qui désignait tout simpZc-
ment une variété de béryl jaune. fournie par
l'Afrique Occidentale allemande. La voguc
est très grande, qui n'a pas son petit Itélio-
dor? Tout le monde veut en avoir, la dc-
mande devient et de beaucoup. supérieure
à l'offre. Le commerce allemand n'hésite
pas. Il n'ignore nullement qu'il y a à Pa-
ris tout un stock de béryls jaunes de Mada-
gascar, il rafle carrément tout le stock en
question, et, tandis que les marchands fran-
çais auraient mis des années ci des années
pour vendre ces gemma, ils les vendent,
eux, en quelques semaines, très aishncllt,
après les av-oir baptisées : Iléli{ld(Jr!
Si cette histoire vous amuse, nous pour-
rons la recommencer. Mais je suis certain
qu'elle n'amuse personne. En tout cas, com-
Ille nous en savons quelques-unes de cette
sorte, nous les raconterons à Voccasion pour
que le Français, né malin, ne paraisse pas,
en ces matières, absolument dénué de toute
malice.
Mario RoiMMtan,
Sénalcur de l'Hérault,
Ancien Ministre,
Vice-président de la Commission des Colonies.
INTERIM
«♦«
En A.O.F.
M. Dirat Henri-Auguste-Alphonse, Gou-
verneur de 2° classe des Colonies, secrétaire
général du Gouvernement général de l'Afrique
Occidentale Française, a été chargé de l' in-
térim du Gouvernement général de cette pos-
session pendant la durée de l'absence du titu-
laire autorisé à rentrer en France.
M. Blacher Louis, administrateur en chef
des Colonies, a été chargé par intérim des fonc-
tions de secrétaire général du Gouvernement
général de l'Afrique Occidentale française,
pendant l' absence du titulaire appelé à d'autres
fonctions.
Au Cameroun
M. Bleu Ernest-Augustin, administrateur en
chef des Colonies, a été chargé des fonctions
de Commissaire de la République par intérim
au Cameroun pendant l'absence de M. Mar-
ch and autorisé à rentrer en France en congé.
En Annam
M. Jabouille Pierre-Charles-Edmond, ad-
ministrateur de lru classe des Services civils de
T Indochine, a été désigné pour remplir par
intérim les fonctions de Résident supérieur en
Annam pendant l'absence du titulaire.
En Nouvelle-Calédonie
M. d'Arboussier Henri-Joseph-Marie, Gou-
verneur de 3° classe des Colonies, commissaire
résident de France aux Nouvelles-Hébrides,
(et non secrétaire général de la Nouvelle-Calé-
donie, comme il avait été dit par erreur) a été
chargé de l'intérim du Gouvernement de la
Nouvelle-Calédonie, de Commissaire général
de la République dans l'Océan Pacifique, de
Haut-Commissaire de la France dans l'archi-
pel des Nouvelles-Hébrides pendant l'absence
du titulaire autorisé à rentrer en France,
M. Angammarre Raoul-Eugène, rédacteur
principal à l'Administration centrale du Minis-
tère des Colonies, détaché en Nouvelle-Calé-
donie, a été chargé des fonctions intérimaires
« de secrétaire général de cette colonie pendant
l'absence du titulaire appelé à d'autres fonc-
tions.
Aux Nouvelles-Hébrides
M. Thaly Gabriel-Henri-Joseph, adminis-
trateur en chef des Colonies, délégué dans les
fonctions de secrétaire général du Gouverne-
ment de la Nouvelle-Calédonie, a été chargé
de l'intérim du Commissariat de France aux
Nouvelles-Hébrides pendant l'absence du
Gouverneur titulaire lui-même appelé à d'au-
tres fonctions.
M, Carde en France
M. J. Carde, Gouverneur général de l'A.O.
F., est arrivé hier matin à bord du Médie.
II. Il a été salué à bord par M. Dhubert, au
nom du préfet et par M. Nunzi, administra-
teur-directeur de la Compagnie Paquet.
Mu" J, -Garde a, déclaré A notre cbrrespoiî^
dant particulier que la visite de M. Maginot
a été pour tous les ouvriers de la grande
œuvre coloniale en A.O. F. un grand récon-
fort et une espérance.
Malgré les effets un peu rudes de la sta-
bilisation, la situation économique de l'A. O.
F. est satisfaisante. Le mouvement des af-
faires est en progression très nette. Il y a ce-
pendant, et cela dans la plupart des colonies
du groupe, un malaise commercial. On croit
maintenant aux colonies et cette foi nouvelle
s'est traduite par un afflux de capitaux hors
de proportion avec les possibilités présentes.
La production a pu doublet depuis dix ans,
mais la concurrence a presque décuplé pen..
dant le même laps de temps ; on imagine le
déséquilibre qui s'est produit dans la loi de
l'offre et de la demande.
Ce n'est qu'une crise de croissance, qui ne
peut pas comprimer la vitalité de l'A.O.F. Il
faut, ajouta M. J. Carde, comme l'a dit et
comme a pu s'en rendre compte M. Maginot
compléter l'outillage de l'A. O. F., réseau
ferré, routes, ports, et surtout parer à la pé-
nurie d'eau. Voilà ce qu'il faut améliorer et
ce qu'il faut faire. Grâce à ses finances, la
colonie va gager un emprunt de 1.500 mil-
lions qui, avec ses ressources ordinaires, per-
mettra de réaliser deux milliards de travaux.
Si, répondant à l'appel de M. Maginot, la
.Métropole veut bieln 'a p el
Métropole veut bien dégrever les emprunts
coloniaux de la taxe dg r8 et céder les
prestations en nature allemandes à des condi-
tions favorables, l'A. O. F. va pouvoir accé-
lérer un développement économique dont
l'ampleur est déjà considérable.
Le trafic des ports du Sénégal
en 1928
Les importations totales des différents ports
du Sénégal, pendant le mois de décembre
1928, se sont élevées à 76.930 tonnes (dont
42.668 tonnes de charbon) et les exportations
à 47.761 tonnes. Les réexportations ont été de
28.660 tonnes, dont 28.360 tonnes de char-
bon.
Le trafic des ports du Sénégal, pendant
l'année 1928, comparé à celui de l'année
1927, est indiqué dans le tableau suivant :
1928 1927
Importations totales 661.972 478.972
(dont importations de
charbon) 322.479 202-218
Exportations 413.146 405.838
Réexportations totales. 294.528 165.549
(dont réexportations de
charbon) 284.561 161.669
Le trafic d importations a augmenté en 1928
de 183.000 tonnes au total, dont plus de
120.000 tonnes de charbon. Cet accroissement
s explique par le fait qu'en 1927 un certain
nombre de navires avait évité l' escale de Da-
kar, en raison de l'état sanitaire de la ville.
Quant aux exportations, elles ne présentent,
sur l'année précédente, qu' une légère progres-
sion. Les chiffres des réexportations qui com-
prennent presque uniquement du charbon, indi-
quent, pour la même cause, à peu près les
mêmes augmentations que les importations.
Ce qui intéresse les krowmen
ou tout au moins leurs employeurs
H*.
Les Compagnies de navigation de lu Côte
Occidentale d'Afrique recrutent les tra
vailleurs à Tabou, Côte d'Ivoire, pour lt:
chargement des billes de boin à bord de? na-
vires.
Or, la commission paritaire maritime qui
tiendra '.1. ninivirme session à. Pari,, du iS
au -2o avril, sera appelée a donner ?on avi*
sur les aspects maritimes de l'avant-projet de
convention concernant la sécurité des travail-
leurs employés au chargement et au déchar-
gement des navires, élaboré par le. Bureau in-
ternational du travail, en vue de la deuxième
discussion de cette question par la prochaine
contérence du travail convoquée à Genève
pour le 30 mai prochain.
La commission examinera en outre l'état
de préparation de la conférence maritime qui
se réunira à Genève le 10 octobre et dont
l'ordre du jour comporte, entre autres ques-
tions, celle de la réglementation de la durée
du travail à bord des navires.
La mode au Cameroum
̃ »* 1
!.'̃ 1 oslume eurupéen gagne des adeptes
;tu CaniLMuuu, surtout parmi les teuuues.
Aussi vuil-011 nombre de ne-
rosses vùluea de chemises-robes bltin-
rlios, agrénioiilôrs de im-uds ù l'ouverture
du enl nu des p uis de euu, beaucoup "lit
des souliers de toile ou de sport, quel-
ques-unes des bus clairs, de jolis Ijuimels
de Junlaisil ou des casques de loile. L'um-
hili'in de celles qui vont encore, jambes et
jùeils nus est de perdre celle habitude et
de se mcllre ainsi à l'uniforme des euro-
péennes. En leur donnant l'exemple du
élément 'os l'fii 1.111 es blanches leur unL
ci è '- de nom eaux besoins.
*4*
TOUR D'AFRIQUE.
MM, Lacor et Yarlemont, partis le 11 oc-
tobre 1927 de la place de la Concorde pour
exécuter le tour de l'Afrique, viennent de re-
venir à Paris. L'Automobile Club de Franco
les a reçus ; le vicomte de Rolian leu. sou-
haita la bienvenue. Il les félicita de leur
beau raid et leur dit combien l'A.C.F. se
réjouissait de voir des automobilistes fian-
çais faire une aussi belle propagande en fa.
veur de notre construction national-'.
Le colonel Ferrus, président de la commis.
sion technique de l'A.C.F., retraça les prin-
cipales péripéties de leu( voyage et souligna
l'intérêt et le mérite de leur, performance..
TRENTIEME NNNM. - N." 58. CE NUMERO : CO CENTIME# 8NMeol SOIR, 13 AVRiL. 1969,
JOURdALQUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
14, Ml II MIIMIIMT
PARIS (II')
TÉLtPH. : LOUVRB If*37
-' RICHKLIKU el."
Les Annales Coloniales
Lew~Mnc~ ea rMa~M 80'" fecM< ClU D~BCTBURS. M~M~! RU&Û6L 8.. G THÈBAULT ToUl ln article, publié.! àaru noire fou"'41 III pluUftl
Lit »*- >« DIRECTEURS , M.roftl RUBÛ6I. et (-.-G. THÉBAULT TiïtÏÏlSXFcXJSSr'
ur a ou du dourna.
aB ON "El ENTS
avec la Revue mensuelll:
U* ii 8 Moi.. M8I8
France, et »
Colonies 110 » 100. KO »
Èlredger, 240» IM* 78 b
On s'abonne sans trais dam
toua les bureaux de postai
L. G THÉBAULT
est mort
- .--
L.-G. THÉBAùLT, co-directeur des Annales Colo-
niales, officier de la Légion d'Honneur, Conseiller du Com-
merce exterieur, est mort hier vendredi 12 Avril, à six
heures du matin.
Depuis plusieurs années atteint d'un mal qu'il négligeait
parce qu'il croyait pouvoir le vaincre grâce à sa robuste cons-
titunon, il a été enlevé par une congestion cérébrale qui l'a saisi
mercredi à la fin de la journée. Il s'est éteint sans avoir repris
connaissance.
Qu'il me soit permis avant d'évoquer la brillante car-
rière de ce vieux compagnon de luttes, de saluer Madame
Veuve G. THÉBAULT, la compagne de toute sa vie,
et tous les siens qu'il chérissait avec une tendresse toujours
en éveil.
Né à Livarot, le IJ Février 1880, L.-G. THÉ-
BAULT, après de bonnes études à l'Ecole Supérieure de
Commerce du Havre, é.ait venu à Paris où il filt élève
de l' Ecole Coloniale. A sa sortie de la grande maison de
l'Avenue de l'Observatoire, déjà mêlé au mouvement de la
vie et poussé par le besoin d'action et son penchant vers
le journalisme, il reste à Paris, participe à la création de
plusieurs œuvres coloniales et écrit dans divers journaux.
C'était à la fin du siècle dernier où toute la jeunesse en
bataille se passionnait pour de grandes idées et de nobles
causes.
THÉBAULT y prit largement sa place jusqu'au
jour où, en 1909, je l'appelai auprès de moi pour prendre
la co-dtrection des Annales Coloniales.
Nous nous connaissions depuis 1897 et étions restés
constamment liés d'une solide amitié. Cela allait deventr
au cours d'un nouveau bail de vingt ans une collaboration
quotidienne d'idées, d'opinions, de travail, qui ne devait
être rompue que par la mort.
Son robuste - - bon sens, Sa rondeur et sa cordialité,
Joints aux qualités du terroir normand qui lui étaient
propres, lui avaient valu dans la presse et dans les milieux
politiques et coloniaux, l'estime et la sympathie unanimes.
Mobilisé pendant la guerre au Sous-Secrétariat du
Service de Santé, il fut le collaborateur apprécié de
MM. Justin GODART et Jacques MOURIER qui le
gardèrent successivement à leur cabinet, et sa collaboration
fut récompensée du ruban de Chevalier de la Légion
d' Honneur.
Mais c'est au titre du Ministère des Colonies que,
sur ma demande, M. Léon PERRIER, alors ministre
des Colonies, le promut, le 26 février 1927, au grade
d'Officier de la Légion d' Honneur.
Tous ses confrères se réjouirent de cette distinction
que sa compétence en matière coloniale, son activité, ses
belles qualités professionnelles justifiaient si pleinement.
Profondément bon,, toujours prêt à rendre service, ne
ménageant pour les aulres, ni sa santé, ni son travail, ni
sa peine, il n'avait que des amis.
Ils regrettent la disparition si soudaine de ce bon
serviteur de la cause coloniale.
T rente-deux ans n'avaient pas altéré une amitié née
sur les bancs des grandes écoles.
Qu'il me soit permis, devant sa dépouille, de pleurer
en silence le combagnon de lutte de ma vie.
[Marcel RUEDEL.
La levée du corps aura lieu dimanche prochain à 10 heures du matin
au domicile du défunt, 67, rue Châties-Lajftittç, Neuilly..sur-Seine. Les
obsèques auront lieu à Livarot (Calvados), lundi à 10 heures dut matin.
Ni fleurs ni couronnes.
Les Annales Colonial.. se joignent à leur directeur pour adresser à
Mme L.-G. Thébault, sa veuve, les condoléances les plus attristées.
LA RÉDACTION.
EX JMEM*
1 ri
Le vapeur de trois mille tonnes, signalé
mercredi avec une avarie à son gouvernail,
a huit milles d'Ouessant, est le P.-L.-M, 26
et nbn le P.-L.-M. 23, qui se trouve actuel-
liefnent à Alger.
:,' Les colonies françaises
de l'Amérique du Nord
Nous rappelons à nos lecteurs que le
mardi 16 avril de 15 h. à 18 h. en rlhôtel
de la Société de Géographie de Paris, 10,
avenue d'Iéna, aura, lieu la cérémonie
d'inauguration de l'exposition rétrospec-
tive des Colonies françaises de l'Amérique
du Nbnl, .:.
A TAU©»»
'♦»
Pénurie de main-d'œuvre
Le chômage prolongé qui sévit à Tanger
est cause d'un exode inquiétant de la popula-
tion ouvrière européenne qui se rend dans les
zones voisines où des travaux nombreux as.
surent emploi et subsistance.
Il est à redouter qu'il n'en soit prochaine-
ment de même pour les chômeurs indigènes
parmi lesquels se dessine déjà le mouve-
ment.
Le sultan du Maroc voyage
-
Le Sultan Sidi Mohammed a été reçu à
Rabat par le grand vizir et les principaux
dignitaires du palais. La. goeet ntsfre rendait
les honneurs.
L'ALGÉRIE. TERRE ? PARIAS
Ml»
L'Algérie ne pourra plus importer en
France que 8 millions d'hectolitres de vins-
fifej 100.000 hectolitre» H'Nlrpci ~nif;~!p. ~-'
Pour toute expédition supérieure, elle sera.
considérée comme pays étranger.
Tel est l'objet de la proposition de loi
déposée le 7 mars dernier sur le Bureau de
la Chambre par M. Caffort, député de l'Hé-
rault.
C'est l'aboutissement d'une longue et vio-
lente campagne menée depuis plusieurs an-
nées contre la viticulture algérienne par les
vignerons du Midi.
Pour lui donner un prétexte, toutes les
outrances ont été bonnes.
A en croire les instigateurs de cette que-
relle, si l'on n'adopte immédiatement les
mesures préposées, un immense désastre va
se produire dans le Sud de la France.
La production algérienne s'accroissant
chaque année (13.500.000 hectolitres en
1928), et pouvant atteindre à une époque
plus ou moins rapprochée, jusqu'à 18 à 20
millions d'hectolitres, les prix seront avilis
au point que l'arrachage des vignes méri-
dionales s'imposera à brève échéance. D'où
la misère pour les propriétaires de vigno-
bles et pour une masse d'ouvriers, en un
mot, une catastrophe véritable qui déso-
lera toute une région aujourd'hui des plus
florissantes.
La France, s écrie-t-on, n a. pas dépensé
son sang et son or, en conquérant des co-
lonies pour qu'à leur tour elles lui appor-
tent la ruine 1
Et, nous avertit l'auteur de la proposi-
tion de loi : CI La viticulture française. est
« à bout de forces et de patience; elle ris-
« que de ne plus avoir son sang-froid de-
« main pour discuter. »
C'est pour tout dire, le spectre de l'insur-
rection qui se dresse devant nous.
Epouvanté par la perspective d'aussi
grands malheurs, j'ai consulté précipitam-
ment les mercuriales, et j'ai constaté, non
sans une heureuse surprise, que les cours
étaient encore de 16 à 18 francs le degré
et le détaillant du coin m'a fait payer 3 fr.
un litre de gros-bleu (300 fr. l'hecto).
Un peu remis de mon émotion première,
je me suis avisé qu'il ne serait point sage
de négliger ce phénomène bien connu des
Algériens : le grossissement démesuré des
choses pour certains yeux, sous l'action per-
nicieuse des rayons brûlants du soleil. Et
ce soleil est déjà chaud dans le Midi !
C'est donc avec tout mon sang-froid
nous ne l'avons heureusement pas encore
perdu sur les côtes africaines que j'ai
scruté l'argumentation de nos ardents adver-
saires.
Certes ce n'est point dans le cadre d'un
article forcément très restreint, qu'il est
possible d'exposer d'une façon complète et
de réfuter, comme il conviendrait, cette
argumentation.
Mais un simple coup d'ceil sufiira à en
montrer au moins le caractère excessif et
dangereux à prouver qu'il n'est aucune
raison pour s'affoler surtout pour violer bru-
talement les principes de la justice et ceux de
l'égalité entre tous les Français qu'ils soient
d'un côté ou de l'autre de la Méditerranée.
Que reproche en somme le Midi viticole
à l'Algérie?
Des plantations de vigne, suivant lui exa-
gérées, qui s'élèvent en 1928 à 21 5.000 hec-
tares contre 173.000 en 1921 soit en sept
ans un supplément de 42.000 hectares --
La production actuelle (13.500.000 hectos)
peut-être augmentée encore de 4 à 5 mil-
lions d'hectos dans l'avenir.
Et cela, grâce à des conditions particu-
lièrement favorables pour la culture algé-
rienne : moindre valeur du sol, salaires plus
bas, charges fiscales plus légères.
D'abord, les 42.000 hectares ne compen-
sent même pas la régression totale qui s'est
produite dans la Métropole depuis quelques
années (45.000 hectares). Mais dans les dé-
partements méridionaux (Hérault, Aude,
Gard, Pyrénées-Orientales), les plantations
ont gagné 52.000 hectares de 192T a 1927.
L'Hérault, à lui seul, grâce à certains pro-
cédés intensifs, plutôt regrettables (on y
révèle des récoltes de 300 hectos à l'hec-
tare) a produit plus que l'Algérie 13 mil-
lions 990.644. Et c'est de là cependant
que viennent surtout les clameurs !
En second lieu, la consommation possible
en France, est évaluée à 73 millions d'hec-
tos. L'exportation s'est élevée l'année der-
nière à 1.310.206 hectos. Total : 74.310.206
hectos.
Or, la moyenne de la production globale
(métropole et Algérie), a été, de 1923 à
1926, de 31 millions d'hectos et en 1927 de
49 millions seulement. L'importation étran-
gère (Italie, Espagne, Grèce, Portugal), est
de 4 millions d'hectos environ.
Que serait-il donc advenu sans l'appoint
du vignoble algérien (7 à 8 millions d'hec-
tos par an)?
Les consommateurs auraient payé le vin
4, 5 et 6 fr. le litre.
Quant à l'infériorité supposée du prix de
revient pour les vins algériens, on ne peut
en faire état qu'en éliminant, de parti-pris,
certains éléments qui la réduisent à néant.
Le prix des terrains grossit chaque jour.
Les salaires s'élèvent à vue d'œil (la
France y contribue largement par son pré-
lèvement continu de travailleurs). Et la
main-d'œuvre, d'ailleurs très inférieure,
commence à faire défaut.
Les machines agricoles et produits oeno-
logiques coûtent plus cher qu'en France.
Les frais de transport (chemin de fer, jus-
qu'au port d'embarquement et fret) ne sont
pas moindres de 35 à 40 fr. l'hecto.
La taxe d'importation est payée au débar-
quement.
L'impôt sur les bénéfices agricoles est bien
supérieur en Algérie à celui payé en France
(26 millions sur un budget de 1 milliard
e,flue 76 itrflliolf.s pour un budget de 45 mil-
liards).
Et la masse des impositions retombe sur
800.000 Européens, les 5 millions d'indigè-
nes ne payant à peu près rien.
Le Budget algérien verse cette année à
la Métropole :
54 millions (contribution militaire),
5 millions (contribution volontaire à
l'amortissement, engagement pour 20 ans),
2.500.000 pour la reconstitution de la
flotte postale,
11 millions, taxe de 18 sur les valeurs
mobilières qu'il a prise à sa charge, lors des
derniers emprunts.
Il a payé depuis 1922 : 1.219.507.000 fr.
pour le développement de l'outillage éco-
nomique.
Nous subissons, de plus, le monopole du
pavillon (coût : 80 millions par an).
L'Algérie, ose-t-on dire, ruine la Francel
Elle a importé, en 1928, 3.919 millions de
produits métropolitains.
Et elle nous a fourni 2.791 millions de
matières que nous aurions été dans l'obli-
gation d'acheter à l'extérieur!
- Et quant - aux viticulteurs qui se préten-
dent particulièrement lésés, ils n ont cessé
de recevoir, ces dernières années, des prix
£-.orme* qui ont continué à faire cuuler
chez eux « ce fleuve d'or » dont parlait déjà,
en 1908, au Congrès de Narbonne, M. Henri
Curai dans ce discours mémorable, devenu
comme le bréviaire des vignerons du Sud-
Ouest.
Qu'il soit utile et prudent de prévoir à
l'avance le péril d'une surproduction éven-
tuelle, nous ne le nions point.
De nombreux procédés peuvent être envi-
sagés pour y parer : meilleur aménagement
des lois vinicoles, suppression des fabrica-
tions artificielles (soit du sucrage), exten-
sion des débouchés, sur le sol algérien
spécialement, développement des cultures
dites complémentaires, c'est-à-dire qui ne
peuvent point concurrencer celles de la
France continentale.
L'Algérie est prête à s'associer pleinement
et loyalement à tous efforts raisonnablement
faits en ce sens, à la condition expresse que
toutes les mesures prises soient les mêmes
pour elle et pour la Métropole.
Les Algériens, quelle que soit leur ori-
gine, qu'on semble reprocher méchamment
à certains d'entre eux (beaucoup cependant
sont de souche française et appartiennent
mente à ce Midi qui les combat si âprement)
ressentent très vivement l'injustice. Ils n'ad-
mettent pas que l'on établisse pour des ci-
toyens français un traitement de défaveur,
uniquement parce qu'ils ont, au prix parfo's
de tant de sacrifices, consenti a vivre suv
le sol africain !
Ils repousseront donc tout contingente-
ment.
Ce serait la violation éclatante du statut
économique (l'Ulliolt Douanière) que la Mé
tropole leur a octroyé, et dont elle ne peut
à la fois retenir les avantages pour elle
considérables, et repousser les inconvénients
possibles pour une certaine catégorie de sns
habitants.
Sans doute, comme on le déclare, non sans
quelque cynisme, ce qui était illégal peut
devenir légal demain, si telle est la volonté
du législateur. Mais la légalité et la jus-
tice sont deux choses différentes. La léga-
lité n'est qu'tm coup de force lorsqu'elle a
pour but uniquement de couvrir l'iniquité i
Si le Midi persiste à vouloir faire passer
les intérêts particuliers de quelques proprié-
taires du sol, avant l'intérêt général, il peut
être assuré que l'Algérie se lèvera tout en-
tière pour lui opposer une résistance vigou-
reuse, sans s'émouvoir outre mesure des me-
naces qu'on n'a pas craint de proférer !
Mais qu'on prenne garde! Le sentiment
de révolte que susciterait la réussite de telles
entreprises, pourrait avoir sur la terre algé-
rienne des conséquences autrement redouta-
bles que' l'agitation factice et motivée seu-
lement par un égoïsme féroce, qui se mani-
feste dans une région très limitée de la
France.
Il risquerait de provoquer chez les Algé-
riens une désaffection profonde à l'égard
de la mère Patrie!
C'est par de telles erreurs que l'Angle-
terre jadis s'est aliéné ses nationaux en Amé-
rique !
L'Algérie ne veut pas être une terre de
parias !
Jtoudr*Fr eissinengt
Député d'Oran,
–-– 4»
L exposition coloniale
de Paris en 1931
•*«––
Au mois de décembre 1927, le Conseil
municipal avait décidé que le monument
« A nos gloires coloniales n. œuvre du sta-
tuaire Belloc, serait élevé à Paris, sur l'ave-
nue Daumesnil, à proximité de l'Ecole d'hor-
ticulture.
L'emplacement choisi s'est avéré rapide-
ment de nature à gêner la circulation, et ce
projet a été abandonné. A la suite d'études
n'ayant soulevé aucune objection de la part
des services techniques, il vient d'être décidé
par le Conseil que le monument serait érigé
à quelque distance de là, dans le Bois de
Vincennes, dans l'axe de la façade du Musée
permanent des Colonies.
des Colonies.
En l'honneur de M. Marcel Olivier
»>i '̃
L'Union coloniale française offre, le mardi
16 avril, à midi et demi, au restaurant La-
pérouse, un déjeuner en l'honneur de M.
perouse, Olivier, Gouverneur général de Ma-
Marcel
dagascar,
Le Français né malin
,68
A
l'ai une assez jolie collection
de gemmes malgaches. Elles for-
ment un ensemble merveilleux :
triphane, grenat, tourmaline, orthose jauïtf
d'or, boryl, scapolite, daubtirilc, kornepu-
rine, et autres variétés tout à fait jolies qui
doivent porter des noms à coucher dehors.
Limpidité, coloris, nuances délicates, les
gemmes de Madagascar sont encore trop peu
connues de nos jours.
Ou plutôt elles le sont, mais sous d'autres
appellations que celle de leur origine, Rap-
pelez-vous qu'avant la guerre les gemmes
malgaches s'en allaient tout droit en Alle-
magne ; de là, une fois taillées, elle reve-
naient à t arts, et on les classait en deux
catégories distinctes : celles qui étaient iout
à fait médiocres étaient présentées comme
arrivées de Madagascar, même quand elles
venaient d'ailleurs ; celles qui étaient de
tout premier choix étaient présentées comme
arrivées du Brésil. Pourquoi du Brésil ?
Parce que les négociants allemands en gem-
mes détenaient presque complètement le
commerce des gemmes du Brésil, et, par ce
procédé, ils faisaient coup double puisqu'ils
éliminaient la concurrence française dans
une colonie de la France.
Personne n'aura la naïveté de demander
pourquoi le Français se laissait faire. Il
est né très malin, et on l'a souvent dit, et
c'est la vérité. Mais il est trop malin, et il
s'ingénie à dicrict lUi-memi: ce qui vient de
son propre pays et de ses provinces loin-
taines pour tomber en admiration devant
ce qui vient de l'étranger. C'est une espice
de maladie originelle, j'allais écrire : de
déformation congénitale.
Mettez en parallèle le fait suivant qui est
historique. Quelques années avant la guerre,
une gemme fut lancée par l'empereur Guil-
laume lui-même. C'était l'héliodor, mot ru-
tilant et sonore qui désignait tout simpZc-
ment une variété de béryl jaune. fournie par
l'Afrique Occidentale allemande. La voguc
est très grande, qui n'a pas son petit Itélio-
dor? Tout le monde veut en avoir, la dc-
mande devient et de beaucoup. supérieure
à l'offre. Le commerce allemand n'hésite
pas. Il n'ignore nullement qu'il y a à Pa-
ris tout un stock de béryls jaunes de Mada-
gascar, il rafle carrément tout le stock en
question, et, tandis que les marchands fran-
çais auraient mis des années ci des années
pour vendre ces gemma, ils les vendent,
eux, en quelques semaines, très aishncllt,
après les av-oir baptisées : Iléli{ld(Jr!
Si cette histoire vous amuse, nous pour-
rons la recommencer. Mais je suis certain
qu'elle n'amuse personne. En tout cas, com-
Ille nous en savons quelques-unes de cette
sorte, nous les raconterons à Voccasion pour
que le Français, né malin, ne paraisse pas,
en ces matières, absolument dénué de toute
malice.
Mario RoiMMtan,
Sénalcur de l'Hérault,
Ancien Ministre,
Vice-président de la Commission des Colonies.
INTERIM
«♦«
En A.O.F.
M. Dirat Henri-Auguste-Alphonse, Gou-
verneur de 2° classe des Colonies, secrétaire
général du Gouvernement général de l'Afrique
Occidentale Française, a été chargé de l' in-
térim du Gouvernement général de cette pos-
session pendant la durée de l'absence du titu-
laire autorisé à rentrer en France.
M. Blacher Louis, administrateur en chef
des Colonies, a été chargé par intérim des fonc-
tions de secrétaire général du Gouvernement
général de l'Afrique Occidentale française,
pendant l' absence du titulaire appelé à d'autres
fonctions.
Au Cameroun
M. Bleu Ernest-Augustin, administrateur en
chef des Colonies, a été chargé des fonctions
de Commissaire de la République par intérim
au Cameroun pendant l'absence de M. Mar-
ch and autorisé à rentrer en France en congé.
En Annam
M. Jabouille Pierre-Charles-Edmond, ad-
ministrateur de lru classe des Services civils de
T Indochine, a été désigné pour remplir par
intérim les fonctions de Résident supérieur en
Annam pendant l'absence du titulaire.
En Nouvelle-Calédonie
M. d'Arboussier Henri-Joseph-Marie, Gou-
verneur de 3° classe des Colonies, commissaire
résident de France aux Nouvelles-Hébrides,
(et non secrétaire général de la Nouvelle-Calé-
donie, comme il avait été dit par erreur) a été
chargé de l'intérim du Gouvernement de la
Nouvelle-Calédonie, de Commissaire général
de la République dans l'Océan Pacifique, de
Haut-Commissaire de la France dans l'archi-
pel des Nouvelles-Hébrides pendant l'absence
du titulaire autorisé à rentrer en France,
M. Angammarre Raoul-Eugène, rédacteur
principal à l'Administration centrale du Minis-
tère des Colonies, détaché en Nouvelle-Calé-
donie, a été chargé des fonctions intérimaires
« de secrétaire général de cette colonie pendant
l'absence du titulaire appelé à d'autres fonc-
tions.
Aux Nouvelles-Hébrides
M. Thaly Gabriel-Henri-Joseph, adminis-
trateur en chef des Colonies, délégué dans les
fonctions de secrétaire général du Gouverne-
ment de la Nouvelle-Calédonie, a été chargé
de l'intérim du Commissariat de France aux
Nouvelles-Hébrides pendant l'absence du
Gouverneur titulaire lui-même appelé à d'au-
tres fonctions.
M, Carde en France
M. J. Carde, Gouverneur général de l'A.O.
F., est arrivé hier matin à bord du Médie.
II. Il a été salué à bord par M. Dhubert, au
nom du préfet et par M. Nunzi, administra-
teur-directeur de la Compagnie Paquet.
Mu" J, -Garde a, déclaré A notre cbrrespoiî^
dant particulier que la visite de M. Maginot
a été pour tous les ouvriers de la grande
œuvre coloniale en A.O. F. un grand récon-
fort et une espérance.
Malgré les effets un peu rudes de la sta-
bilisation, la situation économique de l'A. O.
F. est satisfaisante. Le mouvement des af-
faires est en progression très nette. Il y a ce-
pendant, et cela dans la plupart des colonies
du groupe, un malaise commercial. On croit
maintenant aux colonies et cette foi nouvelle
s'est traduite par un afflux de capitaux hors
de proportion avec les possibilités présentes.
La production a pu doublet depuis dix ans,
mais la concurrence a presque décuplé pen..
dant le même laps de temps ; on imagine le
déséquilibre qui s'est produit dans la loi de
l'offre et de la demande.
Ce n'est qu'une crise de croissance, qui ne
peut pas comprimer la vitalité de l'A.O.F. Il
faut, ajouta M. J. Carde, comme l'a dit et
comme a pu s'en rendre compte M. Maginot
compléter l'outillage de l'A. O. F., réseau
ferré, routes, ports, et surtout parer à la pé-
nurie d'eau. Voilà ce qu'il faut améliorer et
ce qu'il faut faire. Grâce à ses finances, la
colonie va gager un emprunt de 1.500 mil-
lions qui, avec ses ressources ordinaires, per-
mettra de réaliser deux milliards de travaux.
Si, répondant à l'appel de M. Maginot, la
.Métropole veut bieln 'a p el
Métropole veut bien dégrever les emprunts
coloniaux de la taxe dg r8 et céder les
prestations en nature allemandes à des condi-
tions favorables, l'A. O. F. va pouvoir accé-
lérer un développement économique dont
l'ampleur est déjà considérable.
Le trafic des ports du Sénégal
en 1928
Les importations totales des différents ports
du Sénégal, pendant le mois de décembre
1928, se sont élevées à 76.930 tonnes (dont
42.668 tonnes de charbon) et les exportations
à 47.761 tonnes. Les réexportations ont été de
28.660 tonnes, dont 28.360 tonnes de char-
bon.
Le trafic des ports du Sénégal, pendant
l'année 1928, comparé à celui de l'année
1927, est indiqué dans le tableau suivant :
1928 1927
Importations totales 661.972 478.972
(dont importations de
charbon) 322.479 202-218
Exportations 413.146 405.838
Réexportations totales. 294.528 165.549
(dont réexportations de
charbon) 284.561 161.669
Le trafic d importations a augmenté en 1928
de 183.000 tonnes au total, dont plus de
120.000 tonnes de charbon. Cet accroissement
s explique par le fait qu'en 1927 un certain
nombre de navires avait évité l' escale de Da-
kar, en raison de l'état sanitaire de la ville.
Quant aux exportations, elles ne présentent,
sur l'année précédente, qu' une légère progres-
sion. Les chiffres des réexportations qui com-
prennent presque uniquement du charbon, indi-
quent, pour la même cause, à peu près les
mêmes augmentations que les importations.
Ce qui intéresse les krowmen
ou tout au moins leurs employeurs
H*.
Les Compagnies de navigation de lu Côte
Occidentale d'Afrique recrutent les tra
vailleurs à Tabou, Côte d'Ivoire, pour lt:
chargement des billes de boin à bord de? na-
vires.
Or, la commission paritaire maritime qui
tiendra '.1. ninivirme session à. Pari,, du iS
au -2o avril, sera appelée a donner ?on avi*
sur les aspects maritimes de l'avant-projet de
convention concernant la sécurité des travail-
leurs employés au chargement et au déchar-
gement des navires, élaboré par le. Bureau in-
ternational du travail, en vue de la deuxième
discussion de cette question par la prochaine
contérence du travail convoquée à Genève
pour le 30 mai prochain.
La commission examinera en outre l'état
de préparation de la conférence maritime qui
se réunira à Genève le 10 octobre et dont
l'ordre du jour comporte, entre autres ques-
tions, celle de la réglementation de la durée
du travail à bord des navires.
La mode au Cameroum
̃ »* 1
!.'̃ 1 oslume eurupéen gagne des adeptes
;tu CaniLMuuu, surtout parmi les teuuues.
Aussi vuil-011 nombre de ne-
rosses vùluea de chemises-robes bltin-
rlios, agrénioiilôrs de im-uds ù l'ouverture
du enl nu des p uis de euu, beaucoup "lit
des souliers de toile ou de sport, quel-
ques-unes des bus clairs, de jolis Ijuimels
de Junlaisil ou des casques de loile. L'um-
hili'in de celles qui vont encore, jambes et
jùeils nus est de perdre celle habitude et
de se mcllre ainsi à l'uniforme des euro-
péennes. En leur donnant l'exemple du
élément 'os l'fii 1.111 es blanches leur unL
ci è '- de nom eaux besoins.
*4*
TOUR D'AFRIQUE.
MM, Lacor et Yarlemont, partis le 11 oc-
tobre 1927 de la place de la Concorde pour
exécuter le tour de l'Afrique, viennent de re-
venir à Paris. L'Automobile Club de Franco
les a reçus ; le vicomte de Rolian leu. sou-
haita la bienvenue. Il les félicita de leur
beau raid et leur dit combien l'A.C.F. se
réjouissait de voir des automobilistes fian-
çais faire une aussi belle propagande en fa.
veur de notre construction national-'.
Le colonel Ferrus, président de la commis.
sion technique de l'A.C.F., retraça les prin-
cipales péripéties de leu( voyage et souligna
l'intérêt et le mérite de leur, performance..
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