Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-04-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 avril 1929 09 avril 1929
Description : 1929/04/09 (A30,N56). 1929/04/09 (A30,N56).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62805330
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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MARDI SOlll, 9 AVRIL IMS.
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Rédaction 6ï Administration : -
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Les Annales Coloniales
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Ion» las bureaux de peat*.
La production .,' des industrie*
extractives en Algérie - 1926
àm
Le Ministère des Travaux Publics vient
de faire paraître, en cette fin de prunier
trimestre de 1929 a hâtez-vous lente-
ment. la statistique de. l'industrie mi-
nérale pour, l'année 1926.
C'est un gros volume, édité par l'Im-
primerie Nationale, et dont le prix de vente
est de 45 francs. Sa publication doit repré-
senter pour l'Etat des frais élevés et pour
l'Administration un travail long, patient et
ingrat. Il serait donc à souhaiter que ces
dépenses et ces efforts ne soient point sans
.utilité. De semblables statistiques consti-
tuent, en quelque sorte, la feuille de tem-
pérature de notre vie économique. L'année
192,6 a présenté des conditions toutes particu-
lières par suite de la dépréciation du franc.
Elles sont aujourd'hui profondément modi-
fiées. Dès lors, l'intérêt de ce travail se trou-
ve de beaucoup diminué. Voilà deux ans "que
le malade est rétabli. C'est aujourd'hui
qu'on apporte Je thermomètre .pour voir s'il
n' riAo ntl 1" fîXtfrA t
oU a pao vu ja uvv«\rf »
Nous croyons néanmoins intéressant d'ex-
traire de cette publication quelques rensei-
gnements sur 1 état de nos industries s..
tractives en Algérie.
Pour le minerai de fer, la Compagnie de
Mokta-èl-Hadid a extrait en 1926, 457.000
tonnes, la Société -de l'Ouenza, 501.000,
celle de Rouïna, 233.000 et celle du Zaccar,
186.000. Les autres mines et minières de
l'Algérie ont produit ensemble 253.000 ton-
nes. Le total de l'extraction s'élève ainsi
à 1.630.000 tonnes, contre 1.781.000 en
1925. La valeur de ces minerais a. été de
105 millions de francs, soit une. valeur
moyenne par tonne de 64 fr. 41 contre
62 fr. 77 en 1925 et de 10 fr. 66 en 1913.
L'exportation a été d'environ 1.138.000
tonnes, soit une diminution de 328.000 sur
1913 et de 462.000 sur 1925. Les princi-
paux pays étrangers destinataires, consom-
mateurs ou réexpéditeurs, ont été la Grande-
Bretagne (457.000 tonnes), les Pays-Bas
(258.000 tonnes), les Etats-Unis (251.000
tonnes), l'Italie (69.000 tonnes), et 1 Union
économique Belgo-Luxembourgeoise (19.000
tonnes).
, En dehors du minerai de fer, l'exploita-
tion des mines métalliques a eu lieu dans 62
cohcessiofls dri activité, soit 8 de plus .qu'en
1925. On à extrait de ces mines 14.060
tonnes de minerais de plomb, 62.000 ton-
nes de minerais de zinc, 2.573 tonnes de mi-
nerais mixtes (cuivre et argent), 1.027 ton-
nes de minerais d'antimoine, 11.505 ton-
nes de pyrite de fer et 5.000 tonnes d autres
minerais ; soit, en tout, environ 97.000 ton-
nes de minerais divers. En 19] 3, l'extrac-
tion avait été de 118,'000 tonnes, et, en 1925
de 122.000, Les quantités de mincrnis mé-
tallifères exportées d'Algérie en 1926 ont
été de 34.000 tonnes pour le plomb, 81.000
pour le zinc, 3.000 pour le cuivre, 1.860
pour l'antimoine, 600 pour le manganèse.
Sur ces quantités, les tonnages exportés à
destination de la France s'établissent res-
pectivement, aux chiffres de 10.000 tonnes,
16.000 tonnes, 820 tonnes, et 910 tonnes.
L'Algérie exploite en outre six lacs salés
dans le département de Constantine et trois
dans le département d'Oran qui ont pro-
duit, au total, 43.000 tonnes de sel, contre
37.000 en 1925..
Les mines acquittent, en Algérie comme
en France, une redevance fixe, calculée
d'après la surface concédée et une redevance
proportionnelle aux bénéfices. La première
est de i franc par hectare, que les mines
soient exploitées ou non, et exceptionnelle-
ment de o fr. 30 pour les mines de com-
bustibles dont le périmètre n'est pas supé-
rieur à 300 ha et le revenu net. à 1.500
francs, si le combustible produit par ces
mines est habituellement employé au chauf-
fage domestique dans un rpyon de 30 kilo-
mètres ;..la seconde est de .20 du pro-
duit net de l'exploitation. La redevance fixe
a produit en 1926, 115.885 francs (combus-
tibles : 8.392 fr. j fer : 30.189 fr. j autres
mines : 77.304 fr.) et la.redevance propor-
tionnelle, 7.341.267 francs.
Au cours de l'année, 52 recherches de mi-
nes ont été poursuivies : 1 pour les com-
fer, 44 pour d'autres, minerais métallifères,
2 pour le soufre et l'arsenic. Ces recher-
ches ont produit 400 tonnes de minerai de
fer, 11.000 tonnes d'autres minerais mé-
tallifères et 290 tonnes de soufre et d'ar-
senic. -
Pour les carrières, la production s'est éle-
vée à 3.862.006 tonnes , qui se répartissent
ainsi : matériaux de construction 915.000 ;
matériaux pera* l'industrie 22.000 j maté-
riaux pour ragriculture 946.000 ; matériaux
de pavage et d'empietreipent 1.797.000
matériaux d'ornement (marbre et albâtre)
2.000. Le total est 'légèrement supérieur à
celui de 1905. Le nombre des carrières ex-
ploitées d'une façon permanente OUI, tem-
poraire s'est élevé à 1.300 (24.000 dans la
France métropolitaine) occupant 10.000 ou-
vriers (TOI.000 en France). L'Algérie a pro-
duit 107.000 tonnes de chaux hydraulique,
49.000 de ciment) 929.000 de phosphates
dont 730.000 pour l'exportation et 97.000.
tonnes de superphosphates. La proportion
des accidents du travail pour l'ensemble des
exploitations minérales fait - ressortir 16,9
morts et 788,3 blessés par 10.000 ouvriers.
Le nombre des sources d'eau minérale
en exploitation au ie? janvier 1926 était de
7".
En ce_qui concerne les appareils à va-
peur, la statistique se résume ainsi :
Nombre d'établissements 2.970
de chaudières 4.210
de récipients assujettis
au règlement 205
de machines à vapeur.. 3.833
Puissance globale des machines
- (kw) 69.900
Par rapport à 1925, le nombre des chauv
dières, celui des récipients et la puissance
globale des machines sont en progression,
notamment la puissance globale qui passe
de 66.290 à 69.900 kw ; l'effectif des éta-
blissements à vapeur est en légère diminu-
tion. Les deux branches de la production
faisant le plus large usage de la vapeur en
Algérie sont d'une part l'agriculture, qui
emploie 2.430 chaudières, offrant une puis-
sance de 27.850 kw. (15 chaudières et ioo
kw de plut qu'en 1925), d'autre part la
production d'électricité, à laquelle sont af-
fectées 102 chaudières avec des machines
d'une .puissance globale de 22.500 kw, chif-
fre supérieur de 3.250 kw à celui de l'an-
née précédente.
Les chemins de fer employaient 681 lo-
comotives sur les réseaux d'intérêt général
et 22 sur ceux d'intérêt local. -
Ainsi la statistique officielle fait ressortir
tantôt une progression lente, tantôt une di-
minution, dont les causes sont évidemment
complexes1, étant donné les facteurs qui in-
terviennent : concurrence étrangère, main-
d'œuvre, insuffisance de l'outillage, etc.
George* JVotteffe,
* Député de Saône-et-Loire
Vice-président de ta Commission
de l'Algérie*des Colonies et dés Protectora.b,
Membre de la Commission des Mines.
Les céréales Nord-Africaines
èt la consommation métropolitaine
- L'Afrique du Nord est appelée à fournir à
la rfiétropole le complément do céréales néces-
saire à son* alimentation. -
L'Algérie et le- Maroc ensemencent en blé
dur une sUrîaco globale dé I <969.000 hectares,
et en blé tendre 390.000 hectares. L'Algérie,
la Tunisie et le Maroc rapportent ensemble plus
de 15 millions 'de quintaux de blé dur, 4 mil-
lions et demi de blé tendre. Les trois tenitoftes
ont exporté, e. 1928, en France : 1.652.000
quintaux de blé dur et 1.245.000 quintaux de
blé tendre. Il faut ajouter : 121.500 quintaux
de farine. Si l'on compare les proportions en-
tre, d'une part, 4 millions d'indigènes et .1 mil-
lion d'hectares cultivés par eux, et, d'autre
part, le demi-million cultivé par 200.000 Euro-
péens, il va sans dire qu'il reste beaucoup
à faire pour intensifier le rendement indigène,
en développant l'enseignement agricole, en
multipliant les fermes-modèles, en sélection-
nant les variétés de blés : déjà, des expériences
en Tunisie laissent- espérer que le rendement
sera augmenté de 2 ou 3 quintaux à l'hectare
et la qualité meilleure.
Les soins les plus sérieux doivent enfin être
apportés à l'élimination de toutes impuretés.
Et, de la sorte, la -contribution nord-africaine
pourra être utilement envisagée en vue. de
battre en brèche les prétentions de l'étranger.
4»
Les grands prix d'Algérie
f
L'Automobile-Club d'Algérie a fait dispu-
ter les épreuves d'un meeting qui a obtenu un
succès sans précédent.
Plus de cinquante mille personnes ont assisté
au Grand-Prix d'Algérie.
Le meeting avait débuté samedi par un
Grand-Prix de tourisme disputé aussi sur le
circuit de Staoueli, long-dé 71 kilom. 500.
Cette première épreuve réunit 16 partants.
Le gagnant du classement général cou-
vrit les 286 kilomètres du parcours en 2 h. 55
minutes, soit 97 kil. 800 à l'heure, ce fut Joly
sur une Bugatti.
Talonné, au début par quelques concurrents,
Joly, après quelque douze tours, prit un avan-
tage qu'il conserva jusqu'à la fin, terminant
sans un incident mécanique.
Dans ce même Grand-Prix de tourisme et
dans la catégorie 1.100 cmc., ce fut un ama-
teur, M. Seyfried sur une Amilcar 6-cylindres
qui gagna de loin sa catégorie, battant de 17
minutes le second.
On se rappelle qu'il y a huit jours Amilcar
fut aussi deux fois premier, au circuit de la
Garoupc, et le même jour dans le circuit du
Sud-Ouest.
Le vainqueur du Grand-Prix d'Algérie sur
355 kilomètres, soit 50 tours du circuit, fut
Lehoux sur une Bugatti 2 litres, à compresseur
qui, dans une performance spléndide, s'adju-
gea l'épreuve. à près de 120 kilomètres à
l'heure, en 3 h. 2 m.
C'est un exploit magnifique qui enthousiasma
les spectateurs qui arrachèrent Lehoux de sa
Bugatti pour le, porter en triomphe.
Un autre vainqueur fut Cloitre, sur Amilcar.
qui enleva les catégories de 1.100 à 1. 500 cmc
suivi - de Devaux aussi sur - Amilcar.
––-– ..,.
Conférences' polifiqws en Algérie
,"., .e,
MM. Georges Pernot, député du Doubs et
vice-président de la Oli ambre, et Edouard
Soulier, député de Paris, ont débarqué au-
jourd'hui à Alger. Ils doivent donner en
Algérie une série de conférences politiques,
Organisées par la Fédération républicaine.
-J: 4'.
TXtJX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de foiré canmaître au. ministre des Colonies
qu'à la dal* dra 7 avril IOSO, Iç taux officiel de
là piastre ukdl de 12 fr. 20.
Le rameau d'oliviér
Itl
m
Tous les fays du bassin méditer-
ranéen et pius^particulièremcMnos
départements méridionaux ont$o$fa
ferj proportionnellement plus que les autres
régions françaises de l'hiver rigoureux qui
s'achève à peine.
C'est pour la côte méditerranéenne je
viens de le constater -- un véritable désas-
tre. Mimosas, palmiers, eucalyptus, toute la
flore provençale a été littéralement. a gril-
lée 8.
Pour .notre plantation d'oliviers la situa-
tion est tragique.
Déjà Vindustrie oléicole était en régres-
sion en France. On a abattu les oliviers ou
on les a mal soignés : de plus on a une ten-
dance marquée à-abandonner leur culture
qui se remplace par les cultures florales, ma-
raîchères ou par la vigNe.
Et voilà que le froid des premiers mois
de cette année va frapper de stérilité peut-
être pour plusieurs années l'arbre si précieux
qu'on a pu l'appeler le « premier des ar-
bres" ». --" -- '-
Les « gens du Midt * ne sont pas heureu-
sement gens à se décourager : partout, en ce
moment, on taille les arbres pour. les sauver,
et c'est partout, dans les jardins publics ou
privés, des hécatombes de branches mortes.
Pour Volivier il est nécessaire .que dans le
Midi de la France on fasse plus que jamtim
un effort pour atténuer la crise qui va se
produire et préparer un meilleur avenir.
Il est nécessaire que la décadence des oli-
veraies en Provence cesse et qu'une régle-
mentation sévère intervienne pour assurer
une bonne culture et la bonne qualité des
produits.
Fort heureusement et une fois de plus
nous constatons l'aide précieuse de nos ter-
ritoires africains en Algérie, en Tunisie et
au Maroc, la production de l'olive est ett
pleine prospérité et l'effort fait par les co-
lons et aussi par Vadministration est digne
de tout éloge.
Il ne reste plus qu'à y développer encore
la culture et à y introduire la fabrication de
l'huile fra/elle:
Il y a un effort plus que jamais néces-
saire à accomplir.
Si on le fait nous aurons bientôt la satis-
faction de constater que la Rrallcc .petet cou-
vrir les besoins de sa consommation.
MicHei Geiatdtoerfer
Député des Cdtes-du-Nord.
Membre dé la Commission
de la Marine Marchande.
• «n> ̃ ̃
« Pénurie de médecins
1
1.159 médecins seulement se partagent les
immensités territoriales de nos possessions de
toutes les Afriques, de Madagascar et d'Indo-
chine. On sait, pourtant, la terrible mortalité,
tant infantile qu'épidémique qui sévit chez nos
indigènes, faute des notions les plus élémen-
taires d'hygiène et de soins.
Il est temps qu'on aille au secours de ces
races précieuses à nos expansions coloniales,
de cette main-d' œuvre qui est l'instrument
indispensable de la civilisation dont nous som-
mes la tête.
Il est de toute urgence que les situations
de médecin colonial soient faites plus lucra-
tives. Le Congo Belge nous enlève nos méde-
cins à prix d'or. A ce propos, nous signalons
une suggestion qui nous paraît fort heureuse
d'un de nos confrères. M. J. Véran Une
Faculté de Médecine est en train de s'édifier
à Marseille. Le grand port méditerranéen est
tout désigné pour être d rer t mé d itettané 'e n est
tout désigné pour être le foyer de formation
de la phalange de médecins coloniaux dont
nos possessions d'outre-mer ressentent le plus
pressant besoin. A quand les situations de 150
à 200.000 francs pour ces glorieux exilés ?
Le charbon en poudre
Le c harbon en pou d re
Un système américain, le pulvérisateur
brûleur Todd, permet de chauffer les ma.
chineries des navires en utilisant du pous-
sier de charbon. Il se place contre les ou-
vertures des foyers et la poussière de char-
bon y est amenée par un violent courant
d'air. Ce procédé apporte une grande écono-
mie de main-d'œuvre à bord, le bas prix d'un
combustible dédaigné jusqu'à présent. Il
pourrait intéresser nos colonies.
Démographie malgache
'.1
Pour la Grande Ile, lisons-nous dans lef
Annales de médecine et de pharmacie colo-
niales} les états démographiques mensuels
de 1927 accusent 169.250 naissances contre
63.349 décès, soit un gain de 5.901 (1,7 %)
peu important pour une population estimée
à 3 millions et demi. Mais en Afrique noire
insulaire comme en Afrique noire continen-
tale la connaissance exacte des naissances
tale, difficile à obtenir ; la déclaration des dé-
est
cès, qui a pour effet la radiation du décès
du rôle des contribuables, se fait plus régu-
lièrement. Mais, en aucune, matière, sociale
ou scientifique, on n'arrive au premier essai
à la perfection.
L'exposition coloniale
de Paris en 1931
1.
La participation des Indes Néerlandaises
Le gouvernement de Batavia a demandé
un crédit de 41.700 livres sterling pour per-
mettre aux Indes néerlandaises de participer
à l'Exposition coloniale de Paris.
.-
Un prince siamois à Paris
,
Le prince Amoradat, cousin du roi de
Siam, vient d'arriver en France; il a débar-
qué du Fashima-Maru, à Marseille. Nommé
ministre plénipotentiaire du Siam à Was-
hington, le prince se propose de passer un
mois à Paris avant de rejoindre son poste..
Une grave erreur
-..1
Une erreur qui se perpétue depuis long-
temps. et qui fut cause déjà de manœuvres
jfealâQrdites, ̃ fait confondre Kabyles et Ara-
%«w'ldevant - Hp4oi et l'Administration î - -
Il y a là, deux peuples, deux races dis-
tinctes, qu'il ue fut pas d une bonne politi-
que de soumettre à une langue commune :
1 arabe; ce que la conquête musulmane
n'avait pas fait, l'uniformité administrative
l'imposa : les populations conquises durent
apprendre la langue de leurs prèmiers
conquérants.
Cette erreur ne cesse pas d'être mise en
pratique : une confusion pénible règne dans
la plaidoirie des causes kabyles en correc-
tionnelle ou en Cour d'assises : on se borne
à n'avoir qu'un interprète arabe qui ne
comprend pas l'inculpé kabyle, et ses expli-
cations embrouillées ne .sont pas faites pour
éclairer le jugement des magistrats.
Des instructions dans ce sens, ont été pri-
ses et oubliées t Il serait à souhaiter que des
interprètes de Kabyles soient exclusivement
préposés au truchement des affaires kabyles.
-
Pour les morts. du Maroc
̃♦1
Sur l'initiative de la Djellaba, association
des anciens militaires des tirailleurs maro-
caine et des troupes, du Maroc, le mercredi
17 avril, une messe sera célébrée aux Inva-
lides en commémoration de l'anniversaire
des massacres de Fez le 17 avril 1912 où
furent assassinés plus de soixante instruc-
teurs et civils français. Le maréchal Lyau-
t'ey entouré de personnalités civiles et mi-
litaires y assistera.
Le soir de ce même jour, l'illustre soldat
ranimera la flamme sous l'arc de triom-
phe" unissant par ce geste le poilu inconnu
phe, blédard du Maroc tombés tous deux
au
pour que la France soit plus grande.
--. 4..
Les impressions de voyage
de M. Antériou
.t.
M. Antériou a quitté Marseille, se rendant
dans l'Ardèche, pour assister à une session
du Conseil général.
Il a résumé ainsi à notre correspondant,
au moment de prendre le train, ses impres-
sions de voyage en Tunisie :
« Ce qui m'a le plus frappé au cours de ce
rapide voyage, c'est l'égalité complète qui
existe entre les indigènes et les Européens.
C'est aussi l'unanimité des sentiments de
toutes les parties de la population.
« A l'inauguration du monument aux
morts de Sousse, notamment, j'ai été ému
par cette identité des sentiments qu'expri-
maient Francaia, Italiens, indigènes. L'em-
pressement de ces derniers à venir saluer le
représentant du Gouvernement de la France
était touchant.
« A Gabès, au cours de la fête donnée par
le caïd, les complaintes des chanteurs im-
provisés m'ont vivement impressionné. On
me traduisait strophe par strophe leurs paro-
les enflammées. L un d'eux disait en substan-
ce clamant son amour pour la France :
« Tu as été attaquée j nous V avons défen-
due. Si tu étais encore attaquée, tte nous
trouverais prêts encore. Nous te remer-
cions de. nous avoir envoyé un membre du
Gouvernement montrant ainsi que nous ne
sommes pas des bâtards de la France. Il
te dira que nous sommes tes fils très atta-
chés.
Les concessions agricoles en A. O.F.
Au cours de l' année 1928, six concessions
définitives de 4.715 hectares ont été accordées
en A.O.F., dont trois en Côte d'Ivoire de
2.495 hectares, 1 en Haute-Vol ta, de 2.000
hectares, et 2 en Guinée Française de 220
hectares.
Pendant la même année, il a été accordé
132 concessions agricoles provisoires, couvrant
dans l'ensemble une superficie de 24.511 hec-
tares et se répartissant comme suit entre les
colonies intéressées :
Hectares
Côte d'Ivoire. 109 20.636
Guinée Française 17 2.050
Soudan Français 3 1.620
Dahomey 2 200
Sénégal ) 5
- - «. *. *. 1 5 ---
Sur les 109 concessions accordées en Côte
d'Ivoire, Il concessions couvrent chacune plus
de 200 hectares, et ont pour objet les cultures
suivantes : cacaoyer, caféier, colatier, sisal et
palmier à huile.
Il est intéressant de rappeler, à ce sujet, la
progression des superficies concédées,, en vue
d'exploitations agricoles, dans cette colonie du-
rant ces dernières années :
Nombre de Superficie
Années concessions totale
1923 5 330
1924 13 1.231
1925 te 1 2.484
1926 21 1.493
1927 .:. 55 6.500
19-28 p. , 109 20.656
^1»
OL
Le réseau routier
du Soudan français
»•*
(AU 1er JANVIER 1929)
Au lor janvier 1929, le réseau routier du
Soudan Français comprenait 2.464 kilomètres
de routes praticables aux automobiles en toute
saison et 7.555 kilomètres de routes praticables
seulement en saison sèche, soit au total 10.019
kilomètres. De plus, de nombreuses pistes ac-
cessibles aux voitures légères sillonnent la colo-
nie et réunissent entre elles presque toutes les
principales agglomérations. Au début de l' an-
née 1928, la longueur respective des deux ca-
tégories de routes était de 2.200 kilomètres et
de 7.150 kilomètres, soit au. total t).350 kilo-
mètres, 669 kilomètres de routes ont donc été
aménagés au cours de l'aimée 1928.
L'Aviation Coloniale
Algérie
Le Ie? janvjer dernier, ainsi que nous
Le le~lanv~er dernier, ainsi ll %eil itaire
l'avons annoncé, uh hydravion militaire
espagnol, qui était attendu à Melilla, ve-
nant d'Espaigne, était pris par la tempête
en pleine mer. Le 3 janvier, les débris de
l'appareil étaient découverts sur la côte du
département d'Oran, à 25 kilomètres de la
plage de Lourmel. Mais on n'avait aucune
trace de ses passagers.
Hier matin, les corps des deux avia-
teurs ont été rejetés sur le rivage, non
loin du cap Blanc, près de la plage de
Lourmel. Le consul d'Espagne s'est rendu
sur place pour reconnaître les corps et
prendre les dispositions nécessaires pour
leur rapatriement, f
Vers le Maroc
Hier, à 13 h. 30, lé général de Vergnetles
et le chef pilote Jambel, ont quitté l'aéro-
drome d'Orly pour' le Maroc, où le général
de Vergnettbs va faire une tournée d'ins-
pection.
Paris-Saigon
Lorsque les aviateurs Bailly et Reginensi
et leur mécanicieh Marsot, après avoir
quitté le camp d'aviation de Bien-Hoa
atterrirent à 'Ion-San-Nhut aux enviions
de Slfigon, ils furent salués au nom du
gouverneur Krautiheimef en tournée, par
son clief de cabinet et reçus par le prési-
dent des Amis de l'Aviation. Une foule
enthousiaste leur fit le plus chaleureux
accueil.
Le pilote Serre fait une chute
Le pilote Serre, dont on n'a pas oublié
la captivité chez les Maures, a eu une
panne de moteur en essayant un avion. Il
accrocha, en revenant atterrir, un poteau
télégraphique se trouvant, dans l'angle sud
de l'aérodrome du Bourgct.
L'appareil ayant piqué du nez est venu
se briser sur le sol. Le pilote et son méca-
nicien sont indemnes.
Paris-Dalfar-Buenos-Ayres
La Compagnie Générale Aéropostale in-
forme le public que les' jours de défurt de
ses courriers aériens il destination de
l'Afrique Occidentale Française et de
l'Amérique :du Sud seront iixés désormais
aux jours suivants :
1° De Toulouse pour Dakar et l'Amérique
du Sud : le dimanche (ù partir du dimanche
14 avril) ;
2° Do Buenos-Aires^pour Dakar et Tou-
louse : le samedi (à partir du samedi la
avril).
A Paris, les correspondances devront être
postées le samedi avant midi, dans les
Bureaux do Poste.
Une levée sera effectuée régulièrement
en dernière heure à 15 h. 30 :
a) A la boite spéciale Tracée à l'entrée
du Sirgo social de la Compagnie flénéralc
Aéropostale (92, avenue des Champs-Ely-
sées) ;
b) A la Gare d'Austerlitz.
Pour les déportements, se renseigner au-
près des bureaux de poste do chaque loca-
lité, les heures limites de dépôt différant
suivant le point d'expédition.
Avec Vancien horaire, le courrier- par-
tant de Buenos-Airofl le jeudi arrivait ù
Toulouse lo samedi matin de la semaine
suivante et ne pouvait être distribué que
le lundi matin. Durée du trajet : 11 jours.
Grâce au nouvel horairc, le courrier par-
lant de Buenos-Aires le samedi arrivera
à Toulouse le dimanche soir ou le lundi
matin et sera distribué aussitôt. Durée du
trajet : 9 jours.
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
«4»
La,ligne de Casablanca à Marrakech
M. Séjourné, sous-directeur de la Compa-
gnie du P.-L.-M., a présenté à ses collègues
de l'Académie des Sciences une étude de la
ligne de Casablanca à Marrakech, inaugurée
en novembre dernier.
Cette ligne traverse deux cours d'eau :
l'Oum R'bia et le Tensift. Le point délicat
était la traversée de l'Oum R'bia, qui a creusé
profondément un plateau. Au delà, on traverse
la plaine de Ben Guérir, bordée au Sud par la
chaîne des Djebilets ; la ligne passe au col de
Sidi-bou-Othman, où, en 1912, le colonel
Mangin bouscula les cavaliers d'El Hiba ; de
là, on voit la grande plaine du Haous, l'oasis
de Marrakech, et, au fond, la muraille du
Grand-Atlas.
Quand, en 1916, l'étude de la ligne fut
commencée, on ne connaissait pas l'existence
des phosphates, mais la ville de Marrakech
(plus de 100.000 habitants) justifiait cette li-
gne, la reliant à Casablanca, le grand port du
Maroc.
-~M\-.-
Les phosphates marocains
M. Séjourné présenta ensuite une étude sur
les phosphates marocains :
Les phosphates ont été trouvés en 1917 ;
tout de suite, un embranchement de 83 kilo-
mètres a été ouvert vers le plateau de Kouri-
gha, où gisent les phosphates.
Cette découverte venait très heureusement
compléter notre domaine en phosphates de
l'Afrique du Nord. On évalue le tonnage du
minerai riche à 75 %, le seul qui soit exploité
actuellenftent, à un minimum de 200 "millions
de tonnes. Quant au minerai à teneur moyenne,
on n'ose pas fixer le chiffre, qui atteint certai-
nement l'ordre des milliards de tonnes.
, Il y a là une réserve quasi-inépuisable, pro-
bablement la plus importante du monde. Le
Maroc, avec son minerai à 75 %, concurrence
aisément les phosphates américains sur le mar-
ché mondial. Il laisse au protectorat car les
mines sont exploitées par le Gouvernement
un bénéfice net de l'ordre de 50 fr. par tonne.
Ainsi là création de la ligne d^ Casablanca
à Marrakech et de sns embranchements permet
l'exploitation rationnelle d'un produit qui assu-
rera, qui assure déjà la fcrtune du Maroc, et,
par répercussion, de la France.
Sic vos non vobis.
̃ ̃̃ 1'1
Lç Gouverneur Général de l'Indochine
vient de prescrire à ses chefs de service la
plus stricte économie dans la gestion des
fonds publics. Ce" sont là recommandations
déjà mille fois faites et nous n'en entretien-
drions pas nos lecteurs si M. Pasquier ne
posait pas, de la façon la plus logique, un
principe entièrement nouveau.
Le remboursement aux fonctionnaires des
frais de déplacement et de transport aux-
quels les tournées administratives peuvent
ouvrir droit, n'est pas, à proprement parler,
un dû, déclare-t-il. Il convient de ne les
payer aux intéressés que si la tournée effec-
tuée apparait comme entièrement justifiée,
soit par son but., soit par son résultat. Par
son résultat 1 Se peut-il donc qu'on ne voie
plus il paraît permis de l'espérer cer-
tains hauts seigneurs de la bureaucratie (car
les agents plus modestes attendent en géné-
ral, et pour cause, pour partir en tournée
qu'on les y envoie) se délivrer à eux-mêmes
des feuilles de route dont l'itinéraire se su-
perpose curieusement à celui d'une agréable
expédition touristique que s'offre au même
moment leur petite famille?. Désormais,
ceux qui çroiront ne pas devoir reculer de-
vant ces coïncidences. économiques, seront
sans doute, du moins, moralement contrainh
de s'occuper en route du service qui leur
est confié et d'y recueillir les éléments de
travaux réels. Ou bien ils se mettront en
flagrant délit de faute et s'exposeront à des
sanctions.
Espérons qu'un jour ou l'autre la même
règle sera étendue à ces « Missions » que
se font confier, chaque fois qu'ils ont envie
de rentrer en France, tels potentats pour
lesquels les soldes de congé ne sont pas fai-
tes sans d'ailleurs que le prétexte choisi
ait besoin d'être vraisemblable le moins du
monde : le personnel indochinois ne con-
serve-t-il pas le souvenir ému d'un chef de
service véritable abonné au système
qui, se trouvant en mal d'excursion, se fit
charger un beau jour de l'étude du service
douanier. précisément dans un patelin bien
connu pour n'en avoir point !
Avec le nouveau régime, il nous serait
probablement revenu de sa balade de santé
avec, tout au moins (car il faut dire qu'il
s'était fait suivre de son secrétaire) une so-
lide étude sur le fonctionnement d'un port
franc ce qui aurait peut-être donné l'idée
d'en faire l'essai d'un en -Indochine.
Herbittizt.
Le - déficit budgétaire
de la Guyane
Une circulaire du Gouverneur
Depuis plusieurs années le budget de la
Guyane se solde par un déficit que les Gou-
verneurs qui se sont succédés dans cette co-
lonie ont cherché à combler en demandant à
la Métropole de venir à sou aide. M. Sia-
dous, Gouverneur actuel, bien qu'il ne soit
qu'intérimaire, a pensé qu'il était possible
de redresser la situation déficitaire de la
Guyane par d'autres moyens, et il a adressé
à tous ses collaborateurs, en englobant dans
ce mot le chef de service et le modeste
agent des bureaux ou de la brousse, une cir-
culaire dans laquelle il leur signale la si-
tuation excessivement grave que traverse la
colonie. Voici comment s'exptime le Gou-
verneur :
Le bud.gcl de 1028 qui a-7'ait ctâ arrête à
14.361.400 francs présente déjà tin excèdent
des dépenses sur les recettes de plus de
5.500.000. Les budgets précédents, sans avoir
un déficit aussi considérable, avaient pré-
senté eux aussi un solde débiteur. Le budget
de 1929 ne s'annonce pas plus brillantt il
n'a. d'ailleurs été équilibré qu'au moyen
d'une recette i/.c 2.500.000 francs qui restera
aléatoire tout autant que le Gouvernement
n'alira pas approuvé la concession de terres
dont elle est le prix.
Les raisons de ces déficits continus sont
nombreusesj certaines sotit nées des condi-
tions économiques défavorables qui ne se
transformeront pas brusquement. L'Adminis-
tration de la Guyane doit donc organiser
pour essayer de triompher autant que possi-
ble et par ses propres moyens des diffi-
cultés financières grandissantes.
Il ne suffit pas de penser : « la Métropole
doit venir il notre secours » ; il faut aussi
travailler soi-mônm à rétablir Irl siin/ifinn pl
-- ..---..- -- ._--.-. .-.-.
j'estime que dans cette voie il y a beaucoup
à faire.
On a parlé d'économies} de programme a
réaliser dans cet ordre de tltoscs. Mais
d'abord ayons l'esprit d'économie sans le-
quel les plus merveilleuses réformes ne se-
ront qu'un trompe l'œil. Je m'astreins depui."
un mois à signer toutes les pièces de dépen-
ses du budget en cours el à examiner tous
les actes, toutes les décisions de VAdminis-
tration, non pas seulement du point de vue
logiquemais aussi sous le rapport des ré-
percussions budgétaires. Et cela m'a permis
déjà de relever une insuffisante volonté à
ménager les deniers de la colonie. Le budget
est ainsi grignoté de bien des côtés.
Cela doit dis paraître.
Il me paraît que l'on pellt y arriver en ne
perdant pas de vue les considérations ci-
après dont chacun de vous peiit, au moins
Partiellement et selon la nature de sa fonc-
tion ou de son ('mplni,) faire son profit.
Après ce préambule, M. Siadous donne au
personnel des indications judicieuses sur les
dépenses et sur les recettes et il rappelle
aux fonctionnaires les obligations qui leur
incombent, 11 fait savoir qu'il y a beaucoup
à faire à la Guyane. Aussi a-t-il supprimé
provisoirement la semaine anglaise établie
par un de se» prédécesseurs en 1927. Pour
justifier sa division il fait remarquer que
depuis 1923 les comptes définitifs de la colo-
nie n'tlnt pas été produits et que la Cour des
Comptes les exige d'urgence.
Nous ne pouvons nous empêcher de faire
remarquer que la Guyane pourrait être la
plus riche colonie du domaine colonial de
la France m les gisements aurifères qui s'y
trouvent étaient exploités et sur^nit si une
surveillance active de l'exportation de l:or
1 y était assurée. Nous rappelons que la quan-
1 tité d\>r que «es ^i-emmis p-.'uvjn produire
a été évaluée, a plus île milliards. Les
i exp.jvtaii.in-> des 'roi« dernivie> ar.nécs rcle-
Vé!', p. r Iv servi. des d» unnr* se sont clc-
vees en iiir.6 à t.';((''i.'j~-; ~r.unrncp, en 1927 à
i.;
MARDI SOlll, 9 AVRIL IMS.
JOilRNALJUOTIDlEN
-
..Y
Rédaction 6ï Administration : -
14, Me du QlOnHIlBMP
PARIS 0*7
TtltPH. t UOUVRB 1M7
- - NieHKUKU 1744
Les Annales Coloniales
lin «mmmmi êt réclames tdnt rêcut» m
tonton * iWfmL
DiiisoTtuiis. M. ,,"U.L et L.4. TWÉBAULT
tMU IM oHMOM imbUiM i*i$notrë Journal n« pêuvont
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f L A.OIIRE.ENYS
tvtc la Rn". mensuelle :
Ut M e Mwh 8.
France et
(Monte* 180 9 1Mt. M*
ttre.,.. t40 > Itt » 76 9
On s'ibonne sans ftaI8 dtqp
Ion» las bureaux de peat*.
La production .,' des industrie*
extractives en Algérie - 1926
àm
Le Ministère des Travaux Publics vient
de faire paraître, en cette fin de prunier
trimestre de 1929 a hâtez-vous lente-
ment. la statistique de. l'industrie mi-
nérale pour, l'année 1926.
C'est un gros volume, édité par l'Im-
primerie Nationale, et dont le prix de vente
est de 45 francs. Sa publication doit repré-
senter pour l'Etat des frais élevés et pour
l'Administration un travail long, patient et
ingrat. Il serait donc à souhaiter que ces
dépenses et ces efforts ne soient point sans
.utilité. De semblables statistiques consti-
tuent, en quelque sorte, la feuille de tem-
pérature de notre vie économique. L'année
192,6 a présenté des conditions toutes particu-
lières par suite de la dépréciation du franc.
Elles sont aujourd'hui profondément modi-
fiées. Dès lors, l'intérêt de ce travail se trou-
ve de beaucoup diminué. Voilà deux ans "que
le malade est rétabli. C'est aujourd'hui
qu'on apporte Je thermomètre .pour voir s'il
n' riAo ntl 1" fîXtfrA t
oU a pao vu ja uvv«\rf »
Nous croyons néanmoins intéressant d'ex-
traire de cette publication quelques rensei-
gnements sur 1 état de nos industries s..
tractives en Algérie.
Pour le minerai de fer, la Compagnie de
Mokta-èl-Hadid a extrait en 1926, 457.000
tonnes, la Société -de l'Ouenza, 501.000,
celle de Rouïna, 233.000 et celle du Zaccar,
186.000. Les autres mines et minières de
l'Algérie ont produit ensemble 253.000 ton-
nes. Le total de l'extraction s'élève ainsi
à 1.630.000 tonnes, contre 1.781.000 en
1925. La valeur de ces minerais a. été de
105 millions de francs, soit une. valeur
moyenne par tonne de 64 fr. 41 contre
62 fr. 77 en 1925 et de 10 fr. 66 en 1913.
L'exportation a été d'environ 1.138.000
tonnes, soit une diminution de 328.000 sur
1913 et de 462.000 sur 1925. Les princi-
paux pays étrangers destinataires, consom-
mateurs ou réexpéditeurs, ont été la Grande-
Bretagne (457.000 tonnes), les Pays-Bas
(258.000 tonnes), les Etats-Unis (251.000
tonnes), l'Italie (69.000 tonnes), et 1 Union
économique Belgo-Luxembourgeoise (19.000
tonnes).
, En dehors du minerai de fer, l'exploita-
tion des mines métalliques a eu lieu dans 62
cohcessiofls dri activité, soit 8 de plus .qu'en
1925. On à extrait de ces mines 14.060
tonnes de minerais de plomb, 62.000 ton-
nes de minerais de zinc, 2.573 tonnes de mi-
nerais mixtes (cuivre et argent), 1.027 ton-
nes de minerais d'antimoine, 11.505 ton-
nes de pyrite de fer et 5.000 tonnes d autres
minerais ; soit, en tout, environ 97.000 ton-
nes de minerais divers. En 19] 3, l'extrac-
tion avait été de 118,'000 tonnes, et, en 1925
de 122.000, Les quantités de mincrnis mé-
tallifères exportées d'Algérie en 1926 ont
été de 34.000 tonnes pour le plomb, 81.000
pour le zinc, 3.000 pour le cuivre, 1.860
pour l'antimoine, 600 pour le manganèse.
Sur ces quantités, les tonnages exportés à
destination de la France s'établissent res-
pectivement, aux chiffres de 10.000 tonnes,
16.000 tonnes, 820 tonnes, et 910 tonnes.
L'Algérie exploite en outre six lacs salés
dans le département de Constantine et trois
dans le département d'Oran qui ont pro-
duit, au total, 43.000 tonnes de sel, contre
37.000 en 1925..
Les mines acquittent, en Algérie comme
en France, une redevance fixe, calculée
d'après la surface concédée et une redevance
proportionnelle aux bénéfices. La première
est de i franc par hectare, que les mines
soient exploitées ou non, et exceptionnelle-
ment de o fr. 30 pour les mines de com-
bustibles dont le périmètre n'est pas supé-
rieur à 300 ha et le revenu net. à 1.500
francs, si le combustible produit par ces
mines est habituellement employé au chauf-
fage domestique dans un rpyon de 30 kilo-
mètres ;..la seconde est de .20 du pro-
duit net de l'exploitation. La redevance fixe
a produit en 1926, 115.885 francs (combus-
tibles : 8.392 fr. j fer : 30.189 fr. j autres
mines : 77.304 fr.) et la.redevance propor-
tionnelle, 7.341.267 francs.
Au cours de l'année, 52 recherches de mi-
nes ont été poursuivies : 1 pour les com-
2 pour le soufre et l'arsenic. Ces recher-
ches ont produit 400 tonnes de minerai de
fer, 11.000 tonnes d'autres minerais mé-
tallifères et 290 tonnes de soufre et d'ar-
senic. -
Pour les carrières, la production s'est éle-
vée à 3.862.006 tonnes , qui se répartissent
ainsi : matériaux de construction 915.000 ;
matériaux pera* l'industrie 22.000 j maté-
riaux pour ragriculture 946.000 ; matériaux
de pavage et d'empietreipent 1.797.000
matériaux d'ornement (marbre et albâtre)
2.000. Le total est 'légèrement supérieur à
celui de 1905. Le nombre des carrières ex-
ploitées d'une façon permanente OUI, tem-
poraire s'est élevé à 1.300 (24.000 dans la
France métropolitaine) occupant 10.000 ou-
vriers (TOI.000 en France). L'Algérie a pro-
duit 107.000 tonnes de chaux hydraulique,
49.000 de ciment) 929.000 de phosphates
dont 730.000 pour l'exportation et 97.000.
tonnes de superphosphates. La proportion
des accidents du travail pour l'ensemble des
exploitations minérales fait - ressortir 16,9
morts et 788,3 blessés par 10.000 ouvriers.
Le nombre des sources d'eau minérale
en exploitation au ie? janvier 1926 était de
7".
En ce_qui concerne les appareils à va-
peur, la statistique se résume ainsi :
Nombre d'établissements 2.970
de chaudières 4.210
de récipients assujettis
au règlement 205
de machines à vapeur.. 3.833
Puissance globale des machines
- (kw) 69.900
Par rapport à 1925, le nombre des chauv
dières, celui des récipients et la puissance
globale des machines sont en progression,
notamment la puissance globale qui passe
de 66.290 à 69.900 kw ; l'effectif des éta-
blissements à vapeur est en légère diminu-
tion. Les deux branches de la production
faisant le plus large usage de la vapeur en
Algérie sont d'une part l'agriculture, qui
emploie 2.430 chaudières, offrant une puis-
sance de 27.850 kw. (15 chaudières et ioo
kw de plut qu'en 1925), d'autre part la
production d'électricité, à laquelle sont af-
fectées 102 chaudières avec des machines
d'une .puissance globale de 22.500 kw, chif-
fre supérieur de 3.250 kw à celui de l'an-
née précédente.
Les chemins de fer employaient 681 lo-
comotives sur les réseaux d'intérêt général
et 22 sur ceux d'intérêt local. -
Ainsi la statistique officielle fait ressortir
tantôt une progression lente, tantôt une di-
minution, dont les causes sont évidemment
complexes1, étant donné les facteurs qui in-
terviennent : concurrence étrangère, main-
d'œuvre, insuffisance de l'outillage, etc.
George* JVotteffe,
* Député de Saône-et-Loire
Vice-président de ta Commission
de l'Algérie*des Colonies et dés Protectora.b,
Membre de la Commission des Mines.
Les céréales Nord-Africaines
èt la consommation métropolitaine
- L'Afrique du Nord est appelée à fournir à
la rfiétropole le complément do céréales néces-
saire à son* alimentation. -
L'Algérie et le- Maroc ensemencent en blé
dur une sUrîaco globale dé I <969.000 hectares,
et en blé tendre 390.000 hectares. L'Algérie,
la Tunisie et le Maroc rapportent ensemble plus
de 15 millions 'de quintaux de blé dur, 4 mil-
lions et demi de blé tendre. Les trois tenitoftes
ont exporté, e. 1928, en France : 1.652.000
quintaux de blé dur et 1.245.000 quintaux de
blé tendre. Il faut ajouter : 121.500 quintaux
de farine. Si l'on compare les proportions en-
tre, d'une part, 4 millions d'indigènes et .1 mil-
lion d'hectares cultivés par eux, et, d'autre
part, le demi-million cultivé par 200.000 Euro-
péens, il va sans dire qu'il reste beaucoup
à faire pour intensifier le rendement indigène,
en développant l'enseignement agricole, en
multipliant les fermes-modèles, en sélection-
nant les variétés de blés : déjà, des expériences
en Tunisie laissent- espérer que le rendement
sera augmenté de 2 ou 3 quintaux à l'hectare
et la qualité meilleure.
Les soins les plus sérieux doivent enfin être
apportés à l'élimination de toutes impuretés.
Et, de la sorte, la -contribution nord-africaine
pourra être utilement envisagée en vue. de
battre en brèche les prétentions de l'étranger.
4»
Les grands prix d'Algérie
f
L'Automobile-Club d'Algérie a fait dispu-
ter les épreuves d'un meeting qui a obtenu un
succès sans précédent.
Plus de cinquante mille personnes ont assisté
au Grand-Prix d'Algérie.
Le meeting avait débuté samedi par un
Grand-Prix de tourisme disputé aussi sur le
circuit de Staoueli, long-dé 71 kilom. 500.
Cette première épreuve réunit 16 partants.
Le gagnant du classement général cou-
vrit les 286 kilomètres du parcours en 2 h. 55
minutes, soit 97 kil. 800 à l'heure, ce fut Joly
sur une Bugatti.
Talonné, au début par quelques concurrents,
Joly, après quelque douze tours, prit un avan-
tage qu'il conserva jusqu'à la fin, terminant
sans un incident mécanique.
Dans ce même Grand-Prix de tourisme et
dans la catégorie 1.100 cmc., ce fut un ama-
teur, M. Seyfried sur une Amilcar 6-cylindres
qui gagna de loin sa catégorie, battant de 17
minutes le second.
On se rappelle qu'il y a huit jours Amilcar
fut aussi deux fois premier, au circuit de la
Garoupc, et le même jour dans le circuit du
Sud-Ouest.
Le vainqueur du Grand-Prix d'Algérie sur
355 kilomètres, soit 50 tours du circuit, fut
Lehoux sur une Bugatti 2 litres, à compresseur
qui, dans une performance spléndide, s'adju-
gea l'épreuve. à près de 120 kilomètres à
l'heure, en 3 h. 2 m.
C'est un exploit magnifique qui enthousiasma
les spectateurs qui arrachèrent Lehoux de sa
Bugatti pour le, porter en triomphe.
Un autre vainqueur fut Cloitre, sur Amilcar.
qui enleva les catégories de 1.100 à 1. 500 cmc
suivi - de Devaux aussi sur - Amilcar.
––-– ..,.
Conférences' polifiqws en Algérie
,"., .e,
MM. Georges Pernot, député du Doubs et
vice-président de la Oli ambre, et Edouard
Soulier, député de Paris, ont débarqué au-
jourd'hui à Alger. Ils doivent donner en
Algérie une série de conférences politiques,
Organisées par la Fédération républicaine.
-J: 4'.
TXtJX DE LA PIASTRE
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de foiré canmaître au. ministre des Colonies
qu'à la dal* dra 7 avril IOSO, Iç taux officiel de
là piastre ukdl de 12 fr. 20.
Le rameau d'oliviér
Itl
m
Tous les fays du bassin méditer-
ranéen et pius^particulièremcMnos
départements méridionaux ont$o$fa
ferj proportionnellement plus que les autres
régions françaises de l'hiver rigoureux qui
s'achève à peine.
C'est pour la côte méditerranéenne je
viens de le constater -- un véritable désas-
tre. Mimosas, palmiers, eucalyptus, toute la
flore provençale a été littéralement. a gril-
lée 8.
Pour .notre plantation d'oliviers la situa-
tion est tragique.
Déjà Vindustrie oléicole était en régres-
sion en France. On a abattu les oliviers ou
on les a mal soignés : de plus on a une ten-
dance marquée à-abandonner leur culture
qui se remplace par les cultures florales, ma-
raîchères ou par la vigNe.
Et voilà que le froid des premiers mois
de cette année va frapper de stérilité peut-
être pour plusieurs années l'arbre si précieux
qu'on a pu l'appeler le « premier des ar-
bres" ». --" -- '-
Les « gens du Midt * ne sont pas heureu-
sement gens à se décourager : partout, en ce
moment, on taille les arbres pour. les sauver,
et c'est partout, dans les jardins publics ou
privés, des hécatombes de branches mortes.
Pour Volivier il est nécessaire .que dans le
Midi de la France on fasse plus que jamtim
un effort pour atténuer la crise qui va se
produire et préparer un meilleur avenir.
Il est nécessaire que la décadence des oli-
veraies en Provence cesse et qu'une régle-
mentation sévère intervienne pour assurer
une bonne culture et la bonne qualité des
produits.
Fort heureusement et une fois de plus
nous constatons l'aide précieuse de nos ter-
ritoires africains en Algérie, en Tunisie et
au Maroc, la production de l'olive est ett
pleine prospérité et l'effort fait par les co-
lons et aussi par Vadministration est digne
de tout éloge.
Il ne reste plus qu'à y développer encore
la culture et à y introduire la fabrication de
l'huile fra/elle:
Il y a un effort plus que jamais néces-
saire à accomplir.
Si on le fait nous aurons bientôt la satis-
faction de constater que la Rrallcc .petet cou-
vrir les besoins de sa consommation.
MicHei Geiatdtoerfer
Député des Cdtes-du-Nord.
Membre dé la Commission
de la Marine Marchande.
• «n> ̃ ̃
« Pénurie de médecins
1
1.159 médecins seulement se partagent les
immensités territoriales de nos possessions de
toutes les Afriques, de Madagascar et d'Indo-
chine. On sait, pourtant, la terrible mortalité,
tant infantile qu'épidémique qui sévit chez nos
indigènes, faute des notions les plus élémen-
taires d'hygiène et de soins.
Il est temps qu'on aille au secours de ces
races précieuses à nos expansions coloniales,
de cette main-d' œuvre qui est l'instrument
indispensable de la civilisation dont nous som-
mes la tête.
Il est de toute urgence que les situations
de médecin colonial soient faites plus lucra-
tives. Le Congo Belge nous enlève nos méde-
cins à prix d'or. A ce propos, nous signalons
une suggestion qui nous paraît fort heureuse
d'un de nos confrères. M. J. Véran Une
Faculté de Médecine est en train de s'édifier
à Marseille. Le grand port méditerranéen est
tout désigné pour être d rer t mé d itettané 'e n est
tout désigné pour être le foyer de formation
de la phalange de médecins coloniaux dont
nos possessions d'outre-mer ressentent le plus
pressant besoin. A quand les situations de 150
à 200.000 francs pour ces glorieux exilés ?
Le charbon en poudre
Le c harbon en pou d re
Un système américain, le pulvérisateur
brûleur Todd, permet de chauffer les ma.
chineries des navires en utilisant du pous-
sier de charbon. Il se place contre les ou-
vertures des foyers et la poussière de char-
bon y est amenée par un violent courant
d'air. Ce procédé apporte une grande écono-
mie de main-d'œuvre à bord, le bas prix d'un
combustible dédaigné jusqu'à présent. Il
pourrait intéresser nos colonies.
Démographie malgache
'.1
Pour la Grande Ile, lisons-nous dans lef
Annales de médecine et de pharmacie colo-
niales} les états démographiques mensuels
de 1927 accusent 169.250 naissances contre
63.349 décès, soit un gain de 5.901 (1,7 %)
peu important pour une population estimée
à 3 millions et demi. Mais en Afrique noire
insulaire comme en Afrique noire continen-
tale la connaissance exacte des naissances
tale, difficile à obtenir ; la déclaration des dé-
est
cès, qui a pour effet la radiation du décès
du rôle des contribuables, se fait plus régu-
lièrement. Mais, en aucune, matière, sociale
ou scientifique, on n'arrive au premier essai
à la perfection.
L'exposition coloniale
de Paris en 1931
1.
La participation des Indes Néerlandaises
Le gouvernement de Batavia a demandé
un crédit de 41.700 livres sterling pour per-
mettre aux Indes néerlandaises de participer
à l'Exposition coloniale de Paris.
.-
Un prince siamois à Paris
,
Le prince Amoradat, cousin du roi de
Siam, vient d'arriver en France; il a débar-
qué du Fashima-Maru, à Marseille. Nommé
ministre plénipotentiaire du Siam à Was-
hington, le prince se propose de passer un
mois à Paris avant de rejoindre son poste..
Une grave erreur
-..1
Une erreur qui se perpétue depuis long-
temps. et qui fut cause déjà de manœuvres
jfealâQrdites, ̃ fait confondre Kabyles et Ara-
%«w'ldevant - Hp4oi et l'Administration î - -
Il y a là, deux peuples, deux races dis-
tinctes, qu'il ue fut pas d une bonne politi-
que de soumettre à une langue commune :
1 arabe; ce que la conquête musulmane
n'avait pas fait, l'uniformité administrative
l'imposa : les populations conquises durent
apprendre la langue de leurs prèmiers
conquérants.
Cette erreur ne cesse pas d'être mise en
pratique : une confusion pénible règne dans
la plaidoirie des causes kabyles en correc-
tionnelle ou en Cour d'assises : on se borne
à n'avoir qu'un interprète arabe qui ne
comprend pas l'inculpé kabyle, et ses expli-
cations embrouillées ne .sont pas faites pour
éclairer le jugement des magistrats.
Des instructions dans ce sens, ont été pri-
ses et oubliées t Il serait à souhaiter que des
interprètes de Kabyles soient exclusivement
préposés au truchement des affaires kabyles.
-
Pour les morts. du Maroc
̃♦1
Sur l'initiative de la Djellaba, association
des anciens militaires des tirailleurs maro-
caine et des troupes, du Maroc, le mercredi
17 avril, une messe sera célébrée aux Inva-
lides en commémoration de l'anniversaire
des massacres de Fez le 17 avril 1912 où
furent assassinés plus de soixante instruc-
teurs et civils français. Le maréchal Lyau-
t'ey entouré de personnalités civiles et mi-
litaires y assistera.
Le soir de ce même jour, l'illustre soldat
ranimera la flamme sous l'arc de triom-
phe" unissant par ce geste le poilu inconnu
phe, blédard du Maroc tombés tous deux
au
pour que la France soit plus grande.
--. 4..
Les impressions de voyage
de M. Antériou
.t.
M. Antériou a quitté Marseille, se rendant
dans l'Ardèche, pour assister à une session
du Conseil général.
Il a résumé ainsi à notre correspondant,
au moment de prendre le train, ses impres-
sions de voyage en Tunisie :
« Ce qui m'a le plus frappé au cours de ce
rapide voyage, c'est l'égalité complète qui
existe entre les indigènes et les Européens.
C'est aussi l'unanimité des sentiments de
toutes les parties de la population.
« A l'inauguration du monument aux
morts de Sousse, notamment, j'ai été ému
par cette identité des sentiments qu'expri-
maient Francaia, Italiens, indigènes. L'em-
pressement de ces derniers à venir saluer le
représentant du Gouvernement de la France
était touchant.
« A Gabès, au cours de la fête donnée par
le caïd, les complaintes des chanteurs im-
provisés m'ont vivement impressionné. On
me traduisait strophe par strophe leurs paro-
les enflammées. L un d'eux disait en substan-
ce clamant son amour pour la France :
« Tu as été attaquée j nous V avons défen-
due. Si tu étais encore attaquée, tte nous
trouverais prêts encore. Nous te remer-
cions de. nous avoir envoyé un membre du
Gouvernement montrant ainsi que nous ne
sommes pas des bâtards de la France. Il
te dira que nous sommes tes fils très atta-
chés.
Les concessions agricoles en A. O.F.
Au cours de l' année 1928, six concessions
définitives de 4.715 hectares ont été accordées
en A.O.F., dont trois en Côte d'Ivoire de
2.495 hectares, 1 en Haute-Vol ta, de 2.000
hectares, et 2 en Guinée Française de 220
hectares.
Pendant la même année, il a été accordé
132 concessions agricoles provisoires, couvrant
dans l'ensemble une superficie de 24.511 hec-
tares et se répartissant comme suit entre les
colonies intéressées :
Hectares
Côte d'Ivoire. 109 20.636
Guinée Française 17 2.050
Soudan Français 3 1.620
Dahomey 2 200
Sénégal ) 5
- - «. *. *. 1 5 ---
Sur les 109 concessions accordées en Côte
d'Ivoire, Il concessions couvrent chacune plus
de 200 hectares, et ont pour objet les cultures
suivantes : cacaoyer, caféier, colatier, sisal et
palmier à huile.
Il est intéressant de rappeler, à ce sujet, la
progression des superficies concédées,, en vue
d'exploitations agricoles, dans cette colonie du-
rant ces dernières années :
Nombre de Superficie
Années concessions totale
1923 5 330
1924 13 1.231
1925 te 1 2.484
1926 21 1.493
1927 .:. 55 6.500
19-28 p. , 109 20.656
^1»
OL
Le réseau routier
du Soudan français
»•*
(AU 1er JANVIER 1929)
Au lor janvier 1929, le réseau routier du
Soudan Français comprenait 2.464 kilomètres
de routes praticables aux automobiles en toute
saison et 7.555 kilomètres de routes praticables
seulement en saison sèche, soit au total 10.019
kilomètres. De plus, de nombreuses pistes ac-
cessibles aux voitures légères sillonnent la colo-
nie et réunissent entre elles presque toutes les
principales agglomérations. Au début de l' an-
née 1928, la longueur respective des deux ca-
tégories de routes était de 2.200 kilomètres et
de 7.150 kilomètres, soit au. total t).350 kilo-
mètres, 669 kilomètres de routes ont donc été
aménagés au cours de l'aimée 1928.
L'Aviation Coloniale
Algérie
Le Ie? janvjer dernier, ainsi que nous
Le le~lanv~er dernier, ainsi ll %eil itaire
l'avons annoncé, uh hydravion militaire
espagnol, qui était attendu à Melilla, ve-
nant d'Espaigne, était pris par la tempête
en pleine mer. Le 3 janvier, les débris de
l'appareil étaient découverts sur la côte du
département d'Oran, à 25 kilomètres de la
plage de Lourmel. Mais on n'avait aucune
trace de ses passagers.
Hier matin, les corps des deux avia-
teurs ont été rejetés sur le rivage, non
loin du cap Blanc, près de la plage de
Lourmel. Le consul d'Espagne s'est rendu
sur place pour reconnaître les corps et
prendre les dispositions nécessaires pour
leur rapatriement, f
Vers le Maroc
Hier, à 13 h. 30, lé général de Vergnetles
et le chef pilote Jambel, ont quitté l'aéro-
drome d'Orly pour' le Maroc, où le général
de Vergnettbs va faire une tournée d'ins-
pection.
Paris-Saigon
Lorsque les aviateurs Bailly et Reginensi
et leur mécanicieh Marsot, après avoir
quitté le camp d'aviation de Bien-Hoa
atterrirent à 'Ion-San-Nhut aux enviions
de Slfigon, ils furent salués au nom du
gouverneur Krautiheimef en tournée, par
son clief de cabinet et reçus par le prési-
dent des Amis de l'Aviation. Une foule
enthousiaste leur fit le plus chaleureux
accueil.
Le pilote Serre fait une chute
Le pilote Serre, dont on n'a pas oublié
la captivité chez les Maures, a eu une
panne de moteur en essayant un avion. Il
accrocha, en revenant atterrir, un poteau
télégraphique se trouvant, dans l'angle sud
de l'aérodrome du Bourgct.
L'appareil ayant piqué du nez est venu
se briser sur le sol. Le pilote et son méca-
nicien sont indemnes.
Paris-Dalfar-Buenos-Ayres
La Compagnie Générale Aéropostale in-
forme le public que les' jours de défurt de
ses courriers aériens il destination de
l'Afrique Occidentale Française et de
l'Amérique :du Sud seront iixés désormais
aux jours suivants :
1° De Toulouse pour Dakar et l'Amérique
du Sud : le dimanche (ù partir du dimanche
14 avril) ;
2° Do Buenos-Aires^pour Dakar et Tou-
louse : le samedi (à partir du samedi la
avril).
A Paris, les correspondances devront être
postées le samedi avant midi, dans les
Bureaux do Poste.
Une levée sera effectuée régulièrement
en dernière heure à 15 h. 30 :
a) A la boite spéciale Tracée à l'entrée
du Sirgo social de la Compagnie flénéralc
Aéropostale (92, avenue des Champs-Ely-
sées) ;
b) A la Gare d'Austerlitz.
Pour les déportements, se renseigner au-
près des bureaux de poste do chaque loca-
lité, les heures limites de dépôt différant
suivant le point d'expédition.
Avec Vancien horaire, le courrier- par-
tant de Buenos-Airofl le jeudi arrivait ù
Toulouse lo samedi matin de la semaine
suivante et ne pouvait être distribué que
le lundi matin. Durée du trajet : 11 jours.
Grâce au nouvel horairc, le courrier par-
lant de Buenos-Aires le samedi arrivera
à Toulouse le dimanche soir ou le lundi
matin et sera distribué aussitôt. Durée du
trajet : 9 jours.
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
«4»
La,ligne de Casablanca à Marrakech
M. Séjourné, sous-directeur de la Compa-
gnie du P.-L.-M., a présenté à ses collègues
de l'Académie des Sciences une étude de la
ligne de Casablanca à Marrakech, inaugurée
en novembre dernier.
Cette ligne traverse deux cours d'eau :
l'Oum R'bia et le Tensift. Le point délicat
était la traversée de l'Oum R'bia, qui a creusé
profondément un plateau. Au delà, on traverse
la plaine de Ben Guérir, bordée au Sud par la
chaîne des Djebilets ; la ligne passe au col de
Sidi-bou-Othman, où, en 1912, le colonel
Mangin bouscula les cavaliers d'El Hiba ; de
là, on voit la grande plaine du Haous, l'oasis
de Marrakech, et, au fond, la muraille du
Grand-Atlas.
Quand, en 1916, l'étude de la ligne fut
commencée, on ne connaissait pas l'existence
des phosphates, mais la ville de Marrakech
(plus de 100.000 habitants) justifiait cette li-
gne, la reliant à Casablanca, le grand port du
Maroc.
-~M\-.-
Les phosphates marocains
M. Séjourné présenta ensuite une étude sur
les phosphates marocains :
Les phosphates ont été trouvés en 1917 ;
tout de suite, un embranchement de 83 kilo-
mètres a été ouvert vers le plateau de Kouri-
gha, où gisent les phosphates.
Cette découverte venait très heureusement
compléter notre domaine en phosphates de
l'Afrique du Nord. On évalue le tonnage du
minerai riche à 75 %, le seul qui soit exploité
actuellenftent, à un minimum de 200 "millions
de tonnes. Quant au minerai à teneur moyenne,
on n'ose pas fixer le chiffre, qui atteint certai-
nement l'ordre des milliards de tonnes.
, Il y a là une réserve quasi-inépuisable, pro-
bablement la plus importante du monde. Le
Maroc, avec son minerai à 75 %, concurrence
aisément les phosphates américains sur le mar-
ché mondial. Il laisse au protectorat car les
mines sont exploitées par le Gouvernement
un bénéfice net de l'ordre de 50 fr. par tonne.
Ainsi là création de la ligne d^ Casablanca
à Marrakech et de sns embranchements permet
l'exploitation rationnelle d'un produit qui assu-
rera, qui assure déjà la fcrtune du Maroc, et,
par répercussion, de la France.
Sic vos non vobis.
̃ ̃̃ 1'1
Lç Gouverneur Général de l'Indochine
vient de prescrire à ses chefs de service la
plus stricte économie dans la gestion des
fonds publics. Ce" sont là recommandations
déjà mille fois faites et nous n'en entretien-
drions pas nos lecteurs si M. Pasquier ne
posait pas, de la façon la plus logique, un
principe entièrement nouveau.
Le remboursement aux fonctionnaires des
frais de déplacement et de transport aux-
quels les tournées administratives peuvent
ouvrir droit, n'est pas, à proprement parler,
un dû, déclare-t-il. Il convient de ne les
payer aux intéressés que si la tournée effec-
tuée apparait comme entièrement justifiée,
soit par son but., soit par son résultat. Par
son résultat 1 Se peut-il donc qu'on ne voie
plus il paraît permis de l'espérer cer-
tains hauts seigneurs de la bureaucratie (car
les agents plus modestes attendent en géné-
ral, et pour cause, pour partir en tournée
qu'on les y envoie) se délivrer à eux-mêmes
des feuilles de route dont l'itinéraire se su-
perpose curieusement à celui d'une agréable
expédition touristique que s'offre au même
moment leur petite famille?. Désormais,
ceux qui çroiront ne pas devoir reculer de-
vant ces coïncidences. économiques, seront
sans doute, du moins, moralement contrainh
de s'occuper en route du service qui leur
est confié et d'y recueillir les éléments de
travaux réels. Ou bien ils se mettront en
flagrant délit de faute et s'exposeront à des
sanctions.
Espérons qu'un jour ou l'autre la même
règle sera étendue à ces « Missions » que
se font confier, chaque fois qu'ils ont envie
de rentrer en France, tels potentats pour
lesquels les soldes de congé ne sont pas fai-
tes sans d'ailleurs que le prétexte choisi
ait besoin d'être vraisemblable le moins du
monde : le personnel indochinois ne con-
serve-t-il pas le souvenir ému d'un chef de
service véritable abonné au système
qui, se trouvant en mal d'excursion, se fit
charger un beau jour de l'étude du service
douanier. précisément dans un patelin bien
connu pour n'en avoir point !
Avec le nouveau régime, il nous serait
probablement revenu de sa balade de santé
avec, tout au moins (car il faut dire qu'il
s'était fait suivre de son secrétaire) une so-
lide étude sur le fonctionnement d'un port
franc ce qui aurait peut-être donné l'idée
d'en faire l'essai d'un en -Indochine.
Herbittizt.
Le - déficit budgétaire
de la Guyane
Une circulaire du Gouverneur
Depuis plusieurs années le budget de la
Guyane se solde par un déficit que les Gou-
verneurs qui se sont succédés dans cette co-
lonie ont cherché à combler en demandant à
la Métropole de venir à sou aide. M. Sia-
dous, Gouverneur actuel, bien qu'il ne soit
qu'intérimaire, a pensé qu'il était possible
de redresser la situation déficitaire de la
Guyane par d'autres moyens, et il a adressé
à tous ses collaborateurs, en englobant dans
ce mot le chef de service et le modeste
agent des bureaux ou de la brousse, une cir-
culaire dans laquelle il leur signale la si-
tuation excessivement grave que traverse la
colonie. Voici comment s'exptime le Gou-
verneur :
Le bud.gcl de 1028 qui a-7'ait ctâ arrête à
14.361.400 francs présente déjà tin excèdent
des dépenses sur les recettes de plus de
5.500.000. Les budgets précédents, sans avoir
un déficit aussi considérable, avaient pré-
senté eux aussi un solde débiteur. Le budget
de 1929 ne s'annonce pas plus brillantt il
n'a. d'ailleurs été équilibré qu'au moyen
d'une recette i/.c 2.500.000 francs qui restera
aléatoire tout autant que le Gouvernement
n'alira pas approuvé la concession de terres
dont elle est le prix.
Les raisons de ces déficits continus sont
nombreusesj certaines sotit nées des condi-
tions économiques défavorables qui ne se
transformeront pas brusquement. L'Adminis-
tration de la Guyane doit donc organiser
pour essayer de triompher autant que possi-
ble et par ses propres moyens des diffi-
cultés financières grandissantes.
Il ne suffit pas de penser : « la Métropole
doit venir il notre secours » ; il faut aussi
travailler soi-mônm à rétablir Irl siin/ifinn pl
-- ..---..- -- ._--.-. .-.-.
j'estime que dans cette voie il y a beaucoup
à faire.
On a parlé d'économies} de programme a
réaliser dans cet ordre de tltoscs. Mais
d'abord ayons l'esprit d'économie sans le-
quel les plus merveilleuses réformes ne se-
ront qu'un trompe l'œil. Je m'astreins depui."
un mois à signer toutes les pièces de dépen-
ses du budget en cours el à examiner tous
les actes, toutes les décisions de VAdminis-
tration, non pas seulement du point de vue
logiquemais aussi sous le rapport des ré-
percussions budgétaires. Et cela m'a permis
déjà de relever une insuffisante volonté à
ménager les deniers de la colonie. Le budget
est ainsi grignoté de bien des côtés.
Cela doit dis paraître.
Il me paraît que l'on pellt y arriver en ne
perdant pas de vue les considérations ci-
après dont chacun de vous peiit, au moins
Partiellement et selon la nature de sa fonc-
tion ou de son ('mplni,) faire son profit.
Après ce préambule, M. Siadous donne au
personnel des indications judicieuses sur les
dépenses et sur les recettes et il rappelle
aux fonctionnaires les obligations qui leur
incombent, 11 fait savoir qu'il y a beaucoup
à faire à la Guyane. Aussi a-t-il supprimé
provisoirement la semaine anglaise établie
par un de se» prédécesseurs en 1927. Pour
justifier sa division il fait remarquer que
depuis 1923 les comptes définitifs de la colo-
nie n'tlnt pas été produits et que la Cour des
Comptes les exige d'urgence.
Nous ne pouvons nous empêcher de faire
remarquer que la Guyane pourrait être la
plus riche colonie du domaine colonial de
la France m les gisements aurifères qui s'y
trouvent étaient exploités et sur^nit si une
surveillance active de l'exportation de l:or
1 y était assurée. Nous rappelons que la quan-
1 tité d\>r que «es ^i-emmis p-.'uvjn produire
a été évaluée, a plus île milliards. Les
i exp.jvtaii.in-> des 'roi« dernivie> ar.nécs rcle-
Vé!', p. r Iv servi. des d» unnr* se sont clc-
vees en iiir.6 à t.';((''i.'j~-; ~r.unrncp, en 1927 à
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