Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-04-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 avril 1929 03 avril 1929
Description : 1929/04/03 (A30,N52). 1929/04/03 (A30,N52).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62805293
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. Ne 62.
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MERCREDI SOlIt, 3 AVRIL 192».
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Rédaction & Administration :
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Les Annales Coloniales
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tout lu bureaux de patte.
Tunis port aérien
a
Il ftfepeu de temps, un fonctionnaire du
Ministere cie l'Air écrivait que a l'importance
tle Tunis était trop relative pour qu'on puisse
songer à y établir, du moins à présent, un
port aérien. »
Ce fonctionnaire ne connaissait certaine-
ment pas Tunis, n'avait jamais consulté une
carte ni jamais causé avec un aviateur.
Du reste, sa théorie paraissait être celle
R l'administration aéronautique qui ignorait
l'existence de Tunis.
Mais les faits sont plus forts que les iner-
ties. Voici que la Commisssion de l'Aéronau-
tique de la Chambre vient de charger M.
Chaulin-Servinière de rapporter le projet de
ti approuvant, entre autres lignes aériennes,
oelle de Paris-Lyon-Marseille-Tunis-Mar-
aeille et celle d'Athènes-Tunis. Elle a, en
jrfmr temps, confié à M. Dumesnil la mis-
sion d'inspecter les centres et les installa-
tions de l'Aéronautique en Corse, Tunisie et
'Algérie.
D'autre part, le Comité de 1 Aero-Club
d'Algérie a émis un vœu réclamant la liaison
Casablanca-T unis. Peut-être le fonction-
naire négateur de l'importance de Tunis du
point de vue de l'aviation comprendra-t-il
que beaucoup de gens ayant quelque expé-
rience de la question, ne sont pas de son
avis.
Si l'opinion française commence. à admet-
tre que Tunis est admirablement placée pour
constituer une étape aérienne, les étrangers
le savent depuis longtemps. On a vu atterrir
à Tunis de nombreux aviateurs anglais,
mais aussi des espagnols, des portugais, des
suisses, des allemands, des polonais, des
Belges.
Il y a peu de jours, deux avions anglais
Vrrivaient à quelques instants d'intervalle :
len Moth de Havilland Gipsy de 95 C. V.,
lpmté par Miss Claver et M. Drew, et un
Blaclcburn à moteur Gipsy de 95 C. V.,
monté par M. H. Slattcr, voyageant seul.
Les deux premiers se rendent aux Indes,
avec étape au Caire ; le dernier va aussi au
Caire, d'où il se dirigera sur le Cap.
Interrogés par un journaliste, ils ont dé-
daré que pour tous les aviateurs anglais, la
route naturelle pour l'Egypte passe par la
Tunisie.
Ce que savent bien les aviateurs qui volent
ppur leur compte, les Administrations ne
s'en doutent pas. La carence de nos services
officiels auprès des autres Nations aboutit à
des résultats néfastes.
Cest ainsi que l'on a laissé une autre di-
plomatie obtenir que la Malle des Indes
aérienne soit détournée de son itinéraire nor-
mal pour prendre une route plus longue et
plus difficile.
Les Italiens, eux, ne se méprennent pas
Mr l'importance de Tunis comme port
aérien. Dans le récent traité commercial que
l'Italie a conclu avec la France, elle a eu
soin de se faire autoriser à créer à Tunis un
champ d'aviation sur lequel elle fera les ins-
tallations nécessaires pour une ligne Tunis-
Gênes. Nous serions bien surpris si une li-
gne Tunis-Tripoli ne s'y ajoutait pas bien-
tôt.
Déjà, croyons-nous, des agents italiens
sont à la recherche de terrains propres à cette
création, et ils n'auront nulle peine à les
trouver.
Etant donné que les Italiens pratiquent
une rapidité de réalisation que les adminis-
trations françaises sont loin d'égaler, on
verra à Tunis un port aérien italien avant
qu'il y soit question d'un port français.
Peut-être même, quand on se décidera enfin
à étudier l'organisation d'une importante
station aéronautique française, s'apercevra-t-
on que tous les emplacements idoines ont
été accaparés par d'autres plus pressés et
mieux avisés, ou que, du moins, les meilleurs
ne sont plus disponibles.
Depuis trois ans, la Compagnie Française
« Air-Union » fait fonctionner une ligne qui
fut d'abord Tunis-Antibes et qui est, de-
puis quelques jours, Tunis-Marseille. Il faut
que dès à présent, le Ministère de l'Air con-
sidère qu'il s'agit là du premier tronçon
d'une grande ligne franco-coloniale et inter-
nationale pour laquelle il est d'un intérêt
primordial pour la France de ne pas se lais-
ser devancer.
M. le général Messimy qui vient d'effectuer
un voyage dans l'Afrique Française du
Nord pour étudier la question du Transsa-
harien, n'a pas caché que la Tunisie n'avait
rien à prétendre dans la réalisation éven-
tuelle de ce projet. A vrai dire, la Tunisie
est depuis longtemps édifiée sur ce sujet.
Mais le général Messimy a reconnu que la
Tunisie était toute désignée pour servir de
base aux grandes transversales aériennes qui,
dans un avenir très prochain, desserviront
fAf rique.
Une ligne à peu près droite partant de
Paris passe par la Corse et la Tunisie pour
aboutir au Tchad. De là, elle peut se diriger
à l'est vers Madagascar, à l'ouest vers le Sé-
négal et le Congo.
Les Belges ont méconnu cette vérité géo-
graphique lorsqu'ils ont fait passer par
Oran leur ligne sur le Congo belge. Ils re-
connaîtront leur erreur. Les Anglais, de leur
côté, qui déjà connaissent bien la direction
de Tunis, s'apercevront qu'ils n'ont nul be-
soin de faire un crochet sur l'Egypte pour
aller au Cap et que, dans cette direction,
Tunis est leur véritable base africaine.
Que, donc, les bureaux du Ministère de
l'Air sachent renoncer à l'appréciation erro-
née que l'on y professait naguère sur Tunis
et qu ils accordent à sa situation comme port
aérien toute la considération qu'elle mérite,
sans quoi la France arrivera mauvaise der-
nière pour en tirer parti. Elle subira ainsi
un dommage matériel appréciable mais un
dommage moral plus sensible encore et dont
les Français de Tunisie ont déjà le cœur
ulcéré, certains dès à présent que l'Italie
aura bien avant la France une installation
aéronautique à Tunis.
Pierre "r,.
Député de Parte,
Président de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats.
ON DIT.
Selon des informations parvenues au Caire,
de Tripoli, on aurait, de plus en plus, la con-
viction que les préparatifs militaires actuels de
l'Italie seraient beaucoup moins dirigés contre
les rebelles de Cyrénalque que contre la région
du Lac Tchad.
L'Italie ne viserait à rien de moins qu'à
réaliser ses revendications coloniales en Afri-
que à l'aide du fait accompli et à contraindre,
de cette façon, la France à reconnaître ses
aspirations.
Mais les dépêches du Caire ne se distin-
guent pas, généralement, par une absolue véra-
cité.
.1..
RUE 0 UDINOT
M. Maginot, ministre des Colonies, a été
chargé de l'intérim du Ministère des Pensions
pendant l'absence de M. Antériou.
8.e
L'Aviation Coloniale
Paris-Saigon
Les aviateurs BaUly et Reginensi sont
arrivés à4, AllaJmbad hier à 16 neurea.
Bailly et Reginensi, qui effectuent, sur
avion de 230 CV., le voyage Paris-Saïgon,
ont quitté le Bourget le mardi 26 mars et
ils ont fait successivement étape à Pa-
doue, Belgrade, Constantinople, Alep et
Bender-Abbas.
Ils ont donc relié Paris aux Indea an-
glaises en'oix Jours.
Ils vont poursuivre leur voyage par Cal-
cutta, Rangoon et Bangkok.
Epaves d'un avion espagnol
Dans les premiers jours de janvierj'avion
espagnol numéro 8, monté par le comman-
dant Caula, le capitaine Pedro Tauler
et le mécanicien Juan-Martinez-Morillas, se
perdit en mer au large de la côte africaine.
Le bateau de pèche San-Francisco se
trouvait entre les Iles Havivas et le cap
leigitlo, lorsqu'il ramena dans ses filets
divers objets et des vêtements. Dans une
vareuse militaire, les matelots découvri-
rent différents papiers d'identité au nom du
capitaine Tauler ainsi qu'une somme d'ar-
gent.
Immédiatement avisé, le Consul d'Espa-
gne à Oran, a prescrit des recherches dans
ces parages afin de tAcher de retrouver les
corps des aviateurs disparus.
8.8
EN MBR
»♦»
Jeudi dernier, vers 2 heures du matin,
le vapeur Elima, de la Compagnie fluviale
Ouest-Africain, abordait et coulait, dans
le golfe de Gascogne, le vapeur danois
P.-N ,-Damm qui disparut avant que les
papiers du bord pussent être sauvés.
L'Elima recueillit l'équipage et fit route
sur Saint-Nazaire, où il est arrivé samedi
dernier en rade, ramenant les rescapés.
Lui-même a été gravement avarié dans
l'abordage.
L'Elima, avec un chargement de char-
bon, se rendait à Oran. Le Damm, chargé
de phosphate, se dirigeait vers l'Ecosse.
Le paquebot Ceulan qui a été abordé par
le steamer anglais Cleodad avait fait es-
cale à Dakar en venant de l'Amérique du
Sud, et amenait en France plusieurs per-
sonnes de Dakar.
Il n'y eut à déplorer aucun accident de
personnes grâce au sang-froid de l'équipage
et des passagers qui purent être transpor-
tés sur le navire abordeur et - de là - à
La Pallice.
.1.
Une femme singe
Un indigène du Cameroun britannique,
chasseur d'éléphants, ayant aperçu une
bande de singes s'ébattant dans les arbres
de la forêt, visa une bête de grande taille
qui tomba raide au pied de 1 arbre. Mais
quelle ne fut pas la stupeur du chasseur en
reconnaissant dans son gibier non point un
singe mais une négresse !.
Le noir épouvanté a'en fut à toutes jam-
bes confesser son crime involontaire au
chef du district, à Victoria. On alla relever
le cadavre et une enquête sérieuse fut faite
pour l'identifier.
Or, on eut beau chercher de tous côtés,
interroger les indigènes de tous les villages
voisins, aucune disparition de négresse ne
fut signalée. On en vint donc à cette con-
clusion que cette noire avait dû être enle-
vée toute enfant par les singes et nourrie
par une guenon. Puis elle avait partagé le
sort de ses parents d'adoption pour finir
misérablement sous la balle d'un de ses
vrais congénères.
Et cela n'a rien d'extraordinaire pour
quiconque a vécu longtemps parmi les in-
digènes de la forêt
Langues nègres
6 Un a beaucoup blagué "1"
International pour l'étude des Ion"
« gues et civilisations africaine* mA •
fondé un premier prix annuel de 2.400 frakes
et un autre de 1.200 francs à VAfricaint au-
teur de la meilleure œuvre en une langue
africaine quelconque. Les plaisanteries n ont
pas manqué d'accueillir cette innovation,
plaisanteries dont certaines d'ailleurs étaient
fort spirituelles. Cela ne suffit pas cepen-
dant a condamner Vidée de l'Institut Inter-
national.
Cas particuliert très curieux, inattendu, de
e, problème sans cesse renaissant et si mal
dénommé : le problème les patois. Car
j'imagine qu'on ne va Pas donner cette ap-
pellation méprisante à des idiomes dont nous
devons parler avec d'autant plus de ména-
gements que nous les connaissons plus mal.
Je parle pour moi qui ne les connais pas du
tout, et pour tant d'autres qui ne les con-
naissent pas davantage. Je sais bien que le
mot « patois » s'applique non seulement aux
dialectes provinciaux qui, n'étant plus lit-
térairement cultivés, ne servent guère qu'aux
conversations entre gens de Proidnce, mais
qu'il s'applique aussi aux langues pauvres
et grossières.
Sur quoi se fonde-t-on four reprocher aux
langues et dialectes nègres leur grossièreté
et leur pauvreté t Toujours ces mêmes pré-
jugés absurdes et tenaces dont je fais si
souvent justice.
Cust, parlant des 591 langues et dialectes
d'Afrique, employés par des millions ..,fttlM-
mes, affirme qu elles sont « excessivement
riches ». Il déclare que ce n'est pas la di-
sette, mais la surabondance de noms qui in-
duit les voyageurs en erreur. « La plénitude !
du langage est telle qu'il y a des vingtaines
de mots pour marquer les variétés de la
démarche, de la flânerie, de la fanfaron-
nade : chaque mode de marche est exprimé
Par un mot spécial. » le ne prétends pas
que ce soit un avantage pour une langue
que d'être trop riche, Mais je prétends que
l'excès de richesse ne Peut cependant pas
être appelé pauvreté.
- - -
Quant à la grossièreté des langues afri-
caines, il m'est difficile d'en juger par moi-
même. La beauté de ces langues, leur puis-
sance plastique, leur force de suggestion
est louée par Apbleyard, Krapf et Steere qui
en savent là-dessus plus long que moi. « El-
les sont douces souples, flexibles à un degré
presque illimité, écrit Wilson; leurs prin-
cipes grammaticaux sont fondés sur une base
très systématique et philosophique, et le
nombre de leurs mots peut être augmenté à
l'infini; elles peuvent exprimer les nuances
les plus délicates de la pensée et du senti-
ment et il n, a peut-être pas d'autres lan-
Sues au monade qui aient un caractère plus
éterminé et Plus de précision dans l'expres-
sion. n
C'est beaucoup dire. murmurera quel-
qu'un. Moi, je ne murmure rien contre une
opinion dont il m'est difficile de prétendre
Qu'elle est trop favorable. l'ai là une Bi-
bliographie tout à fait riche des ouvrages
composés sur les langues en usage dans
toute l'Afrique des Noirs. J'avoue humble-
ment n'en avoir consulté aucun, pas même
celui de Delafosse : H Esquisses générales
des langues de l'Afrique » ou le « Manuel
de la Langue Mandé » pas même les deux
volumes de Cust : « Langues modernes de
l'Afrique », « Les Langues de l'Afrique ».
Alors, pourquoi partagerai-je l'opinion de
ceux qui estiment que, lorsqu'un nègre afri-
cain a l'insigne avantage de pouvoir ap-
prendre le français ou l'anglais, il n'y a plus
de raison pour qu'il lise jamais autre chose f
D'autant plus que je songe avec inquiétude
à ceux qui n'ont pas eu cet avantage, et qui
en seront privés longtemps pour une raison
ou pour une autre. - Mais ils ne savent Pas
lire du tout. -- Qu'importe, s'il y a un chef,
un notable, un nègre qui, lui, sache à la
fois lire pour lui le français et, pour les au-
tres, l'idiome imprimé? Cela vaudra tout de
même mieux que ,¡,,,.
Je crains qu'à force d'avoir vu des récits 1
où les nègres parlent le français bien connu:
« Lui y a bon, moi y a pas bon, lui y a
content parler moi pas gagné mousso, toi
pas moyen faire mauvais, y en a frotter
mains avec huile, moi y a partir, etc., etc. »,
un certain nombre de gens s'imaginent que
les langues nègres sont des balbutiements
enfantins et grotesques. C'est ne pas voir
plus loin que le bout de son nez. Et cela me
rappelle ces grands badauds de Paris dont
Rica se moquait si agréablement au dix-hui-
tième siècle: « Ah! Ah! Monsieur est Per-
san! C'est une chose bien extraordinairel
Comment peut-on être Persan! »
Ail' Ahl Monsieur parle le haoussa! C'est
une chose bien extraordinaire !
Comment peut-on Parler le haoussa!
Ifarlo ttnsmmtesm,
Sénateur de l'Hérault,
Ancien Ministre,
Vicc-prtsidcnl de la Commission des Colonirs.
.1.
Mission géologique en A.E.F.
Par le dernier courrier s'est embarqué, à
destination de Brazzaville, M. Babet, le très
distingué géologue, qui a déjà fait, au Ga-
bon, une étude sur toute la région du Congo-
Océan, étude qui sera publiée prochaine-
ment sous forme d'un volume qui sera du
plus grand intérêt.
M. Babet retourne poursuivre en A. E. F.
ses recherches.
Un colonial belliqueux
*♦«
En sortant d'une brasserie de la rue du
Port, fi Rocliafort, un soldat colonial nommé
Andreotti, qui avait eu des démêlœ avec la pa-
tronne, tim um revolver de sa poche et fit feu
sur une serveuse qui l'avait menacé d'appe-
ler la -police.
Celle-ci fut bfless^e à l'épaule.
Une seconde balJc atteignit h la cuisse un
matelot qui! traversait, le corridor.
Andreotti a Mé, rejoint à la caserne et a
éUS immédiatement arrête.
TAUX DE LA PIASTRE
I¡I
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministère des Colonies
qu'A la date du 30 mars 1929, le taux officiel
le la piastre était de 12 fr. 25.
M. Antériou à Tunis
04.&-
Un discours de M. Antériou
M. Antériou, ministre des Pensions, a DM-
vert samedi matin le y* congrès interfédéral
nord-africain doit victimes de la guerre. A
1cette occasion, il a prononcé un discours
dont voici le principal, passage :
Je vous connaissais depuis longtemps, car
dtfjà en 1923 je suivais vos travaux, et j'ose
dire qu'en 1925, ce fut un des réconforts de
ma vie ministérielle de pouvoir présider cet
admirable congrès d'Alger, où, faisant en-
tendre une voix unanime, vous défendiez à
la fois les droits de tous vos camarades et
la France républicaine.
Mes chers camarades, me souvenant des
leçons que j'ai prises au cours de vos déli-
bérations de 1923, je ne puis que former des
vœux pour la réussite de ce congrès où les
hommes les plus éminents et les plus repré-
sentatifs des fédérations de la Métropole
dont font partie Cassin et Rossignol se sont
donné rendez-vous.
En terminant, laissez-moi vous apporter le
salut du Gouvernement de la République et
former des vœux pour le Résident général
Manceron, un grand Français qui, dans les
départements recouvrçs, a joué un rôle ad-
mirable. J'espère qu'il pourra bientôt pren-
dre la tête de ce riche et beau territoire
qu'est la Tunisie.
Laissez-moi aussi former des vœux pour
que cette Tunisie admirable que nous ai-
mons de tout notre cœur continue à être ce
qu'elle a été, un des fleurons les plus aimé*
de la France.
L'assemblée a décidé qu'un grand con-
grès national sera organisé en Algérie en
1930.
Visites et réceptions
M. Antériou est ensuite revenu à la Rési-
dence générale où il a reçu les délégations
de mutilés et groupements désireux de l'en-
tretenir personnellement.
Dans l'après-midi le ministre est allé visi-
ter le musée Lavigerie à C artha(e. puis re-
venu. à Tunis il s'est occupé de diverses
questions de son département.
Au palais beylical, où Ahmed bey l'a reçu
Peu après avec le cérémonial ordinaire, le
ministre a apporté le salut de la France au
Souverain qui lui a remis le grand cordon
du Nichan I/tikhar et la plaque de grand
officier du même ordre à plusieurs person-
nes de la suite du ministre. M. Antériou
s'est rendu ensuite au théâtre, où il écouta
une conférence faite par M. Cassin, délégué
du gouvernement français à Genève, sur la
Société des Nations. J
La journée s'est terminée par un diner
intime offert au ministre et a sa suite par
l'interfédération nord-africaine des victimes
de la guerre.
Dans la soirée les anciens combattants
ont assisté à une fête arabe donnée en leur
honneur dans une des plus belles demeures
de la ville. Ils ont expédié une adresse de
sympathie au Gouverneur général de l'Algé-
rie et au Résident générai du Maroc et ex-
primé leurs sentiments de respect à l'égard
du bey de Tunis.
Dans le Sud
M. Antériou, ministre des Pensions, a (JC-
compli la première étape de son voyage dans
le Sud tunisien. Après avoir visité le Colisée
d'El Djem, qui l'a vivement intéressé par
ses dimensions, et la puissance de son ar-
chitecture, le ministre a beaucoup admiré
les magnifiques plantations d'oliviers et les
belles cultures des régions qu'il a traver-
sées. Le ministre et les parlementaires qui
l'accompagnent ont été agréablement surpris
de constater les richesses de la Tunisie, et
ses possibilités de développement.
Aujourd'hui, M. Antériou est allé à Sousse
procéder à l'inauguration du monument aux
morts de cette ville. du monument aux
ie.
LES INONDATIONS EN TUNISIE
, 1 <
Les inondations qui se sont produites en
Tunisie, où elles ont, en divers endroits, com-
plètement interrompu la circulation, ont provo-
qué dans la région Nord plusieurs scènes tra-
giques. La plaine de Chaouat a été complète-
ment submergée en moins de deux heures. Des
familles d'indigènes se sont réfugiées juste à
temps sur les toits.
Parti avec vingt-cinq hommes et trois ba-
teaux, un officier du génie est parvenu à sauver
cinquante personnes. Il fut particulièrement dif-
ficile, au début, de mettre à l'eau les bateaux
emportés, et plus de trente mètres furent par-
courus dans l'eau par les sauveteurs. Une
femme arabe et ses cinq enfants, tout nus,
furent recueillis sur une meule de paille qui
menaçait de se renverser. Un cultivateur établi
dans cette région, M. Luigi, et une quinzaine
de serviteurs qui se trouvaient à 1 intérieur
d'une ferme cernée par le torrent, furent sau-
vés.
Il fallut ensuite traverser, avec les bateaux,
la voie ferrée, que la boue recouvrait sur une
longueur de 200 mètres. Les militaires luttèrent
pendant plus de deux heures avant d'atteindre
l'habitation de M. -- Dureu, colon.
La digue a été renversée en amont de Te-
bourba. Les eaux se sont précipitées avec vio-
lence dans les terres voisines. Surprise par
l' inondation, une famille indigène, composée
du père, de la mère et de sept enfants, s'est
réfugiée sur un caroubier. Tous les efforts ten-
tés en vue de sauver ces malheureux sont de-
meurés vains. Le courant est, de ce côté,
d'une telle force qu'il @ est impossible de mettre
des embarcations à l'eau. Les militaires qui
avaient essayé d'aborder cet arbre ont dû re-
brousser chemin, de crainte d'être happés eux-
mêmes par les flots.
Le barreau de l'Afrique du Nord
au Congrès de Nice
Les barreaux du Maroc, d'Algérie et de
Tunisie sont largement représentés au con-
fès des avocats qui se tient actuellement
à Nice.
Le banquet de clôture, qui aura lieu au
palais de la Méditerranée sera présidé par
le premier président Dumas-, de la Cour
d'appel d'Aix.
HOMMAGE A U J. CARDE
Pour fêter la haute distinction dans la Légion
d'honneur qui vient d'être accordée au Gouver-
neur général Carde, un vin d'honneur lui a été
offert par la Municipalité de Dakar, le 9 mars
dernier, lors de son retour dans cette ville..
après qu'il eut accompagné jusqu'à Gao le Mi-
nistre des Colonies, rentrant en France par le
Sahara.
A cette occasion, M. Diagne, député-maire, a
prononcé l'allocution suivante :
Messieurs,
Lorsqu'à son arrivée à Dakar le Ministre des
Colonies a, au nom du Gouvernement de la lM.
publique, remis les insignes de Grand Officier
de la Légion d'honneur à M. le Gouverneur
Vénérai Carde, ce geste honorait à La lOIS
l'homme qui en était l'objet et l'Afrique Occi-
dentale Française entière.
En ayant répondu avec un empressement una-
nime à l'invitation de la Municipalité de Dakar,
vous avez senti, comme nous, Messieurs, que la
manifestation de sltmpathie déférente, à la-
quelle vous avez été convits, traduit non seu'c
ment l'état d'esprit des habitants de notre ville,
mais aussi celui de toute la Fédération.
Solre privilège réside simplement dans o1
fait que, plus près de t'homme et témoin inces-
tant de son vaste et actif labeur il appartenait
à la ville de Dakar de le fêter plus particuliè-
rement mais aussi au, nom de tous.
M. te Gouverneur Général, cinq ans passés
d'une lourde charge ne vous ont ni usé ni dé-
couragé. Tout au contraire, ce passé fut si fé-
cond qu'il nous permet d'augurer de t'avenir
sans crainte.
Vous avez, avec une continuité d'esprit re-
marquable, suivi vos devanciers, tout en élar-
gissant votre horizon qui a su embrasser tous
les problèmes que pose l'évolution incessante
des milieux inégaux qui forment l'ensemble des
territoires et des populations qui les habitent.
Entre les réalités, qui mettent aux prises la
colonisation européenne et L'hérédité ancestnle
des milieux indigènes, vous avez su discerner
l'heure propice où la première doit gagner sur
la seconde, en même temps que la mesure qui y
convient, et où la seconde réclame des ména-
gerrfents qu'il taut faire consentir à la première.
Cette définition des circonstances comporte
un autre bénéfice à nos yeux. C'est que, quell ts
qu'aient été les heures faciles ou difficiles, Ma-
giques même parfois, vous avez su garder con-
fiance.
Cette pratique a créé entre vous el vos ad-
ministrés quelconques une sorte d'intimité mo-
raie qui vous a toujours permis de vous placer
à la portée de caacun.
Certes, fe serais incomplet dans l'évocation
de voire personnalité si je n'ajoutais que der.
rière un masque que l'habitude de réfléchir a
rendu sévère, parfois rude, il y a une magnifi.
que réserve de sensibilité que vos intimes con-
naissent bien.
D'aucuns ignorent, pendant que d'autres sa-
vent, que vous avez gardé, d'une carrière fran-
chie pas et pas, le bet équilibre de celui qui fran-
commander pour avoir appris soi-même à obéir
intelligemment sous des chels qui furent des
modèles. *
Cette faculté d'équilibre, vous rttvez mise au
service de toutes les causes qui forment l'en-
semble de vos responsabilités. Qu'il s'agisse
du fonctionnaire, du colon, de l'indigène, pour
chacun votre conscience s'émeut assez pour
faire que les solutions perdent de cette rigidité
bureaucratique dont on est toujours porté à
craindre les excès.
A m'entendre, la malignité des hommes pour-
rait croire que vous n avez aucun défaut, (,tI
que, du moins, comme à tous les grands de la
terre, on voudrait cacher les vôtres. IL n'en est
rien. J'imagine même qu'à vos belles qualités
d'homme s'adjoignent autant de défauts. Je
mets toute ma sincérité affectueuse à ne pas
vous les énumérer moi-même, en laissant à cha-
cun, ici, le soin de le faire. Vous y gagnerez
d'être bien servi par votre prochain.
Aujourd'hui, c'est une fête de famille qui
nous réunit, et en de telles circonstances, c'est
le cœur qui doit parler.
En somme, c'est ici une occasion, trop rare A
mon sens, de se rapprocher les uns des autres,
en laissant à la porte tout ce qui peut nous di-
viser, pour mieux communier ensemble dans
une cordiale fraternité des coeurs.
Puisque c'est vous, Mon cher Gouverneur Grl.
néral, (Jui nous procurez celte occasion de bon-
ne intimité. soyez-en remercié par tous ici.
Que le Destin continue A vous garder à la
tête tic L'A. O. F., pour poursuivre l'œuvre ma-
jinifique de progrès qui est notre souci commun.
Je llUJe mon vevre, Messieurs, à M. le Gou-
verneur Général Carde, en même temps que ;<'
bois à la solidarité de tous pour le plus grand
bien de la France.
Le trafic de la navigation
du Niger
« ♦ «
L'administration locale du Soudan Fran-
çais exploite sur le Niger des services de
navigation sur les biefs Koulikoro-An-
songo (1.100 kilomètres) et Bamako-
Kouroussa (374 kilom.). Deux sociétés pri-
vées assurent un service analogue sur le
bief Koulikoro-Ansongo.
Sur ce dernier bief, la flottille totale
comprend : 16 remorqueurs de 45 à
200 chevaux ; 2 vapeurs pouvant trans-
porter chacun 50 passagers européens et
120 indigènes ; 136 chalands pouvant porter
un tonnage de 3.500 tonnes ; 25 petits
chalands pour passagers en période des
basses eaux ; 35 petites embarcations de 1
a 3 tonnes, pirogues en acier pour le cour-
rier postal ; pirogues indigènes en bois de
1 h 5 tonnes. ---
Sur le bief Bamako-Kouroussa, le maté-
riel flottant se compose de 3 vapeurs dont
un pour passagers ; 2 petits remorqueurs
(240 chevaux) ; 17 chalands pouvant porter
250 tonnes ; une vingtaine de chalands de
commerce de 80 tonnes.
Ces services de navigation ont en 1928
assuré le transport : 1° sur le bief Kouli-
koro-Ansongo de l'.i'OO passagers et de
30.500 tonnes de marchandises ; 2° sur le
bief Bamako-Kouroussa, de 1.200 passa-
gers et 1.400 tonnes de marchandises.
Le trafic du chemin de fer
de Ségou au Bani
-
La voie ferrée de o m. 60 qui relie Ségou
(sur le Niger) à Douna (sur le Bani) mesure
40 km. 200; elle dessert trois gares et six
stations.
Son matériel comprend: 2 locomotives de
8 t. 500 avec tenders, six voitures de voya-
geurs, trois wagons couverts, dix wagons
tombereaux, douze plateformes.
Ce chemin de fer a transporté en 1928,
40.525 voyageurs et 8.457 tonnes de marchan-
dises, au lieu de 34.423 voyageurs et 4.043
tonnes en 1927 et 3A.oi'6 voyageurs et 4.631
tonnes de marchandises en 1926.
Le trafic du port de Dakar
Au cours du mois de décembre 1928, Rem
port de commerce de Dakar a été fréquenté
par 292 navires jaugeant 445.433 tonneaux.
Ces navires se répartissent comme ault
par pavillon et par tonnage :
Nombre de Tonnage
navires
184 Français Tonneaux 183.059
'1 anglais. 119.256
12 italiens 52.588
8 grecs. 19.260
16 danois. 15.967
4 américains 10.658
7 suédois 8.463
3 belges 7.084
5 norvégiens 6.886
2 finlandais. 6.446
3 hollandais 5.014
4 portugais 4.400
1 yougoslave. 3.773
2 allemands. 2.001
Pendant le mois de décembre 1927, il
»':tait entré 233 navires, jaugeant 223.076
tonneaux.
Le trafic effectif en décembre 1928 s'est
chiffré par 117.412 tonnes, dont 65.855 ton-
nes à rentrée et 51.557 tonnes à la sortie.
En décembre 1927, le trafic avait été de
71.374 tonnes dont 37.875 tonnes au débar-
quement et 33.199 tonnes à l'embarque-
ment.
Ces chiffres portent à 591.021 tonnes le
tonnage des marchandises débarquées pen-
dant 1 année 1928 (contre 418.828 tonnes en
1927), et à 511.947 tonnes les produits em-
barqués (contre 313.233 tonnes en 1927)
soit, dans l'ensemble un total de 1.102.968
tonnes, chiffre qui présente un accroisse-
ment de tonnage de plus de 50 sur l'an-
née précédente.
Exception faite pour les années 1917 d.
1918, au cours desquelles on a constaté un
trafic exceptionnel du fait de ravitaille-
ment du charbon des navires déroutés en
raison de la guerre et touchant Dakar, '.es
chiffres de 1928 constituent le record du
1 trafic du port ; ils font ressortir sur les
années précédentes un accroissement con-
sidérable d'activité.
Comparé iL la moyenne des trois derniè-
res années, le mouvement de la navigation
enregistré pendant l'année 1928 (qui s'est
chiffré par un total de 6.016 navires en-
trées et sorties jaugeant 9.249.440 ton-
neaux) accuse en plus 1.616 navires et
3.203.125 tonneaux, soit, pour le tonnage
de jauge, une progression de plus de 54
Le tonnage manutentionné présente une
augmentation de 265.035 tonnes sur le ton-
nage débarqué et embarqué pendant la
même période, ce qui correspond à un ac-
croissement de plus de 31
Sensiblement le même en 1925, 192G et
1927, le nombre des navires entrés dans le
port de Dakar, en 1928, est supérieur 0e
805 à la moyenne triennale 1925-1987, ce
qui représente une progression de plus de
35 0/-.
Sur un total de 3.052 navires, 1.928 bat-
taient pavillon français, soit un peu moins
des deux tiers (63, 1 %). Le pavillon anglais
vient au second rang avec un pourcentage
de li- Le pavillon grec, qui, au cours
des trois années antérieures jouait un rôle
très effacé se classe, en 1928, au troisième
rang avec 4.4 devant l'Italie 4.3
Le trafic du port fluvial de Kayes
Le port fluvial de Kayes qui comprenig,
comme outillage 1.150 mètres de quais et
2.000 mètrts de voies ferrées de 1 m., a vu
entrer, en 192S, deux navires au long cojtfrs
de plus de 500 tonneaux, et, au cabotage, 2
navires de moins de 500 tonneaux, trois na-
vires de moins de 200 tonneaux, 12 remor-
queurs avec chalands, 56 cotres et pirogues.
Les deux navires au long cours ont débar-
qué 836 tonnes de marchandises et embarqué
oio tonnes de produits (585 tonnes d'arachi-
des, 92 tonnes de peaux, 79 tonnes de
gomme ).
Les navires au cabotage ont débarqué 8.009
tonnes de marchandises diverses d'importa-
tion et embarqué 1.611 tonnes de produits.
Au total: 9.445 tonnes débarquées et 2.511
tonnes embarquées en 1928, centre 15.096 t.
mises à terre et 940 t. embarquées en 1927.
-----
M. J.-L. DUMESNIL
SUR LA COTE DE L'AFRIQUE DU NORD
M. J.-L. Dumesnil, ancien ministre de la
Marine, rapporteur du budget de la Ma-
rine, s'est embarqué a Toulon su:' le tor-
pilleur l'Intrépide, qui a appareillé pour
Bastia et Ajaccio.
ne hï, M. J. -L. Dumesnil se dirigera sur
la Tunisie et l'Algérie, dont il visitera plu-
sieurs points stratégiques de la côte.
L'Ecole coloniale
au Maroc
»♦«
Continuant leur voyage d'étude, les trente-
trois élèves de l'Ecole Coloniale de Paris,
dont nous avons annoncé le passage à Casa-
blanca, sont arrivés à Fez lundi dernier.
«me-
A l'Académie de Médecine
l' 1
Au cours d'une récente séance, M. Alfred
Lacroix, secrétaire perpétuel peur les scien-
ces physiques, a entretenu l'Académie de la
composition minéralogique d'une météorite
tombée à Beyrouth et qu'il analysera chimi-
quement plus tard.
-.- ----
A la division navale
de FExtrême Orient
es
Hier matin, le contre-amiral Mouguet a
arboré sur le croiseur Waldeck-Rousseau
son pavillon de commandement de la divi-
sion navale d'Extrême-Orient, où il succé-
dera dans quelques mois au contre-amiral
Stoz.
Le Waldeck-Rousscau va poursuivre ses
préparatifs de campagne. Il appareillera en-
suite pour remplacer le bâtiment amiral en
Extrême-Orient.
A lm
1.
IX IfUMBltO : 10 CBNTuú8
MERCREDI SOlIt, 3 AVRIL 192».
-------m
JOURNALJUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
14, au Il Mllt-TUMr
PARIS ne,)
TtUftPH. t LOUVII. 1M»
- RICHELIKU Wy-M
Les Annales Coloniales
- e. aà d i s -- -0 iales
Un wmwfw et réclame» sont reçues -
kurtêm du Journal.
Dimctiurs : MaP081 RUEDEL et L.-O. THÉBAULT
Tous la ardoise puMMi dini notre jnmial IW pmml
être reproduits «M citant les Amulm Om
ABONNEMENTS
avec la Revue mensuelle :
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étranger.. 244 • 111 t 74»
On l'abonne nns frais dafli
tout lu bureaux de patte.
Tunis port aérien
a
Il ftfepeu de temps, un fonctionnaire du
Ministere cie l'Air écrivait que a l'importance
tle Tunis était trop relative pour qu'on puisse
songer à y établir, du moins à présent, un
port aérien. »
Ce fonctionnaire ne connaissait certaine-
ment pas Tunis, n'avait jamais consulté une
carte ni jamais causé avec un aviateur.
Du reste, sa théorie paraissait être celle
R l'administration aéronautique qui ignorait
l'existence de Tunis.
Mais les faits sont plus forts que les iner-
ties. Voici que la Commisssion de l'Aéronau-
tique de la Chambre vient de charger M.
Chaulin-Servinière de rapporter le projet de
ti approuvant, entre autres lignes aériennes,
oelle de Paris-Lyon-Marseille-Tunis-Mar-
aeille et celle d'Athènes-Tunis. Elle a, en
jrfmr temps, confié à M. Dumesnil la mis-
sion d'inspecter les centres et les installa-
tions de l'Aéronautique en Corse, Tunisie et
'Algérie.
D'autre part, le Comité de 1 Aero-Club
d'Algérie a émis un vœu réclamant la liaison
Casablanca-T unis. Peut-être le fonction-
naire négateur de l'importance de Tunis du
point de vue de l'aviation comprendra-t-il
que beaucoup de gens ayant quelque expé-
rience de la question, ne sont pas de son
avis.
Si l'opinion française commence. à admet-
tre que Tunis est admirablement placée pour
constituer une étape aérienne, les étrangers
le savent depuis longtemps. On a vu atterrir
à Tunis de nombreux aviateurs anglais,
mais aussi des espagnols, des portugais, des
suisses, des allemands, des polonais, des
Belges.
Il y a peu de jours, deux avions anglais
Vrrivaient à quelques instants d'intervalle :
len Moth de Havilland Gipsy de 95 C. V.,
lpmté par Miss Claver et M. Drew, et un
Blaclcburn à moteur Gipsy de 95 C. V.,
monté par M. H. Slattcr, voyageant seul.
Les deux premiers se rendent aux Indes,
avec étape au Caire ; le dernier va aussi au
Caire, d'où il se dirigera sur le Cap.
Interrogés par un journaliste, ils ont dé-
daré que pour tous les aviateurs anglais, la
route naturelle pour l'Egypte passe par la
Tunisie.
Ce que savent bien les aviateurs qui volent
ppur leur compte, les Administrations ne
s'en doutent pas. La carence de nos services
officiels auprès des autres Nations aboutit à
des résultats néfastes.
Cest ainsi que l'on a laissé une autre di-
plomatie obtenir que la Malle des Indes
aérienne soit détournée de son itinéraire nor-
mal pour prendre une route plus longue et
plus difficile.
Les Italiens, eux, ne se méprennent pas
Mr l'importance de Tunis comme port
aérien. Dans le récent traité commercial que
l'Italie a conclu avec la France, elle a eu
soin de se faire autoriser à créer à Tunis un
champ d'aviation sur lequel elle fera les ins-
tallations nécessaires pour une ligne Tunis-
Gênes. Nous serions bien surpris si une li-
gne Tunis-Tripoli ne s'y ajoutait pas bien-
tôt.
Déjà, croyons-nous, des agents italiens
sont à la recherche de terrains propres à cette
création, et ils n'auront nulle peine à les
trouver.
Etant donné que les Italiens pratiquent
une rapidité de réalisation que les adminis-
trations françaises sont loin d'égaler, on
verra à Tunis un port aérien italien avant
qu'il y soit question d'un port français.
Peut-être même, quand on se décidera enfin
à étudier l'organisation d'une importante
station aéronautique française, s'apercevra-t-
on que tous les emplacements idoines ont
été accaparés par d'autres plus pressés et
mieux avisés, ou que, du moins, les meilleurs
ne sont plus disponibles.
Depuis trois ans, la Compagnie Française
« Air-Union » fait fonctionner une ligne qui
fut d'abord Tunis-Antibes et qui est, de-
puis quelques jours, Tunis-Marseille. Il faut
que dès à présent, le Ministère de l'Air con-
sidère qu'il s'agit là du premier tronçon
d'une grande ligne franco-coloniale et inter-
nationale pour laquelle il est d'un intérêt
primordial pour la France de ne pas se lais-
ser devancer.
M. le général Messimy qui vient d'effectuer
un voyage dans l'Afrique Française du
Nord pour étudier la question du Transsa-
harien, n'a pas caché que la Tunisie n'avait
rien à prétendre dans la réalisation éven-
tuelle de ce projet. A vrai dire, la Tunisie
est depuis longtemps édifiée sur ce sujet.
Mais le général Messimy a reconnu que la
Tunisie était toute désignée pour servir de
base aux grandes transversales aériennes qui,
dans un avenir très prochain, desserviront
fAf rique.
Une ligne à peu près droite partant de
Paris passe par la Corse et la Tunisie pour
aboutir au Tchad. De là, elle peut se diriger
à l'est vers Madagascar, à l'ouest vers le Sé-
négal et le Congo.
Les Belges ont méconnu cette vérité géo-
graphique lorsqu'ils ont fait passer par
Oran leur ligne sur le Congo belge. Ils re-
connaîtront leur erreur. Les Anglais, de leur
côté, qui déjà connaissent bien la direction
de Tunis, s'apercevront qu'ils n'ont nul be-
soin de faire un crochet sur l'Egypte pour
aller au Cap et que, dans cette direction,
Tunis est leur véritable base africaine.
Que, donc, les bureaux du Ministère de
l'Air sachent renoncer à l'appréciation erro-
née que l'on y professait naguère sur Tunis
et qu ils accordent à sa situation comme port
aérien toute la considération qu'elle mérite,
sans quoi la France arrivera mauvaise der-
nière pour en tirer parti. Elle subira ainsi
un dommage matériel appréciable mais un
dommage moral plus sensible encore et dont
les Français de Tunisie ont déjà le cœur
ulcéré, certains dès à présent que l'Italie
aura bien avant la France une installation
aéronautique à Tunis.
Pierre "r,.
Député de Parte,
Président de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats.
ON DIT.
Selon des informations parvenues au Caire,
de Tripoli, on aurait, de plus en plus, la con-
viction que les préparatifs militaires actuels de
l'Italie seraient beaucoup moins dirigés contre
les rebelles de Cyrénalque que contre la région
du Lac Tchad.
L'Italie ne viserait à rien de moins qu'à
réaliser ses revendications coloniales en Afri-
que à l'aide du fait accompli et à contraindre,
de cette façon, la France à reconnaître ses
aspirations.
Mais les dépêches du Caire ne se distin-
guent pas, généralement, par une absolue véra-
cité.
.1..
RUE 0 UDINOT
M. Maginot, ministre des Colonies, a été
chargé de l'intérim du Ministère des Pensions
pendant l'absence de M. Antériou.
8.e
L'Aviation Coloniale
Paris-Saigon
Les aviateurs BaUly et Reginensi sont
arrivés à4, AllaJmbad hier à 16 neurea.
Bailly et Reginensi, qui effectuent, sur
avion de 230 CV., le voyage Paris-Saïgon,
ont quitté le Bourget le mardi 26 mars et
ils ont fait successivement étape à Pa-
doue, Belgrade, Constantinople, Alep et
Bender-Abbas.
Ils ont donc relié Paris aux Indea an-
glaises en'oix Jours.
Ils vont poursuivre leur voyage par Cal-
cutta, Rangoon et Bangkok.
Epaves d'un avion espagnol
Dans les premiers jours de janvierj'avion
espagnol numéro 8, monté par le comman-
dant Caula, le capitaine Pedro Tauler
et le mécanicien Juan-Martinez-Morillas, se
perdit en mer au large de la côte africaine.
Le bateau de pèche San-Francisco se
trouvait entre les Iles Havivas et le cap
leigitlo, lorsqu'il ramena dans ses filets
divers objets et des vêtements. Dans une
vareuse militaire, les matelots découvri-
rent différents papiers d'identité au nom du
capitaine Tauler ainsi qu'une somme d'ar-
gent.
Immédiatement avisé, le Consul d'Espa-
gne à Oran, a prescrit des recherches dans
ces parages afin de tAcher de retrouver les
corps des aviateurs disparus.
8.8
EN MBR
»♦»
Jeudi dernier, vers 2 heures du matin,
le vapeur Elima, de la Compagnie fluviale
Ouest-Africain, abordait et coulait, dans
le golfe de Gascogne, le vapeur danois
P.-N ,-Damm qui disparut avant que les
papiers du bord pussent être sauvés.
L'Elima recueillit l'équipage et fit route
sur Saint-Nazaire, où il est arrivé samedi
dernier en rade, ramenant les rescapés.
Lui-même a été gravement avarié dans
l'abordage.
L'Elima, avec un chargement de char-
bon, se rendait à Oran. Le Damm, chargé
de phosphate, se dirigeait vers l'Ecosse.
Le paquebot Ceulan qui a été abordé par
le steamer anglais Cleodad avait fait es-
cale à Dakar en venant de l'Amérique du
Sud, et amenait en France plusieurs per-
sonnes de Dakar.
Il n'y eut à déplorer aucun accident de
personnes grâce au sang-froid de l'équipage
et des passagers qui purent être transpor-
tés sur le navire abordeur et - de là - à
La Pallice.
.1.
Une femme singe
Un indigène du Cameroun britannique,
chasseur d'éléphants, ayant aperçu une
bande de singes s'ébattant dans les arbres
de la forêt, visa une bête de grande taille
qui tomba raide au pied de 1 arbre. Mais
quelle ne fut pas la stupeur du chasseur en
reconnaissant dans son gibier non point un
singe mais une négresse !.
Le noir épouvanté a'en fut à toutes jam-
bes confesser son crime involontaire au
chef du district, à Victoria. On alla relever
le cadavre et une enquête sérieuse fut faite
pour l'identifier.
Or, on eut beau chercher de tous côtés,
interroger les indigènes de tous les villages
voisins, aucune disparition de négresse ne
fut signalée. On en vint donc à cette con-
clusion que cette noire avait dû être enle-
vée toute enfant par les singes et nourrie
par une guenon. Puis elle avait partagé le
sort de ses parents d'adoption pour finir
misérablement sous la balle d'un de ses
vrais congénères.
Et cela n'a rien d'extraordinaire pour
quiconque a vécu longtemps parmi les in-
digènes de la forêt
Langues nègres
6 Un a beaucoup blagué "1"
International pour l'étude des Ion"
« gues et civilisations africaine* mA •
fondé un premier prix annuel de 2.400 frakes
et un autre de 1.200 francs à VAfricaint au-
teur de la meilleure œuvre en une langue
africaine quelconque. Les plaisanteries n ont
pas manqué d'accueillir cette innovation,
plaisanteries dont certaines d'ailleurs étaient
fort spirituelles. Cela ne suffit pas cepen-
dant a condamner Vidée de l'Institut Inter-
national.
Cas particuliert très curieux, inattendu, de
e, problème sans cesse renaissant et si mal
dénommé : le problème les patois. Car
j'imagine qu'on ne va Pas donner cette ap-
pellation méprisante à des idiomes dont nous
devons parler avec d'autant plus de ména-
gements que nous les connaissons plus mal.
Je parle pour moi qui ne les connais pas du
tout, et pour tant d'autres qui ne les con-
naissent pas davantage. Je sais bien que le
mot « patois » s'applique non seulement aux
dialectes provinciaux qui, n'étant plus lit-
térairement cultivés, ne servent guère qu'aux
conversations entre gens de Proidnce, mais
qu'il s'applique aussi aux langues pauvres
et grossières.
Sur quoi se fonde-t-on four reprocher aux
langues et dialectes nègres leur grossièreté
et leur pauvreté t Toujours ces mêmes pré-
jugés absurdes et tenaces dont je fais si
souvent justice.
Cust, parlant des 591 langues et dialectes
d'Afrique, employés par des millions ..,fttlM-
mes, affirme qu elles sont « excessivement
riches ». Il déclare que ce n'est pas la di-
sette, mais la surabondance de noms qui in-
duit les voyageurs en erreur. « La plénitude !
du langage est telle qu'il y a des vingtaines
de mots pour marquer les variétés de la
démarche, de la flânerie, de la fanfaron-
nade : chaque mode de marche est exprimé
Par un mot spécial. » le ne prétends pas
que ce soit un avantage pour une langue
que d'être trop riche, Mais je prétends que
l'excès de richesse ne Peut cependant pas
être appelé pauvreté.
- - -
Quant à la grossièreté des langues afri-
caines, il m'est difficile d'en juger par moi-
même. La beauté de ces langues, leur puis-
sance plastique, leur force de suggestion
est louée par Apbleyard, Krapf et Steere qui
en savent là-dessus plus long que moi. « El-
les sont douces souples, flexibles à un degré
presque illimité, écrit Wilson; leurs prin-
cipes grammaticaux sont fondés sur une base
très systématique et philosophique, et le
nombre de leurs mots peut être augmenté à
l'infini; elles peuvent exprimer les nuances
les plus délicates de la pensée et du senti-
ment et il n, a peut-être pas d'autres lan-
Sues au monade qui aient un caractère plus
éterminé et Plus de précision dans l'expres-
sion. n
C'est beaucoup dire. murmurera quel-
qu'un. Moi, je ne murmure rien contre une
opinion dont il m'est difficile de prétendre
Qu'elle est trop favorable. l'ai là une Bi-
bliographie tout à fait riche des ouvrages
composés sur les langues en usage dans
toute l'Afrique des Noirs. J'avoue humble-
ment n'en avoir consulté aucun, pas même
celui de Delafosse : H Esquisses générales
des langues de l'Afrique » ou le « Manuel
de la Langue Mandé » pas même les deux
volumes de Cust : « Langues modernes de
l'Afrique », « Les Langues de l'Afrique ».
Alors, pourquoi partagerai-je l'opinion de
ceux qui estiment que, lorsqu'un nègre afri-
cain a l'insigne avantage de pouvoir ap-
prendre le français ou l'anglais, il n'y a plus
de raison pour qu'il lise jamais autre chose f
D'autant plus que je songe avec inquiétude
à ceux qui n'ont pas eu cet avantage, et qui
en seront privés longtemps pour une raison
ou pour une autre. - Mais ils ne savent Pas
lire du tout. -- Qu'importe, s'il y a un chef,
un notable, un nègre qui, lui, sache à la
fois lire pour lui le français et, pour les au-
tres, l'idiome imprimé? Cela vaudra tout de
même mieux que ,¡,,,.
Je crains qu'à force d'avoir vu des récits 1
où les nègres parlent le français bien connu:
« Lui y a bon, moi y a pas bon, lui y a
content parler moi pas gagné mousso, toi
pas moyen faire mauvais, y en a frotter
mains avec huile, moi y a partir, etc., etc. »,
un certain nombre de gens s'imaginent que
les langues nègres sont des balbutiements
enfantins et grotesques. C'est ne pas voir
plus loin que le bout de son nez. Et cela me
rappelle ces grands badauds de Paris dont
Rica se moquait si agréablement au dix-hui-
tième siècle: « Ah! Ah! Monsieur est Per-
san! C'est une chose bien extraordinairel
Comment peut-on être Persan! »
Ail' Ahl Monsieur parle le haoussa! C'est
une chose bien extraordinaire !
Comment peut-on Parler le haoussa!
Ifarlo ttnsmmtesm,
Sénateur de l'Hérault,
Ancien Ministre,
Vicc-prtsidcnl de la Commission des Colonirs.
.1.
Mission géologique en A.E.F.
Par le dernier courrier s'est embarqué, à
destination de Brazzaville, M. Babet, le très
distingué géologue, qui a déjà fait, au Ga-
bon, une étude sur toute la région du Congo-
Océan, étude qui sera publiée prochaine-
ment sous forme d'un volume qui sera du
plus grand intérêt.
M. Babet retourne poursuivre en A. E. F.
ses recherches.
Un colonial belliqueux
*♦«
En sortant d'une brasserie de la rue du
Port, fi Rocliafort, un soldat colonial nommé
Andreotti, qui avait eu des démêlœ avec la pa-
tronne, tim um revolver de sa poche et fit feu
sur une serveuse qui l'avait menacé d'appe-
ler la -police.
Celle-ci fut bfless^e à l'épaule.
Une seconde balJc atteignit h la cuisse un
matelot qui! traversait, le corridor.
Andreotti a Mé, rejoint à la caserne et a
éUS immédiatement arrête.
TAUX DE LA PIASTRE
I¡I
Le gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministère des Colonies
qu'A la date du 30 mars 1929, le taux officiel
le la piastre était de 12 fr. 25.
M. Antériou à Tunis
04.&-
Un discours de M. Antériou
M. Antériou, ministre des Pensions, a DM-
vert samedi matin le y* congrès interfédéral
nord-africain doit victimes de la guerre. A
1cette occasion, il a prononcé un discours
dont voici le principal, passage :
Je vous connaissais depuis longtemps, car
dtfjà en 1923 je suivais vos travaux, et j'ose
dire qu'en 1925, ce fut un des réconforts de
ma vie ministérielle de pouvoir présider cet
admirable congrès d'Alger, où, faisant en-
tendre une voix unanime, vous défendiez à
la fois les droits de tous vos camarades et
la France républicaine.
Mes chers camarades, me souvenant des
leçons que j'ai prises au cours de vos déli-
bérations de 1923, je ne puis que former des
vœux pour la réussite de ce congrès où les
hommes les plus éminents et les plus repré-
sentatifs des fédérations de la Métropole
dont font partie Cassin et Rossignol se sont
donné rendez-vous.
En terminant, laissez-moi vous apporter le
salut du Gouvernement de la République et
former des vœux pour le Résident général
Manceron, un grand Français qui, dans les
départements recouvrçs, a joué un rôle ad-
mirable. J'espère qu'il pourra bientôt pren-
dre la tête de ce riche et beau territoire
qu'est la Tunisie.
Laissez-moi aussi former des vœux pour
que cette Tunisie admirable que nous ai-
mons de tout notre cœur continue à être ce
qu'elle a été, un des fleurons les plus aimé*
de la France.
L'assemblée a décidé qu'un grand con-
grès national sera organisé en Algérie en
1930.
Visites et réceptions
M. Antériou est ensuite revenu à la Rési-
dence générale où il a reçu les délégations
de mutilés et groupements désireux de l'en-
tretenir personnellement.
Dans l'après-midi le ministre est allé visi-
ter le musée Lavigerie à C artha(e. puis re-
venu. à Tunis il s'est occupé de diverses
questions de son département.
Au palais beylical, où Ahmed bey l'a reçu
Peu après avec le cérémonial ordinaire, le
ministre a apporté le salut de la France au
Souverain qui lui a remis le grand cordon
du Nichan I/tikhar et la plaque de grand
officier du même ordre à plusieurs person-
nes de la suite du ministre. M. Antériou
s'est rendu ensuite au théâtre, où il écouta
une conférence faite par M. Cassin, délégué
du gouvernement français à Genève, sur la
Société des Nations. J
La journée s'est terminée par un diner
intime offert au ministre et a sa suite par
l'interfédération nord-africaine des victimes
de la guerre.
Dans la soirée les anciens combattants
ont assisté à une fête arabe donnée en leur
honneur dans une des plus belles demeures
de la ville. Ils ont expédié une adresse de
sympathie au Gouverneur général de l'Algé-
rie et au Résident générai du Maroc et ex-
primé leurs sentiments de respect à l'égard
du bey de Tunis.
Dans le Sud
M. Antériou, ministre des Pensions, a (JC-
compli la première étape de son voyage dans
le Sud tunisien. Après avoir visité le Colisée
d'El Djem, qui l'a vivement intéressé par
ses dimensions, et la puissance de son ar-
chitecture, le ministre a beaucoup admiré
les magnifiques plantations d'oliviers et les
belles cultures des régions qu'il a traver-
sées. Le ministre et les parlementaires qui
l'accompagnent ont été agréablement surpris
de constater les richesses de la Tunisie, et
ses possibilités de développement.
Aujourd'hui, M. Antériou est allé à Sousse
procéder à l'inauguration du monument aux
morts de cette ville. du monument aux
ie.
LES INONDATIONS EN TUNISIE
, 1 <
Les inondations qui se sont produites en
Tunisie, où elles ont, en divers endroits, com-
plètement interrompu la circulation, ont provo-
qué dans la région Nord plusieurs scènes tra-
giques. La plaine de Chaouat a été complète-
ment submergée en moins de deux heures. Des
familles d'indigènes se sont réfugiées juste à
temps sur les toits.
Parti avec vingt-cinq hommes et trois ba-
teaux, un officier du génie est parvenu à sauver
cinquante personnes. Il fut particulièrement dif-
ficile, au début, de mettre à l'eau les bateaux
emportés, et plus de trente mètres furent par-
courus dans l'eau par les sauveteurs. Une
femme arabe et ses cinq enfants, tout nus,
furent recueillis sur une meule de paille qui
menaçait de se renverser. Un cultivateur établi
dans cette région, M. Luigi, et une quinzaine
de serviteurs qui se trouvaient à 1 intérieur
d'une ferme cernée par le torrent, furent sau-
vés.
Il fallut ensuite traverser, avec les bateaux,
la voie ferrée, que la boue recouvrait sur une
longueur de 200 mètres. Les militaires luttèrent
pendant plus de deux heures avant d'atteindre
l'habitation de M. -- Dureu, colon.
La digue a été renversée en amont de Te-
bourba. Les eaux se sont précipitées avec vio-
lence dans les terres voisines. Surprise par
l' inondation, une famille indigène, composée
du père, de la mère et de sept enfants, s'est
réfugiée sur un caroubier. Tous les efforts ten-
tés en vue de sauver ces malheureux sont de-
meurés vains. Le courant est, de ce côté,
d'une telle force qu'il @ est impossible de mettre
des embarcations à l'eau. Les militaires qui
avaient essayé d'aborder cet arbre ont dû re-
brousser chemin, de crainte d'être happés eux-
mêmes par les flots.
Le barreau de l'Afrique du Nord
au Congrès de Nice
Les barreaux du Maroc, d'Algérie et de
Tunisie sont largement représentés au con-
fès des avocats qui se tient actuellement
à Nice.
Le banquet de clôture, qui aura lieu au
palais de la Méditerranée sera présidé par
le premier président Dumas-, de la Cour
d'appel d'Aix.
HOMMAGE A U J. CARDE
Pour fêter la haute distinction dans la Légion
d'honneur qui vient d'être accordée au Gouver-
neur général Carde, un vin d'honneur lui a été
offert par la Municipalité de Dakar, le 9 mars
dernier, lors de son retour dans cette ville..
après qu'il eut accompagné jusqu'à Gao le Mi-
nistre des Colonies, rentrant en France par le
Sahara.
A cette occasion, M. Diagne, député-maire, a
prononcé l'allocution suivante :
Messieurs,
Lorsqu'à son arrivée à Dakar le Ministre des
Colonies a, au nom du Gouvernement de la lM.
publique, remis les insignes de Grand Officier
de la Légion d'honneur à M. le Gouverneur
Vénérai Carde, ce geste honorait à La lOIS
l'homme qui en était l'objet et l'Afrique Occi-
dentale Française entière.
En ayant répondu avec un empressement una-
nime à l'invitation de la Municipalité de Dakar,
vous avez senti, comme nous, Messieurs, que la
manifestation de sltmpathie déférente, à la-
quelle vous avez été convits, traduit non seu'c
ment l'état d'esprit des habitants de notre ville,
mais aussi celui de toute la Fédération.
Solre privilège réside simplement dans o1
fait que, plus près de t'homme et témoin inces-
tant de son vaste et actif labeur il appartenait
à la ville de Dakar de le fêter plus particuliè-
rement mais aussi au, nom de tous.
M. te Gouverneur Général, cinq ans passés
d'une lourde charge ne vous ont ni usé ni dé-
couragé. Tout au contraire, ce passé fut si fé-
cond qu'il nous permet d'augurer de t'avenir
sans crainte.
Vous avez, avec une continuité d'esprit re-
marquable, suivi vos devanciers, tout en élar-
gissant votre horizon qui a su embrasser tous
les problèmes que pose l'évolution incessante
des milieux inégaux qui forment l'ensemble des
territoires et des populations qui les habitent.
Entre les réalités, qui mettent aux prises la
colonisation européenne et L'hérédité ancestnle
des milieux indigènes, vous avez su discerner
l'heure propice où la première doit gagner sur
la seconde, en même temps que la mesure qui y
convient, et où la seconde réclame des ména-
gerrfents qu'il taut faire consentir à la première.
Cette définition des circonstances comporte
un autre bénéfice à nos yeux. C'est que, quell ts
qu'aient été les heures faciles ou difficiles, Ma-
giques même parfois, vous avez su garder con-
fiance.
Cette pratique a créé entre vous el vos ad-
ministrés quelconques une sorte d'intimité mo-
raie qui vous a toujours permis de vous placer
à la portée de caacun.
Certes, fe serais incomplet dans l'évocation
de voire personnalité si je n'ajoutais que der.
rière un masque que l'habitude de réfléchir a
rendu sévère, parfois rude, il y a une magnifi.
que réserve de sensibilité que vos intimes con-
naissent bien.
D'aucuns ignorent, pendant que d'autres sa-
vent, que vous avez gardé, d'une carrière fran-
chie pas et pas, le bet équilibre de celui qui fran-
commander pour avoir appris soi-même à obéir
intelligemment sous des chels qui furent des
modèles. *
Cette faculté d'équilibre, vous rttvez mise au
service de toutes les causes qui forment l'en-
semble de vos responsabilités. Qu'il s'agisse
du fonctionnaire, du colon, de l'indigène, pour
chacun votre conscience s'émeut assez pour
faire que les solutions perdent de cette rigidité
bureaucratique dont on est toujours porté à
craindre les excès.
A m'entendre, la malignité des hommes pour-
rait croire que vous n avez aucun défaut, (,tI
que, du moins, comme à tous les grands de la
terre, on voudrait cacher les vôtres. IL n'en est
rien. J'imagine même qu'à vos belles qualités
d'homme s'adjoignent autant de défauts. Je
mets toute ma sincérité affectueuse à ne pas
vous les énumérer moi-même, en laissant à cha-
cun, ici, le soin de le faire. Vous y gagnerez
d'être bien servi par votre prochain.
Aujourd'hui, c'est une fête de famille qui
nous réunit, et en de telles circonstances, c'est
le cœur qui doit parler.
En somme, c'est ici une occasion, trop rare A
mon sens, de se rapprocher les uns des autres,
en laissant à la porte tout ce qui peut nous di-
viser, pour mieux communier ensemble dans
une cordiale fraternité des coeurs.
Puisque c'est vous, Mon cher Gouverneur Grl.
néral, (Jui nous procurez celte occasion de bon-
ne intimité. soyez-en remercié par tous ici.
Que le Destin continue A vous garder à la
tête tic L'A. O. F., pour poursuivre l'œuvre ma-
jinifique de progrès qui est notre souci commun.
Je llUJe mon vevre, Messieurs, à M. le Gou-
verneur Général Carde, en même temps que ;<'
bois à la solidarité de tous pour le plus grand
bien de la France.
Le trafic de la navigation
du Niger
« ♦ «
L'administration locale du Soudan Fran-
çais exploite sur le Niger des services de
navigation sur les biefs Koulikoro-An-
songo (1.100 kilomètres) et Bamako-
Kouroussa (374 kilom.). Deux sociétés pri-
vées assurent un service analogue sur le
bief Koulikoro-Ansongo.
Sur ce dernier bief, la flottille totale
comprend : 16 remorqueurs de 45 à
200 chevaux ; 2 vapeurs pouvant trans-
porter chacun 50 passagers européens et
120 indigènes ; 136 chalands pouvant porter
un tonnage de 3.500 tonnes ; 25 petits
chalands pour passagers en période des
basses eaux ; 35 petites embarcations de 1
a 3 tonnes, pirogues en acier pour le cour-
rier postal ; pirogues indigènes en bois de
1 h 5 tonnes. ---
Sur le bief Bamako-Kouroussa, le maté-
riel flottant se compose de 3 vapeurs dont
un pour passagers ; 2 petits remorqueurs
(240 chevaux) ; 17 chalands pouvant porter
250 tonnes ; une vingtaine de chalands de
commerce de 80 tonnes.
Ces services de navigation ont en 1928
assuré le transport : 1° sur le bief Kouli-
koro-Ansongo de l'.i'OO passagers et de
30.500 tonnes de marchandises ; 2° sur le
bief Bamako-Kouroussa, de 1.200 passa-
gers et 1.400 tonnes de marchandises.
Le trafic du chemin de fer
de Ségou au Bani
-
La voie ferrée de o m. 60 qui relie Ségou
(sur le Niger) à Douna (sur le Bani) mesure
40 km. 200; elle dessert trois gares et six
stations.
Son matériel comprend: 2 locomotives de
8 t. 500 avec tenders, six voitures de voya-
geurs, trois wagons couverts, dix wagons
tombereaux, douze plateformes.
Ce chemin de fer a transporté en 1928,
40.525 voyageurs et 8.457 tonnes de marchan-
dises, au lieu de 34.423 voyageurs et 4.043
tonnes en 1927 et 3A.oi'6 voyageurs et 4.631
tonnes de marchandises en 1926.
Le trafic du port de Dakar
Au cours du mois de décembre 1928, Rem
port de commerce de Dakar a été fréquenté
par 292 navires jaugeant 445.433 tonneaux.
Ces navires se répartissent comme ault
par pavillon et par tonnage :
Nombre de Tonnage
navires
184 Français Tonneaux 183.059
'1 anglais. 119.256
12 italiens 52.588
8 grecs. 19.260
16 danois. 15.967
4 américains 10.658
7 suédois 8.463
3 belges 7.084
5 norvégiens 6.886
2 finlandais. 6.446
3 hollandais 5.014
4 portugais 4.400
1 yougoslave. 3.773
2 allemands. 2.001
Pendant le mois de décembre 1927, il
»':tait entré 233 navires, jaugeant 223.076
tonneaux.
Le trafic effectif en décembre 1928 s'est
chiffré par 117.412 tonnes, dont 65.855 ton-
nes à rentrée et 51.557 tonnes à la sortie.
En décembre 1927, le trafic avait été de
71.374 tonnes dont 37.875 tonnes au débar-
quement et 33.199 tonnes à l'embarque-
ment.
Ces chiffres portent à 591.021 tonnes le
tonnage des marchandises débarquées pen-
dant 1 année 1928 (contre 418.828 tonnes en
1927), et à 511.947 tonnes les produits em-
barqués (contre 313.233 tonnes en 1927)
soit, dans l'ensemble un total de 1.102.968
tonnes, chiffre qui présente un accroisse-
ment de tonnage de plus de 50 sur l'an-
née précédente.
Exception faite pour les années 1917 d.
1918, au cours desquelles on a constaté un
trafic exceptionnel du fait de ravitaille-
ment du charbon des navires déroutés en
raison de la guerre et touchant Dakar, '.es
chiffres de 1928 constituent le record du
1 trafic du port ; ils font ressortir sur les
années précédentes un accroissement con-
sidérable d'activité.
Comparé iL la moyenne des trois derniè-
res années, le mouvement de la navigation
enregistré pendant l'année 1928 (qui s'est
chiffré par un total de 6.016 navires en-
trées et sorties jaugeant 9.249.440 ton-
neaux) accuse en plus 1.616 navires et
3.203.125 tonneaux, soit, pour le tonnage
de jauge, une progression de plus de 54
Le tonnage manutentionné présente une
augmentation de 265.035 tonnes sur le ton-
nage débarqué et embarqué pendant la
même période, ce qui correspond à un ac-
croissement de plus de 31
Sensiblement le même en 1925, 192G et
1927, le nombre des navires entrés dans le
port de Dakar, en 1928, est supérieur 0e
805 à la moyenne triennale 1925-1987, ce
qui représente une progression de plus de
35 0/-.
Sur un total de 3.052 navires, 1.928 bat-
taient pavillon français, soit un peu moins
des deux tiers (63, 1 %). Le pavillon anglais
vient au second rang avec un pourcentage
de li- Le pavillon grec, qui, au cours
des trois années antérieures jouait un rôle
très effacé se classe, en 1928, au troisième
rang avec 4.4 devant l'Italie 4.3
Le trafic du port fluvial de Kayes
Le port fluvial de Kayes qui comprenig,
comme outillage 1.150 mètres de quais et
2.000 mètrts de voies ferrées de 1 m., a vu
entrer, en 192S, deux navires au long cojtfrs
de plus de 500 tonneaux, et, au cabotage, 2
navires de moins de 500 tonneaux, trois na-
vires de moins de 200 tonneaux, 12 remor-
queurs avec chalands, 56 cotres et pirogues.
Les deux navires au long cours ont débar-
qué 836 tonnes de marchandises et embarqué
oio tonnes de produits (585 tonnes d'arachi-
des, 92 tonnes de peaux, 79 tonnes de
gomme ).
Les navires au cabotage ont débarqué 8.009
tonnes de marchandises diverses d'importa-
tion et embarqué 1.611 tonnes de produits.
Au total: 9.445 tonnes débarquées et 2.511
tonnes embarquées en 1928, centre 15.096 t.
mises à terre et 940 t. embarquées en 1927.
-----
M. J.-L. DUMESNIL
SUR LA COTE DE L'AFRIQUE DU NORD
M. J.-L. Dumesnil, ancien ministre de la
Marine, rapporteur du budget de la Ma-
rine, s'est embarqué a Toulon su:' le tor-
pilleur l'Intrépide, qui a appareillé pour
Bastia et Ajaccio.
ne hï, M. J. -L. Dumesnil se dirigera sur
la Tunisie et l'Algérie, dont il visitera plu-
sieurs points stratégiques de la côte.
L'Ecole coloniale
au Maroc
»♦«
Continuant leur voyage d'étude, les trente-
trois élèves de l'Ecole Coloniale de Paris,
dont nous avons annoncé le passage à Casa-
blanca, sont arrivés à Fez lundi dernier.
«me-
A l'Académie de Médecine
l' 1
Au cours d'une récente séance, M. Alfred
Lacroix, secrétaire perpétuel peur les scien-
ces physiques, a entretenu l'Académie de la
composition minéralogique d'une météorite
tombée à Beyrouth et qu'il analysera chimi-
quement plus tard.
-.- ----
A la division navale
de FExtrême Orient
es
Hier matin, le contre-amiral Mouguet a
arboré sur le croiseur Waldeck-Rousseau
son pavillon de commandement de la divi-
sion navale d'Extrême-Orient, où il succé-
dera dans quelques mois au contre-amiral
Stoz.
Le Waldeck-Rousscau va poursuivre ses
préparatifs de campagne. Il appareillera en-
suite pour remplacer le bâtiment amiral en
Extrême-Orient.
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