Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-03-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 mars 1929 23 mars 1929
Description : 1929/03/23 (A30,N47). 1929/03/23 (A30,N47).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k62805241
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. N° 47. • ** « HUMWlU MUimo • Ml W CKNTIim clfiliMBSAMEDI 23 MARS 1929.
-
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Rédaction & Administration î
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LesAnna/es Coloniales
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DifWCTBum 1 Maretl RUEDELet L.-G. THÉBAULT
Tous Im articles publiés dans notre tournai ne pouvant
être npiuifcilli .- eUant les Atmum Gmciw,
ABONNEIERTS
avec la Revue mensuelle:
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FraMl et
Colonl. 180. 100 1 18.
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Ions lss buresux de poste.
1
BN A. O. F.
0 ",.,. -.::1
Des idées pour un programme
Essayant de dégager de la masse confuse 1
des impressions que me laissait un récent
mais trop court voyage en A.O.F., quelques
a directives » maîtresses pour un programme
de mise en valeur économique de notre
grande colonie de l'Ouest-Africain, j'ai dit,
dans un précédent article, ici-même, pour-
quoi j'estimais qu'il fallait considérer -
avec toutes les conséquences économiques
que cette vue comporte - l'A.O.F. comme
un pays tourné vers la mer et non vers l'in-
férieur de l'Afrique.
Une seconde remarque d'ordre général
doit être faite, avant d'aborder toute étude
de programme économique en A.O.F.
Celle-ci ne se présente pas à nous comme
un pays disposant de richesses économiques
normales, qu'il suffit de dégager, de mettre
en exploitation.
Sous ce rapport, aucune comparaison n'est
possible avec d'autres pays de notre empire
colonial, comme l'Algérie, la Tunisie, le
Maroc ou l'Indochine.
Il faut se rappeler, sous peine de ne pou-
voir rien comprendre des nécessités actuel-
les, que l'A. O. F. était, il y a trente ans
encore, ce que les économistes appellent un
« pays vide 9.
La première richesse économique, celle
sans laquelle toutes les autres demeurent
sans valeur, parce qu'inexploitées, c'est la
population. Or, cette richesse manque à
l'A.O.F.
Décimée, avant et au cours du XIX" siècle,
par les conquérants comme EI-Hadj-Omar,
Ahmadou, Samory, par les marchands d'es-
claves du côté du Sahara, par la « traite.
des négriers sur la côte, cette population
misérable qui, aujourd'hui encore, n'atteint
pas 14 millions d'habitants pour 4.800.000
kilomètres carrés, forme quelques agglomé-
rats de faible densité (quelques cercles du
Sénégal, les cercles.. du Fouta-Djallon en
Guinée, la région de Bouaké en Côte d'Ivoi-
re, le pays Mossi en Haute-Volta, les cir-
conscriptions de Bamako et de San au Sou-
dan) entourés de régions quasi-désertiques,
au point de vue démographique.
La terre n'est point - en général - natu-
rellement riche. On trouve beaucoup de pla-
teaux latéritiques, de terrains sablonneux
ou argileux' où les hautes herbes la sa-
vane –̃ constituent I peu près la seule végé-
tation, et en dehors, des vallées des grands
fleuves ou des massifs du Fouta-Djallon,
bien des régions sont ou apparaissent comme
*)- stériles, soitV.dufàît .de l'insuffisance des
pluies, soit. -du- fait de la composition du
101. ,
Sans doute l'A.O.F. a, en abondance
deux richesses économiques admirables :
l'eau et le soleil. Partout où il est possible
de les associer, la richesse économique appa.
raît, incontestable. Mais, jusqu'à aujourd'hui
les grands fleuves comme le Sénégal, le Ni-
ger et leurs affluents ont coulé majestueu-
sement, à peu près inutiles, sous le grand
soleil de feu. -
, Enfin, la civilisation économique y parais.
sait figée, lors de notre installation, dans
'des formes très primitives. Malgré les affir-
mations des historiens arabes, éblouis par le
faste des grands empereurs mandingues, it
semble bien que jamais, dans le passé, !e
pavs noir n'a connu ce due nous sommes
convenus d'appeler une prospérité économi-
que véritable avec une civilisation certaine.
Lorsque Djouder, en 1591, s'empare du
royaume de Gao, il écrit que la masure du
chef des âniers de Marrakech vaut mille
fois plus que le palais royal de Gao. En
somme, 1$civilisation.noire du Soudan, dé-
pouillée du manteau brillant dont la revêt
fhistoire des conquérants berbères, fut tou.
jours, semble-t-il, ce que nous l'avons trou-
vée, une civilisation sans force d'évolution,
Immobilisée par des coutumes et des tradi-
tions qui, éparpillant les forces sociales, ne
permet aucun progrès spontané de la masse.
Sans doute on peut dire que cette stagna-
tion sociale est due moins aux individus -
'dociles, malléables et dont l'esprit est très
apte à une évolution vers notre civilisa-
tion qu'aux institutions. Quoi qu'il en
soit, sans population, sans richesse naturelle
Directement exploitable, sans civilisation,
l'A.O.F. à notre installation pouvait vrai-
ment être considérée, comme un « pays
îyide P, où tout était à créer.
Et c'est ce qu'il ne faut jamais oublier
Ï[uandt» on veut porter un jugement sur
Poeuvre déjà réalisée et sur celle qui reste à
faire.
Sans doute, les possibilités économiques
se sont modifiées depuis trente ans, dans des
conditions qui ont fait, justement, l'admi-
ration de tous les observateurs qui sont allés
en A. O. F. pour y cueillir autre chose que
des scandales et des paradoxes.
Tout d'abord le pays a été pncifié. Les
peuples qui, depuis des siècles, vivaient sous
la menace constante des conquérants berbères
ou arabes venus du dehors, ou des aventu-
riers sanguinaires comme les Kl-Hadj-Omar
ou les Samori, ont connu enfin la « pax Gal-
lica », condition essentielle, pour eux, de
tout développement économique.
Une grande œuvre d'éducation sociale et
économique a été amorcée depuis quelques
années.
Mais, ici, il importe de faire une distinc-
tion essentielle. Arrivant dans un pays vide
et immense, nous ne pouvions pas songer à
aborder le problème de la colonisation de
front et partout à la fois. Nécessairement, il
nous fallait adapter notre effort à nos nos-
sibilités en personnel, en argent, en ma-
tériel, le concentrer sur des points détermi-
nés devant servir de centres de rayonnement
pour l'avenir.
Et c'est ainsi qu'à l'heure actuelle, peu.
vent se distinguer, en A.O.F., deux formes
de colonisation : la colonisation de brousse
et la colonisation des centres de culture,
entièrement différentes, par leurs méthodes,
leurs moyens, leurs personnels, je dirai
même leur mentalité.
La colonisation de brousse est, toute, de
superposition et de police. Son but princi-
pal est de maintenir les populations indi
gènes dans la soumission, sous la direction
de leurs chefs traditionnels, devenus les
intermédiaires de l'administrateur. Celui-ci,
maître Jacques de la colonisation, réduit à
ses propres moyens, chargé de faire rentrer
l'impôt, de rendre la justice, d'assurer la
police, pris tout entier par ces besognes ma-
térielles, est tout naturellement enclin à
n'envisager la colonisation que sous un as-
pect, en quelque sorte, négatif. Cependant
j'ai rencontré - et je sais que mon témoi
gnage ne sera pas isolé - en pleine brousse,
de jeunes administrateurs qui, isolés dans
des cercles grands comme plusieurs départe-
ments français, au milieu de 150 à 180.000
indigènes, savaient donner à leur hesogne
obscure et ingrate, une véritable auréole de
foi et d'enthousiasme, aimant leurs indigè-
nes, les défendant contre les mercantis de la
brocante coloniale, s'efforçant de les initier
à des méthodes moins primitives de culture
et s'obstinant à faire de la colonisation,
c'est-à-dire de la civilisation, avec rien.
Mais en A.O. F., on peut voir une autre
colonisation. A Dakar, à Kayes, à Bamako,
à Conakry - et il y en a bien d'autres, je
le sais - j'ai rencontré des foyers de vie
économique et sociale complexe qui imposent
le respect et l'admiration. Là où, il y a
vingt-cinq ans, il n'y avait rien que quelques
cases, que le sable ou la brousse, on trouve
aujourd'hui, des villes dotées des plus ré-
cents perfectionnements de l'urbanisme mo-
derne, larges avenues, écoles, hôpitaux, ser-
vices d'hygiène, de travaux publics.
Là on dispose de larges moyens finan-
ciers qu'on voudrait toujours plus puissants.
Là, on trouve des administrateurs, des ingé-
nieurs, des savants qui ne voient la colo-
nisation que sous la forme de la création et
de l'action.
Et certes, il est facile d'opposer ces deux
aspects actuels de la colonisation, d'opposer
la brousse à Dakar ou à Bamako et de par-
ler. dédaigneusement de « colonisation de
bluff ».
•Ën Téalité, cette double colonisation, cette
double méthode, étaient seules possibles
dans le milieu social et économique vide où
nous nous installions il y a à peine trente
ans.
Kt, aujourd'hui encore, si l'on veut évi-
ter les erreurs irréparables, il faut tenir
compte, quand on veut concevoir un pro.
gramme de mise en valeur économique, de ce
caractère essentiel du milieu social auquel
il doit s'appliquer.
Ellenne Anlenei..,
Déjpulé de la Haute-Savoie.,
Rapporteur du budget de
l'Algérie et des Protecto-
rats.
L'Aviation Coloniale
Maroc
Le soldat mécanicien Lcpot, blessé dans
l'accident d'aviation de Marrakech qui eut
lieu au cours d'un exercice et que nous
avons relaté avant-hier est décëdé à l'hôpi-
tal militaire, où le général Maurel lui avait
remis la médaille militaire.
Cet accident a donc fait quatre victimes -
les sergents Denis, Leitchmann, Dupart, et
le soldat Lepot.
L'inhumation des infortunés aviateurs a
eu heu .hier matin.
A la suite de cet accident, M. Lucien
Saint a adressé lai lettre suivante au com-
mandant supérieur des troupes du Maroc :
La nouvelle du terrible accident d'aviation de
Marrakech survenu hier m'a affecté douloureu-
sement. Je vous prie, dnns cette circonstance
douloureuse, de bien vouloir transmettre aux
familles des malheureuses victimes du 370 ré-
giment d'nviotion si cruellement éprouvées,
l'expression de mes condoléances et de ma
sympathie émue.
France-Madagascar
Terminant son voyage d'études de la
ligne France-Madagascar, la mission Air-
Afrique, composée des aviateurs Paul-
Louis Hjchard, Lalouette et Cordonnier, a
quitté l'aérodrome d'Alger hier matin à
9 h. 10, ù. bord d'un avion à moteur Gnôme-
Titan 230 CV.
Les aviateurs qui rentrent en France par
l'Espagne, sont arrivés à Oran à 11 h. 15 ;
les conditions atmosphériques ne leur ont
pas permis de poursuivre leur voyage.
Paris-Saigon
Les aviateurs Baillv et Reginensi, qui
doivent tenter prochainement la liaison
aérienne Pnris-Snlgon, ont terminé, A Tous-
sus-le-Noble, la mise an point de leur
monoplan de 220 chevaux. L'équipage âme.
nera son appareil vraisemblablement au-
jourd'hui au Bourget, et rejoindra Istres,
aéroport de départ, qu'il quittera dimanche
ou lundi.
Londrea-AuitraBe
Les deux aviateurs australiens Moir et
Owen, qui sont partis d'Angleterre lundi
dernier pour battre le record de l'avia-
teur Hinkler, qui a volé d'Angleterre
en Australie en quinze jours et demi, sont
partis do l'aérodrome d'Halfar (lie de Mal-
l te) meroredi matin et ont atterri à 13 hen-
1 rcs à Benghazi (Libye).
Comment la France
vint au Togo
r 1
~~r Connaissant les ambitions terri-
IBBp toriales séculaires britanniques, on
feut se demander comment et font*
quoi dans Vaccord franco-britannique dit 10
juillet 1919, relatif au Togoland, la sotte
française du cercle de Lomé fut agrandie
d'une partie des anciens cercles allemands de
Misallobe et de Kere-Kratchi, situés précé-
demment en zone britannique. Comme le
rappele la Revue mensuelle illustré t des
Annales Coloniales de février 1929, ce
n'était que son dû qui était de la sorte
accordé à la France. En effet, malgré la
tentative d'atermoiement du Gouverneur du
Togoland, les troufes françaises et anglai-
ses occupèrent la colonie allemande et se di-
rigèrent vers le Nord.
Mais sans l'heureuse intervention des ti-
railleurs sénégalais français, les troufes an-
glaises, plus exactement, le détachement all-
glais, privé dès le début de soft chef, n'au-
rait pas tenu devant l'énergique résistance
des Allemands.
Bousculés par le détachement français,
au combat de Kra, les Allemands reculèrent
jusqu'à Camima près d'Atakpamé on la
vague menace de la colonne principale (lm
peu analogue aux carabiniers d'Offetibach),
suffit à les faire capituler.
Somme toute, la Puissance dont les trou-
pes avaient le plus contribué à la conquête
du Togoland avait bien droit à une zatfe
importante. Et nous ne devons pas oublier
que l'attitude énergique du Gouverneur Lio-
tard fut cause de notre intervention immé-
diate, d'accord du reste avec le Gouverneur
de la Gold Coast. La supériorité incontes-
table des soldats indigènes français sur leurs
camarades britanniques fut une fois de plus
démontrée. Supériorité qui n'est due qu'à
une meilleure méthode d'instruction, à tt'en
pas douter.
Et cependant le Gouverneur allemand du
Togoland avait tout simplement of fert à
ses deux voisins de garder la neutralité pen-
dant la guerre. Cet habile tacticien avait
compté sans les renseignements fournis aux
puissances alliées par son propre poste de
T. S. F. d'Atakpamé.
Quoi qu'il en soit, la France s'est trouvée
chargée d exercer au nom de la Société des
Nations un mandat administratif sur un ter-
ritoire de 52.000 kilomètres carrés, avec le
port de Lomé et tout le réseau ferroviaire du
Togoland.
Nous savons que, grâce à l'habile direction
du Gouverneur Bonnecarrère, notre Togo
est devenu une des régions les plut
prospères du golfe de Guinée. Une organi-
sation méthodique, progressive utilisant M
remarquables facultés des indigènes, qui ne
le cèdent en rien à nos Dahoméens, a permis,
tout en se conformant aux obligations dé-
coulant du mandat., de répandre dans tout
le pays les bienfaits de la civilisation fran-
çaise.
Emcnt Maueton,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commisrion
des Douanes.
Les comminications sahariennes
La sécurité dans le désert est d'autant
mieux assurée que des appareils de télégra-
phie sans fil fonctionnent dans tous les pos-
tes du Sahara partagés en deux réseaux :
Est et Ouest. Les convois automobiles en dé-
placement sont ainsi signalés de poste en
poste et constamment repérés jusqu'à leur ar-
rivée à destination. En cas de panne irrémé-
diable, les voyageurs trouveraient donc la
certitude de ne pas être abandonnés à leur
malheureux sort et ils n'auraient qu'à atten-
dre patiemment en ménageant leurs provi-
sions de bouche, le "secours que l'on ne man-
querait pas de leur envoyer.
Dans le Sahara du Nord, les communica-
tions par radio sont complétées par des li-
gnes télégraphiques avec fils. A vrai dire,
ce dernier mode de transmission est bien im-
parfait, car l'entretien des lignes a été né-
gligé depuis un certain nombre d'années,
exactement depuis que les postes radios ont
été créés. On s'attache aujourd'hui à remet-
tre en état les vieilles lignes jadis abandon-
nées ; c'est ainsi que des travaux sont en ce
moment en cours pour rétablir les liaisons
par fil entre Ghardaïa et Ouargla.
Le téléphone également a fait son appari-
tion au Sahara. Le Gouverneur général a pu
communiquer avec Alger de Touggourt
et de Ghardaïa. Bientôt il sera possible de
téléphoner à El-Oued et à Ouargla. Petit à
petit, le réseau téléphonique s'étend et il
n'est pas sans intérêt d'indiquer que l'on
songe à prolonger incessamment le fil jus-
qu'à Colomb-Béchar, notre poste le plus
avancé du Sud Oranais.
lES RECETTES DOUANIERES
DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
EN 1928 v
18'
Le total des recettes effectuées par le ser-
vice des Douanes de t* Afrique Occidentale
Française, en décembre 1928, s'est élevé à
28.076.867 francs se décomposant comme suit :
Sénégal .Fr. 13-419.Z3»
Côte d'Ivoire 8.772.068
Dahomey 2-906-465
Guinée française I • 553.707
Soudan Français.,. '.286.137
Haute-Volta 138.632
- - - - - --.
Pendant le mois de décembre 1927, le chit-
fre des perceptions avait été de 21.892.769 fr.
Les recettes du mois de décembre 1928 por-
tent à 218.743.553 francs le montant des per-
ceptions effectuées pendant l'année 1928; elles
présentent une plus-value de 77,896.553 francs
sur les prévisions budgétaires de l'exercice 1928,
soit 55,3 0/0 et une augmentation de 23 mil-
lions 821.669 francs sur les recouvrements de
l'année 1927, soit un accroissement de un hui-
tième.
Le commerce
I voire
de la Côte-dvoire
, >4»
Le mouvement commercial de la Cète-
I-d'lvmm- - pendant le quatrième trimestre
1928, s'est élevé à 133.218.645 francs, dont
82.304.101 francs d'articles importés et 70 mil-
lions 914.544 francs de produits exportés. Au
cours de la période correspondante de 1927,
le mouvement des échanges avait atteint
116.597.163 francs, dont 48.023.350 francs à
l'importation et 68. 573.813 francs à l'exporta-
tion.
Les résultats du quatrième trimestre 1928
portent à 488.741.268 francs la valeur des
échanges commerciaux de l'année 1928, dont
2*»;.680.42c francs à l'entrée et 2ct.oc1.84i fr.
à-la sortie, ce qui représente une balance
commerciale favorable accusant 51,7 aux
exportations, contre 48,3 aux importations.
Pendant l'année 1927, le commerce exté-
rieur de la Côte-d'Ivoire avait été de 428 mil-
lions 772.259 francs, dont '93-305.193 fr.
d'articles importés et 235.467.066 francs de
produits exportés.
Le trafic enregistré pendant le quatrième
trimestre 1928 a été de 71.870 tonnes, dont
22.474 tonnes aux importations et 49.396 ton-
nes aux exportations, contre 62.570 tonnes en
1927, dont 13.918 tonnes à l'entrée et 48.652
tonnes à la sortie.
Le tableau suivant fait ressortir le tonnage
du trafic de la Colonie pendant les .années
1928 et 1927 :
1 Année Année
- *-< 1928 1927
Importations 62.653 61.170
Exportations 140.046 146.963
Totaux 202.699 208.133
Dans l'ensemble, les résultats commer-
ciaux de l'année 1028 présentent sur ceux
de l'année précédente, d'une part, une aug-
mentation de valeur de 59.669.009 fr., soit
13,0 et, d'autre part, une légère dimi-
nution de tonnage de 5.434 tonnes.
Comparé à la moyenne quinquennale des
années 1923-1927, qui s'élève à 58.728.295
francs-or, le commerce de la Côte-d'Ivoire
qui, en 1928, a atteint le plus haut chiffre
enregistré dans les statistiques de la Colonie,
présente un accroissement de 40.811.678
hancs-or, soit près de 70
Il est bon de rappeler que, pendant la
période quinquennale d'avant-guerre, igog-
1913, la moyenne du mouvement commercial
de la Côte-d'Ivoire se chiffrait par 32.659.031
francs, c'est-à-dire un peu moins du tiers de
francs, qu'il a été en 1928, soit 99.539.973 fr.-or
ce
(cours de stabilisation).
Parmi les principaux articles importés en
Côte-d'Ivoire pendant l'année 1928, il faut
citer les tissus de coton autres que les gui-
nées, 1.078 tonnes déclarées pour 55.140.099
francs (contre 771 tonnes pour 37.760.863 fr.),
les fers, 6.295 tonnes pour 11.129.245 fr.
(contre 3.531 tonnes pour 7,835.340 fr.), les
voitures automobiles. ';IÇ pour 9.744.542 fr.
(contre 202 pour 8.292.238 fr.), les machines
et mécaniques, 969 tonnes pour 9.287.091 fr.
(contre 688 tonnes pour 6.020.085 fr.), les
alcools et eaux-de-vie, 13.029 hectolitres pour
8.805.362 fr. (contre 3.990 hectolitres pour
4,147.560 fr.), les huiles de pétrole et de
schiste, 5.440 tonnes pour 7.727.757 fr. (contre
4.475 tonnes pour 7.255.598 fr.), les vins de
toutes sortes, 15.923 hectolitres pour 7 mil-
lions 460.915 fr. (contre 13.540 hectolitres
pour 6.838.7R9 fr.), les matériaux de cons-
truction, 13.959 tonnes pour 5.295.518 fr.
(contre 10.666 tonnes pour 3.513.280 fr.), etc.
Aux exportations, le cacao st- classe nette-
ment en tNc, avec le chiffre record de q. 515
tonnes, représentant une valeur de 106 mil-
lions 323.318 francs, soit ptus de 42 du
commerce à t'exportation de la Colonie. En
1927, les sorties de cacao se chiffraient par
9.RoR tonnes, estimées 159.150.938 fr. L'acajou
et tes tonnes, d'ébénisterie viennent au second
et les bois
rang, avec 80.535 tonnes pour 78.647.050 fr.
(contre 95.807 tonnes pour 103.177.200 fr.),
puis les amandes de palme 12.280 tonnes
pour 22.567.229 fr. (contre 10.878 tonnes
pour 18.637.441 fr.), l'huile de palme 6.775
tftnnes pour 18.048.130 fr. (contre 6.710 ton-
nes pour 13.991.064 fr.), le coton 1.239 ton-
nes pour 8.131.341 fr. (contre 1.459 tonnes
pour 12.73°. SRI fL).
Pendant l'année 1928, la valeur des échan-
ges commerciaux effectués par la Côte-
d'Ivoire se répartit comme suit : France et
Colonies françaises, 282.990.982 fr. ; Etran-
ger, 205.750.286 francs.
Au cours de l'année 1927, la part de la
France et de ses Colonies avait été de
235.317.195 fr. et ccllcr de l'Etranger de
193.455.064 francs.
.f.
Alger Côte-d'Ivoire
et retour
'81
La mission de La Rochefoucauld a quitte
Niamey pour la Côte d'Ivoire. Elle doit s'em-
barquer à Grand-Bassam pour arriver à
Marseille, le 21 avril.
Le tour du Sahara
; Deux automobilistes, MM. Lacor et Varie-
mont, avaient quitté Marseille au mois d'oc-
tobre 1927 sur une camionnette de 7 che-
vaux. Ils ont effectué le tour complet du
Sahara, parcourant ainsi 21.000 kilomètres.
.Lès' automobilistes sont de retour à Mar-
seille. Ils ont été reçus à l'Automobile Club
où des félicitations leur ont été adressées. Ils
espèrent être à Paris à la fin de cette se-
maine.
i
L'ANTENNE COLONIALE
En Indochine
Le Journal Officiel de l'Indochine à la
date du l" mars a publié un arrêté du Gou-
verneur Général, réglementant en Indochine
l'installation et l'emploi de postes privés ra-
dioélectriques de réception et d'émission,
ainsi que l'importation, la fabrication et la
vente d'appareils complets ou de pièces dé-
tachées.
Le commerce du Dahomey
̃ i»
Le mouvement commercial au Dahomey,
pendant le quatrième trimestre 1928, s'est
élevé à 39,181,894 francs, dont 24.483.540 fr.
d'articles importés et 14.698.354 francs de
produits exportés. Au cours de la période
correspondante de 1927, le mouvement des
échanges avait atteint une valeur de 69 mil-
lions 535.358 francs, dont 42.036.758 francs à
l'importation et 27.498.600 francs à l'expor-
tation.
Les résultats du quatrième trimestre 1928
portent à 232.122.800 francs la valeur des
échanges commerciaux de l'année 1928, dont
134.349.328 francs à l'entrée et 97.773.472 fr.
à la sortie. Pendant l'année 1927, le mouve-
ment commercial du Dahomey avait été de
294.541.028 francs, dont 159.023.671 francs
d'articles importés et 135-517-357 francs de
nroduits exportés.
Le trafic enregistré pendant le quatrième
trimestre 1928 a été de 15.420 tonnes, dont
7.608 tonnes d'articles importés et 7.812 ton-
nes de produits exportés, contre 25.504 ton-
nes en 1927, dont 11.102 tonnes à l'entrée et
14.402 tonnes à la sortie.
Le tableau suivant fait ressortir le ton-
nage du trafic de la Colonie pendant les
années 1928 et 1927 :
Année Année
1928 1927
Importations 45.506 53-907
Exportations 40.898 (>9.828
Totaux ,. 92.404 '23.735
Dans l'ensemble, les résultats de l'année
1928 présentent, sur ceux de l'année précé-
dente, d'une part ; une diminution de valeur
de un cinquième environ, dont 24.674.343
francs à l'importation et 37.743.885 fr. à
l'exportation, soit un total de 62.418.228 fr. ;
et, d'autre part, une régression de tonnage
de 25 %, dont 8.401 tonnes à l'entrée et
22.930 tonnes à la sortie, soit un total c!e
31.331 tonnes.
Par rapport à la moyenne quinquennale
1923-1927, qui est de 101.728 tonnes en ton-
nage et de 52.785.713 francs-or en valeur, le
mouvement des échanges commerciaux du
Dahomey en 1928 est en régression de 9.324
tonnes et de 5.510.194 francs-or.
- - - 1
Si l'on fait un rapprochement entre les ré-
sultats enregistrés pendant les années précé-
dentes et en 1928, on observe que le mouve-
ment commercial de la colonie, au cours de
l'année écoulée, est très voisin de celui cons-
taté pendant l'année 1924. En tonnage, les
chiffres de 1928 (92.404 tonnes) sont légère-
ment supérieurs à ceux de 1924 qui étaient
de 91.298 tonnes. Par contre, la valeur du
commerce à l'importation et à l'exportation
a été de 47.275.519 francs-or en 1928 contre
48.293.1&6 francs-or en 1924.
Il est bon de rappeler que la moyenne du
mouvement commercial du Dahomey corres-
pondant à la période d'avant-guerre 1909-
1913, était de 36.262.950 francs.
Parmi les principaux articles importés au
Dahomey, en 1928, il faut citer - les tissus de
coton autres que les guinees, 772 tonnes dé-
clarées pour 32.597.431 francs (contre 923
tonnes pour 41.854.616 fr. en 1927); les ta-
bacs en feuilles : 710 tonnes pour 9 mil-
lions 433.964 francs (contre 713 tonnes et
9.600.968 fr.); les fers, 5.852 tonnes pour
7.685.922 francs (contre 5.821 tonnes et 7 mil-
lions 769.084 fr.) ; les huiles de pétrole et de
schiste : 4.734 tonnes pour 7.416.338 francs
(contre 3.411 t. et 5.612.626 fr.); les alcools
et eaux-de-vie, 8.^15 hectolitres pour 6 mil-
lions 470.595 francs (contre 9.789 hectol. et
6.530.358 fr.): les vins de toutes sortes, 8.189
hectolitres pour 3.404.368 fr. (contre 13.370
hectolitres et 4.983.126 fr.); les machines et
mécaniques, 358 tonnes pour 3.369.209 francs
(contre 228 tonnes et 3.125.971 fr.); les sucres
de toutes sortes, 884 tonnes pour 2.790.100
francs (contre 980 tonnes et 3.433.768 fr.), etc.
Aux exportations, les amandes de palme
s'inscrivent en tête avec 31.206 tonnes éva-
luées à 59.877.944 francs (contre 48.250 ton-
nes pour 82.026.440 francs en 1927) ; les hui-
les de palme viennent ensuite avec 9.759 ton-
nes pour 23.517.688 fr. (contre 16.375 tonnes
et 41.510.887 fr.); puis, le coton 718 tonnes
pour 4.895.790 fr. (contre 727 tonnes et 5 mil-
lions 999.377 fr.); les amandes de karité,
1.336 tonnes pour 1.191.402 fr. (contre 413
tonnes et 299.438 fr.) ; les graines de ricin,
473 tonnes pour 391.649 fr. (contre 498 ton-
nes et 507.580 fr.); il y a lieu de signaler
également la sortie de 202 tonnes d'arachides
décortiquées estimées 306.638 fr. alors qu'en
1927, le service des douanes avait enregistré
une tonne seulement.
UNE CONFÉRENCE SUR L'AFRIQUE
OCCIDENTALE FRANÇAISE EN POLOGNE
Le 8 mars 1929, à Varsovie, sous les aus-
pices de la « Société polonaise de géogra-
phie », M. le colonel de Martonnc, ancien
chef du Service Géographique de l'Afrique
Occidentale Française et dont les Annales
Coloniales ont publié les importants tra-
vaux, a fait (en français) une conférence sur
« l'Afrique Occidentale Française ».
Un public - nombreux, appartenant aux mi-
lieux polonais scientinques, administrants et
militaires de la capitale, assistait à cette in-
téressante causerie, qui a été accompagnée
d'un film en trois parties prêté par l'Agence
Econmique de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise.
Une traduction de la conférence de M. le
colonel de Martonne sera publiée à Varsovie
dans la revue Morse (La Mer), organe de
la Ligue polonaise, maritime et fluviale.
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
0*0
L'Académie des Sciences a élu membre
titulaire dans la Section de médecine et de
chirurgie te docteur Achard, professeur de
clinique médicale à la Faculté de médecine
et secrétaire général de l'Académie de méde-
cine.
Le professeur Achard a acrompli en Ex-
trême-Orient de nombreux voyages dont il a
rapporté de précieux enseignements.
Le trafic du Thiès-Niger en 1928
̃ t»
Pendant le mois de décembre 1928, le che-
min de fer de Thiès au Niger a transporté
82.075 voyageurs et 34.355 tonnes de mar-
chandises dont 22.637 tonnes d' arachides et
3.462 tonnes de produits d'importation.
Le service de l'exploitation a enregistré, pen-
dant l'année 1928, un trafic total de 642.066
voyageurs (72.738.878 vovaaeurs kilométriaues)
et de 258.971 tonnes de marchandises (88 mil-
lions 120.637 tonnes kilométriques). En 1927.
le3 chiffres respectifs avaient été de : 691.039
voyageurs (89.3%.498 v. k.) et de 255.271
tonnes de marchandises (68.968.463 t. k.). On
constate donc, en 1928 une diminution assez im-
portante du trafic voyageurs, mais une aug-
mentation sensible du trafic marchandises et no-
tamment du tonnage kilométrique (près de 20
millions de tonnes kilométriques). 1
Les recettes effectuées pendant le mois de
décembre 1928 ont été de : 8.006.986 fr. 20.
ce qui porte le total des perceptions pour l'an-
née 1928 à 65.045.495 fr. 03 contre 59 mil-
lions 258.251 fr. 78 pour l'année 1927.
*ee
La France, l'Indochine
et la Chine
En l'honneur des délégués français
Au cours d'une réception organisée par
l'Université Franco-Chinoise « Aurore », di-
rigée par les Jésuites, en l'honneur de MM.
de Martel et de la Brosse, les discours firent
ressortir l'importance de cet établissement,
constitué sur le modèle de l'Université de
Beyrouth, et qui donne un enseignement
complet, comportant l'étude du droit et de la
médecine. Il fonctionne avec le concours du
grand pédagogue chinois Ma-Tsang-Pei et a
déjà formé de nombreux personnages offi-
ciels, notamment M. Kung, ministre à la
Haye.
L'Université comprend le fameux Observa-
toire de Zikawei dont les travaux sont pré-
cieux pour la navigation.
Les négociations interrompues
Les dernières dépêches annoncent que les
négociations entre la France et la Chine au
sujet des relations sino induchinoises ont été
interrompues, afin que la commission inter-
ministérielle, siégeant à Paris, examine le
projet de traité établi à Nankin.
Départ
M. Blanchard de la Brosse quitterait
Shangaï le 20 mars, pour rentrer à Paris, via
Sibérie, où il rendra compte aux Départe-
ments des Colonies et des Affaires étrangères
de sa mission à Nankin. M. de Martel reste
en contact avec le gouvernement nationaliste
pour discuter point par point le projet de
tfatte.
La session du Kouo-Ming-Tang
L'Assemblée générale du parti Kouo-Mingw
Tang, ouverte à Nankin, le 15 mars, devait
comprendre les délégués de quatre groupes:
10 Les représentants des districts et des
colonies chinoises à l'étranger, :,oit 89 mem-
bres ;
20 Les délégués désignés par le Comité
Exécutif et par l'armée nationale suivant le..
listes présentées par les comités provinciaux,
soit 116 membres ;
30 Les délégués désignés d'office par le Co-
mité Exécutif ;
4° Les observateurs désignés d'office sans
droit de vote, soit au total 151 membres. Le
total général devait être de 356 memhres, la
majorité de 179.
Le quorum a été atteint. Les troupes ont
patrouillé dans les rues pour éviter des trou-
btes communistes.
Le congrès a. réuni 211 délégués, sous la
présidence de Hou-Han-Min.
Chang-Kaï-Slek a prononcé- un discours de
10.000 mots, inspiré par son ardent désir de
maintenir son prestige et d'assurer ses posi-
tions. Les passag-es essentiels disent que le
parti Kouo-Ming-Tang manque de cohésion,
que l'examen de la situation montre que la
Chine n'est pas réellement unifiée, que les
gouvernements provinciaux agissent toujours
d'une façon indépendante dans les questions
financières et s'appuient sur leurs forces mi-
litaires pour imposer leur volonté au Couver-
nement Central comme cela vient de se pas-
ser dans les affaires de Hankéou que Chang-
Kai-Shck rappelle avec amertume. Il de-
manda au Congrès de trouver la solution
définitive à cette situation, impossible à te-
nir, pour un gouvernement digne de ce nom.
Dépêches de l'Indochine
-
L'entrée au port de Haïphong
Le (iouverncmenl général rient cons-
tituer une Commission qui a pour mission
d'étudier, soit l'aménagement d'un nou-
veau chenal d'entrée du port de Haïphong,
soit les moij&ns d'améliorer l'ancien, afin
de permettre Vt'ulré# du port au.)' paque-
bots et aux cargos de plus fort tonnage.
Cette Commission examine en mé-tna temps
la question de l'installation de signaux so-
nores pour faciliter la narigation dans le
chenal et l'accostage des navires par temps
de hrume.
Les annamites et la drogue
IVs inspecteurs *lo la judiciaire vien-
nent d'a JiJll't.It'ndt'l' "',\1.IIHamites qui se
livraient, eux aussi, nu trafic «les >tupélinnts.
ClMtMA. COLONIAL
l' 1
« Le Bled »
Le film le Hlctt, tourné à l'occasion du
Centenaire de l'Algérie, est presque terminé.
Rappelons les noms des principaux acteurs :
Anjuillière, Enrique Hivers, Jacky Monnier.
« Coups de roulis »
( oups de roulis, le roman de M. Maurice
Larrouy, va être mis à l'écran par Maurice
KerouL Les extérieurs principaux seront
tournés en Egypte.
-
JOUMALJOOÎIOIEII
Rédaction & Administration î
14, in m ̃Mt-Tiaiir
PARIS Ol
Ttlfrll. 1 LJOUVM 1M»
» KMMMUMUMHM
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i~ i , y~b*i~z i7i7c
LesAnna/es Coloniales
Lté NMRew et rie" -
tttNM Al IohtmL
DifWCTBum 1 Maretl RUEDELet L.-G. THÉBAULT
Tous Im articles publiés dans notre tournai ne pouvant
être npiuifcilli .- eUant les Atmum Gmciw,
ABONNEIERTS
avec la Revue mensuelle:
u. 6 kUU a àgek
FraMl et
Colonl. 180. 100 1 18.
tt,.,.. t40 » Itt » 711
On t'abonne atns trais daw
Ions lss buresux de poste.
1
BN A. O. F.
0 ",.,. -.::1
Des idées pour un programme
Essayant de dégager de la masse confuse 1
des impressions que me laissait un récent
mais trop court voyage en A.O.F., quelques
a directives » maîtresses pour un programme
de mise en valeur économique de notre
grande colonie de l'Ouest-Africain, j'ai dit,
dans un précédent article, ici-même, pour-
quoi j'estimais qu'il fallait considérer -
avec toutes les conséquences économiques
que cette vue comporte - l'A.O.F. comme
un pays tourné vers la mer et non vers l'in-
férieur de l'Afrique.
Une seconde remarque d'ordre général
doit être faite, avant d'aborder toute étude
de programme économique en A.O.F.
Celle-ci ne se présente pas à nous comme
un pays disposant de richesses économiques
normales, qu'il suffit de dégager, de mettre
en exploitation.
Sous ce rapport, aucune comparaison n'est
possible avec d'autres pays de notre empire
colonial, comme l'Algérie, la Tunisie, le
Maroc ou l'Indochine.
Il faut se rappeler, sous peine de ne pou-
voir rien comprendre des nécessités actuel-
les, que l'A. O. F. était, il y a trente ans
encore, ce que les économistes appellent un
« pays vide 9.
La première richesse économique, celle
sans laquelle toutes les autres demeurent
sans valeur, parce qu'inexploitées, c'est la
population. Or, cette richesse manque à
l'A.O.F.
Décimée, avant et au cours du XIX" siècle,
par les conquérants comme EI-Hadj-Omar,
Ahmadou, Samory, par les marchands d'es-
claves du côté du Sahara, par la « traite.
des négriers sur la côte, cette population
misérable qui, aujourd'hui encore, n'atteint
pas 14 millions d'habitants pour 4.800.000
kilomètres carrés, forme quelques agglomé-
rats de faible densité (quelques cercles du
Sénégal, les cercles.. du Fouta-Djallon en
Guinée, la région de Bouaké en Côte d'Ivoi-
re, le pays Mossi en Haute-Volta, les cir-
conscriptions de Bamako et de San au Sou-
dan) entourés de régions quasi-désertiques,
au point de vue démographique.
La terre n'est point - en général - natu-
rellement riche. On trouve beaucoup de pla-
teaux latéritiques, de terrains sablonneux
ou argileux' où les hautes herbes la sa-
vane –̃ constituent I peu près la seule végé-
tation, et en dehors, des vallées des grands
fleuves ou des massifs du Fouta-Djallon,
bien des régions sont ou apparaissent comme
*)- stériles, soitV.dufàît .de l'insuffisance des
pluies, soit. -du- fait de la composition du
101. ,
Sans doute l'A.O.F. a, en abondance
deux richesses économiques admirables :
l'eau et le soleil. Partout où il est possible
de les associer, la richesse économique appa.
raît, incontestable. Mais, jusqu'à aujourd'hui
les grands fleuves comme le Sénégal, le Ni-
ger et leurs affluents ont coulé majestueu-
sement, à peu près inutiles, sous le grand
soleil de feu. -
, Enfin, la civilisation économique y parais.
sait figée, lors de notre installation, dans
'des formes très primitives. Malgré les affir-
mations des historiens arabes, éblouis par le
faste des grands empereurs mandingues, it
semble bien que jamais, dans le passé, !e
pavs noir n'a connu ce due nous sommes
convenus d'appeler une prospérité économi-
que véritable avec une civilisation certaine.
Lorsque Djouder, en 1591, s'empare du
royaume de Gao, il écrit que la masure du
chef des âniers de Marrakech vaut mille
fois plus que le palais royal de Gao. En
somme, 1$civilisation.noire du Soudan, dé-
pouillée du manteau brillant dont la revêt
fhistoire des conquérants berbères, fut tou.
jours, semble-t-il, ce que nous l'avons trou-
vée, une civilisation sans force d'évolution,
Immobilisée par des coutumes et des tradi-
tions qui, éparpillant les forces sociales, ne
permet aucun progrès spontané de la masse.
Sans doute on peut dire que cette stagna-
tion sociale est due moins aux individus -
'dociles, malléables et dont l'esprit est très
apte à une évolution vers notre civilisa-
tion qu'aux institutions. Quoi qu'il en
soit, sans population, sans richesse naturelle
Directement exploitable, sans civilisation,
l'A.O.F. à notre installation pouvait vrai-
ment être considérée, comme un « pays
îyide P, où tout était à créer.
Et c'est ce qu'il ne faut jamais oublier
Ï[uandt» on veut porter un jugement sur
Poeuvre déjà réalisée et sur celle qui reste à
faire.
Sans doute, les possibilités économiques
se sont modifiées depuis trente ans, dans des
conditions qui ont fait, justement, l'admi-
ration de tous les observateurs qui sont allés
en A. O. F. pour y cueillir autre chose que
des scandales et des paradoxes.
Tout d'abord le pays a été pncifié. Les
peuples qui, depuis des siècles, vivaient sous
la menace constante des conquérants berbères
ou arabes venus du dehors, ou des aventu-
riers sanguinaires comme les Kl-Hadj-Omar
ou les Samori, ont connu enfin la « pax Gal-
lica », condition essentielle, pour eux, de
tout développement économique.
Une grande œuvre d'éducation sociale et
économique a été amorcée depuis quelques
années.
Mais, ici, il importe de faire une distinc-
tion essentielle. Arrivant dans un pays vide
et immense, nous ne pouvions pas songer à
aborder le problème de la colonisation de
front et partout à la fois. Nécessairement, il
nous fallait adapter notre effort à nos nos-
sibilités en personnel, en argent, en ma-
tériel, le concentrer sur des points détermi-
nés devant servir de centres de rayonnement
pour l'avenir.
Et c'est ainsi qu'à l'heure actuelle, peu.
vent se distinguer, en A.O.F., deux formes
de colonisation : la colonisation de brousse
et la colonisation des centres de culture,
entièrement différentes, par leurs méthodes,
leurs moyens, leurs personnels, je dirai
même leur mentalité.
La colonisation de brousse est, toute, de
superposition et de police. Son but princi-
pal est de maintenir les populations indi
gènes dans la soumission, sous la direction
de leurs chefs traditionnels, devenus les
intermédiaires de l'administrateur. Celui-ci,
maître Jacques de la colonisation, réduit à
ses propres moyens, chargé de faire rentrer
l'impôt, de rendre la justice, d'assurer la
police, pris tout entier par ces besognes ma-
térielles, est tout naturellement enclin à
n'envisager la colonisation que sous un as-
pect, en quelque sorte, négatif. Cependant
j'ai rencontré - et je sais que mon témoi
gnage ne sera pas isolé - en pleine brousse,
de jeunes administrateurs qui, isolés dans
des cercles grands comme plusieurs départe-
ments français, au milieu de 150 à 180.000
indigènes, savaient donner à leur hesogne
obscure et ingrate, une véritable auréole de
foi et d'enthousiasme, aimant leurs indigè-
nes, les défendant contre les mercantis de la
brocante coloniale, s'efforçant de les initier
à des méthodes moins primitives de culture
et s'obstinant à faire de la colonisation,
c'est-à-dire de la civilisation, avec rien.
Mais en A.O. F., on peut voir une autre
colonisation. A Dakar, à Kayes, à Bamako,
à Conakry - et il y en a bien d'autres, je
le sais - j'ai rencontré des foyers de vie
économique et sociale complexe qui imposent
le respect et l'admiration. Là où, il y a
vingt-cinq ans, il n'y avait rien que quelques
cases, que le sable ou la brousse, on trouve
aujourd'hui, des villes dotées des plus ré-
cents perfectionnements de l'urbanisme mo-
derne, larges avenues, écoles, hôpitaux, ser-
vices d'hygiène, de travaux publics.
Là on dispose de larges moyens finan-
ciers qu'on voudrait toujours plus puissants.
Là, on trouve des administrateurs, des ingé-
nieurs, des savants qui ne voient la colo-
nisation que sous la forme de la création et
de l'action.
Et certes, il est facile d'opposer ces deux
aspects actuels de la colonisation, d'opposer
la brousse à Dakar ou à Bamako et de par-
ler. dédaigneusement de « colonisation de
bluff ».
•Ën Téalité, cette double colonisation, cette
double méthode, étaient seules possibles
dans le milieu social et économique vide où
nous nous installions il y a à peine trente
ans.
Kt, aujourd'hui encore, si l'on veut évi-
ter les erreurs irréparables, il faut tenir
compte, quand on veut concevoir un pro.
gramme de mise en valeur économique, de ce
caractère essentiel du milieu social auquel
il doit s'appliquer.
Ellenne Anlenei..,
Déjpulé de la Haute-Savoie.,
Rapporteur du budget de
l'Algérie et des Protecto-
rats.
L'Aviation Coloniale
Maroc
Le soldat mécanicien Lcpot, blessé dans
l'accident d'aviation de Marrakech qui eut
lieu au cours d'un exercice et que nous
avons relaté avant-hier est décëdé à l'hôpi-
tal militaire, où le général Maurel lui avait
remis la médaille militaire.
Cet accident a donc fait quatre victimes -
les sergents Denis, Leitchmann, Dupart, et
le soldat Lepot.
L'inhumation des infortunés aviateurs a
eu heu .hier matin.
A la suite de cet accident, M. Lucien
Saint a adressé lai lettre suivante au com-
mandant supérieur des troupes du Maroc :
La nouvelle du terrible accident d'aviation de
Marrakech survenu hier m'a affecté douloureu-
sement. Je vous prie, dnns cette circonstance
douloureuse, de bien vouloir transmettre aux
familles des malheureuses victimes du 370 ré-
giment d'nviotion si cruellement éprouvées,
l'expression de mes condoléances et de ma
sympathie émue.
France-Madagascar
Terminant son voyage d'études de la
ligne France-Madagascar, la mission Air-
Afrique, composée des aviateurs Paul-
Louis Hjchard, Lalouette et Cordonnier, a
quitté l'aérodrome d'Alger hier matin à
9 h. 10, ù. bord d'un avion à moteur Gnôme-
Titan 230 CV.
Les aviateurs qui rentrent en France par
l'Espagne, sont arrivés à Oran à 11 h. 15 ;
les conditions atmosphériques ne leur ont
pas permis de poursuivre leur voyage.
Paris-Saigon
Les aviateurs Baillv et Reginensi, qui
doivent tenter prochainement la liaison
aérienne Pnris-Snlgon, ont terminé, A Tous-
sus-le-Noble, la mise an point de leur
monoplan de 220 chevaux. L'équipage âme.
nera son appareil vraisemblablement au-
jourd'hui au Bourget, et rejoindra Istres,
aéroport de départ, qu'il quittera dimanche
ou lundi.
Londrea-AuitraBe
Les deux aviateurs australiens Moir et
Owen, qui sont partis d'Angleterre lundi
dernier pour battre le record de l'avia-
teur Hinkler, qui a volé d'Angleterre
en Australie en quinze jours et demi, sont
partis do l'aérodrome d'Halfar (lie de Mal-
l te) meroredi matin et ont atterri à 13 hen-
1 rcs à Benghazi (Libye).
Comment la France
vint au Togo
r 1
~~r Connaissant les ambitions terri-
IBBp toriales séculaires britanniques, on
feut se demander comment et font*
quoi dans Vaccord franco-britannique dit 10
juillet 1919, relatif au Togoland, la sotte
française du cercle de Lomé fut agrandie
d'une partie des anciens cercles allemands de
Misallobe et de Kere-Kratchi, situés précé-
demment en zone britannique. Comme le
rappele la Revue mensuelle illustré t des
Annales Coloniales de février 1929, ce
n'était que son dû qui était de la sorte
accordé à la France. En effet, malgré la
tentative d'atermoiement du Gouverneur du
Togoland, les troufes françaises et anglai-
ses occupèrent la colonie allemande et se di-
rigèrent vers le Nord.
Mais sans l'heureuse intervention des ti-
railleurs sénégalais français, les troufes an-
glaises, plus exactement, le détachement all-
glais, privé dès le début de soft chef, n'au-
rait pas tenu devant l'énergique résistance
des Allemands.
Bousculés par le détachement français,
au combat de Kra, les Allemands reculèrent
jusqu'à Camima près d'Atakpamé on la
vague menace de la colonne principale (lm
peu analogue aux carabiniers d'Offetibach),
suffit à les faire capituler.
Somme toute, la Puissance dont les trou-
pes avaient le plus contribué à la conquête
du Togoland avait bien droit à une zatfe
importante. Et nous ne devons pas oublier
que l'attitude énergique du Gouverneur Lio-
tard fut cause de notre intervention immé-
diate, d'accord du reste avec le Gouverneur
de la Gold Coast. La supériorité incontes-
table des soldats indigènes français sur leurs
camarades britanniques fut une fois de plus
démontrée. Supériorité qui n'est due qu'à
une meilleure méthode d'instruction, à tt'en
pas douter.
Et cependant le Gouverneur allemand du
Togoland avait tout simplement of fert à
ses deux voisins de garder la neutralité pen-
dant la guerre. Cet habile tacticien avait
compté sans les renseignements fournis aux
puissances alliées par son propre poste de
T. S. F. d'Atakpamé.
Quoi qu'il en soit, la France s'est trouvée
chargée d exercer au nom de la Société des
Nations un mandat administratif sur un ter-
ritoire de 52.000 kilomètres carrés, avec le
port de Lomé et tout le réseau ferroviaire du
Togoland.
Nous savons que, grâce à l'habile direction
du Gouverneur Bonnecarrère, notre Togo
est devenu une des régions les plut
prospères du golfe de Guinée. Une organi-
sation méthodique, progressive utilisant M
remarquables facultés des indigènes, qui ne
le cèdent en rien à nos Dahoméens, a permis,
tout en se conformant aux obligations dé-
coulant du mandat., de répandre dans tout
le pays les bienfaits de la civilisation fran-
çaise.
Emcnt Maueton,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commisrion
des Douanes.
Les comminications sahariennes
La sécurité dans le désert est d'autant
mieux assurée que des appareils de télégra-
phie sans fil fonctionnent dans tous les pos-
tes du Sahara partagés en deux réseaux :
Est et Ouest. Les convois automobiles en dé-
placement sont ainsi signalés de poste en
poste et constamment repérés jusqu'à leur ar-
rivée à destination. En cas de panne irrémé-
diable, les voyageurs trouveraient donc la
certitude de ne pas être abandonnés à leur
malheureux sort et ils n'auraient qu'à atten-
dre patiemment en ménageant leurs provi-
sions de bouche, le "secours que l'on ne man-
querait pas de leur envoyer.
Dans le Sahara du Nord, les communica-
tions par radio sont complétées par des li-
gnes télégraphiques avec fils. A vrai dire,
ce dernier mode de transmission est bien im-
parfait, car l'entretien des lignes a été né-
gligé depuis un certain nombre d'années,
exactement depuis que les postes radios ont
été créés. On s'attache aujourd'hui à remet-
tre en état les vieilles lignes jadis abandon-
nées ; c'est ainsi que des travaux sont en ce
moment en cours pour rétablir les liaisons
par fil entre Ghardaïa et Ouargla.
Le téléphone également a fait son appari-
tion au Sahara. Le Gouverneur général a pu
communiquer avec Alger de Touggourt
et de Ghardaïa. Bientôt il sera possible de
téléphoner à El-Oued et à Ouargla. Petit à
petit, le réseau téléphonique s'étend et il
n'est pas sans intérêt d'indiquer que l'on
songe à prolonger incessamment le fil jus-
qu'à Colomb-Béchar, notre poste le plus
avancé du Sud Oranais.
lES RECETTES DOUANIERES
DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
EN 1928 v
18'
Le total des recettes effectuées par le ser-
vice des Douanes de t* Afrique Occidentale
Française, en décembre 1928, s'est élevé à
28.076.867 francs se décomposant comme suit :
Sénégal .Fr. 13-419.Z3»
Côte d'Ivoire 8.772.068
Dahomey 2-906-465
Guinée française I • 553.707
Soudan Français.,. '.286.137
Haute-Volta 138.632
- - - - - --.
Pendant le mois de décembre 1927, le chit-
fre des perceptions avait été de 21.892.769 fr.
Les recettes du mois de décembre 1928 por-
tent à 218.743.553 francs le montant des per-
ceptions effectuées pendant l'année 1928; elles
présentent une plus-value de 77,896.553 francs
sur les prévisions budgétaires de l'exercice 1928,
soit 55,3 0/0 et une augmentation de 23 mil-
lions 821.669 francs sur les recouvrements de
l'année 1927, soit un accroissement de un hui-
tième.
Le commerce
I voire
de la Côte-dvoire
, >4»
Le mouvement commercial de la Cète-
I-d'lvmm- - pendant le quatrième trimestre
1928, s'est élevé à 133.218.645 francs, dont
82.304.101 francs d'articles importés et 70 mil-
lions 914.544 francs de produits exportés. Au
cours de la période correspondante de 1927,
le mouvement des échanges avait atteint
116.597.163 francs, dont 48.023.350 francs à
l'importation et 68. 573.813 francs à l'exporta-
tion.
Les résultats du quatrième trimestre 1928
portent à 488.741.268 francs la valeur des
échanges commerciaux de l'année 1928, dont
2*»;.680.42c francs à l'entrée et 2ct.oc1.84i fr.
à-la sortie, ce qui représente une balance
commerciale favorable accusant 51,7 aux
exportations, contre 48,3 aux importations.
Pendant l'année 1927, le commerce exté-
rieur de la Côte-d'Ivoire avait été de 428 mil-
lions 772.259 francs, dont '93-305.193 fr.
d'articles importés et 235.467.066 francs de
produits exportés.
Le trafic enregistré pendant le quatrième
trimestre 1928 a été de 71.870 tonnes, dont
22.474 tonnes aux importations et 49.396 ton-
nes aux exportations, contre 62.570 tonnes en
1927, dont 13.918 tonnes à l'entrée et 48.652
tonnes à la sortie.
Le tableau suivant fait ressortir le tonnage
du trafic de la Colonie pendant les .années
1928 et 1927 :
1 Année Année
- *-< 1928 1927
Importations 62.653 61.170
Exportations 140.046 146.963
Totaux 202.699 208.133
Dans l'ensemble, les résultats commer-
ciaux de l'année 1028 présentent sur ceux
de l'année précédente, d'une part, une aug-
mentation de valeur de 59.669.009 fr., soit
13,0 et, d'autre part, une légère dimi-
nution de tonnage de 5.434 tonnes.
Comparé à la moyenne quinquennale des
années 1923-1927, qui s'élève à 58.728.295
francs-or, le commerce de la Côte-d'Ivoire
qui, en 1928, a atteint le plus haut chiffre
enregistré dans les statistiques de la Colonie,
présente un accroissement de 40.811.678
hancs-or, soit près de 70
Il est bon de rappeler que, pendant la
période quinquennale d'avant-guerre, igog-
1913, la moyenne du mouvement commercial
de la Côte-d'Ivoire se chiffrait par 32.659.031
francs, c'est-à-dire un peu moins du tiers de
francs, qu'il a été en 1928, soit 99.539.973 fr.-or
ce
(cours de stabilisation).
Parmi les principaux articles importés en
Côte-d'Ivoire pendant l'année 1928, il faut
citer les tissus de coton autres que les gui-
nées, 1.078 tonnes déclarées pour 55.140.099
francs (contre 771 tonnes pour 37.760.863 fr.),
les fers, 6.295 tonnes pour 11.129.245 fr.
(contre 3.531 tonnes pour 7,835.340 fr.), les
voitures automobiles. ';IÇ pour 9.744.542 fr.
(contre 202 pour 8.292.238 fr.), les machines
et mécaniques, 969 tonnes pour 9.287.091 fr.
(contre 688 tonnes pour 6.020.085 fr.), les
alcools et eaux-de-vie, 13.029 hectolitres pour
8.805.362 fr. (contre 3.990 hectolitres pour
4,147.560 fr.), les huiles de pétrole et de
schiste, 5.440 tonnes pour 7.727.757 fr. (contre
4.475 tonnes pour 7.255.598 fr.), les vins de
toutes sortes, 15.923 hectolitres pour 7 mil-
lions 460.915 fr. (contre 13.540 hectolitres
pour 6.838.7R9 fr.), les matériaux de cons-
truction, 13.959 tonnes pour 5.295.518 fr.
(contre 10.666 tonnes pour 3.513.280 fr.), etc.
Aux exportations, le cacao st- classe nette-
ment en tNc, avec le chiffre record de q. 515
tonnes, représentant une valeur de 106 mil-
lions 323.318 francs, soit ptus de 42 du
commerce à t'exportation de la Colonie. En
1927, les sorties de cacao se chiffraient par
9.RoR tonnes, estimées 159.150.938 fr. L'acajou
et tes tonnes, d'ébénisterie viennent au second
et les bois
rang, avec 80.535 tonnes pour 78.647.050 fr.
(contre 95.807 tonnes pour 103.177.200 fr.),
puis les amandes de palme 12.280 tonnes
pour 22.567.229 fr. (contre 10.878 tonnes
pour 18.637.441 fr.), l'huile de palme 6.775
tftnnes pour 18.048.130 fr. (contre 6.710 ton-
nes pour 13.991.064 fr.), le coton 1.239 ton-
nes pour 8.131.341 fr. (contre 1.459 tonnes
pour 12.73°. SRI fL).
Pendant l'année 1928, la valeur des échan-
ges commerciaux effectués par la Côte-
d'Ivoire se répartit comme suit : France et
Colonies françaises, 282.990.982 fr. ; Etran-
ger, 205.750.286 francs.
Au cours de l'année 1927, la part de la
France et de ses Colonies avait été de
235.317.195 fr. et ccllcr de l'Etranger de
193.455.064 francs.
.f.
Alger Côte-d'Ivoire
et retour
'81
La mission de La Rochefoucauld a quitte
Niamey pour la Côte d'Ivoire. Elle doit s'em-
barquer à Grand-Bassam pour arriver à
Marseille, le 21 avril.
Le tour du Sahara
; Deux automobilistes, MM. Lacor et Varie-
mont, avaient quitté Marseille au mois d'oc-
tobre 1927 sur une camionnette de 7 che-
vaux. Ils ont effectué le tour complet du
Sahara, parcourant ainsi 21.000 kilomètres.
.Lès' automobilistes sont de retour à Mar-
seille. Ils ont été reçus à l'Automobile Club
où des félicitations leur ont été adressées. Ils
espèrent être à Paris à la fin de cette se-
maine.
i
L'ANTENNE COLONIALE
En Indochine
Le Journal Officiel de l'Indochine à la
date du l" mars a publié un arrêté du Gou-
verneur Général, réglementant en Indochine
l'installation et l'emploi de postes privés ra-
dioélectriques de réception et d'émission,
ainsi que l'importation, la fabrication et la
vente d'appareils complets ou de pièces dé-
tachées.
Le commerce du Dahomey
̃ i»
Le mouvement commercial au Dahomey,
pendant le quatrième trimestre 1928, s'est
élevé à 39,181,894 francs, dont 24.483.540 fr.
d'articles importés et 14.698.354 francs de
produits exportés. Au cours de la période
correspondante de 1927, le mouvement des
échanges avait atteint une valeur de 69 mil-
lions 535.358 francs, dont 42.036.758 francs à
l'importation et 27.498.600 francs à l'expor-
tation.
Les résultats du quatrième trimestre 1928
portent à 232.122.800 francs la valeur des
échanges commerciaux de l'année 1928, dont
134.349.328 francs à l'entrée et 97.773.472 fr.
à la sortie. Pendant l'année 1927, le mouve-
ment commercial du Dahomey avait été de
294.541.028 francs, dont 159.023.671 francs
d'articles importés et 135-517-357 francs de
nroduits exportés.
Le trafic enregistré pendant le quatrième
trimestre 1928 a été de 15.420 tonnes, dont
7.608 tonnes d'articles importés et 7.812 ton-
nes de produits exportés, contre 25.504 ton-
nes en 1927, dont 11.102 tonnes à l'entrée et
14.402 tonnes à la sortie.
Le tableau suivant fait ressortir le ton-
nage du trafic de la Colonie pendant les
années 1928 et 1927 :
Année Année
1928 1927
Importations 45.506 53-907
Exportations 40.898 (>9.828
Totaux ,. 92.404 '23.735
Dans l'ensemble, les résultats de l'année
1928 présentent, sur ceux de l'année précé-
dente, d'une part ; une diminution de valeur
de un cinquième environ, dont 24.674.343
francs à l'importation et 37.743.885 fr. à
l'exportation, soit un total de 62.418.228 fr. ;
et, d'autre part, une régression de tonnage
de 25 %, dont 8.401 tonnes à l'entrée et
22.930 tonnes à la sortie, soit un total c!e
31.331 tonnes.
Par rapport à la moyenne quinquennale
1923-1927, qui est de 101.728 tonnes en ton-
nage et de 52.785.713 francs-or en valeur, le
mouvement des échanges commerciaux du
Dahomey en 1928 est en régression de 9.324
tonnes et de 5.510.194 francs-or.
- - - 1
Si l'on fait un rapprochement entre les ré-
sultats enregistrés pendant les années précé-
dentes et en 1928, on observe que le mouve-
ment commercial de la colonie, au cours de
l'année écoulée, est très voisin de celui cons-
taté pendant l'année 1924. En tonnage, les
chiffres de 1928 (92.404 tonnes) sont légère-
ment supérieurs à ceux de 1924 qui étaient
de 91.298 tonnes. Par contre, la valeur du
commerce à l'importation et à l'exportation
a été de 47.275.519 francs-or en 1928 contre
48.293.1&6 francs-or en 1924.
Il est bon de rappeler que la moyenne du
mouvement commercial du Dahomey corres-
pondant à la période d'avant-guerre 1909-
1913, était de 36.262.950 francs.
Parmi les principaux articles importés au
Dahomey, en 1928, il faut citer - les tissus de
coton autres que les guinees, 772 tonnes dé-
clarées pour 32.597.431 francs (contre 923
tonnes pour 41.854.616 fr. en 1927); les ta-
bacs en feuilles : 710 tonnes pour 9 mil-
lions 433.964 francs (contre 713 tonnes et
9.600.968 fr.); les fers, 5.852 tonnes pour
7.685.922 francs (contre 5.821 tonnes et 7 mil-
lions 769.084 fr.) ; les huiles de pétrole et de
schiste : 4.734 tonnes pour 7.416.338 francs
(contre 3.411 t. et 5.612.626 fr.); les alcools
et eaux-de-vie, 8.^15 hectolitres pour 6 mil-
lions 470.595 francs (contre 9.789 hectol. et
6.530.358 fr.): les vins de toutes sortes, 8.189
hectolitres pour 3.404.368 fr. (contre 13.370
hectolitres et 4.983.126 fr.); les machines et
mécaniques, 358 tonnes pour 3.369.209 francs
(contre 228 tonnes et 3.125.971 fr.); les sucres
de toutes sortes, 884 tonnes pour 2.790.100
francs (contre 980 tonnes et 3.433.768 fr.), etc.
Aux exportations, les amandes de palme
s'inscrivent en tête avec 31.206 tonnes éva-
luées à 59.877.944 francs (contre 48.250 ton-
nes pour 82.026.440 francs en 1927) ; les hui-
les de palme viennent ensuite avec 9.759 ton-
nes pour 23.517.688 fr. (contre 16.375 tonnes
et 41.510.887 fr.); puis, le coton 718 tonnes
pour 4.895.790 fr. (contre 727 tonnes et 5 mil-
lions 999.377 fr.); les amandes de karité,
1.336 tonnes pour 1.191.402 fr. (contre 413
tonnes et 299.438 fr.) ; les graines de ricin,
473 tonnes pour 391.649 fr. (contre 498 ton-
nes et 507.580 fr.); il y a lieu de signaler
également la sortie de 202 tonnes d'arachides
décortiquées estimées 306.638 fr. alors qu'en
1927, le service des douanes avait enregistré
une tonne seulement.
UNE CONFÉRENCE SUR L'AFRIQUE
OCCIDENTALE FRANÇAISE EN POLOGNE
Le 8 mars 1929, à Varsovie, sous les aus-
pices de la « Société polonaise de géogra-
phie », M. le colonel de Martonnc, ancien
chef du Service Géographique de l'Afrique
Occidentale Française et dont les Annales
Coloniales ont publié les importants tra-
vaux, a fait (en français) une conférence sur
« l'Afrique Occidentale Française ».
Un public - nombreux, appartenant aux mi-
lieux polonais scientinques, administrants et
militaires de la capitale, assistait à cette in-
téressante causerie, qui a été accompagnée
d'un film en trois parties prêté par l'Agence
Econmique de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise.
Une traduction de la conférence de M. le
colonel de Martonne sera publiée à Varsovie
dans la revue Morse (La Mer), organe de
la Ligue polonaise, maritime et fluviale.
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
0*0
L'Académie des Sciences a élu membre
titulaire dans la Section de médecine et de
chirurgie te docteur Achard, professeur de
clinique médicale à la Faculté de médecine
et secrétaire général de l'Académie de méde-
cine.
Le professeur Achard a acrompli en Ex-
trême-Orient de nombreux voyages dont il a
rapporté de précieux enseignements.
Le trafic du Thiès-Niger en 1928
̃ t»
Pendant le mois de décembre 1928, le che-
min de fer de Thiès au Niger a transporté
82.075 voyageurs et 34.355 tonnes de mar-
chandises dont 22.637 tonnes d' arachides et
3.462 tonnes de produits d'importation.
Le service de l'exploitation a enregistré, pen-
dant l'année 1928, un trafic total de 642.066
voyageurs (72.738.878 vovaaeurs kilométriaues)
et de 258.971 tonnes de marchandises (88 mil-
lions 120.637 tonnes kilométriques). En 1927.
le3 chiffres respectifs avaient été de : 691.039
voyageurs (89.3%.498 v. k.) et de 255.271
tonnes de marchandises (68.968.463 t. k.). On
constate donc, en 1928 une diminution assez im-
portante du trafic voyageurs, mais une aug-
mentation sensible du trafic marchandises et no-
tamment du tonnage kilométrique (près de 20
millions de tonnes kilométriques). 1
Les recettes effectuées pendant le mois de
décembre 1928 ont été de : 8.006.986 fr. 20.
ce qui porte le total des perceptions pour l'an-
née 1928 à 65.045.495 fr. 03 contre 59 mil-
lions 258.251 fr. 78 pour l'année 1927.
*ee
La France, l'Indochine
et la Chine
En l'honneur des délégués français
Au cours d'une réception organisée par
l'Université Franco-Chinoise « Aurore », di-
rigée par les Jésuites, en l'honneur de MM.
de Martel et de la Brosse, les discours firent
ressortir l'importance de cet établissement,
constitué sur le modèle de l'Université de
Beyrouth, et qui donne un enseignement
complet, comportant l'étude du droit et de la
médecine. Il fonctionne avec le concours du
grand pédagogue chinois Ma-Tsang-Pei et a
déjà formé de nombreux personnages offi-
ciels, notamment M. Kung, ministre à la
Haye.
L'Université comprend le fameux Observa-
toire de Zikawei dont les travaux sont pré-
cieux pour la navigation.
Les négociations interrompues
Les dernières dépêches annoncent que les
négociations entre la France et la Chine au
sujet des relations sino induchinoises ont été
interrompues, afin que la commission inter-
ministérielle, siégeant à Paris, examine le
projet de traité établi à Nankin.
Départ
M. Blanchard de la Brosse quitterait
Shangaï le 20 mars, pour rentrer à Paris, via
Sibérie, où il rendra compte aux Départe-
ments des Colonies et des Affaires étrangères
de sa mission à Nankin. M. de Martel reste
en contact avec le gouvernement nationaliste
pour discuter point par point le projet de
tfatte.
La session du Kouo-Ming-Tang
L'Assemblée générale du parti Kouo-Mingw
Tang, ouverte à Nankin, le 15 mars, devait
comprendre les délégués de quatre groupes:
10 Les représentants des districts et des
colonies chinoises à l'étranger, :,oit 89 mem-
bres ;
20 Les délégués désignés par le Comité
Exécutif et par l'armée nationale suivant le..
listes présentées par les comités provinciaux,
soit 116 membres ;
30 Les délégués désignés d'office par le Co-
mité Exécutif ;
4° Les observateurs désignés d'office sans
droit de vote, soit au total 151 membres. Le
total général devait être de 356 memhres, la
majorité de 179.
Le quorum a été atteint. Les troupes ont
patrouillé dans les rues pour éviter des trou-
btes communistes.
Le congrès a. réuni 211 délégués, sous la
présidence de Hou-Han-Min.
Chang-Kaï-Slek a prononcé- un discours de
10.000 mots, inspiré par son ardent désir de
maintenir son prestige et d'assurer ses posi-
tions. Les passag-es essentiels disent que le
parti Kouo-Ming-Tang manque de cohésion,
que l'examen de la situation montre que la
Chine n'est pas réellement unifiée, que les
gouvernements provinciaux agissent toujours
d'une façon indépendante dans les questions
financières et s'appuient sur leurs forces mi-
litaires pour imposer leur volonté au Couver-
nement Central comme cela vient de se pas-
ser dans les affaires de Hankéou que Chang-
Kai-Shck rappelle avec amertume. Il de-
manda au Congrès de trouver la solution
définitive à cette situation, impossible à te-
nir, pour un gouvernement digne de ce nom.
Dépêches de l'Indochine
-
L'entrée au port de Haïphong
Le (iouverncmenl général rient
tituer une Commission qui a pour mission
d'étudier, soit l'aménagement d'un nou-
veau chenal d'entrée du port de Haïphong,
soit les moij&ns d'améliorer l'ancien, afin
de permettre Vt'ulré# du port au.)' paque-
bots et aux cargos de plus fort tonnage.
Cette Commission examine en mé-tna temps
la question de l'installation de signaux so-
nores pour faciliter la narigation dans le
chenal et l'accostage des navires par temps
de hrume.
Les annamites et la drogue
IVs inspecteurs *lo la judiciaire vien-
nent d'a JiJll't.It'ndt'l' "',\1.IIHamites qui se
livraient, eux aussi, nu trafic «les >tupélinnts.
ClMtMA. COLONIAL
l' 1
« Le Bled »
Le film le Hlctt, tourné à l'occasion du
Centenaire de l'Algérie, est presque terminé.
Rappelons les noms des principaux acteurs :
Anjuillière, Enrique Hivers, Jacky Monnier.
« Coups de roulis »
( oups de roulis, le roman de M. Maurice
Larrouy, va être mis à l'écran par Maurice
KerouL Les extérieurs principaux seront
tournés en Egypte.
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