Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-03-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 mars 1929 19 mars 1929
Description : 1929/03/19 (A30,N45). 1929/03/19 (A30,N45).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62805226
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
- TRENTIEME ANNEE. - N« RI. 1 CS NDUlRe I » 49MTIMEB 1 MARDI S01_n,. 19 MARS 1W9.
JOUfigll «ttOTlOIEH -
Rédaction & Administration :
., M> cm ci ÉOHMhir
< PARIS A*)
TTLFIPH. : LOUVK* Il'!'
.- - UléHibllU^
Les Annales Coloniales
U. I.RORD." et réclames sont reçue» au D.CY8U.. 1 JUtsaiA*! DUBDEL *4 L,.fi THIBAULT r°H* = I®# articles publiés dont noire Journal ne peuvent
buwaù du tournai; Biwcwyw J Jdevoel I^WIPBL 1 nMMVLI (tr9 reproduUsqtfen citant les AIDIALU COUWIALIS,
MMMMt «en citent tes Aimm C"mm,
IBONNEHENTS
avec la Revue mensuelle :
UB M 6 Moi. 8 Mois.
France et ,
Colonies 110 a 100 1 60..
Étranger 240 p 125. 10 1
On s'abonne sans frais daQ8
tous les bureaux 4e poste.
L'Enfance indigène vagabonde
dans l'Afrique du Nord
',-
•• 'Ce^céux - qui "pareouirentlSS -pays' âe
l'Afr^ue f ranÇaisedu Nord, en touristes,, en
hommes d'affaires, en artistes, sont frappés
du grand nombre de jeunes enfants des deux
sexes qui vagabondent dans les rues des
moindres cités, vêtus d'une guenille, visible-
ment privés de tous soins familiaux.
Il n'est pas rare, la nuit, devoir endor-
mis, sur le seuil d une porte, serrée les uns
contre les autres pour se réchauffer, deux,
trois, quatre enfants indigènes, sans domi-
cile ou qui préfèrent le plein air avec ses ri-
-gueurs au taudis où ils ne trouvent le plus
souvent que mauvais traitements.
Les petits cireurs dont tant d'écrivains
ont complaisamment dépeint le pittoresque
remuant, forcent une élite dans ce vaga-
bondage ; mais un peu partout, maintenant,
la police les pourchasse avec un zèle exces-
sif.
Comment vivent ces pauvres petits ? Cer-
tains reçoivent, dans quelques maisons, en
général par les fenêtres des rez-de-chaussée,
un morceau de pain accompagné de quelques
rogatons; mais d'autres font, dès le matin,
la tournée des poubelles, et disputent aux
chiens, aux chats et aux chiffonniers les
tristes comestibles qu'ils peuvent trouver dans
ces réceptacles. .',
Que deVienrteht-ils, en grandissant ? Sou-
,vel1t, hélas, pas grand chose de bon. Ils cha-
vent, hélas, l'étalage des boutiques des choses
pardent à boutiques. des choses
convoitées, maraudent sur les quais des ports
.ou dans les villas des banlieues.
Certains entrent dans l'armée de petits
porteurs qui offrent leurs services autour
des marchés pour se charger des provisions
et les rapporter à la maison, soit avec la
dame qtii fait ses achats, soit tout seuls,
ce qui permet à beaucoup de messieurs de
faire eux-mêmes les acquisitions du ménage
avant de s'en aller à leur besogne.
Je me souviens d'avoir admiré cette insti-
tution alors que dans un de mes voyages a
*Tunis, j'accompagnais lin de mes amis qui
usait de cette pratique. Lorsque nous appro-
châmes d'une des portes du « foiidouk »,
cura .ou six petits gars délurés, dont le plus
jeune'ji avait guère qu'une dizaine d années
ei l'allié quinze environ, se précipitèrent vers
lui : Monsieur, moi connais la maison I
, Mon ami en désigna un, armé de deux
J gjands coufflns, qui emboîta le pas derrière
roli L'athéteûr allait à ses marchands coutu-
pftieH,^ €10i^issait Jommes de terre, léjgu-
.0, -6, rib -et tout,-allalt
Et vous n'êtes pas volé? demandai- je
à mon ami.
En dix ans, je l'ai été une fois j j'avais
pris, un porteur déjà grand, quinze à seize
an_t qui avait l'intention de quitter ce mé-
tier pour aller travailler aux moissons dont,,
c'était, la saison. Il a disparu, emportant
mes victuailles, soit comme provisions de
route, soit plutôt qu'il les ait vendues pour
se faire un viatique. J'ai été furieux, ce
jôutf-lhj et je ne prends plus depuis que des
portmirs moins âgés , mais vraiment, ce
prôcédé est trop commode pour que j'y re-
nonce.
» Passé quinze ou seize ans, le métier de
porteur du marché ne nourrit plus son, hom-
me. Quelques-uns trouvent à se faire em-
ployer comme domestiques ou manœuvres
chez un de leurs clients ; d'autres devien-
nent portefaix au port; mais beaucoup ne
prouvent pas de place ou ne savent rester
nulle part, étant souvent paresseux, insolents
et peu délicats.Ils ne tardent pas à commettre
quelque méfait qui les range pour toujours
dans la clientèle de la police et des tribu-
naux.
Dans les trois, pays, on a fait quelque cho-
sé pour ln. première enfance. Les nouveau-
fcésj les nourrissons, les enfants en bas âge
sont TobjfeKd'une sollicitude.âctive, Ce sont
s surtout les femmes des Résidents ou Gouver-
neurs généraux qui ont assunié cette part
'de l'œuvre protectrice de la Fiance. En
Algérie, Mme Lutaud et Mnie^.Steeg ; au
Maroc, Mme Lyautey et Mme ̃S'teeg ; en
Tunistç,-Mule Millet; Mn\e Pichon et sur-
tout Mme Lucien. Saint, ont créé, organisé,
soutenu, développé une œuvre complexe
il assisfànce pour les tout petits avec des
Gouttes de lait, des consultations médicales,
des visites, des secours tle toute nature. En
Tunisie, particulièrement, le nom de Mme
Lucien Saint est bérçi dans la classe pauvre
indigène par les mères qui ont trouvé pour
leurs bébés bien souvent le salut grâce à
ses institutions.
-l\.t-a'is fcettfe feninie. indigène qui aime son
petit enfant de touté la force de Tamour
maternel, ne garde pas longtemps son in-
fluence stîr ie garçorf qui grandit. Tandis
que le père W à sa besogne mercenaire, le
gamin est livré à lui-même, ne fréquente
l'écolp, vagabonde "Çt firut souvent par
oublier pas. le chemin, du gite familial où il ne
trouve pas todjouts pimnee suffisante. -
/C'est alors qu'il acvieiït petlf ciïeur, petit
porteur^ petit chapatdeurj petit mendiant.
Beaucoup rîVilleûts. succombent, à l'âge de
la croissance, .aux conséquences de cette vie
sans hygiène, -
L heure est venue tl'envisager les moyens
de rêmédier, à, cétte situation. Le problème
se posant également pour les trois pays du
NQrd-Afrique, il Semble qu'il pourrait être
examiné par la Conférence annuelle des trois
tïhefs de gonvemement.
Il ne paraît guère possible d'adapter à
ces pays quelque chose qui ressemble à l'obli-
gation scolaire édictée en France, mais qui
n'y est certes pas pratiquée rigoureusement,
H serait encore bten frtus difficile de la faire
observer par les - populations n di' éneq.
Peut-être ponfralt
it'ëejUentes râfles^es fietits vagabonds, lësjra-
mener deux fois à leurs pafènts Si on leur en
découvre mais, après une récidive multiple,
les interner dans des colonies de travail où
en leur distribuant l'instruction rudimentaire
qu'ils seraient aptes à recevoir, on leur ap-
prendrait un rfiétier leur permettant plus
tard de gagner honnêtement leur vie.
Certes, il se trouvera probablement des in-
digènes pour crier à la tyrannie, comme si
la tutelle bienfaisante exercée, même avec
autorité, sur des mineurs incapables de se
conduire eux-mêmes, n'était pas un acte de
solidarité.
Il faut compter avec les erreurs, les pré-
jugea et les parti pris. Il y a quelques an-
nées, à Alger, un journaliste s'effrayant du
nombre des fillettes indigènes qui vagabon-
daient dans les rues, destinées aux plus
odieuses promiscuités, demandait qu'elles
soient confiées à des familles ou a des insti-
tutions qui les initieraient-aux premiers tra-
vaux de ménage en usage chez les civilisés,
ce qui leur permettrait ensuite de se placer
tavantageusement comme bonnes, cuisinières
ou servantes.
La presse arabe jeta les hauts cris contre
cette suggestion dans laquelle elle voyait
l'aveu des Français .qu'ils ne voyaient dans
les enfants indigènes que des esclaves des-
tinés à les servir.
Les bonnes, les cuisinières, les servantes,
sont pourtant bien loin d'être traitées en es-
claves dans les familles françaises, et la
proposition si mal interprétée partait d'un
sentiment^ d'humanité à l'égard de malheu-
reuses fillettes dont la susceptibilité de leur!!
compatriotes exigeait le maintien dans le
vagabondage, la plus basse prostitution et
tous les stupres d une vie de misère.
Il faut savoir, au besoin, braver des ma-
nifestations de ce genre, pour accomplir une
œuvre de relèvement que la France doit à
soi-mêmet à ses sujets et à ses protégés de
mener à bonne fin.
JfaMricetfoHl/loi(xl.a/oNl,
Député du Finistère,
Vice-Président de - - ta Chambre*
,"la,
UNE ADRESSE A M. MAGINOT
"- -
Le président de l* Fédération- meurienne
des anciens combattants viént denvoyet à M.
Maginot, ministredes Colonies) 1'aaresse sui.
vante>: -
Ç'arf avec te plus grand fatérèt jnte «M. ca-
marades de ta Fédération meusiennicous , ont
suivi à travers l'Afrique j
H convenait q.tun minisire ancien combat-
tant fut délégué pour porter aux fa inities glo-
rieuses de nos camarades africains la recon-
naissance du gouvernement de la République,
mais il importait surtout de souligner aux ifeux
du monde que l'union de ta France et de ses
colonies, facteur de victoire aux Heures de ta
guerret demeure aujourd*hui la condition de
notre prospérité économique.
Celle mission, vous I*avez noblement accom-
plie, malgré difficultés et fatigues, et, une fois
de plus, vous avez bien servi la cause de la
France.
C'est pour cela qu'au nom de la Fédéra-
tion meusierme des anciens combattants. j'al
l'agréable devoir de voUs exprimer aujourd' hui
nos respectueuses et affectueuses félicitations.
Le. commerce de la France
avec ses Colonies
!♦<
Le trafic de la France avec ses colonies et
protectorats s'est, élevé, pendant le mois d'e
janvier 1929, à un total de 1 milliard 170
millions de francs.
Voici les chiffres relatifs aux importations
et aux exportations de la Métropole :
Importations
Algérie Fr..143.000.000
Tunisie .,.,. - 77.000,000
Maroc 47.500.000
Afrique occid. française 61.000.000
Madagascar et dépendances..,. 42.000.000
Indochine française , 69.000.000
Autres colonies et pays de pro-
• tectorat .,.,;. ,61.500.000
Totaux des colonies françaises
et pays de protectorat. 501.000.000
I« Esportationtl
Algérie .< 260.500.000
Tunisie "t.,., 74.500,000
Maroc. 112.500.000
Afrique occid. française. 56.000.000
Madagascar et dépendances. , 36.000.000
Indochine française .; 75.000.000
Autres colonies et pays dt pro-
tectorat «. 45.500.000
Totaux des colonies 1 françaises'
• et pays de protectorat. 669,000.000
i ̃ -
:L.. poissons d'eau douce
1 - à Madagascar
Madagascar, en dépit de ses nombreux
cours de au, ne possède guère de poissons
d'eau douce.
Jusqu'ici, en effet, on connaissait tout juste
cinq espèces spéciales à cette Ile, espèces ap-
partenant au groupe des cichlidés.
Ce nombre, tr après une note du docteur J.
Pellegrin, doit être, accru d'une espèce nou-
velle dont M. Petifvienl de rapporter les spé-
cimens au mutèilh.
Cette espèce nouvelle, le paretrophus pepti,
comme t'aoaptMe M, PeUqriJr. présente avec
les types africains et -les - types asiatiques de
poissons des dffînifég\ peuspires Sgéles à celles
des cithlidés ctmfhft jùsqu'itr. - f
Potias" ragots et charabia
«•> ̃
a
Sous - la rubrique a Potins Co-
loniaux - P, la Gazette Coloqtale.tl#
7 mars - dernier nous - annonce que.
IL M- Antonetti^ l'actif et distingué G&aver-J
neur gênerai de TA. E.F';, a sur le dos tro^
interpelhitions, socialistes bien entendu. 9
Notre confrère ajoute :
c Des gens qui ne connaissent rien aux
questions coloniales vont, une fois de plus,
grimper à la tribune de la Chambre et y
colporter, dans leur charabia habituel, les
ragots -- les plus nauséeux. »
Je trouve à ce potin une saveur rare, tant
dans sa forme que dans les intentions dont
il est bourré. Vauteur me rappelle une cer-
taine fable, vieux souvenir de mire jeune
temps et dont le héros est un cochon. Un
baladin imitait le cri de cet animal. Vti pay-
san prétendit le surpasser et la foule, pous-
sée par une sotte prévention, lui donna tort
et le' hua. Or il dissimulait sillis son man-
teau un cochon dont il tirait l'oreille.
, Avant d'avoir prêté la sienne (d'oreille) à
une seule des interpellations annoncées (elles
ne sont d'ailleurs pas toutes trois d'origine
socialiste) itoire confrère sait déjà Mr
avance qu'elles seront un attlas de ragots
nauséeux, colportés dans ce charabia qui est,
chez un socialistef la forme habituelle et
obligatoire de la pensée.
__no--_-- - -- -.. r.--;,'
Je ne sais s'il existe tih « style socialiste »,
comme il existe un c - style gendarme » ou
un style a chien écrasé.. D avoir des amis
aussi maladroits, plaignons cet « actif et dis-
tingué » Gouverneur général, qui porte sur
son dos trois interpellations, (« actif et dis-
tingué » étant jusqu'ici, dans les faits-di-
vers, réservé au com"'issairc-de-policc-qui-a-
ouvert - tipic - eitqtiête, « distingué » seul s'ap-
pliqnant aux économistes).
Ce journaliste, « toujours bien informé »,
pour parler soit langage, a enrichi le jardin
des définitions péremptoires. A côté de
Vécrevisse, petit poisson de couleur ronce
qui marche à reculons, nous aurons le socia-
liste : genre de grimpeur qui interpelle sur
les colonies, qui lie connaît rien aux questions
coloniales et qui parle charabia. 1
Quelles sont donc à ses yeux, outre la
condition de n'étre pas socialiste, les quali-
tés nécessaires pour parler avec compétence
et alltrelllent qu'en petit-nègre, des questions
coloniales 1
Etre le représentant d'une Colonie 1 Nos
possessions d'otltrç-mer les plus importantes
ne possèdent pas de siège législatif.
Avoir séjourné dans une colonie$Croyez-
vous que des années passées au Sénégal vous
donnentjune lumière spéciale sur Saint-Pierre
et Miquelon. la Nouvelle-Calédonie ou le
Tonm. '•• •• "• -- - - -
AI ais l' « esprit, colànial V 1 Loin ',de nous
l'idée d'en contester, la valeur. Ce sont pré-
cisément des témoignages de coloniaux que
nous apportons et que vous récusez par
avance. Mais si Vesprit colonial peut par-
fois donner au jugement une tournure un
peu particulière, nappartient-il pas à ceux
de la Métropole d'apporter le correctif né-
cessaire à cette sorte de déformation prof es-
sionnelle qui se produit dans tous les mi-
lieux 1
Mon contradicteur a. son siège fait. Si je
propose de combattre la mouche tsé-tsé. il
défendra ce gentil petit, insecte, victime d'un,
étroit sectarisme. Si ce n'est, pas un familier
de la Gazette Coloniale qui tire l'oreille du
coclto", le cri sera mal imité.
George. JVouelle,
Député de Sa.ânereL-L.oire,
T Vlcè-prt!siclcnt de r(i;¡..t;grnmfulon
, 'de ̃ VAlpôrlCi, des Colonies et des Piolàclatat&,,,
A/ambro. de la Commission des Mines.
V,.. ii , "-V.̃̃ -.-–
L'Aviation Coloniale
France-Corse Tunisie
A partir du 18 mars, la lôlefde ligne du !
service aérien Franwî-Corse-ïiinisiû est;
transférée d'Antlbes.-à Marseille-Murignane.
Ce service fonctionnera .désormais dans
des couditionstnouvelles d'horaire.
Maroc
Un sergent aviateur grièvement blessé
pr^s de Beni-Mellal, avait- été transporté
à l'hôpital de Casablanca. La transfusion
du sang étant jugée indispensable, le mé-
decin auxiliaire Auber't, s'offrit et l'opéra-
tion fut accomplie dans, d'excellentes condi-
tions.
Malgré le dévouement du médecin, dont
l'état est aussi satisfaisant que possible, le
sergent ne put survivre à ses horribles
blessures ,üt', succomba avant-hier dans la
soirée. -
Cochinchine
Sous les .auspices de la'Ligue des amis
de l'aviation; Paillard et Le Brix ont don-
né une-conférenoe-causerie au théâtre mu-
nicipal. Le Brix a décrit son raid. effectué
l'an dernier, autour du monde, avec Gostes.
Paillard a parlé ensuite de leur dernier
voyage et a retracé l'accident et les péri-
péties du sauvetage de l'équipage et du
courrier. Un très nombreux public, a. ap-
plaudi les deux aviateurs.
EN MER
––- »».
Le paquebot Goiwerneur-Génâral-Làfer-
rière1 courrier d'Oran, est arrivé à Marseille,
ayant à q)()rd l'équipage du vapeur belge
SchellcpdSy dont nous avons relaté le nau-
frage à l'île Plané, sur la côte d'Oranie. Cet
équipage se compose de 17 marins' belges et
de 28vChinois.
Le Sckeltepas a coulé en quatorze minutes.
L'app.çl S.Q S..a été .lancé - dèMe choc<. et -Jes
embarcations ont été mises aussitôt àHar-njeïy
Des vedettes 'et vdes remorqueurs, envoyés
par'.le-port d'Oran, n'ont pas eii à
nir,: lés ^embarcations ayant-pu gagner "1*
terre par leurs propres moyens,
Schelteftas est .coulé par 22 mètres de
fond et seules dépassent les pointes des
deux mats. Le commandant ,du. vapeur est
resté a u'tm..
A l'Ecole Coloniale
,»i
Exonération de frais d'études
Aux termes d'un .décret.qui vient d'être
(soumis à la signature du Président, de la Hé-
ptt~liqne, l'article 18 du décret du 15 avril
ptfblique, modifié ainsi qu'il roit,.
, ,n- .AHiGle .,Si Les fils de professeurs et
ç chargés de cours ou anciens professeurs et
anciens chargés de, cours de l'Ecole Colo-
« niaje, qui suivent Jes cours à titre d'élèves
« réguliers, d'auditeurs de la section de
« l'Afriquè du Nord ou d'auditeurs libres,
« sont exonérés du versement des frais
« d'études. Le même avantage est accordé
(t aux fils des fonctionnaires et anciens fonc-
« tionnaires de l'Ecole Coloniale.
« Les fonctionnaires et officiers coloniaux
« en congé autorisés à suivre les cours par le
« Directeur de l'Ecole, les élèves de 1 Ecole
« Nationale des langues orientales vivantes
« sont dispensés du versement des droits
« d'inscription. »
1 4'.
Alger-Tchad et retour
en automobile
060 -
La mission automobile du prince Sixte de
Bourbon, retour du Tchad, est arrivée le 16
mars à Zinder, après avoir passé à Xano
(Nigéria du Nord).
Elle est repartie hier pour Niamey.
DU CAIRE EN ETHIOPIE
Pour la première fois, des automobiles,
partant du Caire, ont pénétré en territoire
éthiopien et gagné la capitale 'Addis-Ababa.
Jusqu'à présent, toutes les tentatives entre-
prises pour assurer cette liaison avaient la-
mentablement échoué, et il y a encore peu
d'années que la première mission européen-
ne avait pu traverser à pied les régions qui
séparent Addis-Ababa du Nil.
En février dernier, une caravane, compre-
nant deux six-roues remontait le Nil et fran-
chissait la frontière éthiopienne.
Après mille péripéties, la petite caravane
parvint à gagner la capitale de l'Ethiopie,
où les courageux voyageurs reçurent un ac-
cueil chaleureux du pégus et de son entou-
rage, ainsi que du ministre de France.
La France, l'Indochine
et la Chine
-
Les frontières de l'Indochine
Au point de vue des relations avec les
puissances étrangères le comité politique cen-
tral a fait connaître que les négociations en-
tre la France et la Chine au sujet des trai-
tés de frontière de l'Indochine sont en excel-
lente-^oie, IV espère que Je, tfàité sera sifttié
sous peu,
La session du Kouo-Ming-Tang
Le Comité politique central réuni à Nan-
kin a donné ordre de suspendre les réunions
des sous-comités politiques, par suite de la
réunion de la troisième assemblée plénière
du Kouo-Ming-Tang qui s'est réunie le 15 de
ce mois.
La troisième assemblée plénière du Kouo-
Ming-Tang a réuni 225 délégués. MM. Hou
Han Ming, Tang Yen Kaï, Tsiang Tchong
Tcheng, Sun Ko, etc., en tout neuf membres
du gouvernement, représentent ce dernier à
1 assemblée.
A TANGER
̃ »«
En vue d'augmenter les revenus trop (aj.
bles de Tanger, des démarches ont été fai-
tes auprès de l'administration internationale
par les organisations locales, afin de faciliter
l'installation d'un établissement de jeu com-
me le casino de Monte-Carlo, dont une par-
tie des revenus irait à l'administration inter-
nationale.
Au Vatican
Les missions
Le Pape a reçu en audience des membres
do l'œuvre romaine Pro Nigritia.) fondée en
1931 par le père Dcdusani, des missions afri-
caines de Vérone.
Dans son discours adressé aux membres
des œuvres Pro NigritÙl.) le Pape a tenu à
souligner qu'il lui était toujours particuliè-
rement agréable de voir et de bénir les (oeu-
vres missionnaires, de quelque part qu'elles
viennent et quels que soient le caractère de
leur activité - et le heu où - elle s'exerce.-
»»
M. Pierre Benoit
Président de la Société
des Gens de Lettres
»»̃ ̃" ̃
Le Cdmité des gens de lettres s'est réuni
hier après-midi, sous la présidence de son
doyen d'âge, M. Eugène Mtotiel, pour pro-
céder à l'élection de son nouveau président.
M. Piene Benoît a été élu à l'unanimité.
Il a, en prenant place au fauteuil présiden-
tiel, remercié ses confrères et les a invités à
complèter le bureau.
MM, Jules Perrin çt,H.'J. Magog ont été
4lus vite-présidents.
MM. José Gennain, Piate Bonardi et
Henri Champly ont été élus seâétàires et, tré-
sorier.
L'élection dè M. Piene Benoît nous réjouit
à plusieurs titres. Par sympathie personnelle,
r défémce pour un écrivain de grand ta-
lent qui sait être en même temps un homme
d'action, et parce qu'enfin, M. Pierre Benoît
est un « Algéro-Tumsien » d adoption ; nous
applaudissons chaleureusement a son succès.
Si r auteur de Kœnigsmarck et de VAtlan-
tide, en tffet, est né à Albi le 16 juillet
1886, il a ipassé toute son enfance et sa jeu-
nesse loin ae France ; fils drtm intendant mi-
litaire, il a élè:élevé en Tunisie et en Algérie
où il est resté jusqu'à l'âtçe-de-24 ans,
(W, qui,. peut-être, explique san "pît pour
les pays de soleil et les voyages.
Le ricin au Maroc
«»*
̃ A' différentes reprises déjà, nous avons parlé
ici même de la culture du ricin. Il est reconnu,
et les rapports des officiels à cet égard sont très
affirmatifs. que cette plante 'oléagineuse donne,
ad Maroc, des produits non seulement excel-
lents, mais supérieurs à ceux de presque toutes
les plantations de même nature établies dans le
monde entier.
Le ricin sanguin dit de Settat, récolté no;
tamment .sur les dunes de Mogador et d'Aga-
dir, serait, toujours d'après les données offi.
cielles, le plus précieux de tous, parce que le
plus riche en huile, et que cette huile est de
qualité nettement supérieure. Je l'ài déjà dit.
Il semblerait, dans ces conditions, qu'un ef-
fort considérable devrait être fait pour dévelop-
per, au Maroc, cette culture. Aux prix actuel-
lement pratiqués, elle rapporte à 1 agriculteur.
Cependant, nous sommes toujours tributaires de
l'étranger dans la proportion de 75 à 80
Or, ce n'est pas sans tristesse qu'on le constate,
il est fort à craindre que le Maroc, terre
d'élection du ricin, ne soit supplanté dans cette
culture par d'autres colonies françaises. La
faute en sera bien moins aux colons qu'à l'Ad-
ministration.
Celle-ci, au Maroc, est aimable, c'est en-
tendu, mais elle aime s'endermir dans une
douce quiétude. Elle s'en remet aux colons
du soin d'apporter des solutions à tous les pro-
blèmes que peut soulever la création de cultures
nouvelles ou même le développement indus-
triel de celles déjà existantes. Cette confiance
des Pouvoirs publics dans l'initiative privée
honore cette dernière, et ménage surtout la tran-
quillité des chefs de service, mais cette pares-
seuse façon d'agir, est insuffisante dans certains
cas. La meilleure preuve, c' est qu'il n' en va
Pas partout de même, et que dans les pays où
on procède autrement, on obtient d'excellents
résultats.
Exemple : En Algérie, sur la demande de
M. le Gouverneur général, M. le Ministre de
la Guerre vient de décider qu'il achèterait les
graines de ricin non décortiquées de la récolte
de 1929 au prix de 130 francs le quintal.
C'est là, pour ceux qui connaissent la ques-
tion, un fait de haute importance. En effet, ce
qui avait arrêté la culture du ricin en Algérie
après la guerre, c'est que les acheteurs de la
métropole, et notamment les services de la
Guerre, avaient refusé de prendre livraison des
graines non décortiquées, et qu'un instrument
approprié à ce travail faisait défaut en Algérie.
La récolte resta donc sur les bras du pro-
ducteur, d où dégoût complet de celui-ci et
arrêt brutal de la production. La mesure prise
par la Guerre, sur l'initiative de M. Bordes,
vâ appôrter le remède à cette situation, et on
va recommencer à semer du ricin en Algérie.
Mais ce n'est pas tout.
Le même Gouvernement général a décidé de
faire gratuitement à tous les agriculteurs algé-
riens qui le demanderont, une distribution de
graines de ricin, afin d'assurer le développe-
ment de cette culture qui intéresse la. défense
nationale. Ces agriculteurs vont donc bénéfi-
cier d'un traitement de faveur.
Voilà un exemple bon à méditer pour le
Maroc.
Autre exemple : Au Dahomey, toujours pour
remédier au défaut de décorticage, on procède
autrement, mais on ne méconnait pas l'impor-
tance de la question. C'est l'Administration
elle-même qui, pour développer et intensifier la
production, monte à ses frais des décortiqueuses
et des trieuses, et les met à la disposition des
1 agriculteurs. -----
Donc, de ce côté encore, appui intelligent 1
donné
Donc. à l'initiative privée par les Pouvoirs pu-
blics et la Direction des Services agricoles.
Résultat : développement forcé de la culture
du ricin dans ces deux pays.
Comme, au Maroc, on attend toujours un
geste similaire de l'Administration intervenant
pour aider les colons, il est infiniment à crain-
dre que les agriculteurs du Protectorat ne soient
mis, par la carence de leurs services officiels,
dans une infériorité telle que, malgré la supé-
riorité, officiellement constatée, de leurs pro-
duits, ceux-ci ne puissent pas, de longtemps,
être offerts sur les marchés de France à des
conditions de production permettant de (utter
contre les ricins d'Algérie et du Dahomey.
Questions secondaires, détails dont un grand
chef n'a pas le loisir de s'occuper, comme me
le disait un jour un haut dignitaire de la Rési-
dence à Rabat. Erreur profonde.
L'essor économique d'un pays est la résul-
tante de l'attention apportée simultanément par
les colons et par les Pouvoirs publics à tous
les multiples facteurs de la prospérité commer-
ciale et agricole. La décadence est fatale lors-
que le haut commandement ou le producteur
a 'en désintéresse.
Voilà pourquoi nous nous permettons d'ap-
peler très respectueusement l'attention de notre
nouveau Résident général sur cette question.
fceMli Le Aarblfr.
.,.
A la Société des Nations
––- 00-
Une enquête sur l'opium
Le secrétaire général de la Société des na-
tions a reçu une lettre du gouvernement japo-
nais relative à la visite à Formose et dans le
Kouang-Toung de la commission chargée de
procéder à une enquête sur la question' de
l'opium en Extrême-Orient. Le gouvernement
japonais annonce que pendant leur séjour à
Formose et dans la province du Kouang-
Toung, les membres de la commission seront
les hôtes du gouvernement impérial qui pren-
dra à sa charge les frais de transport, de pen-
sion et de logement. La - durée du séjour à
Formose serait de dix jours, et dans le Kouang-
Toung de sept à dix jours. Le début d'avril,
qui est l'époque de la migration saisonnière
des coolies, est considété comme favorable à
la visite de la province du Kouarrr-Tooni.
AU CONSEIL D'ETAT
«♦«
La Ville de Saint-Denis (Réunion)
gagne son procès
A la requête de la ville de Saint-Denis
(Réunion), le Conseil d'Etat a annulé un ar-
rêté du Conseil du contentieux administratif,
en date du 20 juillet 1921, rejetant sa. pro-
testation et son opposition à la demande for-
mée par M. Henry Baron pour obtenir la
concession de l'eau de la rivière Saint-Denis,
pour la part excédant les 1.000 litres à la
seconde antérieurement toncédée le 23 dé-
cembre 1800.
Dans son pourvoi, la ville de Saint-Denis
faisait remarquer : c'est à tort que le Conseil
du contentieux a jugé son opposition inopé-
rante comme ne concernant que les 1.000 li-
tres d'eau à la seconde concédés en 1899. et
non la quantité d'eau excédant ce débit dont
M. Baron demandait la concession.
Dans ses considérants le Conseil d'Etat a
précisé les droits en cause en rappelant que,
dans sa requête, la ville de Saint-Denis a
demandé que. les 1.000 litres d'eau, à elle Ré-
trocédés par la colonie, lui soient concédés
directement et que, sur ces 1.000 litres, 300
soient spécialement affectés à l'alimentation
de la population, le surplus étant affecté à
tel autre usage qui conviendrait dans l'inté-
rêt de la commune.
Considérant, qu'il résulte des pièces ver-
sées au dossier, que cette requête a été in-
troduite devant le Conseil du contentieux
dans les conditions prévues par les paragra-
phes 1 et 2 de l'article 105 du décret du 5 août
1881, il appartenait donc audit Conseil de
procéder à 1 instruction ordonnée par le pa-
ragraphe 5 de l'article précité.
Dès lors, la ville de Saint-Denis est ren-
voyée devant le Conseil du contentieux ad-
ministratif de la Réunion pour y être statué
à nouveau sur sa demande.
A la Guyane française. - Conseiller géné-
ral et entrepreneur de travaux publics.
Le 29 juin 1927, paraissait un décret dé-
clarant incompatible dans la colonie de la
Guyane, le mandat de conseiller général
avec toutes entreprises de services ou tra-
vaux publics rétribués ou subventionnés sur
les fonds de la colonie.
Estimant qu'en prenant cette « décision »
l'administration lui avait causé un grave
préjudice, M. Bourgarel, conseiller général
de la Guyane française et entrepreneur de
travaux publics, demeurant à Cayenne, in-
troduisit une requête au Conseil d'Etat aux
fins d'annulation dudit décret « rétabli, di-
« sait-il, après une période de 42 ans, au
« cours de laquelle cette incompatibilité
« n'existait pas, et pendant une partie de la-
« quelle il avait exercé à la joie de la
« Guyane, et le mandat de conseiller général
« et sa profession d'entrepreneur de travaux
« publics ».
Appelé a statuer sur cette affaire, le Con-
seil d'Etat a rejeté la requête de M. Bour-
garél pour les motifs, notamment :
Qu'en modifiant pour l'avenir, par le
décret attaqué, la réglementation antérieure
établissant les incompatibilités en question,
le Président de la République n'a fait
qu'agir dans la limite des pouvoirs qu'il tient
de la législation coloniale du Sènatus
consulte du 3 mai 1854. aucun texte de loi
ne l'obligeait en outre à prendre l'avis du
Conseil Supérieur des Colonies.
Humanités sino-annaimtes
par HERBINET
1..
Dans un ouvrage récent, intitulé « Les-
Humanités sino-anllamite f », M. Pham Quynh
dénonce l'oubli voulu dans lequel l'enseigne-
ment indochinois officiel tient, sans justice
- nous ajouterons : maladroitement - l'an-
tique culture chinoise, si adaptée à la tour-
nure d'esprit des Extrême-Orientaux pour
eux, elle correspond, elle fait plus que cor-
respondre, à la culture gréco-latine pour les
peuples européens et spécialement pour ceux
de civilisation méditerranéenne.
Non seulement le mal que M. Pham
Quynh déplore est réel, mais il serait proba-
blement bien difficile à réparer. De redou-
tables primaires, issus des trois ordres d'en-
seignement (de la bas !), mais également
infatués de dogmatismes étrangers à leur
mentalité secrète, ont remplacé presque par-
tout les vieux et vénérables lettrés, honneur
de la pensée annamite. Leur vain savoir,
sans commune mesure avec la nourriture spi-
rituelle dont s'alimente héréditairement la
tradition vivante de leur race, ne saurait à
eux-mêmes - à plus forte raison aux autres
.:.-.. servir ni de guide dans l'existence, ni sur-
tout de soutien moral : ce fut un jour, tout
simplement, le cc Sésame, ouvre toi 1 » qui
leur facilita l'entrée de la caverne. nous
voulons dire de la carrière, en général ad-
ministrative, dont chacun d'eux tire sa sub-
slstancc. Quant à ceux qui firent en France
même des études plus spéciales, leur nombrer
encore restreint nous autorise peut-être à ne
pas faire état de symptômes fâcheux, pour
apprécier leur influence possible dans leur
milieu natal. Quoi qu'il en soit ni les uns
ni les autres ne sont capables de restituer
aux braves gens du Tonkin, de l'Annam 01.
de la Cochinchine, la souple armature qui
renforçait jadis leur vie intellectuelle, et
qu'ils ont perdue. C'est pourquoi il nous
agréerait vraiment d'adhérer sans réserves
aux conclusions de M. Pham Quynh, si nous
l, n'estimions ses desiderata un peu mi c estes,
apparemment.
- Ce n'est point, en effet, comme siihple,
accessoire concomitant et parallèle aux études
scientifiques à l'Occidentale que les ,( Hu-
manités » sino-annamites méritent de figurer
aux programmes de là 'bas : elles devraient
constituer la trame continue de l'enseigne-
ment, à tous ses degrés ; il conviendrait
qu'elles servissent de véhicule obligé pour
la compréhension des idées modernes– quel-
que insolite qu'une telle proposition puisse,.
sembler tout d'abord. Ce serait le seul moyen.
de faire pénétrer, goûter et admettre ces.
idées par les cerveaux- indigènes de bonne
foi, sans avoir à redo'iter les ) tus graves
malentendus.
Nous ne serions pas autrement surpris)
d'ailleurs, si cet « accessoire » réclamé par'
M. Pham Quynh, se trouvait, dans son cs-r
prit, constituer pratiquement le principal n
Comme à presque tous les Annamites, même1-
instruits, qui méconnaissent profondément.^
(est-ce bien tout à fait leur faute f) notre
JOUfigll «ttOTlOIEH -
Rédaction & Administration :
., M> cm ci ÉOHMhir
< PARIS A*)
TTLFIPH. : LOUVK* Il'!'
.- - UléHibllU^
Les Annales Coloniales
U. I.RORD." et réclames sont reçue» au D.CY8U.. 1 JUtsaiA*! DUBDEL *4 L,.fi THIBAULT r°H* = I®# articles publiés dont noire Journal ne peuvent
buwaù du tournai; Biwcwyw J Jdevoel I^WIPBL 1 nMMVLI (tr9 reproduUsqtfen citant les AIDIALU COUWIALIS,
MMMMt «en citent tes Aimm C"mm,
IBONNEHENTS
avec la Revue mensuelle :
UB M 6 Moi. 8 Mois.
France et ,
Colonies 110 a 100 1 60..
Étranger 240 p 125. 10 1
On s'abonne sans frais daQ8
tous les bureaux 4e poste.
L'Enfance indigène vagabonde
dans l'Afrique du Nord
',-
•• 'Ce^céux - qui "pareouirentlSS -pays' âe
l'Afr^ue f ranÇaisedu Nord, en touristes,, en
hommes d'affaires, en artistes, sont frappés
du grand nombre de jeunes enfants des deux
sexes qui vagabondent dans les rues des
moindres cités, vêtus d'une guenille, visible-
ment privés de tous soins familiaux.
Il n'est pas rare, la nuit, devoir endor-
mis, sur le seuil d une porte, serrée les uns
contre les autres pour se réchauffer, deux,
trois, quatre enfants indigènes, sans domi-
cile ou qui préfèrent le plein air avec ses ri-
-gueurs au taudis où ils ne trouvent le plus
souvent que mauvais traitements.
Les petits cireurs dont tant d'écrivains
ont complaisamment dépeint le pittoresque
remuant, forcent une élite dans ce vaga-
bondage ; mais un peu partout, maintenant,
la police les pourchasse avec un zèle exces-
sif.
Comment vivent ces pauvres petits ? Cer-
tains reçoivent, dans quelques maisons, en
général par les fenêtres des rez-de-chaussée,
un morceau de pain accompagné de quelques
rogatons; mais d'autres font, dès le matin,
la tournée des poubelles, et disputent aux
chiens, aux chats et aux chiffonniers les
tristes comestibles qu'ils peuvent trouver dans
ces réceptacles. .',
Que deVienrteht-ils, en grandissant ? Sou-
,vel1t, hélas, pas grand chose de bon. Ils cha-
vent, hélas, l'étalage des boutiques des choses
pardent à boutiques. des choses
convoitées, maraudent sur les quais des ports
.ou dans les villas des banlieues.
Certains entrent dans l'armée de petits
porteurs qui offrent leurs services autour
des marchés pour se charger des provisions
et les rapporter à la maison, soit avec la
dame qtii fait ses achats, soit tout seuls,
ce qui permet à beaucoup de messieurs de
faire eux-mêmes les acquisitions du ménage
avant de s'en aller à leur besogne.
Je me souviens d'avoir admiré cette insti-
tution alors que dans un de mes voyages a
*Tunis, j'accompagnais lin de mes amis qui
usait de cette pratique. Lorsque nous appro-
châmes d'une des portes du « foiidouk »,
cura .ou six petits gars délurés, dont le plus
jeune'ji avait guère qu'une dizaine d années
ei l'allié quinze environ, se précipitèrent vers
lui : Monsieur, moi connais la maison I
, Mon ami en désigna un, armé de deux
J gjands coufflns, qui emboîta le pas derrière
roli L'athéteûr allait à ses marchands coutu-
pftieH,^ €10i^issait Jommes de terre, léjgu-
.0, -6, rib -et tout,-allalt
Et vous n'êtes pas volé? demandai- je
à mon ami.
En dix ans, je l'ai été une fois j j'avais
pris, un porteur déjà grand, quinze à seize
an_t qui avait l'intention de quitter ce mé-
tier pour aller travailler aux moissons dont,,
c'était, la saison. Il a disparu, emportant
mes victuailles, soit comme provisions de
route, soit plutôt qu'il les ait vendues pour
se faire un viatique. J'ai été furieux, ce
jôutf-lhj et je ne prends plus depuis que des
portmirs moins âgés , mais vraiment, ce
prôcédé est trop commode pour que j'y re-
nonce.
» Passé quinze ou seize ans, le métier de
porteur du marché ne nourrit plus son, hom-
me. Quelques-uns trouvent à se faire em-
ployer comme domestiques ou manœuvres
chez un de leurs clients ; d'autres devien-
nent portefaix au port; mais beaucoup ne
prouvent pas de place ou ne savent rester
nulle part, étant souvent paresseux, insolents
et peu délicats.Ils ne tardent pas à commettre
quelque méfait qui les range pour toujours
dans la clientèle de la police et des tribu-
naux.
Dans les trois, pays, on a fait quelque cho-
sé pour ln. première enfance. Les nouveau-
fcésj les nourrissons, les enfants en bas âge
sont TobjfeKd'une sollicitude.âctive, Ce sont
s surtout les femmes des Résidents ou Gouver-
neurs généraux qui ont assunié cette part
'de l'œuvre protectrice de la Fiance. En
Algérie, Mme Lutaud et Mnie^.Steeg ; au
Maroc, Mme Lyautey et Mme ̃S'teeg ; en
Tunistç,-Mule Millet; Mn\e Pichon et sur-
tout Mme Lucien. Saint, ont créé, organisé,
soutenu, développé une œuvre complexe
il assisfànce pour les tout petits avec des
Gouttes de lait, des consultations médicales,
des visites, des secours tle toute nature. En
Tunisie, particulièrement, le nom de Mme
Lucien Saint est bérçi dans la classe pauvre
indigène par les mères qui ont trouvé pour
leurs bébés bien souvent le salut grâce à
ses institutions.
-l\.t-a'is fcettfe feninie. indigène qui aime son
petit enfant de touté la force de Tamour
maternel, ne garde pas longtemps son in-
fluence stîr ie garçorf qui grandit. Tandis
que le père W à sa besogne mercenaire, le
gamin est livré à lui-même, ne fréquente
l'écolp, vagabonde "Çt firut souvent par
oublier pas. le chemin, du gite familial où il ne
trouve pas todjouts pimnee suffisante. -
/C'est alors qu'il acvieiït petlf ciïeur, petit
porteur^ petit chapatdeurj petit mendiant.
Beaucoup rîVilleûts. succombent, à l'âge de
la croissance, .aux conséquences de cette vie
sans hygiène, -
L heure est venue tl'envisager les moyens
de rêmédier, à, cétte situation. Le problème
se posant également pour les trois pays du
NQrd-Afrique, il Semble qu'il pourrait être
examiné par la Conférence annuelle des trois
tïhefs de gonvemement.
Il ne paraît guère possible d'adapter à
ces pays quelque chose qui ressemble à l'obli-
gation scolaire édictée en France, mais qui
n'y est certes pas pratiquée rigoureusement,
H serait encore bten frtus difficile de la faire
observer par les - populations n di' éneq.
Peut-être ponfralt
it'ëejUentes râfles^es fietits vagabonds, lësjra-
mener deux fois à leurs pafènts Si on leur en
découvre mais, après une récidive multiple,
les interner dans des colonies de travail où
en leur distribuant l'instruction rudimentaire
qu'ils seraient aptes à recevoir, on leur ap-
prendrait un rfiétier leur permettant plus
tard de gagner honnêtement leur vie.
Certes, il se trouvera probablement des in-
digènes pour crier à la tyrannie, comme si
la tutelle bienfaisante exercée, même avec
autorité, sur des mineurs incapables de se
conduire eux-mêmes, n'était pas un acte de
solidarité.
Il faut compter avec les erreurs, les pré-
jugea et les parti pris. Il y a quelques an-
nées, à Alger, un journaliste s'effrayant du
nombre des fillettes indigènes qui vagabon-
daient dans les rues, destinées aux plus
odieuses promiscuités, demandait qu'elles
soient confiées à des familles ou a des insti-
tutions qui les initieraient-aux premiers tra-
vaux de ménage en usage chez les civilisés,
ce qui leur permettrait ensuite de se placer
tavantageusement comme bonnes, cuisinières
ou servantes.
La presse arabe jeta les hauts cris contre
cette suggestion dans laquelle elle voyait
l'aveu des Français .qu'ils ne voyaient dans
les enfants indigènes que des esclaves des-
tinés à les servir.
Les bonnes, les cuisinières, les servantes,
sont pourtant bien loin d'être traitées en es-
claves dans les familles françaises, et la
proposition si mal interprétée partait d'un
sentiment^ d'humanité à l'égard de malheu-
reuses fillettes dont la susceptibilité de leur!!
compatriotes exigeait le maintien dans le
vagabondage, la plus basse prostitution et
tous les stupres d une vie de misère.
Il faut savoir, au besoin, braver des ma-
nifestations de ce genre, pour accomplir une
œuvre de relèvement que la France doit à
soi-mêmet à ses sujets et à ses protégés de
mener à bonne fin.
JfaMricetfoHl/loi(xl.a/oNl,
Député du Finistère,
Vice-Président de - - ta Chambre*
,"la,
UNE ADRESSE A M. MAGINOT
"- -
Le président de l* Fédération- meurienne
des anciens combattants viént denvoyet à M.
Maginot, ministredes Colonies) 1'aaresse sui.
vante>: -
Ç'arf avec te plus grand fatérèt jnte «M. ca-
marades de ta Fédération meusiennicous , ont
suivi à travers l'Afrique j
H convenait q.tun minisire ancien combat-
tant fut délégué pour porter aux fa inities glo-
rieuses de nos camarades africains la recon-
naissance du gouvernement de la République,
mais il importait surtout de souligner aux ifeux
du monde que l'union de ta France et de ses
colonies, facteur de victoire aux Heures de ta
guerret demeure aujourd*hui la condition de
notre prospérité économique.
Celle mission, vous I*avez noblement accom-
plie, malgré difficultés et fatigues, et, une fois
de plus, vous avez bien servi la cause de la
France.
C'est pour cela qu'au nom de la Fédéra-
tion meusierme des anciens combattants. j'al
l'agréable devoir de voUs exprimer aujourd' hui
nos respectueuses et affectueuses félicitations.
Le. commerce de la France
avec ses Colonies
!♦<
Le trafic de la France avec ses colonies et
protectorats s'est, élevé, pendant le mois d'e
janvier 1929, à un total de 1 milliard 170
millions de francs.
Voici les chiffres relatifs aux importations
et aux exportations de la Métropole :
Importations
Algérie Fr..143.000.000
Tunisie .,.,. - 77.000,000
Maroc 47.500.000
Afrique occid. française 61.000.000
Madagascar et dépendances..,. 42.000.000
Indochine française , 69.000.000
Autres colonies et pays de pro-
• tectorat .,.,;. ,61.500.000
Totaux des colonies françaises
et pays de protectorat. 501.000.000
I« Esportationtl
Algérie .< 260.500.000
Tunisie "t.,., 74.500,000
Maroc. 112.500.000
Afrique occid. française. 56.000.000
Madagascar et dépendances. , 36.000.000
Indochine française .; 75.000.000
Autres colonies et pays dt pro-
tectorat «. 45.500.000
Totaux des colonies 1 françaises'
• et pays de protectorat. 669,000.000
i ̃ -
:L.. poissons d'eau douce
1 - à Madagascar
Madagascar, en dépit de ses nombreux
cours de au, ne possède guère de poissons
d'eau douce.
Jusqu'ici, en effet, on connaissait tout juste
cinq espèces spéciales à cette Ile, espèces ap-
partenant au groupe des cichlidés.
Ce nombre, tr après une note du docteur J.
Pellegrin, doit être, accru d'une espèce nou-
velle dont M. Petifvienl de rapporter les spé-
cimens au mutèilh.
Cette espèce nouvelle, le paretrophus pepti,
comme t'aoaptMe M, PeUqriJr. présente avec
les types africains et -les - types asiatiques de
poissons des dffînifég\ peuspires Sgéles à celles
des cithlidés ctmfhft jùsqu'itr. - f
Potias" ragots et charabia
«•> ̃
a
Sous - la rubrique a Potins Co-
loniaux - P, la Gazette Coloqtale.tl#
7 mars - dernier nous - annonce que.
IL M- Antonetti^ l'actif et distingué G&aver-J
neur gênerai de TA. E.F';, a sur le dos tro^
interpelhitions, socialistes bien entendu. 9
Notre confrère ajoute :
c Des gens qui ne connaissent rien aux
questions coloniales vont, une fois de plus,
grimper à la tribune de la Chambre et y
colporter, dans leur charabia habituel, les
ragots -- les plus nauséeux. »
Je trouve à ce potin une saveur rare, tant
dans sa forme que dans les intentions dont
il est bourré. Vauteur me rappelle une cer-
taine fable, vieux souvenir de mire jeune
temps et dont le héros est un cochon. Un
baladin imitait le cri de cet animal. Vti pay-
san prétendit le surpasser et la foule, pous-
sée par une sotte prévention, lui donna tort
et le' hua. Or il dissimulait sillis son man-
teau un cochon dont il tirait l'oreille.
, Avant d'avoir prêté la sienne (d'oreille) à
une seule des interpellations annoncées (elles
ne sont d'ailleurs pas toutes trois d'origine
socialiste) itoire confrère sait déjà Mr
avance qu'elles seront un attlas de ragots
nauséeux, colportés dans ce charabia qui est,
chez un socialistef la forme habituelle et
obligatoire de la pensée.
__no--_-- - -- -.. r.--;,'
Je ne sais s'il existe tih « style socialiste »,
comme il existe un c - style gendarme » ou
un style a chien écrasé.. D avoir des amis
aussi maladroits, plaignons cet « actif et dis-
tingué » Gouverneur général, qui porte sur
son dos trois interpellations, (« actif et dis-
tingué » étant jusqu'ici, dans les faits-di-
vers, réservé au com"'issairc-de-policc-qui-a-
ouvert - tipic - eitqtiête, « distingué » seul s'ap-
pliqnant aux économistes).
Ce journaliste, « toujours bien informé »,
pour parler soit langage, a enrichi le jardin
des définitions péremptoires. A côté de
Vécrevisse, petit poisson de couleur ronce
qui marche à reculons, nous aurons le socia-
liste : genre de grimpeur qui interpelle sur
les colonies, qui lie connaît rien aux questions
coloniales et qui parle charabia. 1
Quelles sont donc à ses yeux, outre la
condition de n'étre pas socialiste, les quali-
tés nécessaires pour parler avec compétence
et alltrelllent qu'en petit-nègre, des questions
coloniales 1
Etre le représentant d'une Colonie 1 Nos
possessions d'otltrç-mer les plus importantes
ne possèdent pas de siège législatif.
Avoir séjourné dans une colonie$Croyez-
vous que des années passées au Sénégal vous
donnentjune lumière spéciale sur Saint-Pierre
et Miquelon. la Nouvelle-Calédonie ou le
Tonm. '•• •• "• -- - - -
AI ais l' « esprit, colànial V 1 Loin ',de nous
l'idée d'en contester, la valeur. Ce sont pré-
cisément des témoignages de coloniaux que
nous apportons et que vous récusez par
avance. Mais si Vesprit colonial peut par-
fois donner au jugement une tournure un
peu particulière, nappartient-il pas à ceux
de la Métropole d'apporter le correctif né-
cessaire à cette sorte de déformation prof es-
sionnelle qui se produit dans tous les mi-
lieux 1
Mon contradicteur a. son siège fait. Si je
propose de combattre la mouche tsé-tsé. il
défendra ce gentil petit, insecte, victime d'un,
étroit sectarisme. Si ce n'est, pas un familier
de la Gazette Coloniale qui tire l'oreille du
coclto", le cri sera mal imité.
George. JVouelle,
Député de Sa.ânereL-L.oire,
T Vlcè-prt!siclcnt de r(i;¡..t;grnmfulon
, 'de ̃ VAlpôrlCi, des Colonies et des Piolàclatat&,,,
A/ambro. de la Commission des Mines.
V,.. ii , "-V.̃̃ -.-–
L'Aviation Coloniale
France-Corse Tunisie
A partir du 18 mars, la lôlefde ligne du !
service aérien Franwî-Corse-ïiinisiû est;
transférée d'Antlbes.-à Marseille-Murignane.
Ce service fonctionnera .désormais dans
des couditionstnouvelles d'horaire.
Maroc
Un sergent aviateur grièvement blessé
pr^s de Beni-Mellal, avait- été transporté
à l'hôpital de Casablanca. La transfusion
du sang étant jugée indispensable, le mé-
decin auxiliaire Auber't, s'offrit et l'opéra-
tion fut accomplie dans, d'excellentes condi-
tions.
Malgré le dévouement du médecin, dont
l'état est aussi satisfaisant que possible, le
sergent ne put survivre à ses horribles
blessures ,üt', succomba avant-hier dans la
soirée. -
Cochinchine
Sous les .auspices de la'Ligue des amis
de l'aviation; Paillard et Le Brix ont don-
né une-conférenoe-causerie au théâtre mu-
nicipal. Le Brix a décrit son raid. effectué
l'an dernier, autour du monde, avec Gostes.
Paillard a parlé ensuite de leur dernier
voyage et a retracé l'accident et les péri-
péties du sauvetage de l'équipage et du
courrier. Un très nombreux public, a. ap-
plaudi les deux aviateurs.
EN MER
––- »».
Le paquebot Goiwerneur-Génâral-Làfer-
rière1 courrier d'Oran, est arrivé à Marseille,
ayant à q)()rd l'équipage du vapeur belge
SchellcpdSy dont nous avons relaté le nau-
frage à l'île Plané, sur la côte d'Oranie. Cet
équipage se compose de 17 marins' belges et
de 28vChinois.
Le Sckeltepas a coulé en quatorze minutes.
L'app.çl S.Q S..a été .lancé - dèMe choc<. et -Jes
embarcations ont été mises aussitôt àHar-njeïy
Des vedettes 'et vdes remorqueurs, envoyés
par'.le-port d'Oran, n'ont pas eii à
nir,: lés ^embarcations ayant-pu gagner "1*
terre par leurs propres moyens,
Schelteftas est .coulé par 22 mètres de
fond et seules dépassent les pointes des
deux mats. Le commandant ,du. vapeur est
resté a u'tm..
A l'Ecole Coloniale
,»i
Exonération de frais d'études
Aux termes d'un .décret.qui vient d'être
(soumis à la signature du Président, de la Hé-
ptt~liqne, l'article 18 du décret du 15 avril
ptfblique, modifié ainsi qu'il roit,.
, ,n- .AHiGle .,Si Les fils de professeurs et
ç chargés de cours ou anciens professeurs et
anciens chargés de, cours de l'Ecole Colo-
« niaje, qui suivent Jes cours à titre d'élèves
« réguliers, d'auditeurs de la section de
« l'Afriquè du Nord ou d'auditeurs libres,
« sont exonérés du versement des frais
« d'études. Le même avantage est accordé
(t aux fils des fonctionnaires et anciens fonc-
« tionnaires de l'Ecole Coloniale.
« Les fonctionnaires et officiers coloniaux
« en congé autorisés à suivre les cours par le
« Directeur de l'Ecole, les élèves de 1 Ecole
« Nationale des langues orientales vivantes
« sont dispensés du versement des droits
« d'inscription. »
1 4'.
Alger-Tchad et retour
en automobile
060 -
La mission automobile du prince Sixte de
Bourbon, retour du Tchad, est arrivée le 16
mars à Zinder, après avoir passé à Xano
(Nigéria du Nord).
Elle est repartie hier pour Niamey.
DU CAIRE EN ETHIOPIE
Pour la première fois, des automobiles,
partant du Caire, ont pénétré en territoire
éthiopien et gagné la capitale 'Addis-Ababa.
Jusqu'à présent, toutes les tentatives entre-
prises pour assurer cette liaison avaient la-
mentablement échoué, et il y a encore peu
d'années que la première mission européen-
ne avait pu traverser à pied les régions qui
séparent Addis-Ababa du Nil.
En février dernier, une caravane, compre-
nant deux six-roues remontait le Nil et fran-
chissait la frontière éthiopienne.
Après mille péripéties, la petite caravane
parvint à gagner la capitale de l'Ethiopie,
où les courageux voyageurs reçurent un ac-
cueil chaleureux du pégus et de son entou-
rage, ainsi que du ministre de France.
La France, l'Indochine
et la Chine
-
Les frontières de l'Indochine
Au point de vue des relations avec les
puissances étrangères le comité politique cen-
tral a fait connaître que les négociations en-
tre la France et la Chine au sujet des trai-
tés de frontière de l'Indochine sont en excel-
lente-^oie, IV espère que Je, tfàité sera sifttié
sous peu,
La session du Kouo-Ming-Tang
Le Comité politique central réuni à Nan-
kin a donné ordre de suspendre les réunions
des sous-comités politiques, par suite de la
réunion de la troisième assemblée plénière
du Kouo-Ming-Tang qui s'est réunie le 15 de
ce mois.
La troisième assemblée plénière du Kouo-
Ming-Tang a réuni 225 délégués. MM. Hou
Han Ming, Tang Yen Kaï, Tsiang Tchong
Tcheng, Sun Ko, etc., en tout neuf membres
du gouvernement, représentent ce dernier à
1 assemblée.
A TANGER
̃ »«
En vue d'augmenter les revenus trop (aj.
bles de Tanger, des démarches ont été fai-
tes auprès de l'administration internationale
par les organisations locales, afin de faciliter
l'installation d'un établissement de jeu com-
me le casino de Monte-Carlo, dont une par-
tie des revenus irait à l'administration inter-
nationale.
Au Vatican
Les missions
Le Pape a reçu en audience des membres
do l'œuvre romaine Pro Nigritia.) fondée en
1931 par le père Dcdusani, des missions afri-
caines de Vérone.
Dans son discours adressé aux membres
des œuvres Pro NigritÙl.) le Pape a tenu à
souligner qu'il lui était toujours particuliè-
rement agréable de voir et de bénir les (oeu-
vres missionnaires, de quelque part qu'elles
viennent et quels que soient le caractère de
leur activité - et le heu où - elle s'exerce.-
»»
M. Pierre Benoit
Président de la Société
des Gens de Lettres
»»̃ ̃" ̃
Le Cdmité des gens de lettres s'est réuni
hier après-midi, sous la présidence de son
doyen d'âge, M. Eugène Mtotiel, pour pro-
céder à l'élection de son nouveau président.
M. Piene Benoît a été élu à l'unanimité.
Il a, en prenant place au fauteuil présiden-
tiel, remercié ses confrères et les a invités à
complèter le bureau.
MM, Jules Perrin çt,H.'J. Magog ont été
4lus vite-présidents.
MM. José Gennain, Piate Bonardi et
Henri Champly ont été élus seâétàires et, tré-
sorier.
L'élection dè M. Piene Benoît nous réjouit
à plusieurs titres. Par sympathie personnelle,
r défémce pour un écrivain de grand ta-
lent qui sait être en même temps un homme
d'action, et parce qu'enfin, M. Pierre Benoît
est un « Algéro-Tumsien » d adoption ; nous
applaudissons chaleureusement a son succès.
Si r auteur de Kœnigsmarck et de VAtlan-
tide, en tffet, est né à Albi le 16 juillet
1886, il a ipassé toute son enfance et sa jeu-
nesse loin ae France ; fils drtm intendant mi-
litaire, il a élè:élevé en Tunisie et en Algérie
où il est resté jusqu'à l'âtçe-de-24 ans,
(W, qui,. peut-être, explique san "pît pour
les pays de soleil et les voyages.
Le ricin au Maroc
«»*
̃ A' différentes reprises déjà, nous avons parlé
ici même de la culture du ricin. Il est reconnu,
et les rapports des officiels à cet égard sont très
affirmatifs. que cette plante 'oléagineuse donne,
ad Maroc, des produits non seulement excel-
lents, mais supérieurs à ceux de presque toutes
les plantations de même nature établies dans le
monde entier.
Le ricin sanguin dit de Settat, récolté no;
tamment .sur les dunes de Mogador et d'Aga-
dir, serait, toujours d'après les données offi.
cielles, le plus précieux de tous, parce que le
plus riche en huile, et que cette huile est de
qualité nettement supérieure. Je l'ài déjà dit.
Il semblerait, dans ces conditions, qu'un ef-
fort considérable devrait être fait pour dévelop-
per, au Maroc, cette culture. Aux prix actuel-
lement pratiqués, elle rapporte à 1 agriculteur.
Cependant, nous sommes toujours tributaires de
l'étranger dans la proportion de 75 à 80
Or, ce n'est pas sans tristesse qu'on le constate,
il est fort à craindre que le Maroc, terre
d'élection du ricin, ne soit supplanté dans cette
culture par d'autres colonies françaises. La
faute en sera bien moins aux colons qu'à l'Ad-
ministration.
Celle-ci, au Maroc, est aimable, c'est en-
tendu, mais elle aime s'endermir dans une
douce quiétude. Elle s'en remet aux colons
du soin d'apporter des solutions à tous les pro-
blèmes que peut soulever la création de cultures
nouvelles ou même le développement indus-
triel de celles déjà existantes. Cette confiance
des Pouvoirs publics dans l'initiative privée
honore cette dernière, et ménage surtout la tran-
quillité des chefs de service, mais cette pares-
seuse façon d'agir, est insuffisante dans certains
cas. La meilleure preuve, c' est qu'il n' en va
Pas partout de même, et que dans les pays où
on procède autrement, on obtient d'excellents
résultats.
Exemple : En Algérie, sur la demande de
M. le Gouverneur général, M. le Ministre de
la Guerre vient de décider qu'il achèterait les
graines de ricin non décortiquées de la récolte
de 1929 au prix de 130 francs le quintal.
C'est là, pour ceux qui connaissent la ques-
tion, un fait de haute importance. En effet, ce
qui avait arrêté la culture du ricin en Algérie
après la guerre, c'est que les acheteurs de la
métropole, et notamment les services de la
Guerre, avaient refusé de prendre livraison des
graines non décortiquées, et qu'un instrument
approprié à ce travail faisait défaut en Algérie.
La récolte resta donc sur les bras du pro-
ducteur, d où dégoût complet de celui-ci et
arrêt brutal de la production. La mesure prise
par la Guerre, sur l'initiative de M. Bordes,
vâ appôrter le remède à cette situation, et on
va recommencer à semer du ricin en Algérie.
Mais ce n'est pas tout.
Le même Gouvernement général a décidé de
faire gratuitement à tous les agriculteurs algé-
riens qui le demanderont, une distribution de
graines de ricin, afin d'assurer le développe-
ment de cette culture qui intéresse la. défense
nationale. Ces agriculteurs vont donc bénéfi-
cier d'un traitement de faveur.
Voilà un exemple bon à méditer pour le
Maroc.
Autre exemple : Au Dahomey, toujours pour
remédier au défaut de décorticage, on procède
autrement, mais on ne méconnait pas l'impor-
tance de la question. C'est l'Administration
elle-même qui, pour développer et intensifier la
production, monte à ses frais des décortiqueuses
et des trieuses, et les met à la disposition des
1 agriculteurs. -----
Donc, de ce côté encore, appui intelligent 1
donné
Donc. à l'initiative privée par les Pouvoirs pu-
blics et la Direction des Services agricoles.
Résultat : développement forcé de la culture
du ricin dans ces deux pays.
Comme, au Maroc, on attend toujours un
geste similaire de l'Administration intervenant
pour aider les colons, il est infiniment à crain-
dre que les agriculteurs du Protectorat ne soient
mis, par la carence de leurs services officiels,
dans une infériorité telle que, malgré la supé-
riorité, officiellement constatée, de leurs pro-
duits, ceux-ci ne puissent pas, de longtemps,
être offerts sur les marchés de France à des
conditions de production permettant de (utter
contre les ricins d'Algérie et du Dahomey.
Questions secondaires, détails dont un grand
chef n'a pas le loisir de s'occuper, comme me
le disait un jour un haut dignitaire de la Rési-
dence à Rabat. Erreur profonde.
L'essor économique d'un pays est la résul-
tante de l'attention apportée simultanément par
les colons et par les Pouvoirs publics à tous
les multiples facteurs de la prospérité commer-
ciale et agricole. La décadence est fatale lors-
que le haut commandement ou le producteur
a 'en désintéresse.
Voilà pourquoi nous nous permettons d'ap-
peler très respectueusement l'attention de notre
nouveau Résident général sur cette question.
fceMli Le Aarblfr.
.,.
A la Société des Nations
––- 00-
Une enquête sur l'opium
Le secrétaire général de la Société des na-
tions a reçu une lettre du gouvernement japo-
nais relative à la visite à Formose et dans le
Kouang-Toung de la commission chargée de
procéder à une enquête sur la question' de
l'opium en Extrême-Orient. Le gouvernement
japonais annonce que pendant leur séjour à
Formose et dans la province du Kouang-
Toung, les membres de la commission seront
les hôtes du gouvernement impérial qui pren-
dra à sa charge les frais de transport, de pen-
sion et de logement. La - durée du séjour à
Formose serait de dix jours, et dans le Kouang-
Toung de sept à dix jours. Le début d'avril,
qui est l'époque de la migration saisonnière
des coolies, est considété comme favorable à
la visite de la province du Kouarrr-Tooni.
AU CONSEIL D'ETAT
«♦«
La Ville de Saint-Denis (Réunion)
gagne son procès
A la requête de la ville de Saint-Denis
(Réunion), le Conseil d'Etat a annulé un ar-
rêté du Conseil du contentieux administratif,
en date du 20 juillet 1921, rejetant sa. pro-
testation et son opposition à la demande for-
mée par M. Henry Baron pour obtenir la
concession de l'eau de la rivière Saint-Denis,
pour la part excédant les 1.000 litres à la
seconde antérieurement toncédée le 23 dé-
cembre 1800.
Dans son pourvoi, la ville de Saint-Denis
faisait remarquer : c'est à tort que le Conseil
du contentieux a jugé son opposition inopé-
rante comme ne concernant que les 1.000 li-
tres d'eau à la seconde concédés en 1899. et
non la quantité d'eau excédant ce débit dont
M. Baron demandait la concession.
Dans ses considérants le Conseil d'Etat a
précisé les droits en cause en rappelant que,
dans sa requête, la ville de Saint-Denis a
demandé que. les 1.000 litres d'eau, à elle Ré-
trocédés par la colonie, lui soient concédés
directement et que, sur ces 1.000 litres, 300
soient spécialement affectés à l'alimentation
de la population, le surplus étant affecté à
tel autre usage qui conviendrait dans l'inté-
rêt de la commune.
Considérant, qu'il résulte des pièces ver-
sées au dossier, que cette requête a été in-
troduite devant le Conseil du contentieux
dans les conditions prévues par les paragra-
phes 1 et 2 de l'article 105 du décret du 5 août
1881, il appartenait donc audit Conseil de
procéder à 1 instruction ordonnée par le pa-
ragraphe 5 de l'article précité.
Dès lors, la ville de Saint-Denis est ren-
voyée devant le Conseil du contentieux ad-
ministratif de la Réunion pour y être statué
à nouveau sur sa demande.
A la Guyane française. - Conseiller géné-
ral et entrepreneur de travaux publics.
Le 29 juin 1927, paraissait un décret dé-
clarant incompatible dans la colonie de la
Guyane, le mandat de conseiller général
avec toutes entreprises de services ou tra-
vaux publics rétribués ou subventionnés sur
les fonds de la colonie.
Estimant qu'en prenant cette « décision »
l'administration lui avait causé un grave
préjudice, M. Bourgarel, conseiller général
de la Guyane française et entrepreneur de
travaux publics, demeurant à Cayenne, in-
troduisit une requête au Conseil d'Etat aux
fins d'annulation dudit décret « rétabli, di-
« sait-il, après une période de 42 ans, au
« cours de laquelle cette incompatibilité
« n'existait pas, et pendant une partie de la-
« quelle il avait exercé à la joie de la
« Guyane, et le mandat de conseiller général
« et sa profession d'entrepreneur de travaux
« publics ».
Appelé a statuer sur cette affaire, le Con-
seil d'Etat a rejeté la requête de M. Bour-
garél pour les motifs, notamment :
Qu'en modifiant pour l'avenir, par le
décret attaqué, la réglementation antérieure
établissant les incompatibilités en question,
le Président de la République n'a fait
qu'agir dans la limite des pouvoirs qu'il tient
de la législation coloniale du Sènatus
consulte du 3 mai 1854. aucun texte de loi
ne l'obligeait en outre à prendre l'avis du
Conseil Supérieur des Colonies.
Humanités sino-annaimtes
par HERBINET
1..
Dans un ouvrage récent, intitulé « Les-
Humanités sino-anllamite f », M. Pham Quynh
dénonce l'oubli voulu dans lequel l'enseigne-
ment indochinois officiel tient, sans justice
- nous ajouterons : maladroitement - l'an-
tique culture chinoise, si adaptée à la tour-
nure d'esprit des Extrême-Orientaux pour
eux, elle correspond, elle fait plus que cor-
respondre, à la culture gréco-latine pour les
peuples européens et spécialement pour ceux
de civilisation méditerranéenne.
Non seulement le mal que M. Pham
Quynh déplore est réel, mais il serait proba-
blement bien difficile à réparer. De redou-
tables primaires, issus des trois ordres d'en-
seignement (de la bas !), mais également
infatués de dogmatismes étrangers à leur
mentalité secrète, ont remplacé presque par-
tout les vieux et vénérables lettrés, honneur
de la pensée annamite. Leur vain savoir,
sans commune mesure avec la nourriture spi-
rituelle dont s'alimente héréditairement la
tradition vivante de leur race, ne saurait à
eux-mêmes - à plus forte raison aux autres
.:.-.. servir ni de guide dans l'existence, ni sur-
tout de soutien moral : ce fut un jour, tout
simplement, le cc Sésame, ouvre toi 1 » qui
leur facilita l'entrée de la caverne. nous
voulons dire de la carrière, en général ad-
ministrative, dont chacun d'eux tire sa sub-
slstancc. Quant à ceux qui firent en France
même des études plus spéciales, leur nombrer
encore restreint nous autorise peut-être à ne
pas faire état de symptômes fâcheux, pour
apprécier leur influence possible dans leur
milieu natal. Quoi qu'il en soit ni les uns
ni les autres ne sont capables de restituer
aux braves gens du Tonkin, de l'Annam 01.
de la Cochinchine, la souple armature qui
renforçait jadis leur vie intellectuelle, et
qu'ils ont perdue. C'est pourquoi il nous
agréerait vraiment d'adhérer sans réserves
aux conclusions de M. Pham Quynh, si nous
l, n'estimions ses desiderata un peu mi c estes,
apparemment.
- Ce n'est point, en effet, comme siihple,
accessoire concomitant et parallèle aux études
scientifiques à l'Occidentale que les ,( Hu-
manités » sino-annamites méritent de figurer
aux programmes de là 'bas : elles devraient
constituer la trame continue de l'enseigne-
ment, à tous ses degrés ; il conviendrait
qu'elles servissent de véhicule obligé pour
la compréhension des idées modernes– quel-
que insolite qu'une telle proposition puisse,.
sembler tout d'abord. Ce serait le seul moyen.
de faire pénétrer, goûter et admettre ces.
idées par les cerveaux- indigènes de bonne
foi, sans avoir à redo'iter les ) tus graves
malentendus.
Nous ne serions pas autrement surpris)
d'ailleurs, si cet « accessoire » réclamé par'
M. Pham Quynh, se trouvait, dans son cs-r
prit, constituer pratiquement le principal n
Comme à presque tous les Annamites, même1-
instruits, qui méconnaissent profondément.^
(est-ce bien tout à fait leur faute f) notre
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