Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-02-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 février 1929 23 février 1929
Description : 1929/02/23 (A30,N31). 1929/02/23 (A30,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280508x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNBB. - N* Ml CB NUMXÏIO : 80 CKNTIMB8 SAMEDI SOIR, 23 FEVRIER 1929.
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Les Annales Coloniales
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Où qu'il aille le Français
doit pouvoir voter
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La Science va plus vite que la Loi et le
a progrès. est maintenant si rapide que les
textes législatifs retardent de plus en plus.
Le législateur doit se mettre à la page : le
travail ne manque pas, mais notre siècle
n'est-il pas le siècle du mouvement ?
Il y a un vieux principe, en matière élec-
torale, qu'il faut qu'on tue, car jusqu'à pré-
sent, au nom de ce vieux principe-tabou, on
a consolidé de nombreuses injustices : c'est
celui du « vote personnel ».
On a toujours répété jusqu'à présent que
pour voter il fallait être présent le jour du
scrutin et se présenter en chair et en os,
le chapeau dans la main gauche, le bulletin
de vote dans la main droite.
C'est le geste sacramentel!
Et bien qu'on se targue en FranLe, d'avoir
institué le suffrage universel, on sacrifie à
chaque élection plus de cent mille électeurs,
tous ceux qui, professionnellement, sont, le
jour du scrutin, absents de la commune où
ils sont électeurs.
Rentrent dans ces catégories sacrifiées, les
marins de la Marine marchande, les marins
de la grande pêche, ceux qui voyagent à
l'étranger, aux colonies et même en France,
les forains, les cheminots, les postiers, les
ouvriers saisonniers et il faut déjà compter
avec eux les aviateurs..
Eh bien, la loi exige que le jour d'un vote
quelconque l'électeur, pour voter, revienne
dans sa commune. Or, en 1928 et en 1929,
il y a eu ou aura trois consultations électo-
rales au 1" degré : élections législatives,
élections départementales, élections munici-
pales.
Ainsi du fait de sa profession un citoyen
subit ce que les romains appelaient une
« maxima capitis deminutio a.
Il y a là une injustice qui ne doit pas du-
rer plus longtemps.
L'électeur absent professionnellement doit
avoir le droit de voter, selon les cas, par
correspondance ou par mandataire si le vote
par correspondance est pour lui un fait im-
possible.
Ce mode de vote existe déjà pour l'élec-
tion des membres de groupements industriels
ou financiers importants. Quant au vote par
procuration il est pratiqué par les parlemen-
taires eux-mêmes 1
La Chambre a déjà voté une proposi-
tion qui accordait le vote par correspondance
à tous les absents. Le Sénat n'a pas encore
trouvé le temps de lui faire un sort.
Deux nouvelles propositions de M. Bar-
thélémy et Lévy-Alphandery ont été dépo-
sées et rapportées. C'est à notre sens l'une
de ces propositions qui doit servir de base à
la discussion.
Ces propositions prévoient que tous les ab-
sents pourront voter par correspondance.
L'électeur, après s'être procuré sa carte élec-
torale, se présenterait à partir du dixième et
avant le troisième jour, à la Mairie de la
commune qu'il traverse ou de sa résidence,
et remettrait sa carte électorale et son bulle-
tin.
Ces pièces seraient transmises au bureau
de poste de la commune où l'électeur doit
voter et portées par l'agent ordinaire des
postes dans la salle même du scrutin le jour
du vote et remise en public, au bureau lui-
même.
Il va de soi que ce système n'est applica-
ble qu'aux absents qui sont sur le territoire
continental. Pour les électeurs voyageant à
l'étranger, la remise du bulletin devrait se
faire devant le consul, dès l'ouverture de la
période électorale.
Un trop long séjour à l'étranger, selon
M. Barthélémy, étant de nature à faire per-
dre à l'électeur le sens exact des problèmes
nationaux, l'auteur de la proposition estime
qu'à partir de la cinquième année de son
installation à l'étranger, le citoyen français
ne pourrait plus voter dans sa commune
qu'en se présentant lui-même le jour du scru-
tin ,..
Pour les électeurs de passage ou en rési-
dence dans une colonie française ou dans un
pays de protectorat, un règlement d'adminis-
tration publique devra être adapté à la règle
générale, aux conditions particulières de cha-
que colonie et prévoir que les délais prévus
pour le vote seront élargis en raison de
l'éloignement.
Mais il admet qu'il y a des votes qui ne
pourront pas arriver à temps et il considère
« qu'il est impossible d'accorder des facili-
tés plus grandes 8.
Quant aux marins, la proposition prévoit
qu'ils pourront exercer le vote soit avant leur
départ si ce départ se place dans la période
électorale, soit devant le consul s'ils sont à
l'étranger, soit même devant le capitaine du
navire s'ils sont en mer.
Ce système ne me paratt pas suffisant.
J'estime, en effet, que si on peut le con-
sidérer comme le meilleur moyen pour les
électeurs qui sont en France, il offre des
inconvénients sérieux et même impraticables
pour ceux qui se trouvent très éloignés de la
métropole au cours de la période électorale.
C'est le cas notamment pour les marins em-
ba,rqués au long cours ou à la grande pêche
et pour tous ceux qui voyagent dans les pays
lointains.
M. Barthelemy est le premier à constater
que pour eux, sa proposition ne résoud pas
complètement le problème.
A cette dernière catégorie d'absents, il
convient donc de prévoir un régime spécial.
J'ai, en conséquence, d'accord avec plu-
* sieurs de mes collègues, déposé une propo-
sition accordant le vote par procuration au
personnel navigant, non seulement aux ins-
crits, mais à tous les agents du Service Gé-
néral.
Dans le système que je propose, le man-
dataire du marin voterait dans la commune
où celui-ci a sa résidence, ses intérêts, ses
amis et sa famille. Avant son départ, l'élec-
teur laisserait une procuration en double, un
exemplaire entre les mains de son manda-
taire, l'autre à la mairie de la commune.
Avec ce système d'une application très
facile, aucun retard à craindre dans la pro-
clamation du vote, aucune fraude possible,
aucun trafic de mandat si l'on prend la
précaution d'éviter le cumul de mandats et
enfin aucune violation du secret du vote tou-
jours à craindre avec le vote par correspon-
dance.
Le jour de l'élection le mandataire se pré-
senterait au scrutin, porteur de la procura-
tion et après émargement en face du nom de
l'absent, il voterait en ses lieu et place.
Le Parlement tout entier, nous n'èn dou-
tons pas, se fera un devoir d'adopter notre
proposition.
La question est pendante depuis de lon-
gues années et cependant il s'agit d'accorder
à plus de cent mille citoyens l'exercice d'un
droit dont ils sont privés.
A l'étranger, en Norvège, en Suisse il
fonctionne. Il a été admis, en Angleterre,
après la guerre pour les soldats encore expa-
triés et en France pour les réfugiés des
départements envahis épars sur le territoire.
De plus en plus, espérons-le, le Français
sortira de chez lui. On doit par tous les
moyens l'y encourager au moment ou l'auto-
mobile, le paquebot et l'avion invitent au
voyage et à la colonisation. L'absent ne doit
pas avoir tort, il ne doit pas non plus être
- légalement - un citoyen. - diminué ».
~i Ou qu'il aille, j'ose même dire, surtout
s'il va exercer hors de France son activité, le
citoyen français doit pouvoir rester un Fran-
çais. conscient et organisé 1
MIcJhef Ge'oerler
Député des Côles-du-Nord,
Membre de la Commission
de la Marine Marchande.
oute-
A l'Exposition coloniale
de 1931
1
La Commission du Beaux-Arts
'La Commission des Beaux-Arts de l'Expo-
sition Coloniale Internationale de 1931 a
tenu au Grand Palais sa première réunion
eous la présidence de M. Henry Bérenger,
sénateur, Ambassadeur de France, Président
de la Société Coloniale des Artistes Fran-
iais. Y assistaient notamment : MM. Paul
Léon, Couyba, Deville, Riotor, Fleurot,
Martzloff, Tournaire, Landowski, etc.
M. le maréchal Lyautey Commissaire Gé-
néral de l'Exposition, avait tenu a ouvrir
lui-même cette séance inaugurale au cours
de laquelle il a exposé à la Commission des
Beaux-Arts le programme d'actioh qu'il at-
tend d'elle.
Les quatre commissions sont composées
comme suit :
Présidents de la sous-commission des
beaux-arts, M. Paul Léon ; des arts décora-
tifs, M. Couyba; de l'enseignement, M. Léon
Riotor; de la Ville de Paris, M. Deville;
rapporteur général, M. Alb. Keim; rappor-
teur général adjoint, M. Léon Russe; secré-
taires de la commission des beaux-arts, MM.
Aug. Dubois et Paul Lombard; vice-prési-
dent de la sous-commission des arts décora-
tifs, M. Léon Russe; rapporteur de la sous-
commission de l'enseignement, M. Cha-
pouillé; vice-président de la tous-commission
des beaux-arts, M. Kœcklin.
0
Le commissaire général italien
Le Gouvernement italien vient de désigner
comme Commissaire général de la section
italienne à l'Exposition coloniale internatio-
nale de 1931, M. le marquis Giovanni Cer-
rina Ferroni, amiral d'escadre et ancien
Gouverneur de la Somalie et de l'Erythrée.
t*
Dans les groupes nomades
i>I
A quelque cent kilomètres au sud de la
frontière du Rio de Oro nomadisait il y a
deux mois, un peloton méhariste du Trarza.
C'était en plein sable, des dunes à perte
de vue, au nord, à l'ouest et à l'est et dans
le sud une petite colline.
Pour abri, une toile de tente en poil de
chameau, comme mobilier une cantine,
comme lit une natte de paille et deux cou-
vertures car les nuits sont froides en janvier.
(A Tidjikdja en 1907 nous n'avions que 70
qui, comparés aux +30° de la journée, don-
naient l'impression pénible du froid.)
L'accoutrement des gens des groupes no-
mades consiste en une chemise de toile très
largement échancrée, un séroual, pantalon
aux nombreux plis ; les pieds nus sont plus
commodes pour effectuer des pressions sur
l'encolure du chameau. A terre, on porte des
sandales afin d'éviter les piqûres de scor-
pions, fort douloureuses. Le casque de liège
est la coiffure réglementaire de jour, de nuit
la cliéchia qui, rabattue sur les yeux, pro-
tège des coups de lune et des conjonctivites.
Quand l'herbe est mangée, le groupe s'en
va à la recherche d'une autre vallée ver-
doyante pour nourrir les chameaux.
Le seul gibier se compose de rares antilo-
pes et de lapins autour des puits. - -
Vie indépendante et par là pleine de char-
me, attrayante au possible pour qui sait s'ac-
commoder d'un état d'alerte constant car les
pillards sont sans cesse au guet, prêts à pro-
fiter de la moindre négligence. Mais au bout
du séjour, c'est la vie heureuse grâce aux
économies qu'une solde raisonnable assure à
ces braves soldats qui montent la garde aux
confins sahariens pour que l'A. O.F. et l'A.
E. F. soient en sécurité, ainsi que les tou-
ristes du Sahara.
Voeuyre de M. Steeg 11 Maroc
?
M. Théodore Steeg vient d'accep-
ter la présidence du Comité d'étu-
des du chemin de fer transsaha-
rien. Ce nous est une occasion de rendre
hommage à l'ancien Résident général de
France au Maroc : ses qualités éminentes, sa
haute compétence vont @ pouvoir encore s'em-
ployer au bénéfice de 1 Afriqtie du Nord qui
déjà lui doit tant.
En effet, le chemin parcouru depuis
octobre 1925, date à laquelle M. Tltco
dore Stceg était appelé à la direction
des Affaires marocaines, montre une con.
naissance approfondie des gens et des cho-
ses de l'Islam et l'expérience acquise par
le Gouverneur Général de l'Algérie des prin-
cipes de la colonisation nord-africaine.
Si nous nous reportons au mois d'oc-
tobre 1925, La zone française du Pro-
tectorat chérifien était alors des plus
troublées. Les opérations militaires du Rif
se stabilisaient sans pour cela être à la
veille de se terminer, Vincertitude du lende-
main gê/lait considérablement notre œuvre
de colonisation. C'est pourquoi M. Th.
Steeg courut au plus pressé et ses plans com-
binés avec ceux du général Boichut amenè-
rent la reddition d'Ab-el-Krim.
An « Maroc militaire, » allait succéder le
Maroc au travail, par la collaboration de
plus en plus intime des races dont le régime
du Protectorat est le symbole.
L'intensification du peuplement européen
parut comme le meilleur moyen d'asseoir
sur des bases solides notre influence au
Maroc. ,V'est-ce pas ce que nous fîmes en
Algérie et en Tunisie 1 Le colon français
ne tarda pas à collaborer amicalement avec
l'indigène, dans un rapprochement sans
arrière-pensée.
La création de centres ruraux a fournt de
véritables foyers de civilisation française
autour desquels l'élément indigène, rapide-
ment assimilable aux progrès réalisés sous
ses yeux, vient puiser de précieux exemples.
L'hydraulique agricole, l'achèvement du ré-
seau routier, la jonction par voie ferrée
Casablanca-Marrakech, la construction du
tronçon Fcz-Oudida. sont les principales
caractéristiques de l'effort français.
L' (ZU'Z!re de Lyautey a été parache-
vée par M. Th. Steeg. Le loyalisme des
indigènes gagnés à la France par nos pro-
pres méthodes de colonisation nous est un
sûr garant que M. Lucien Saint, dont on con-
naît le labeur persévérant et la souple diplo-
matie, trouvera au Maroc tous les concours,
toutes les bonnes volontés d'un peuple plein
de gratitude envers la Nation protectrice.
eA. "erre.
Sénateur du Nord. membre
de la Commission des Affaires
Etrangères.
Retour du Niger
, i
La traversée du Sahara
Arrivés le 22 février à Gao, antique l'a-
pitale des empereurs Sonrhaïs, la mission a
pris congé du gouverneur général Carde.
Une première voiture, sous la conduite du
lieutenant Etienne lui-même, a emporté M.
Maginot, le maréchal Franchet d'Espércy,
M. Peyrouton, chef de cabinet du ministre,
le médecin-chef Ricou et le capitaine de
Longuemare. Une seconde voiture suivit peu
après.
Le 26 février, si aucun incident ne survient,
M. Maginot sera à Colomb-Béchar, la tête
de ligne du chemin de fer algérien, après
cinq jours d'auto dans le désert.
il n'y a pas de banque
du Dahomey
Certains de nos confrères ont annoncé qu'une
« banque du Dahomey » distribue un divi-
dende de 10 fr. par action de 100 francs pour
6 mois d'exercice. Nous sommes autorisés à
démentir cette nouvelle par le Président de
la Chambre de Commerce du Dahomey qui
nous communique une lettre du Lieutenant-
Gouverneur de la colonie l'informant que la
« Banque du Dahomey » ne figure sur aucun
des raies des patentables établis dans la colo-
nie pour l'année 1928, pas plus que sur les
rôles primitifs de l'exercice 1929.
Les seules banques coloniales qui ont une
succursale au Dahomey sont : la Banque de
l'Afrique Occidentale, la Banque Française de
l'Afrique et la Banque Commerciale Africaine.
Une coloniale lauréate
*♦» •
Avant-hier ont été proclamés au cours d'un
dîner, sous la présidence de M. Marcel Pré-
vost, membre de l'Académie française, les
noms des lauréats du 38 prix Gustave Doré.
Ce grand prix Gustave Doré consiste en
deux prix : le premier de 5.000 francs et le
second de 2.000 francs pour l'illustration, par
gravure sur bois, de romans destinés à paraî-
tre dans la collection « Le Livre Moderne
Illustré ». Ils ont été attribués cette année,
le premier à M. Gaston Foubert ; le second
à Mme Suzanne Truitard. Les concurrents
ont dépassé le nombre de 800.
Toutes nos félicitations à notre collabora-
trice Mme Suzanne Truitard dont nos lec-
teurs ont pu apprécier hier le bois gravé ori-
ginal sur la couverture de notre revue du
mois de février.
Mme Truitard est la femme du distingué
Administrateur en chef des Colonies, Sous-
Directeur de l'Agence Economique des Pays
sous Mandat (Togo et Cameroun) et Prési-
dent de l'Association Professionnelle des Ad-
ministrateurs des Colonies.
––-–
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le gouverneur génémi de rtndochine vient
de faire connaître au Ministre des Colonies qu'à
la date du 21 février 1929, le taux officiel de la
piastre était de 18 fr. 30.
M. Loden Saint à Rabat
«♦»
M. Lucien Saint, Résident général de
France au Maroc, qui était arrivé le 21 février
à Casablanca et y avait été l'objet d'une ré-
ception enthousiaste, a fait son entrée hier
matin à dix heures à Rabat. -
Le Résident général s'est rendu en voiture
de la gare à l'entrée de la ville, au milieu
d'une haie de troupes de la garnison et de
cavaliers indigènes et d'une foule considérable.
Le cortège s est arrêté place de France, où il
a été reçu par les notabilités municipales euro-
péennes et indigènes.
Le pacha de Rabat et le doyen de la Com-
mission municipale ont adressé à M. Saint des
souhaits de bienvenue. Le Résident général
est ensuite monté en landau. Précédé et suivi
de cavaliers, il a traversé toute la ville, dont
les maisons sont pavoisées et décorées en son
honneur. Dans l'avenue du Dar-el-Maghzen,
un arc de triomphe a été dressé. Il était en-
touré d'une foule considérable qui a fait une
ovation à - M. Lucien Saint qui est - arrivé par
la grande cour d honneur au Palais de la Rési-
dence, où il a pénétré avec sa suite. Sous le
péristyle, le premier président, les directeurs
généraux et les généraux, les associations de
mutilés et d'anciens combattants, ont été pré-
sentés au nouveau représentant de la France,
qui a pris ensuite possession de la villa de la
Résidence.
Hommage au Maréchal Lyautey
v Un des premiers gestes du nouveau Rési-
dent général a été l'envoi au maréchal Lyau-
tey d'un télégramme lui exprimant son émotion
et lui adressant l'hommage du protectorat tout
ent ier.
Le maréchal Lyautey a aussitôt répondu en
remerciant M.. Lucien Saint de son affectueuse
pensée et en le priant d'être auprès de tous
ceux qui l'entoureront désormais 1 interprète de
sa gratitude et de son attachement.
- - -' Les réceptions officielles
M. Lucien Saint a reçu hier après-midi, dès
14 h. 30, toutes les notabilités de Rabat.
Entouré de ses cabinets civil et militaire, il
a tout d'abord reçu dans son bureau la visite
du corps diplomatique présenté par M. Meril-
Ion, chef du cabinet diplomatique.
Chaque consul, au nom de la nation repré-
sentée, a tenu à dire ses souhaits de bienvenue
au nouveau Résident général qui les en remer-
cia très cordialement.
Le clergé présenté par l'évêque de Rabat
et les représentants du culte protestant, présen-
tés par le Pasteur Serjass, furent ensuite intro-
duits et eurent un court entretien avec M.
Saint. A 15 heures, le Résident et le person-
nel de sa maison militaire et civile pénètrent
dans le grand salon de la Maison de France.
Les baies donnant sur le patio sont largement
ouvertes, laissant pénétrer la foule des notabi-
lités.
Le Résident général ayant à ses côtés tous
les directeurs généraux et les directeurs des
services civil et militaire, reçoit successive-
ment : la Cour d'appel et le Barreau, les con-
trôleurs civils de la région, les chefs de cir-
conscription présentés par le chef de la région,
les Chambres de Commerce et d'Agriculture, et
les délégués du 3e collège, le tribunal de pre-
mière instance, l'état-major des corps et ser-
vices de la garnison, les délégations des fonc-
tionnaires des services centraux du protectorat
présentés par leur chef de service dans l'ordre
suivant : Secrétariat général du Protectorat et
services rattachés. Trésorerie générale, Direc-
tion générale çles Finances, Direction générale
des Travaux publics, Direction générale de
l'Agriculture, du Commerce et de la Coloni-
sation, Direction générale de l'Instruction pu-
blique, des Beaux-Arts et des Antiquités, Di-
rection des Affaires chérifiennes, Direction de
l'Office des P.T.T., Direction de la Santé
et de l'Hygiène publiques, personnel des se-
crétariats-greffes et interprétariats de la Cour
d'appel et des tribunaux, les membres français
de la Commission municipale de Rabat-Salé
présentés par les chefs des Services municipaux
des deux villes, les délégations des fonction-
naires régionaux et municipaux présentés par le
chef de a région, les directeurs généraux des
grandes sociétés : Office chérifien des Phos-
phates, Banque d'Etat du Maroc, Compagnie
des Chemins de fer du Maroc, Société des
Ports marocains, le Bureau de la Fédération
des groupements de fonctionnaires du Protec-
torat, puis les bureaux des groupements locaux.
060w--
CINÉMA COLONIAL
- »»»
Une grande infortune
Ce n'est pas le titre d'un film. Il s'agit du
malheur d'un vaillant reporter cinégraphi-
que, Lesaint, devenu aveugle.
M. Costil, directeur commercial des éta-
blissements Gaumont, attire avec raison l'at-
tention sur son cas. Lesaint, du pôle Nord à
l'équateur, de l'Afrique sauvage aux déserts
de Sibérie, a tout exploré, n'hésitant jamais
à risquer sa vie pour rapporter un document
inédit.
Les directeurs de salle se doivent de prê-
ter aide et secours à ce brave.
.1..
Le-statut de Tanger
.e.
A la séance de mercredi dernier à la
Chambre des communes, interrogé au sujet
de la lettre des Chambres de commerce bri-
tannique et internationale de Tanger protes-
tant notamment contre le nombre élevé des
fonctionnaires faisant partie de l'administra.
tion internationale, sir Austen Chamberlain
a déclaré que, tout en ne reconnaissant pas
toutes les revendications des Chambres, il
doit admettre que le nombre des fonctionnai-
res semble supérieur aux nécessités, mais
que c'est là un des inconvénients des admi-
nistrations mixtes, difficile à éviter. Le mi-
nistre a ajouté que le gouvernement anglais
s'est toujours efforcé et continue de s'efforcer
de réduire les dépenses, mais qu'on ne peut
s'attendre que les puissances intéressées mo-
difient les arrangements conclus en Juillet.
La France, l'Indochine 11
et la Chine
Après la conférence de l'Association pan-
pacifique, M. Avenol, secrétaire général de
la S. D. N., a offert urt banquet, puis est
parti pour Hankéou et Pékin. A l'issue du
banquet, le docteur C. T. Wang, ministre
des Affaires étrangères, regagnant Nankin,
fit des déclarations desquelles il résulte
qu'on serait d'accord sur les principes géné-
raux du traité sino-indochinois et faisant pré-
voir même une conclusion assez rapide des
négociations. On peut se dire que cette décla-
ration répond aux vœux du gouvernement
chinois, car la réunion plénière du Comité
central exécutif est proche, et comme on
doit préparer l'assemblée générale du parti
et examiner le rapport du docteur Wang sur
les progrès de la diplomatie chinoise, le mi-
nistre désirerait se présenter avec des résul-
tats acquis. Mais, d'autre part, comme le
ministre lui-même, dans une interview ac-
cordée hier. s'en prend aux Japonais, décla-
rant que les négociations japonaises sont
rompues, on est en droit de se demander si
ces déclarations optimistes sur les négocia-
tions franco-chinoises ne sont pas destinées
à impressionner les négociateurs nippons. Si
ces renseignements provenant de source
sûre laissent paraître une amélioration in-
discutable, mais toute extérieure, parce qu'on
ne se heurte plus à une attitude nettement
hostile, la situation, examinée plus profondé-
ment, montre que les points de vue n'ont pas
beaucoup changé. Les propos sont plus amè-
nes, mais les parties restent aussi éloignées ;
leurs prétentions étant inconciliables.
En résumé, il y a un changement de ton,
mais chacun reste sur ses positions.
Le délégué du Yunnan qui a reçu des ins-
tructions conciliantes est plus courtois ayant
appris qu'on avait songé à le lemplacer par
Tehang-Yi-Tchou ou par Tchang-Pan-Han.
Les questions de personnalités sont évi-
demment importantes, mais elles sont tou-
jours dominées par l'idéologie du Kouo-
Ming-Tang dont les chefs, qui sont sous le
contrôle actif du parti, ont peur d'être ac-
cusés de pactiser avec - l'étranger.
En particulier, la reconnaissance du sta-
tut chinois en Indochine qui est sur le point
d'être obtenue, ne peut manquer de soulever
de vives controverses à l'intérieur du parti
Kouo-Ming-Tang puisqu'elle serait la consé-
cration d'une situation exceptionnelle parmi
les étrangers, situation qui a ses avantages
mais qui est considérée par certains Chinois,
sous un aspect humiliant. m
Le Gouvernement nationaliste a décidé de
participer à la-conférence internationale de
l'Air qui se réunira en Pologne le 29 sep-
tembre.
Au cours d'une réception offerte par la
Chambre générale de Commerce chinoise de
Shangaï, le Gouverneur de la Brosse a si-
gnalé lesoavantages de la situation particu-
ièrement privilégiée des Chinois, par rap-
port à tous les autres étrangers, en Indo-
chine. Il fit appel à tous les amis sincères
d'une entente franco-chinoise pour combattre
les effets d'une propagande antifrançaise
sans fondement. Son discours a été vivement
applaudi. Le ministre du Commerce qui as-
sistait à la réunion, se déclara heureux de
prendre acte des déclarations faites par l'an-
cien Gouverneur de la Cochinchine et ex-
prima le veru que soient définitivement res-
serrés les liens d'amitié entre la France et la
Chine.
Le Gouverneur de la Brosse donnera le
27 février un grand dîner franco-chinois.
Le peintre des danseuses
cambodgiennes
M. René Piot vient d'être promu officier j
de la Légion d'honneur, au titre du Ministère
de l'Instruction publique et des Beaux-Arts.
Peintre et décorateur, M. René Piot avait
exposé, il y a trois ans, dans une galerie pari-
sienne, de curieuses interprétations des dan-
seuses du roi Sisovath. La distinction dont il
est l'objet réjouira les nombreux admirateurs
de son talent.
M. Albert Thomas
et les Arabes recéleurs
-0 1
Il y a quelques jours, à la gare de Perra-
che, deux malfaiteurs avaient volé la valise
de M. Albert Thomas, directeur du Bureau
international du travail. Le service de la Sû-
reté vient d'arrêter les voleurs : Gabriel
Gardes et Robert Offermann, tous deux ma-
nœuvres, sans domicile fixe. Ils s'étaient dé-
barrassés de la valise et avaient vendu à des
Arabes une partie de son contenu, des objets
de peu d'importance, d'ailleurs. Quelques
autres de ces objets ont été retrouvés en pos-
session d'Offermann.
-
- AHMttVBB
M. Marcel Olivier, Gouverneur général de
Madagascar, et Mme Marcel Olivier, arrive-
ront mardi matin à 8 h. 45 à la gare de Lyon
par le train venant de Nîmes.
L'affaire du Lotus
à la S. D. N.
m
Le Comité permanent des ports et de la na-
vigation maritime de la S. D. N. qui se réu-
nira à Londres, le 25 février, évoquera l'ar-
rêt de la Cour permanente de justice interna-
tionale dans l'affaire du Lotus
C'est à la suite d'une intervention de la
Fédération internationale des officiers de la
marine marchande que la S. D. N. a été
saisie de cette affaire.
Le Comité des ports et de la navigation ma-
ritime à Londres auia à examiner la possi-
bilité de réaliser, par une action des organes
compétents de la S. 1). N., une entente sur
les conséquences pénales des abordages en
mer, entente qui mettrait les marins à l'abri
de poursuites dans plusieurs pays à la fois.
LIRE EN 241 PAGE :
A la Chambre.
Au Sénat.
Le travail action aux colonies.
L'Aviation Coloniale
Vers Saigon, 30 et 4e étapes :
Le Caire-Bassorab ; Bassorah-Karachi
Après avoir couvert l'étape Le Caire-Bas-
sorah (1.000 kil.), l'équipage Paillard-Le
Brix a effectué en 30 heures de vol sa 4f)
étape Bassorah-Karachi $.000 kil.), malgré
une nuit orageuse.
Ils sont repartis hier pour Allaltabad.
L'équipe Pllillurd-Lc Brix est arrivé ce
malin Ù Allaliabad.
France-Madagascar
Malgré les conditions météorologiques
défavorables, le voyage de la mission Ri-
chard s'est poursuivi parfaitement, l'avion
couvrant successivement les élapes suivan-
tes : Gazeaux, Madrid, Fez, Colomb-Hé-
churd, Adrar, Rezzan, Gao, le Sahara
venant d'être franchi d'un seul vol, Nia-
mey et enfin le Tchad.
IMinanche dornier eut lieu l'atterrissage
a Fort-La n iv. Lulouctte, Richard et Cordon-
nier avaient couvert plus de 7.300 kilomè-
tres en 50 heures de vol.
La mission va maintenant demeurer
quelque temps sur place, afin de procéder
a l'étude complète de la région en vue du
Ira lie aérien.
Le courrier aérien « Dragon-Annam »
En raison de l'accident survenu le la
février à l'avion Uragon-d'Annam, le cour-
rier postal qui avait été confié à D. Costes
ne pourra être acheminé par voie aérienne
de France à Hanoï.
En conséquence, les correspondances
dont il s'agit, dûment frappées d un cachet
spécial comportant la mention :
naitt interrompu par accident
ttetour à t'envoyeur
seront retournées aux expéditeurs aux fins
de remboursement éventuel des seules sur-
taxes aériennes.
Toute demande de remboursement pré-
sentée à un bureau de poste devra obliga-
toirement être accompugnée. de l'enveloppe
ou des enveloppes correspondantes qui se-
ront conservées par le service postal aux
fins de régularisation des opérations de
détaxe.
L'état do l'aviateur Paul Codos, compa-
gnon de voyage de Costes, blessé mardi
soir dans l'atterrissage à Bondy du Dra-
gon-d'Annam, ne s'est pas amélioré. Le
malade a dû s'aliter et le docteur Garceau,
du service médical de l'aéroport du Bour-
get, a décidé de le faire transporter ce
matin à la clinique du docteur Marie, rue
d'Alésia. Des déchirures musculaires né-
cessitent des soins délicats.
D'après une note du ministère de l'Air,
le moteur qui équipait l'avion de Costes a
été, le lendemain de l'accident de Bondy,
plombé et expédié aussitôt à l'établisse-
ment de Chalais-Meudon, qui l'a essayé
hier.
Il a fonctionné très normalement. L'hy-
pothèse de l'influence de la très basse tem-
pérature rencontrée dès le départ se trouve
ainsi confirmée.
Des Grands-Lacs à Tunis
Le major anglais Soden, pilotant une
avionnette, est arrivé hier au port aérien
de Tunis, venant de Gabès. Après avoir
effectué une randonnée dans la région des
Grands-Lacs africains, il va continuer son
voyage touristique en regagnant Londres.
-00*
Le noviciat des missionnaires
»♦»
Hier, à la Commission des Affaires étran-
gères de la Chambre, un intéressant débat s'est
engagé au sujet de l'âge minimum d'entrée
dans les noviciats.
M. Marcel Héraud proposa l'âge de 14
ans ; cette proposition fut écartée par 13 voix
contre 10.
M. Aimé Berthod demandait que cet âge
fût reporté à 18 ans.
Le rapporteur répondit que si l'on voulait
faciliter aux religieux missionnaires le recrute-
ment, ii fallait donner à leurs novices la for-
mation nécessaire au rôle qu'ils seront appelés
à rempl ir, et par conséquent leur permettre de
commencer de bonne heure leur instruction.
Finalement, la Commission s'est ralliée à
une proposition transactionnelle de M. Jean
Goy, ramenant l'âge d'entrée dans les novi-
ciats à 16 ans.
Cette proposition a été votée par 12 voix
contre 9.
Au conseil général
de la Guadeloupe
ces
Le Conseil Général de la Guadeloupe a
été convoqué en session extraordinaire au
chef-lieu de la Colonie dans le lieu ordinaire
de ses séances pour le jeudi 24 janvier 1929
avec l'ordre du jour suivant :
Projet d'institution, par l'intermédiaire du
Crédit National d'un service de prêts aux
sinistrés du cyclone du 12 septembre 1928 !
ptlrt de garantie demandée à la Colonie sur
le montant des prêts; part d'intérêt à verser
par la Colonie sur ledit montant.
En ouvrant cette session, M. Lefebvre,
gouverneur par intérim, a prononcé un dis-
cours dans lequel il a exposé les efforts ac-
complis par les Pouvoirs publics métropoli-
tains pour apporter a la Guadeloupe sinis-
trée un maximum d'assistance et les condi-
tions auxquelles le Crédit National consen-
tait à intervenir.
I.e Gouverneur a commencé son allocution
par rénumération des mesures prises pour
venir en aide aux populations sinistrées :
10 Ouverture d'un crédit de 100 millions de
francs par le Gouvernement français dès le
26 septembre 1928 pour le soulagement des
misères et la réparation des dégâts. Cette
somme ayant été jugée insuffisante pour per-
mettre de satisfaire aux nécessités et une
participation plus importante du contribua.
blc métropolitain ne pouvant lui être deman-
1 ! S~&MEDI 803% 23 REVRIER 192'9.
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Les Annales Coloniales
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On s'abonne mus (rate 4MB
kxu im banaux *e porta.
Où qu'il aille le Français
doit pouvoir voter
; » m*m <
La Science va plus vite que la Loi et le
a progrès. est maintenant si rapide que les
textes législatifs retardent de plus en plus.
Le législateur doit se mettre à la page : le
travail ne manque pas, mais notre siècle
n'est-il pas le siècle du mouvement ?
Il y a un vieux principe, en matière élec-
torale, qu'il faut qu'on tue, car jusqu'à pré-
sent, au nom de ce vieux principe-tabou, on
a consolidé de nombreuses injustices : c'est
celui du « vote personnel ».
On a toujours répété jusqu'à présent que
pour voter il fallait être présent le jour du
scrutin et se présenter en chair et en os,
le chapeau dans la main gauche, le bulletin
de vote dans la main droite.
C'est le geste sacramentel!
Et bien qu'on se targue en FranLe, d'avoir
institué le suffrage universel, on sacrifie à
chaque élection plus de cent mille électeurs,
tous ceux qui, professionnellement, sont, le
jour du scrutin, absents de la commune où
ils sont électeurs.
Rentrent dans ces catégories sacrifiées, les
marins de la Marine marchande, les marins
de la grande pêche, ceux qui voyagent à
l'étranger, aux colonies et même en France,
les forains, les cheminots, les postiers, les
ouvriers saisonniers et il faut déjà compter
avec eux les aviateurs..
Eh bien, la loi exige que le jour d'un vote
quelconque l'électeur, pour voter, revienne
dans sa commune. Or, en 1928 et en 1929,
il y a eu ou aura trois consultations électo-
rales au 1" degré : élections législatives,
élections départementales, élections munici-
pales.
Ainsi du fait de sa profession un citoyen
subit ce que les romains appelaient une
« maxima capitis deminutio a.
Il y a là une injustice qui ne doit pas du-
rer plus longtemps.
L'électeur absent professionnellement doit
avoir le droit de voter, selon les cas, par
correspondance ou par mandataire si le vote
par correspondance est pour lui un fait im-
possible.
Ce mode de vote existe déjà pour l'élec-
tion des membres de groupements industriels
ou financiers importants. Quant au vote par
procuration il est pratiqué par les parlemen-
taires eux-mêmes 1
La Chambre a déjà voté une proposi-
tion qui accordait le vote par correspondance
à tous les absents. Le Sénat n'a pas encore
trouvé le temps de lui faire un sort.
Deux nouvelles propositions de M. Bar-
thélémy et Lévy-Alphandery ont été dépo-
sées et rapportées. C'est à notre sens l'une
de ces propositions qui doit servir de base à
la discussion.
Ces propositions prévoient que tous les ab-
sents pourront voter par correspondance.
L'électeur, après s'être procuré sa carte élec-
torale, se présenterait à partir du dixième et
avant le troisième jour, à la Mairie de la
commune qu'il traverse ou de sa résidence,
et remettrait sa carte électorale et son bulle-
tin.
Ces pièces seraient transmises au bureau
de poste de la commune où l'électeur doit
voter et portées par l'agent ordinaire des
postes dans la salle même du scrutin le jour
du vote et remise en public, au bureau lui-
même.
Il va de soi que ce système n'est applica-
ble qu'aux absents qui sont sur le territoire
continental. Pour les électeurs voyageant à
l'étranger, la remise du bulletin devrait se
faire devant le consul, dès l'ouverture de la
période électorale.
Un trop long séjour à l'étranger, selon
M. Barthélémy, étant de nature à faire per-
dre à l'électeur le sens exact des problèmes
nationaux, l'auteur de la proposition estime
qu'à partir de la cinquième année de son
installation à l'étranger, le citoyen français
ne pourrait plus voter dans sa commune
qu'en se présentant lui-même le jour du scru-
tin ,..
Pour les électeurs de passage ou en rési-
dence dans une colonie française ou dans un
pays de protectorat, un règlement d'adminis-
tration publique devra être adapté à la règle
générale, aux conditions particulières de cha-
que colonie et prévoir que les délais prévus
pour le vote seront élargis en raison de
l'éloignement.
Mais il admet qu'il y a des votes qui ne
pourront pas arriver à temps et il considère
« qu'il est impossible d'accorder des facili-
tés plus grandes 8.
Quant aux marins, la proposition prévoit
qu'ils pourront exercer le vote soit avant leur
départ si ce départ se place dans la période
électorale, soit devant le consul s'ils sont à
l'étranger, soit même devant le capitaine du
navire s'ils sont en mer.
Ce système ne me paratt pas suffisant.
J'estime, en effet, que si on peut le con-
sidérer comme le meilleur moyen pour les
électeurs qui sont en France, il offre des
inconvénients sérieux et même impraticables
pour ceux qui se trouvent très éloignés de la
métropole au cours de la période électorale.
C'est le cas notamment pour les marins em-
ba,rqués au long cours ou à la grande pêche
et pour tous ceux qui voyagent dans les pays
lointains.
M. Barthelemy est le premier à constater
que pour eux, sa proposition ne résoud pas
complètement le problème.
A cette dernière catégorie d'absents, il
convient donc de prévoir un régime spécial.
J'ai, en conséquence, d'accord avec plu-
* sieurs de mes collègues, déposé une propo-
sition accordant le vote par procuration au
personnel navigant, non seulement aux ins-
crits, mais à tous les agents du Service Gé-
néral.
Dans le système que je propose, le man-
dataire du marin voterait dans la commune
où celui-ci a sa résidence, ses intérêts, ses
amis et sa famille. Avant son départ, l'élec-
teur laisserait une procuration en double, un
exemplaire entre les mains de son manda-
taire, l'autre à la mairie de la commune.
Avec ce système d'une application très
facile, aucun retard à craindre dans la pro-
clamation du vote, aucune fraude possible,
aucun trafic de mandat si l'on prend la
précaution d'éviter le cumul de mandats et
enfin aucune violation du secret du vote tou-
jours à craindre avec le vote par correspon-
dance.
Le jour de l'élection le mandataire se pré-
senterait au scrutin, porteur de la procura-
tion et après émargement en face du nom de
l'absent, il voterait en ses lieu et place.
Le Parlement tout entier, nous n'èn dou-
tons pas, se fera un devoir d'adopter notre
proposition.
La question est pendante depuis de lon-
gues années et cependant il s'agit d'accorder
à plus de cent mille citoyens l'exercice d'un
droit dont ils sont privés.
A l'étranger, en Norvège, en Suisse il
fonctionne. Il a été admis, en Angleterre,
après la guerre pour les soldats encore expa-
triés et en France pour les réfugiés des
départements envahis épars sur le territoire.
De plus en plus, espérons-le, le Français
sortira de chez lui. On doit par tous les
moyens l'y encourager au moment ou l'auto-
mobile, le paquebot et l'avion invitent au
voyage et à la colonisation. L'absent ne doit
pas avoir tort, il ne doit pas non plus être
- légalement - un citoyen. - diminué ».
~i Ou qu'il aille, j'ose même dire, surtout
s'il va exercer hors de France son activité, le
citoyen français doit pouvoir rester un Fran-
çais. conscient et organisé 1
MIcJhef Ge'oerler
Député des Côles-du-Nord,
Membre de la Commission
de la Marine Marchande.
oute-
A l'Exposition coloniale
de 1931
1
La Commission du Beaux-Arts
'La Commission des Beaux-Arts de l'Expo-
sition Coloniale Internationale de 1931 a
tenu au Grand Palais sa première réunion
eous la présidence de M. Henry Bérenger,
sénateur, Ambassadeur de France, Président
de la Société Coloniale des Artistes Fran-
iais. Y assistaient notamment : MM. Paul
Léon, Couyba, Deville, Riotor, Fleurot,
Martzloff, Tournaire, Landowski, etc.
M. le maréchal Lyautey Commissaire Gé-
néral de l'Exposition, avait tenu a ouvrir
lui-même cette séance inaugurale au cours
de laquelle il a exposé à la Commission des
Beaux-Arts le programme d'actioh qu'il at-
tend d'elle.
Les quatre commissions sont composées
comme suit :
Présidents de la sous-commission des
beaux-arts, M. Paul Léon ; des arts décora-
tifs, M. Couyba; de l'enseignement, M. Léon
Riotor; de la Ville de Paris, M. Deville;
rapporteur général, M. Alb. Keim; rappor-
teur général adjoint, M. Léon Russe; secré-
taires de la commission des beaux-arts, MM.
Aug. Dubois et Paul Lombard; vice-prési-
dent de la sous-commission des arts décora-
tifs, M. Léon Russe; rapporteur de la sous-
commission de l'enseignement, M. Cha-
pouillé; vice-président de la tous-commission
des beaux-arts, M. Kœcklin.
0
Le commissaire général italien
Le Gouvernement italien vient de désigner
comme Commissaire général de la section
italienne à l'Exposition coloniale internatio-
nale de 1931, M. le marquis Giovanni Cer-
rina Ferroni, amiral d'escadre et ancien
Gouverneur de la Somalie et de l'Erythrée.
t*
Dans les groupes nomades
i>I
A quelque cent kilomètres au sud de la
frontière du Rio de Oro nomadisait il y a
deux mois, un peloton méhariste du Trarza.
C'était en plein sable, des dunes à perte
de vue, au nord, à l'ouest et à l'est et dans
le sud une petite colline.
Pour abri, une toile de tente en poil de
chameau, comme mobilier une cantine,
comme lit une natte de paille et deux cou-
vertures car les nuits sont froides en janvier.
(A Tidjikdja en 1907 nous n'avions que 70
qui, comparés aux +30° de la journée, don-
naient l'impression pénible du froid.)
L'accoutrement des gens des groupes no-
mades consiste en une chemise de toile très
largement échancrée, un séroual, pantalon
aux nombreux plis ; les pieds nus sont plus
commodes pour effectuer des pressions sur
l'encolure du chameau. A terre, on porte des
sandales afin d'éviter les piqûres de scor-
pions, fort douloureuses. Le casque de liège
est la coiffure réglementaire de jour, de nuit
la cliéchia qui, rabattue sur les yeux, pro-
tège des coups de lune et des conjonctivites.
Quand l'herbe est mangée, le groupe s'en
va à la recherche d'une autre vallée ver-
doyante pour nourrir les chameaux.
Le seul gibier se compose de rares antilo-
pes et de lapins autour des puits. - -
Vie indépendante et par là pleine de char-
me, attrayante au possible pour qui sait s'ac-
commoder d'un état d'alerte constant car les
pillards sont sans cesse au guet, prêts à pro-
fiter de la moindre négligence. Mais au bout
du séjour, c'est la vie heureuse grâce aux
économies qu'une solde raisonnable assure à
ces braves soldats qui montent la garde aux
confins sahariens pour que l'A. O.F. et l'A.
E. F. soient en sécurité, ainsi que les tou-
ristes du Sahara.
Voeuyre de M. Steeg 11 Maroc
?
M. Théodore Steeg vient d'accep-
ter la présidence du Comité d'étu-
des du chemin de fer transsaha-
rien. Ce nous est une occasion de rendre
hommage à l'ancien Résident général de
France au Maroc : ses qualités éminentes, sa
haute compétence vont @ pouvoir encore s'em-
ployer au bénéfice de 1 Afriqtie du Nord qui
déjà lui doit tant.
En effet, le chemin parcouru depuis
octobre 1925, date à laquelle M. Tltco
dore Stceg était appelé à la direction
des Affaires marocaines, montre une con.
naissance approfondie des gens et des cho-
ses de l'Islam et l'expérience acquise par
le Gouverneur Général de l'Algérie des prin-
cipes de la colonisation nord-africaine.
Si nous nous reportons au mois d'oc-
tobre 1925, La zone française du Pro-
tectorat chérifien était alors des plus
troublées. Les opérations militaires du Rif
se stabilisaient sans pour cela être à la
veille de se terminer, Vincertitude du lende-
main gê/lait considérablement notre œuvre
de colonisation. C'est pourquoi M. Th.
Steeg courut au plus pressé et ses plans com-
binés avec ceux du général Boichut amenè-
rent la reddition d'Ab-el-Krim.
An « Maroc militaire, » allait succéder le
Maroc au travail, par la collaboration de
plus en plus intime des races dont le régime
du Protectorat est le symbole.
L'intensification du peuplement européen
parut comme le meilleur moyen d'asseoir
sur des bases solides notre influence au
Maroc. ,V'est-ce pas ce que nous fîmes en
Algérie et en Tunisie 1 Le colon français
ne tarda pas à collaborer amicalement avec
l'indigène, dans un rapprochement sans
arrière-pensée.
La création de centres ruraux a fournt de
véritables foyers de civilisation française
autour desquels l'élément indigène, rapide-
ment assimilable aux progrès réalisés sous
ses yeux, vient puiser de précieux exemples.
L'hydraulique agricole, l'achèvement du ré-
seau routier, la jonction par voie ferrée
Casablanca-Marrakech, la construction du
tronçon Fcz-Oudida. sont les principales
caractéristiques de l'effort français.
L' (ZU'Z!re de Lyautey a été parache-
vée par M. Th. Steeg. Le loyalisme des
indigènes gagnés à la France par nos pro-
pres méthodes de colonisation nous est un
sûr garant que M. Lucien Saint, dont on con-
naît le labeur persévérant et la souple diplo-
matie, trouvera au Maroc tous les concours,
toutes les bonnes volontés d'un peuple plein
de gratitude envers la Nation protectrice.
eA. "erre.
Sénateur du Nord. membre
de la Commission des Affaires
Etrangères.
Retour du Niger
, i
La traversée du Sahara
Arrivés le 22 février à Gao, antique l'a-
pitale des empereurs Sonrhaïs, la mission a
pris congé du gouverneur général Carde.
Une première voiture, sous la conduite du
lieutenant Etienne lui-même, a emporté M.
Maginot, le maréchal Franchet d'Espércy,
M. Peyrouton, chef de cabinet du ministre,
le médecin-chef Ricou et le capitaine de
Longuemare. Une seconde voiture suivit peu
après.
Le 26 février, si aucun incident ne survient,
M. Maginot sera à Colomb-Béchar, la tête
de ligne du chemin de fer algérien, après
cinq jours d'auto dans le désert.
il n'y a pas de banque
du Dahomey
Certains de nos confrères ont annoncé qu'une
« banque du Dahomey » distribue un divi-
dende de 10 fr. par action de 100 francs pour
6 mois d'exercice. Nous sommes autorisés à
démentir cette nouvelle par le Président de
la Chambre de Commerce du Dahomey qui
nous communique une lettre du Lieutenant-
Gouverneur de la colonie l'informant que la
« Banque du Dahomey » ne figure sur aucun
des raies des patentables établis dans la colo-
nie pour l'année 1928, pas plus que sur les
rôles primitifs de l'exercice 1929.
Les seules banques coloniales qui ont une
succursale au Dahomey sont : la Banque de
l'Afrique Occidentale, la Banque Française de
l'Afrique et la Banque Commerciale Africaine.
Une coloniale lauréate
*♦» •
Avant-hier ont été proclamés au cours d'un
dîner, sous la présidence de M. Marcel Pré-
vost, membre de l'Académie française, les
noms des lauréats du 38 prix Gustave Doré.
Ce grand prix Gustave Doré consiste en
deux prix : le premier de 5.000 francs et le
second de 2.000 francs pour l'illustration, par
gravure sur bois, de romans destinés à paraî-
tre dans la collection « Le Livre Moderne
Illustré ». Ils ont été attribués cette année,
le premier à M. Gaston Foubert ; le second
à Mme Suzanne Truitard. Les concurrents
ont dépassé le nombre de 800.
Toutes nos félicitations à notre collabora-
trice Mme Suzanne Truitard dont nos lec-
teurs ont pu apprécier hier le bois gravé ori-
ginal sur la couverture de notre revue du
mois de février.
Mme Truitard est la femme du distingué
Administrateur en chef des Colonies, Sous-
Directeur de l'Agence Economique des Pays
sous Mandat (Togo et Cameroun) et Prési-
dent de l'Association Professionnelle des Ad-
ministrateurs des Colonies.
––-–
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le gouverneur génémi de rtndochine vient
de faire connaître au Ministre des Colonies qu'à
la date du 21 février 1929, le taux officiel de la
piastre était de 18 fr. 30.
M. Loden Saint à Rabat
«♦»
M. Lucien Saint, Résident général de
France au Maroc, qui était arrivé le 21 février
à Casablanca et y avait été l'objet d'une ré-
ception enthousiaste, a fait son entrée hier
matin à dix heures à Rabat. -
Le Résident général s'est rendu en voiture
de la gare à l'entrée de la ville, au milieu
d'une haie de troupes de la garnison et de
cavaliers indigènes et d'une foule considérable.
Le cortège s est arrêté place de France, où il
a été reçu par les notabilités municipales euro-
péennes et indigènes.
Le pacha de Rabat et le doyen de la Com-
mission municipale ont adressé à M. Saint des
souhaits de bienvenue. Le Résident général
est ensuite monté en landau. Précédé et suivi
de cavaliers, il a traversé toute la ville, dont
les maisons sont pavoisées et décorées en son
honneur. Dans l'avenue du Dar-el-Maghzen,
un arc de triomphe a été dressé. Il était en-
touré d'une foule considérable qui a fait une
ovation à - M. Lucien Saint qui est - arrivé par
la grande cour d honneur au Palais de la Rési-
dence, où il a pénétré avec sa suite. Sous le
péristyle, le premier président, les directeurs
généraux et les généraux, les associations de
mutilés et d'anciens combattants, ont été pré-
sentés au nouveau représentant de la France,
qui a pris ensuite possession de la villa de la
Résidence.
Hommage au Maréchal Lyautey
v Un des premiers gestes du nouveau Rési-
dent général a été l'envoi au maréchal Lyau-
tey d'un télégramme lui exprimant son émotion
et lui adressant l'hommage du protectorat tout
ent ier.
Le maréchal Lyautey a aussitôt répondu en
remerciant M.. Lucien Saint de son affectueuse
pensée et en le priant d'être auprès de tous
ceux qui l'entoureront désormais 1 interprète de
sa gratitude et de son attachement.
- - -' Les réceptions officielles
M. Lucien Saint a reçu hier après-midi, dès
14 h. 30, toutes les notabilités de Rabat.
Entouré de ses cabinets civil et militaire, il
a tout d'abord reçu dans son bureau la visite
du corps diplomatique présenté par M. Meril-
Ion, chef du cabinet diplomatique.
Chaque consul, au nom de la nation repré-
sentée, a tenu à dire ses souhaits de bienvenue
au nouveau Résident général qui les en remer-
cia très cordialement.
Le clergé présenté par l'évêque de Rabat
et les représentants du culte protestant, présen-
tés par le Pasteur Serjass, furent ensuite intro-
duits et eurent un court entretien avec M.
Saint. A 15 heures, le Résident et le person-
nel de sa maison militaire et civile pénètrent
dans le grand salon de la Maison de France.
Les baies donnant sur le patio sont largement
ouvertes, laissant pénétrer la foule des notabi-
lités.
Le Résident général ayant à ses côtés tous
les directeurs généraux et les directeurs des
services civil et militaire, reçoit successive-
ment : la Cour d'appel et le Barreau, les con-
trôleurs civils de la région, les chefs de cir-
conscription présentés par le chef de la région,
les Chambres de Commerce et d'Agriculture, et
les délégués du 3e collège, le tribunal de pre-
mière instance, l'état-major des corps et ser-
vices de la garnison, les délégations des fonc-
tionnaires des services centraux du protectorat
présentés par leur chef de service dans l'ordre
suivant : Secrétariat général du Protectorat et
services rattachés. Trésorerie générale, Direc-
tion générale çles Finances, Direction générale
des Travaux publics, Direction générale de
l'Agriculture, du Commerce et de la Coloni-
sation, Direction générale de l'Instruction pu-
blique, des Beaux-Arts et des Antiquités, Di-
rection des Affaires chérifiennes, Direction de
l'Office des P.T.T., Direction de la Santé
et de l'Hygiène publiques, personnel des se-
crétariats-greffes et interprétariats de la Cour
d'appel et des tribunaux, les membres français
de la Commission municipale de Rabat-Salé
présentés par les chefs des Services municipaux
des deux villes, les délégations des fonction-
naires régionaux et municipaux présentés par le
chef de a région, les directeurs généraux des
grandes sociétés : Office chérifien des Phos-
phates, Banque d'Etat du Maroc, Compagnie
des Chemins de fer du Maroc, Société des
Ports marocains, le Bureau de la Fédération
des groupements de fonctionnaires du Protec-
torat, puis les bureaux des groupements locaux.
060w--
CINÉMA COLONIAL
- »»»
Une grande infortune
Ce n'est pas le titre d'un film. Il s'agit du
malheur d'un vaillant reporter cinégraphi-
que, Lesaint, devenu aveugle.
M. Costil, directeur commercial des éta-
blissements Gaumont, attire avec raison l'at-
tention sur son cas. Lesaint, du pôle Nord à
l'équateur, de l'Afrique sauvage aux déserts
de Sibérie, a tout exploré, n'hésitant jamais
à risquer sa vie pour rapporter un document
inédit.
Les directeurs de salle se doivent de prê-
ter aide et secours à ce brave.
.1..
Le-statut de Tanger
.e.
A la séance de mercredi dernier à la
Chambre des communes, interrogé au sujet
de la lettre des Chambres de commerce bri-
tannique et internationale de Tanger protes-
tant notamment contre le nombre élevé des
fonctionnaires faisant partie de l'administra.
tion internationale, sir Austen Chamberlain
a déclaré que, tout en ne reconnaissant pas
toutes les revendications des Chambres, il
doit admettre que le nombre des fonctionnai-
res semble supérieur aux nécessités, mais
que c'est là un des inconvénients des admi-
nistrations mixtes, difficile à éviter. Le mi-
nistre a ajouté que le gouvernement anglais
s'est toujours efforcé et continue de s'efforcer
de réduire les dépenses, mais qu'on ne peut
s'attendre que les puissances intéressées mo-
difient les arrangements conclus en Juillet.
La France, l'Indochine 11
et la Chine
Après la conférence de l'Association pan-
pacifique, M. Avenol, secrétaire général de
la S. D. N., a offert urt banquet, puis est
parti pour Hankéou et Pékin. A l'issue du
banquet, le docteur C. T. Wang, ministre
des Affaires étrangères, regagnant Nankin,
fit des déclarations desquelles il résulte
qu'on serait d'accord sur les principes géné-
raux du traité sino-indochinois et faisant pré-
voir même une conclusion assez rapide des
négociations. On peut se dire que cette décla-
ration répond aux vœux du gouvernement
chinois, car la réunion plénière du Comité
central exécutif est proche, et comme on
doit préparer l'assemblée générale du parti
et examiner le rapport du docteur Wang sur
les progrès de la diplomatie chinoise, le mi-
nistre désirerait se présenter avec des résul-
tats acquis. Mais, d'autre part, comme le
ministre lui-même, dans une interview ac-
cordée hier. s'en prend aux Japonais, décla-
rant que les négociations japonaises sont
rompues, on est en droit de se demander si
ces déclarations optimistes sur les négocia-
tions franco-chinoises ne sont pas destinées
à impressionner les négociateurs nippons. Si
ces renseignements provenant de source
sûre laissent paraître une amélioration in-
discutable, mais toute extérieure, parce qu'on
ne se heurte plus à une attitude nettement
hostile, la situation, examinée plus profondé-
ment, montre que les points de vue n'ont pas
beaucoup changé. Les propos sont plus amè-
nes, mais les parties restent aussi éloignées ;
leurs prétentions étant inconciliables.
En résumé, il y a un changement de ton,
mais chacun reste sur ses positions.
Le délégué du Yunnan qui a reçu des ins-
tructions conciliantes est plus courtois ayant
appris qu'on avait songé à le lemplacer par
Tehang-Yi-Tchou ou par Tchang-Pan-Han.
Les questions de personnalités sont évi-
demment importantes, mais elles sont tou-
jours dominées par l'idéologie du Kouo-
Ming-Tang dont les chefs, qui sont sous le
contrôle actif du parti, ont peur d'être ac-
cusés de pactiser avec - l'étranger.
En particulier, la reconnaissance du sta-
tut chinois en Indochine qui est sur le point
d'être obtenue, ne peut manquer de soulever
de vives controverses à l'intérieur du parti
Kouo-Ming-Tang puisqu'elle serait la consé-
cration d'une situation exceptionnelle parmi
les étrangers, situation qui a ses avantages
mais qui est considérée par certains Chinois,
sous un aspect humiliant. m
Le Gouvernement nationaliste a décidé de
participer à la-conférence internationale de
l'Air qui se réunira en Pologne le 29 sep-
tembre.
Au cours d'une réception offerte par la
Chambre générale de Commerce chinoise de
Shangaï, le Gouverneur de la Brosse a si-
gnalé lesoavantages de la situation particu-
ièrement privilégiée des Chinois, par rap-
port à tous les autres étrangers, en Indo-
chine. Il fit appel à tous les amis sincères
d'une entente franco-chinoise pour combattre
les effets d'une propagande antifrançaise
sans fondement. Son discours a été vivement
applaudi. Le ministre du Commerce qui as-
sistait à la réunion, se déclara heureux de
prendre acte des déclarations faites par l'an-
cien Gouverneur de la Cochinchine et ex-
prima le veru que soient définitivement res-
serrés les liens d'amitié entre la France et la
Chine.
Le Gouverneur de la Brosse donnera le
27 février un grand dîner franco-chinois.
Le peintre des danseuses
cambodgiennes
M. René Piot vient d'être promu officier j
de la Légion d'honneur, au titre du Ministère
de l'Instruction publique et des Beaux-Arts.
Peintre et décorateur, M. René Piot avait
exposé, il y a trois ans, dans une galerie pari-
sienne, de curieuses interprétations des dan-
seuses du roi Sisovath. La distinction dont il
est l'objet réjouira les nombreux admirateurs
de son talent.
M. Albert Thomas
et les Arabes recéleurs
-0 1
Il y a quelques jours, à la gare de Perra-
che, deux malfaiteurs avaient volé la valise
de M. Albert Thomas, directeur du Bureau
international du travail. Le service de la Sû-
reté vient d'arrêter les voleurs : Gabriel
Gardes et Robert Offermann, tous deux ma-
nœuvres, sans domicile fixe. Ils s'étaient dé-
barrassés de la valise et avaient vendu à des
Arabes une partie de son contenu, des objets
de peu d'importance, d'ailleurs. Quelques
autres de ces objets ont été retrouvés en pos-
session d'Offermann.
-
- AHMttVBB
M. Marcel Olivier, Gouverneur général de
Madagascar, et Mme Marcel Olivier, arrive-
ront mardi matin à 8 h. 45 à la gare de Lyon
par le train venant de Nîmes.
L'affaire du Lotus
à la S. D. N.
m
Le Comité permanent des ports et de la na-
vigation maritime de la S. D. N. qui se réu-
nira à Londres, le 25 février, évoquera l'ar-
rêt de la Cour permanente de justice interna-
tionale dans l'affaire du Lotus
C'est à la suite d'une intervention de la
Fédération internationale des officiers de la
marine marchande que la S. D. N. a été
saisie de cette affaire.
Le Comité des ports et de la navigation ma-
ritime à Londres auia à examiner la possi-
bilité de réaliser, par une action des organes
compétents de la S. 1). N., une entente sur
les conséquences pénales des abordages en
mer, entente qui mettrait les marins à l'abri
de poursuites dans plusieurs pays à la fois.
LIRE EN 241 PAGE :
A la Chambre.
Au Sénat.
Le travail action aux colonies.
L'Aviation Coloniale
Vers Saigon, 30 et 4e étapes :
Le Caire-Bassorab ; Bassorah-Karachi
Après avoir couvert l'étape Le Caire-Bas-
sorah (1.000 kil.), l'équipage Paillard-Le
Brix a effectué en 30 heures de vol sa 4f)
étape Bassorah-Karachi $.000 kil.), malgré
une nuit orageuse.
Ils sont repartis hier pour Allaltabad.
L'équipe Pllillurd-Lc Brix est arrivé ce
malin Ù Allaliabad.
France-Madagascar
Malgré les conditions météorologiques
défavorables, le voyage de la mission Ri-
chard s'est poursuivi parfaitement, l'avion
couvrant successivement les élapes suivan-
tes : Gazeaux, Madrid, Fez, Colomb-Hé-
churd, Adrar, Rezzan, Gao, le Sahara
venant d'être franchi d'un seul vol, Nia-
mey et enfin le Tchad.
IMinanche dornier eut lieu l'atterrissage
a Fort-La n iv. Lulouctte, Richard et Cordon-
nier avaient couvert plus de 7.300 kilomè-
tres en 50 heures de vol.
La mission va maintenant demeurer
quelque temps sur place, afin de procéder
a l'étude complète de la région en vue du
Ira lie aérien.
Le courrier aérien « Dragon-Annam »
En raison de l'accident survenu le la
février à l'avion Uragon-d'Annam, le cour-
rier postal qui avait été confié à D. Costes
ne pourra être acheminé par voie aérienne
de France à Hanoï.
En conséquence, les correspondances
dont il s'agit, dûment frappées d un cachet
spécial comportant la mention :
naitt interrompu par accident
ttetour à t'envoyeur
seront retournées aux expéditeurs aux fins
de remboursement éventuel des seules sur-
taxes aériennes.
Toute demande de remboursement pré-
sentée à un bureau de poste devra obliga-
toirement être accompugnée. de l'enveloppe
ou des enveloppes correspondantes qui se-
ront conservées par le service postal aux
fins de régularisation des opérations de
détaxe.
L'état do l'aviateur Paul Codos, compa-
gnon de voyage de Costes, blessé mardi
soir dans l'atterrissage à Bondy du Dra-
gon-d'Annam, ne s'est pas amélioré. Le
malade a dû s'aliter et le docteur Garceau,
du service médical de l'aéroport du Bour-
get, a décidé de le faire transporter ce
matin à la clinique du docteur Marie, rue
d'Alésia. Des déchirures musculaires né-
cessitent des soins délicats.
D'après une note du ministère de l'Air,
le moteur qui équipait l'avion de Costes a
été, le lendemain de l'accident de Bondy,
plombé et expédié aussitôt à l'établisse-
ment de Chalais-Meudon, qui l'a essayé
hier.
Il a fonctionné très normalement. L'hy-
pothèse de l'influence de la très basse tem-
pérature rencontrée dès le départ se trouve
ainsi confirmée.
Des Grands-Lacs à Tunis
Le major anglais Soden, pilotant une
avionnette, est arrivé hier au port aérien
de Tunis, venant de Gabès. Après avoir
effectué une randonnée dans la région des
Grands-Lacs africains, il va continuer son
voyage touristique en regagnant Londres.
-00*
Le noviciat des missionnaires
»♦»
Hier, à la Commission des Affaires étran-
gères de la Chambre, un intéressant débat s'est
engagé au sujet de l'âge minimum d'entrée
dans les noviciats.
M. Marcel Héraud proposa l'âge de 14
ans ; cette proposition fut écartée par 13 voix
contre 10.
M. Aimé Berthod demandait que cet âge
fût reporté à 18 ans.
Le rapporteur répondit que si l'on voulait
faciliter aux religieux missionnaires le recrute-
ment, ii fallait donner à leurs novices la for-
mation nécessaire au rôle qu'ils seront appelés
à rempl ir, et par conséquent leur permettre de
commencer de bonne heure leur instruction.
Finalement, la Commission s'est ralliée à
une proposition transactionnelle de M. Jean
Goy, ramenant l'âge d'entrée dans les novi-
ciats à 16 ans.
Cette proposition a été votée par 12 voix
contre 9.
Au conseil général
de la Guadeloupe
ces
Le Conseil Général de la Guadeloupe a
été convoqué en session extraordinaire au
chef-lieu de la Colonie dans le lieu ordinaire
de ses séances pour le jeudi 24 janvier 1929
avec l'ordre du jour suivant :
Projet d'institution, par l'intermédiaire du
Crédit National d'un service de prêts aux
sinistrés du cyclone du 12 septembre 1928 !
ptlrt de garantie demandée à la Colonie sur
le montant des prêts; part d'intérêt à verser
par la Colonie sur ledit montant.
En ouvrant cette session, M. Lefebvre,
gouverneur par intérim, a prononcé un dis-
cours dans lequel il a exposé les efforts ac-
complis par les Pouvoirs publics métropoli-
tains pour apporter a la Guadeloupe sinis-
trée un maximum d'assistance et les condi-
tions auxquelles le Crédit National consen-
tait à intervenir.
I.e Gouverneur a commencé son allocution
par rénumération des mesures prises pour
venir en aide aux populations sinistrées :
10 Ouverture d'un crédit de 100 millions de
francs par le Gouvernement français dès le
26 septembre 1928 pour le soulagement des
misères et la réparation des dégâts. Cette
somme ayant été jugée insuffisante pour per-
mettre de satisfaire aux nécessités et une
participation plus importante du contribua.
blc métropolitain ne pouvant lui être deman-
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