Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-02-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 février 1929 07 février 1929
Description : 1929/02/07 (A30,N22). 1929/02/07 (A30,N22).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280500m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Franoe et - - - I
Colonies 110 » tOO 1 Il. ?
ttranatr.. 140, tH. JlI
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tous les bunaùx de poste.
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Le nouveau régime douanier - colonial j1
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- 1
La to: dM t) avril 1928 constitue la charte
gm,W.k i,&eenu cmicw-etr - - --
Pmt - la portée des innovations
qu'elle nstirape et Testait dans lequel elle a
été conçue, il est bon de jeter un coup d oeil
en atrière et de remonter aux orisinet de notre
régime douanier cotooial. t
Sous l'ancien régime, l'idée qui domine le
« système colonial », comme on l'a appelé,
c'est que la seule utilité des colonies est dans
le commerce. Si la conversion des indigènes,
l'avenir des colons venus de France piéoccu-
pent les missionnaires et lei philosoptfes, le
Gouvernement voit dans les colonies le moyen
de procurer à la métropole les produits qui lui
manquent. On ne leur demandera donc pas du
vin, du blé ou du bois, puisque la France en
est suffisamment riche, mais des éptees, du
Cacao* de la vanille, en un mot, des denrées
exotiques.
Parmi ces denrées, les unes doivent être cul.
tivées, Jes autres sont simplement achetées aux
indigènes. De là, une distinction entre deux
sotties de colonies : les établissements de cul-
tures, comme Saint-Domingue ou i tte-de-
France, « les Iles », et les comptoirs de com-
merce, comme le Sénégal, ou plus exactement
les deux villes de Saint-Lbuis et de Corée, qui
ne sont que des emplacements destinés à rece-
voir des marchandises.
DeU, l'intervention du régime appelé « pacte
colonial n. ou encore « exclusif », et qui impo-
sait aux colonies "obligation de ne vendre qu'à
la IMre-patrie et de ne s'approvisionner que
chez elle ; à la métropole, le devoir de protéger
par des prohibitions ou des droits élevés Tes
produits de ses colonies importés sur son terri-
toire contre les produits étrangers de même
nature et d'exempter de droit de sortie les arti-
cles français destinés à ses colonies. Le trafic
entre les colonies et la métropole était exclusi-
vement réservé au pavillon français.
Ce régime subsista jusqu'à la Révolution :
celle-ci le remplaça par celui de l'assimilation
qui mettait nos possessions d outre-mer sur le
aime pied que les départements français.
Sou. le Consulat, des droits furent établis
m 1 es marchandises coloniales et la Restau-
ration revint au pacte colonial qui subsista jus-
qu'au Second Eftipire. Celui-ci, après une expé.
nence malheureuse d'autonomie douanière, re-
vint au ràgjtôe de l'assimilation. La loi du 11
janviâr 1692 en fit Il régime de nos colonies,
exception faite pour celles où des restrictions
f ~eMo M~toM étaient imposée^ par des
ffoifts laifrrnatxmau*. «Le* colonies se trouvaient
«lôdhiM, U Nouv^lle-Cal'édonie. §ajnt-Pien«
•t Miquèloti, U Guadeloupe, la Martinique, la
Guyane «t w Gabon ) "'-r-
2° Non assimilées ; Etablissements de la
Côte Occidentale d'Afrique, sauf le Gabon,
Tahiti, tes Etablissements français de l'Inde,
Obock, Die^iSuarez, Nossi-Bé et Ste-Alarie
!de Madagascar.
Les premières bénéficiaient en principe de
l'entrée de leurs produits en franchise dans la
métropole (sauf certaines denrées comme les
csfés, chocolats, poivres, vanilles, etc.). Les
produits originales de la métropole étaient ad-
mis par la colonie en franchise, et ceux prove-
nant de l'étranger payaient les mêmes droits
que pour leur entrée en France. Certains arti-
cles étaient, l'objet d'un régime Spécial par
décrets, après avis des Conseils généraux ou
Conseils J administration des Cofoniet.
Les produits des colonies du second groupe
Entraient en France au tarif minimum (sauf
exemptions ou dét&xes). Les marchandises im-
) portées, de -France dans les colonies étaient
assujetties à des droits fixés par décrets.
-, Voyons comment ce régime qui avait, d'ail-
leurs, reçu jMir la suite quelques tempéraments,
* été modifié par la loi de 1926.
La nouvelle loi a maintenu le principe de la
divifion des pMonies en deux groupes, mais elle
â modifié le classement de deux d'entre elles :
le Gabon et la NoUvelie-Calldonie qui ne sont
plus, désormais, assimilées. Le Gabon pourra
ainsi être plus facilement mis en valeur et obte-
tait le matériel qui lui manoue. LaNouvelle-
Calédonie bWfiCierade. facilités nouvelles pour
nwavellea Pm
Pacifique austral. » lie et les pays du
Le classement actuel se présente donc ainsi :
let groupe : Indochine, Madagascar, La
Réunion, la Martinique, la Guadeloupe, la
Guyane ;
2T poupe : a) régime préférentiel : Afrique
Occidentale française (moins le Dahomey et la
Côte d Ivoire), Gabon, Saint-Pierre et Mique.-
lon, - Etablissements français de l'Océanie (y
compris la NouveHe-Caléonie) ;
b) Régime de la porte ouoerte : Dahomey et
Côte d'Ivoire, Afrique Equatoriale française
fmoinsle Gabon), Côte dés Sotnalis, Inde fran-
lalse, territoires africains placés sous mandat
français : Togo et Cameroun.
L'article 2 prévoit explicitement pour les co- 1
lonies du prflnier groupe l'admission « en han..
chise des àoitt de douane » des woduits origi-
naires de FIIIIœ et d'Algérie. Cette stipula-
tion, qui n'avait pas encore été formulée aupa-
ravant, met fin am divergences d'appréciation
qui se produisaient, par exemple, pour les pro-
duits algériens.
Pour éviter que l'ajournement de la promul-
ïàtfcm dans Ici colonies empêche l'application
ciel tùâh doqnien, l'article 4 précise, égale-
mefH pour la première fois, que les dispositions
législatives « réglementaires qui s'y rapportent
doivent être promulguées dans m délai de qua-
tre mois & dater de la publication au Journal
1ffidel.
Mais rinnovation h trios intéressante peut*
être en la simplification dos formalités néces-
siifw à Yftmmam èm dérogations dans tes
entontedo Mita « tarifs dans
«Iws du second «reope. Autrefois, Pmiwmi»
- Iran d'un décwt spécial délibéré en QoiwH
d'Etat exigeait de tiès longs Çfo:ignitJ
d'tbNa envisagé la foime du dferâ' srape®
contresigné par le ministre des Colonies, et,."
outre, par ses collègues du Commerce, des Fi-
nances et de l'Agriculture. Il a paru, par la
suite, que la consultation préalable des trois
ministres intéressés, et dont l'avis est visé en
tête du décret, offre des garanties suffisantes.
Enfin, la loi précise les conditions des échan-
ges de coloniè.à colonie et d'importation des
produits étrangers d'un territoire français dans
un autre territoire français (perception dans le
pays de deuxième destination de la différence
entre les droits en vigueur dans ce pays et ceux
précédemment ligtités), l'attribution des ré-
gimes de faveur, les droits et prohibitions de
sortie et les produits qui font l'omet d'un mono-
pole sur le territoire français. Elle prescrit que
les décrets concernant les tarifs douaniers seront
soumis aux Chambres dès leur publicatitih, ou,
si elles sont en vacances, dans le mois qui sui-
vra leur plus prochaine reunion..
Suivant les conclusions de M. le sénateur
Touman, rapporteur du budget des Douanes,
dans son Etude sur le nouoeau régime douanier
colonial, « un régime de protection modérée et
judicieuse ne peut que favoriser le développe-
ment des colonies, et du même coup l'extension
des échanges avec la métropole ». Mais la
mise en valeur des cotent dépend à h fÓiÍ
d une bonne politique douanière, de la main-
d œuvre disponible et du concours des capitaux.
C'est aux Pouvoirs publics qu'il appartient de
coordonner les efforts.
doua erres iVouefle,
néputé de Sadne-et-Loire,
Vice-président die la, Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
A la Commission de Il Algérie
des Colonies et des Protectorats
̃̃̃*♦« ̃
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats s'est réunie sous la prési-
dence de M. Taittinger.
Les concessions en Indochine
Elle a examiné une proposition de M.
Alexandre Varenne tendant à recevoir des
informations nouvelles. sur la question des
concessions en Indochine.
Après un échange de vues auquel ont pris
part MM. Alexandre Varenne, F/opsard, Er-
jfést Outrey, Auguste Bruact, Ctittoïo fitellle-
SoWtj Benaset, Çd© TaaWà/ rte 1 la
Cmùliisibn, a autorité son président fi rtee^
voif Communication de tous documents sus-
ceptibles de faciliter son œuvre- de contrôle.
Désignation de rapporteurs
La Commission a désigné comme rappor-
teurs.
POUR LE FOND :
M. Louis Proust pour sa proposition de loi
tendant à l'institution d'un ordre national du
Mérite colonial pour les femmes. N° 858.
M. Ricci pour le projet de loi concernant
la déclaration des fiançailles et le mariage
des Kabyles. Nçl 1074.
, M. Cuttoli pour la proposition de loi de
M. Eugène Graëve et plusieurs de ses col-
lègues. tendant à ce qu'une promotion spé-
ciale soit faite dans 1 ordre national de la
Légion d'honneur, au titre du Ministère des
Colonies, à l'occasion du cyclone de la Gua-
deloupe. N° 1127.
POUR AVIS :
M. Cuttoli pour le projet de lo\.,étcndant
aux militaires indigènes nord-afticàitis des
armes et des services de l'armée métropoli-
taine les dispositions de la loi du 30 septem-
bre 1916 créant l'emploi d'adjudant indi-
Sène pour les militaires indigènes des unités
de tirailleurs et de spahis de l'Afrique du
Nord. N° £ 06.
M. Roux-Frcissineng pour la proposition
dé loi de M. Morinaud tendant : io A assi-
miler (pour les fonctionnaires anciens cRn-
battants) au temps de services civils effectifs
en Algérie, aux Colonies et dans les pays de
Protectorat, le temps pendant lequel ils ont
été rriobili^és ; 20 à les faire bénéficier pour
leur retraite des majorations coloniales.
N° w. -
M. Auguste Brun et pour le projet de loi
portant déclaration d'utilité publique d'un
chemin de fer d'intérêt général à voie de un
mètre de Tébessa au Kouif et à la frontière
tunisienne en liaison avec la ligne de Tunis
à Kalaa-Djerda prolongée. N° 995.
Pétitions
En outre, M. Auguste Brunet a été chargé
de rapporter les quelque cent pétitions indi-
gènes dont la Commission a été saisie. Il
remplace dans ce rôle feu M. Albin Rozet,
qui s'était spécialisé, il y a un quart de siè-
cle, dans ces travaux et qui fut un certain
temps président de ,1a Commission des Affai.
res étrangères, des Colonies et des Protec-
torats (c'était le temps où il n'y avait pas
une Commission spéciale pour l'Algérie les
Colonies et les Protectorats). M. Albin Rozet
qui allait tous les ans en Algérie s'était fait
le bienveillant défenseur à la Chambre des
revendications des indigènes de l'Afrique du
Nord si bien qu'on rappelait au Palais-
Bourbon Ali ben Roaet. -
Vers le Niger
- M*
- La mission est arrivée hier
La mission. qui doit assister G l'inaugura- ̃
tion du barrage sur le Niger et du Monu-
ment aux MtJrts de Dakar, est arrivée hier
smr à Dakar.
M. Maghiot qui est à bord du croiseur
Duquesne a dû arriver ce mtlIi".
(Par dépêche).
M. JUflinot débarque à Dakar
M, Jtaginot, Ministre des Colonies, est
arrivé ce matin 'à bord du Duquesne, à D.
kur, 6i)i il a débarqué à 9 temes,
im -9.. (Par dépêche), j
Les relations 4 -.
franco-Italiennes 1
t r
..; Les pourparlers four U ~~<~-
A ment dét réparations et des tletU.
- entre dans une phase active à Id
veille de la réunion des experts.
M. Mussolini qui ne perd pas. lafcarte
mondiale de vue, comme il convient à un
homme de son importance, commence à poser
des jalons.
Devant sou Conseil des Ministres il a
défini la position de l Italie et il fait res-
sortir que la balance entre les dettes et les
réparations ne soit à t avantage de Vltalie
que jusqu'en 1951. Et son désir est de voir
une entente se faire four que fendant la pé-
riode déficitaire 15152-1987, les alliés accep-
tassent une augmentation du pourcentage
prévu pour l'ltalie à ce moment.
Fort bien 1 Mais comme on l'a fait remar-
quer c'est la France et l'Angleterre qui de-
vraient faire les frais de l'opération.
La question est à étudier. Tous ceux qui
sont pour la paix euroféenne et le rappro-
chement des peuples ne peuvent que désirer
voir les nations italienne et française se rap-
procher.
.Et le moment est peut-être opportun, pour
que certains angles soient arrondis.
Ce n'est un secret pour personne qui en
7'uni si e et au Maroc la situation est rttal
.définie et qu'elle a une tendance, defnpi"'
* quelques années, à pousser ses avantagés
d'une façon qu'on peut qualifier foliment.
d'indiscrète.
La Convention qui règle les droits respec-
tifs de la -,France et de l'Italie sur la Tu-
nisie n'a pas été renouvelée : elle est en sus-
pens. Peut-être f eut-on regretter que le Gou-
vernement français n'ait pas régularisé la
situation.
A la faveur de cette carence bienveillante
de notre gouvernement l'Italie s'est un peu
grisée car elle sait, malgré tout, user de la
liberté. en Tunisie.
Nous pourrions en donner plusieurs preu-
ves et même rappeler certains incidents, si
c'était opportun.
L'italt a procédé de la même façon au
Maroc, dans les affaires de Fers 1
Certes la France ne demande qu'à CCHlet-
ver l'attitude fraternelle qu'elle a toujours
eue pour sa sœur latine et elle peut sans nul
doute compter sur la réciproque.
le règlement des dettes et les sacrifices
que AI, Mussolini réclame de notre pays,
feuvfint nous permettre de faire cesser les
causes de friction en Tunisie et au Maroc
Et A-I. Mussolini comfrendra qu'obtenant
çlptrwpnt, conbhactueUtment cv. qui %;$A
Mieux (jPJfJjtÛt",mt, les apaisements née es-
sottes, la Frànce saura lui donner en retour,
satisfaction pour ses dettes et fourra mieux
reconnaître les droits légitimes de Vltalie
sur d'autres points du territoire africain, La
construction du chemin de fer de Somalie
qui semble lui tenir tant à coeur pourrait
même Peut-étre s'en trouver facilitée.
En tout cas, l'occasion d'tlne entente com-
flète s'offre actuellement.
Les deux gouvernements, nous voulons
le croire, ne la laisseront fas, cette fois,
échaffer.
.:llel .Gel.'deer,er
DépwW des Cdies-du-Nord,
Nembrô de la Commission
dB 14 Marine Marchande.
M. J. CARDE
Grand Officier de la LégioB ïnunew
IIi"
Rien n'a été plus vrai dans la carrière colo-
niale que le proverbe qui dit que « Tout sol-
dat a dans sa giberne un baton de maréchal ».
M. J. Cattie, qui a débuté comme commis
de préfecture, en Algérie, puis est devenu ad-
joint des Affaires civiles, administrateur-ad-
joint, administrateur en chef, gouverneur, gou-
vemeur général, a été élevé aujourd'hui pu le
Gouvernement à la dignité de grand-officier de
la Légion d'honneur.
Moins aux lecteurs des Annales Coloniales
qu'à tous autres, il est besoin de rappeler là fo
carrière aussi laborieuse que brillante de ce
grand fonctionnaire qui, pendant trente-sept
années, a su bien mériter du pays et peut être
qualifié aujourd'hui par les coIaaiaux, de
« grand africain », car, fait rare à DOter, Jules
Carde, né à Batna (Algérie). a fait toute sa
carrière en Afrique : d'abord Afrique du
Nord, ensuite Madagascar, enfin pendant une
vingtaine d'années, Afrique Equatoriale et
OcOidentale. Collaborateur intime de M. Mar-
tial Merlin, il a appris auprès de ce chef com-
ment gouverner une grande colonie et quand
il fut envoyé au Cameroun pour y représenter
la Franoe, c'était un homme expert dans toutes
les difficultés du métier, et métier patticulike.
ment délicat, puisqu'il s* agissait d un pays à
mandat que notre pays avait pour y donner
des directives conformes à un régime jusqu'alors
inconnu, -
raut-tl rappeler que son œuvre au Camooun
a fait date et qu'il fut m moment l'homme
de France le plus populaire en Amérique, grâ-
ce à la propagande active faite aiat Etats-Unis
sur l'heureuse administration française au Ca-
meroun,
Depuis qu'il est en A.O.F., il a su en
toutes circonstances montrer la sûreté de son
jugement, la pradenoe de ses décisions et la
cflRjjnêhension très nette des populations qu'il
gouverne.
f Ce sont ces sentiments que M. Magmot lui
a exprimés en lui remettant les insignes de
Arma-Officier de «4a Légion d'imnumf.
LIRE EN DEUXIEME PA« --.
Le fiOuueoti règlement de police sanitaire
muntime otur colonies,
1 Lcfîro de Bordeaux et de MurmiUe.
- - -..
- L"'e alatr.hDil_e 1
L'historien arabe EL Hadj Hamouda ben
Abd el Aeiz nous raconte qu'en 1614, la 1
•gueiTô a. failli éclater entre les Régences
iar.M da t<~8 &4& suite d'un incident
-
Un traité fixait les limites des deux Etats
au cours d'eau- connu sous le nom de
l'Oued Serrât.
Quinze années plus tard, les empièoo-
ments successifs des tribus limitrophes et
l'établissement d'un poste militaire sur la
rivière même qui servait de ligne de dé-
marcation entre les deux pays remettait ce
traité en question.
La guerre fut déclarée, et les hostilités
commencèrent aussitôt.
Les Algériens, battus en plusieurs ren-
contres, étaient sur le point d'entrer en
accommodement lorsque la tribu tunisienne
des Oulad-Sald, toujours disposée à sus-
citer des embarras au Gouvernement,
passa à l'ennemi et l'aida puissamment, à
ne relever de ses échecs et à lui faire rem-
porter un avantage marqué.
La défaite des Tunisiens, connue sous le
nom eEl-Sotharu, eut lieu le samedi, 13
Romefa-n 1037 (17 mai 16ÎJ8).
Les vaincus contraints de demander la
pàix, envoyèrent des députations au camp
algérien, et les autorisèrent à traiter sur
les bases suivantes, qui furent converties
en traité définitif :
1° Le cours de l'oued El-Serrat devait
continuer à servir de limite aux*deux Etals
rtfins la partie Sud ;
(#**!*-Le poete miHV§iû:e. cottsteuit sur les
Çtoux et cause principale de la guerre dût
être démoli par les Tunisiens ;
30 La délimitation de la fron\Ï(!rn conti-
nua d'être fixée plus loin par lé cours de
l'Oued Méaieg (la Mellaga?) par le tpont
connu SBus le nom de El-Abireche, puis
par celui appelé Keloub-el-Tirnn, et de là,
Jusqu'à Ras-el-Djebel el Hafa, pour conti-
nual', comme par le passé, jusqu'à la mer;
4° La quatrième clause de ce traité por-
tant que les sujets de l'un ou de l'autre de
ces deux Etats qui, à l'avenir, passeraient
cette frontière, ne pourraient plus être ré-
clamés par le gouveraement dont ils au-
raient abandonné le territoire, ils deve-
naient par ce fait sujets do la Régence
dans laquelle ils -avaient émigré.
–-
Le bey de Toms est malade
«♦»
L'état de santé dit bey de Ttmis} qui avait
inspiré quelque inquiétude ces jours derniers,
semble s'être amélioré.
Le souverain, âgé de 75 ans, souffr'e de
troubles de la circulationj mais son orga-
nisme, d'une façon générale} est très solide
et ses facultés intellectuelles sont intactes.
Le bey réside actuellement au palais de
il étt entouré de sajns éclairés.;
# «i» 1––
Les reines de Paris à Tunis
- :
Les reines de Paris août attendues demain
vendredi matin à la première heure à Tunis, où
elles assisteront aux fêtes du Mardi-Gras.
Elles sont accompagnées du boucher de
Paris, M. Auguste Sabatier, député de Mont-
martre. président du Comité des Fêtes.
A LA CHAMBRE
̃i»
PROJET DE LOI
La réparation des dommages
La rép, k Madagascar
Le projet de loi concernant la réparation
des dommages causés à Madagascar par
les cyclones des 25 février et 20 avril 1928,
a été mis en distribution hier 6 février.
- U--
De l'eau au Sahara
»♦«
Un membre du Syndicat des Hydrologues
d'Algérie vient de trouver aux abords d'Oual-
len, sur le parcours éventuel du Transsaharien,
de l'eau en quantité suffisante pour maintenir
ce poste.
Comme récrit M. Robert Migot dans YEcho
,Jf Alger :
Le succès remporté par Van des nôtres à
Ooallen. dans des conditions de prospection
relatioement rrttIIaWa, démontre une jais de
plus l'existence, dans le SoItœvJf d'une nappe
phreatique s* étalant à faible profondeur et sus-
ceptible de permettre an peuplement de plus
en plus dense de solitudes aujourd'hui inulilt.
sables. - -
D'ailleurs. déjà aux abords de Tanxmu-
.el, des jardins ont pu être créés ; on a pu
amorcer un ftO.)aU de végétation. Désormais, 1
on doit travailler à une résurrection du Sahara
qui, cerldlnemenf, sera très lente dans ses dé-
1 ",-"
buts, mais ira s'accélérant au fur et à mesure
que de nouveaux points d* eau seront décou-
- verts. - - - - -
On pomrait déjà, semble-t-il, creuser des
puits à des endroits convenables tout autour des
postes de protection disséminés aux environs de
Béchar. pour couvrir la « piste rouge » contre
les incursions des Alt-Hammou et qu'il con-
v tiendra de maintenir logtemps encore, en dépit
de notre avance et de 1 occupation de Nouvelles
palmeraies aux confins du Tafilalet.,
En ce - concerne le Transsaharien, c'est
une folie dè s'imaginer nue l'on pourra y faire
dremer des trains sans assurer la protection de
la voie sur une grande partie de son ptlrcOlh.
La djouch sont assez audacieux pour se ris-
quer très loin de leurs zones de refuge et ils
peuvent parfaitement rééditer, aussi souvent
qu'il lear platm, le guet-apem du 8 décembre
si ron n'est pas en mesure de couvrir effrea-
œfncrrt la voie au moyen de postes échelon-
nés.
Et M. Robert Migot de demander avec tai-
W1 que des géologues et des sourciera, ces
demie» ingéntan diplômés de grandes écoles
à pQBiible, soient MBi» aux travaux de la
Guainisikn comalutive du Trmtssaharien.
L*Aviation Coloniale
I-t. -
France-Madagascar
L'équipage de la mission France-Afrique,
composé ae l'aviateuc LaLouej-te, de M.
PaûULotais Riebard pt ail mécanicien Cor-
donnier, est arrivé à Or an, hier matin, à
11 h. 50, venant d'Oudjda.
Les aviateurs continueront leur voyage
d'études et do liaison France-Madagascar
en descendant le Sud algérien.
Maroc
L'avion perdu
Une autre roue de l'avion de Lé<:rivain
a été trouvée dans la lagune de Sidi- t
Moussa et des débris d'aile ont été ramas-
sés près du cap Cautin.
Le mauvais temps a empêché le remor-
queur Vanneau de quitter Casablanca pour
explorer la côte.
Casablanca, 5 février. Une aile de
l'avion postal piloté par Lécrivain a été
retrouvée ce matin au cap Cantin près de
Safi.
- BruxeUes-Congo
L'aviateur Thieffry, qui avait pris son
vol mardi matin pour effectuer la première
étape du raid qui doit le conduire au
Congo, est tombé peu de temps après son
départ, à hauteur du fort no 3, à 200 mè-
tres environ de la route militaire.
Thieffry, légèrement blessé à la tête, put
rentrer en automobile ù l'aérodrome. Son
avion est détruit.
Thieffry a déclaré à son arrivée à l'aéro-
drome que son moteur s'est brusquement
arrété à cause du verglas qui se serait mis
sur son carburateur et. l'aurait gelé. Il a
précisé que le voyage ne pourrait être en-
trepris que dans un très long délai.
Paris-Saigon
L'aviateur Paillard, accompagné du mè-
canicien Jousse, a atterri hier après-midi
sur l'aérodrome d'Orly, à 16 h. 30, venant
d'Istres pour effectuer la mise au point de
son appareil en vue de son prochain raid
vers Saïgon. L'aviateur Paillard qui avait
quitté l'aérodrome d'Istres a effectué le
voyage à une vitesse moyenne horaire de
200 kilomètres.
Pieux hommage à nos aviateurs
L'aviso Duperrd, de la marine française,
est arrivé mardi dernier à Ceuta pour pren-
dre à son bord les dépouilles mortelles des
membres de l'équipage de l'avion Goliath
tombé, en septembre l&S, dans les lignes
riffaines. Le lendemain, en présence des
autorités civiles" et militaires, et d'une
foule considérable, les cercueils, entourés
du drapeau tricolore et posés sur des pro-
longes d'artilleries et contenant les restes
des second-maîtres Marchand et Riou, des
quartiers-mattres Dusselon et Goaringou
et du matelot Sépales, furent amenés à
-bord. un prêtre bénit les cercueils pen-
dant que les matelots français, rangés lo
long du bordage de l'avise et les soldats
espagnols à terre, rendaient îea honneurs.
Quelques instants après, l'aviso Duperrâ,
son pavillon on berne, levait l'ancre et
1 était salué par les canons des forts tandis
que la musique militaire jouait la Mar-
seUlaisè. « -. ",
Un avion espagnol survola le lieu ae ia
céréifiônîe et tous les édifices publics de
Ceuta avaient leur pavillon en berne.
Ces hommages rendus aux héros de la
guerre riffaine impressionnèrent vivement
r assistance.
L'aviso Duperré, ayant à bord les cen-
dres de^ HRflateurs du Goliath tombé au
cours de la guerre du Riff, a mouillé hier
dans le port de Casablanca, à 15 h. 46.
La cérémohie funèbre et les obsèques
sont fixées au 8 févrior, à 15 heures.
.1.
L'ANTENNE COLONIALE
-
FRANCE-TAHITI
La communication radio-télégraphique
France-Tahiti, qui ne fonctionnait jusqu'à
présent qu'au départ de France, sera utilisée
dans les deux sens pour l'acheminement des
télégrammes et des radio-lettres à partir du
16 févric prochain. Les taxes dans le sens
Tahiti-France seront les mêmes que celles
actuellement perçues dans le sens France-
Tahiti.
Tous les renseignements concernant les ca-
tégories de télégrammes admises par la voie
radiotélégraphique ainsi que les taxes ap-
plicables) sont fournis aux expéditeurs dans
les bureaux de l'Administration des Postes et
des Télégraphes.
.1.
Dépêches de l'Indochine
«♦»
Le voyage de M. Pasquier à Java
M. Bodard, cotisai général de France à
Java, a quitté Saigon pour le Tonkin où il
va .conférer avec le Gouverneur général.
Questions économiques.
Le Gouverneur général Pasquier a été
reçu samedi par les Chambres de Com-
merce et d'Agriculture du Tonkin. Le pré-
sident de la Chambre d'Agriculture lui a
souhaité ta bienvenue et a passé rapidement
en revue les principales questions intéres-
gant le dèveloppement du Tonkin : la
main-d'œuvre l'application des lois socia-
les, la perception de la taxe de 2 %, l'amd-
nagement du port de commerce de
Hanoï etc. Le Gouverneur Général Pas-
quier dans sa réponse, a donné l'assurance
que toutes les questions exposées seront
étudiées et examinées en vue des meilleu-
res solutions. - - --
Un tamponnement
Un tamponnement a eu lieu avant-hier
sur le réseau Nord du Tonkin. Lo train a
heurté sur la voie, un wagon de bois en
grume. On compte sep: morts et huit bles-
sés. Ces derniers U1: l (Ité transportés à
l'hôpital de Tan-Ho a
M. le Gouverneur génrral Pasquier, ac-
compagné d'un officier d'ordonnance, s'est
rendu su/ le lieu de r accident.
(Par dé;;-che.)
MM. Lucien Said'
et Maoceroo à hm
1'1
Un discours de M. Lucien Saint
Au cours d'une réception donnée hier fit*.
Cercle Interallié en l'honneur de M. Luckn.
Saint et de M. Manceront M. Lucien Slf.nt-
a prononcé le discours suivant :
Messieurs,
Je dois une gratitude toute particulière ao-
Comité « AIgérie-Tunisie-Maroc », qui a Mps-
l'initiative de cette rencontre. Son Président,
M. le député Edouard de Waren, m'a habi-
tué à ces pensées attentives, où je vois le té-
moignage non pas seulement d'une symOa-
thie qui me touche infiniment, mais aussi - à
son attachement profond a l'Afrique pu
Nord, et sur un plan plus élevé encore, au
domaine colonial de la France. Huit an-
nées passées en Tunisie m'ont appris à con-
naître et à apprécier ce qu'il y a en lui d'éjfc-
gante courtoisie, d'intellectualité avertie de
toutes choses et de noble passion patriotiqtie.
Qu'il soit donc remercié des paroles qu'il
vient de prononcer, certes, mais aussi au.
-concours qu'il a dans le passée prêté à odtn
effort, et de celui que m'incite à escomp^r
pour l'avenir, la réunion d'aujourd'hui.
C'est une neureuse fortune, pour le Réei-
dent Général, que la confiance du Gouverne-
ment appelle à poursuivre sur un autre ter-
rain l'oeuvre commencée en "fiintsle, que fle
pouvoir ïïthsi prendre contact avec leq .--
sonnSlités les plus éminentes de l'Afrique du
Nord. L'intérêt qu'une telle élite porte à §&.
fois à la Tunisie et au Maroc tend ainsi à
réaliser cette harmonieuse unité dans le pa-
grès économique et politique qui contrifi|je
si utilement à asseoir solidement et à ja s
l'autorité et le prestige de la France d, S
son magnifique domaine africain. Les avrs,
l'amitié et l'appui que je rencontrerai Pi-à-
près de vous. Messieurs, me seront partUpi-
lièrement précieux pour la lourde tâche que
¡ je vais entreprendre.
- Ainsi, ma - mission nouvelle se soude à
celle que je ne quitte pas sans une "réelle
tristesse. Si j'ai éprouvé une satisfaction pro-
fonde de la décision qui m'appelait au Ma-
roc, la réaction immédiate n'en fut pas motos
empreinte d'une certaine mélancolie. J'étais
attaché à la Tunisie par des tiens solides.
J'y ai vécu, au début, dos heures d'inquié-
tude et n'en ai conçu pour elle que plps
d'affection. Ainsi, une mère, dans sa ten-
dresse inconsciemment partiale, s'attache
davantage à celui de ses enfants dont Tes.
premières années furent alarmantes et diffi-
ciles. Pendant huit années, j'ai vécu, incor-
poré pour ainsi dire au pays, souffrant fie
ses crises, exalté par ses succès. Et voips
comprendrez, Messieurs, que ma pensée, par
un penchant naturel de l'esprit < t du cœtyr,
se tourne aujourd'hui avec quelque émotïbn
vêts tous ceux qui furettrswcs coflïtborateurjt.
J'entends par U, non pas seulement ceux qui
travaillèrent mis côtés dans les adminis-
trationr,, avec un inlassable dévouement, gfu
bien de S'Etat, mais encore ces colons popr
lesquels jr diffus iri même, en partant pour
Tunis, mun admiration profonde, et dont 1fs
qualités d'endurance, d'énergie et -- d'intel-
ligente activité, synthétisent si heureuse-
ment le génie français. Je place auprès
d'eux, dans le même souvenir affectueux,
cette population indigène qui a donné, alix
heures tragiques de la grande guerre, le té-
moignage silencieux de son loyalisme et qui
m'a fait personnellement confiance. Et je
n'oublierai jamais que, si j'ai pu gagner les
voies de son amitié, je le dois au concours :
sans réserve que j'ai rencontré près du sou-
verain de haute sagesse et de noble bontt-
qui règne sur la Tunisie, et dont les senti-
ments d'étroite cordialité me laisseait, au
moment du départ, une impression si pro-
fonde de regret attristé.
La t:\che, en Tunisie, n'est pas achevée et
ne le sera pas de sitôt, dans un pays ten
évolution constante. Ce sera l'honneur de.
mon successeur, de continuer à guider vers
le progrès, dans le cadre de leur civilisation,
des populations que nous avons trouvées, il
y a bientôt cinquante ans, plongées dans Je
deini-sommeil de l'Islafn, ruinées et în
pleine anarchie. Je passe, en toute sécurifé
,esprit le flambeau aux mains expertes 8e
mon collègue et ami, M. Manceron, que les
rares qualités de réflexion et de mesure, de
perspicacité et de courage dont il a déjà faït
preuve, ont si justement désigné au choix du
Gouvernement. - ., a"
En quittant la 1 unisie, je ne me dissimule
pas, Messieurs, les difficultés de ma nou-
velle mission. Du Maroc, je crois connaître,
certes, tout ce que peut en avoir appris iri
Français passionnément attaché à l'Afrique
du Nord et conscient du grand rôle de sau-
vegarde et de prospérité nationale que xp-
présentent pour nous nos <« Provinces » d'ou-
tre-mer. Je serais indigne de l'honneur qui
m'est fait si je n'avais suivi au jour le jour,
depuis l'entrée des Français à Fe2, la prodi-
gieuse résurrection de l'Empire Chérifien. Et,
au cours des rendez-vous annuels des trois
Gouverneurs, j'ai pu, dans ces entretiens si
utiles à chacun de nous, apercevoir certains
problèmes marocains qui se posent tout na-
turellement aux esprits avertis. Je n'aurai
pas cependant, la.présomption, avant même
d'avoir touché -- la - terre marocaine, de dresser
un programme, de fixer des directives sur a £ &
données aussi incomplètes. Mais j'ai eu la
joie de rencontrer le concours absolu de mes
deux éminents prédécesseurs ; le maréchal
Lyautey et de M. le sénateur Steeg. Leur
succession sera lourde à mes épaules, Du
moins puis-je escompter par avance le béné-
fice de leur expérience dont m'assure une
amitié déjà ancienne. A la clarté des conver-
sations que j'ai pu avoir avec eux, j'emporte
cette conviction renouvelée qu'il n'est pas,
pour nos possessions, de grandeur, pas *
prospérité sinon dans le respect, par tous,
des intérêts de tous ; pas de sécurité sans,
l'ordre, pas d'ordre sans autorité. Parmi les
problèmes qui se pressent devant le Résident
Général, dont la responsabilité est si grave,
celui-là est le premier qui sollicite sa pensée.
Et j'apporterai tous mes soins a ce qu'il soit
résolu, dans l'esprit le plus conforme m
prestige intangible de la France.
D'autres questions encore retiendront mbn
attention. L'administration marocaine, pbr,
son zèle, son intelligence, sa connaissante*
pénétrante d'un pays complexe et divers,
été un facteur particulièrement utile des flS-
sultats admirables déjà obtenus. Je m* art a*
cherai particulièrement à coordonner Ips et-
Lg NUMMU ; se -ÇMTI%tcs S soin, - lt'EVRIER I U IZVI. 1
us numjsro ao centimes - jeudi soin, 7 peykier vm. *
à JOURNAlJIfOTIDIER
Rédoctiôn * Administration s
M, RM IV
t PARIS d*> , -
TtLtPM* 8 LMIVIW 1*i?
aVflOHKLIBU «44
Les Annales Coloniales
tu èwümuo do ,. mim au
: bureau du jdmll rqua «
DuttCTiuiis t Marotl MVlfffL ili-G. THÉBÀULT
..L 4 '; -'" -. -. -
Tous Im erUelês pubUét dG". notre Journal ne peutwnl
être reproduits qu'en pilant les Amuus Golomalu.
ABONNEMENTS
avec la Revue mensuelle :
Oa M • MoU 9 M*i»
Franoe et - - - I
Colonies 110 » tOO 1 Il. ?
ttranatr.. 140, tH. JlI
On s'abonne uni frais dum
tous les bunaùx de poste.
- -
Le nouveau régime douanier - colonial j1
» •< t
- 1
La to: dM t) avril 1928 constitue la charte
gm,W.k i,&eenu cmicw-etr - - --
Pmt - la portée des innovations
qu'elle nstirape et Testait dans lequel elle a
été conçue, il est bon de jeter un coup d oeil
en atrière et de remonter aux orisinet de notre
régime douanier cotooial. t
Sous l'ancien régime, l'idée qui domine le
« système colonial », comme on l'a appelé,
c'est que la seule utilité des colonies est dans
le commerce. Si la conversion des indigènes,
l'avenir des colons venus de France piéoccu-
pent les missionnaires et lei philosoptfes, le
Gouvernement voit dans les colonies le moyen
de procurer à la métropole les produits qui lui
manquent. On ne leur demandera donc pas du
vin, du blé ou du bois, puisque la France en
est suffisamment riche, mais des éptees, du
Cacao* de la vanille, en un mot, des denrées
exotiques.
Parmi ces denrées, les unes doivent être cul.
tivées, Jes autres sont simplement achetées aux
indigènes. De là, une distinction entre deux
sotties de colonies : les établissements de cul-
tures, comme Saint-Domingue ou i tte-de-
France, « les Iles », et les comptoirs de com-
merce, comme le Sénégal, ou plus exactement
les deux villes de Saint-Lbuis et de Corée, qui
ne sont que des emplacements destinés à rece-
voir des marchandises.
DeU, l'intervention du régime appelé « pacte
colonial n. ou encore « exclusif », et qui impo-
sait aux colonies "obligation de ne vendre qu'à
la IMre-patrie et de ne s'approvisionner que
chez elle ; à la métropole, le devoir de protéger
par des prohibitions ou des droits élevés Tes
produits de ses colonies importés sur son terri-
toire contre les produits étrangers de même
nature et d'exempter de droit de sortie les arti-
cles français destinés à ses colonies. Le trafic
entre les colonies et la métropole était exclusi-
vement réservé au pavillon français.
Ce régime subsista jusqu'à la Révolution :
celle-ci le remplaça par celui de l'assimilation
qui mettait nos possessions d outre-mer sur le
aime pied que les départements français.
Sou. le Consulat, des droits furent établis
m 1 es marchandises coloniales et la Restau-
ration revint au pacte colonial qui subsista jus-
qu'au Second Eftipire. Celui-ci, après une expé.
nence malheureuse d'autonomie douanière, re-
vint au ràgjtôe de l'assimilation. La loi du 11
janviâr 1692 en fit Il régime de nos colonies,
exception faite pour celles où des restrictions
f ~eMo M~toM étaient imposée^ par des
ffoifts laifrrnatxmau*. «Le* colonies se trouvaient
«lôdhiM, U Nouv^lle-Cal'édonie. §ajnt-Pien«
•t Miquèloti, U Guadeloupe, la Martinique, la
Guyane «t w Gabon ) "'-r-
2° Non assimilées ; Etablissements de la
Côte Occidentale d'Afrique, sauf le Gabon,
Tahiti, tes Etablissements français de l'Inde,
Obock, Die^iSuarez, Nossi-Bé et Ste-Alarie
!de Madagascar.
Les premières bénéficiaient en principe de
l'entrée de leurs produits en franchise dans la
métropole (sauf certaines denrées comme les
csfés, chocolats, poivres, vanilles, etc.). Les
produits originales de la métropole étaient ad-
mis par la colonie en franchise, et ceux prove-
nant de l'étranger payaient les mêmes droits
que pour leur entrée en France. Certains arti-
cles étaient, l'objet d'un régime Spécial par
décrets, après avis des Conseils généraux ou
Conseils J administration des Cofoniet.
Les produits des colonies du second groupe
Entraient en France au tarif minimum (sauf
exemptions ou dét&xes). Les marchandises im-
) portées, de -France dans les colonies étaient
assujetties à des droits fixés par décrets.
-, Voyons comment ce régime qui avait, d'ail-
leurs, reçu jMir la suite quelques tempéraments,
* été modifié par la loi de 1926.
La nouvelle loi a maintenu le principe de la
divifion des pMonies en deux groupes, mais elle
â modifié le classement de deux d'entre elles :
le Gabon et la NoUvelie-Calldonie qui ne sont
plus, désormais, assimilées. Le Gabon pourra
ainsi être plus facilement mis en valeur et obte-
tait le matériel qui lui manoue. LaNouvelle-
Calédonie bWfiCierade. facilités nouvelles pour
nwavellea Pm
Pacifique austral. » lie et les pays du
Le classement actuel se présente donc ainsi :
let groupe : Indochine, Madagascar, La
Réunion, la Martinique, la Guadeloupe, la
Guyane ;
2T poupe : a) régime préférentiel : Afrique
Occidentale française (moins le Dahomey et la
Côte d Ivoire), Gabon, Saint-Pierre et Mique.-
lon, - Etablissements français de l'Océanie (y
compris la NouveHe-Caléonie) ;
b) Régime de la porte ouoerte : Dahomey et
Côte d'Ivoire, Afrique Equatoriale française
fmoinsle Gabon), Côte dés Sotnalis, Inde fran-
lalse, territoires africains placés sous mandat
français : Togo et Cameroun.
L'article 2 prévoit explicitement pour les co- 1
lonies du prflnier groupe l'admission « en han..
chise des àoitt de douane » des woduits origi-
naires de FIIIIœ et d'Algérie. Cette stipula-
tion, qui n'avait pas encore été formulée aupa-
ravant, met fin am divergences d'appréciation
qui se produisaient, par exemple, pour les pro-
duits algériens.
Pour éviter que l'ajournement de la promul-
ïàtfcm dans Ici colonies empêche l'application
ciel tùâh doqnien, l'article 4 précise, égale-
mefH pour la première fois, que les dispositions
législatives « réglementaires qui s'y rapportent
doivent être promulguées dans m délai de qua-
tre mois & dater de la publication au Journal
1ffidel.
Mais rinnovation h trios intéressante peut*
être en la simplification dos formalités néces-
siifw à Yftmmam èm dérogations dans tes
entontedo Mita « tarifs dans
«Iws du second «reope. Autrefois, Pmiwmi»
- Iran d'un décwt spécial délibéré en QoiwH
d'Etat exigeait de tiès longs Çfo:ignitJ
d'tbNa envisagé la foime du dferâ' srape®
contresigné par le ministre des Colonies, et,."
outre, par ses collègues du Commerce, des Fi-
nances et de l'Agriculture. Il a paru, par la
suite, que la consultation préalable des trois
ministres intéressés, et dont l'avis est visé en
tête du décret, offre des garanties suffisantes.
Enfin, la loi précise les conditions des échan-
ges de coloniè.à colonie et d'importation des
produits étrangers d'un territoire français dans
un autre territoire français (perception dans le
pays de deuxième destination de la différence
entre les droits en vigueur dans ce pays et ceux
précédemment ligtités), l'attribution des ré-
gimes de faveur, les droits et prohibitions de
sortie et les produits qui font l'omet d'un mono-
pole sur le territoire français. Elle prescrit que
les décrets concernant les tarifs douaniers seront
soumis aux Chambres dès leur publicatitih, ou,
si elles sont en vacances, dans le mois qui sui-
vra leur plus prochaine reunion..
Suivant les conclusions de M. le sénateur
Touman, rapporteur du budget des Douanes,
dans son Etude sur le nouoeau régime douanier
colonial, « un régime de protection modérée et
judicieuse ne peut que favoriser le développe-
ment des colonies, et du même coup l'extension
des échanges avec la métropole ». Mais la
mise en valeur des cotent dépend à h fÓiÍ
d une bonne politique douanière, de la main-
d œuvre disponible et du concours des capitaux.
C'est aux Pouvoirs publics qu'il appartient de
coordonner les efforts.
doua erres iVouefle,
néputé de Sadne-et-Loire,
Vice-président die la, Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
A la Commission de Il Algérie
des Colonies et des Protectorats
̃̃̃*♦« ̃
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats s'est réunie sous la prési-
dence de M. Taittinger.
Les concessions en Indochine
Elle a examiné une proposition de M.
Alexandre Varenne tendant à recevoir des
informations nouvelles. sur la question des
concessions en Indochine.
Après un échange de vues auquel ont pris
part MM. Alexandre Varenne, F/opsard, Er-
jfést Outrey, Auguste Bruact, Ctittoïo fitellle-
SoWtj Benaset, Çd© TaaWà/ rte 1 la
Cmùliisibn, a autorité son président fi rtee^
voif Communication de tous documents sus-
ceptibles de faciliter son œuvre- de contrôle.
Désignation de rapporteurs
La Commission a désigné comme rappor-
teurs.
POUR LE FOND :
M. Louis Proust pour sa proposition de loi
tendant à l'institution d'un ordre national du
Mérite colonial pour les femmes. N° 858.
M. Ricci pour le projet de loi concernant
la déclaration des fiançailles et le mariage
des Kabyles. Nçl 1074.
, M. Cuttoli pour la proposition de loi de
M. Eugène Graëve et plusieurs de ses col-
lègues. tendant à ce qu'une promotion spé-
ciale soit faite dans 1 ordre national de la
Légion d'honneur, au titre du Ministère des
Colonies, à l'occasion du cyclone de la Gua-
deloupe. N° 1127.
POUR AVIS :
M. Cuttoli pour le projet de lo\.,étcndant
aux militaires indigènes nord-afticàitis des
armes et des services de l'armée métropoli-
taine les dispositions de la loi du 30 septem-
bre 1916 créant l'emploi d'adjudant indi-
Sène pour les militaires indigènes des unités
de tirailleurs et de spahis de l'Afrique du
Nord. N° £ 06.
M. Roux-Frcissineng pour la proposition
dé loi de M. Morinaud tendant : io A assi-
miler (pour les fonctionnaires anciens cRn-
battants) au temps de services civils effectifs
en Algérie, aux Colonies et dans les pays de
Protectorat, le temps pendant lequel ils ont
été rriobili^és ; 20 à les faire bénéficier pour
leur retraite des majorations coloniales.
N° w. -
M. Auguste Brun et pour le projet de loi
portant déclaration d'utilité publique d'un
chemin de fer d'intérêt général à voie de un
mètre de Tébessa au Kouif et à la frontière
tunisienne en liaison avec la ligne de Tunis
à Kalaa-Djerda prolongée. N° 995.
Pétitions
En outre, M. Auguste Brunet a été chargé
de rapporter les quelque cent pétitions indi-
gènes dont la Commission a été saisie. Il
remplace dans ce rôle feu M. Albin Rozet,
qui s'était spécialisé, il y a un quart de siè-
cle, dans ces travaux et qui fut un certain
temps président de ,1a Commission des Affai.
res étrangères, des Colonies et des Protec-
torats (c'était le temps où il n'y avait pas
une Commission spéciale pour l'Algérie les
Colonies et les Protectorats). M. Albin Rozet
qui allait tous les ans en Algérie s'était fait
le bienveillant défenseur à la Chambre des
revendications des indigènes de l'Afrique du
Nord si bien qu'on rappelait au Palais-
Bourbon Ali ben Roaet. -
Vers le Niger
- M*
- La mission est arrivée hier
La mission. qui doit assister G l'inaugura- ̃
tion du barrage sur le Niger et du Monu-
ment aux MtJrts de Dakar, est arrivée hier
smr à Dakar.
M. Maghiot qui est à bord du croiseur
Duquesne a dû arriver ce mtlIi".
(Par dépêche).
M. JUflinot débarque à Dakar
M, Jtaginot, Ministre des Colonies, est
arrivé ce matin 'à bord du Duquesne, à D.
kur, 6i)i il a débarqué à 9 temes,
im -9.. (Par dépêche), j
Les relations 4 -.
franco-Italiennes 1
t r
..; Les pourparlers four U ~~<~-
A ment dét réparations et des tletU.
- entre dans une phase active à Id
veille de la réunion des experts.
M. Mussolini qui ne perd pas. lafcarte
mondiale de vue, comme il convient à un
homme de son importance, commence à poser
des jalons.
Devant sou Conseil des Ministres il a
défini la position de l Italie et il fait res-
sortir que la balance entre les dettes et les
réparations ne soit à t avantage de Vltalie
que jusqu'en 1951. Et son désir est de voir
une entente se faire four que fendant la pé-
riode déficitaire 15152-1987, les alliés accep-
tassent une augmentation du pourcentage
prévu pour l'ltalie à ce moment.
Fort bien 1 Mais comme on l'a fait remar-
quer c'est la France et l'Angleterre qui de-
vraient faire les frais de l'opération.
La question est à étudier. Tous ceux qui
sont pour la paix euroféenne et le rappro-
chement des peuples ne peuvent que désirer
voir les nations italienne et française se rap-
procher.
.Et le moment est peut-être opportun, pour
que certains angles soient arrondis.
Ce n'est un secret pour personne qui en
7'uni si e et au Maroc la situation est rttal
.définie et qu'elle a une tendance, defnpi"'
* quelques années, à pousser ses avantagés
d'une façon qu'on peut qualifier foliment.
d'indiscrète.
La Convention qui règle les droits respec-
tifs de la -,France et de l'Italie sur la Tu-
nisie n'a pas été renouvelée : elle est en sus-
pens. Peut-être f eut-on regretter que le Gou-
vernement français n'ait pas régularisé la
situation.
A la faveur de cette carence bienveillante
de notre gouvernement l'Italie s'est un peu
grisée car elle sait, malgré tout, user de la
liberté. en Tunisie.
Nous pourrions en donner plusieurs preu-
ves et même rappeler certains incidents, si
c'était opportun.
L'italt a procédé de la même façon au
Maroc, dans les affaires de Fers 1
Certes la France ne demande qu'à CCHlet-
ver l'attitude fraternelle qu'elle a toujours
eue pour sa sœur latine et elle peut sans nul
doute compter sur la réciproque.
le règlement des dettes et les sacrifices
que AI, Mussolini réclame de notre pays,
feuvfint nous permettre de faire cesser les
causes de friction en Tunisie et au Maroc
Et A-I. Mussolini comfrendra qu'obtenant
çlptrwpnt, conbhactueUtment cv. qui %;$A
Mieux (jPJfJjtÛt",mt, les apaisements née es-
sottes, la Frànce saura lui donner en retour,
satisfaction pour ses dettes et fourra mieux
reconnaître les droits légitimes de Vltalie
sur d'autres points du territoire africain, La
construction du chemin de fer de Somalie
qui semble lui tenir tant à coeur pourrait
même Peut-étre s'en trouver facilitée.
En tout cas, l'occasion d'tlne entente com-
flète s'offre actuellement.
Les deux gouvernements, nous voulons
le croire, ne la laisseront fas, cette fois,
échaffer.
.:llel .Gel.'deer,er
DépwW des Cdies-du-Nord,
Nembrô de la Commission
dB 14 Marine Marchande.
M. J. CARDE
Grand Officier de la LégioB ïnunew
IIi"
Rien n'a été plus vrai dans la carrière colo-
niale que le proverbe qui dit que « Tout sol-
dat a dans sa giberne un baton de maréchal ».
M. J. Cattie, qui a débuté comme commis
de préfecture, en Algérie, puis est devenu ad-
joint des Affaires civiles, administrateur-ad-
joint, administrateur en chef, gouverneur, gou-
vemeur général, a été élevé aujourd'hui pu le
Gouvernement à la dignité de grand-officier de
la Légion d'honneur.
Moins aux lecteurs des Annales Coloniales
qu'à tous autres, il est besoin de rappeler là fo
carrière aussi laborieuse que brillante de ce
grand fonctionnaire qui, pendant trente-sept
années, a su bien mériter du pays et peut être
qualifié aujourd'hui par les coIaaiaux, de
« grand africain », car, fait rare à DOter, Jules
Carde, né à Batna (Algérie). a fait toute sa
carrière en Afrique : d'abord Afrique du
Nord, ensuite Madagascar, enfin pendant une
vingtaine d'années, Afrique Equatoriale et
OcOidentale. Collaborateur intime de M. Mar-
tial Merlin, il a appris auprès de ce chef com-
ment gouverner une grande colonie et quand
il fut envoyé au Cameroun pour y représenter
la Franoe, c'était un homme expert dans toutes
les difficultés du métier, et métier patticulike.
ment délicat, puisqu'il s* agissait d un pays à
mandat que notre pays avait pour y donner
des directives conformes à un régime jusqu'alors
inconnu, -
raut-tl rappeler que son œuvre au Camooun
a fait date et qu'il fut m moment l'homme
de France le plus populaire en Amérique, grâ-
ce à la propagande active faite aiat Etats-Unis
sur l'heureuse administration française au Ca-
meroun,
Depuis qu'il est en A.O.F., il a su en
toutes circonstances montrer la sûreté de son
jugement, la pradenoe de ses décisions et la
cflRjjnêhension très nette des populations qu'il
gouverne.
f Ce sont ces sentiments que M. Magmot lui
a exprimés en lui remettant les insignes de
Arma-Officier de «4a Légion d'imnumf.
LIRE EN DEUXIEME PA« --.
Le fiOuueoti règlement de police sanitaire
muntime otur colonies,
1 Lcfîro de Bordeaux et de MurmiUe.
- - -..
- L"'e alatr.hDil_e 1
L'historien arabe EL Hadj Hamouda ben
Abd el Aeiz nous raconte qu'en 1614, la 1
•gueiTô a. failli éclater entre les Régences
iar.M da t<~8 &4& suite d'un incident
-
Un traité fixait les limites des deux Etats
au cours d'eau- connu sous le nom de
l'Oued Serrât.
Quinze années plus tard, les empièoo-
ments successifs des tribus limitrophes et
l'établissement d'un poste militaire sur la
rivière même qui servait de ligne de dé-
marcation entre les deux pays remettait ce
traité en question.
La guerre fut déclarée, et les hostilités
commencèrent aussitôt.
Les Algériens, battus en plusieurs ren-
contres, étaient sur le point d'entrer en
accommodement lorsque la tribu tunisienne
des Oulad-Sald, toujours disposée à sus-
citer des embarras au Gouvernement,
passa à l'ennemi et l'aida puissamment, à
ne relever de ses échecs et à lui faire rem-
porter un avantage marqué.
La défaite des Tunisiens, connue sous le
nom eEl-Sotharu, eut lieu le samedi, 13
Romefa-n 1037 (17 mai 16ÎJ8).
Les vaincus contraints de demander la
pàix, envoyèrent des députations au camp
algérien, et les autorisèrent à traiter sur
les bases suivantes, qui furent converties
en traité définitif :
1° Le cours de l'oued El-Serrat devait
continuer à servir de limite aux*deux Etals
rtfins la partie Sud ;
(#**!*-Le poete miHV§iû:e. cottsteuit sur les
Çtoux et cause principale de la guerre dût
être démoli par les Tunisiens ;
30 La délimitation de la fron\Ï(!rn conti-
nua d'être fixée plus loin par lé cours de
l'Oued Méaieg (la Mellaga?) par le tpont
connu SBus le nom de El-Abireche, puis
par celui appelé Keloub-el-Tirnn, et de là,
Jusqu'à Ras-el-Djebel el Hafa, pour conti-
nual', comme par le passé, jusqu'à la mer;
4° La quatrième clause de ce traité por-
tant que les sujets de l'un ou de l'autre de
ces deux Etats qui, à l'avenir, passeraient
cette frontière, ne pourraient plus être ré-
clamés par le gouveraement dont ils au-
raient abandonné le territoire, ils deve-
naient par ce fait sujets do la Régence
dans laquelle ils -avaient émigré.
–-
Le bey de Toms est malade
«♦»
L'état de santé dit bey de Ttmis} qui avait
inspiré quelque inquiétude ces jours derniers,
semble s'être amélioré.
Le souverain, âgé de 75 ans, souffr'e de
troubles de la circulationj mais son orga-
nisme, d'une façon générale} est très solide
et ses facultés intellectuelles sont intactes.
Le bey réside actuellement au palais de
il étt entouré de sajns éclairés.;
# «i» 1––
Les reines de Paris à Tunis
- :
Les reines de Paris août attendues demain
vendredi matin à la première heure à Tunis, où
elles assisteront aux fêtes du Mardi-Gras.
Elles sont accompagnées du boucher de
Paris, M. Auguste Sabatier, député de Mont-
martre. président du Comité des Fêtes.
A LA CHAMBRE
̃i»
PROJET DE LOI
La réparation des dommages
La rép, k Madagascar
Le projet de loi concernant la réparation
des dommages causés à Madagascar par
les cyclones des 25 février et 20 avril 1928,
a été mis en distribution hier 6 février.
- U--
De l'eau au Sahara
»♦«
Un membre du Syndicat des Hydrologues
d'Algérie vient de trouver aux abords d'Oual-
len, sur le parcours éventuel du Transsaharien,
de l'eau en quantité suffisante pour maintenir
ce poste.
Comme récrit M. Robert Migot dans YEcho
,Jf Alger :
Le succès remporté par Van des nôtres à
Ooallen. dans des conditions de prospection
relatioement rrttIIaWa, démontre une jais de
plus l'existence, dans le SoItœvJf d'une nappe
phreatique s* étalant à faible profondeur et sus-
ceptible de permettre an peuplement de plus
en plus dense de solitudes aujourd'hui inulilt.
sables. - -
D'ailleurs. déjà aux abords de Tanxmu-
.el, des jardins ont pu être créés ; on a pu
amorcer un ftO.)aU de végétation. Désormais, 1
on doit travailler à une résurrection du Sahara
qui, cerldlnemenf, sera très lente dans ses dé-
1 ",-"
buts, mais ira s'accélérant au fur et à mesure
que de nouveaux points d* eau seront décou-
- verts. - - - - -
On pomrait déjà, semble-t-il, creuser des
puits à des endroits convenables tout autour des
postes de protection disséminés aux environs de
Béchar. pour couvrir la « piste rouge » contre
les incursions des Alt-Hammou et qu'il con-
v tiendra de maintenir logtemps encore, en dépit
de notre avance et de 1 occupation de Nouvelles
palmeraies aux confins du Tafilalet.,
En ce - concerne le Transsaharien, c'est
une folie dè s'imaginer nue l'on pourra y faire
dremer des trains sans assurer la protection de
la voie sur une grande partie de son ptlrcOlh.
La djouch sont assez audacieux pour se ris-
quer très loin de leurs zones de refuge et ils
peuvent parfaitement rééditer, aussi souvent
qu'il lear platm, le guet-apem du 8 décembre
si ron n'est pas en mesure de couvrir effrea-
œfncrrt la voie au moyen de postes échelon-
nés.
Et M. Robert Migot de demander avec tai-
W1 que des géologues et des sourciera, ces
demie» ingéntan diplômés de grandes écoles
à pQBiible, soient MBi» aux travaux de la
Guainisikn comalutive du Trmtssaharien.
L*Aviation Coloniale
I-t. -
France-Madagascar
L'équipage de la mission France-Afrique,
composé ae l'aviateuc LaLouej-te, de M.
PaûULotais Riebard pt ail mécanicien Cor-
donnier, est arrivé à Or an, hier matin, à
11 h. 50, venant d'Oudjda.
Les aviateurs continueront leur voyage
d'études et do liaison France-Madagascar
en descendant le Sud algérien.
Maroc
L'avion perdu
Une autre roue de l'avion de Lé<:rivain
a été trouvée dans la lagune de Sidi- t
Moussa et des débris d'aile ont été ramas-
sés près du cap Cautin.
Le mauvais temps a empêché le remor-
queur Vanneau de quitter Casablanca pour
explorer la côte.
Casablanca, 5 février. Une aile de
l'avion postal piloté par Lécrivain a été
retrouvée ce matin au cap Cantin près de
Safi.
- BruxeUes-Congo
L'aviateur Thieffry, qui avait pris son
vol mardi matin pour effectuer la première
étape du raid qui doit le conduire au
Congo, est tombé peu de temps après son
départ, à hauteur du fort no 3, à 200 mè-
tres environ de la route militaire.
Thieffry, légèrement blessé à la tête, put
rentrer en automobile ù l'aérodrome. Son
avion est détruit.
Thieffry a déclaré à son arrivée à l'aéro-
drome que son moteur s'est brusquement
arrété à cause du verglas qui se serait mis
sur son carburateur et. l'aurait gelé. Il a
précisé que le voyage ne pourrait être en-
trepris que dans un très long délai.
Paris-Saigon
L'aviateur Paillard, accompagné du mè-
canicien Jousse, a atterri hier après-midi
sur l'aérodrome d'Orly, à 16 h. 30, venant
d'Istres pour effectuer la mise au point de
son appareil en vue de son prochain raid
vers Saïgon. L'aviateur Paillard qui avait
quitté l'aérodrome d'Istres a effectué le
voyage à une vitesse moyenne horaire de
200 kilomètres.
Pieux hommage à nos aviateurs
L'aviso Duperrd, de la marine française,
est arrivé mardi dernier à Ceuta pour pren-
dre à son bord les dépouilles mortelles des
membres de l'équipage de l'avion Goliath
tombé, en septembre l&S, dans les lignes
riffaines. Le lendemain, en présence des
autorités civiles" et militaires, et d'une
foule considérable, les cercueils, entourés
du drapeau tricolore et posés sur des pro-
longes d'artilleries et contenant les restes
des second-maîtres Marchand et Riou, des
quartiers-mattres Dusselon et Goaringou
et du matelot Sépales, furent amenés à
-bord. un prêtre bénit les cercueils pen-
dant que les matelots français, rangés lo
long du bordage de l'avise et les soldats
espagnols à terre, rendaient îea honneurs.
Quelques instants après, l'aviso Duperrâ,
son pavillon on berne, levait l'ancre et
1 était salué par les canons des forts tandis
que la musique militaire jouait la Mar-
seUlaisè. « -. ",
Un avion espagnol survola le lieu ae ia
céréifiônîe et tous les édifices publics de
Ceuta avaient leur pavillon en berne.
Ces hommages rendus aux héros de la
guerre riffaine impressionnèrent vivement
r assistance.
L'aviso Duperré, ayant à bord les cen-
dres de^ HRflateurs du Goliath tombé au
cours de la guerre du Riff, a mouillé hier
dans le port de Casablanca, à 15 h. 46.
La cérémohie funèbre et les obsèques
sont fixées au 8 févrior, à 15 heures.
.1.
L'ANTENNE COLONIALE
-
FRANCE-TAHITI
La communication radio-télégraphique
France-Tahiti, qui ne fonctionnait jusqu'à
présent qu'au départ de France, sera utilisée
dans les deux sens pour l'acheminement des
télégrammes et des radio-lettres à partir du
16 févric prochain. Les taxes dans le sens
Tahiti-France seront les mêmes que celles
actuellement perçues dans le sens France-
Tahiti.
Tous les renseignements concernant les ca-
tégories de télégrammes admises par la voie
radiotélégraphique ainsi que les taxes ap-
plicables) sont fournis aux expéditeurs dans
les bureaux de l'Administration des Postes et
des Télégraphes.
.1.
Dépêches de l'Indochine
«♦»
Le voyage de M. Pasquier à Java
M. Bodard, cotisai général de France à
Java, a quitté Saigon pour le Tonkin où il
va .conférer avec le Gouverneur général.
Questions économiques.
Le Gouverneur général Pasquier a été
reçu samedi par les Chambres de Com-
merce et d'Agriculture du Tonkin. Le pré-
sident de la Chambre d'Agriculture lui a
souhaité ta bienvenue et a passé rapidement
en revue les principales questions intéres-
gant le dèveloppement du Tonkin : la
main-d'œuvre l'application des lois socia-
les, la perception de la taxe de 2 %, l'amd-
nagement du port de commerce de
Hanoï etc. Le Gouverneur Général Pas-
quier dans sa réponse, a donné l'assurance
que toutes les questions exposées seront
étudiées et examinées en vue des meilleu-
res solutions. - - --
Un tamponnement
Un tamponnement a eu lieu avant-hier
sur le réseau Nord du Tonkin. Lo train a
heurté sur la voie, un wagon de bois en
grume. On compte sep: morts et huit bles-
sés. Ces derniers U1: l (Ité transportés à
l'hôpital de Tan-Ho a
M. le Gouverneur génrral Pasquier, ac-
compagné d'un officier d'ordonnance, s'est
rendu su/ le lieu de r accident.
(Par dé;;-che.)
MM. Lucien Said'
et Maoceroo à hm
1'1
Un discours de M. Lucien Saint
Au cours d'une réception donnée hier fit*.
Cercle Interallié en l'honneur de M. Luckn.
Saint et de M. Manceront M. Lucien Slf.nt-
a prononcé le discours suivant :
Messieurs,
Je dois une gratitude toute particulière ao-
Comité « AIgérie-Tunisie-Maroc », qui a Mps-
l'initiative de cette rencontre. Son Président,
M. le député Edouard de Waren, m'a habi-
tué à ces pensées attentives, où je vois le té-
moignage non pas seulement d'une symOa-
thie qui me touche infiniment, mais aussi - à
son attachement profond a l'Afrique pu
Nord, et sur un plan plus élevé encore, au
domaine colonial de la France. Huit an-
nées passées en Tunisie m'ont appris à con-
naître et à apprécier ce qu'il y a en lui d'éjfc-
gante courtoisie, d'intellectualité avertie de
toutes choses et de noble passion patriotiqtie.
Qu'il soit donc remercié des paroles qu'il
vient de prononcer, certes, mais aussi au.
-concours qu'il a dans le passée prêté à odtn
effort, et de celui que m'incite à escomp^r
pour l'avenir, la réunion d'aujourd'hui.
C'est une neureuse fortune, pour le Réei-
dent Général, que la confiance du Gouverne-
ment appelle à poursuivre sur un autre ter-
rain l'oeuvre commencée en "fiintsle, que fle
pouvoir ïïthsi prendre contact avec leq .--
sonnSlités les plus éminentes de l'Afrique du
Nord. L'intérêt qu'une telle élite porte à §&.
fois à la Tunisie et au Maroc tend ainsi à
réaliser cette harmonieuse unité dans le pa-
grès économique et politique qui contrifi|je
si utilement à asseoir solidement et à ja s
l'autorité et le prestige de la France d, S
son magnifique domaine africain. Les avrs,
l'amitié et l'appui que je rencontrerai Pi-à-
près de vous. Messieurs, me seront partUpi-
lièrement précieux pour la lourde tâche que
¡ je vais entreprendre.
- Ainsi, ma - mission nouvelle se soude à
celle que je ne quitte pas sans une "réelle
tristesse. Si j'ai éprouvé une satisfaction pro-
fonde de la décision qui m'appelait au Ma-
roc, la réaction immédiate n'en fut pas motos
empreinte d'une certaine mélancolie. J'étais
attaché à la Tunisie par des tiens solides.
J'y ai vécu, au début, dos heures d'inquié-
tude et n'en ai conçu pour elle que plps
d'affection. Ainsi, une mère, dans sa ten-
dresse inconsciemment partiale, s'attache
davantage à celui de ses enfants dont Tes.
premières années furent alarmantes et diffi-
ciles. Pendant huit années, j'ai vécu, incor-
poré pour ainsi dire au pays, souffrant fie
ses crises, exalté par ses succès. Et voips
comprendrez, Messieurs, que ma pensée, par
un penchant naturel de l'esprit < t du cœtyr,
se tourne aujourd'hui avec quelque émotïbn
vêts tous ceux qui furettrswcs coflïtborateurjt.
J'entends par U, non pas seulement ceux qui
travaillèrent mis côtés dans les adminis-
trationr,, avec un inlassable dévouement, gfu
bien de S'Etat, mais encore ces colons popr
lesquels jr diffus iri même, en partant pour
Tunis, mun admiration profonde, et dont 1fs
qualités d'endurance, d'énergie et -- d'intel-
ligente activité, synthétisent si heureuse-
ment le génie français. Je place auprès
d'eux, dans le même souvenir affectueux,
cette population indigène qui a donné, alix
heures tragiques de la grande guerre, le té-
moignage silencieux de son loyalisme et qui
m'a fait personnellement confiance. Et je
n'oublierai jamais que, si j'ai pu gagner les
voies de son amitié, je le dois au concours :
sans réserve que j'ai rencontré près du sou-
verain de haute sagesse et de noble bontt-
qui règne sur la Tunisie, et dont les senti-
ments d'étroite cordialité me laisseait, au
moment du départ, une impression si pro-
fonde de regret attristé.
La t:\che, en Tunisie, n'est pas achevée et
ne le sera pas de sitôt, dans un pays ten
évolution constante. Ce sera l'honneur de.
mon successeur, de continuer à guider vers
le progrès, dans le cadre de leur civilisation,
des populations que nous avons trouvées, il
y a bientôt cinquante ans, plongées dans Je
deini-sommeil de l'Islafn, ruinées et în
pleine anarchie. Je passe, en toute sécurifé
,esprit le flambeau aux mains expertes 8e
mon collègue et ami, M. Manceron, que les
rares qualités de réflexion et de mesure, de
perspicacité et de courage dont il a déjà faït
preuve, ont si justement désigné au choix du
Gouvernement. - ., a"
En quittant la 1 unisie, je ne me dissimule
pas, Messieurs, les difficultés de ma nou-
velle mission. Du Maroc, je crois connaître,
certes, tout ce que peut en avoir appris iri
Français passionnément attaché à l'Afrique
du Nord et conscient du grand rôle de sau-
vegarde et de prospérité nationale que xp-
présentent pour nous nos <« Provinces » d'ou-
tre-mer. Je serais indigne de l'honneur qui
m'est fait si je n'avais suivi au jour le jour,
depuis l'entrée des Français à Fe2, la prodi-
gieuse résurrection de l'Empire Chérifien. Et,
au cours des rendez-vous annuels des trois
Gouverneurs, j'ai pu, dans ces entretiens si
utiles à chacun de nous, apercevoir certains
problèmes marocains qui se posent tout na-
turellement aux esprits avertis. Je n'aurai
pas cependant, la.présomption, avant même
d'avoir touché -- la - terre marocaine, de dresser
un programme, de fixer des directives sur a £ &
données aussi incomplètes. Mais j'ai eu la
joie de rencontrer le concours absolu de mes
deux éminents prédécesseurs ; le maréchal
Lyautey et de M. le sénateur Steeg. Leur
succession sera lourde à mes épaules, Du
moins puis-je escompter par avance le béné-
fice de leur expérience dont m'assure une
amitié déjà ancienne. A la clarté des conver-
sations que j'ai pu avoir avec eux, j'emporte
cette conviction renouvelée qu'il n'est pas,
pour nos possessions, de grandeur, pas *
prospérité sinon dans le respect, par tous,
des intérêts de tous ; pas de sécurité sans,
l'ordre, pas d'ordre sans autorité. Parmi les
problèmes qui se pressent devant le Résident
Général, dont la responsabilité est si grave,
celui-là est le premier qui sollicite sa pensée.
Et j'apporterai tous mes soins a ce qu'il soit
résolu, dans l'esprit le plus conforme m
prestige intangible de la France.
D'autres questions encore retiendront mbn
attention. L'administration marocaine, pbr,
son zèle, son intelligence, sa connaissante*
pénétrante d'un pays complexe et divers,
été un facteur particulièrement utile des flS-
sultats admirables déjà obtenus. Je m* art a*
cherai particulièrement à coordonner Ips et-
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