Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 janvier 1929 26 janvier 1929
Description : 1929/01/26 (A30,N15). 1929/01/26 (A30,N15).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280493x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. Na 15. LE NUMERO : 30 CENTIMES SAMEDI SOIR, 2(i JANVIER 19B0.
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Rédaction & Administratltff^l
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Les Annales Coloniales
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tarant A» feurnel.
DMWCTBUIW ̃ Maro«l RU B DEL «t LpG. THÊBAULT
Tou les arffcU» publiés dans notre journal ne peuvenf
être reproduits qu'en citant tM AÂNALggJ2g)^NiA|ja.f
ABONNEiEHTS
avec la Revue mensuelle:
U» •• « Mets 8 Kola
Francs et
Colonies 190 s tub ses
Ùràqw - - 240 0 126 0 7t »
On s'abonne sans (irait étaa
tous - bureaux de posta.
RIZ ET POISSONS
>.ffl-- 1
J'ai créé le mot : rizipisciculture, a dé-
claré le docteur Legendre. Noua loi acoor-
deM volontiers un brevet d'inventeur, mais
sans les félicitations du jury. Heureusement
que le docteur a fait ^beaucoup mieux que
de lancer. dans la circulation un mot baro-
que, et qui ne passera jamais le Fout des
Arts. Il a, de nouveau, attiré l'attention sur
un procédé déjà ancien et qui mérite d'être
connu et mis en vigueur partout où cela
est possible : élever des poissons dans les
rizières.
Les Chinois, les Japonais connaissent,
depuis longtemps, l'art d'élever des alevins
de carpe dans les champs de riz ; les Ita-
liens ont obtenu des résultats tout à fait re-
marquables, en suivant ces leçons ; les Fran-
yiis doivent ea faire autant ; à supposer
qu'ils atteignent le succès partout où les
conditions hydrauliques de la rizière le ren-
dent possible, on comprendra ce qu'ils en
retireront de bénéfices quand on saura qu'à
Madagascar il y a 500.000 hectares, et en
Indochine 2.500.000 hectares plantés en riz.
Que d'eau l que d'eau ! Mais faisons en
sorte de pouvoir ajouter : Que de poissons !
que de poissons 1
C'est à Madagascar que le docteur Legen-
dre a fait ses expériences. Il en a exposé
les conséquences, qui méritent d'être répan-
dues. Les conditions favorables au riz, a-t-il
déclaré, fumure, eau à circulation lente,
sont en même temps propices à la reproduc-
tion et au développement de certains pois-
sons ; la densité régulière de la végétation
orée une température idéale (entre 20° et
25° de septembre à fin avril) pour les es-
pèces qui habitent les eaux calmes et chau-
des des rizières très riches en plankton ; quel
milieu favorable inespéré, pour les cypri-
- nidés qui sont, chacun sait ça, ces nom-
breux poissons d'eau douce de l'ordre des
téléoetéens, tribu des Maléoptères adbomi-
naux ! Que ceux qui l'ignorent ne se dé-
solent pas, et qu'ils se consolent en pensant
que les cyprinidés, ce sont tout simplement
la càrpe, le barbeau. le goujon, la brème,
l'ablette, le gardon, le véron, et autres
poissons que nous avons tous plus ou moins
péchés, sans nous soucier s'ils étaient de
lordre destétéostéeiit;POHTëfe* poisàtitts la
rizière est une forcerie, ils ont vite fait
de croître et multiplier, si bien qu'en qua-
tre ou cinq mois de ce séjour et de ce ré-
gime le poids des individus récoltés atteint
15 fois celui des individus déversés. Après
neuf mois d'hospitalisation dans une rizière
basse, le docteur Legendre affirme qu'il a
vu le poids de la semence devenir 25 fois
plus grand.
C'est un placement de père de famille.
Placement d'autant plus avantageux que
les frais d'installation sont à peu près nuls.
Il suffit de donner aux talus une hauteur
de 30 centimètres pour qu'au moment des
pluies torrentielles l'eau ne passe pas par
dessus et que les poissons ne prennent pas
le chemin du large. « Le seul dispositif que
réclame la rizipisciculture (encore !) est de
placer dans les deux coupures étroites des
talus pour la circulation de l'eau un treil-
lage métallique ou un clayonnage serré pour
empêcher les poissons de passer dans la ri-
zière voisine. » Chacun chez soi. On doit
déverser les poissons dans la rizière huit
jours après le repiquage. I.e riz aquatique
(chacun sait qu'il s'appelle oriza sativai est
en effet multiplié gr✠à la méthode du
repiquage par pieds isolés ou par touffes ;
la pépinière maintenue très fortement humi-
de et serrée très dru, 1111 ne remplit la ri-
zière qu'après la reprise des plants. C'est
seulement alors que les cyprinidés doivent
y être introduits. Petit cyprinidé deviendra
grand ! En Italie des carpes-miroir (on
trouvera le nom scientifique dans le diction-
naire), placées dans les rizières à l'âge de
seize mois, pèsent 1.500 grammes après
deux mois de séjour.
La rizipisciculture (jamais deux sans
trois) est donc à encourager. Souhaitons
qu'on ne rencontre plus jamais la cage sans
oiseau, la ruche sans abeille, la maison sans
enfant, la rizière sans alevin.
AvuragD leaugemm,
Sénateur de l'Hérault. ancien miMitM
Vtee-vréektent de la Commit tUm
de l'Algérie, des Colonies et dei
Protectorats.
|m animie la Cnmssm i» F Algérie,
(jk| (jIhîh fi frtteccfnfe ttf piv
Vg v ,hï|!ipit' ifmclalaiBn - ,
~,.~J..t ," -"1\, l, ., ',
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~I ,.; ;.", ill2~:l'Œ¡ '::'. ~';:~,'~::U~ti V,-,; 'op' ;'1" ':i.~
~)&~ ,':œ;~Deuer;'IC' ar e.,
jMMft ou de le ridtoultar,
Raiani dans Coupe de h>**di$, à Marignpr,
chargeun peu trop le parlementaire encotnaus-
NOU d'enquête sur L. Marine mais, après
tout, le cas d'un hatf-commissaire à bord d'un
navire de guerre en mission extraordinaire et
accoityagné de sa fille comme temtaÏle, ne
s*ett-il pas présenté réellement il y a moins
de six mois ? Et cet envoyé n'était pu un
parlementaire.
Ailleurs on blaçue la coaifnission^de l'Al-
gérie et des colonies en invoquant l'ignorance
absolue de la presque totalité des membres de
la commission.
Précisons un peu. en commettant d'ailleurs
beaucoup d'omissions pour lesquelles les inté-
ressés et nos lecteurs eux-mêmes vouchont bien
bous excuser.
M. Beluel député de la Haute-Garonne,'
professeur à la Faculté des Lettres de Tou-
louse, a été. avant son entrée au Parlement.
chargé de mission en Syrie pour y étudier les
conditions d'organisation de 1 enseignement.
M. Auguste Brunei, député de la Réunion,
a fait, comme secrétaire général, puis gouver-
neur des cohmies, à peu près le tour de nos
possession:).
Mettons entre parenthèses, pour que. cela ne
nous entraîne pas trop loin, les pays qu'à notre
connaissance certains membres de la commis-
sion ont visité ou même ont habité longue-
ment. comme le Comte Edouard de Warrerr,
la - Tunisie :
"'M. Caponad (l'Inde Française) ;
M. Cidtoli (I Algérie) ;
M. Dia,. (Madagascar et l'A.O.F.) ;
M. Frossard (la Martinique) ;
M. Gaspartn (la Réunion et Madagascar) ;
M. Goude (la Cote Occidentale d'Afrioue,
du Maroc, à Libreville et l'Afrique Occiden-
tale) :
M. Grœve (la Guadeloupe) ;
M. Odin (Afrique du Nord) ;
M. Outrey (l'Indochine) ;
M. Perreau-Pradier (l'Indochine) ;
M. IPezet (l'Algérie et le Maroc) ;
M. Reille-Soalt (l'Afrique du Nord) ;
M. Ricci (l'Algérie) ;
M. Roux-Fressineng (l'Afrique du Nord et
le Soudan) ;
M* T Gilfinler (l'Afrique du Nord) ;
M. Thotnson (l'Algérie et la Tunisie) ;
M. Alexandre Varerme (l'Indochine) ;
M. Edouard de Warren (l'Afrique du
Nwd).
1 Il y en a certainement beaucoup d autres
parmi ceux que nous n'avons pas cités.
Ajoutons que M. Edouard Daladier a dirigé
pendant un an le Ministère des Colonies et
que M. Henry Fougère est délégué de Saint-
Pierre-et-Miquelon au Conseil supérieur des
Colonies.
L'EXPOSITION ICOLONIALE DE 1931
.t,
M. Leclerc james-Orner, Gouverneur du
Crédt Foncier de France, est nommé membre
du Conseil Supérieur de l'Exposition Colo-
niale Internationale de Pari" en remplacement
de M. Pierre Laroze, démissionnaire.
L ÂLBtlIE A LHOWŒIIK
M. Mallarmé, député de ,la deuxième clr.
ormseriptioflL d'Alger, a été réélu président
de la Commission de l'Alsace et de la Lqr-
,. j~;, '.,.,' ':.LU: J., 'ht..J¿ .]t'-. ~h..¡:":':"A
mtte 'ami M, lEtïuî^ MofteJâtt4r.
r..t9.tmiit6 dé Constaatlne, ,*t*t x3e
la Cbmraîssion de la Marine marchande.
A cette commission, notre émineot colla-
borateur, M. Roux-Freissineng, a proposé un
vœu tendant au rétablissement du sous-secré-
tariat de la Marine marchande.
Nul doute que M. Poincaré, qui professe
la plus haute estime pour M. Emile Mori-
naud et M. Roux-Freissineng, n'accède à ce
vœu qui est celui de l'armement, des colo-
nies et des coloniaux.
8..
Les aditll de N. Incita Saint
à la Tatisie
«♦»
Les corps élus de Tunisie ont offert à M.
Lucien Saint, avant son départ pour le Ma-
roc, un grand banquet à l'issue duquel le
résident général a prononcé un discottrs vi-
brant et très applaudi résumant sa politique
à l'égard de l Islam pendant ses huit années
de gestion.
c Il appartient à la France, dit-il, de. ré-
veiller l'Islam africain du demi-sommeil où
l'avait plongé sa fidélité rigide aux tra-
ditions glorieuses, toujours respectables, mais
éloignées des nécessités modernes. Ce
sera l'honneur de ma carrière d'avoir été
appelé après tous mes émimnts prédéces-
seurs à ce noble travail de reviviscence, té-
moignant à nos protégés la confiance af-
fectueuse de la métropole. »
Il termina par l'éloge de son successeur.
(Par dépêche).
Coutumes Kabyles
Pour montrer aux Kabyles du Djurdjura
chez qui il passa quoique vingt uns, com-
bien leurs coutumes vis-il-vv de la femme
sont sm'ann(!es, M. Ferdinand Duchène,
grand prix littéraire de l'Algérie, leur rap-
pelle dans « Thamilila ». son nouveau livre,
quelle est chez eux la si tuai ion do la
iemine : Il
« La femme Kabyle n'a pas de droits hérédi-
taires; cflle n'a aucun droit de propriété sauf sur
Ces vêtements qu'elle .porte -. Meriage : elle est
vendue par son père, à défaut par son parent
mâle le plus proche, qui touche le prix (tour-
ehit : le manger). Ils mangent d'elles elle
n'a pas à formuler de consentement. Le: mariage
peut lui être imposé, même avec emploi de la
rorce par 'le mâle ayant autorité sur elle. Iîlle
n'a oas - lie droit de ninudier son mari et elle
ne peut dans aucun cas, sous aucun prétexte, !
demander le divorce à la justice -- elle peut
toutefois quitter le domicile conjugal, se réfu-
gier chez son père, si celui-ci consent 1\ la re-
cevoir et en ce cas se dédlarer en état d'insur-
rection contre son mari. Celui-ci peut répu-
dier sa femme quand il lui plait sans qu'il soit
obligé d'en indiquer la raison. Il peut en répu-
diant sa femme diédarer qu'il met sur sa tôte
une somme d'argent. Dans ce cas, la femme
tout en demeurant répudiée ne pourra épouser
un autre homme que si celui-ci paye d'abord à
l'ancien mari l'intégramé de oette somme à titre
de rançon. Le mari nourrit et habille sa femme
comme il lui plait. La plainte de la femme n'est
fNLq admise, les enfants appartiennent au père.
Si la mère est répudiée, elle leur devient étran-
gère. Si un îwmme marié meurt, sa femme fait
partte de la succession. Elle demeure « pendue
A son mon ».
Et cet adage qui résume tqut ce qui précède,
dont je respecte la traduction littérale et que
vous connaissez tous : « Tu peux faire de ta
femme ce qu'il te plaît, hormis un cadavre. »
Des réformes
..8..
si je di *
Si /> dirigeais l'Adminisiraiiên
coloniale j'adresserais à mes Gou-
verneurs une circulaire en Ftxier-
mes .- 1
« bll'l's quelque dix ans le Gouverné-
ment n'a cessé de proclamer la nécessité,
pour la Métropole, de faire appel, de plus
en Plus, aux colonies pour son approvisl'oit-
nement. Les motifs impérieux dp cette
politique ont été assez souvent expliques
Pour que je me dispense d'y revenir.
« Parmi les moyens préconisés pour at-
teindre ce but, il m'a semblé que la mise en
valeur des grandes concessions n'avait pas
fait l'objet, jusqu'à ce jour, d'une attention
suffisante, peut-être farce que relevant ex-
clusivement et directement de votre auto-
rité.
cc Cependant on signale un peu partout
une situation que j'estime grave : De gran-
des étendues de territoires concédées ne se-
raient pas mises en valeur malgré les stipu-
lations très précises des contrats intervenus
entre l'Etat, la Colonie et les particuliers.
De grandes sociétés disposant de capitaux
très importants, n'investissent qu'fine part)
infime de ces capitaux dans leurs exploita-
tions industrielles ou agricoles, préférant
faire valoir ces fonds en Bourse. Certes, ce
genre d'exploitation du fond d'un bureau
directorial ctJnfortable, est plus agréable
que le « boulot » colonial avec son cor-
tège de fièvres, de paludisme et leurs con-
séquences. Mais nous ne saurions nous at-
tacher à de telles considérations.
» Parmi les motifs qui. justifient cet
grandes concessions, dont on nous fait ilniil
souvent le reproche de déposséder les indi-
gènes, celui de la nécessité de mettre en va-
leur ces territoires est un de ceux qu'il est
difficile de contester. Cette mise en valeur,
en effet, contient en elle-même toute la-poli-
tique indigène qui fait l'honneur de notre dé-
mocratie : relèvement moral et matériel de
l'indigène par le travail, assainissement de
régions en général insalubresf introduction
de méthodes modernes d'exploitation libé-
rant de plus en plus l'indigène des travaux
Pénibles et inhumains tel que le portage,
participation dit moins dans les contrats
récents), de la Colonie aux bénéfices de
l'exploitation et enfin aide donnée à la AI é.
tropole par des approvisionnements en ma.
tières premières ou autres.
« Dans toutes nos colenies, je me plait à
le constater, un gros effort a été fait pour
encourager l'indigène au travail et de ma-
gnifiques résultats ont été obtenus.
« U tlÑ provient donc cette indifférence
ou plutôt ce. manque d'action que je constata
envers les c grands concessionnaires f Ce fait
est d'autant plus regrettable qu'outre le
mauvais exemple qu'il donne, Vindigine né
manquant Pas de comparer ce qu'on exige
de lui et des premiers, beaucoup de ces
grands concessionnaires ont des contrats qui
font à Vheure actueUe.trii privilégiés en ee
ll#i' •jf&gèïM'ïf'iâ pïetf i
lèmpst iï9 tie contiennent ûVcuni dè ces .,H;.,
gations sociales qui sont de règle aujonr-
ePftui et qui visent l'hygiène des travail-
leurs –» Cintroduction des machines l'as-
sainissement des territoires concédés et en
dernier lieu la participation de la Colonie
aux bénéfices.
(j Je pense que ce seul exposé vous mon-
trera la nécessité d'agir sans retard et d'une
façon ferme à l'égard de tous les conces-
sionnaires qui n'assurent Pas la mise en va-
leur de leurs territoires dans les délais im-
partis. Le retour aux Domaines de ces par-
celles aura, entre autres, l'avantage de vous
permettre de reviser et de moderniser les
contrats dont elles font l'objet. »
Il y a, en effet, des scandales qui de
temps à autre, explosent avec fracas : l'af-
faire Humbert, Rochette, la Gazette du
Franc. Mais nul n'a encore dénoncé celui-
ci qui est de tous les jours aux colonies :
d'immenses territoires fertiles soustraits à la
production 'par la volonté de grandes socié-
tés qui font servir leurs contrats uniquement
à des fins de Bourse. Eh bien! ce scandale
peut facilement cesser : il suffirait de la
volonté bien arrêtée à cet égard de nos Gou-
verneurs et dit ministre des Colonies.
JSdonard JVéreN,
Sénateur de la Haute-Lovre,
Vtce-prdmdmt de la commission
des Douanes.
MARSEILLE
DAKAR
BAMAKO
TOMBOUCTOU
ALGER
MARSEII-I-E
M. André Maginot, ministre des Colonies,
s'embarquera à Brest le 31 janvier à bord
1 du Duquesne, pour gagner Dakar où il ar-
rivera le 6 février.
Le Ministre des Colonies est accompagné
ide M. Peyrouton, administrateur en chef
des Colonies, chef adjoint de son cabinet, et
de son officier d'ordonnance.
Il présidera à Dakar l'inauguration du
monument aux morts puis ira à Saint-Louis,
gagnera par la voie ferrée Bamako.
Près de cette ville sera inauguré le canal
de Sotuba, cérémonie à laquelle doivent as*
sister de nombreuses personnalités coloniales
de la Métropole spécialement invitées par
M. J. Carde, Gouverneur général de la Co-
lonie.
De Bamako, avec M. Peyrouton, son ofn-1
cier d'ordonnance et un ami personnel, le
ministre gagnera Alger par Diré, Tombouc-
tou, à bord d'une automobile spéciale. l.a
voiture ordinaire du service hebdomadaire
de la Compagnie Transsaharienne qui sui-
vra le Ministre par le même itinéraire trans-
portera MM. Gabriel Angoulvant, Gouver-
neur général honoraire ; André Demaison,
publiciste et, s'il y a de la place M. Adol-
phe Messimy, président de la Commission
des Colonies du Sénat.
On ne prévoit pas la possibilité de faire
revenir par la voie saharienne les autres in-
vités qui rejoindront la France en traver-
sant cette admirable région touristique
qu'est la Haute-Guinée pour venir s'em-
barquer à Conakry afin de rejoindre Mar-
seille avec escale à Dakar, Las Palmas, Ca-
sablanca et Tanger.
LtAûtiOD Coloniale
i
Saint-Raphaël-Bizerte
Un hydravion Goliath de la marine,
venu de la base de Bizerte à SaintrRqptaAl
pdnr assister à la cérémonie & la mémoire
des victimes de l'accident de ces jours der-
mers, reprit l'air avant-hier et ramena h
Toulon 1 amiral Bordes.
L'hydravion piqua ensuite sur Bizerte,
mais, en pleine mer, au large du phare
du Planier, pris par la tempête, il dut
amérir. Ses signaux de détresse fprent
heureusement perçus par le vapeur hol-
landais Dordrecht, qui put s'approcher et
prendre à son bord l'équipage de l'appa-
reil français, le lieutenant de vaisseau Fla-
mant, le quartier-maître pilote Henry, le
quartier-maître mécanicien Rival et le
quartier-maître OUivier.
L'appareil est pârti à la dérive et a dû
couler, le Chacal, envoyé hier matin sur
n'ayant rien retrouvé.
les lieux, à l'équipage recueilli par le va-
Quant
peur hollandais, il a été débarqué à Boni-
faeio d'où il sera rnpatnK1.
Masoc
Le pilote qui fut tué dans l'accident
d'aviation survenu au cours d'une mis-
sion photographique est le sergent Simo-
net du centre de Marrakech.
De Londres au Cap sans escale
On achève actuellement, à Oanwel, la
^instruction d'un monoplan géant qui Bo
ralt capable de tenir l'air 80 heures sans
ravitaillement et de voler de Londres au
Cap d'un seul vol sur un parcours de 11.0W)
kilomètres en ligne directe grAce à un nou-
veau rectiflcateur de dériva
Un séisme à Djibouti
le r
Le gouverneur de la Côte Française des
Somalis informe qu'une très forte secousse
sismique a été ressentie à Djibouti le 22'
janvier à 17 heures 50 minutes. Les fils
électriques ont été rompus, tous les bâti-
ments fissurés. Seule, une maison apparte-
nant au raihvay s'est effondréç. Il n'y a
aucun accident de personne.
(Par dépêche).
–-–-–-
Alyr-Tchad e8 MtMMMte
C'est ce matin, & 9 h. 30, qu'est partie
d'Alger, à destination du lac Tchad la
mission dit prince Sixte de Bonrbon, dont
noun avons publié le but et l'itinéraire.
RAPPELONS que côVte mission compte rc-
Jûmhir a» COIUTB dfr ^ute Oee renseigne-
ments sôîonlitlcjues de divers drares, ayMil
reçu mandat, à ce t ôgar Paris, dfi la Société de Géographie et de la
Société de Géographie commerciale. Elle
se propose entln d'étudier spécialement
les conditions d'aménagement de la ligne
d'étapes en vue de l'organisation éven-
tuelle d'une ligne aérienne A,uivant les de-
siderata exprimés par le ministère de l'Air.
UN 101 COWSEll
Nous savons tous que depuis le fameux
Congrès de, l'Eau en Algérie, la question
des sourciers et des géologues est en sus-
pens.
Les échecs des premiers dans leurs re-
cherches sont devenus de plus en plus
nombreux et les géologues se sont abste-
nus pour la plupart.
Il a cependant Été constaté que seuls les
sourciers ayant des notions de géohydro-
logie ont obtenu des résultats. Il s'ensuit
le conseil que leur donine M. Henri Murât,
Ingénieur géohydrologuc dans la Voix des
Colons :
Les sourciers n'nuraiont qu'à suivre les cours
d'hydrogéotlogie qui existent à l'Université et Us
arriveraient par ce fnit a la connaissance des
terrains perméables et imperméables, ce qui leur
éviterait de trop nombreux échecs, de cette fa-
con leurs appareils obéissant à leur pensée leur
indiqueraient d'une manière aussi précise que
iposslble remplacement des nappes ou cours
d'eau souterrains.
C'est la seule méthode qui solutionnerait cette
question des sourciers et des géologues si pré-
judiciable à rngricultura nJgéricnne, l'empirisme
disparaîtrait pour faire place à la science.
A la Société de Géographie
̃*" V
L'expédition d'Alger
Dans la grande salle de la Sociétfe de Géo-
graphie, 181, boulevard Sa i ut,- G enn ain, le
général Axan a fait, hier apr<\s-midi, nnc
remarquable conférence sur 1 expédition d'Al-
ger.
En tonnes concis, l'orateur a parlé tout
d'abord do. la préparation trfl'expédition, nous décrivant l'Algérie d'alors,
pauvre, privée de moyens de (communications
et cependant si riche en ressources naturelles ;
puis Fcxpôd.iUon PolJe-même, où nos troupes se
couvrirent do gloire, la pacification de cet ndmi-
l'able pavs. qui, devenu notre première colonie,
peut être considéré comme une seconde
France.
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-lettres
i
L'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres, au début de sa ^éance d'hier, accor-
da différentes subventions à MM. Dussaud,
Virolleaud et De Corey, pour des fouilles en
Syrie.
IX TAUX DE LA PIASTRE
0
A la date du M janvier, le taux de la
piastre a Saïgon était de 12 fr. W.
LIRE EN 2* PAGE :
La nouvelle banque de l'A. O.
Dépêches de l'Indochine.
18. ̃̃
Au musée Khaï-Dinh
Les Reines-Mères accompagnées d'une
suite nombreuse ont visité le musée Khal-
DbIIa créé en 1923 par le Gouverneur Gé-
néral Pasquier, en conformité et d'accord
a.vec l'Empereur Khal-Dinh pour rassem-
bler les œuvres d'art représentatives de la
vie sociale, rituelle et , politique de l'dncien
Atnnam. Elles ont visité en détait les salles
du musée et ont exprimé leur satisfaction
pour l'œuvre accomplie par la Commission
d'administration du musée dont les rfforts
soutenus ont réussi à réunir des colleç-
tions aussi importantes qui sont des mo-
dèles précieux pour la formation du goût
artistique des générations futures. Au
cours de leur visite les Reines-Mères remi-
rent au Musée, en souvenir du souverain
défunt, le portrait de S. M. Khai-Dinh.
Installation d'un Consul
M. Stoller, Consul d'Allemagne, pour l'In-
dochine s'est installé au Tonkin.
Un hôte éminent
Le ministre de Danemark à Bangkok,
de passage à lIanoï, est actuellement l'hôte
du Gouverneur Général.
1 La -- France, l làdocliae et la Chiie
La presse de Pékin assure que le gouver-
nement nationaliste présentera les demandes
suivantes au cours des négociations franco-
chinoises qui seront entamées incessamment
au sujet du commerce entre la Chine et
l'Indochine : 1 0 Rétrocession dit chemin de
fer du Yunnan; 20 abolition de la législa-
tion répressive qui frappe les Chinois en
Indochine ; 30 exemption des Chinois de la
taxe de capttation. D'autre part, le Conseil
politique de Nankin a ratifié les traités con-
clus avec la Belgique, l'Italie, l'Espagne,
le Danemark et le Portugal.
.11. de Martel, qui s'était rendu à Nankin
pour entamer les négociations pour l'éta-
blissement du traité de commerce entre la
Chine et l'Indochine, était attendu à (.*hapi-
ghaï aujourdhui, en compagnie de MAl; La-
rosse et Garreatt.
Il atte,utra.lt Changhai des instructions
de Paris avant de continuer les pourparlers.
(Par dépêche).
f Les vicissitudes
d'une vieille ^colonie
Elles nous sont contées de très intéres-
sante manière par M. Alfred Martineau dans
la Revue de Vhistoire des Colonies Françai-
ses.
Il r'a/ii 1'1: b.'int l'ie rrc u A ifi't'.l 'n. U<>ih ]
îlots : 'ê;ii.'ù-Picrr 1h Grr.ode Miquelon et.
Lmgladc OU pdirc MIQUO'an, F(:Tnr61) de
Tdjre-.Çiottve nuatro i <:t¿1..So.l i one. ~t.
îement ignoré? » :qn\u traj :.: P'n?•< -r i
les rend»' U la. v '.w
Jacques C.t: •!'•••• on avwit pn. po^Kslon
au nom de la France en 1534 et les gens de
Dieppe et de Granville, puis ceux de
Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz y vinrem
nêcher la morue.
Parmi les importantes concessions mari-
times que la France fit iL l'Angleterre au
traité d'Utrecht se trouvait notre colonie de
Saint-Pierre et Miquclon qui n'avait alors
(1713) que 180 habitants. Mais le droit de pê-
che sur les côtes de Terre-Neuve qui nous
était réservé (sur la moitié du littoral) valait-
mieux que l'occupation mùme du pays. Les
habitants ayant été dispersés, selon l'usage
du temps, aucun Français ne demeura a
Saint-Pierre iusqu'en 1763.
Le traité de Paris ne faisait que de nous
« tolérer » à Saint-Pierre et Miquelon. Nous
ne pouvions y avoir que 50 soldats et les An-
glais exerçaient un contrôle permanent avec
leurs navires.
Les Canadiens, fuyant la domination an-
glaise, vinrent se réfugier à Saint-Pierre
administrée au nom du Roi par le capi-
taine Dangcac. Quelques Français pointè-
rent la population à environ 2.000 person-
nes dont le gros souci était d'avoir des vi-
vres dans ce pays tout à fait inculte, au cli-
mat rigoureux.
Il fallut réduire la population obligée de
lutter sans cesse contre des éléments hosti-
les ou incléments.
Et cependant, tant pour Terre-Neuve que
pour Saint-Pierre il venait de France cha-
que année 10.000 matelots qui prenaient, dès
1.768, 95.83.:) quintaux de morue et rappor-
taient 330 barriques d'huile de poisson.
Il fallut l'insurrection des colonies amé-
ricaines en 1775 pour que change 1 attitude
des Anglais vis-à-vis des Saint-Pierrais.
Mais la guerre franco-anglaise plaça de
nouveau, sans coup férir, Saint-Pierre et Mi-
quclon sous la domination anglaise le
15 septembre 1778.
Date à laquelle les Saint-Pierrais évacuè-
rent de nouveau leurs Iles, dont tous les bâ-
timents furent brûlés.
Réfugiés dans les différents ports de la
Manche et de l'Atlantique, les Saint-Pierrais
se hâtèrent de retourner dans leurs îles en
1783, dès que la fyûx eut été signée avec
l'Angleterre. ils y vécurent avec beaucoup
de peine, le ravitaillement étant toujours
fort difficile.
Une nouvelle guerre avec l'Angleterre
replaça Saint-Pierre et Miquelon sous la do-
mination anglaise de 1793 à 1816, d'où nou-
vel exode de la population qui rentra en
1826 dans ses pénates insulaires en si grand
nombre qu'il fallut renvoyer en France une
trentaine de personnes.
Mais le retour aux lies devint dehnitif
et sous la direction intelligente de ses ad-
ministrateurs l'histoire des Iles Saint-Pierre
et Miquelon n'est plus que celle du déve-
loppement modeste mais continu de son
commerce, de ses ressources et de sa popu-
lation qui, de 800 âmes en 1820, en comp-
tait 6.492 en 1902. Elle est actuellement de
4.030 et son mouvement commercial attei-
gnit 293 millions en 1927. Le whisky y est
pour une grosse part depuis l'organisation
du régime sec aux Etats-Unis, mais l'abo-
lition probable de ce régime, laissera tout
de même nos établissements des terres arcti-
ques dans une situation florissante qui,
ainsi que l'écrit M. Alfred Martineau, sont
récompensés de leur courageuse persévé-
rance à rester, malgré tant de vicissitudes,
attachés à la France et à ses destinées.
.,.
LI chattMi les croiiicii
ffliUNsu au Soudan Fraiois
»♦ »
Le folklore de l'A.O.F. a, depuis phnieun
années, été étudié avec beaucoup de soins par
les instituteurs indigènes qui collaborent au
Bulletin de rEnseignement de l'A.O.F.
Ces études se poursuivent dans le dernier
Bulletin par des notes de M. Mampy Sidibé
sur la littérature orale, les croyances et les cou-
tumes indigènes.
Au Birgo, dans le cercle de Kita, les indi-
gènes occupent leurs loisirs au récit des ftI8-
tures, aux comptes rendus des mille faits de la
vie journalière et les chansons cynégétiques
exaltent les souffrances, les fatigues inouïes des
chasseurs qui, dans ce pays, constituent une
confrérie fortement organisée, et certaines pra-
tiques sont couvertes d'un voile impénétnble
pour les profanes. D'autres nous sont révélées
par ces chansons, elles sont empreintes em
caractère religieux chez les fétichistes, mais
les chasseurs islamisés délaissent les pratiques
tout en adorant les divinités de la chasse : Kon-
tron, Saânè et Méléké. Etant devenus soi".
ils conservent la coutume d'attacher un grisais
à la crosse de leur fusil ou à la poignée de
leur baïonnette.
Le chasseur musulman est, de par son mé-
tier, obligé de se conformer à certaines tradi-
tions de son art. Ainsi, au cours d'une partie
de chasse, qui dure plus de vingt-quntre heu-
res, il se couche, la fiui{ et en pleine brousse,
sur des rameaux verts d' un arbuste Tn*
« Ndiaman-Kada Oulé » en bamana-maMlei»-
kan ; car cette plante est censée être celle pré-
férée par Kontron. Aimer donc, dans ce sens,
les rameaux verts de ladite plante, c' est s'atti-
rer les faveurs de Kontron et de Saânè.
Comme le ngnarque M. Mamady Sidibé.
le chasseur musulman a revêtu le costume de
sa nouvelle religion tout en gardant le fond
même de tes cfoyances religieuses ancestrales.
Les secrets de la chasse sont détenus, dit-on,
par les génies nains dits NGoténi ou NGotè
(en bamana-mandenkan), et les djinè ou génies
communs, réputés excellents chasseurs. Sous
ce nom de NGotè ou NGotèni, il faut enten-
dre des sortes de lutins d'à peine un mètre de
taille, dont les orteils, au lieu d'être dirigés en
avant, le sont en arrière. A ces NGotèni, rat-
tachons aussi les « Birissi ou Brissi ou Bilissi »
à tête énorme et réputés aussi détenteurs de
bons secrets de la chasse.
Somme toute. les secrets de la chasse ont
Été -~5 chez. les «'nie:, susnommés, et loue
chai-s-Uif renommé e'5i. Ct:f;se avoir eu des tel*-
tions avec ces & ou avoir pu «. emparer dt
• leur* nâjgd *>!• b»m ,} pa*<*> pc-
po's/vitr Je ~r~
Sur r origine du culte iV* Kontiw et de
Saine. voici ce que à on raconte en pays birfo :
La femme enceinte du chasseur accoucha d'un
garçon qui, dés le jour de sa naissance, demanda
a sa mère : Maman où est donc mon père ?
Ton père ! (un yrand soupir). flélas! ton père
est resté dans la brousse lorsque j'étais enceinte
de toi. Je vais rechercher mon père, répondit
l'enfant. Il faut nue ie le trouve n.
Et lo nouveau-né extraordinaire, qui pouvait
déjà marcher, partit à la recherche de son père
resté dans la brousse. Il arriva en un point de
la brousse où un arbre phénomène retint son
attention. Il s'arrêta sous cet arbre et s'exclama
l'n ces termes : Que c'est bizarre ! Voici un ar-
bre moitié, homme, moitié bois. Que Dieu est
puissant. Je 11e suis pas, comme tu le penses, un
urbre commun. Je suis ton père que tu cher-
ches. Si tu retournes au village tu tâcheras de
faire faire du. dolo ou bière de mil avec du Kindè
(espèce fie qrog mil A grains rougeàtres) ; tu
prendras aussi un coq rouge (Manà donon ou
titatitl dondon en bamana-mandcnkan), un bouc
et dix noix de kola; le tout me sera offert avant
l'imposition de vos prénoms, du tien et celui de
ta sœur (:Sailnè) JI.
L'enfant retourna au village et procéda exac-
tement aux offrandes prescrites par son père. Il
reçut ensuite le nom de Kontron et sa sœur fut
nommée Sauné. Tous les deux, qui se mariè-
rent par la suite, devinrent d'excellents chas-
seurs.
C'est ainsi que naquit le culte dit Kontron S.
ou immolation à Kontron et à sa femme SaAnè,
considérés comme les deux premières divinités
maîtresses de la chasse et de la brousse. Ce culte
1 se nomme aussi Simbaianson ou Tonson.
Et l'histoire extraordinaire de ce chasseur
précoce qui, après avoir laissé sa mère Il.000
ans dans les douleurs de l'enfantement. de-
manda, le jour de sa naissance, des flèches et
un arc pour tuer à la fois 109 tourterelles. Pre-
nant ensuite un fusil, il tua 109 antilopes de
petite taille et devint, par la suite, un &and
chasseur de buffles, animaux que nous savons,
par expérience, des plus redoutables. L'un
d'eux ne tu ,,-t-il pas l'aviateur Latham ?
Nous retrouvons, dan3 une autre tégendb, le
malin lièvre aux idées lumineuses, qui, entratnt
dans la brousse par une femelle buffle méta-
morphosée en femme, se change lui-même en
margouillat (lézard bien connu des coloniaux)
et grimpe dans un arbre pour échapper aux
animaux furieux de ses succès cynégétiques.
Souhaitons donc que M. Mamady Sidibé
poursuive ses recherches et nous initie à la
vie fabuleuse de ces grands enfants que sont
nos Soudanais et nous fasse surtout mieux con-
naître les mœurs et coutumes de ses compa-
triotes.
49mivène, Deiwtijr.
.,.
DANS LA LEGION OtnoNNBUW
Tt'
MINISTERE DES FINANCES
Est promu officier :
M. Renard (Pierre), directeur de la Ban-
que de Paris et des Pays-Bas.
Sont nommés chevaliers :
M. Fonfreide (François), trésorier géné-
ral de Tunisie.
M. Abeillé (Alexandre), payeur principal
de la trésorerie d'Algérie.
M. Auguet (Emile), payeur principal de
la trésorerie de l'Algérie.
M. Gnyet {Gaston), contrôleur des dé-
penses engagées à la Pésidsnce générale
de France au Maroc.
1 .----L-
JMMALJjfOTIRIEI .1.. ".t
Rédaction & Administratltff^l
84, IM II Mltt-TUHr
PARIS a-)
",., LOUVVVB '87
- RICMKLIKU1744
Les Annales Coloniales
lêê MWMM et rMnMi mmt rqm -
tarant A» feurnel.
DMWCTBUIW ̃ Maro«l RU B DEL «t LpG. THÊBAULT
Tou les arffcU» publiés dans notre journal ne peuvenf
être reproduits qu'en citant tM AÂNALggJ2g)^NiA|ja.f
ABONNEiEHTS
avec la Revue mensuelle:
U» •• « Mets 8 Kola
Francs et
Colonies 190 s tub ses
Ùràqw - - 240 0 126 0 7t »
On s'abonne sans (irait étaa
tous - bureaux de posta.
RIZ ET POISSONS
>.ffl-- 1
J'ai créé le mot : rizipisciculture, a dé-
claré le docteur Legendre. Noua loi acoor-
deM volontiers un brevet d'inventeur, mais
sans les félicitations du jury. Heureusement
que le docteur a fait ^beaucoup mieux que
de lancer. dans la circulation un mot baro-
que, et qui ne passera jamais le Fout des
Arts. Il a, de nouveau, attiré l'attention sur
un procédé déjà ancien et qui mérite d'être
connu et mis en vigueur partout où cela
est possible : élever des poissons dans les
rizières.
Les Chinois, les Japonais connaissent,
depuis longtemps, l'art d'élever des alevins
de carpe dans les champs de riz ; les Ita-
liens ont obtenu des résultats tout à fait re-
marquables, en suivant ces leçons ; les Fran-
yiis doivent ea faire autant ; à supposer
qu'ils atteignent le succès partout où les
conditions hydrauliques de la rizière le ren-
dent possible, on comprendra ce qu'ils en
retireront de bénéfices quand on saura qu'à
Madagascar il y a 500.000 hectares, et en
Indochine 2.500.000 hectares plantés en riz.
Que d'eau l que d'eau ! Mais faisons en
sorte de pouvoir ajouter : Que de poissons !
que de poissons 1
C'est à Madagascar que le docteur Legen-
dre a fait ses expériences. Il en a exposé
les conséquences, qui méritent d'être répan-
dues. Les conditions favorables au riz, a-t-il
déclaré, fumure, eau à circulation lente,
sont en même temps propices à la reproduc-
tion et au développement de certains pois-
sons ; la densité régulière de la végétation
orée une température idéale (entre 20° et
25° de septembre à fin avril) pour les es-
pèces qui habitent les eaux calmes et chau-
des des rizières très riches en plankton ; quel
milieu favorable inespéré, pour les cypri-
- nidés qui sont, chacun sait ça, ces nom-
breux poissons d'eau douce de l'ordre des
téléoetéens, tribu des Maléoptères adbomi-
naux ! Que ceux qui l'ignorent ne se dé-
solent pas, et qu'ils se consolent en pensant
que les cyprinidés, ce sont tout simplement
la càrpe, le barbeau. le goujon, la brème,
l'ablette, le gardon, le véron, et autres
poissons que nous avons tous plus ou moins
péchés, sans nous soucier s'ils étaient de
lordre destétéostéeiit;POHTëfe* poisàtitts la
rizière est une forcerie, ils ont vite fait
de croître et multiplier, si bien qu'en qua-
tre ou cinq mois de ce séjour et de ce ré-
gime le poids des individus récoltés atteint
15 fois celui des individus déversés. Après
neuf mois d'hospitalisation dans une rizière
basse, le docteur Legendre affirme qu'il a
vu le poids de la semence devenir 25 fois
plus grand.
C'est un placement de père de famille.
Placement d'autant plus avantageux que
les frais d'installation sont à peu près nuls.
Il suffit de donner aux talus une hauteur
de 30 centimètres pour qu'au moment des
pluies torrentielles l'eau ne passe pas par
dessus et que les poissons ne prennent pas
le chemin du large. « Le seul dispositif que
réclame la rizipisciculture (encore !) est de
placer dans les deux coupures étroites des
talus pour la circulation de l'eau un treil-
lage métallique ou un clayonnage serré pour
empêcher les poissons de passer dans la ri-
zière voisine. » Chacun chez soi. On doit
déverser les poissons dans la rizière huit
jours après le repiquage. I.e riz aquatique
(chacun sait qu'il s'appelle oriza sativai est
en effet multiplié gr✠à la méthode du
repiquage par pieds isolés ou par touffes ;
la pépinière maintenue très fortement humi-
de et serrée très dru, 1111 ne remplit la ri-
zière qu'après la reprise des plants. C'est
seulement alors que les cyprinidés doivent
y être introduits. Petit cyprinidé deviendra
grand ! En Italie des carpes-miroir (on
trouvera le nom scientifique dans le diction-
naire), placées dans les rizières à l'âge de
seize mois, pèsent 1.500 grammes après
deux mois de séjour.
La rizipisciculture (jamais deux sans
trois) est donc à encourager. Souhaitons
qu'on ne rencontre plus jamais la cage sans
oiseau, la ruche sans abeille, la maison sans
enfant, la rizière sans alevin.
AvuragD leaugemm,
Sénateur de l'Hérault. ancien miMitM
Vtee-vréektent de la Commit tUm
de l'Algérie, des Colonies et dei
Protectorats.
|m animie la Cnmssm i» F Algérie,
(jk| (jIhîh fi frtteccfnfe ttf piv
Vg v ,hï|!ipit' ifmclalaiBn - ,
~,.~J..t ," -"1\, l, ., ',
iBɧM
.., '':\'t;. t\J:\I!'¡~" ", "(il\'
~I ,.; ;.", ill2~:l'Œ¡ '::'. ~';:~,'~::U~ti V,-,; 'op' ;'1" ':i.~
~)&~ ,':œ;~Deuer;'IC' ar e.,
jMMft ou de le ridtoultar,
Raiani dans Coupe de h>**di$, à Marignpr,
chargeun peu trop le parlementaire encotnaus-
NOU d'enquête sur L. Marine mais, après
tout, le cas d'un hatf-commissaire à bord d'un
navire de guerre en mission extraordinaire et
accoityagné de sa fille comme temtaÏle, ne
s*ett-il pas présenté réellement il y a moins
de six mois ? Et cet envoyé n'était pu un
parlementaire.
Ailleurs on blaçue la coaifnission^de l'Al-
gérie et des colonies en invoquant l'ignorance
absolue de la presque totalité des membres de
la commission.
Précisons un peu. en commettant d'ailleurs
beaucoup d'omissions pour lesquelles les inté-
ressés et nos lecteurs eux-mêmes vouchont bien
bous excuser.
M. Beluel député de la Haute-Garonne,'
professeur à la Faculté des Lettres de Tou-
louse, a été. avant son entrée au Parlement.
chargé de mission en Syrie pour y étudier les
conditions d'organisation de 1 enseignement.
M. Auguste Brunei, député de la Réunion,
a fait, comme secrétaire général, puis gouver-
neur des cohmies, à peu près le tour de nos
possession:).
Mettons entre parenthèses, pour que. cela ne
nous entraîne pas trop loin, les pays qu'à notre
connaissance certains membres de la commis-
sion ont visité ou même ont habité longue-
ment. comme le Comte Edouard de Warrerr,
la - Tunisie :
"'M. Caponad (l'Inde Française) ;
M. Cidtoli (I Algérie) ;
M. Dia,. (Madagascar et l'A.O.F.) ;
M. Frossard (la Martinique) ;
M. Gaspartn (la Réunion et Madagascar) ;
M. Goude (la Cote Occidentale d'Afrioue,
du Maroc, à Libreville et l'Afrique Occiden-
tale) :
M. Grœve (la Guadeloupe) ;
M. Odin (Afrique du Nord) ;
M. Outrey (l'Indochine) ;
M. Perreau-Pradier (l'Indochine) ;
M. IPezet (l'Algérie et le Maroc) ;
M. Reille-Soalt (l'Afrique du Nord) ;
M. Ricci (l'Algérie) ;
M. Roux-Fressineng (l'Afrique du Nord et
le Soudan) ;
M* T Gilfinler (l'Afrique du Nord) ;
M. Thotnson (l'Algérie et la Tunisie) ;
M. Alexandre Varerme (l'Indochine) ;
M. Edouard de Warren (l'Afrique du
Nwd).
1 Il y en a certainement beaucoup d autres
parmi ceux que nous n'avons pas cités.
Ajoutons que M. Edouard Daladier a dirigé
pendant un an le Ministère des Colonies et
que M. Henry Fougère est délégué de Saint-
Pierre-et-Miquelon au Conseil supérieur des
Colonies.
L'EXPOSITION ICOLONIALE DE 1931
.t,
M. Leclerc james-Orner, Gouverneur du
Crédt Foncier de France, est nommé membre
du Conseil Supérieur de l'Exposition Colo-
niale Internationale de Pari" en remplacement
de M. Pierre Laroze, démissionnaire.
L ÂLBtlIE A LHOWŒIIK
M. Mallarmé, député de ,la deuxième clr.
ormseriptioflL d'Alger, a été réélu président
de la Commission de l'Alsace et de la Lqr-
,. j~;, '.,.,' ':.LU: J., 'ht..J¿ .]t'-. ~h..¡:":':"A
mtte 'ami M, lEtïuî^ MofteJâtt4r.
r..t9.tmiit6 dé Constaatlne, ,*t*t x3e
la Cbmraîssion de la Marine marchande.
A cette commission, notre émineot colla-
borateur, M. Roux-Freissineng, a proposé un
vœu tendant au rétablissement du sous-secré-
tariat de la Marine marchande.
Nul doute que M. Poincaré, qui professe
la plus haute estime pour M. Emile Mori-
naud et M. Roux-Freissineng, n'accède à ce
vœu qui est celui de l'armement, des colo-
nies et des coloniaux.
8..
Les aditll de N. Incita Saint
à la Tatisie
«♦»
Les corps élus de Tunisie ont offert à M.
Lucien Saint, avant son départ pour le Ma-
roc, un grand banquet à l'issue duquel le
résident général a prononcé un discottrs vi-
brant et très applaudi résumant sa politique
à l'égard de l Islam pendant ses huit années
de gestion.
c Il appartient à la France, dit-il, de. ré-
veiller l'Islam africain du demi-sommeil où
l'avait plongé sa fidélité rigide aux tra-
ditions glorieuses, toujours respectables, mais
éloignées des nécessités modernes. Ce
sera l'honneur de ma carrière d'avoir été
appelé après tous mes émimnts prédéces-
seurs à ce noble travail de reviviscence, té-
moignant à nos protégés la confiance af-
fectueuse de la métropole. »
Il termina par l'éloge de son successeur.
(Par dépêche).
Coutumes Kabyles
Pour montrer aux Kabyles du Djurdjura
chez qui il passa quoique vingt uns, com-
bien leurs coutumes vis-il-vv de la femme
sont sm'ann(!es, M. Ferdinand Duchène,
grand prix littéraire de l'Algérie, leur rap-
pelle dans « Thamilila ». son nouveau livre,
quelle est chez eux la si tuai ion do la
iemine : Il
« La femme Kabyle n'a pas de droits hérédi-
taires; cflle n'a aucun droit de propriété sauf sur
Ces vêtements qu'elle .porte -. Meriage : elle est
vendue par son père, à défaut par son parent
mâle le plus proche, qui touche le prix (tour-
ehit : le manger). Ils mangent d'elles elle
n'a pas à formuler de consentement. Le: mariage
peut lui être imposé, même avec emploi de la
rorce par 'le mâle ayant autorité sur elle. Iîlle
n'a oas - lie droit de ninudier son mari et elle
ne peut dans aucun cas, sous aucun prétexte, !
demander le divorce à la justice -- elle peut
toutefois quitter le domicile conjugal, se réfu-
gier chez son père, si celui-ci consent 1\ la re-
cevoir et en ce cas se dédlarer en état d'insur-
rection contre son mari. Celui-ci peut répu-
dier sa femme quand il lui plait sans qu'il soit
obligé d'en indiquer la raison. Il peut en répu-
diant sa femme diédarer qu'il met sur sa tôte
une somme d'argent. Dans ce cas, la femme
tout en demeurant répudiée ne pourra épouser
un autre homme que si celui-ci paye d'abord à
l'ancien mari l'intégramé de oette somme à titre
de rançon. Le mari nourrit et habille sa femme
comme il lui plait. La plainte de la femme n'est
fNLq admise, les enfants appartiennent au père.
Si la mère est répudiée, elle leur devient étran-
gère. Si un îwmme marié meurt, sa femme fait
partte de la succession. Elle demeure « pendue
A son mon ».
Et cet adage qui résume tqut ce qui précède,
dont je respecte la traduction littérale et que
vous connaissez tous : « Tu peux faire de ta
femme ce qu'il te plaît, hormis un cadavre. »
Des réformes
..8..
si je di *
Si /> dirigeais l'Adminisiraiiên
coloniale j'adresserais à mes Gou-
verneurs une circulaire en Ftxier-
mes .- 1
« bll'l's quelque dix ans le Gouverné-
ment n'a cessé de proclamer la nécessité,
pour la Métropole, de faire appel, de plus
en Plus, aux colonies pour son approvisl'oit-
nement. Les motifs impérieux dp cette
politique ont été assez souvent expliques
Pour que je me dispense d'y revenir.
« Parmi les moyens préconisés pour at-
teindre ce but, il m'a semblé que la mise en
valeur des grandes concessions n'avait pas
fait l'objet, jusqu'à ce jour, d'une attention
suffisante, peut-être farce que relevant ex-
clusivement et directement de votre auto-
rité.
cc Cependant on signale un peu partout
une situation que j'estime grave : De gran-
des étendues de territoires concédées ne se-
raient pas mises en valeur malgré les stipu-
lations très précises des contrats intervenus
entre l'Etat, la Colonie et les particuliers.
De grandes sociétés disposant de capitaux
très importants, n'investissent qu'fine part)
infime de ces capitaux dans leurs exploita-
tions industrielles ou agricoles, préférant
faire valoir ces fonds en Bourse. Certes, ce
genre d'exploitation du fond d'un bureau
directorial ctJnfortable, est plus agréable
que le « boulot » colonial avec son cor-
tège de fièvres, de paludisme et leurs con-
séquences. Mais nous ne saurions nous at-
tacher à de telles considérations.
» Parmi les motifs qui. justifient cet
grandes concessions, dont on nous fait ilniil
souvent le reproche de déposséder les indi-
gènes, celui de la nécessité de mettre en va-
leur ces territoires est un de ceux qu'il est
difficile de contester. Cette mise en valeur,
en effet, contient en elle-même toute la-poli-
tique indigène qui fait l'honneur de notre dé-
mocratie : relèvement moral et matériel de
l'indigène par le travail, assainissement de
régions en général insalubresf introduction
de méthodes modernes d'exploitation libé-
rant de plus en plus l'indigène des travaux
Pénibles et inhumains tel que le portage,
participation dit moins dans les contrats
récents), de la Colonie aux bénéfices de
l'exploitation et enfin aide donnée à la AI é.
tropole par des approvisionnements en ma.
tières premières ou autres.
« Dans toutes nos colenies, je me plait à
le constater, un gros effort a été fait pour
encourager l'indigène au travail et de ma-
gnifiques résultats ont été obtenus.
« U tlÑ provient donc cette indifférence
ou plutôt ce. manque d'action que je constata
envers les c grands concessionnaires f Ce fait
est d'autant plus regrettable qu'outre le
mauvais exemple qu'il donne, Vindigine né
manquant Pas de comparer ce qu'on exige
de lui et des premiers, beaucoup de ces
grands concessionnaires ont des contrats qui
font à Vheure actueUe.trii privilégiés en ee
ll#i' •jf&gèïM'ïf'iâ pïetf i
lèmpst iï9 tie contiennent ûVcuni dè ces .,H;.,
gations sociales qui sont de règle aujonr-
ePftui et qui visent l'hygiène des travail-
leurs –» Cintroduction des machines l'as-
sainissement des territoires concédés et en
dernier lieu la participation de la Colonie
aux bénéfices.
(j Je pense que ce seul exposé vous mon-
trera la nécessité d'agir sans retard et d'une
façon ferme à l'égard de tous les conces-
sionnaires qui n'assurent Pas la mise en va-
leur de leurs territoires dans les délais im-
partis. Le retour aux Domaines de ces par-
celles aura, entre autres, l'avantage de vous
permettre de reviser et de moderniser les
contrats dont elles font l'objet. »
Il y a, en effet, des scandales qui de
temps à autre, explosent avec fracas : l'af-
faire Humbert, Rochette, la Gazette du
Franc. Mais nul n'a encore dénoncé celui-
ci qui est de tous les jours aux colonies :
d'immenses territoires fertiles soustraits à la
production 'par la volonté de grandes socié-
tés qui font servir leurs contrats uniquement
à des fins de Bourse. Eh bien! ce scandale
peut facilement cesser : il suffirait de la
volonté bien arrêtée à cet égard de nos Gou-
verneurs et dit ministre des Colonies.
JSdonard JVéreN,
Sénateur de la Haute-Lovre,
Vtce-prdmdmt de la commission
des Douanes.
MARSEILLE
DAKAR
BAMAKO
TOMBOUCTOU
ALGER
MARSEII-I-E
M. André Maginot, ministre des Colonies,
s'embarquera à Brest le 31 janvier à bord
1 du Duquesne, pour gagner Dakar où il ar-
rivera le 6 février.
Le Ministre des Colonies est accompagné
ide M. Peyrouton, administrateur en chef
des Colonies, chef adjoint de son cabinet, et
de son officier d'ordonnance.
Il présidera à Dakar l'inauguration du
monument aux morts puis ira à Saint-Louis,
gagnera par la voie ferrée Bamako.
Près de cette ville sera inauguré le canal
de Sotuba, cérémonie à laquelle doivent as*
sister de nombreuses personnalités coloniales
de la Métropole spécialement invitées par
M. J. Carde, Gouverneur général de la Co-
lonie.
De Bamako, avec M. Peyrouton, son ofn-1
cier d'ordonnance et un ami personnel, le
ministre gagnera Alger par Diré, Tombouc-
tou, à bord d'une automobile spéciale. l.a
voiture ordinaire du service hebdomadaire
de la Compagnie Transsaharienne qui sui-
vra le Ministre par le même itinéraire trans-
portera MM. Gabriel Angoulvant, Gouver-
neur général honoraire ; André Demaison,
publiciste et, s'il y a de la place M. Adol-
phe Messimy, président de la Commission
des Colonies du Sénat.
On ne prévoit pas la possibilité de faire
revenir par la voie saharienne les autres in-
vités qui rejoindront la France en traver-
sant cette admirable région touristique
qu'est la Haute-Guinée pour venir s'em-
barquer à Conakry afin de rejoindre Mar-
seille avec escale à Dakar, Las Palmas, Ca-
sablanca et Tanger.
LtAûtiOD Coloniale
i
Saint-Raphaël-Bizerte
Un hydravion Goliath de la marine,
venu de la base de Bizerte à SaintrRqptaAl
pdnr assister à la cérémonie & la mémoire
des victimes de l'accident de ces jours der-
mers, reprit l'air avant-hier et ramena h
Toulon 1 amiral Bordes.
L'hydravion piqua ensuite sur Bizerte,
mais, en pleine mer, au large du phare
du Planier, pris par la tempête, il dut
amérir. Ses signaux de détresse fprent
heureusement perçus par le vapeur hol-
landais Dordrecht, qui put s'approcher et
prendre à son bord l'équipage de l'appa-
reil français, le lieutenant de vaisseau Fla-
mant, le quartier-maître pilote Henry, le
quartier-maître mécanicien Rival et le
quartier-maître OUivier.
L'appareil est pârti à la dérive et a dû
couler, le Chacal, envoyé hier matin sur
n'ayant rien retrouvé.
les lieux, à l'équipage recueilli par le va-
Quant
peur hollandais, il a été débarqué à Boni-
faeio d'où il sera rnpatnK1.
Masoc
Le pilote qui fut tué dans l'accident
d'aviation survenu au cours d'une mis-
sion photographique est le sergent Simo-
net du centre de Marrakech.
De Londres au Cap sans escale
On achève actuellement, à Oanwel, la
^instruction d'un monoplan géant qui Bo
ralt capable de tenir l'air 80 heures sans
ravitaillement et de voler de Londres au
Cap d'un seul vol sur un parcours de 11.0W)
kilomètres en ligne directe grAce à un nou-
veau rectiflcateur de dériva
Un séisme à Djibouti
le r
Le gouverneur de la Côte Française des
Somalis informe qu'une très forte secousse
sismique a été ressentie à Djibouti le 22'
janvier à 17 heures 50 minutes. Les fils
électriques ont été rompus, tous les bâti-
ments fissurés. Seule, une maison apparte-
nant au raihvay s'est effondréç. Il n'y a
aucun accident de personne.
(Par dépêche).
–-–-–-
Alyr-Tchad e8 MtMMMte
C'est ce matin, & 9 h. 30, qu'est partie
d'Alger, à destination du lac Tchad la
mission dit prince Sixte de Bonrbon, dont
noun avons publié le but et l'itinéraire.
RAPPELONS que côVte mission compte rc-
Jûmhir a» COIUTB dfr ^ute Oee renseigne-
ments sôîonlitlcjues de divers drares, ayMil
reçu mandat, à ce t ôgar
Société de Géographie commerciale. Elle
se propose entln d'étudier spécialement
les conditions d'aménagement de la ligne
d'étapes en vue de l'organisation éven-
tuelle d'une ligne aérienne A,uivant les de-
siderata exprimés par le ministère de l'Air.
UN 101 COWSEll
Nous savons tous que depuis le fameux
Congrès de, l'Eau en Algérie, la question
des sourciers et des géologues est en sus-
pens.
Les échecs des premiers dans leurs re-
cherches sont devenus de plus en plus
nombreux et les géologues se sont abste-
nus pour la plupart.
Il a cependant Été constaté que seuls les
sourciers ayant des notions de géohydro-
logie ont obtenu des résultats. Il s'ensuit
le conseil que leur donine M. Henri Murât,
Ingénieur géohydrologuc dans la Voix des
Colons :
Les sourciers n'nuraiont qu'à suivre les cours
d'hydrogéotlogie qui existent à l'Université et Us
arriveraient par ce fnit a la connaissance des
terrains perméables et imperméables, ce qui leur
éviterait de trop nombreux échecs, de cette fa-
con leurs appareils obéissant à leur pensée leur
indiqueraient d'une manière aussi précise que
iposslble remplacement des nappes ou cours
d'eau souterrains.
C'est la seule méthode qui solutionnerait cette
question des sourciers et des géologues si pré-
judiciable à rngricultura nJgéricnne, l'empirisme
disparaîtrait pour faire place à la science.
A la Société de Géographie
̃*" V
L'expédition d'Alger
Dans la grande salle de la Sociétfe de Géo-
graphie, 181, boulevard Sa i ut,- G enn ain, le
général Axan a fait, hier apr<\s-midi, nnc
remarquable conférence sur 1 expédition d'Al-
ger.
En tonnes concis, l'orateur a parlé tout
d'abord do. la préparation trf
pauvre, privée de moyens de (communications
et cependant si riche en ressources naturelles ;
puis Fcxpôd.iUon PolJe-même, où nos troupes se
couvrirent do gloire, la pacification de cet ndmi-
l'able pavs. qui, devenu notre première colonie,
peut être considéré comme une seconde
France.
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-lettres
i
L'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres, au début de sa ^éance d'hier, accor-
da différentes subventions à MM. Dussaud,
Virolleaud et De Corey, pour des fouilles en
Syrie.
IX TAUX DE LA PIASTRE
0
A la date du M janvier, le taux de la
piastre a Saïgon était de 12 fr. W.
LIRE EN 2* PAGE :
La nouvelle banque de l'A. O.
Dépêches de l'Indochine.
18. ̃̃
Au musée Khaï-Dinh
Les Reines-Mères accompagnées d'une
suite nombreuse ont visité le musée Khal-
DbIIa créé en 1923 par le Gouverneur Gé-
néral Pasquier, en conformité et d'accord
a.vec l'Empereur Khal-Dinh pour rassem-
bler les œuvres d'art représentatives de la
vie sociale, rituelle et , politique de l'dncien
Atnnam. Elles ont visité en détait les salles
du musée et ont exprimé leur satisfaction
pour l'œuvre accomplie par la Commission
d'administration du musée dont les rfforts
soutenus ont réussi à réunir des colleç-
tions aussi importantes qui sont des mo-
dèles précieux pour la formation du goût
artistique des générations futures. Au
cours de leur visite les Reines-Mères remi-
rent au Musée, en souvenir du souverain
défunt, le portrait de S. M. Khai-Dinh.
Installation d'un Consul
M. Stoller, Consul d'Allemagne, pour l'In-
dochine s'est installé au Tonkin.
Un hôte éminent
Le ministre de Danemark à Bangkok,
de passage à lIanoï, est actuellement l'hôte
du Gouverneur Général.
1 La -- France, l làdocliae et la Chiie
La presse de Pékin assure que le gouver-
nement nationaliste présentera les demandes
suivantes au cours des négociations franco-
chinoises qui seront entamées incessamment
au sujet du commerce entre la Chine et
l'Indochine : 1 0 Rétrocession dit chemin de
fer du Yunnan; 20 abolition de la législa-
tion répressive qui frappe les Chinois en
Indochine ; 30 exemption des Chinois de la
taxe de capttation. D'autre part, le Conseil
politique de Nankin a ratifié les traités con-
clus avec la Belgique, l'Italie, l'Espagne,
le Danemark et le Portugal.
.11. de Martel, qui s'était rendu à Nankin
pour entamer les négociations pour l'éta-
blissement du traité de commerce entre la
Chine et l'Indochine, était attendu à (.*hapi-
ghaï aujourdhui, en compagnie de MAl; La-
rosse et Garreatt.
Il atte,utra.lt Changhai des instructions
de Paris avant de continuer les pourparlers.
(Par dépêche).
f Les vicissitudes
d'une vieille ^colonie
Elles nous sont contées de très intéres-
sante manière par M. Alfred Martineau dans
la Revue de Vhistoire des Colonies Françai-
ses.
Il r'a/ii 1'1: b.'int l'ie rrc u A ifi't'.l 'n. U<>ih ]
îlots : 'ê;ii.'ù-Picrr 1h Grr.ode Miquelon et.
Lmgladc OU pdirc MIQUO'an, F(:Tnr61) de
Tdjre-.Çiottve nuatro i <:t¿1..So.l i one. ~t.
îement ignoré? » :qn\u traj :.: P'n?•< -r i
les rend»' U la. v '.w
Jacques C.t: •!'•••• on avwit pn. po^Kslon
au nom de la France en 1534 et les gens de
Dieppe et de Granville, puis ceux de
Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz y vinrem
nêcher la morue.
Parmi les importantes concessions mari-
times que la France fit iL l'Angleterre au
traité d'Utrecht se trouvait notre colonie de
Saint-Pierre et Miquclon qui n'avait alors
(1713) que 180 habitants. Mais le droit de pê-
che sur les côtes de Terre-Neuve qui nous
était réservé (sur la moitié du littoral) valait-
mieux que l'occupation mùme du pays. Les
habitants ayant été dispersés, selon l'usage
du temps, aucun Français ne demeura a
Saint-Pierre iusqu'en 1763.
Le traité de Paris ne faisait que de nous
« tolérer » à Saint-Pierre et Miquelon. Nous
ne pouvions y avoir que 50 soldats et les An-
glais exerçaient un contrôle permanent avec
leurs navires.
Les Canadiens, fuyant la domination an-
glaise, vinrent se réfugier à Saint-Pierre
administrée au nom du Roi par le capi-
taine Dangcac. Quelques Français pointè-
rent la population à environ 2.000 person-
nes dont le gros souci était d'avoir des vi-
vres dans ce pays tout à fait inculte, au cli-
mat rigoureux.
Il fallut réduire la population obligée de
lutter sans cesse contre des éléments hosti-
les ou incléments.
Et cependant, tant pour Terre-Neuve que
pour Saint-Pierre il venait de France cha-
que année 10.000 matelots qui prenaient, dès
1.768, 95.83.:) quintaux de morue et rappor-
taient 330 barriques d'huile de poisson.
Il fallut l'insurrection des colonies amé-
ricaines en 1775 pour que change 1 attitude
des Anglais vis-à-vis des Saint-Pierrais.
Mais la guerre franco-anglaise plaça de
nouveau, sans coup férir, Saint-Pierre et Mi-
quclon sous la domination anglaise le
15 septembre 1778.
Date à laquelle les Saint-Pierrais évacuè-
rent de nouveau leurs Iles, dont tous les bâ-
timents furent brûlés.
Réfugiés dans les différents ports de la
Manche et de l'Atlantique, les Saint-Pierrais
se hâtèrent de retourner dans leurs îles en
1783, dès que la fyûx eut été signée avec
l'Angleterre. ils y vécurent avec beaucoup
de peine, le ravitaillement étant toujours
fort difficile.
Une nouvelle guerre avec l'Angleterre
replaça Saint-Pierre et Miquelon sous la do-
mination anglaise de 1793 à 1816, d'où nou-
vel exode de la population qui rentra en
1826 dans ses pénates insulaires en si grand
nombre qu'il fallut renvoyer en France une
trentaine de personnes.
Mais le retour aux lies devint dehnitif
et sous la direction intelligente de ses ad-
ministrateurs l'histoire des Iles Saint-Pierre
et Miquelon n'est plus que celle du déve-
loppement modeste mais continu de son
commerce, de ses ressources et de sa popu-
lation qui, de 800 âmes en 1820, en comp-
tait 6.492 en 1902. Elle est actuellement de
4.030 et son mouvement commercial attei-
gnit 293 millions en 1927. Le whisky y est
pour une grosse part depuis l'organisation
du régime sec aux Etats-Unis, mais l'abo-
lition probable de ce régime, laissera tout
de même nos établissements des terres arcti-
ques dans une situation florissante qui,
ainsi que l'écrit M. Alfred Martineau, sont
récompensés de leur courageuse persévé-
rance à rester, malgré tant de vicissitudes,
attachés à la France et à ses destinées.
.,.
LI chattMi les croiiicii
ffliUNsu au Soudan Fraiois
»♦ »
Le folklore de l'A.O.F. a, depuis phnieun
années, été étudié avec beaucoup de soins par
les instituteurs indigènes qui collaborent au
Bulletin de rEnseignement de l'A.O.F.
Ces études se poursuivent dans le dernier
Bulletin par des notes de M. Mampy Sidibé
sur la littérature orale, les croyances et les cou-
tumes indigènes.
Au Birgo, dans le cercle de Kita, les indi-
gènes occupent leurs loisirs au récit des ftI8-
tures, aux comptes rendus des mille faits de la
vie journalière et les chansons cynégétiques
exaltent les souffrances, les fatigues inouïes des
chasseurs qui, dans ce pays, constituent une
confrérie fortement organisée, et certaines pra-
tiques sont couvertes d'un voile impénétnble
pour les profanes. D'autres nous sont révélées
par ces chansons, elles sont empreintes em
caractère religieux chez les fétichistes, mais
les chasseurs islamisés délaissent les pratiques
tout en adorant les divinités de la chasse : Kon-
tron, Saânè et Méléké. Etant devenus soi".
ils conservent la coutume d'attacher un grisais
à la crosse de leur fusil ou à la poignée de
leur baïonnette.
Le chasseur musulman est, de par son mé-
tier, obligé de se conformer à certaines tradi-
tions de son art. Ainsi, au cours d'une partie
de chasse, qui dure plus de vingt-quntre heu-
res, il se couche, la fiui{ et en pleine brousse,
sur des rameaux verts d' un arbuste Tn*
« Ndiaman-Kada Oulé » en bamana-maMlei»-
kan ; car cette plante est censée être celle pré-
férée par Kontron. Aimer donc, dans ce sens,
les rameaux verts de ladite plante, c' est s'atti-
rer les faveurs de Kontron et de Saânè.
Comme le ngnarque M. Mamady Sidibé.
le chasseur musulman a revêtu le costume de
sa nouvelle religion tout en gardant le fond
même de tes cfoyances religieuses ancestrales.
Les secrets de la chasse sont détenus, dit-on,
par les génies nains dits NGoténi ou NGotè
(en bamana-mandenkan), et les djinè ou génies
communs, réputés excellents chasseurs. Sous
ce nom de NGotè ou NGotèni, il faut enten-
dre des sortes de lutins d'à peine un mètre de
taille, dont les orteils, au lieu d'être dirigés en
avant, le sont en arrière. A ces NGotèni, rat-
tachons aussi les « Birissi ou Brissi ou Bilissi »
à tête énorme et réputés aussi détenteurs de
bons secrets de la chasse.
Somme toute. les secrets de la chasse ont
Été -~5 chez. les «'nie:, susnommés, et loue
chai-s-Uif renommé e'5i. Ct:f;se avoir eu des tel*-
tions avec ces & ou avoir pu «. emparer dt
• leur* nâjgd *>!• b»m ,} pa*<*> pc-
po's/vitr Je ~r~
Sur r origine du culte iV* Kontiw et de
Saine. voici ce que à on raconte en pays birfo :
La femme enceinte du chasseur accoucha d'un
garçon qui, dés le jour de sa naissance, demanda
a sa mère : Maman où est donc mon père ?
Ton père ! (un yrand soupir). flélas! ton père
est resté dans la brousse lorsque j'étais enceinte
de toi. Je vais rechercher mon père, répondit
l'enfant. Il faut nue ie le trouve n.
Et lo nouveau-né extraordinaire, qui pouvait
déjà marcher, partit à la recherche de son père
resté dans la brousse. Il arriva en un point de
la brousse où un arbre phénomène retint son
attention. Il s'arrêta sous cet arbre et s'exclama
l'n ces termes : Que c'est bizarre ! Voici un ar-
bre moitié, homme, moitié bois. Que Dieu est
puissant. Je 11e suis pas, comme tu le penses, un
urbre commun. Je suis ton père que tu cher-
ches. Si tu retournes au village tu tâcheras de
faire faire du. dolo ou bière de mil avec du Kindè
(espèce fie qrog mil A grains rougeàtres) ; tu
prendras aussi un coq rouge (Manà donon ou
titatitl dondon en bamana-mandcnkan), un bouc
et dix noix de kola; le tout me sera offert avant
l'imposition de vos prénoms, du tien et celui de
ta sœur (:Sailnè) JI.
L'enfant retourna au village et procéda exac-
tement aux offrandes prescrites par son père. Il
reçut ensuite le nom de Kontron et sa sœur fut
nommée Sauné. Tous les deux, qui se mariè-
rent par la suite, devinrent d'excellents chas-
seurs.
C'est ainsi que naquit le culte dit Kontron S.
ou immolation à Kontron et à sa femme SaAnè,
considérés comme les deux premières divinités
maîtresses de la chasse et de la brousse. Ce culte
1 se nomme aussi Simbaianson ou Tonson.
Et l'histoire extraordinaire de ce chasseur
précoce qui, après avoir laissé sa mère Il.000
ans dans les douleurs de l'enfantement. de-
manda, le jour de sa naissance, des flèches et
un arc pour tuer à la fois 109 tourterelles. Pre-
nant ensuite un fusil, il tua 109 antilopes de
petite taille et devint, par la suite, un &and
chasseur de buffles, animaux que nous savons,
par expérience, des plus redoutables. L'un
d'eux ne tu ,,-t-il pas l'aviateur Latham ?
Nous retrouvons, dan3 une autre tégendb, le
malin lièvre aux idées lumineuses, qui, entratnt
dans la brousse par une femelle buffle méta-
morphosée en femme, se change lui-même en
margouillat (lézard bien connu des coloniaux)
et grimpe dans un arbre pour échapper aux
animaux furieux de ses succès cynégétiques.
Souhaitons donc que M. Mamady Sidibé
poursuive ses recherches et nous initie à la
vie fabuleuse de ces grands enfants que sont
nos Soudanais et nous fasse surtout mieux con-
naître les mœurs et coutumes de ses compa-
triotes.
49mivène, Deiwtijr.
.,.
DANS LA LEGION OtnoNNBUW
Tt'
MINISTERE DES FINANCES
Est promu officier :
M. Renard (Pierre), directeur de la Ban-
que de Paris et des Pays-Bas.
Sont nommés chevaliers :
M. Fonfreide (François), trésorier géné-
ral de Tunisie.
M. Abeillé (Alexandre), payeur principal
de la trésorerie d'Algérie.
M. Auguet (Emile), payeur principal de
la trésorerie de l'Algérie.
M. Gnyet {Gaston), contrôleur des dé-
penses engagées à la Pésidsnce générale
de France au Maroc.
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