Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 janvier 1929 25 janvier 1929
Description : 1929/01/25 (A30,N14). 1929/01/25 (A30,N14).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280492h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRENTIEME ANNEE. - N- 14.
LE NUMBRoS 30 CENTIMES
VENDREDI SOI M, 25 JANVIER V.tth
JOVRRAIJIOTIMEII
Réduction & Aémiuistrâtion :
u, m a MMtoitr
paltls a-)
iÉÊ irn i IMVRI1M? .,
- ROCMUEU W44
Les Annales Coloniales
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<*• _nonce, et r"mes soM reçue. au Di*ïct»ur» , Marcel RUBOEL et L.-G THÉBAULT Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
bureau du ,ournol. lire reprodiiiis qu en cItant les ANNALES COLONIALES.
• BORNERENT^ -¿\'
avec la Revue metUmfte :
Un au 6 Moif 8*>i»
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France et - * *4 l
Colonies 180 ) 100 »
Étranger.. 240 » 125 « fo »' j ̃
On s'abonne sans frais dans •
tous les bureaux de p~sta~
à
POUR FAIRE CWiNAURE NOS COLONIES
> .te (
Oh a. souvent déploré l'indifférence des
Français de U métropole à l'égard de nos
coloRies. En fait. owiiwrt pourrait-il en être
'-.d ? En dehors des coIODÎaœ et d'ti
nombre restreint de spécialistes, Vidée de co-
lonie n'éveille, en g&éral, dans le public que
des souvenirs scolaires : une carte à très petite
échelle, enchevêtrée comme le maquis, des
noms à consonance barbare, ennemis de la
mémoire, des connaissances abstraites, des mots
pareils à de vieilles médailles complètement
effacées et qui ne suggèrent aucune réalité vi-
vante et, par suite, aucun sentiment. Tout au
plus, pour ceux que le hasard, a appelés dans
un de nos grands ports, au Havre ou à Mar-
seille, la colonie - apparaît comme le point
d'aboutissement des routes de la mer, la terre
d'aripe des soutien bronzés qui s' échappent
du Banc des paquebots, des arachides qui se
déversent en tas sur les quais, des produits
exotiaues venu* « du pays des épices n et
dont l'odeur a la nostalgie d'un sonnet d Hé-
redia.
:-. Comment intéresser le public aux questions
coloniales, et notamment ceux qui, ayant quitté
depuis plus ou moins longtemps les bancs de
l'école, n'acceptent pas aisément une leçon à
apprendre ? Il faut les attirer vers ces connais-
sances en enrobant, plus encore que pour les
enfants, l'amertume de la science dans la
douceur de la notion. 1
- '*- 1
u Le conte fait passer la morale avec lui. il
U serait injuste de méconnaître tout ce que
le roman coloniar a appris à ses lecteurs sur
les milieux d'outre-mer, l'atmosphère des ré-
gions lointaines. Des idylles de Pierre Loti
aux tableaux éclatants de Claude F arrête, de
l'Afrique de Samba-Diouf à l'Asie de TIti-
Ba, fille d'Armani, et du Roi Upreux. pour
citer au hasard de ma mémoire, une intrigue,
peut-être entièrement imaginaire, a conduit
l'imegination par les paysages d'une autre lati-
tude, par les rues bigarrées et les forêts peu-
plée* de faunes, dans le poudroiement des
escales et le sillage des paquebots. Sans doute.
- ,
comme on I a signalé plusieurs lois, a-t-on
quelque peu abusé de l'idylle-cliché de 1 Eu-
ropéen avec la jeune indigène et refait trop
souvent la scène des adieux qui nous a valu
les «émolos de Mme Butterfly. Mais même
quand la psychologie des personnages est con-
ventionnelle ou pèche par un excès de roman-
tisme, l'attention est attirée sur le milieu où
ils se meuvent, et parfois, le cinéma aidant,
les notions acquises à l'école sortent de leur
poussière pisltte, se colorent et reprennent
vie, comme les ombres de l'Odyssée au con-
tact du sang encore tiède des libations ri-
- - -' a .',.
Toutefois, l'évolution dé la vie coloniale
ne saurait évidemment se borner à des amours
romanesques. Derrière ces personnages de fic-
tion, il y a des pays grands comme plusieurs
lois la France, et dont l' Histoire, les Arts, les
croyances mériteraient de passer au premier
plan ; il y a l'effort persévérant des généla-
tions de colons qui, depuis la conquête, ont
refoulé peu à peu la maladie, le désert, la
brousse et la famine pour y développer la
culture et l'industrie, y construire des habi-
tations, des écoles, des hôpitaux, des ports,
parfois même de grandes cités.
Or. l'idée de ce labeur nous parvient trop
souvent, par-delà les espaces et les océans,
sous les traits d'une vieille dame aux cheveux
gris et à lunettes rondes : la Statistiaae. Elle
a pour frère un vieillard grincheux, le Docu-
ment officiel. Dieu nous garde de manquer
de respect à ce couple vénérable et de contes-
ter ses mérites. Mais qu'il évite de trop se
répaïK&e dans le public. Ce n est pas lui qui
décidera jamais un seul départ vers notre Em-
ctte d outfe-mer. - yen rmxte Em-
Je me souviens de l'avoir rencontré, il y a
quelques années, à l'Exposition Coloniale de
Marseille. Le Parc Chanot s'était 8euri d'ar-
chitectures asiatiques et africaines, pareilles à
un décor enchanté des Mille et Une Nuits.
un < ecor
Mais, à l'intérieur de ces palais, au lieu des
scènes si vivantes que Lyon avait miagmées
en 1914 pour son Exposition de la aoie. ce
n'étaient qu'alignements de bocaux à étiquet-
tes, de tableaux à double entrée, de graphi-
ques aux courbes de toboggan. Je doute quun
aussi austère spectacle soit une efficace propa-
gande.
Il y avait donc, entre l'idylle coloniale et
le docunent-statistique, une lacune. Elle tend
aujourd'hui à" se combler, comme le prouve
le récent livre consacré à Madagascar par M.
André Demaison et publié aux Editions du
Monde Moderne sous le titre :
Un vojfage moderne a travers notre Conti-
nent austral.
Dans une courte pléface, I auteur nous
donne la fonbule de ce genre qui manquait,
semble-t-il, à notre littérature. Ce n'est pu
le « voyage sentimental », mis à la mode par
le romantisme, et dans lequel un voyageur
ib.a vu c 1
inexpérimenté n'a vu que sa propre image,
reflétée par « le miroir déformant des pays
exotiques ». Ce n'est pas non plot la rebu-
tante statistique. Les chiffres n en sont pas
bannis. Mais l'auteur a fait bien compris que
« les chiffres capable* de résumer (activité
« d'une contrée ne sauraient suffire isolés.
« Sans l'artifice de la cleaaiption, on ne ver-
« rait guère à quelle plaine, à quelle ptonr
« tagne, à quelle vallée opulente ont été arra-
« chés les minerais et les denrées indispenll-
« bles à notre vie de civilisés ».
De ces notes réunies en chapitres, se dé-
gagent pourtant une poésie, mais bien diffé-
rente de celle du romantisme. Cest la poésie
de notre époone moderne, celle de 1 effort
créateur, de 1 « efficience n, la poésie ca-
pable d'embum une génération qui a l'habi-
tude, « «ôisi qo» 1» autoaNfailitfel, dl regv-
rt à* loin dm* m. PIWO m-cine qu
e U vitane NpMAi ».
Gt Nw 004 fit,. la et
à l'économie coloniales ce que la biographie
romancée est à l' histoire. Il ne manque pas
à ses promesses. Les sentiments qui s'y dé.
couvrent ne sont pauxuK d'rÉi rahroa nuai-
naire qui se détache à l'avant-scène, c'est un
personnage colleftrt, c' est la population, l'âme
d'une ville, l'esprit des législateurs de la race.
Aussi, ce premier contact avec les habitudes
indigènes dans la rade de Majunga : « Au
« moment d'accoster, un cri s'élève : « Mou-
ïe ramom ! » Doucement, me traduit-on. Un
« premier cri devient aisément une formule.
« Ici, vous le verrez, ce cri est mieux encore :
« un symbole. » Et ce cri revient comme un
leit-moNo de la vie de Madagascar, volup-
tueuse, nonchalante et affable. L'auteur nous
promène par les routes, les rues et les bouti-
ques, s'inquiétant de savoir ce que pensent
ces femmes au marché, ces vieillards aujour-
d'hui retraités dont le labeur a fait la pros-
périté d'une vaste plantation, ces colons dont
le succès est le fruit de cinquante années d'ef-
forts. - -. -
Il déroule devant nous les sites de mon-
tagnes où les lignes ferrées voisinent avec les
w maisons froides », demeures des ancêtres, les
cultures et les entrepôts. Il sait présenter sous
une forme vivante et imagée les résultats de
notre colonisation. Un des passages les plus
caractéristiques de cette méthode d'exposition
est le chapitre : « Au pays du dieu Boeuf. »
J' en détacne ces quelques lignes : « On peut,
« en toute sécurité, évaluer le troupeau mal-
« gâche à 12 millions de têtes, soit environ 4
« par habitant. Reportez cette proportion en
« France, imaginez 150 à 160 millions de
« boeufs en liberté et vous me direz si le pro-
ie blême de la circulation n'entrerait pas aus-
« sitôt dans une crise aiguë. »
J'ai lu ce livre avec grand plaisir. Il inté- .1
resse et instruit en même temps. C'est par des
ouvrages de ce genre que notre Empire colo-
nial cessera pour les Français de la métropole
d'être autre chose qu' une liste de noms et un
relevé de chiffres. Il donne une image exacte
de notre effort colonisateur et de nos richesses
en puissance. C'est par la diffusion de tels
« Voyages » que seront acquis à nos colonies
non seulement des concours nouveaux, mais,
ce qui est peut-être plus important encore, une
opinion publique éclairée et favorable.
Ceergrea Rouelle,
Député de Saône-et-Loire.
Vtcc-prèsidcnl de la Commission
(Us Colonte.,
Membre de - la Commission des Mines. -
.1.
la dif de l'A. E. F.
Notre correspondant particulier à Yaoundé
nous informe, en date du 31 décembre, que
depuis un mois environ, la route Yaoundé-
Bangui est coupée par suite de la rébellion
des indigènes de cette région.
Une voiture, partie de Yaountlé le 10
décembre, devant accompagner un passager
européen à Bangui, après avoir dépassé
Carnot d'une centaine de- kilomètres, s'est
trouvée arrêtée devant un pont coupé par
les Bahias en révolte ; faisant demi-tour,
elle fut attaquée par des indigènes annés de
flèches et de sagaies ; la voiture porte d'ail-
leurs des traces de projectiles.
Nous devons dire que, depuis une quin-
zaine, la répression a commencé. Nous ap-
prenons aujourd'hui même que le meneur, le
sorcier Karno, aurait pu être joint et mis à
mort.
L'agitation du Congo s'était répercutée
au Cameroun, chez les Bahias (apparentés
à ceux du Congo) dans la région qui se
trouve au Nord de Deng-Deng, à la limite
de la circonscription de Bertoua et de
N'Gaoundéré, où quelques gardes ont été
tués.
L'Administration du Cameroun a envoyé,
la semaine passée, une colonne de 70 tirail-
leurs, commandés par trois européens.
Nous signalons en passant que le trans-
port des miliciens de Yaoundé à Bertoua
a été effectué par les voitures de la Société
d'Entreprises Africaines. Ce transport :
hommes, bagages, munitions, qui a nécessité
toutes les voitures de cette Société, a été
mené à bien, grâce au dévouement de MM.
Anatole et Lefranc.
Les mesures de répression qui ont été
prises permettront que la route soit sous
peu, à nouveau, accessible au trafic et aux
voyages sur l'Oubangui.
Dès qu'une liaison télégraphique pratique
aura pu être établie entre Yaoundé et Ban-
gui (on parle de la T. S. F. entre ces deux
points d'ici peu) on pourra envisager le
transport-de passagers par voiture touriste,
les bagages étant pris par un camion.
Les aaéaités AaKeaaes
uMjetda Coill
: r: 1 1
La Stampa informe ses lecteurs que chaque
année des « centaines de milliers de nègres »
s'enfuient des possessions équatoriales françaises
pour passer dans la Nigéria anglaise, où les
conditions de vie et de travail seraient meil-
lemes. Le journal conclut que cette « révolte n,
ainsi qu'il s'exprime, est une lourde menace
que la France noire esquisse à l'adresse de la
mère-patrie, « dont l'indifférence bureaucrati.
que à l'égard du sort de ces régions ne saurait
urer plus longtemps sans péril ». Le Teoere,
d'autre part, publie une caricature représentant
un nègra famélique t tBMMMBt contre m offi-
cier français qui brandit st cravache en
s'écriant t « Malheorans I l'haaMar d'être ci-
.,. français ne m- wrffit donc
pue ) »
Propos dl vieu colonial
Il 1.
Je reprends la correspondance de
mon vieux colonial. Savez-vous,
me dcmande-t-il, attelle est la si-
tuation de la Caisse locale des retraites de
l'A. E. F-, fondée en 1913 1. Et, sans «4,
tendre ma réponse, il m'apprend qîtttle post
siée, à Vheure actuelle, 324.000 francs de
rentes sur l'Etat, et qu'elle averse « à qud-
ques rescapés des affaires indigènes » :
96.000 francs par Olt. Ces rescapés, précise-
t-il, sont au nombre de six, auxquels on
doit ajouter trois ou quatre veuves. - -
Mais attendez la suite : « I, Etat empo-
cher a le reste quand on aura fondé la Caisse
Intercolomale qui engloutira ces millions
sans emploi, et nous donnera des retraites
de famine exactement semblables à celles de
la Métropole. L'Etat gagnera là-dessus 90
pour cent. le dis que c'est injuste, prolo/l-
dément injuste 1 »
Ce n'est pas moi qui ajoute le point d'ex
clalllatioll. Mon correspondant s'exprime
avec la liberté d'un vieux colonial qui sait
mal farder la vérité. J'écris : la vérité, car.
si je n'ai aucun moyen de vérifier ces chif-
Ires, je nai aucune raison de penser que mon
correspondant les invente, les altère, les mo-
difie.
De même, j'ignore sur quelles statistiques
il s'appuie pour affirmer qu'au bout de 25
ans, 90 des fonctionnaires coloniaux
n'ont Plus besoin de retraites, car ils ont dis-
paru. Il en tire cette conclusion que les 10
qm restent (encore, remarque-t-il, ce tfcsi*
pas pour IOllgfemps), puissent mener une
existence digne et honorable.
a On bat la grosse caisse en France sur
l'essor prodigieux de nos colonies (encore
une fois, mon vieux colonial est peu préoc-
cupé de donner à sa pensée un tour clcadé-
miqtle); c'est I'oeuvrc des 90 qui sont
morts et, de même que, depuis la guerre,
on n'a pu décorer ou pensionner que quel-
ques survivants, dans une maigre proportiolt
si on la compare à celle des morts, de même
il faudrait que les coloniaux qui arrivent à
l'âge de la retraite fussent assurés de lie pas
tomber dans la misère, avec, presque tou-
jours, des infirmités pénibles à soigner et
des enfants à élever. Il faudrait leur servir
des pellsiptls augmentées du même nombre
de aizièmes que leur dernier traitement
d'activité. »
C'est toujours la même idée. Mais voici
autre chose : c'est l'appréciation du vieux
colonial sur la mesure qui porte à 65 ans
la limite d'âge pour un fonctionnaire des
colonies père de trois ellfallts. Ironie, écrit
ttfOll correspondant, ironie lamentable l
a Nous voyons de braves gens, usés, finif,
qui ont été remarquables autrefois, *'obstiner,
s'aigrir sous leurs broderies fanées de vieil
administrateur en chef, et traîner, pour sub-
venir aux besoins de leur famille, une exis-
tence désolée, et c'est navrant de voir ces
vieillards, en fin de mois, tendre le casque
de B élisait e. »
Tableau attristant et où il y a sans doute,
de la part de celui qui l'a tracé, une exagé-
ration produite par la lassitllde, mais qui
n'en est pas moins émouvallt. « Il existe
un triste prolétariat colonial : je vous le
signale. * De ce prolétariat il est nécessaire
que nous entendions les plaintes, pour leur
donner satisfaction là où elles sont légi-
times, pour les calmer, les apaiser là où elles
le paraissent moins. Surtout, il faut bien se
I garder de dire que ces gens sont insatiables,
que ces fonctionnaires ne pensent qu'à eux
et non au budget, qu'en leur accordant ce
qu'ils demandent aujourd'hui on prend le
meilleur procédé pour les exciter à réclamer
davantage demain. Attitude facile, mais
souverainement injuste. le ne me lasserai
pas d'écrire que ceux qui ont fait la France
coloniale ont, eux aussi, des droits sur nous,
et que, s'ils les revendiquent parfois avec
quelque véhémence ou avec quelque amer-
tume, ceux qui vivent sur les bords fleuris
qu'arrose la Seine doivent leur trouver des
excuses, et faire effort pour les comprendre
s'ils ne les comprennent pas du premier
coup.
tt«rte Aoaiafcn,
Sénateur de l'Hérault, ancien mihistre
Vice-président de la Commission
de l'Algérie, des Colonies et dei
Protectorats.
<1»
La croisière à Daqiesne
Le croiseur Duquesne, à bord duquel
s'embarquera M. Maginot, ministre des Co-
lonies, pour se rendre à Dakar, fera escale
dans ce port du 7 au 17 février.
Aux escales que nous avons indiquées
dans les Annales Coloniales du 24 janvier,
il faut ajouter celles de Grand-Bassam du 3
au 8 mars et de Lomé (Togo) du 9 au
13 mars.
-.
L'ANTENNE COLONIALE
l'
A l'écoute dans le bled
Un lecteur qui habite le vrai bled maro-
cain,. à Nouasseur, près de Ber Réchid, nous
informe qu'il reçoit depuis le 4 janvier Ra-
dio-Belgique, vers 21 heures, avec autant'
d'intensité que Radio-Toulouse et plus fort
que Radio-Paris, c'est-à-dire en bon haut-
parleur sur changeur de fréquence à 6 lam-
pes et antenne de 40 mètres, tendue à 8 m.
de jhauteur environ. Cette audition est d'au-
tant plus remarquable que le poste récep-
teur est placé dans la gare d'une ligne de
chemin de fer électrifiée, à proximité de ré-
seaux à 3.000 volts continu èt 60.000 volts
alternatif.
Il est vraisemblable que cette audition
constitue un record.
liiége écoute Alger
Atget est reçu à Liège avec autant de
puissance que le « Petit Parisien » dans ses
bons jours, à partir de 20 h. 30, et cela non
pas sur un a super n mais sur un simple
PUft & résotmneo à 4 '~m~9 (OnArtint).
Les adtan de H. Udea Saiat
à la ÏMiste j
l ,
M. Lucien Saint a fait une tournée
d'adiellx à l'intérieur de la Régence.
A S fax, il a remis la plaque et le gralld-
cordon du Nicham-Iftikar au cciid.
s f 'e résident général avant de quitter la
Tunisie pour le Maroc, a été refIt, à TU/lis.
par les représentants des corps élus de la
régence, qui lui ont fait de touchants adieux.
Au nom de la population musulmane, Mo-
hamed Cite ni k lui a adressé de chaleureux
remerciements pour la belle œuvre accom-
plie et la protection accordée par la Franu.
M. Lucien Saint, dans sa réponse, a rap-
pelé l'œuvre accomplie par la France et
souligné la disparition de tout esprit de fa-
natisme ou de xénophobie dans la régellu.
M. Lucien Saint doit s'embarquer demain
pour la France.
(Par déptVhe).
-
Dépêches de l'Indochine
Tt,
M. Pasquier à la foire d'Hanoï
Dimanche à 9 heures a eu lieu à Hanoï
l'ouverture du concours général des ani-
maux doiuestiqucs, qui se tient sur le ter-
rain de la loire.
Le Gouverneur Général Pasquier a visité
les boxes des animaux, où de très beaux
sujets prouvaient les progrès de Vélevage
au Tonhin.
M. Pasquier reçu par les représentants
!'iV -' du peuple
Dimanche, à 17 heures, a eu lieu la ré-
ception du gouverneur général Pasquier
pur la Chambre des "clJrésentants ilu
peuple du Tonkin.
Nguyen lluu, dans soit discours, a sou-
haité la bienvenue au gouverneur général
ait nom. des membres de la Chambre et
dit sa joie de le voir à la téte de f IIIIIn-
chine., justement aimé et respecté ; il n
affirmé sa confiance entière et sans limite
et assuré le gouverneur général qu'il trou-
vera près de la Chambre des représen-
tants fin concours sans réserve et sincère-
ment dévoué en vue de l'essor du pays, Il
a terminé en disant la reconnaissance de
la population - .çiiiiie du Tonhin envers sa
protectrice, la France généreuse et grande,
la première puissance du monde par sa
générosité, son génie et la beauté de son
œuvre colonisatrice.
Dans sa réponse improvisée, le yuueer-
neur général, remerciant le président, l'a
assuré de son désir de collaboration étroi-
1 te avec la Chambre des représentants en
vue du progrès du "ronkin.
M. Pasquier à Baïphong
Lundi, à 10 heures, le Gouverneur Géné-
ral Pasquier accompaqnd du Résident Su-
périeur Robin est arrivé à Halphonfl. où la
bienvenue lui lut souhaitée par l'adminis-
trateur-maire Bouchot.
Dans sa courte improvisation, le Got4ver-
neur Général dit sa joie de reprendre con-
tact avec la ville (le Haïphong, à laquelle
il porte toujours un vil intérêt ; il'déclara
que son premier objectif serait (t'achever
le programme des travaux tracé par M.
Doumer. Après les présentations officielles
des représentants des corps élus et des*
services, le Gouverneur Général reçut le
Conseil Municipal et la Chambre de Com-
merce. Il visita ensuite les ctocks et les
nouveaux magasins, et, après le déjeuner
à la Résidence, les cimenteries. Il rejoignit
ensuite directement lIaHoï.
Les fêtes de Pnem-Penh
Les fêtes pour l'anniversaire du roi Mo-
nivong se déroulent suivant le programme
arrèté. Vaprès-midi le roi reçut en au-
dience solennelle le Résident supérieur Lez-
vit, entouré (le nombreux fonctionnaires,
d'officiers et de colons.
Répondant aux vœux que lui transmettait
le chef dit protectorat au, nom dw Gouver-
nement. de la République et du Gouverneur
Général, Sa Majesté allirma son amitié et
son dévouement à la puissance protectrice,
et redit sa conliance dans la marche du
Cambodge vers le progrès sous l'égide de
la - France.
Le 22 janvier à 20 heures, le roi a offert
un grand diner officiel au Représentant de
la France ; y assistaient également les prin-
ces, les ministres, les mandarins, les fonc-
tionnaires cambodgiens et de. nombreuses
notabilités françaises. Après les toasts, un
quia de danses royales suivi d'un magni-
fique feu d'artifice termina la soirée. Le
Résident Supérieur Lavit se rendant à Ha-
noï a quitté Pnom-Penh le 23.
Décès.
M* Paul Monin, avocat est décédé à Saï-
gon à la suite d'une crise bilieuse héma-
turlque.
Nouvelles du Siam
Les milieux industriels s'occupent depuis
quelque temps d'un projet de construction
d'un nouveau pont sur le Menan. Bien que
tous les ingénieurs désignés par le Gou-
vernement siamois soient arrivés, le projet
rencontre une certaine opposition dans les
milieux indigènes qui trouvent la dépense
exagérée pour le rendement escompté, et
font campagne pour qu'on consacre les ca-
pitaux à des travaux estimés plus utiles,
tels que routes, irrigation, hdpitaux.
Les relations avec San-Francisco
A partir de février un départ des ser-
vices maritimes commerciaux de L' « Ame-
rican Hawaians Compantl » sur Saigon
aura lieu toutes les trois semaines au lieu
de chaque mois.
(Indopacifi.)
---
Des Réunionais au Kwantung
On écrit de Chine à l'Agence Fides que
la nouvelle Préfecture apostolique de Kaying
(Kwantun,) qui vient d'être séparée du Vica-
riat apostolique de Swatow, et confiée aux Mis-
sions étrangères américaines de Maryknoll, a.
parmi ses habitants, plus de cinquante ménage*
dont les femmes sont originaires de la colonie
française de La Réunion, où un certain nom-
hie de Chinois de cette région étaient allés
s'établir, pendant quelque temps et s'étaient
mariés mnt de revenir dam leur puys naml.
Un regrettable incident
En décembre écuulé, à l'arrivée à Saigon
de l'Athos-II, une vingtaine d'étudiants an-
namites, retour de France, refusèrent de
montrer leurs passeports à la po lice.
Une bagarre ^'ensuivit, au cours de la-
quelle les agents furent frappés à coups de
canne. Six-«tudianis ont été arrêtés, dont un
parent du Directeur de la Tribune, M. Bui-
quang Chilou,
M. Bui-quang Citicu se fait « aubader »
par 1rs journaux révolutionnaires annamites
de C'pchiitchine. N'a-t-il pas poussé l'abomi-
nation jusqu'à demander, dans son journal,
la '"wm:c hidnehinoise. lîarrestation de
l'étudiant indiqué qui, le premier, frappa les
policiers français à coups de canne ?
Il est vrai qu'on insinue qu'il n'aurait
adopté cette attitude que dans le but de dé-
gager la responsabilité d'un de ses parents,
compromis dans la bagarre. Tout de même,
on ne peut exige. de lui qu'il laisse « tom-
ber » un innocent, pour couvrir un coupa-
ble, que les agissements de ses défenseurs
dénoncent assez par ailleurs,
M. Anrousseau s'est suicidé
t. T
M. Léonard Aurousseau, directeur depuis
1920 de l'école française d'Extrême-Orient à
*
Hanoi, rentré en congé en 1927, avait pris
à ce moment la suppléance de la chaire de
philologie indochinoise au Collège de
France, en l'absence du titulaire, M. Finot,
chargé de mission en Indochine, Après avoir
d'abord habité dans le XI0 arrondissement,
puis à Saint-Cloud, le savant professeur
avait loué un pavil on à Yerres (Seine-et-
Oise).
M. Aurousseau, qui était âgé de quarante
ans, vivait seul. Jadis marie avec la fille
de M. Charles, ancien Résident supérieur en
Indochine, actuellement précepteur en
France du jeune empereur d'Annam, il vi-
vait séparé d'elle depuis environ sept ans.
Hier matin, la femme de ménage qui as-
surait l'entretien du pavillon constata, dès
son arrivée, une violente odeur de gaz qui
la guida jusqu'à la salle de bains. Comme
elle appelait en vain M. Aurousseau, elle
ouvrit la' porte. Le professeur gisait ina-
nimé dans sa baignoire. La conduite alimen-
tant le chauffe-bains était coupée. En vain,
la femme dé ménage, après avoir aéré le
local, tenta de ranimer son maîtrc. Un mé-
decin appelé peu après constata que l'as-
phyxie avait fait son œuvre.
Sur la table de travail de AI. Aurousseau,
on trouva une lettre, où il annonçait qu'à la
suite de déceptions d'ordre sentimental, il
avait résolu d en finir avec l'existence.
Tendant son séjour en Extrême-Orient,
M. Aurousseau avait rempli plusieurs mis-
sions en Chine et au Japon. Il a écrit un
assez grand nombre de mémoires, dans les-
quels il étudiait l'histoire ancienne de l'In-
dochine d'après des sources chinoises et qui
ont été publiés dans le Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient.
La fin tragique de M. Aurousseau prive
la culture française d'un de ses plus hauts
lepréscntants, Elle causera certainement
une grande émotion en Indochine, comme
dans les milieux savants et parmi les « co-
loniaux » de ParR
«*»
L'Aviation Coloniale
«♦»
Maroc
Un avion du contre de Marrakech à bord j
duquel 80 trouvaient deux sous-oflicieis
accomplissant une mission photographique
au-dessus du llrand-Atlas, a pris feu hune
hauteur de ;-)0 mèlres au-dessus du terrain
du centre.
L'appareil s'écrasa en flammes sur le
sol. l.e pilote a él6 ûié net. L'observateur
a éU'; relevé grièvement blessé.
Marseille-Alger
L'hydravion du service Marseille-Al^or,
arrivé hier, a couvert la distance en trois
heures cinquante, ce qui constitue un véri-
table record. Malgré des circonstances
atmosphérique particulièrement défavora-
bles qui ont interrompu les communica.
tions sur 111er, la liaison entre la France
et l'Algérie a pu ainsi être assurée dans
des conditions de rapidité vraiment remar-
quables.
Cinéma Colonial
1
En Algérie
Prochainement, Jean Renoir commencera
la réalisation des intérieurs d'un film sur
l'Algérie, intitulé l'Agita du ( ici,
« Le Croisé »
Chez Jean de Merly, on met lof dernière
main aux préparatifs du Croise dont MM.
Raymond Bernard, Kirsanoft' t't J oè Ham-
man vont bientôt commencer la réalisation.
Le Croisé évoquera la quatrième et dernière
croisade de Saint-Louis à Tunis. Le scénario
est de M. Jaubert de Benac.
Le premier Studio du monde
Une récente intcrvie,v de M. Pierre Bor-
des, (iouverneur général de l'Algérie, les très
beaux films présentés au cours des confé-
rences faites à travers la France par M. A.
Serna, président des Etudiants algériens,
sous le patronage et avec le concours direct
des chemins de fer algériens de l'Etat, nous
invitent impérieusement à aller visiter cette
belle Algérie, que les notes de route du
peintre Roger Irriera parues avec quelques-
uns de ses croquis dans une revue cinémato-
graphique, il y a quelques mois, nous mon-
trent comme le « Premier Studio du monde.»
Tous les décors, dans leur lumière, tout
ce qu'il faudrait aller chercher bien loin, les
acteurs, les figurants, les chevaux ardents et
fins, la vie médiévale des cigarières, les ber-
bères, les Maures, les Barbaresques, les
juifs que l'on croirait sortis des vieilles ruel-
les de Jérusalem, les Sahariens noirs, les
Touaregs, les bijoux, les tapis, des cuirs et
des cuivres, les théâtres antiques, les palais
de Barberousse, les forteresses de Charles-
Quint et le soleil, le solpil. l'Algérie, f;'f\c:t
tout cela.
TAUX DE LA PIASTRE
A la (lato du 23 Janvier, lo ta un do In piastre
Snïtfwt de l'ï fr< W. 1-iiii%; (lç, Iii
Alger-Tchad en automobile
«
La mission Bourbon qui a pour but de re-
connaitte le meilleur itinéraire pour auto-
mobiles à tracer entre Alger et le Tchad va
se mettre en route dans quelques jours.
Le groupe des explorateurs comprend : le
prince Sixte de Bourbon, son frère Gaétan,
le comte de Béarn, le comte de Neufbourg,
le colonel Ciautseli, le capitaine Bach, le
mécanicien Avrav.
L'expédition a terminé ses préparatifs et
disposé ses ravitaillements. Elle vient de
recevoi r ses veiucutcs, des camionnettes
Il C\\ de modèle ordinaire, seulement mu-
nies d'une démultiplication spéciale.
Bientôt, elle piquera vers le sud, partant
d'Alger, comptant passer par Tamanrasset,
Agadès et Zinder pour revenir ensuite vers
le nord par Gara, Niamey, Gao, Bourem,
Adrar.
Les explorateurs piocèderout a une. étude
détaillée de ces deux itinéraires et, leurs ob-
servations. s'ajoutailt à toute la documen-
tation déjà réunie sur le Sahara, on compte
bientôt définir la route idéale transsaha-
rienne.
------
Les relations commerciales
entre Brest et l'Algérie
Une activité fiévreuse régnait dernièrement
aux docks de Brest qui n'avaient jamais connu
pareil encombrement. Neuf vapeurs, venant
d'Algérie, ont, en quelques jours, débarqué,
outre leurs marchandises périssables, près de
20.000 demi-muids de vin. Si, comme on peut
l'espérer, cela continue, il faudra songer à
agrandir le port de commerce.
PHILATÉLIE
i>i
Un timbre aérien
Etant donné que le premier service con-
temporain de poste aérienne a été organisé
en France, lors du Siège de Paris en 1870-
1871, par la poste par ballon de Paris en
province et par poste par pigeons de pro-
vince à Paris, il semble, à notre confrère
le l'élit journal que la France devrait avoir
un timbre officiel aérien.
Or, un seul a été émis, en 1927, pendant
la durée du Salon international de l'avia-
tion et de la , navigation. Nous avons eu des
timbres semi-officiels : lors du meeting
d'aviation de Nantes (icjio); du vol entre
Lunéville et Nancy (ioi2), du meeting de
Bourges (1922): de celui de Rouen (1922);
de celui de La Baule (1922); de celui do
Montpellier (Hpj); de celui d'Amiens
(•9-3); de celui de Vincennes (1924); du
vol Marseille-Alger (1926). Toutefois nous
comptons de nombreuses oblitérations
aériennes, depuis 1870-1871, 1885 surtout.
Une très belle est celle qui fut apposée sur
le courrier emporté au cours du vol organisé
1911 par le Petit Journal, au Maroc,
entre Casablanca et Rabat, et qui sera ex-
posée le 19 février.
Les autres pays, par contre, sont dotés de
véritables collections de vignettes artisti-
ques aériennes. Les plus petits, comme les
plus grands. La Perse en a une trentaine.
Pourtant, un joli timbre, choisi et exécuté
avec soin et gout, serait, d'après notre con-
frère, un merveilleux panneau de publicité,
en miniature pouvant dire au monde l'hé-
roïsme d'une race, les splendeurs d'un site,
le sens commercial d'un peuple.
e..
La lutte contre les microbes
Clôturant la série de conférences médicales
organisées à l'Institut catholique par Mgr de
Moucheron, délégué général de l'Union mis-
sionnaire du clergé de France, le professeur
Martin, de r Institut Pasteur, a exposé quelles
étaient les connaissances actuelles de la science
dans la recherche des microbes.
Le savant évpqua les luttes victorieuses du
grand Pasteur, contre certaines conceptions
erronées, et, après avoir énuméré les bacilles..
fléaux qui ravagent l'humanité : le choléra, le
charbon, le tétanos, la peste, la morve, le
typhus, la rage, la variole, la tuberculose, etc.,
il donna un aperçu des moyens défensifs dont
la science dispose aujourd'hui.
Le conférencier s'attacha particulièrement à
l'étude des affections microbiennes qui sévissent
aux colonies. H loua les résultats obtenus par
les diverses vaccinations pratiquées aujourd' hui
et qui protègent les populations contre les pires
maladies. Il émit l'espoir, en terminant, que,
grâce aux moyens en vigueur, la typhoïde, la
diphtérie, le tétanos, entre autres, disparat-
traient définitivement.
La conférence se termina par la projection
de vues démontrant la savante et méthodique
installation des divers services de l'Institut Pas-
teur.
La nouvelle série des
Annales Coloniales Illustrées
Les ANNALES COLONIALES transfor-
ment leurs numéros illustrés. Ils paraîtront
désormais régulièrement tous les mois.
Le premier de cette année est consacré
au Maroc. C'est un magnitique numéro du
format 28 x 40, sous couverture illustrée par
Edouard Doigneau, et renfermant, outre de
nombreuses photographies inédites, des car-
tes en couleurs :
LES CHEMINS DE FER ET LES ROUTES
AU MAROC
et deux planches hors texte en huit cou-
leurs :
MARRAKECH
LA KOUTUUBIA, par Heniv Cnyon.
DANS LES JARDINS DE L'AGUEDAL,
par Paul-Elie Dubois,
AU SOMMAIRE
L INAUGURATION DU CHEMIN DE
FER DE CASABLANCA A MARRAKECH,
par Aimé Berthod, député du Jura, ancien
eous-secrétaire d'Etat et LES VISAGES
DU MAROC, par Marie-Louise Sicard, lau-
réat de l'Académie Française.
LIRE EN 20 PAGÇ
Au Sénat : le rcnouvollemnnt du privilège
ftI,) la kobmrte du l'A-. O,
LE NUMBRoS 30 CENTIMES
VENDREDI SOI M, 25 JANVIER V.tth
JOVRRAIJIOTIMEII
Réduction & Aémiuistrâtion :
u, m a MMtoitr
paltls a-)
iÉÊ irn i IMVRI1M? .,
- ROCMUEU W44
Les Annales Coloniales
) f
<*• _nonce, et r"mes soM reçue. au Di*ïct»ur» , Marcel RUBOEL et L.-G THÉBAULT Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
bureau du ,ournol. lire reprodiiiis qu en cItant les ANNALES COLONIALES.
• BORNERENT^ -¿\'
avec la Revue metUmfte :
Un au 6 Moif 8*>i»
- -T»-
France et - * *4 l
Colonies 180 ) 100 »
Étranger.. 240 » 125 « fo »' j ̃
On s'abonne sans frais dans •
tous les bureaux de p~sta~
à
POUR FAIRE CWiNAURE NOS COLONIES
> .te (
Oh a. souvent déploré l'indifférence des
Français de U métropole à l'égard de nos
coloRies. En fait. owiiwrt pourrait-il en être
'-.d ? En dehors des coIODÎaœ et d'ti
nombre restreint de spécialistes, Vidée de co-
lonie n'éveille, en g&éral, dans le public que
des souvenirs scolaires : une carte à très petite
échelle, enchevêtrée comme le maquis, des
noms à consonance barbare, ennemis de la
mémoire, des connaissances abstraites, des mots
pareils à de vieilles médailles complètement
effacées et qui ne suggèrent aucune réalité vi-
vante et, par suite, aucun sentiment. Tout au
plus, pour ceux que le hasard, a appelés dans
un de nos grands ports, au Havre ou à Mar-
seille, la colonie - apparaît comme le point
d'aboutissement des routes de la mer, la terre
d'aripe des soutien bronzés qui s' échappent
du Banc des paquebots, des arachides qui se
déversent en tas sur les quais, des produits
exotiaues venu* « du pays des épices n et
dont l'odeur a la nostalgie d'un sonnet d Hé-
redia.
:-. Comment intéresser le public aux questions
coloniales, et notamment ceux qui, ayant quitté
depuis plus ou moins longtemps les bancs de
l'école, n'acceptent pas aisément une leçon à
apprendre ? Il faut les attirer vers ces connais-
sances en enrobant, plus encore que pour les
enfants, l'amertume de la science dans la
douceur de la notion. 1
- '*- 1
u Le conte fait passer la morale avec lui. il
U serait injuste de méconnaître tout ce que
le roman coloniar a appris à ses lecteurs sur
les milieux d'outre-mer, l'atmosphère des ré-
gions lointaines. Des idylles de Pierre Loti
aux tableaux éclatants de Claude F arrête, de
l'Afrique de Samba-Diouf à l'Asie de TIti-
Ba, fille d'Armani, et du Roi Upreux. pour
citer au hasard de ma mémoire, une intrigue,
peut-être entièrement imaginaire, a conduit
l'imegination par les paysages d'une autre lati-
tude, par les rues bigarrées et les forêts peu-
plée* de faunes, dans le poudroiement des
escales et le sillage des paquebots. Sans doute.
- ,
comme on I a signalé plusieurs lois, a-t-on
quelque peu abusé de l'idylle-cliché de 1 Eu-
ropéen avec la jeune indigène et refait trop
souvent la scène des adieux qui nous a valu
les «émolos de Mme Butterfly. Mais même
quand la psychologie des personnages est con-
ventionnelle ou pèche par un excès de roman-
tisme, l'attention est attirée sur le milieu où
ils se meuvent, et parfois, le cinéma aidant,
les notions acquises à l'école sortent de leur
poussière pisltte, se colorent et reprennent
vie, comme les ombres de l'Odyssée au con-
tact du sang encore tiède des libations ri-
- - -' a .',.
Toutefois, l'évolution dé la vie coloniale
ne saurait évidemment se borner à des amours
romanesques. Derrière ces personnages de fic-
tion, il y a des pays grands comme plusieurs
lois la France, et dont l' Histoire, les Arts, les
croyances mériteraient de passer au premier
plan ; il y a l'effort persévérant des généla-
tions de colons qui, depuis la conquête, ont
refoulé peu à peu la maladie, le désert, la
brousse et la famine pour y développer la
culture et l'industrie, y construire des habi-
tations, des écoles, des hôpitaux, des ports,
parfois même de grandes cités.
Or. l'idée de ce labeur nous parvient trop
souvent, par-delà les espaces et les océans,
sous les traits d'une vieille dame aux cheveux
gris et à lunettes rondes : la Statistiaae. Elle
a pour frère un vieillard grincheux, le Docu-
ment officiel. Dieu nous garde de manquer
de respect à ce couple vénérable et de contes-
ter ses mérites. Mais qu'il évite de trop se
répaïK&e dans le public. Ce n est pas lui qui
décidera jamais un seul départ vers notre Em-
ctte d outfe-mer. - yen rmxte Em-
Je me souviens de l'avoir rencontré, il y a
quelques années, à l'Exposition Coloniale de
Marseille. Le Parc Chanot s'était 8euri d'ar-
chitectures asiatiques et africaines, pareilles à
un décor enchanté des Mille et Une Nuits.
un < ecor
Mais, à l'intérieur de ces palais, au lieu des
scènes si vivantes que Lyon avait miagmées
en 1914 pour son Exposition de la aoie. ce
n'étaient qu'alignements de bocaux à étiquet-
tes, de tableaux à double entrée, de graphi-
ques aux courbes de toboggan. Je doute quun
aussi austère spectacle soit une efficace propa-
gande.
Il y avait donc, entre l'idylle coloniale et
le docunent-statistique, une lacune. Elle tend
aujourd'hui à" se combler, comme le prouve
le récent livre consacré à Madagascar par M.
André Demaison et publié aux Editions du
Monde Moderne sous le titre :
Un vojfage moderne a travers notre Conti-
nent austral.
Dans une courte pléface, I auteur nous
donne la fonbule de ce genre qui manquait,
semble-t-il, à notre littérature. Ce n'est pu
le « voyage sentimental », mis à la mode par
le romantisme, et dans lequel un voyageur
ib.a vu c 1
inexpérimenté n'a vu que sa propre image,
reflétée par « le miroir déformant des pays
exotiques ». Ce n'est pas non plot la rebu-
tante statistique. Les chiffres n en sont pas
bannis. Mais l'auteur a fait bien compris que
« les chiffres capable* de résumer (activité
« d'une contrée ne sauraient suffire isolés.
« Sans l'artifice de la cleaaiption, on ne ver-
« rait guère à quelle plaine, à quelle ptonr
« tagne, à quelle vallée opulente ont été arra-
« chés les minerais et les denrées indispenll-
« bles à notre vie de civilisés ».
De ces notes réunies en chapitres, se dé-
gagent pourtant une poésie, mais bien diffé-
rente de celle du romantisme. Cest la poésie
de notre époone moderne, celle de 1 effort
créateur, de 1 « efficience n, la poésie ca-
pable d'embum une génération qui a l'habi-
tude, « «ôisi qo» 1» autoaNfailitfel, dl regv-
rt à* loin dm* m. PIWO m-cine qu
e U vitane NpMAi ».
Gt Nw 004 fit,. la et
à l'économie coloniales ce que la biographie
romancée est à l' histoire. Il ne manque pas
à ses promesses. Les sentiments qui s'y dé.
couvrent ne sont pauxuK d'rÉi rahroa nuai-
naire qui se détache à l'avant-scène, c'est un
personnage colleftrt, c' est la population, l'âme
d'une ville, l'esprit des législateurs de la race.
Aussi, ce premier contact avec les habitudes
indigènes dans la rade de Majunga : « Au
« moment d'accoster, un cri s'élève : « Mou-
ïe ramom ! » Doucement, me traduit-on. Un
« premier cri devient aisément une formule.
« Ici, vous le verrez, ce cri est mieux encore :
« un symbole. » Et ce cri revient comme un
leit-moNo de la vie de Madagascar, volup-
tueuse, nonchalante et affable. L'auteur nous
promène par les routes, les rues et les bouti-
ques, s'inquiétant de savoir ce que pensent
ces femmes au marché, ces vieillards aujour-
d'hui retraités dont le labeur a fait la pros-
périté d'une vaste plantation, ces colons dont
le succès est le fruit de cinquante années d'ef-
forts. - -. -
Il déroule devant nous les sites de mon-
tagnes où les lignes ferrées voisinent avec les
w maisons froides », demeures des ancêtres, les
cultures et les entrepôts. Il sait présenter sous
une forme vivante et imagée les résultats de
notre colonisation. Un des passages les plus
caractéristiques de cette méthode d'exposition
est le chapitre : « Au pays du dieu Boeuf. »
J' en détacne ces quelques lignes : « On peut,
« en toute sécurité, évaluer le troupeau mal-
« gâche à 12 millions de têtes, soit environ 4
« par habitant. Reportez cette proportion en
« France, imaginez 150 à 160 millions de
« boeufs en liberté et vous me direz si le pro-
ie blême de la circulation n'entrerait pas aus-
« sitôt dans une crise aiguë. »
J'ai lu ce livre avec grand plaisir. Il inté- .1
resse et instruit en même temps. C'est par des
ouvrages de ce genre que notre Empire colo-
nial cessera pour les Français de la métropole
d'être autre chose qu' une liste de noms et un
relevé de chiffres. Il donne une image exacte
de notre effort colonisateur et de nos richesses
en puissance. C'est par la diffusion de tels
« Voyages » que seront acquis à nos colonies
non seulement des concours nouveaux, mais,
ce qui est peut-être plus important encore, une
opinion publique éclairée et favorable.
Ceergrea Rouelle,
Député de Saône-et-Loire.
Vtcc-prèsidcnl de la Commission
(Us Colonte.,
Membre de - la Commission des Mines. -
.1.
la dif de l'A. E. F.
Notre correspondant particulier à Yaoundé
nous informe, en date du 31 décembre, que
depuis un mois environ, la route Yaoundé-
Bangui est coupée par suite de la rébellion
des indigènes de cette région.
Une voiture, partie de Yaountlé le 10
décembre, devant accompagner un passager
européen à Bangui, après avoir dépassé
Carnot d'une centaine de- kilomètres, s'est
trouvée arrêtée devant un pont coupé par
les Bahias en révolte ; faisant demi-tour,
elle fut attaquée par des indigènes annés de
flèches et de sagaies ; la voiture porte d'ail-
leurs des traces de projectiles.
Nous devons dire que, depuis une quin-
zaine, la répression a commencé. Nous ap-
prenons aujourd'hui même que le meneur, le
sorcier Karno, aurait pu être joint et mis à
mort.
L'agitation du Congo s'était répercutée
au Cameroun, chez les Bahias (apparentés
à ceux du Congo) dans la région qui se
trouve au Nord de Deng-Deng, à la limite
de la circonscription de Bertoua et de
N'Gaoundéré, où quelques gardes ont été
tués.
L'Administration du Cameroun a envoyé,
la semaine passée, une colonne de 70 tirail-
leurs, commandés par trois européens.
Nous signalons en passant que le trans-
port des miliciens de Yaoundé à Bertoua
a été effectué par les voitures de la Société
d'Entreprises Africaines. Ce transport :
hommes, bagages, munitions, qui a nécessité
toutes les voitures de cette Société, a été
mené à bien, grâce au dévouement de MM.
Anatole et Lefranc.
Les mesures de répression qui ont été
prises permettront que la route soit sous
peu, à nouveau, accessible au trafic et aux
voyages sur l'Oubangui.
Dès qu'une liaison télégraphique pratique
aura pu être établie entre Yaoundé et Ban-
gui (on parle de la T. S. F. entre ces deux
points d'ici peu) on pourra envisager le
transport-de passagers par voiture touriste,
les bagages étant pris par un camion.
Les aaéaités AaKeaaes
uMjetda Coill
: r: 1 1
La Stampa informe ses lecteurs que chaque
année des « centaines de milliers de nègres »
s'enfuient des possessions équatoriales françaises
pour passer dans la Nigéria anglaise, où les
conditions de vie et de travail seraient meil-
lemes. Le journal conclut que cette « révolte n,
ainsi qu'il s'exprime, est une lourde menace
que la France noire esquisse à l'adresse de la
mère-patrie, « dont l'indifférence bureaucrati.
que à l'égard du sort de ces régions ne saurait
urer plus longtemps sans péril ». Le Teoere,
d'autre part, publie une caricature représentant
un nègra famélique t tBMMMBt contre m offi-
cier français qui brandit st cravache en
s'écriant t « Malheorans I l'haaMar d'être ci-
.,. français ne m- wrffit donc
pue ) »
Propos dl vieu colonial
Il 1.
Je reprends la correspondance de
mon vieux colonial. Savez-vous,
me dcmande-t-il, attelle est la si-
tuation de la Caisse locale des retraites de
l'A. E. F-, fondée en 1913 1. Et, sans «4,
tendre ma réponse, il m'apprend qîtttle post
siée, à Vheure actuelle, 324.000 francs de
rentes sur l'Etat, et qu'elle averse « à qud-
ques rescapés des affaires indigènes » :
96.000 francs par Olt. Ces rescapés, précise-
t-il, sont au nombre de six, auxquels on
doit ajouter trois ou quatre veuves. - -
Mais attendez la suite : « I, Etat empo-
cher a le reste quand on aura fondé la Caisse
Intercolomale qui engloutira ces millions
sans emploi, et nous donnera des retraites
de famine exactement semblables à celles de
la Métropole. L'Etat gagnera là-dessus 90
pour cent. le dis que c'est injuste, prolo/l-
dément injuste 1 »
Ce n'est pas moi qui ajoute le point d'ex
clalllatioll. Mon correspondant s'exprime
avec la liberté d'un vieux colonial qui sait
mal farder la vérité. J'écris : la vérité, car.
si je n'ai aucun moyen de vérifier ces chif-
Ires, je nai aucune raison de penser que mon
correspondant les invente, les altère, les mo-
difie.
De même, j'ignore sur quelles statistiques
il s'appuie pour affirmer qu'au bout de 25
ans, 90 des fonctionnaires coloniaux
n'ont Plus besoin de retraites, car ils ont dis-
paru. Il en tire cette conclusion que les 10
qm restent (encore, remarque-t-il, ce tfcsi*
pas pour IOllgfemps), puissent mener une
existence digne et honorable.
a On bat la grosse caisse en France sur
l'essor prodigieux de nos colonies (encore
une fois, mon vieux colonial est peu préoc-
cupé de donner à sa pensée un tour clcadé-
miqtle); c'est I'oeuvrc des 90 qui sont
morts et, de même que, depuis la guerre,
on n'a pu décorer ou pensionner que quel-
ques survivants, dans une maigre proportiolt
si on la compare à celle des morts, de même
il faudrait que les coloniaux qui arrivent à
l'âge de la retraite fussent assurés de lie pas
tomber dans la misère, avec, presque tou-
jours, des infirmités pénibles à soigner et
des enfants à élever. Il faudrait leur servir
des pellsiptls augmentées du même nombre
de aizièmes que leur dernier traitement
d'activité. »
C'est toujours la même idée. Mais voici
autre chose : c'est l'appréciation du vieux
colonial sur la mesure qui porte à 65 ans
la limite d'âge pour un fonctionnaire des
colonies père de trois ellfallts. Ironie, écrit
ttfOll correspondant, ironie lamentable l
a Nous voyons de braves gens, usés, finif,
qui ont été remarquables autrefois, *'obstiner,
s'aigrir sous leurs broderies fanées de vieil
administrateur en chef, et traîner, pour sub-
venir aux besoins de leur famille, une exis-
tence désolée, et c'est navrant de voir ces
vieillards, en fin de mois, tendre le casque
de B élisait e. »
Tableau attristant et où il y a sans doute,
de la part de celui qui l'a tracé, une exagé-
ration produite par la lassitllde, mais qui
n'en est pas moins émouvallt. « Il existe
un triste prolétariat colonial : je vous le
signale. * De ce prolétariat il est nécessaire
que nous entendions les plaintes, pour leur
donner satisfaction là où elles sont légi-
times, pour les calmer, les apaiser là où elles
le paraissent moins. Surtout, il faut bien se
I garder de dire que ces gens sont insatiables,
que ces fonctionnaires ne pensent qu'à eux
et non au budget, qu'en leur accordant ce
qu'ils demandent aujourd'hui on prend le
meilleur procédé pour les exciter à réclamer
davantage demain. Attitude facile, mais
souverainement injuste. le ne me lasserai
pas d'écrire que ceux qui ont fait la France
coloniale ont, eux aussi, des droits sur nous,
et que, s'ils les revendiquent parfois avec
quelque véhémence ou avec quelque amer-
tume, ceux qui vivent sur les bords fleuris
qu'arrose la Seine doivent leur trouver des
excuses, et faire effort pour les comprendre
s'ils ne les comprennent pas du premier
coup.
tt«rte Aoaiafcn,
Sénateur de l'Hérault, ancien mihistre
Vice-président de la Commission
de l'Algérie, des Colonies et dei
Protectorats.
<1»
La croisière à Daqiesne
Le croiseur Duquesne, à bord duquel
s'embarquera M. Maginot, ministre des Co-
lonies, pour se rendre à Dakar, fera escale
dans ce port du 7 au 17 février.
Aux escales que nous avons indiquées
dans les Annales Coloniales du 24 janvier,
il faut ajouter celles de Grand-Bassam du 3
au 8 mars et de Lomé (Togo) du 9 au
13 mars.
-.
L'ANTENNE COLONIALE
l'
A l'écoute dans le bled
Un lecteur qui habite le vrai bled maro-
cain,. à Nouasseur, près de Ber Réchid, nous
informe qu'il reçoit depuis le 4 janvier Ra-
dio-Belgique, vers 21 heures, avec autant'
d'intensité que Radio-Toulouse et plus fort
que Radio-Paris, c'est-à-dire en bon haut-
parleur sur changeur de fréquence à 6 lam-
pes et antenne de 40 mètres, tendue à 8 m.
de jhauteur environ. Cette audition est d'au-
tant plus remarquable que le poste récep-
teur est placé dans la gare d'une ligne de
chemin de fer électrifiée, à proximité de ré-
seaux à 3.000 volts continu èt 60.000 volts
alternatif.
Il est vraisemblable que cette audition
constitue un record.
liiége écoute Alger
Atget est reçu à Liège avec autant de
puissance que le « Petit Parisien » dans ses
bons jours, à partir de 20 h. 30, et cela non
pas sur un a super n mais sur un simple
PUft & résotmneo à 4 '~m~9 (OnArtint).
Les adtan de H. Udea Saiat
à la ÏMiste j
l ,
M. Lucien Saint a fait une tournée
d'adiellx à l'intérieur de la Régence.
A S fax, il a remis la plaque et le gralld-
cordon du Nicham-Iftikar au cciid.
s f 'e résident général avant de quitter la
Tunisie pour le Maroc, a été refIt, à TU/lis.
par les représentants des corps élus de la
régence, qui lui ont fait de touchants adieux.
Au nom de la population musulmane, Mo-
hamed Cite ni k lui a adressé de chaleureux
remerciements pour la belle œuvre accom-
plie et la protection accordée par la Franu.
M. Lucien Saint, dans sa réponse, a rap-
pelé l'œuvre accomplie par la France et
souligné la disparition de tout esprit de fa-
natisme ou de xénophobie dans la régellu.
M. Lucien Saint doit s'embarquer demain
pour la France.
(Par déptVhe).
-
Dépêches de l'Indochine
Tt,
M. Pasquier à la foire d'Hanoï
Dimanche à 9 heures a eu lieu à Hanoï
l'ouverture du concours général des ani-
maux doiuestiqucs, qui se tient sur le ter-
rain de la loire.
Le Gouverneur Général Pasquier a visité
les boxes des animaux, où de très beaux
sujets prouvaient les progrès de Vélevage
au Tonhin.
M. Pasquier reçu par les représentants
!'iV -' du peuple
Dimanche, à 17 heures, a eu lieu la ré-
ception du gouverneur général Pasquier
pur la Chambre des "clJrésentants ilu
peuple du Tonkin.
Nguyen lluu, dans soit discours, a sou-
haité la bienvenue au gouverneur général
ait nom. des membres de la Chambre et
dit sa joie de le voir à la téte de f IIIIIn-
chine., justement aimé et respecté ; il n
affirmé sa confiance entière et sans limite
et assuré le gouverneur général qu'il trou-
vera près de la Chambre des représen-
tants fin concours sans réserve et sincère-
ment dévoué en vue de l'essor du pays, Il
a terminé en disant la reconnaissance de
la population - .çiiiiie du Tonhin envers sa
protectrice, la France généreuse et grande,
la première puissance du monde par sa
générosité, son génie et la beauté de son
œuvre colonisatrice.
Dans sa réponse improvisée, le yuueer-
neur général, remerciant le président, l'a
assuré de son désir de collaboration étroi-
1 te avec la Chambre des représentants en
vue du progrès du "ronkin.
M. Pasquier à Baïphong
Lundi, à 10 heures, le Gouverneur Géné-
ral Pasquier accompaqnd du Résident Su-
périeur Robin est arrivé à Halphonfl. où la
bienvenue lui lut souhaitée par l'adminis-
trateur-maire Bouchot.
Dans sa courte improvisation, le Got4ver-
neur Général dit sa joie de reprendre con-
tact avec la ville (le Haïphong, à laquelle
il porte toujours un vil intérêt ; il'déclara
que son premier objectif serait (t'achever
le programme des travaux tracé par M.
Doumer. Après les présentations officielles
des représentants des corps élus et des*
services, le Gouverneur Général reçut le
Conseil Municipal et la Chambre de Com-
merce. Il visita ensuite les ctocks et les
nouveaux magasins, et, après le déjeuner
à la Résidence, les cimenteries. Il rejoignit
ensuite directement lIaHoï.
Les fêtes de Pnem-Penh
Les fêtes pour l'anniversaire du roi Mo-
nivong se déroulent suivant le programme
arrèté. Vaprès-midi le roi reçut en au-
dience solennelle le Résident supérieur Lez-
vit, entouré (le nombreux fonctionnaires,
d'officiers et de colons.
Répondant aux vœux que lui transmettait
le chef dit protectorat au, nom dw Gouver-
nement. de la République et du Gouverneur
Général, Sa Majesté allirma son amitié et
son dévouement à la puissance protectrice,
et redit sa conliance dans la marche du
Cambodge vers le progrès sous l'égide de
la - France.
Le 22 janvier à 20 heures, le roi a offert
un grand diner officiel au Représentant de
la France ; y assistaient également les prin-
ces, les ministres, les mandarins, les fonc-
tionnaires cambodgiens et de. nombreuses
notabilités françaises. Après les toasts, un
quia de danses royales suivi d'un magni-
fique feu d'artifice termina la soirée. Le
Résident Supérieur Lavit se rendant à Ha-
noï a quitté Pnom-Penh le 23.
Décès.
M* Paul Monin, avocat est décédé à Saï-
gon à la suite d'une crise bilieuse héma-
turlque.
Nouvelles du Siam
Les milieux industriels s'occupent depuis
quelque temps d'un projet de construction
d'un nouveau pont sur le Menan. Bien que
tous les ingénieurs désignés par le Gou-
vernement siamois soient arrivés, le projet
rencontre une certaine opposition dans les
milieux indigènes qui trouvent la dépense
exagérée pour le rendement escompté, et
font campagne pour qu'on consacre les ca-
pitaux à des travaux estimés plus utiles,
tels que routes, irrigation, hdpitaux.
Les relations avec San-Francisco
A partir de février un départ des ser-
vices maritimes commerciaux de L' « Ame-
rican Hawaians Compantl » sur Saigon
aura lieu toutes les trois semaines au lieu
de chaque mois.
(Indopacifi.)
---
Des Réunionais au Kwantung
On écrit de Chine à l'Agence Fides que
la nouvelle Préfecture apostolique de Kaying
(Kwantun,) qui vient d'être séparée du Vica-
riat apostolique de Swatow, et confiée aux Mis-
sions étrangères américaines de Maryknoll, a.
parmi ses habitants, plus de cinquante ménage*
dont les femmes sont originaires de la colonie
française de La Réunion, où un certain nom-
hie de Chinois de cette région étaient allés
s'établir, pendant quelque temps et s'étaient
mariés mnt de revenir dam leur puys naml.
Un regrettable incident
En décembre écuulé, à l'arrivée à Saigon
de l'Athos-II, une vingtaine d'étudiants an-
namites, retour de France, refusèrent de
montrer leurs passeports à la po lice.
Une bagarre ^'ensuivit, au cours de la-
quelle les agents furent frappés à coups de
canne. Six-«tudianis ont été arrêtés, dont un
parent du Directeur de la Tribune, M. Bui-
quang Chilou,
M. Bui-quang Citicu se fait « aubader »
par 1rs journaux révolutionnaires annamites
de C'pchiitchine. N'a-t-il pas poussé l'abomi-
nation jusqu'à demander, dans son journal,
la '"wm:c hidnehinoise. lîarrestation de
l'étudiant indiqué qui, le premier, frappa les
policiers français à coups de canne ?
Il est vrai qu'on insinue qu'il n'aurait
adopté cette attitude que dans le but de dé-
gager la responsabilité d'un de ses parents,
compromis dans la bagarre. Tout de même,
on ne peut exige. de lui qu'il laisse « tom-
ber » un innocent, pour couvrir un coupa-
ble, que les agissements de ses défenseurs
dénoncent assez par ailleurs,
M. Anrousseau s'est suicidé
t. T
M. Léonard Aurousseau, directeur depuis
1920 de l'école française d'Extrême-Orient à
*
Hanoi, rentré en congé en 1927, avait pris
à ce moment la suppléance de la chaire de
philologie indochinoise au Collège de
France, en l'absence du titulaire, M. Finot,
chargé de mission en Indochine, Après avoir
d'abord habité dans le XI0 arrondissement,
puis à Saint-Cloud, le savant professeur
avait loué un pavil on à Yerres (Seine-et-
Oise).
M. Aurousseau, qui était âgé de quarante
ans, vivait seul. Jadis marie avec la fille
de M. Charles, ancien Résident supérieur en
Indochine, actuellement précepteur en
France du jeune empereur d'Annam, il vi-
vait séparé d'elle depuis environ sept ans.
Hier matin, la femme de ménage qui as-
surait l'entretien du pavillon constata, dès
son arrivée, une violente odeur de gaz qui
la guida jusqu'à la salle de bains. Comme
elle appelait en vain M. Aurousseau, elle
ouvrit la' porte. Le professeur gisait ina-
nimé dans sa baignoire. La conduite alimen-
tant le chauffe-bains était coupée. En vain,
la femme dé ménage, après avoir aéré le
local, tenta de ranimer son maîtrc. Un mé-
decin appelé peu après constata que l'as-
phyxie avait fait son œuvre.
Sur la table de travail de AI. Aurousseau,
on trouva une lettre, où il annonçait qu'à la
suite de déceptions d'ordre sentimental, il
avait résolu d en finir avec l'existence.
Tendant son séjour en Extrême-Orient,
M. Aurousseau avait rempli plusieurs mis-
sions en Chine et au Japon. Il a écrit un
assez grand nombre de mémoires, dans les-
quels il étudiait l'histoire ancienne de l'In-
dochine d'après des sources chinoises et qui
ont été publiés dans le Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient.
La fin tragique de M. Aurousseau prive
la culture française d'un de ses plus hauts
lepréscntants, Elle causera certainement
une grande émotion en Indochine, comme
dans les milieux savants et parmi les « co-
loniaux » de ParR
«*»
L'Aviation Coloniale
«♦»
Maroc
Un avion du contre de Marrakech à bord j
duquel 80 trouvaient deux sous-oflicieis
accomplissant une mission photographique
au-dessus du llrand-Atlas, a pris feu hune
hauteur de ;-)0 mèlres au-dessus du terrain
du centre.
L'appareil s'écrasa en flammes sur le
sol. l.e pilote a él6 ûié net. L'observateur
a éU'; relevé grièvement blessé.
Marseille-Alger
L'hydravion du service Marseille-Al^or,
arrivé hier, a couvert la distance en trois
heures cinquante, ce qui constitue un véri-
table record. Malgré des circonstances
atmosphérique particulièrement défavora-
bles qui ont interrompu les communica.
tions sur 111er, la liaison entre la France
et l'Algérie a pu ainsi être assurée dans
des conditions de rapidité vraiment remar-
quables.
Cinéma Colonial
1
En Algérie
Prochainement, Jean Renoir commencera
la réalisation des intérieurs d'un film sur
l'Algérie, intitulé l'Agita du ( ici,
« Le Croisé »
Chez Jean de Merly, on met lof dernière
main aux préparatifs du Croise dont MM.
Raymond Bernard, Kirsanoft' t't J oè Ham-
man vont bientôt commencer la réalisation.
Le Croisé évoquera la quatrième et dernière
croisade de Saint-Louis à Tunis. Le scénario
est de M. Jaubert de Benac.
Le premier Studio du monde
Une récente intcrvie,v de M. Pierre Bor-
des, (iouverneur général de l'Algérie, les très
beaux films présentés au cours des confé-
rences faites à travers la France par M. A.
Serna, président des Etudiants algériens,
sous le patronage et avec le concours direct
des chemins de fer algériens de l'Etat, nous
invitent impérieusement à aller visiter cette
belle Algérie, que les notes de route du
peintre Roger Irriera parues avec quelques-
uns de ses croquis dans une revue cinémato-
graphique, il y a quelques mois, nous mon-
trent comme le « Premier Studio du monde.»
Tous les décors, dans leur lumière, tout
ce qu'il faudrait aller chercher bien loin, les
acteurs, les figurants, les chevaux ardents et
fins, la vie médiévale des cigarières, les ber-
bères, les Maures, les Barbaresques, les
juifs que l'on croirait sortis des vieilles ruel-
les de Jérusalem, les Sahariens noirs, les
Touaregs, les bijoux, les tapis, des cuirs et
des cuivres, les théâtres antiques, les palais
de Barberousse, les forteresses de Charles-
Quint et le soleil, le solpil. l'Algérie, f;'f\c:t
tout cela.
TAUX DE LA PIASTRE
A la (lato du 23 Janvier, lo ta un do In piastre
Snïtfwt de l'ï fr< W. 1-iiii%; (lç, Iii
Alger-Tchad en automobile
«
La mission Bourbon qui a pour but de re-
connaitte le meilleur itinéraire pour auto-
mobiles à tracer entre Alger et le Tchad va
se mettre en route dans quelques jours.
Le groupe des explorateurs comprend : le
prince Sixte de Bourbon, son frère Gaétan,
le comte de Béarn, le comte de Neufbourg,
le colonel Ciautseli, le capitaine Bach, le
mécanicien Avrav.
L'expédition a terminé ses préparatifs et
disposé ses ravitaillements. Elle vient de
recevoi r ses veiucutcs, des camionnettes
Il C\\ de modèle ordinaire, seulement mu-
nies d'une démultiplication spéciale.
Bientôt, elle piquera vers le sud, partant
d'Alger, comptant passer par Tamanrasset,
Agadès et Zinder pour revenir ensuite vers
le nord par Gara, Niamey, Gao, Bourem,
Adrar.
Les explorateurs piocèderout a une. étude
détaillée de ces deux itinéraires et, leurs ob-
servations. s'ajoutailt à toute la documen-
tation déjà réunie sur le Sahara, on compte
bientôt définir la route idéale transsaha-
rienne.
------
Les relations commerciales
entre Brest et l'Algérie
Une activité fiévreuse régnait dernièrement
aux docks de Brest qui n'avaient jamais connu
pareil encombrement. Neuf vapeurs, venant
d'Algérie, ont, en quelques jours, débarqué,
outre leurs marchandises périssables, près de
20.000 demi-muids de vin. Si, comme on peut
l'espérer, cela continue, il faudra songer à
agrandir le port de commerce.
PHILATÉLIE
i>i
Un timbre aérien
Etant donné que le premier service con-
temporain de poste aérienne a été organisé
en France, lors du Siège de Paris en 1870-
1871, par la poste par ballon de Paris en
province et par poste par pigeons de pro-
vince à Paris, il semble, à notre confrère
le l'élit journal que la France devrait avoir
un timbre officiel aérien.
Or, un seul a été émis, en 1927, pendant
la durée du Salon international de l'avia-
tion et de la , navigation. Nous avons eu des
timbres semi-officiels : lors du meeting
d'aviation de Nantes (icjio); du vol entre
Lunéville et Nancy (ioi2), du meeting de
Bourges (1922): de celui de Rouen (1922);
de celui de La Baule (1922); de celui do
Montpellier (Hpj); de celui d'Amiens
(•9-3); de celui de Vincennes (1924); du
vol Marseille-Alger (1926). Toutefois nous
comptons de nombreuses oblitérations
aériennes, depuis 1870-1871, 1885 surtout.
Une très belle est celle qui fut apposée sur
le courrier emporté au cours du vol organisé
1911 par le Petit Journal, au Maroc,
entre Casablanca et Rabat, et qui sera ex-
posée le 19 février.
Les autres pays, par contre, sont dotés de
véritables collections de vignettes artisti-
ques aériennes. Les plus petits, comme les
plus grands. La Perse en a une trentaine.
Pourtant, un joli timbre, choisi et exécuté
avec soin et gout, serait, d'après notre con-
frère, un merveilleux panneau de publicité,
en miniature pouvant dire au monde l'hé-
roïsme d'une race, les splendeurs d'un site,
le sens commercial d'un peuple.
e..
La lutte contre les microbes
Clôturant la série de conférences médicales
organisées à l'Institut catholique par Mgr de
Moucheron, délégué général de l'Union mis-
sionnaire du clergé de France, le professeur
Martin, de r Institut Pasteur, a exposé quelles
étaient les connaissances actuelles de la science
dans la recherche des microbes.
Le savant évpqua les luttes victorieuses du
grand Pasteur, contre certaines conceptions
erronées, et, après avoir énuméré les bacilles..
fléaux qui ravagent l'humanité : le choléra, le
charbon, le tétanos, la peste, la morve, le
typhus, la rage, la variole, la tuberculose, etc.,
il donna un aperçu des moyens défensifs dont
la science dispose aujourd'hui.
Le conférencier s'attacha particulièrement à
l'étude des affections microbiennes qui sévissent
aux colonies. H loua les résultats obtenus par
les diverses vaccinations pratiquées aujourd' hui
et qui protègent les populations contre les pires
maladies. Il émit l'espoir, en terminant, que,
grâce aux moyens en vigueur, la typhoïde, la
diphtérie, le tétanos, entre autres, disparat-
traient définitivement.
La conférence se termina par la projection
de vues démontrant la savante et méthodique
installation des divers services de l'Institut Pas-
teur.
La nouvelle série des
Annales Coloniales Illustrées
Les ANNALES COLONIALES transfor-
ment leurs numéros illustrés. Ils paraîtront
désormais régulièrement tous les mois.
Le premier de cette année est consacré
au Maroc. C'est un magnitique numéro du
format 28 x 40, sous couverture illustrée par
Edouard Doigneau, et renfermant, outre de
nombreuses photographies inédites, des car-
tes en couleurs :
LES CHEMINS DE FER ET LES ROUTES
AU MAROC
et deux planches hors texte en huit cou-
leurs :
MARRAKECH
LA KOUTUUBIA, par Heniv Cnyon.
DANS LES JARDINS DE L'AGUEDAL,
par Paul-Elie Dubois,
AU SOMMAIRE
L INAUGURATION DU CHEMIN DE
FER DE CASABLANCA A MARRAKECH,
par Aimé Berthod, député du Jura, ancien
eous-secrétaire d'Etat et LES VISAGES
DU MAROC, par Marie-Louise Sicard, lau-
réat de l'Académie Française.
LIRE EN 20 PAGÇ
Au Sénat : le rcnouvollemnnt du privilège
ftI,) la kobmrte du l'A-. O,
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