Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 janvier 1929 24 janvier 1929
Description : 1929/01/24 (A30,N13). 1929/01/24 (A30,N13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62804913
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
1
TRENTIEME ANNEE. N* 18.
LE NUMERO l 80 CENTIMES
JEUDI SOIR, 24 JANVIER IOW- @
JOUftMLJUÔTIDIEH
Rédaction & Administration 1
, 34, Ittl tfH BMHIlNf
PARIS O")
: : TtbtPH. I lOUVlM lt-I*
-W - aldblaidicy a."
Les Annotes Coloniales
.., *» C!MbomL ot rdoloines sont re#utts au OU***»*». «fr .-LHfc "ijHÉÉAULli
, reait4 dU tourui. - : -', , ,.' ,:. dire POProduils - qwen citant les AÉKAtsfj COLOI41ALI&13.
ABONNEMENTS
avec la Revue mensuellât
Un ta 6 Mol. 8 Moi.
Frenot et
Colonies 180 » 100 » 50 »
Étranger. 1 240 1 125 » 10 »
On s'abonne sans frais dana
tous les bureaux de poste. -
4 f -
PROPHYLAXIK
- - ",. )"ef < - -' "';:'
Il y a plusieurs façons
nos colonies. Les deux auxquelles un honnête
homme ne saurait songer seraient : celle qui con-
sisterait à prfendre pour paroles d'évangile la lit-
térature, d'ailleurs fort éloquente, de MM. les
Gouvemeufs, et celle qui consisterait à accepter
pour argent comptant la littérature,. d'ailleurs
fort émouvante, d' un assez grand nombre de
fonctionnaires, administrateurs, toubibs, apntts.
etc. Panégyrique, là ; réquisitoire, ici. On se
rappelle le joli conte de - Voltaire où "revient
ce refrain qui finit par paraître fastidieux à celui
qui en est l'objet : u Oh 1 combien Monsei-
gneur doit être content de lui-même ! Il est
tout naturel que des gouverneurs qui se de-
vaient à leur tâche soient contents de leur effort
et des résultats qui r ont suivi. Il est non moins
naturel que ceux qui ont à exécuter leurs ordres,
Mul sont aux prises avec les difficultés de la
pratique, et qui ont, d'autre part, tant de raisons
« éprouver quelque tristesse et parfois quelque
'découragement, ressentent et témoignent un
mécontentement dont ils nous demandent ici et
.>Ià de nous faire les interprètes..
C'est alors qu'intervient la critique du témoi-
gnage. Un journaliste, digne de ce nom, com-
mence par là. Et, l'examen critique terminé, il
lui arrive presque toujours de « classer » soi-
gneusement les dithyrambes et les satires, et»
en tout Cas,- de ne s'en servir qu'avec une sné.
tiance, mère de là sûreté. Mais d'autres docu-
ments. méritent mieux, à proportion de leur sin-
cérité et de leur mérité, J'ai sous les yeux la
-très longue lettre d'un agent sanitaire chargé
d'un service de prophylaxie. Il me dépeint le
matériel qu'on lui a confié : une seule cantine,
dit-il, en fer détérioré, et deux caisses qu'il a
fabriquées avec des débris d'autres caisses, les
charnières ayant été découpées par lui. dans
des - boites de conserves. --
Très consciencieusement, il énumère le con-
tenu après avoir décrit le contenant. L'un ré-
pond à l'autre. Ce que mon homme appelle
u matériel de tournée » est assurément au-des-
sous de tout. Du côté pharmacie, je note 300
grammes - de sulfate de quinine, enveloppés
dans un .morceau de papier, 5 ampoules de se-
tuixi antiméningoccique. 3 de caféine. 50 gr.
4'àtvtipyrine, 750 gr, de coton hydrophile, 100
de bicarbonate de soude. J'arrête cette émi-
mëfàtion;. pour donner ce détail que l'aient
sanitaire va; faire avec ce bagage 80 jours de
brousse, et parcourir une région pliis vaste qu'un
département 'français peuplé 47.390 nabi-
tants.- Bassons à Ma prophylaxie t un îHiorbéi'
crtiimi -a - -. -. mi - ~m.
ttwllés,N 2 thermomètres, une latfle - de rasoir
mécanique comme biktourir ètd., ètc, Notre
homme contemplé ion outillage avec mélanco-
M ''-
lie* ,
,. - , V Si je tombais malade moi..menJ!t je nfâu-
fSif'Vien pour me soigner. Lorsque je suis obligé.
'̃4evfaitfe des centrifugations, je cède ,ma table
.,"t ë-: et unique aux infirmiers indigènes; pen-
Jant ce temps, j'écris sur mes genoux ou sur
.:':" -'. tiiicantines. » -
* Ij' a réclaméi On lui à répondu : .c( Nous
sommes aux colonies, débrouillez-vpus. En-
, dont on s' est servi. Système D. « Mon im-
.pression,, déclare mon correspondant, c'est que,
dans ce pays, le nègre n'est pas le seul à •som-
meil 1er. » Et pourtant, ajoute-t-il, que de
choses immédiatement possibles, qui, si elles
étaient réalisées vite et bien, changeraient la
foce des choses, non moins pour l'Européen que
̃pour l'indigène 1
Mon agent sanitaire décrit les' cases infâmes
où oii les loge ; il n'y a même pas de poste
&!tre, et l'eau qu'on boit est très malsaine. H
,D'le, raconte plusieurs anecdotes pour me montrer
les dangers qui menacent nos fonctionnaires ci-
Vils et rAilitaires dans" ces régions ôà, depuis
-plus d'une -année* on n'a pas aperçu de blancs,
si ce n'est les agents du service dé prophylaxie
-qui, eux; sont obligés de battre la. brousse.
JQuand la population ne disparaît - pas à leur
approche, elle se dresse hbàtile. Mon hotnme
trouve un jour, à 2 kilomètres d'un village. les
i mdigèhes armés de couteaux et de sagllies. je
viens pour vous soigner, annonce-t-il., Si tu es
Êoft, approche, nous sommes prêts à nous bat-
tre, lui ést-n, répondu. Et en aVant les cris de
giferre et les. gestes, provocants. Un ctfup de
caràbine tiré en l'air les met en fuite. Mais ils
reviennent peu après.
La caravane sanitaire parvient jusqu'au vit-
La caravane san i ta i à fb aar ra sser la rdute de
lage, est obligée de débarrasser la rdute de
barricades amoncelées ; mauvais exemple pour
les chefs des tribus soumises; « Les femmes de
nos porteurs ont été assaillies, on leur a volé
un panier de miel, un panier de fariné, on a
.arraché à l'autre un collier de perles, et, comme
un indigène du service du caporal infirmier cou-
rait au secours des femmes, on lui lance une
sagaie qu'il parvient heureusement à éviter. »
Mon correspondant est pour la manière forte, 1
et, dans ce cas-là du moins, on ne saurait que
lui donner raison. Il se plaint qu'on ne l'em-
ploie pas assez, et fignore jusqu à quel point
il a tort. Mais il reprend ce que j'ai si souvent
répété : Des routes ! Des routes ! C'est le seul
moyen d'avoir des contacts réguliers avec les
populations de l'intérieur et des facilités de
- transport, de développer la culture et d'y asso.
cier l'indigène, de transformer en pays riches
et prospères. des territoires qui ne rapportent
lien, et aussi de faire. 1 assainissement de ces
contrées, car on remarque que, dans les parties
cultivées, le noir n'est plus la proie de mala-
dies qui le déciment et qu'il a d'autres senti-
ments A l'égard de ceux qui accourent pour le
soigner, pour l'instruire, pour le civiliser. -
De cette très longue JefIR que j'ai analysée
à grands traits, je puis tirer deux conclasTonf.
111 première, c'est QuG- le pRKliuin discours m
!e prochain rapport du Gouverneur général ne
tiendra sans doute aucun compte trêwnmm
de ce genre, et qu m mus déclarera qm lm
va pouHè fiîfeux dans teTnëtneur dis services -
de prophylaxie possibles j
̃ La seconde, c'èst qu au sortir d'un bon
dîner, le cigare au bec et en face d'un verre
de bonne et vieille fine, il se trouvera encore
des gens pour s'écrier : & Ces fonctionnaires
.coloniaux ? des' poils aux pattes, nous savons
tous qu'ils ne font pas grand'chose et qu'ils
- travaillent encore moins que ceux - de la métro- -
pole. »
On peut dire, en faveur du premier, que des
faits de cette sotte sont moins importants pour
qui regarde l'ensemble ou ne constituent que de
petites ombres sur un grand tableau ; en faveur
des seconds, on peut invoquer la même excuse
que La Bruyère trouvait à la dureté d'un nou-
veau riche ; quel moyen de comprendre, dans
la première heure de la digestion, qu'on puisse
quelque part mourir cie faim ou battre la
brousse, 80 jours durant, avec un équipement
rudimentaire, pour donner des injections à des
nègres qui vous récompensent en vous lançant
des sagaies ?
Mario Howatian,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vioe-vréêident (te la Commistion
dd l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
Vers lë Niger
lél
M. Maginot, ministre des Colonies, par-
tira samedi pour l'Afrique Occidentale. Il
prendra passage à bord du Duquestte pour
se rendre de Brest à Dakar.
Signalons à ce propos que c'est une cam-
pagne de plus de six mois que l'état-major
et l'équipage du Duquesne vont accomplir
dans les régions oit nos couleurs ne s'étaient
pas montrées depuis longtemps.
M. Georges Leygues vient d'arrêter le
programme de cette croisière qui comportera
le tour de l'Afrique. '--
Le croiseur Duquesne visitera sucessive-
ment ; Las Palmas (4 février), Dakar (17
février), les Iles Blssagos (18 au 20 février),
Conakry (2.1 février au 1" mars), CotonoU
(t* au 18 mars)" Douala (20 au 24 mars),
Libreville (25 au 30 mars), Saint-Paul-de-
Loanda (i01* au 5 avril), Le Cap (10 au 18
avril), Durban (21 au 27 avril), Lourenço-
Marquès (29 avril au icf mai), Tamatave (20
au 27 Diégo-Suare? (29 mai, au 2
au. 27 mai), fié (3 àu 9 jttîn), Mailtnga (10
auttfjuin), 2au$bar(t§ au 19 juta),. Mon-
tffiàà' (2ô ail jùln), Djitiojiîf: (3a jtiln
¡~I.":11f):~t:f¡~V !f\jü.~,..
Satà (ta &u to juillet), Alexandrie (fT ail
aa juillet), Bizerte (25 au 29 juillet), Alger
(30 juillet Au 3 août). Retour à Brest 16
7 août.
«t»
M. Marcel Olivier rentre en France
M. Marcel Olivier, gouverneur général de
Madagascar,, s'est embarqué le 21 janvier à
Tamatave sur le Chambord.
Il - avait quitté Tananarive le lundi 14,
accompagné de M. Drouin, administrateur
en chef, directeur de son cabinet, et du ca-
pitaine Lencement, son officier d'ordon-
nance. -
M. Marcel Olivier est attendu. à Mar-
seille le 20 février..
«M» -
Dépêches de "Indochine
Fêtes à Pnom-Penh ,'.
Les tètes organisées à Pnom'Pefih• à
l'occasion du 538 anniversaire du roi Mont-
vong. ont commencé vendredi en présence
de nombreux Cambodgiens venus des
provinces. Les cérémonies rituelles et -des
danses ont eu lieu avec un éclat. renouvelé,
à Vintérieur du Palais,. tandis que l'expo-
sition d'objets d'art et des produits du
pays inaugurée par te Résident Supérieur
Lavit et le. Roi Monivong était une preuve
manifeste de la renaissance du pays et de
la prospérité économique.
Les recettes des chemins de fer'
Les recettes brutes des réseaux de che-
min. de fer exploités par la colonie du 1 ar
janvier au 30 novembre 1928 se sont éle-
vées à 4.4Ô8.815 piastres, faisant ressortir
une augmentation de 632.081 piastres sur.
ta même période de 1927 et une augmen-
tation moyenne du rendement, kilométrique
de 16,47 y,,, la section Vinh-Hué accusant
une augmentation de 88,04 Les recettes
brutes de la ligne HaïpHong-Yunnanfou
atteignant 4.517.541 piastres, soit une
augmentation de 388.527 piastres sur la
même période de 1927 et une augmentation
du rendement kilométrique de 7,83
, '1'&
La AOuvtlIe série des
Annales Coloniales Illustrées
Les ANNALES COLONIALES transfor-
nient leurs numéros illustrés. Ils paraîtront
désormais régulièrement tous Tes mois.
Le premier de cette année est consacré
au Marot. C'est Un magnifique numérota
format 28 x 40, sous couverture illustrée par
cdouard Doigneau, et renfermapt, oùtre de
nombreuses photographies Inédites, des car-
tes en couleurs t
LES CHEMINS DE FER fit LES ROUTES
AU MAROC
et deux planches hors texte en huit cou-
leurs :
MARRAKBCR.
LA KOTJTOUBIA, par Henry Cayon.
DANS LES JARDINS DE L'AGUEDAL,
par Paul-EUe Dubois, "-
AU SOMMAIRE
LIKAtJGPRATION DU CHEMIN DE
FER DE CASABLANCA A MARRAKECH,
par Aimé B«nhod.jflôptn» du Jura, ancien
tgroéecTétalre dwîî et EBSVBHMBS
DTTIiSRQGtifer Mariclionise 8icardr IRQ»
Mai de ntaMémie Française.
Vne manifestation
symbolique
1 :
éjÂt. L-ds, tftef dù &Çfftenaine se' ¡;f.t
jOf fatent 'en Algérie. Mlles auront,
elles doivent avoir l'éclat digne
de Voeuvre accomplie. Espérons même qu'on
en profitera pour inaugurer les paquebots
rapides entre France et Algérie dont. nous
parlions dans un récent article..
La France a une magnifique accasion en
fêtant la colonie, qui fait aujourd'hui pres-
1 que partie de la métropole, de démontrer une
fois de plus comment elle comprend la colo-
nisation. r
l'espère ne pas me tromper, en pensant
qu'en fêtait le Centenaire, on ne fêtera pas
la CI conquête » mais la « colonisation ».
Pour se rendre compte de ce qu'a fait la
France en Algérie, il faut se rappeler ce
qu'était l'Algérie il y a cent ans, aux temps
des deys, pays pauvre, divisé, malsain, aux
mains des pirates et voir ce qu'il est aujour-
d'hui, pays prospéré n'ayant au point de
vue de l'aménagement de ses grandes villes,
plus rien à désirer à la métropole.
Voila ce qu'a fait la France en Algérie.
C'est pour cela qtCelle y est. allée ; elle n'a
pas apporté Ri domination : elle est venue
au contraire apporter la paix, la liberté,
Vordre et le conforta - ̃ >" -
Ellé y a fait une œuvre non d'absorption
mais de relèvement à tous les points de vue:
l'indigène y est aujourd'hui un citoyen ftan.
çais.
De toute part, de France et des nations
voisines, notamment d'Espagne, beaucoup
d'étrangers s'y sont installés. C'est de cette
fusion qu'est née comme toutes les na-
tions dailletirs - l'Algérie actuelle, le co-
lon collaborant avec l'indigène.
L'autre jOtlr., à ta. CI/ambre. un député -1
ne citons point son nom parlant* longue-
ment ïïes colonies faisait, ressortir sans cesse
le rôle de la métropole et des colons. UtA
représentant qualifie d'une de nos colonies
françaises t ,fatigué d'attendre, lui lança à
tm moment ce trait :
« Eli bien t et les indigèneé ? ».
En effet, et c'est l'honneur de la France
de l'avoir compris, la colonisation, c'est
l'épanouissement harmonieux de toutes les
forces intérieures et extérieures de la colo-
tiié j l'action Utilitaire cômme le, travail
forcé, s'ils sont reconnus nécessaire^ doivent
être considérés commè un a moyen » passa-
f-M&'&fattV,-v ̃ ..,-, - "V<
N^tuhliàns. fas. cfi" frhtUpes que sçuli
ou. ptuïx appeler * civilisateurs a au moment
oÙ Von va donner leur forme aux fêtes du
Centenaire de l'Algérie,
Vhistorique casquette du père Bugeaud
y a certes sa place mais ce qu'on doit glori-
fier, c'est la Rénovation de l'Algérie, ce
qu'on doit catpiiiiépnorer, c'est la première
pierre posée il y a cent ans pour la cons-
truction du magnifique édifice que la France
s'applique sans cesse à orner et à élargir.
MltcMei GeMldoer/er
: : fréputê des Côtes-du-Nord,
Membre da la Commission
de la Marine Marchande.
1 41»
Le centenaire de l'Algérie
et la Ville de Paris .-
«♦«
Une commission spéciale du Conseil mu-
nicipal de Paris va étudier la participation
'de la. Ville de Paris aux fêtes du Centenaire
de la conquête de l'Algérie.
Cette commission ne, comprend pas moins
de 27 membres, plus d'un tiers de Ilassem,
blée.
RUE OUDINOT
- -6 «
Hier après-miai, M. - André Maginot, mi-
nistre des Colonies, a remis aux délégués de
l^Ambassade du Japon, en son cabinet de,la
rue Oudinot, la médaille d'or. des BPidél.
mies; décernée à titre posthume au profes-
mies, Hideyo Noguchi, mort en mai dernier
seur
à Accra (Gold Coast) dans le cours de ses
études sur le dangereux virus de la fièvre
jaune.
Les délégués japonais étaient : M. Kawaï,
conseiller d'ambassade, et M. le professeur
Hayashi, doyen de la Faculté de médecine
de lokio.
En quelques mots, le ministre des Colo-
nies a rendu hommage à l'œuvre du grand
savant et il-a exalté le rôle de tous les mé-
decins : 1° le docteur Stokes, le docteur
Young, le docteur, Guillet, qui, comme le
professeur Noguchi, terrassés par la fièvre
jaune, sont tombés sur la rude terre d'Afri-
que pour la science et pour leur idéal hu-
manitaire.
Il a remercié M. le professeur Hayasbi
qui, à la veille de son voyage de retour, a
tenu à assister à cette cérémonie et il a té-
moigné *sa gratitude a Son Excellence l'am-
bassadeur du Japon pour le choix qu'il a
bien voulu faire en déléguant auprès de lui
M. le conseiller Kawaï, dont la personna-
lité ne compte que des sympathies dans les
milieux parisiens.
M. le conseiller Kawaï à exprimé ensuite
au ministre des Colonies les sentiments de
reconnaissance de ses compatriotes pour le
geste symbolique que représente l'attribu-
tion de cette récompense. Il a affirmé les
sentiments de solidarité qui unissent les mé-
decins de son pays aux médecins de France.
L'ANTENNE COLONIALE
-m -
'- On annotrce qu'un grand pôste d'émis^
sion va ëtré édifié au Congo belge, d'où il
rayonnera sur toute l'Afrique.
, :;;)p -
L'Aviation^ C<8bniale 1
TU
Utw aviateur du centre de Sidi-Ahmed,
rffeetuait un vol d'entraînement lorsque
son avion a pris feu et est tombé.
"Muni d'un parachute, il a sauté dans-le
vide et il a atterri dans de bonnes condi-
tions. --
Toulon-Bizerte
Un hydravion dQ la marine allant à
Bizerte, obligé d'amérir à 9. milles nord-
ouest du cap Fratelli (100 kilomètres ouest
de Bizertq),, a été accosté par l'aviso
Calais, envoyé à son secours et remorqué
par lui à Bizerte.
France-Madagascar
C'est vendredi prochain 25 janvier, isauf
mauvaises conditions atmosphériques, que
partira pour le Tchad la mission d'études.
de M. Paul-Louis Hichard. Elle prendra
place sur un avion civil Farman 190, ac-
tionné par un moteur « Titan » de 330 CV
et piloté par M. Lalouette.
La mission est organisée par « Air-
Afrique », Société créée prut' le commandant
Dagnaux, pour la réalisation des liaisons
de la Belgique et la France avec le Congo
et rUe de Madagascar.
M. Richard doit étudier le tronçon Niger-
Tchad, qui constitue le seul point encore
discuté du parcours ; les études de la par-
tie Congo-Madagascar étant, tout à fait
complètes et définitives, l'organisation de
la ligne sera immédiatement réalisable, dès
..,>iïe --{a mission. Riehord sera terminée.
Belgique-Sahara-Congo
A son retour à Bruxefles, le ministre de
l'Aéronautique, M. Lippens, a fait part au
Conseil des ministres du résultat favoiable
des conversations qu'il a eues, à Paris,
avec le ministre de l'Air, M. Laurent-Ey-
nac, au cours desquelles a eu lieu l'accord
de principe dont nous avons rendu compte
et sur la base duquel sera établie la liaison
uérienno Belgique-Sahara-Congo.
Tunis-Antibes
Ilier, à 17 h. 20. un hydravion commer-
cial, piloté par Marc Carrion, venant de
Tunis par Ajaocio, capota en entrant dans
la base d'Antibes par suite d'un mauvais
amerrissage, dû à la grosse mer.
Deux passagers, qui avaient Fris place
a bord, 10 docteur Folette Boller et sa fem-
me, venant a Ajaccio, ont été tués. Le
pilote est «asséis sérieusement blessé. M.
René Autier, radiotélégraphiste, qui se
trouvait également dans l'appareil, fut légè-
rement atteint;
Le pilote Marc Carrion faisait, toutes les
semaines, le service aérien Antibes-Tunis,
qu'il avait d'ailleurs inauguré.
Une vaste liaison aériemtë
+L Mutas * les ^cpianUm
~~M~&~Jt;~~ ~aH~~-~ atudc et tout
Jrp.nti$lw3 fait prévoir que cette grande œuvre né-
cessaire entrera bientôt dans la voio des
réalisations.
«1»
L'industrie sacrière à Madagascar
Nous apprenons qu'une importante firme éta-
blie à Maaagascar et Dépendances se préoc-
cupe d'installer des usines à sucre dans la
région de Majunga où des terrains propices à
la, culture de la-canne ont été reconnus. Une
Société au capital de 12.000.000 serait en
formation. Il s'agirait de monter trois usines
d'une production totale annuelle de 30.000
tonnes. Cette nouvelle industrie se créerait avec
le concours technique des raffineries Saint-Louis
qui s'intéresseraient, en outre, à la nouvelle
Société pour 5.000.000 de francs. Un spécia-
liste de La Réunion s'est rendu sur les lieux
et les résultats de son inspection permettent
toUs les espoirs. Des essais de culture avec des
cannes de Maurice sont en cours. Une première
tranche du programme comprend la mise en
culture d'une concession de 3.000 ha. et la
construction d'une usine sur la Basse Mahavavy
à un point où des cargos de moyen tonnage
pourraient accoster. Par la suite, deux autres
usines pourraient être créées dans la région de
Marovoay, où la Société espère obtenir les ter-
rains suffisants, soit environ 6.000 ha. Nous
pensons qu'un tel programme ne laissera pas
indifférentes les autorités de la Grande lie.
La rr construction de Tamalave
-«♦» r-
A la suite du cyclone de mars 1927 qui fit
tant de ruines à Tamatave, on s'est efforcé
de bâtir plus solidement que par le passé.
Les nouveaux bâtiments sont en grand
nombre de béton armé, avec une ossature
métallique, ou de moellons maçonnés.
D'après leur aspect, ils sont capables de ré-
sister aux plus violents ouragans.
Sur l'ancien quai est commencée la cons-
truction du grand magasin en fer et béton,
de 18 mètres de large sur 100 de long, prévu
pour l'installation ultérieure de ponts rou-
lants qui puiseront la marchandise directe-
ment dans les chalands.
Le nouveau Tamatave, sans conteste, est
plus étendu, mieux construit et mieux ou-
tillé qu'avant le cyclone. On constate mal-
heureusement aussi un renchérissement des
terrains, des loyers et généralement du coût
1: de la vie.
..-.. –-.-- <
A L'ACADEMIE DES SCIENCES 1
–-<~
Les verres du Cambodge
M. Lacroix, poursuivant l'étude des cu-
rieuses formations vitreuses trouvées au
Cambodge, a constaté, d'après les résultats
de ses analyses, que cette substance contient
70 à 80 de silice et une notable proportion
d'alumine. Il estime que les caractères phy-
siques, morphologiques et chimiques et ce
que nous savons des conditions du gisement
conduisent à rattacher ce verre du Cam-
bodge aux tectitcs. Ses propriétés le rappro-
chent surtout des billitonites de Malaisie.
La flore de l'Indochine
M, Lecomte a offert à l'Académie le fasci-
cule 39 de la Flore générale de VIndochine.
M. Pierre Taittinger
Irlsltel, de la CDlllssloR desGulllles
L, Commission de l'Alskie, des 'Colonies
Le GommMsion -de l'Algérie, des - Colon i es
et des Protectorats s'est réunie hier, ainsi que
nous l'avions annoncé, pour procéder à l'élec-
L ! m Procé d er à l'é l ec-
tion de son Bureau. La séance était présidée
par M. Gaston Thomson, député de Constan-
tine, doyen d'âge.
M. Thomson exprime le vœu que tout le
bureau sortant soit réélu sans débat.
A ce moment, M. Louis Proust pose sa
candidature et expose la manière dont il enten.
dait présider la commission. Plusieurs membres
font alors observer que la candidature de M.
Louis Proust à la présidence de la Commis-
sion met obstacle à la réélection souhaitée par
M. Thomson.
M. Blaise Diagne déclare qu'il aurait pu
être tenté de poser sa candidature, en tant
qu'ancien président de la Commission. Mais
parce que, justement, il a longtemps dirigé ses
travaux, et qu'il sait la nécessité, en matière
coloniale, de la continuité de vues et d'efforts,
il juge nécessaire de réélire tout le bureau
sortant.
L'on passe au vote : M. Pierre Taittinger
est réélu président par 22 voix contre 14 à M.
Proust, 1 à M. Edouard Daladier, 1 à M.
Alexandre Varenne et 3 bulletins blancs, et
le bureau sortant est également réélu, à l'excep-
- tion de M. Frossard, secrétaire, qui avait expri-
- mé le désir d'être remplacé par M. Thomas,
député (S.F.I.O.) de Saône-et-Loire.
MM. Perreau-Pradier, Nouelle, Roux-Freis-
sineng, Proust, Henri Fougère, Ernest Outrey
et Albert Meunier, sont donc réélus vice-pré-
sidents ; MM. Pezet, Lambert, Ricci, Odin,
Paul Poncet, Coponat, Desbons, sont réélus
secrétaires, et M. Thomas élu à la place de
M. Frossard.
M. Taittinger remercie la Commission de
lui continuer sa confiance et, en une courte allo-
cution très sympathiquement accueillie, exprime
au président d'âge et à la représentation colo-
niale, l'hommage affectueux de la représenta-
tion métropolitaine.
Etaient présents : MM. Béluel, Paul Béna-
zet, Bret (Georges), Briquet, Brunet (Auguste)
(La Réunion), Coponat, Cravoisier, Cuttoli
Jules) Daladier, Delsol. Desbons, Diagne,
Henry Fougère (Indre), Frossard, Gamard,
Gasparin, Goude, Félix Gouin, Graëve,
Grandmaison (commandant de). La Groudière
(de), Lambert, Meunier (Ardennes), Nouelle,
Odin, Outrey (Ernest), Pélissier, Perreau-Pra-
dier (Pierre), Pezet, Paul Poncet, Proust,
Reille-Souh, Ricci, Humbert Ricolfi, Roche-
Roc h e-
reau, RoUX-Freissineng, Taittlngèr, Thomas,
Vienne .(Alexan^o), "Warreq, (Edouard de).
Agents ou excusés : MM. Berthon (André),
Mazèrand et Cravoisicr.
- «
• m
Notre excellent collaborateur et ami, M.
Pierre Taittinger, député de Paris, a été bril-
1 amment réélu président de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats,
malgré l' absence de deux de ses amis politi-
ques, MM. Mazerand et Cravoisier..
Nous nous réjouissons de son succès : - il est
d'autant plus net qu'une campagne très vive
avait été menée contre lui «̃ sur le terrain poli-
tique, quoiqu'il ait fait preuve, depuis qu'il a
été mis par ses collègues à la tête de la Com-
mission, de la plus haute impartialité.
Son succès nous réjouit doublement quand
on se remémore les conditions dans lesquelles
la lutte s' est engagée, son concurrent n'ayant
rien ménagé même pas les plus maladroits
arguments pour décrocher une timbale qui, en
tout état de cause, ne devait pas lui revenir.
Pierre Taittinger a fait preuve de belles
qualités d'intelligence et de correction et d'une
connaissance des questions coloniales telles que
nous sommes assurés de l'excellence du travail
que fournira, au cours de cette législature, la
Commission de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats pour le plus grand bien de la, mé-
tropole et des Frances d' outre-mer.
Les prestations en nature
-. -
Le manque de disponibilités budgétaires
empêcherait l'exécution de certains grands tra-
vaux coloniaux si l'on ne faisait appel, « dans
la plus large mesure possible, aux prestations
en nature ».
MM. Henry Chéron, ministre des Finances;
Georges Bonnefous, ministre du Commerce et
de I Industrie, et André Maginot, ministre des
Colonies, annoncent cette « plus large mesure
possible » dans leur rapport au Président de
la République, sur un projet de décret ten-
dant à exempter de droits de douane, en des
cas déterminés, les fournitures allemandes.
Aux termes du décret paru au Journal Offi-
ciel du 22 janvier, « sont admissibles, en
exemption totale ou partielle des droits de
douane, dans le cadre prévu à l'article 3, de
la loi du 24 mars 1928, les fournitures impor-
tées d'Allemagne par les administrations et
organismes coloniaux ou pour leur compte, en
exécution de contrats de prestations en nature
agréés par le Ministère du Commerce ».
Il ne s'agit donc là que d'un texte donnant
j I force légale à une libéralité prévue, mais
1 il faut en retenir qu'un pas de plus est fait
dans l'application coloniale du plan Dawes.
-
A la Société des Nations
Le trafic de l'opium
Comme nous l'avons annonce, la Commis-
sion de l'opium de la Société des nations
.s'est. occupée lundi dernier des rapports des
gouvernements sur le trafic illicite des stu-
péfiants, en ce qui concerne l'Indochine.
M. Bourgeois, représentant de la Franco
dans la Commission, a expliqué pour quel-
les raisons l'administration chinoise n'avait
pu aller plus loin qu'elle ne l'a fait dans la
voie des restrictions officielles, M. Bour-
geois a fait observer que les résultats obte-
nus se traduisent cependant par une diminu-
tion de 45 de la quantité d'opium con.
sommée au cours de ces dernières années en
Indochine.
1
La Commission des Colonies
- LA COMMISSION PAR GROUPES
Voici les membres classés par groupes :
Députés n'appartenant à aucun groupe (43)
MM.
Desbons (Hautes-Pyrénées).
Paul Poncet (Seine).
Rochereau (Vendée).
Groupe de l'union républicaine
démocratique (101)
Bret Georges (Ille-et-Vilaine).
Cravoisier (Seine-et-Marne).
Fougère Henry (Indre).
Commandant de Grandmaison (Maine-ef-
Loire).
De la Groudière (Manche).
Taittinger Pierre (Seine).
De Warren Edouard (Meurthe-et-Moselle).
Groupe des démocrates populaires (18)
Pezet (Morbihan).
Reille-Soult (Tarn).
Groupe d'action démocratique et sociale (29)
Delsol (Seine).
Ricci (Alger).
Groupe des républicains de gauche (65)
Mazerand (Meurthe-et-Moselle).
Perreau-Pradier (Yonne).
Ricolfi Humbert (Alpes-Maritimes).
De Tastes (Seine).
Groupe de la gauche sociale et radicale (17)
Meunier Albert (Ardennes).
Groupe de la gauche radicale (52)
Odin (Gironde).
Outrey (Cochinchine).
Roux-Freissineng (Oran).
Thomson (Constantine).
Groupe républicain radical
et radical socialiste (121) •
Belucl (Haute-Garonne).
Briquet (Eure).
Coponat (Indes Françaises).
- Cuttoli Jules (Constantine).
Daladier Edouard (Seine).
Graeve (Guadeloupe).
Lambert (Rhône).
Proust (Indre-et-Loire).
Groupe républicain socialiste (18)
Denazet (Indre).
Diagne Blaise (Sénégal).
Groupe des indépendants de gauche (18,
Brunet Auguste (La Réunion).
Gasparin Lucien (La Réunion).
Varenne Alexandre (Puy-de-Dôme).
Groupe du parti républicain socialiste
et socialiste français (12)
, Aucun membre.
Groupe du parti socialiste (S. F. I. O.) (100)
Trossard (AJartinique\
Li;icbard (Nièvre).
Goude (Finistère).
Gouin Félix (Bouche s-ilu-RLftnc).
Nouelle (Saône-et-Loir.,
Pclissier (Aude).
Thomas (Saône-et-Loire).
Groupe communiste (12)
Berthon (Seine).
AU SENAT
DEBATS
L'élection de l'Inde
Au début de la séanco de mardi, le Sé-
nat a adopté sans discussion les conclu-
sions du rapport do M. Cadilhon, au nom
du 0° bureau, tendant à la validation de
M. Le Moignic,61u sénateur de l'Inde fran-
vaise en remplacement de M. Paul Bluy-
sen, décédé.
La Banque de l'A. O.
Au cours de la môme séance, le Sénat a
décidé d'inscrire à l'ordre du jour de sa
séance du jeudi, 24 janvier, (après la no-
mination des grandes commissions et l'in-
terpellation de M. Regnier, sur les varia-
tions du prix de l'essence) la discussion
du projet adopté par la Chambre dcô dé-
putés, portant renouvellement du privilège
de la Banque de l'Afrique occidentale.
COMMISSION D'EXAMEN
Les bureaux du Sénat se sont réunis
mardi uprès-midi pour procéder à. la no-
mination d'une commission de vingt-sept
membres, chargée de l'examen des pro-
jets et propositions de loi concernant les
Colonies, protectorats et possessions res-
sortissant au Ministère des Colonies.
Ont été désignés MM. Beaumont, LÓonus,
Bénard, Henry Béronger, Alphonse Chau-
temps, Ciémeiitel, Gaudaire, de Kerqué-
zec, Luuruine, Le Moignic, Machet, Mes-
simy, Jean Philip, Perehot, Léon Per-
rier, Mario Roustan, Slceg et Tournan (du
groupe de la gauche démocratique et ra-
dicale) ;
MM. nnhan, Cornudcl, Dudouyt, Albert
Lebrun, Maurice Ordinaire et Veyssière
(du groupe de l'Union républicaine) ;
MM. Chagnaud, Charles Dcloncle et
Martin-Binachon (du groupe de l'Union
démocratique et radicale) ;
M. le général Stulil (du groupe de la
gauche républicaine).
PROPOSITION DE RESOLUTION
On. a distribué au Sénat la proposition
de résolution de MM. Bourgeois, Hervcy,
Duroux, Cultoli, Saurin el plusieurs de
leurs collègues, tendant à la nomination
d'une Commission de dix-huit membres
chargée en 1020 d'examiner les projets
et proposition de loi relatifs a. l'Algérie.
L'exposé des motifs qui aecom|>agne
cebto proposition de résolution rappelle
que la Commission spéciale constituée
pour 1028 dont le mandat est expiré avait
encore en instance d'examen plusieurs
textes, notamment trois projets : le pre-
mier relatif a. la constitution de TEtal-civil
des indigènes musulmans ; le second ré-
glant les conflits entre la loi française pt
le statut indigène en matière d'Etat des
personnes ; le troisième relatif aux re-
traites des ouvriers mineurs d'Algérie.
Ces textes rendent encore nécessaire un
examen approfondi d'une Commission spé-
cialement qualifiée.
LES GRANDES COMMISSIONS
LA GOMMISSEON DES COLONIES
{ La Commission sénatoriale des Colonies
TRENTIEME ANNEE. N* 18.
LE NUMERO l 80 CENTIMES
JEUDI SOIR, 24 JANVIER IOW- @
JOUftMLJUÔTIDIEH
Rédaction & Administration 1
, 34, Ittl tfH BMHIlNf
PARIS O")
: : TtbtPH. I lOUVlM lt-I*
-W - aldblaidicy a."
Les Annotes Coloniales
.., *» C!MbomL ot rdoloines sont re#utts au OU***»*». «fr .-LHfc "ijHÉÉAULli
, reait4 dU tourui. - : -', , ,.' ,:. dire POProduils - qwen citant les AÉKAtsfj COLOI41ALI&13.
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4 f -
PROPHYLAXIK
- - ",. )"ef < - -' "';:'
Il y a plusieurs façons
nos colonies. Les deux auxquelles un honnête
homme ne saurait songer seraient : celle qui con-
sisterait à prfendre pour paroles d'évangile la lit-
térature, d'ailleurs fort éloquente, de MM. les
Gouvemeufs, et celle qui consisterait à accepter
pour argent comptant la littérature,. d'ailleurs
fort émouvante, d' un assez grand nombre de
fonctionnaires, administrateurs, toubibs, apntts.
etc. Panégyrique, là ; réquisitoire, ici. On se
rappelle le joli conte de - Voltaire où "revient
ce refrain qui finit par paraître fastidieux à celui
qui en est l'objet : u Oh 1 combien Monsei-
gneur doit être content de lui-même ! Il est
tout naturel que des gouverneurs qui se de-
vaient à leur tâche soient contents de leur effort
et des résultats qui r ont suivi. Il est non moins
naturel que ceux qui ont à exécuter leurs ordres,
Mul sont aux prises avec les difficultés de la
pratique, et qui ont, d'autre part, tant de raisons
« éprouver quelque tristesse et parfois quelque
'découragement, ressentent et témoignent un
mécontentement dont ils nous demandent ici et
.>Ià de nous faire les interprètes..
C'est alors qu'intervient la critique du témoi-
gnage. Un journaliste, digne de ce nom, com-
mence par là. Et, l'examen critique terminé, il
lui arrive presque toujours de « classer » soi-
gneusement les dithyrambes et les satires, et»
en tout Cas,- de ne s'en servir qu'avec une sné.
tiance, mère de là sûreté. Mais d'autres docu-
ments. méritent mieux, à proportion de leur sin-
cérité et de leur mérité, J'ai sous les yeux la
-très longue lettre d'un agent sanitaire chargé
d'un service de prophylaxie. Il me dépeint le
matériel qu'on lui a confié : une seule cantine,
dit-il, en fer détérioré, et deux caisses qu'il a
fabriquées avec des débris d'autres caisses, les
charnières ayant été découpées par lui. dans
des - boites de conserves. --
Très consciencieusement, il énumère le con-
tenu après avoir décrit le contenant. L'un ré-
pond à l'autre. Ce que mon homme appelle
u matériel de tournée » est assurément au-des-
sous de tout. Du côté pharmacie, je note 300
grammes - de sulfate de quinine, enveloppés
dans un .morceau de papier, 5 ampoules de se-
tuixi antiméningoccique. 3 de caféine. 50 gr.
4'àtvtipyrine, 750 gr, de coton hydrophile, 100
de bicarbonate de soude. J'arrête cette émi-
mëfàtion;. pour donner ce détail que l'aient
sanitaire va; faire avec ce bagage 80 jours de
brousse, et parcourir une région pliis vaste qu'un
département 'français peuplé 47.390 nabi-
tants.- Bassons à Ma prophylaxie t un îHiorbéi'
crtiimi -a - -. -. mi - ~m.
ttwllés,N 2 thermomètres, une latfle - de rasoir
mécanique comme biktourir ètd., ètc, Notre
homme contemplé ion outillage avec mélanco-
M ''-
lie* ,
,. - , V Si je tombais malade moi..menJ!t je nfâu-
fSif'Vien pour me soigner. Lorsque je suis obligé.
'̃4evfaitfe des centrifugations, je cède ,ma table
.,"t ë-: et unique aux infirmiers indigènes; pen-
Jant ce temps, j'écris sur mes genoux ou sur
.:':" -'. tiiicantines. » -
* Ij' a réclaméi On lui à répondu : .c( Nous
sommes aux colonies, débrouillez-vpus. En-
,
.pression,, déclare mon correspondant, c'est que,
dans ce pays, le nègre n'est pas le seul à •som-
meil 1er. » Et pourtant, ajoute-t-il, que de
choses immédiatement possibles, qui, si elles
étaient réalisées vite et bien, changeraient la
foce des choses, non moins pour l'Européen que
̃pour l'indigène 1
Mon agent sanitaire décrit les' cases infâmes
où oii les loge ; il n'y a même pas de poste
&!tre, et l'eau qu'on boit est très malsaine. H
,D'le, raconte plusieurs anecdotes pour me montrer
les dangers qui menacent nos fonctionnaires ci-
Vils et rAilitaires dans" ces régions ôà, depuis
-plus d'une -année* on n'a pas aperçu de blancs,
si ce n'est les agents du service dé prophylaxie
-qui, eux; sont obligés de battre la. brousse.
JQuand la population ne disparaît - pas à leur
approche, elle se dresse hbàtile. Mon hotnme
trouve un jour, à 2 kilomètres d'un village. les
i mdigèhes armés de couteaux et de sagllies. je
viens pour vous soigner, annonce-t-il., Si tu es
Êoft, approche, nous sommes prêts à nous bat-
tre, lui ést-n, répondu. Et en aVant les cris de
giferre et les. gestes, provocants. Un ctfup de
caràbine tiré en l'air les met en fuite. Mais ils
reviennent peu après.
La caravane sanitaire parvient jusqu'au vit-
La caravane san i ta i à fb aar ra sser la rdute de
lage, est obligée de débarrasser la rdute de
barricades amoncelées ; mauvais exemple pour
les chefs des tribus soumises; « Les femmes de
nos porteurs ont été assaillies, on leur a volé
un panier de miel, un panier de fariné, on a
.arraché à l'autre un collier de perles, et, comme
un indigène du service du caporal infirmier cou-
rait au secours des femmes, on lui lance une
sagaie qu'il parvient heureusement à éviter. »
Mon correspondant est pour la manière forte, 1
et, dans ce cas-là du moins, on ne saurait que
lui donner raison. Il se plaint qu'on ne l'em-
ploie pas assez, et fignore jusqu à quel point
il a tort. Mais il reprend ce que j'ai si souvent
répété : Des routes ! Des routes ! C'est le seul
moyen d'avoir des contacts réguliers avec les
populations de l'intérieur et des facilités de
- transport, de développer la culture et d'y asso.
cier l'indigène, de transformer en pays riches
et prospères. des territoires qui ne rapportent
lien, et aussi de faire. 1 assainissement de ces
contrées, car on remarque que, dans les parties
cultivées, le noir n'est plus la proie de mala-
dies qui le déciment et qu'il a d'autres senti-
ments A l'égard de ceux qui accourent pour le
soigner, pour l'instruire, pour le civiliser. -
De cette très longue JefIR que j'ai analysée
à grands traits, je puis tirer deux conclasTonf.
111 première, c'est QuG- le pRKliuin discours m
!e prochain rapport du Gouverneur général ne
tiendra sans doute aucun compte trêwnmm
de ce genre, et qu m mus déclarera qm lm
va pouHè fiîfeux dans teTnëtneur dis services -
de prophylaxie possibles j
̃ La seconde, c'èst qu au sortir d'un bon
dîner, le cigare au bec et en face d'un verre
de bonne et vieille fine, il se trouvera encore
des gens pour s'écrier : & Ces fonctionnaires
.coloniaux ? des' poils aux pattes, nous savons
tous qu'ils ne font pas grand'chose et qu'ils
- travaillent encore moins que ceux - de la métro- -
pole. »
On peut dire, en faveur du premier, que des
faits de cette sotte sont moins importants pour
qui regarde l'ensemble ou ne constituent que de
petites ombres sur un grand tableau ; en faveur
des seconds, on peut invoquer la même excuse
que La Bruyère trouvait à la dureté d'un nou-
veau riche ; quel moyen de comprendre, dans
la première heure de la digestion, qu'on puisse
quelque part mourir cie faim ou battre la
brousse, 80 jours durant, avec un équipement
rudimentaire, pour donner des injections à des
nègres qui vous récompensent en vous lançant
des sagaies ?
Mario Howatian,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vioe-vréêident (te la Commistion
dd l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats.
Vers lë Niger
lél
M. Maginot, ministre des Colonies, par-
tira samedi pour l'Afrique Occidentale. Il
prendra passage à bord du Duquestte pour
se rendre de Brest à Dakar.
Signalons à ce propos que c'est une cam-
pagne de plus de six mois que l'état-major
et l'équipage du Duquesne vont accomplir
dans les régions oit nos couleurs ne s'étaient
pas montrées depuis longtemps.
M. Georges Leygues vient d'arrêter le
programme de cette croisière qui comportera
le tour de l'Afrique. '--
Le croiseur Duquesne visitera sucessive-
ment ; Las Palmas (4 février), Dakar (17
février), les Iles Blssagos (18 au 20 février),
Conakry (2.1 février au 1" mars), CotonoU
(t* au 18 mars)" Douala (20 au 24 mars),
Libreville (25 au 30 mars), Saint-Paul-de-
Loanda (i01* au 5 avril), Le Cap (10 au 18
avril), Durban (21 au 27 avril), Lourenço-
Marquès (29 avril au icf mai), Tamatave (20
au 27 Diégo-Suare? (29 mai, au 2
au. 27 mai), fié (3 àu 9 jttîn), Mailtnga (10
auttfjuin), 2au$bar(t§ au 19 juta),. Mon-
tffiàà' (2ô ail jùln), Djitiojiîf: (3a jtiln
¡~I.":11f):~t:f¡~V !f\jü.~,..
Satà (ta &u to juillet), Alexandrie (fT ail
aa juillet), Bizerte (25 au 29 juillet), Alger
(30 juillet Au 3 août). Retour à Brest 16
7 août.
«t»
M. Marcel Olivier rentre en France
M. Marcel Olivier, gouverneur général de
Madagascar,, s'est embarqué le 21 janvier à
Tamatave sur le Chambord.
Il - avait quitté Tananarive le lundi 14,
accompagné de M. Drouin, administrateur
en chef, directeur de son cabinet, et du ca-
pitaine Lencement, son officier d'ordon-
nance. -
M. Marcel Olivier est attendu. à Mar-
seille le 20 février..
«M» -
Dépêches de "Indochine
Fêtes à Pnom-Penh ,'.
Les tètes organisées à Pnom'Pefih• à
l'occasion du 538 anniversaire du roi Mont-
vong. ont commencé vendredi en présence
de nombreux Cambodgiens venus des
provinces. Les cérémonies rituelles et -des
danses ont eu lieu avec un éclat. renouvelé,
à Vintérieur du Palais,. tandis que l'expo-
sition d'objets d'art et des produits du
pays inaugurée par te Résident Supérieur
Lavit et le. Roi Monivong était une preuve
manifeste de la renaissance du pays et de
la prospérité économique.
Les recettes des chemins de fer'
Les recettes brutes des réseaux de che-
min. de fer exploités par la colonie du 1 ar
janvier au 30 novembre 1928 se sont éle-
vées à 4.4Ô8.815 piastres, faisant ressortir
une augmentation de 632.081 piastres sur.
ta même période de 1927 et une augmen-
tation moyenne du rendement, kilométrique
de 16,47 y,,, la section Vinh-Hué accusant
une augmentation de 88,04 Les recettes
brutes de la ligne HaïpHong-Yunnanfou
atteignant 4.517.541 piastres, soit une
augmentation de 388.527 piastres sur la
même période de 1927 et une augmentation
du rendement kilométrique de 7,83
, '1'&
La AOuvtlIe série des
Annales Coloniales Illustrées
Les ANNALES COLONIALES transfor-
nient leurs numéros illustrés. Ils paraîtront
désormais régulièrement tous Tes mois.
Le premier de cette année est consacré
au Marot. C'est Un magnifique numérota
format 28 x 40, sous couverture illustrée par
cdouard Doigneau, et renfermapt, oùtre de
nombreuses photographies Inédites, des car-
tes en couleurs t
LES CHEMINS DE FER fit LES ROUTES
AU MAROC
et deux planches hors texte en huit cou-
leurs :
MARRAKBCR.
LA KOTJTOUBIA, par Henry Cayon.
DANS LES JARDINS DE L'AGUEDAL,
par Paul-EUe Dubois, "-
AU SOMMAIRE
LIKAtJGPRATION DU CHEMIN DE
FER DE CASABLANCA A MARRAKECH,
par Aimé B«nhod.jflôptn» du Jura, ancien
tgroéecTétalre dwîî et EBSVBHMBS
DTTIiSRQGtifer Mariclionise 8icardr IRQ»
Mai de ntaMémie Française.
Vne manifestation
symbolique
1 :
éjÂt. L-ds, tftef dù &Çfftenaine se' ¡;f.t
jOf fatent 'en Algérie. Mlles auront,
elles doivent avoir l'éclat digne
de Voeuvre accomplie. Espérons même qu'on
en profitera pour inaugurer les paquebots
rapides entre France et Algérie dont. nous
parlions dans un récent article..
La France a une magnifique accasion en
fêtant la colonie, qui fait aujourd'hui pres-
1 que partie de la métropole, de démontrer une
fois de plus comment elle comprend la colo-
nisation. r
l'espère ne pas me tromper, en pensant
qu'en fêtait le Centenaire, on ne fêtera pas
la CI conquête » mais la « colonisation ».
Pour se rendre compte de ce qu'a fait la
France en Algérie, il faut se rappeler ce
qu'était l'Algérie il y a cent ans, aux temps
des deys, pays pauvre, divisé, malsain, aux
mains des pirates et voir ce qu'il est aujour-
d'hui, pays prospéré n'ayant au point de
vue de l'aménagement de ses grandes villes,
plus rien à désirer à la métropole.
Voila ce qu'a fait la France en Algérie.
C'est pour cela qtCelle y est. allée ; elle n'a
pas apporté Ri domination : elle est venue
au contraire apporter la paix, la liberté,
Vordre et le conforta - ̃ >" -
Ellé y a fait une œuvre non d'absorption
mais de relèvement à tous les points de vue:
l'indigène y est aujourd'hui un citoyen ftan.
çais.
De toute part, de France et des nations
voisines, notamment d'Espagne, beaucoup
d'étrangers s'y sont installés. C'est de cette
fusion qu'est née comme toutes les na-
tions dailletirs - l'Algérie actuelle, le co-
lon collaborant avec l'indigène.
L'autre jOtlr., à ta. CI/ambre. un député -1
ne citons point son nom parlant* longue-
ment ïïes colonies faisait, ressortir sans cesse
le rôle de la métropole et des colons. UtA
représentant qualifie d'une de nos colonies
françaises t ,fatigué d'attendre, lui lança à
tm moment ce trait :
« Eli bien t et les indigèneé ? ».
En effet, et c'est l'honneur de la France
de l'avoir compris, la colonisation, c'est
l'épanouissement harmonieux de toutes les
forces intérieures et extérieures de la colo-
tiié j l'action Utilitaire cômme le, travail
forcé, s'ils sont reconnus nécessaire^ doivent
être considérés commè un a moyen » passa-
f-M&'&fattV,-v ̃ ..,-, - "V<
N^tuhliàns. fas. cfi" frhtUpes que sçuli
ou. ptuïx appeler * civilisateurs a au moment
oÙ Von va donner leur forme aux fêtes du
Centenaire de l'Algérie,
Vhistorique casquette du père Bugeaud
y a certes sa place mais ce qu'on doit glori-
fier, c'est la Rénovation de l'Algérie, ce
qu'on doit catpiiiiépnorer, c'est la première
pierre posée il y a cent ans pour la cons-
truction du magnifique édifice que la France
s'applique sans cesse à orner et à élargir.
MltcMei GeMldoer/er
: : fréputê des Côtes-du-Nord,
Membre da la Commission
de la Marine Marchande.
1 41»
Le centenaire de l'Algérie
et la Ville de Paris .-
«♦«
Une commission spéciale du Conseil mu-
nicipal de Paris va étudier la participation
'de la. Ville de Paris aux fêtes du Centenaire
de la conquête de l'Algérie.
Cette commission ne, comprend pas moins
de 27 membres, plus d'un tiers de Ilassem,
blée.
RUE OUDINOT
- -6 «
Hier après-miai, M. - André Maginot, mi-
nistre des Colonies, a remis aux délégués de
l^Ambassade du Japon, en son cabinet de,la
rue Oudinot, la médaille d'or. des BPidél.
mies; décernée à titre posthume au profes-
mies, Hideyo Noguchi, mort en mai dernier
seur
à Accra (Gold Coast) dans le cours de ses
études sur le dangereux virus de la fièvre
jaune.
Les délégués japonais étaient : M. Kawaï,
conseiller d'ambassade, et M. le professeur
Hayashi, doyen de la Faculté de médecine
de lokio.
En quelques mots, le ministre des Colo-
nies a rendu hommage à l'œuvre du grand
savant et il-a exalté le rôle de tous les mé-
decins : 1° le docteur Stokes, le docteur
Young, le docteur, Guillet, qui, comme le
professeur Noguchi, terrassés par la fièvre
jaune, sont tombés sur la rude terre d'Afri-
que pour la science et pour leur idéal hu-
manitaire.
Il a remercié M. le professeur Hayasbi
qui, à la veille de son voyage de retour, a
tenu à assister à cette cérémonie et il a té-
moigné *sa gratitude a Son Excellence l'am-
bassadeur du Japon pour le choix qu'il a
bien voulu faire en déléguant auprès de lui
M. le conseiller Kawaï, dont la personna-
lité ne compte que des sympathies dans les
milieux parisiens.
M. le conseiller Kawaï à exprimé ensuite
au ministre des Colonies les sentiments de
reconnaissance de ses compatriotes pour le
geste symbolique que représente l'attribu-
tion de cette récompense. Il a affirmé les
sentiments de solidarité qui unissent les mé-
decins de son pays aux médecins de France.
L'ANTENNE COLONIALE
-m -
'- On annotrce qu'un grand pôste d'émis^
sion va ëtré édifié au Congo belge, d'où il
rayonnera sur toute l'Afrique.
, :;;)p -
L'Aviation^ C<8bniale 1
TU
Utw aviateur du centre de Sidi-Ahmed,
rffeetuait un vol d'entraînement lorsque
son avion a pris feu et est tombé.
"Muni d'un parachute, il a sauté dans-le
vide et il a atterri dans de bonnes condi-
tions. --
Toulon-Bizerte
Un hydravion dQ la marine allant à
Bizerte, obligé d'amérir à 9. milles nord-
ouest du cap Fratelli (100 kilomètres ouest
de Bizertq),, a été accosté par l'aviso
Calais, envoyé à son secours et remorqué
par lui à Bizerte.
France-Madagascar
C'est vendredi prochain 25 janvier, isauf
mauvaises conditions atmosphériques, que
partira pour le Tchad la mission d'études.
de M. Paul-Louis Hichard. Elle prendra
place sur un avion civil Farman 190, ac-
tionné par un moteur « Titan » de 330 CV
et piloté par M. Lalouette.
La mission est organisée par « Air-
Afrique », Société créée prut' le commandant
Dagnaux, pour la réalisation des liaisons
de la Belgique et la France avec le Congo
et rUe de Madagascar.
M. Richard doit étudier le tronçon Niger-
Tchad, qui constitue le seul point encore
discuté du parcours ; les études de la par-
tie Congo-Madagascar étant, tout à fait
complètes et définitives, l'organisation de
la ligne sera immédiatement réalisable, dès
..,>iïe --{a mission. Riehord sera terminée.
Belgique-Sahara-Congo
A son retour à Bruxefles, le ministre de
l'Aéronautique, M. Lippens, a fait part au
Conseil des ministres du résultat favoiable
des conversations qu'il a eues, à Paris,
avec le ministre de l'Air, M. Laurent-Ey-
nac, au cours desquelles a eu lieu l'accord
de principe dont nous avons rendu compte
et sur la base duquel sera établie la liaison
uérienno Belgique-Sahara-Congo.
Tunis-Antibes
Ilier, à 17 h. 20. un hydravion commer-
cial, piloté par Marc Carrion, venant de
Tunis par Ajaocio, capota en entrant dans
la base d'Antibes par suite d'un mauvais
amerrissage, dû à la grosse mer.
Deux passagers, qui avaient Fris place
a bord, 10 docteur Folette Boller et sa fem-
me, venant a Ajaccio, ont été tués. Le
pilote est «asséis sérieusement blessé. M.
René Autier, radiotélégraphiste, qui se
trouvait également dans l'appareil, fut légè-
rement atteint;
Le pilote Marc Carrion faisait, toutes les
semaines, le service aérien Antibes-Tunis,
qu'il avait d'ailleurs inauguré.
Une vaste liaison aériemtë
+L Mutas * les ^cpianUm
~~M~&~Jt;~~ ~aH~~-~ atudc et tout
Jrp.nti$lw3
cessaire entrera bientôt dans la voio des
réalisations.
«1»
L'industrie sacrière à Madagascar
Nous apprenons qu'une importante firme éta-
blie à Maaagascar et Dépendances se préoc-
cupe d'installer des usines à sucre dans la
région de Majunga où des terrains propices à
la, culture de la-canne ont été reconnus. Une
Société au capital de 12.000.000 serait en
formation. Il s'agirait de monter trois usines
d'une production totale annuelle de 30.000
tonnes. Cette nouvelle industrie se créerait avec
le concours technique des raffineries Saint-Louis
qui s'intéresseraient, en outre, à la nouvelle
Société pour 5.000.000 de francs. Un spécia-
liste de La Réunion s'est rendu sur les lieux
et les résultats de son inspection permettent
toUs les espoirs. Des essais de culture avec des
cannes de Maurice sont en cours. Une première
tranche du programme comprend la mise en
culture d'une concession de 3.000 ha. et la
construction d'une usine sur la Basse Mahavavy
à un point où des cargos de moyen tonnage
pourraient accoster. Par la suite, deux autres
usines pourraient être créées dans la région de
Marovoay, où la Société espère obtenir les ter-
rains suffisants, soit environ 6.000 ha. Nous
pensons qu'un tel programme ne laissera pas
indifférentes les autorités de la Grande lie.
La rr construction de Tamalave
-«♦» r-
A la suite du cyclone de mars 1927 qui fit
tant de ruines à Tamatave, on s'est efforcé
de bâtir plus solidement que par le passé.
Les nouveaux bâtiments sont en grand
nombre de béton armé, avec une ossature
métallique, ou de moellons maçonnés.
D'après leur aspect, ils sont capables de ré-
sister aux plus violents ouragans.
Sur l'ancien quai est commencée la cons-
truction du grand magasin en fer et béton,
de 18 mètres de large sur 100 de long, prévu
pour l'installation ultérieure de ponts rou-
lants qui puiseront la marchandise directe-
ment dans les chalands.
Le nouveau Tamatave, sans conteste, est
plus étendu, mieux construit et mieux ou-
tillé qu'avant le cyclone. On constate mal-
heureusement aussi un renchérissement des
terrains, des loyers et généralement du coût
1: de la vie.
..-.. –-.-- <
A L'ACADEMIE DES SCIENCES 1
–-<~
Les verres du Cambodge
M. Lacroix, poursuivant l'étude des cu-
rieuses formations vitreuses trouvées au
Cambodge, a constaté, d'après les résultats
de ses analyses, que cette substance contient
70 à 80 de silice et une notable proportion
d'alumine. Il estime que les caractères phy-
siques, morphologiques et chimiques et ce
que nous savons des conditions du gisement
conduisent à rattacher ce verre du Cam-
bodge aux tectitcs. Ses propriétés le rappro-
chent surtout des billitonites de Malaisie.
La flore de l'Indochine
M, Lecomte a offert à l'Académie le fasci-
cule 39 de la Flore générale de VIndochine.
M. Pierre Taittinger
Irlsltel, de la CDlllssloR desGulllles
L, Commission de l'Alskie, des 'Colonies
Le GommMsion -de l'Algérie, des - Colon i es
et des Protectorats s'est réunie hier, ainsi que
nous l'avions annoncé, pour procéder à l'élec-
L ! m Procé d er à l'é l ec-
tion de son Bureau. La séance était présidée
par M. Gaston Thomson, député de Constan-
tine, doyen d'âge.
M. Thomson exprime le vœu que tout le
bureau sortant soit réélu sans débat.
A ce moment, M. Louis Proust pose sa
candidature et expose la manière dont il enten.
dait présider la commission. Plusieurs membres
font alors observer que la candidature de M.
Louis Proust à la présidence de la Commis-
sion met obstacle à la réélection souhaitée par
M. Thomson.
M. Blaise Diagne déclare qu'il aurait pu
être tenté de poser sa candidature, en tant
qu'ancien président de la Commission. Mais
parce que, justement, il a longtemps dirigé ses
travaux, et qu'il sait la nécessité, en matière
coloniale, de la continuité de vues et d'efforts,
il juge nécessaire de réélire tout le bureau
sortant.
L'on passe au vote : M. Pierre Taittinger
est réélu président par 22 voix contre 14 à M.
Proust, 1 à M. Edouard Daladier, 1 à M.
Alexandre Varenne et 3 bulletins blancs, et
le bureau sortant est également réélu, à l'excep-
- tion de M. Frossard, secrétaire, qui avait expri-
- mé le désir d'être remplacé par M. Thomas,
député (S.F.I.O.) de Saône-et-Loire.
MM. Perreau-Pradier, Nouelle, Roux-Freis-
sineng, Proust, Henri Fougère, Ernest Outrey
et Albert Meunier, sont donc réélus vice-pré-
sidents ; MM. Pezet, Lambert, Ricci, Odin,
Paul Poncet, Coponat, Desbons, sont réélus
secrétaires, et M. Thomas élu à la place de
M. Frossard.
M. Taittinger remercie la Commission de
lui continuer sa confiance et, en une courte allo-
cution très sympathiquement accueillie, exprime
au président d'âge et à la représentation colo-
niale, l'hommage affectueux de la représenta-
tion métropolitaine.
Etaient présents : MM. Béluel, Paul Béna-
zet, Bret (Georges), Briquet, Brunet (Auguste)
(La Réunion), Coponat, Cravoisier, Cuttoli
Jules) Daladier, Delsol. Desbons, Diagne,
Henry Fougère (Indre), Frossard, Gamard,
Gasparin, Goude, Félix Gouin, Graëve,
Grandmaison (commandant de). La Groudière
(de), Lambert, Meunier (Ardennes), Nouelle,
Odin, Outrey (Ernest), Pélissier, Perreau-Pra-
dier (Pierre), Pezet, Paul Poncet, Proust,
Reille-Souh, Ricci, Humbert Ricolfi, Roche-
Roc h e-
reau, RoUX-Freissineng, Taittlngèr, Thomas,
Vienne .(Alexan^o), "Warreq, (Edouard de).
Agents ou excusés : MM. Berthon (André),
Mazèrand et Cravoisicr.
- «
• m
Notre excellent collaborateur et ami, M.
Pierre Taittinger, député de Paris, a été bril-
1 amment réélu président de la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats,
malgré l' absence de deux de ses amis politi-
ques, MM. Mazerand et Cravoisier..
Nous nous réjouissons de son succès : - il est
d'autant plus net qu'une campagne très vive
avait été menée contre lui «̃ sur le terrain poli-
tique, quoiqu'il ait fait preuve, depuis qu'il a
été mis par ses collègues à la tête de la Com-
mission, de la plus haute impartialité.
Son succès nous réjouit doublement quand
on se remémore les conditions dans lesquelles
la lutte s' est engagée, son concurrent n'ayant
rien ménagé même pas les plus maladroits
arguments pour décrocher une timbale qui, en
tout état de cause, ne devait pas lui revenir.
Pierre Taittinger a fait preuve de belles
qualités d'intelligence et de correction et d'une
connaissance des questions coloniales telles que
nous sommes assurés de l'excellence du travail
que fournira, au cours de cette législature, la
Commission de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorats pour le plus grand bien de la, mé-
tropole et des Frances d' outre-mer.
Les prestations en nature
-. -
Le manque de disponibilités budgétaires
empêcherait l'exécution de certains grands tra-
vaux coloniaux si l'on ne faisait appel, « dans
la plus large mesure possible, aux prestations
en nature ».
MM. Henry Chéron, ministre des Finances;
Georges Bonnefous, ministre du Commerce et
de I Industrie, et André Maginot, ministre des
Colonies, annoncent cette « plus large mesure
possible » dans leur rapport au Président de
la République, sur un projet de décret ten-
dant à exempter de droits de douane, en des
cas déterminés, les fournitures allemandes.
Aux termes du décret paru au Journal Offi-
ciel du 22 janvier, « sont admissibles, en
exemption totale ou partielle des droits de
douane, dans le cadre prévu à l'article 3, de
la loi du 24 mars 1928, les fournitures impor-
tées d'Allemagne par les administrations et
organismes coloniaux ou pour leur compte, en
exécution de contrats de prestations en nature
agréés par le Ministère du Commerce ».
Il ne s'agit donc là que d'un texte donnant
j I force légale à une libéralité prévue, mais
1 il faut en retenir qu'un pas de plus est fait
dans l'application coloniale du plan Dawes.
-
A la Société des Nations
Le trafic de l'opium
Comme nous l'avons annonce, la Commis-
sion de l'opium de la Société des nations
.s'est. occupée lundi dernier des rapports des
gouvernements sur le trafic illicite des stu-
péfiants, en ce qui concerne l'Indochine.
M. Bourgeois, représentant de la Franco
dans la Commission, a expliqué pour quel-
les raisons l'administration chinoise n'avait
pu aller plus loin qu'elle ne l'a fait dans la
voie des restrictions officielles, M. Bour-
geois a fait observer que les résultats obte-
nus se traduisent cependant par une diminu-
tion de 45 de la quantité d'opium con.
sommée au cours de ces dernières années en
Indochine.
1
La Commission des Colonies
- LA COMMISSION PAR GROUPES
Voici les membres classés par groupes :
Députés n'appartenant à aucun groupe (43)
MM.
Desbons (Hautes-Pyrénées).
Paul Poncet (Seine).
Rochereau (Vendée).
Groupe de l'union républicaine
démocratique (101)
Bret Georges (Ille-et-Vilaine).
Cravoisier (Seine-et-Marne).
Fougère Henry (Indre).
Commandant de Grandmaison (Maine-ef-
Loire).
De la Groudière (Manche).
Taittinger Pierre (Seine).
De Warren Edouard (Meurthe-et-Moselle).
Groupe des démocrates populaires (18)
Pezet (Morbihan).
Reille-Soult (Tarn).
Groupe d'action démocratique et sociale (29)
Delsol (Seine).
Ricci (Alger).
Groupe des républicains de gauche (65)
Mazerand (Meurthe-et-Moselle).
Perreau-Pradier (Yonne).
Ricolfi Humbert (Alpes-Maritimes).
De Tastes (Seine).
Groupe de la gauche sociale et radicale (17)
Meunier Albert (Ardennes).
Groupe de la gauche radicale (52)
Odin (Gironde).
Outrey (Cochinchine).
Roux-Freissineng (Oran).
Thomson (Constantine).
Groupe républicain radical
et radical socialiste (121) •
Belucl (Haute-Garonne).
Briquet (Eure).
Coponat (Indes Françaises).
- Cuttoli Jules (Constantine).
Daladier Edouard (Seine).
Graeve (Guadeloupe).
Lambert (Rhône).
Proust (Indre-et-Loire).
Groupe républicain socialiste (18)
Denazet (Indre).
Diagne Blaise (Sénégal).
Groupe des indépendants de gauche (18,
Brunet Auguste (La Réunion).
Gasparin Lucien (La Réunion).
Varenne Alexandre (Puy-de-Dôme).
Groupe du parti républicain socialiste
et socialiste français (12)
, Aucun membre.
Groupe du parti socialiste (S. F. I. O.) (100)
Trossard (AJartinique\
Li;icbard (Nièvre).
Goude (Finistère).
Gouin Félix (Bouche s-ilu-RLftnc).
Nouelle (Saône-et-Loir.,
Pclissier (Aude).
Thomas (Saône-et-Loire).
Groupe communiste (12)
Berthon (Seine).
AU SENAT
DEBATS
L'élection de l'Inde
Au début de la séanco de mardi, le Sé-
nat a adopté sans discussion les conclu-
sions du rapport do M. Cadilhon, au nom
du 0° bureau, tendant à la validation de
M. Le Moignic,61u sénateur de l'Inde fran-
vaise en remplacement de M. Paul Bluy-
sen, décédé.
La Banque de l'A. O.
Au cours de la môme séance, le Sénat a
décidé d'inscrire à l'ordre du jour de sa
séance du jeudi, 24 janvier, (après la no-
mination des grandes commissions et l'in-
terpellation de M. Regnier, sur les varia-
tions du prix de l'essence) la discussion
du projet adopté par la Chambre dcô dé-
putés, portant renouvellement du privilège
de la Banque de l'Afrique occidentale.
COMMISSION D'EXAMEN
Les bureaux du Sénat se sont réunis
mardi uprès-midi pour procéder à. la no-
mination d'une commission de vingt-sept
membres, chargée de l'examen des pro-
jets et propositions de loi concernant les
Colonies, protectorats et possessions res-
sortissant au Ministère des Colonies.
Ont été désignés MM. Beaumont, LÓonus,
Bénard, Henry Béronger, Alphonse Chau-
temps, Ciémeiitel, Gaudaire, de Kerqué-
zec, Luuruine, Le Moignic, Machet, Mes-
simy, Jean Philip, Perehot, Léon Per-
rier, Mario Roustan, Slceg et Tournan (du
groupe de la gauche démocratique et ra-
dicale) ;
MM. nnhan, Cornudcl, Dudouyt, Albert
Lebrun, Maurice Ordinaire et Veyssière
(du groupe de l'Union républicaine) ;
MM. Chagnaud, Charles Dcloncle et
Martin-Binachon (du groupe de l'Union
démocratique et radicale) ;
M. le général Stulil (du groupe de la
gauche républicaine).
PROPOSITION DE RESOLUTION
On. a distribué au Sénat la proposition
de résolution de MM. Bourgeois, Hervcy,
Duroux, Cultoli, Saurin el plusieurs de
leurs collègues, tendant à la nomination
d'une Commission de dix-huit membres
chargée en 1020 d'examiner les projets
et proposition de loi relatifs a. l'Algérie.
L'exposé des motifs qui aecom|>agne
cebto proposition de résolution rappelle
que la Commission spéciale constituée
pour 1028 dont le mandat est expiré avait
encore en instance d'examen plusieurs
textes, notamment trois projets : le pre-
mier relatif a. la constitution de TEtal-civil
des indigènes musulmans ; le second ré-
glant les conflits entre la loi française pt
le statut indigène en matière d'Etat des
personnes ; le troisième relatif aux re-
traites des ouvriers mineurs d'Algérie.
Ces textes rendent encore nécessaire un
examen approfondi d'une Commission spé-
cialement qualifiée.
LES GRANDES COMMISSIONS
LA GOMMISSEON DES COLONIES
{ La Commission sénatoriale des Colonies
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