Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 janvier 1929 15 janvier 1929
Description : 1929/01/15 (A30,N8). 1929/01/15 (A30,N8).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6280488m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
TRIlN'ilLJÙi; AN.Niii;. - No 8. Lb éNwMULlO : uO GEMIMES MAHDI SOI H, 15 JANVIER 19ZV
JOIRIAL QUOTIDIEM
Rédaction & Administration :
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PARIS ci->
VtJm. ( LOUVRB 11*17
- RICMBLMU «7-M
Les Annales Coloniales
les articles I)i4t)tiés dans notre jourui vt# p#~«W
Les annonces et réclames sont reçues au Dl#lilr«6eCctTẽuURrs » • Mmaarrecftel i RUEDEL « L G THÉBAUL T Tous les articles publiés dans notrejournal n« peuvent
bureau du journal. être reproduits QU en citant les AKSKUKS CovonvaMa.
AIORNEIIRTS
mu le supplément tilusftêz
VII.
- - -
rraMiM
C~tw..1Mt «•» K»
braw.. 1809 101» M»
On s'abonne sans trtta daQI
loua les bureaux de pool*.
Le dernier conseil de Gouvernement de l'Indochine
> mim <
Le io novembre dernier, s'est tenu à Ha-
noi, la séance du Conseil de Gouvernemeat
de l'Indochine.
Ceux qui s'intéressent à notre grande pos-
session d'Kxtreme-Orient, savent 1 intérêt
que cette réunion a pour l'Indochine. C est
à la fois un compte rendu, un bilan de ce
qui a été fait dans l'année et l'occasion d ex-
poser un programme d'avenir et de projets
à réalisation prochaine.
La situation était cette année particulière-
ment curieuse et permettait à ceux qui at-
tendent cette annuel compte rendu d avoir
des inquiétudes sur l'intérêt que pourrait
présenter la réunion de 1928.
Le Gouvernement général était confié à un
intérimaire qui attendait la venue très pro-
chaine du Gouverneur général et c'était la
dernière fois que le Conseil de Gouverne-
ment devait siéger dans ses anciennes attri-
butions, puisqu'un décret du 8 décembre der-
nier a transformé l'organisation des hautes
assemblées indochinoises et a seulement lais-
sé au Conseil de Gouvernement des attribu-
tions exécutives. >
D'aucuns auraient pu craindre que le uou-
verneur général intérimaire, se retranchant
derrière l'étroite formule des attributions
iiue les textès accordent à celui qui assure
un intérim, se contentât à cette reunion
« d'expédier les affaires courantes >» au lieu
de lui donner le relief et l'intérêt 9ue cette
assemblée avait coutume d'avoir. Ç eût été
mal connaître le haut fonctionnaire qui as-
sumait cet intérim, M. le Résident supérieur
René,Robin, que de croire qu'il eût ainsi
éludé, sous le couvert et l'abri d'un texte,
les responsabilités qui lui avaient été con-
fiées même pour un temps limité.
En effet, après avoir exposé comment il
se trouvait être intérimaire d'un intérimaire
il a déclaré avec une grande franchise qu il
avait cru pouvoir dépasser les courts pou-
voirs que lui donnaient les textes pour agir,
car un pays de l'importance de 1 Indochine
ne saurait se contenter d'une expédition des
affaires.
Il est tout d'abord réconfortant de voir en
quels termes il a salué la nomination dU
nouveau Gouverneur général, son ami, M.
le Gouverneur général Pasquier. Les termes
dans lesquels il a su caractériser la valeui
du nouveau gouverneur général sont, certes,
venant d'un ami qui a fait pendant 30 ans
sa carrière côte à côte avec le nouveau gou-
verneur général, le plus bel éloge qui puis-
se être fait. Une amitié qui ne se laisse pas
entamer par les souvenirs d'une possibilité
de compétition et qui fait devenir avec joie
le subordonné de l'ami élu, est le plus beau
témoignage que l'on puisse rendre à la va-
leur de deux hommes.
Dans cette assemblée générale de l'Indo-
cbine. tenue par un administrateur-délégué,
-..- , "Il- -
~, 1.. 1 it.lt t~ it1 uilIkt..ir~ .e~6 l'on
$II',/'t' ..; 10râw
~S~ à -âtî 'Ii ti de
l'Indochine.
Au point de vue politique, il est heureux
de lire les vues nettement optimistes que M.
Robin a sur la situation indochinoise.
Ses vues en politique intérieure se ramè-
nent à la saine conception de la vraie poli-
tique indigène en Indochine. Avec juste vé-
rité, il a pu dire que (c parler, écrire ou dis-
courir sur ce qu'on appelle ta politique indi-
gène, ses données, ses lois et ses lins der-
nières est pure perte de temps ». L'on ne
doit point faire d'abstraits projets de princi-
pe énoncer des lois invariables, les enrober
dans des définitions ou les farder dans
d'adroites phraséologies ; l'on doit voir seu-
lement le but à atteindre. Il Ce but est sim-
ple : c'est de réaliser une collaboration de
jour en jour plus étroite entre nos protégés
et nous. »
En pareille matière, point de recettes,
point de traités, point de règles uniformes.
Celui qui ne veut ni raisonner à vide, ni
construire à faux sait que « toute la politi-
que indigène est l'art difficile d'appliquer
quelques maximes faciles et de bon sens H.,
Aucune habileté d'orateur ou de politicien :
« la suprême habileté semble consister en
pareille matière à n'en pas avoir u.
Ceux qui se consacrent à la politique in-
digène doivent « se pencher plutôt sur les
réalités que sur les espérances, envisager le
présent plutôt que l'avenir. les nécessités
quotidiennes avant les lointaines perspecti-
ves".
Après avoir brièvement, mais de façon dé-
finitive et nettement catégorique, écarté les
préoccupations que peuvent donner les
« quelques étourdis, les quelques songe-
creux » qui, sans crédit en Indochine, ré-
pandent des bruits tendancieux sur notre ac-
tion coloniale, M. Robin a passé en revue
les résultats de cette colonisation.
Il a rappelé, point trop fréquemment ou-
blié par ceux qui discutent de l'Indochine
sans la connaître, que la totalité de l'admi-
nistration provinciale indigène est entre les
mains des mandarins indigènes, aucune at-
teinte n'ayant été portée à ce principe in-
tangible du respect des droits indigènes. Par
contre, l'élément indigène a été appelé de
plus en plus à se substituer à l'élément fran-
çais dans le? emplois de cadres européens.
Non seulement certains postes subalternes
ont été abandonnés aux fonctionnaires indi-
gènes, mais 32 indigènes ont été admis à des
titres divers dans les cadres français.
D'aucuns diront que ce chiffre est faible, 1
mais la réponse est aisée ; à titre égal, si* I
tuation égale et ce chiffre est conditionnel |
par la rareté même des candidats. Pour dé-
velopper le nombre futur des candidats éven.
tuels. rien d'ailleurs n'a été négligé pour
pccoirder aux indigènes des bourses et des
ttoyens matériels pour préparer les examens
et les concours.
Les médecins indigènes ont vu améliorer
leur situation ; le droit d'exercer la clien-
tèle leur a été accordé et la possibilité de
servir dans le cadre latéral après concours
leur a été donnée.
M. Robin a terminé son aperçu des résul-
tats de la collaboration administrative fran-
co-indigène en déclarant hautement qu'il lui
semblait non seulement opportun, mais in-
dispensable, d'examiner et d'opérer d'urgen-
ce le relèvement général de toutes les soldes
des employés et agents indigènes.
Dans le domaine économique cette colla-
boration ressort des quelques chiffres fournis
par M. Robin et qui jettent sur ces débats
une lumière particulièrement vive.
En Cochinchine, sur 1.900.000 hectares cul-
tivés, 1.600.000 appartiennent à des indigè-
nes; sur 1.000.000 demandés en concession,
800.000 Sont demandés par des indigènes. Au
Tonkin, pendant la période allant de 1923 à
1027, 155 entrepreneurs européens ont été dé-
clarés adjudicataires de travaux publics pour
une somme de 1.857.990 piastres, dans le
même temps 400 entrepreneurs annamites
exécutaient 4.356.417 piastres de travaux.
La préparation scolaire indigène n'a point
été négligée et les chiffres étant toujours les
plus parlants en pareille matière, M. Robin
fait ressortir qu'au Lycée Albert Sarraut, à
Hanoï, il y a 341 élèves annamites et lao-
tiens, sur 731 élèves et, à Saigon, à Chasse-
loup-Laubat, 180 élèves annamites et cam-
bodgiens.
Le résumé du coup d'œil d'ensemble don-
né par lui sur l'enseignement se ramène à la
réconfortante conclusion que le plan d'ensei-
gnement de M. Albert Sarraut est réalisé de
l'enseignement élémentaire à l'enseignement
supérieur. Toutes les écoles sont aujourd'hui
capables de remplir leur mission et près de
300.000 enfants les fréquentent. L'école de
village donne un enseignement élémentaire,
en langue indigène dans la tradition de cha-
cune des civilisations indochinoises, qui per-
met à l'ensemble de la jeunesse l'acquisition
rapide du minimum indispensable de con-
naissances. Purs la sélection se fait par pa-
liers successifs depuis l'instruction primaire
jusqu'à l'enseignement professionnel, pour
aboutir à un enseignement secondaire local
qui couroune les études purement indochi-
noises qui peuvent ensuite être complétées
par des études qui permettent aux étudiants
d'acquérir, en un séjour dans la métropole,
les diplômes de nos Facultés ou d'accéder
aux grandes Ecoles.
Après avoir parlé de l'enseignement, M.
Robin a examiné les situations auxquelles
pouvait prétendre la jeunesse indochinoise
en Indochine. Il a soulevé, pour en faire
un exposé impartial, complet et très aigu,
une question qui revêt un caractère d'impor-
tance cardinale pour notre action en Indo-
chine. à savoir : la question des tribunaux
indigènes et le grand problème de décider
si la justice doit être rendue aux indigènes
par des tribunaux exclusivement français ou
par des tribunaux mixtes ou par des tribu-
naux purement indigènes.
Très loyalement, M. Robin reconnaît que
ses préférences vont beaucoup plus à la jus-
tice rendue aux indigènes par leurs compa-
triotes. Mais là encore notre bonne volonté,
notre désir de donner satisfaction à une as-
piration légitime, moralement juste, des in-
digènes se trouvent limités par la faiblesse
des candidats que l'on peut rencontrer.
Sans craindre le mécontentement que cet-
te déclaration ne sera pas sans provoquer
dans l'actuel barreau indochinois, nj. le Ré-
sident - supérieur Robin a eu le courage de
aire comoien 11 serait sounaitame de mr des
teWâ latréau in-
dochinois, sous la réserve légitime que cette
accession soit réservée aux candidats capa-
bles d'y faire honorable figure, tant par leur
culture que par leur dignité morale.
Passant ensuite à l'examen de la situation
des fonctionnaires français, M. Robin a mon-
tré l'absolue nécessité de maintenir ces fonc-
tionnaires à un niveau moral et profession-
nel élevé et il a su faire ressortir la nécessité
de restaurer dans son intégrité absolue le
principe d'autorité qui, seul, permet d'adm.-
nistrer les vastes pays qui composent l'Union
indochinoisc.
11 s'est félicité de l'obligation imposée aux
administrateurs des Services Civils de con-
t litre une langue indigène. Néanmoins, avec
juste raison, et s'inspirant de la grande ex-
périence que la carrière brillante qu'il a pu
faire lui a permis d'acquérir aux meilleures
sources, il n'a pas craint de réclamer la
création d'interprètes européens qui soit à
la fois une garantie pour les gouvernants ci
pour les gouvernés.
Enfin, examinant la situation extérieure.
il a confirmé l'impression favorable que ses
prédécesseurs en avaient donnée.
Nous y reviendrons.
ilfaurice ffowliroirx f afoiif,
Député du Finistère,
Vice-Président de la Chambre.
Dépêches de l'Indochinc
-
La Maison des Annamites de Cochinchine
Le gouverneur de la Brosse, avant de
quitter l'Indochine, a posé la première,
pierre de Ici maison de VAssociation des
Annamites de Cochinchine, qui groupera
dans, des locaux confortables toutes les
associations sportives, de Secours mutuels
et de Défense corporative, dont le nombre
dépasse (JO.
lorsque M. de la llrossc s'est embarqué,
de très nombreux représentants des po-
pulations française, annamites et chinoi-
se, sont allés à bord du Sphynx saluer le
gouverneur qui quitte la colonie en lais-
sant des regrets unanimes et qui sera
dans ses nouvelles fonctions, suivant le
mot qui a déjà fait fortune, le véritable
ambassadeur de l'Indochine à Paris.
(Indopacifi.)
RUE OUDINOT
La Conffnission de classement des magis-
trats coloniaux a continué ses travaux ce
matin sous la présidence de M. Scherdlin.
------ –-–
L'inspection des colonies
M. Picanon (Auguste-Edouard-Eugène),
inspecteur général de 2* classe des colonies,
est admis sur sa demande et par anticipa-
tion, au cadre de réserve, pour raison de
santé, à compter du 1er janvier 1929.
Un algérien émawt v er t de mrir
'.T
Le professeur Fernand Widal, qui naquit
à Delhys (Algérie) en 1862, a succombé hier
soir, à 2t heures, après quelques heures de
maladie, à son domicile, 155, boulevard
Haussmann.
Le professeur Widal était membre de
l'Académie de médecine et appartenait à
l'Institut comme membre de l'Académie des
sciences.
Il était grand croix de la Légion d'honneur,
Le Tour du Hoatle
A
Dans un récent aT/ide du Petit
Matin, Paul Lafitte se flatgfuitvoir Tunis « brûlée s fit ln
grands faqueb'ots-foUtiités. Seule, en effet,
une petite flotille louche la Tunisie alors
que la gigantesque escadre-touriste qui au-
jourd'hui sillonne le monde s'arrête à Al-
ger.
l'unis, évidemment, inertie qtion s'y ar-
rête, surtout quand on passe, pour étnsi dire,
à sa forte. Sans doute son port est ina-
bordable pour les très grands paquebots ;
mais Bizerte peut devenir son port d'escale :
la preuve c'est que la Compagnie Générale
Transatlantique, montrant, le bon exemple,
dirige sur Bizerte son paquebot « France »
venant d'A mérique.
Il faut que cet extmple soit suivi. Il faut
que soient visitées toutes nos grandes colo-
nies dont certaines, encore mal connues, ont
des tichesscs artistiques et des sites incom-
parables.
Le rayon du tourisme en quelques omîtes
s'est tellement étendu que le tour du monde
va devenir banal, cc dont fersomte ne doit
se flaindre.
Que nos colonies en profitent four habituer
les grandes lignes américaines, anglaises,
hollandaises et même scandinaves à les com-
prendre dans lettrs itinéraires. le ne farte
par des lignes françaises car je suffosçr
ifll elle s n'ont pas. elles, besoin d'encourat
vement !
Mais que Vadministration coloniale com-
prenne toute l'imfortance de la question.
Récemment une ligue américaine exfrimait
le désir de faire escale en Indochine. Elle
fil 1cmarquer que ses paquebots ne pou-
vaient remonter à Saigon car cela leur
aurait fait perdre du temps, alors que le Sud-
Indochinois est le principal centre touristi-
que.
Elle frofosa de leur faire toucher Cam-
ranh, en Annam, qui se trouve à 300 kilo-
mètres de Saigon, mais cette combinaison
n'était fossible que si on facilitait le rayon-
nement des touristes, en organisant des
trains sféciaux fartant de Camranh pour
aller vers Saigon ou vers le Cambodge.
Il faut croire qu'on n'en a rien fait, puisque
les paquebots américains ne s'arrêtent pas à
Camranh !
Que cet m échec a serve de leçon et que nos
colonies comprennent quelles ont intérêt non
à paralyser les grandes entreprises de ttlllrls-
me mais à les encourager, au frix même
de sacrifices. passagers.
Mictoei OriaMtter/er
- "•••' -ftityttir -m
membre d-i la Commlsriou
de la Marine Mafcflantk.
M. Bordes au Quai d'Orsay
M. Briand, ministre des Affaires étran-
gères, a reçu hier matin M. Pierre Bordes,
gouverneur général de l'Algérie.
Le départ de M.Lucien Saint
M. Lucien Saint, résident général de
l'rance au Mar19 h. 45, à la garo de Lyon, le rapide de
Marseille.
Ainsi que nous l'avons annoncé, M. Lucien
Saint est attendu vendredi matin à Tunis.
A l'office de l'Algérie
M. Falk, secrétaire général de l'Office du
Gouvernement général de l'Algérie, est
nommé sous-directeur hors classe de l'Office
du Gouvernement général de l'Algérie.
L'industrie min ère en Algérie
ou
Un décret, qui vient de paraître au Jour-
nal officielt autorise les cessions des conces-
sions des mines de zinc, plomb et métaux
connexes des ouled Sellcm et du Djebel
Guendou (département de Constantine) con-
senties à la Société minière du Djebel Fel-
ten.
Cette autorisation n'implique aucune ap-
probation des conditions financières de la
cession ni ne préjuge de la valeur des mines.
Par le même décret, la réunion des conces-
sions des Ouled Sellem et du Djebel Guen-
dou à la concession des mines de même na-
ture du Djebel Felten a été autorisée.
A la recherche de Pettu
L'abbé Bouly, curé d'Hannot. sourcier
bien connu, s'est embuqué, à Boulogne-sur-
Mer, sur le paquebot Cap-Arcona, pour se
rendre aux fies Canaries où, à l'aide de sa
bapette, il va essayer de découvrir de l'eau,
que les habitants réclament.
Les agriculteurs de l'Afrique du Nord
prendront certainement le plus vif intérêt à
ces expériences qui, d'ailfeura, ae sont pas
nouvelles pour eux. On sait le besoin d'eau
dont ils souffrent trop souvent, notamment en
Algérie et en Tunisie. Ils ont leurs « sour-
ciers », mais nous ne savions dire avec préci-
sion les hauts faits ou les échecs de ces magi-
ciens. Si l'abbé Bouly riussit mieux aux Ca-
naries que ses confrères en Afrique du Nord,
(où la présence de l'eau dans le SOIMCI ne
fait aucun doute), on pourra dire : « Tant
vaut le sourcier, tant vaut la source. » Et
l'abbé trouvera facilement des clients dans nos
départements d'outre-Méditerraaée.
K 8. !..
8..
Les princesses voyageuses
060
La princesse d'Annam, ses deux filles et
leIW suite, se sont embarquées à Poet.-Vedme,
à bord du paquebot Gomeemem-Ciniral-Canf
bon, allnt à Alger.
Une belle idée
Une belle idée, et toute simple 1 Mais en-
cote fallait-il y peaaer. Les vieux lecteurs de
l' œ. sawent que ce journal, depuis long-
tempe, fait campagne « pour empêcher nos
petits de mourir ».
L'OEu«e, assez sceptique quant à l'effica-
cité des propagandes visant à accroître la nata-
lité, juge avec bon sens que, s'il peut être
louable de faire des enfants, il est sans doute
plus beau et, en tout cas, plus urgent de sau-
ver de la mort ceux qui sont déjà faits.
Notre confrère a donc édité et répandb une
affiche portant des conseils d'hygiène, fort
utiles dans leur parfaite clarté, et destinés aux
jeunes mères. Le besoin s' en faisait mal heu-
reusement sentir en France.
Et voilà que, ces temps derniers, rŒuore
a fait placaraer cette affiche dûment tra-
duite en arabe - sur les murs des villes ma-
rocaines.
Qui n'applaudirait à cette initiative ! Une
sorte de « tract », qui n'a rien de politique,
fait la meilleure des politiques.
Jt. JV. de jLaremlyailére.
..r
Les telYlel littéraires de Ben Cabrit
Ce n'est pas par faveur que S. E. Si Kad-
dour ben Gabrit a reçu le prix littéraire du
Maroc, car non seulement il a écrit cette
Sièce si spirituelle La Ruse de l'homme,
tais son installation de l'Institut musulman
de Paris lui a demandé un effort considé-
rable.
S'il a écrit pour le théâtre c'est parce qu'il
avait remarqué que toutes les pièces dont
l'action se passe en Islam donnaient une re-
présentation inexacte des mœurs marocaines
que nous verrons discrètement révélées dans
une nouvelle pièce de Ben Gabrit intitulée
La Polygamie Sentimentale et dont le buf est
d'inciter les musulmans à donner une solide
instruction à leurs filles.
Avec le scénario d'un film sur Versailles
et Meknès et un volume de contes arabes,
des cours d'arabe et des conférences à l'Ins-
titut musulman, le très sympathique et très
distingué ministre plénipotentiaire du Sultan
du Maroc aura doté la littérature marocaine
d'oeuvres fort intéressantes et en même temps
très utiles.
Ajoutons que Si Kaddour ben Gabrit, ne a
Tlcmccn. a tout d'abord été attaché à la lé-
gation de Tanger, puis au gouvernement
Chérifien.
M. Pierre Pradier, le sympathique acteur,
qui est un ami de Si Kaddour Ben Ghabrit,
avait vivement apprécié le charme d'un
ronte marocain écrit, par l'éminent diplo-
mate. Il lui proposa sa collaboration pour
eu th er une pièce do théâtre dans ta tradi-
tion arabe.
- 1>fe cette collaboration franco-marocaine
est née cette couvre pleine de grâce et de
finesse la Ruse de l'homme et c'est aux deux
auteurs que s'adresse le prix littéraire dé-
cerné par l'élite intellectuelle du Maroc.
Mono/.
Les Maures sont exigeants
Nos rekkas, qui font la liaison entre nos
postes et la tribu qui détient M. Zubillaga,
prisonnier (car il est encore prisonnier), dé-
clarent que les ravisseurs renoncent à de-
mander des armes, mais qu'ils exigent pour
la restitution du prisonnier une somme qui
dépasse 50 millions.
Dts professeurs pour la Tunisie
i
On annonce que des postes de professeur
de lettres (agrégés et licenciés de langues et
littératures classiques) seront probablement va-
cants, en Tunisie, le Ier octobre 1929 ; cer-
tains, même, le seront sans doute au cours de
la présente année scolaire.
Rappelons que les tonctionnaires de l'En-
me-i- ,,.ie,m.ent jouissent, en Tunisie, outre leur
traitement métropolitain majoré de 33 %, de
diverses indemnités et facilités de voyage qui
seront indiquées sur demande. Les grandes
vacances ont, en Tunisie, une durée de trois
mois.
Les postulants sont invités à poser leur can-
didatwe à la Direction générale de l' Instruc-
tion publique à Tunis, accompagnant leur de-
mande d'un cuniculum oitte.
AU coiNSFiL D'ETAT
Un propriétaire, à Pondichery, avait empiété
sur le domaine public
Le 4 décembre 1925, le Conseil du Conten-
tieux administratif des Etablissements fran-
çais de l'Inde, prenait un arrêté condamnant
à une amende de 100 francs, à la remise des
lieux en leur état primitif et aux dépens,
M. Gabaloussamynaïdou, propriétaire, de-
meurant à Pondichéry, pour empiètement
commis par lui, sur le domaine public de la
commune de Nouroungapacoum.
Ce propriétaire déférait cet arrêté au
Conseil d Etat aux fins d'annulation.
Dans sa requête il faisait vatoir que la dé-
cision du Conseil du Contentieux ne saurait
£ tre maintenue, attendu qu'elle avait été
fondée exclusivement sur les termes des pro-
cès-verbaux versés au dossier, lesquels ne
permettaient en aucune façon de déterminer
exactement la longueur et la largeur de la
partie empiétée sur le domaine public.
Le Conseil d'Etat n'a pas admis cette ap-
préciation des faits en cause, aussi a-t-il re-
jeté la requête dont s'agit, attendu que les
terrains du requérant ont une superficie net-
tement établie et occupent une superficie de
4 ares 25 centiares.
Ainsi les faits relevés à la charge de ce
donner constituent un empiètement sur le
domaine public.
.1.
Le statut de Tanger
-
Bien que la gendarmerie ne soit pas encore
organisée et que les titulaire.,, dw nouveaux
postes prévus pai la dernière conférence de
Paris relative à Tanger ne soient pas encore
officiellement désignés, c'est aujourd'hui 15
janvier qu'entre en vigueur le nouveau sta-
tut de Tanger.
L'Aviation Coloniale
Belgique-Sahara-Congo Belge
M. Lipens, ministre belge de l'Aéronau-
tique, accompagné de M. Charles, chef de
cabinet du ministre des Colonies, du géné-
ral von Crombrugge, directeur général de
l'Aéronautique, se rendra prochainement à
Paris pour s'entretenir avec M. Laurent-
Eynac, ministre de l'Air, au sujet des ques-
tions touchant la réalisation d'une liaison
avec le Congo Belge, par la route française
du Sahara.
Un emploi avantageux de l'avion
Une lois par jour, en Nouvelle-Guinée,
un avion Junkers \v.-:n, monté sur flot-
teurs, fait la service entre Lac et Wau et
transporte s'il y a lieu une charge d'or
qui exigeait 20 porteurs et 8 jours.
Cette marchandise, qui paye, il y a donc
tout intérCt à La faire transporter par avion.
Du Cap à Londres
Lady Bailey, dont les tentatives de dé-
part pour effectuer la dernière étape Paris-
Londres de son voyage Londres-le Cap et
retour avaient été, ces jours derniers, con-
trariées par le mauvais temps, a pu quit-
ter le Bourget hier dans la direction de
Beauvais.
Malheureusement, en arrivant sur la
Manche, elle trouvait un temps « bouché »
et elle devait se poser sur l'aérodrome de
Berck, à 15 h. 15.
Alpinisme africain
< * –-–
MM. Hatris, Sononerfeld et Shiptou., ac-
compagnés de vingt-deux porteurs africains,
ont réussi r ascension du mont Kenia (5.600
mètres), prouesse qui n'avait été égalée jus-
qu'ici que par sir Halford Mackinder, en
1899.
(Le mont Kenia, qui est le plus haut pic
d'Afrique, se trouve, en Afrique orientale an-
glaise, au nord du mont Kilimandjaro et à
l'est du lac Victoria.)
UN cc ÚGlONNAIRE" AMBASSADEUR
.t «
M. Mac Whitc, récemment nommé mi-
nistre d'Irlande à Washington, s'est en-
gagé, au commencement de la guerre, dans
la légion étrangère française.
Après avoir-rejoint son corps, H se ren-
dit aux Etats-Unis pour y mener une cam-
pagne de recrutement en faveur de l'armée
française. A son tour, il se vit conférer
les Insignes do ln Lésion d'honneur et pro-
mu au grade d'ofii' ior dans la légion étran-
gère. Envoyé en Serbie, il se comporta de
la façon la plus glorieuse et fut grièvement
blessé.
̃ ̃̃̃ - --------.,.--.------.--
PHILATÉLIE
Algérie
Le timbre destiné à. commémorer le Cente-
naire de la réunion de l'Algérie à la France
représentera une vue de la rade d'Alger. A
gauche, un coin de terre avec, au loin, mos-
quées et minarets et, à droite, la mer avec
une frégate au mouillage. Cette jolie com-
position est due à M. Verecque qui a rem-
porté le prix de 5.000 francs.
Maroc
La Vigie Marocaine signale l'existence
d'un timbre rare : c'est celui de la Croix
rouge émis à Oudjda en 1914 et voici l'his-
toire curieuse de ce timbre que raconte notre
confrère :
Peu de temps après la déclaration de
guerre, M. Vannier, Haut-Commissaire de
France à Oudjda" fut, sur sa demande, au-
torisé par la Résidence Générale de Rabat,
à émettre un timbre ait profit de la Croix-
Rouge.
Le 10 centimes no 43 fut surcharge d'une
croix rouge et 5 centimes. Par suite de la
désorganisation de tous les moyens de pro-
duction, inhérente à l'état de guerre, on dut
se contenter de moyens de fortune pour pro-
céder à cette surcharge.
le D'après les uns, la croix fut gravée à
raide d'une lime, dans un bloc d'imprimerie
et le 5 et le C furent pris dans des caractè-
res d'imprimerie. Les autres assurent, au
contraire, que la croix fut taillée dans une
simple gomme à effacer et que le 5 et le C
Proviennent du matériel d'un composteur en
caoutchouc.
Nous penchons volontiers pour cette
deuxième version, cartl'impression peu nette
de la croix, semble provenir du peu de con-
sistance du caoutchouc.
L'histoire de l'encre est très originale et
nous en avons eu confirmation de diverses
sources.
,..7' ., l"1li. ,.
N'ayalll pas pu trouver à Oudjda, de l'en-
cre grasse de couleur rouge, le personnel
chargé de cette émission, dut employer uit
mélange de carmin-tablette ou tube d'aqua-
relle - et de glycérine (la glycérine trans-
paraît d'ailleurs, au dos des timbres).
Les timbres furent surchargés à la main,
un à lm, par M. Rabeuf, sous-chef à la Di-
rection des Affaires bttfigènes, en présence
de M. Mouson, directeur des Services des
Finances dit Haut-Commissariat.
Ce travail dut être fait très consciencieuse-
ment, car les variétés sont à peu près in-
connues pour ce timbre.
Il existe seulement un seul exemplaire oit
la lettre C manque et, à notre avis, cette très
intéressante variété provient d'un défaut
d'encrage.
Le timbre d'Oudjda présente une particu-
larité unique dans toutes les émisstont des
Colonies fraNçaises.
N'ayant pas été surchargé à l'encre
grasse, la surcharge disparaît au lavage à
l'eau simple.
Tanger
Un certain nombre de séries de Bienfai-
sance vont recevoir la surcharge Il Tan-
-ger It et être ainsi mises en vente par sous-
cription et à la poste de Tanger.
l-c chiffre de tirage sera assez important
pour satisfaire toutes les commandes et ce-
pendant assez restreint pour que la série
puisse prétendre à un avenir que ne connaî-
tra jamais la série non surchargée.
Augmenter les ressources
Diviser les risques
Nous avons vu dans un article précédent
que, partout ou presque, on pouvait. au Ma-
roc, adjoindre aux cultures de céréales, des
vergers, et que tout le monde s'en trou-
verait bien : les colons qui augmente-
raient leurs chances de bénéfices et qui divi-
seraient celles de pertes, et la collectivité, la
situation générale du pays profitant de ce re-
boisement partiel du Bled.
Mais ce n est pas seulement par ces créa-
tions de vergers venant s'ajouter aux cultures
maraîchères, celles-ci étant pratiquées partout
où faire se pourra, que l' on doit répondre au
voeu formulé par M. l'ancien Résident Gé-
néral lorsqu'il préconisait la création de cul-
tures nouvelles et variées. Il y a celles qui,
sans pouvoir être organisées partout, sont sus-
ceptibles, sur certains emplacements bien choi-
sis, de rapporter à leurs promoteurs de beaux
bénéfices, tout en assurant aux finances du
Protectorat, par le mouvement d'affaire;
qu'elles amèneraient, d'appréciables ressources
neuves.
Dans des articles parus ici-même en 1927 et
en 1928, et dans notre livre « le Maroc Agri-
cole » (Jamber, éditeur, Paris) nous avons suc-
cessivement étudié les principales de cet cul-
tures. Rappelons-les soamaimDalt.
Outre le lin que l'on pourrait développer
utilement, puisque l'expérience de ces trois
dernières années prouve que, même en campa-
gne médioçre ou mauvaise, cette culture cou-
vre au moins ses frais, il y a, au point de vue
textile, le chanvre, dont -- on - - ne - tue pas - le
parti que l'on devrait. -
P Le chanvre du Maroc peut rivaliser avec
celui d'Italie. Les Allemands l'avaient prouvé
dès avant la guerre en faisant rouir et teiller
à Naples du chanvre marocain qu'ils avaient
vendu comme chanvre d'Italie, sans que le
filateur s'en soit aperçu. Cependant, depuis,
on n'a jamais essayé de développer industriel-
lement cette culture. Pourquoi ? Dans des ter-
res CiOIlvenables, humides ou irriguées comme
celles que l' on aura le jour où les travaux
d'hydraulique actuellement en cours seront
achevés, on verrait surgir du sol de belles et
abondantes récoltes. Or. le chanvre, partout
où il est cultivé, que ce soit en France, en
Italie, en Roumanie, ailleurs encore, est con-
sidéré par tous les agriculteurs comme une des
plus riches cultures auxquelles ils puissent se
livrer, comme étant de celles qui rapportent le
plus.
Il faudrait pour tirer Jt cette {.-'tante tout K-
parti possible installer sur place des UilJnU¡rouissage et de teillage. Mais on en n Kicr
établi pour le lin, ce ne serait pas plu* (Ià»iR-
cile à organiser pour le chanvre.
Et on affranchirait ainsi la France .] j !:~u' J
tribut payé par elle à l'étranger, p:1
achetons, hors de chez nous. 80 0/0 du
chanvre dont nos usines ont besoin.
Il y a aussi le ricin trop dédaigné depuis la
guerre, et qui est parmi les plantes oléagineu-
ses, une de celles qui pourraient, et devraient
être intensifiées comme culture au Maroc,
parce que d'une production certaine et facile,
d'une vente assurée, et d'un rendement rému-
nérateur.
Que l' on s'adresse aux services de la
Guerre ou à une des grandes maisons de Mar-
seille, comme les Reggio par exemple, on est
certain de vendre toute sa nroduction en grai-
nes décortiquées. De plus, le ricin du Maroc,
surtout le ricin sanguin, dit de Settat, est
classé sur les divers marchés mondiaux en
toute première ligne et fait prime.
La consommation fiançaise et mondiale va
toujours croissant : ici encore, nous sommes
tributaires, parce que nous le voulons bien, de
l'étranger dans une proportion fantastique. On
peut donc en faire, et beaucoup au Maroc ; à
la condition de choisir un peu les terres où
l' on ita s'installer ; mais il n' en manque pas !
Les graines de ricin (car, pour cette culture
point n'est besoin, comme pour le chanvre de
construire sur place des usines de traitement)
se vendent actuellement sur le marché de Mar.
seille. t. 17, ou, au cours moyen du jour, de
124 francs, 2.110 fr. 55 les 1.016 kilos ; car.
pour ce produit français vendu en France, on
cote en livres. passons.
Voilà donc encore une culture à favoriser,
on peut même dire à créer, puisque, sauf sur
les dunes de Magador et d'Agadir, où le ser-
vice des Forêts en fait pour fixer les sables
bien plus que pour en tirer résultat argent, on
n'en cultive pas au Maroc. Encore faut-il re-
marquer que même dans les conditions déplo-
rables, au point de vue pratique agricole s'en-
tend, où les Eaux et Forêts travaillent dans le
sud marocain, le ricin rapporte de très réels et
gros bénéfices.
Dans un prochain article, nous continuerons
cet exposé.
Lonfji Le Barf>»rr.
DANS LA liOOW D'HONNEUR
MINISTERE DE LA MARINE
Kst olev6 à la dignité (;rand Officier:
Lm vice-amiral Hallior qui a commande
los forces navales coopérant à la guerre
du Hill.
MINISTERE DES PENSIONS
Est nommé Che.valicv :
M. Cuttoli, rédactour aa Comité dos Mn-
tilés do Constantinc.
MINISTERE DES AFFAIRES
ETRANGERES
Kst clevo & ki (lignite de grand officier :
Si Abderrhaman Bargache, pacha do Ra-
bat.
Est promu commandeur : Si pt Reyor cl
Mokri, pacha de Casablanca.
Sont promus officiers :
Si Mohammed Ben Abdesaelam Honda,
vizir do la justice ; Si M'Hammed Mouline,
vizir des Habbous ; Si Abbas Abderrah-
vizir des flabtx)tjf; ,1
mann (IhoTfi président du haut tribunal
chérifien ; Moulay Ahmed Ben Mansour,
pacha d'Oudjda.
JOIRIAL QUOTIDIEM
Rédaction & Administration :
Mt im ai MMimr
PARIS ci->
VtJm. ( LOUVRB 11*17
- RICMBLMU «7-M
Les Annales Coloniales
les articles I)i4t)tiés dans notre jourui vt# p#~«W
Les annonces et réclames sont reçues au Dl#lilr«6eCctTẽuURrs » • Mmaarrecftel i RUEDEL « L G THÉBAUL T Tous les articles publiés dans notrejournal n« peuvent
bureau du journal. être reproduits QU en citant les AKSKUKS CovonvaMa.
AIORNEIIRTS
mu le supplément tilusftêz
VII.
- - -
rraMiM
C~tw..1Mt «•» K»
braw.. 1809 101» M»
On s'abonne sans trtta daQI
loua les bureaux de pool*.
Le dernier conseil de Gouvernement de l'Indochine
> mim <
Le io novembre dernier, s'est tenu à Ha-
noi, la séance du Conseil de Gouvernemeat
de l'Indochine.
Ceux qui s'intéressent à notre grande pos-
session d'Kxtreme-Orient, savent 1 intérêt
que cette réunion a pour l'Indochine. C est
à la fois un compte rendu, un bilan de ce
qui a été fait dans l'année et l'occasion d ex-
poser un programme d'avenir et de projets
à réalisation prochaine.
La situation était cette année particulière-
ment curieuse et permettait à ceux qui at-
tendent cette annuel compte rendu d avoir
des inquiétudes sur l'intérêt que pourrait
présenter la réunion de 1928.
Le Gouvernement général était confié à un
intérimaire qui attendait la venue très pro-
chaine du Gouverneur général et c'était la
dernière fois que le Conseil de Gouverne-
ment devait siéger dans ses anciennes attri-
butions, puisqu'un décret du 8 décembre der-
nier a transformé l'organisation des hautes
assemblées indochinoises et a seulement lais-
sé au Conseil de Gouvernement des attribu-
tions exécutives. >
D'aucuns auraient pu craindre que le uou-
verneur général intérimaire, se retranchant
derrière l'étroite formule des attributions
iiue les textès accordent à celui qui assure
un intérim, se contentât à cette reunion
« d'expédier les affaires courantes >» au lieu
de lui donner le relief et l'intérêt 9ue cette
assemblée avait coutume d'avoir. Ç eût été
mal connaître le haut fonctionnaire qui as-
sumait cet intérim, M. le Résident supérieur
René,Robin, que de croire qu'il eût ainsi
éludé, sous le couvert et l'abri d'un texte,
les responsabilités qui lui avaient été con-
fiées même pour un temps limité.
En effet, après avoir exposé comment il
se trouvait être intérimaire d'un intérimaire
il a déclaré avec une grande franchise qu il
avait cru pouvoir dépasser les courts pou-
voirs que lui donnaient les textes pour agir,
car un pays de l'importance de 1 Indochine
ne saurait se contenter d'une expédition des
affaires.
Il est tout d'abord réconfortant de voir en
quels termes il a salué la nomination dU
nouveau Gouverneur général, son ami, M.
le Gouverneur général Pasquier. Les termes
dans lesquels il a su caractériser la valeui
du nouveau gouverneur général sont, certes,
venant d'un ami qui a fait pendant 30 ans
sa carrière côte à côte avec le nouveau gou-
verneur général, le plus bel éloge qui puis-
se être fait. Une amitié qui ne se laisse pas
entamer par les souvenirs d'une possibilité
de compétition et qui fait devenir avec joie
le subordonné de l'ami élu, est le plus beau
témoignage que l'on puisse rendre à la va-
leur de deux hommes.
Dans cette assemblée générale de l'Indo-
cbine. tenue par un administrateur-délégué,
-..- , "Il- -
~, 1.. 1 it.lt t~ it1 uilIkt..ir~ .e~6 l'on
$II',/'t' ..; 10râw
~S~ à -âtî 'Ii ti de
l'Indochine.
Au point de vue politique, il est heureux
de lire les vues nettement optimistes que M.
Robin a sur la situation indochinoise.
Ses vues en politique intérieure se ramè-
nent à la saine conception de la vraie poli-
tique indigène en Indochine. Avec juste vé-
rité, il a pu dire que (c parler, écrire ou dis-
courir sur ce qu'on appelle ta politique indi-
gène, ses données, ses lois et ses lins der-
nières est pure perte de temps ». L'on ne
doit point faire d'abstraits projets de princi-
pe énoncer des lois invariables, les enrober
dans des définitions ou les farder dans
d'adroites phraséologies ; l'on doit voir seu-
lement le but à atteindre. Il Ce but est sim-
ple : c'est de réaliser une collaboration de
jour en jour plus étroite entre nos protégés
et nous. »
En pareille matière, point de recettes,
point de traités, point de règles uniformes.
Celui qui ne veut ni raisonner à vide, ni
construire à faux sait que « toute la politi-
que indigène est l'art difficile d'appliquer
quelques maximes faciles et de bon sens H.,
Aucune habileté d'orateur ou de politicien :
« la suprême habileté semble consister en
pareille matière à n'en pas avoir u.
Ceux qui se consacrent à la politique in-
digène doivent « se pencher plutôt sur les
réalités que sur les espérances, envisager le
présent plutôt que l'avenir. les nécessités
quotidiennes avant les lointaines perspecti-
ves".
Après avoir brièvement, mais de façon dé-
finitive et nettement catégorique, écarté les
préoccupations que peuvent donner les
« quelques étourdis, les quelques songe-
creux » qui, sans crédit en Indochine, ré-
pandent des bruits tendancieux sur notre ac-
tion coloniale, M. Robin a passé en revue
les résultats de cette colonisation.
Il a rappelé, point trop fréquemment ou-
blié par ceux qui discutent de l'Indochine
sans la connaître, que la totalité de l'admi-
nistration provinciale indigène est entre les
mains des mandarins indigènes, aucune at-
teinte n'ayant été portée à ce principe in-
tangible du respect des droits indigènes. Par
contre, l'élément indigène a été appelé de
plus en plus à se substituer à l'élément fran-
çais dans le? emplois de cadres européens.
Non seulement certains postes subalternes
ont été abandonnés aux fonctionnaires indi-
gènes, mais 32 indigènes ont été admis à des
titres divers dans les cadres français.
D'aucuns diront que ce chiffre est faible, 1
mais la réponse est aisée ; à titre égal, si* I
tuation égale et ce chiffre est conditionnel |
par la rareté même des candidats. Pour dé-
velopper le nombre futur des candidats éven.
tuels. rien d'ailleurs n'a été négligé pour
pccoirder aux indigènes des bourses et des
ttoyens matériels pour préparer les examens
et les concours.
Les médecins indigènes ont vu améliorer
leur situation ; le droit d'exercer la clien-
tèle leur a été accordé et la possibilité de
servir dans le cadre latéral après concours
leur a été donnée.
M. Robin a terminé son aperçu des résul-
tats de la collaboration administrative fran-
co-indigène en déclarant hautement qu'il lui
semblait non seulement opportun, mais in-
dispensable, d'examiner et d'opérer d'urgen-
ce le relèvement général de toutes les soldes
des employés et agents indigènes.
Dans le domaine économique cette colla-
boration ressort des quelques chiffres fournis
par M. Robin et qui jettent sur ces débats
une lumière particulièrement vive.
En Cochinchine, sur 1.900.000 hectares cul-
tivés, 1.600.000 appartiennent à des indigè-
nes; sur 1.000.000 demandés en concession,
800.000 Sont demandés par des indigènes. Au
Tonkin, pendant la période allant de 1923 à
1027, 155 entrepreneurs européens ont été dé-
clarés adjudicataires de travaux publics pour
une somme de 1.857.990 piastres, dans le
même temps 400 entrepreneurs annamites
exécutaient 4.356.417 piastres de travaux.
La préparation scolaire indigène n'a point
été négligée et les chiffres étant toujours les
plus parlants en pareille matière, M. Robin
fait ressortir qu'au Lycée Albert Sarraut, à
Hanoï, il y a 341 élèves annamites et lao-
tiens, sur 731 élèves et, à Saigon, à Chasse-
loup-Laubat, 180 élèves annamites et cam-
bodgiens.
Le résumé du coup d'œil d'ensemble don-
né par lui sur l'enseignement se ramène à la
réconfortante conclusion que le plan d'ensei-
gnement de M. Albert Sarraut est réalisé de
l'enseignement élémentaire à l'enseignement
supérieur. Toutes les écoles sont aujourd'hui
capables de remplir leur mission et près de
300.000 enfants les fréquentent. L'école de
village donne un enseignement élémentaire,
en langue indigène dans la tradition de cha-
cune des civilisations indochinoises, qui per-
met à l'ensemble de la jeunesse l'acquisition
rapide du minimum indispensable de con-
naissances. Purs la sélection se fait par pa-
liers successifs depuis l'instruction primaire
jusqu'à l'enseignement professionnel, pour
aboutir à un enseignement secondaire local
qui couroune les études purement indochi-
noises qui peuvent ensuite être complétées
par des études qui permettent aux étudiants
d'acquérir, en un séjour dans la métropole,
les diplômes de nos Facultés ou d'accéder
aux grandes Ecoles.
Après avoir parlé de l'enseignement, M.
Robin a examiné les situations auxquelles
pouvait prétendre la jeunesse indochinoise
en Indochine. Il a soulevé, pour en faire
un exposé impartial, complet et très aigu,
une question qui revêt un caractère d'impor-
tance cardinale pour notre action en Indo-
chine. à savoir : la question des tribunaux
indigènes et le grand problème de décider
si la justice doit être rendue aux indigènes
par des tribunaux exclusivement français ou
par des tribunaux mixtes ou par des tribu-
naux purement indigènes.
Très loyalement, M. Robin reconnaît que
ses préférences vont beaucoup plus à la jus-
tice rendue aux indigènes par leurs compa-
triotes. Mais là encore notre bonne volonté,
notre désir de donner satisfaction à une as-
piration légitime, moralement juste, des in-
digènes se trouvent limités par la faiblesse
des candidats que l'on peut rencontrer.
Sans craindre le mécontentement que cet-
te déclaration ne sera pas sans provoquer
dans l'actuel barreau indochinois, nj. le Ré-
sident - supérieur Robin a eu le courage de
aire comoien 11 serait sounaitame de mr des
teWâ latréau in-
dochinois, sous la réserve légitime que cette
accession soit réservée aux candidats capa-
bles d'y faire honorable figure, tant par leur
culture que par leur dignité morale.
Passant ensuite à l'examen de la situation
des fonctionnaires français, M. Robin a mon-
tré l'absolue nécessité de maintenir ces fonc-
tionnaires à un niveau moral et profession-
nel élevé et il a su faire ressortir la nécessité
de restaurer dans son intégrité absolue le
principe d'autorité qui, seul, permet d'adm.-
nistrer les vastes pays qui composent l'Union
indochinoisc.
11 s'est félicité de l'obligation imposée aux
administrateurs des Services Civils de con-
t litre une langue indigène. Néanmoins, avec
juste raison, et s'inspirant de la grande ex-
périence que la carrière brillante qu'il a pu
faire lui a permis d'acquérir aux meilleures
sources, il n'a pas craint de réclamer la
création d'interprètes européens qui soit à
la fois une garantie pour les gouvernants ci
pour les gouvernés.
Enfin, examinant la situation extérieure.
il a confirmé l'impression favorable que ses
prédécesseurs en avaient donnée.
Nous y reviendrons.
ilfaurice ffowliroirx f afoiif,
Député du Finistère,
Vice-Président de la Chambre.
Dépêches de l'Indochinc
-
La Maison des Annamites de Cochinchine
Le gouverneur de la Brosse, avant de
quitter l'Indochine, a posé la première,
pierre de Ici maison de VAssociation des
Annamites de Cochinchine, qui groupera
dans, des locaux confortables toutes les
associations sportives, de Secours mutuels
et de Défense corporative, dont le nombre
dépasse (JO.
lorsque M. de la llrossc s'est embarqué,
de très nombreux représentants des po-
pulations française, annamites et chinoi-
se, sont allés à bord du Sphynx saluer le
gouverneur qui quitte la colonie en lais-
sant des regrets unanimes et qui sera
dans ses nouvelles fonctions, suivant le
mot qui a déjà fait fortune, le véritable
ambassadeur de l'Indochine à Paris.
(Indopacifi.)
RUE OUDINOT
La Conffnission de classement des magis-
trats coloniaux a continué ses travaux ce
matin sous la présidence de M. Scherdlin.
------ –-–
L'inspection des colonies
M. Picanon (Auguste-Edouard-Eugène),
inspecteur général de 2* classe des colonies,
est admis sur sa demande et par anticipa-
tion, au cadre de réserve, pour raison de
santé, à compter du 1er janvier 1929.
Un algérien émawt v er t de mrir
'.T
Le professeur Fernand Widal, qui naquit
à Delhys (Algérie) en 1862, a succombé hier
soir, à 2t heures, après quelques heures de
maladie, à son domicile, 155, boulevard
Haussmann.
Le professeur Widal était membre de
l'Académie de médecine et appartenait à
l'Institut comme membre de l'Académie des
sciences.
Il était grand croix de la Légion d'honneur,
Le Tour du Hoatle
A
Dans un récent aT/ide du Petit
Matin, Paul Lafitte se flatgfuit
grands faqueb'ots-foUtiités. Seule, en effet,
une petite flotille louche la Tunisie alors
que la gigantesque escadre-touriste qui au-
jourd'hui sillonne le monde s'arrête à Al-
ger.
l'unis, évidemment, inertie qtion s'y ar-
rête, surtout quand on passe, pour étnsi dire,
à sa forte. Sans doute son port est ina-
bordable pour les très grands paquebots ;
mais Bizerte peut devenir son port d'escale :
la preuve c'est que la Compagnie Générale
Transatlantique, montrant, le bon exemple,
dirige sur Bizerte son paquebot « France »
venant d'A mérique.
Il faut que cet extmple soit suivi. Il faut
que soient visitées toutes nos grandes colo-
nies dont certaines, encore mal connues, ont
des tichesscs artistiques et des sites incom-
parables.
Le rayon du tourisme en quelques omîtes
s'est tellement étendu que le tour du monde
va devenir banal, cc dont fersomte ne doit
se flaindre.
Que nos colonies en profitent four habituer
les grandes lignes américaines, anglaises,
hollandaises et même scandinaves à les com-
prendre dans lettrs itinéraires. le ne farte
par des lignes françaises car je suffosçr
ifll elle s n'ont pas. elles, besoin d'encourat
vement !
Mais que Vadministration coloniale com-
prenne toute l'imfortance de la question.
Récemment une ligue américaine exfrimait
le désir de faire escale en Indochine. Elle
fil 1cmarquer que ses paquebots ne pou-
vaient remonter à Saigon car cela leur
aurait fait perdre du temps, alors que le Sud-
Indochinois est le principal centre touristi-
que.
Elle frofosa de leur faire toucher Cam-
ranh, en Annam, qui se trouve à 300 kilo-
mètres de Saigon, mais cette combinaison
n'était fossible que si on facilitait le rayon-
nement des touristes, en organisant des
trains sféciaux fartant de Camranh pour
aller vers Saigon ou vers le Cambodge.
Il faut croire qu'on n'en a rien fait, puisque
les paquebots américains ne s'arrêtent pas à
Camranh !
Que cet m échec a serve de leçon et que nos
colonies comprennent quelles ont intérêt non
à paralyser les grandes entreprises de ttlllrls-
me mais à les encourager, au frix même
de sacrifices. passagers.
Mictoei OriaMtter/er
- "•••' -ftityttir -m
membre d-i la Commlsriou
de la Marine Mafcflantk.
M. Bordes au Quai d'Orsay
M. Briand, ministre des Affaires étran-
gères, a reçu hier matin M. Pierre Bordes,
gouverneur général de l'Algérie.
Le départ de M.Lucien Saint
M. Lucien Saint, résident général de
l'rance au Mar
Marseille.
Ainsi que nous l'avons annoncé, M. Lucien
Saint est attendu vendredi matin à Tunis.
A l'office de l'Algérie
M. Falk, secrétaire général de l'Office du
Gouvernement général de l'Algérie, est
nommé sous-directeur hors classe de l'Office
du Gouvernement général de l'Algérie.
L'industrie min ère en Algérie
ou
Un décret, qui vient de paraître au Jour-
nal officielt autorise les cessions des conces-
sions des mines de zinc, plomb et métaux
connexes des ouled Sellcm et du Djebel
Guendou (département de Constantine) con-
senties à la Société minière du Djebel Fel-
ten.
Cette autorisation n'implique aucune ap-
probation des conditions financières de la
cession ni ne préjuge de la valeur des mines.
Par le même décret, la réunion des conces-
sions des Ouled Sellem et du Djebel Guen-
dou à la concession des mines de même na-
ture du Djebel Felten a été autorisée.
A la recherche de Pettu
L'abbé Bouly, curé d'Hannot. sourcier
bien connu, s'est embuqué, à Boulogne-sur-
Mer, sur le paquebot Cap-Arcona, pour se
rendre aux fies Canaries où, à l'aide de sa
bapette, il va essayer de découvrir de l'eau,
que les habitants réclament.
Les agriculteurs de l'Afrique du Nord
prendront certainement le plus vif intérêt à
ces expériences qui, d'ailfeura, ae sont pas
nouvelles pour eux. On sait le besoin d'eau
dont ils souffrent trop souvent, notamment en
Algérie et en Tunisie. Ils ont leurs « sour-
ciers », mais nous ne savions dire avec préci-
sion les hauts faits ou les échecs de ces magi-
ciens. Si l'abbé Bouly riussit mieux aux Ca-
naries que ses confrères en Afrique du Nord,
(où la présence de l'eau dans le SOIMCI ne
fait aucun doute), on pourra dire : « Tant
vaut le sourcier, tant vaut la source. » Et
l'abbé trouvera facilement des clients dans nos
départements d'outre-Méditerraaée.
K 8. !..
8..
Les princesses voyageuses
060
La princesse d'Annam, ses deux filles et
leIW suite, se sont embarquées à Poet.-Vedme,
à bord du paquebot Gomeemem-Ciniral-Canf
bon, allnt à Alger.
Une belle idée
Une belle idée, et toute simple 1 Mais en-
cote fallait-il y peaaer. Les vieux lecteurs de
l' œ. sawent que ce journal, depuis long-
tempe, fait campagne « pour empêcher nos
petits de mourir ».
L'OEu«e, assez sceptique quant à l'effica-
cité des propagandes visant à accroître la nata-
lité, juge avec bon sens que, s'il peut être
louable de faire des enfants, il est sans doute
plus beau et, en tout cas, plus urgent de sau-
ver de la mort ceux qui sont déjà faits.
Notre confrère a donc édité et répandb une
affiche portant des conseils d'hygiène, fort
utiles dans leur parfaite clarté, et destinés aux
jeunes mères. Le besoin s' en faisait mal heu-
reusement sentir en France.
Et voilà que, ces temps derniers, rŒuore
a fait placaraer cette affiche dûment tra-
duite en arabe - sur les murs des villes ma-
rocaines.
Qui n'applaudirait à cette initiative ! Une
sorte de « tract », qui n'a rien de politique,
fait la meilleure des politiques.
Jt. JV. de jLaremlyailére.
..r
Les telYlel littéraires de Ben Cabrit
Ce n'est pas par faveur que S. E. Si Kad-
dour ben Gabrit a reçu le prix littéraire du
Maroc, car non seulement il a écrit cette
Sièce si spirituelle La Ruse de l'homme,
tais son installation de l'Institut musulman
de Paris lui a demandé un effort considé-
rable.
S'il a écrit pour le théâtre c'est parce qu'il
avait remarqué que toutes les pièces dont
l'action se passe en Islam donnaient une re-
présentation inexacte des mœurs marocaines
que nous verrons discrètement révélées dans
une nouvelle pièce de Ben Gabrit intitulée
La Polygamie Sentimentale et dont le buf est
d'inciter les musulmans à donner une solide
instruction à leurs filles.
Avec le scénario d'un film sur Versailles
et Meknès et un volume de contes arabes,
des cours d'arabe et des conférences à l'Ins-
titut musulman, le très sympathique et très
distingué ministre plénipotentiaire du Sultan
du Maroc aura doté la littérature marocaine
d'oeuvres fort intéressantes et en même temps
très utiles.
Ajoutons que Si Kaddour ben Gabrit, ne a
Tlcmccn. a tout d'abord été attaché à la lé-
gation de Tanger, puis au gouvernement
Chérifien.
M. Pierre Pradier, le sympathique acteur,
qui est un ami de Si Kaddour Ben Ghabrit,
avait vivement apprécié le charme d'un
ronte marocain écrit, par l'éminent diplo-
mate. Il lui proposa sa collaboration pour
eu th er une pièce do théâtre dans ta tradi-
tion arabe.
- 1>fe cette collaboration franco-marocaine
est née cette couvre pleine de grâce et de
finesse la Ruse de l'homme et c'est aux deux
auteurs que s'adresse le prix littéraire dé-
cerné par l'élite intellectuelle du Maroc.
Mono/.
Les Maures sont exigeants
Nos rekkas, qui font la liaison entre nos
postes et la tribu qui détient M. Zubillaga,
prisonnier (car il est encore prisonnier), dé-
clarent que les ravisseurs renoncent à de-
mander des armes, mais qu'ils exigent pour
la restitution du prisonnier une somme qui
dépasse 50 millions.
Dts professeurs pour la Tunisie
i
On annonce que des postes de professeur
de lettres (agrégés et licenciés de langues et
littératures classiques) seront probablement va-
cants, en Tunisie, le Ier octobre 1929 ; cer-
tains, même, le seront sans doute au cours de
la présente année scolaire.
Rappelons que les tonctionnaires de l'En-
me-i- ,,.ie,m.ent jouissent, en Tunisie, outre leur
traitement métropolitain majoré de 33 %, de
diverses indemnités et facilités de voyage qui
seront indiquées sur demande. Les grandes
vacances ont, en Tunisie, une durée de trois
mois.
Les postulants sont invités à poser leur can-
didatwe à la Direction générale de l' Instruc-
tion publique à Tunis, accompagnant leur de-
mande d'un cuniculum oitte.
AU coiNSFiL D'ETAT
Un propriétaire, à Pondichery, avait empiété
sur le domaine public
Le 4 décembre 1925, le Conseil du Conten-
tieux administratif des Etablissements fran-
çais de l'Inde, prenait un arrêté condamnant
à une amende de 100 francs, à la remise des
lieux en leur état primitif et aux dépens,
M. Gabaloussamynaïdou, propriétaire, de-
meurant à Pondichéry, pour empiètement
commis par lui, sur le domaine public de la
commune de Nouroungapacoum.
Ce propriétaire déférait cet arrêté au
Conseil d Etat aux fins d'annulation.
Dans sa requête il faisait vatoir que la dé-
cision du Conseil du Contentieux ne saurait
£ tre maintenue, attendu qu'elle avait été
fondée exclusivement sur les termes des pro-
cès-verbaux versés au dossier, lesquels ne
permettaient en aucune façon de déterminer
exactement la longueur et la largeur de la
partie empiétée sur le domaine public.
Le Conseil d'Etat n'a pas admis cette ap-
préciation des faits en cause, aussi a-t-il re-
jeté la requête dont s'agit, attendu que les
terrains du requérant ont une superficie net-
tement établie et occupent une superficie de
4 ares 25 centiares.
Ainsi les faits relevés à la charge de ce
donner constituent un empiètement sur le
domaine public.
.1.
Le statut de Tanger
-
Bien que la gendarmerie ne soit pas encore
organisée et que les titulaire.,, dw nouveaux
postes prévus pai la dernière conférence de
Paris relative à Tanger ne soient pas encore
officiellement désignés, c'est aujourd'hui 15
janvier qu'entre en vigueur le nouveau sta-
tut de Tanger.
L'Aviation Coloniale
Belgique-Sahara-Congo Belge
M. Lipens, ministre belge de l'Aéronau-
tique, accompagné de M. Charles, chef de
cabinet du ministre des Colonies, du géné-
ral von Crombrugge, directeur général de
l'Aéronautique, se rendra prochainement à
Paris pour s'entretenir avec M. Laurent-
Eynac, ministre de l'Air, au sujet des ques-
tions touchant la réalisation d'une liaison
avec le Congo Belge, par la route française
du Sahara.
Un emploi avantageux de l'avion
Une lois par jour, en Nouvelle-Guinée,
un avion Junkers \v.-:n, monté sur flot-
teurs, fait la service entre Lac et Wau et
transporte s'il y a lieu une charge d'or
qui exigeait 20 porteurs et 8 jours.
Cette marchandise, qui paye, il y a donc
tout intérCt à La faire transporter par avion.
Du Cap à Londres
Lady Bailey, dont les tentatives de dé-
part pour effectuer la dernière étape Paris-
Londres de son voyage Londres-le Cap et
retour avaient été, ces jours derniers, con-
trariées par le mauvais temps, a pu quit-
ter le Bourget hier dans la direction de
Beauvais.
Malheureusement, en arrivant sur la
Manche, elle trouvait un temps « bouché »
et elle devait se poser sur l'aérodrome de
Berck, à 15 h. 15.
Alpinisme africain
< * –-–
MM. Hatris, Sononerfeld et Shiptou., ac-
compagnés de vingt-deux porteurs africains,
ont réussi r ascension du mont Kenia (5.600
mètres), prouesse qui n'avait été égalée jus-
qu'ici que par sir Halford Mackinder, en
1899.
(Le mont Kenia, qui est le plus haut pic
d'Afrique, se trouve, en Afrique orientale an-
glaise, au nord du mont Kilimandjaro et à
l'est du lac Victoria.)
UN cc ÚGlONNAIRE" AMBASSADEUR
.t «
M. Mac Whitc, récemment nommé mi-
nistre d'Irlande à Washington, s'est en-
gagé, au commencement de la guerre, dans
la légion étrangère française.
Après avoir-rejoint son corps, H se ren-
dit aux Etats-Unis pour y mener une cam-
pagne de recrutement en faveur de l'armée
française. A son tour, il se vit conférer
les Insignes do ln Lésion d'honneur et pro-
mu au grade d'ofii' ior dans la légion étran-
gère. Envoyé en Serbie, il se comporta de
la façon la plus glorieuse et fut grièvement
blessé.
̃ ̃̃̃ - --------.,.--.------.--
PHILATÉLIE
Algérie
Le timbre destiné à. commémorer le Cente-
naire de la réunion de l'Algérie à la France
représentera une vue de la rade d'Alger. A
gauche, un coin de terre avec, au loin, mos-
quées et minarets et, à droite, la mer avec
une frégate au mouillage. Cette jolie com-
position est due à M. Verecque qui a rem-
porté le prix de 5.000 francs.
Maroc
La Vigie Marocaine signale l'existence
d'un timbre rare : c'est celui de la Croix
rouge émis à Oudjda en 1914 et voici l'his-
toire curieuse de ce timbre que raconte notre
confrère :
Peu de temps après la déclaration de
guerre, M. Vannier, Haut-Commissaire de
France à Oudjda" fut, sur sa demande, au-
torisé par la Résidence Générale de Rabat,
à émettre un timbre ait profit de la Croix-
Rouge.
Le 10 centimes no 43 fut surcharge d'une
croix rouge et 5 centimes. Par suite de la
désorganisation de tous les moyens de pro-
duction, inhérente à l'état de guerre, on dut
se contenter de moyens de fortune pour pro-
céder à cette surcharge.
le D'après les uns, la croix fut gravée à
raide d'une lime, dans un bloc d'imprimerie
et le 5 et le C furent pris dans des caractè-
res d'imprimerie. Les autres assurent, au
contraire, que la croix fut taillée dans une
simple gomme à effacer et que le 5 et le C
Proviennent du matériel d'un composteur en
caoutchouc.
Nous penchons volontiers pour cette
deuxième version, cartl'impression peu nette
de la croix, semble provenir du peu de con-
sistance du caoutchouc.
L'histoire de l'encre est très originale et
nous en avons eu confirmation de diverses
sources.
,..7' ., l"1li. ,.
N'ayalll pas pu trouver à Oudjda, de l'en-
cre grasse de couleur rouge, le personnel
chargé de cette émission, dut employer uit
mélange de carmin-tablette ou tube d'aqua-
relle - et de glycérine (la glycérine trans-
paraît d'ailleurs, au dos des timbres).
Les timbres furent surchargés à la main,
un à lm, par M. Rabeuf, sous-chef à la Di-
rection des Affaires bttfigènes, en présence
de M. Mouson, directeur des Services des
Finances dit Haut-Commissariat.
Ce travail dut être fait très consciencieuse-
ment, car les variétés sont à peu près in-
connues pour ce timbre.
Il existe seulement un seul exemplaire oit
la lettre C manque et, à notre avis, cette très
intéressante variété provient d'un défaut
d'encrage.
Le timbre d'Oudjda présente une particu-
larité unique dans toutes les émisstont des
Colonies fraNçaises.
N'ayant pas été surchargé à l'encre
grasse, la surcharge disparaît au lavage à
l'eau simple.
Tanger
Un certain nombre de séries de Bienfai-
sance vont recevoir la surcharge Il Tan-
-ger It et être ainsi mises en vente par sous-
cription et à la poste de Tanger.
l-c chiffre de tirage sera assez important
pour satisfaire toutes les commandes et ce-
pendant assez restreint pour que la série
puisse prétendre à un avenir que ne connaî-
tra jamais la série non surchargée.
Augmenter les ressources
Diviser les risques
Nous avons vu dans un article précédent
que, partout ou presque, on pouvait. au Ma-
roc, adjoindre aux cultures de céréales, des
vergers, et que tout le monde s'en trou-
verait bien : les colons qui augmente-
raient leurs chances de bénéfices et qui divi-
seraient celles de pertes, et la collectivité, la
situation générale du pays profitant de ce re-
boisement partiel du Bled.
Mais ce n est pas seulement par ces créa-
tions de vergers venant s'ajouter aux cultures
maraîchères, celles-ci étant pratiquées partout
où faire se pourra, que l' on doit répondre au
voeu formulé par M. l'ancien Résident Gé-
néral lorsqu'il préconisait la création de cul-
tures nouvelles et variées. Il y a celles qui,
sans pouvoir être organisées partout, sont sus-
ceptibles, sur certains emplacements bien choi-
sis, de rapporter à leurs promoteurs de beaux
bénéfices, tout en assurant aux finances du
Protectorat, par le mouvement d'affaire;
qu'elles amèneraient, d'appréciables ressources
neuves.
Dans des articles parus ici-même en 1927 et
en 1928, et dans notre livre « le Maroc Agri-
cole » (Jamber, éditeur, Paris) nous avons suc-
cessivement étudié les principales de cet cul-
tures. Rappelons-les soamaimDalt.
Outre le lin que l'on pourrait développer
utilement, puisque l'expérience de ces trois
dernières années prouve que, même en campa-
gne médioçre ou mauvaise, cette culture cou-
vre au moins ses frais, il y a, au point de vue
textile, le chanvre, dont -- on - - ne - tue pas - le
parti que l'on devrait. -
P Le chanvre du Maroc peut rivaliser avec
celui d'Italie. Les Allemands l'avaient prouvé
dès avant la guerre en faisant rouir et teiller
à Naples du chanvre marocain qu'ils avaient
vendu comme chanvre d'Italie, sans que le
filateur s'en soit aperçu. Cependant, depuis,
on n'a jamais essayé de développer industriel-
lement cette culture. Pourquoi ? Dans des ter-
res CiOIlvenables, humides ou irriguées comme
celles que l' on aura le jour où les travaux
d'hydraulique actuellement en cours seront
achevés, on verrait surgir du sol de belles et
abondantes récoltes. Or. le chanvre, partout
où il est cultivé, que ce soit en France, en
Italie, en Roumanie, ailleurs encore, est con-
sidéré par tous les agriculteurs comme une des
plus riches cultures auxquelles ils puissent se
livrer, comme étant de celles qui rapportent le
plus.
Il faudrait pour tirer Jt cette {.-'tante tout K-
parti possible installer sur place des UilJnU¡
établi pour le lin, ce ne serait pas plu* (Ià»iR-
cile à organiser pour le chanvre.
Et on affranchirait ainsi la France .] j !:~u' J
tribut payé par elle à l'étranger, p:1
achetons, hors de chez nous. 80 0/0 du
chanvre dont nos usines ont besoin.
Il y a aussi le ricin trop dédaigné depuis la
guerre, et qui est parmi les plantes oléagineu-
ses, une de celles qui pourraient, et devraient
être intensifiées comme culture au Maroc,
parce que d'une production certaine et facile,
d'une vente assurée, et d'un rendement rému-
nérateur.
Que l' on s'adresse aux services de la
Guerre ou à une des grandes maisons de Mar-
seille, comme les Reggio par exemple, on est
certain de vendre toute sa nroduction en grai-
nes décortiquées. De plus, le ricin du Maroc,
surtout le ricin sanguin, dit de Settat, est
classé sur les divers marchés mondiaux en
toute première ligne et fait prime.
La consommation fiançaise et mondiale va
toujours croissant : ici encore, nous sommes
tributaires, parce que nous le voulons bien, de
l'étranger dans une proportion fantastique. On
peut donc en faire, et beaucoup au Maroc ; à
la condition de choisir un peu les terres où
l' on ita s'installer ; mais il n' en manque pas !
Les graines de ricin (car, pour cette culture
point n'est besoin, comme pour le chanvre de
construire sur place des usines de traitement)
se vendent actuellement sur le marché de Mar.
seille. t. 17, ou, au cours moyen du jour, de
124 francs, 2.110 fr. 55 les 1.016 kilos ; car.
pour ce produit français vendu en France, on
cote en livres. passons.
Voilà donc encore une culture à favoriser,
on peut même dire à créer, puisque, sauf sur
les dunes de Magador et d'Agadir, où le ser-
vice des Forêts en fait pour fixer les sables
bien plus que pour en tirer résultat argent, on
n'en cultive pas au Maroc. Encore faut-il re-
marquer que même dans les conditions déplo-
rables, au point de vue pratique agricole s'en-
tend, où les Eaux et Forêts travaillent dans le
sud marocain, le ricin rapporte de très réels et
gros bénéfices.
Dans un prochain article, nous continuerons
cet exposé.
Lonfji Le Barf>»rr.
DANS LA liOOW D'HONNEUR
MINISTERE DE LA MARINE
Kst olev6 à la dignité (;rand Officier:
Lm vice-amiral Hallior qui a commande
los forces navales coopérant à la guerre
du Hill.
MINISTERE DES PENSIONS
Est nommé Che.valicv :
M. Cuttoli, rédactour aa Comité dos Mn-
tilés do Constantinc.
MINISTERE DES AFFAIRES
ETRANGERES
Kst clevo & ki (lignite de grand officier :
Si Abderrhaman Bargache, pacha do Ra-
bat.
Est promu commandeur : Si pt Reyor cl
Mokri, pacha de Casablanca.
Sont promus officiers :
Si Mohammed Ben Abdesaelam Honda,
vizir do la justice ; Si M'Hammed Mouline,
vizir des Habbous ; Si Abbas Abderrah-
vizir des flabtx)tjf; ,1
mann (IhoTfi président du haut tribunal
chérifien ; Moulay Ahmed Ben Mansour,
pacha d'Oudjda.
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