Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-11-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 novembre 1928 15 novembre 1928
Description : 1928/11/15 (A29,N170). 1928/11/15 (A29,N170).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451339r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. N° 170
LE NUliBRO : 30 CENTIMES
JEUDI SOIR, j;) NOVEMBRE lm
JOMML QUOTIDIEN
-
Rédaction & Administration :
M, tofiMMlttir
PARIS OW)
TÉLÉPH. 1 UOUWtB 19-S7
- RICHELIEU 87.
J~ l (: I e*-. *~ --- ,t ,
Les Annales Cclonimes
Les MMMMMM et réclames sont reçue. au
bureau du journaL.
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
fous te< article" publié il datu(juftê iouhiàl fil peuvent
être reproduit* tfi'cn ûflSmtcs Annau!/ Coloniales.
IIONNEiERTS
êvec le supplément ittu$9ri:
Un m 6 Moi» 3"
Franei ai
Colonie* 120 o 16 » 9S a
Etranger.. 180 t 10 9 Mt
On s'abonne sans frais daW
tous les bureaux de peste.
La réforme des délégations financières
c- 'W
La Commission de l'Algérie, des Colonies j
et des Protectorats est saisie depuis plusieurs
BlOis d'une proposition de loi présentée par
M. Monnaud, député de Constantine, relative
à ta réorganisation des Assemblées Algérien-
nes et de l'Administration de l'Algérie.
On sait que depuis la loi du 19 décembre
1900, r Algérie possède, tout au moins en
théorie, avec sa personnalité civile, le droit de
voter le budget, ses impôts, ses emprunts sou*
la seule réserve de l'approbation parlementaire.
Le droit appartient à deux Assemblées : le
Conseil supérieur du Gouvernement et les Dé-
légations financières.
Le Conseil supérieur de Gouvernement se
compose de 15 conseillers généraux, de 12 dé-
légués français, élus par les Délégations finan-
cières, de 4 membres indigènes élus par les
Délégations, de 18 fonctionnaires, chefs de
service, de 3 notables indigènes choisis par le
Gouverneur, de 4 membres également choi.
sis par le Gouverneur.
De ne, au total, le Conseil de Gouvernement
comprend 31 membres élus et 27 choisis par le
Gouverneur. Dans de telles conditions, tout
gouverneur, digne de ce titre, est assuré de la
fidélité inébranlable, du loyalisme le plus ab-
solu, de cette Haute Assemblée chargée de
contrôler ses actes.
Les Délégations financières comprennent 69
membres élus tant par les citoyens français que
par les indigènes musulmans.
Les citoyens français, divisés en deux clas-
ses, colons et contribuables non colons, élisent
48 délégués : 24 délégués pour les colons, 24
pour les contribuables non colons. Les indigè-
nes musulmans, qui représentent plus des qua-
tre cinquièmes de la population algérienne, éli-
sent, en tout et pour tout, 21 délégués.
Dans un exposé des motifs très complet,
M. iVlonnaud reieve ce qu'a d'archaïque,
d absurde et de gênant pour le développe-
ment économique de 1 Algérie, le régime ad-
ministrant et budgétaire institué par la loi de
IVOO. Il en souligne toutes les imperfections,
dont les principales sont à ses yeux, les suivan-
tes ;
1° Mauvaise organisation du travail dans les
Délégations financières divisées en plusieurs
sections comprenant chacune un certain nom-
bre de commissions^ sans compter les commis-
sions communes aux diverses sections ;
2° L' insuttisance des droits attribués par
la loi de 1900 aux délégués financiers, les-
quels ne peuvent toucher qu' aux dépenses fa-
cahatives qui représentent dans le budget la
partie de beaucoup la moins considérable ;
3° L'insuffisance des droits reconnus à cha-
Ïe délégué financier qui ne peut présenter et
fendre devant l' assemblée plénièrc un amen.
dement que s'il a eu le bonheur de le fairt
adopter, au préalablo, par la section à laquelle
il appartient-, -. -
4" L impossibilité, pour les délégations, de
surveiller les affaires algériennes, une fois la
session close.
Tous ceux qui, comme nous, sônt QBrtisans
d' acheminer nos colonies vers une autonomie
financière et administrative toujours plus large,
ne peuvent qu'applaudir aux critiques formu-
lées par M. Morinaud.
Nous sommes particulièrement heureux
d' apprendre que le député de Constantine, fai-
sant sien le mot de Jules Ferry, déclare impli-
c itement : « Les colonies ne peuvent vivre et
prospérer que dans la liberté. »
C'est pourquoi nous serons à ses côtés pour
soutenir devant la Chambre, les articles de sa
proposition de loi qui visent :
A substituer aux Délégations financières un
grand Conseil de l'Algérie dans lequel les
conseillers français et indigènes ne forment
plus qu' une assemblée et délibèrent toujours
ensemble ;
A supprimer la distinction actuelle entre les
dépenses obligatoires et les dépenses facultati-
ves ;
A doter l'Algérie d'une Trésorerie distincte
du Trésor métropolitain ;
A donner aux membres de l'Assemblée le
droit d'initiative complet en matière de texte
lèglementaire ;
A instituer des commissions analogues à nos
commissions départementales, fonctiopnant
pendant les intersessions.
Nous ne doutons pas que f adoption de tel-
les mesures n'ait le plus heureux effet sur le
développement économique de la France nord-
africains et nous ne pouvons que féliciter
M. Morinaud, d'avoir tenté par là, un effet
sérieux de démocratisation du régime adminis-
tratif algérien.
Mais une partie de la proposition de loi de
M. Morinaud, non seulement ne suscite chea.
nous aucune admiration, mais est et sera de
notre part l'objet de l'opposition la plus tenace
et la plus véhémente. C'est celle qui règle la
composition des deux assemblées, en particu-
lier la composition du Grand Conseil de l'Al-
gérie. - '--
- Nous avons indiqué plus haut que les Délé-
ations financières étaient composées de 21 dé-
égués indigènes et de 48 délégués français.
La proposition de M. Morinaud maintient à
21, le nombre des délégués indigènes, mais
porte à 60, le nombre des représentants des
citoyens français. Il diminue ainsi très sensible-
ment la représentation proportionnelle des mu-
sulmans dans les assemblées délibérantes.
Nous sommes en droit - d en demander la
- - - _8"
raison à M. Morinaud et de toute façon, il de-
vra justifier à la tribune du Paiement, une
aussi surprenante disposition. Nous craignons
fort que la justification soit malaisée et qu'une
disposition aussi peu bienveillante à 1 égard
des indignes, ne compromette le sort d'un
progrès de réforme que l'Algérie attend im-
patiemment.
Faut-il encore rappeler à M. Morinaud que
les 4'5 de la population algérienne se compo-
sent exclusivement de ces sujets musulmans
qu'il entend diminuer dans leur représentation
pourtant si réduite à l' heure actuelle ?
Faut-il relire avec M. Morinaad, ce qu'écri.
vait en 1920, M. Cuttoli, sénateur de Cons-
tantine ?
« Et dans la guerre, le sacrifice des en-
fants de l'Alee appartient désormais à la
plus riche histoire. Pour sauver * la patrie adop-
tive ou maternelle, mais toujours chère, le
sang des races a coulé inépuisablement ».
Dans jine fraternité d ames qui tut, en rac-
courci, le signe invincible de cette alliance des
peuples par laquelle la guerre fut gagnée, tou-
tes les forces ethniques se sont réunies pour
la défense du nom français. On sait ce que fu-
rent les troupes d'Afrique, vagues d' assaut dé-
cimées et victorieuses. L'Algérie a consenti de
si lourds sacrifices humains, qu'elle est partie
intégrante de la France ?
Vous entendez bien, Monsieur Morinaud,
toutes les forces ethniques se sont réunies pour
la défense de la France. Toutes ont donc un
droit imprescriptible à notre reconnaissance,
toutes attendent du Parlement, le geste qui leb
libérera de la tutelle administrative. Le souve-
nir des sacrifices consentis est-il tellement ou-
blié, que vous veniez aujourd'hui nous deman-
der de mutiler les droits de ceux pour qui 1 im-
pôt du sang a été particulièrement lourd ?
Si la vérité mathémati était tou jours et
partout la vérit. le Grand Conseil de VAlgé-
rie devrait être en très grosse majorité composé
d'indigènes. Cela les indigènes eux-mêmes ne
le réclament point. J'ai devant les yeux la pé-
tition adressée au Parlement en 1922, par les
plus notables d'entre eux et j'y lis :
« Légalement, équitablement, le nombre de
représentants devrait être en proportion du
chiffre de la population indigène. A tout le
moins, il devrait être égal au nombre des re-
présentants français.
« Avec notre inexpérience des choses et
notre manque de préparation et de moyens,
c'est à peine si, dans ce dernier cas, nous sau-
rions obtenir le minimum de satisfactions indis-
pensables.
« Mais nous n' ignorons pas toutes les ob-
jections qu' on soulèverait contre une telle pré-
tention et sagement, docilement, nous accep-
tons que le nombre des élus français soit tou-
jours supérieur d'un cinquième à celui des élus
musulmans. »
- - - - -
La sagesse parle par la bouche des notables
musulmans et à une réclamation aussi juste,
aussi mesurée, vous répondez, Monsieur Mo-
rinaud, par une véritable provocation. Ne crai-
gnez-vous pas l'écho que cela peut avoir dans
les douars algériens ?
Pour notre part. nous estimons que ce n'est
pas bien servir la cause de la plus grande
France, que de sacrifier aux intérêts trop égoïs-
tes de quelques grands colons, la cause des
millions d'indigènes qui, dans les circonstances
le; plus difficiles, ont su apporter à la métro-
pole, dans un magnifique élan d'abnégation et
de sacrifice, le don total de leur jeunesse et de
leur sang. -
Monsieur Morinaud, votre proposition sera
la nôtre à une condition : c'est que le Grand
Conseil du Gouvernement comprenne, en re-
gard des 60 délégués citoyens français, 50 dé-
légués musulmans, cela conformément au vœu
- émis en -1 92Z par - les notables algériens.
Nous souhaitons vivement que M. Morinaud
accepte notre amendement à sa proposition. Il
servira bien ainsi la cause de l'Algérie tout
entière, il évitera des débats douloureux à la
tribune du Parlement et surtout il empêchera
que le problème ne soit posé à une tribune plus
retentissante que celle du Parlement Français.
Georgea IVOuelre,
Député de Saôqe-et-Loire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
Le trafic de l'Algérie avec l'Angleterre
D'après le « Moming Post », des représe
tants des diverses fédérations et associatic
d'importateurs en fruits et primeurs vont se n
dre compte de l'efficacité des nouvea
moyens de transport permettant aux plante
algériens et marocains d'écouler rapidem
leurs produits en Angleterre.
-
L'élevage dans le Sud-Algérien
l -
A LA STATION DE TADMIT
De grandes et concluantes expériences ont
lieu à la Station d'élevage ovine de Tadmit
qui appartient au Gouvernement gênerai.
Au début du printemps de chaque année,
ont lieu, à la station, des démonstrations pu-
bliques visant de bonnes pratiques à mettre
en oeuvre en vue de l'amélioration de la race.
Les expériences entreprises pour accroître la
précocité et l'aptitude lainières des moutons
algériens par l'application de la greffe testi-
culaire, suivant la méthode du professeur
VoronÓff seront poursuivies avec la plus
grande attention. Les résultats obtenus ayant
été des plus satisfaisants.
Tadmit compte actuellement 4.468 têtes
d'ovins comprenant : 2e béliers, 2.155 bre-
bis, 376 moutons, 1.691 agneaux
Ces animaux forment une douzaine de
troupeaux parmi lesquels six troupeaux de
sélection : Variété de Tadmit, Variété dite
des Ouled Aïffa, Variété dite Zahrez à cor-
nes, Variété dite Zahrez sans cornes, béliers
sélectionnés, béliers greffés.
Les béliers sélectionnés sont distribués
comme primes aux meilleurs éleveurs indi-
gènes ou parfois cédés, à titre onéreux, à
des particuliers désireux d'entreprendre
l'élevage des troupeaux ovins en Algérie.
A côté de ces encouragements - matériels,
des mesures sociales ont été prises pour
attirer et retenir dans la région de Tadmit,
la main-d'œuvre indigène : ouvriers, ber-
gers. Un foyer fonctionne actuellement, of-
frant aux indigènes l'assistance la plus com-
plète.
L'Atrique romaine
et faidquea
«♦»
le reviens à la comparaison qut
que j'ai à peine esquissée entre la
civilisation romaine et la civilisrJ-
tion française dans le Nord Afrtcatn. Il y
faudrait des volumes. On en a écrit on en
écrira d'autres sur ce sujet à la veille de la
célébration du centenaire.
Un des avantages essentiels qui s'offraient
à la civilisation romaine, c'était la situation
même du pays : les conditions de culture y
étaient alors incomparablement supérieures ;
avant tout, les montagnes étaient beaucoup
mieux boisées, les sources plus régulières, les
eaux plus abondantes. Jusque dans le Saha-
ra, qui passe aujourd nui pour la terre de
désolation par excellence, des nappes souter-
raines sont restées comme les témoins d'une
époque où il y avait des cours (féaux; telle
régton où l'on rencontre des palmiers déssé-
chés a connu jadis une fertilité assez grande.
Encore une fois, cela ne diminue nullement
le mérite des Romains. Ils ont remarquable-
mept utilisé les avantages fournis par la na-
ture. Ils sont restés les maîtres pour tout ce
qui touche à l'adduction et à la distribution
des eaux, à l'irrigation des terrains; mais
enfin il faut bien reconnaître qu'il y a une
différence très considérable entre le Nord
africain où ils se sont installés et celui où
nous avons pris racine.
L'Afrique était beaucoup plus riche. Rome
y avait vu, non seulement la terre qui lui
permettait de fermer le cercle autour du
Mare Nostrum, mais qui pouvait fournir
des ressources de tout premier ordre. Res-
sources inégales en qualité et en importance,
mais dont l'ensemble était TOllarquable. Dans
la Tingitane, les Romains pouvaient trou-
ver du bétail, des éléphants pour le cirque,
des arbres superbes qui couvraient le pied
de l'Atlas ; l'éléphant était encore très ré-
pandu dans l'Afrique du Nord au temps de
Procope, il a disparu comme le rhinocéros
et la girafe ; des montagnes de la Tingi-
tane, alors boisées, descendaient des fleu-
ves fertilisants. Dans la Mauretanie, les
Romains trouvaient des fauves, des che-
vaux comme dans la Numidie, qui envoyait
aussi des arbres réputés. - - -
Mais surtout la Zeugttane et la tfyzacène 1
étaient d'une fertilité qui a émerveillé tous
les anciens, et Polyte, Diodore, Scylax en
vantent les productions incomparables.
C'étaient, par excellence, les terres du blé.
Pindare appelait l'Afrique, la terre fé-
conde en froment; Faruch en syriaque,
Ferik, en arabe, désignent un certain état
de l'épi. L'Afrique est alors représentée par
une jeune fille, les bras chargés de blonds
épis. On affirme qu'à l'époque romaine le
blé rendait cent pour un. Ajoutez d'ailleurs
que certaines régions de la Numidie étaient
non moins fécondes, et que si du côté de la
Malva (la Molouia) limite naturelle entre
le Maroc et VOranais, le sol était peu fertile,
du côté occidental il ressemblait à celui de la
Byzacène et de la Zengitane.
Qu'est-ce à dire sinon que, dans des con-
ditions si différentes, chacun des deux peu-
ples a dû accomplir une besogne tout à fait
différente t Je me garderais bien, et je tiens
à le redire, de comparer Vœuvre de la France
à celle du peuple-roi ; je vais plus loin
je crois que plus nous avancerons dans la réa-
lisation de liœm/re que nous avons entreprise,
et plus nous trouverons dans le spectacle du
passé des raisons nouvelles d'admirer Romẽ,
maîtresse de Vunivers parce qu'elle méritait
de l'être, mais il faut se garder de toute in-
justice, dans un rapprochement où not/c
avons contre nous tant de désavantages qui
proviennent des changements qui se sont pro-
duits dans le régime des eaux, dans la faune,
dans la production agricole. Du moins, pou-
vons-nous murmurer fièrement avec le poète:
« longo sed pessimus intervallo. »
Marie Kousrar<.
Sénateur de VHéraûlt, ancien ministre
Vire-président de La (;ymmfutoft
de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorat.
L'émir Saîd> petit-fils d'Abd-el-Kader
en France
» +«
Le paquebot Mariette-Pacha, courtier de
Syrie et d'Egypte, est arrivé hier à Marseille.
Parmi les nombreux passagers qu'il a ame-
nés à Marseille, se trouvaient Mgr Antoine
Arida, archevêque de Tripoli, 1 émir Saïd, pe-
tit-fils d'Abd-el-Kader, et son cousin 1 émir
Abd-el-Aiz.
L'émir Saïd, dont il fut beaucoup question
- -. 1 - , t- -_I"L
au début du mandat français et dont la nvame
avec l'émir Fayçal, aujourd'hui roi d Irak, re-
tint l'attention à la fin de la guerre, se rend
à Paris où il espère pouvoir rencontrer le»
membres du gouvernement.
A L'ACADEMIE DES SCIENCES
Les laves de Mehélia
l)an!' une étude sur les laves de l'île Mé-
hélia, jusqu'alors inconnucsa-M. A. Lacroix
a fait ressortir leur ressemblance avec celles
de Tahiti.
Le Palmarès
Parmi les prix et subventions attribuées
par l'Académie des Sciences en 1928, nous
avons noté :
Physiologie. - Prix Montyon (1. 500 fr.),
M. Maurice Rosé, chef de travaux de zoolo-
gie à l'Université d'Alger; M. Robert Cour-
rier, professeur à la Faculté de médecine
d'Alger (prix Pourrat, 2.000 fr.); prix Mar-
tin-Damourette (1.000 fr.), M. Eugène Ja-
mot, chef du service de la tryponosomiase
humaine au Cameroun.
Dépêches de l'Indochine
«♦«
La célébration du Il novembre
A L'occasion de la tète de La victoire eut
lieu à Hanoi (ainai que nous l'avons relaté)
l'inauguration du VWIkUwcnL aux inorls,
élevé dans le square qui a remplacé l'an-
cienne .mare aux éLéphants. et dû aux
sculpteurs Ducuing et Jlieroltz. Une foute
nombreuse et recueillie se pressait au pied
du monument où se - trouvaient - les iamit-
iés des morts, les anciens combattants,
une section des médaillés militaires, les
autorités civiles et militaires, Après le dis-
cours prononcé par le Gouverneur générai
p. i. liobin, le Résident supérieur p. i. Do.
guet, te Résident maire, le Président de
i Amicale des Anciens comoduami et à. as.
Tong-Uoc-Vu-Ngoc-Hoanh au nom de la
population annamite; des gerbes de Ileurl
et de couronnes furent déposées au pied
du monument par te Gouverneur général
p. i. Robin, le Résident supérieur, le Rési-
dent maire, les anciens combattants, les
médaillés militaires, les consuls du Japon,
de Belgique, allai te et au portugal. ueux
coups de canon tirés au mirador de la ci-
tadelle marquèrent une minute de silence
et de recueillement. Une importante chora-
le, accompagnée par la musique de la gar-
de indigène, chanta, au milieu d'une pro-
fonde émotion, t'htlmna. aux motte. La
revue des troupes qui suivit la cérémonie
comporta un important et magnifique dé-
filé qui donna 1 occasion d'applaudir de
nouveau le drapeau de la garde indigène et
la superbe allure de la Légion étrangère.
Le Il novembre, la Chambre de Com-
merce de Saigon à laquelle s'étaient joints
la Chambre d'agriculture et te syndicat
des planteurs a offert un banquet à M. liir-
clier, directeur des douanes. Cette manifes-
tation de sympathie et d'estime réunissait
toutes les notabilités du commerce, de
l'agriculture et de l'industrie en Cochin-
chine. On y remarquait nutamment, le
maire de Salyon, tous les présidents des
cuqJoS élus, les directeurs des banques
françaises, etc. Au dessert, le Président
de la Chambre de commerce s'est lait L'in-
terprète du sentiment de tous pour expri-
mer à M. Kircher, l'estime et la recon-
naissance de toute la Cochinchine qui tra-
vaille. M. Kircher a doté le pays d'un ré-
aime douanier parfaitement approprié à la
situation locale, régime qui respecte lest
droits de l'imlustrie métropolitaine et faci-
lite le plein épanouissement des richesses
dit pays. En terminant, le Président a ex-
primé des vœux pour que l'œuvre de re-
fonte de l'armature financière de L'Indo-
chine fùt confiée à M. Kircher, ses qua-
lités éminentes et la connaissance entière
des besoins et des possibilités au pays
sont aussi les. conditions, requises pour
donner à f Indochine sa charte financière
nouvelle. Dans sa réponse, M. kircher a
déttaré n'avoir eu aucune autre préoccu-
paMon que d'être l'exact mandataire et
l'administrateur délégué de la Grande Mai-
son constituée par l'Union Indochinoise.
S'il eut, le bonheur d'être utile à ce pays,
c'est peut-être, qu'il traita toujours les af-
faires administratives plutôt en industriel
qu'en fonctionnaire..
Recettes ferroviaires
Les receltes brutes des réseaux de che-
mins de fer exploités par la colonie, du
1er janvier au 30 septembre 1928 se sont
élevées il à.609.871 piastres, (disant res-
sortir une augmentation tic rKtres sur la même période de 1927, et une
augmentation moyenne du rendement lii-
lométrique de 17,W %, allant de 3,40
pour la ligne JI anoï-N achram, à I0:t, iU
pour la lifinc Vinh-llue. Les recettes bru-
tes de la ligne Jlaïphony-Yunnanfou altci-
gnenl 3.590.1)00 piastres, suit une augmen-
tation de 17.312 piastres sur la même pé-
riode de l!J.:.::i ci une augmentation du ien-
dement kilométrique de 1,33
Après le naufrage du « Cap-Lay »
Le juge d'instruction de llaïphuny a rcn-
du une ordonnance de non-lieu en faveur du
commandant nClltcll, qui commandait le
« Cap-Laij » au moment du naufrage du
paq uebot.
Indopacifl.
QUESTIONS INDOCHINOISES
i ,
Dans sa dernière séance, présidée par M.
François-Mursal, sénateur, ancien prési-
dent'du Conseil, la Section indochinoise de
l'Union Coloniale Française a reçu M. Pas-
quier, Gouverneur général de rlndochine.
M. François-Marsal a exprimé les senti-
ments de confiance et de sympathie qui
animent - les membres de l'Union Coloniale
à i égard du nouveau Gouverneur général.
« Yuiis possédez une profonde connaissan-
ce de la colonie, a-t.-il dit, de ses choses d
de son esprit, et avec voire claire vision
des aspirations annamites et des possibHi-
tés vous saurez élargir le progrès économi-
que aussi bien que le progrès intellectuel et
isoeial par la collaboration sincère de deux
peuples et dans leur intérêt commun.
Puis M. François-Marsal a exposé les
vue, de l'Union Coloniale sur l'émissioll
d'un emprunt pour constituer l'outillage de.
l'Indochine, sur la législation du travail
aux colonies, sur l'ngitntion politique et la
nécessité, d'une entente des puissances colo-
niales contre l'immigration d'éléments des-
tructeurs, sur les relations commerciales
de la colonie avec les paye d'ExtrOm' -
Orient et avec la Métropole.
M. Pasquier a déclaré qu'il ferait tons
ses efforts pour donner satisfaction a un
programme aussi sage et aussi mesuré que
celui exposé par le Président. Il est tout il
fait, d'avis qu'un emprunt, exempt d'im-
pÓts, soit émis le plus tôt possible dans 'a
Métropole. A propos de l'invitation qui lui
a été faite de se rendre aux Tndes Néerlan-
daises, le Gouverneur général n rappelé le
dîner offert il v n quolun^s temps au mi-
nistre des Colonips des Pays-Ras par
l'Union Coloniale, manifestation qui est rt
la bnse du rapprochement actuel.
Parmi les autres pointa qu'il a traités,
soit dans son allocution, soit en réponse à
des questions qui lui étaient posées, si-
gnalons en particulier la stabilisation de la
piastre, les accords avec la. Chine, la créa-
tion d'un Office dos Ri i' l't celle d'une
<•' 's vr: lr>urc' ri SaTtron.
BROUSSES
& BROUTILLES
Mariages
Mlle Marie-Hélène Robert de Lastelle, qui
habite Madagascar, épousera prochainement
M. Edwin Mayer. C'est notre confrère Le
Tamatave qui nous l'apprend.
La fiancée a un joli nom, et bien français.
Nous lui souhaitons, comme il sied, beau-
coup de félicité et beaucoup de petits Fran-
çais, mais nous avons un autre vœu à for-
muler.
Il y a vingt-cinq ans, un jeune Méridional
de nos amis s'embarquait pour l'Indochine,
« pour faire du caoutchouc n, Et ce n'était
pas du tout bête, comme l'a démontré par la
suite la réussite de colons animés de la mê-
me ambition. Seulement, on ne savait ab-
solument rien, en France, surtout quand on
habitait une ville de province, de notre co-
lonie d'Extrême-Orient. Et notre ami était
donc parti, pour faire du caoutchouc, avec
10.000 francs !
A Saigon, on lui dit, aver raison : « Cher
monsieur, vos intentions sont louables, mais
il faut multiplier au moins par vingt votre
capital, si vous voulez avoir quelques chan-
ces de succès. »
Alors, il renonça au latex et entra dans
l'administration où, d'ailleurs, il réussit. Il
possédait heureusement des diplômes.
Dix ans après, il épousait à Hanoi une
jeune et charmante jeune fille.
Ce fut une stupeur à mettons à Péze-
nas. Qui pouvait-on bien épouser au Ton-
kin ? Une Annamite, voyons! Je vous jure
que je n'invente rien. C'est à moi-même
qu une. mettons une « tante Sophie » de
l'expatrié posa cette question au sujet de
l'épousée : « Elle n'est pas trop jaune, au
moinss » ?
Eh bien ! vous pouvez me croire. Il est en-
core des tantes Sophie et des oncles Célestin
pour s'imaginer que nos colonies en sont en-
core à l'époque de la conquête et des petites
épouses à la Pierre Loti.
Notre vœu est que l'œuvre éducative ma-
gistralement commencée par M. Léon Per-
rier soit poursuivie avec énergie.
- A Bruxelles, une marchande des quatre-
saisons se passionne pour le Congo belge.
En France. n'insistons pas.
t Jtutiion.
Un discours de M. Steeg
»♦«
M. Steeg, à l'issue d'un déjeuner en l'hon-
neur des parlementaires et autres invités de
marque, venus pour l'inauguration de la ligne
Casablanca-Marrakech, a tracé, devant les
journalistes - de la délégation, les grandes lignes
de sa politique au Maroc.
Faisant allusion à l'acte de banditisme
d'Oued-Zéin, le résident général affirma qu'il
falait voir là un acte isolé, ne compromettant
en rien la parfaite sécurité du Maroc, ajoutant
- - -- 1-
que de pareils rapts avaient lieu journellement
dans d'autres pays européens, les Balkans, pât
ans d' autres pays euro té qu'il a eu fui_
exemple. M. Steeg a rappelé qu'il a eu lui-
même en Corse à négocier le rachat d'une
dame anglaise enlevée par des bandits. Long-
temps, du reste, de pareils actes de banditisme
eurent lieu en Algérie sans qu'on s'émeuve.
M. Steeg assura ensuite que toute sa préoc-
cupation était actuellement de poursuivre le
développement économique du pays, principa-
lement d'installer des Français :
« Il ne suffit pas, dit-il de trouver des terres
que les indigènes répugnent à vendre, mainte-
nant qu'ils se rendent compte des richesses
qu'ils peuvent en tirer. Il ne suffit pas de trou-
ver des Français capables de les mettre en va-
leur. Le meilleur moyen pour les colons fran-
çais, de franchir les premières années difficil
d'installation, est de se livrer à la culture des
céréales qui, dès la première année, peuvent
les rémunérer, en partie, de leurs frais et de
leurs peines.
« Mais il faut, ajouta-t-il, que les Français
trouvent un débouché en France pour leur blé,
d'où nécessité d'admettre un fort contingente-
ment de blés marocains dans l'importation des
blés en France. »
Le renchérissement de la main-d' œuvre est
une sérieuse difficulté à laquelle les colons
peuvent en partie remédier en accordant des
avantages aux travailleurs agricoles indigènes - :
« Des mesures de cette nature, dit en termi-
nant M. Steeg, jointes à un programme com-
plet d'irrigation, dont on commence les pre-
miers travaux, sont susceptibles de faire du
Maroc une terre florissante, capable de nourrit
et d'assurer la prospérité des indigènes et des
Français. »
.--_u --- - - - -
Les ïmiûdiincib au MCifOC
»♦«
Du curiculum vitœ publié par la France
Militaire au sujet de la récente promut ilm
du colonel Frech nous extrayons cette cita-
tion toute a l'honneur de nos soldats iadn-
chinois.
Au moment de la rentrée en France du
55° bataillon de chasseurs mitrailleurs in-
dochinois, les opérations militaires termi-
nées, le général commandant supérieur des
troupes du Maroc lui décerna la citât iun
suivante :
'< Le fvV hatnillon do mitrailleurs jndochinnis
venu on renfort au Maroc en aoiït H)2:l, repart en
Franco.
« Pendant plus d'un an, sous les ordres du
lieutenant-colonel Kree.h, puis du commandant
lïniulin. cette belle imite a rendu les plus pré-
cieux services, se f usant remarquer par sa
discipline, ses qualités de travail, son habileté
dans l'organisation. Aussi bien dans la défen-
sive à Aïn-Aïeha, ;) Taounat. an Pjehet-Messaoud
en W:), fJiW dnlls l'offensive i\. Hou-Hcdoud-
l ImUlada et Hou-Ouda en l'.W. elle a rempli
avec succès les missions qui lui ont été con-
fiées.
» Le général commandant ""Ujll"I'jl'lI\' tient à
remercier le ")> bataillon de mitrailleurs indo-
chinois pour l'aiile apportée aux troupes du
Maroc, à le féliciter pour sn belle tenue nu feu
e( a lui exprimer, au nom de tons, les regrets
que ause sou départ.. «
L'Aviation Coloniale
-
France-Madagascar
Il est confirmé que l'avion Générdl-La-
peirine est immobilisé par suite de l'enli-
semenll d'une roue. Cet incident a entraîné
la destruction presque complété du train
d'atterrissage en occasionnant une détério-
ration grave du fuselage.
Parti le 25 octobre de Pans, l'appareil, un
Bréguet Ilispuno-Suiza, emmenanit l'équi-
page Marie-boulmer-Deneaux est arrive ie
2 novembre à Luluabourg, a raison d'une
étape par jour. il a effectue ainsi en sept
jours, par le Sahara et le Tchad, la liaison
avec le Congo belge, ce qui représente près
de 8.000 kilométrés sur les HJXHK1 qui nous
séparent de Madagascar.
Reine et Serre
Ce soir, à 3) heures, au BomiI à la Mode,
8, rue de Valois, l l nion des pilotes civils
de France recevra, en un dîner amical, les
deux rescapés du bled mauritanien : Heine
et Serre.
A l'Association Technique, Maritime et
Aéronautique
L'Association Technique. Maritime et
Aéronautique vient de ié.ua:iLr, comme
chaque année, en un volume, les communi-
cations scientifiques qui ont éV- faites, au
mois de juin, au cours de sa dernière ses-
sion et les discussions auxquelles elles ont
donné lieu. Files ont trait à des sujets
essentiels intéressant la technique des cons-
tructions navales et celle de i aéronautique,
et sont dues aux ingénieurs les plus quali-
fiés du corps des constructions navales, de
l'aéronautique et de l'industrie privée.
8..
A TANGER
.tt
L'iidimnisti'ution de la zone •̃-.pi^uole .;t celle
île Tanger ont sigiv une convention d»< transit
et tic douane pour I• • pas- tLf> •!• - ':I;\rl'tt:uulises
d'une zone à l'autre.
---
A I.A CHAMBRE
DEMANDE D'INTERPELLATION
La politique française en Indochine
M. Alexandre Yuremie, député du Puy-
de-Dôme, ancien gouverneur général de
l'Indochine, a déposé une demande d'inter-
pellation sur la politique française eu Indo-
chine, dont il lie demandera ce.Aidant pas
la discussion immédiate.
A l'Académie de Médecine
'.T
La vaccination en Fiance
et aux Colonies
Au cours d'une récente séanct, te profes-
seur L. Camus a lu à ses collègues de l'Aca-
démie de médecine un remarquable rapport
sur les vaccinations et rcvaccinations en
France et dans les colonies en 1927-1928.
L'éminent praticien constate que les opéra-
tions vaccinales sont moins nombreuses que
les années précédentes et que les nwaccina-
tions de la vingtième année :()ut surtout né-
gligées. ,
La. variole a été signalée par 13 departe-
ments, il y a eu 231 cas avec OO morts. Les
femmes qui échappent à la revaccination
sont, comme toujours, les victimes les plus
nombrcuscs. L'Herauh et la Seine ont été
particulièrement éprouvés par la maladie.
Les germes infectieux de ces deux foyers ont
été apportés par des travailleurs algériens.
A la suite des interventions réDétées de
l'Académie de médecine de nouvelles mesu-
res de protection sont adoptées <>t si elles
sont suivies la variole ne sera plus trans-
portée par les personnes de celle catégorie.
Les travailleurs algériens ne seront - plus
embarqués qu'après le contrôle de leur vac-
cination : celui-ci aura lieu huit (ours après
1 opération et la désinfection du linge et des
objets qui pourraient être cont.iminés -e fera
au moment du départ.
Si ces mesures sont strict- rnent appli-
quées on peut espérer, conclut M. Camus,
la diminution sinon la disparition complète
de la variole, tout au moins dans nos ré-
gions où une surveillance attentive et éclai-
rée peut être établie.
Dans plusieurs de nos colonie- la variol e
est encore un fléau redoutable; elle est sur-
tout signalée dans la Haute-Yol'.a, au Niger
et au Dahomey, en A. O. F. ; dans nos éta-
blissements de l'Inde et en îndoihine.
L'emploi du vaccin sec en A.O.K. et aux
Indes assure maintenant de? résultats plus
constants à la vaccination et permet de com-
battre plus efficacement la maladie dans les
régions d'accès difficile.
Au Maroc la variole a fait n!us de victi-
mes en i()27 qu'en 1026, mai1- les vaccina-
tions se poursuivent activera' n: et ont en
pr.'>gres-;<>n contante d'aimé-- •- n année.
.-,.,_- --- - -
La lutte contre la fièvre jaune
«♦«
Etant donne que la tièvic typhoïde, la dy-
cntcric) disparaissent là où est appliquée la
verdunisaliou des eaux, ainsi que toutes les
allcclions du tube digestu _.iusée;< par la
pollution des eaux, on est en droit de se de-
mander si elle serait aussi a menic de sup-
primer la lièvre jaune en empêchant le Ste-
,t!,tJJil)'ll /• asciata de se développe! ?
On sait que cet insecte, qui transmet par
piqûre la lièvte jaune, pond omis dans
l'eau, et que de ceux-ci éclosent des larves
qui donnent ensuite naissance à l'insecte.
La verdunisation empèche-l-elle cette évo-
lution ? C'est la question que pose M. Phi-
lippe Bunau-V'anlla en se basant .sur deux
constatations
L'une, c'est que partout en Amenquc 1 en-
trais et du sud, aux Antilles, a la Havane,
etc., etc. où la lièvre jaune .1 disp.uu, on
emploie le chlore pour désini- ter l'eau.
Par ailleurs, l'extimtion J.. la dernière
épidémie à Dakar a oincidé a\c l'introduc-
tion de la verdunisation.
Exposant ces faits à l'Institut (,dnnia\,
M. Philippe 1 >unau-Yaiilla coii.luait en di-
sant :
tu? ro:is eehafthera -fias. »;̃ .-Meurs, que
cette conception de l'étendue Jit bienfait de
III Tcrdunisation » donne iwtoitt dans nos
colonies le moyen de se thr> lement de /
LE NUliBRO : 30 CENTIMES
JEUDI SOIR, j;) NOVEMBRE lm
JOMML QUOTIDIEN
-
Rédaction & Administration :
M, tofiMMlttir
PARIS OW)
TÉLÉPH. 1 UOUWtB 19-S7
- RICHELIEU 87.
J~ l (: I e*-. *~ --- ,t ,
Les Annales Cclonimes
Les MMMMMM et réclames sont reçue. au
bureau du journaL.
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAUL T
fous te< article" publié il datu(juftê iouhiàl fil peuvent
être reproduit* tfi'cn ûflSmtcs Annau!/ Coloniales.
IIONNEiERTS
êvec le supplément ittu$9ri:
Un m 6 Moi» 3"
Franei ai
Colonie* 120 o 16 » 9S a
Etranger.. 180 t 10 9 Mt
On s'abonne sans frais daW
tous les bureaux de peste.
La réforme des délégations financières
c- 'W
La Commission de l'Algérie, des Colonies j
et des Protectorats est saisie depuis plusieurs
BlOis d'une proposition de loi présentée par
M. Monnaud, député de Constantine, relative
à ta réorganisation des Assemblées Algérien-
nes et de l'Administration de l'Algérie.
On sait que depuis la loi du 19 décembre
1900, r Algérie possède, tout au moins en
théorie, avec sa personnalité civile, le droit de
voter le budget, ses impôts, ses emprunts sou*
la seule réserve de l'approbation parlementaire.
Le droit appartient à deux Assemblées : le
Conseil supérieur du Gouvernement et les Dé-
légations financières.
Le Conseil supérieur de Gouvernement se
compose de 15 conseillers généraux, de 12 dé-
légués français, élus par les Délégations finan-
cières, de 4 membres indigènes élus par les
Délégations, de 18 fonctionnaires, chefs de
service, de 3 notables indigènes choisis par le
Gouverneur, de 4 membres également choi.
sis par le Gouverneur.
De ne, au total, le Conseil de Gouvernement
comprend 31 membres élus et 27 choisis par le
Gouverneur. Dans de telles conditions, tout
gouverneur, digne de ce titre, est assuré de la
fidélité inébranlable, du loyalisme le plus ab-
solu, de cette Haute Assemblée chargée de
contrôler ses actes.
Les Délégations financières comprennent 69
membres élus tant par les citoyens français que
par les indigènes musulmans.
Les citoyens français, divisés en deux clas-
ses, colons et contribuables non colons, élisent
48 délégués : 24 délégués pour les colons, 24
pour les contribuables non colons. Les indigè-
nes musulmans, qui représentent plus des qua-
tre cinquièmes de la population algérienne, éli-
sent, en tout et pour tout, 21 délégués.
Dans un exposé des motifs très complet,
M. iVlonnaud reieve ce qu'a d'archaïque,
d absurde et de gênant pour le développe-
ment économique de 1 Algérie, le régime ad-
ministrant et budgétaire institué par la loi de
IVOO. Il en souligne toutes les imperfections,
dont les principales sont à ses yeux, les suivan-
tes ;
1° Mauvaise organisation du travail dans les
Délégations financières divisées en plusieurs
sections comprenant chacune un certain nom-
bre de commissions^ sans compter les commis-
sions communes aux diverses sections ;
2° L' insuttisance des droits attribués par
la loi de 1900 aux délégués financiers, les-
quels ne peuvent toucher qu' aux dépenses fa-
cahatives qui représentent dans le budget la
partie de beaucoup la moins considérable ;
3° L'insuffisance des droits reconnus à cha-
Ïe délégué financier qui ne peut présenter et
fendre devant l' assemblée plénièrc un amen.
dement que s'il a eu le bonheur de le fairt
adopter, au préalablo, par la section à laquelle
il appartient-, -. -
4" L impossibilité, pour les délégations, de
surveiller les affaires algériennes, une fois la
session close.
Tous ceux qui, comme nous, sônt QBrtisans
d' acheminer nos colonies vers une autonomie
financière et administrative toujours plus large,
ne peuvent qu'applaudir aux critiques formu-
lées par M. Morinaud.
Nous sommes particulièrement heureux
d' apprendre que le député de Constantine, fai-
sant sien le mot de Jules Ferry, déclare impli-
c itement : « Les colonies ne peuvent vivre et
prospérer que dans la liberté. »
C'est pourquoi nous serons à ses côtés pour
soutenir devant la Chambre, les articles de sa
proposition de loi qui visent :
A substituer aux Délégations financières un
grand Conseil de l'Algérie dans lequel les
conseillers français et indigènes ne forment
plus qu' une assemblée et délibèrent toujours
ensemble ;
A supprimer la distinction actuelle entre les
dépenses obligatoires et les dépenses facultati-
ves ;
A doter l'Algérie d'une Trésorerie distincte
du Trésor métropolitain ;
A donner aux membres de l'Assemblée le
droit d'initiative complet en matière de texte
lèglementaire ;
A instituer des commissions analogues à nos
commissions départementales, fonctiopnant
pendant les intersessions.
Nous ne doutons pas que f adoption de tel-
les mesures n'ait le plus heureux effet sur le
développement économique de la France nord-
africains et nous ne pouvons que féliciter
M. Morinaud, d'avoir tenté par là, un effet
sérieux de démocratisation du régime adminis-
tratif algérien.
Mais une partie de la proposition de loi de
M. Morinaud, non seulement ne suscite chea.
nous aucune admiration, mais est et sera de
notre part l'objet de l'opposition la plus tenace
et la plus véhémente. C'est celle qui règle la
composition des deux assemblées, en particu-
lier la composition du Grand Conseil de l'Al-
gérie. - '--
- Nous avons indiqué plus haut que les Délé-
ations financières étaient composées de 21 dé-
égués indigènes et de 48 délégués français.
La proposition de M. Morinaud maintient à
21, le nombre des délégués indigènes, mais
porte à 60, le nombre des représentants des
citoyens français. Il diminue ainsi très sensible-
ment la représentation proportionnelle des mu-
sulmans dans les assemblées délibérantes.
Nous sommes en droit - d en demander la
- - - _8"
raison à M. Morinaud et de toute façon, il de-
vra justifier à la tribune du Paiement, une
aussi surprenante disposition. Nous craignons
fort que la justification soit malaisée et qu'une
disposition aussi peu bienveillante à 1 égard
des indignes, ne compromette le sort d'un
progrès de réforme que l'Algérie attend im-
patiemment.
Faut-il encore rappeler à M. Morinaud que
les 4'5 de la population algérienne se compo-
sent exclusivement de ces sujets musulmans
qu'il entend diminuer dans leur représentation
pourtant si réduite à l' heure actuelle ?
Faut-il relire avec M. Morinaad, ce qu'écri.
vait en 1920, M. Cuttoli, sénateur de Cons-
tantine ?
« Et dans la guerre, le sacrifice des en-
fants de l'Alee appartient désormais à la
plus riche histoire. Pour sauver * la patrie adop-
tive ou maternelle, mais toujours chère, le
sang des races a coulé inépuisablement ».
Dans jine fraternité d ames qui tut, en rac-
courci, le signe invincible de cette alliance des
peuples par laquelle la guerre fut gagnée, tou-
tes les forces ethniques se sont réunies pour
la défense du nom français. On sait ce que fu-
rent les troupes d'Afrique, vagues d' assaut dé-
cimées et victorieuses. L'Algérie a consenti de
si lourds sacrifices humains, qu'elle est partie
intégrante de la France ?
Vous entendez bien, Monsieur Morinaud,
toutes les forces ethniques se sont réunies pour
la défense de la France. Toutes ont donc un
droit imprescriptible à notre reconnaissance,
toutes attendent du Parlement, le geste qui leb
libérera de la tutelle administrative. Le souve-
nir des sacrifices consentis est-il tellement ou-
blié, que vous veniez aujourd'hui nous deman-
der de mutiler les droits de ceux pour qui 1 im-
pôt du sang a été particulièrement lourd ?
Si la vérité mathémati était tou jours et
partout la vérit. le Grand Conseil de VAlgé-
rie devrait être en très grosse majorité composé
d'indigènes. Cela les indigènes eux-mêmes ne
le réclament point. J'ai devant les yeux la pé-
tition adressée au Parlement en 1922, par les
plus notables d'entre eux et j'y lis :
« Légalement, équitablement, le nombre de
représentants devrait être en proportion du
chiffre de la population indigène. A tout le
moins, il devrait être égal au nombre des re-
présentants français.
« Avec notre inexpérience des choses et
notre manque de préparation et de moyens,
c'est à peine si, dans ce dernier cas, nous sau-
rions obtenir le minimum de satisfactions indis-
pensables.
« Mais nous n' ignorons pas toutes les ob-
jections qu' on soulèverait contre une telle pré-
tention et sagement, docilement, nous accep-
tons que le nombre des élus français soit tou-
jours supérieur d'un cinquième à celui des élus
musulmans. »
- - - - -
La sagesse parle par la bouche des notables
musulmans et à une réclamation aussi juste,
aussi mesurée, vous répondez, Monsieur Mo-
rinaud, par une véritable provocation. Ne crai-
gnez-vous pas l'écho que cela peut avoir dans
les douars algériens ?
Pour notre part. nous estimons que ce n'est
pas bien servir la cause de la plus grande
France, que de sacrifier aux intérêts trop égoïs-
tes de quelques grands colons, la cause des
millions d'indigènes qui, dans les circonstances
le; plus difficiles, ont su apporter à la métro-
pole, dans un magnifique élan d'abnégation et
de sacrifice, le don total de leur jeunesse et de
leur sang. -
Monsieur Morinaud, votre proposition sera
la nôtre à une condition : c'est que le Grand
Conseil du Gouvernement comprenne, en re-
gard des 60 délégués citoyens français, 50 dé-
légués musulmans, cela conformément au vœu
- émis en -1 92Z par - les notables algériens.
Nous souhaitons vivement que M. Morinaud
accepte notre amendement à sa proposition. Il
servira bien ainsi la cause de l'Algérie tout
entière, il évitera des débats douloureux à la
tribune du Parlement et surtout il empêchera
que le problème ne soit posé à une tribune plus
retentissante que celle du Parlement Français.
Georgea IVOuelre,
Député de Saôqe-et-Loire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
Le trafic de l'Algérie avec l'Angleterre
D'après le « Moming Post », des représe
tants des diverses fédérations et associatic
d'importateurs en fruits et primeurs vont se n
dre compte de l'efficacité des nouvea
moyens de transport permettant aux plante
algériens et marocains d'écouler rapidem
leurs produits en Angleterre.
-
L'élevage dans le Sud-Algérien
l -
A LA STATION DE TADMIT
De grandes et concluantes expériences ont
lieu à la Station d'élevage ovine de Tadmit
qui appartient au Gouvernement gênerai.
Au début du printemps de chaque année,
ont lieu, à la station, des démonstrations pu-
bliques visant de bonnes pratiques à mettre
en oeuvre en vue de l'amélioration de la race.
Les expériences entreprises pour accroître la
précocité et l'aptitude lainières des moutons
algériens par l'application de la greffe testi-
culaire, suivant la méthode du professeur
VoronÓff seront poursuivies avec la plus
grande attention. Les résultats obtenus ayant
été des plus satisfaisants.
Tadmit compte actuellement 4.468 têtes
d'ovins comprenant : 2e béliers, 2.155 bre-
bis, 376 moutons, 1.691 agneaux
Ces animaux forment une douzaine de
troupeaux parmi lesquels six troupeaux de
sélection : Variété de Tadmit, Variété dite
des Ouled Aïffa, Variété dite Zahrez à cor-
nes, Variété dite Zahrez sans cornes, béliers
sélectionnés, béliers greffés.
Les béliers sélectionnés sont distribués
comme primes aux meilleurs éleveurs indi-
gènes ou parfois cédés, à titre onéreux, à
des particuliers désireux d'entreprendre
l'élevage des troupeaux ovins en Algérie.
A côté de ces encouragements - matériels,
des mesures sociales ont été prises pour
attirer et retenir dans la région de Tadmit,
la main-d'œuvre indigène : ouvriers, ber-
gers. Un foyer fonctionne actuellement, of-
frant aux indigènes l'assistance la plus com-
plète.
L'Atrique romaine
et faidquea
«♦»
le reviens à la comparaison qut
que j'ai à peine esquissée entre la
civilisation romaine et la civilisrJ-
tion française dans le Nord Afrtcatn. Il y
faudrait des volumes. On en a écrit on en
écrira d'autres sur ce sujet à la veille de la
célébration du centenaire.
Un des avantages essentiels qui s'offraient
à la civilisation romaine, c'était la situation
même du pays : les conditions de culture y
étaient alors incomparablement supérieures ;
avant tout, les montagnes étaient beaucoup
mieux boisées, les sources plus régulières, les
eaux plus abondantes. Jusque dans le Saha-
ra, qui passe aujourd nui pour la terre de
désolation par excellence, des nappes souter-
raines sont restées comme les témoins d'une
époque où il y avait des cours (féaux; telle
régton où l'on rencontre des palmiers déssé-
chés a connu jadis une fertilité assez grande.
Encore une fois, cela ne diminue nullement
le mérite des Romains. Ils ont remarquable-
mept utilisé les avantages fournis par la na-
ture. Ils sont restés les maîtres pour tout ce
qui touche à l'adduction et à la distribution
des eaux, à l'irrigation des terrains; mais
enfin il faut bien reconnaître qu'il y a une
différence très considérable entre le Nord
africain où ils se sont installés et celui où
nous avons pris racine.
L'Afrique était beaucoup plus riche. Rome
y avait vu, non seulement la terre qui lui
permettait de fermer le cercle autour du
Mare Nostrum, mais qui pouvait fournir
des ressources de tout premier ordre. Res-
sources inégales en qualité et en importance,
mais dont l'ensemble était TOllarquable. Dans
la Tingitane, les Romains pouvaient trou-
ver du bétail, des éléphants pour le cirque,
des arbres superbes qui couvraient le pied
de l'Atlas ; l'éléphant était encore très ré-
pandu dans l'Afrique du Nord au temps de
Procope, il a disparu comme le rhinocéros
et la girafe ; des montagnes de la Tingi-
tane, alors boisées, descendaient des fleu-
ves fertilisants. Dans la Mauretanie, les
Romains trouvaient des fauves, des che-
vaux comme dans la Numidie, qui envoyait
aussi des arbres réputés. - - -
Mais surtout la Zeugttane et la tfyzacène 1
étaient d'une fertilité qui a émerveillé tous
les anciens, et Polyte, Diodore, Scylax en
vantent les productions incomparables.
C'étaient, par excellence, les terres du blé.
Pindare appelait l'Afrique, la terre fé-
conde en froment; Faruch en syriaque,
Ferik, en arabe, désignent un certain état
de l'épi. L'Afrique est alors représentée par
une jeune fille, les bras chargés de blonds
épis. On affirme qu'à l'époque romaine le
blé rendait cent pour un. Ajoutez d'ailleurs
que certaines régions de la Numidie étaient
non moins fécondes, et que si du côté de la
Malva (la Molouia) limite naturelle entre
le Maroc et VOranais, le sol était peu fertile,
du côté occidental il ressemblait à celui de la
Byzacène et de la Zengitane.
Qu'est-ce à dire sinon que, dans des con-
ditions si différentes, chacun des deux peu-
ples a dû accomplir une besogne tout à fait
différente t Je me garderais bien, et je tiens
à le redire, de comparer Vœuvre de la France
à celle du peuple-roi ; je vais plus loin
je crois que plus nous avancerons dans la réa-
lisation de liœm/re que nous avons entreprise,
et plus nous trouverons dans le spectacle du
passé des raisons nouvelles d'admirer Romẽ,
maîtresse de Vunivers parce qu'elle méritait
de l'être, mais il faut se garder de toute in-
justice, dans un rapprochement où not/c
avons contre nous tant de désavantages qui
proviennent des changements qui se sont pro-
duits dans le régime des eaux, dans la faune,
dans la production agricole. Du moins, pou-
vons-nous murmurer fièrement avec le poète:
« longo sed pessimus intervallo. »
Marie Kousrar<.
Sénateur de VHéraûlt, ancien ministre
Vire-président de La (;ymmfutoft
de l'Algérie, des Colonies et des
Protectorat.
L'émir Saîd> petit-fils d'Abd-el-Kader
en France
» +«
Le paquebot Mariette-Pacha, courtier de
Syrie et d'Egypte, est arrivé hier à Marseille.
Parmi les nombreux passagers qu'il a ame-
nés à Marseille, se trouvaient Mgr Antoine
Arida, archevêque de Tripoli, 1 émir Saïd, pe-
tit-fils d'Abd-el-Kader, et son cousin 1 émir
Abd-el-Aiz.
L'émir Saïd, dont il fut beaucoup question
- -. 1 - , t- -_I"L
au début du mandat français et dont la nvame
avec l'émir Fayçal, aujourd'hui roi d Irak, re-
tint l'attention à la fin de la guerre, se rend
à Paris où il espère pouvoir rencontrer le»
membres du gouvernement.
A L'ACADEMIE DES SCIENCES
Les laves de Mehélia
l)an!' une étude sur les laves de l'île Mé-
hélia, jusqu'alors inconnucsa-M. A. Lacroix
a fait ressortir leur ressemblance avec celles
de Tahiti.
Le Palmarès
Parmi les prix et subventions attribuées
par l'Académie des Sciences en 1928, nous
avons noté :
Physiologie. - Prix Montyon (1. 500 fr.),
M. Maurice Rosé, chef de travaux de zoolo-
gie à l'Université d'Alger; M. Robert Cour-
rier, professeur à la Faculté de médecine
d'Alger (prix Pourrat, 2.000 fr.); prix Mar-
tin-Damourette (1.000 fr.), M. Eugène Ja-
mot, chef du service de la tryponosomiase
humaine au Cameroun.
Dépêches de l'Indochine
«♦«
La célébration du Il novembre
A L'occasion de la tète de La victoire eut
lieu à Hanoi (ainai que nous l'avons relaté)
l'inauguration du VWIkUwcnL aux inorls,
élevé dans le square qui a remplacé l'an-
cienne .mare aux éLéphants. et dû aux
sculpteurs Ducuing et Jlieroltz. Une foute
nombreuse et recueillie se pressait au pied
du monument où se - trouvaient - les iamit-
iés des morts, les anciens combattants,
une section des médaillés militaires, les
autorités civiles et militaires, Après le dis-
cours prononcé par le Gouverneur générai
p. i. liobin, le Résident supérieur p. i. Do.
guet, te Résident maire, le Président de
i Amicale des Anciens comoduami et à. as.
Tong-Uoc-Vu-Ngoc-Hoanh au nom de la
population annamite; des gerbes de Ileurl
et de couronnes furent déposées au pied
du monument par te Gouverneur général
p. i. Robin, le Résident supérieur, le Rési-
dent maire, les anciens combattants, les
médaillés militaires, les consuls du Japon,
de Belgique, allai te et au portugal. ueux
coups de canon tirés au mirador de la ci-
tadelle marquèrent une minute de silence
et de recueillement. Une importante chora-
le, accompagnée par la musique de la gar-
de indigène, chanta, au milieu d'une pro-
fonde émotion, t'htlmna. aux motte. La
revue des troupes qui suivit la cérémonie
comporta un important et magnifique dé-
filé qui donna 1 occasion d'applaudir de
nouveau le drapeau de la garde indigène et
la superbe allure de la Légion étrangère.
Le Il novembre, la Chambre de Com-
merce de Saigon à laquelle s'étaient joints
la Chambre d'agriculture et te syndicat
des planteurs a offert un banquet à M. liir-
clier, directeur des douanes. Cette manifes-
tation de sympathie et d'estime réunissait
toutes les notabilités du commerce, de
l'agriculture et de l'industrie en Cochin-
chine. On y remarquait nutamment, le
maire de Salyon, tous les présidents des
cuqJoS élus, les directeurs des banques
françaises, etc. Au dessert, le Président
de la Chambre de commerce s'est lait L'in-
terprète du sentiment de tous pour expri-
mer à M. Kircher, l'estime et la recon-
naissance de toute la Cochinchine qui tra-
vaille. M. Kircher a doté le pays d'un ré-
aime douanier parfaitement approprié à la
situation locale, régime qui respecte lest
droits de l'imlustrie métropolitaine et faci-
lite le plein épanouissement des richesses
dit pays. En terminant, le Président a ex-
primé des vœux pour que l'œuvre de re-
fonte de l'armature financière de L'Indo-
chine fùt confiée à M. Kircher, ses qua-
lités éminentes et la connaissance entière
des besoins et des possibilités au pays
sont aussi les. conditions, requises pour
donner à f Indochine sa charte financière
nouvelle. Dans sa réponse, M. kircher a
déttaré n'avoir eu aucune autre préoccu-
paMon que d'être l'exact mandataire et
l'administrateur délégué de la Grande Mai-
son constituée par l'Union Indochinoise.
S'il eut, le bonheur d'être utile à ce pays,
c'est peut-être, qu'il traita toujours les af-
faires administratives plutôt en industriel
qu'en fonctionnaire..
Recettes ferroviaires
Les receltes brutes des réseaux de che-
mins de fer exploités par la colonie, du
1er janvier au 30 septembre 1928 se sont
élevées il à.609.871 piastres, (disant res-
sortir une augmentation tic rK
augmentation moyenne du rendement lii-
lométrique de 17,W %, allant de 3,40
pour la ligne JI anoï-N achram, à I0:t, iU
pour la lifinc Vinh-llue. Les recettes bru-
tes de la ligne Jlaïphony-Yunnanfou altci-
gnenl 3.590.1)00 piastres, suit une augmen-
tation de 17.312 piastres sur la même pé-
riode de l!J.:.::i ci une augmentation du ien-
dement kilométrique de 1,33
Après le naufrage du « Cap-Lay »
Le juge d'instruction de llaïphuny a rcn-
du une ordonnance de non-lieu en faveur du
commandant nClltcll, qui commandait le
« Cap-Laij » au moment du naufrage du
paq uebot.
Indopacifl.
QUESTIONS INDOCHINOISES
i ,
Dans sa dernière séance, présidée par M.
François-Mursal, sénateur, ancien prési-
dent'du Conseil, la Section indochinoise de
l'Union Coloniale Française a reçu M. Pas-
quier, Gouverneur général de rlndochine.
M. François-Marsal a exprimé les senti-
ments de confiance et de sympathie qui
animent - les membres de l'Union Coloniale
à i égard du nouveau Gouverneur général.
« Yuiis possédez une profonde connaissan-
ce de la colonie, a-t.-il dit, de ses choses d
de son esprit, et avec voire claire vision
des aspirations annamites et des possibHi-
tés vous saurez élargir le progrès économi-
que aussi bien que le progrès intellectuel et
isoeial par la collaboration sincère de deux
peuples et dans leur intérêt commun.
Puis M. François-Marsal a exposé les
vue, de l'Union Coloniale sur l'émissioll
d'un emprunt pour constituer l'outillage de.
l'Indochine, sur la législation du travail
aux colonies, sur l'ngitntion politique et la
nécessité, d'une entente des puissances colo-
niales contre l'immigration d'éléments des-
tructeurs, sur les relations commerciales
de la colonie avec les paye d'ExtrOm' -
Orient et avec la Métropole.
M. Pasquier a déclaré qu'il ferait tons
ses efforts pour donner satisfaction a un
programme aussi sage et aussi mesuré que
celui exposé par le Président. Il est tout il
fait, d'avis qu'un emprunt, exempt d'im-
pÓts, soit émis le plus tôt possible dans 'a
Métropole. A propos de l'invitation qui lui
a été faite de se rendre aux Tndes Néerlan-
daises, le Gouverneur général n rappelé le
dîner offert il v n quolun^s temps au mi-
nistre des Colonips des Pays-Ras par
l'Union Coloniale, manifestation qui est rt
la bnse du rapprochement actuel.
Parmi les autres pointa qu'il a traités,
soit dans son allocution, soit en réponse à
des questions qui lui étaient posées, si-
gnalons en particulier la stabilisation de la
piastre, les accords avec la. Chine, la créa-
tion d'un Office dos Ri i' l't celle d'une
<•' 's vr: lr>urc' ri SaTtron.
BROUSSES
& BROUTILLES
Mariages
Mlle Marie-Hélène Robert de Lastelle, qui
habite Madagascar, épousera prochainement
M. Edwin Mayer. C'est notre confrère Le
Tamatave qui nous l'apprend.
La fiancée a un joli nom, et bien français.
Nous lui souhaitons, comme il sied, beau-
coup de félicité et beaucoup de petits Fran-
çais, mais nous avons un autre vœu à for-
muler.
Il y a vingt-cinq ans, un jeune Méridional
de nos amis s'embarquait pour l'Indochine,
« pour faire du caoutchouc n, Et ce n'était
pas du tout bête, comme l'a démontré par la
suite la réussite de colons animés de la mê-
me ambition. Seulement, on ne savait ab-
solument rien, en France, surtout quand on
habitait une ville de province, de notre co-
lonie d'Extrême-Orient. Et notre ami était
donc parti, pour faire du caoutchouc, avec
10.000 francs !
A Saigon, on lui dit, aver raison : « Cher
monsieur, vos intentions sont louables, mais
il faut multiplier au moins par vingt votre
capital, si vous voulez avoir quelques chan-
ces de succès. »
Alors, il renonça au latex et entra dans
l'administration où, d'ailleurs, il réussit. Il
possédait heureusement des diplômes.
Dix ans après, il épousait à Hanoi une
jeune et charmante jeune fille.
Ce fut une stupeur à mettons à Péze-
nas. Qui pouvait-on bien épouser au Ton-
kin ? Une Annamite, voyons! Je vous jure
que je n'invente rien. C'est à moi-même
qu une. mettons une « tante Sophie » de
l'expatrié posa cette question au sujet de
l'épousée : « Elle n'est pas trop jaune, au
moinss » ?
Eh bien ! vous pouvez me croire. Il est en-
core des tantes Sophie et des oncles Célestin
pour s'imaginer que nos colonies en sont en-
core à l'époque de la conquête et des petites
épouses à la Pierre Loti.
Notre vœu est que l'œuvre éducative ma-
gistralement commencée par M. Léon Per-
rier soit poursuivie avec énergie.
- A Bruxelles, une marchande des quatre-
saisons se passionne pour le Congo belge.
En France. n'insistons pas.
t Jtutiion.
Un discours de M. Steeg
»♦«
M. Steeg, à l'issue d'un déjeuner en l'hon-
neur des parlementaires et autres invités de
marque, venus pour l'inauguration de la ligne
Casablanca-Marrakech, a tracé, devant les
journalistes - de la délégation, les grandes lignes
de sa politique au Maroc.
Faisant allusion à l'acte de banditisme
d'Oued-Zéin, le résident général affirma qu'il
falait voir là un acte isolé, ne compromettant
en rien la parfaite sécurité du Maroc, ajoutant
- - -- 1-
que de pareils rapts avaient lieu journellement
dans d'autres pays européens, les Balkans, pât
ans d' autres pays euro té qu'il a eu fui_
exemple. M. Steeg a rappelé qu'il a eu lui-
même en Corse à négocier le rachat d'une
dame anglaise enlevée par des bandits. Long-
temps, du reste, de pareils actes de banditisme
eurent lieu en Algérie sans qu'on s'émeuve.
M. Steeg assura ensuite que toute sa préoc-
cupation était actuellement de poursuivre le
développement économique du pays, principa-
lement d'installer des Français :
« Il ne suffit pas, dit-il de trouver des terres
que les indigènes répugnent à vendre, mainte-
nant qu'ils se rendent compte des richesses
qu'ils peuvent en tirer. Il ne suffit pas de trou-
ver des Français capables de les mettre en va-
leur. Le meilleur moyen pour les colons fran-
çais, de franchir les premières années difficil
d'installation, est de se livrer à la culture des
céréales qui, dès la première année, peuvent
les rémunérer, en partie, de leurs frais et de
leurs peines.
« Mais il faut, ajouta-t-il, que les Français
trouvent un débouché en France pour leur blé,
d'où nécessité d'admettre un fort contingente-
ment de blés marocains dans l'importation des
blés en France. »
Le renchérissement de la main-d' œuvre est
une sérieuse difficulté à laquelle les colons
peuvent en partie remédier en accordant des
avantages aux travailleurs agricoles indigènes - :
« Des mesures de cette nature, dit en termi-
nant M. Steeg, jointes à un programme com-
plet d'irrigation, dont on commence les pre-
miers travaux, sont susceptibles de faire du
Maroc une terre florissante, capable de nourrit
et d'assurer la prospérité des indigènes et des
Français. »
.--_u --- - - - -
Les ïmiûdiincib au MCifOC
»♦«
Du curiculum vitœ publié par la France
Militaire au sujet de la récente promut ilm
du colonel Frech nous extrayons cette cita-
tion toute a l'honneur de nos soldats iadn-
chinois.
Au moment de la rentrée en France du
55° bataillon de chasseurs mitrailleurs in-
dochinois, les opérations militaires termi-
nées, le général commandant supérieur des
troupes du Maroc lui décerna la citât iun
suivante :
'< Le fvV hatnillon do mitrailleurs jndochinnis
venu on renfort au Maroc en aoiït H)2:l, repart en
Franco.
« Pendant plus d'un an, sous les ordres du
lieutenant-colonel Kree.h, puis du commandant
lïniulin. cette belle imite a rendu les plus pré-
cieux services, se f usant remarquer par sa
discipline, ses qualités de travail, son habileté
dans l'organisation. Aussi bien dans la défen-
sive à Aïn-Aïeha, ;) Taounat. an Pjehet-Messaoud
en W:), fJiW dnlls l'offensive i\. Hou-Hcdoud-
l ImUlada et Hou-Ouda en l'.W. elle a rempli
avec succès les missions qui lui ont été con-
fiées.
» Le général commandant ""Ujll"I'jl'lI\' tient à
remercier le ")> bataillon de mitrailleurs indo-
chinois pour l'aiile apportée aux troupes du
Maroc, à le féliciter pour sn belle tenue nu feu
e( a lui exprimer, au nom de tons, les regrets
que ause sou départ.. «
L'Aviation Coloniale
-
France-Madagascar
Il est confirmé que l'avion Générdl-La-
peirine est immobilisé par suite de l'enli-
semenll d'une roue. Cet incident a entraîné
la destruction presque complété du train
d'atterrissage en occasionnant une détério-
ration grave du fuselage.
Parti le 25 octobre de Pans, l'appareil, un
Bréguet Ilispuno-Suiza, emmenanit l'équi-
page Marie-boulmer-Deneaux est arrive ie
2 novembre à Luluabourg, a raison d'une
étape par jour. il a effectue ainsi en sept
jours, par le Sahara et le Tchad, la liaison
avec le Congo belge, ce qui représente près
de 8.000 kilométrés sur les HJXHK1 qui nous
séparent de Madagascar.
Reine et Serre
Ce soir, à 3) heures, au BomiI à la Mode,
8, rue de Valois, l l nion des pilotes civils
de France recevra, en un dîner amical, les
deux rescapés du bled mauritanien : Heine
et Serre.
A l'Association Technique, Maritime et
Aéronautique
L'Association Technique. Maritime et
Aéronautique vient de ié.ua:iLr, comme
chaque année, en un volume, les communi-
cations scientifiques qui ont éV- faites, au
mois de juin, au cours de sa dernière ses-
sion et les discussions auxquelles elles ont
donné lieu. Files ont trait à des sujets
essentiels intéressant la technique des cons-
tructions navales et celle de i aéronautique,
et sont dues aux ingénieurs les plus quali-
fiés du corps des constructions navales, de
l'aéronautique et de l'industrie privée.
8..
A TANGER
.tt
L'iidimnisti'ution de la zone •̃-.pi^uole .;t celle
île Tanger ont sigiv une convention d»< transit
et tic douane pour I• • pas- tLf> •!• - ':I;\rl'tt:uulises
d'une zone à l'autre.
---
A I.A CHAMBRE
DEMANDE D'INTERPELLATION
La politique française en Indochine
M. Alexandre Yuremie, député du Puy-
de-Dôme, ancien gouverneur général de
l'Indochine, a déposé une demande d'inter-
pellation sur la politique française eu Indo-
chine, dont il lie demandera ce.Aidant pas
la discussion immédiate.
A l'Académie de Médecine
'.T
La vaccination en Fiance
et aux Colonies
Au cours d'une récente séanct, te profes-
seur L. Camus a lu à ses collègues de l'Aca-
démie de médecine un remarquable rapport
sur les vaccinations et rcvaccinations en
France et dans les colonies en 1927-1928.
L'éminent praticien constate que les opéra-
tions vaccinales sont moins nombreuses que
les années précédentes et que les nwaccina-
tions de la vingtième année :()ut surtout né-
gligées. ,
La. variole a été signalée par 13 departe-
ments, il y a eu 231 cas avec OO morts. Les
femmes qui échappent à la revaccination
sont, comme toujours, les victimes les plus
nombrcuscs. L'Herauh et la Seine ont été
particulièrement éprouvés par la maladie.
Les germes infectieux de ces deux foyers ont
été apportés par des travailleurs algériens.
A la suite des interventions réDétées de
l'Académie de médecine de nouvelles mesu-
res de protection sont adoptées <>t si elles
sont suivies la variole ne sera plus trans-
portée par les personnes de celle catégorie.
Les travailleurs algériens ne seront - plus
embarqués qu'après le contrôle de leur vac-
cination : celui-ci aura lieu huit (ours après
1 opération et la désinfection du linge et des
objets qui pourraient être cont.iminés -e fera
au moment du départ.
Si ces mesures sont strict- rnent appli-
quées on peut espérer, conclut M. Camus,
la diminution sinon la disparition complète
de la variole, tout au moins dans nos ré-
gions où une surveillance attentive et éclai-
rée peut être établie.
Dans plusieurs de nos colonie- la variol e
est encore un fléau redoutable; elle est sur-
tout signalée dans la Haute-Yol'.a, au Niger
et au Dahomey, en A. O. F. ; dans nos éta-
blissements de l'Inde et en îndoihine.
L'emploi du vaccin sec en A.O.K. et aux
Indes assure maintenant de? résultats plus
constants à la vaccination et permet de com-
battre plus efficacement la maladie dans les
régions d'accès difficile.
Au Maroc la variole a fait n!us de victi-
mes en i()27 qu'en 1026, mai1- les vaccina-
tions se poursuivent activera' n: et ont en
pr.'>gres-;<>n contante d'aimé-- •- n année.
.-,.,_- --- - -
La lutte contre la fièvre jaune
«♦«
Etant donne que la tièvic typhoïde, la dy-
cntcric) disparaissent là où est appliquée la
verdunisaliou des eaux, ainsi que toutes les
allcclions du tube digestu _.iusée;< par la
pollution des eaux, on est en droit de se de-
mander si elle serait aussi a menic de sup-
primer la lièvre jaune en empêchant le Ste-
,t!,tJJil)'ll /• asciata de se développe! ?
On sait que cet insecte, qui transmet par
piqûre la lièvte jaune, pond omis dans
l'eau, et que de ceux-ci éclosent des larves
qui donnent ensuite naissance à l'insecte.
La verdunisation empèche-l-elle cette évo-
lution ? C'est la question que pose M. Phi-
lippe Bunau-V'anlla en se basant .sur deux
constatations
L'une, c'est que partout en Amenquc 1 en-
trais et du sud, aux Antilles, a la Havane,
etc., etc. où la lièvre jaune .1 disp.uu, on
emploie le chlore pour désini- ter l'eau.
Par ailleurs, l'extimtion J.. la dernière
épidémie à Dakar a oincidé a\c l'introduc-
tion de la verdunisation.
Exposant ces faits à l'Institut (,dnnia\,
M. Philippe 1 >unau-Yaiilla coii.luait en di-
sant :
tu? ro:is eehafthera -fias. »;̃ .-Meurs, que
cette conception de l'étendue Jit bienfait de
III Tcrdunisation » donne iwtoitt dans nos
colonies le moyen de se thr>
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