Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-11-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 novembre 1928 13 novembre 1928
Description : 1928/11/13 (A29,N169). 1928/11/13 (A29,N169).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451338b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. - N* 1.
LE NUMBRO : » CWTMM
MARIH SOin, 13 NOVEMBRE 1908
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t/frrffr- 5- Administrait** :
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Les Annales Coloniales
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Lu annonces et rietamea sent reçu", au
bureau da lnwl.
DIRECTEURS : Marcel RUBDBL et L.-G. THÉBAULT
Tout les arwlu publiés da*«, notre journal ne peuvmt
être reproduit* * /n'en l;lGlij, "S AMIALBS C^PSIMJJR.
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AIONNEBEHTS
duc le supplément Ulusfri :
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Mssist 1M» « »
Étranger.. 180 > 100 » it »
On s'abonne sans frais eaffl
tous les bureaux de poste.
à
Les wharfs de la Côte-d'Ivoire
Pour un pavs en pleine expansion écOR»- !
mique et dont la Métropole attend nmr
tiemment les produits, il faut des déboudies
a, dans le cas de la Côte d'Ivoire, il faut
un port. Nous n'apprenons rien que tout le
Monde ne sache.
Mais, malgré tous les efforts, nous n'avons
à la Côte (l'ivoire qu'un wharf, celui de
Grand Bassam, qui distribue au compte-
goutte les bois. le cacao, le coton et qui
permet de la même façon d'introduire les
produits d importation, bi ces derniers »»-
rivaient tous à destination, cela irait à peu
près, mais nous en sommes loin, fort loin.
Nous lisons ceci dans les Annales Colo-
moles du 3 novembre 1928, au sujet de
l'exploitation du wharf de Grand Bassam :
l'a vertu d'arrêtés du l.ieutcnant-Gower•
ntur publiés au J. O. de la Colome du
,0 septembre 1928, ont été autorisés pour
marchandises manquantes au Wharf les
remboursements des sommes dont le total
Atteint 267.095 fr. 99. v-
Ajoutons que périodiquement des rembour-
sements analogues sont autorisés. Le préju-
dice causé tant à la Colonie qu'aux im-
portateurs est grave et préjudiciable en tout
pDint.
Si nous jetons un coup d œil sur le détail
des manquants, nous constatons qu'il s'agit
.le la collstitution, par des voleurs, de véri-
tables stocks de marchandises, comme nous
le faisait remarquer une personne très ar/to-
risée de la Colonie.
Voyez plutôt cette liste de Il manquants •:
6 douzaines de chemises du s/s Satnt-
Michel ̃ 2 nièces de tissus du Fona ; 2 rais-
«s crc!'etl"c clu s /s Tripp ; ,5 caisses de li-
(tUcur du »,» ,\'i.Ça; h dessus de tahle du
Madona ; z,6 chemises du s/s Olbta 2 gros-
ses de parfum du s/s Chelma; 28 boute il es
de bière du Niger ; une caisse de ioo kilos
de raisins du Chelma ; 146 ceintures du
Casamattcr.
Le causes et le remède? «lemandions-
nous. (Car il ne suffit pas de dénoncer des
abus, il faut chercher à les supprimer).
Les causes : entre autres, le défaut d au-
tariit* du directeur du Wharf qui nest
-
même pas de l'Administration locale ma s
,m simple capitaine de marine marchande
n'ayant sous ses ordres que des « contTac-
tuels » dont le recrutement, qui laisse énor-
nt à désirer, se fait surtout parmi les
> bon pl.. de la colonie, contre lesquels
on n'ii iiiwini trtfîrnirn que lestmlskm et de
Wharf et de la Colonie avec fa plupart du
temps, rapatriement au compte de oclle-ci.
le remède : créer un cadre local d'Agents
du Wharf facile à recruter parmi le person-
nel des Travaux Publics Coloniaux et à la
tête desquels serait un Ingénieur des Tra-
vaux Publics, idoine en même temps aux
travaux d'entretien et de réparation du
Wharf dont le mauvais état n'est pas sans
causer de graves inquiétudes.
Mesures dont il faudra s'inspirer lors de
l'organisation du nouveau wharf en cons-
truction à Port-Bouet, cependant de funeste
mémoire.
Ce Wharf devait être tout d'abord cons-
truit à Vridi (les Annales Coloniales ont dé-
veloppé ce projet en son temps). C'était dans
le prolongement du chemin de fer, sous la
longitude d'Abidjan.
Ingénieur et matériel arrivèrent donc,
une fois le projet arrêté pour opérer à Vri-
di, quand, par un de ces revirements qu'on
ne s'explique guère, Vridi fut abandonné
pour Port Bouet à peu près à mi-distance
entre Vridi et Grand Bassam, à proximité
du « trou - sans - fond 9 (profondeur de 100
mètres au minimum) et en un point ou, par
les courants, sont drossées les billes de bois
égarées, en dérive venant de l'Ouest comme
de l'Est. Tant et si bien que les pilliers du
wharf seront sans cesse martelés par les
coups furieux et répétés de masses de 3 à
4 tonnes. Il faudra - un wharf renforcé ! -
Et pour comble de malchance, la lon-
gueur primitive do 350 mètres a été allongée
d'une centaine de mètres, ce qui oblige à
attendre un nouveau matériel et retarde
d'autant la mise en service de ce wharf, si
nécessaire au désembouteiliage du port de
Grand Bassam.
- - - - -.
Quant à un véritable port (Je la cote
d' Ivoire. Sassandra, Abidjan (lagune),
Grand Bassam, c'est une autre affaire. At-
tendons les résultats définitifs du port de
Takoradi qui a déjà eu des malheurs.
Réorganiser l'exploitation du Warf de
Grand Bassam et la prendre comme modèle
pour le nouveau wharf est une tâche intime-
ment liée au développem nt, à l'avenir de la
Côte d'Ivoire, je crois l'avoir suffisamment
démontre.
tsmmat
Sénateur de la Marna,
Vice-Président de la Comminatcn
des Douanes.
La vfom auarrôBûeli vit taiiM
Le choléra vaincu ---
Le choléra asiatique vient d'être vaineu.
L'honneu ir - il n'en était as dr- plus
Irand - r en revient à un mdecin français -
ft docteur d'Hércllc, bien connu des Saï-
conn a; s, puisqu'il fut longtemps attaché à
l,limstitut Patcur de la cap ,ta e. de ta Co-
chiTTchinp.,.<,.,~,~ nu
L'émotion causée par Ji), 7
tocteur d'Hérelle est considérable en inao
chine où la redoutable maladie sème de
trop nombreux ravages, ou les lipidémies
18vumnent deux, trois fois 1 an.
1. ctnrtrur d'Hérelle complétant ses tra
.A,.,oov --"-'---
vaux de laboratoire, sait maintenant cuiu-
ver le microbe. Ilstiffira désormais d'in.
traduire dans le tube digestif d'un malade
une culture de bactériophages puissants
pour provoqurr la guérison. Il lui suffira de
,répandre des cultures de bactériophages
dans les villages infectes pour arrêter une
él)idémie.
C'est ce qu'il a fait aux Indes. Les résul-
tats obtenus sont incalculables, on va le
vo!r * mortalité dans
Le taux oruiuaiK '-.n --n- -
les épidémies du choléra est de 6o Par-
mi les malades traités, avec du retard, dans
les cas les plus défavorables, par la mé-
thode du docteur d'Hérelle, la mortalité est
tombée a 8 1
Le Gouvernement de l'Inde a adeécctiadé
d'appliquer le procédé sur une vaste échelle
Le traitement, nous dit notre conftre
indochinois « L'Opinion », est des plus sim-
ples j l'absorption de In de bacténo-
phages se fait par la bouche; des cultures
sont répandues dans les eaux contaminées.
La destruction du bacille du choléra est
immédiate. "'W. L- _11- _6 ,
La méthode du docteur o nciei e C:H. uç..
plus ingénieuses et repose sur l'action du
hactériopbage. Le bactériophage est un mi-
crobe ennemi du vibrion cholérique et qui
en fait ses délices, au point de le dtruue
«i» fait ses délices, au point de le déjtj ruire
complètement partout ou II lu l'CII'-VUU''-'
Cette destruction est telle que, même chez
les cholériques traités trop tard pour em-
pêcher la mort, on ne rencontrait plus de
microbes du choléra - ou il n'y avait plus
de bactériophage,. - ,- --
Quand le bactériophage peut agir, le ma-
lade est sauvé, l'épidémie s'arrête; et le
docteur d'Hérelle signale que, même dans
les cas violents, considérés très graves des
leur début, des guérisons quasi miraculeu-
ses ont été obtenues.
Un seul exemple, cité par le docteur lui-
même, donnera une idée de l'activité du
nouveau remède :
11 s'agit d'une femme de 70 ans des envi-
rons de l.ahore ; la malade est transportée
à l'infirmcrie onze heures après le début. A
ce moment, l'état est désespéré : la mort est
d'ailleurs de règle chez les vieillards. Mais
on peut administrer un bactériophage puis-
sant ; quarante-huit heures après, la malade
ect en pleine convalescence.
La méthode du docteur d'Hérelle sera
certainement sans retard appliquée à notre
Indochine et dans toutes les colonies frap-
pées par le mal mortel. Mais espérons ar-
demment que tous crédits nécessaires - et
les plus considérables soient-ils - seront
largement mis à la disposition du docteur
d'Hérelle et de ses services pour réaliser
cette œuvre d'admirable humanité: faire
reculer la mort.
m. m. 8.
Cartographie
«♦«
L'orthographe des noms
Les cartographes français ne se sont jamais
beaucoup préoccupés de l'orthographe des
noms géographiques j London, LISboa s'écri-
vent Londres, Lisbonne, et bien d'autres
villes ne sont nullement indiquées d'après
l'orthographe de leur prbpre pays. Il est vrai
qu'il est des régions comme les pays balka-
niques ou polonais où les villes ont à elles
seules plusieurs noms fort différents les uns
des autres, mais en d'autres endroits, il
semblerait rationnel de donner à çbaque ville
ou village l'orthographe en langue locale.
En se reportant au dictionnaire de géo-
graphie de Vivien de Saint-Martin publié
chez Hachette, en collaboration avec le géné-
ral Parmentier, on retrouverait les noms tels
qu'ils doivent être écrits, car dans ce die,
tionnaire, écrit M. Maurice Fallex, chaque
mot géographique a été transcrit avec mé-
thode, et la transcription discutée s'il y avait
lieu.
Mais quel est aujourd'hui l'écrivain, pro-
fesseur, savant, publiciste qui commence par
consulter le dictionnaire Vivien de Saint-
Martin avant d'écrire un terme géographique
étranger - ou même français ?
Et cependant, les documents ne manquent
pas :
Nous trouvons dans les Annales de Géo-
graphie du 15 novembre 1897 une étude
d'Aïtoff sur « la Transcription des noms géo-
graphiques ; en 1901, le Ministère des Af-
faires étrangères a publié des Tables de
Transcription française des sons chinois" et
il est le premier à ne pas les utiliser.
Pour que l'unité s'impose, écrit M. Mau-
rice Fallex, professeur honoraire d'histoire
et de géographie au Lycée Louis-le-Grand,
il faudra beaucoup de temps et des volontés
tenaces. Ne nous le dissimulons pas : la
très grande légèreté française, notre indivi-
dualisme traditionnel, notre dédain de toute
discipline, intellectuelle ou autre, seront des
obstacles bien difficiles à surmonter.
Les preuves abonderaient dans la langue
géographique de notre France elle-même.
Qui n'écrit aujourd'hui et qui ne prononce
léron ? A mesure que le mot sort de la
plume d'un auteur ou de la composition du
typographe, un accent aigu se détache de
tout un vol. pour se poser sur la lettre e. Ne
disent et n'écrivent Oleron que les habitants
de l'ile. Même chose pour la ville de Dole :
la municipalité refuse l'accent circonflexe à
tous ses papiers administratifs ; les plaques
I indicatrices de la pare - et elles sont de
taille n'en portent pas ; mais ouvrez l'in-
dicateur du réseau de P.-L.-M. : le circon-
flexe foisonne, ainsi du reste que dans l'At-
las universel de géographie de Vivien de
Saint-Martin et Scnrader.
Je crois que ce à quoi doivent s'attacher
les cartographes est de représenter les
consonnances des noms d'après les autoch-
tones. Je me souviens qu'au cours de ma.
nœuvres d'état-major dans l'Eure, ayant
mal lu le nom d'un village à un paysan au-
quel je m'adressais, je fus mal compris et fis
faire à mon général et à son état-major un
détour de plusieurs kilomètres. Ce qui
contraria beaucoup un colonel (ancien sa-
peur-pompier) préoccupé de l'heure verte 1
Si j'avais prononcé le non de ce village
comme le prononçaient les autochtones, je
n'aurais certes pas été induit en erreur.
.,.
L Afrique romaine
et l'Afrique française
1 1 '1'
V approche du cerntemmre de la
conquête de VAlgérie fait revivre
bien des souvenirs. On se rappelle
avec futile admiration les soldais français
qui firent la conquête s'inclinaient devant
les vestiges grandioses de la civilisation ro-
maine, devant ces ruines qui arrachaient aux
Arabes, lesquels pratiquent la maxime :
a Nil admirari », cette interrogation enfan-
tine : « Vos tItIcltres croyaient donc ne de-
voir jamais mourir ? >
Nul plus que moi ne garde au fond du
cœur le culte de ce peuple, unique dans
l'histoire, qui sut organiser l'Afrique comme
le reste du monde. Mais, ne croyons pas
qiiïl put imposer sa domination sans dif-
ficultés, et que Rome n'eut pas constam-
ment les veux fixés sur ces provinces qui,
seules, pouvaient donner une réponse à la
question que les empereurs se posaient pour
les citoyens : « Mangent-ils 1 * Il y a eu
des séditions, des révoltes, des guerres mê-
me, dont on ne trouve pas de traces dans
l'histoire. Certaines cependant sont connues
de nous.
- - - -- -
C'est d'abord que les Maures, comme le
remarquent Hérodien et Zosime, avaient
toujours gardé l'habitude de porter leurs
armes; que le pays offrait des retraites in-
violables à ceux qui s'en servaient; enfin
que les avantages du Gouvernement par les
indigènes avaient pour contre-partie les dan-
gers que faisait naître la trahison des che fs;
c'est un Maure, Lusius Quietus, excellent
capitaine, consul, qui est l'âme du complot
tramé contre Hadrien, et qui se charge de
soulever l'Afrique romaine contre l Emptre.
Nous connaissons les expéditions de
Suetomus Paulinus, à travers l'Atlas, celle
de Geta qui poursuit les Maures jusqu'au
Sahara; Tacite nous a conté la longue lutte
de Tac farinas contre Tibère, lutte qui dure
sept années, et dont le théâtre s'étend de-
puis Sitifis jusqu'au pays des Garamantes.
Le nom de Tacfarinas s'inscrit à côté de
ceux qui, au premier siècle des Césars,
constituent la liste des champtons de l in-
dépendance, Civilis, Sacrovir, Simon ben
Giora, Caracac, et Boadicée.
D'autres vengeurs lui succèdent, si bien
que Caligtlla, afin de rendre les répressions
plus rapides et plus impitoyables, ôte les 1
pouvoirs militaires au proconsul d'Afrique et
met à la tête de l'armée un légat impérial.
Vespasien, qui était marié à la fille d'un
1 chevalier romain établi à Sabrata, - et qui
avait envoyé une colonie à Icostum (Illger),
commence la pacification de la Tripolitaine,
et elle ne s'acheva que sous Domitien lequel
extermine le plus grand nombre des Nasa-
mons. Hadrien, Antonin ont à combattre les
Maures ; au lendemain de l'avènement de
oiII. - - - - - i'a - - - 4
Marc AurèlCy en meme temps que.. urwcm
se soulève à la voix de Vologèse, les Maures
se jettent sur l'Espagne, et, pendant la
longue guerre que l'empereur doit soutenir
sur les bords du Danube, ils continuent *e e:
rouan es et leurs incursions.
A mesure que les Romains se sont éloignés 1
du rivage méditerranéen, vers l'Atlas, puis, 1
l'Atlas franchi, vers le Sahara, ils ont -en-
contré des résistances plus "ombreusfli ce
parfois farouches. Nous nous sommes ht.lr.
tés aux Arabes et aux Kabyles, eux se sont
heurtés - aux Berbères et aux Phéniciens. J'ai
A - 1
montré plus d'une fois quels étaient les av.",
tages de leur colonisation sur la trôtre : ils
n'avaient pas à redouter la haine fanatique
d'une religion contre laquelle les efforts les
plus énergiques se seraient brisés, 11 ils
avaient eu dis auxiliaires précieux ditns ces
souverains comme Massinissa, Bocchus et
Juba, qui facilitèrent singulièrement leur
tâche.. -. --
Et rappeler tout cela, ce n est pas diminuer
la gloire de Rome, mais c'est nous préparer
à être justes pour la gloire de la France qui
lui a succédé dans VAfrique av Nord
._rl.lI,I.I.
Sénateur de r lIérlluLt, ancien ministre
Vice-president de ta commission
sénatoriale des Colonies
DEUX CROISIÈRES
l.e Ministre de la Marine vient d'arrêter
dans leurs grandes lignes les croisières que
le Duquesnc et le Tourville accompliront en
1920.
Le Duquesnc qui est rentré d'Amérique au
début de novembre après une tournée à
grande vitesse, remarquable par sa régula-
rité, se prépare à Brest à appareiller dans
le courant du mois de janvier. Il effectuera
le tour de l'Afrique, en visitant nos colonies
et l'Afrique Occidentale, l'Afrique Equato-
riale, le Cap et l'Afrique du Sud, Madagas-
car, les Comores et Zanzibar.
Le Tourville quittera la France au prin-
temps prochain pour accomplir le tour du
monde par Panama, les iles Marquises, les
îles de la Société, les Nouvelles-Hébrides, la
Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande,
l'Australie, la Malaisie, les Indes et
l'Egypte.
La croisière du Duauesne durera environ
cina mois ; celle du Tourville huit mois.
--.
Le statut de Tanger
«4.
Un rapport de M. Mussolini
Un rapport de M. Mussolini relatil au
statut de Tanger a été distribué au Sénat
italien.
--------
Le dock flottant de Singapour
-
Le dock flottant de Singapour est arrivé
à destination et a été mie en place. Il avait
quitté Newcaetto au mois de juin dernier.
Les travaux du nouveau port se poursui-
vent activement.
Cuiqùe suum
e*
La Cour criminelle de Cantho (Cochinchine)
vient ,cie condamner à des peines diverses, mais
jiibd et. ies aetttne» du tendanne Toumiex.
tué a Pb-. Thanh (province de Bec-Lieu),
daDa 1" aercice de ses fonctions, alon qu'eu
qualité de commissaire de police (en Indochine
ce cumul est chose courante) il surveillait I exé-
cution d'une saisie ordonnée par , le Parquet,
• 1 s - •» Il - -.
en vertu d'un jugement du tribunal de première
instance. Si l'on en croit certains journaux In-
dochinois, en général bien informés, le tribunal
- -- 1 1 -. ,..
de Bac-Lieu se serait lourdement trompe et
l'indigène objet de la saisie, un cultivateur
nommé Toai, aurait été victime d'une série de
spoliations monstrueuses que le magistrat n' au-
rait pas su discerner.
Faute de tenir en mains les pièces du pro-
cès, nous éviterons d'émettre un avis en aussi
délicate occurrence. - -
Mais que la responsabilité de 'a tueur de
Phung Thanh (car le malheureux Toumier n' a
pas été la seule victime de cette sanglante
échauffourée) incombe ou non à l'autorité judi-
ciaire, il est vraiment exagéré de mettre égale-
ment en cause comme le fait la même presse -
pour n'en pas perdre l'habitude 1 adminis-
trateur, chef de la province. -
Il faudrait pourtant s entendre. Le principe
de la séparation des pouvoirs est-il appliqué en
Cochinchine. on ne l'est-il pas > Un chef de
nwww* a-t-il le droit de 1 immiscer dans les
affaires du Tribunal, ou dans celles du Par-
quet ? Les orei lles nous tintent encore de
1 écho des conflits qui, pendant plusieurs lus-
tres, au lendemain du jour où les fonctions judi-
ciaires furent retirées au premiers, mirent en ri-
valité administrateurs et procureurs de la Répu-
blique.
Aujourd'hui, la question est réglée : seul le
Gouverneur de la Cochinchine, par application
d'un article bien connu d'ailleurs, passionné-
ment critiqué du Code d'Instruction criminelle,
jouit encore d'un certain droit de regard et
-- .-.. 1.. ,.
d'actlon sur les otnclers ae police juaiciaire, y
compris les procureurs ; les chefs de province
ont été soigneusement, par décret, évincés de la
même faculté.
11 ferait beau voir, après que le chet du
Parquet à donné ses directives aux agents de
la force publique placés sous son autorité con-
jointement avec celle de l' administrateur, que
celui-ci se permit d'intervenir soit auprès des
agents, par instructions, soit par simples conseils
auprès du procureur ! Quant à insinuer officiel-
lement même avec des formes - à un Pré-
sident de Tribunal, qu'un de ses jugements
s'éloigne de la perfection idéale et surtout qu'il
contient une erreur grossière, je ne dis pas bien
entendu d'appréciation (ce qui ferait crouler le
Palais de Justice !) mais seulement de fait ma-
tériel, il faudrait avoir, comme le navigateur
d'Horace, le coeur bardé d'un triple airain et
nourrir le mépris le plus définitif pour r ave-
nir de sa carrière !
- - - 1
De toute évidence vet quand ce n eUt été
qu'en raison de l'accroissement continu et in-
défini des besognes administratives) il n'était
pas possible de conserver à perpétuité le régime
judiciaire instauré jadis par les amiraux, qui fai-
sait de l' administrateur un juge. On a bien fait
de créer en Cochinchine des tribunaux régu-
liers. Mais sans doute s est-on un peu hâté (à
l'heure actuelle le pays n'est pas encore mûr
pour cette réforme) d'adjoindre à ces tribunaux
des Parquets calqués sur le modèle de ceux de
la métropole, nous voulons dire séparés par une
cloison étanche des organes administatifs et po-
litiques.
Dans une grande démocratie policée comme
la France, une telle mesure n' a rien que
d'avantageux. Elle s'impose même pour d'au-
tre motifs que des motifs de doctrine : c'est une
saine division du travail, c'est une garantie
pour les citoyens ,et d'ailleurs la conscience
publique est suffisamment évoluée pour rendre
nésliffeables les danRers de certains conflits.
11 n' en est pas de même dans un pays de
colonisation, où la juxtaposition des races crée
une situation politique particulière qui exige
avant tout, dans l'intérêt des protégés comme
dans celui du pays protecteur, le maintien ja-
- - -- - 8- 1
loux de l'ordre public que seule peut assurer et-
ficacement la réunion dans les mêmes mains
(sous réserve de tous les contrôles que l' on
voudra) de tous les moyens d'action de la po-
lice judiciaire, de tous les pouvoirs du minis-
tère public et aussi de toutes les responsabi-
lités. ,
Nous n hésitons pas à professer que si le 1
Tonkin, malgré son degré de prospérité plus
modeste, malgré les souvenirs encore relative-
ment récents de la grande piraterie, est moins
sourdement miné d'agitations secrètes que la ri-
che Cochinchine, la cause principale de cette
situation doit être recherchée dans l'action plus
efficace des chefs de province, découlant de
l'existence de tribunaux consulaires dans un
grand nombre de résidences. Puisse le Gou-
vernement, lorsqu'il y confiera à des magistrats
de carrière le soin de juger t, être assez bien
inspiré pour conserver, jusqu à nouvel ordre,
aux administrateurs, résidents de France, les
attributions du procureur de la République !
Mais, en attendant, en Cochinchine, on n a
pas cru opportun de s'arrêter à cette mesure
transitoire. Et puisqu'il s'y manifeste des trou-
bles agraires, nous constaterons qu'ils sont dus.
nous ne nous permettrons évidemment pas de
-. 'l' 1
dire : à l inexpérience de quelque magistral cie
('ordre judiciaire ; mais du moins à 1 impuis-
sance où se trouvent les administrateurs (mieux
spécialisés qu'eux, tout de même, en matière
indigène 1) à mettre au point certaines affaires,
une fois portées davant les tribunaux.
Il serait donc convenable qu une opinion pu-
blique égarée n'attribuât pas à la légère de res-
ponsabilité, même morale, à qui ne dispose
d'aucun pouvoir; car ces deux choses vont de
pair, et c'est une criante iniquité que de pré-
- -- 2 -
tendre les séparer arbitrairement, pour la seuie
satisfaction de ce vieil esprit de légèreté fron-
deuse qui, pour trop de nos concitoyens, cons-
titue vraiment trop un article d'exportation.
1 Cknrfes iferWitel.
e 9
la conseil géaéral de la
Gudelolpe
Après le cataclysme qui s'est abattu sur la
Guadeloupe au mois de septembre dernier et
dont nos lecteurs ont connu les détails par
les dépêches qu'ils ont pu lire dans les
Annales Coloniales, au fur et à mesure
qu'elles nous parvenaient, le Gouverneur a
réuni le Conseil général en session extraor-
dinaire le 11 octobre suivant.
- "II_-
A l'ouverture de cette session, M. leuier
a prononcé un discours qui comprend deux
parties : La première est l'exposé des évé-
nements occasionnés par le cyclone du 12
septembre et la deuxième indique à l'assem-
blée les propositions que l'Administration lui
soumet pour réparer les ruines qu'il a accu-
mulées. Le Gouverneur a commencé ainsi :
Il Je suis certain d'être votre interprète à
tous en vous proposant avant de commen-
cer vos travaux de nous recueillir quelques
instants, douloureusement émus, en songeant
aux malheureuses victimes du cataclysme
qui vient de s'abattre sur la Guadeloupe
semant partout la mort et la luine ; victime.-
innocentes des éléments aveuglément déchai-
nés et dont nous conserverons pieusement le
souvenir. Il -. - ..,., l' --
Il a salué ensuite M,l"aul t-iaugei, am-
bassadeur de France aux Etats-Unis d'Amé-
rique, envoyé extraordinaire du Gouverne-
ment de la République auprès de la Guade-
loupe pour apporter au pays le baiser mater-
nel de la France.
Il a souhaité la bienvenue aux conseillers
généraux récemment élus et il a déclaré qu'il
lui était fort agréable de voir dans l'assem-
blée M. le sénateur Bérenger et M. le dé-
puté Graëve.
Le Gouverneur a fait un exposé touchant
et ému des événements survenus les 11, 12
et 13 septembre qui ont ruiné la Colonie
u Huit cents morts dénombrés, sinon iden-
tifiés, a-t-il dit, de très nombreux blessés ou
malades et partout la destruction, la ruine
et la misère, tel est le bilan de ce désastre
par ses effets sans précédent peut-être dans
l'histoire de notre Colonie En moins d'une
journée la Perle des Antilles n'était plus
qu'un champ de désolation. »
Il a fait connaître ensuite au Conseil gé-
néral les mesures qu'il avait prises pour
l'évaluation des dommages et la répartition
des secours.
La préparation du projet de Duoget primi-
tif de 1929 était en cours lors du cyclone.
Elle a dû être interrompue dans l'impossi-
bilité matérielle où se trouvait le Gouver-
neur, par suite du profond changement éco-
nomique survenu, d'asseoir les prévisions
tant en recettes qu'en dépenses. Les Chefs
de service intéressés s'occupent activement
de retoucher leurs prévisions primitives et
se livrent à cet effet à une étude approfondie
- - - -
de la question.
Le Gouverneur a annoncé que 1 ouverture
de la deuxième session ordinaire du Conseil
général qui devait avoir lieu le 27 octobre
est renvoyée à une date qui sera indiquée
ultérieurement.
L'ordre du jour fixé par l'arrêté de convo-
cation de l'assemblée pour une durée de
deux jours porte sur la n situation créée à
la Guadeloupe par le cyclone et sur les
moyens à envisager pour y porter remède ».
Le Gouvernement métropolitain ayant ae-
cidé de demander au Parlement, à la ren-
trée des Chambres, de voter un crédit de
cent millions pour venir en aide à la Gua-
deloupe ravagée, M. Tellier a demandé au
Conseil général de se prononcer pendant
cette session extraordinaire sur l'emploi ju-
dicieux de cette somme.
Il J'ai déjà envisagé, a-t-il dit, et je vous
prie d'étudier la possibilité de nous baser
pour l'établissement de notre programme
sur ce qui a été fait et France pour nos
déoartements dévastés.
d Je vous demande d'étudier l'octroi de
prêts à court, moyen, et long terme en fa-
veur du petit et du moyen commerce, en fa-
veur des industriels et des agriculteurs, et
pour la reconstruction dos bâtiments dé-
truits par le cyclone. »
Les secours
Certains journaux se sont laits l'echo de
bruits indiquant le mécontentement de la
population de la Guadeloupe au sujet de la
répartition de* secours envoyés par la Mé-
tropole.
Des renseignements que nous recevons de
nos correspondants particuliers, il résulte
que l'incident se réduit à quelques manifes-
tations provenant d'une légère partie des
dockers menée par MM. Bloncourt et Valen-
tino dont les aspirations communistes sont
connues dans la Colonie.
- a a ..-
Cette légère effervescence qui s'est mani-
festée lors du passage à la Pointe-à-Pitre de
M. Tellier et de l'Inspecteur Muller ne pré-
sentait aucun caractère de gravité.
Toutefois, il est possible qu'un léger re-
tard ait été apporté à la répartition des sacs
de farine et de riz.
A la suite de ces faits, M. Tellier a rem-
placé M. Thibet qui était délégué de la Co-
lonie à la Pointe-; l'être, par M. Augustin
qui avait rempli lu,¡..,.,:mps ces fonctions an-
térieurement.
_"8 –-––
Dépêches de l'Indochine
'.1
In memoriam
En présence du gouverneur qénéral p. i.
Robin, du atnSral de division commandant
supérieur des troupes d'Indochine, et des
autorilés civiles et militaires, l'inaugura.
tion du monument aux morts de la ville a
eu lieu à IIanoL -..-
(inaopacin.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le gouverneur général de rtndochine vient de
Taire connaître au ministre des Colonies qu'à la
date du 12 novembre 1928, le taux officiel de la
piastre était de 12 fr. 79.
Les colonies françaises
et l'Exposiliofl inlernaliooale
tI' ADvers de 1930
La décision du Gouvernement irançait de
participer officiellement à l'Exposition inter-
nationale d'Anvers 1930 n'a pas été sans ré-
jouir vivement nos amis belges, et en particu-
lier les Anversois qui y voient un élément de
succès de plus pour leur Exposition, en m&D»
temps qu' un témoignage tangible de l'amitié
de la France.
La France, en notifiant son adhésion offi-
cielle à l'Exposition Internationale d Anvers.
a fait le geste de courtoisie politique qui s'im-
posait. Mais en même temps, J'expérience le
prouvera, elle a fait un acte qui ne peut man-
quer de s'avérer largement productif au point
de vue de son expansion commerciale, l' Expo-
sition d'Anvers étant conçue comme devait
ttre avant tout une vaste manifestation écono-
mique d'intérêt immédiat pour les participant.,
Cet intérêt est-il moindre pour les colonies
et protectorats français ? Ce serait une thèse
difficile à défendre.
Au surplus, il y a lieu de tenir compte de
J'état d'âme régnant en Belgique. Celle-ci, au
effet, n'a pas oublié la part active prise par
nos troupes coloniales à la défense et à la té-
demption de son territoire. Elle garde de leurs
exploits un souvenir ému et reconnaissant et ce
serait pour elle, sans aucun doute, une décep-
tion profonde si, à l'invitation pressante qu' elle
a adressée aux différents gouvernements de nos
colonies et protectorats, ceux-ci devraient ré-
pondre par un refus. Il est, en effet, assez na-
turel, que, commémorant en 1930 le centenave
de son indépendance nationale, il tienne parti-
culièrement au cœur de la Belgique de voir
avant tout associés à sa joie et réunis autour
d'elle, tous ceux qui, au prix de leur sang.
ont contribué à la défense et au maintien victo-
rieux de cette indépendance menacée.
Ceci dit, revenons aux considérations d or-
dre pratique.
Il s' agit ici d'une Exposition dite u spécia-
lisée >'. En effet, la world' s fair anversoise
ne comprendra que quatre grandes sections :
les colonies, la marine, les transports, l' art
flamand ancien.
Mais il faut reconnaître que les organisateurs
ont su composer un programme dont l'attrait ne
le cède en rien à celui d'une exposition uni-
verselle, en raison du fait qu'il se rapporte pré-
cisément aux domaines les plus en vue de l' ac-
tivité économique de notre époque. Cette
World' s fair sera l'une des plus remarquable.
qui aient été organisées depuis la guerre, et.
pour nos colonies françaises, elle constitue
vraiment une occasion fort intéressante de se
créer de nouveaux débouchés en Europe et de
prouver d'une manière efficace que les pro-
duits coloniaux français peuvent rivaliser avec
ceux de n importe quelle autre provenance.
La première section, celle des Colonie*,
offre naturellement un intérêt capital. U serait
toutefois erroné de croire cette section colo-
niale limitée. comme sa dénomination peut
sembler l'indiquer, aux colonies et aux pays
colonisateurs. En fait, cette Section s'adreaee
à tous les pays sans distinction, étant donné
que la nomenclature des articles et produits
pouvant y être exposés concerne, outre les pro-
duits tropicaux, d'origine coloniale ou autre,
tous les produits exportables vers les colonies.
Il va de soi que de nombreuses colonies se-
ront représentées à Anvers. Non seulement ia
Belgique saisira cette ocasion pour mettre en
lumière les grands progrès réalisés au Congo
Belge (il nous revient que le Département de*
Colonies Belges demandera au Parlement on
crédit de 3 millions de francs en vue d'ériger
et d'organiser un « Pavillon du Congo Bel-
ge »), mais il est à prévoir que d'autres puis-
sances coloniales, comme la Gre-Breta.
l' Italie, la Hollande donneront à leur partici-
pation le plus d'éclat possible. Il serait vrai-
ment regrettable que les colonies françaises ne
soient pas du nombre et nous lançons ici un
appel pressant à nos gouvernants pour des dis-
positions soient prises sans retard afin d assurer
à la section coloniale franaçise une place pré-
pondérante.
La Section Maritime ne sera certes pas
moins intéressante. L' on entend donner à cette
section un développement considérable en rai-
son de l'inauguration solennelle des nouvelles
installations maritimes du port d'Anvers qw
coïncidera avec l'Exposition Internationale.
Pour saisir toute l'importance de ces grands
travaux que 1 on espère pouvoir terminer pour
1930, il suffira de dire que la capacité com-
merciale du port, qui atteint en ce moment 20
millions de tonnes, ne sera pas loin d être tri-
plée et placera Anvers au premier rang des
ports maritimes du monde entier,
C'est, en résumé, une très importante mani-
festation qui se prépare et à laquelle, une par-
ticipation brillante des colonies ftançaises nous
paraît devoir être d'un haut intérêt.
- - -- --- - -
-,,__- _- .,_u
A L'ACADBMIE DES SCIENCES
-.-.-
Pour éviter les abordages
Au cours d'une récente séance, l'amiral
Fournier a présenté une brochure définissant
les signaux et les manœuvres de sécurité
nécessaires pour préserver des abordages les
escadres que la convergence de leurs routes
conduirait à se croiser dangereusement. Il
propose d'organiser sur le bâtiment guide
une station de T. S. F. à émissions non di-
rigées, par les moyens récemment découverts
et non encore utilisés à cet effet.
M. Fabrv a présenté deux ouvrages le
M. Maurice Roy relatifs à I.t navigation
aérienne.
M. Joubin présenta un nouveau volume de
M. Topsant sur les travaux océanugraphi-
ques (éponges) du prince Albert 1er de Mo-
naco.
LE NUMBRO : » CWTMM
MARIH SOin, 13 NOVEMBRE 1908
JMMMLJjMTtMM
t/frrffr- 5- Administrait** :
umen""ll i
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Mm. 1 Louvm is-U
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I, ~I l l~ 0 l~, (
Les Annales Coloniales
- - - L': --.
Lu annonces et rietamea sent reçu", au
bureau da lnwl.
DIRECTEURS : Marcel RUBDBL et L.-G. THÉBAULT
Tout les arwlu publiés da*«, notre journal ne peuvmt
être reproduit* * /n'en l;lGlij, "S AMIALBS C^PSIMJJR.
-- -- - -P"" P -
- _--:-'d'U- ---- -Ç.4 -
AIONNEBEHTS
duc le supplément Ulusfri :
Ui » f IUU I Mais
ftSMSSt
Mssist 1M» « »
Étranger.. 180 > 100 » it »
On s'abonne sans frais eaffl
tous les bureaux de poste.
à
Les wharfs de la Côte-d'Ivoire
Pour un pavs en pleine expansion écOR»- !
mique et dont la Métropole attend nmr
tiemment les produits, il faut des déboudies
a, dans le cas de la Côte d'Ivoire, il faut
un port. Nous n'apprenons rien que tout le
Monde ne sache.
Mais, malgré tous les efforts, nous n'avons
à la Côte (l'ivoire qu'un wharf, celui de
Grand Bassam, qui distribue au compte-
goutte les bois. le cacao, le coton et qui
permet de la même façon d'introduire les
produits d importation, bi ces derniers »»-
rivaient tous à destination, cela irait à peu
près, mais nous en sommes loin, fort loin.
Nous lisons ceci dans les Annales Colo-
moles du 3 novembre 1928, au sujet de
l'exploitation du wharf de Grand Bassam :
l'a vertu d'arrêtés du l.ieutcnant-Gower•
ntur publiés au J. O. de la Colome du
,0 septembre 1928, ont été autorisés pour
marchandises manquantes au Wharf les
remboursements des sommes dont le total
Atteint 267.095 fr. 99. v-
Ajoutons que périodiquement des rembour-
sements analogues sont autorisés. Le préju-
dice causé tant à la Colonie qu'aux im-
portateurs est grave et préjudiciable en tout
pDint.
Si nous jetons un coup d œil sur le détail
des manquants, nous constatons qu'il s'agit
.le la collstitution, par des voleurs, de véri-
tables stocks de marchandises, comme nous
le faisait remarquer une personne très ar/to-
risée de la Colonie.
Voyez plutôt cette liste de Il manquants •:
6 douzaines de chemises du s/s Satnt-
Michel ̃ 2 nièces de tissus du Fona ; 2 rais-
«s crc!'etl"c clu s /s Tripp ; ,5 caisses de li-
(tUcur du »,» ,\'i.Ça; h dessus de tahle du
Madona ; z,6 chemises du s/s Olbta 2 gros-
ses de parfum du s/s Chelma; 28 boute il es
de bière du Niger ; une caisse de ioo kilos
de raisins du Chelma ; 146 ceintures du
Casamattcr.
Le causes et le remède? «lemandions-
nous. (Car il ne suffit pas de dénoncer des
abus, il faut chercher à les supprimer).
Les causes : entre autres, le défaut d au-
tariit* du directeur du Wharf qui nest
-
même pas de l'Administration locale ma s
,m simple capitaine de marine marchande
n'ayant sous ses ordres que des « contTac-
tuels » dont le recrutement, qui laisse énor-
nt à désirer, se fait surtout parmi les
> bon pl.. de la colonie, contre lesquels
on n'ii iiiwini trtfîrnirn que lestmlskm et de
Wharf et de la Colonie avec fa plupart du
temps, rapatriement au compte de oclle-ci.
le remède : créer un cadre local d'Agents
du Wharf facile à recruter parmi le person-
nel des Travaux Publics Coloniaux et à la
tête desquels serait un Ingénieur des Tra-
vaux Publics, idoine en même temps aux
travaux d'entretien et de réparation du
Wharf dont le mauvais état n'est pas sans
causer de graves inquiétudes.
Mesures dont il faudra s'inspirer lors de
l'organisation du nouveau wharf en cons-
truction à Port-Bouet, cependant de funeste
mémoire.
Ce Wharf devait être tout d'abord cons-
truit à Vridi (les Annales Coloniales ont dé-
veloppé ce projet en son temps). C'était dans
le prolongement du chemin de fer, sous la
longitude d'Abidjan.
Ingénieur et matériel arrivèrent donc,
une fois le projet arrêté pour opérer à Vri-
di, quand, par un de ces revirements qu'on
ne s'explique guère, Vridi fut abandonné
pour Port Bouet à peu près à mi-distance
entre Vridi et Grand Bassam, à proximité
du « trou - sans - fond 9 (profondeur de 100
mètres au minimum) et en un point ou, par
les courants, sont drossées les billes de bois
égarées, en dérive venant de l'Ouest comme
de l'Est. Tant et si bien que les pilliers du
wharf seront sans cesse martelés par les
coups furieux et répétés de masses de 3 à
4 tonnes. Il faudra - un wharf renforcé ! -
Et pour comble de malchance, la lon-
gueur primitive do 350 mètres a été allongée
d'une centaine de mètres, ce qui oblige à
attendre un nouveau matériel et retarde
d'autant la mise en service de ce wharf, si
nécessaire au désembouteiliage du port de
Grand Bassam.
- - - - -.
Quant à un véritable port (Je la cote
d' Ivoire. Sassandra, Abidjan (lagune),
Grand Bassam, c'est une autre affaire. At-
tendons les résultats définitifs du port de
Takoradi qui a déjà eu des malheurs.
Réorganiser l'exploitation du Warf de
Grand Bassam et la prendre comme modèle
pour le nouveau wharf est une tâche intime-
ment liée au développem nt, à l'avenir de la
Côte d'Ivoire, je crois l'avoir suffisamment
démontre.
tsmmat
Sénateur de la Marna,
Vice-Président de la Comminatcn
des Douanes.
La vfom auarrôBûeli vit taiiM
Le choléra vaincu ---
Le choléra asiatique vient d'être vaineu.
L'honneu ir - il n'en était as dr- plus
Irand - r en revient à un mdecin français -
ft docteur d'Hércllc, bien connu des Saï-
conn a; s, puisqu'il fut longtemps attaché à
l,limstitut Patcur de la cap ,ta e. de ta Co-
chiTTchinp.,.<,.,~,~ nu
L'émotion causée par Ji), 7
tocteur d'Hérelle est considérable en inao
chine où la redoutable maladie sème de
trop nombreux ravages, ou les lipidémies
18vumnent deux, trois fois 1 an.
1. ctnrtrur d'Hérelle complétant ses tra
.A,.,oov --"-'---
vaux de laboratoire, sait maintenant cuiu-
ver le microbe. Ilstiffira désormais d'in.
traduire dans le tube digestif d'un malade
une culture de bactériophages puissants
pour provoqurr la guérison. Il lui suffira de
,répandre des cultures de bactériophages
dans les villages infectes pour arrêter une
él)idémie.
C'est ce qu'il a fait aux Indes. Les résul-
tats obtenus sont incalculables, on va le
vo!r * mortalité dans
Le taux oruiuaiK '-.n --n- -
les épidémies du choléra est de 6o Par-
mi les malades traités, avec du retard, dans
les cas les plus défavorables, par la mé-
thode du docteur d'Hérelle, la mortalité est
tombée a 8 1
Le Gouvernement de l'Inde a adeécctiadé
d'appliquer le procédé sur une vaste échelle
Le traitement, nous dit notre conftre
indochinois « L'Opinion », est des plus sim-
ples j l'absorption de In de bacténo-
phages se fait par la bouche; des cultures
sont répandues dans les eaux contaminées.
La destruction du bacille du choléra est
immédiate. "'W. L- _11- _6 ,
La méthode du docteur o nciei e C:H. uç..
plus ingénieuses et repose sur l'action du
hactériopbage. Le bactériophage est un mi-
crobe ennemi du vibrion cholérique et qui
en fait ses délices, au point de le dtruue
«i» fait ses délices, au point de le déjtj ruire
complètement partout ou II lu l'CII'-VUU''-'
Cette destruction est telle que, même chez
les cholériques traités trop tard pour em-
pêcher la mort, on ne rencontrait plus de
microbes du choléra - ou il n'y avait plus
de bactériophage,. - ,- --
Quand le bactériophage peut agir, le ma-
lade est sauvé, l'épidémie s'arrête; et le
docteur d'Hérelle signale que, même dans
les cas violents, considérés très graves des
leur début, des guérisons quasi miraculeu-
ses ont été obtenues.
Un seul exemple, cité par le docteur lui-
même, donnera une idée de l'activité du
nouveau remède :
11 s'agit d'une femme de 70 ans des envi-
rons de l.ahore ; la malade est transportée
à l'infirmcrie onze heures après le début. A
ce moment, l'état est désespéré : la mort est
d'ailleurs de règle chez les vieillards. Mais
on peut administrer un bactériophage puis-
sant ; quarante-huit heures après, la malade
ect en pleine convalescence.
La méthode du docteur d'Hérelle sera
certainement sans retard appliquée à notre
Indochine et dans toutes les colonies frap-
pées par le mal mortel. Mais espérons ar-
demment que tous crédits nécessaires - et
les plus considérables soient-ils - seront
largement mis à la disposition du docteur
d'Hérelle et de ses services pour réaliser
cette œuvre d'admirable humanité: faire
reculer la mort.
m. m. 8.
Cartographie
«♦«
L'orthographe des noms
Les cartographes français ne se sont jamais
beaucoup préoccupés de l'orthographe des
noms géographiques j London, LISboa s'écri-
vent Londres, Lisbonne, et bien d'autres
villes ne sont nullement indiquées d'après
l'orthographe de leur prbpre pays. Il est vrai
qu'il est des régions comme les pays balka-
niques ou polonais où les villes ont à elles
seules plusieurs noms fort différents les uns
des autres, mais en d'autres endroits, il
semblerait rationnel de donner à çbaque ville
ou village l'orthographe en langue locale.
En se reportant au dictionnaire de géo-
graphie de Vivien de Saint-Martin publié
chez Hachette, en collaboration avec le géné-
ral Parmentier, on retrouverait les noms tels
qu'ils doivent être écrits, car dans ce die,
tionnaire, écrit M. Maurice Fallex, chaque
mot géographique a été transcrit avec mé-
thode, et la transcription discutée s'il y avait
lieu.
Mais quel est aujourd'hui l'écrivain, pro-
fesseur, savant, publiciste qui commence par
consulter le dictionnaire Vivien de Saint-
Martin avant d'écrire un terme géographique
étranger - ou même français ?
Et cependant, les documents ne manquent
pas :
Nous trouvons dans les Annales de Géo-
graphie du 15 novembre 1897 une étude
d'Aïtoff sur « la Transcription des noms géo-
graphiques ; en 1901, le Ministère des Af-
faires étrangères a publié des Tables de
Transcription française des sons chinois" et
il est le premier à ne pas les utiliser.
Pour que l'unité s'impose, écrit M. Mau-
rice Fallex, professeur honoraire d'histoire
et de géographie au Lycée Louis-le-Grand,
il faudra beaucoup de temps et des volontés
tenaces. Ne nous le dissimulons pas : la
très grande légèreté française, notre indivi-
dualisme traditionnel, notre dédain de toute
discipline, intellectuelle ou autre, seront des
obstacles bien difficiles à surmonter.
Les preuves abonderaient dans la langue
géographique de notre France elle-même.
Qui n'écrit aujourd'hui et qui ne prononce
léron ? A mesure que le mot sort de la
plume d'un auteur ou de la composition du
typographe, un accent aigu se détache de
tout un vol. pour se poser sur la lettre e. Ne
disent et n'écrivent Oleron que les habitants
de l'ile. Même chose pour la ville de Dole :
la municipalité refuse l'accent circonflexe à
tous ses papiers administratifs ; les plaques
I indicatrices de la pare - et elles sont de
taille n'en portent pas ; mais ouvrez l'in-
dicateur du réseau de P.-L.-M. : le circon-
flexe foisonne, ainsi du reste que dans l'At-
las universel de géographie de Vivien de
Saint-Martin et Scnrader.
Je crois que ce à quoi doivent s'attacher
les cartographes est de représenter les
consonnances des noms d'après les autoch-
tones. Je me souviens qu'au cours de ma.
nœuvres d'état-major dans l'Eure, ayant
mal lu le nom d'un village à un paysan au-
quel je m'adressais, je fus mal compris et fis
faire à mon général et à son état-major un
détour de plusieurs kilomètres. Ce qui
contraria beaucoup un colonel (ancien sa-
peur-pompier) préoccupé de l'heure verte 1
Si j'avais prononcé le non de ce village
comme le prononçaient les autochtones, je
n'aurais certes pas été induit en erreur.
.,.
L Afrique romaine
et l'Afrique française
1 1 '1'
V approche du cerntemmre de la
conquête de VAlgérie fait revivre
bien des souvenirs. On se rappelle
avec futile admiration les soldais français
qui firent la conquête s'inclinaient devant
les vestiges grandioses de la civilisation ro-
maine, devant ces ruines qui arrachaient aux
Arabes, lesquels pratiquent la maxime :
a Nil admirari », cette interrogation enfan-
tine : « Vos tItIcltres croyaient donc ne de-
voir jamais mourir ? >
Nul plus que moi ne garde au fond du
cœur le culte de ce peuple, unique dans
l'histoire, qui sut organiser l'Afrique comme
le reste du monde. Mais, ne croyons pas
qiiïl put imposer sa domination sans dif-
ficultés, et que Rome n'eut pas constam-
ment les veux fixés sur ces provinces qui,
seules, pouvaient donner une réponse à la
question que les empereurs se posaient pour
les citoyens : « Mangent-ils 1 * Il y a eu
des séditions, des révoltes, des guerres mê-
me, dont on ne trouve pas de traces dans
l'histoire. Certaines cependant sont connues
de nous.
- - - -- -
C'est d'abord que les Maures, comme le
remarquent Hérodien et Zosime, avaient
toujours gardé l'habitude de porter leurs
armes; que le pays offrait des retraites in-
violables à ceux qui s'en servaient; enfin
que les avantages du Gouvernement par les
indigènes avaient pour contre-partie les dan-
gers que faisait naître la trahison des che fs;
c'est un Maure, Lusius Quietus, excellent
capitaine, consul, qui est l'âme du complot
tramé contre Hadrien, et qui se charge de
soulever l'Afrique romaine contre l Emptre.
Nous connaissons les expéditions de
Suetomus Paulinus, à travers l'Atlas, celle
de Geta qui poursuit les Maures jusqu'au
Sahara; Tacite nous a conté la longue lutte
de Tac farinas contre Tibère, lutte qui dure
sept années, et dont le théâtre s'étend de-
puis Sitifis jusqu'au pays des Garamantes.
Le nom de Tacfarinas s'inscrit à côté de
ceux qui, au premier siècle des Césars,
constituent la liste des champtons de l in-
dépendance, Civilis, Sacrovir, Simon ben
Giora, Caracac, et Boadicée.
D'autres vengeurs lui succèdent, si bien
que Caligtlla, afin de rendre les répressions
plus rapides et plus impitoyables, ôte les 1
pouvoirs militaires au proconsul d'Afrique et
met à la tête de l'armée un légat impérial.
Vespasien, qui était marié à la fille d'un
1 chevalier romain établi à Sabrata, - et qui
avait envoyé une colonie à Icostum (Illger),
commence la pacification de la Tripolitaine,
et elle ne s'acheva que sous Domitien lequel
extermine le plus grand nombre des Nasa-
mons. Hadrien, Antonin ont à combattre les
Maures ; au lendemain de l'avènement de
oiII. - - - - - i'a - - - 4
Marc AurèlCy en meme temps que.. urwcm
se soulève à la voix de Vologèse, les Maures
se jettent sur l'Espagne, et, pendant la
longue guerre que l'empereur doit soutenir
sur les bords du Danube, ils continuent *e e:
rouan es et leurs incursions.
A mesure que les Romains se sont éloignés 1
du rivage méditerranéen, vers l'Atlas, puis, 1
l'Atlas franchi, vers le Sahara, ils ont -en-
contré des résistances plus "ombreusfli ce
parfois farouches. Nous nous sommes ht.lr.
tés aux Arabes et aux Kabyles, eux se sont
heurtés - aux Berbères et aux Phéniciens. J'ai
A - 1
montré plus d'une fois quels étaient les av.",
tages de leur colonisation sur la trôtre : ils
n'avaient pas à redouter la haine fanatique
d'une religion contre laquelle les efforts les
plus énergiques se seraient brisés, 11 ils
avaient eu dis auxiliaires précieux ditns ces
souverains comme Massinissa, Bocchus et
Juba, qui facilitèrent singulièrement leur
tâche.. -. --
Et rappeler tout cela, ce n est pas diminuer
la gloire de Rome, mais c'est nous préparer
à être justes pour la gloire de la France qui
lui a succédé dans VAfrique av Nord
._rl.lI,I.I.
Sénateur de r lIérlluLt, ancien ministre
Vice-president de ta commission
sénatoriale des Colonies
DEUX CROISIÈRES
l.e Ministre de la Marine vient d'arrêter
dans leurs grandes lignes les croisières que
le Duquesnc et le Tourville accompliront en
1920.
Le Duquesnc qui est rentré d'Amérique au
début de novembre après une tournée à
grande vitesse, remarquable par sa régula-
rité, se prépare à Brest à appareiller dans
le courant du mois de janvier. Il effectuera
le tour de l'Afrique, en visitant nos colonies
et l'Afrique Occidentale, l'Afrique Equato-
riale, le Cap et l'Afrique du Sud, Madagas-
car, les Comores et Zanzibar.
Le Tourville quittera la France au prin-
temps prochain pour accomplir le tour du
monde par Panama, les iles Marquises, les
îles de la Société, les Nouvelles-Hébrides, la
Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande,
l'Australie, la Malaisie, les Indes et
l'Egypte.
La croisière du Duauesne durera environ
cina mois ; celle du Tourville huit mois.
--.
Le statut de Tanger
«4.
Un rapport de M. Mussolini
Un rapport de M. Mussolini relatil au
statut de Tanger a été distribué au Sénat
italien.
--------
Le dock flottant de Singapour
-
Le dock flottant de Singapour est arrivé
à destination et a été mie en place. Il avait
quitté Newcaetto au mois de juin dernier.
Les travaux du nouveau port se poursui-
vent activement.
Cuiqùe suum
e*
La Cour criminelle de Cantho (Cochinchine)
vient ,cie condamner à des peines diverses, mais
jiibd et. ies aetttne» du tendanne Toumiex.
tué a Pb-. Thanh (province de Bec-Lieu),
daDa 1" aercice de ses fonctions, alon qu'eu
qualité de commissaire de police (en Indochine
ce cumul est chose courante) il surveillait I exé-
cution d'une saisie ordonnée par , le Parquet,
• 1 s - •» Il - -.
en vertu d'un jugement du tribunal de première
instance. Si l'on en croit certains journaux In-
dochinois, en général bien informés, le tribunal
- -- 1 1 -. ,..
de Bac-Lieu se serait lourdement trompe et
l'indigène objet de la saisie, un cultivateur
nommé Toai, aurait été victime d'une série de
spoliations monstrueuses que le magistrat n' au-
rait pas su discerner.
Faute de tenir en mains les pièces du pro-
cès, nous éviterons d'émettre un avis en aussi
délicate occurrence. - -
Mais que la responsabilité de 'a tueur de
Phung Thanh (car le malheureux Toumier n' a
pas été la seule victime de cette sanglante
échauffourée) incombe ou non à l'autorité judi-
ciaire, il est vraiment exagéré de mettre égale-
ment en cause comme le fait la même presse -
pour n'en pas perdre l'habitude 1 adminis-
trateur, chef de la province. -
Il faudrait pourtant s entendre. Le principe
de la séparation des pouvoirs est-il appliqué en
Cochinchine. on ne l'est-il pas > Un chef de
nwww* a-t-il le droit de 1 immiscer dans les
affaires du Tribunal, ou dans celles du Par-
quet ? Les orei lles nous tintent encore de
1 écho des conflits qui, pendant plusieurs lus-
tres, au lendemain du jour où les fonctions judi-
ciaires furent retirées au premiers, mirent en ri-
valité administrateurs et procureurs de la Répu-
blique.
Aujourd'hui, la question est réglée : seul le
Gouverneur de la Cochinchine, par application
d'un article bien connu d'ailleurs, passionné-
ment critiqué du Code d'Instruction criminelle,
jouit encore d'un certain droit de regard et
-- .-.. 1.. ,.
d'actlon sur les otnclers ae police juaiciaire, y
compris les procureurs ; les chefs de province
ont été soigneusement, par décret, évincés de la
même faculté.
11 ferait beau voir, après que le chet du
Parquet à donné ses directives aux agents de
la force publique placés sous son autorité con-
jointement avec celle de l' administrateur, que
celui-ci se permit d'intervenir soit auprès des
agents, par instructions, soit par simples conseils
auprès du procureur ! Quant à insinuer officiel-
lement même avec des formes - à un Pré-
sident de Tribunal, qu'un de ses jugements
s'éloigne de la perfection idéale et surtout qu'il
contient une erreur grossière, je ne dis pas bien
entendu d'appréciation (ce qui ferait crouler le
Palais de Justice !) mais seulement de fait ma-
tériel, il faudrait avoir, comme le navigateur
d'Horace, le coeur bardé d'un triple airain et
nourrir le mépris le plus définitif pour r ave-
nir de sa carrière !
- - - 1
De toute évidence vet quand ce n eUt été
qu'en raison de l'accroissement continu et in-
défini des besognes administratives) il n'était
pas possible de conserver à perpétuité le régime
judiciaire instauré jadis par les amiraux, qui fai-
sait de l' administrateur un juge. On a bien fait
de créer en Cochinchine des tribunaux régu-
liers. Mais sans doute s est-on un peu hâté (à
l'heure actuelle le pays n'est pas encore mûr
pour cette réforme) d'adjoindre à ces tribunaux
des Parquets calqués sur le modèle de ceux de
la métropole, nous voulons dire séparés par une
cloison étanche des organes administatifs et po-
litiques.
Dans une grande démocratie policée comme
la France, une telle mesure n' a rien que
d'avantageux. Elle s'impose même pour d'au-
tre motifs que des motifs de doctrine : c'est une
saine division du travail, c'est une garantie
pour les citoyens ,et d'ailleurs la conscience
publique est suffisamment évoluée pour rendre
nésliffeables les danRers de certains conflits.
11 n' en est pas de même dans un pays de
colonisation, où la juxtaposition des races crée
une situation politique particulière qui exige
avant tout, dans l'intérêt des protégés comme
dans celui du pays protecteur, le maintien ja-
- - -- - 8- 1
loux de l'ordre public que seule peut assurer et-
ficacement la réunion dans les mêmes mains
(sous réserve de tous les contrôles que l' on
voudra) de tous les moyens d'action de la po-
lice judiciaire, de tous les pouvoirs du minis-
tère public et aussi de toutes les responsabi-
lités. ,
Nous n hésitons pas à professer que si le 1
Tonkin, malgré son degré de prospérité plus
modeste, malgré les souvenirs encore relative-
ment récents de la grande piraterie, est moins
sourdement miné d'agitations secrètes que la ri-
che Cochinchine, la cause principale de cette
situation doit être recherchée dans l'action plus
efficace des chefs de province, découlant de
l'existence de tribunaux consulaires dans un
grand nombre de résidences. Puisse le Gou-
vernement, lorsqu'il y confiera à des magistrats
de carrière le soin de juger t, être assez bien
inspiré pour conserver, jusqu à nouvel ordre,
aux administrateurs, résidents de France, les
attributions du procureur de la République !
Mais, en attendant, en Cochinchine, on n a
pas cru opportun de s'arrêter à cette mesure
transitoire. Et puisqu'il s'y manifeste des trou-
bles agraires, nous constaterons qu'ils sont dus.
nous ne nous permettrons évidemment pas de
-. 'l' 1
dire : à l inexpérience de quelque magistral cie
('ordre judiciaire ; mais du moins à 1 impuis-
sance où se trouvent les administrateurs (mieux
spécialisés qu'eux, tout de même, en matière
indigène 1) à mettre au point certaines affaires,
une fois portées davant les tribunaux.
Il serait donc convenable qu une opinion pu-
blique égarée n'attribuât pas à la légère de res-
ponsabilité, même morale, à qui ne dispose
d'aucun pouvoir; car ces deux choses vont de
pair, et c'est une criante iniquité que de pré-
- -- 2 -
tendre les séparer arbitrairement, pour la seuie
satisfaction de ce vieil esprit de légèreté fron-
deuse qui, pour trop de nos concitoyens, cons-
titue vraiment trop un article d'exportation.
1 Cknrfes iferWitel.
e 9
la conseil géaéral de la
Gudelolpe
Après le cataclysme qui s'est abattu sur la
Guadeloupe au mois de septembre dernier et
dont nos lecteurs ont connu les détails par
les dépêches qu'ils ont pu lire dans les
Annales Coloniales, au fur et à mesure
qu'elles nous parvenaient, le Gouverneur a
réuni le Conseil général en session extraor-
dinaire le 11 octobre suivant.
- "II_-
A l'ouverture de cette session, M. leuier
a prononcé un discours qui comprend deux
parties : La première est l'exposé des évé-
nements occasionnés par le cyclone du 12
septembre et la deuxième indique à l'assem-
blée les propositions que l'Administration lui
soumet pour réparer les ruines qu'il a accu-
mulées. Le Gouverneur a commencé ainsi :
Il Je suis certain d'être votre interprète à
tous en vous proposant avant de commen-
cer vos travaux de nous recueillir quelques
instants, douloureusement émus, en songeant
aux malheureuses victimes du cataclysme
qui vient de s'abattre sur la Guadeloupe
semant partout la mort et la luine ; victime.-
innocentes des éléments aveuglément déchai-
nés et dont nous conserverons pieusement le
souvenir. Il -. - ..,., l' --
Il a salué ensuite M,l"aul t-iaugei, am-
bassadeur de France aux Etats-Unis d'Amé-
rique, envoyé extraordinaire du Gouverne-
ment de la République auprès de la Guade-
loupe pour apporter au pays le baiser mater-
nel de la France.
Il a souhaité la bienvenue aux conseillers
généraux récemment élus et il a déclaré qu'il
lui était fort agréable de voir dans l'assem-
blée M. le sénateur Bérenger et M. le dé-
puté Graëve.
Le Gouverneur a fait un exposé touchant
et ému des événements survenus les 11, 12
et 13 septembre qui ont ruiné la Colonie
u Huit cents morts dénombrés, sinon iden-
tifiés, a-t-il dit, de très nombreux blessés ou
malades et partout la destruction, la ruine
et la misère, tel est le bilan de ce désastre
par ses effets sans précédent peut-être dans
l'histoire de notre Colonie En moins d'une
journée la Perle des Antilles n'était plus
qu'un champ de désolation. »
Il a fait connaître ensuite au Conseil gé-
néral les mesures qu'il avait prises pour
l'évaluation des dommages et la répartition
des secours.
La préparation du projet de Duoget primi-
tif de 1929 était en cours lors du cyclone.
Elle a dû être interrompue dans l'impossi-
bilité matérielle où se trouvait le Gouver-
neur, par suite du profond changement éco-
nomique survenu, d'asseoir les prévisions
tant en recettes qu'en dépenses. Les Chefs
de service intéressés s'occupent activement
de retoucher leurs prévisions primitives et
se livrent à cet effet à une étude approfondie
- - - -
de la question.
Le Gouverneur a annoncé que 1 ouverture
de la deuxième session ordinaire du Conseil
général qui devait avoir lieu le 27 octobre
est renvoyée à une date qui sera indiquée
ultérieurement.
L'ordre du jour fixé par l'arrêté de convo-
cation de l'assemblée pour une durée de
deux jours porte sur la n situation créée à
la Guadeloupe par le cyclone et sur les
moyens à envisager pour y porter remède ».
Le Gouvernement métropolitain ayant ae-
cidé de demander au Parlement, à la ren-
trée des Chambres, de voter un crédit de
cent millions pour venir en aide à la Gua-
deloupe ravagée, M. Tellier a demandé au
Conseil général de se prononcer pendant
cette session extraordinaire sur l'emploi ju-
dicieux de cette somme.
Il J'ai déjà envisagé, a-t-il dit, et je vous
prie d'étudier la possibilité de nous baser
pour l'établissement de notre programme
sur ce qui a été fait et France pour nos
déoartements dévastés.
d Je vous demande d'étudier l'octroi de
prêts à court, moyen, et long terme en fa-
veur du petit et du moyen commerce, en fa-
veur des industriels et des agriculteurs, et
pour la reconstruction dos bâtiments dé-
truits par le cyclone. »
Les secours
Certains journaux se sont laits l'echo de
bruits indiquant le mécontentement de la
population de la Guadeloupe au sujet de la
répartition de* secours envoyés par la Mé-
tropole.
Des renseignements que nous recevons de
nos correspondants particuliers, il résulte
que l'incident se réduit à quelques manifes-
tations provenant d'une légère partie des
dockers menée par MM. Bloncourt et Valen-
tino dont les aspirations communistes sont
connues dans la Colonie.
- a a ..-
Cette légère effervescence qui s'est mani-
festée lors du passage à la Pointe-à-Pitre de
M. Tellier et de l'Inspecteur Muller ne pré-
sentait aucun caractère de gravité.
Toutefois, il est possible qu'un léger re-
tard ait été apporté à la répartition des sacs
de farine et de riz.
A la suite de ces faits, M. Tellier a rem-
placé M. Thibet qui était délégué de la Co-
lonie à la Pointe-; l'être, par M. Augustin
qui avait rempli lu,¡..,.,:mps ces fonctions an-
térieurement.
_"8 –-––
Dépêches de l'Indochine
'.1
In memoriam
En présence du gouverneur qénéral p. i.
Robin, du atnSral de division commandant
supérieur des troupes d'Indochine, et des
autorilés civiles et militaires, l'inaugura.
tion du monument aux morts de la ville a
eu lieu à IIanoL -..-
(inaopacin.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le gouverneur général de rtndochine vient de
Taire connaître au ministre des Colonies qu'à la
date du 12 novembre 1928, le taux officiel de la
piastre était de 12 fr. 79.
Les colonies françaises
et l'Exposiliofl inlernaliooale
tI' ADvers de 1930
La décision du Gouvernement irançait de
participer officiellement à l'Exposition inter-
nationale d'Anvers 1930 n'a pas été sans ré-
jouir vivement nos amis belges, et en particu-
lier les Anversois qui y voient un élément de
succès de plus pour leur Exposition, en m&D»
temps qu' un témoignage tangible de l'amitié
de la France.
La France, en notifiant son adhésion offi-
cielle à l'Exposition Internationale d Anvers.
a fait le geste de courtoisie politique qui s'im-
posait. Mais en même temps, J'expérience le
prouvera, elle a fait un acte qui ne peut man-
quer de s'avérer largement productif au point
de vue de son expansion commerciale, l' Expo-
sition d'Anvers étant conçue comme devait
ttre avant tout une vaste manifestation écono-
mique d'intérêt immédiat pour les participant.,
Cet intérêt est-il moindre pour les colonies
et protectorats français ? Ce serait une thèse
difficile à défendre.
Au surplus, il y a lieu de tenir compte de
J'état d'âme régnant en Belgique. Celle-ci, au
effet, n'a pas oublié la part active prise par
nos troupes coloniales à la défense et à la té-
demption de son territoire. Elle garde de leurs
exploits un souvenir ému et reconnaissant et ce
serait pour elle, sans aucun doute, une décep-
tion profonde si, à l'invitation pressante qu' elle
a adressée aux différents gouvernements de nos
colonies et protectorats, ceux-ci devraient ré-
pondre par un refus. Il est, en effet, assez na-
turel, que, commémorant en 1930 le centenave
de son indépendance nationale, il tienne parti-
culièrement au cœur de la Belgique de voir
avant tout associés à sa joie et réunis autour
d'elle, tous ceux qui, au prix de leur sang.
ont contribué à la défense et au maintien victo-
rieux de cette indépendance menacée.
Ceci dit, revenons aux considérations d or-
dre pratique.
Il s' agit ici d'une Exposition dite u spécia-
lisée >'. En effet, la world' s fair anversoise
ne comprendra que quatre grandes sections :
les colonies, la marine, les transports, l' art
flamand ancien.
Mais il faut reconnaître que les organisateurs
ont su composer un programme dont l'attrait ne
le cède en rien à celui d'une exposition uni-
verselle, en raison du fait qu'il se rapporte pré-
cisément aux domaines les plus en vue de l' ac-
tivité économique de notre époque. Cette
World' s fair sera l'une des plus remarquable.
qui aient été organisées depuis la guerre, et.
pour nos colonies françaises, elle constitue
vraiment une occasion fort intéressante de se
créer de nouveaux débouchés en Europe et de
prouver d'une manière efficace que les pro-
duits coloniaux français peuvent rivaliser avec
ceux de n importe quelle autre provenance.
La première section, celle des Colonie*,
offre naturellement un intérêt capital. U serait
toutefois erroné de croire cette section colo-
niale limitée. comme sa dénomination peut
sembler l'indiquer, aux colonies et aux pays
colonisateurs. En fait, cette Section s'adreaee
à tous les pays sans distinction, étant donné
que la nomenclature des articles et produits
pouvant y être exposés concerne, outre les pro-
duits tropicaux, d'origine coloniale ou autre,
tous les produits exportables vers les colonies.
Il va de soi que de nombreuses colonies se-
ront représentées à Anvers. Non seulement ia
Belgique saisira cette ocasion pour mettre en
lumière les grands progrès réalisés au Congo
Belge (il nous revient que le Département de*
Colonies Belges demandera au Parlement on
crédit de 3 millions de francs en vue d'ériger
et d'organiser un « Pavillon du Congo Bel-
ge »), mais il est à prévoir que d'autres puis-
sances coloniales, comme la Gre-Breta.
l' Italie, la Hollande donneront à leur partici-
pation le plus d'éclat possible. Il serait vrai-
ment regrettable que les colonies françaises ne
soient pas du nombre et nous lançons ici un
appel pressant à nos gouvernants pour des dis-
positions soient prises sans retard afin d assurer
à la section coloniale franaçise une place pré-
pondérante.
La Section Maritime ne sera certes pas
moins intéressante. L' on entend donner à cette
section un développement considérable en rai-
son de l'inauguration solennelle des nouvelles
installations maritimes du port d'Anvers qw
coïncidera avec l'Exposition Internationale.
Pour saisir toute l'importance de ces grands
travaux que 1 on espère pouvoir terminer pour
1930, il suffira de dire que la capacité com-
merciale du port, qui atteint en ce moment 20
millions de tonnes, ne sera pas loin d être tri-
plée et placera Anvers au premier rang des
ports maritimes du monde entier,
C'est, en résumé, une très importante mani-
festation qui se prépare et à laquelle, une par-
ticipation brillante des colonies ftançaises nous
paraît devoir être d'un haut intérêt.
- - -- --- - -
-,,__- _- .,_u
A L'ACADBMIE DES SCIENCES
-.-.-
Pour éviter les abordages
Au cours d'une récente séance, l'amiral
Fournier a présenté une brochure définissant
les signaux et les manœuvres de sécurité
nécessaires pour préserver des abordages les
escadres que la convergence de leurs routes
conduirait à se croiser dangereusement. Il
propose d'organiser sur le bâtiment guide
une station de T. S. F. à émissions non di-
rigées, par les moyens récemment découverts
et non encore utilisés à cet effet.
M. Fabrv a présenté deux ouvrages le
M. Maurice Roy relatifs à I.t navigation
aérienne.
M. Joubin présenta un nouveau volume de
M. Topsant sur les travaux océanugraphi-
ques (éponges) du prince Albert 1er de Mo-
naco.
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