Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-11-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 08 novembre 1928 08 novembre 1928
Description : 1928/11/08 (A29,N166). 1928/11/08 (A29,N166).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64513353
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NBUVIUM. ANNEE. N* 1M LE NUMERO : 30 CBKTKMB8 JEUDI SOIR, 8 NOVEMBRE 1928.
JOINKMLWjOTIDIEN
Rédaction & Administration :
84, ma
RARIS a"
ifl tfll 1 LOUVIVK 1M7
.- lescHaiLlau si-"
Les Annales Coloniales
e
LM annonces et réclames sont reçues au
bureau du (oumal.
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALIS.
IBOIIIVERENÎS
avec le supplément ittueiré
Fin au e Kode 3Mois
FfOMtti
Qotoaias 120 o 86 » as.
Étranger.. 180» Ww Mt
On s'abonne sans frais dam
tous les bureaux de poste.
De quelques produits marocains
., mole- a
Aujourd'hui a lieu l'inauguration du
chemin de fer Casablanca-Marrakech, étape
décisive de notre action pacifique au Maroc.
Le moment est bien choisi pour parler de
ce beau pays qui s'étend sous un des climats
les plus agréables et dont le territoire est
des plus fertiles et des plus variés. Sa po-
pulation, dans son ensemble, se consacre à
l'exploitation du sol : les indigènes récoltent
à eux seuls les. neuf-dizièmes du blé dur et
de l'orge annuels.
Les colons ont donc trouvé, dès leur ins-
tallation, de précieux auxiliaires parmi les
autochtones qui constituent, comme l'écrivait
M, Augustin Bernard, une main-d'œuvre
abondante, vigoureuse et intelligente.
Les productions agricoles ne pouvaient
due s'accroître du fait de notre occupation :
sur les 24 millions d'hectares que nous oc-
cupons, la partie cultivée est de 10 à il
millions. Les 95% des surfaces emblavées
produisent du blé, de l'orge, du mais et du
sorgho. Le reste appartient aux petites cé-
réales, aux légumineuses alimentaires, aux
plantes industrielles et condimenteuses. Le
lin, le coton, les cultures fourragères y
prendront une grande extension.
La vigne
La vigne, qui est cultivée au Maroc de
temps immémorial sous forme de vergers
et de jardins, a reçu, du fait de la coloni-
sation européenne, une assez grande exten-
sion, grâce au plus grand soin apporté dans
les méthodes culturalcs indigènes et à l'ac-
croissement des huperticies plantées en vignes
(5.:,": hectares dont 700 en vignes améri-
caines).
Le rendement des vignes européciuies au
Maroc est comparable à celui des vignes
d'Algérie. Aux abords de Rabat, dans le
Doukkhala, le Zerhoum et les régions de
l'ez et de Marrakech, les indigènes pos-
sèdent 6 millions de pieds qui, avec les
vignes des colons, forment un vignoble de
4.700 hectares en plein rapport, d'un rende-
ment moyen de 40 litres à l'hectare, soit
une moyenne de près de 200.000 hectolitres.
On ne peut envisager, pour l'instant, qu'une
consommation locale, qui pourra sous peu
être suffisamment approvisionnée par la pro-
duction. En ce moment les vins algériens
pourvoient à l'insuffisance de la production
locale.
L'exportation éventuelle de vins maro-
cains, qui ont leur caractère propre, ne sau-
rait nuire, comme on semble le redouter,
aux voisins algériens ou aux producteurs du
Midi de la Fiance. L'accroissement progres-
sif et rapide de la population européenne
d'une part et les tempéraments de plus en
plus nombreux apportés à la loi coranique
par les indigènes d'autre part, retarderont
de plus en plus la date de l'exportation des
vins marocains et, avec le docteur Lucien
Graux, dans son étude sur le « Maroc écono-
mique » (Librairie Champion, 5, quai Ma-
laquais), nous souhaitons que, a le plus
possible, sur la terre du Protectorat, la gé-
néreuse vigne dore son grain au soleil ».
Le sucre
De prime abord, le climat du Maroc ne
semble pas favorable à la culture de la
canne à sucre; il n'y a guère que le Souss
où cette culture fut jadis pratiquée ; des ex-
périences faites à Fez et à Marrakech ont
fait renoncer à la canne à sucre. Ce n'est
donc que par la betterave que le Maroc
peut songer à se procurer du sucre. Les
rendements des plantations de plusieurs sta-
tions expérimentales ont atteint 25 à 30.000
kilos d'une teneur de 12 à 20% en saccha-
rose. Résultats nets permettant de considé-
rer que la culture de la betterave sucrière
est passée dans le domaine d'une véritable
pratique agricole.
Les semis devront se faire en automne
dans des terres saines, profondes, très bien
ameublies, riches et fumées.
Dès qu'une bonne main-d'œuvre aura été
éduquée, la betterave pourra alimenter
des sucreries-raffineries locales. Il y aura
lieu de tenir compte de l'assolement de trois
à cinq ans exigé par la betterave. Pour une
exploitation convenable de 1.000 hectares
de betteraves, il faut donc disposer de 5.000
hectares de cultures
Les plantes à parfums
Favorisé par un climat heureux, le Ma-
ioc peut apporter à l'industrie française des
parfums un appoint très important : géra-
nium, lavande, romarin, thym, roses ont
donné aux essais du « Comité des plantes
médicinales » et de certains colons, des ré-
sultats très concluants.
Le sol riche, l'irrigation- facile de la ré-
gion de Marrakech en font le centre de pré-
dilection de la culture des plantes à par-
fum. Le rosier de Marrakech, fleurit au
début d'avril et tient jusqu'en fin mai. Un
pied donne 1 kilo 500 de fleurs à l'année.
Les 100 kilos ont valu en 1926 de 600 fr. à
966 fr. Par les ports de Mazagan, Casablan-
ca et Mogador il a été exporté, en 1925,
57.182 kilos de feuilles de roses d'une va-
leur de 353.527 francs.
L'ouverture de la voie normale Marra-
kech-Casablanca qui date d'hier attirera de
plus en plus vers ce port ce produit.
L'oranger et ses congénères fournissent
les essences néroli, citron, bergamote ainsi
que l'eau de fleurs d'oranger si appréciée
des indigènes.
Toutes les fleurs d'oranger sont utilisées
dans le pays.
La menthe pouliot pousse spontanément
dans les fonds humides. Nous savons com-
bien les indigènes s'abreuvent de thé à la
menthe.
Notons, aussi l'iris dans les jardins parti-
culiers. On en exporte les racines (27.561
kilos en 1925 pour une yaleur de 46.600
francs).
La région dtOudjda est renommée pour
sa culture de la marjolaine (origan) qui
abonde aussi dans le Nord marocain. La cul-
ture en est très prospère dans le cercle
dtOuezzan,
Par cet aperçu, nous voyons que la culture
des plantes à parfums laisse envisager un
avenir intéressant.
Associons les indigènes à tous nos efforts
culturaux, nous les intéresserons certaine-
ment à notre œuvre, nous les mettrons de
plus en plus en confiance et, dans ce
Maroc, qui finira bien un jour par être tout à
fait le a Maroc utile » nous aurons donné
aux populations une organisation plus
forte, surtout plus féconde, nous aurons
rempli d'une façon digne de la France le
devoir du colonisateur.
£ riiesf iïïmueÊ–,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
L'iifcstrie sicrière ctloriale
«♦»
M. Caadace, député de la Guadelour,
au nom de 1* industrie sucrière locale, cruelle..
ment éprouvée par. la récente catastrophe, vient
de demander par un télégramme Dressant,
à M. Steeg, de surseoir à la création de fabri-
ques et de raffineries de sucre au Maroc.
8..
L'Aviation Coloniale
France-Amérique du Sud
Le 3ùol courrier aérien France-Amérique
du Sud assuré par les soins de la Compa-
gnie (Jénérale Aéropostale et qui avait
quitté Toulouse dans la journée du ven-
dredi 26 octobre a été distribué à Santiago-
du-Chili lundi 5 novembre.
Cette liaison postale a donc été effectuée
en moins de 11 jours alors que le transport
du courrier à destination du Chili par !a
voie ordinaire nécessite un délai de 25 à
30 jours.
lYance-Madagascar
Par suite d'une légère avarie survenue à
leur avion. Général-Laperrine, à l'atterris-
sage à Luluabourg (Congo belge), les avia-
teurs Marie, Boulnier et Demaux, qui effec-
tuaient le voyage d'études entre Paris et
Tananarive, ont dl). pour un momenJt,
interrompre leur randonnée, car ils ont
besoin de certaines pièces de rechange
qu'ils n'out pu trouver sur place.
Reine et Serre
Une cérémonie intime, toute cordiale, eut
lieu hier après-midi à l'llltitut colonial
français, en l'honneur de Reine et de
Série. L'uviuteur était uccompugtiée de sa
femme, de son frère et de l'ingénieur.
M. Laureut-Eynac, ministre démission-
naire de l'Air, présidait cette réunion a la-
quelle assistaient MM. j'amiral Lacaze,
président de l'Institut colonial français et
de nombreuses personnalités du monde co-
loninl.
L'umiral Lucazc, fit un discours de bien-
venue, souligné de vifs applaudissements
et M. Alcide Del mont, retraça la belle car-
rière des deux aviateurs auxquels il remit
la médaille d'or de l'Institut colonial fran-
çais.
- Heine, prenant la parole, adressa des
remerciements à tous ceux qui de loin ou
de près ont coopéré à sa délivrance, ainsi
qu'à celle de son camarade Serre qui, à
son tour, parlai de ce qu'il faut faire peur
que le transport par l'air du courrier Fran-
ce-Amérique du Sud ait lieu en toute sé-
curité.
M. Léo Gerville-Réache, envoyé spécial
du Matin à Villa-Cisneros, évoqua les mo-
ments tragiques lorsque Reine et Serre fu-
rent libérée.
M. Ijunrent-Eynac a fait le plus grand
éloge de Heine et de lierre, il ajouta que sur
cette grande artère internationale qui va de
Toulouse à Buenos-Ayres, les pilotes et lis
ingénieurs étaient tous des Reine et decJ
Serre, enfin que cétait grûce à des avia-
teurs, à des techniciens aussi expérimen-
tés, aussi habiles, aussi dévoués et ausai
courageux, que le pavillon de l'aviation
marchande française, dans un avenir pro-
chain, flotterait hardiment et victorieuse-
ment au-dessus de tous les continents.
Reine et Serre ont rendu visite, hier, à
M. Aristide Briand pour le remercier des
efforts faits par le ministère des Affaires
étrangères en vue de leur libération.
C'est le vendredi 23 novembre qu'aura
lieu au Clarie « La Nuit des Ailes », au
profit des familles des victimee de F ((Arc-
cn-Ciel n. A cette occasion les aviateurs
Reine et Serre, ainsi que nos plus grands
as, Le Brix, Fonck, Haegelen, Arrachart,
Pinsard, Costes, Bossoutrot, Sardier, .e-
ront présentés au public.
Dès à présent le concours de nos plus
grandes vedettes est assuré et nous pou-
vons déjà citer les noms de : Boucot, Dan-
dy, Earl fieslie, Florelle, Mistinguett, Pcpa
Bonafé. Saint.(Jrrunier, Spadaro, etc., etc.
Mme Nungesser mettra en vente deux
émouvantes reliques, venant de son flltf
Charles.
Atterrissage forcé
Un avion postal français, allant de
Malaga à Casablanca, a été forcé tl'atter-
rir à Gibraltar ii cause de la tempête.
Aviation et automobilisme
Le major Campibell et l'aviateur Jones,
qui avaient attdrri mardi dernier aux en-
virons d'Alicante, en sont repartis hier en
direction de Malnga, Oran et. du désert du
Sahnra.
L'appareil a touché terre aux environs
d'Alicante, les nviateurs ignorant où so
trouvait exactement l'aérodrome. Camp-
bell est alors reparti seul à bord de
l'avion, laissant. Jones enir place, et s'est
posé peu après sur l'aérodrome d'Alicante.
11 est Vomi onsnite reHifîvhpr 'Ofl(' om iiii-
lomobilo j1» l'endroit où il l'avait laissé.
L'Alcoolisme au Cokwes
,
Voici qui tombe à pic.
Le lendemain du jour 0;. p0-
raissoit mon dernier article sur -
« L' Alcoolisme aux colonies t.ieJLisais, tlIiii.
un grand journal vinicole, ttes iéclorationf
de M. Gérardi maire de Dijon, à son retour
d'Indochine.
L'importation des inns en Indochine a di-
minué 1 elle passe de 93.733 hectolitres en
1926 à 39.499 en 1927 pour les vins ordi-
naires; de 6.760 à 6.523 pour les vins fins;
de 6.206 à 3.707 pour les mousseux. Ceux
qui suivent mes articles sur l'Alcoolisme aux
Colonies comprendront pourquoi c'est la fite-
mière différence qui me portât la plus digne
d'attention: là où le pinard recule de 51.000
hectolitres, Valcool, le mauvais alcool avance
d'autant et gagne mime du terrain au delà.
C'est, en effet, Valcool de ris qui triom-
phe; évidemment, pour faire de l'alcool,
point n'est besoin d'ef forts pour améliorer
la qualité de la production; et l'on obtient,
sans grosses difficultés, des alcools à 3 fr. 25
le litre. Or le vi" ordinaire se vend, au di-
tail, 7 fr. 50 environ de notre monnaie, soit
plus du double. La victoire est aisée. Mats
l'on retrouve ici les deux idées essentielles
que j'ai constamment mises en lumière; aux
colonies, comme ailleurs, le pinard est Ven-
nemi de l'alcool, et. celui-ci le lui rend bien;
aux colonies, comme ailleurs, si le finard est
trop cher, le consommateur se détourne de
lui, et, une fois qu'il l'a quitté, il n'y re-
- vient - plus..
Donc, tout ce qui peut atténuer le prix du
vin ordinaire, doit être essayé. Parmi les
éléments sur lesquels on peut le mieux agir
se trouve, au premier rang, le coût des trans-
ports. M. le Maire de Dijon propose, entre
autres moyens, une sorte de consortium des
négociants exportateurs qui, fendant les mois
d'hivert achemineraient les vins en bateaux
citernes sur les deux ports de Saïgon et de
Haïfhong; fuis, dans chaque centre de fln-
dochine, une sorte de consortium de consom-
mateurs qui chargerait ses délégués de ren-
dre possession des vins à leur arrivée et de
les diriger sur les lieux de consommation.
Il prévoit une économie de 35 %', au bout
d'un an, ce qui est beaucoup. Les consom-
mateurs, munis de carnets d" abonnement
payés, en partie, d'avance, bénéficieraient
de frix réduits. Moyens ingénieux fu'il
m'est difficile d'affrécier au foint de vue
technique, mais qui, au premier examen,
semblent devoir être efficaces.
pour les vins fins et mousseux, on enga-
gerait la lutte contre les vins étrangers en
joueur dans la clientèle européenne et indo-
chinoise, laquelle tout largement payer,
N IIIIS n'avons aucune comparaison à train..
ire pour nos vins nationaux; on doit, par
tous les moyens, le persuader aux connais-
seurs ou à ceux qui ont Vambition de l être.
Mais ce qui se dégage des déclarations que
foi lues et que j'approuve, ce sont bien les
deux grandes idén auxquelles je reviens
sans cesse quand je parle de l'alcoolisme
aux Colonies: faisons boire du vin pour
qu'on ne boive plus l'alcool; restreignons le
plus possible le prix du vin rendu à desti-
nation pour qu'il puisse lutter à armes éga-
les, sinon à armes supérieures.
Mmwrtm geoimtm**.
Sénateur de l'Hérault, ancien minixtr*
A LA CHAMBRE
PROPOSITIONS DE LOI
M. Edouard Soulier a déposé sur le
bureau de la Chambre des propositions de
loi tondant à autoriser la congrégation dite
« Société des missionnaiJ es d'Afrique pères
blancs », la congrégation dite « Société des
missions africaines de Lyon », la congré-
gation des Franciscains français pour les
missions à l'étranger, la congrégation dite
« Société des missionnaires du Levant ».
Ces propositions de loi sont renvoyées à
la Commission des affaires étrangères.
M. Candace et plusieurs de ses collègues
ont déposé une proposition de loi ayant
pour objet de délînir le droit à réparation
des sinistrés français de la Guadeloupe et
plus généralement des victimes de calamir
tés publiques en Franco et aux colonies.
La proposition de loi est renvoyée à la
Commission de l'administration générale,
départementale et communale.
PROPOSITION DE RESOLUTION
M. Gratien Candace et plusieurs de ses
collègues ont déposé une proposition de
résolution concernant la catastrophe de la
Guadeloupe.
La proposition de résolution est renvoyée
à la Commission de l'Algérie, des Colonies
et des pays de protectorat.
1 41»
La latle contre la maladie du sommeil
1'1
La deuxième conférence internationale de
la maladie du sommeil qui vient de s'ouvrir
au ministère des Affaires étrangères com-
prend des déttgués de la Belgique, de la
Grande-Bretagne ,de l'Italie, de l'Espagne,
du Portugal - et de la France.
L'initiative de ces conférences revient à
la Société des Nations. Elles ont l'avantage
de coordonner les travaux des divers labora-
toires qui étudient la maladie du sommeil.
La délégation anglaise est présidée par
l'honorable W. Ormsby-Gore, sous-secré-
taire d'Etat au ministère des Colonies ; la dé-
légation belge par M. Halcwick de HClIsch,
directeur général au ministère des Colonies ;
la délégation espagnole par le docteur lll.
ra ; la délégation italienne par le docteur
Lutrario et la délégation portugaise par le
docteur Aires Kopke. Dans la délégation
française figurent le docteur Cognacq, an-
cien Gouverneur des Colonies, le médecin
général Boye, ancien Directeur des Services
Médicaux de l'Afrique Equatoriale, les pro-
fesseurs Mesnil et Roubaud, dç l'Institut
Pasteur et Brumpt de Plnstltut de Médecine
Coloniale.
Dépêches de l'Indochine
-
Budget général
Les recettes effectuées au 31 octobre au
titre des trois premiers tiires du budget aé-
mra± atteignes* m. total 66.171.983$87, ict.
rnir :
1° Douanes et régie : 48.707.456 ., soit
une moins-value de 846.878 * 33 sur le mon-
tant des doutièmes échus des évaluations
budgétaires ;
20 Enregistrement, Domaine, Timbre :
t.090.885 $ 88, soit une moins-value de
149.114$12 ;
30 Exploitation industrielle: 2.373.642$39,
soit une moins-value de 13.600$94.
Les recettes effectuées par les douanes et
régies depuis le 1er janvier accusent une di-
minution de €60.296$sur les recettes de la
mime période de 1987.
Anmrversaire de la naissance
de S. M. Bao-Dai
La cour de Hué a célébré avec le cérémo-
nial d'usage les fêtes et réjouissances à
l'occasion de l'anniversaire de la naissance
de S. M. Bao-Dai. A nssue du banquet of-
ficiel donné au Palais, S. E. le Régenl
porta un toast où il rendit hommage à la
belle oeuvre poursuivie avec plein succès
par la France dans le protectorat.
Daos la halle adminislralioa
r-- de riadochiae
Par décrets en date du 4 novembre 1928.
rendus sur la proposition du ministre des CoIo.
nies. M* Monguillot (Maunce-Antoine-Fran-
çois). Résident Supérieur de 1"' classe. Secré-
taire Général du Gouvernement Général de
l'Indochine, a été admis, sur sa demande, à
faire valoir ses droits à la retraite, à titre d' an-
cienneté de service, avec di spense de la con-
dition d'âge, pour compter du Ier mars 1929 ;
M. Graffeuil (Maurice-Fernand), administra-
teur de I1* classe des Services civils de l'Indo-
chine, a été nommé Résident Supérieur de 3"
classe en Indochine, en remplacement de M.
Monguillot, admis à faire valoir ses droits à la
retraite ;
M. Graffeuil a été nommé secrétaire général
du Gouvernement Général de l'Indochine, en
remplacement de M. Monguillot.
Ce décret aura ses effets à compter du I*
mars 1929, date à laquelle M. Monguillot sera
rayé des cadres.
M. Friès Jules, Résident Supérieur de 3*
classe, en Indochine, a été admis, sur sa de-
mande, à faire valoir ses droits à une pension
de retraite, à titre d' ancienneté de services.
pour compter du ,er janvier 4929 ;
M. Le Fol (Aristide-Eugène), Résident su-
périeur au Cambodge, a été nommé Résident
supérieur en Annam, en remplacement de M.
Fnès, admis à faire valoir ses droits à la re-
traite.
Ce décret aura ses effets à compter du l'r
janvier 1929.
M. Krautheimer (Jean-Félix), administrateur
de l'fi classe des Services civils de l'Indochine,
a été nommé Gouverneur de 3° classe des Co-
lonies.
M. Krautheimer a été nommé Lieutenant-
Gouverneur de la Cochinchine, en remplace-
ment de M. Blanchard de la Brosse placé hors
cadres.
M. Blanchard de la Brosse (Paut-Mano-
Alexis- Joseph), Résident supérieur de 2* classe
en Indochine, a été placé hors cadres et mis à
la disposition du Gouverneur Général de l' In-
dochine, pour être chargé d'une mission spé-
ciale.
M. SilvestTe (Achille-Louis-Auguste), admi-
nistrateur de 1M classe des Services civils de
rlndochine, a été chargé des fonctions de Ré..
sident supérieur au Cambodge par intérim pen-
dant la durée de l'absence du titulaire ;
M. Silvestre (Achille-Louis-Auguste), ad-
ministrateur de lra classe des Services civils de
l'Indochine, a été chargé des fonctions de Ré-
sident Supérieur au Cambodge par intérim pen-
dant la durée de l' absence du titulaire ;
M. Lavit (Femand-Marie), Gouverneur de
1M classe des Colonies, hors cadres, directeur
des Finances de l'Indochine, a été réintégré
dans les cadres, en remplacement de M. Friès,
Résident Supérieur, admis à faire valoir ses
droits à la retraite.
M. Lavit a été nommé Résident supérieur
de lrs cl asse au Cambodge, en remplacement
de M. Le Fol, nommé Résident supérieur en
Annam.
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
La marche des montres
Les coloniaux à qui les meilleures mon-
tres ont souvent joué de vilains tours note-
ront avec satisfaction que M. Bigourdan, di-
recteur du Bureau international de l'heure
a Néscnté une note de M. Paul Ditisheim
relative à la correction qu'il a réalisée de
l'effet du champ magnétique sur la marche
des montres. Le système comporte l'emploi
du spiral d'élinvar et d'un balancier à af-
fixe compensateur approprié, joint à une
enveloppe de perméabilité magnétique éle-
vée et de faible hystérésis.
La faune du Congo Belge
M. Bouvier a offert à l'Académie de la
part de l'auteur un fascicule de la cc Faune
du Congo belpe », consacré aux poissons
d'eau douce et dû à M. Pcllegrin.
1 ----- •««»> ------
A l'Académie de Médecine
«♦«
La lèpre
L'Académie dans une récente séance a
adopté à l'unanimité le projet de notice sur
la lèpre rédigé par M. le professeur Jan-
selme et dont elle avait eu connaissance
dajis la séance du 23 octobre dernier.
A propos de Reine et Serre
Casablanca a fêté Reine et Serre, rendus à
la liberté après quatre mois de la plus dure
des captivités. Les personnalités officielles et
les amis des courageux aviateurs se pressaient
nombreux autour des héros,, et. réuoiiaç était
sincère et grande chez chacun des assistants.
C'est que, en outre de la sympathie qu'ils
inspirent personnellement. Reine et Serre Met,
en quelque sorte, un symbole. Ils représentent
avec crânerie et noblesse le courage et le dé-
vouement de toute cette équipe de jeunes hom-
mes qui, chaque jour, affrontent la mort et les
plus dures éventualités, dans l' accomplissement
d'une tâche, dangereuse entre toutes, et dont
ici, chacun connaît les difficultés : la liaison
par avion du Maroc à Dakar.
En France, rares sont les individus qui com-
prennent la grandeur du service ainsi rendu à
l'influence de la France dans le monde entier
par ces modestes et taciturnes héros le mot
n'est pas trop fort. La masse ne sait pas et
ne comprendrait probablement pas. Au Maroc,
où ! on est plus averti, où, surtout en ce mo-
ment, on a les nerfs à fleur de peau des qu'il
est parlé de sécurité au contact des dissidents
et des insoumis, on sait et on admire sans ré-
serve le cran et le courage de ces aviateurs de
la ligne Latécoère.
Reine et Serre, hier, étaient fêtés parce
qu' on a tremblé pour eux pendant quatre mois
et aussi parce que, en les honorant, on ren-
dait hommage à tous leurs camarades, que sem-
blable sort attend peut-être demain, et qui
n: accomplissent pas avec moins d'abnégation.
chaque jour, leur devoir.
ch Et chacun dej assistants se demandait, * avec
anxiété, si cette situation paradoxale qui. en
refusant à nos troupes de police le droit d'aller
poursuivre des bandits de droit commun chez
nos voisins et amis Espagnols. assure l'impu-
nité du crime, durera encore longtemps. L'ac-
cord qui a donné de bons résultats dans le Riff
ne peut-il pas être obtenu, entre l' Espagne et
nous, pour la répression des attaques opérées
par quelques centaines de bandits fanatiques,
dans le Sud ?
On a peine à concevoir et à comprendre les
motifs qui rendent si difficile une entente dont
les résultats seraient aussi avantageux pour
t Espagne que pour nous.
Il n est pas un Français du Maroc qui ne
se rende compte en ce moment de la gravité
des événements et de la nécessité d'aboutir.
de suite, ou tout au moins très rapidement, si
on veut éviter un dangereux réveil du fanatisme
arabe contre le Roumi.
Ce qui se passe dans le Tadla, ces attaques
devenues trop fréquentes un peu partout contre
de paisibles colons européens, contre les indi-
gènes qui, se fiant à notre prdeçtioo, voudraient
travailler en sécurité, ces actes de banditisme
sur les confins de la Mauritanie, tout cela se
tient et doit être châtié, si l'on ne veut pas
voir la situation générale s'aggraver rapide-
ment.
Si certains grands chefs, si la masse arabe
peuvent être sensibles à nos procédés de per-
suasion et venir à nous par reconnaissance,
il ne faut pas oublier que certaines tribus, et
plus particulièrement que certains groupes -
ou hommes, -- dans certaines sectes, - ne compren-
dront jamais autre chose que la force - et ne
respecteront que la Force. Ils appellent fai
blesse notre patience, et peur notre amour de
la persuasion les brutes barbares sont encou-
ragées par le fait que nous avons renoncé à
châtier sévèrement les fautes commises ; leur
audace s'accroît quand ils nous voient négocier
avec ceux qui nous attaquent ; ils sont encou-
ragés par les sommes d'argent, par les armes
que nous cédons pour sauver ceux des nôtres
tombés entre les mains de nos ennemis.
Aussi comprend-on l'émotion de nos colons
marocains et les vœux qu'ils ont été déposer
entre les mains de M. Steeg, dont la bonne
volonté ne fait de doute pour personne, mais
que l' on supplie de faire comprendre la situa-
tion exacte aux parlementaires de France.
Le Maroc. attend ces jours-ci la visite de
nombreux hôtes de choix et d'importance. ils
viennent, ces représentants de la mère patrie,
parlementaires, journalistes, hommes considéra-
bles en tous genres, assister à l'inauguration
d'une voie nouvelle. Les Marocains s'apprêtent
à les recevoir de leur mieux. Mais ils vou-
draient, ces Français du Maroc, que l'on pro-
fitât de l'occasion pour bien faire comprendre
à nos hôtes et à nos visiteurssable de parachever la pacification du Maroc,
qu'il faut vaincre une fois pour toutes le ban-
ditisme, ouvrir à la paix - après conquête
ce qui reste d'insoumis et de barbare, en un
mot, assurer la tranquillité aux travailleurs de
bonne volonté et châtier durement les criminels
endurcis qui relèvent trop la tête, depuis quel-
ques mois, d'un bout à l'autre du Maroc. S'il
faut un effort. qu'on le fasse sans plus attendre,
car, plus on attendra, plus cet effort auquel
on ne pouna pas se soustraire coûtera cher en
argent et en vies humaines.
"!I JFe ftarMer,
r- –-–
Le voyage du Maréchal
Franchet d'Esperey
,t,
Lr maréchal rranchcl d'Espcrnf, conti-
nuant sa tournée d'inspection un Afrique
dit Nord, est parti hier de Tunis, par le
train, pour Alqer. Les honneurs militaires
lui ont f'M rendus 4 la gare.
(Par dépéelie.)
--- -- .----
BCHOUAGB
----
Le caboteur Skiffer qui fait le service,
entre Halifax et Saint-Pierre-et-Miquelon,
s'est échoué sur le Cap du Diable.
n'imporlants décrets dont nous donnons
filus loin les titres ont paru au Journal of-
IÎCid d'aujourd'hui, concernant notamment
le régime dos concessions domaniales en
Indochine, Nous en rondrons compte dans
notre prochain numéro.
L'inauguration de la ligne
Casablanca-Marrakech
«♦»
La ligne du chemin de fer à voie normale
è& Casablanca à Marrakech, dernier chat-
non occidental de la grande ligne nord-
africaine française Marrakech-Gabès a été
inaugurée hier par M. Steeg, qui a pro-
noncé un important discours résumant
l'étape de civilisation accomplie par la;
France au Maroc. Ce discours a été pro-
noncé à la Mamounia en présence du Sultan
Si Mohammed, des hautes autorités civiles
et militaires chérifiennes du Protectorat,
d'un grand nombre d'invités de marque. déoo
putes, sénateurs, présidents de Chambres de
commerce, présidents de groupes touristi-
ques venus de France.
Tout d'abord, M. Cordier, président du
Conseil d'administration de la Compagnie
des chemins de fer du Maroc, s'adressant à
M. Steeg, a déclaré :
Le Maroc a eu la bonne fortune de trou-
ver en vous, M. le Résident général, le di-
gne continuateur de l'œuwe admirable
commencée par le maréchal Lyautey. C'est
en particulier, grâce à vos efforts persévé-
rants et habiles que le grand emprunt de
800 millions vient d'être obtenu qui permet-
tra de réaliser uns étape nouvelle et déci-
sive donnant notamment une large part à
la question de l'aménagement des eaux. Le
développement du trafic pendant la Pério-
de de croissance est vraiment encourageant.
C est ainsi que sur les 406 kilomètres de
ligne exploités en 1927, nous avons trans-
porté - 243 millions de tonnes-kilomètres de
marchandises contre 187 millions en - 1926 et
144 millions en 1925 pour 368 kilomètres.
La recette par kilomètre de ligne avec
146.000 francs par kilomètre en 1927 contre.
12^.000 francs en 1926 et 83.000 fr. en 1935
fati figure honorable mime quand on la
rapproche des vieur réseaux métropolitains!
205.000 francs sur le Midi, 215.000 franct
sur l'Etat. * ,;
M. Steeg a ensuite pris la parole :
Quelques-uns d'entre vous, dit-il, étaient
déjà Tenus, il y a cinq ans, à l'inaugura*-
tion de la ligne qui devait unir Fea l'a"
tique, qui veille silencieusement sur soit
magnifique héritage de pensée, de poésie et
de luxe, à Casablanca, la cité débordante
d'activité, ardente et susceptible, tournée
vers l'avenir, impatiente du progrès créa*
teur de richesse, de justice et de beauté.
Le maréchal Lyautey - comment en un
tel jour notre Pensie n'irait-elle pas vers
lui? - vous accueillait alors. Il vous invl*
tait avec une fierté qu'avivaient des r,p,.
ches injustes, à regarder, à constater que le
Maroc n'était pas une apparence Ou une té-
çade, mais une réalité vivante et robatte
où, en douze aIlS, 360.000 hectares avaient
été défrichés, 1.200 colons installés, det
ports accrus, des routes tracées, des voiet
ferrées construites, et cela, malgré l'offen-
sive continue ou réduite au prix d'effortt
cruellement doulotlreux. Que nos visiteurt
de 1923 rappellent leurs souvenirs et ils re-
connaîtront que I'oeuvre s'est poursuivie,
embellie et fortifiée. Les rudes difficultés
n'ont pas manqué: insurrection ri faine,
coups de main de bandits audacieux à 1.
limite dit Maroc soumis, caprices des sai-
sons; arrii'ée massive de miséreux chassés
du sud par la famine, nous apportant de
lourdes charges et de redoutables épidémies.
Grâce à Veffort concerté des fonctionnaires,
des colons, des chefs indigènes, grâce au
labeur de notre armée, patient, ingrat, sou-
vent héroïque dans son obscurité. toujours
Pénétrée dù plus pur patriotisme, la créa-
tion française n'a rien perdu de sa géné-
reuse fécondité. La bataille s'est poursuivie
contre la naturet contre le marais, contre la
maladie. En 1025, nous comptions 1.704 co-
lons et plus de 2.800 en 192S. Aujourd'hui
Près de 750 hectares sont cidtivês à l'euro..
péenne et nos compatriotes, demain, appor-
teront leurs méthodes de culture rationnelle
sur les rir es de cet Ouergha que rougissait,
il v (t moins de trois ans, le sang de nos
soldats.
Chaque année s'accroît le réseau de nos
routes et de nos chemins de colonisation,
le développement des voies ferrées va de
pair. Hier s'ouvrait le Tanger-Fez; grâce
au labeur énergique de nos ingénieurs, de
fios entrepreneurs et de leurs collaborateurs
européens et indigènes, le rail, silencieuse-
ment, a cheminé, Nous leur devons cette
minute d'allcgresse où le. résultat de ces
efforts obscurs et tenaces apparaît en pleine
lumière, frappe et séduit les imaginations
humaines.
Qui cÛt dit, il y a quinze ans seulement,
qu'en UN si court espace de temps, l'on ac-
céderait. sans peine dans un wagon confor-
table à la 7,ille magique, a la perle de
l'Atlas, ii ce Marrakech fabuleux dont la
splendeur à la lisière des solitudes saha-
riennes semble être comme le dernier et
splejidide effort de la rie nord-africaine
allant qu'il s'endorme peu à peu dans la
paix imperturbable du désert.
Nous savons que le rail, en pénétrant
dans cette plaine de Marrakech, va mettre
à notre porte des ressources considérables,
à peine exploitées, les richesses agricoles de
la région des Abdas et des Doukkolas, le
fer, le plomb de l'Atlas. Nous savons qu'en
échange, il protégera nos tribus contre les
périls mortels d'une production irrégultère.
Il met en déroute le spectre de la famine
comme aussi celui des >< hommes bleus m
que maîtrisait, en 1912, la rude poigne de
M an gin. Nous le savons, en effet, désor-
mais notre force sera en mesure d'imposer
promptement à certaines régions en révolte
insensée contre leur propre prospérité le
respect de notre action bienfaisante. Organe
de pénétration écMtomiquc, instrument de
sécurité, d'ordre et de paix, voil<) ce que
sera le ruban de fer que nous inaugurons
aujourd'hui
l.a France saura sauvegarder la r/eolte
de ses généreuses semailles. Elle v parvien-
dra par une politique qui n'est pas plui de
brutal arbitraire que de chimérique assimi-
latinn, mais, de .!h'r.)opp{'nlf-'.! progressif,
d'accroissement systématique et ordonné de
la valeur économique et intellectuelle de la
population indigène dans lr cadre de ses
institutions, de ses mœurs, de ses croyances.
(kfie telle politique ne va pas sans à.
coups et sans passagères déce ptions : elle.
JOINKMLWjOTIDIEN
Rédaction & Administration :
84, ma
RARIS a"
ifl tfll 1 LOUVIVK 1M7
.- lescHaiLlau si-"
Les Annales Coloniales
e
LM annonces et réclames sont reçues au
bureau du (oumal.
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALIS.
IBOIIIVERENÎS
avec le supplément ittueiré
Fin au e Kode 3Mois
FfOMtti
Qotoaias 120 o 86 » as.
Étranger.. 180» Ww Mt
On s'abonne sans frais dam
tous les bureaux de poste.
De quelques produits marocains
., mole- a
Aujourd'hui a lieu l'inauguration du
chemin de fer Casablanca-Marrakech, étape
décisive de notre action pacifique au Maroc.
Le moment est bien choisi pour parler de
ce beau pays qui s'étend sous un des climats
les plus agréables et dont le territoire est
des plus fertiles et des plus variés. Sa po-
pulation, dans son ensemble, se consacre à
l'exploitation du sol : les indigènes récoltent
à eux seuls les. neuf-dizièmes du blé dur et
de l'orge annuels.
Les colons ont donc trouvé, dès leur ins-
tallation, de précieux auxiliaires parmi les
autochtones qui constituent, comme l'écrivait
M, Augustin Bernard, une main-d'œuvre
abondante, vigoureuse et intelligente.
Les productions agricoles ne pouvaient
due s'accroître du fait de notre occupation :
sur les 24 millions d'hectares que nous oc-
cupons, la partie cultivée est de 10 à il
millions. Les 95% des surfaces emblavées
produisent du blé, de l'orge, du mais et du
sorgho. Le reste appartient aux petites cé-
réales, aux légumineuses alimentaires, aux
plantes industrielles et condimenteuses. Le
lin, le coton, les cultures fourragères y
prendront une grande extension.
La vigne
La vigne, qui est cultivée au Maroc de
temps immémorial sous forme de vergers
et de jardins, a reçu, du fait de la coloni-
sation européenne, une assez grande exten-
sion, grâce au plus grand soin apporté dans
les méthodes culturalcs indigènes et à l'ac-
croissement des huperticies plantées en vignes
(5.:,": hectares dont 700 en vignes améri-
caines).
Le rendement des vignes européciuies au
Maroc est comparable à celui des vignes
d'Algérie. Aux abords de Rabat, dans le
Doukkhala, le Zerhoum et les régions de
l'ez et de Marrakech, les indigènes pos-
sèdent 6 millions de pieds qui, avec les
vignes des colons, forment un vignoble de
4.700 hectares en plein rapport, d'un rende-
ment moyen de 40 litres à l'hectare, soit
une moyenne de près de 200.000 hectolitres.
On ne peut envisager, pour l'instant, qu'une
consommation locale, qui pourra sous peu
être suffisamment approvisionnée par la pro-
duction. En ce moment les vins algériens
pourvoient à l'insuffisance de la production
locale.
L'exportation éventuelle de vins maro-
cains, qui ont leur caractère propre, ne sau-
rait nuire, comme on semble le redouter,
aux voisins algériens ou aux producteurs du
Midi de la Fiance. L'accroissement progres-
sif et rapide de la population européenne
d'une part et les tempéraments de plus en
plus nombreux apportés à la loi coranique
par les indigènes d'autre part, retarderont
de plus en plus la date de l'exportation des
vins marocains et, avec le docteur Lucien
Graux, dans son étude sur le « Maroc écono-
mique » (Librairie Champion, 5, quai Ma-
laquais), nous souhaitons que, a le plus
possible, sur la terre du Protectorat, la gé-
néreuse vigne dore son grain au soleil ».
Le sucre
De prime abord, le climat du Maroc ne
semble pas favorable à la culture de la
canne à sucre; il n'y a guère que le Souss
où cette culture fut jadis pratiquée ; des ex-
périences faites à Fez et à Marrakech ont
fait renoncer à la canne à sucre. Ce n'est
donc que par la betterave que le Maroc
peut songer à se procurer du sucre. Les
rendements des plantations de plusieurs sta-
tions expérimentales ont atteint 25 à 30.000
kilos d'une teneur de 12 à 20% en saccha-
rose. Résultats nets permettant de considé-
rer que la culture de la betterave sucrière
est passée dans le domaine d'une véritable
pratique agricole.
Les semis devront se faire en automne
dans des terres saines, profondes, très bien
ameublies, riches et fumées.
Dès qu'une bonne main-d'œuvre aura été
éduquée, la betterave pourra alimenter
des sucreries-raffineries locales. Il y aura
lieu de tenir compte de l'assolement de trois
à cinq ans exigé par la betterave. Pour une
exploitation convenable de 1.000 hectares
de betteraves, il faut donc disposer de 5.000
hectares de cultures
Les plantes à parfums
Favorisé par un climat heureux, le Ma-
ioc peut apporter à l'industrie française des
parfums un appoint très important : géra-
nium, lavande, romarin, thym, roses ont
donné aux essais du « Comité des plantes
médicinales » et de certains colons, des ré-
sultats très concluants.
Le sol riche, l'irrigation- facile de la ré-
gion de Marrakech en font le centre de pré-
dilection de la culture des plantes à par-
fum. Le rosier de Marrakech, fleurit au
début d'avril et tient jusqu'en fin mai. Un
pied donne 1 kilo 500 de fleurs à l'année.
Les 100 kilos ont valu en 1926 de 600 fr. à
966 fr. Par les ports de Mazagan, Casablan-
ca et Mogador il a été exporté, en 1925,
57.182 kilos de feuilles de roses d'une va-
leur de 353.527 francs.
L'ouverture de la voie normale Marra-
kech-Casablanca qui date d'hier attirera de
plus en plus vers ce port ce produit.
L'oranger et ses congénères fournissent
les essences néroli, citron, bergamote ainsi
que l'eau de fleurs d'oranger si appréciée
des indigènes.
Toutes les fleurs d'oranger sont utilisées
dans le pays.
La menthe pouliot pousse spontanément
dans les fonds humides. Nous savons com-
bien les indigènes s'abreuvent de thé à la
menthe.
Notons, aussi l'iris dans les jardins parti-
culiers. On en exporte les racines (27.561
kilos en 1925 pour une yaleur de 46.600
francs).
La région dtOudjda est renommée pour
sa culture de la marjolaine (origan) qui
abonde aussi dans le Nord marocain. La cul-
ture en est très prospère dans le cercle
dtOuezzan,
Par cet aperçu, nous voyons que la culture
des plantes à parfums laisse envisager un
avenir intéressant.
Associons les indigènes à tous nos efforts
culturaux, nous les intéresserons certaine-
ment à notre œuvre, nous les mettrons de
plus en plus en confiance et, dans ce
Maroc, qui finira bien un jour par être tout à
fait le a Maroc utile » nous aurons donné
aux populations une organisation plus
forte, surtout plus féconde, nous aurons
rempli d'une façon digne de la France le
devoir du colonisateur.
£ riiesf iïïmueÊ–,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
L'iifcstrie sicrière ctloriale
«♦»
M. Caadace, député de la Guadelour,
au nom de 1* industrie sucrière locale, cruelle..
ment éprouvée par. la récente catastrophe, vient
de demander par un télégramme Dressant,
à M. Steeg, de surseoir à la création de fabri-
ques et de raffineries de sucre au Maroc.
8..
L'Aviation Coloniale
France-Amérique du Sud
Le 3ùol courrier aérien France-Amérique
du Sud assuré par les soins de la Compa-
gnie (Jénérale Aéropostale et qui avait
quitté Toulouse dans la journée du ven-
dredi 26 octobre a été distribué à Santiago-
du-Chili lundi 5 novembre.
Cette liaison postale a donc été effectuée
en moins de 11 jours alors que le transport
du courrier à destination du Chili par !a
voie ordinaire nécessite un délai de 25 à
30 jours.
lYance-Madagascar
Par suite d'une légère avarie survenue à
leur avion. Général-Laperrine, à l'atterris-
sage à Luluabourg (Congo belge), les avia-
teurs Marie, Boulnier et Demaux, qui effec-
tuaient le voyage d'études entre Paris et
Tananarive, ont dl). pour un momenJt,
interrompre leur randonnée, car ils ont
besoin de certaines pièces de rechange
qu'ils n'out pu trouver sur place.
Reine et Serre
Une cérémonie intime, toute cordiale, eut
lieu hier après-midi à l'llltitut colonial
français, en l'honneur de Reine et de
Série. L'uviuteur était uccompugtiée de sa
femme, de son frère et de l'ingénieur.
M. Laureut-Eynac, ministre démission-
naire de l'Air, présidait cette réunion a la-
quelle assistaient MM. j'amiral Lacaze,
président de l'Institut colonial français et
de nombreuses personnalités du monde co-
loninl.
L'umiral Lucazc, fit un discours de bien-
venue, souligné de vifs applaudissements
et M. Alcide Del mont, retraça la belle car-
rière des deux aviateurs auxquels il remit
la médaille d'or de l'Institut colonial fran-
çais.
- Heine, prenant la parole, adressa des
remerciements à tous ceux qui de loin ou
de près ont coopéré à sa délivrance, ainsi
qu'à celle de son camarade Serre qui, à
son tour, parlai de ce qu'il faut faire peur
que le transport par l'air du courrier Fran-
ce-Amérique du Sud ait lieu en toute sé-
curité.
M. Léo Gerville-Réache, envoyé spécial
du Matin à Villa-Cisneros, évoqua les mo-
ments tragiques lorsque Reine et Serre fu-
rent libérée.
M. Ijunrent-Eynac a fait le plus grand
éloge de Heine et de lierre, il ajouta que sur
cette grande artère internationale qui va de
Toulouse à Buenos-Ayres, les pilotes et lis
ingénieurs étaient tous des Reine et decJ
Serre, enfin que cétait grûce à des avia-
teurs, à des techniciens aussi expérimen-
tés, aussi habiles, aussi dévoués et ausai
courageux, que le pavillon de l'aviation
marchande française, dans un avenir pro-
chain, flotterait hardiment et victorieuse-
ment au-dessus de tous les continents.
Reine et Serre ont rendu visite, hier, à
M. Aristide Briand pour le remercier des
efforts faits par le ministère des Affaires
étrangères en vue de leur libération.
C'est le vendredi 23 novembre qu'aura
lieu au Clarie « La Nuit des Ailes », au
profit des familles des victimee de F ((Arc-
cn-Ciel n. A cette occasion les aviateurs
Reine et Serre, ainsi que nos plus grands
as, Le Brix, Fonck, Haegelen, Arrachart,
Pinsard, Costes, Bossoutrot, Sardier, .e-
ront présentés au public.
Dès à présent le concours de nos plus
grandes vedettes est assuré et nous pou-
vons déjà citer les noms de : Boucot, Dan-
dy, Earl fieslie, Florelle, Mistinguett, Pcpa
Bonafé. Saint.(Jrrunier, Spadaro, etc., etc.
Mme Nungesser mettra en vente deux
émouvantes reliques, venant de son flltf
Charles.
Atterrissage forcé
Un avion postal français, allant de
Malaga à Casablanca, a été forcé tl'atter-
rir à Gibraltar ii cause de la tempête.
Aviation et automobilisme
Le major Campibell et l'aviateur Jones,
qui avaient attdrri mardi dernier aux en-
virons d'Alicante, en sont repartis hier en
direction de Malnga, Oran et. du désert du
Sahnra.
L'appareil a touché terre aux environs
d'Alicante, les nviateurs ignorant où so
trouvait exactement l'aérodrome. Camp-
bell est alors reparti seul à bord de
l'avion, laissant. Jones enir place, et s'est
posé peu après sur l'aérodrome d'Alicante.
11 est Vomi onsnite reHifîvhpr 'Ofl(' om iiii-
lomobilo j1» l'endroit où il l'avait laissé.
L'Alcoolisme au Cokwes
,
Voici qui tombe à pic.
Le lendemain du jour 0;. p0-
raissoit mon dernier article sur -
« L' Alcoolisme aux colonies t.ieJLisais, tlIiii.
un grand journal vinicole, ttes iéclorationf
de M. Gérardi maire de Dijon, à son retour
d'Indochine.
L'importation des inns en Indochine a di-
minué 1 elle passe de 93.733 hectolitres en
1926 à 39.499 en 1927 pour les vins ordi-
naires; de 6.760 à 6.523 pour les vins fins;
de 6.206 à 3.707 pour les mousseux. Ceux
qui suivent mes articles sur l'Alcoolisme aux
Colonies comprendront pourquoi c'est la fite-
mière différence qui me portât la plus digne
d'attention: là où le pinard recule de 51.000
hectolitres, Valcool, le mauvais alcool avance
d'autant et gagne mime du terrain au delà.
C'est, en effet, Valcool de ris qui triom-
phe; évidemment, pour faire de l'alcool,
point n'est besoin d'ef forts pour améliorer
la qualité de la production; et l'on obtient,
sans grosses difficultés, des alcools à 3 fr. 25
le litre. Or le vi" ordinaire se vend, au di-
tail, 7 fr. 50 environ de notre monnaie, soit
plus du double. La victoire est aisée. Mats
l'on retrouve ici les deux idées essentielles
que j'ai constamment mises en lumière; aux
colonies, comme ailleurs, le pinard est Ven-
nemi de l'alcool, et. celui-ci le lui rend bien;
aux colonies, comme ailleurs, si le finard est
trop cher, le consommateur se détourne de
lui, et, une fois qu'il l'a quitté, il n'y re-
- vient - plus..
Donc, tout ce qui peut atténuer le prix du
vin ordinaire, doit être essayé. Parmi les
éléments sur lesquels on peut le mieux agir
se trouve, au premier rang, le coût des trans-
ports. M. le Maire de Dijon propose, entre
autres moyens, une sorte de consortium des
négociants exportateurs qui, fendant les mois
d'hivert achemineraient les vins en bateaux
citernes sur les deux ports de Saïgon et de
Haïfhong; fuis, dans chaque centre de fln-
dochine, une sorte de consortium de consom-
mateurs qui chargerait ses délégués de ren-
dre possession des vins à leur arrivée et de
les diriger sur les lieux de consommation.
Il prévoit une économie de 35 %', au bout
d'un an, ce qui est beaucoup. Les consom-
mateurs, munis de carnets d" abonnement
payés, en partie, d'avance, bénéficieraient
de frix réduits. Moyens ingénieux fu'il
m'est difficile d'affrécier au foint de vue
technique, mais qui, au premier examen,
semblent devoir être efficaces.
pour les vins fins et mousseux, on enga-
gerait la lutte contre les vins étrangers en
joueur dans la clientèle européenne et indo-
chinoise, laquelle tout largement payer,
N IIIIS n'avons aucune comparaison à train..
ire pour nos vins nationaux; on doit, par
tous les moyens, le persuader aux connais-
seurs ou à ceux qui ont Vambition de l être.
Mais ce qui se dégage des déclarations que
foi lues et que j'approuve, ce sont bien les
deux grandes idén auxquelles je reviens
sans cesse quand je parle de l'alcoolisme
aux Colonies: faisons boire du vin pour
qu'on ne boive plus l'alcool; restreignons le
plus possible le prix du vin rendu à desti-
nation pour qu'il puisse lutter à armes éga-
les, sinon à armes supérieures.
Mmwrtm geoimtm**.
Sénateur de l'Hérault, ancien minixtr*
A LA CHAMBRE
PROPOSITIONS DE LOI
M. Edouard Soulier a déposé sur le
bureau de la Chambre des propositions de
loi tondant à autoriser la congrégation dite
« Société des missionnaiJ es d'Afrique pères
blancs », la congrégation dite « Société des
missions africaines de Lyon », la congré-
gation des Franciscains français pour les
missions à l'étranger, la congrégation dite
« Société des missionnaires du Levant ».
Ces propositions de loi sont renvoyées à
la Commission des affaires étrangères.
M. Candace et plusieurs de ses collègues
ont déposé une proposition de loi ayant
pour objet de délînir le droit à réparation
des sinistrés français de la Guadeloupe et
plus généralement des victimes de calamir
tés publiques en Franco et aux colonies.
La proposition de loi est renvoyée à la
Commission de l'administration générale,
départementale et communale.
PROPOSITION DE RESOLUTION
M. Gratien Candace et plusieurs de ses
collègues ont déposé une proposition de
résolution concernant la catastrophe de la
Guadeloupe.
La proposition de résolution est renvoyée
à la Commission de l'Algérie, des Colonies
et des pays de protectorat.
1 41»
La latle contre la maladie du sommeil
1'1
La deuxième conférence internationale de
la maladie du sommeil qui vient de s'ouvrir
au ministère des Affaires étrangères com-
prend des déttgués de la Belgique, de la
Grande-Bretagne ,de l'Italie, de l'Espagne,
du Portugal - et de la France.
L'initiative de ces conférences revient à
la Société des Nations. Elles ont l'avantage
de coordonner les travaux des divers labora-
toires qui étudient la maladie du sommeil.
La délégation anglaise est présidée par
l'honorable W. Ormsby-Gore, sous-secré-
taire d'Etat au ministère des Colonies ; la dé-
légation belge par M. Halcwick de HClIsch,
directeur général au ministère des Colonies ;
la délégation espagnole par le docteur lll.
ra ; la délégation italienne par le docteur
Lutrario et la délégation portugaise par le
docteur Aires Kopke. Dans la délégation
française figurent le docteur Cognacq, an-
cien Gouverneur des Colonies, le médecin
général Boye, ancien Directeur des Services
Médicaux de l'Afrique Equatoriale, les pro-
fesseurs Mesnil et Roubaud, dç l'Institut
Pasteur et Brumpt de Plnstltut de Médecine
Coloniale.
Dépêches de l'Indochine
-
Budget général
Les recettes effectuées au 31 octobre au
titre des trois premiers tiires du budget aé-
mra± atteignes* m. total 66.171.983$87, ict.
rnir :
1° Douanes et régie : 48.707.456 ., soit
une moins-value de 846.878 * 33 sur le mon-
tant des doutièmes échus des évaluations
budgétaires ;
20 Enregistrement, Domaine, Timbre :
t.090.885 $ 88, soit une moins-value de
149.114$12 ;
30 Exploitation industrielle: 2.373.642$39,
soit une moins-value de 13.600$94.
Les recettes effectuées par les douanes et
régies depuis le 1er janvier accusent une di-
minution de €60.296$sur les recettes de la
mime période de 1987.
Anmrversaire de la naissance
de S. M. Bao-Dai
La cour de Hué a célébré avec le cérémo-
nial d'usage les fêtes et réjouissances à
l'occasion de l'anniversaire de la naissance
de S. M. Bao-Dai. A nssue du banquet of-
ficiel donné au Palais, S. E. le Régenl
porta un toast où il rendit hommage à la
belle oeuvre poursuivie avec plein succès
par la France dans le protectorat.
Daos la halle adminislralioa
r-- de riadochiae
Par décrets en date du 4 novembre 1928.
rendus sur la proposition du ministre des CoIo.
nies. M* Monguillot (Maunce-Antoine-Fran-
çois). Résident Supérieur de 1"' classe. Secré-
taire Général du Gouvernement Général de
l'Indochine, a été admis, sur sa demande, à
faire valoir ses droits à la retraite, à titre d' an-
cienneté de service, avec di spense de la con-
dition d'âge, pour compter du Ier mars 1929 ;
M. Graffeuil (Maurice-Fernand), administra-
teur de I1* classe des Services civils de l'Indo-
chine, a été nommé Résident Supérieur de 3"
classe en Indochine, en remplacement de M.
Monguillot, admis à faire valoir ses droits à la
retraite ;
M. Graffeuil a été nommé secrétaire général
du Gouvernement Général de l'Indochine, en
remplacement de M. Monguillot.
Ce décret aura ses effets à compter du I*
mars 1929, date à laquelle M. Monguillot sera
rayé des cadres.
M. Friès Jules, Résident Supérieur de 3*
classe, en Indochine, a été admis, sur sa de-
mande, à faire valoir ses droits à une pension
de retraite, à titre d' ancienneté de services.
pour compter du ,er janvier 4929 ;
M. Le Fol (Aristide-Eugène), Résident su-
périeur au Cambodge, a été nommé Résident
supérieur en Annam, en remplacement de M.
Fnès, admis à faire valoir ses droits à la re-
traite.
Ce décret aura ses effets à compter du l'r
janvier 1929.
M. Krautheimer (Jean-Félix), administrateur
de l'fi classe des Services civils de l'Indochine,
a été nommé Gouverneur de 3° classe des Co-
lonies.
M. Krautheimer a été nommé Lieutenant-
Gouverneur de la Cochinchine, en remplace-
ment de M. Blanchard de la Brosse placé hors
cadres.
M. Blanchard de la Brosse (Paut-Mano-
Alexis- Joseph), Résident supérieur de 2* classe
en Indochine, a été placé hors cadres et mis à
la disposition du Gouverneur Général de l' In-
dochine, pour être chargé d'une mission spé-
ciale.
M. SilvestTe (Achille-Louis-Auguste), admi-
nistrateur de 1M classe des Services civils de
rlndochine, a été chargé des fonctions de Ré..
sident supérieur au Cambodge par intérim pen-
dant la durée de l'absence du titulaire ;
M. Silvestre (Achille-Louis-Auguste), ad-
ministrateur de lra classe des Services civils de
l'Indochine, a été chargé des fonctions de Ré-
sident Supérieur au Cambodge par intérim pen-
dant la durée de l' absence du titulaire ;
M. Lavit (Femand-Marie), Gouverneur de
1M classe des Colonies, hors cadres, directeur
des Finances de l'Indochine, a été réintégré
dans les cadres, en remplacement de M. Friès,
Résident Supérieur, admis à faire valoir ses
droits à la retraite.
M. Lavit a été nommé Résident supérieur
de lrs cl asse au Cambodge, en remplacement
de M. Le Fol, nommé Résident supérieur en
Annam.
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
La marche des montres
Les coloniaux à qui les meilleures mon-
tres ont souvent joué de vilains tours note-
ront avec satisfaction que M. Bigourdan, di-
recteur du Bureau international de l'heure
a Néscnté une note de M. Paul Ditisheim
relative à la correction qu'il a réalisée de
l'effet du champ magnétique sur la marche
des montres. Le système comporte l'emploi
du spiral d'élinvar et d'un balancier à af-
fixe compensateur approprié, joint à une
enveloppe de perméabilité magnétique éle-
vée et de faible hystérésis.
La faune du Congo Belge
M. Bouvier a offert à l'Académie de la
part de l'auteur un fascicule de la cc Faune
du Congo belpe », consacré aux poissons
d'eau douce et dû à M. Pcllegrin.
1 ----- •««»> ------
A l'Académie de Médecine
«♦«
La lèpre
L'Académie dans une récente séance a
adopté à l'unanimité le projet de notice sur
la lèpre rédigé par M. le professeur Jan-
selme et dont elle avait eu connaissance
dajis la séance du 23 octobre dernier.
A propos de Reine et Serre
Casablanca a fêté Reine et Serre, rendus à
la liberté après quatre mois de la plus dure
des captivités. Les personnalités officielles et
les amis des courageux aviateurs se pressaient
nombreux autour des héros,, et. réuoiiaç était
sincère et grande chez chacun des assistants.
C'est que, en outre de la sympathie qu'ils
inspirent personnellement. Reine et Serre Met,
en quelque sorte, un symbole. Ils représentent
avec crânerie et noblesse le courage et le dé-
vouement de toute cette équipe de jeunes hom-
mes qui, chaque jour, affrontent la mort et les
plus dures éventualités, dans l' accomplissement
d'une tâche, dangereuse entre toutes, et dont
ici, chacun connaît les difficultés : la liaison
par avion du Maroc à Dakar.
En France, rares sont les individus qui com-
prennent la grandeur du service ainsi rendu à
l'influence de la France dans le monde entier
par ces modestes et taciturnes héros le mot
n'est pas trop fort. La masse ne sait pas et
ne comprendrait probablement pas. Au Maroc,
où ! on est plus averti, où, surtout en ce mo-
ment, on a les nerfs à fleur de peau des qu'il
est parlé de sécurité au contact des dissidents
et des insoumis, on sait et on admire sans ré-
serve le cran et le courage de ces aviateurs de
la ligne Latécoère.
Reine et Serre, hier, étaient fêtés parce
qu' on a tremblé pour eux pendant quatre mois
et aussi parce que, en les honorant, on ren-
dait hommage à tous leurs camarades, que sem-
blable sort attend peut-être demain, et qui
n: accomplissent pas avec moins d'abnégation.
chaque jour, leur devoir.
ch Et chacun dej assistants se demandait, * avec
anxiété, si cette situation paradoxale qui. en
refusant à nos troupes de police le droit d'aller
poursuivre des bandits de droit commun chez
nos voisins et amis Espagnols. assure l'impu-
nité du crime, durera encore longtemps. L'ac-
cord qui a donné de bons résultats dans le Riff
ne peut-il pas être obtenu, entre l' Espagne et
nous, pour la répression des attaques opérées
par quelques centaines de bandits fanatiques,
dans le Sud ?
On a peine à concevoir et à comprendre les
motifs qui rendent si difficile une entente dont
les résultats seraient aussi avantageux pour
t Espagne que pour nous.
Il n est pas un Français du Maroc qui ne
se rende compte en ce moment de la gravité
des événements et de la nécessité d'aboutir.
de suite, ou tout au moins très rapidement, si
on veut éviter un dangereux réveil du fanatisme
arabe contre le Roumi.
Ce qui se passe dans le Tadla, ces attaques
devenues trop fréquentes un peu partout contre
de paisibles colons européens, contre les indi-
gènes qui, se fiant à notre prdeçtioo, voudraient
travailler en sécurité, ces actes de banditisme
sur les confins de la Mauritanie, tout cela se
tient et doit être châtié, si l'on ne veut pas
voir la situation générale s'aggraver rapide-
ment.
Si certains grands chefs, si la masse arabe
peuvent être sensibles à nos procédés de per-
suasion et venir à nous par reconnaissance,
il ne faut pas oublier que certaines tribus, et
plus particulièrement que certains groupes -
ou hommes, -- dans certaines sectes, - ne compren-
dront jamais autre chose que la force - et ne
respecteront que la Force. Ils appellent fai
blesse notre patience, et peur notre amour de
la persuasion les brutes barbares sont encou-
ragées par le fait que nous avons renoncé à
châtier sévèrement les fautes commises ; leur
audace s'accroît quand ils nous voient négocier
avec ceux qui nous attaquent ; ils sont encou-
ragés par les sommes d'argent, par les armes
que nous cédons pour sauver ceux des nôtres
tombés entre les mains de nos ennemis.
Aussi comprend-on l'émotion de nos colons
marocains et les vœux qu'ils ont été déposer
entre les mains de M. Steeg, dont la bonne
volonté ne fait de doute pour personne, mais
que l' on supplie de faire comprendre la situa-
tion exacte aux parlementaires de France.
Le Maroc. attend ces jours-ci la visite de
nombreux hôtes de choix et d'importance. ils
viennent, ces représentants de la mère patrie,
parlementaires, journalistes, hommes considéra-
bles en tous genres, assister à l'inauguration
d'une voie nouvelle. Les Marocains s'apprêtent
à les recevoir de leur mieux. Mais ils vou-
draient, ces Français du Maroc, que l'on pro-
fitât de l'occasion pour bien faire comprendre
à nos hôtes et à nos visiteurs
qu'il faut vaincre une fois pour toutes le ban-
ditisme, ouvrir à la paix - après conquête
ce qui reste d'insoumis et de barbare, en un
mot, assurer la tranquillité aux travailleurs de
bonne volonté et châtier durement les criminels
endurcis qui relèvent trop la tête, depuis quel-
ques mois, d'un bout à l'autre du Maroc. S'il
faut un effort. qu'on le fasse sans plus attendre,
car, plus on attendra, plus cet effort auquel
on ne pouna pas se soustraire coûtera cher en
argent et en vies humaines.
"!I JFe ftarMer,
r- –-–
Le voyage du Maréchal
Franchet d'Esperey
,t,
Lr maréchal rranchcl d'Espcrnf, conti-
nuant sa tournée d'inspection un Afrique
dit Nord, est parti hier de Tunis, par le
train, pour Alqer. Les honneurs militaires
lui ont f'M rendus 4 la gare.
(Par dépéelie.)
--- -- .----
BCHOUAGB
----
Le caboteur Skiffer qui fait le service,
entre Halifax et Saint-Pierre-et-Miquelon,
s'est échoué sur le Cap du Diable.
n'imporlants décrets dont nous donnons
filus loin les titres ont paru au Journal of-
IÎCid d'aujourd'hui, concernant notamment
le régime dos concessions domaniales en
Indochine, Nous en rondrons compte dans
notre prochain numéro.
L'inauguration de la ligne
Casablanca-Marrakech
«♦»
La ligne du chemin de fer à voie normale
è& Casablanca à Marrakech, dernier chat-
non occidental de la grande ligne nord-
africaine française Marrakech-Gabès a été
inaugurée hier par M. Steeg, qui a pro-
noncé un important discours résumant
l'étape de civilisation accomplie par la;
France au Maroc. Ce discours a été pro-
noncé à la Mamounia en présence du Sultan
Si Mohammed, des hautes autorités civiles
et militaires chérifiennes du Protectorat,
d'un grand nombre d'invités de marque. déoo
putes, sénateurs, présidents de Chambres de
commerce, présidents de groupes touristi-
ques venus de France.
Tout d'abord, M. Cordier, président du
Conseil d'administration de la Compagnie
des chemins de fer du Maroc, s'adressant à
M. Steeg, a déclaré :
Le Maroc a eu la bonne fortune de trou-
ver en vous, M. le Résident général, le di-
gne continuateur de l'œuwe admirable
commencée par le maréchal Lyautey. C'est
en particulier, grâce à vos efforts persévé-
rants et habiles que le grand emprunt de
800 millions vient d'être obtenu qui permet-
tra de réaliser uns étape nouvelle et déci-
sive donnant notamment une large part à
la question de l'aménagement des eaux. Le
développement du trafic pendant la Pério-
de de croissance est vraiment encourageant.
C est ainsi que sur les 406 kilomètres de
ligne exploités en 1927, nous avons trans-
porté - 243 millions de tonnes-kilomètres de
marchandises contre 187 millions en - 1926 et
144 millions en 1925 pour 368 kilomètres.
La recette par kilomètre de ligne avec
146.000 francs par kilomètre en 1927 contre.
12^.000 francs en 1926 et 83.000 fr. en 1935
fati figure honorable mime quand on la
rapproche des vieur réseaux métropolitains!
205.000 francs sur le Midi, 215.000 franct
sur l'Etat. * ,;
M. Steeg a ensuite pris la parole :
Quelques-uns d'entre vous, dit-il, étaient
déjà Tenus, il y a cinq ans, à l'inaugura*-
tion de la ligne qui devait unir Fea l'a"
tique, qui veille silencieusement sur soit
magnifique héritage de pensée, de poésie et
de luxe, à Casablanca, la cité débordante
d'activité, ardente et susceptible, tournée
vers l'avenir, impatiente du progrès créa*
teur de richesse, de justice et de beauté.
Le maréchal Lyautey - comment en un
tel jour notre Pensie n'irait-elle pas vers
lui? - vous accueillait alors. Il vous invl*
tait avec une fierté qu'avivaient des r,p,.
ches injustes, à regarder, à constater que le
Maroc n'était pas une apparence Ou une té-
çade, mais une réalité vivante et robatte
où, en douze aIlS, 360.000 hectares avaient
été défrichés, 1.200 colons installés, det
ports accrus, des routes tracées, des voiet
ferrées construites, et cela, malgré l'offen-
sive continue ou réduite au prix d'effortt
cruellement doulotlreux. Que nos visiteurt
de 1923 rappellent leurs souvenirs et ils re-
connaîtront que I'oeuvre s'est poursuivie,
embellie et fortifiée. Les rudes difficultés
n'ont pas manqué: insurrection ri faine,
coups de main de bandits audacieux à 1.
limite dit Maroc soumis, caprices des sai-
sons; arrii'ée massive de miséreux chassés
du sud par la famine, nous apportant de
lourdes charges et de redoutables épidémies.
Grâce à Veffort concerté des fonctionnaires,
des colons, des chefs indigènes, grâce au
labeur de notre armée, patient, ingrat, sou-
vent héroïque dans son obscurité. toujours
Pénétrée dù plus pur patriotisme, la créa-
tion française n'a rien perdu de sa géné-
reuse fécondité. La bataille s'est poursuivie
contre la naturet contre le marais, contre la
maladie. En 1025, nous comptions 1.704 co-
lons et plus de 2.800 en 192S. Aujourd'hui
Près de 750 hectares sont cidtivês à l'euro..
péenne et nos compatriotes, demain, appor-
teront leurs méthodes de culture rationnelle
sur les rir es de cet Ouergha que rougissait,
il v (t moins de trois ans, le sang de nos
soldats.
Chaque année s'accroît le réseau de nos
routes et de nos chemins de colonisation,
le développement des voies ferrées va de
pair. Hier s'ouvrait le Tanger-Fez; grâce
au labeur énergique de nos ingénieurs, de
fios entrepreneurs et de leurs collaborateurs
européens et indigènes, le rail, silencieuse-
ment, a cheminé, Nous leur devons cette
minute d'allcgresse où le. résultat de ces
efforts obscurs et tenaces apparaît en pleine
lumière, frappe et séduit les imaginations
humaines.
Qui cÛt dit, il y a quinze ans seulement,
qu'en UN si court espace de temps, l'on ac-
céderait. sans peine dans un wagon confor-
table à la 7,ille magique, a la perle de
l'Atlas, ii ce Marrakech fabuleux dont la
splendeur à la lisière des solitudes saha-
riennes semble être comme le dernier et
splejidide effort de la rie nord-africaine
allant qu'il s'endorme peu à peu dans la
paix imperturbable du désert.
Nous savons que le rail, en pénétrant
dans cette plaine de Marrakech, va mettre
à notre porte des ressources considérables,
à peine exploitées, les richesses agricoles de
la région des Abdas et des Doukkolas, le
fer, le plomb de l'Atlas. Nous savons qu'en
échange, il protégera nos tribus contre les
périls mortels d'une production irrégultère.
Il met en déroute le spectre de la famine
comme aussi celui des >< hommes bleus m
que maîtrisait, en 1912, la rude poigne de
M an gin. Nous le savons, en effet, désor-
mais notre force sera en mesure d'imposer
promptement à certaines régions en révolte
insensée contre leur propre prospérité le
respect de notre action bienfaisante. Organe
de pénétration écMtomiquc, instrument de
sécurité, d'ordre et de paix, voil<) ce que
sera le ruban de fer que nous inaugurons
aujourd'hui
l.a France saura sauvegarder la r/eolte
de ses généreuses semailles. Elle v parvien-
dra par une politique qui n'est pas plui de
brutal arbitraire que de chimérique assimi-
latinn, mais, de .!h'r.)opp{'nlf-'.! progressif,
d'accroissement systématique et ordonné de
la valeur économique et intellectuelle de la
population indigène dans lr cadre de ses
institutions, de ses mœurs, de ses croyances.
(kfie telle politique ne va pas sans à.
coups et sans passagères déce ptions : elle.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 67.12%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 67.12%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64513353/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64513353/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64513353/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64513353
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64513353