Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-10-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 octobre 1928 29 octobre 1928
Description : 1928/10/29 (A29,N160). 1928/10/29 (A29,N160).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451329c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEM ANNEE N* 166 LB NUMERO : 80 CNN'nMM LUNDI SOlH, 29 OCTOBRS 1928.
jeURMLJgOTIDIEII
R;'-I/ & Administration :
M, M M ÉMM-miir
PARIS a"
TtilTH. : LOUVRE 19-97
- RICHKLIBU 87q44
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1 0
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclame., 80ftt reçues eu
Jmreau du journal.
DIRECTEURS : Marcel RUÊDËL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publiés dans notre journol ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
AIONNEIENIS
avec le. supplément ilHstfi f
U. C M»i« 8**
Fram et
Colonies - - 120 3Oslo sale
Étranger.. 180 » tOO » M »
On s'abonne sans frais datl
tous les bureaux de poste.
MUR SAUVER LES RACES NOIRESj
Ir 1
Nous avons tous dit,, redit, écrit, répété :
mettre en valeur des colonies, cela signifie,
avant tout, Jaire manger les noirs à leur faim,
p 's les amener à se défendre par l'hlliène
contre la théorie innombrable des maladies
auxquelles ils offrent jusqu'à nos jours des
proies faciles. Ce n'est pas l'oeuvre d'un jour.
M. le colonel Jean Charbonneau, commandant
militaire de la Guinée française, le rappelle
aux gens trop pressés. II s'agit de faire rega-
Fer à des races non évoluées des retards consi-
érables ; en un mot, il faut, pour faire du
nègre, refaire l'âme du nègre. Un seul exem-
ple : on ne triomphera pas aisément de cette
insouciance du lendemain qui fait le fond du
caractère de l'indigène noir. Il y faut du temps,
de la patience, de l'action méthodique et te-
nace.
Mais, en attendant, les enfants ne naissent
pas, et ceux qui naissent meurent presque tous.
Quels remèdes rapides, immédiats, pourrait-ott
appliquer ?
Avant tout, nous déclare M. le commandant
militaire. exonérez d'impôts les faipilles nom-
breuses. Ne souriez pas en redisant que ce n'est
pas un remède souverain. Apparemment. De
même, ne comparez pas le but de ces exonéra-
dons et cel ui qu'on poursuit en France en allé-
Sant les charges des pères de plusieurs enfants.
On pourrait même alîér jusqu à prétendre que
plus un indigène a d'entants gui ont dépassé
a huitième année, plus il est juste que ses im-
pôts soient accrus, puisque ces enfants ne lui
coûtent rien et qu'il s arrange toujours pour
qu'ils lui rapportent. Mais il s agit d une prime
pour les noirs qui ont su éloigner d'eux, en
appliquant les règles élémentaires de l'hygiène,
!a stérilité et la mortalité infantile. Cet effort
vaut bien une exonération d'impôts sans aucun
doute. Telle est la portée de la mesure : ne
Texagérons pas, n'en nions pas davantage la
valeur réelle.
Puis combattons @ la polygamie. Ici attention 1
ïi ne s'agit pas d'ouvrir à nouveau un procès
interminable. Et acthtic sub judice lis est. Sauf
pour les coutumes qui sont très nettement con-
traires à l'idée d'humanité, les sacrifices hu-
mains, par exemple, nous estimons que nous
avons le devoir de nous montrer respectueux des
conceptions de gens qui ne pensent pas comme
nous. Or, la polygamie est-elle contraire à
l'idée d'humanité ? Réfléchissons. M. le com-
mandant militaire ne va pas jusqu'à la proscrip.
tion pure et simple. Il se contente d'affirmer
que la polygamie est contraire à la natalité.
Soit. Et alors, il propose de limiter le mal :
dix à vingt épouses par chet indigène, « selon
leur importance », cela lui paraît assez. Selon
leur importance, vous * entendez bien qu'il s'agit
de leur importance dictatoriale. Et alors, nous
courons vers l'arbitraire. Et puis, pourquoi dix
ou vingt ? Pour permettre à des milliers d'au-
tres noirs de ne plus être célibataires par force..
Evidemment, c'est une raison. Accordons à
M. le commandant militaire qu'un décret, arrêté
cm circulaire doit fixer à deux dizaines au maxi-
mum le nombre de femmes que les chefs pour-
ront accaparer.
Troisième mesure utile. S'attaquer à l'exci-
sion parait une entreprise difficile ; en revan-
che, on devrait empêcher que la circoncision iCit
opérée par les sorciers ou les griots, et n'en
confier le soin qu' aux médecins et aux infir-
tniers. Ici encore, il va falloir heurter de front
des coutumes ancestrales. La circoncision est
un acte religieux, et non une opération chirur.
gicale. Les exemples cités par M. le com-
mandant militaire sont excellents : dans deux
circonstances, on a eu recours aux médecins
européens. Mais ailleurs, comment persuader
l'indigène qui ne croit pas aux médecins d'Eu-
rope et qui ne croit qu'à ses sorciers ? On y
arrivera, il faut bien l'espérer, mais à la longue,
ne nous faisons aucune illusion.
Quatrième mesure indispensable : condam-
nation implacable, par les tribunaux indigènes,
de tous les crimes, même rituels, qui diminuent
la procréation, viols, avortements, etc.
Cinquième mesure, sans laquelle toutes les
Imtrcs sont et demeurent inutiles : nécessité de
faire suivre l'indigène, de le faire guider
« comme un enfant » par l'Européen, le méde-
cin, l' administrateur. Sans ce contrôle rigou-
reux et permànent, tous les efforts demeureront
vains. Or, ce contrôle est précisément la partie
de beaucoup la plus difficile de la tâche. Dans
tel ou tel cercle, dont la superficie correspond
à cel le de quatre départements français réunis,
on découvre parfois avec peine quatre ou cinq
Européens.
Le personnel médical comprend, en tout et
pour tout, 4 médecins militaires, 4 ou 5 méde-
cins civils contractuels, 6 ou 7 u hygiénistes
russes », réfugiés, dont le concours est des plus
précieux ; soit une quinzaine de médecins ; soit
un médecin eh moyenne pour des territoires
dont l'étendue correspond à celle de 2 ou 3
départements français. Il y a bien, comme dans
d'autres colonies, un personnel indigène ; mais
il est réduitt pour la Guinée tout entière, à une
douzaine de médecins auxiliaires et Une cin-
quantaine de sages-femmes ou d'infirmiers.
Songez enfin à la longueur des distances à
parcourir. A part la grande voie ferrée qui va
de Konakry au bassin du Niger (680 kilomfc.
lies), le seul mode de locomotion en Guinée
est le portage ; deux perches, auxquelles est
suspendu un hamac, et reposant sur les têtes de
quatre porteurs ; voilà. 1 outillage ; quand il
vous a permis de taire 30 ou 40 kilomètres par
jour, on ne peut rien en attendre de mieux. La
médecin qui abandonne son poste, où la beso-
gne quotidienne s accumule rapidement, pour
faire une tournée dans la brousset est obligé de
Tester absent plusieurs jours, sinon plusienn se-
maines.
En somme, parmi les IIIUfeIIl immédlltS
d'arrêter la dépopulation en Guin., le plus
pressé, le plus efficace.est, là comme ailleurs,
de rendre plus intense la collaboration directe,
incessante du médecin. « malemmumet,
écrirait à ce pRfpur mon très distingué ami,
« &W,
Lucien Hubett, te budget 4e la pliinut de noe
colonies ne permet pas di" ChiÍoJer des alloca-
tions en rapjport avec l'étendue du mal. Le»
médecins qui font des tournées dans la biouue
ou traitent gratuitement dans les villes sont en-
core trop rares. » L'étendue du ma 1 est formi-
dable, les allocations devraient être proportion-
nelles à la gravité du danger. Faute d argent,
murmurera quelqu'un. Sans doute, mais il faut
savoir ce que Ibn veut, et de la très substan.
tielle étude de M. le colonel Jean Charbon-
neau, il m'est impossible de ne pas conclure
que tout ce que nous tenterons contre la morta-
lité infantile, la mortinatalité, la st&ilité restera
lettre morte, si nous n'avons pas à notre dispo-
sitiOllo un personnel de médecins, d'officiers de
santé, d'infirmiers, de laaes-femmes et d'infir-
mières, assez nombreux pour qu'à ch aque nou-
velle mesure nous puissions imposer l'obligation
avec la certitude que l'obligation sera res-
pectée.
Mmrim JKevatan,
Sénateur de (.'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
L'Aviation Coloaiale
i»>
- En Méditerranée
Un hydravion commercial de la Compa-
gnie Mixte (service postal Marseille-Alger)
qui assure la traversée de la Méditerranée
est tombé en panne eamedi dernier en
pleine mer après avoir quitté Alger par
87°53 nord et 3° 16 ouest.
Les recherches entreprises par les ba-
leuux dépanneurs ont permis au vapeur El-
Biar de découvrir l'hydravion et de sauver
les quatre hommes de l'équipage. L'état de
la mer, qui est fort houleuse, n'a pas per-
mis au vapeur de prendre l'hydravion en
remorque ni de sauver le courrier. L'hydra-
vion qui est fort endommagé, part à la dé-
rive.
Les aviateurs ont fait un récit détaillé de
leur tragique voyage. En voici un extrait :
« Nous étions partis d'Alger vendredi matin,
comme il est prévu par l'horaire. A bord, &e
trouvaient, avec le pilote Valin, le mécanicien
Uupont, le télégraphiste Leroux et un employé
de la compagnie, M. Murur ; le temps n'était
pas très beau, mats les conditions atmosphéri-
ques étaient favorables d'après le bulletin météo-
rologique du jour.
« A 7 heures du matin, lo moteur lâcha ;
c'était la panne il n'y avuit d'autre solution que
d'amérir.
« Notre télégraphiste, M. Leroux, se mit &
envoyer des appels au secours, tous les quarts
d'heure. Nous étions tombés par latitude 117 de-
grés nord, longitude 8 degrés cet.
a La nuit n'allait ras tarder & tomber quand
le paquebot El-Biar, qui avait reçu nos appels,
se montra entin devant nous. Nous étions sau-
vés !.
« La manœuvre fut longue et périlleuse. Ugi-
Hfar stoppa et. se laissa dériver soi- nous. Nous
montâmes sur lu plan supérieur de l'hydravion
pour passer a bord du paquebot. »
LIEL-Hiar es t arrivé iL 18 heures hier a Mar-
seille avec, à son bord, les naufragés de la Mé-
diterranée qui sont en bonne santé.
France-lladagascar
Los aviateurs Marie et Boulmer sont ar-
rivé à Gao sur le Niger, venant de Reg-
gan. Aujourd'hui a lieu l'étape Gao-Zinder.
Le Générat-l.aperrtne, nom que porte
l'appareil, en mémoire d'un des pionniers
de 1 aviation qui avait tenté, après la guerre
dans des. conditions défavorables et ha-
sardeuses, la traversée du Sahara et qui
trouva la mort dans ce raid, est un biplan
triplace, équipé d'un moteur d'une puis-
sance de 600 CV., à douze cylindres en V.
11 peut emporter 1.500 litres d'essence et
80 litres d'huile. Son rayon d'action appro-
che de 2.400 kilomètres. Ce n'est donc pas
un appareil de grand raid, mais il peut ce-
pendant réaliser une vitesse moyenne de
170 kilomètres à l'heure.
Il est pourvu d'un poste émetteur et ré-
cepteur de T. S. F., d'un modèle identique
à celui dont s'est servi le lieutenant de vais-
seau Paris, lors de sa tentative de traver-
sée de l'Atlantique. La longueur d'ondes,
employée est de 30 mètres pour les heures
impaires et 60 métros pour les heures pai-
ies (heures do Greenwich). L'indicatif de
l'avion est F. M. B. D. T.
Après avoir couvert jeudi dernier le tra-
jet Paris-Perpigneji, puis le lendemain ce-
lui de Perpignan ù Oran, ils sont partis de
cette dernière ville hier matin en direction
de Reggan et de Gao.
Leur poste de T. S. F. à ondes courtes,
établi par l'aviateur Miguet, fonctionne à
merveille, et malgré la distance on reçoit à
Paris en haut-parleur.
Voici les radios reçus :
« 8 h. 20. Nous décollons d'Oran .n
Il 10 h. 10. - Nous passons à BeÏÏantar
(à 80 kil. nord de Aïn-Setra). »
ct 10 h. 15. - Nous franchissons les crê-
les du Djebel-Antard. Tout va bien. » 1
« 12 h. 10. - Sommes à 50 kilomètres au
sud de Colomb-Béchar. Beau temps et tout
va bien. n 1
« 13 h. 10. - Passons au-dessus de Ksabi.
Allons atterrir à Reggan. si
« 14 h. 55. - Arrivons à Reggan. »
Le lendemain, à 14 h. 12 le lieutenant
Marie signalait par radio qu'il était en route
pour Bourem, sommet de la boucle du Ni-
ger, à 100 kilomètres au nord de Gao. Bou-
rem est à 3.500 kilomètres de Paris.
A 16 heures, l'avion signalait *ennn 'il
arrivait en vue du Niger, pour atterrir à
Gao, où il arrivait peu après.
Les élections cantonales
de la Guyane
»♦» 1
Conformément au décret de 1878, le se-
cond tour des élections cantonal es à la Guyane
a lieu quinze jaun après le premier tm, alors
que dans toutes les autres colonies, il à lieu
huit jours lpms.
C'est pour cette nitan qu'aucun MIIt.
n'a pu être publié la semaine dernière.
Le scrutin a eu lieu hier. NaaI pi publie-
rons lefésultat dès - notre cUWtjuiklam
particulier -ncni l'aura communiqué.
La voie ferrée de Bône
à Tabarka
'tt–.
Pendant trop longtemps, une
conception étriquée des rapports
- - entre les deux - pays a maintenu,
sur plusieurs points des frontières de l'Algé-
rie et de la Tunisie, des solutions de conti-
nuité volontaires, aussi bien entre les réseaux
routiers qu'entre les réseaux ferrés.
On voyait des routes empierrées se terni-
ner en cul de sac à trois ou quatre kilo-
mitres de chaque côté, maintenant entre les
deux impasses une étendue de terrain in-
franchissable aux véhicules lourdement char-
gis, aux automobiles, à tous les moyens de
transport susceptibles de faciliter les rela-
tions entre deux territoires se réclamant l'un
et Vautre de la même métropole et du mi-
me drapeau.
Il en était, de même pour les chemins de
fer. Dans la région de Tebessa et celle où
aboutissaient deux lignes tunisiennes, on
laissait subsister entre les voies ferrées une
séparation de 25 kilomètres à peine, qu'il
aurait été facile et avantageux de faire dis-
paraître par un raccordement du rail algé-
rien et du rail tunisien. Il faut, reconnaître
que la responsabilité de cet état de choses
incombait 0 l'Algérie qui. craignait de voir
ses phosphates et ses minerais prendre la
direction d'un port tutrisie", Bieerte ou
Sousse, alors que celui de Bône en récla-
mait le monopole.
Pareille anomalie existait dans le Nord
où la route tunisienne s'arrêtait brutalement
au-delà de Tabarka, tandis qu'une route
algérienne passait à peu de distance, en
defa de la frontière algérienne.
Il y avait, de même, solution de continui-
té entre le chemin de fer tunisien dont
Tabarka est le point terminus et le réseau
algérien à voie étroite de la Colle à Bône.
Cette situation existe encore en fait, mais
elle est condamnée en principe et disparal-
tra bientôt.
La conférence Nord-Africaine où se réu-
nissent chaque année les chefs des trois gou-
vernements a beaucoup fait pour cet heu-
reux rlsultat.
D'autre part, les autorités militaires char-
gées de préparer un flan général de la dé-
fense éventuelle de l Afrique du Nord, ont
justement réclamé contre l'absence de mo-
yens de transport suffisants pour les trou-
pes et pouf, le matériel qu'il peut être, né-
cessaire d'amener rapidement. d'Algérie f en
Tunisie ou réciproquement.
Il a donc fallu se décider à raccorder les
toutes et les lignes ferrées.
C'est pourquoi la liaison ferroviaire entre
la Calle et Tabarka va se réaliser.
Une mesure préliminaire récente a déjà
été frise avec le rachat par l'Etat Algérien
des lignes à vtne étroite B8ne..Saint-Charles
et Bône La Calle qui, incorporées dans le
réseau algérien, vont être transformées en
lignes à voie large.
Il reste à réaliser entre la Calle et Ta-
barka une ligne de trente kilomètres envi-
ron, dont une partie sur le territoire tuni-
sien. Les défenses nécessitées par ce projet
trouveront d'amples compensations à la
fois économiques, politiques et stratégiques,
sans parler des avantages touristiques qui
en résulteront.
la durée du trajet entre Tunis et Alger
sera diminuée de quatre Heures, lorsque les
trains circuleront sur le nouveau réseau con-
jugué.
Une vaste contrée au sol très riche, aux
ressources variées et. abondantes, sortira du
marasme dans lequel la laissait s'étioler
l'absence des moyens de communication.
A l'heure où les bonnes volontés se re-
joignent pour mettre fin à un état de choses
regrettable, il n'y a plus lieu de récriminer
sur les inconvénients qu'a pu présenter son
trop long maintien ni de rechercher les res-
ponsabilités âuxûuelles on pouvait l'attn-
biler. -
Mieux vaut se féliciter ensemble de sa
prochaine disparition, et souhaiter que sui-
vant certaines suggestions déjà exprimées,
l'inauguration de la ligne ferrée à voie lar-
ge de Bône à Tabarka fass partie du pro-
gramme des fêtes du Centenaire.
firnesl Haudos,
Sénateur de la MGme,
Vite-Prsident de la Commission
des Douanes.
M. Léon Perrier dans ilisére
boa
En raison de la pluie persistante qui tombe
sur toute la région, l'Isère et le Drac ont de
nouveau monté avant-hier d'une manière très
sensible.
M. Vatier, inspecteur général des Ponts et
Chaussées, s'est rendu à Bourg-d'Oisans, puis
dans le Graisivaudan. Il a pu ainsi dégager
un vaste plan d'ensemble à appliquer pour la
lutte contre l'eau dans ces parges. Avant de
présenter au Ministère des Travaux publics
tes résultats de cette enquête, une conférence
a été réunie à la Préfecture, à laquelle assis-
taient MM. Léon Perrier, ministre des Colo-
nies; Desmars, préfet de l'Isère ; Paganon,
député, président de la Commissiuii intermi-1
nistérielle pour l'aménagement de l'Isère ; Si-
mon, ingénieur en chef des Ponts et Chaus-
tMs, Loccord s'est établi avec M. Vatier
pour déterminer l'aide financière à demander
au Gouvernement jjour entrepvemire immédia-
tement les réparations cfmau et smoot
pour réaliser les aminageinews définitifs.
L'Institut Pasteur de Dakar
Faire du microscope, t ( certainement
l'idéal des médecins studieux, avides de scru-
ter les mystères de la science pour les révéler
à l'humanité par l'application des méthodes
déduites de leurs patientes recherches.
Il faut avoir vu à l'oeuvre, à leurs débuts,
les docteurs Marchoux et Thiroux, au Séné-
gal, quand ils découpaient des moustiques
dans la paraffine, ou le docteur Heckenroth,
dans son laboratoire de Brazzaville, à la re-
cherche de quelque trypanosome pour se ren-
dre compte du labeur tenace de ces savants
qui préfèrent le travail obscur du laboratoire
à la pratique lucrative de la chiruraie et de la
médecine qui leur assurerait un avenir doré.
Le corps médical colonial ne compte plus
les dévouements, la récente épidémie de fièvre
jaune qui a sévi au Sénégal, avec tant d'inten-
sité, en fut une preuve éclatante, et, en don-
nant tout son appui à l'Institut Pasteur de
Dakar, M. le Gouverneur Général Carde a
voulu honorer ces dévouements et assurer le
bien-être des populations dont il a la charge.
C'est t œuvre déjà considérable de cet Ins-
titut que le médecin-colonel Marcel Léger,
du corps colonial, vient de résumer dans la
Presse médicale.
En 1896, le docteur Marchoux, ainsi que
je le rappelais plus haut, créait à Saint-Louis
du Sénégal le Laboratoire de bactériologie qui
eut pour successeur Y Institut de Biologie de
Dakar dirigé successivement par les médecins
coloniaux Thiroux, Bourret, Lafont, Hecken-
roth, André Léger, F. Noé, Marcel Léger
et actuellement par le docteur Constant Ma-
this, auteur de remarquables travaux d'hygiène:
« Si. l'on réunissait leurs travaux sur le
paludisme, les dyssenteries, la lèpre, la mala-
die du sommeil, la peste, les bilharzioses, les
helminthiases, les spirochétoses », etc., écrit
le docteur Marcel Léger, un magnifique ou-
vrage serait constitué, faisant le plus grand
honneur à la Médecine française et au Corps
de santé colonial.
Doté de tout le matériel scientifique néces-
saire, l'Institut Pasteur de Dakar peut se li-
vrer à toutes les recherches, et chacun peut y
travailler selon les directions où le poussent
ses aptitudes particulières.
La clémence relative du climat de Dakar
a permis d'élever en plein air des singes infé-
rieurs qui servent de sujet. d'études au pro-
faeur américain A.W. Sellards dans ses
recherches de l'action du virus amaril, en
collaboration avec leq docteur C.. Mathis et
J. Laigret,
La préparation du vaccin antituberculeux
B.C.G. fut inaugurée en 1924, et les pre-
mières vaccinations eurent lieu avec un plein
succès à la Maternité de Dakar. Analyses
des eaux, examens bactériologiques demandés
par les docteurs pour éclairer leur diagnostics.
contrôle des alcools, analyses de chimie bio-
logique et industrielle, telles sont les princi-
pales opérations de l'Institut Pasteur de Da-
kar rattaché depuis 1924 à l'Institut Pasteur
de Paris.
Ce rapide exposé suffira, nous en sommes
convaincus, à attirer sur cette « maison de
Pasteur » la sollicitude des Pouvoirs Publics
et de tous ceux qui savent que la lutte inces-
sante contre les maladies endémiques est le
seul moyen d'assurer à nos possessions - afri-
caines le minimum de mam-d oeuvre absolu-
ment indispensable à leur mise en valeur.
Eufène Deuaux.
Aviation et automobilisme
Le capitaine Malcolm Campbell quittera
samedi prochain l'aérodrome de Croydon, à
bord d'un avion léger, pour aller reconnaî-
tre au Sahara un point secret où il compte
tenter, au mois de décembre, do battre le
record de la vitesse en automobile. Un jeune
voyageur irlandàis, M. Léonard T. Scott, a
découvert, au cœur du désert, une piste
naturelle qu'il déclare idéale pour la ten-
tative.
Le capitaine Campbell voyagera par la
voie des airs jusqu'à Oran, puis gagnera
par automobile et par chameau le point
désigné, qui se trouve à 1.600 kilomètres
environ à -- l'intérieur - des -- terres. -
Le coureur compte si le terrain est vrai-
ment aussi favorable que le déclare M.
Scott, atteindre la vitesse de 220 milles ou
355 kilomètres à l'heure. Il est impossible
de réaliser une telle vitesse à Daytona, car
le moindre souffle de vent peut causer sur
le sable de la plage des irrégularités qui
provoqueraient une catastrophe. Le terrain
découvert au Sahara est exempt de cet in-
convénient. Une surface "durcie et absolu-
ment plate s'étendant sur une longueur de
16 kilomètres constitue une piste naturelle
qui n'a son égale nulle part.
Cinéma Colonial
141
Le Jardin d'Allah
Le scénario du Jardin d'Allah, adapté
d'un roman anglais par Rex Ingram, nous
fait assister aux amours d'un jeune homme
qui abandonne la religion à laquelle il
s était voué pour épouser une Américaine,
ignorante de son passé 1 Ce passé sera ré-
vélé à la jeune femme. Les époux divorce-
ront et le jeune homme rentrera dans les
ordres. Ivan Pétrovitch et Alite Terry for-
ment un couple très uni que le destin vien-
dra sparer. Dans les rôles secondaires, Pâ-
querette et Marcel Vibert sont à signaler. La
photographie du film est excellente. Il y a
surtout de beaux paysages du Maroc dans
lesquels se déroule la ma jeure partie de
[ l'action.
(
La grève des inscrits à Marseille
-–- l'
Le hasard, faisant bien les choses pour
une fois, a voulu que nous nous trouvions
à Marseille en pleine période de grève des
inscrits maritimes- -
Franchement la situation, vue de près,
n'était pas gaie.
Cette grève, on le sent d'abord, est jouée
sans grande ardeur par des acteurs, qui
marchent sauvent sans conviction, la que-
relle semble beaucoup plus politique et sus-
citée par quelques professionnels de la dé-
magogie, qu'économique.
Tout cela a causé une situation lamenta-
ble aux malheureux voyageurs, dont beau-
coup ont vu fondre leurs très modestes éco-
nomies en attendant un rapatriement, trop
long à venir, en Algérie. Cela peut avoir
ultérieurement les plus graves conséquences,
pour Marseille, les Compagnies et les ins-
crits.
Sur le bateau, enfin parti le 23, les condi-
tions de transport étaient vraiment épouvan-
tables, pour cette masse de passagers -
empilés sur le pont, - les cabines et les
salons étant plus que pleins, depuis les pre-
mières classes jusqu'aux troisièmes et qua-
trièmes.
Ces femmes, ces enfants, ces hommes Je
tout âge ainsi parqués, sans pouvoir presque
bouger, et n'osant rien dire, parce que trop
heureux .encore de partir,' offrâient un spec-
tacle plus que triste, presque inhumain : bar-
bare.
Mais c'est là le coté fait - il y a aussi
la question droit, et celle équité, qu'il ne
faut pas mélanger ensemble.
Au point de vue droit, légalement parlant,
les inscrits ont tort. C'est indéniable, et
de ce côté, les Compagnies ont la partie
belle pour se défendre. - - -
Quand on a demandé un arbitrage, on
doit accepter et exécuter la sentence ren-
due - pas de discussion là-dessus - en
droit - c'est indiscutable.
En équité, cet arbitrage résout-il au
mieux la question ? - Ce n'est pas certain.
Ce que gagnent les inscrits peut-être suf-
firait, à la rigueur, sur certaines lignes à
long parcours, celles ou les possibilités de
dépenses sont moindres, et celles de réa-
liser un boni avec des heures suplémentai-
res, etc., etc., plus considérables.
Sur les lignes à parcours réduits comme
celles qui sont cause de la discorde actuelle,
il n'en va pas de même.
Alors que le personnel civil (cabines, res-
taurant, etc.) se fait de très bons mois, les
inscrits du fond et du bord, s'il sont, mariés
surtout, ont peine à joindre les deux bouts
- et, pour un dur travail, touchent peu.
Ce qu'ils ont obtenu n'améliore guère leur
situation matérielle - voilà ce que pensent
et disent quelques esprits impartiaux - -
ceux qui ne sont pas directement intéressés
dans la question.
Mais ces gens pondérés sont peu nom-
breux, surtout ici, en Algérie. C'est que le
tort et le préjudice matériel causés par ces
arrêts trop fréquents dans les relations entre
la mère Patrie, et ses départements du Nord
Africain, sont véritablement lourds de con-
séquences immédiates et futures pour ces
français d'outre-méditerrannée.
Encore cette fois la crise ne s'est-elle
pas ouverte en période de primeurs, ce qui
eût été terrible, mais malgré tout, elle amène
avec elle des pertes multiples chez les co-
lons et chez les industriels ou commerçants.
Aussi tous les corps institués : chambres
de commerce, syndicats, etc., se sont-ils unis
pour réclamer :
Comme palliatif immédiat, l'armement
avec des marins de l'Etat, tout au moins de
la série des Gouverneurs Généraux et comme
remède efficace, l'abolition du monopole du
pavillon. Ce serait, au vrai, le seul moyen de
couper le mal dans sa racine.
Mais, alors se pose la question angoissante
que tout le monde a dans la tête, que l'on
ose à peine formuler tout haut et à laquelle
nous faisions allusion au début de cet ar-
ticle, l'abolition du monopole du pavillon,
ce sera une bien grosse perte pour les Com-
pagnies - la quasi certitude pour les ins-
crits de voir leur sort s'aggraver, plutôt
que s'améliorer - et aussi, pour Marseille
une formidable diminution d'importance.
Qui a intérêt à désirer - ou à tâcher de
créer tout cela ?. Qui, par suite, pourrait
être disposé à subventionner, ou tout au
moins à conseiller le mouvement actuel ? -
ne peut-on pas imaginer des rivaux étrangers
pour lesquels il serait profitable de souffler
le vent, afin de récolter la tempête?..
Et les chefs du mouvement, parfaitement
désintéressés et convaincus, nous en sommes
persuadés, n'ont-ils jamais pensé à ces con-
séquences possibles si non probables -
de l'agitation actuelle ?
L'importance de ces éventualités pour
l'avenir, dépasse celle pourtant si grave
actuellement, du drame dont les péripéties
se jouent depuis quinze jours entre Marseille
et l'Algérie.
LobuliR Le Barbier.
e.. 1
M. Alexandre Varenne
et le parti socialiste
1..
M. Alexandre Varenne, député du Puy-de-
Dôme, ancien Gouverneur général de l'In-
dochine et qui avait dû en cette qualité
quitter le parti socialiste, sera prochaine-
ment réintégré parmi les membres du parti.
.- -–
En Syrie
Des réfugiés arméniens
Un navtfé français transportant 500 familles
arméniennes qui doivent ure installées en Sy-
rie, par les soins de la Société des Nations est
attendu à Beyrouth,
(PM dépêche.
M. Fondère à l'honneur
On a inauguré hier après-midi, en Corse,;
au collège de San Sébastiano, un monumentf
destiné à commémorer une vieille proues s#
sportive dont les auteurs sont vivants.
Il s'agit de la première tentative de la
traversée de la Méditerranée, aux époques
héroïques du ballon libre. L'événement re-
monte à 42 ans en arrière.
Le 14 novembre 1886, deux jeunes Fran-
çais audacieux, MM. Capaiza et Fondère
s'élevaient, à 16 h. 30, de la plaine Saint-
Michel, à Marseille, sur un méchant balloa
de fortune, le GabtsoSj pour tenter la tra-
versée.
Un violent mistral les emporta, en effet,
en pleine mer, plus vite hélas ! qu'ils ne
l'eussent désiré. Six heures plus tard, après
des péripéties dramatiques au cours des-
quelles les deux aéronautes faillirent trouver
l.a mort à plusieurs reprises, le Gabieos,
après avoir survolé le phare des Sanguinai-
res, et bondi de rocher en rocher, touchait
enfin terre en Corse sur la commune d'Ap-
pietto.
L'exploit fit alors quelque sensation.
Aujourd'hui, en présence des représen-
tants des ministres de l'Air, de la. Guerre
et de l'Intérieur, on célébrera cet événement
devant la stèle de pierre sur laquelle le
sculpteur Henri Vernes a gravé les médail-
lons tic Fondère et de Capazza.
Ce dernier, titulaire de la grande médaille
d'or de l'Aéro Club, et qui a une longfce
carrière d'aéronaute à son actif, sera pré-
sent à la cérémonie. Son compagnon, BU.
Fondère, membre du Conseil supérieur des
Colonies, a été un des pionniers de notre
pénétration en Afrique. Il fut, en effet, le
collaborateur de Savorgnan de Brazza, aa
Congo. Il est actuellement en voyage d'ins-
pection à Bangui en Afrique EquatoriaJe.
Un autre monument sera élevé à Mar-
seille, pour commémorer l'envol des dea*
audacieux aéronautes.
A l'Ecole Coloniale
»+•
Par arrêté ministériel en date du 23 octo-
bre 1928, sont nommés professeurs à l'Ecole
coloniale de :
Dialectes de l'Afrique occidentale fran-
çaise, M. Labouret, administrateur en chef
des Colonies ;
Minéralogie et étude des produits d'ori-
gine minérale, et éléments de météorologie
et exercices pratiques, M. Henry Hubert,
administrateur en chef des Colonies;
Langue allemande, M. Droin, professeur
au Lycée Buffon.
te-
Voyage -- princier
i»
En Ouganda
S. A. B. le Prince de Galles, venant des Mon-
tagnes de la Lune, est de retour à EntcBbé,
capital de l'Ouganda.
ca il est probable que Son Altesse Royale dena
renoncer a se rendre au lac Tanganyika, en
raison du mauvais temps, la pluie ne cessant
de tomber a torrents.
Au coufs d'une grande chasse, le prince de
Galles, s'est mis à la poursuite d'un grand troa-
Galles, d'ôlôphants, pendant près de 20 millns
peau
dans la jungle, et a réussi à abattre un pachy-
derme dont les défenses d'ivoire, de Irôs fcoane
qualité, pesaient 65 livres.
eloi --
LE "SABIR"
l' ,
M. Robert Tliiriet explique la création de
la langue « sabir » par l'emprunt fait par
les indigènes de l'Afrique du Nord de mofa
étrangers qu'ils arabisent en leur donnant
une consonance et en les assouplissanf à
leur grammaire.
L'indigène du bled, écrit M. Robert Thiriel
dans Nuire Rive, est attaché à sa langue, à
ses coutumes et nous avons apporté en Algérie
des méthodes de travail et d'administration qui
ne lui sont pas familières. Il tâche de cataloguer
et de faire prendre place dans sa mémoire à
tous les objets, outils, armes, machines qu'il est
à même de rencontrer sur les marchés, (tail-
la campagne et ailleurs, au hasard de ses dé-
placements. Illettré le plus souvent et ne se dou-
ant pas que la langue arabe, suffisamment ri-
che, peut, pour son propre compte étiqueter
d'un nom toute chose, il adopte en les déformant
par les assonances et la prononciation de sa
langue, les mots français désignant les objets
qu'il ne connaît pas. Certes, ce n'est pas cAns
son pauvre idiome de 2.000 à 3.000 mots qu'il
pourra trouver un nom nouveau. Seul un lettré
sera capable de donner un nom à chaque chose,
mais l'indigène moyen est loin d'être un lettré 1
Et l'auteur cite quelques cas où, évi-
demment, on peut trouver en arabe la tra-
duction du terme technique français, mais
avec tant de difficulté qu'on comprend la
tendance populaire à adopter tout bonne-
ment lo mot avec la chose.
a Ainsi dit-il, le mot « ascenseur n, d'impor-
tation relativement neuve en Algérie, n'a pas
d'équivalent en arabe vulgaire. Des indigènes
ont employé le moL. merkab » (machine afcns
laquelle on monte et qui se déplace). Il a fallu
la construction des ascenseurs des quais d'Alger
pour faire connaître à la masse indigène l'âfut-
valent d'ascenseur dans la langue littéraire :
c'est « maaridj 1 (mobile où l'on monte dans
l'intention de s'élever).
De même le mot « électricité J. Les inalgènes
illettrés ont adopté le mot français qu'ils pro-
noncent « ettricili ». Seuls les lettrés emploient
deux équivalents :
« El quoua edâ'jad'ibia » dans le sens de
magnétisme, force d'attraction, et CI kahrabia b
électricité, de la racine persane qui sipiifla
« ambre jaune v
Ce sont beaucoup plus des à peu près que des
équivalents et le peuple n'a pas tort de préférer
le terme moderne, qui évoque pour lui l'image
ou l'idée exacte de ce qu'il veut dire.
Par exemple, où l'observation de M. Thi-
riet devient extrêmement pittoresque, c'eat
lorsqu'il étudie, après l'adoption da la con-
sonance française, sa déformation en un
terme arabe de consopance approchante et
de signification curieusement apparentée.
C'est ainsi qu'it cite les exemples aUJ-
cants :
Général, devient en arabe, par transfor-
mation des consonnes : tt dj ninar n. Ce
mot, n'ayant pas de signification propre en
arabe, a été transformé en « djiii en'ar n,
le démon du feu (celui qui possède et em-
ploie le feu - des canons - dans la ba,.
taille 1).
Agent de police, devient en arabe « aàjav
belis 11, IA aussi, l'assonance donne natu-
rellement « Djin Iblis », le démon du dja-
jeURMLJgOTIDIEII
R;'-I/ & Administration :
M, M M ÉMM-miir
PARIS a"
TtilTH. : LOUVRE 19-97
- RICHKLIBU 87q44
V
1 0
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclame., 80ftt reçues eu
Jmreau du journal.
DIRECTEURS : Marcel RUÊDËL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publiés dans notre journol ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
AIONNEIENIS
avec le. supplément ilHstfi f
U. C M»i« 8**
Fram et
Colonies - - 120 3Oslo sale
Étranger.. 180 » tOO » M »
On s'abonne sans frais datl
tous les bureaux de poste.
MUR SAUVER LES RACES NOIRESj
Ir 1
Nous avons tous dit,, redit, écrit, répété :
mettre en valeur des colonies, cela signifie,
avant tout, Jaire manger les noirs à leur faim,
p 's les amener à se défendre par l'hlliène
contre la théorie innombrable des maladies
auxquelles ils offrent jusqu'à nos jours des
proies faciles. Ce n'est pas l'oeuvre d'un jour.
M. le colonel Jean Charbonneau, commandant
militaire de la Guinée française, le rappelle
aux gens trop pressés. II s'agit de faire rega-
Fer à des races non évoluées des retards consi-
érables ; en un mot, il faut, pour faire du
nègre, refaire l'âme du nègre. Un seul exem-
ple : on ne triomphera pas aisément de cette
insouciance du lendemain qui fait le fond du
caractère de l'indigène noir. Il y faut du temps,
de la patience, de l'action méthodique et te-
nace.
Mais, en attendant, les enfants ne naissent
pas, et ceux qui naissent meurent presque tous.
Quels remèdes rapides, immédiats, pourrait-ott
appliquer ?
Avant tout, nous déclare M. le commandant
militaire. exonérez d'impôts les faipilles nom-
breuses. Ne souriez pas en redisant que ce n'est
pas un remède souverain. Apparemment. De
même, ne comparez pas le but de ces exonéra-
dons et cel ui qu'on poursuit en France en allé-
Sant les charges des pères de plusieurs enfants.
On pourrait même alîér jusqu à prétendre que
plus un indigène a d'entants gui ont dépassé
a huitième année, plus il est juste que ses im-
pôts soient accrus, puisque ces enfants ne lui
coûtent rien et qu'il s arrange toujours pour
qu'ils lui rapportent. Mais il s agit d une prime
pour les noirs qui ont su éloigner d'eux, en
appliquant les règles élémentaires de l'hygiène,
!a stérilité et la mortalité infantile. Cet effort
vaut bien une exonération d'impôts sans aucun
doute. Telle est la portée de la mesure : ne
Texagérons pas, n'en nions pas davantage la
valeur réelle.
Puis combattons @ la polygamie. Ici attention 1
ïi ne s'agit pas d'ouvrir à nouveau un procès
interminable. Et acthtic sub judice lis est. Sauf
pour les coutumes qui sont très nettement con-
traires à l'idée d'humanité, les sacrifices hu-
mains, par exemple, nous estimons que nous
avons le devoir de nous montrer respectueux des
conceptions de gens qui ne pensent pas comme
nous. Or, la polygamie est-elle contraire à
l'idée d'humanité ? Réfléchissons. M. le com-
mandant militaire ne va pas jusqu'à la proscrip.
tion pure et simple. Il se contente d'affirmer
que la polygamie est contraire à la natalité.
Soit. Et alors, il propose de limiter le mal :
dix à vingt épouses par chet indigène, « selon
leur importance », cela lui paraît assez. Selon
leur importance, vous * entendez bien qu'il s'agit
de leur importance dictatoriale. Et alors, nous
courons vers l'arbitraire. Et puis, pourquoi dix
ou vingt ? Pour permettre à des milliers d'au-
tres noirs de ne plus être célibataires par force..
Evidemment, c'est une raison. Accordons à
M. le commandant militaire qu'un décret, arrêté
cm circulaire doit fixer à deux dizaines au maxi-
mum le nombre de femmes que les chefs pour-
ront accaparer.
Troisième mesure utile. S'attaquer à l'exci-
sion parait une entreprise difficile ; en revan-
che, on devrait empêcher que la circoncision iCit
opérée par les sorciers ou les griots, et n'en
confier le soin qu' aux médecins et aux infir-
tniers. Ici encore, il va falloir heurter de front
des coutumes ancestrales. La circoncision est
un acte religieux, et non une opération chirur.
gicale. Les exemples cités par M. le com-
mandant militaire sont excellents : dans deux
circonstances, on a eu recours aux médecins
européens. Mais ailleurs, comment persuader
l'indigène qui ne croit pas aux médecins d'Eu-
rope et qui ne croit qu'à ses sorciers ? On y
arrivera, il faut bien l'espérer, mais à la longue,
ne nous faisons aucune illusion.
Quatrième mesure indispensable : condam-
nation implacable, par les tribunaux indigènes,
de tous les crimes, même rituels, qui diminuent
la procréation, viols, avortements, etc.
Cinquième mesure, sans laquelle toutes les
Imtrcs sont et demeurent inutiles : nécessité de
faire suivre l'indigène, de le faire guider
« comme un enfant » par l'Européen, le méde-
cin, l' administrateur. Sans ce contrôle rigou-
reux et permànent, tous les efforts demeureront
vains. Or, ce contrôle est précisément la partie
de beaucoup la plus difficile de la tâche. Dans
tel ou tel cercle, dont la superficie correspond
à cel le de quatre départements français réunis,
on découvre parfois avec peine quatre ou cinq
Européens.
Le personnel médical comprend, en tout et
pour tout, 4 médecins militaires, 4 ou 5 méde-
cins civils contractuels, 6 ou 7 u hygiénistes
russes », réfugiés, dont le concours est des plus
précieux ; soit une quinzaine de médecins ; soit
un médecin eh moyenne pour des territoires
dont l'étendue correspond à celle de 2 ou 3
départements français. Il y a bien, comme dans
d'autres colonies, un personnel indigène ; mais
il est réduitt pour la Guinée tout entière, à une
douzaine de médecins auxiliaires et Une cin-
quantaine de sages-femmes ou d'infirmiers.
Songez enfin à la longueur des distances à
parcourir. A part la grande voie ferrée qui va
de Konakry au bassin du Niger (680 kilomfc.
lies), le seul mode de locomotion en Guinée
est le portage ; deux perches, auxquelles est
suspendu un hamac, et reposant sur les têtes de
quatre porteurs ; voilà. 1 outillage ; quand il
vous a permis de taire 30 ou 40 kilomètres par
jour, on ne peut rien en attendre de mieux. La
médecin qui abandonne son poste, où la beso-
gne quotidienne s accumule rapidement, pour
faire une tournée dans la brousset est obligé de
Tester absent plusieurs jours, sinon plusienn se-
maines.
En somme, parmi les IIIUfeIIl immédlltS
d'arrêter la dépopulation en Guin., le plus
pressé, le plus efficace.est, là comme ailleurs,
de rendre plus intense la collaboration directe,
incessante du médecin. « malemmumet,
écrirait à ce pRfpur mon très distingué ami,
« &W,
Lucien Hubett, te budget 4e la pliinut de noe
colonies ne permet pas di" ChiÍoJer des alloca-
tions en rapjport avec l'étendue du mal. Le»
médecins qui font des tournées dans la biouue
ou traitent gratuitement dans les villes sont en-
core trop rares. » L'étendue du ma 1 est formi-
dable, les allocations devraient être proportion-
nelles à la gravité du danger. Faute d argent,
murmurera quelqu'un. Sans doute, mais il faut
savoir ce que Ibn veut, et de la très substan.
tielle étude de M. le colonel Jean Charbon-
neau, il m'est impossible de ne pas conclure
que tout ce que nous tenterons contre la morta-
lité infantile, la mortinatalité, la st&ilité restera
lettre morte, si nous n'avons pas à notre dispo-
sitiOllo un personnel de médecins, d'officiers de
santé, d'infirmiers, de laaes-femmes et d'infir-
mières, assez nombreux pour qu'à ch aque nou-
velle mesure nous puissions imposer l'obligation
avec la certitude que l'obligation sera res-
pectée.
Mmrim JKevatan,
Sénateur de (.'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
L'Aviation Coloaiale
i»>
- En Méditerranée
Un hydravion commercial de la Compa-
gnie Mixte (service postal Marseille-Alger)
qui assure la traversée de la Méditerranée
est tombé en panne eamedi dernier en
pleine mer après avoir quitté Alger par
87°53 nord et 3° 16 ouest.
Les recherches entreprises par les ba-
leuux dépanneurs ont permis au vapeur El-
Biar de découvrir l'hydravion et de sauver
les quatre hommes de l'équipage. L'état de
la mer, qui est fort houleuse, n'a pas per-
mis au vapeur de prendre l'hydravion en
remorque ni de sauver le courrier. L'hydra-
vion qui est fort endommagé, part à la dé-
rive.
Les aviateurs ont fait un récit détaillé de
leur tragique voyage. En voici un extrait :
« Nous étions partis d'Alger vendredi matin,
comme il est prévu par l'horaire. A bord, &e
trouvaient, avec le pilote Valin, le mécanicien
Uupont, le télégraphiste Leroux et un employé
de la compagnie, M. Murur ; le temps n'était
pas très beau, mats les conditions atmosphéri-
ques étaient favorables d'après le bulletin météo-
rologique du jour.
« A 7 heures du matin, lo moteur lâcha ;
c'était la panne il n'y avuit d'autre solution que
d'amérir.
« Notre télégraphiste, M. Leroux, se mit &
envoyer des appels au secours, tous les quarts
d'heure. Nous étions tombés par latitude 117 de-
grés nord, longitude 8 degrés cet.
a La nuit n'allait ras tarder & tomber quand
le paquebot El-Biar, qui avait reçu nos appels,
se montra entin devant nous. Nous étions sau-
vés !.
« La manœuvre fut longue et périlleuse. Ugi-
Hfar stoppa et. se laissa dériver soi- nous. Nous
montâmes sur lu plan supérieur de l'hydravion
pour passer a bord du paquebot. »
LIEL-Hiar es t arrivé iL 18 heures hier a Mar-
seille avec, à son bord, les naufragés de la Mé-
diterranée qui sont en bonne santé.
France-lladagascar
Los aviateurs Marie et Boulmer sont ar-
rivé à Gao sur le Niger, venant de Reg-
gan. Aujourd'hui a lieu l'étape Gao-Zinder.
Le Générat-l.aperrtne, nom que porte
l'appareil, en mémoire d'un des pionniers
de 1 aviation qui avait tenté, après la guerre
dans des. conditions défavorables et ha-
sardeuses, la traversée du Sahara et qui
trouva la mort dans ce raid, est un biplan
triplace, équipé d'un moteur d'une puis-
sance de 600 CV., à douze cylindres en V.
11 peut emporter 1.500 litres d'essence et
80 litres d'huile. Son rayon d'action appro-
che de 2.400 kilomètres. Ce n'est donc pas
un appareil de grand raid, mais il peut ce-
pendant réaliser une vitesse moyenne de
170 kilomètres à l'heure.
Il est pourvu d'un poste émetteur et ré-
cepteur de T. S. F., d'un modèle identique
à celui dont s'est servi le lieutenant de vais-
seau Paris, lors de sa tentative de traver-
sée de l'Atlantique. La longueur d'ondes,
employée est de 30 mètres pour les heures
impaires et 60 métros pour les heures pai-
ies (heures do Greenwich). L'indicatif de
l'avion est F. M. B. D. T.
Après avoir couvert jeudi dernier le tra-
jet Paris-Perpigneji, puis le lendemain ce-
lui de Perpignan ù Oran, ils sont partis de
cette dernière ville hier matin en direction
de Reggan et de Gao.
Leur poste de T. S. F. à ondes courtes,
établi par l'aviateur Miguet, fonctionne à
merveille, et malgré la distance on reçoit à
Paris en haut-parleur.
Voici les radios reçus :
« 8 h. 20. Nous décollons d'Oran .n
Il 10 h. 10. - Nous passons à BeÏÏantar
(à 80 kil. nord de Aïn-Setra). »
ct 10 h. 15. - Nous franchissons les crê-
les du Djebel-Antard. Tout va bien. » 1
« 12 h. 10. - Sommes à 50 kilomètres au
sud de Colomb-Béchar. Beau temps et tout
va bien. n 1
« 13 h. 10. - Passons au-dessus de Ksabi.
Allons atterrir à Reggan. si
« 14 h. 55. - Arrivons à Reggan. »
Le lendemain, à 14 h. 12 le lieutenant
Marie signalait par radio qu'il était en route
pour Bourem, sommet de la boucle du Ni-
ger, à 100 kilomètres au nord de Gao. Bou-
rem est à 3.500 kilomètres de Paris.
A 16 heures, l'avion signalait *ennn 'il
arrivait en vue du Niger, pour atterrir à
Gao, où il arrivait peu après.
Les élections cantonales
de la Guyane
»♦» 1
Conformément au décret de 1878, le se-
cond tour des élections cantonal es à la Guyane
a lieu quinze jaun après le premier tm, alors
que dans toutes les autres colonies, il à lieu
huit jours lpms.
C'est pour cette nitan qu'aucun MIIt.
n'a pu être publié la semaine dernière.
Le scrutin a eu lieu hier. NaaI pi publie-
rons lefésultat dès - notre cUWtjuiklam
particulier -ncni l'aura communiqué.
La voie ferrée de Bône
à Tabarka
'tt–.
Pendant trop longtemps, une
conception étriquée des rapports
- - entre les deux - pays a maintenu,
sur plusieurs points des frontières de l'Algé-
rie et de la Tunisie, des solutions de conti-
nuité volontaires, aussi bien entre les réseaux
routiers qu'entre les réseaux ferrés.
On voyait des routes empierrées se terni-
ner en cul de sac à trois ou quatre kilo-
mitres de chaque côté, maintenant entre les
deux impasses une étendue de terrain in-
franchissable aux véhicules lourdement char-
gis, aux automobiles, à tous les moyens de
transport susceptibles de faciliter les rela-
tions entre deux territoires se réclamant l'un
et Vautre de la même métropole et du mi-
me drapeau.
Il en était, de même pour les chemins de
fer. Dans la région de Tebessa et celle où
aboutissaient deux lignes tunisiennes, on
laissait subsister entre les voies ferrées une
séparation de 25 kilomètres à peine, qu'il
aurait été facile et avantageux de faire dis-
paraître par un raccordement du rail algé-
rien et du rail tunisien. Il faut, reconnaître
que la responsabilité de cet état de choses
incombait 0 l'Algérie qui. craignait de voir
ses phosphates et ses minerais prendre la
direction d'un port tutrisie", Bieerte ou
Sousse, alors que celui de Bône en récla-
mait le monopole.
Pareille anomalie existait dans le Nord
où la route tunisienne s'arrêtait brutalement
au-delà de Tabarka, tandis qu'une route
algérienne passait à peu de distance, en
defa de la frontière algérienne.
Il y avait, de même, solution de continui-
té entre le chemin de fer tunisien dont
Tabarka est le point terminus et le réseau
algérien à voie étroite de la Colle à Bône.
Cette situation existe encore en fait, mais
elle est condamnée en principe et disparal-
tra bientôt.
La conférence Nord-Africaine où se réu-
nissent chaque année les chefs des trois gou-
vernements a beaucoup fait pour cet heu-
reux rlsultat.
D'autre part, les autorités militaires char-
gées de préparer un flan général de la dé-
fense éventuelle de l Afrique du Nord, ont
justement réclamé contre l'absence de mo-
yens de transport suffisants pour les trou-
pes et pouf, le matériel qu'il peut être, né-
cessaire d'amener rapidement. d'Algérie f en
Tunisie ou réciproquement.
Il a donc fallu se décider à raccorder les
toutes et les lignes ferrées.
C'est pourquoi la liaison ferroviaire entre
la Calle et Tabarka va se réaliser.
Une mesure préliminaire récente a déjà
été frise avec le rachat par l'Etat Algérien
des lignes à vtne étroite B8ne..Saint-Charles
et Bône La Calle qui, incorporées dans le
réseau algérien, vont être transformées en
lignes à voie large.
Il reste à réaliser entre la Calle et Ta-
barka une ligne de trente kilomètres envi-
ron, dont une partie sur le territoire tuni-
sien. Les défenses nécessitées par ce projet
trouveront d'amples compensations à la
fois économiques, politiques et stratégiques,
sans parler des avantages touristiques qui
en résulteront.
la durée du trajet entre Tunis et Alger
sera diminuée de quatre Heures, lorsque les
trains circuleront sur le nouveau réseau con-
jugué.
Une vaste contrée au sol très riche, aux
ressources variées et. abondantes, sortira du
marasme dans lequel la laissait s'étioler
l'absence des moyens de communication.
A l'heure où les bonnes volontés se re-
joignent pour mettre fin à un état de choses
regrettable, il n'y a plus lieu de récriminer
sur les inconvénients qu'a pu présenter son
trop long maintien ni de rechercher les res-
ponsabilités âuxûuelles on pouvait l'attn-
biler. -
Mieux vaut se féliciter ensemble de sa
prochaine disparition, et souhaiter que sui-
vant certaines suggestions déjà exprimées,
l'inauguration de la ligne ferrée à voie lar-
ge de Bône à Tabarka fass partie du pro-
gramme des fêtes du Centenaire.
firnesl Haudos,
Sénateur de la MGme,
Vite-Prsident de la Commission
des Douanes.
M. Léon Perrier dans ilisére
boa
En raison de la pluie persistante qui tombe
sur toute la région, l'Isère et le Drac ont de
nouveau monté avant-hier d'une manière très
sensible.
M. Vatier, inspecteur général des Ponts et
Chaussées, s'est rendu à Bourg-d'Oisans, puis
dans le Graisivaudan. Il a pu ainsi dégager
un vaste plan d'ensemble à appliquer pour la
lutte contre l'eau dans ces parges. Avant de
présenter au Ministère des Travaux publics
tes résultats de cette enquête, une conférence
a été réunie à la Préfecture, à laquelle assis-
taient MM. Léon Perrier, ministre des Colo-
nies; Desmars, préfet de l'Isère ; Paganon,
député, président de la Commissiuii intermi-1
nistérielle pour l'aménagement de l'Isère ; Si-
mon, ingénieur en chef des Ponts et Chaus-
tMs, Loccord s'est établi avec M. Vatier
pour déterminer l'aide financière à demander
au Gouvernement jjour entrepvemire immédia-
tement les réparations cfmau et smoot
pour réaliser les aminageinews définitifs.
L'Institut Pasteur de Dakar
Faire du microscope, t ( certainement
l'idéal des médecins studieux, avides de scru-
ter les mystères de la science pour les révéler
à l'humanité par l'application des méthodes
déduites de leurs patientes recherches.
Il faut avoir vu à l'oeuvre, à leurs débuts,
les docteurs Marchoux et Thiroux, au Séné-
gal, quand ils découpaient des moustiques
dans la paraffine, ou le docteur Heckenroth,
dans son laboratoire de Brazzaville, à la re-
cherche de quelque trypanosome pour se ren-
dre compte du labeur tenace de ces savants
qui préfèrent le travail obscur du laboratoire
à la pratique lucrative de la chiruraie et de la
médecine qui leur assurerait un avenir doré.
Le corps médical colonial ne compte plus
les dévouements, la récente épidémie de fièvre
jaune qui a sévi au Sénégal, avec tant d'inten-
sité, en fut une preuve éclatante, et, en don-
nant tout son appui à l'Institut Pasteur de
Dakar, M. le Gouverneur Général Carde a
voulu honorer ces dévouements et assurer le
bien-être des populations dont il a la charge.
C'est t œuvre déjà considérable de cet Ins-
titut que le médecin-colonel Marcel Léger,
du corps colonial, vient de résumer dans la
Presse médicale.
En 1896, le docteur Marchoux, ainsi que
je le rappelais plus haut, créait à Saint-Louis
du Sénégal le Laboratoire de bactériologie qui
eut pour successeur Y Institut de Biologie de
Dakar dirigé successivement par les médecins
coloniaux Thiroux, Bourret, Lafont, Hecken-
roth, André Léger, F. Noé, Marcel Léger
et actuellement par le docteur Constant Ma-
this, auteur de remarquables travaux d'hygiène:
« Si. l'on réunissait leurs travaux sur le
paludisme, les dyssenteries, la lèpre, la mala-
die du sommeil, la peste, les bilharzioses, les
helminthiases, les spirochétoses », etc., écrit
le docteur Marcel Léger, un magnifique ou-
vrage serait constitué, faisant le plus grand
honneur à la Médecine française et au Corps
de santé colonial.
Doté de tout le matériel scientifique néces-
saire, l'Institut Pasteur de Dakar peut se li-
vrer à toutes les recherches, et chacun peut y
travailler selon les directions où le poussent
ses aptitudes particulières.
La clémence relative du climat de Dakar
a permis d'élever en plein air des singes infé-
rieurs qui servent de sujet. d'études au pro-
faeur américain A.W. Sellards dans ses
recherches de l'action du virus amaril, en
collaboration avec leq docteur C.. Mathis et
J. Laigret,
La préparation du vaccin antituberculeux
B.C.G. fut inaugurée en 1924, et les pre-
mières vaccinations eurent lieu avec un plein
succès à la Maternité de Dakar. Analyses
des eaux, examens bactériologiques demandés
par les docteurs pour éclairer leur diagnostics.
contrôle des alcools, analyses de chimie bio-
logique et industrielle, telles sont les princi-
pales opérations de l'Institut Pasteur de Da-
kar rattaché depuis 1924 à l'Institut Pasteur
de Paris.
Ce rapide exposé suffira, nous en sommes
convaincus, à attirer sur cette « maison de
Pasteur » la sollicitude des Pouvoirs Publics
et de tous ceux qui savent que la lutte inces-
sante contre les maladies endémiques est le
seul moyen d'assurer à nos possessions - afri-
caines le minimum de mam-d oeuvre absolu-
ment indispensable à leur mise en valeur.
Eufène Deuaux.
Aviation et automobilisme
Le capitaine Malcolm Campbell quittera
samedi prochain l'aérodrome de Croydon, à
bord d'un avion léger, pour aller reconnaî-
tre au Sahara un point secret où il compte
tenter, au mois de décembre, do battre le
record de la vitesse en automobile. Un jeune
voyageur irlandàis, M. Léonard T. Scott, a
découvert, au cœur du désert, une piste
naturelle qu'il déclare idéale pour la ten-
tative.
Le capitaine Campbell voyagera par la
voie des airs jusqu'à Oran, puis gagnera
par automobile et par chameau le point
désigné, qui se trouve à 1.600 kilomètres
environ à -- l'intérieur - des -- terres. -
Le coureur compte si le terrain est vrai-
ment aussi favorable que le déclare M.
Scott, atteindre la vitesse de 220 milles ou
355 kilomètres à l'heure. Il est impossible
de réaliser une telle vitesse à Daytona, car
le moindre souffle de vent peut causer sur
le sable de la plage des irrégularités qui
provoqueraient une catastrophe. Le terrain
découvert au Sahara est exempt de cet in-
convénient. Une surface "durcie et absolu-
ment plate s'étendant sur une longueur de
16 kilomètres constitue une piste naturelle
qui n'a son égale nulle part.
Cinéma Colonial
141
Le Jardin d'Allah
Le scénario du Jardin d'Allah, adapté
d'un roman anglais par Rex Ingram, nous
fait assister aux amours d'un jeune homme
qui abandonne la religion à laquelle il
s était voué pour épouser une Américaine,
ignorante de son passé 1 Ce passé sera ré-
vélé à la jeune femme. Les époux divorce-
ront et le jeune homme rentrera dans les
ordres. Ivan Pétrovitch et Alite Terry for-
ment un couple très uni que le destin vien-
dra sparer. Dans les rôles secondaires, Pâ-
querette et Marcel Vibert sont à signaler. La
photographie du film est excellente. Il y a
surtout de beaux paysages du Maroc dans
lesquels se déroule la ma jeure partie de
[ l'action.
(
La grève des inscrits à Marseille
-–- l'
Le hasard, faisant bien les choses pour
une fois, a voulu que nous nous trouvions
à Marseille en pleine période de grève des
inscrits maritimes- -
Franchement la situation, vue de près,
n'était pas gaie.
Cette grève, on le sent d'abord, est jouée
sans grande ardeur par des acteurs, qui
marchent sauvent sans conviction, la que-
relle semble beaucoup plus politique et sus-
citée par quelques professionnels de la dé-
magogie, qu'économique.
Tout cela a causé une situation lamenta-
ble aux malheureux voyageurs, dont beau-
coup ont vu fondre leurs très modestes éco-
nomies en attendant un rapatriement, trop
long à venir, en Algérie. Cela peut avoir
ultérieurement les plus graves conséquences,
pour Marseille, les Compagnies et les ins-
crits.
Sur le bateau, enfin parti le 23, les condi-
tions de transport étaient vraiment épouvan-
tables, pour cette masse de passagers -
empilés sur le pont, - les cabines et les
salons étant plus que pleins, depuis les pre-
mières classes jusqu'aux troisièmes et qua-
trièmes.
Ces femmes, ces enfants, ces hommes Je
tout âge ainsi parqués, sans pouvoir presque
bouger, et n'osant rien dire, parce que trop
heureux .encore de partir,' offrâient un spec-
tacle plus que triste, presque inhumain : bar-
bare.
Mais c'est là le coté fait - il y a aussi
la question droit, et celle équité, qu'il ne
faut pas mélanger ensemble.
Au point de vue droit, légalement parlant,
les inscrits ont tort. C'est indéniable, et
de ce côté, les Compagnies ont la partie
belle pour se défendre. - - -
Quand on a demandé un arbitrage, on
doit accepter et exécuter la sentence ren-
due - pas de discussion là-dessus - en
droit - c'est indiscutable.
En équité, cet arbitrage résout-il au
mieux la question ? - Ce n'est pas certain.
Ce que gagnent les inscrits peut-être suf-
firait, à la rigueur, sur certaines lignes à
long parcours, celles ou les possibilités de
dépenses sont moindres, et celles de réa-
liser un boni avec des heures suplémentai-
res, etc., etc., plus considérables.
Sur les lignes à parcours réduits comme
celles qui sont cause de la discorde actuelle,
il n'en va pas de même.
Alors que le personnel civil (cabines, res-
taurant, etc.) se fait de très bons mois, les
inscrits du fond et du bord, s'il sont, mariés
surtout, ont peine à joindre les deux bouts
- et, pour un dur travail, touchent peu.
Ce qu'ils ont obtenu n'améliore guère leur
situation matérielle - voilà ce que pensent
et disent quelques esprits impartiaux - -
ceux qui ne sont pas directement intéressés
dans la question.
Mais ces gens pondérés sont peu nom-
breux, surtout ici, en Algérie. C'est que le
tort et le préjudice matériel causés par ces
arrêts trop fréquents dans les relations entre
la mère Patrie, et ses départements du Nord
Africain, sont véritablement lourds de con-
séquences immédiates et futures pour ces
français d'outre-méditerrannée.
Encore cette fois la crise ne s'est-elle
pas ouverte en période de primeurs, ce qui
eût été terrible, mais malgré tout, elle amène
avec elle des pertes multiples chez les co-
lons et chez les industriels ou commerçants.
Aussi tous les corps institués : chambres
de commerce, syndicats, etc., se sont-ils unis
pour réclamer :
Comme palliatif immédiat, l'armement
avec des marins de l'Etat, tout au moins de
la série des Gouverneurs Généraux et comme
remède efficace, l'abolition du monopole du
pavillon. Ce serait, au vrai, le seul moyen de
couper le mal dans sa racine.
Mais, alors se pose la question angoissante
que tout le monde a dans la tête, que l'on
ose à peine formuler tout haut et à laquelle
nous faisions allusion au début de cet ar-
ticle, l'abolition du monopole du pavillon,
ce sera une bien grosse perte pour les Com-
pagnies - la quasi certitude pour les ins-
crits de voir leur sort s'aggraver, plutôt
que s'améliorer - et aussi, pour Marseille
une formidable diminution d'importance.
Qui a intérêt à désirer - ou à tâcher de
créer tout cela ?. Qui, par suite, pourrait
être disposé à subventionner, ou tout au
moins à conseiller le mouvement actuel ? -
ne peut-on pas imaginer des rivaux étrangers
pour lesquels il serait profitable de souffler
le vent, afin de récolter la tempête?..
Et les chefs du mouvement, parfaitement
désintéressés et convaincus, nous en sommes
persuadés, n'ont-ils jamais pensé à ces con-
séquences possibles si non probables -
de l'agitation actuelle ?
L'importance de ces éventualités pour
l'avenir, dépasse celle pourtant si grave
actuellement, du drame dont les péripéties
se jouent depuis quinze jours entre Marseille
et l'Algérie.
LobuliR Le Barbier.
e.. 1
M. Alexandre Varenne
et le parti socialiste
1..
M. Alexandre Varenne, député du Puy-de-
Dôme, ancien Gouverneur général de l'In-
dochine et qui avait dû en cette qualité
quitter le parti socialiste, sera prochaine-
ment réintégré parmi les membres du parti.
.- -–
En Syrie
Des réfugiés arméniens
Un navtfé français transportant 500 familles
arméniennes qui doivent ure installées en Sy-
rie, par les soins de la Société des Nations est
attendu à Beyrouth,
(PM dépêche.
M. Fondère à l'honneur
On a inauguré hier après-midi, en Corse,;
au collège de San Sébastiano, un monumentf
destiné à commémorer une vieille proues s#
sportive dont les auteurs sont vivants.
Il s'agit de la première tentative de la
traversée de la Méditerranée, aux époques
héroïques du ballon libre. L'événement re-
monte à 42 ans en arrière.
Le 14 novembre 1886, deux jeunes Fran-
çais audacieux, MM. Capaiza et Fondère
s'élevaient, à 16 h. 30, de la plaine Saint-
Michel, à Marseille, sur un méchant balloa
de fortune, le GabtsoSj pour tenter la tra-
versée.
Un violent mistral les emporta, en effet,
en pleine mer, plus vite hélas ! qu'ils ne
l'eussent désiré. Six heures plus tard, après
des péripéties dramatiques au cours des-
quelles les deux aéronautes faillirent trouver
l.a mort à plusieurs reprises, le Gabieos,
après avoir survolé le phare des Sanguinai-
res, et bondi de rocher en rocher, touchait
enfin terre en Corse sur la commune d'Ap-
pietto.
L'exploit fit alors quelque sensation.
Aujourd'hui, en présence des représen-
tants des ministres de l'Air, de la. Guerre
et de l'Intérieur, on célébrera cet événement
devant la stèle de pierre sur laquelle le
sculpteur Henri Vernes a gravé les médail-
lons tic Fondère et de Capazza.
Ce dernier, titulaire de la grande médaille
d'or de l'Aéro Club, et qui a une longfce
carrière d'aéronaute à son actif, sera pré-
sent à la cérémonie. Son compagnon, BU.
Fondère, membre du Conseil supérieur des
Colonies, a été un des pionniers de notre
pénétration en Afrique. Il fut, en effet, le
collaborateur de Savorgnan de Brazza, aa
Congo. Il est actuellement en voyage d'ins-
pection à Bangui en Afrique EquatoriaJe.
Un autre monument sera élevé à Mar-
seille, pour commémorer l'envol des dea*
audacieux aéronautes.
A l'Ecole Coloniale
»+•
Par arrêté ministériel en date du 23 octo-
bre 1928, sont nommés professeurs à l'Ecole
coloniale de :
Dialectes de l'Afrique occidentale fran-
çaise, M. Labouret, administrateur en chef
des Colonies ;
Minéralogie et étude des produits d'ori-
gine minérale, et éléments de météorologie
et exercices pratiques, M. Henry Hubert,
administrateur en chef des Colonies;
Langue allemande, M. Droin, professeur
au Lycée Buffon.
te-
Voyage -- princier
i»
En Ouganda
S. A. B. le Prince de Galles, venant des Mon-
tagnes de la Lune, est de retour à EntcBbé,
capital de l'Ouganda.
ca il est probable que Son Altesse Royale dena
renoncer a se rendre au lac Tanganyika, en
raison du mauvais temps, la pluie ne cessant
de tomber a torrents.
Au coufs d'une grande chasse, le prince de
Galles, s'est mis à la poursuite d'un grand troa-
Galles, d'ôlôphants, pendant près de 20 millns
peau
dans la jungle, et a réussi à abattre un pachy-
derme dont les défenses d'ivoire, de Irôs fcoane
qualité, pesaient 65 livres.
eloi --
LE "SABIR"
l' ,
M. Robert Tliiriet explique la création de
la langue « sabir » par l'emprunt fait par
les indigènes de l'Afrique du Nord de mofa
étrangers qu'ils arabisent en leur donnant
une consonance et en les assouplissanf à
leur grammaire.
L'indigène du bled, écrit M. Robert Thiriel
dans Nuire Rive, est attaché à sa langue, à
ses coutumes et nous avons apporté en Algérie
des méthodes de travail et d'administration qui
ne lui sont pas familières. Il tâche de cataloguer
et de faire prendre place dans sa mémoire à
tous les objets, outils, armes, machines qu'il est
à même de rencontrer sur les marchés, (tail-
la campagne et ailleurs, au hasard de ses dé-
placements. Illettré le plus souvent et ne se dou-
ant pas que la langue arabe, suffisamment ri-
che, peut, pour son propre compte étiqueter
d'un nom toute chose, il adopte en les déformant
par les assonances et la prononciation de sa
langue, les mots français désignant les objets
qu'il ne connaît pas. Certes, ce n'est pas cAns
son pauvre idiome de 2.000 à 3.000 mots qu'il
pourra trouver un nom nouveau. Seul un lettré
sera capable de donner un nom à chaque chose,
mais l'indigène moyen est loin d'être un lettré 1
Et l'auteur cite quelques cas où, évi-
demment, on peut trouver en arabe la tra-
duction du terme technique français, mais
avec tant de difficulté qu'on comprend la
tendance populaire à adopter tout bonne-
ment lo mot avec la chose.
a Ainsi dit-il, le mot « ascenseur n, d'impor-
tation relativement neuve en Algérie, n'a pas
d'équivalent en arabe vulgaire. Des indigènes
ont employé le moL. merkab » (machine afcns
laquelle on monte et qui se déplace). Il a fallu
la construction des ascenseurs des quais d'Alger
pour faire connaître à la masse indigène l'âfut-
valent d'ascenseur dans la langue littéraire :
c'est « maaridj 1 (mobile où l'on monte dans
l'intention de s'élever).
De même le mot « électricité J. Les inalgènes
illettrés ont adopté le mot français qu'ils pro-
noncent « ettricili ». Seuls les lettrés emploient
deux équivalents :
« El quoua edâ'jad'ibia » dans le sens de
magnétisme, force d'attraction, et CI kahrabia b
électricité, de la racine persane qui sipiifla
« ambre jaune v
Ce sont beaucoup plus des à peu près que des
équivalents et le peuple n'a pas tort de préférer
le terme moderne, qui évoque pour lui l'image
ou l'idée exacte de ce qu'il veut dire.
Par exemple, où l'observation de M. Thi-
riet devient extrêmement pittoresque, c'eat
lorsqu'il étudie, après l'adoption da la con-
sonance française, sa déformation en un
terme arabe de consopance approchante et
de signification curieusement apparentée.
C'est ainsi qu'it cite les exemples aUJ-
cants :
Général, devient en arabe, par transfor-
mation des consonnes : tt dj ninar n. Ce
mot, n'ayant pas de signification propre en
arabe, a été transformé en « djiii en'ar n,
le démon du feu (celui qui possède et em-
ploie le feu - des canons - dans la ba,.
taille 1).
Agent de police, devient en arabe « aàjav
belis 11, IA aussi, l'assonance donne natu-
rellement « Djin Iblis », le démon du dja-
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