Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-10-06
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 octobre 1928 06 octobre 1928
Description : 1928/10/06 (A29,N148). 1928/10/06 (A29,N148).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64513175
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
flNliï-NtaiV 1UM& ANNIfilS. - N" 14*
LE NUMBHO - : 8U - CBNTMUS
SAMEDI SOIR, 6 OCTOBRE 192.
JOURNALJUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
M, RM Ml *Ht-TfcêHf
PARIS O")
TtLftm. a LOlfVMC 19-37
- IIICHKLIBU 1744
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Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames tant reçues au
bureau du tournai.
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
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-- être reproduits freçïvHtfnt ADALES COLONIALES.
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IBONNEIENTS l
avec le supplément illustré;
Un se 6 Mois 3 Moi,
France et
Colonies 120 0 65 » 35 t
étranger.. 180 > 100 » 50 »
On s'abonne sans frais daqji
tous les bureaux de poste.
LA MAISON DES COLONIES
'tD.
Il est rare que la presse métropolitaine s'oc-
cupe des colonies. Parfoi., cependant, un scan-
dale dit colonial la tente, puis, il est quelques
sujets dits coloniaux qui jouent les utilités pour
feurnir de la copie en cas de beSoin.
C'est ainsi que depuis nombre d'années, l'on
voit de temps en temps réapparaître la question
de savoir si le « serpent de mer » existe ou non
dans la mer de Chine ou si l'on doit créer
une « maison des colonies » pour remplacer les
actuelles agences économiques.
Ceux qui tont renaître cette question ne pa-
raissent d ailleurs point avoir probté des discus-
sions qui ont eu lieu lorsqu'elle tut envisagée
pour la première lois.
11 est certain que pour un urbaniste auquel
les colonies sont complètement étrangères, mais
qui se plaît à voir construire un monument nou-
veau, surtout si l'on peut le décorer du titre
pompeux de « maison des colonies » ce sujet
ne manque pas d'intérêt
Pour justiher cette idée, l'on ne se préoc-
cupe point de l'historique de la question, mais
l'on se contente de retenir l'argument du « cher-
cheur de renseignements coloniaux » qui est
astreint, à l'heure actuelle, à aller dans un en-
droit déterminé pour chacune des possessions
de l' empire colonial français.
Les partisans de la maison des colonies se
lamentent sur les tribulations de ce malheureux
chercheur qui est obligé de se déplacer pour
pouvoir se renseigner sur toutes les colonies
françaises. S'ils se lamentent sur ses malheurs,
ils ne se préoccupent nullement de la qualité
de ce chercheur et * de l'intérêt qu'il peut pré-
senter pour notre expansion coloniale. Celui
qui s'occupe vraiment de nos colonies, sait
combien un monde spécialisé est client de cha-
que colonie et il n'ignore pas que ceux qui tra-
vaillent et qui s'intéressent à l'Indochine
ignorent complètement l'Afrique Equatoriale et
réciproquement. Aussi ttouve-t-i l que cet argu-
ment est d'une puérilité qui revêt même un ca-
ractère comique.
Le K chercheur de renseignements sur toutes
les colonies françaises », ressemble singulière-
ment au client que les vendeurs dans les ma-
gasins appellent un « varlot » c'est-à-dire
celui qui va à tous les rayons avec la terme in.
tention de ne rien acheter mais qui dérange
les vendeurs et qui se fait montrer beaucoup de
marchandises de toutes espèces, qu il s agisse
de brosses à dents, de lingerie, de bicyclettes
ou d'appareils de chauffage. Il a tué le temps,
c 'est tout ce qu'il cherche. De même, le « cher-
cheur de renseignements sur toutes les colonies n.
s'il en existe un de par la France, est le Mon-
sieur qui irait dans toutes les agences, qui ver-
rait les services les plus divers, qui leur deman-
derait les renseignements les plus saugrenus,
qu'il s'empresserait d'oublier car il n'aurait nul
besoin d'en garder la mémoire, mais qui aurait
passé la journée. L'on pourrait même soutenir
en invoquant le respect que l'on doit aux « cher-
cheurs de renseignements sur toutes les colo-
nies », que les agences séparées leur rendent
le très grand service de pouvoir perdre inutile-
ment leur temps pendant plus longtemps.
De même, la courte distance qui sépare les
agences les unes des autres leur donne le temps
d'oublier ce qui leur a été dit dans l'une et
leur permet de reposer, dans chacune d'elle,
les questions oiseuses qu'ils ont posées dans la
précédente.
Nous ne nions pas que pour un esprit pure-
ment théorique, il est très séduisant de songer
que toutes les colonies pourraient être instal-
lées dans un même immeuble grandiose et que
pendant plusieurs jours un individu pourrait se
promener dans les couloirs pour aller d'un bu-
reau à un autre demander des renseignements
sans avoir à retraverser. la rue. Mais à celui qui
invoque cette nécessité d'ensemble, l'on peut
répondre tout simplement qu'il y a à Paris un
endroit où l'on s'occupe de toutes les colonies
et qui est le Ministère des Colonies. Nous ne
voyons nullement la nécessité de créer un orga-
nisme concurrent avec un grand directeur de la
maison des colonies qui deviendrait au bout de
peu de temps ie « Ministre permanent des
Colonies » et qui ne tarderait pas à devenir
une gêne marquante pour le véritable Ministre
des Colonies en exercice.
De deux choses l'une en effet, ou l'on
créerait une « maison des colonies » sur un petit
pied et sur la mesquine organisation qui avait
présidé à la création de l'ancien office colonial.
Cette organisation aurait le mérite de n'être
gênante pour personne et une utilité adaptée
aux besoins du chercheur de renseignements sur
toutes les colonies : se chauffer en hiver et poser
aux fonctionnaires qui y seraient attachés des
questions sans utilité puisqu'il n'a que faite des
réponses qui lui seront faites.
Ou alors si 1 on veut vraiment faire un grand
bitiment, ce qui semble l'idée directrice de
ceux qui parlent de la maison des colonies,
l'èn tombera rapidement dans l'organisation
complète d'un ministère dans lequel, faute de
spécialisation, les gens seraient moins bien ren-
seignés que dans les agences spéciales, et, cette
vaste organisation résenrerait encore « au cher-
cheur de renseignements sur toutes les colo-
nies » le plaisir d'un tourisme difficile dans les
couloirs pour s'adresser à la vraie porte.
Ceux qui veulent bien faire renaître de temps
à autre cette question semblent oublier qu'une
expérience de 10 années a jugé en la matière.
Les agences économiques de nos diverses co-
lonies remontent, en effet, à une dizaine d'an-
nées. Le Monde Colonial Métropolitain se
montre satisfait des résultats qu'elles ont don-
né ; il ne semble pas qu'il soit très difficile d'y
aller, si l'on juae par le nombre sans cesse
croissant des visiteurs qui se rendent à chacune
d'entre elles. Elles sont les organismes vi-
vants, outillés spécialement pour pouvoir répon-
dre à des questions spécialisées à l'un ou l'autre
de - colonies. Les résultai» qu'alla» - don-
né leur ont valu tTCde apprécié* par las colo-
nies qui les ont créées et par le public qui, en
France, les fréquente.
Si l'on veut d'ailleurs s'en rapporter à une
expérience plus ancienne que l'expérience fran-
çaise, l'on peut se reporter A l'expérience an-
glaise. Les Anglais n'ont jamais songé à cette
grande idée d'unité de la maison des colonies.
Ils ont compris que pour du travail sérieux, il
fallait une série d'organismes qui puissent limi-
ter leur activité au champ déjà très vaste que
leur offrent les questions spéciales à une seule
colonie.
Si l'on tient vraiment au titre de la « maison
des colonies », qu'on l'applique à un , grand cer-
cle colonial où les sena pourront aller passer
le temps, s' y rencontrer et avoir le plaisir de
trouver en un même lieu des coloniaux français
venus de nos diverses possession& d'outre-mer
mais que l'on laisse à l'activité économique
des diverses colonies leur indépendance person-
nelle et leur libre expansion en leur conservant,
en France, un organisme de représentation dé-
pendant directement du gouvernement de la co-
lonie reorésentée.
Ne nous laissons point prendre aux charmes
d'un travail de « Pénélope » auquel seuls les ar-
chitectes trouveront un intérêt en s' amusant à
réunir, à séparer, à reréunir. à reséparer et ainsi
de suite les diverses agences économiques de nos
colonies.
CH. àuebidmolàre9
Sénateur du Nord, membre
de ta Commission des Affaires
étrangères.
Pour être sénateur
r
Les collèges municipaux des établissements
français dans l'Inde ne sont pas encore convo-
qués pour élire leurs délégués sénatoriaux,
à fortiori les délégués sénatoriaux pour choisir
leur sénateur en remplacement de M. Paul
Bluyscn, que déjà de multiples bonnes volontés
s'affirment.
L'élection aura lieu dans le courant de
décembre et déjà s'annoncent ou s'embarquent
des candidats venant de tous les horizons.
Voici d'abord M. Louis Louis-Dreyfus, ban-
quier et négociant en grains, le plus gros impor-
tateur de céréales de la vieille Europe, ancien
député de Florac. dans la Lozère, qui doit
s embarquer le 20 octobre pour Pondichéry. Il
a déjà fait acte de candidat à Paris tt aux
Indes.
Par le même paquebot s'embarquera M. Le
Moignic, ancien médecin de la marine, com-
missaire du Gouvernement auprès de la Compa-
gnie Fermière de Vichy, aller ego de M. Paul-
Prudent Painlevé depuis une vingtaine d'an.
nées. M. Le Moignic avait été battu d'une
voix, en janvier 1927, par M. Paul Bluysen,
sans se déranger, mais grâce à une campagne
énergique de M. Joisson, son collègue au
cabinet du ministre de la Guerre. Cette fois.
M. Le Moignic part pour l' Inde, et pas seul,
M. Tissier, sénateur de Vaucluse et ancien
chef du cabinet civil de M. Camille Pelletan
au Ministère de la Marine, l'accompagne.
Castor et Pollux.
M. Lcderlin, qui fut sénateur des Vosges
pendant de longues années et jusqu'en janvier
1927, a fait savoir qu'il solliciterait probable-
ment les voix des quelque cent délégués séna-
toriaux de l'Inde.
On parle aussi de M. Barthélémy Robaglia,
ancien député de Paris, ancien sous-secrétaire
d'Etat à laéronauti lue, qui explora avec son
frère les rapides du Laos, à la fin du siècle
dernier.
M. Georges Boussenot, ancien député de
l'lie de la Réunion, ne semble pas éloigné de
solliciter les suffrages qui se comptaient sur son
ami Paul Bluysen.
Enfin, M. Robert Surcouf, qui représenta
pendant une vingtaine d'années Saint-Malo à
la Chambre, sollicité par les descendants de
quelques-uns de ces hardis malouins qui don-
nèrent l'Empire des Indes à la France, parait
tenté de vouloir poser une candidature de prin-
cipe.
Par contre, M. Octave Homberg, papillon
de la finance, de la politique, de l'hippisme,
de Cannes et de Deauville, a fait savoir sa
décision arrêtée de ne pas se présenter devant
le collège électoral de Pondichéry.
Quoi qu'il en soit, la situation politique est
assez trouble aux Indes françaises et les forma-
tions politiques à ce point bouleversées que
tout pronostic serait aussi prématuré que proba-
blement elfoné.
> mim (
La santé de M Léon Perrier
«♦*
Nous avons les meilleures nouvelles de
M. Léon Perrier qui est toujours à la mai-
son de santé de la rue des Bains, à Greno-
ble. M. Gaston Joseph, chef du cabinet du
ministre des Colonies, partira demain soir
pour Grenoble; il mettra au courant M. Léon
Perrier de la marche des services de la rue
Oudinot en son absence. M. Gaston Joseph
sera rentré à Paris, mercredi matin.
Nous croyons savoir que le ministre de')
Colonies ne tardera pas à reprendre effecti-
vement ses fonctions.
--ni
ARtttVBB
l' ,
M. Leonus Benard, sénateur de l'Ile de
la Réunion est attendu à Marseille le y 8
courant.
Son collègue M. Auguste Brunet, député
de SaIDt.Piene, - se rendre au devant du
nouveau sénateur,
RÉFLEXIONS
SUR LA LETTRE D'UN JEUNE
«♦»
Je reçois, parmi tant d'autres,
cette lettre que m'adresse un lec-
teur jusqtiici inconnu. C'est fin
jeune Français ; il est à Bizerte ; il
fait partie, me dit-il, de ce groupe de
jeunes hommes plus nombreux qu'on ne
croit, « convaincus, pleins d'énergie et de
volonté, qui veulent travailler plus utile-
ment qu'en grattant du papier derrière les
bureaux de l'Administration 9.
Mais, ajoute-t-il avec tristesse, il ne nous
manque qu'une chose, et c'est beaucoup :
l'argent. Certes, on en trouve bien chez les
Italiens et les Israélites; mais contre bonnes
garanties, maisons, terrains. La jeunesse
n'est pas un capital, hélas! ni une garantie.
Je ne parle pas pour moi, ô mon jeune cor-
respondant; mais pour les détenteurs de ca-
pitaux que vous citez. [Jante! Faites un
effort, et mettez-vous à leur place.
Il est vrai que vous répliquez : Mais cn-
fin ! Nous apportons autre chose que cc ca-
pital dans lequel les autres n'ollt pas con-
fiance; nous apportons une affaire, des pré-
ÚSiOIlS, des études sérieuses, des chiffres.
roici. Sur la côte nord, les Italiens ont, en
Tuuisie, le monopole de la pèche. Du Cap
Bon à la frontière algérienlle, pas un seul
pécheur français, pas un seul, vous entendez
bien ? Alors pourquoi ne pas nous y mettre
nous-mêmes ? Le port de Bizerte, en parti-
culier, offre toutes les facilites désirables;
la preuve, c'est que des chalutiers italient
viennent d'Italie pour pécher aux c mirons
de notre port, et ils ne perdent pas leur
temps. NOlls les voyons tous les jours, nous,
Français, et nous en souffrons ci tous l-ts
points de vue. Nos calculs sont établis t.
capital engagé dans une entreprise de ce
genre est millimc, et il rapporterait dit
100 0' O.
Voilà cc que m'écrit un jeune homme dé-
sireux de sortir de la bureaucratie pour (tl-
trer de plain-pied dans la vie active. J'aurais
,pu, après lui avoir répondu avec sympatlllt,
classer sa lettre dans le dossier où j'en ai
tant d'autres, venues des quatre coins de
notre empire colonial, et m'exposant l'impa-
tience d'agir qui travaille tant de jeunes co-
loniaux et la difficulté où ils se trouvent de
parvenir, faulte d'argent.
Il me semble, cependant, qu'il est désor-
mais injuste d'affirmer que nos capitaux se
refusent d'aller aux colonies, et qu'il est né-
cessaire de dire aux jeunes : prenez garde,
Vexpérience nom a démontré qu'aux colo-
nies les petites entreprises sont condamnées
à l'avance, que, si leurs moyens sont limités,
elles arrivent trop vite à l'essoufflement et
dégringolent au moindre obstacle; le succès
est réservé aux grandes entreprises, bâties
sur le roc, et encore faut-il patience et lon-
gueur de temps, c'est-à-dire crédits considé-
rables en banques. Cela posé, c'est notre de-
voir d'encourager les jeunes et de les inci-
ter à garder leur foi entière; mais qu'ils
ne l'oublient jamais : il n'y a pas aux colo.
nies de bonnes petites alfaiTes, il y a de
grandes affaires, et je reconnais que cet état
de choses n'est pas fait pour assurer le triom-
phe des moins de quarante ans.
Marie lteai«l«ia,
Sénateur de l'ilérauti, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
.1.
La pote de la première pierre de
l'Exposition coloniae internationale
de Paris
M. Gaston Doumergue, Président de la
République Française, posera, le 5 novembre
prochain, la première pierre du Palais per-
manent des Colonies érigé à l'occasion de
l'Exposition coloniale internationale de
1931,
Outre M. Léon Perrier, ministre des
Colonies et le Maréchal Lyautey, commis-
saire général de l'Exposition, M. Raymond
Poincaré, Président du Conseil, les mem-
bres du Gouvernement, les représentants des
puissances étrangères invitées, les représen-
tants du Parlement et les Présidents des
Chambres de Commerce de France assis-
teront à cette séance.
Peintres coloniaux
̃ ̃ 1..
Aux Aquarellistes de la Galerie Georges
Petit, M. Maurice Romberg expose trois jo-
lies aquatelles : le cortège du Sultan à
Moulai Idriss, un chef marocain sur un che-
val gris caparaçonné de vert, une scène fort
curieuse de marchandage au Souk, des ca-
valiers avant la fantasia.
Des femmes Thaos, de Gallien Barthau,
ont attiré notre attention ainsi que les jolis
tableaux de Regnault : à Boghari, Ghar-
daïa, Laghouat, à Asni (Maroc).
Neuf tableautins de J. Berthelot, repré-
sentent des pagodes et des jardins d'Indo-
chine. E. D.
golem
Le prochain départ de M. Geerges Peiret
"1
M. Georges Poiret, gouverneur de la Gui-
née, actuellement à Œantenay (Sarthe) s'em-
barquera le 9 octobre à Bordeaux pour Co-
nakrv.
L éminent gouvemeur, en pleine santé, va
reprendre avec toute sa forée et avec sa clair-
voyance coutumière son rôle d'animateur de
la oolenie et netammeiH de Tavieultun lUi.
néime.
BROUSSES
* BROUTILLES
̃
La stupéfiante prédiction
Allez, allez préparer votre élection
dans l'Inde, dirent récemment à M. Le Moi-
gnic de mystérieux Indous venus chez lui
on ne sait comment, mais vêtus, sans doute,
de manteaux couleur de muraille.
Eh 1 bien, mais, demanda M. Le Moi-
gnic, que faites-vous de M. Paul Bluysen?
11 est toujours sénateur, ce me semble.
M. Paul Bluysen, annoncèrent les In-
dous, va mourir bientôt d'un accident de
voiture. C'est écrit.
M. Le Moignic, trop mêlé au monde poli-
tique pour n'être point sceptique, ne prêta.
irufcre d'importance à cette prédiction.
- Mais on assure qu'elle lui fut renouvelée
la veille du jour où Paul Bluysen devait
mourir, dans les circonstances que nous
avons relatées.
Voilà qui va donner un regain de prospé-
rité à l'intéressante corporation des devins.
Et, après tout, personne ne sait s'il n'existe
pas des êtres doués d'un sens spécial, pour
lesquels l'avenir est visible et même lisible.
Il est seulement fâcheux, dans les cas
tragiques, que les prédictions ne soient ja-
mais divulguées avant la lettre la lettre
de faire-part,
AitMation.
LE (HUE DES mies
l' 1
, Les pertes matérielles
Le cyclone a ravagé toutes les usines et
distilleries, mais pas spécialement celles
des Sucreries Coloniales ni de la Société
Agricole et Industrielle de Pointe-à-Pitre.
L'ensemble des pertes des sucreries est
évalué approximativement à 50 millions,
dont environ 4 millions pour la Société
Agricole et Industrielle de Pointe-à-Pitre et
_l millions pour les Sucreries Coloniales.
Les pertes sont évaluées à 20 millions pour
les distilleries ; 50 millions pour les ca-
féières, cacaoyères et bananeraies (il est à
noter uue la reconstitution des caféières de-
mandera cinq ans, celle des cacaoyères dix
ans); 10 millions pour la Compagnie Géné-
rale Transatlantique, dans ses installations
maritimes ; 50 millions pour les habitations
en général; 20 millions pour les édifice,"
publics de la colonie; 30 millions pour
ceux des municipalités.
La reconstruction
La reconstruction générale peut être,
d'ores et déjà, évaluée à 300 millions.
M. Henry Bérenger, sénateur, et M. Graëve,
député, se proposent de demander comme
indispensable l'application immédiate à la
colonie de la législation métropolitaine sur
les départements sinistrés, les dommages de
guerre et les habitations à bon marché avec
recours exceptionnel au plan Dawes. Le
Gouverneur a créé une commission centrale
d'évaluation des dommages et des commis-
sions municipales.
Séisme
Une légère secousse sismique a été enre-
gistrée dans la matinée du 4 octobre 4
Pointe-à-Pitre.
--- -
Dépêches de l'Indochine
Recettes
Les recettes effectuées au 31 juillet, au
titre des trois premiers titres du budget
général, atteignent au total 19.362.133 pias-
tres 05 cents, savoir :
1° Douanes et Régies. 42.808.441 e,
soit une moins-value de 550.725 $ 63 sur
le montant des douzièmes échus des éva-
luations budgétaires ;
2° Enregistrement, domaine et timbre.
4509.725,78 soit une moins-value de 75.274
$ 22.
30 Exploitations industrielles. 2.043.166
$ 27, soit une moins-value de 44.950$39.
Les recettes effectuées par les douanes
et régies depuis le 1er janvier accusent une
augmentation de 794.692$sur les recettes
de la même période de 1927.
Coniérence
Le professeur Blaringhem. membre de
l'Institut, de passage à Salgon, faisant rou-
le pour le Japon, a fait hier au cercle spor-
tif, sous les auspieds de la Société d'Etudes
Indochinoises une conférence particulière-
ment intéressante sur les origines des plan-
tes de grande culture, il a montré notam-
ment les beaux résultats déjà obtenus et
ceux qu'on peut espérer de Vapplication
des méthodes scientifiques aux cultures, co-
loniales.
Mines et gisements
pendant t'année 1927 les mines métalli-
ques et les gisements de phosphates et de
graphites de l'Indochine ont produit 76.000
tonnes métriques de minerais ; ainsi en
vingt ans le tonnage a quadruplé. Au cours
de la même année, les gisements de houille
et des autres combustibles minéraux de
l'Indochine, ont produit 1.490.000 tonnes,
soit un tonnage quatre fois supérieur à ce-
lui d'avant-guerre. On estime a plus de 211
millions de francs la valeur de la produc-
tion des houillères de l'Union Indçchinoisc
pendant l'année 1927.
tfndopacifi.)
Le ooaveai directeur de la Sûretê
générale de l'Indochine
Par décret rendu sur la proposition du minis-
tre des Colonies, M. Lacombe, administrateur
de lM classe des Services civils de l'Indochine,
est nommé directeur de la police et de la Sûreté
générale de cette colonie, en remplacement de
M. Jeanbrau, nommé trésorier-payeur de la
Cochinchine.
Nous sommes heureux d enregistrer la nomi-
nation à ce haut poste de confiance d'un fonc-
tionnaire dont la valeur intellectuelle (entre
autres éminentes qualités) est bien connue de
tout ceux Qui l'ont aPJXQChé.
Nous adressons à M. Lacombe nos sincères
compl iments et nos meilleurs souhaits de succès
dam une fooçtioQ où les responsabilités ne man-
* fat.
41 4k, en
A LA CHAMBRE
1.1
DANS LES COMMISSIONS
Les congrégations missionnaires
à la Commission des Finances
A propos de l'article 71 de la loi de fi-
nancea, un Apre débat s'est engagé, qui a
tnis en cause la politique religieuse.
Cet article est le suivant :
Les congrégations missionnaires qut,
avant le l'r janvier 1930, auront, contonlté-
ment ayp; dispositions de l'art. 18 de la loi
du 1er juillet lyoi, déposé une demande en
autorisation pour les maisons de formation,
d'hospitalisation et de retraite, ainsi que
pour les procures aux ports d'embarque-
ment et siège social, nécessaires au lonc-
tionnement et à la coordination des œuvres
qu'elles ont assumées ou se proposent d'as-
sumer hors du territoire métropolitain,
pourront être munies, par décret en Conseil
d'Etat, d'un statut provisoire et se voir
confier l'administration de tout ou partie
des biens appartenant à la liquidation des
congrégations dissoutes. L'autorisation ain-
si accordée le sera à titre précaire et ne de-
viendra définitive que par le moyen d'une
loi ; elle pourra être révoquée par décret en
Conseil d'Etat si la congrégation qui en est
l'objet ne remplit pas les obligations deli-
nies dans le décret la concernant et les sta-
tuts y annexés.
L'exposé des motifs du projet de budget
motive cette disposition par la nécessité de
remédier aux difficultés rencontrées par les
congrégations missionnaires pour leur re-
crutement, en France, sous le régime incer-
tain actuellement en vigueur. Il débute
ainsi :
Les œuvres des missions françaises sont
en péril. Un grand nombre d'entre elles ont
déjà passé dans des mains étrangères, non
seulement dans les pays étrangel's, mais jus-
que dans nos propres colonies, notamment
à Madagascar, où nous avons dû admettre
la collaboration de Salésiens américains et
de Trinitaires italiens.
Il s'ngit donc du problème de l'influencc
française A l'extérieur par l'intermédiaire
des congrégations religieuses enseignantes
et hospitalières.
L'article 18 de la loi du 1er juillet 1901
dispose que « les congrégations existantes
au moment de la promulgation de la loi,
qui n'auraient pas été antérieurement au-
torisées ou reconnues, devront, dans un
délai de trois fnois; justifier qu'elles ont
fait les diligences nécessaires pour se con-
former à ces prescriptions », c'est-à-dire
présenter la demande en autorisation pré-
vue par l'article 13.
Les congrégations qui, dans le délai im-
parti par la loi, ont ainsi déposé leur dos-
sier de demande en autorisation sont res-
tées et resteront dans le « statu quo » jus-
qu'au jour où le Parlement aura décidé de
leur sort.
Le gouvernement voudrait pouvoir pla-
cer dans une situation analogue les con-
grégations missionnaires qui, avant le 1"
janvier 1930, auront demandé l'autorisa-
tion légale pour le siège social, les mai-
sons de formation, d'hospitalisation et de
retraite, et les procures aux ports d'embar-
quement, tous établissements nécessaires
au fonctionnement et à la coordination de-
œuvres hors du territoire métropolitain.
Il ne suffirait plus d'ailleurs, comme en
1901. qu'une congrégation eût demandé
l'autorisation pour qu'à défaut d'une lui
rejetant cette demande la congrégation v'
ses propriétés fussent désormais intangi-
bles. Il faudrait d'abord que la congrégation
ft) t missionnaire ou décidée A le devenir
et que le gouvernement lui eût accorde pur
décret un statut provisoire.
Le débat, avons-nous dit, a été Apre.
Finalement, c'est la Chambre qui devra se
prononcer sur l'article 71.
Cela promet du beau sport.
-0800
L'état de santé de M. Bouilloox La font
A.. l, 1 ..1
Ainsi que nous l'avons re l até, notre ami
M. Bouilloux-Laffont, vice-président de la
Chambre, a pu se rendre à Bénodet. Son état
de santé est maintenant des plus satisfaisant.
M. Bouilloux-Laffont a reçu chez lui la
visite de M. Femand Bouisson, président de la
Chambre, qui lui apportait ses souhaits de
prompte guérison.
Le Grand-Guignol
, en Afrique du Nord
6* 1.
Une tournée du Grand-lïuignol. en voie
de formation, doimeni, à partir de janvier
prochain, une série de représentations au
Maroc, eu Algérie et en Tunisie.
000-
Un confrère réssuscite
1'.
L'A. 0. F. de Dakar est ressuscité après
avoir été « étranglé Il prétend-il par cer-
taines firmes bordelaises.
Comme, plus on entend de sons de clo-
ches plus on est près de la vérité, saluons
cette résurrection.
..8 --'"
En quarantaine
L'équipage entier du vapeur danois Tlujra
qui vient d'arriver de Dakar à Lisbonne,
est atteint de la fièvre dengut'.
En conséquencc, le vapeur a été mis en
quarantaine.
Les Terre-Neuvas dans la tempête
A 000 milles do^ ¡")kS, en plein Atlantique,
le paquebot Mauretania} allant de New-York
à Cherbourg, a rencontré une flottille de
terre-neuvas luttant contre une tempête
d'Est.
Le salut d'usage, par hissage des pavil.
Ions, fut échangé entre lei petits bateaux et
le luxueux traasatlautique.
L'Aviation Coloniale
«♦«
Dakar-Casablanca
Un avion commercial piloté par l'aviateur
Marsal, transportant deux passagers, et
ayant à bord le courrier postal de Casa-
blanca, qui avait quitté Barcelone pour Per-
pignan lo 3 octobre dans la soirée, s'est
écrasé dans les environs de (ierona flÇHJ kil.
au nord de Barcelone) contre la montagne
où se trouve l'ermitage espagnol fie Soilltr-
Hélène près de San Pedro de HOHilS.
L'avion ayant heurté le liane de la I/IIUI-
tagne tomba dans un précipice et prit feu.
Les deux (JlIssagers. le comte de Leusse et
M. Gotrot. tous deux colons aux environs
de Marrakech, furent carbonisés, ainsi que
le pilote.
le L'inhumation des trois malheureuses
victimes a eu lieu aujourd'hui.
Du Cap à Londres
Lady Builey, partie le '21 septembre de
Joljannesbourg pour gagner Londres par
la voie des airs, avait quitté Klisabethville
(Congo belge) lundi soir et elle est arrivée
il Loanda (Angola) cet après-miili et a rCI;u
un chaleureux accueil des autorités portu-
gaises.
Les captifs des Maures
Selon le journal A D C, les pourparlers
engagés avec les nomades du cap Juhy
pour la libération des aviateurs Heine et
Serre ont abouti et les deux aviateurs se-
raient remis en liberté très prochainement.
Un de nos confrères, A informations ten-
dancieuses, prétend que les négociations
pour la libération des deux aviateurs ne
seraient pas aussi avancées que le déclare
le journal espagnol.
.,.
Cinéma Colonial
»*-•
Film sur l'Inde
Le metteur en scène Franz Osten va s'em-
barquer pour les Inde", où il tournera son
troisième film hindou, Vusiinitiseita, d'après
le drame classique du même nom. Himansu
Rai, l'acteur de Homidlui et de Shiras,
jouera le principal rôle dans ce film.
Le nouvel empereur d'Abyssinie
»+«
On confirme d'Addis-Ababa que le régent
d'Abyssinie, le ras Taffari Makonen,
sera proclamé lIégll, c'est-à-dire roi des
rois ou empei-eui-, ainsi que nous l'avions
annoncé les premiers do tuute la presse. La
solennité aurait lieu demain.
Le rus Taffari est le fils du ras Makon-
non, cousin du grand négus Ménélik II ;
il appartient par conséquent à cette famille
impériale d'Abyssinie qui fait remonter ses
origines jusqu'à la reine do Saba.
Son frère, qui avait vaincu les Italiens
fi Adoua, l'avait recommandé à ténélik.
Celui-ci le nomma, en mars 1910, ras du
Ilarrar, c'est-à-dire gouverneur de la pro-
vince située à proximité de la zone fran-
çaise de Djibouti.
Le l'as Taffari, dans ces fonctions, lit
preuve d'admirables qualités d'administra-
teur et de chef militaire, l'ne forte éduca-
tion à l'européenne, ilirigée personnelle-
ment par son père, le ras Makonnen, qui
avait fait de turques études en France,
l'avnit d'ailleurs préparé a jouer un grand
rôle.
Lidy Yassou, désigné par Ménélik
comme son successeur, enleva il Taffari la
charge de gouverneur du Ilarrar.
Mais Taffari s'était rendu pnpulaire, Une
révolte éclata dans tout l'empire. Héunis à
Addis-Ababa en .septembre Wh;, à l'occa-
sion de la fête nationale, les chefs abyssins
prononcèrent la déchéance du négus" Lidy
Yassou et nommèrent récent et héritier le
ras Taffari sous l'égide d'une impératrice.
Weizero Zaoditon, Hile de Méndik.
Depuis son avènement au pouvoir le tas
Taffari n'avait cessé de poursuivre l'o*u-
vre de civilisation et de progrès économi-
que entreprise par Ménélik.
En 192-1, le ras fit une visite officielle en
France et dans d'autres Etats d'Europe. Il
se rendit notamment h Genève, à la Société
des Nations, et an Vatican.
Depuis quelque temps, de sériaix désac-
cords avaient surgi entre le régent et l'im-
pératrice Zaoditou.
L'élévation au trône du ras Taffari met-
tra fin a ces désaccords et. à une situation
ambiguë.
Pratiquement roi depuis ,[u'll avait pris
le pouvoir, Taffuri le sera ainsi officielle-
ment.
A la Chambre de Commerce
de la Côte d'Ivoire
.♦«
L'installation à Abidjan
Le dimanche lo juin a eu lieu Abid-
jan l'inauguration du nouvel immeuble de
la Chambre de Commerce de 1;1 Côte d'Ivoi-
re, en présemv de M. Carde, Gouverneur
général de l'Afrique Occidentale Française
et de M. Lapnlud, Gouverneur de la Côte
d'Ivoire.
Un. banquet de 120 couverts fut donné
dans la grande salle de réception, auquel
assistaient les notabilités de l'Administra-
tion civile et militaire du Commerce, de
l'Industrie et de l'Agriculture, que prési-
dait M. Barthe, président de la Chambre
de commerce entouré de tous les membres
de l'assemblée.
Une réception suivie de hill clôtura cette
féte.
Elections
Ont été élus au second tour de .scrutin
membres de !a Chambre de commerce :
Première caléqorit*
Membres titulaires : MM. Damé', reprë.
sentant les Comptoirs Sénégalais ; Delas-
salie, directeur de la Banque Coniraercialo
Africaine ; Therville, représentant la So-
ciété Commerciale de l'Ouest Africain.
Membres suppléants : MM. Géris. agent
dûs Chargeurs nlunjs; Fille, entrepreneur;
Hourdier, représentant de la Société Conv
LE NUMBHO - : 8U - CBNTMUS
SAMEDI SOIR, 6 OCTOBRE 192.
JOURNALJUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
M, RM Ml *Ht-TfcêHf
PARIS O")
TtLftm. a LOlfVMC 19-37
- IIICHKLIBU 1744
,.- -0 Ill~,
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames tant reçues au
bureau du tournai.
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Tous Ici articles péMàéa dafo tJé Journal ne peuvent
-- être reproduits freçïvHtfnt ADALES COLONIALES.
- - - ",: 1 - -- Pr, ~V
V
IBONNEIENTS l
avec le supplément illustré;
Un se 6 Mois 3 Moi,
France et
Colonies 120 0 65 » 35 t
étranger.. 180 > 100 » 50 »
On s'abonne sans frais daqji
tous les bureaux de poste.
LA MAISON DES COLONIES
'tD.
Il est rare que la presse métropolitaine s'oc-
cupe des colonies. Parfoi., cependant, un scan-
dale dit colonial la tente, puis, il est quelques
sujets dits coloniaux qui jouent les utilités pour
feurnir de la copie en cas de beSoin.
C'est ainsi que depuis nombre d'années, l'on
voit de temps en temps réapparaître la question
de savoir si le « serpent de mer » existe ou non
dans la mer de Chine ou si l'on doit créer
une « maison des colonies » pour remplacer les
actuelles agences économiques.
Ceux qui tont renaître cette question ne pa-
raissent d ailleurs point avoir probté des discus-
sions qui ont eu lieu lorsqu'elle tut envisagée
pour la première lois.
11 est certain que pour un urbaniste auquel
les colonies sont complètement étrangères, mais
qui se plaît à voir construire un monument nou-
veau, surtout si l'on peut le décorer du titre
pompeux de « maison des colonies » ce sujet
ne manque pas d'intérêt
Pour justiher cette idée, l'on ne se préoc-
cupe point de l'historique de la question, mais
l'on se contente de retenir l'argument du « cher-
cheur de renseignements coloniaux » qui est
astreint, à l'heure actuelle, à aller dans un en-
droit déterminé pour chacune des possessions
de l' empire colonial français.
Les partisans de la maison des colonies se
lamentent sur les tribulations de ce malheureux
chercheur qui est obligé de se déplacer pour
pouvoir se renseigner sur toutes les colonies
françaises. S'ils se lamentent sur ses malheurs,
ils ne se préoccupent nullement de la qualité
de ce chercheur et * de l'intérêt qu'il peut pré-
senter pour notre expansion coloniale. Celui
qui s'occupe vraiment de nos colonies, sait
combien un monde spécialisé est client de cha-
que colonie et il n'ignore pas que ceux qui tra-
vaillent et qui s'intéressent à l'Indochine
ignorent complètement l'Afrique Equatoriale et
réciproquement. Aussi ttouve-t-i l que cet argu-
ment est d'une puérilité qui revêt même un ca-
ractère comique.
Le K chercheur de renseignements sur toutes
les colonies françaises », ressemble singulière-
ment au client que les vendeurs dans les ma-
gasins appellent un « varlot » c'est-à-dire
celui qui va à tous les rayons avec la terme in.
tention de ne rien acheter mais qui dérange
les vendeurs et qui se fait montrer beaucoup de
marchandises de toutes espèces, qu il s agisse
de brosses à dents, de lingerie, de bicyclettes
ou d'appareils de chauffage. Il a tué le temps,
c 'est tout ce qu'il cherche. De même, le « cher-
cheur de renseignements sur toutes les colonies n.
s'il en existe un de par la France, est le Mon-
sieur qui irait dans toutes les agences, qui ver-
rait les services les plus divers, qui leur deman-
derait les renseignements les plus saugrenus,
qu'il s'empresserait d'oublier car il n'aurait nul
besoin d'en garder la mémoire, mais qui aurait
passé la journée. L'on pourrait même soutenir
en invoquant le respect que l'on doit aux « cher-
cheurs de renseignements sur toutes les colo-
nies », que les agences séparées leur rendent
le très grand service de pouvoir perdre inutile-
ment leur temps pendant plus longtemps.
De même, la courte distance qui sépare les
agences les unes des autres leur donne le temps
d'oublier ce qui leur a été dit dans l'une et
leur permet de reposer, dans chacune d'elle,
les questions oiseuses qu'ils ont posées dans la
précédente.
Nous ne nions pas que pour un esprit pure-
ment théorique, il est très séduisant de songer
que toutes les colonies pourraient être instal-
lées dans un même immeuble grandiose et que
pendant plusieurs jours un individu pourrait se
promener dans les couloirs pour aller d'un bu-
reau à un autre demander des renseignements
sans avoir à retraverser. la rue. Mais à celui qui
invoque cette nécessité d'ensemble, l'on peut
répondre tout simplement qu'il y a à Paris un
endroit où l'on s'occupe de toutes les colonies
et qui est le Ministère des Colonies. Nous ne
voyons nullement la nécessité de créer un orga-
nisme concurrent avec un grand directeur de la
maison des colonies qui deviendrait au bout de
peu de temps ie « Ministre permanent des
Colonies » et qui ne tarderait pas à devenir
une gêne marquante pour le véritable Ministre
des Colonies en exercice.
De deux choses l'une en effet, ou l'on
créerait une « maison des colonies » sur un petit
pied et sur la mesquine organisation qui avait
présidé à la création de l'ancien office colonial.
Cette organisation aurait le mérite de n'être
gênante pour personne et une utilité adaptée
aux besoins du chercheur de renseignements sur
toutes les colonies : se chauffer en hiver et poser
aux fonctionnaires qui y seraient attachés des
questions sans utilité puisqu'il n'a que faite des
réponses qui lui seront faites.
Ou alors si 1 on veut vraiment faire un grand
bitiment, ce qui semble l'idée directrice de
ceux qui parlent de la maison des colonies,
l'èn tombera rapidement dans l'organisation
complète d'un ministère dans lequel, faute de
spécialisation, les gens seraient moins bien ren-
seignés que dans les agences spéciales, et, cette
vaste organisation résenrerait encore « au cher-
cheur de renseignements sur toutes les colo-
nies » le plaisir d'un tourisme difficile dans les
couloirs pour s'adresser à la vraie porte.
Ceux qui veulent bien faire renaître de temps
à autre cette question semblent oublier qu'une
expérience de 10 années a jugé en la matière.
Les agences économiques de nos diverses co-
lonies remontent, en effet, à une dizaine d'an-
nées. Le Monde Colonial Métropolitain se
montre satisfait des résultats qu'elles ont don-
né ; il ne semble pas qu'il soit très difficile d'y
aller, si l'on juae par le nombre sans cesse
croissant des visiteurs qui se rendent à chacune
d'entre elles. Elles sont les organismes vi-
vants, outillés spécialement pour pouvoir répon-
dre à des questions spécialisées à l'un ou l'autre
de - colonies. Les résultai» qu'alla» - don-
né leur ont valu tTCde apprécié* par las colo-
nies qui les ont créées et par le public qui, en
France, les fréquente.
Si l'on veut d'ailleurs s'en rapporter à une
expérience plus ancienne que l'expérience fran-
çaise, l'on peut se reporter A l'expérience an-
glaise. Les Anglais n'ont jamais songé à cette
grande idée d'unité de la maison des colonies.
Ils ont compris que pour du travail sérieux, il
fallait une série d'organismes qui puissent limi-
ter leur activité au champ déjà très vaste que
leur offrent les questions spéciales à une seule
colonie.
Si l'on tient vraiment au titre de la « maison
des colonies », qu'on l'applique à un , grand cer-
cle colonial où les sena pourront aller passer
le temps, s' y rencontrer et avoir le plaisir de
trouver en un même lieu des coloniaux français
venus de nos diverses possession& d'outre-mer
mais que l'on laisse à l'activité économique
des diverses colonies leur indépendance person-
nelle et leur libre expansion en leur conservant,
en France, un organisme de représentation dé-
pendant directement du gouvernement de la co-
lonie reorésentée.
Ne nous laissons point prendre aux charmes
d'un travail de « Pénélope » auquel seuls les ar-
chitectes trouveront un intérêt en s' amusant à
réunir, à séparer, à reréunir. à reséparer et ainsi
de suite les diverses agences économiques de nos
colonies.
CH. àuebidmolàre9
Sénateur du Nord, membre
de ta Commission des Affaires
étrangères.
Pour être sénateur
r
Les collèges municipaux des établissements
français dans l'Inde ne sont pas encore convo-
qués pour élire leurs délégués sénatoriaux,
à fortiori les délégués sénatoriaux pour choisir
leur sénateur en remplacement de M. Paul
Bluyscn, que déjà de multiples bonnes volontés
s'affirment.
L'élection aura lieu dans le courant de
décembre et déjà s'annoncent ou s'embarquent
des candidats venant de tous les horizons.
Voici d'abord M. Louis Louis-Dreyfus, ban-
quier et négociant en grains, le plus gros impor-
tateur de céréales de la vieille Europe, ancien
député de Florac. dans la Lozère, qui doit
s embarquer le 20 octobre pour Pondichéry. Il
a déjà fait acte de candidat à Paris tt aux
Indes.
Par le même paquebot s'embarquera M. Le
Moignic, ancien médecin de la marine, com-
missaire du Gouvernement auprès de la Compa-
gnie Fermière de Vichy, aller ego de M. Paul-
Prudent Painlevé depuis une vingtaine d'an.
nées. M. Le Moignic avait été battu d'une
voix, en janvier 1927, par M. Paul Bluysen,
sans se déranger, mais grâce à une campagne
énergique de M. Joisson, son collègue au
cabinet du ministre de la Guerre. Cette fois.
M. Le Moignic part pour l' Inde, et pas seul,
M. Tissier, sénateur de Vaucluse et ancien
chef du cabinet civil de M. Camille Pelletan
au Ministère de la Marine, l'accompagne.
Castor et Pollux.
M. Lcderlin, qui fut sénateur des Vosges
pendant de longues années et jusqu'en janvier
1927, a fait savoir qu'il solliciterait probable-
ment les voix des quelque cent délégués séna-
toriaux de l'Inde.
On parle aussi de M. Barthélémy Robaglia,
ancien député de Paris, ancien sous-secrétaire
d'Etat à laéronauti lue, qui explora avec son
frère les rapides du Laos, à la fin du siècle
dernier.
M. Georges Boussenot, ancien député de
l'lie de la Réunion, ne semble pas éloigné de
solliciter les suffrages qui se comptaient sur son
ami Paul Bluysen.
Enfin, M. Robert Surcouf, qui représenta
pendant une vingtaine d'années Saint-Malo à
la Chambre, sollicité par les descendants de
quelques-uns de ces hardis malouins qui don-
nèrent l'Empire des Indes à la France, parait
tenté de vouloir poser une candidature de prin-
cipe.
Par contre, M. Octave Homberg, papillon
de la finance, de la politique, de l'hippisme,
de Cannes et de Deauville, a fait savoir sa
décision arrêtée de ne pas se présenter devant
le collège électoral de Pondichéry.
Quoi qu'il en soit, la situation politique est
assez trouble aux Indes françaises et les forma-
tions politiques à ce point bouleversées que
tout pronostic serait aussi prématuré que proba-
blement elfoné.
> mim (
La santé de M Léon Perrier
«♦*
Nous avons les meilleures nouvelles de
M. Léon Perrier qui est toujours à la mai-
son de santé de la rue des Bains, à Greno-
ble. M. Gaston Joseph, chef du cabinet du
ministre des Colonies, partira demain soir
pour Grenoble; il mettra au courant M. Léon
Perrier de la marche des services de la rue
Oudinot en son absence. M. Gaston Joseph
sera rentré à Paris, mercredi matin.
Nous croyons savoir que le ministre de')
Colonies ne tardera pas à reprendre effecti-
vement ses fonctions.
--ni
ARtttVBB
l' ,
M. Leonus Benard, sénateur de l'Ile de
la Réunion est attendu à Marseille le y 8
courant.
Son collègue M. Auguste Brunet, député
de SaIDt.Piene, - se rendre au devant du
nouveau sénateur,
RÉFLEXIONS
SUR LA LETTRE D'UN JEUNE
«♦»
Je reçois, parmi tant d'autres,
cette lettre que m'adresse un lec-
teur jusqtiici inconnu. C'est fin
jeune Français ; il est à Bizerte ; il
fait partie, me dit-il, de ce groupe de
jeunes hommes plus nombreux qu'on ne
croit, « convaincus, pleins d'énergie et de
volonté, qui veulent travailler plus utile-
ment qu'en grattant du papier derrière les
bureaux de l'Administration 9.
Mais, ajoute-t-il avec tristesse, il ne nous
manque qu'une chose, et c'est beaucoup :
l'argent. Certes, on en trouve bien chez les
Italiens et les Israélites; mais contre bonnes
garanties, maisons, terrains. La jeunesse
n'est pas un capital, hélas! ni une garantie.
Je ne parle pas pour moi, ô mon jeune cor-
respondant; mais pour les détenteurs de ca-
pitaux que vous citez. [Jante! Faites un
effort, et mettez-vous à leur place.
Il est vrai que vous répliquez : Mais cn-
fin ! Nous apportons autre chose que cc ca-
pital dans lequel les autres n'ollt pas con-
fiance; nous apportons une affaire, des pré-
ÚSiOIlS, des études sérieuses, des chiffres.
roici. Sur la côte nord, les Italiens ont, en
Tuuisie, le monopole de la pèche. Du Cap
Bon à la frontière algérienlle, pas un seul
pécheur français, pas un seul, vous entendez
bien ? Alors pourquoi ne pas nous y mettre
nous-mêmes ? Le port de Bizerte, en parti-
culier, offre toutes les facilites désirables;
la preuve, c'est que des chalutiers italient
viennent d'Italie pour pécher aux c mirons
de notre port, et ils ne perdent pas leur
temps. NOlls les voyons tous les jours, nous,
Français, et nous en souffrons ci tous l-ts
points de vue. Nos calculs sont établis t.
capital engagé dans une entreprise de ce
genre est millimc, et il rapporterait dit
100 0' O.
Voilà cc que m'écrit un jeune homme dé-
sireux de sortir de la bureaucratie pour (tl-
trer de plain-pied dans la vie active. J'aurais
,pu, après lui avoir répondu avec sympatlllt,
classer sa lettre dans le dossier où j'en ai
tant d'autres, venues des quatre coins de
notre empire colonial, et m'exposant l'impa-
tience d'agir qui travaille tant de jeunes co-
loniaux et la difficulté où ils se trouvent de
parvenir, faulte d'argent.
Il me semble, cependant, qu'il est désor-
mais injuste d'affirmer que nos capitaux se
refusent d'aller aux colonies, et qu'il est né-
cessaire de dire aux jeunes : prenez garde,
Vexpérience nom a démontré qu'aux colo-
nies les petites entreprises sont condamnées
à l'avance, que, si leurs moyens sont limités,
elles arrivent trop vite à l'essoufflement et
dégringolent au moindre obstacle; le succès
est réservé aux grandes entreprises, bâties
sur le roc, et encore faut-il patience et lon-
gueur de temps, c'est-à-dire crédits considé-
rables en banques. Cela posé, c'est notre de-
voir d'encourager les jeunes et de les inci-
ter à garder leur foi entière; mais qu'ils
ne l'oublient jamais : il n'y a pas aux colo.
nies de bonnes petites alfaiTes, il y a de
grandes affaires, et je reconnais que cet état
de choses n'est pas fait pour assurer le triom-
phe des moins de quarante ans.
Marie lteai«l«ia,
Sénateur de l'ilérauti, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
.1.
La pote de la première pierre de
l'Exposition coloniae internationale
de Paris
M. Gaston Doumergue, Président de la
République Française, posera, le 5 novembre
prochain, la première pierre du Palais per-
manent des Colonies érigé à l'occasion de
l'Exposition coloniale internationale de
1931,
Outre M. Léon Perrier, ministre des
Colonies et le Maréchal Lyautey, commis-
saire général de l'Exposition, M. Raymond
Poincaré, Président du Conseil, les mem-
bres du Gouvernement, les représentants des
puissances étrangères invitées, les représen-
tants du Parlement et les Présidents des
Chambres de Commerce de France assis-
teront à cette séance.
Peintres coloniaux
̃ ̃ 1..
Aux Aquarellistes de la Galerie Georges
Petit, M. Maurice Romberg expose trois jo-
lies aquatelles : le cortège du Sultan à
Moulai Idriss, un chef marocain sur un che-
val gris caparaçonné de vert, une scène fort
curieuse de marchandage au Souk, des ca-
valiers avant la fantasia.
Des femmes Thaos, de Gallien Barthau,
ont attiré notre attention ainsi que les jolis
tableaux de Regnault : à Boghari, Ghar-
daïa, Laghouat, à Asni (Maroc).
Neuf tableautins de J. Berthelot, repré-
sentent des pagodes et des jardins d'Indo-
chine. E. D.
golem
Le prochain départ de M. Geerges Peiret
"1
M. Georges Poiret, gouverneur de la Gui-
née, actuellement à Œantenay (Sarthe) s'em-
barquera le 9 octobre à Bordeaux pour Co-
nakrv.
L éminent gouvemeur, en pleine santé, va
reprendre avec toute sa forée et avec sa clair-
voyance coutumière son rôle d'animateur de
la oolenie et netammeiH de Tavieultun lUi.
néime.
BROUSSES
* BROUTILLES
̃
La stupéfiante prédiction
Allez, allez préparer votre élection
dans l'Inde, dirent récemment à M. Le Moi-
gnic de mystérieux Indous venus chez lui
on ne sait comment, mais vêtus, sans doute,
de manteaux couleur de muraille.
Eh 1 bien, mais, demanda M. Le Moi-
gnic, que faites-vous de M. Paul Bluysen?
11 est toujours sénateur, ce me semble.
M. Paul Bluysen, annoncèrent les In-
dous, va mourir bientôt d'un accident de
voiture. C'est écrit.
M. Le Moignic, trop mêlé au monde poli-
tique pour n'être point sceptique, ne prêta.
irufcre d'importance à cette prédiction.
- Mais on assure qu'elle lui fut renouvelée
la veille du jour où Paul Bluysen devait
mourir, dans les circonstances que nous
avons relatées.
Voilà qui va donner un regain de prospé-
rité à l'intéressante corporation des devins.
Et, après tout, personne ne sait s'il n'existe
pas des êtres doués d'un sens spécial, pour
lesquels l'avenir est visible et même lisible.
Il est seulement fâcheux, dans les cas
tragiques, que les prédictions ne soient ja-
mais divulguées avant la lettre la lettre
de faire-part,
AitMation.
LE (HUE DES mies
l' 1
, Les pertes matérielles
Le cyclone a ravagé toutes les usines et
distilleries, mais pas spécialement celles
des Sucreries Coloniales ni de la Société
Agricole et Industrielle de Pointe-à-Pitre.
L'ensemble des pertes des sucreries est
évalué approximativement à 50 millions,
dont environ 4 millions pour la Société
Agricole et Industrielle de Pointe-à-Pitre et
_l millions pour les Sucreries Coloniales.
Les pertes sont évaluées à 20 millions pour
les distilleries ; 50 millions pour les ca-
féières, cacaoyères et bananeraies (il est à
noter uue la reconstitution des caféières de-
mandera cinq ans, celle des cacaoyères dix
ans); 10 millions pour la Compagnie Géné-
rale Transatlantique, dans ses installations
maritimes ; 50 millions pour les habitations
en général; 20 millions pour les édifice,"
publics de la colonie; 30 millions pour
ceux des municipalités.
La reconstruction
La reconstruction générale peut être,
d'ores et déjà, évaluée à 300 millions.
M. Henry Bérenger, sénateur, et M. Graëve,
député, se proposent de demander comme
indispensable l'application immédiate à la
colonie de la législation métropolitaine sur
les départements sinistrés, les dommages de
guerre et les habitations à bon marché avec
recours exceptionnel au plan Dawes. Le
Gouverneur a créé une commission centrale
d'évaluation des dommages et des commis-
sions municipales.
Séisme
Une légère secousse sismique a été enre-
gistrée dans la matinée du 4 octobre 4
Pointe-à-Pitre.
--- -
Dépêches de l'Indochine
Recettes
Les recettes effectuées au 31 juillet, au
titre des trois premiers titres du budget
général, atteignent au total 19.362.133 pias-
tres 05 cents, savoir :
1° Douanes et Régies. 42.808.441 e,
soit une moins-value de 550.725 $ 63 sur
le montant des douzièmes échus des éva-
luations budgétaires ;
2° Enregistrement, domaine et timbre.
4509.725,78 soit une moins-value de 75.274
$ 22.
30 Exploitations industrielles. 2.043.166
$ 27, soit une moins-value de 44.950$39.
Les recettes effectuées par les douanes
et régies depuis le 1er janvier accusent une
augmentation de 794.692$sur les recettes
de la même période de 1927.
Coniérence
Le professeur Blaringhem. membre de
l'Institut, de passage à Salgon, faisant rou-
le pour le Japon, a fait hier au cercle spor-
tif, sous les auspieds de la Société d'Etudes
Indochinoises une conférence particulière-
ment intéressante sur les origines des plan-
tes de grande culture, il a montré notam-
ment les beaux résultats déjà obtenus et
ceux qu'on peut espérer de Vapplication
des méthodes scientifiques aux cultures, co-
loniales.
Mines et gisements
pendant t'année 1927 les mines métalli-
ques et les gisements de phosphates et de
graphites de l'Indochine ont produit 76.000
tonnes métriques de minerais ; ainsi en
vingt ans le tonnage a quadruplé. Au cours
de la même année, les gisements de houille
et des autres combustibles minéraux de
l'Indochine, ont produit 1.490.000 tonnes,
soit un tonnage quatre fois supérieur à ce-
lui d'avant-guerre. On estime a plus de 211
millions de francs la valeur de la produc-
tion des houillères de l'Union Indçchinoisc
pendant l'année 1927.
tfndopacifi.)
Le ooaveai directeur de la Sûretê
générale de l'Indochine
Par décret rendu sur la proposition du minis-
tre des Colonies, M. Lacombe, administrateur
de lM classe des Services civils de l'Indochine,
est nommé directeur de la police et de la Sûreté
générale de cette colonie, en remplacement de
M. Jeanbrau, nommé trésorier-payeur de la
Cochinchine.
Nous sommes heureux d enregistrer la nomi-
nation à ce haut poste de confiance d'un fonc-
tionnaire dont la valeur intellectuelle (entre
autres éminentes qualités) est bien connue de
tout ceux Qui l'ont aPJXQChé.
Nous adressons à M. Lacombe nos sincères
compl iments et nos meilleurs souhaits de succès
dam une fooçtioQ où les responsabilités ne man-
* fat.
41 4k, en
A LA CHAMBRE
1.1
DANS LES COMMISSIONS
Les congrégations missionnaires
à la Commission des Finances
A propos de l'article 71 de la loi de fi-
nancea, un Apre débat s'est engagé, qui a
tnis en cause la politique religieuse.
Cet article est le suivant :
Les congrégations missionnaires qut,
avant le l'r janvier 1930, auront, contonlté-
ment ayp; dispositions de l'art. 18 de la loi
du 1er juillet lyoi, déposé une demande en
autorisation pour les maisons de formation,
d'hospitalisation et de retraite, ainsi que
pour les procures aux ports d'embarque-
ment et siège social, nécessaires au lonc-
tionnement et à la coordination des œuvres
qu'elles ont assumées ou se proposent d'as-
sumer hors du territoire métropolitain,
pourront être munies, par décret en Conseil
d'Etat, d'un statut provisoire et se voir
confier l'administration de tout ou partie
des biens appartenant à la liquidation des
congrégations dissoutes. L'autorisation ain-
si accordée le sera à titre précaire et ne de-
viendra définitive que par le moyen d'une
loi ; elle pourra être révoquée par décret en
Conseil d'Etat si la congrégation qui en est
l'objet ne remplit pas les obligations deli-
nies dans le décret la concernant et les sta-
tuts y annexés.
L'exposé des motifs du projet de budget
motive cette disposition par la nécessité de
remédier aux difficultés rencontrées par les
congrégations missionnaires pour leur re-
crutement, en France, sous le régime incer-
tain actuellement en vigueur. Il débute
ainsi :
Les œuvres des missions françaises sont
en péril. Un grand nombre d'entre elles ont
déjà passé dans des mains étrangères, non
seulement dans les pays étrangel's, mais jus-
que dans nos propres colonies, notamment
à Madagascar, où nous avons dû admettre
la collaboration de Salésiens américains et
de Trinitaires italiens.
Il s'ngit donc du problème de l'influencc
française A l'extérieur par l'intermédiaire
des congrégations religieuses enseignantes
et hospitalières.
L'article 18 de la loi du 1er juillet 1901
dispose que « les congrégations existantes
au moment de la promulgation de la loi,
qui n'auraient pas été antérieurement au-
torisées ou reconnues, devront, dans un
délai de trois fnois; justifier qu'elles ont
fait les diligences nécessaires pour se con-
former à ces prescriptions », c'est-à-dire
présenter la demande en autorisation pré-
vue par l'article 13.
Les congrégations qui, dans le délai im-
parti par la loi, ont ainsi déposé leur dos-
sier de demande en autorisation sont res-
tées et resteront dans le « statu quo » jus-
qu'au jour où le Parlement aura décidé de
leur sort.
Le gouvernement voudrait pouvoir pla-
cer dans une situation analogue les con-
grégations missionnaires qui, avant le 1"
janvier 1930, auront demandé l'autorisa-
tion légale pour le siège social, les mai-
sons de formation, d'hospitalisation et de
retraite, et les procures aux ports d'embar-
quement, tous établissements nécessaires
au fonctionnement et à la coordination de-
œuvres hors du territoire métropolitain.
Il ne suffirait plus d'ailleurs, comme en
1901. qu'une congrégation eût demandé
l'autorisation pour qu'à défaut d'une lui
rejetant cette demande la congrégation v'
ses propriétés fussent désormais intangi-
bles. Il faudrait d'abord que la congrégation
ft) t missionnaire ou décidée A le devenir
et que le gouvernement lui eût accorde pur
décret un statut provisoire.
Le débat, avons-nous dit, a été Apre.
Finalement, c'est la Chambre qui devra se
prononcer sur l'article 71.
Cela promet du beau sport.
-0800
L'état de santé de M. Bouilloox La font
A.. l, 1 ..1
Ainsi que nous l'avons re l até, notre ami
M. Bouilloux-Laffont, vice-président de la
Chambre, a pu se rendre à Bénodet. Son état
de santé est maintenant des plus satisfaisant.
M. Bouilloux-Laffont a reçu chez lui la
visite de M. Femand Bouisson, président de la
Chambre, qui lui apportait ses souhaits de
prompte guérison.
Le Grand-Guignol
, en Afrique du Nord
6* 1.
Une tournée du Grand-lïuignol. en voie
de formation, doimeni, à partir de janvier
prochain, une série de représentations au
Maroc, eu Algérie et en Tunisie.
000-
Un confrère réssuscite
1'.
L'A. 0. F. de Dakar est ressuscité après
avoir été « étranglé Il prétend-il par cer-
taines firmes bordelaises.
Comme, plus on entend de sons de clo-
ches plus on est près de la vérité, saluons
cette résurrection.
..8 --'"
En quarantaine
L'équipage entier du vapeur danois Tlujra
qui vient d'arriver de Dakar à Lisbonne,
est atteint de la fièvre dengut'.
En conséquencc, le vapeur a été mis en
quarantaine.
Les Terre-Neuvas dans la tempête
A 000 milles do^ ¡")kS, en plein Atlantique,
le paquebot Mauretania} allant de New-York
à Cherbourg, a rencontré une flottille de
terre-neuvas luttant contre une tempête
d'Est.
Le salut d'usage, par hissage des pavil.
Ions, fut échangé entre lei petits bateaux et
le luxueux traasatlautique.
L'Aviation Coloniale
«♦«
Dakar-Casablanca
Un avion commercial piloté par l'aviateur
Marsal, transportant deux passagers, et
ayant à bord le courrier postal de Casa-
blanca, qui avait quitté Barcelone pour Per-
pignan lo 3 octobre dans la soirée, s'est
écrasé dans les environs de (ierona flÇHJ kil.
au nord de Barcelone) contre la montagne
où se trouve l'ermitage espagnol fie Soilltr-
Hélène près de San Pedro de HOHilS.
L'avion ayant heurté le liane de la I/IIUI-
tagne tomba dans un précipice et prit feu.
Les deux (JlIssagers. le comte de Leusse et
M. Gotrot. tous deux colons aux environs
de Marrakech, furent carbonisés, ainsi que
le pilote.
le L'inhumation des trois malheureuses
victimes a eu lieu aujourd'hui.
Du Cap à Londres
Lady Builey, partie le '21 septembre de
Joljannesbourg pour gagner Londres par
la voie des airs, avait quitté Klisabethville
(Congo belge) lundi soir et elle est arrivée
il Loanda (Angola) cet après-miili et a rCI;u
un chaleureux accueil des autorités portu-
gaises.
Les captifs des Maures
Selon le journal A D C, les pourparlers
engagés avec les nomades du cap Juhy
pour la libération des aviateurs Heine et
Serre ont abouti et les deux aviateurs se-
raient remis en liberté très prochainement.
Un de nos confrères, A informations ten-
dancieuses, prétend que les négociations
pour la libération des deux aviateurs ne
seraient pas aussi avancées que le déclare
le journal espagnol.
.,.
Cinéma Colonial
»*-•
Film sur l'Inde
Le metteur en scène Franz Osten va s'em-
barquer pour les Inde", où il tournera son
troisième film hindou, Vusiinitiseita, d'après
le drame classique du même nom. Himansu
Rai, l'acteur de Homidlui et de Shiras,
jouera le principal rôle dans ce film.
Le nouvel empereur d'Abyssinie
»+«
On confirme d'Addis-Ababa que le régent
d'Abyssinie, le ras Taffari Makonen,
sera proclamé lIégll, c'est-à-dire roi des
rois ou empei-eui-, ainsi que nous l'avions
annoncé les premiers do tuute la presse. La
solennité aurait lieu demain.
Le rus Taffari est le fils du ras Makon-
non, cousin du grand négus Ménélik II ;
il appartient par conséquent à cette famille
impériale d'Abyssinie qui fait remonter ses
origines jusqu'à la reine do Saba.
Son frère, qui avait vaincu les Italiens
fi Adoua, l'avait recommandé à ténélik.
Celui-ci le nomma, en mars 1910, ras du
Ilarrar, c'est-à-dire gouverneur de la pro-
vince située à proximité de la zone fran-
çaise de Djibouti.
Le l'as Taffari, dans ces fonctions, lit
preuve d'admirables qualités d'administra-
teur et de chef militaire, l'ne forte éduca-
tion à l'européenne, ilirigée personnelle-
ment par son père, le ras Makonnen, qui
avait fait de turques études en France,
l'avnit d'ailleurs préparé a jouer un grand
rôle.
Lidy Yassou, désigné par Ménélik
comme son successeur, enleva il Taffari la
charge de gouverneur du Ilarrar.
Mais Taffari s'était rendu pnpulaire, Une
révolte éclata dans tout l'empire. Héunis à
Addis-Ababa en .septembre Wh;, à l'occa-
sion de la fête nationale, les chefs abyssins
prononcèrent la déchéance du négus" Lidy
Yassou et nommèrent récent et héritier le
ras Taffari sous l'égide d'une impératrice.
Weizero Zaoditon, Hile de Méndik.
Depuis son avènement au pouvoir le tas
Taffari n'avait cessé de poursuivre l'o*u-
vre de civilisation et de progrès économi-
que entreprise par Ménélik.
En 192-1, le ras fit une visite officielle en
France et dans d'autres Etats d'Europe. Il
se rendit notamment h Genève, à la Société
des Nations, et an Vatican.
Depuis quelque temps, de sériaix désac-
cords avaient surgi entre le régent et l'im-
pératrice Zaoditou.
L'élévation au trône du ras Taffari met-
tra fin a ces désaccords et. à une situation
ambiguë.
Pratiquement roi depuis ,[u'll avait pris
le pouvoir, Taffuri le sera ainsi officielle-
ment.
A la Chambre de Commerce
de la Côte d'Ivoire
.♦«
L'installation à Abidjan
Le dimanche lo juin a eu lieu Abid-
jan l'inauguration du nouvel immeuble de
la Chambre de Commerce de 1;1 Côte d'Ivoi-
re, en présemv de M. Carde, Gouverneur
général de l'Afrique Occidentale Française
et de M. Lapnlud, Gouverneur de la Côte
d'Ivoire.
Un. banquet de 120 couverts fut donné
dans la grande salle de réception, auquel
assistaient les notabilités de l'Administra-
tion civile et militaire du Commerce, de
l'Industrie et de l'Agriculture, que prési-
dait M. Barthe, président de la Chambre
de commerce entouré de tous les membres
de l'assemblée.
Une réception suivie de hill clôtura cette
féte.
Elections
Ont été élus au second tour de .scrutin
membres de !a Chambre de commerce :
Première caléqorit*
Membres titulaires : MM. Damé', reprë.
sentant les Comptoirs Sénégalais ; Delas-
salie, directeur de la Banque Coniraercialo
Africaine ; Therville, représentant la So-
ciété Commerciale de l'Ouest Africain.
Membres suppléants : MM. Géris. agent
dûs Chargeurs nlunjs; Fille, entrepreneur;
Hourdier, représentant de la Société Conv
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