Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-09-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 septembre 1928 08 septembre 1928
Description : 1928/09/08 (A29,N136). 1928/09/08 (A29,N136).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451307s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
YINGT-NEUYIKMIi ANNEE. N° IM. LE NUMERO : M CBNTIMU
SAMEDI SUlIt, 8 SEI'TEMIUIK t!';.
jouleil QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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bureau du tournai.
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.-G. TH&BAULT
Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
t.1 Ire reproduits qu'en citant les ANALES COLOMAI.ES.
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Tuys les bureAurae poste.
VERS L'ILE D'ÉMERAUDE
,-"", 1 -
Répondant à l'amical appel du Conseil
Général et du municipalités de la Guade-
loupe, pleinement conscients de l'évolution
économique qui s'accomplit dans cette An-
tille française et dont le développement pro-
gressif s'impose, nous avons décidé, mon
ami M. le député Eugène Graeve et moi-
même, d'employer les deux derniers mois de
nos vacances parlementaires à un contact
direct avec les populations d'outre-mer qui
nous ont fait l'honneur de nous envoyer li-
brement au Parlement français.
Certes, la Guadeloupe et ses dépendances
peuvent être fières du magnifique résultat
Agricole, industriel et commercial qu'elles
ont obtenu dans ces quinze dernières an-
nées. Ce résultat est constaté par les deux
derniers Rapports du distingué directeur de
la Banque de la Guadeloupe, M. Hellier,
à l'Assemblée Générale des Actionnaires
pour les années 1927 et 1928. M. Hellier
souligne la remontée rapide des bénéfices
bruts et nets de cette Banque, lesquels sont
dus non seulement à la revalorisation des ti-
tres de l'Etat français qui composent la ma-
jeure partie de son capital, mais aussi a
l'accroissement de son commerce d'exporta-
tion par les producteurs de la colonie.
M. Hellier ajoute avec raison que si la
Guadeloupe est petite en étendue, elle est
proportionnellement très nombreuse par sa
population (138 par kilomètre carré), c'est-
à-dire plus que certains départements fran-
çais dont la superficie est cependant plus
considérable. Et le chiffre d'affaires de la
colonie atteignant, dans ces dernières an-
nées, une moyenne de 300 millions de francs
par an, il est aisé d'en conclure que sa pros-
périté économique s'est singulièrement amé-
liorée depuis l'avant-guerre, où le même chif-
fre n'était que de 35 millions de francs-or
pour la moyenne des années 1906-1914.
Il convient tout de suite de noter que la
principale cause de cette prospérité accrue
n'est pas tant la production du sucre que
celle du rhum. Les chiffres sont là pour le
montrer. Alors que la production du sucre
est plutôt en décroissance (32.000 tonnes
en 1928 au lieu de 37.000 en 1925), celle
du rhum s'est élevée à plus de 150.000 hec-
tohtres et les hauts prix du rhum assurent
aux usines des bénéfices importants.
Aussi M. le directeur de la Banque de la
Guadeloupe a-t-il grande raison deenre,
dans son dernier Rapport, que pour le bud-
get local comme pour ta Banque et l'ensem-
Ne de la Guadeloupe, le rhum aura été un
véritable a elixir de vie. » On peut ajouter
qu'en facilitant la création, depuis dix ans,
de nombreuses distilleries agricoles, indé-
pendantes des grosses usines, le régime légal
du contingentement privilégié du rhum a
plus que toute autre cause contribué à dé-
velopper la petite et la moyenne propriété
rurale et industrielle chez nos concitoyens de
la Guadeloupe.
Une très heureuse évolution démocratique
s'en est suivie. Ces petits planteurs (le can-
nes, ces moyens distillateurs de rhum, ci-
toyens français au même titre que ceux de la
Métropole, quelle que soit la couleur de leur
peau, devenus à leur tour propriétaires, ex-
ploitants, commerçants, ont la légitime fierté
de faire prévaloir, par leurs représentants
librement élus au Sénat et à la Chambre,
léurs aspirations politiques et sociales. Ayant
versé leur sang pendant la guerre à Ver-
dun et à Salonique, ils entendent apporter
pendant la paix leur contribution civique,
sur pied d'égalité, dans la représentation
nationale. Ils sont reconnaissants à la Troi-
sième République d'avoir réalisé depuis plus
d'un demi-siècle dans la Constitution cette
égalité qu'avaient amorcée la Première Ré-
publique en 1791-93, par l'action de Mira-
beau et de Danton, puis la Seconde Répu
blique en 1848-1849, par celle de Schœlcher
et de Lamartine. Ils savent qu'ils constituent
dans la Méditerranée Américaine l'avant-
garde de notre démocratie coloniale. Et
comme tous les habitants des vieux dépar-
tements-frontières, ils ont un patriotisme
d'autant plus sensible qu'il reste exposé à
nlus de contacts étrangers.
Mais cette prospérité même de nos An-
tilles et leur évolution sociale consécutive
créent de nouveaux devoirs à leurs élus par-
lementaires. La Guadeloupe et la Martini-
que, a lles aux mille rivières », pour repren-
dre la jolie expression de leur poète Daniel
Thaly, ne sont pas encore électrifiées. Seules
quelques villes principales, Pointe-à-Pitre,
Fort-de-France, Basse-Terre sont éclairées
tant bien que mal par des moyens médiocres.
Mais l'électricité ne sert encore là-bas ni
aux transports de force ni aux usages in-
dustriels. Si bien que le charbon -- importé
étant très cher et le bois indigène, encore
abondant, usines et usagers font flamber nos
fottts au lieu d'utuiser nos chutes d'eau 1
Si l'on ne veut pas déboiser toute la Gua-
deloupe et la menacer dans son avenir,
l'électrification de l'ile s'impose dans le délai
le plus rapide possible. a
D'autre - part, l'enrichissement exclusit
par le rhum, s'il est pour notre Guadeloupe
une force que les parlementaires antillais
et réunionnais sont fiers d'avoir réussi à con-
solider pour les douze ans à venir, ne va pas
pourtant sans aléas si l'on envisage une pé-
riode plus étendue. Que deviendra au delà
de 1939 ce contrat légal passé entre la viti-
culture métropolitiane et la rhumerie co-
loniale ? Trouverons-nous toujours des Bar-
the et des Sarraut pour nous comprendre et
pour équilibrer à la fois les exigences des
betteraviers du Nord et des vignerons du
Midi ? Ne DOUI tNRNtraas nous pas o
jjoor» MM ou on rooeetseurt au Parlement,
en face de quelque nouvelle vague de restric-
tion ou de prohibition de nos rhums, con-
sécutive à quelque grave crise viticole inat-
tendue ?
Toute monoculture constitue un danger
futur en même temps qu'une richesse pré-
sente. La monoculture de la canne-à-sucre
dans nos Antilles échappe d'autant moins à
cette règle que la surproduction du sucre à
Cuba et ailleurs tend à avilir les prix et que,
comme le constate le directeur de la Banque
dans son Rapport, c nos usines à sucre,
mal dirigées, mal outillées, ont, cette an-
née encore, difficilement répondu, pour la
plupart, aux effets bienfaisants des condi-
tions atmosphériques sur les cultures. »
L'heure a donc sonné pour la Guadeloupe
d'ajouter des cultures nouvelles à celle de
la canne-à-sucre. Elle le peut d'autant mieux
qu'elle regorge naturellement en bananes, ci-
trons, ananas, mangues, oranges, etc. Notre
fructueuse Ile d'Emeraude n'est qu'un im-
mense verger tropical. Une politique frui-
tière s'impose à la Guadeloupe pour tous les
hommes avertis.
Quand on pense que, pour les seules ba-
nanes, la France en consomme pour plus de
deux cents millions de francs par an, et que
94 0/0 de ces bananes viennent des Cana-
ries espagnoles, on voit tout de suitè le dé-
bouché possible pour la Guadeloupe fran-
çaise ! Nos planteurs de là-bas l'ont d'ail-
leurs compris, puisqu'ils ont porté en sept
ans leurs exportations de bananes sur France
de 600 kilos à 1 million 500.000 kilos.
Mais ils réclament aujourd'hui des trans-
ports, des frigos, des voies ferrées, de l'é-
lectricité, une organisation entin, laquelle
n'est possible en grand qu'avec un concours
plus large de la métropole.
Les prestations allemandes en nature, as-
surées par le plan Dawes, peuvent précisé-
ment fournir à la Guadeloupe, en collabora-
tion avec l'industrie française, tous les
moyens matériels de développement dont elle
a besoin. Un emprunt à taux d'intérêt fai-
ble, étendu sur vingt-cinq années, avec un
moratoire presque complet pour les cinq gre
mières, peut être consenti par l'Etat fran-
çais à la Guadeloupe comme il vient de
l'être à l'Indochine, à Madagascar, à
l'A. 0. F. Grâce à cet emprunt et aux pres-
tations Dawes, toutes les améliorations né-
cessaires, électrification, appontements,
transports maritimes, adductions d'eau,assai-
nissement, etc, peuvent être réalisées dans
la décade qui va venir. Une rtcheMc compté
mentaire peut être créée en Guadeloupe et
ajouter à son chiffre d'affaires plusieurs
centaines de millions de francs par an.
A l'ouvrage donc 1 C'est pour mettre sur
pied ce programme économique et social
d'ensemble, en plein accord avec les assem-
blées locales et l'éminent Gouverneur Tellier
que nous nous embarquons jeudi prochain
a Bordeaux sur le « Flandre J. C'est un
splendide voyage en tout temps que celui de
l'Ile d'Emeraude. Nous sommes convaincus
que ce sera du même coup un voyage utile
à l'avenir colonial français.
De là-bas, j'enverrai mes impressions gua-
deloupéennes à mes fidèles lecteurs des
Annales Coloniales. Ils voudront bien m'ex-
cuser d'être moins régulier pendant ces deux
prochains mois, J'espère, du moins, qu'ils
retrouveront en nouveauté ce qu'ils perdront
en fréquence.
Henry Béreiiger,
Sénateur de la Guadeloupe,
Ambassadeur de France
rapporteur des Commissions
des Allaires Etrangères et des Colonics,
8.8'
LA FRANCE SATANIQUE
*
Le 27 juin, un certain R. P. Salsa, rédemp-
toriste italien, faisant une conférence à Tunis,
a déclaré en état de péché mortel et voué à
Satan tout Italien se faisant naturaliser Fran-
çaS.
Le scandale fut si grand que l' archevêque
de Tunis et Carthage dut blâmer !e Père Salsa
dans une note officielle dans laquelle on lit :
La Tunisie est une terre africaine sous le
protectorat de la France, ni plus ni moins, Et
tous ceux qui habitent la Tunisie : Italiens,
Espagnol" Maltais, etc., ont le droit, d'après
les lois internationales, s'ils le jugent bon, de
se faire naturaliser Français, en toute sûreté de
conscience, tout comme les Français qui sont en
Tripoliftline sont libres de se faire naturaliser
Italiens.
Nous tenons également à déclarer que le
R. P. Salsa n'a reçu aucune autorisation de
Mgr l'archevêque de Carthage, autorisation
absolument requise de l'OrJinilire.
Il est à remarquer que cette note de répro-
bation, écrit notre confrère le Quotidien, n'a
été publiée que seize jours après que le R.P.
Salsa avait quitté Tunis pour Malte.
Nous ajouterons que le traitement qui conve-
nait au nommé Salsa était une volée de bois
vert agrémentée d'une purge au ricin, confor-
mément aux méthodes qui doivent lui être
Chèffl.
8.8
Dépêches de l'Indochine
Un Français au Gouvernement du Yunnan
M. Pihet, directeur des 1Agences de la
Banque de Saigon au Tonkin, a été nommd
récemment conseiUer financier du aotiver*
nement du Yunnan. Cest la première fois
qu'un Européen est désigné pour remplir
cette charge auprès du gouvernement lun-
t (Indopacifi.)
vik, a lessiffe mmm
1
A l'occasion d'une élude de M.
Lion Gèraud sur le développement
du machinisme éour réduire Us
besoins « main-d'oeuvre aux Colonies, fat
cité du même auteur un article par. en mars
datlS a La Revue Générale des Chemins de
Fer. 8 le rappelle que M. Léon Géraud
est directeur de ce « Consortium forestier
des grands réseaux français 8 lequel ex.
ploite au Gabon deux concessions fores.
tières de 75.000 hectares chacune.
Les résultats acquis sont encourageants.
Parmi les essences de la forêt du Gabon,
26 sont utilisables pour l'industrie ferro-
viaire et, comme il est possible de couper
130 mètres cubes à l'hectare, l'exploitation
est sûre d'éviter la faillite.
Au reste, les chiffres de 1927 sont les sut
vants :
traverses Standard, 1 5.000 nlJ; bois dé-
bités, 850 IIIJ; rondins et equarris, 13.500
mètres cubes. De plus, la scierie de Eott-
Icttzen va être aménagée pour la fabrication
des plateaux et, dès l'an prochain, les ré-
seaux pourront se procurer, sous celle
forme, une partie des bois d'autre néces-
saires à leurs ateliers.
« Malheureusement, ajoute M. Léon Gé-
raud, les e fforts du Consortium ont été en-
través par l'impossibilité dans laquelle il
s'est trouvé de recruter la ",ain.d'œtl'L're.,dotq
il avait besoin. »
Encore quelques chiffres au début, on
avait estimé nécessaire un recrutement de
4.000 à 4. 500 travailleurs indigènes. On ri a
pas réussi à dépasser le nombre de 1.500.
Le nombre des Européens ne dépasse pas
quarante.
Main-d'œuvre indigène, sans expérience,
et qui cependant, guidée par ces Européens
auxquels se sont adjoints une trentaine de
Dahoméens et de Sénégalais, est parvenue
à construire 30 kilomètres de voie ferrée, un
wharf, des hangars, des maisons d'habita-
lion, des bureaux, des magasins, des villa-
ges, un hôpital, des machines à vapeur, des
moyens de communication comportant
T. S. F. et téléphone, etc. Remarquons que.
sur ces 1.500 hommes. 700 sont affectés à
la scierie et aux services généraux et que,
par conséquent, 800 d'entre eux sont seuls
employés au service forestier proprement dit.
Eh quoi 1 s'écriera-t-on, le Consortium n'a
donc pas mis en pratique les idées de son
directeur sur la nécessité de multiplier les
engins mécaniques pour compenser l'insuf-
fisance de la mais#-d'oeuvre 1 Pardon 1 Si
l on n'a pas trouvé une solution mécanique:
suffisante pour Vabatage, on a introduit les
treuils à vapeur pour le débardage des bil-
lons, installé à côté les voies d'évacuation
vers les scieries mécaniques et le port Ilu.
vial, et, dans la scierie destinée à scier le *
bois exploités sur place, ce sont les appa-
reils de manutention à commande électrique
qui, joints aux autres perfectionnements,
permettent d'arriver à traiter 200 mètres
cubes de bois ronds par jour.
Annuellement, le Consortium tire de la
forêt 4&000 m. c. de grumes et, après trai-
tement sur place des bois lourds, exporte
ou vend sur place 30.000 me. emiron ; on
comptait, au début, sur 150.000 me. à trai-
ter tous les ans : « l'insuffisance de la
maill-d'œuvre est actuellement la seule, rai-
son qui empêche le développement normal
de l'entreprise ».
Insuffisance, on le voit, qui est atténuée
par le machinisme, mais qui n'est pas sup-
primée par lui. M. Léon Géraud riavaii
jamais dit que le machinisme arriverait à
mettre fin à une crise redoutable qui se pré-
sente avec des caractères différents quand
on passe d'une colonie à l'autre, et qui ré-
clame ici et là des remèdes différents. Mais
il y a des remèdes généraux qui s'imposent
partout : le développement des engins mé-
caniques est de ceux-là, et parmi les plus
importants : c'est tout ce qu'on peut affir-
mer des études de M. Léon Géraud et de
l'expérience de l'exploitation forestière du
Gabon, mais on le peut et on le doit.
Marie Mammtmn,
Sur de l'Hérault, ancien mhtislre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
..,.
NOIR SUR BLANC
CHEMIN DE FER DE CEINTURE
̃̃ «4» ̃
Dimanche Illustré publiait dans son der-
nier numéro du dimanche 2 septembre, dans sa
revue de presse, une infonnation très amusante
sur une « île de chiens » uniquement habitée
par dep amis de l'homme, et qui se trouve à
l'ouest de Madagascar, au IUle de l'île Juan-
de-Nève. Très loyalement, notre excellent
confrère traduisait de l'allemand un écho em-
prunté à la Frankfurter Zeitung qu'il citait.
Mais cette information a paru pour la première
fois dans les Annales Coloniales du 19 juin
dernier, dix semaines auparavant, et notre col-
laborateur Audion lui avait consacré une de
ses amusaDte chroniques. Au leSte, d'autres
journaux avaient également publié et commenté
cette curieuse informatÎGD.
Souhaitons que Dimanche Illustré, si bien
fait et si vivant à d'autres points de vue, ne
soit pas, au point de vue colonial, un hebdo-
madaire à retardement. spécialisé dans le
« chemin de fer de ceinture », comme on dit
devant le marbre.
£' A.
TAUS DB LA PIAIftB
Le GTStavameTir général de MnoV>chine vient
de faire connaître au Ministre des Colonies
qu'à la date du 7 septembre 1988, le taux offi-
ciel de la piastre était de Il Ir. 35.
LtWatioD loDiale
Vavion-cinégla au Bourget
L'avioik Cinéma a terminé hier au Bour-
get'a* àplendide randonnée de 35.000 kilo-
mètres.
Il a été accueilli par MM. Fortaiit, direc-
teur général de l'aéronautique ; Henry
Paté, vice-président de la Chambre ; Lau-
rent-Eynac, ancien sous-seerétuire d'Etat
de rAéroriuutiquc ; le colonel Poli-Mar-
olietli, commundunt le 3i° d'aviation ; le
capitaine de vaiaseuu Pertus représentant
M. Georges Leygues et le commandant
Pinard, représentant M. Léon Perrier, mi-
nibtie des Colonies ; M. Lcinarchand, pré-
sident du Conseil municipal ; Mgr Crépin,
auxiliaire du cardinal Dubois.
Le navigateur Baud, le ipilote Mauler, le
cinégraphistc Cohcndy ont été vivement
félicités par les personnalités officielles et
acclamas par une foule compacte.
Un avion prend feu au départ de Tunis
Hier, vêts midi, un inccndio s'est déclaré
sur un hydravion commercial alors qu'il ul-
la il piendre le départ.
Le pilote Poinmereuu, le radio-télégra-
phiste Cattelin et deux passagers qui se
trouvaient à burd ont été sérieusement uni-
lés sur différentes parties du corps. On pro-
cède à une enquête pour établir les causes
exactes de cet accident qu'on attribue à
l'explosion d'un réservoir d'essence pen-
dant qu'on mettait un moteur en route.
Le raid Assolant-Lefèvre sera-t-il poursuivi?
Le pilote Assolant est arrivé ce matin à
Paris, venant de Perpignan où l'avait dé-
posé un avion parti de Casablanca, avec M.
Lotti, Il vient chercher des pièces de re-
change pour les vide-vite de son avion.
Assolant doit repartir lundi pour Perpi-
gnan ou il prendra place dans l'avion allant
à Casablanca. Assolant a déclaré qu'il
avait l'intention de poursuivre son raid sur
l'Atlantique sud.
L'aviateur ajoute qu'au cours de sa ten-
tative, alors qu'il passait au-dessus du cap
Finistère par vent debout, il avait constaté
une perte d'essence. Il mit néanmoins le
cap sur les Açores, mais il dut atterrir à
Casablanca. En ce qui concerne les deux
fnux départs sur Saint-Louis, Assolant a
déclaré que la seconde fois ils avaient dû
faire demi-tour à cause de la forte chaleur
et du violent vent, uinsi que par Suite d'une
fuite d'huile. Quelques menues pièces furent
ainsi brisées, mais seront réparées sur
place et Assolant compte quand même faire
le voyage annoncé.
Le - jeune pilote s'est montré navré des
critiques dont il a été l'objet depuis son dé-
part, alors qu'il fut victime, a-t-il ajouté,
des mauvaises conditions atmosphériques
et d'une panne stupide.
La liaison France-Syrie
Poursuivant les essais de liaison sur la
ligne Fronce-Syrie avec son hydravion le
ilote Cosrouge qui avait quitté la Ciotat le
30 août pour Beyrouth accomplit son voya.
fe de retour et il a signalé son départ à
3 h. 45 hier de Naples pour La Ciotat.
Un accident à Safii
Un avion espagnol qui s'était posé à Saftt
exécutait hier matin un vol d'essai avant
de prendre le départ définitif. Le pilote tint
l'air pendant une heure mais capota à l'at-
terrissage.
Les deux aviateurs sont blessés et l'up,
pareil est hors d'usage.
LA VERMINE DU RIO DE ORO
̃>
.e.
Voilà plus de deux mois que les aviateurs
Reine et Serre sont prisonniers chez les in-
téressants indigènes du Rio-de-Oro.
Ils commencent à trouver le temps long,
ainsi que l'indique cette lettre de Reine par-
venue à son frère par l'intermédiaire d'un
de nos partisans :
Rio-de-Oro (tribu des M'Guibatt).
Cher frère,
Tu as dû apprendre par les journaux, de-
puis pas mal de temps, que j'étais prisonnier
dans le Rio-de-Oro, il y a bientôt deux moisy
aussi je commence à trouver le temps long.
La santé, jusqu'à présent, est bonne.
Serre et moi sommes ravitaillés par cha-
meaux; c'est long. On dit les Espagnols
contre nous et qu'ils mettent des bâtons
dans les roues pour notre départ de ces
lieux indésirables.
Fais donc pour le mieux.
Bien des choses à tous, car j'espère, mal-
gré tout, partir promptement.
Il y a dans cette lettre une étrange accu-
sation. Vous avez bien lu : « On dit les Es-
pagnols contre nous. M.
L'on se dit d'abord : Reine s'est fait
l'écho d'un de ces racontars auxquels l'on
est porté à ajouter foi dans les moments de
cafard. Mais d'autres bruits circulent au
Maroc et en Afrique occidentale : il se
pourrait que la fructueuse industrie des
Maures chasseurs d'avions profitât à des Eu-
ropéens, soit trafiquants d'armes et de muni-
tions, soit courtiers habiles à prélever leur
part sur les rançons versées en échange des
captifs. -
L'on voudrait que ces affaires obscures
fussent tirées au clair par une enquête sé-
vère.
L'on voudrait aussi que la fameuse ques-
tion du If droit de suite » reçût enfin une
solution. Elle est d'une importance qui jus-
tifierait l'intervention de l'Assemblée de
Genève. Elle est nettement internationale,
puisque la sécurité de la ligne aérienne Eu-
rope-Amérique du Sud en dépend.
L'Espagne considérerait, parait-il, le fran-
chissement de la frontière (si l'on ose s'ex-
primer ainsi) du Rio-de-Oro par quelques
pelotons de nos méharistes, comme une at-
teinte à sa souveraineté.
Après les cordiaux entretiens autour du
Statut de Tanger, après les manifestations
vraiment amicales de la gare de Canfranc,
on est péniblement surpris de voir que l'en-
tente est si malaisée lorsqu'il s'agit de met-
tre à la raison une poignée de bandits.
Et si c'est la fierté castillane qui est en
jeu, comment un roi et un dictateur peu-
vent-ils s'accommoder d'un régime qui les
met, au Rio-de-Oro, en posture de souverains
in partibusf,
a. t. it Ircrtmifiiilfe,
Pour avoir de l'eau potable
1
Ubtenir extemporanement, c' est-à-dire immé-
diatement, de 1 eau potable, serait, à coup sûr,
e&tremement appiéciabte quand, après de ion-
gues heures d etape au soleil, on amve mourant
ue soit.
Le - procédé le plus rapide et le plus sûr con-
sibte, d après un de nos contréres, à utiliser les
qualités stenlisantes de 1 iode naissant en em-
ployant des pastilles d iode qui sont de trois
tcmteb différentes : bleues, rouges et blanches.
Quinze minutes suthsent. 1
Un peut aussi stériliser l' eau très suiiisam-
ment à 1 aide de teinture d iode fraiche en em-
ployant cinq gouttes environ pour un litre, et
en laissant vingt minutes en contact.
L on peut aussi se servr d'eau de Javel;
mais les eaux de Javel sont titrées d une façon
très irrégulière, et il sutht, cotnme ce lut le cas
dernièrement dans le ZO" arrondissement, d' une
seconde d inattention pour que l'eau soit super-
javélisée et, par suite, imbuvable.
il existe d autres procédés tels que : addi-
tion à t'eau de permanganate de potasse jusqu à
coloration rose, contact prolongé deux heures ;
mais ces procédés, qui sont beaucoup plus aléa-
toires. turent cependant considéré. comme sui-
vants par les coloniaux.
Mais les lecteurs des Atmales Coloniales se
souviennent certainement que M. Ernest Haudos
a, dès 19^7, signalé les essais tentés dans le
£ >ud- Tunisien pour utiliser la chaleur solaire
dans la distillation de l'eau. Notre distingué
collaborateur notait de nouveau dans les Anna-
les Coloniales du 26 juin 1926 que les essais de
M. Ginestous se poursuivent actuellement à
Medenine, à Bir-Mecheguig et à Fort-Saint,
c est-à dire dans des régions qui sont déjà saha-
riennes, bien que relevant du Sud tunisien dans
sou hinterland prolongé.
Ces essais qui paraissent donner des résultats
très satisfaisants, se font encore au moyen de
simples appareils de démonstration, de dimen-
sions restreintes ; mais deux de ces appareils
ont été associés pour joindre leur production,
iusqu. à ce que l'on construise les engins qui
pourront répondre au but proposé par M. le Ré-
sident Général Lucien Saint : « Appareil lixe
permettant de produire de l' eau distillée par
utilisation de la chaleur bol aire et capable de
fournir environ 400 litres d' eau pure par jour
durant la période (l'insolation moyenne de i'été
dans le Sud tunisien, u
Il est dès à présent établi que l'appareil sta-
ble destiné à fournir un rendement d' au moins
100 litres par jour devra avoir 30 mètres de
surface d'insolation ; mais ce n'est pas cela qui
peut gêner dans des régions où l' espace est
illimité.
Nous ne devons donc pas désespérer de pro-
curer dans quelque temps une eau potable à nos
Sahariens et aussi aux touristes qui l' apprécieront
également.
EN
M. A. Bonamy, Gouverneur des Colonies,
chargé de mission dans les territoires du Sud
Algérien a quitté Paris aujourd'hui à desti-
nation d'Alger.
La représentation des indigènes
au Paiement
..1
l'n arrête en dato du ô septembre, signé
de M. Albert Sarraut, ministre de l'Inté-
rieur, et de M. Léon Perrier, ministre des
Colonies, institue une commission inter-
ministérielle chargée de l'étude de la ques-
tion de représentation des indigènes d'Al-
gérie et des colonies au Parlement.
Cette Commission est composée ainsi
qu'il suit :
Président
M. Allert Sarraut, mitustr' de l lnloiiour.
Vice-pi,dstacrit
M. André Cornu, directeur du contrôle, de
la comptabilité et des affaires al.gérieime* au
ministère de l'Intérieur.
Membre*
M. Pottier, sous-directeur lk; UfLtires aé-
riennes au ministère de l'Intérieur.
M. Lacoste, chef du bureau des Affaires po-
litiques, au ministère de l'Intérieur.
M. Mirante, directeur des AITaires indigènes
au Gouvernement générul de l'Algérie.
Un conseiller de Gouvernement, desigim par
M. le Gouverneur général de l'Al^erie.
M. Coût, ministre plénipotentiaire, président
do la Commission inierininislericllu des Affai-
res musulmanes.
M. de Saint-Quentin, ministre plénipoten-
tiaire, sous-diroctcur clés Affaires d'Afrique au
ministère des Affaires étrangères.
M. Duchêne, directeur des Affaires Ih\\il¡tfUCS
au ministère «les Colonies.
M. Bonamy, souvenu>ur des Colonies, chef du
service des Atiaires musulmanes au ministère
des Colonies.
M. P8s(icr, Gouverneur Général de itndo-
chine.
M. Augustin Bernard, professeur il la Sor-
bonne, secrétaire général de la Commission Ifi-
lerministériellie des Affaires musulmanes.
M. Massigrion, professeur au Collège de
France, meiribre de lu Commission interminis-
térielle des Affaires Il Ilbuln HI.JH':, ,
- M. Harlliclerm, doyen de la Faculté de droit
de Taris.
M. Morand, doyen de ta Faculté de droit
,1' 1 gel'.
M. Oirautt, doyen de la Faculté de droit de
Puitiers.
\1. Roland, professeur à la Faculté, de. droit,
de Paris.
M. Lamy."Boisro7.iers, ancien préfet, de Cqiis-
tantino.
M. Pierre Godin. ancien président «lu Con-
seil municipal de Paris.
S ocré la ii*
M. llouvior, secrétaire de la 1 >irocti Contrôle, de ta Comptabilité et des Affaires
algériennes au ministère de l'Intérieur.
Le Supérieur des Pères Blancs
chez les Pygmées
te R. P. Voillard, supérieur générai
des Pères Blancs, qui depuis un an visite
toutes les missions des Pères Blancs en
Afrique, vient d'arriver au Congo Belge ou
les indigènes et en particulier la tribu des;
1 ygmées lui. firent un acc ucil des plus tou >
chaut..
A i.
PARASITISME
PAR LE PROFESSEUR LÉON LAUNOY.
»♦«
Il y a 2.000 ans, Epicure avait deviné
l'existence des microorganismes.
« Connaître» n'implique pas nécessairement :
savoir dire. Dans l'expression des chose" scien-
tifiques, l'homme de métier se heurte parfois
à de grandes difficultés. Elles tiennent, au
décousu de ses relations avec la syntaxe, à
l'habituel emploi de phrases toujours les mêmes
le vocabulaire scientifique est restreint à
l'obsession du terme technique. Seuls, quelques
humains savent tout exprimer. Heureux celui
qui, à son gré, assemble les euphonie. rythme
les phrases, fait chanter les mots, contracte de
longs discours en brefs alexandrins, permet
d'entendre, au moyen de sons élémentaires, les
propositions ardues. Libre du verbe, il sait
éveiller les esprits, les entraîner à sa suite. Il
peut prévoir, spéculer, conclure, sans attendre
le témoignage des fait. Il les domine, c est un
poète. Rien n'arrête l'essor de son intelligence
intuitive, il peut se complaire à ses rêves. Parce
qu'il sait les raconter, nous l'écoutons. Ses
mots ardents dépassent notre logique à courte
vue. Demain, ce fou sera dieu. Ainsi pensais-
je, quittant à regret le Lucrèce, dont je venais
de parcourir le premier livre. Cette lecture
n'était pas de hasard. A la recherche d une
phrase lapidaire, vigoureuse synthèse de cette
idée : l'homme, dernier venu sur la crodte ter-
restre, est la facile proie des êtres infiniment
petits, j' avais fait appel au poète latin. L élo-
quent avocat d' Epicure ne m a jamais déçu.
Lisons ensemble : « Les corps ne sont pas
anéantis en disparaissant à nos yeux. La nature
forme de nouveaux êtres de leurs débris. Ce
n'est que par la mort des uns qu'elle accorde
la vie des autres. L'être ne peut sortir du néant
ni s'y perdre. Pour' dissiper les doutes que
pourrait laisser dans votre esprit l'invisibilité des
êtres, apprenez qu'il est des corps que l'œil
n'aperçoit pas et dont toutefois la raison recon-
naît l'existence. » Que chacun commente. Pour
moi, je veux rester bous le charme et - 1 admi-
ration. Il fallut Lavoisier. Pasteur, Laveran,
d'Hérelle pour réaliser les conceptions du
génie philosophe, enseignant en Grèce, à
Mytilène, trois cents ans avant Jésus-Christ 1
Ce qu' Epicure a deviné, ce que Lucrèce a rap-
porté dans son immortel poème sur « la Nature
des choses », ne sont plus aujourd'hui des vues
de l'esprit, mais des faits. Nous savons que la
mort d un être est, le plus habituellement, la
conséquence de la vie luxuriante d'un autre
être, invisible aux yeux. Nous savons que, par-
delà les possibilités de perception de nos sens,
en dépit des progrès de l'optique, des êtres
infiniment petits échappent à notre observation.
Nous savons que la masse des corps humains.
répartie sur les continents est infime. quand on
la compare à celle des corpuscules insaisissa-
bles, mais vivants. Ceux-là sont les maîtres. Ils
nous pénètrent, usent de nous et nous usent.
Agents de destruction, les parasites
peuvent être unicellulaires
ou pluricellulaires
Végétaux et animaux microscopiques détrui-
sent. absorbent, transforment tout ce qui se
meut, palpite, respire, tout ce qui pense. La
rapidité de leur développement, celle de leur
multiplication, les contraint à une boulimie ja-
mais satisfaite. Tout leur est bon. Les fleurs
des parterres, le3 fruits du verger, les arbres
de la forêt, les animaux de la ferme et de la
basse-cour ont leurs hôtes ravageurs. La plante
amie, les commensaux de nos habitations, 1 épi
dans la grange : beauté, force, espoir, rien
n' échappe à la glaire des protoplasmas invi-
sibles. Au même titre que les êtres qu'il aime,
l'homme lui-même, roi de l'univers, n'est pas
épargné. Sa couronne de carton n en impose
pas à l'infiniment petit, pour lequel il n'est
qu'un aliment comme un autre. Ce tableau n est
pas poussé au noir. Son défaut est d être in-
complet. Une multitude d'êtres, animaux ou
végétaux, ceux-là perceptibles, mesurables, pe-
sants, parfois volumineux, se conduisent envers
l'homme, les animaux domestiques, les plantes,
avec le même sans-gêne et la même voracité
que les infiniment petits. Convenons-en, la vie
que les in fin * ts.
c.st quelque chose de bien précaire. Chaque
corps vivant, organisé ou non organisé, depuis
le mammifère supérieur jusqu'à la gelée du
saicode primitif, représente le territoire de
chasse, le grenier d'abondance où s'installent
des mondes affamés, Chacun a le sien, désigné
1 Mitre tous. Les microbes eux-mêmes, en dépit
c/e leurs dimensions si réduites, ne font pas
ev xeption à la règle : les bactériophages, virus
uil ra-microscopiques qui défient les plus puis-
san ts objectifs de nos physiciens, se rassasient
de lVrtctéries
L'é.'re unieellulaire ou pluricellulaire, ani-
mal ou végétal, dont tout ou partie du cycle
vital se passe dans l'intimité d'une unité vi-
vante, s'accomplit aux dépens de la substance
de celle-ci, est un parasite.
Une maladie causée par la présence
d'un parasite, est une parasitose
La présence de l indésirable reste pariou
sans dommage pour celui qui la subit. Entre les
vies concurrentes, il peut s'établir un compro..
mis, une symbiose dont profite chaque partie.
.Ainsi, certains microorganismes résident de
toute éternité dans le tube digestif de l'homme.
Ils concourent, par leurs sécrétions propres, à
h transformation des a liments ingérés, en subs-
tances assimilables. Encore qu ils se soient
1 mposés, si ces auxiliaires tirent bénéfice des
1 iroduits élaborés en commun, sans provoquer
c le déprédation, rien de plus juste. Le plus
s, wrvent, le parasitisme intégral ne revêt pas ce
ci iraclère utilitaire. Il est nettement destnic-
tei ir. Le fonctionnement de l'organisme parasité
est, troublé plus ou moins gravement. On est
a\o tl en face d'un vrai parasite pathogène, au
scnii clinique du mot. Les parasites, fauteurs
de maladies, sont les agents de ces états mor-
bides qualifiés de parasitoses. L ankyloito-
SAMEDI SUlIt, 8 SEI'TEMIUIK t!';.
jouleil QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
.-
PARIS cro
TÉLÉFM. t UOUVKB l|«
MCHIUIUIH4
1 1, 1, *k 1 f 0
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du tournai.
DIRECTEURS : Marcel RUEDEL et L.-G. TH&BAULT
Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
t.1 Ire reproduits qu'en citant les ANALES COLOMAI.ES.
IÇONNEMEMtS
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* 1 rr, |3 Moi»
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9 100 60 »
|ir sTîOTnW'sansirais dau
Tuys les bureAurae poste.
VERS L'ILE D'ÉMERAUDE
,-"", 1 -
Répondant à l'amical appel du Conseil
Général et du municipalités de la Guade-
loupe, pleinement conscients de l'évolution
économique qui s'accomplit dans cette An-
tille française et dont le développement pro-
gressif s'impose, nous avons décidé, mon
ami M. le député Eugène Graeve et moi-
même, d'employer les deux derniers mois de
nos vacances parlementaires à un contact
direct avec les populations d'outre-mer qui
nous ont fait l'honneur de nous envoyer li-
brement au Parlement français.
Certes, la Guadeloupe et ses dépendances
peuvent être fières du magnifique résultat
Agricole, industriel et commercial qu'elles
ont obtenu dans ces quinze dernières an-
nées. Ce résultat est constaté par les deux
derniers Rapports du distingué directeur de
la Banque de la Guadeloupe, M. Hellier,
à l'Assemblée Générale des Actionnaires
pour les années 1927 et 1928. M. Hellier
souligne la remontée rapide des bénéfices
bruts et nets de cette Banque, lesquels sont
dus non seulement à la revalorisation des ti-
tres de l'Etat français qui composent la ma-
jeure partie de son capital, mais aussi a
l'accroissement de son commerce d'exporta-
tion par les producteurs de la colonie.
M. Hellier ajoute avec raison que si la
Guadeloupe est petite en étendue, elle est
proportionnellement très nombreuse par sa
population (138 par kilomètre carré), c'est-
à-dire plus que certains départements fran-
çais dont la superficie est cependant plus
considérable. Et le chiffre d'affaires de la
colonie atteignant, dans ces dernières an-
nées, une moyenne de 300 millions de francs
par an, il est aisé d'en conclure que sa pros-
périté économique s'est singulièrement amé-
liorée depuis l'avant-guerre, où le même chif-
fre n'était que de 35 millions de francs-or
pour la moyenne des années 1906-1914.
Il convient tout de suite de noter que la
principale cause de cette prospérité accrue
n'est pas tant la production du sucre que
celle du rhum. Les chiffres sont là pour le
montrer. Alors que la production du sucre
est plutôt en décroissance (32.000 tonnes
en 1928 au lieu de 37.000 en 1925), celle
du rhum s'est élevée à plus de 150.000 hec-
tohtres et les hauts prix du rhum assurent
aux usines des bénéfices importants.
Aussi M. le directeur de la Banque de la
Guadeloupe a-t-il grande raison deenre,
dans son dernier Rapport, que pour le bud-
get local comme pour ta Banque et l'ensem-
Ne de la Guadeloupe, le rhum aura été un
véritable a elixir de vie. » On peut ajouter
qu'en facilitant la création, depuis dix ans,
de nombreuses distilleries agricoles, indé-
pendantes des grosses usines, le régime légal
du contingentement privilégié du rhum a
plus que toute autre cause contribué à dé-
velopper la petite et la moyenne propriété
rurale et industrielle chez nos concitoyens de
la Guadeloupe.
Une très heureuse évolution démocratique
s'en est suivie. Ces petits planteurs (le can-
nes, ces moyens distillateurs de rhum, ci-
toyens français au même titre que ceux de la
Métropole, quelle que soit la couleur de leur
peau, devenus à leur tour propriétaires, ex-
ploitants, commerçants, ont la légitime fierté
de faire prévaloir, par leurs représentants
librement élus au Sénat et à la Chambre,
léurs aspirations politiques et sociales. Ayant
versé leur sang pendant la guerre à Ver-
dun et à Salonique, ils entendent apporter
pendant la paix leur contribution civique,
sur pied d'égalité, dans la représentation
nationale. Ils sont reconnaissants à la Troi-
sième République d'avoir réalisé depuis plus
d'un demi-siècle dans la Constitution cette
égalité qu'avaient amorcée la Première Ré-
publique en 1791-93, par l'action de Mira-
beau et de Danton, puis la Seconde Répu
blique en 1848-1849, par celle de Schœlcher
et de Lamartine. Ils savent qu'ils constituent
dans la Méditerranée Américaine l'avant-
garde de notre démocratie coloniale. Et
comme tous les habitants des vieux dépar-
tements-frontières, ils ont un patriotisme
d'autant plus sensible qu'il reste exposé à
nlus de contacts étrangers.
Mais cette prospérité même de nos An-
tilles et leur évolution sociale consécutive
créent de nouveaux devoirs à leurs élus par-
lementaires. La Guadeloupe et la Martini-
que, a lles aux mille rivières », pour repren-
dre la jolie expression de leur poète Daniel
Thaly, ne sont pas encore électrifiées. Seules
quelques villes principales, Pointe-à-Pitre,
Fort-de-France, Basse-Terre sont éclairées
tant bien que mal par des moyens médiocres.
Mais l'électricité ne sert encore là-bas ni
aux transports de force ni aux usages in-
dustriels. Si bien que le charbon -- importé
étant très cher et le bois indigène, encore
abondant, usines et usagers font flamber nos
fottts au lieu d'utuiser nos chutes d'eau 1
Si l'on ne veut pas déboiser toute la Gua-
deloupe et la menacer dans son avenir,
l'électrification de l'ile s'impose dans le délai
le plus rapide possible. a
D'autre - part, l'enrichissement exclusit
par le rhum, s'il est pour notre Guadeloupe
une force que les parlementaires antillais
et réunionnais sont fiers d'avoir réussi à con-
solider pour les douze ans à venir, ne va pas
pourtant sans aléas si l'on envisage une pé-
riode plus étendue. Que deviendra au delà
de 1939 ce contrat légal passé entre la viti-
culture métropolitiane et la rhumerie co-
loniale ? Trouverons-nous toujours des Bar-
the et des Sarraut pour nous comprendre et
pour équilibrer à la fois les exigences des
betteraviers du Nord et des vignerons du
Midi ? Ne DOUI tNRNtraas nous pas o
jjoor» MM ou on rooeetseurt au Parlement,
en face de quelque nouvelle vague de restric-
tion ou de prohibition de nos rhums, con-
sécutive à quelque grave crise viticole inat-
tendue ?
Toute monoculture constitue un danger
futur en même temps qu'une richesse pré-
sente. La monoculture de la canne-à-sucre
dans nos Antilles échappe d'autant moins à
cette règle que la surproduction du sucre à
Cuba et ailleurs tend à avilir les prix et que,
comme le constate le directeur de la Banque
dans son Rapport, c nos usines à sucre,
mal dirigées, mal outillées, ont, cette an-
née encore, difficilement répondu, pour la
plupart, aux effets bienfaisants des condi-
tions atmosphériques sur les cultures. »
L'heure a donc sonné pour la Guadeloupe
d'ajouter des cultures nouvelles à celle de
la canne-à-sucre. Elle le peut d'autant mieux
qu'elle regorge naturellement en bananes, ci-
trons, ananas, mangues, oranges, etc. Notre
fructueuse Ile d'Emeraude n'est qu'un im-
mense verger tropical. Une politique frui-
tière s'impose à la Guadeloupe pour tous les
hommes avertis.
Quand on pense que, pour les seules ba-
nanes, la France en consomme pour plus de
deux cents millions de francs par an, et que
94 0/0 de ces bananes viennent des Cana-
ries espagnoles, on voit tout de suitè le dé-
bouché possible pour la Guadeloupe fran-
çaise ! Nos planteurs de là-bas l'ont d'ail-
leurs compris, puisqu'ils ont porté en sept
ans leurs exportations de bananes sur France
de 600 kilos à 1 million 500.000 kilos.
Mais ils réclament aujourd'hui des trans-
ports, des frigos, des voies ferrées, de l'é-
lectricité, une organisation entin, laquelle
n'est possible en grand qu'avec un concours
plus large de la métropole.
Les prestations allemandes en nature, as-
surées par le plan Dawes, peuvent précisé-
ment fournir à la Guadeloupe, en collabora-
tion avec l'industrie française, tous les
moyens matériels de développement dont elle
a besoin. Un emprunt à taux d'intérêt fai-
ble, étendu sur vingt-cinq années, avec un
moratoire presque complet pour les cinq gre
mières, peut être consenti par l'Etat fran-
çais à la Guadeloupe comme il vient de
l'être à l'Indochine, à Madagascar, à
l'A. 0. F. Grâce à cet emprunt et aux pres-
tations Dawes, toutes les améliorations né-
cessaires, électrification, appontements,
transports maritimes, adductions d'eau,assai-
nissement, etc, peuvent être réalisées dans
la décade qui va venir. Une rtcheMc compté
mentaire peut être créée en Guadeloupe et
ajouter à son chiffre d'affaires plusieurs
centaines de millions de francs par an.
A l'ouvrage donc 1 C'est pour mettre sur
pied ce programme économique et social
d'ensemble, en plein accord avec les assem-
blées locales et l'éminent Gouverneur Tellier
que nous nous embarquons jeudi prochain
a Bordeaux sur le « Flandre J. C'est un
splendide voyage en tout temps que celui de
l'Ile d'Emeraude. Nous sommes convaincus
que ce sera du même coup un voyage utile
à l'avenir colonial français.
De là-bas, j'enverrai mes impressions gua-
deloupéennes à mes fidèles lecteurs des
Annales Coloniales. Ils voudront bien m'ex-
cuser d'être moins régulier pendant ces deux
prochains mois, J'espère, du moins, qu'ils
retrouveront en nouveauté ce qu'ils perdront
en fréquence.
Henry Béreiiger,
Sénateur de la Guadeloupe,
Ambassadeur de France
rapporteur des Commissions
des Allaires Etrangères et des Colonics,
8.8'
LA FRANCE SATANIQUE
*
Le 27 juin, un certain R. P. Salsa, rédemp-
toriste italien, faisant une conférence à Tunis,
a déclaré en état de péché mortel et voué à
Satan tout Italien se faisant naturaliser Fran-
çaS.
Le scandale fut si grand que l' archevêque
de Tunis et Carthage dut blâmer !e Père Salsa
dans une note officielle dans laquelle on lit :
La Tunisie est une terre africaine sous le
protectorat de la France, ni plus ni moins, Et
tous ceux qui habitent la Tunisie : Italiens,
Espagnol" Maltais, etc., ont le droit, d'après
les lois internationales, s'ils le jugent bon, de
se faire naturaliser Français, en toute sûreté de
conscience, tout comme les Français qui sont en
Tripoliftline sont libres de se faire naturaliser
Italiens.
Nous tenons également à déclarer que le
R. P. Salsa n'a reçu aucune autorisation de
Mgr l'archevêque de Carthage, autorisation
absolument requise de l'OrJinilire.
Il est à remarquer que cette note de répro-
bation, écrit notre confrère le Quotidien, n'a
été publiée que seize jours après que le R.P.
Salsa avait quitté Tunis pour Malte.
Nous ajouterons que le traitement qui conve-
nait au nommé Salsa était une volée de bois
vert agrémentée d'une purge au ricin, confor-
mément aux méthodes qui doivent lui être
Chèffl.
8.8
Dépêches de l'Indochine
Un Français au Gouvernement du Yunnan
M. Pihet, directeur des 1Agences de la
Banque de Saigon au Tonkin, a été nommd
récemment conseiUer financier du aotiver*
nement du Yunnan. Cest la première fois
qu'un Européen est désigné pour remplir
cette charge auprès du gouvernement lun-
t (Indopacifi.)
vik, a lessiffe mmm
1
A l'occasion d'une élude de M.
Lion Gèraud sur le développement
du machinisme éour réduire Us
besoins « main-d'oeuvre aux Colonies, fat
cité du même auteur un article par. en mars
datlS a La Revue Générale des Chemins de
Fer. 8 le rappelle que M. Léon Géraud
est directeur de ce « Consortium forestier
des grands réseaux français 8 lequel ex.
ploite au Gabon deux concessions fores.
tières de 75.000 hectares chacune.
Les résultats acquis sont encourageants.
Parmi les essences de la forêt du Gabon,
26 sont utilisables pour l'industrie ferro-
viaire et, comme il est possible de couper
130 mètres cubes à l'hectare, l'exploitation
est sûre d'éviter la faillite.
Au reste, les chiffres de 1927 sont les sut
vants :
traverses Standard, 1 5.000 nlJ; bois dé-
bités, 850 IIIJ; rondins et equarris, 13.500
mètres cubes. De plus, la scierie de Eott-
Icttzen va être aménagée pour la fabrication
des plateaux et, dès l'an prochain, les ré-
seaux pourront se procurer, sous celle
forme, une partie des bois d'autre néces-
saires à leurs ateliers.
« Malheureusement, ajoute M. Léon Gé-
raud, les e fforts du Consortium ont été en-
través par l'impossibilité dans laquelle il
s'est trouvé de recruter la ",ain.d'œtl'L're.,dotq
il avait besoin. »
Encore quelques chiffres au début, on
avait estimé nécessaire un recrutement de
4.000 à 4. 500 travailleurs indigènes. On ri a
pas réussi à dépasser le nombre de 1.500.
Le nombre des Européens ne dépasse pas
quarante.
Main-d'œuvre indigène, sans expérience,
et qui cependant, guidée par ces Européens
auxquels se sont adjoints une trentaine de
Dahoméens et de Sénégalais, est parvenue
à construire 30 kilomètres de voie ferrée, un
wharf, des hangars, des maisons d'habita-
lion, des bureaux, des magasins, des villa-
ges, un hôpital, des machines à vapeur, des
moyens de communication comportant
T. S. F. et téléphone, etc. Remarquons que.
sur ces 1.500 hommes. 700 sont affectés à
la scierie et aux services généraux et que,
par conséquent, 800 d'entre eux sont seuls
employés au service forestier proprement dit.
Eh quoi 1 s'écriera-t-on, le Consortium n'a
donc pas mis en pratique les idées de son
directeur sur la nécessité de multiplier les
engins mécaniques pour compenser l'insuf-
fisance de la mais#-d'oeuvre 1 Pardon 1 Si
l on n'a pas trouvé une solution mécanique:
suffisante pour Vabatage, on a introduit les
treuils à vapeur pour le débardage des bil-
lons, installé à côté les voies d'évacuation
vers les scieries mécaniques et le port Ilu.
vial, et, dans la scierie destinée à scier le *
bois exploités sur place, ce sont les appa-
reils de manutention à commande électrique
qui, joints aux autres perfectionnements,
permettent d'arriver à traiter 200 mètres
cubes de bois ronds par jour.
Annuellement, le Consortium tire de la
forêt 4&000 m. c. de grumes et, après trai-
tement sur place des bois lourds, exporte
ou vend sur place 30.000 me. emiron ; on
comptait, au début, sur 150.000 me. à trai-
ter tous les ans : « l'insuffisance de la
maill-d'œuvre est actuellement la seule, rai-
son qui empêche le développement normal
de l'entreprise ».
Insuffisance, on le voit, qui est atténuée
par le machinisme, mais qui n'est pas sup-
primée par lui. M. Léon Géraud riavaii
jamais dit que le machinisme arriverait à
mettre fin à une crise redoutable qui se pré-
sente avec des caractères différents quand
on passe d'une colonie à l'autre, et qui ré-
clame ici et là des remèdes différents. Mais
il y a des remèdes généraux qui s'imposent
partout : le développement des engins mé-
caniques est de ceux-là, et parmi les plus
importants : c'est tout ce qu'on peut affir-
mer des études de M. Léon Géraud et de
l'expérience de l'exploitation forestière du
Gabon, mais on le peut et on le doit.
Marie Mammtmn,
Sur de l'Hérault, ancien mhtislre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
..,.
NOIR SUR BLANC
CHEMIN DE FER DE CEINTURE
̃̃ «4» ̃
Dimanche Illustré publiait dans son der-
nier numéro du dimanche 2 septembre, dans sa
revue de presse, une infonnation très amusante
sur une « île de chiens » uniquement habitée
par dep amis de l'homme, et qui se trouve à
l'ouest de Madagascar, au IUle de l'île Juan-
de-Nève. Très loyalement, notre excellent
confrère traduisait de l'allemand un écho em-
prunté à la Frankfurter Zeitung qu'il citait.
Mais cette information a paru pour la première
fois dans les Annales Coloniales du 19 juin
dernier, dix semaines auparavant, et notre col-
laborateur Audion lui avait consacré une de
ses amusaDte chroniques. Au leSte, d'autres
journaux avaient également publié et commenté
cette curieuse informatÎGD.
Souhaitons que Dimanche Illustré, si bien
fait et si vivant à d'autres points de vue, ne
soit pas, au point de vue colonial, un hebdo-
madaire à retardement. spécialisé dans le
« chemin de fer de ceinture », comme on dit
devant le marbre.
£' A.
TAUS DB LA PIAIftB
Le GTStavameTir général de MnoV>chine vient
de faire connaître au Ministre des Colonies
qu'à la date du 7 septembre 1988, le taux offi-
ciel de la piastre était de Il Ir. 35.
LtWatioD loDiale
Vavion-cinégla au Bourget
L'avioik Cinéma a terminé hier au Bour-
get'a* àplendide randonnée de 35.000 kilo-
mètres.
Il a été accueilli par MM. Fortaiit, direc-
teur général de l'aéronautique ; Henry
Paté, vice-président de la Chambre ; Lau-
rent-Eynac, ancien sous-seerétuire d'Etat
de rAéroriuutiquc ; le colonel Poli-Mar-
olietli, commundunt le 3i° d'aviation ; le
capitaine de vaiaseuu Pertus représentant
M. Georges Leygues et le commandant
Pinard, représentant M. Léon Perrier, mi-
nibtie des Colonies ; M. Lcinarchand, pré-
sident du Conseil municipal ; Mgr Crépin,
auxiliaire du cardinal Dubois.
Le navigateur Baud, le ipilote Mauler, le
cinégraphistc Cohcndy ont été vivement
félicités par les personnalités officielles et
acclamas par une foule compacte.
Un avion prend feu au départ de Tunis
Hier, vêts midi, un inccndio s'est déclaré
sur un hydravion commercial alors qu'il ul-
la il piendre le départ.
Le pilote Poinmereuu, le radio-télégra-
phiste Cattelin et deux passagers qui se
trouvaient à burd ont été sérieusement uni-
lés sur différentes parties du corps. On pro-
cède à une enquête pour établir les causes
exactes de cet accident qu'on attribue à
l'explosion d'un réservoir d'essence pen-
dant qu'on mettait un moteur en route.
Le raid Assolant-Lefèvre sera-t-il poursuivi?
Le pilote Assolant est arrivé ce matin à
Paris, venant de Perpignan où l'avait dé-
posé un avion parti de Casablanca, avec M.
Lotti, Il vient chercher des pièces de re-
change pour les vide-vite de son avion.
Assolant doit repartir lundi pour Perpi-
gnan ou il prendra place dans l'avion allant
à Casablanca. Assolant a déclaré qu'il
avait l'intention de poursuivre son raid sur
l'Atlantique sud.
L'aviateur ajoute qu'au cours de sa ten-
tative, alors qu'il passait au-dessus du cap
Finistère par vent debout, il avait constaté
une perte d'essence. Il mit néanmoins le
cap sur les Açores, mais il dut atterrir à
Casablanca. En ce qui concerne les deux
fnux départs sur Saint-Louis, Assolant a
déclaré que la seconde fois ils avaient dû
faire demi-tour à cause de la forte chaleur
et du violent vent, uinsi que par Suite d'une
fuite d'huile. Quelques menues pièces furent
ainsi brisées, mais seront réparées sur
place et Assolant compte quand même faire
le voyage annoncé.
Le - jeune pilote s'est montré navré des
critiques dont il a été l'objet depuis son dé-
part, alors qu'il fut victime, a-t-il ajouté,
des mauvaises conditions atmosphériques
et d'une panne stupide.
La liaison France-Syrie
Poursuivant les essais de liaison sur la
ligne Fronce-Syrie avec son hydravion le
ilote Cosrouge qui avait quitté la Ciotat le
30 août pour Beyrouth accomplit son voya.
fe de retour et il a signalé son départ à
3 h. 45 hier de Naples pour La Ciotat.
Un accident à Safii
Un avion espagnol qui s'était posé à Saftt
exécutait hier matin un vol d'essai avant
de prendre le départ définitif. Le pilote tint
l'air pendant une heure mais capota à l'at-
terrissage.
Les deux aviateurs sont blessés et l'up,
pareil est hors d'usage.
LA VERMINE DU RIO DE ORO
̃>
.e.
Voilà plus de deux mois que les aviateurs
Reine et Serre sont prisonniers chez les in-
téressants indigènes du Rio-de-Oro.
Ils commencent à trouver le temps long,
ainsi que l'indique cette lettre de Reine par-
venue à son frère par l'intermédiaire d'un
de nos partisans :
Rio-de-Oro (tribu des M'Guibatt).
Cher frère,
Tu as dû apprendre par les journaux, de-
puis pas mal de temps, que j'étais prisonnier
dans le Rio-de-Oro, il y a bientôt deux moisy
aussi je commence à trouver le temps long.
La santé, jusqu'à présent, est bonne.
Serre et moi sommes ravitaillés par cha-
meaux; c'est long. On dit les Espagnols
contre nous et qu'ils mettent des bâtons
dans les roues pour notre départ de ces
lieux indésirables.
Fais donc pour le mieux.
Bien des choses à tous, car j'espère, mal-
gré tout, partir promptement.
Il y a dans cette lettre une étrange accu-
sation. Vous avez bien lu : « On dit les Es-
pagnols contre nous. M.
L'on se dit d'abord : Reine s'est fait
l'écho d'un de ces racontars auxquels l'on
est porté à ajouter foi dans les moments de
cafard. Mais d'autres bruits circulent au
Maroc et en Afrique occidentale : il se
pourrait que la fructueuse industrie des
Maures chasseurs d'avions profitât à des Eu-
ropéens, soit trafiquants d'armes et de muni-
tions, soit courtiers habiles à prélever leur
part sur les rançons versées en échange des
captifs. -
L'on voudrait que ces affaires obscures
fussent tirées au clair par une enquête sé-
vère.
L'on voudrait aussi que la fameuse ques-
tion du If droit de suite » reçût enfin une
solution. Elle est d'une importance qui jus-
tifierait l'intervention de l'Assemblée de
Genève. Elle est nettement internationale,
puisque la sécurité de la ligne aérienne Eu-
rope-Amérique du Sud en dépend.
L'Espagne considérerait, parait-il, le fran-
chissement de la frontière (si l'on ose s'ex-
primer ainsi) du Rio-de-Oro par quelques
pelotons de nos méharistes, comme une at-
teinte à sa souveraineté.
Après les cordiaux entretiens autour du
Statut de Tanger, après les manifestations
vraiment amicales de la gare de Canfranc,
on est péniblement surpris de voir que l'en-
tente est si malaisée lorsqu'il s'agit de met-
tre à la raison une poignée de bandits.
Et si c'est la fierté castillane qui est en
jeu, comment un roi et un dictateur peu-
vent-ils s'accommoder d'un régime qui les
met, au Rio-de-Oro, en posture de souverains
in partibusf,
a. t. it Ircrtmifiiilfe,
Pour avoir de l'eau potable
1
Ubtenir extemporanement, c' est-à-dire immé-
diatement, de 1 eau potable, serait, à coup sûr,
e&tremement appiéciabte quand, après de ion-
gues heures d etape au soleil, on amve mourant
ue soit.
Le - procédé le plus rapide et le plus sûr con-
sibte, d après un de nos contréres, à utiliser les
qualités stenlisantes de 1 iode naissant en em-
ployant des pastilles d iode qui sont de trois
tcmteb différentes : bleues, rouges et blanches.
Quinze minutes suthsent. 1
Un peut aussi stériliser l' eau très suiiisam-
ment à 1 aide de teinture d iode fraiche en em-
ployant cinq gouttes environ pour un litre, et
en laissant vingt minutes en contact.
L on peut aussi se servr d'eau de Javel;
mais les eaux de Javel sont titrées d une façon
très irrégulière, et il sutht, cotnme ce lut le cas
dernièrement dans le ZO" arrondissement, d' une
seconde d inattention pour que l'eau soit super-
javélisée et, par suite, imbuvable.
il existe d autres procédés tels que : addi-
tion à t'eau de permanganate de potasse jusqu à
coloration rose, contact prolongé deux heures ;
mais ces procédés, qui sont beaucoup plus aléa-
toires. turent cependant considéré. comme sui-
vants par les coloniaux.
Mais les lecteurs des Atmales Coloniales se
souviennent certainement que M. Ernest Haudos
a, dès 19^7, signalé les essais tentés dans le
£ >ud- Tunisien pour utiliser la chaleur solaire
dans la distillation de l'eau. Notre distingué
collaborateur notait de nouveau dans les Anna-
les Coloniales du 26 juin 1926 que les essais de
M. Ginestous se poursuivent actuellement à
Medenine, à Bir-Mecheguig et à Fort-Saint,
c est-à dire dans des régions qui sont déjà saha-
riennes, bien que relevant du Sud tunisien dans
sou hinterland prolongé.
Ces essais qui paraissent donner des résultats
très satisfaisants, se font encore au moyen de
simples appareils de démonstration, de dimen-
sions restreintes ; mais deux de ces appareils
ont été associés pour joindre leur production,
iusqu. à ce que l'on construise les engins qui
pourront répondre au but proposé par M. le Ré-
sident Général Lucien Saint : « Appareil lixe
permettant de produire de l' eau distillée par
utilisation de la chaleur bol aire et capable de
fournir environ 400 litres d' eau pure par jour
durant la période (l'insolation moyenne de i'été
dans le Sud tunisien, u
Il est dès à présent établi que l'appareil sta-
ble destiné à fournir un rendement d' au moins
100 litres par jour devra avoir 30 mètres de
surface d'insolation ; mais ce n'est pas cela qui
peut gêner dans des régions où l' espace est
illimité.
Nous ne devons donc pas désespérer de pro-
curer dans quelque temps une eau potable à nos
Sahariens et aussi aux touristes qui l' apprécieront
également.
EN
M. A. Bonamy, Gouverneur des Colonies,
chargé de mission dans les territoires du Sud
Algérien a quitté Paris aujourd'hui à desti-
nation d'Alger.
La représentation des indigènes
au Paiement
..1
l'n arrête en dato du ô septembre, signé
de M. Albert Sarraut, ministre de l'Inté-
rieur, et de M. Léon Perrier, ministre des
Colonies, institue une commission inter-
ministérielle chargée de l'étude de la ques-
tion de représentation des indigènes d'Al-
gérie et des colonies au Parlement.
Cette Commission est composée ainsi
qu'il suit :
Président
M. Allert Sarraut, mitustr' de l lnloiiour.
Vice-pi,dstacrit
M. André Cornu, directeur du contrôle, de
la comptabilité et des affaires al.gérieime* au
ministère de l'Intérieur.
Membre*
M. Pottier, sous-directeur lk; UfLtires aé-
riennes au ministère de l'Intérieur.
M. Lacoste, chef du bureau des Affaires po-
litiques, au ministère de l'Intérieur.
M. Mirante, directeur des AITaires indigènes
au Gouvernement générul de l'Algérie.
Un conseiller de Gouvernement, desigim par
M. le Gouverneur général de l'Al^erie.
M. Coût, ministre plénipotentiaire, président
do la Commission inierininislericllu des Affai-
res musulmanes.
M. de Saint-Quentin, ministre plénipoten-
tiaire, sous-diroctcur clés Affaires d'Afrique au
ministère des Affaires étrangères.
M. Duchêne, directeur des Affaires Ih\\il¡tfUCS
au ministère «les Colonies.
M. Bonamy, souvenu>ur des Colonies, chef du
service des Atiaires musulmanes au ministère
des Colonies.
M. P8s(icr, Gouverneur Général de itndo-
chine.
M. Augustin Bernard, professeur il la Sor-
bonne, secrétaire général de la Commission Ifi-
lerministériellie des Affaires musulmanes.
M. Massigrion, professeur au Collège de
France, meiribre de lu Commission interminis-
térielle des Affaires Il Ilbuln HI.JH':, ,
- M. Harlliclerm, doyen de la Faculté de droit
de Taris.
M. Morand, doyen de ta Faculté de droit
,1' 1 gel'.
M. Oirautt, doyen de la Faculté de droit de
Puitiers.
\1. Roland, professeur à la Faculté, de. droit,
de Paris.
M. Lamy."Boisro7.iers, ancien préfet, de Cqiis-
tantino.
M. Pierre Godin. ancien président «lu Con-
seil municipal de Paris.
S ocré la ii*
M. llouvior, secrétaire de la 1 >irocti
algériennes au ministère de l'Intérieur.
Le Supérieur des Pères Blancs
chez les Pygmées
te R. P. Voillard, supérieur générai
des Pères Blancs, qui depuis un an visite
toutes les missions des Pères Blancs en
Afrique, vient d'arriver au Congo Belge ou
les indigènes et en particulier la tribu des;
1 ygmées lui. firent un acc ucil des plus tou >
chaut..
A i.
PARASITISME
PAR LE PROFESSEUR LÉON LAUNOY.
»♦«
Il y a 2.000 ans, Epicure avait deviné
l'existence des microorganismes.
« Connaître» n'implique pas nécessairement :
savoir dire. Dans l'expression des chose" scien-
tifiques, l'homme de métier se heurte parfois
à de grandes difficultés. Elles tiennent, au
décousu de ses relations avec la syntaxe, à
l'habituel emploi de phrases toujours les mêmes
le vocabulaire scientifique est restreint à
l'obsession du terme technique. Seuls, quelques
humains savent tout exprimer. Heureux celui
qui, à son gré, assemble les euphonie. rythme
les phrases, fait chanter les mots, contracte de
longs discours en brefs alexandrins, permet
d'entendre, au moyen de sons élémentaires, les
propositions ardues. Libre du verbe, il sait
éveiller les esprits, les entraîner à sa suite. Il
peut prévoir, spéculer, conclure, sans attendre
le témoignage des fait. Il les domine, c est un
poète. Rien n'arrête l'essor de son intelligence
intuitive, il peut se complaire à ses rêves. Parce
qu'il sait les raconter, nous l'écoutons. Ses
mots ardents dépassent notre logique à courte
vue. Demain, ce fou sera dieu. Ainsi pensais-
je, quittant à regret le Lucrèce, dont je venais
de parcourir le premier livre. Cette lecture
n'était pas de hasard. A la recherche d une
phrase lapidaire, vigoureuse synthèse de cette
idée : l'homme, dernier venu sur la crodte ter-
restre, est la facile proie des êtres infiniment
petits, j' avais fait appel au poète latin. L élo-
quent avocat d' Epicure ne m a jamais déçu.
Lisons ensemble : « Les corps ne sont pas
anéantis en disparaissant à nos yeux. La nature
forme de nouveaux êtres de leurs débris. Ce
n'est que par la mort des uns qu'elle accorde
la vie des autres. L'être ne peut sortir du néant
ni s'y perdre. Pour' dissiper les doutes que
pourrait laisser dans votre esprit l'invisibilité des
êtres, apprenez qu'il est des corps que l'œil
n'aperçoit pas et dont toutefois la raison recon-
naît l'existence. » Que chacun commente. Pour
moi, je veux rester bous le charme et - 1 admi-
ration. Il fallut Lavoisier. Pasteur, Laveran,
d'Hérelle pour réaliser les conceptions du
génie philosophe, enseignant en Grèce, à
Mytilène, trois cents ans avant Jésus-Christ 1
Ce qu' Epicure a deviné, ce que Lucrèce a rap-
porté dans son immortel poème sur « la Nature
des choses », ne sont plus aujourd'hui des vues
de l'esprit, mais des faits. Nous savons que la
mort d un être est, le plus habituellement, la
conséquence de la vie luxuriante d'un autre
être, invisible aux yeux. Nous savons que, par-
delà les possibilités de perception de nos sens,
en dépit des progrès de l'optique, des êtres
infiniment petits échappent à notre observation.
Nous savons que la masse des corps humains.
répartie sur les continents est infime. quand on
la compare à celle des corpuscules insaisissa-
bles, mais vivants. Ceux-là sont les maîtres. Ils
nous pénètrent, usent de nous et nous usent.
Agents de destruction, les parasites
peuvent être unicellulaires
ou pluricellulaires
Végétaux et animaux microscopiques détrui-
sent. absorbent, transforment tout ce qui se
meut, palpite, respire, tout ce qui pense. La
rapidité de leur développement, celle de leur
multiplication, les contraint à une boulimie ja-
mais satisfaite. Tout leur est bon. Les fleurs
des parterres, le3 fruits du verger, les arbres
de la forêt, les animaux de la ferme et de la
basse-cour ont leurs hôtes ravageurs. La plante
amie, les commensaux de nos habitations, 1 épi
dans la grange : beauté, force, espoir, rien
n' échappe à la glaire des protoplasmas invi-
sibles. Au même titre que les êtres qu'il aime,
l'homme lui-même, roi de l'univers, n'est pas
épargné. Sa couronne de carton n en impose
pas à l'infiniment petit, pour lequel il n'est
qu'un aliment comme un autre. Ce tableau n est
pas poussé au noir. Son défaut est d être in-
complet. Une multitude d'êtres, animaux ou
végétaux, ceux-là perceptibles, mesurables, pe-
sants, parfois volumineux, se conduisent envers
l'homme, les animaux domestiques, les plantes,
avec le même sans-gêne et la même voracité
que les infiniment petits. Convenons-en, la vie
que les in fin * ts.
c.st quelque chose de bien précaire. Chaque
corps vivant, organisé ou non organisé, depuis
le mammifère supérieur jusqu'à la gelée du
saicode primitif, représente le territoire de
chasse, le grenier d'abondance où s'installent
des mondes affamés, Chacun a le sien, désigné
1 Mitre tous. Les microbes eux-mêmes, en dépit
c/e leurs dimensions si réduites, ne font pas
ev xeption à la règle : les bactériophages, virus
uil ra-microscopiques qui défient les plus puis-
san ts objectifs de nos physiciens, se rassasient
de lVrtctéries
L'é.'re unieellulaire ou pluricellulaire, ani-
mal ou végétal, dont tout ou partie du cycle
vital se passe dans l'intimité d'une unité vi-
vante, s'accomplit aux dépens de la substance
de celle-ci, est un parasite.
Une maladie causée par la présence
d'un parasite, est une parasitose
La présence de l indésirable reste pariou
sans dommage pour celui qui la subit. Entre les
vies concurrentes, il peut s'établir un compro..
mis, une symbiose dont profite chaque partie.
.Ainsi, certains microorganismes résident de
toute éternité dans le tube digestif de l'homme.
Ils concourent, par leurs sécrétions propres, à
h transformation des a liments ingérés, en subs-
tances assimilables. Encore qu ils se soient
1 mposés, si ces auxiliaires tirent bénéfice des
1 iroduits élaborés en commun, sans provoquer
c le déprédation, rien de plus juste. Le plus
s, wrvent, le parasitisme intégral ne revêt pas ce
ci iraclère utilitaire. Il est nettement destnic-
tei ir. Le fonctionnement de l'organisme parasité
est, troublé plus ou moins gravement. On est
a\o tl en face d'un vrai parasite pathogène, au
scnii clinique du mot. Les parasites, fauteurs
de maladies, sont les agents de ces états mor-
bides qualifiés de parasitoses. L ankyloito-
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