Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-09-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1928 01 septembre 1928
Description : 1928/09/01 (A29,N133). 1928/09/01 (A29,N133).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451304j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINOT-NEUVIFME ANNEE. Ne 133.
LB NUMIRO : 10 GBNTIMBB
;00;.\ ftÔIR, f IIPTEMBRE 1928.
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Rédaction & Administration :
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Les Annales Cctoniateâ
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Les annoncé» et réclames sont Ntue. au
bureau du Journal.
DmcrtuM: mep»i RUBDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publiés dans noire journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANftALES COLONIALM.
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tous les bureaux de poste.
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Si vous vous appeliez Martin, et si *01»
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wm COMHMI Aarjée oe IMML» traite-
CM" des fooctiooBaires, et si vous n'étiez pas
nirassé de triple airain, vous seriez bien mal-
heureux. il n y a pu de compliments à Nee-
- quand on a accepté une tâche semblable.
En revanche, on peut s'attendre à recueillir une
LAPLE moisson de critiquer, qu'accompagnent
1.0 plus souvent des propos dépourvus d'amé-
pité. Mais ce qui devrait vous rendre philoto-
IBE, c'est que tous ceux qui ont exercé des
fonctions de ce genre ont été logés à la même
Hasnipiri Cela fait partie du risque profes-
sionnel. La besogne est délicate, difficile. Les
Bifmri dangers attendent ceux^ qui l'entrepen-
aent, qu'ils soient à la tête d'une Commission
Supérieure ou d' une Commission ordinaire de
Révision. La justice consiste à ne pas accabler
ceux qui n'ont pas craint des responsabilités
mmi lourdes et aussi nombreuses, et, d'autre
PART, à ne pas rejeter a priori les récriminations
ot les plaintes qui se font entendre, sous pré-
texte qu'elles viennent des intéressés.
Ainsi, j'ai déjà eu l' occasion de le dire :
ta Commission Tirman est prite à partie par les
administrateurs coloniaux. Le ministre des Co-
lonies, M. Léon Penis, avait pris devant le
BUREAU de l'Association des engagements pré-
icis ; il avait promis à ses collaborateurs
!qa'ils seraient traités en fonctionnaires d élite.
Ne murmurez pas : bien pauvre qui ne peut
ploinettie 1 Le ministre disait ce qu'il pensait
ides adaaiaistrateun, et ceux-ci lui savent gré
de l'avoir répété à tous ceux qui voulaient ou
- voulaient pas l'entendre : Pas d argent, pas
'de fonctionnaires d'élite ; pu de soldes con-
jcnables, pIII d'administrateurs dignes de ce
»m. Mais la Commission Tirman a entendu
ces vérités sans les retenir. La cruelle qu'elle
est se bouche les oreilles et nous laisse crier.
« Elle n'a voulu hélas ! tenir aucun compte de
ces promesses formelles du ministre, non plus
que de la situation cependant si spéciale et
si délicate qu' est la nôtre, dans le cadre géné-
ral des fonctionnaires. »
Ainsi s'exprime un Président de Section qui
ME fait put du mécontentement de ses collè-
gues : « Notre malaise actuel provient de ce
IQUE nous n'avons pM eu, pour étudier et com-
prendre notre situation, une Commission spé-
cialement composée pour MUS et pfésidéeper
m du nôtres puisque, aussi bien, les métropo-
IITAÎM IYWRENT tout de noa affaires et nous sont
trop aouveot délibérément hostiles. » Ne cher-
FF«–*• pas trop DIIRW à M. le -
eeMe TOMME - M a X « «M»po»
aée pour MUS ». Je tais convaincu qu elle M
FIGIIIIF» pat da» sa pensée : « composée pour
pous donner raison sur toute la ligne », et À
plus forte raison je suis persuadé qu elle n est
pas équivalente à celle-ci, dont la naïveté se-
rait trop grande : U composée par nous ». IL
s'agit tout simplement dune commission spé-
ciale qui aurait compris, dans sa grande majo-
rité, des hommes connaissant d assez près les
administrateurs coloniaux pour comprendre
exactement combien « leur situation est Ipkiale
et délicate ». Or, il y en a. quoi qu'en dise M.
le Président, parmi les mitropolltams. Je sais
bien qu'il a surtout voulu viser les fonctionnaires
de 1 Adminisbation centrale, chez lesquels il
énonce « du dédain, de l'hostilité, de 1 ani-
mntitf latente » à l'égard des administrateurs.
Nieille querelle, inceMaDte, et qui n'est pas
PFE de finir, On comprend mieux après cela ce
que signifient ces mots : « composée pour
pous », auxquels je me suis arrêté.
« Quoi qu'il en soit, continue mon correspon-
dant. la Commission Tirman nous a systémati-
quement déclassés d'un grade ou d'un éche-
lon, et cela du haut en bas de l'échelle. »
Deux exemples sont destinés à l'établir. Avant
la - guerre et jusqu'à ces dernières am,
L'Achninistrateur en chef était assimilé au co-
lonel ; en 1914, la solde de l'administrateur
en chef était supérieure à celle de colonel,
puisqu'elle atteignait 10.000 francs. Actuelle-
ment, l'administrateur en chef n'obtient son
assimilation au colonel qu'après huit ans de
.-de. Autre exemple : les administrateurs-ad.
iDtl anivaient autrefoi s assez vite à la solde
du capitaine ; désormais, ils ne parviennent
qu'avec peine à la solde du lieutenant.
Les administrateurs coloniaux ont donc bel
et bien reculé d'un cran. Ce n'est pas ce qu'ils
attendaient des travaux de la Commission con-
tre laquelle ils protestent. Ils ont donc à leur
tour dressé un barème. Ils sont partis des
chiffres des soldes coloniales de 1918, avant
l'augmentation du coût de la vie et avant la
création du supplément colonial ; ils les ont
multipliés par l'indice 5 et ramenés au 10/17
pour fixer la solde d'Europe. Et ils opposent
leur barème à celui de la Commission. -------
il ne m'appartient pas d'éplucher leurs chif-
fres, et encore moins de discuter ce qu'il fau-
drait ajouter ou rogner de-ci de-là. Chacun
aon métier. Mais peut-être me sera-t-il permis
, pense pas qu'it y ait une exagération manifeste
à réclamer 18.000 francs pour un élève admi.
nistrateur, 22 et 24 pour un administrateur-ad-
joint de 2" classe, 30 et 32 pour un adminis-
trateur-adjoint de L1* , 38 et 40 pour un admi-
nistrateur de 2* classe, 46, 46 et 50 pow un
administrateur de 1 N (après 3 et 6 ans de ser-
vice), 56, 58 et 60 pour un administrateur en
chef (après 4 ans et 6 ans de service).
Il est possible que j'aie tort et je ne deman-
de pas mieux que de le reconnaître, si on me
prouve, par une comparaison serrée avec d'an-
tres catégories de fonctionnaires, que les admi-
nistrateurs coloniaux ne méritent pas cet; trai-
tements. D» même, - pomra examiner si om
ou non il est utile de créer un nouveau grade,
celui d'administratew général (han pWqaa-
tion) aet 65.000 fnnet de tolde. Là, pour
moi, n'ett pat la nimlicn. Elle m rétame
-- z ..-.. , .,
1° Il y a priaenlemait un malaise dans le
corps des administrateurs coloniaux ;
2° Ce malaite ett dû à ce fait que cet fonc-
tionnaires afifrment avoir été déclattét d'un
grade ou d'un échelon ;
3° Si ce déclassement est exact et mérité,
qu'on apaise les réclamations des administrai
teun en leur en donnant les raisons ;
4° Si ce déclassement est exact et immérité,
qu'on répare ce qu'ils appellent une dkiwiutio
VIIJÍÜ.
Un mot de plus : ce ne sont pas seulement
des soucis matériels qui préoccupent les admi.
nistrateurs coloniaux ; encore ces soucis se.
raient-ils légitimes, étant donné le prix de tou-
tes choses ; mais ils réclament contre toute ré-
trogadation, au point de vue du prestige « qui
les a si longtemps soutenus dans leur dur la-
beur » et qui leur est éminemment iadispeasa.
ble dans nos provinces lointaines. C'est une
considération de plus, et non des moindrëi.
pour ou on les écoute. Dans la mesure où
les nécessités budgétaires permettront de les
écouter, dira quelqu'un. Parbleu ! mais à
la condition que les nécessités budgétaires ne
soient pas invoquées pour eux lorsqu'elles ne
l'ont pas été pour des fonctionnaires auxquels
Us sont au moins égaux, auxquels, avant la
guerre, on les reconnaissait égaux.
Autiol" gam,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
i
Souvenir d'Anni versaire
.8'
Au nom de ses collègues du Cabinet et
pour célébrer le 2* anniversaire du Ministère,
M. Louis Baithou a remis à Mme Raymond
Poincaré une cpuvte récente du scul pteur Jean
Dunand. C'est un vase en cuivre d une seule
pièce, frappé au muteau. Sur le décor du
fond, en laque noire d'indochine, se détachent
des poissons peints en laque d'or et en laque
de coulew.
RUE OUDINOT
La reconnaissance dea magistrats
M. Léon Perrier, Ministre des Colonies, a
reçu hier en son cabinet une délégation de
l'Association Amicale de la Magistrature,
présentée en l'absence de son président par
bon secrétaire général, M. Glard, et qui
comprenait notamment MM. Charles Blon-
deau, conseiller à la Cour de Cassation, et
Alphonse Richard, conseiller à la Cour
d'Appel.
Cette délégation a marqué la profonde sa-
tisfaction ressentie dans toute la magistra-
ture à la parution du décret du 27 août der-
nier établissant le statut de la magistrature
coloniale. Elle a, d'autre part, traduit la vive
gratitude de l'Amicale pour la part person-
nelle prise par le ministre à l'élaboration
des textes.
wusTOwm
.1.
M. Gaston Joseph, Gouverneur des Colo-
nies, directeur du personnel, rentré de va-
cances, a repris la direction du cabinet de
M. Léon Perrier.
Le Gosvcraecr de La Hartiaiqae
sera difseoeal lofé
1 »
Le Palais du Gouvernement de la Marti-
nique, en construction depuis quarante
mois, est achevé. Il reste maintenant à
pourvoir à son ameublement. L'ensemble de
l'entreprise, palais et bureaux du Secrétariat
général, a coûté à la colonie la somme de
neuf millions et demi. L'édifice, de l'avis
des connaisseurs, s'adapte parfaitement aux
exigences de l'habitation coloniale, avec de
larges baies, des loggias et des vérandabs
profondes assurant la fraîcheur et l'aéra-
tion.
Société des Nations
l' 1
La politique de l'opium
Au cours de la réunion d'hier du Conseil
de la Société des Nations, la politique de
l'opium a été l'objet d'une discussion sur la
proposition du Gouvernement britannique de
lutter contre le fléau de l'opium fumé.
M. Adatci (Japon) et M. Paul-Boncour se
sont déclarés entièrement favorables à la pro-
position du Gouvernement britannique. Le
représentant de la France a apporté l'assu-
rance que toutes les facilités seraient données
en Indochine par les autorités elles-mêmes
pour aider l'œuvre de la Commission d'en-
quête. Il a cependant indiqué que le Gou-
vemement de la République estime qu une
telle enquête devra s'étendre à tous les pays
producteurs d'opium, la Chine, par exemple,
et que l'assemblée devait être saisie de 1 en-
semble de la question nouvelle soulevée par
le Gouvernement britannique. C'est également
l'opinion du délégué des Pays-Bas. Quant au
délégué de la Chine, M. Wang King Ky, il
a déclaré ne pouvoir donner encore une ré-
ponse définitive, se trouvant dans la nécessité
de consulter son pavemement.
La discussion générale étant terminée, le
Conseil, sur la proposition de M. Mackenzie
King, a décidé de renvoyer toute l'affaire à
l'examen de la 9' assem blée.
FAIRE DES LABOUREURS
>T«
Il n'est sans doute pas de flux
.belle œuvre à accomplir, dans
les colonies frtlilel. MM d'à
frustre awx indigènes les gestes de nos
paysans et V emploi progressif de leurs ou-
tils de travail, jusqu'aux plus perfectionnés.
Voulons-nous, selon le mot du général
Mangin, tant de fois répété après lui, « faire
du noir » en A.O.F., en A.E.F., à Mada-
gascar, toutes possessions où le problème de
la main-d'œuvre se pose avec le plus
d'acuité ? Faisons du laboureur, dans toute
la mesure possible, avec les populations exis-
tantes.
Le mois dernier, mon distingué collègue
M Maurice BOltilloux-lafont, partant de
la constatation, faite à Madagascar, que
l'usage de la charrue contribue puissamment
à fixer Vindigène à la terre », notait, dans
les Annales Coloniales, l'importance sociale
de ce phénomène économique.
Il parait impossible, en effet, que le noir
le plus indolent ne soit pas totalement trans-
formé dès qu'il a obtenu. de ses mains gui-
dées par nous, une récolte incomparable-
ment supérieure à celles que produisaient
ses méthodes (?) ancestrales ; dès que, sur-
tout, il a pris possession du juste bénéfice
acquis par un travail suivi.
Un lien puissant dès Vorigine, et de plus j
en plus solide à mesure que les récoltes se
succèdent, se crée entre /<ï terre et V homme
gui la féconde, et même entre cet homme
et les instruments qui lui facilitent son la-
beur. Comme un arbre, il prettd racine.
Et toute victoire sur le nomadisme, sur la
propension paresseuse à attendre sa subsis-
tance du hasard, est une victoire four l'hy-
giène et pour toutes les formes de V éduca-
tion, puisque la naissance du moindre cen-
tre rural rend efficace notre action civilisa-
trice là où elle ne pouvait même pas tenter,
auparavant, de s'cxercer.
C'est un admirable film vivant à dérouler
au cours des années à venir dans nos colonies
pauvres de main-ifmuvre, celui qui, reprodui-
sant l'évolution de notre peuple agricole, peut
assez vite arriver à V épisode où le père de fa-
mille aperçoit dans l'enfant, vigoureux et
dressé à la plus noble besogne du monde, la
richesse sûre entre toutes, épisode, hélas l
d'où nos paysans métropolitains sont désor-
mais de plus en plus absents.
Faire du laboureur, c'est semer 'de bonne
et féconde graine d'hommes.
Lorsque M. Georges Poiret, lieutenant-
gouverneur de la Guinée, cultive (comme on
sait qu'il le fait avec un éclatant succès de-
puis plus de vingt ans) la vocation agricole
des Foulahs - et nous reviendrons là-dessus
- - - -
lorsque M. Marcel Olivier, à Madagas-I
car, organise miticuleusement ses services
d'agriculture, échelonnant les compétences
et les responsabilités, créant des stations
d'essai et des « circonscriptions de vulgari-
sation agricole z, précisant le rôle des ins-
pecteurs, des agents provinciaux, comme ce-
lui des moniteurs indigènes d'agriculture,
non seulement ces chefs éminents anoblis.
sent une race, mais, 1rirtuclfcment, ils la
multiplient.
jugeautoiret JVéron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-président de la Commission
des Douanes.
Après le désastre de Djidieil i
M. Pierre Bordes s'entretient
avec M. Cuttoli
M. Pierre Bordes, Gouverneur général de
l'Algérie, en villégiature à Oloron et Pau,
s'est entretenu avec M. Jules Cuttoli, an-
cien président des Délégations financières
d'Algérie, député de Constantine et de Djid-
jelli. Ils ont examiné ensemble les disposi-
tions à prendre pour faire face aux exigen-
ces financières créées par la catastrophe du
17 août dernier. Le Gouverneur général et
M. Jules Cuttoli qui doivent se rendre pro-
chainement à Paris, rencontreront dans la
capitale, deux autres députés de Constan-
L tine, MM. Thomson et Morinaud et de con-
cert avec eux, ils soumettront au Gouverne-
ment les projets budgétaires arrêtés pour
réparer le désastre.
LA GLOIRE QUI PAYE
El Ouati va courir.
après des millions
La seule victoire athlétique qu'ait enre-
gistrée la France aux Jeux olympiques
d'Amsterdam est celle que remporta l'Algé-
rien El Ouafi. dans l'épreuve pédestre de
Marathon.
El Ouafi, qui était ouvrier aux usines
Renault, abandonne la cotte et l'établi. Il
a signé, avec l'aide de son manager Quil-
gars, un contrat par lequel il s'engage
pour une période de cinq mois, pendant la-
quelle il devra courir en Amérique dix
« Marathons » de 42 kilomètres et dix cour-
ses de 25 kilomètres, ce moyennant une ré-
tribution qu'on dit atteindre une somme
voisine de 250.000 francs.
DANS LA IÍGlON D'HONNEUR
MINISTERE DU TRAVAIL
Est nommé chevalier :
M. Belmont (Armand-Léon), ancien gref-
fier du tribunal de Pointe à Pitre (Guade-
loupe).
A bord de ma jonque
Il -.
PROSPECTION
Je Ils dans le Joçnud Officiel de l'Indo
CKBM6 i le IplJ'IIIl; Offlç!l d.
<( Est prononcée la déchéance du conces-
sionnaire de la mine « Mo-bac » pour dé-
faut de paiement des redevances superficiai-
res. »
Le même arrêt frappe le propriétaire de
la mine « Conrong », celui de la mine
« Rio » et bien d'autres encore.
Un peu plus loin, les sœurs « Henriette ta
cc Clotilde Adèle », « Charlotte » Margue-
rite » sont « rendues libres ». C'est un peu
comme un divorce entre elles et les hommes
qui les avaient choisies. Un divorce motivé
peut-être par une incompatibilité d'humeur.
Peut-être par l'abandon pur et simple.
La mine « Vérité », à son tour, (toujours
dans ce même numéro de Journal Officiel)
est annulée et les terrains qu'elle compre-
nait, ouverts à nouveau aux recherches de
mine.
Pauvre Vérité, chassée de son puits pour
retomber dans un autre ni plus ni moins
profond mais aussi insondable.
Certes, l'Indochine est une « terre qui
paie ». Elle ne paie cependant pas tout le
monde de la même monnaie,
Manque de capitaux, manque de connais-
sances techniques, manque d'adaptation au
climat, etc., ce sont les trois courtes lignes
officielles qui rayent du nombre des prospec-
teurs, dix, vingt concessionnaires jadis
pleins de courage et de foi en leur bonne
Etoiler.
Inexpérience des uns ne tempère en rien
l'enthousiasme aveugle des autres. Des con-
cessions sont de plus en plus demandées au
Tonkin, en Annam, au Laos. On croirait
que tous les chevaucheurs de chimères du
Grand Nord glacial vont quitter la piste
neigeuse pour venir prospecter nos terres
chaudes, sous nos ciels embrasés. Et je
pense à Luanir-Prabang et à la région du
Takehk, à leurs richesses aurifères encore si
peu connues, à leurs mines d'étain, de cui-
vre, d'antimoine, les unes encore à peine ex-
ploitées, les autres toujours vierges. De quel
mirage ne seront-elles pas coupables envers
les hommes pauvres à la cervelle illuminée 1
Prospecter, quel mot magique! Prospec-
ter! Quelle dure réalité pour le plus grand
nombre.
Mais la Il divine espérance u conduit les
hommes sur les rives brûlantes du Mékong
comme au bord glacé du Yukon.
La vie de peines et de misères des pros-
pecteurs des régions boréales, nous a été
contée. Quel écrivain nous reportera la
grande aventure des chercheurs d'or, d'étain
ou de charbon de notre sous-sol colonial :
Bretons entêtés, Cévenols patients, Sa-
voyards, Normands, Flamands, venus cher-
cher fortune dans les entrailles de la terre
du Sud, mineurs des terres rouges, pionniers
'd-Cam u Mon, suppliciés par 45 degrés au-
dessus, dont l'histoire est écrite dans nos ci-
metières tropicaux ou, plus banalement,
dans un entrefilet du Journal Officiel?
Mirme-Morceffe 818"
Les Souverains belges
fêtés à leur retour du Congo
L'A,,'vcrS'l'ilie qui ramenait du Congo le
roi Albert Il", et la reine Elisabeth est ar-
rivé hier matin à Anvers après avoir tra-
versé la nouvelle écluse de Kruisshans qui,
pour la première fois, livrait passage à un
aussi gros navire (8.000 tonnes).
Les princes royaux, les membres du Gou-
vernement, les députés et sénateurs ainsi
que de nombreuses personnalités se sont ren-
dues au-devant du vaisseau royal à bord d'un
bateau de l'Etat.
Le bourgmestre et M. Jaspar, au nom du
Gouvernement, ont souhaité la bienve-
nue aux souverains, qui, très acclamés, ont
quitté la ville d'Anvers toute pavoisée pour
se rendre à Bruxelles où :Is sont arrivés à
16 heures.
Le roi et la reine ayant pris place im-
médiatement dans les berlines de grand gala
se sont rendus au palais escortés par un es-
cadron de lanciers.
L'enthousiasme de la foule était extraor-
dinaire et la ville toute pavoisée.
Le roi et la reine ont été reçus par
M. Adolphe Marx, bourgmestre de Bruxelles.
Malay - Hafid reaire dus ses biens
aes
La mesure de confiscation des biens de
l'ex-sultan du Maroc Moulay Hafid est rap-
portée par un Dahir du 15 août 1928 pré-
cédé des considérants suivants :
Considérant que cette mesure avait été
prise à la suite des intrigues et agissements
de l'ancien sultan dont l'attitude, depuis
son abdication volontaire, avait donné lieu
aux plus justes griefs ;
Que Moulay Hafid a fait depuis sa sou-
mission entière au Gouvernement chérifien
et à la France;
Que, dans ces conditions, la mesure de
confiscation qui a été prise à l'égard de ses
biens peut être levée ; toutefois, comme il
importe de sauvegarder les droits de ses en-
fants et d'empêcher l'ex-souverain de les
dilapider, il y a lieu d'imposer à ces biens
un séquestre dont la gestion est assurée par
un administrateur, surveillé par un conseil
de tutelle.
- ̃ I
Enfin l'Europe
peut téléphoner au Maroc
.8.
Mais ce n'est pas de France dans la zone
française, c'est de Londres à Ceuta.
L'exemple nous vient donc de nos voisins
et amis espagnols.
Un appel téléphonique du Daily Express
de Londres h un poste de Ceuta a inauguré
hier les services téléphoniques entre ces deux
points.
La conversation s'est échangée en français,
ffrâce à l'obligeance d'un fonctionnaire des
P. T. T. de Ceuta et ce très distinctement :
- Quel temps fait-il à Ceutat a (le",a"tlé
Londres.
Il fait chaud, mais pas trop. Le ternes
est très beau.
y a-t-il beaucoup d'Anglais à Ceuta f
- Non, pas un seul.
Réponse d'aineurs étonnante.
L'Aviation Coloniale
Marseille-Alger
,, A partir d'aujourd'hui, les départs sur
la jigne Marseille-Alger auront lieu le
mardi et le dimanche de chaque semaine
dans le sens Marseille-Alger, et les lundi,
mercredi, vendredi de chaque semaine dans
le sens Alger-Marseille.
L'horaire sera le suivant :
A l'aller, départ de Marseille à 8 heures,
arrivée à Alger vers 15 heures.
Au retour, départ d'Alger au lever du
jour, arrivée à Marseille dans l'après-midi.
Les correspondances-avion déposées à
Paris seront expédiées sur Marseille par le
train quittant la gare P.-L.-M. à 17 h. 10
la veille des départs de l'avion, c'est-à-dire
Jes tundi, mercredi et samedi de chaque
semaine. Pour les heures de levées dans
les bureaux de Paris, se renseigner dans
ces bureaux.
Marseille-Beyrouth
L'hydravion trimoteur Métore, piloté
par 1 aviateur Courge, qui assure la liaison
Marseille-Beyrouth, est resté en liaison
constante par T. S. F. avec le poste de
Marseille.
Après avoir quitté la Ciotat, jeudi matin,
il se signalait arrivant à Saint-Florent à
9 h. 50 ; à Bastia, à 10 h. 25, et amerris-
sait en rade de Naples à 13 h. 30. Il re-
prendra son vol demain matin.
Parll-Le Cap et retour
L'avion-cinéma parti jeudi matin, à
6 h. 30 de Casablanca, est arrivé à Maiaga !
à 13 h. 10.
Ayant quitté Malaga hier matin à 7 h. 20
les aviateurs ont atterri à Alicante a.
12 h. 10. Ils en sont partis ce matin à des-
tination de Toulouse.
L'Antenne coloniale
A la Martinique
A la dernière session du Conseil général,
ainsi que nous l'avons relaté, fut décidée la
création, à Fort-de-France, d'un grand
poste émetteur de télégraphie sans fil per-
mettant de correspondre avec les colonies
voisines et avec la métropole Le matériel
de ce poste, parvenu depuis quelque temps,
sera installé par le service d'artillerie. On
espère qu'il pourra commencer à fonction-
ner dans les premiers mois de l'année pro-
chaine. Le poste sera placé sous la direction
du département métropolitain des P. T. T.
qui fournira le personnel directeur spécia-
lisé.
Cinéma Colonial
« L'Occident n
La présentation de YOccident aura lieu
prochainement, à la salle Marivaux, où cette
superproduction passera aussitôt en exclusi-
vité. La pièce de M. Henry Kistemaeckers,
adaptée à l'écran par M. Henri Fescourt,
offre des images exotiques d'une vigueur et
d'une poésie émouvantes.
LE CADASTRE AÉRIEN
DE L'INDOCHINE
Le Gouvernement de l'Indochine vient de
passer contrat avec une société d'aviation
pour le levé cadastral d'une province du
Cambodge. Il ne s'arrêtera pas là et s'il
faut en croire le journal d'aviation Les
Ailes, il aurait l'intention dans le cas où il
serait satisfait de ce travail, de généraliser
pour tout le pays, l'emploi du cadastre
aérien. Les Anglais utilisent depuis déjà
quelque temps, l'avion à ce genre de travail
dans leur domaine d'Asie et d'Afrique.
Il faut se réjouir de voir une de nos gran-
des colonies servir l'aviation en servant ses
propres intérêts.
Dépêches de l'Indochine
, T
La propagande pour les produits de France
M. Gaston Gérard, député, maire de Di-
iun, dont nous avons déjà signalé la loua-
ble initiative, après avoir terminé une
remarquable série de conférences dans le
Swt-Indochinois s'est rendu par la voie de
terre à Hué. Le Régent, les Princes, les
Ministres et toute la cour d'Annam ont
assisté, avec les autorités et toute la colo-
nie., à une manifestation organisée par le
parlementaire français, en l'honneur des
ressources économiques de la France. M.
Gaston Gérard a remporté un magnifique
succès, couronné par la remise, qui lut
laite au brillant conférencier des mains
mêmes du Régent, de la distinction o/li-
cielle du Dragon de ïAnnam, au cours de
diverses réunions qui accompagnèrent cet-
te manifestation. Les autorités se sont
montrées unanimement favorables à 1
L'adoption des mesures préconisées par M.
Gaston Gérard pour la diffusion des vins
dans l'empire.
M. Gaston Gérard est arrivé à Hanoi le
28 août. La population tonkinoise a fait un
accueit chaleureux aux manifestations lie
propagande économique française données
dans la capitale du Tonkin, ainsi qu'à
Vinh, Nam-Dinh et Haïphong. La Cham-
bre de Commerce et les groupements com-
merciaux ont adhéré sans réserve au pro-
gramme proposé pour la diffusion des vins
de France dans la colonie et approuve les
mesures de répression préconisées par le
député français au cours de nombreuses
conférences.
- Voyage de M. Robin
Le Gouverneur Général par intérim Ho-
bin arrivera A Saigon le 6 septembre. Pen-
dant son séjour dans le sud indochihois, il
se rendra à Pnom-Penh.
(Indopacifi.)
Le drame de La Guyane
.08
Le paquebot Puerto Rico a quitté Saint-
Nazaire jeudi soir pour Cristobal, Colon et
escales, ayant à bord une compagnie du
148 tirailleurs sénégalais. Ces troupes se
rendent à Cayenne pour assurer l'ordre à la
suite des incidents provoqués par la mort
de M. Galmot.
Ce qK l'on fera an laree
avec m milliard
Par EUGFENFC DEVAux.
Ce n'est pas tout à fait un milliard que
le Gouvernement chérifien va avoir à sa dis-
position, mais exactement 819.822.000 francs
pour exécuter le programme d'ensemble in-
dispensable à un pays en plein développe-
ment et aux besoins duquel le programme
élaboré en 1920 ne correspondait plus.
L'exemple de la loi de 1920. autorisant un
emprunt de 986 millions, prouve qu'il est
téméraire de faire des prévisions s'étendant
sur plus de sept années, dans un pays en
période de création économique, c'est pour-
quoi les prévisions du projet de loi actuel
s'étendent seulement sur cinq années, de
1928 à 1932 inclus.
Le travail de première urgence est, sanstla
conteste, l'achèvement de la ligne Oudjda-
Fèz, qui est au premier chef une voie ferrée
d'intérêt stratégique, dernier tronçon de la
route impériale Tunis-Casablanca.
Le reste de cette voie impériale, lisons-
nous dans l'exposé des motifs, la partie qui
va de Tunis à Oudida a été construite aux
frais de la Métropole. C'était la partie la
plus productive pour les pays traversés, la
plus facile et la moins onéreuse à réaliser.
Le tronçon Fes-Oudjda est de tous, techni-
quentent., le plus difficile, financièrement le
plus coûteux auant à son établissementj il
est enfin le Plus inerat -pour Vexploitation.
Il n'a pas paru possible, dès lors, de faire
supporter ait budget du Protectorat le potJt
des annuités d'intérêts et d'amortisement de
750 millions de francs, sans le faire bénéfi-
cier d'un concours de la Métropole, plus
étendu que la garantie d'intérêt qui s'appli-
que à l'ensemble de Vemprunt projeté. Ce
concours consisterait en une limitation de
la contribution militaire versée par le Maroc
ait budget français et en la fourniture de
prestations allemandes à des conditions
I avantageuses.
kn compensation de l'eflort développé
par le Maroc pour exécuter à ses frais la
ligne Oudjda-Fez en sept ans, les contribu-
tions militaires ou autres versées en argent
seraient donc maintenues à leur taux actuel
durant dix ans, sous réserve d'un dévelop-
pement normal du budget ordinaire de re-
cettes. Une revision en faveur du budget
français interviendrait seulement si le bud-
get marocain prenait, avec le développe-
ment du pays, une ampleur exceptionnelle.
Les contributions militaires fournies en tra-
,'aux par le budget chérifien seraient main-
temus.. comme par le Passé, suivant les dis-
ponibilités du fonds ae réserve marocain.
En outre, des prestations du plan Dawes
seraient accordées au Maroc pour 30 mil-
lions de reichmarks et remboursées en vingt-
cinq annuités au taux d'intérêt de 5
La part ainsi indirectement prise par la
Métropole à la construction de la ligne est
assurément justifiée si l'on songe à l'impor-
tance considérable que présente ce travail
pour la défense nationale et à la lourdeur
des charges qu'il entraînera pour le budget
chérifien.
Une somme de 120.000.000 est donc affec-
tée dans le projet d'emprunt au chemin de
fer Fèz-Oudjda.
Pour la construction, l'entretien des bâti-
ments administratifs, une somme de 51 mil-
lions 612.000 francs est réservée; 84.356.000
francs pour les Postes et Télégraphes. No-
tons en passant que sur les fonds d'emprunt
de 1920, il a été établi : réseau interurbain,
2.365 kil. ; réseau urbain, 4.373 kilomètres.
Au point de vue des communications télé-
graphiques et téléphoniques le Maroc pos-
sède actuellement un réseau suffisant grâce
à l'exécution d'un plan judicieusement con-
çu. Le service de santé recevra 27.076.000
francs et le service de l'enseignement 62 mil-
lions 979.000 francs.
Nous devons insister tout particulièrement
sur l'aménagement des ports, et de celui de
Casablanca en particulier.
Rien que par les améliorations obtenues
en 1926, le trafic de Casablanca était de
1.700.000 tonnes, en 1927 il a dépassé 2 mil-
lions de tonnes. Le bassin actuel devenant
insuffisant, il faut construire un avant-port
pour permettre les évolutions de bateaux
dont le tonnage atteint près de 4 millions
de tonnes.
C'est pourquoi il faut ménager Vavenir,
et à cet effet :
a) Etendre l'abri offert par le port de Ca-
sablanca en allongeant encore la grande je-
tée qui atteint 2.100 mètres, en construisant
une nouvelle jetée transversale;
b) Augmenter la capacitt: de trafic en
achevant le môle en construction et en cons-
truisant de nouveaux quais.
Soit une dépense de 148.000.000 de francs.
Safi et Agadir sont dotés respectivement de
42 millions et 20 millions de francs.
Sur ce total de 210 millions de francs il
y a lieu de retrancher une contribution an-
nuelle de 20 millions de l'Office chérifien
des phosphates durant cinq ans.
L'hydraulique agricole à laquelle M. Th.
Steeg attache une grandr importance. est
inscrite au programme de l'emprunt pour
172.450.000 francs. Le programme en est le
suivant:
Barrages d'emmagasinement (oued Beth
oued A/ fis, oued Mellah, notamment), ca-
naux de desserte, adduction d'eau aux cen-
tres non érigés en municipalités, adductions
d'eau d'intérêt ghtér'll, participation de
l'Etat aux grandi travaux d'alimentation en
eau des villes et de la banlieue, défense des
villes d cell ire s contre les inondations..
L'équipement du secteur nord de Fèz)
l'aménagement des chutes dan?, le bassin de
l'Oum er Rebia et de lignes de transmission
(le tout indépendamment du réseau installé
par l'usine hydroélectrique de Si Sa.ïd Ma-
chou). exigeront une somme de 170 millions
de francs.
25.424.00*5 francs sont prévus pour conti-
nuer l'organisation des services d'agricul-
ture. l'outillage économique des centres de
colonisation, l'installation et l'aménagement
d'établissements d'enseignement et de vul-
garisation agricoles, notamment une école
d'agriculture à Casablanca qu'une insuffi-
sance de personnel etiropéen n'a pas encore
permis d'installer.
Une mission a été confiée en 1921 à un
fonctionnaire de la direction générale de
| I l'agriculture et à un architecte du Protec-
LB NUMIRO : 10 GBNTIMBB
;00;.\ ftÔIR, f IIPTEMBRE 1928.
4QVRMLQUQTIDIIR
Rédaction & Administration :
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Les Annales Cctoniateâ
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Les annoncé» et réclames sont Ntue. au
bureau du Journal.
DmcrtuM: mep»i RUBDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publiés dans noire journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANftALES COLONIALM.
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tous les bureaux de poste.
Pour ms AiMHstratevs Csksiau
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Si vous vous appeliez Martin, et si *01»
MB l'hooMur « la "IIL." j
wm COMHMI Aarjée oe IMML» traite-
CM" des fooctiooBaires, et si vous n'étiez pas
nirassé de triple airain, vous seriez bien mal-
heureux. il n y a pu de compliments à Nee-
- quand on a accepté une tâche semblable.
En revanche, on peut s'attendre à recueillir une
LAPLE moisson de critiquer, qu'accompagnent
1.0 plus souvent des propos dépourvus d'amé-
pité. Mais ce qui devrait vous rendre philoto-
IBE, c'est que tous ceux qui ont exercé des
fonctions de ce genre ont été logés à la même
Hasnipiri Cela fait partie du risque profes-
sionnel. La besogne est délicate, difficile. Les
Bifmri dangers attendent ceux^ qui l'entrepen-
aent, qu'ils soient à la tête d'une Commission
Supérieure ou d' une Commission ordinaire de
Révision. La justice consiste à ne pas accabler
ceux qui n'ont pas craint des responsabilités
mmi lourdes et aussi nombreuses, et, d'autre
PART, à ne pas rejeter a priori les récriminations
ot les plaintes qui se font entendre, sous pré-
texte qu'elles viennent des intéressés.
Ainsi, j'ai déjà eu l' occasion de le dire :
ta Commission Tirman est prite à partie par les
administrateurs coloniaux. Le ministre des Co-
lonies, M. Léon Penis, avait pris devant le
BUREAU de l'Association des engagements pré-
icis ; il avait promis à ses collaborateurs
!qa'ils seraient traités en fonctionnaires d élite.
Ne murmurez pas : bien pauvre qui ne peut
ploinettie 1 Le ministre disait ce qu'il pensait
ides adaaiaistrateun, et ceux-ci lui savent gré
de l'avoir répété à tous ceux qui voulaient ou
- voulaient pas l'entendre : Pas d argent, pas
'de fonctionnaires d'élite ; pu de soldes con-
jcnables, pIII d'administrateurs dignes de ce
»m. Mais la Commission Tirman a entendu
ces vérités sans les retenir. La cruelle qu'elle
est se bouche les oreilles et nous laisse crier.
« Elle n'a voulu hélas ! tenir aucun compte de
ces promesses formelles du ministre, non plus
que de la situation cependant si spéciale et
si délicate qu' est la nôtre, dans le cadre géné-
ral des fonctionnaires. »
Ainsi s'exprime un Président de Section qui
ME fait put du mécontentement de ses collè-
gues : « Notre malaise actuel provient de ce
IQUE nous n'avons pM eu, pour étudier et com-
prendre notre situation, une Commission spé-
cialement composée pour MUS et pfésidéeper
m du nôtres puisque, aussi bien, les métropo-
IITAÎM IYWRENT tout de noa affaires et nous sont
trop aouveot délibérément hostiles. » Ne cher-
FF«–*• pas trop DIIRW à M. le -
eeMe TOMME - M a X « «M»po»
aée pour MUS ». Je tais convaincu qu elle M
FIGIIIIF» pat da» sa pensée : « composée pour
pous donner raison sur toute la ligne », et À
plus forte raison je suis persuadé qu elle n est
pas équivalente à celle-ci, dont la naïveté se-
rait trop grande : U composée par nous ». IL
s'agit tout simplement dune commission spé-
ciale qui aurait compris, dans sa grande majo-
rité, des hommes connaissant d assez près les
administrateurs coloniaux pour comprendre
exactement combien « leur situation est Ipkiale
et délicate ». Or, il y en a. quoi qu'en dise M.
le Président, parmi les mitropolltams. Je sais
bien qu'il a surtout voulu viser les fonctionnaires
de 1 Adminisbation centrale, chez lesquels il
énonce « du dédain, de l'hostilité, de 1 ani-
mntitf latente » à l'égard des administrateurs.
Nieille querelle, inceMaDte, et qui n'est pas
PFE de finir, On comprend mieux après cela ce
que signifient ces mots : « composée pour
pous », auxquels je me suis arrêté.
« Quoi qu'il en soit, continue mon correspon-
dant. la Commission Tirman nous a systémati-
quement déclassés d'un grade ou d'un éche-
lon, et cela du haut en bas de l'échelle. »
Deux exemples sont destinés à l'établir. Avant
la - guerre et jusqu'à ces dernières am,
L'Achninistrateur en chef était assimilé au co-
lonel ; en 1914, la solde de l'administrateur
en chef était supérieure à celle de colonel,
puisqu'elle atteignait 10.000 francs. Actuelle-
ment, l'administrateur en chef n'obtient son
assimilation au colonel qu'après huit ans de
.-de. Autre exemple : les administrateurs-ad.
iDtl anivaient autrefoi s assez vite à la solde
du capitaine ; désormais, ils ne parviennent
qu'avec peine à la solde du lieutenant.
Les administrateurs coloniaux ont donc bel
et bien reculé d'un cran. Ce n'est pas ce qu'ils
attendaient des travaux de la Commission con-
tre laquelle ils protestent. Ils ont donc à leur
tour dressé un barème. Ils sont partis des
chiffres des soldes coloniales de 1918, avant
l'augmentation du coût de la vie et avant la
création du supplément colonial ; ils les ont
multipliés par l'indice 5 et ramenés au 10/17
pour fixer la solde d'Europe. Et ils opposent
leur barème à celui de la Commission. -------
il ne m'appartient pas d'éplucher leurs chif-
fres, et encore moins de discuter ce qu'il fau-
drait ajouter ou rogner de-ci de-là. Chacun
aon métier. Mais peut-être me sera-t-il permis
,
à réclamer 18.000 francs pour un élève admi.
nistrateur, 22 et 24 pour un administrateur-ad-
joint de 2" classe, 30 et 32 pour un adminis-
trateur-adjoint de L1* , 38 et 40 pour un admi-
nistrateur de 2* classe, 46, 46 et 50 pow un
administrateur de 1 N (après 3 et 6 ans de ser-
vice), 56, 58 et 60 pour un administrateur en
chef (après 4 ans et 6 ans de service).
Il est possible que j'aie tort et je ne deman-
de pas mieux que de le reconnaître, si on me
prouve, par une comparaison serrée avec d'an-
tres catégories de fonctionnaires, que les admi-
nistrateurs coloniaux ne méritent pas cet; trai-
tements. D» même, - pomra examiner si om
ou non il est utile de créer un nouveau grade,
celui d'administratew général (han pWqaa-
tion) aet 65.000 fnnet de tolde. Là, pour
moi, n'ett pat la nimlicn. Elle m rétame
-- z ..-.. , .,
1° Il y a priaenlemait un malaise dans le
corps des administrateurs coloniaux ;
2° Ce malaite ett dû à ce fait que cet fonc-
tionnaires afifrment avoir été déclattét d'un
grade ou d'un échelon ;
3° Si ce déclassement est exact et mérité,
qu'on apaise les réclamations des administrai
teun en leur en donnant les raisons ;
4° Si ce déclassement est exact et immérité,
qu'on répare ce qu'ils appellent une dkiwiutio
VIIJÍÜ.
Un mot de plus : ce ne sont pas seulement
des soucis matériels qui préoccupent les admi.
nistrateurs coloniaux ; encore ces soucis se.
raient-ils légitimes, étant donné le prix de tou-
tes choses ; mais ils réclament contre toute ré-
trogadation, au point de vue du prestige « qui
les a si longtemps soutenus dans leur dur la-
beur » et qui leur est éminemment iadispeasa.
ble dans nos provinces lointaines. C'est une
considération de plus, et non des moindrëi.
pour ou on les écoute. Dans la mesure où
les nécessités budgétaires permettront de les
écouter, dira quelqu'un. Parbleu ! mais à
la condition que les nécessités budgétaires ne
soient pas invoquées pour eux lorsqu'elles ne
l'ont pas été pour des fonctionnaires auxquels
Us sont au moins égaux, auxquels, avant la
guerre, on les reconnaissait égaux.
Autiol" gam,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
i
Souvenir d'Anni versaire
.8'
Au nom de ses collègues du Cabinet et
pour célébrer le 2* anniversaire du Ministère,
M. Louis Baithou a remis à Mme Raymond
Poincaré une cpuvte récente du scul pteur Jean
Dunand. C'est un vase en cuivre d une seule
pièce, frappé au muteau. Sur le décor du
fond, en laque noire d'indochine, se détachent
des poissons peints en laque d'or et en laque
de coulew.
RUE OUDINOT
La reconnaissance dea magistrats
M. Léon Perrier, Ministre des Colonies, a
reçu hier en son cabinet une délégation de
l'Association Amicale de la Magistrature,
présentée en l'absence de son président par
bon secrétaire général, M. Glard, et qui
comprenait notamment MM. Charles Blon-
deau, conseiller à la Cour de Cassation, et
Alphonse Richard, conseiller à la Cour
d'Appel.
Cette délégation a marqué la profonde sa-
tisfaction ressentie dans toute la magistra-
ture à la parution du décret du 27 août der-
nier établissant le statut de la magistrature
coloniale. Elle a, d'autre part, traduit la vive
gratitude de l'Amicale pour la part person-
nelle prise par le ministre à l'élaboration
des textes.
wusTOwm
.1.
M. Gaston Joseph, Gouverneur des Colo-
nies, directeur du personnel, rentré de va-
cances, a repris la direction du cabinet de
M. Léon Perrier.
Le Gosvcraecr de La Hartiaiqae
sera difseoeal lofé
1 »
Le Palais du Gouvernement de la Marti-
nique, en construction depuis quarante
mois, est achevé. Il reste maintenant à
pourvoir à son ameublement. L'ensemble de
l'entreprise, palais et bureaux du Secrétariat
général, a coûté à la colonie la somme de
neuf millions et demi. L'édifice, de l'avis
des connaisseurs, s'adapte parfaitement aux
exigences de l'habitation coloniale, avec de
larges baies, des loggias et des vérandabs
profondes assurant la fraîcheur et l'aéra-
tion.
Société des Nations
l' 1
La politique de l'opium
Au cours de la réunion d'hier du Conseil
de la Société des Nations, la politique de
l'opium a été l'objet d'une discussion sur la
proposition du Gouvernement britannique de
lutter contre le fléau de l'opium fumé.
M. Adatci (Japon) et M. Paul-Boncour se
sont déclarés entièrement favorables à la pro-
position du Gouvernement britannique. Le
représentant de la France a apporté l'assu-
rance que toutes les facilités seraient données
en Indochine par les autorités elles-mêmes
pour aider l'œuvre de la Commission d'en-
quête. Il a cependant indiqué que le Gou-
vemement de la République estime qu une
telle enquête devra s'étendre à tous les pays
producteurs d'opium, la Chine, par exemple,
et que l'assemblée devait être saisie de 1 en-
semble de la question nouvelle soulevée par
le Gouvernement britannique. C'est également
l'opinion du délégué des Pays-Bas. Quant au
délégué de la Chine, M. Wang King Ky, il
a déclaré ne pouvoir donner encore une ré-
ponse définitive, se trouvant dans la nécessité
de consulter son pavemement.
La discussion générale étant terminée, le
Conseil, sur la proposition de M. Mackenzie
King, a décidé de renvoyer toute l'affaire à
l'examen de la 9' assem blée.
FAIRE DES LABOUREURS
>T«
Il n'est sans doute pas de flux
.belle œuvre à accomplir, dans
les colonies frtlilel. MM d'à
frustre awx indigènes les gestes de nos
paysans et V emploi progressif de leurs ou-
tils de travail, jusqu'aux plus perfectionnés.
Voulons-nous, selon le mot du général
Mangin, tant de fois répété après lui, « faire
du noir » en A.O.F., en A.E.F., à Mada-
gascar, toutes possessions où le problème de
la main-d'œuvre se pose avec le plus
d'acuité ? Faisons du laboureur, dans toute
la mesure possible, avec les populations exis-
tantes.
Le mois dernier, mon distingué collègue
M Maurice BOltilloux-lafont, partant de
la constatation, faite à Madagascar, que
l'usage de la charrue contribue puissamment
à fixer Vindigène à la terre », notait, dans
les Annales Coloniales, l'importance sociale
de ce phénomène économique.
Il parait impossible, en effet, que le noir
le plus indolent ne soit pas totalement trans-
formé dès qu'il a obtenu. de ses mains gui-
dées par nous, une récolte incomparable-
ment supérieure à celles que produisaient
ses méthodes (?) ancestrales ; dès que, sur-
tout, il a pris possession du juste bénéfice
acquis par un travail suivi.
Un lien puissant dès Vorigine, et de plus j
en plus solide à mesure que les récoltes se
succèdent, se crée entre /<ï terre et V homme
gui la féconde, et même entre cet homme
et les instruments qui lui facilitent son la-
beur. Comme un arbre, il prettd racine.
Et toute victoire sur le nomadisme, sur la
propension paresseuse à attendre sa subsis-
tance du hasard, est une victoire four l'hy-
giène et pour toutes les formes de V éduca-
tion, puisque la naissance du moindre cen-
tre rural rend efficace notre action civilisa-
trice là où elle ne pouvait même pas tenter,
auparavant, de s'cxercer.
C'est un admirable film vivant à dérouler
au cours des années à venir dans nos colonies
pauvres de main-ifmuvre, celui qui, reprodui-
sant l'évolution de notre peuple agricole, peut
assez vite arriver à V épisode où le père de fa-
mille aperçoit dans l'enfant, vigoureux et
dressé à la plus noble besogne du monde, la
richesse sûre entre toutes, épisode, hélas l
d'où nos paysans métropolitains sont désor-
mais de plus en plus absents.
Faire du laboureur, c'est semer 'de bonne
et féconde graine d'hommes.
Lorsque M. Georges Poiret, lieutenant-
gouverneur de la Guinée, cultive (comme on
sait qu'il le fait avec un éclatant succès de-
puis plus de vingt ans) la vocation agricole
des Foulahs - et nous reviendrons là-dessus
- - - -
lorsque M. Marcel Olivier, à Madagas-I
car, organise miticuleusement ses services
d'agriculture, échelonnant les compétences
et les responsabilités, créant des stations
d'essai et des « circonscriptions de vulgari-
sation agricole z, précisant le rôle des ins-
pecteurs, des agents provinciaux, comme ce-
lui des moniteurs indigènes d'agriculture,
non seulement ces chefs éminents anoblis.
sent une race, mais, 1rirtuclfcment, ils la
multiplient.
jugeautoiret JVéron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-président de la Commission
des Douanes.
Après le désastre de Djidieil i
M. Pierre Bordes s'entretient
avec M. Cuttoli
M. Pierre Bordes, Gouverneur général de
l'Algérie, en villégiature à Oloron et Pau,
s'est entretenu avec M. Jules Cuttoli, an-
cien président des Délégations financières
d'Algérie, député de Constantine et de Djid-
jelli. Ils ont examiné ensemble les disposi-
tions à prendre pour faire face aux exigen-
ces financières créées par la catastrophe du
17 août dernier. Le Gouverneur général et
M. Jules Cuttoli qui doivent se rendre pro-
chainement à Paris, rencontreront dans la
capitale, deux autres députés de Constan-
L tine, MM. Thomson et Morinaud et de con-
cert avec eux, ils soumettront au Gouverne-
ment les projets budgétaires arrêtés pour
réparer le désastre.
LA GLOIRE QUI PAYE
El Ouati va courir.
après des millions
La seule victoire athlétique qu'ait enre-
gistrée la France aux Jeux olympiques
d'Amsterdam est celle que remporta l'Algé-
rien El Ouafi. dans l'épreuve pédestre de
Marathon.
El Ouafi, qui était ouvrier aux usines
Renault, abandonne la cotte et l'établi. Il
a signé, avec l'aide de son manager Quil-
gars, un contrat par lequel il s'engage
pour une période de cinq mois, pendant la-
quelle il devra courir en Amérique dix
« Marathons » de 42 kilomètres et dix cour-
ses de 25 kilomètres, ce moyennant une ré-
tribution qu'on dit atteindre une somme
voisine de 250.000 francs.
DANS LA IÍGlON D'HONNEUR
MINISTERE DU TRAVAIL
Est nommé chevalier :
M. Belmont (Armand-Léon), ancien gref-
fier du tribunal de Pointe à Pitre (Guade-
loupe).
A bord de ma jonque
Il -.
PROSPECTION
Je Ils dans le Joçnud Officiel de l'Indo
CKBM6 i le IplJ'IIIl; Offlç!l d.
<( Est prononcée la déchéance du conces-
sionnaire de la mine « Mo-bac » pour dé-
faut de paiement des redevances superficiai-
res. »
Le même arrêt frappe le propriétaire de
la mine « Conrong », celui de la mine
« Rio » et bien d'autres encore.
Un peu plus loin, les sœurs « Henriette ta
cc Clotilde Adèle », « Charlotte » Margue-
rite » sont « rendues libres ». C'est un peu
comme un divorce entre elles et les hommes
qui les avaient choisies. Un divorce motivé
peut-être par une incompatibilité d'humeur.
Peut-être par l'abandon pur et simple.
La mine « Vérité », à son tour, (toujours
dans ce même numéro de Journal Officiel)
est annulée et les terrains qu'elle compre-
nait, ouverts à nouveau aux recherches de
mine.
Pauvre Vérité, chassée de son puits pour
retomber dans un autre ni plus ni moins
profond mais aussi insondable.
Certes, l'Indochine est une « terre qui
paie ». Elle ne paie cependant pas tout le
monde de la même monnaie,
Manque de capitaux, manque de connais-
sances techniques, manque d'adaptation au
climat, etc., ce sont les trois courtes lignes
officielles qui rayent du nombre des prospec-
teurs, dix, vingt concessionnaires jadis
pleins de courage et de foi en leur bonne
Etoiler.
Inexpérience des uns ne tempère en rien
l'enthousiasme aveugle des autres. Des con-
cessions sont de plus en plus demandées au
Tonkin, en Annam, au Laos. On croirait
que tous les chevaucheurs de chimères du
Grand Nord glacial vont quitter la piste
neigeuse pour venir prospecter nos terres
chaudes, sous nos ciels embrasés. Et je
pense à Luanir-Prabang et à la région du
Takehk, à leurs richesses aurifères encore si
peu connues, à leurs mines d'étain, de cui-
vre, d'antimoine, les unes encore à peine ex-
ploitées, les autres toujours vierges. De quel
mirage ne seront-elles pas coupables envers
les hommes pauvres à la cervelle illuminée 1
Prospecter, quel mot magique! Prospec-
ter! Quelle dure réalité pour le plus grand
nombre.
Mais la Il divine espérance u conduit les
hommes sur les rives brûlantes du Mékong
comme au bord glacé du Yukon.
La vie de peines et de misères des pros-
pecteurs des régions boréales, nous a été
contée. Quel écrivain nous reportera la
grande aventure des chercheurs d'or, d'étain
ou de charbon de notre sous-sol colonial :
Bretons entêtés, Cévenols patients, Sa-
voyards, Normands, Flamands, venus cher-
cher fortune dans les entrailles de la terre
du Sud, mineurs des terres rouges, pionniers
'd-Cam u Mon, suppliciés par 45 degrés au-
dessus, dont l'histoire est écrite dans nos ci-
metières tropicaux ou, plus banalement,
dans un entrefilet du Journal Officiel?
Mirme-Morceffe 818"
Les Souverains belges
fêtés à leur retour du Congo
L'A,,'vcrS'l'ilie qui ramenait du Congo le
roi Albert Il", et la reine Elisabeth est ar-
rivé hier matin à Anvers après avoir tra-
versé la nouvelle écluse de Kruisshans qui,
pour la première fois, livrait passage à un
aussi gros navire (8.000 tonnes).
Les princes royaux, les membres du Gou-
vernement, les députés et sénateurs ainsi
que de nombreuses personnalités se sont ren-
dues au-devant du vaisseau royal à bord d'un
bateau de l'Etat.
Le bourgmestre et M. Jaspar, au nom du
Gouvernement, ont souhaité la bienve-
nue aux souverains, qui, très acclamés, ont
quitté la ville d'Anvers toute pavoisée pour
se rendre à Bruxelles où :Is sont arrivés à
16 heures.
Le roi et la reine ayant pris place im-
médiatement dans les berlines de grand gala
se sont rendus au palais escortés par un es-
cadron de lanciers.
L'enthousiasme de la foule était extraor-
dinaire et la ville toute pavoisée.
Le roi et la reine ont été reçus par
M. Adolphe Marx, bourgmestre de Bruxelles.
Malay - Hafid reaire dus ses biens
aes
La mesure de confiscation des biens de
l'ex-sultan du Maroc Moulay Hafid est rap-
portée par un Dahir du 15 août 1928 pré-
cédé des considérants suivants :
Considérant que cette mesure avait été
prise à la suite des intrigues et agissements
de l'ancien sultan dont l'attitude, depuis
son abdication volontaire, avait donné lieu
aux plus justes griefs ;
Que Moulay Hafid a fait depuis sa sou-
mission entière au Gouvernement chérifien
et à la France;
Que, dans ces conditions, la mesure de
confiscation qui a été prise à l'égard de ses
biens peut être levée ; toutefois, comme il
importe de sauvegarder les droits de ses en-
fants et d'empêcher l'ex-souverain de les
dilapider, il y a lieu d'imposer à ces biens
un séquestre dont la gestion est assurée par
un administrateur, surveillé par un conseil
de tutelle.
- ̃ I
Enfin l'Europe
peut téléphoner au Maroc
.8.
Mais ce n'est pas de France dans la zone
française, c'est de Londres à Ceuta.
L'exemple nous vient donc de nos voisins
et amis espagnols.
Un appel téléphonique du Daily Express
de Londres h un poste de Ceuta a inauguré
hier les services téléphoniques entre ces deux
points.
La conversation s'est échangée en français,
ffrâce à l'obligeance d'un fonctionnaire des
P. T. T. de Ceuta et ce très distinctement :
- Quel temps fait-il à Ceutat a (le",a"tlé
Londres.
Il fait chaud, mais pas trop. Le ternes
est très beau.
y a-t-il beaucoup d'Anglais à Ceuta f
- Non, pas un seul.
Réponse d'aineurs étonnante.
L'Aviation Coloniale
Marseille-Alger
,, A partir d'aujourd'hui, les départs sur
la jigne Marseille-Alger auront lieu le
mardi et le dimanche de chaque semaine
dans le sens Marseille-Alger, et les lundi,
mercredi, vendredi de chaque semaine dans
le sens Alger-Marseille.
L'horaire sera le suivant :
A l'aller, départ de Marseille à 8 heures,
arrivée à Alger vers 15 heures.
Au retour, départ d'Alger au lever du
jour, arrivée à Marseille dans l'après-midi.
Les correspondances-avion déposées à
Paris seront expédiées sur Marseille par le
train quittant la gare P.-L.-M. à 17 h. 10
la veille des départs de l'avion, c'est-à-dire
Jes tundi, mercredi et samedi de chaque
semaine. Pour les heures de levées dans
les bureaux de Paris, se renseigner dans
ces bureaux.
Marseille-Beyrouth
L'hydravion trimoteur Métore, piloté
par 1 aviateur Courge, qui assure la liaison
Marseille-Beyrouth, est resté en liaison
constante par T. S. F. avec le poste de
Marseille.
Après avoir quitté la Ciotat, jeudi matin,
il se signalait arrivant à Saint-Florent à
9 h. 50 ; à Bastia, à 10 h. 25, et amerris-
sait en rade de Naples à 13 h. 30. Il re-
prendra son vol demain matin.
Parll-Le Cap et retour
L'avion-cinéma parti jeudi matin, à
6 h. 30 de Casablanca, est arrivé à Maiaga !
à 13 h. 10.
Ayant quitté Malaga hier matin à 7 h. 20
les aviateurs ont atterri à Alicante a.
12 h. 10. Ils en sont partis ce matin à des-
tination de Toulouse.
L'Antenne coloniale
A la Martinique
A la dernière session du Conseil général,
ainsi que nous l'avons relaté, fut décidée la
création, à Fort-de-France, d'un grand
poste émetteur de télégraphie sans fil per-
mettant de correspondre avec les colonies
voisines et avec la métropole Le matériel
de ce poste, parvenu depuis quelque temps,
sera installé par le service d'artillerie. On
espère qu'il pourra commencer à fonction-
ner dans les premiers mois de l'année pro-
chaine. Le poste sera placé sous la direction
du département métropolitain des P. T. T.
qui fournira le personnel directeur spécia-
lisé.
Cinéma Colonial
« L'Occident n
La présentation de YOccident aura lieu
prochainement, à la salle Marivaux, où cette
superproduction passera aussitôt en exclusi-
vité. La pièce de M. Henry Kistemaeckers,
adaptée à l'écran par M. Henri Fescourt,
offre des images exotiques d'une vigueur et
d'une poésie émouvantes.
LE CADASTRE AÉRIEN
DE L'INDOCHINE
Le Gouvernement de l'Indochine vient de
passer contrat avec une société d'aviation
pour le levé cadastral d'une province du
Cambodge. Il ne s'arrêtera pas là et s'il
faut en croire le journal d'aviation Les
Ailes, il aurait l'intention dans le cas où il
serait satisfait de ce travail, de généraliser
pour tout le pays, l'emploi du cadastre
aérien. Les Anglais utilisent depuis déjà
quelque temps, l'avion à ce genre de travail
dans leur domaine d'Asie et d'Afrique.
Il faut se réjouir de voir une de nos gran-
des colonies servir l'aviation en servant ses
propres intérêts.
Dépêches de l'Indochine
, T
La propagande pour les produits de France
M. Gaston Gérard, député, maire de Di-
iun, dont nous avons déjà signalé la loua-
ble initiative, après avoir terminé une
remarquable série de conférences dans le
Swt-Indochinois s'est rendu par la voie de
terre à Hué. Le Régent, les Princes, les
Ministres et toute la cour d'Annam ont
assisté, avec les autorités et toute la colo-
nie., à une manifestation organisée par le
parlementaire français, en l'honneur des
ressources économiques de la France. M.
Gaston Gérard a remporté un magnifique
succès, couronné par la remise, qui lut
laite au brillant conférencier des mains
mêmes du Régent, de la distinction o/li-
cielle du Dragon de ïAnnam, au cours de
diverses réunions qui accompagnèrent cet-
te manifestation. Les autorités se sont
montrées unanimement favorables à 1
L'adoption des mesures préconisées par M.
Gaston Gérard pour la diffusion des vins
dans l'empire.
M. Gaston Gérard est arrivé à Hanoi le
28 août. La population tonkinoise a fait un
accueit chaleureux aux manifestations lie
propagande économique française données
dans la capitale du Tonkin, ainsi qu'à
Vinh, Nam-Dinh et Haïphong. La Cham-
bre de Commerce et les groupements com-
merciaux ont adhéré sans réserve au pro-
gramme proposé pour la diffusion des vins
de France dans la colonie et approuve les
mesures de répression préconisées par le
député français au cours de nombreuses
conférences.
- Voyage de M. Robin
Le Gouverneur Général par intérim Ho-
bin arrivera A Saigon le 6 septembre. Pen-
dant son séjour dans le sud indochihois, il
se rendra à Pnom-Penh.
(Indopacifi.)
Le drame de La Guyane
.08
Le paquebot Puerto Rico a quitté Saint-
Nazaire jeudi soir pour Cristobal, Colon et
escales, ayant à bord une compagnie du
148 tirailleurs sénégalais. Ces troupes se
rendent à Cayenne pour assurer l'ordre à la
suite des incidents provoqués par la mort
de M. Galmot.
Ce qK l'on fera an laree
avec m milliard
Par EUGFENFC DEVAux.
Ce n'est pas tout à fait un milliard que
le Gouvernement chérifien va avoir à sa dis-
position, mais exactement 819.822.000 francs
pour exécuter le programme d'ensemble in-
dispensable à un pays en plein développe-
ment et aux besoins duquel le programme
élaboré en 1920 ne correspondait plus.
L'exemple de la loi de 1920. autorisant un
emprunt de 986 millions, prouve qu'il est
téméraire de faire des prévisions s'étendant
sur plus de sept années, dans un pays en
période de création économique, c'est pour-
quoi les prévisions du projet de loi actuel
s'étendent seulement sur cinq années, de
1928 à 1932 inclus.
Le travail de première urgence est, sanstla
conteste, l'achèvement de la ligne Oudjda-
Fèz, qui est au premier chef une voie ferrée
d'intérêt stratégique, dernier tronçon de la
route impériale Tunis-Casablanca.
Le reste de cette voie impériale, lisons-
nous dans l'exposé des motifs, la partie qui
va de Tunis à Oudida a été construite aux
frais de la Métropole. C'était la partie la
plus productive pour les pays traversés, la
plus facile et la moins onéreuse à réaliser.
Le tronçon Fes-Oudjda est de tous, techni-
quentent., le plus difficile, financièrement le
plus coûteux auant à son établissementj il
est enfin le Plus inerat -pour Vexploitation.
Il n'a pas paru possible, dès lors, de faire
supporter ait budget du Protectorat le potJt
des annuités d'intérêts et d'amortisement de
750 millions de francs, sans le faire bénéfi-
cier d'un concours de la Métropole, plus
étendu que la garantie d'intérêt qui s'appli-
que à l'ensemble de Vemprunt projeté. Ce
concours consisterait en une limitation de
la contribution militaire versée par le Maroc
ait budget français et en la fourniture de
prestations allemandes à des conditions
I avantageuses.
kn compensation de l'eflort développé
par le Maroc pour exécuter à ses frais la
ligne Oudjda-Fez en sept ans, les contribu-
tions militaires ou autres versées en argent
seraient donc maintenues à leur taux actuel
durant dix ans, sous réserve d'un dévelop-
pement normal du budget ordinaire de re-
cettes. Une revision en faveur du budget
français interviendrait seulement si le bud-
get marocain prenait, avec le développe-
ment du pays, une ampleur exceptionnelle.
Les contributions militaires fournies en tra-
,'aux par le budget chérifien seraient main-
temus.. comme par le Passé, suivant les dis-
ponibilités du fonds ae réserve marocain.
En outre, des prestations du plan Dawes
seraient accordées au Maroc pour 30 mil-
lions de reichmarks et remboursées en vingt-
cinq annuités au taux d'intérêt de 5
La part ainsi indirectement prise par la
Métropole à la construction de la ligne est
assurément justifiée si l'on songe à l'impor-
tance considérable que présente ce travail
pour la défense nationale et à la lourdeur
des charges qu'il entraînera pour le budget
chérifien.
Une somme de 120.000.000 est donc affec-
tée dans le projet d'emprunt au chemin de
fer Fèz-Oudjda.
Pour la construction, l'entretien des bâti-
ments administratifs, une somme de 51 mil-
lions 612.000 francs est réservée; 84.356.000
francs pour les Postes et Télégraphes. No-
tons en passant que sur les fonds d'emprunt
de 1920, il a été établi : réseau interurbain,
2.365 kil. ; réseau urbain, 4.373 kilomètres.
Au point de vue des communications télé-
graphiques et téléphoniques le Maroc pos-
sède actuellement un réseau suffisant grâce
à l'exécution d'un plan judicieusement con-
çu. Le service de santé recevra 27.076.000
francs et le service de l'enseignement 62 mil-
lions 979.000 francs.
Nous devons insister tout particulièrement
sur l'aménagement des ports, et de celui de
Casablanca en particulier.
Rien que par les améliorations obtenues
en 1926, le trafic de Casablanca était de
1.700.000 tonnes, en 1927 il a dépassé 2 mil-
lions de tonnes. Le bassin actuel devenant
insuffisant, il faut construire un avant-port
pour permettre les évolutions de bateaux
dont le tonnage atteint près de 4 millions
de tonnes.
C'est pourquoi il faut ménager Vavenir,
et à cet effet :
a) Etendre l'abri offert par le port de Ca-
sablanca en allongeant encore la grande je-
tée qui atteint 2.100 mètres, en construisant
une nouvelle jetée transversale;
b) Augmenter la capacitt: de trafic en
achevant le môle en construction et en cons-
truisant de nouveaux quais.
Soit une dépense de 148.000.000 de francs.
Safi et Agadir sont dotés respectivement de
42 millions et 20 millions de francs.
Sur ce total de 210 millions de francs il
y a lieu de retrancher une contribution an-
nuelle de 20 millions de l'Office chérifien
des phosphates durant cinq ans.
L'hydraulique agricole à laquelle M. Th.
Steeg attache une grandr importance. est
inscrite au programme de l'emprunt pour
172.450.000 francs. Le programme en est le
suivant:
Barrages d'emmagasinement (oued Beth
oued A/ fis, oued Mellah, notamment), ca-
naux de desserte, adduction d'eau aux cen-
tres non érigés en municipalités, adductions
d'eau d'intérêt ghtér'll, participation de
l'Etat aux grandi travaux d'alimentation en
eau des villes et de la banlieue, défense des
villes d cell ire s contre les inondations..
L'équipement du secteur nord de Fèz)
l'aménagement des chutes dan?, le bassin de
l'Oum er Rebia et de lignes de transmission
(le tout indépendamment du réseau installé
par l'usine hydroélectrique de Si Sa.ïd Ma-
chou). exigeront une somme de 170 millions
de francs.
25.424.00*5 francs sont prévus pour conti-
nuer l'organisation des services d'agricul-
ture. l'outillage économique des centres de
colonisation, l'installation et l'aménagement
d'établissements d'enseignement et de vul-
garisation agricoles, notamment une école
d'agriculture à Casablanca qu'une insuffi-
sance de personnel etiropéen n'a pas encore
permis d'installer.
Une mission a été confiée en 1921 à un
fonctionnaire de la direction générale de
| I l'agriculture et à un architecte du Protec-
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