Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-08-18
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 août 1928 18 août 1928
Description : 1928/08/18 (A29,N127). 1928/08/18 (A29,N127).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64513034
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VlNGT-NEUVIBME ANNBE. - N° 187. - -------- ME WUMBIO : M CENTIMES SAMEDI SOIR, 19 AOUT 1928.
J0IRMIQI0TI0IEII
Rédaction & Administration :
u, mmwmjM*
FAMS on
itLlM. t LOUVRBI»*»
M MMMMUMUMNM
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclame& sonl reçues au
bureau du Journal.
DiniCTiuKs : Maroel RUeDeL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publias dans noirs, journal ne peuvent
être reproduit* qu'en citant, les ASSAI.ES COI.O'A,.F.8.
180NNEIEIITS
avec le supplément illustré :
Un ta 6 Moi. 8 Moi.
Franc. et
Colonies 120 a 65 » 35 »
Étranger.. 180 D 100 » 50 »
un s'aoonne sans irais dana
tous les bureaux de poste.
MAIN-D'ŒUVRE COLONIALE
Miin-d'œuvre : aux colonie*, c' est le ffw
problème, et j'y NtÍeDI comtunment perce
que c'est là l'essentiel. L'Assodatio» Colo-
nies-Sciences m'envoie une brochure qui porte
ce titre : « La main-d oeuvte agricole aux
ColoniM n, recueil d'études fort intéressantes
que M. Camille Guy, agrégé de l'Université,
Gouverneur honoraire des colonies, présente en
ces termes : « Le problème le plus urgent à
résoudre est incontestablement celui de la main-
d'œuvre : 4 habitants par kilomètre carré en
Afrique Occidentale, 3 à Madagascar, 1 en
Afrique Equatoriale. » Difficultés très graves,
mais non totalement insurmontables : sans cela,
il vaudrait mieux renoncer à tout espoir. Déjà,
des progrès, fort médiocres il est vrai, ont été
réalités. De 1921 à 1926, la population de
l'Afrique Occidentale française, par exemple,
s'est accrue de 4 millions d'habitants, et 1 ac-
croissement aurait été plus considérable si
140.000 indigènes environ, les meilleurs,
n'avaient pas été jetés dans la fournaise de
la guerre. Les races sont désormais, et de jour
en iour. mieux défendues. Mais combien fau-
dra-t-it de tempt pour doubler la population
indigène ) On nous dit : deux, peut-être trois
générations. Et pendant ce long délai, com-
ment faire travailler les champs et les plaines,
comment faire exploiter les forêts ? C'est l'ob-
jet de l' enquête menée à bien par l'Associa-
tion Colonies-Sciences. M. Camille Guy ne
nous nrésente ou ses conclusions comme défini-
tives ; rien n'est définitif en cette matière, écrit-
il avec la sage modestie d'un homme qui ne
croit pas que ses collaborateurs et lui aient
découvert l'Amérique et n' aient plus rien laissé
à découvrir aux explorateurs qui marcheront sur
leurs traces : « Mais elles peuvent servir de
point de départ à d' autres études et peut-être
à d'autres solutions. et elles constituent, en tout
cas, une m i se au point dont on ne saurait dis-
cuter I utilité pratique et la portée économi-
que. » J'aime cette réserve. C'est là, à la fois,
la méthode et l' esprit acientibqUeb. Il ne
s'agit pu de crier à la ronde : Vous al-
lez voir. ce que vous allez voir 1 Quid
digmtm tanto ferct hic promissor hiatu ? Mais
il s'agit de recueillir le plus grand nombre
d'observations possible, - de les rapprocher, de
les condenser et d en tirer etl conclusions qui
seront peut-être modifiées par d' autres expé-
riences, mais qui, en tout cab. constituent une
« mise au point » dont l'utilité pratique et la
portée économique apparaissent à tous.
C'est dans cet esprit que sont composées les
études publiées par 1 Association Colonies-
Sciences sur la main-d' œuvre agricole, et no-
tamment celle de M, Léon Géraud, directeur
̃feéral de» Consortium» forestier et maritime
dea Crandt RéMam Fraaçait. J'avais lu de
Vu, dans la Reowe Générale des Chemint de
Fer, une étude publiée en mars, dans laquelle
il revenait à divenes reprises sur les consé-
séquences pénibles. pour le Consortium, de la
pénurie de main-d' œuvre. Cette fois, il exa-
m ine. après avoir exposé « la aise de la main-
d œuvre aux Colonies » et « les mesures con-
servatoires immédiates pour y remédier », par
quels moyens les engins mécaniques pourraient
être employés pour compenser l'insuffisance de
la main-d' œuvre. Il intitule cette dernière étu-
de : « Développement du machinisme pour ré-
duire les besoins de la main-d'œuvre aux co-
lonies », et il divise en deux chapitres ce qui
a trait à l'emploi de l'outillage mécanique :
1° transports et manutentions; 20 production.
Tenons-nous-en aux transports, j'ai retrouvé
là un certain nombre de faits et d'idées que
connaissent ceux qui s'occupent de questions
coloniales et que j ai moi-même signalés après
tant d autres ; mais, encore une fois, il n est
pas question de découvrir t Amérique ; l'étude
est claire, bien divisée, bien condensée, et il
y a, au reste, quelques aperçus originaux en
même tempe qu"un louable souci de précision.
Le procès ou portage est réglé en quelques
lignes, viooureusement, décidément : le maxi-
mum de la charge étant fixé à 25 kilos, il
faut, pour le transport des marchandises, arra-
cher à la production utile et même à la pro-
duction indispensable (cultures vivrières). des
indigènes en grandes quantités ; ceux-ci sont
mis par la fatigue en état de moindre réttia-
tance aux maladies endémiques dont ils véhi-
culent d'ailleurs les aermes en même temps
que leurs fardeaux. C'est là une des causes de
la dépopulation de l'Afrique Française. Si l'on
veut de la main-d' œuvre, il faut supprimer le
port.
Comment ? La réponse est facile : en mul-
tipliant les chemins de fer, les routes, les ca-
naux, les voies de communication à grand ren-
dement.
L'exécution est plus difticile. J'ai dit plus
d'une fois comment ici encore la pénurie, sans
compter la mauvaise qualité de la main-cf œu-
vre, créait des obstacles insoupçonnés : de là
la nécessité impérieuse de proportionner rigou-
reusement le programme et le développement
des travaux à leur réelle utilité.
Mais supposons le problème résolu : voici la
voie de communication tracée, creusée ; il faut
installer I instrument de transport, substituer,
sur les canaux et te* biefs navigables, les
moyens mécaniques à la pirogue indigène, c'est
le devoir de l'Administration ; par l aménage-
ment de l'outillage ftuvial, on décuple le ren-
dement de la main-d'œuvre. M. Léon Géraud
préconise, parmi les encouragements efficaces,
le dégrèvement des droits de douane et de con-
sommation quand le matériel entre dans la Co-
lonie, l'obligation de s'en servir imposée aux
concessionnaires des travaux publics, etc. Il
est d'autres moyens ; ceux-là sont bons.
Pour les toutes, mêmes encouragements à
accorder aux transports automobiles : ceux-ci
IODt évidemment très coûteux, et M. Léon Gé-
raud prétend qu'on ne peut les utiliser que
pour les passagers et lu mmbarahies ri",
encore que, d après lui, les frais d'exploita-
tion soient appelés fetwum tfài"
pm sot* de fa aubtfoition <&s paDflsi à l'es-
sence. U ajoute enfin que ces transports ne peu-
vent se faire que sur des toutes régulièrement
entretenues, mais cet entretien revient toit cher
et exige une maio-d. œuvre importante dont on
a besoin ailleurs : « ta dehors des axes prin-
cipaux où l'intensité du trafcc justifie ces dé-
penses, on ne peut concevoir que l'établisse-
ment de pistes sut lesquelles des automobiles
n auraient pas un rendement suffisant. »
Quand il existe des animaux de trait, l'ins-
trument de transport tout indiqué est la char-
rette. L introduction de la charrette a bœuts
a provoqué une véritable transformation écono-
mique à Madagascar. Ailleurs, les chameaux ;
ailleurs, les éléphant" peuvent rendre les mê-
mes services. Je reviendrai quelque jour sur ce
sujet tout à loisir.
Quand il n. existe pas d'animaux de trait,
on doit, avant tout, tâcher d'acclimater quelques
espèces robustes, des ânes par exemple.. Cette
acclimatation est-elle impossible, on peut alors
introduire au moins les charrettes à bras, qui
sont tout de même un progrès sur le portage
à tête d'homme.
Tout cela ne se généralise que si l'indigène
est amené à comprendre que, pour son propre
usage, il n'a rien à taire de mieux. Affaire de
crédit, mais aussi affaire d'éducation patiente.
L'Administration, quand il y a des Sociétés
Coopératives, trouvera, grâce à elles, des ga-
ranties suffisante» qui permettent d' avancer aux
indigènes les sommes nécessaires pour acquérir
bétail et matériel.
M. Léon Géraud passe ensuite à la manu-
tention dans les ports. II va un peu vite, à
mon gré. Il cite l'exemple de Dakar, où l' ou-
tillage mécanique a permis d'économiser une
grande quantité de main-d'œuvre pour le char-
bon, et où il permettra d'en économiser demain
beaucoup pour les arachides. Il aurait pu citer
bien d autres cas de ce genre. Là surtout, il est
vrai d'affirmer que l'indigène est facilement
remplacé par l' appareil mécanique. Là enfin,
il est exact de prétendre que l'outillale, pour
être installé, réclame moins de main-de œuvre
que d'argent ; une seule des deux difficultés
subsiste ; « l' outillage est donc plus aisément
réalisable »; raison de plus pour que nous ne
nous lassions pas de revenir à la charge et de
répéter qu'il faut le réaliser.
Tel est le fonds de l'étude de M. Léon G-
raud sur les moyens de réduire les besoins de
main-d œuvre aux colonies, en ce qui con-
cerne les entreprises privées et publiques. On
comprend que les économies faites de ce côté
permettent d'être moins à court quand on a be-
soin de main-d' œuvre agricole. La question est
ainsi posée : « Comment trouver les travailleurs
agricoles ou les ouvriers nécessaires pour déve-
lopper les cultures, accroître la superficie des
terres mises en valeur ? » Précisément, en di-
minuant par l'extension de l'outillage mécani-
que le nombre des travailleurs et ouvriers ré-,
clamés par les transports et manutentions. Tout
cela se touche et se tient. On le verra mieux
encore lorsque je suivrai M. Léon Géraud dans
la partie de son étude qui a trait à la produc-
tion.
--.. - Merle Iteualan,
Sénateur de L'ilérault, ancien ministre
Vice-président da la Commission
sénatoriale des C,loft.,
BROUSSES
4k BROUTILLES
«♦«
Un grand événement
Veuillez croire que je n'exagère rien, quoi-
que méridional : le premier acte de propa-
gande pour le vin dans l'Inde française est
un événement d'importance.
M. Gaston Gérard, député, maire de Dijon,
ayant organisé à Pondichéry, une manifesta-
tion en l'honneur de nos produits et notam-
ment de nos vins, se fit longuement accla-
mer
Eh 1 bien, ce succès est tout simplement ce-
lui de l'hégémonie française à son aurore.
Vous ne le croyez pas? Ecoutez, jugez et
applaudissez, citoyens !
Toutes nos meilleures vertus individuelles,
nous les tirons de l'usage du vin, cela ne
souffre pas discussion. Mais il y a mieux, et
vous pouvez, avec quelques francs-quat'sous,
en faire l'expérience.
Laissez doucement glisser dans votre go-
sier, après le rôti, trois bons verres, par
exemple, de ce bourgogne que, j'imagine,
M. Gaston Gérard a particulièrement célébré
aux rivages de Coromandel. Puis, servez-
vous un quatrième verre et regardez au tra-
vers. Je vous parie un « magnum » que la
plus magnifique vision vous apparaîtra aus-
sitôt - : rien - de - moins -- que - la devise républi-
caine.
Elle étincellera, elle resplendira au sein
du rubis liquide : vous vous sentirez un hom-
me intégralement libre, l'égal du pape et de
Mussolini, ces deux moitiés de Dieu, et le
frère du dernier des mendigots.
Liberté, égalité, fraternité! Si nous pour-
suivons la propagande commencée, le vin de
France inculquera la vérité française à toutes
les races, et le 14 juillet sera bientôt fête
mondiale.
Ah t les Américains savent bien ce qu'ils
font lorsqu'ils se gardent des séductions du
jus de nos vignes. Ils veulent faire « peuple
à part ». Mais, par Bacchus, notre pinard
aura raison de Monroc.
Amatimm.
Cinéma Colonial
-
« L'Occident Il
Là où les décors de théâtre, il beaux
soient-ils, n'ont qu'une expression limitée, le
film apporte la nature dans sa vérité magni-
fique. C'est ainsi que l'Occident, l'œuvre
d'Henry Kistemaekers, réalisée à l'écran par
Henri Fescourt, tious restitue la splendeur
du Maroc, avec son soleil, sa poésie, la fraî-
cheur de ses oasis et la majesté de ses pal-
mes*
-- A -- -
Étrange fortune (Tune Oasis
Lr'OASIB DE DJADO
Nous nous permettrons d'indiquer
aux grands chefs des Goti&ernt*4
ments dc l'Afrique Française du
Nord VOasis de Djadt) - comme digne d'éveil-
ler leur sollicitude, lors de leur prochaine
Conférence. Djado dépend en réalité de
VA. O. F., mais elle est bien loin du siège
du gouvernement.
Elle serait plus à la portée de T hinterland
tunisien ou des territoires du sud de L'Al.
gérie,
Du reste, elle est une station tout indiquée
du service automobile qui ne peut manquer
d'exister un jour de Tunis au lac Tchad. La
mission Cour tôt y fil déjà escale ,lorsqu'eU"
reconnut ce trajet.
Djado- était naguère un des points de
passage des caravanes de Tripoli au Bor-
non qui ont adopté d'autres voies.
Elle comprend encore un ksar très grandt
à peine occupé par une centaine de Toubous
misérables, minés par les fièvres, dévores
Par les moustiques, toujours exposés aux in-
cursions des tribus de Mourzouk et de Ga-
troun, venant du territoire tripolitain et sur
lesquelles l'Italie n'est pas encore parvenue
à exercer une autorité effective.
Le bourg est juche sur un mamelon au
milieu des marais et des dattiers. Dans tout
son territoiref de 50 kilomètres de long, l'eau
est à fleur de sol et favorise la végétation
des palmiers ; malheureusement elle favorise
aussi la multiplication des moustiques.
Ceux-ci y pullulent au point de rendre le
séjour extrêmement pénible aux hommes.
Quant aux chameaux, ils ne peuvent y vivre.
Aussi, est-il impossible d'y maintenir ttnt
garnison à poste fixe.
Cependant, chaque année, au mois de sep-
tembre, le commandant dit cercle de Bilmc
organise une caravane avec des gens du ter
! titoire qui s'en vont, sous la protection d'ut
peloton de méharistes, récolter une partie
de l'énorme production de dattes de Diado
mais les pillards du Fezzan et du Tibesti
sont eux-mêmes très amateurs de ces dattes
et les méharistes ont souvent fort à faire à
les repousser.
La caravane de Btlma recueille (m';"",
un tiers de la récolte ; quant au reste, com-
me il est impossible de l'enlever, faute te
moyens de transport, il est incendié. CV*<
chaque année, un spectacle lamentabfs que
de voir livrer au feu de belles palmerat:'t
couvertes de fruits,
Ainsi deux ennemis ont empêché jusqu'ici
de mettre en valeur les richesses de Ujad"
les moustiques et les pillards tripolita-vs
C'est précisément la façon de réduire eu
deux ennemis que nous voudrions voir étu-
dier par la Conférence des CttIlVun.,'m:'Il:,.
Nord-Africains.
Les Américains, avec du pétrole, ynt d*
truit les moustiques aux Philippines ; el faut
envisager l'emrploi du pétrole contre les mous-
tiques du Diado.
On peut aussi assécher les marais et plan-
ter 'Jalls leur sol des essences de reboisement
appropriées. Les eucalyptus sont tout indi-
ques.
Enfin, il conviendrait de ne pas négliger
certaines plantes carnivores comme l' « Intti-
tulaire vulgaire » qui pousse spontanément, tn
Algérie. Nul doute que le sol humtde de
Djado ne se prête à une végétation abon-
dante de ces plantes libératrices.
Quant aux pillards tripolitains, le jour
où la disparition des moustiques permettr i
de mettre en valeur le sol fertile de l'Oasis,
il ne faudra pas hésiter à prendre les m au ru
nécessaires Pour les châtier durement s'ii;
persistent à franchir la frontière, en deça de
laquelle les Italiens ne se sont pas encore
montres capables de les maintenir.
Crnecl Haudos,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commi.wior
des Douanes.
l -
ET LE COLONELBERNARD?
Une instruction judiciaire a été ouverte
en Indochine il y a six mois contre le colonel
Bernard et les naufrageurs du Trentinian.
Patiemment nous avons attendu les résul-
tats de l'enquête.
Patiemment nous avons espéré que la
lumière se ferait, que la justice suivrait son
cours, que les assassins seraient châtiés.
Le plus responsable d'entre eux, se targue
de la protection de M. Monguillot, qui de-
puis dix mois assume l'intérim du Gouverne-
ment général de l'Indochine,pour échapper à
la justice des hommes.
Le scandale doit cesser. Il est impossible
que quarante personnes aient été brûlées et
noyées par. un service public subventionné
sans qu'il y eût de suites.
Si l'assassinat sur le Mékong de M. Bar-
tholoni, ancien député de la Haute-Savoie,
n'est pas aussi sauvage que celui,à Cayenne,
de M. Jean Galmot, ancien député de la
Guyane, il est tout aussi odieux.
L'Amgéty»
--- .,.
M. ANDRÉ LEBON
COMMANDEUR DE LA LEGION
D'HONNEUR
M. André Lebon, ancien ministre des Colo-
nies, président du Crédit Foncier d'Algérie et
de Tunisie, président honoraire du Conseil
d'administration des Messageries Maritimes et
membre du Conseil d'administration de nom-
breuses Sociétés coloniales, est promu Com-
mandçm de la Lé|MQ d'honneur. -
Ils déSlllre i DfteOJ
«♦» - ̃
Cn formidable ouragan s'est déchaîné
hier matin, vers 4 li. 30, sur la côte est de
l'Algérie, principalement entre Bougie et
ÔjjjcUi. Les communications télégraphi-
ques sont interrompues. Vuici les premiers
renseignements qu on nous télégrupliie :
A 4 h. 30, une drague venant de Mar-
seille, remorquée par une chaloupe A va-
pèur, a coulé par suite du mauvais temps à
quelques milles du port de Bougie. Sur les
sept hommes d'équipage, deux seulement
ont été jusqu'à présent recueillis.
A Diidielli, l'ouragan a sévi avec une in-
tensité effrof/able, principalement sur la
partie de la ville appelée « la presqu-tîs o,
où sont édifiés la caserne des tirailleurs et
l'hôpital. On indique les chiffres de 8 d 10
morts et de 150 blessés.
L'ouragan aurait été accompagné d'un
raz de marée et d'un tremblement de terre.
On rappelle, a ce propos, que Diidielli luI
complètement détruit en 18Ô2 par un trem-
blement de terre.
Il fi aurait, des dégdls matériels très im-
portants : de nombreuses maisons se se-
raient écroulés.
Le sous-préfet de Bougie n'a pu se ren-
dre sur place, la route en cojiiiçlm du lit-
toral étant coupée par tics éboulements de
rochers. Lp préfet de COliS t JI.llLi ne , a quitté
cette ville dans la matinée. en auto, se ren-
dant à Diidielli.
Dès aujourd'hui, on a également expédié
du chef-lieu du département du matériel de
campement et des vivres.
Ce soir est parti d'Alger un détachement
de 60 hommes du génie, sous la conduite
d'un o/licier. Le cabinet du gouverneur gé-
néral a immédiatement avisé M. Pierre
Bordes et le ministre de l'Intérieur.
tPur dépéche.)
–-–
M. Bordes dans le RouBaiUon
M. Bordes, gouverneur général de l'Algé-
rie, et Mme Bordes, sont arrivés jeudi soir, à
18 heures, à Port-Vndrcs (et non à Mar-
seille). à bord du paquebot Gouvemeur-Gé-
nblll-C ambon.
M. Bordes vient passer ses vacances dans
le Roussilloli, à Céret. Il a été reçu par MM.
Pams, sénatfeur ; Bodenan, préfet ; Cotnot,
sous-préfet de Céret, et Bousquet, secrétaire
général.
L'expansion belge en Tunisie
On parle beaucoup d'une collaboration
franco-belge en Tunisie. Le Congo, aux dires
de la presse de Belgique, serait encore trop
restreint pour utiliser les énergies de surcroît
de notre voisine métropolitaine. La question de
climat, de population, de distance intervient
elle-même.
Je ne vois pas les véritables objections qui
pourraient être soulevées par la France à la
collaboration souhaitée par la Belgique.
La population italienne ne fait que s' ac-
croître d'année en année dans la Régence.
C'est une submersion qui n'est pas si souhaita-
ble ni tant souhaitée, surtout à l'heure actuelle.
L'expérience acquise par la métropole, en
ce qui concerne la main-d' œuvre belge, n' est
pas du tout défavorable aux émigrants belges.
Sans doute, la Tunisie n' aurait à son tour,
si elle se décidait à tenter l'aventure, qu'à se
louer de ces Belges à l'esprit calme, aux
bras forts, qui sont de bons travailleurs à tête
froide.
La formule de cette collaboration serait évi-
demment à préciser. Il va de soi qu'elle de-
vrait respecter la souveraineté des deux nations,
de manière à faciliter l'établissement des fa-
milles belles et l'entrée des produits au prorata
des effectifs expatriés. La France devrait se
réserver les mêmes droits en ce qui concerne
les produits tunisiens.
La question mérite, en tout cas, d'être pro-
fondément, sérieusement étudiée. Elle peut
amener, dans l'avenir, une union coloniale éco-
nomique France-Belgique, qui serait pour les
deux nations un nouveau gage de prospérité.
Le sultan du Maroc
-
S. M. Sidi Mohammed, accompagné du
grand-vizir El Mokri, s'est rendu avant-hier
'Aix-les-Bains à l'ancien monastère de la
Grande Chartreuse. Dans la soirée, il se rendit
à làtenoble, où il passa la soirée au cinéma.
Hier, le sultan partit pour Nice, où il arriva
dans la journée et prit possession des appar-
tements qui lui avaient été retenus dans un pa-
lace de la promenade des Anglais.
Le Sultan restera à Nice jusqu'à lundi pro-
chain et repartira par la route pour, se rendre
à Marseille, où il doit, le 22 août, s'embarquer
à bord du Maréchal-Lyautey,
1 golem
Chaals et Nasiquts arabes à Paris
̃ M
La société uLgéiiennc « El Monliebia »
(les Troubadours), composée de musiciens
et chanteurs, anciens élèves de l'école de
musique arabe d'Alger, donnera des con-
certa demain et lundi soir, sjille des fû-
tes de la mairie du Xe arrondissement.
Cette société effectue une tournée artisti-
que en Belgique et en France au profit des
sinistrés de l'inondation qui dévasta l'Al-
gétte Tan dernier.
Les manifestations artistiques réservées
aux Parisiens seront présidées par MM.
Lucien Prévost, maire, et Chauvet, maire
adjoint du Xo.
Au programme, outre l'audition de « El
Montrebia », la danseuse et chanteuse
mauresque Keryéme Tikaï, Mlles Roussny
et Chemba, le fiotislc nègre Driss, char-
meur de serpents, et le célèbre ténor arabe
Mahieddinne, de l'Opéra d'Alger.
L'assassinat de Jean Galmot
6-
Mme Jean Galmot informe qu' elle n' a ja-
mais chargé de la défense de ses intérêts M"
Odin, député de la Oironcle, avocat à la Cour
d' .1. Bordeaux.
A bord de ma jonque
- «♦» »
Chien vivant et lioa empaillé
Mon vieil ami le colonial, (lUi cUlIIpte
30 campagnes en Atnquc nantaise,
les loisir.) de sa retraite a vitupérer contre
les CI laiseurs de papiers (oiumaux ». hnten-
dez les journalistes de la Métropole.
Il me taut des oreilles en béton armé, un
tympan en bois de eainpêcJie et un bon ca-
ratiere puur ne pas le jeter pat'-dessu-» boid.
Chaque jour, il arrive orandissant une
feuille de la veille ou ÙU lnatlll, lilllllaçallt
comme un démon le joui de 2soel, il s'ecrie:
Ln voilà encore un qui a découvert
l'A. 0. F.! Sans le voyage de ce plumitit,
n'est-ce pas, nous ignoierions qu'il y a des
ngrcs dans la boucle du :\ igcr Il
je tâche de l'apaiser, chaque lois avec les
tneines mots :
Pas tous, mon cher vieux, mais beau-
coup d'autres n'en sont pas si suis que cela'
Non, non, c'est désopilant sexclame-
ra-t-il encore, celui-là vient de découvrir les
relais sur les pistes sahariennes ! Des bidons
d'essence pour le ravitaillement des avions
ou des autos, hein, quelle nouvelle! Mais
c'est archi-connu, areni-su ! Il
Je vous laisse à penser les - épitbetes qui
tombent sur les reins d'un journaliste (lui
place par malheur et par mauvaise in-
formation Magadougou au Sénégal !
u Ils n'y sont pas allés! Il
« Ils n'y sont pas rcstés! Il
Avec ces deux griefs il tue tout le monde.
« Moi, qui suis resté vingt-cinq ans à »
Et c'est pour lui le droit de tout dire, de
tout blâmer.
Evidemment, il existe des coloniaux
journalistes ou autres qui ont fait le tour
général de notre empire d'outre-mer. lis
sont cependant, assez rares. Mais je ne con-
nais aucun homme qui soit resté successive-
ment vingt-cinq ans en Afrique, vingt-cinq
ans en lndodtinc,vingt-linq ans dans nos pos-
sessions américaines et vingt-cinq ans dans
notre Océanie et qui soit entré dans la car-
rière journalistique après. Et pour cause.
Il s'agit moins, d'ailleurs, de rester (lut
,.,.
Des pieds qui marchent, des. yeux qui
voient, des oreilles qui entendent sont plus
utiles au journaliste que longueur de temps.
Mais pour celui-là, encore, avoir vu n'est par*
tout. Il faut savoir l'écrire. Et l'écrirt; de
façon à être utilement lu par M. Tout le
Monde. Ce n'est pas une vertu. C'est un
métier. Il nécessite des dons, des aptitudes,
une vocation tout comme le métier de mili.
taire, de fonctionnaire, de commerçant.
'Certes, beaucoup de journalistes parisiens
se sont succédé cette année, sur 1rs routes
de l'A. E. 'F. et de l'A. 0. F. Quelques-uns
ont même poussé leur pointe vers l'Indo-
chine ou la Nouvellc-Calédonie, La copie
rapportée fut-elle toujours fidèlement con-
forme au modèle?
D'aucuns et mon ami prétendent, le
contraire.
Mais, il n'en est pas moins vrai que, grâce
à ces voyageurs, des millions de Français
ont appris que les oranges ne poussaient
pas seulement en Espagne, que Bamako
n'était pas le nom d'un roi nègre et que l'An-
nam était autre chose qu'un fruit exotique
tenant, à la fois, de l'ananas et de la ba-
nane.
Et pour l'instant c'est suffisant.
Au surplus, la presse métropolitaine n'am
bitionne nullement d'éclairer les coloniaux
des colonies sur leurs propres résidences.
Les vues restrictives de ceux-là nous sont
davantage précieuses. Mais qui peut le
plus, peut le moins. Et le moins, dans l'oc-
currence, c'est. d'être bon pour les jour-
nalistes coloniaux de la Métropole.
Le métier n'est pas plus rose qu'un autre.
Parler du Tanap-Takhek, de la culture des
hévéas, de la réforme de l'enseignement en
Cochinchine à des lecteurs, qui font leur
examen de conscience et leur testament
avant de s'embarouer pour Chartres, Palai-
seau. ou Royan. n est pas une sinécure. Les
jambes de Mistinguet, l'augmentation du
pain et les déficits de la T.C. R. P. sont su-
jets plus faciles et font meilleures recettes.
Comme le déclarait en Soi bonne un mem-
bre du jury, lors d'une soutenance de thèse
par un fonctionnaire indochinois : « Mieux
vaut un document de qualité relative que
pas de document. :>
Pour apprendre l'A. B. C. colonial aux
Français de la Métropole, mieux vaut un
maître Aliboron médiocrement documenté
que le silence magistral de ceux dont le mé-
tier n'est pas d'écrire ou des bougres qui s'en
f.ichent.
Dans la matière, un chien vivant vaut
mieux qu'un lion empaille, Iluand bien
même ses rugissements auraient fait jadis,
trembler tous les chameaux du désert.
ilfirane-iliarcelfe Oe/fln*.
L'activité minière en Indochine
0.98
Pendant l'année 11)27, les mines métalli-
ques et les gisements de phosphates et de
graphites de l'lndudlilw ont produit ¡(j,OU"
tonnes métriques de minerais, soit un lon-
nage quatre fois supérieur à ce qu'il était
il y a vingt ans. Au cours de la môme an-
née, les gisements de houille et autres
combustibles minéraux de rtnduchhtC ont
produit 1.190.000 tonnes ; suit quatre t'ois
plus qu'avant la guerre.
On estime a plus de 211 millions dr
francs la valeur de la production des mi-
nes et houillères de l'Union indochinoise
pendant l'année 1027.
Le voyage des souverains belges
1t1
Les .souverains belges «0 sont embarques, le
H) août, à bord do i'.tiiror.si.f/l^ pour rentrer
en Helgique.
L11 repassant h Léopiildvillr. ils ont eh': sa*
lués pur M. Antonelti, ^ouveriU'ur de l'Afrique
équntoriale française.
Iwlnueiwi-illn doit arriver à Anvers 'e ;M ;vmM.
31 août.
Durant leur voyage, LL. MM. !e lîoi et la
Reino des Neiges ont patvouru .all:- aucun
incident 2.;too kilomètres en avion.
ils (ilit
à Léopoklville, et, firent, une longue promonade
sur le lleuve. Le Roi s'est principalement inté-
ressô à la question do l'extension de Léopold-
ville et des relations de la capitule du Congo
belge avec l'Intérieur.
Le port de Pointe-Noire ouvert au trafic
» ♦«
ï/'s Ivuruu.i: du wharf ilr Poiulf-Noirn
i tant, ilès imiiulctutitt, suffisamment avait-
i r\, ce wharf a clé ouvert au trafic.
Il esI cm béton fondu, long de UÔO mètres.
Il est desservi par trois voies de l m. 00;
il dispose de huit grues et d'un pont trans-
bordeur de 20 tonnes, ce qui lui permet
d'assurer mensuellement ()0o tonnes de
transit.
Les voies d'adduction d'eau étant termi-
nées ou. sur le point de l'être, Pointe-Noire
est en clat de fournir de l'eau aux navires
Pointe-Noire est présente/tient le port à
barre, le mieux équipé de toute la côte occi-
dentale.
I/'s compagnies de navigation viennent
d'ailleurs d'en reconnaître l'importance,
puisque les Chargeurs Réunis, la Venture-
Weir el la Société Navale' Il,'. l'Ouest ont
supprimé la surtaxe de 10 , qu'elles apIJli-
quent alu rades foraines en raison de la
lenteur des opérations.
1 Par dépêche.)
ne$% –-
L'AUTEUR EST AU CONGO
Pendant que I on monte à Paris la pièce ti-
rée du Chemin de Buenos-Ayres, d. Albert
Londres, celui-ci est au Congo, où il fait une
enquête sur la traite des noirs. Mais il écrit à
ses lointains collaborateurs. Dans ses lettres. il
leur donne sa « bénédiction »> et ajoute : « 1 ra-
vaillez beaucoup, ça vous réchauffera ! »
.,.
ARRIVÉE
Mgr Steinrnetz, évêque du Dahomey, qui
v ent en France passer quelques semaines, est
irrivé à Marseille à bord du paquebot Touareg.
irr.
L'erreur d'un médecin
l' •
Rassurons-nous, cette erreur date de loin, et
celui qui la commit est mort le 17 août 1843.
L'Atmanach Hachette donne dans son
éphéméride d'hier vendredi 17 août : <« lojtr
Mert du docteur Chercin qui étudia la jièore
jaune et EN DÉMONTRA LA NON-CONTAGION.
- - - ..1. 1 _1_:- -_;.
Les faits ont, hélas ! prouve oepul \UUlU'
fe bon docteur Chervin s' est trompé. Il serait
curieux de retrouver cette étude sur la fièvre
jaune et d' en lire les conclusions motivées.
Un de nos confrères de t. Ouest-Africain si-
gnale que des cas de fièvre jaune suivis de
décès auraient été constatés à Grand-Bassam.
puisse-t-it s' être trompé, comme le fit le doc.
teur Chervin en 1843.
L'Aviation Coloniale
Indes Néerlandaises
Le. Parlement néerlandais vient de voter
des subventions importantes (plus du 10
millions annuellement) pour subventionner
des servièes aériens postaux et pour pas-
sagers qui sont eu voie de création.
La Hollande veut établir dans ses colo-
nies un réseau complet de lignes aérien-
nos.
Syrie
Le pilote Nogtiês vient, d'duhlir ln prc.
mière liaison uostale aerieune La Liotat-
Heyiouth en iJti heures, escales comprises,
Il pilule un appareil Méteore, de la Société,
provençale, muni de trois moteurs de lî>0
CV. llispano.
L'avion, piloté par 1 aviateur W oser, of-
fert au roi d'At's-hunistan par le gouverne-
ment français, a rut rs<\ile a Mouslimie, et
est reparti pour hubuul.
,–
DANS LA LEGION D'HONNEUR
̃ ♦»
MINISTERE DES FINANCES
Lvst promu la dignité de lira ml Croix :
M. Blodl fallli,','. procuivur général
près la l'oiir de Cassation. Le nouveau
grand dignitaire fut pendant plusieurs an-
nées directeur de la comptabilité au minis-
tère des Colonies, notamment au moment
de la. catastrophe de Saint-lJierre de la Mar-
littitIlle,
lisl promu grand officier :
M. Sergent, inspecteur général des tlnuu-
ces honoraire, président du Conseil d'ad-
ministration. de la Banque de TL'unn l'an-
sienne.
Lsl promu Commandeur :
M. Brineard, président du Conseil d'admi-
nistration du Crédit Lyonnais.
Sont promus Officiers :
M. Padovaiii, eouinMeur des dépenses en-
gagées par le. ministère des Colonies ; M.
•Moyse, secrétaire général de la Banque dl:
l'Algérie ; M. Hlludy, directeur do la Ban-
que de Paris d des Pays-Bas, ingénieue
conseil de la Compagnie Générale du M;ir"\
..*.
Nos meilleurs compliments à M. RuuJu,
spécialiste, eminent 1 les travaux de ports et
fiistincUon et
l'muvre. de tu i.'ompagaie tlcnerule du Ma-
roc.
Baisse sur le s. navires
et ce n'est pas un bateau
La valeur d'un vapeur neuf à un pont
d'environ 7.>00 tonnes de portée en lourJ"s
pieds de longueur. 49 de largeur, de pro-
tondeur et 25 pieds «S pouce-;-de tirant valait
en m.ii io~7i b8.) liv. st. l'n décembre
derniei, il ne coûtait que. oj.000 liv. -t.
ers la fin do. mars dernier, une nouvelle
baisse s'est produite et le. prix e-t revenu
à environ 60.000 liv. st. Enfin. 1.1 dépression
plus accentuée du marché des fret-; a provo-
que, chez les armateuus une certaine répu-
gnance à commander ou à acheter des va-
peurs, de sorte, qu'à l'heure actuelle un na-
vire de cettA sorte ne vaut pas plus de 57.000
livres sterling.
Heureux armateurs 1
J0IRMIQI0TI0IEII
Rédaction & Administration :
u, mmwmjM*
FAMS on
itLlM. t LOUVRBI»*»
M MMMMUMUMNM
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclame& sonl reçues au
bureau du Journal.
DiniCTiuKs : Maroel RUeDeL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publias dans noirs, journal ne peuvent
être reproduit* qu'en citant, les ASSAI.ES COI.O'A,.F.8.
180NNEIEIITS
avec le supplément illustré :
Un ta 6 Moi. 8 Moi.
Franc. et
Colonies 120 a 65 » 35 »
Étranger.. 180 D 100 » 50 »
un s'aoonne sans irais dana
tous les bureaux de poste.
MAIN-D'ŒUVRE COLONIALE
Miin-d'œuvre : aux colonie*, c' est le ffw
problème, et j'y NtÍeDI comtunment perce
que c'est là l'essentiel. L'Assodatio» Colo-
nies-Sciences m'envoie une brochure qui porte
ce titre : « La main-d oeuvte agricole aux
ColoniM n, recueil d'études fort intéressantes
que M. Camille Guy, agrégé de l'Université,
Gouverneur honoraire des colonies, présente en
ces termes : « Le problème le plus urgent à
résoudre est incontestablement celui de la main-
d'œuvre : 4 habitants par kilomètre carré en
Afrique Occidentale, 3 à Madagascar, 1 en
Afrique Equatoriale. » Difficultés très graves,
mais non totalement insurmontables : sans cela,
il vaudrait mieux renoncer à tout espoir. Déjà,
des progrès, fort médiocres il est vrai, ont été
réalités. De 1921 à 1926, la population de
l'Afrique Occidentale française, par exemple,
s'est accrue de 4 millions d'habitants, et 1 ac-
croissement aurait été plus considérable si
140.000 indigènes environ, les meilleurs,
n'avaient pas été jetés dans la fournaise de
la guerre. Les races sont désormais, et de jour
en iour. mieux défendues. Mais combien fau-
dra-t-it de tempt pour doubler la population
indigène ) On nous dit : deux, peut-être trois
générations. Et pendant ce long délai, com-
ment faire travailler les champs et les plaines,
comment faire exploiter les forêts ? C'est l'ob-
jet de l' enquête menée à bien par l'Associa-
tion Colonies-Sciences. M. Camille Guy ne
nous nrésente ou ses conclusions comme défini-
tives ; rien n'est définitif en cette matière, écrit-
il avec la sage modestie d'un homme qui ne
croit pas que ses collaborateurs et lui aient
découvert l'Amérique et n' aient plus rien laissé
à découvrir aux explorateurs qui marcheront sur
leurs traces : « Mais elles peuvent servir de
point de départ à d' autres études et peut-être
à d'autres solutions. et elles constituent, en tout
cas, une m i se au point dont on ne saurait dis-
cuter I utilité pratique et la portée économi-
que. » J'aime cette réserve. C'est là, à la fois,
la méthode et l' esprit acientibqUeb. Il ne
s'agit pu de crier à la ronde : Vous al-
lez voir. ce que vous allez voir 1 Quid
digmtm tanto ferct hic promissor hiatu ? Mais
il s'agit de recueillir le plus grand nombre
d'observations possible, - de les rapprocher, de
les condenser et d en tirer etl conclusions qui
seront peut-être modifiées par d' autres expé-
riences, mais qui, en tout cab. constituent une
« mise au point » dont l'utilité pratique et la
portée économique apparaissent à tous.
C'est dans cet esprit que sont composées les
études publiées par 1 Association Colonies-
Sciences sur la main-d' œuvre agricole, et no-
tamment celle de M, Léon Géraud, directeur
̃feéral de» Consortium» forestier et maritime
dea Crandt RéMam Fraaçait. J'avais lu de
Vu, dans la Reowe Générale des Chemint de
Fer, une étude publiée en mars, dans laquelle
il revenait à divenes reprises sur les consé-
séquences pénibles. pour le Consortium, de la
pénurie de main-d' œuvre. Cette fois, il exa-
m ine. après avoir exposé « la aise de la main-
d œuvre aux Colonies » et « les mesures con-
servatoires immédiates pour y remédier », par
quels moyens les engins mécaniques pourraient
être employés pour compenser l'insuffisance de
la main-d' œuvre. Il intitule cette dernière étu-
de : « Développement du machinisme pour ré-
duire les besoins de la main-d'œuvre aux co-
lonies », et il divise en deux chapitres ce qui
a trait à l'emploi de l'outillage mécanique :
1° transports et manutentions; 20 production.
Tenons-nous-en aux transports, j'ai retrouvé
là un certain nombre de faits et d'idées que
connaissent ceux qui s'occupent de questions
coloniales et que j ai moi-même signalés après
tant d autres ; mais, encore une fois, il n est
pas question de découvrir t Amérique ; l'étude
est claire, bien divisée, bien condensée, et il
y a, au reste, quelques aperçus originaux en
même tempe qu"un louable souci de précision.
Le procès ou portage est réglé en quelques
lignes, viooureusement, décidément : le maxi-
mum de la charge étant fixé à 25 kilos, il
faut, pour le transport des marchandises, arra-
cher à la production utile et même à la pro-
duction indispensable (cultures vivrières). des
indigènes en grandes quantités ; ceux-ci sont
mis par la fatigue en état de moindre réttia-
tance aux maladies endémiques dont ils véhi-
culent d'ailleurs les aermes en même temps
que leurs fardeaux. C'est là une des causes de
la dépopulation de l'Afrique Française. Si l'on
veut de la main-d' œuvre, il faut supprimer le
port.
Comment ? La réponse est facile : en mul-
tipliant les chemins de fer, les routes, les ca-
naux, les voies de communication à grand ren-
dement.
L'exécution est plus difticile. J'ai dit plus
d'une fois comment ici encore la pénurie, sans
compter la mauvaise qualité de la main-cf œu-
vre, créait des obstacles insoupçonnés : de là
la nécessité impérieuse de proportionner rigou-
reusement le programme et le développement
des travaux à leur réelle utilité.
Mais supposons le problème résolu : voici la
voie de communication tracée, creusée ; il faut
installer I instrument de transport, substituer,
sur les canaux et te* biefs navigables, les
moyens mécaniques à la pirogue indigène, c'est
le devoir de l'Administration ; par l aménage-
ment de l'outillage ftuvial, on décuple le ren-
dement de la main-d'œuvre. M. Léon Géraud
préconise, parmi les encouragements efficaces,
le dégrèvement des droits de douane et de con-
sommation quand le matériel entre dans la Co-
lonie, l'obligation de s'en servir imposée aux
concessionnaires des travaux publics, etc. Il
est d'autres moyens ; ceux-là sont bons.
Pour les toutes, mêmes encouragements à
accorder aux transports automobiles : ceux-ci
IODt évidemment très coûteux, et M. Léon Gé-
raud prétend qu'on ne peut les utiliser que
pour les passagers et lu mmbarahies ri",
encore que, d après lui, les frais d'exploita-
tion soient appelés fetwum tfài"
pm sot* de fa aubtfoition <&s paDflsi à l'es-
sence. U ajoute enfin que ces transports ne peu-
vent se faire que sur des toutes régulièrement
entretenues, mais cet entretien revient toit cher
et exige une maio-d. œuvre importante dont on
a besoin ailleurs : « ta dehors des axes prin-
cipaux où l'intensité du trafcc justifie ces dé-
penses, on ne peut concevoir que l'établisse-
ment de pistes sut lesquelles des automobiles
n auraient pas un rendement suffisant. »
Quand il existe des animaux de trait, l'ins-
trument de transport tout indiqué est la char-
rette. L introduction de la charrette a bœuts
a provoqué une véritable transformation écono-
mique à Madagascar. Ailleurs, les chameaux ;
ailleurs, les éléphant" peuvent rendre les mê-
mes services. Je reviendrai quelque jour sur ce
sujet tout à loisir.
Quand il n. existe pas d'animaux de trait,
on doit, avant tout, tâcher d'acclimater quelques
espèces robustes, des ânes par exemple.. Cette
acclimatation est-elle impossible, on peut alors
introduire au moins les charrettes à bras, qui
sont tout de même un progrès sur le portage
à tête d'homme.
Tout cela ne se généralise que si l'indigène
est amené à comprendre que, pour son propre
usage, il n'a rien à taire de mieux. Affaire de
crédit, mais aussi affaire d'éducation patiente.
L'Administration, quand il y a des Sociétés
Coopératives, trouvera, grâce à elles, des ga-
ranties suffisante» qui permettent d' avancer aux
indigènes les sommes nécessaires pour acquérir
bétail et matériel.
M. Léon Géraud passe ensuite à la manu-
tention dans les ports. II va un peu vite, à
mon gré. Il cite l'exemple de Dakar, où l' ou-
tillage mécanique a permis d'économiser une
grande quantité de main-d'œuvre pour le char-
bon, et où il permettra d'en économiser demain
beaucoup pour les arachides. Il aurait pu citer
bien d autres cas de ce genre. Là surtout, il est
vrai d'affirmer que l'indigène est facilement
remplacé par l' appareil mécanique. Là enfin,
il est exact de prétendre que l'outillale, pour
être installé, réclame moins de main-de œuvre
que d'argent ; une seule des deux difficultés
subsiste ; « l' outillage est donc plus aisément
réalisable »; raison de plus pour que nous ne
nous lassions pas de revenir à la charge et de
répéter qu'il faut le réaliser.
Tel est le fonds de l'étude de M. Léon G-
raud sur les moyens de réduire les besoins de
main-d œuvre aux colonies, en ce qui con-
cerne les entreprises privées et publiques. On
comprend que les économies faites de ce côté
permettent d'être moins à court quand on a be-
soin de main-d' œuvre agricole. La question est
ainsi posée : « Comment trouver les travailleurs
agricoles ou les ouvriers nécessaires pour déve-
lopper les cultures, accroître la superficie des
terres mises en valeur ? » Précisément, en di-
minuant par l'extension de l'outillage mécani-
que le nombre des travailleurs et ouvriers ré-,
clamés par les transports et manutentions. Tout
cela se touche et se tient. On le verra mieux
encore lorsque je suivrai M. Léon Géraud dans
la partie de son étude qui a trait à la produc-
tion.
--.. - Merle Iteualan,
Sénateur de L'ilérault, ancien ministre
Vice-président da la Commission
sénatoriale des C,loft.,
BROUSSES
4k BROUTILLES
«♦«
Un grand événement
Veuillez croire que je n'exagère rien, quoi-
que méridional : le premier acte de propa-
gande pour le vin dans l'Inde française est
un événement d'importance.
M. Gaston Gérard, député, maire de Dijon,
ayant organisé à Pondichéry, une manifesta-
tion en l'honneur de nos produits et notam-
ment de nos vins, se fit longuement accla-
mer
Eh 1 bien, ce succès est tout simplement ce-
lui de l'hégémonie française à son aurore.
Vous ne le croyez pas? Ecoutez, jugez et
applaudissez, citoyens !
Toutes nos meilleures vertus individuelles,
nous les tirons de l'usage du vin, cela ne
souffre pas discussion. Mais il y a mieux, et
vous pouvez, avec quelques francs-quat'sous,
en faire l'expérience.
Laissez doucement glisser dans votre go-
sier, après le rôti, trois bons verres, par
exemple, de ce bourgogne que, j'imagine,
M. Gaston Gérard a particulièrement célébré
aux rivages de Coromandel. Puis, servez-
vous un quatrième verre et regardez au tra-
vers. Je vous parie un « magnum » que la
plus magnifique vision vous apparaîtra aus-
sitôt - : rien - de - moins -- que - la devise républi-
caine.
Elle étincellera, elle resplendira au sein
du rubis liquide : vous vous sentirez un hom-
me intégralement libre, l'égal du pape et de
Mussolini, ces deux moitiés de Dieu, et le
frère du dernier des mendigots.
Liberté, égalité, fraternité! Si nous pour-
suivons la propagande commencée, le vin de
France inculquera la vérité française à toutes
les races, et le 14 juillet sera bientôt fête
mondiale.
Ah t les Américains savent bien ce qu'ils
font lorsqu'ils se gardent des séductions du
jus de nos vignes. Ils veulent faire « peuple
à part ». Mais, par Bacchus, notre pinard
aura raison de Monroc.
Amatimm.
Cinéma Colonial
-
« L'Occident Il
Là où les décors de théâtre, il beaux
soient-ils, n'ont qu'une expression limitée, le
film apporte la nature dans sa vérité magni-
fique. C'est ainsi que l'Occident, l'œuvre
d'Henry Kistemaekers, réalisée à l'écran par
Henri Fescourt, tious restitue la splendeur
du Maroc, avec son soleil, sa poésie, la fraî-
cheur de ses oasis et la majesté de ses pal-
mes*
-- A -- -
Étrange fortune (Tune Oasis
Lr'OASIB DE DJADO
Nous nous permettrons d'indiquer
aux grands chefs des Goti&ernt*4
ments dc l'Afrique Française du
Nord VOasis de Djadt) - comme digne d'éveil-
ler leur sollicitude, lors de leur prochaine
Conférence. Djado dépend en réalité de
VA. O. F., mais elle est bien loin du siège
du gouvernement.
Elle serait plus à la portée de T hinterland
tunisien ou des territoires du sud de L'Al.
gérie,
Du reste, elle est une station tout indiquée
du service automobile qui ne peut manquer
d'exister un jour de Tunis au lac Tchad. La
mission Cour tôt y fil déjà escale ,lorsqu'eU"
reconnut ce trajet.
Djado- était naguère un des points de
passage des caravanes de Tripoli au Bor-
non qui ont adopté d'autres voies.
Elle comprend encore un ksar très grandt
à peine occupé par une centaine de Toubous
misérables, minés par les fièvres, dévores
Par les moustiques, toujours exposés aux in-
cursions des tribus de Mourzouk et de Ga-
troun, venant du territoire tripolitain et sur
lesquelles l'Italie n'est pas encore parvenue
à exercer une autorité effective.
Le bourg est juche sur un mamelon au
milieu des marais et des dattiers. Dans tout
son territoiref de 50 kilomètres de long, l'eau
est à fleur de sol et favorise la végétation
des palmiers ; malheureusement elle favorise
aussi la multiplication des moustiques.
Ceux-ci y pullulent au point de rendre le
séjour extrêmement pénible aux hommes.
Quant aux chameaux, ils ne peuvent y vivre.
Aussi, est-il impossible d'y maintenir ttnt
garnison à poste fixe.
Cependant, chaque année, au mois de sep-
tembre, le commandant dit cercle de Bilmc
organise une caravane avec des gens du ter
! titoire qui s'en vont, sous la protection d'ut
peloton de méharistes, récolter une partie
de l'énorme production de dattes de Diado
mais les pillards du Fezzan et du Tibesti
sont eux-mêmes très amateurs de ces dattes
et les méharistes ont souvent fort à faire à
les repousser.
La caravane de Btlma recueille (m';"",
un tiers de la récolte ; quant au reste, com-
me il est impossible de l'enlever, faute te
moyens de transport, il est incendié. CV*<
chaque année, un spectacle lamentabfs que
de voir livrer au feu de belles palmerat:'t
couvertes de fruits,
Ainsi deux ennemis ont empêché jusqu'ici
de mettre en valeur les richesses de Ujad"
les moustiques et les pillards tripolita-vs
C'est précisément la façon de réduire eu
deux ennemis que nous voudrions voir étu-
dier par la Conférence des CttIlVun.,'m:'Il:,.
Nord-Africains.
Les Américains, avec du pétrole, ynt d*
truit les moustiques aux Philippines ; el faut
envisager l'emrploi du pétrole contre les mous-
tiques du Diado.
On peut aussi assécher les marais et plan-
ter 'Jalls leur sol des essences de reboisement
appropriées. Les eucalyptus sont tout indi-
ques.
Enfin, il conviendrait de ne pas négliger
certaines plantes carnivores comme l' « Intti-
tulaire vulgaire » qui pousse spontanément, tn
Algérie. Nul doute que le sol humtde de
Djado ne se prête à une végétation abon-
dante de ces plantes libératrices.
Quant aux pillards tripolitains, le jour
où la disparition des moustiques permettr i
de mettre en valeur le sol fertile de l'Oasis,
il ne faudra pas hésiter à prendre les m au ru
nécessaires Pour les châtier durement s'ii;
persistent à franchir la frontière, en deça de
laquelle les Italiens ne se sont pas encore
montres capables de les maintenir.
Crnecl Haudos,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commi.wior
des Douanes.
l -
ET LE COLONELBERNARD?
Une instruction judiciaire a été ouverte
en Indochine il y a six mois contre le colonel
Bernard et les naufrageurs du Trentinian.
Patiemment nous avons attendu les résul-
tats de l'enquête.
Patiemment nous avons espéré que la
lumière se ferait, que la justice suivrait son
cours, que les assassins seraient châtiés.
Le plus responsable d'entre eux, se targue
de la protection de M. Monguillot, qui de-
puis dix mois assume l'intérim du Gouverne-
ment général de l'Indochine,pour échapper à
la justice des hommes.
Le scandale doit cesser. Il est impossible
que quarante personnes aient été brûlées et
noyées par. un service public subventionné
sans qu'il y eût de suites.
Si l'assassinat sur le Mékong de M. Bar-
tholoni, ancien député de la Haute-Savoie,
n'est pas aussi sauvage que celui,à Cayenne,
de M. Jean Galmot, ancien député de la
Guyane, il est tout aussi odieux.
L'Amgéty»
--- .,.
M. ANDRÉ LEBON
COMMANDEUR DE LA LEGION
D'HONNEUR
M. André Lebon, ancien ministre des Colo-
nies, président du Crédit Foncier d'Algérie et
de Tunisie, président honoraire du Conseil
d'administration des Messageries Maritimes et
membre du Conseil d'administration de nom-
breuses Sociétés coloniales, est promu Com-
mandçm de la Lé|MQ d'honneur. -
Ils déSlllre i DfteOJ
«♦» - ̃
Cn formidable ouragan s'est déchaîné
hier matin, vers 4 li. 30, sur la côte est de
l'Algérie, principalement entre Bougie et
ÔjjjcUi. Les communications télégraphi-
ques sont interrompues. Vuici les premiers
renseignements qu on nous télégrupliie :
A 4 h. 30, une drague venant de Mar-
seille, remorquée par une chaloupe A va-
pèur, a coulé par suite du mauvais temps à
quelques milles du port de Bougie. Sur les
sept hommes d'équipage, deux seulement
ont été jusqu'à présent recueillis.
A Diidielli, l'ouragan a sévi avec une in-
tensité effrof/able, principalement sur la
partie de la ville appelée « la presqu-tîs o,
où sont édifiés la caserne des tirailleurs et
l'hôpital. On indique les chiffres de 8 d 10
morts et de 150 blessés.
L'ouragan aurait été accompagné d'un
raz de marée et d'un tremblement de terre.
On rappelle, a ce propos, que Diidielli luI
complètement détruit en 18Ô2 par un trem-
blement de terre.
Il fi aurait, des dégdls matériels très im-
portants : de nombreuses maisons se se-
raient écroulés.
Le sous-préfet de Bougie n'a pu se ren-
dre sur place, la route en cojiiiçlm du lit-
toral étant coupée par tics éboulements de
rochers. Lp préfet de COliS t JI.llLi ne , a quitté
cette ville dans la matinée. en auto, se ren-
dant à Diidielli.
Dès aujourd'hui, on a également expédié
du chef-lieu du département du matériel de
campement et des vivres.
Ce soir est parti d'Alger un détachement
de 60 hommes du génie, sous la conduite
d'un o/licier. Le cabinet du gouverneur gé-
néral a immédiatement avisé M. Pierre
Bordes et le ministre de l'Intérieur.
tPur dépéche.)
–-–
M. Bordes dans le RouBaiUon
M. Bordes, gouverneur général de l'Algé-
rie, et Mme Bordes, sont arrivés jeudi soir, à
18 heures, à Port-Vndrcs (et non à Mar-
seille). à bord du paquebot Gouvemeur-Gé-
nblll-C ambon.
M. Bordes vient passer ses vacances dans
le Roussilloli, à Céret. Il a été reçu par MM.
Pams, sénatfeur ; Bodenan, préfet ; Cotnot,
sous-préfet de Céret, et Bousquet, secrétaire
général.
L'expansion belge en Tunisie
On parle beaucoup d'une collaboration
franco-belge en Tunisie. Le Congo, aux dires
de la presse de Belgique, serait encore trop
restreint pour utiliser les énergies de surcroît
de notre voisine métropolitaine. La question de
climat, de population, de distance intervient
elle-même.
Je ne vois pas les véritables objections qui
pourraient être soulevées par la France à la
collaboration souhaitée par la Belgique.
La population italienne ne fait que s' ac-
croître d'année en année dans la Régence.
C'est une submersion qui n'est pas si souhaita-
ble ni tant souhaitée, surtout à l'heure actuelle.
L'expérience acquise par la métropole, en
ce qui concerne la main-d' œuvre belge, n' est
pas du tout défavorable aux émigrants belges.
Sans doute, la Tunisie n' aurait à son tour,
si elle se décidait à tenter l'aventure, qu'à se
louer de ces Belges à l'esprit calme, aux
bras forts, qui sont de bons travailleurs à tête
froide.
La formule de cette collaboration serait évi-
demment à préciser. Il va de soi qu'elle de-
vrait respecter la souveraineté des deux nations,
de manière à faciliter l'établissement des fa-
milles belles et l'entrée des produits au prorata
des effectifs expatriés. La France devrait se
réserver les mêmes droits en ce qui concerne
les produits tunisiens.
La question mérite, en tout cas, d'être pro-
fondément, sérieusement étudiée. Elle peut
amener, dans l'avenir, une union coloniale éco-
nomique France-Belgique, qui serait pour les
deux nations un nouveau gage de prospérité.
Le sultan du Maroc
-
S. M. Sidi Mohammed, accompagné du
grand-vizir El Mokri, s'est rendu avant-hier
'Aix-les-Bains à l'ancien monastère de la
Grande Chartreuse. Dans la soirée, il se rendit
à làtenoble, où il passa la soirée au cinéma.
Hier, le sultan partit pour Nice, où il arriva
dans la journée et prit possession des appar-
tements qui lui avaient été retenus dans un pa-
lace de la promenade des Anglais.
Le Sultan restera à Nice jusqu'à lundi pro-
chain et repartira par la route pour, se rendre
à Marseille, où il doit, le 22 août, s'embarquer
à bord du Maréchal-Lyautey,
1 golem
Chaals et Nasiquts arabes à Paris
̃ M
La société uLgéiiennc « El Monliebia »
(les Troubadours), composée de musiciens
et chanteurs, anciens élèves de l'école de
musique arabe d'Alger, donnera des con-
certa demain et lundi soir, sjille des fû-
tes de la mairie du Xe arrondissement.
Cette société effectue une tournée artisti-
que en Belgique et en France au profit des
sinistrés de l'inondation qui dévasta l'Al-
gétte Tan dernier.
Les manifestations artistiques réservées
aux Parisiens seront présidées par MM.
Lucien Prévost, maire, et Chauvet, maire
adjoint du Xo.
Au programme, outre l'audition de « El
Montrebia », la danseuse et chanteuse
mauresque Keryéme Tikaï, Mlles Roussny
et Chemba, le fiotislc nègre Driss, char-
meur de serpents, et le célèbre ténor arabe
Mahieddinne, de l'Opéra d'Alger.
L'assassinat de Jean Galmot
6-
Mme Jean Galmot informe qu' elle n' a ja-
mais chargé de la défense de ses intérêts M"
Odin, député de la Oironcle, avocat à la Cour
d' .1. Bordeaux.
A bord de ma jonque
- «♦» »
Chien vivant et lioa empaillé
Mon vieil ami le colonial, (lUi cUlIIpte
30 campagnes en Atnquc nantaise,
les loisir.) de sa retraite a vitupérer contre
les CI laiseurs de papiers (oiumaux ». hnten-
dez les journalistes de la Métropole.
Il me taut des oreilles en béton armé, un
tympan en bois de eainpêcJie et un bon ca-
ratiere puur ne pas le jeter pat'-dessu-» boid.
Chaque jour, il arrive orandissant une
feuille de la veille ou ÙU lnatlll, lilllllaçallt
comme un démon le joui de 2soel, il s'ecrie:
Ln voilà encore un qui a découvert
l'A. 0. F.! Sans le voyage de ce plumitit,
n'est-ce pas, nous ignoierions qu'il y a des
ngrcs dans la boucle du :\ igcr Il
je tâche de l'apaiser, chaque lois avec les
tneines mots :
Pas tous, mon cher vieux, mais beau-
coup d'autres n'en sont pas si suis que cela'
Non, non, c'est désopilant sexclame-
ra-t-il encore, celui-là vient de découvrir les
relais sur les pistes sahariennes ! Des bidons
d'essence pour le ravitaillement des avions
ou des autos, hein, quelle nouvelle! Mais
c'est archi-connu, areni-su ! Il
Je vous laisse à penser les - épitbetes qui
tombent sur les reins d'un journaliste (lui
place par malheur et par mauvaise in-
formation Magadougou au Sénégal !
u Ils n'y sont pas allés! Il
« Ils n'y sont pas rcstés! Il
Avec ces deux griefs il tue tout le monde.
« Moi, qui suis resté vingt-cinq ans à »
Et c'est pour lui le droit de tout dire, de
tout blâmer.
Evidemment, il existe des coloniaux
journalistes ou autres qui ont fait le tour
général de notre empire d'outre-mer. lis
sont cependant, assez rares. Mais je ne con-
nais aucun homme qui soit resté successive-
ment vingt-cinq ans en Afrique, vingt-cinq
ans en lndodtinc,vingt-linq ans dans nos pos-
sessions américaines et vingt-cinq ans dans
notre Océanie et qui soit entré dans la car-
rière journalistique après. Et pour cause.
Il s'agit moins, d'ailleurs, de rester (lut
,.,.
Des pieds qui marchent, des. yeux qui
voient, des oreilles qui entendent sont plus
utiles au journaliste que longueur de temps.
Mais pour celui-là, encore, avoir vu n'est par*
tout. Il faut savoir l'écrire. Et l'écrirt; de
façon à être utilement lu par M. Tout le
Monde. Ce n'est pas une vertu. C'est un
métier. Il nécessite des dons, des aptitudes,
une vocation tout comme le métier de mili.
taire, de fonctionnaire, de commerçant.
'Certes, beaucoup de journalistes parisiens
se sont succédé cette année, sur 1rs routes
de l'A. E. 'F. et de l'A. 0. F. Quelques-uns
ont même poussé leur pointe vers l'Indo-
chine ou la Nouvellc-Calédonie, La copie
rapportée fut-elle toujours fidèlement con-
forme au modèle?
D'aucuns et mon ami prétendent, le
contraire.
Mais, il n'en est pas moins vrai que, grâce
à ces voyageurs, des millions de Français
ont appris que les oranges ne poussaient
pas seulement en Espagne, que Bamako
n'était pas le nom d'un roi nègre et que l'An-
nam était autre chose qu'un fruit exotique
tenant, à la fois, de l'ananas et de la ba-
nane.
Et pour l'instant c'est suffisant.
Au surplus, la presse métropolitaine n'am
bitionne nullement d'éclairer les coloniaux
des colonies sur leurs propres résidences.
Les vues restrictives de ceux-là nous sont
davantage précieuses. Mais qui peut le
plus, peut le moins. Et le moins, dans l'oc-
currence, c'est. d'être bon pour les jour-
nalistes coloniaux de la Métropole.
Le métier n'est pas plus rose qu'un autre.
Parler du Tanap-Takhek, de la culture des
hévéas, de la réforme de l'enseignement en
Cochinchine à des lecteurs, qui font leur
examen de conscience et leur testament
avant de s'embarouer pour Chartres, Palai-
seau. ou Royan. n est pas une sinécure. Les
jambes de Mistinguet, l'augmentation du
pain et les déficits de la T.C. R. P. sont su-
jets plus faciles et font meilleures recettes.
Comme le déclarait en Soi bonne un mem-
bre du jury, lors d'une soutenance de thèse
par un fonctionnaire indochinois : « Mieux
vaut un document de qualité relative que
pas de document. :>
Pour apprendre l'A. B. C. colonial aux
Français de la Métropole, mieux vaut un
maître Aliboron médiocrement documenté
que le silence magistral de ceux dont le mé-
tier n'est pas d'écrire ou des bougres qui s'en
f.ichent.
Dans la matière, un chien vivant vaut
mieux qu'un lion empaille, Iluand bien
même ses rugissements auraient fait jadis,
trembler tous les chameaux du désert.
ilfirane-iliarcelfe Oe/fln*.
L'activité minière en Indochine
0.98
Pendant l'année 11)27, les mines métalli-
ques et les gisements de phosphates et de
graphites de l'lndudlilw ont produit ¡(j,OU"
tonnes métriques de minerais, soit un lon-
nage quatre fois supérieur à ce qu'il était
il y a vingt ans. Au cours de la môme an-
née, les gisements de houille et autres
combustibles minéraux de rtnduchhtC ont
produit 1.190.000 tonnes ; suit quatre t'ois
plus qu'avant la guerre.
On estime a plus de 211 millions dr
francs la valeur de la production des mi-
nes et houillères de l'Union indochinoise
pendant l'année 1027.
Le voyage des souverains belges
1t1
Les .souverains belges «0 sont embarques, le
H) août, à bord do i'.tiiror.si.f/l^ pour rentrer
en Helgique.
L11 repassant h Léopiildvillr. ils ont eh': sa*
lués pur M. Antonelti, ^ouveriU'ur de l'Afrique
équntoriale française.
Iwlnueiwi-illn doit arriver à Anvers 'e ;M ;vmM.
31 août.
Durant leur voyage, LL. MM. !e lîoi et la
Reino des Neiges ont patvouru .all:- aucun
incident 2.;too kilomètres en avion.
ils (ilit
à Léopoklville, et, firent, une longue promonade
sur le lleuve. Le Roi s'est principalement inté-
ressô à la question do l'extension de Léopold-
ville et des relations de la capitule du Congo
belge avec l'Intérieur.
Le port de Pointe-Noire ouvert au trafic
» ♦«
ï/'s Ivuruu.i: du wharf ilr Poiulf-Noirn
i tant, ilès imiiulctutitt, suffisamment avait-
i r\, ce wharf a clé ouvert au trafic.
Il esI cm béton fondu, long de UÔO mètres.
Il est desservi par trois voies de l m. 00;
il dispose de huit grues et d'un pont trans-
bordeur de 20 tonnes, ce qui lui permet
d'assurer mensuellement ()0o tonnes de
transit.
Les voies d'adduction d'eau étant termi-
nées ou. sur le point de l'être, Pointe-Noire
est en clat de fournir de l'eau aux navires
Pointe-Noire est présente/tient le port à
barre, le mieux équipé de toute la côte occi-
dentale.
I/'s compagnies de navigation viennent
d'ailleurs d'en reconnaître l'importance,
puisque les Chargeurs Réunis, la Venture-
Weir el la Société Navale' Il,'. l'Ouest ont
supprimé la surtaxe de 10 , qu'elles apIJli-
quent alu rades foraines en raison de la
lenteur des opérations.
1 Par dépêche.)
ne$% –-
L'AUTEUR EST AU CONGO
Pendant que I on monte à Paris la pièce ti-
rée du Chemin de Buenos-Ayres, d. Albert
Londres, celui-ci est au Congo, où il fait une
enquête sur la traite des noirs. Mais il écrit à
ses lointains collaborateurs. Dans ses lettres. il
leur donne sa « bénédiction »> et ajoute : « 1 ra-
vaillez beaucoup, ça vous réchauffera ! »
.,.
ARRIVÉE
Mgr Steinrnetz, évêque du Dahomey, qui
v ent en France passer quelques semaines, est
irrivé à Marseille à bord du paquebot Touareg.
irr.
L'erreur d'un médecin
l' •
Rassurons-nous, cette erreur date de loin, et
celui qui la commit est mort le 17 août 1843.
L'Atmanach Hachette donne dans son
éphéméride d'hier vendredi 17 août : <« lojtr
Mert du docteur Chercin qui étudia la jièore
jaune et EN DÉMONTRA LA NON-CONTAGION.
- - - ..1. 1 _1_:- -_;.
Les faits ont, hélas ! prouve oepul \UUlU'
fe bon docteur Chervin s' est trompé. Il serait
curieux de retrouver cette étude sur la fièvre
jaune et d' en lire les conclusions motivées.
Un de nos confrères de t. Ouest-Africain si-
gnale que des cas de fièvre jaune suivis de
décès auraient été constatés à Grand-Bassam.
puisse-t-it s' être trompé, comme le fit le doc.
teur Chervin en 1843.
L'Aviation Coloniale
Indes Néerlandaises
Le. Parlement néerlandais vient de voter
des subventions importantes (plus du 10
millions annuellement) pour subventionner
des servièes aériens postaux et pour pas-
sagers qui sont eu voie de création.
La Hollande veut établir dans ses colo-
nies un réseau complet de lignes aérien-
nos.
Syrie
Le pilote Nogtiês vient, d'duhlir ln prc.
mière liaison uostale aerieune La Liotat-
Heyiouth en iJti heures, escales comprises,
Il pilule un appareil Méteore, de la Société,
provençale, muni de trois moteurs de lî>0
CV. llispano.
L'avion, piloté par 1 aviateur W oser, of-
fert au roi d'At's-hunistan par le gouverne-
ment français, a rut rs<\ile a Mouslimie, et
est reparti pour hubuul.
,–
DANS LA LEGION D'HONNEUR
̃ ♦»
MINISTERE DES FINANCES
Lvst promu la dignité de lira ml Croix :
M. Blodl fallli,','. procuivur général
près la l'oiir de Cassation. Le nouveau
grand dignitaire fut pendant plusieurs an-
nées directeur de la comptabilité au minis-
tère des Colonies, notamment au moment
de la. catastrophe de Saint-lJierre de la Mar-
littitIlle,
lisl promu grand officier :
M. Sergent, inspecteur général des tlnuu-
ces honoraire, président du Conseil d'ad-
ministration. de la Banque de TL'unn l'an-
sienne.
Lsl promu Commandeur :
M. Brineard, président du Conseil d'admi-
nistration du Crédit Lyonnais.
Sont promus Officiers :
M. Padovaiii, eouinMeur des dépenses en-
gagées par le. ministère des Colonies ; M.
•Moyse, secrétaire général de la Banque dl:
l'Algérie ; M. Hlludy, directeur do la Ban-
que de Paris d des Pays-Bas, ingénieue
conseil de la Compagnie Générale du M;ir"\
..*.
Nos meilleurs compliments à M. RuuJu,
spécialiste, eminent 1 les travaux de ports et
l'muvre. de tu i.'ompagaie tlcnerule du Ma-
roc.
Baisse sur le s. navires
et ce n'est pas un bateau
La valeur d'un vapeur neuf à un pont
d'environ 7.>00 tonnes de portée en lourJ"s
pieds de longueur. 49 de largeur, de pro-
tondeur et 25 pieds «S pouce-;-de tirant valait
en m.ii io~7i b8.
derniei, il ne coûtait que. oj.000 liv. -t.
ers la fin do. mars dernier, une nouvelle
baisse s'est produite et le. prix e-t revenu
à environ 60.000 liv. st. Enfin. 1.1 dépression
plus accentuée du marché des fret-; a provo-
que, chez les armateuus une certaine répu-
gnance à commander ou à acheter des va-
peurs, de sorte, qu'à l'heure actuelle un na-
vire de cettA sorte ne vaut pas plus de 57.000
livres sterling.
Heureux armateurs 1
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