Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-07-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1928 31 juillet 1928
Description : 1928/07/31 (A29,N119). 1928/07/31 (A29,N119).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512951
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
YINUT-N E l.i YIKMK ANNEE. N* 119.
LE NUMERO : 10 CBNTD188
MARDI SOIH, 31 - JUILLET 1928.
JOUMIlJJëQTIDIEl
Rédaction & Administration :
M, IM II MM-TMir
PARIS (n
I- IIICHIUIU «l*N
Les Annales Cctoniales
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Franc* et
Colonies 120 e 65 » M*
Etranger.. 180 » 100 t U a
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CONTRE LES PRËJUCfcS
r &.
Je reviens à la question des lièges de no-
tre Afrique du Nord, et, en particulier, de
l'Algérie. J'y reviens parce qu'il y a là
un exemple caractéristique de la difficulté
qu'il y a à triompher de certains préjugés
établis contre nos produits coloniaux et ré-
pandus à la suite de notre indifférence ou
de notre ignorance. Il faut ensuite la croix
et la bannière pour les faire disparaître.
J'ai dit que les meilleures planches de
liège sont utilisées pour la fabrication des
bouchons. Cette industrie n'existait pas en
Algérie avant la guerre. Quelques petites
fabriques installées à Alger et dans les
villes du littoral fournissaient les bouchons
nécessaires pour les besoins locaux. Mais
après l'armistice, les taux des prêts et des
transports ferroviaires ne faisant que crottre
sans embellir, les Algériens multiplient les
efforts nombreux et méthodiques pour cons-
tituer une industrie bouchonnière ; ainsi, en
'927, l'Algérie a adopté, en planches régu-
lières 13.060 tonnes de lièges, dont 2.312
en France et 10.758 à l'étranger, tandis
qu'elle a exporté 12.463 tonnes de bouchons
dont 11.918 en France et 545 à l'étranger.
Réfléchissez à ces chiffres. Ces 10.758
tonnes de planches régulières, jointes aux
19.360 tonnes de lièges vierges ou mâles
auxquelles il faut ajouter encore 12.829
tonnes de débris et déchets et 2.313 tonnes
de lièges bruts, représentent ce que l'étran-
ger achète pour le transformer, et pour lui
donner ensuite des estampilles où on oublie
d'autant plus de marquer la véritable ori-
gine que le produit est plus parfait. Il gran-
dira parce qu'il est espagnol ; le bouchon
fin, le bouchon le plus cher devient espa-
gnol, et le bouchon algérien est relégué
parmi les bouchons de la petite bourgeoisie
eu du prolétariat.
Pour lui rendre ses titres de noblesse
dont il a été dépossédé, cela ne va pas
tout seul. On le voit par les résistances
qu'on lui oppose, quand les fabricants veu-
lent l'introduire dans les maisons aristocra-
tiques de nos champagnes. On l'a vu aux
foires commerciales de Lyon et de Paris,
et plus encore à l'Exposition des meilleures
marques de Reims. Lisez le rapport de
M. Bertrand, délégué officiel des expo-
sants algériens aux Foires et Expositions.
Montrez-nous patte blanche, et nous vous
ouvrirons." disent nos marchands de cham-
pagnes et de bouchons, aux bouchons algé-
riens. Mais, nous ne faisons que cela, ré-
pliquent ceux-ci ; (pardonne moi, lecteur,
cette proropopée, d'autant plus hardie que
loin d'être tenté de prendre la parole lui-
même, le bouchon est indiqué pour l'ar-
rêter chez ceux qui la prennent trop sou-
vent ou la gardent trop longtemps) ; nous
sommes tôut à fait sains, exempts de tout
mauvais goût, fortement serrés de façon à
11e laisser la place à aucune coulure et à
résister à toute pression de gaz ; que nous
reprochez-vous ? - La tâche jaune qui
donne au vin le goût de moisi. - Pardon 1
Cela n'est vrai que des lièges non sélection-
nés, que de ceux qui auraient dû servir à
d'autres usages ; la tâche jaune ? Mais vous
l'aurez notamment chaque fois que vous uti-
liserez des lièges qui auront trop longtemps
iscelté sur les arbres, que ces arbres soient
au Portugal, en Italie ou en Espagne.
Suivant que vous serez puissant ou miséra-
ble.
Ne laissons pas plus longtemps discou-
rir les bouchons. Le bouchon espagnol est
puissant, par la propagande active qui a été
faite en sa faveur, propagande double la-
quelle, d'une part, répand la gloire du pro-
duit espagnol, même et surtout quand il est
fabriqué avec du liège venu de notre afri-
iltie du nord, et ravale les qualités du pro-
duit français, même quand il a les mêmes
raractères d'élasticité, de finesse, de résis-
tance, quand il est au moins égal mais su-
périeur à son concurrent.
Et alors, comme il faut bien en finir
avec ce procès de tendances, voici ce qui
a été résolu, à la suite d'une conférence
faite à Reims en 1927 par M. le directeur
des Forêts de l'Algérie. Les industriels
algériens ont fabriqué un millier de bou-
chons à demi bouteilles et à bouteilles de
mousseux avec des lièges d'excellente qua-
lité, provenant des forêts de Téniest-el-
Haâd. Ces bouchons seront expédiés en
colis acheté à l'adresse de M. le Président
de la Chambre de Commerce de Reims.
Les vins des bouteilles et demi-bouteilles
sei ont dégustés par un expert désigné par
Va Chambre de Commerce et en présence
des représentants des Svndicats intéressés ;
puis on Ixmche, on cache te, on dépose les
bouteilles et demi-bouteilles dans un local
fixé par la Chambre de Commerce. Procès.
verbal est dressé de ces opérations. Six
mois après les mêmes juges s'assemblent,
prennent au petit bonheur 150 bouteilles ou
demi-bouteilles, dégustent, et consignent
leur arrêt; de six mois en six mois, même
opération. Ainsi apparaitra d'une façon
éclatante, du moins nous l'espérons tous, la
supériorité du bouchon algérien; lavé de
tout soupçon, vainqueur de toutes les ca-
lomnies, il sera rétabli dans toute sa no-
blesse et dans toute sa réputation, ternie
trop longtemps par des accusations inju-
rieuses. Certes, il y aura des degrés dans
la noblesse, et des branches cadettes ayant
chacune des tracts particuliers : bouchons
souples pour les vins destinés à être con-
sommés immédiatement dans la métropole,
demi-souples et demi-pleins pour les vins
destinés à séjourner en cave avant leur ex-
pérlition, bouchons pleins destinés aux vins
qui doivent faire des voyages au long cours,
sans compter les bouchons de tirage qui
n'ont pas besoin de tant de quartiers de
noblesse. Mais sans argent l'honneur n'est
qu'une maladie. L'honneur d'être réhabilités
vaudra pour nos bouchons algériens pas
mal d'argent ; il faut aux maisons de
champagne 40 millions de bouchons d'expé-
dition par an, plus 40 millions de bouchons
de tirage ; supposons que l'Algérie ne four-
nisse que le dixième de ces quantités (ce
qui n'est pas trop prétentieux), les indus-
triels recevraient par là plus de 3 millions
de francs par an, si l'on calcule que le mille
vaut à peu près 400 francs. C'est un beau
denier.
« Je me suis trouvé, écrivait M. Ber-
thod, chez certains de nos fabricants de
Champagne, en présence d'un parti pris
absolu contre les lièges d'Algérie considérés
comme étant, dans leur ensemble, impro-
pres à la fabrication du bouchon fin..
Souhaitons que ce parti pris absolu cède
devant l'expérience, et que cet article de foi
soit mis en déroute par la réalité.
Il est vrai que ce sont les préjugés de cet
ordre que l'on fait disparaître le plus diffi-
cilement. Mais à partir du jour où le parti-
pris ne sera plus que relatif, où certains né-
gociants ou bouchonniers se seront laissés
convaincre par l'évidence, la cause sera à
moitié gagnée. Il restera à nos industriels
algériens la tâche de rendre la victoire dé-
finitive en appliquant la double devise :
Mieux, meilleur marché, et alors, qui sait ?
ce sera peut-être beaucoup plus de 3 mil-
lions qui récompenseront leurs efforts.
Mmrmommtmm.
Sénateur de t'nérauti, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale de» Cdlomes.
..1 --
L'Algérie à la loire de Vieaae
La. prochaine Foire de Vienne d'Automne
(du 2 au 9 septembre) comprendra une te ex-
position coloniale » à laquelle sera surtout
représentée !' Algérie. L'exposition algé-
rienne est organisée par le gouvernement
général d'Algérie et par les chambres de
commerce de ce pays, à la MMe desquelles
se trouve celle d'Alger. Le catalogue des
exposants contient des noms de maisons de
toutf,,4 les parties de la tolonie, et surtout,
d'Aller, (l'Oran et de Constantine. Environ
•>() Wrn.whc» sont déjà annoncées ; elles
comprennent aussi bien des matières aue
des produits industriels et du domaine des
arts décoratifs. Parmi les matières pre-
mières, il faut nommer avant tout lea cé-
réales, la farine, le coton, la zostère ma-
rine, les fruits du midi, le thé, l'huile d'oli-
ve, le VHI. les peaux, le tabac brut, les her-
bes médicinales ,lcs substances conaires,
les lièges bruts. En ce qui concerne les
marchandises des métiers (rurl, il faut ci-
ter la bijouterie et les chromolithographies
d'Alger, des objets d'art en cuivre, des ob-
jets d'orfèvrerie fabriqués par des Kabyles
des tapis d'Alger et d'Oran. L'industrie
sera représentée par des thaussures et san-
dales, par la maroquinerie, par les con-
serves de légumes et de fruits, par les pè-
tes alimentaires, les produits de tabac, les
liqueurs, les vins mousseux, etc.
Le délégué officiel de l'Algérie, M. Bcr-
thoud, arrivera à Vienne fin août, afin de
veiller à la préparation de l'exposition à la
Foire d'Automne.
Pour les sinistrés d'Algérie
Dans quelques jours sera mis en vente
flans les grands magasins, librairics et
kiosques & journaux un album comprenant
vingt vues des inondations de Perrégaux
et de Mostaganem.
Cette œuvre, qui a reçu l'approbation du
gouvernement général de l'Algérie, a pour
but de venir en aide aux victimes de ces
inondations.
-ce
Le paqiebot Ville-de-Marseille ea feu
Il
Peu uprès que le paquebot Ville-de-Marseille
eut quitté Tamatave, à destination de Marseille,
un incendie se déclara a bord. Le feu put être
maîtrisé et. la cale ayant été fermée, le com-
mandaijt Perretto décida de poursuivre son
voyage.
Un mois plus tard, c'est-à-dire le 24 juillet, ce
navire arrivait à destination.
Les opérations )de débarquement commen-
cèrent et, le soir, après s'être assuré le con-
cours éventuel des pompiers, le commandant
fit ouvrir la cale. On ne constata, tout d'abord,
rien d'anormal. On pouvait donc croire le feu
leint ; mais, vers 19 heures, quelques flammes
jaillirent de nouveau, envahissant rapidement
tout le bâtiment. D'épaisses colonnes de fumée
s'en - - échappaient. -
Le commandant du port se rendit bientôt
compte du danger que présentait ce brûlot pour
les hangars et les bfttiments voisins. II fit appel
au concours de remorqueurs pour éloigner la
Ville-de-Marseille et donna l'ordre de fermer
soigneusement la cale, opération rendue difficile
par les flammes et la fumée. Elle fut néanmoins
menée à bien rapidement.
Quatre remorqueurs déplacèrent le paquebot
qui donnait fortement de la bande sur bâbord
et l'entraînèrent vers l'anse de Saumaty, où il
s'échoua sur un fond de sable. La lutte contre
le feu fut menée énergiquement pendant toute
la soirée et de nombreuses lances ont versé
sans arrêt de l'eau dans la cale. On espère se
rendre maître du sinistre cette nuit. La
Vtlle-dc-Marseille devait quitter le port samedi
à destination du Havre, son port d'attache.
la Cwgrès par l'avuctmil
les scinces
Dans la section d'anthropologie et de préhis-
toire, M. F. Bonniers a fait une communica-
tion sur les chambres sépulcrales creusées dans
le roc et leur répartition géographique en Tu-
nisie septentrionale.
La section d'économie politique et de statis-
tique, présidée par M. Gaston SauRfain, avo-
fiq», Wsidée l'I m U e 1* de Patis âu à entu d u la
cat à la Cour d'appel de Paris a entendu la
critique faite par M. Tattelle, du contingente-
ment voté par le Parlement à propos de Ym-
troduction en France de vin tunisien et des
céréales marocaineti.
Les Algérien M on
plu de tue qae les
.1.
Bet raison des intérêts dirdiu
qui lient l80S deux grands fetis
méditerranéens, Marseille et Al.
ger, la Chambre de Commerce de Marseille
a invité celle d'Alger à donner son avis sur
le remplacement de la taxe sur le chiffre
d'affaires dans le commerce de l'alimenta-
tion, par les taxes ad valorem impôt unique
qui ne frapperait qu'une seule fois chaque
article livré au consommateur, mais qui ne
serait payable par l'assujetti qu'après qu'il
l'aurait lui-même récupéré de ses clients,
l'assujetti étant différent selon qu'il s'agit
d'importation, de vente de produits agri-
coles métropolitains ou de produits trans-
formés en France.
Ainsi que le fait justement remarquer
M. Emile Debrays, dans son rapport à la
Chambre de Commerce d'Alger, en tant
qidassujettis éventuels à cette taxe, au
titre des marchandises algériennes im-
portées dans la Métropole, les Algériens
ne pouvaient que s'opposer à son applica-
tion, tout en souhaitant seulement un meil-
leur aménagement de l'impôt actuel sur le
chiffre d'affaires dans le sens des deside-
rata exprimés le 31 deccmvre 1920 par les
Groupements économiques algériens, c'est-
à-dire en spécifiant nettement que la loi du
25 juin 1920 n'a institué qu'une seule et
unique taxe « sur le chiffre d'affaires réa-
lisé en France 9 et que cette taxe, une fois
payée sous une forme quelconque, ne peut
plus être récupérée à nouveau à l'occasion
d'une mente affaire.
En conséquence, la Chambre le Commerce
d'Alger, dès le 16 mars 1927, émettait le
voeu que VAdministration des Finances re-
nonce à son projet de remplacement de l'im-
pôt sur le chiffre d'affaires aux produits
de Valimentation par une taxe ad valorem
et se contente d'aménager l'impôt actuel dans
le sens des desirerafa exprimés par les Grou-
pements économiques algériens.
Mais le 22 mars .1928, une proposition de
loi déposée par M. Ver mare motivait une
nouvelle consultation de la part de la Cham-
bre de Commerce d'Alger ainsi que tous les
grands groupements économiques de la mé-
tropole. C'est ainsi que l'Assemblée des Pré-
sidents des Chambres de Commerce de
France a émis le vœu, que la taxe sur le
chiffre d'affaires soit remplacée par une
taxe unique atteignant toute marchandise à
Vorigine, ou tout au moins, avant qu'elle
n'entre dans le cycle des transactions edm-
mereiales. en précisant qu'il ne s'agissent
que des denrées suivantes :
Pétroles et essences, benzols; bougies, chi.
corée, alcool dénaturé; alcool, cidres et
poirés ; vins, vinaigres d'alcool, acide acé-
tique, sels, eaux minérales, riz en grains et
en farine, cacaos en fèves et pelliciles, ma-
nioc, tapioca, piment, cannelle et vanille.
En somme, c'est un essai que l'on veut
tenter sur les produits que l'Administration
peut facilement contrôler.
Il intéresse, dans la pratique, la produc-
tion et le commerce algériens en ce qui con-
cerne les alcools, les vins et les vinaigres
qui représentent, en valeur, une très forte
part de la production de l'Algérie.
En matière de taxe sur le chiffre d'affai-
res, la Chambre de Commerce d'Alger n'a
cessé de demander, soit par une interpréta-
tion des textes existants, soit par une nidi-
fication législative, que cette taxe ne frappe
les produits algériens qu'une seule fois,
attendu qu'avec le régime actuel, le produc-
teur algérien est défavorisé par rapport au
producteur métropolitain, de même que le
négociant algérien est défavorisé par rap-
port au négociant métropolitain.
En effet, alors que le producteur métropo-
litain ne paie aucune taxe, le producteur al-
gérien, important lui-même ou par manda-
taire ses produits en France, paie la taxe
dite à l'importation.
Bien plus, ce dernier qui n'a pas
acheté pour revendre, puisque c'est sa pro-
pre marchandise qu'il livre à la vente en
France, est taxé à nouveau au moment où
cette marchandise est vendue par ses soins
ou par son ordre en France, tandis que son
collègue métropolitain ne paie rien de ce
chef.
De son côté, alors que le négociant mé-
tropolitain achetant à l'agriculteur de
France ses produits ne paie qu'une fois la
taxe au moment de la revente, le négociant
algérien achetant à l'agriculture algérienne
et important lui-même ou par un manda-
taire lesdits produits, est taxé deux fois :
à l'importation et à la revente.
A l'heure actuelle, satisfaction n'a pu en-
core être obtenue, mais l'action vient d'être
reprise par tous les groupements économi-
ques de la Colonie pour que, tout au moins,
l'amendement suivant soit inséré dans le
projet de budget de 1929 et adopté par le
Parlement :
« Sont exemptes de la taxe de 2 0/0 à Vim-
« portation prévue par Varticle 72 de la loi
» du 25 juin 1920, les importations de pro-
« duits agricoles y compris les vins et les
« huiles originaires et en provenance di-
« recte de l'Algérie, Colonies ou Protecto-
« rats et des anciennes Colonies allemandes
« placées sous le mandat de la France. »
Payant déjà avec la taxe sur le chiffre
d'affaires de 2 à 4 de plus que le pro
ducteur ou le commerçant métropolitain, on
comprend les raisons du commerce algérien
à refuser un traitement qui lui serait encore
plus défavorable.
L. vaspairen.
Député de la Réunion,
1.1
M. Guyon revient
M. Guyon, Gouverneur de la Nouvelle-Ca-
lédonie, commissaire de la République dans
l'Océan PacHiqae, doit revenir m France à la
fin de l'année prendre son congé régulier.
M. Lucien Saint en France
M. Lucien Saint a quitté Paris aujourd'hui
pour prendre ton congé annuel à Maripec,
dans la Haute-Garonne. M. Lucien Saint a
vu ce matin M. ADcW Taidieu, ministre des
Travaux Publics. Au préalable, M. Lucien
Saut avait, comme nous l'nons relaté, eu une
entrevue avec M. Poincaré, président du Con-
seil, au sujet de la j réévaluation de W encaisse
de la Banque de l'Algérie. Nous nous rap-
pelons que 14 millions ont été mis à la dispo-
sition de la Banque de l'Algérie par la Tuni-
sie au commencement du siècle. Une entente
définitive se fera certainement sur cette ques-
tion. M. Lucien Saint a très heureusement
présenté la défense des intérêts de la Régence,
M. Poincaré a compris ses ar g uments de
droit et aussi de correction vis-à-vis du Gou-
vernement beylical et de la population tuni-
sienne qui, depuis bientôt un demi-siècle, a
marqué tin si unanime loyalisme vis-à-vis de la
France.
––-– 8.. –-
Lycéens musulmans
de Tunis en France
Une caravane d'élèves et d'anciens élè-
ves musulmans du lycée de Tunis, corn-
posée d'une quarantaine de membres, est
arrivée hier à Lille, invitée par l'Associai-
tion des Anciens élèves du Lycée Faidherbe.
Conduite par M. Nicolas, professeur au
Lycée de Tunis, elle a été accueillie sur le
quai de la gare par MM. Danchin. et De-
croix, secrétaire et trésorier des anciens
élèves du Lycée Foidherbe, A 11 h. 15, une
réception a eu lieu au Théâtre Municipal.
M. Coolen et M. llardou, adjoints, entourés
de M. Frady, directeur des théâtres muni-
cipaux et de M. Da Costa, inspecteur d'aca-
lIÚmie, y participaient, M. Coolen, M. Nico-
dôtnic, 4. !Danchin y prirent la parole.
las et M. Danchin y prirent la parole.
La délégation a visité dans l'après-midi
une usine de jute à Houbaix. Aujourd'hui,
elle a poussé une pointe jusqu'à Tournai.
Demain elle gagnera Calais.
LE COMMERCE TUNISIEN
,t,
L'exportation des vins
La Métropole n'absorbe pas la totalité des
vins tunisiens réservés à l'exportation, sur-
tout dans les années de grande production.
L'Office du Vin de Tunisie se préoccupe
donc de rechercher de nouveaux débouchés
pour le surplus du contingent qu'elle est
autorisée à introduire en franchise dans la
Métropole.
La Belgique est capable d'absorber une
quantité plus grande de vins nord-africains.
Le marché belge est éprouvé par le facile
écoulement de ces boissons, qui sont vendues
à des prix bien inférieurs à ceux qui peuvent
être établis pour les vins actuels.
Les vins de consommation courante et pro-
venant cependant d'importations étrangères
sont actuellement mis en vente, au détail,
dans les différentes villes de la Belgique k
des prix ne dépassant guère ceux des produits
analogues en France et même en Tunisie.
Le regretté général Toutée, qui avait ins-
tallé d entrepôts en Belgique, trouvait
dans ce pays à vendre facilement des vins
de table et aussi d'excellents vins de liqueur
(type Porto) de son domaine de Zaïana. Cet
exemple ne peut être perdu.
D'autre part, l'Office du Vin s'est mis en
rapport avec la Chambre de Commerce de
Montréal pour obtenir des renseignements
précis sur les besoins vinicoles du Canada;
ce pays consomme, en effet, des quantités
importantes de vins de liqueur, de muscats
et de vins suralcoolisés que la Tunisie serait
en mesure de lui fournir en grande partie.
Notons, pour terminer, que l'Office du Vin
se propose d'intervenir pour demander la re-
vision de certains tarifs douaniers coloniaux
qui sont prohibitifs et qui obligent les expé-
diteurs tunisiens à faire dédouaner sur le
contingent, dans un port français, les vins
réexpédiés sur certaines colonies françaises.
La Tinisie et le port de Roaen
L'importance des transactions commercia-
les par mer, entre la Tunisie et le Nord de
la France, devient de plus en plus grande.
C'est le port de Rouen qui est le plus fré-
quemment appelé à servir de tête de ligne.
Avec la Tunisie, les échanges atteignent
250.000 tonnes, dont 240.000 à l'arrivée à
Rouen et 10.000 au départ. Rouen est le port
métropolitain recevant le plus fort tonnage
de Tunisie. Les vins tunisiens atteignent de
80 à 100.000 hectos, les phosphates naturels
de 220 à 240.000 tonnes, soit 20 %, du total
expédié de Tunisie sur la France; le plomb,
environ 10.000 tonnes.
A l'heure actuelle, on constate que la Tu-
nisie devient l'un des plus importants
clients du port de Rouen, où elle se classe
au sixième - rang, dépassée seulement par
quelques pays du Nord de l'Europe, les
États-Unis et l'Algérie.
L'Aviation Coloniale
L'Afrique du Nord au Sud
Le licutcnant-avialcur sud-africain Mur-
doch qui était parti hier matin, à 5 h. 38,
de l'aérodrome de Lympne pour faire le
voyage de l'Angleterre au cajp de Bonne-
Espérance et retour dans le temps le plus
court possible, a atterri à l'aérodrome de
Marignane (Marseille), à 14 h. 25. Reparlt
ce matin, il espère couvrir la distance, soit
25.000 kilomètres environ, en 18 jours. Ce
vol, d'autre part, tend à prouver qu'il est
possible de traverser le Soudan en avion,
môme pendant la saison des pluies qui
règne actuellement.
M. Didelot prend sa retraite
0*0
M. Didelot, Gouverneur des Etablissements
ftançais, est admis à faire valoir ses droits à
la retraite. M. Didelot est âgé de 58 ans.
LE TAUX DE LA PIASTRE
..-
Le (ïouvemonr fi('n(orfll de l'Indochine vient
de faire connaître nu ministre dos Colonies qu'A
la date du 28 juillet H'I, Je taux nflkiot de Ja
piastre était de 12 fr. 85.
AU DAHOMEY
Un ̃
Un de nos correspondants nous présente sous
un jour peu brillant la situation actuelle de la
colonie, avec un pessimisme sans doute un peu
exagéré da à son mécontentement penonnel;
mais no* lecteurs feront facilement la put des
choses et verront qu'il y a, hélas I quelque
bien-fondé dans les lamentations de notre ami ;
« Cette année, les pertes continuent, et la
clôture du bilan sera terrible ; c'est une cala-
mité comme je n'en ai jamais vue durant toute
ma carrière coloniale. Au 31 mai, le déficit
en produits à l'exportation dépassait 15 mil-
lions ; le chiffre des affaires est encore davan-
tage déficitaire, et les perspectives des mois à
venir sont de moins en moins encourageantes.
La saison des produits est terminée, donc pas
de prévisions de ventes ; les boutiques, même
celles des grosses maisons, sont vides de clients
et les stocks du commerce sont formidables ;
certaines sont pourvues pour plus d'une année.
Résultat : avilissement des prix de vente ; par
conséquent, ventes à perte, car il faut bien
vendre quelque chose pour faire face aux
échéances du Trésor et des fournisseurs. Le
moment est dur, très dur même, et vous com-
prendrez facilement tout le souci que me donne
une telle situation sans espérance prochaine
d'amélioration.
« Quant à l'état actuel des grands travaux, le
prolongement du wharf est terminé, et ce der-
nier s'ensable encore considérablement, ce qui
fait qu'à l'heure actuelle il ne reste pas beau-
coup de l'ancien. On se demande si, d'ici
peu, on ne sera pas obligé d'opérer les débar-
quements par la barre.
« Le pont sur la lagune à Cotonou s" avance
aussi, et on a commencé à placer les travées
métalliques. La plateforme du chemin de fer
est terminée jusqu'en face de Porto- Novo, et
une grande chaussée de plus d'un kilomètre
est déjà faite dans la lagune de Porto- Novo,
de sorte que le pont à construire n aura pas
plus de 300 mètres. »
Les observations de notre ami au sujet du
wharf de Cotonou ne font que confirmer nos
appréhensions sur le sort réservé au wharf de
Port-Bouet en Côte d'Ivoire.
R aclîotéléplionie
et Indochine
Nos lecteurs se souviennent avoir lu dans
les Annales Colonialesx en mars dernier, le
compte rendu des essais de radiotéléphonie,
couronnés de succès, qui eurent lieu entre
M. Bokanowski, ministre du Commerce et
des P. T. T. et M. Hordes, Gouvcrneuj_géné-
ral de l'Algérie. La communication était éta-
blie par la station à ondes courtes de Sainte-
Assise.
Or, en juin dernier, des essais beaucoup
plus considérables assurèrent la communi-
cation avec Saïgon (10.130 km.), dans des
conditions de netteté absolues, en présence
de MM. Ionguillot, Gouverneur général par
intérim, et Walter, directeur général des
P. T. T. de l'Indochine. Quelques jours
après, le Résident supérieur du Cambodge,
M. Lefol, recevait, dans son bureau à Pnom-
Penh, un message radiotéléphoné de Paris
par l'intcrmédiatre du réseau téléphonique
de l'Indochine utilisé sur un parcours de
plus de 250 kilomètres.
aie ---.
Dépêches de Itlndochine
«♦«
Monseigneur Aiuti, délégué apostolique
du Saint-Siège à Hué en traitement depuis
quelques jours à la clinique de Saïgon, est
mort de la fièvre typhoïde le '29 juillet'.
Mgr Aiuti avait f>2 ans. Après avoir été
recteur de Sainte-Marie de la Paix, à Home,
et s'être consacré aux œuvres missionnai-
res, il fut nommé, en 1925, délégué alJOstoli-
q-ile en Indochine et sacré le 19 juin ile
(a même année par le cardinal Van Ros-
sum, au. collège de la Propagande.
PHILATÉLIE
Une exposition philatélique à Dijon
L'Association philatélique dijonnaise or-
ganise, à Dijon, une exposition philatélique
dont la date coïncidera avec la se Foire
gastronomique; elle sera régionale et grou-
pera les collections d'une dizaine de dépar-
tements voisins.
C'est en 1927 que s'ouvrit l'ère des expo-
sitions régionales, avec celle de Troycs, à
Pâques, et celle de Montpellier, un peu plus
tard. Une autre manifestation régionale eut
lieu récemment à Casablanca et, en septem-
bre prochain, ce sera le tour de Sarrebruck.
Avant elles, on ne connaissait que les expo-
sitions internationales, qui réunissaient les
grosses collections et les raretés de quelques
grands collectionneurs et qui éliminaient
forcément, de par leur abondance, les parti-
cipations plus modestes. La premiere expo-
sition internationale eut liej à Vienne, en
1881, et fut suivie naturellement de plusieurs
autres. Celle de Londres, en 1897, fut inau-
gurée par le duc d'York, devenu aujour-
d'hui George V. D'autres eurent lieu à Tu-
rin en 1898, Manchester en 1899, Paris en
1900 et 1907, Londres en 1908, Valence en
1909, Buenos-Aires et Berne en 1910, Turin
en 1911, Londres en 1912, Paris en 1912,
New-York en 1Q13, Lyon-Berne en 1914.
Depuis la fin de la guerre, les principales
expositions internationales se sont tenues à
Mulhouse en 1921, Bruxelles en 1924, Paris
en 1925, Strasbourg et Luxembourg en 1927
et Monaco en 1928.
DANS LA LEGION D'HONNEUR
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
Sont nommes chevalier :
M. Bourdiol, agriculteur à Rivoli (Aigrie).
M. Brrtlebois, agriculteur à Biskra (:\l¡¡l'rie).
M. de Peyerirnhoff, inspecteur principal des
eaux et forfits ft Alger.
MINISTERE DE LA JUSTICE
Sont nommas Chevalier :
M. Exmelin, chef de division au .service d('
nroc'es-verbnox de la Chambre des IV-putés :
M. Roeh, président dit tribunal (rOran : M.
Constant, conseiller à Alger ; M. Revol, con-
seiller à nAbot,
L'expansion commerciale
da Maroc (1)
par Henri MléIttl, ancien éptill.
L'Expansion Commerciale du Naro, 1
C'est le titre d'une thèse de doctorat que
vient de soutenir, tout récemment, avec
beaucoup de succès, un jeune et brillant
lauréat de la Faculté de Droit de Paris,
M. François Boutin.
Ce volume, qui compte près de 300 pages,
a pour but, comme l'indique son auteur
dans une brève introduction, « d'établir le
« bilan de ce qui a été fait, d'examiner l'in-
« fluence des grandes organisations du Pro-
« tectorat sur la vie commerciale, de cher-
tc cher les améliorations à y apporter,
cc d'essayer de prévoir les mouvements
« commerciaux nouveaux ».
11 ne saurait être question, ici, de suivre
l'auteur dans le détail de son remarquable
travail. Aussi bien, le cadre de cet article
n'y suffirait point.
Il nous a paru, toutefois, que nous ferions
œuvre utile en signalant aux lecteurs des
le Annales Coloniales » cet ouvrage, inté-
ressant à plus d'un titre.
Il constitue, d'abord, un inventaire très
complet des diverses richesses de notre Pro-
tectorat Nord-Africain : produits agricoles,
élevage, produits de la pêche, produits mi-
niers, produits textiles, produits manufac-
turés, etc., etc.
Chacun de ces produits fait l'objet d'une
étude spéciale, généralement succincte, bien
menée, d'une grande sûreté de documenta-
tion. L'auteur a su noter,, avec un grand
bonheur d'expression, non seulement l'im-
portance et l'accroissement des ressources
du Maroc depuis notre intervention, mais
encore leur influence sur le mouvement
commercial marocain au point de vue de
l'exportation, ainsi que la nécessité, pour la
Métropole, d'importer, en plus grande quan.
tité, ceux de ces produits qui lui sont indis.
pensables, afin de réduire, dans une plus
large mesure, les achats à l'étranger, tou.
jours si onéreux.
On oublie trop, par exemple, que nos im-
portations annuelles en céréales s'élèvent à
près de 3 millions de tonnes, alors que notre
Afrique du Nord pourrait, à elle seule, com-
bler notre déficit en blé.
Or, le Maroc, qui nous fournit déjà envi.
ron 350.000 quintaux de blé, 160.000 d'orge,
30.000 de semoule et 110.000 de son, peut
contribuer, pour une plus forte part encore,
à notre approvisionnement national. A
l'heure actuelle, en effet, l'étendue des sur-
faces cultivées dépasse 2.781.000 hectares et
la production totale de grain est passée de
14 millions et demi de quintaux en 1926 à
16.250.000 en 1927.
Dans ce même ordre d'idées, d'ailleurs,
des résultats tout à fait remarquables. n'ont-
ils pas été obtenus en ce qui concerne un
produit du sous-sol qui constitue, présente.
ment, la richesse minière du Maroc, de
beaucoup la plus importante : nous avons
nommé les phosphates ?
Avant notre intervention, les ressources
minières du Maroc restaient insoupçonnées.
Or, aujourd'hui, les réserves des gisements
phosphatiers sont évaluées à plusieurs Uiil-
liards de - tonnes. Ce - sont, - affirmc-t-on, - leB
plus riches gisements du monde. Leur ex-
ploitation a été confiée à un organisme
d'Etat jouissant d'une autonomie complète :
l' « Office Chérifien des Phosphates », qui a
su « apporter dans cette (l'uvre une initia-
« tive comparable à celle que déploient les
« entreprises privées ».
Aussi, la production a.-t-clle suivi un
accroissement considérable et constant,
comme en témoignent les quelques chiffres
ci-après ;
1920 3.232 tonnes
1923 178.000 -
1926 874.589
1927 1.200.000 -
Sur ce dernier chiffre, 1.113.714 tonnes
ont été expédiées en Europe, où l'Espagne
et la France ont été les deux principales
parties prenantes, pour un total respectif
de 232.85^ et 209.970 tonnes.
On aimerait pouvoir multiplier, à plaisir,
de semblables constatations. Mais il faut
nous borner.
Inventaire complet et raisonné des ri-
chesses du Maroc, l'ouvrage dont nous par-
Ions aurait pu n'être que cela. Tâche,
somme toute, relativement aisée. Son auteur
ne l'a pas voulu. Il faut lui en savoir gr<'.
Car il nous présente, en même tempiz, une
étude particulièrement intéressante sur
l'évolution et le développement du. com-
merce marocain, depuis l'origine jusqu'à la
présente année. Une série de tableaux sta-
* tisnques, tout à fait suggestifs, nous montre
l'importance du commerce extérieur général
du Maroc, depuis la iruerre. C'est ainsi
qu'il se chiffre, en 1927, à 2.630.000 fr., cor-
respondant à 1.780.000 fr. pour les impor-
tations et à 850.000 fr. pour les exporta-
tions, contre 2.404.000 fr. en 1926 et 1.316.200
francs seulement pour la moyenne de la pé-
riode comprise entre 1921 et 1925.
A quels facteurs généraux est due cette
expansion continue du commerce maro-
cain ? L'auteur nous répond « Les opéra-
« tions commerciales ne sont possibles que
« si elles peuvent s'appuyer sur un système
« financier stable. »
Le système, le Maroc le possède, depuis
qu'un ensemble de mesures récentes ont doté
le Protectorat d'un organisme financier ré-
pondant aux nécessités modernes : la Ban-
que d'Etat du Maroc, qui a joué un rôle,
si important dans l'évolution économique
de ce pays. Elle a contribué à assurer la
consolidation du crédit, par la négociation
d'emprunts publics, par des opérations de;
trésorerie et par la substitution d'une mon-
naie nouvelle à la monnaie ancienne, deve-
nue indésirable. Elle poursuit, avec la même
organisation pondérée et éclairée que par le
passé, son œuvre si importante pour le dé-
veloppement de notre Protectorat Nord-Afri-
cain, et contribue, en particulier, à l'exten-
sion des applications si précieuses du Cré-
dit Agricole.
Nous ne pouvons que mentionner, ici,
trop brièvement - ceux des chapitres que
l'auteur a consacrés aux voies de communi-
cations routières, fluviales, ferroviaires, ma-
ritimes et aériennes, aux grands travaux pu-
(1) Chez R. de Boccnrd. éditeur, 1, rue de
trlicis, Paris.
LE NUMERO : 10 CBNTD188
MARDI SOIH, 31 - JUILLET 1928.
JOUMIlJJëQTIDIEl
Rédaction & Administration :
M, IM II MM-TMir
PARIS (n
I- IIICHIUIU «l*N
Les Annales Cctoniales
L48 annonces et rclGme. sont reçues au
bureau du Journal.
DIRECTEURS : Maroel RUEDEL et L.«6« THfeBAULT
Tous les articles publiés dans notre journal ne peuvent
être reproduits 'Iu'en citant les ANNALES COLONIALES.
ABONNEMENTS
avec le supplément illuslrê;
Uni .18 3M«to
Franc* et
Colonies 120 e 65 » M*
Etranger.. 180 » 100 t U a
On s'abonne sans tirais dlll
tous les bureaux de poste.
CONTRE LES PRËJUCfcS
r &.
Je reviens à la question des lièges de no-
tre Afrique du Nord, et, en particulier, de
l'Algérie. J'y reviens parce qu'il y a là
un exemple caractéristique de la difficulté
qu'il y a à triompher de certains préjugés
établis contre nos produits coloniaux et ré-
pandus à la suite de notre indifférence ou
de notre ignorance. Il faut ensuite la croix
et la bannière pour les faire disparaître.
J'ai dit que les meilleures planches de
liège sont utilisées pour la fabrication des
bouchons. Cette industrie n'existait pas en
Algérie avant la guerre. Quelques petites
fabriques installées à Alger et dans les
villes du littoral fournissaient les bouchons
nécessaires pour les besoins locaux. Mais
après l'armistice, les taux des prêts et des
transports ferroviaires ne faisant que crottre
sans embellir, les Algériens multiplient les
efforts nombreux et méthodiques pour cons-
tituer une industrie bouchonnière ; ainsi, en
'927, l'Algérie a adopté, en planches régu-
lières 13.060 tonnes de lièges, dont 2.312
en France et 10.758 à l'étranger, tandis
qu'elle a exporté 12.463 tonnes de bouchons
dont 11.918 en France et 545 à l'étranger.
Réfléchissez à ces chiffres. Ces 10.758
tonnes de planches régulières, jointes aux
19.360 tonnes de lièges vierges ou mâles
auxquelles il faut ajouter encore 12.829
tonnes de débris et déchets et 2.313 tonnes
de lièges bruts, représentent ce que l'étran-
ger achète pour le transformer, et pour lui
donner ensuite des estampilles où on oublie
d'autant plus de marquer la véritable ori-
gine que le produit est plus parfait. Il gran-
dira parce qu'il est espagnol ; le bouchon
fin, le bouchon le plus cher devient espa-
gnol, et le bouchon algérien est relégué
parmi les bouchons de la petite bourgeoisie
eu du prolétariat.
Pour lui rendre ses titres de noblesse
dont il a été dépossédé, cela ne va pas
tout seul. On le voit par les résistances
qu'on lui oppose, quand les fabricants veu-
lent l'introduire dans les maisons aristocra-
tiques de nos champagnes. On l'a vu aux
foires commerciales de Lyon et de Paris,
et plus encore à l'Exposition des meilleures
marques de Reims. Lisez le rapport de
M. Bertrand, délégué officiel des expo-
sants algériens aux Foires et Expositions.
Montrez-nous patte blanche, et nous vous
ouvrirons." disent nos marchands de cham-
pagnes et de bouchons, aux bouchons algé-
riens. Mais, nous ne faisons que cela, ré-
pliquent ceux-ci ; (pardonne moi, lecteur,
cette proropopée, d'autant plus hardie que
loin d'être tenté de prendre la parole lui-
même, le bouchon est indiqué pour l'ar-
rêter chez ceux qui la prennent trop sou-
vent ou la gardent trop longtemps) ; nous
sommes tôut à fait sains, exempts de tout
mauvais goût, fortement serrés de façon à
11e laisser la place à aucune coulure et à
résister à toute pression de gaz ; que nous
reprochez-vous ? - La tâche jaune qui
donne au vin le goût de moisi. - Pardon 1
Cela n'est vrai que des lièges non sélection-
nés, que de ceux qui auraient dû servir à
d'autres usages ; la tâche jaune ? Mais vous
l'aurez notamment chaque fois que vous uti-
liserez des lièges qui auront trop longtemps
iscelté sur les arbres, que ces arbres soient
au Portugal, en Italie ou en Espagne.
Suivant que vous serez puissant ou miséra-
ble.
Ne laissons pas plus longtemps discou-
rir les bouchons. Le bouchon espagnol est
puissant, par la propagande active qui a été
faite en sa faveur, propagande double la-
quelle, d'une part, répand la gloire du pro-
duit espagnol, même et surtout quand il est
fabriqué avec du liège venu de notre afri-
iltie du nord, et ravale les qualités du pro-
duit français, même quand il a les mêmes
raractères d'élasticité, de finesse, de résis-
tance, quand il est au moins égal mais su-
périeur à son concurrent.
Et alors, comme il faut bien en finir
avec ce procès de tendances, voici ce qui
a été résolu, à la suite d'une conférence
faite à Reims en 1927 par M. le directeur
des Forêts de l'Algérie. Les industriels
algériens ont fabriqué un millier de bou-
chons à demi bouteilles et à bouteilles de
mousseux avec des lièges d'excellente qua-
lité, provenant des forêts de Téniest-el-
Haâd. Ces bouchons seront expédiés en
colis acheté à l'adresse de M. le Président
de la Chambre de Commerce de Reims.
Les vins des bouteilles et demi-bouteilles
sei ont dégustés par un expert désigné par
Va Chambre de Commerce et en présence
des représentants des Svndicats intéressés ;
puis on Ixmche, on cache te, on dépose les
bouteilles et demi-bouteilles dans un local
fixé par la Chambre de Commerce. Procès.
verbal est dressé de ces opérations. Six
mois après les mêmes juges s'assemblent,
prennent au petit bonheur 150 bouteilles ou
demi-bouteilles, dégustent, et consignent
leur arrêt; de six mois en six mois, même
opération. Ainsi apparaitra d'une façon
éclatante, du moins nous l'espérons tous, la
supériorité du bouchon algérien; lavé de
tout soupçon, vainqueur de toutes les ca-
lomnies, il sera rétabli dans toute sa no-
blesse et dans toute sa réputation, ternie
trop longtemps par des accusations inju-
rieuses. Certes, il y aura des degrés dans
la noblesse, et des branches cadettes ayant
chacune des tracts particuliers : bouchons
souples pour les vins destinés à être con-
sommés immédiatement dans la métropole,
demi-souples et demi-pleins pour les vins
destinés à séjourner en cave avant leur ex-
pérlition, bouchons pleins destinés aux vins
qui doivent faire des voyages au long cours,
sans compter les bouchons de tirage qui
n'ont pas besoin de tant de quartiers de
noblesse. Mais sans argent l'honneur n'est
qu'une maladie. L'honneur d'être réhabilités
vaudra pour nos bouchons algériens pas
mal d'argent ; il faut aux maisons de
champagne 40 millions de bouchons d'expé-
dition par an, plus 40 millions de bouchons
de tirage ; supposons que l'Algérie ne four-
nisse que le dixième de ces quantités (ce
qui n'est pas trop prétentieux), les indus-
triels recevraient par là plus de 3 millions
de francs par an, si l'on calcule que le mille
vaut à peu près 400 francs. C'est un beau
denier.
« Je me suis trouvé, écrivait M. Ber-
thod, chez certains de nos fabricants de
Champagne, en présence d'un parti pris
absolu contre les lièges d'Algérie considérés
comme étant, dans leur ensemble, impro-
pres à la fabrication du bouchon fin..
Souhaitons que ce parti pris absolu cède
devant l'expérience, et que cet article de foi
soit mis en déroute par la réalité.
Il est vrai que ce sont les préjugés de cet
ordre que l'on fait disparaître le plus diffi-
cilement. Mais à partir du jour où le parti-
pris ne sera plus que relatif, où certains né-
gociants ou bouchonniers se seront laissés
convaincre par l'évidence, la cause sera à
moitié gagnée. Il restera à nos industriels
algériens la tâche de rendre la victoire dé-
finitive en appliquant la double devise :
Mieux, meilleur marché, et alors, qui sait ?
ce sera peut-être beaucoup plus de 3 mil-
lions qui récompenseront leurs efforts.
Mmrmommtmm.
Sénateur de t'nérauti, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale de» Cdlomes.
..1 --
L'Algérie à la loire de Vieaae
La. prochaine Foire de Vienne d'Automne
(du 2 au 9 septembre) comprendra une te ex-
position coloniale » à laquelle sera surtout
représentée !' Algérie. L'exposition algé-
rienne est organisée par le gouvernement
général d'Algérie et par les chambres de
commerce de ce pays, à la MMe desquelles
se trouve celle d'Alger. Le catalogue des
exposants contient des noms de maisons de
toutf,,4 les parties de la tolonie, et surtout,
d'Aller, (l'Oran et de Constantine. Environ
•>() Wrn.whc» sont déjà annoncées ; elles
comprennent aussi bien des matières aue
des produits industriels et du domaine des
arts décoratifs. Parmi les matières pre-
mières, il faut nommer avant tout lea cé-
réales, la farine, le coton, la zostère ma-
rine, les fruits du midi, le thé, l'huile d'oli-
ve, le VHI. les peaux, le tabac brut, les her-
bes médicinales ,lcs substances conaires,
les lièges bruts. En ce qui concerne les
marchandises des métiers (rurl, il faut ci-
ter la bijouterie et les chromolithographies
d'Alger, des objets d'art en cuivre, des ob-
jets d'orfèvrerie fabriqués par des Kabyles
des tapis d'Alger et d'Oran. L'industrie
sera représentée par des thaussures et san-
dales, par la maroquinerie, par les con-
serves de légumes et de fruits, par les pè-
tes alimentaires, les produits de tabac, les
liqueurs, les vins mousseux, etc.
Le délégué officiel de l'Algérie, M. Bcr-
thoud, arrivera à Vienne fin août, afin de
veiller à la préparation de l'exposition à la
Foire d'Automne.
Pour les sinistrés d'Algérie
Dans quelques jours sera mis en vente
flans les grands magasins, librairics et
kiosques & journaux un album comprenant
vingt vues des inondations de Perrégaux
et de Mostaganem.
Cette œuvre, qui a reçu l'approbation du
gouvernement général de l'Algérie, a pour
but de venir en aide aux victimes de ces
inondations.
-ce
Le paqiebot Ville-de-Marseille ea feu
Il
Peu uprès que le paquebot Ville-de-Marseille
eut quitté Tamatave, à destination de Marseille,
un incendie se déclara a bord. Le feu put être
maîtrisé et. la cale ayant été fermée, le com-
mandaijt Perretto décida de poursuivre son
voyage.
Un mois plus tard, c'est-à-dire le 24 juillet, ce
navire arrivait à destination.
Les opérations )de débarquement commen-
cèrent et, le soir, après s'être assuré le con-
cours éventuel des pompiers, le commandant
fit ouvrir la cale. On ne constata, tout d'abord,
rien d'anormal. On pouvait donc croire le feu
leint ; mais, vers 19 heures, quelques flammes
jaillirent de nouveau, envahissant rapidement
tout le bâtiment. D'épaisses colonnes de fumée
s'en - - échappaient. -
Le commandant du port se rendit bientôt
compte du danger que présentait ce brûlot pour
les hangars et les bfttiments voisins. II fit appel
au concours de remorqueurs pour éloigner la
Ville-de-Marseille et donna l'ordre de fermer
soigneusement la cale, opération rendue difficile
par les flammes et la fumée. Elle fut néanmoins
menée à bien rapidement.
Quatre remorqueurs déplacèrent le paquebot
qui donnait fortement de la bande sur bâbord
et l'entraînèrent vers l'anse de Saumaty, où il
s'échoua sur un fond de sable. La lutte contre
le feu fut menée énergiquement pendant toute
la soirée et de nombreuses lances ont versé
sans arrêt de l'eau dans la cale. On espère se
rendre maître du sinistre cette nuit. La
Vtlle-dc-Marseille devait quitter le port samedi
à destination du Havre, son port d'attache.
la Cwgrès par l'avuctmil
les scinces
Dans la section d'anthropologie et de préhis-
toire, M. F. Bonniers a fait une communica-
tion sur les chambres sépulcrales creusées dans
le roc et leur répartition géographique en Tu-
nisie septentrionale.
La section d'économie politique et de statis-
tique, présidée par M. Gaston SauRfain, avo-
fiq», Wsidée l'I m U e 1* de Patis âu à entu d u la
cat à la Cour d'appel de Paris a entendu la
critique faite par M. Tattelle, du contingente-
ment voté par le Parlement à propos de Ym-
troduction en France de vin tunisien et des
céréales marocaineti.
Les Algérien M on
plu de tue qae les
.1.
Bet raison des intérêts dirdiu
qui lient l80S deux grands fetis
méditerranéens, Marseille et Al.
ger, la Chambre de Commerce de Marseille
a invité celle d'Alger à donner son avis sur
le remplacement de la taxe sur le chiffre
d'affaires dans le commerce de l'alimenta-
tion, par les taxes ad valorem impôt unique
qui ne frapperait qu'une seule fois chaque
article livré au consommateur, mais qui ne
serait payable par l'assujetti qu'après qu'il
l'aurait lui-même récupéré de ses clients,
l'assujetti étant différent selon qu'il s'agit
d'importation, de vente de produits agri-
coles métropolitains ou de produits trans-
formés en France.
Ainsi que le fait justement remarquer
M. Emile Debrays, dans son rapport à la
Chambre de Commerce d'Alger, en tant
qidassujettis éventuels à cette taxe, au
titre des marchandises algériennes im-
portées dans la Métropole, les Algériens
ne pouvaient que s'opposer à son applica-
tion, tout en souhaitant seulement un meil-
leur aménagement de l'impôt actuel sur le
chiffre d'affaires dans le sens des deside-
rata exprimés le 31 deccmvre 1920 par les
Groupements économiques algériens, c'est-
à-dire en spécifiant nettement que la loi du
25 juin 1920 n'a institué qu'une seule et
unique taxe « sur le chiffre d'affaires réa-
lisé en France 9 et que cette taxe, une fois
payée sous une forme quelconque, ne peut
plus être récupérée à nouveau à l'occasion
d'une mente affaire.
En conséquence, la Chambre le Commerce
d'Alger, dès le 16 mars 1927, émettait le
voeu que VAdministration des Finances re-
nonce à son projet de remplacement de l'im-
pôt sur le chiffre d'affaires aux produits
de Valimentation par une taxe ad valorem
et se contente d'aménager l'impôt actuel dans
le sens des desirerafa exprimés par les Grou-
pements économiques algériens.
Mais le 22 mars .1928, une proposition de
loi déposée par M. Ver mare motivait une
nouvelle consultation de la part de la Cham-
bre de Commerce d'Alger ainsi que tous les
grands groupements économiques de la mé-
tropole. C'est ainsi que l'Assemblée des Pré-
sidents des Chambres de Commerce de
France a émis le vœu, que la taxe sur le
chiffre d'affaires soit remplacée par une
taxe unique atteignant toute marchandise à
Vorigine, ou tout au moins, avant qu'elle
n'entre dans le cycle des transactions edm-
mereiales. en précisant qu'il ne s'agissent
que des denrées suivantes :
Pétroles et essences, benzols; bougies, chi.
corée, alcool dénaturé; alcool, cidres et
poirés ; vins, vinaigres d'alcool, acide acé-
tique, sels, eaux minérales, riz en grains et
en farine, cacaos en fèves et pelliciles, ma-
nioc, tapioca, piment, cannelle et vanille.
En somme, c'est un essai que l'on veut
tenter sur les produits que l'Administration
peut facilement contrôler.
Il intéresse, dans la pratique, la produc-
tion et le commerce algériens en ce qui con-
cerne les alcools, les vins et les vinaigres
qui représentent, en valeur, une très forte
part de la production de l'Algérie.
En matière de taxe sur le chiffre d'affai-
res, la Chambre de Commerce d'Alger n'a
cessé de demander, soit par une interpréta-
tion des textes existants, soit par une nidi-
fication législative, que cette taxe ne frappe
les produits algériens qu'une seule fois,
attendu qu'avec le régime actuel, le produc-
teur algérien est défavorisé par rapport au
producteur métropolitain, de même que le
négociant algérien est défavorisé par rap-
port au négociant métropolitain.
En effet, alors que le producteur métropo-
litain ne paie aucune taxe, le producteur al-
gérien, important lui-même ou par manda-
taire ses produits en France, paie la taxe
dite à l'importation.
Bien plus, ce dernier qui n'a pas
acheté pour revendre, puisque c'est sa pro-
pre marchandise qu'il livre à la vente en
France, est taxé à nouveau au moment où
cette marchandise est vendue par ses soins
ou par son ordre en France, tandis que son
collègue métropolitain ne paie rien de ce
chef.
De son côté, alors que le négociant mé-
tropolitain achetant à l'agriculteur de
France ses produits ne paie qu'une fois la
taxe au moment de la revente, le négociant
algérien achetant à l'agriculture algérienne
et important lui-même ou par un manda-
taire lesdits produits, est taxé deux fois :
à l'importation et à la revente.
A l'heure actuelle, satisfaction n'a pu en-
core être obtenue, mais l'action vient d'être
reprise par tous les groupements économi-
ques de la Colonie pour que, tout au moins,
l'amendement suivant soit inséré dans le
projet de budget de 1929 et adopté par le
Parlement :
« Sont exemptes de la taxe de 2 0/0 à Vim-
« portation prévue par Varticle 72 de la loi
» du 25 juin 1920, les importations de pro-
« duits agricoles y compris les vins et les
« huiles originaires et en provenance di-
« recte de l'Algérie, Colonies ou Protecto-
« rats et des anciennes Colonies allemandes
« placées sous le mandat de la France. »
Payant déjà avec la taxe sur le chiffre
d'affaires de 2 à 4 de plus que le pro
ducteur ou le commerçant métropolitain, on
comprend les raisons du commerce algérien
à refuser un traitement qui lui serait encore
plus défavorable.
L. vaspairen.
Député de la Réunion,
1.1
M. Guyon revient
M. Guyon, Gouverneur de la Nouvelle-Ca-
lédonie, commissaire de la République dans
l'Océan PacHiqae, doit revenir m France à la
fin de l'année prendre son congé régulier.
M. Lucien Saint en France
M. Lucien Saint a quitté Paris aujourd'hui
pour prendre ton congé annuel à Maripec,
dans la Haute-Garonne. M. Lucien Saint a
vu ce matin M. ADcW Taidieu, ministre des
Travaux Publics. Au préalable, M. Lucien
Saut avait, comme nous l'nons relaté, eu une
entrevue avec M. Poincaré, président du Con-
seil, au sujet de la j réévaluation de W encaisse
de la Banque de l'Algérie. Nous nous rap-
pelons que 14 millions ont été mis à la dispo-
sition de la Banque de l'Algérie par la Tuni-
sie au commencement du siècle. Une entente
définitive se fera certainement sur cette ques-
tion. M. Lucien Saint a très heureusement
présenté la défense des intérêts de la Régence,
M. Poincaré a compris ses ar g uments de
droit et aussi de correction vis-à-vis du Gou-
vernement beylical et de la population tuni-
sienne qui, depuis bientôt un demi-siècle, a
marqué tin si unanime loyalisme vis-à-vis de la
France.
––-– 8.. –-
Lycéens musulmans
de Tunis en France
Une caravane d'élèves et d'anciens élè-
ves musulmans du lycée de Tunis, corn-
posée d'une quarantaine de membres, est
arrivée hier à Lille, invitée par l'Associai-
tion des Anciens élèves du Lycée Faidherbe.
Conduite par M. Nicolas, professeur au
Lycée de Tunis, elle a été accueillie sur le
quai de la gare par MM. Danchin. et De-
croix, secrétaire et trésorier des anciens
élèves du Lycée Foidherbe, A 11 h. 15, une
réception a eu lieu au Théâtre Municipal.
M. Coolen et M. llardou, adjoints, entourés
de M. Frady, directeur des théâtres muni-
cipaux et de M. Da Costa, inspecteur d'aca-
lIÚmie, y participaient, M. Coolen, M. Nico-
dôtnic, 4. !Danchin y prirent la parole.
las et M. Danchin y prirent la parole.
La délégation a visité dans l'après-midi
une usine de jute à Houbaix. Aujourd'hui,
elle a poussé une pointe jusqu'à Tournai.
Demain elle gagnera Calais.
LE COMMERCE TUNISIEN
,t,
L'exportation des vins
La Métropole n'absorbe pas la totalité des
vins tunisiens réservés à l'exportation, sur-
tout dans les années de grande production.
L'Office du Vin de Tunisie se préoccupe
donc de rechercher de nouveaux débouchés
pour le surplus du contingent qu'elle est
autorisée à introduire en franchise dans la
Métropole.
La Belgique est capable d'absorber une
quantité plus grande de vins nord-africains.
Le marché belge est éprouvé par le facile
écoulement de ces boissons, qui sont vendues
à des prix bien inférieurs à ceux qui peuvent
être établis pour les vins actuels.
Les vins de consommation courante et pro-
venant cependant d'importations étrangères
sont actuellement mis en vente, au détail,
dans les différentes villes de la Belgique k
des prix ne dépassant guère ceux des produits
analogues en France et même en Tunisie.
Le regretté général Toutée, qui avait ins-
tallé d entrepôts en Belgique, trouvait
dans ce pays à vendre facilement des vins
de table et aussi d'excellents vins de liqueur
(type Porto) de son domaine de Zaïana. Cet
exemple ne peut être perdu.
D'autre part, l'Office du Vin s'est mis en
rapport avec la Chambre de Commerce de
Montréal pour obtenir des renseignements
précis sur les besoins vinicoles du Canada;
ce pays consomme, en effet, des quantités
importantes de vins de liqueur, de muscats
et de vins suralcoolisés que la Tunisie serait
en mesure de lui fournir en grande partie.
Notons, pour terminer, que l'Office du Vin
se propose d'intervenir pour demander la re-
vision de certains tarifs douaniers coloniaux
qui sont prohibitifs et qui obligent les expé-
diteurs tunisiens à faire dédouaner sur le
contingent, dans un port français, les vins
réexpédiés sur certaines colonies françaises.
La Tinisie et le port de Roaen
L'importance des transactions commercia-
les par mer, entre la Tunisie et le Nord de
la France, devient de plus en plus grande.
C'est le port de Rouen qui est le plus fré-
quemment appelé à servir de tête de ligne.
Avec la Tunisie, les échanges atteignent
250.000 tonnes, dont 240.000 à l'arrivée à
Rouen et 10.000 au départ. Rouen est le port
métropolitain recevant le plus fort tonnage
de Tunisie. Les vins tunisiens atteignent de
80 à 100.000 hectos, les phosphates naturels
de 220 à 240.000 tonnes, soit 20 %, du total
expédié de Tunisie sur la France; le plomb,
environ 10.000 tonnes.
A l'heure actuelle, on constate que la Tu-
nisie devient l'un des plus importants
clients du port de Rouen, où elle se classe
au sixième - rang, dépassée seulement par
quelques pays du Nord de l'Europe, les
États-Unis et l'Algérie.
L'Aviation Coloniale
L'Afrique du Nord au Sud
Le licutcnant-avialcur sud-africain Mur-
doch qui était parti hier matin, à 5 h. 38,
de l'aérodrome de Lympne pour faire le
voyage de l'Angleterre au cajp de Bonne-
Espérance et retour dans le temps le plus
court possible, a atterri à l'aérodrome de
Marignane (Marseille), à 14 h. 25. Reparlt
ce matin, il espère couvrir la distance, soit
25.000 kilomètres environ, en 18 jours. Ce
vol, d'autre part, tend à prouver qu'il est
possible de traverser le Soudan en avion,
môme pendant la saison des pluies qui
règne actuellement.
M. Didelot prend sa retraite
0*0
M. Didelot, Gouverneur des Etablissements
ftançais, est admis à faire valoir ses droits à
la retraite. M. Didelot est âgé de 58 ans.
LE TAUX DE LA PIASTRE
..-
Le (ïouvemonr fi('n(orfll de l'Indochine vient
de faire connaître nu ministre dos Colonies qu'A
la date du 28 juillet H'I, Je taux nflkiot de Ja
piastre était de 12 fr. 85.
AU DAHOMEY
Un ̃
Un de nos correspondants nous présente sous
un jour peu brillant la situation actuelle de la
colonie, avec un pessimisme sans doute un peu
exagéré da à son mécontentement penonnel;
mais no* lecteurs feront facilement la put des
choses et verront qu'il y a, hélas I quelque
bien-fondé dans les lamentations de notre ami ;
« Cette année, les pertes continuent, et la
clôture du bilan sera terrible ; c'est une cala-
mité comme je n'en ai jamais vue durant toute
ma carrière coloniale. Au 31 mai, le déficit
en produits à l'exportation dépassait 15 mil-
lions ; le chiffre des affaires est encore davan-
tage déficitaire, et les perspectives des mois à
venir sont de moins en moins encourageantes.
La saison des produits est terminée, donc pas
de prévisions de ventes ; les boutiques, même
celles des grosses maisons, sont vides de clients
et les stocks du commerce sont formidables ;
certaines sont pourvues pour plus d'une année.
Résultat : avilissement des prix de vente ; par
conséquent, ventes à perte, car il faut bien
vendre quelque chose pour faire face aux
échéances du Trésor et des fournisseurs. Le
moment est dur, très dur même, et vous com-
prendrez facilement tout le souci que me donne
une telle situation sans espérance prochaine
d'amélioration.
« Quant à l'état actuel des grands travaux, le
prolongement du wharf est terminé, et ce der-
nier s'ensable encore considérablement, ce qui
fait qu'à l'heure actuelle il ne reste pas beau-
coup de l'ancien. On se demande si, d'ici
peu, on ne sera pas obligé d'opérer les débar-
quements par la barre.
« Le pont sur la lagune à Cotonou s" avance
aussi, et on a commencé à placer les travées
métalliques. La plateforme du chemin de fer
est terminée jusqu'en face de Porto- Novo, et
une grande chaussée de plus d'un kilomètre
est déjà faite dans la lagune de Porto- Novo,
de sorte que le pont à construire n aura pas
plus de 300 mètres. »
Les observations de notre ami au sujet du
wharf de Cotonou ne font que confirmer nos
appréhensions sur le sort réservé au wharf de
Port-Bouet en Côte d'Ivoire.
R aclîotéléplionie
et Indochine
Nos lecteurs se souviennent avoir lu dans
les Annales Colonialesx en mars dernier, le
compte rendu des essais de radiotéléphonie,
couronnés de succès, qui eurent lieu entre
M. Bokanowski, ministre du Commerce et
des P. T. T. et M. Hordes, Gouvcrneuj_géné-
ral de l'Algérie. La communication était éta-
blie par la station à ondes courtes de Sainte-
Assise.
Or, en juin dernier, des essais beaucoup
plus considérables assurèrent la communi-
cation avec Saïgon (10.130 km.), dans des
conditions de netteté absolues, en présence
de MM. Ionguillot, Gouverneur général par
intérim, et Walter, directeur général des
P. T. T. de l'Indochine. Quelques jours
après, le Résident supérieur du Cambodge,
M. Lefol, recevait, dans son bureau à Pnom-
Penh, un message radiotéléphoné de Paris
par l'intcrmédiatre du réseau téléphonique
de l'Indochine utilisé sur un parcours de
plus de 250 kilomètres.
aie ---.
Dépêches de Itlndochine
«♦«
Monseigneur Aiuti, délégué apostolique
du Saint-Siège à Hué en traitement depuis
quelques jours à la clinique de Saïgon, est
mort de la fièvre typhoïde le '29 juillet'.
Mgr Aiuti avait f>2 ans. Après avoir été
recteur de Sainte-Marie de la Paix, à Home,
et s'être consacré aux œuvres missionnai-
res, il fut nommé, en 1925, délégué alJOstoli-
q-ile en Indochine et sacré le 19 juin ile
(a même année par le cardinal Van Ros-
sum, au. collège de la Propagande.
PHILATÉLIE
Une exposition philatélique à Dijon
L'Association philatélique dijonnaise or-
ganise, à Dijon, une exposition philatélique
dont la date coïncidera avec la se Foire
gastronomique; elle sera régionale et grou-
pera les collections d'une dizaine de dépar-
tements voisins.
C'est en 1927 que s'ouvrit l'ère des expo-
sitions régionales, avec celle de Troycs, à
Pâques, et celle de Montpellier, un peu plus
tard. Une autre manifestation régionale eut
lieu récemment à Casablanca et, en septem-
bre prochain, ce sera le tour de Sarrebruck.
Avant elles, on ne connaissait que les expo-
sitions internationales, qui réunissaient les
grosses collections et les raretés de quelques
grands collectionneurs et qui éliminaient
forcément, de par leur abondance, les parti-
cipations plus modestes. La premiere expo-
sition internationale eut liej à Vienne, en
1881, et fut suivie naturellement de plusieurs
autres. Celle de Londres, en 1897, fut inau-
gurée par le duc d'York, devenu aujour-
d'hui George V. D'autres eurent lieu à Tu-
rin en 1898, Manchester en 1899, Paris en
1900 et 1907, Londres en 1908, Valence en
1909, Buenos-Aires et Berne en 1910, Turin
en 1911, Londres en 1912, Paris en 1912,
New-York en 1Q13, Lyon-Berne en 1914.
Depuis la fin de la guerre, les principales
expositions internationales se sont tenues à
Mulhouse en 1921, Bruxelles en 1924, Paris
en 1925, Strasbourg et Luxembourg en 1927
et Monaco en 1928.
DANS LA LEGION D'HONNEUR
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
Sont nommes chevalier :
M. Bourdiol, agriculteur à Rivoli (Aigrie).
M. Brrtlebois, agriculteur à Biskra (:\l¡¡l'rie).
M. de Peyerirnhoff, inspecteur principal des
eaux et forfits ft Alger.
MINISTERE DE LA JUSTICE
Sont nommas Chevalier :
M. Exmelin, chef de division au .service d('
nroc'es-verbnox de la Chambre des IV-putés :
M. Roeh, président dit tribunal (rOran : M.
Constant, conseiller à Alger ; M. Revol, con-
seiller à nAbot,
L'expansion commerciale
da Maroc (1)
par Henri MléIttl, ancien éptill.
L'Expansion Commerciale du Naro, 1
C'est le titre d'une thèse de doctorat que
vient de soutenir, tout récemment, avec
beaucoup de succès, un jeune et brillant
lauréat de la Faculté de Droit de Paris,
M. François Boutin.
Ce volume, qui compte près de 300 pages,
a pour but, comme l'indique son auteur
dans une brève introduction, « d'établir le
« bilan de ce qui a été fait, d'examiner l'in-
« fluence des grandes organisations du Pro-
« tectorat sur la vie commerciale, de cher-
tc cher les améliorations à y apporter,
cc d'essayer de prévoir les mouvements
« commerciaux nouveaux ».
11 ne saurait être question, ici, de suivre
l'auteur dans le détail de son remarquable
travail. Aussi bien, le cadre de cet article
n'y suffirait point.
Il nous a paru, toutefois, que nous ferions
œuvre utile en signalant aux lecteurs des
le Annales Coloniales » cet ouvrage, inté-
ressant à plus d'un titre.
Il constitue, d'abord, un inventaire très
complet des diverses richesses de notre Pro-
tectorat Nord-Africain : produits agricoles,
élevage, produits de la pêche, produits mi-
niers, produits textiles, produits manufac-
turés, etc., etc.
Chacun de ces produits fait l'objet d'une
étude spéciale, généralement succincte, bien
menée, d'une grande sûreté de documenta-
tion. L'auteur a su noter,, avec un grand
bonheur d'expression, non seulement l'im-
portance et l'accroissement des ressources
du Maroc depuis notre intervention, mais
encore leur influence sur le mouvement
commercial marocain au point de vue de
l'exportation, ainsi que la nécessité, pour la
Métropole, d'importer, en plus grande quan.
tité, ceux de ces produits qui lui sont indis.
pensables, afin de réduire, dans une plus
large mesure, les achats à l'étranger, tou.
jours si onéreux.
On oublie trop, par exemple, que nos im-
portations annuelles en céréales s'élèvent à
près de 3 millions de tonnes, alors que notre
Afrique du Nord pourrait, à elle seule, com-
bler notre déficit en blé.
Or, le Maroc, qui nous fournit déjà envi.
ron 350.000 quintaux de blé, 160.000 d'orge,
30.000 de semoule et 110.000 de son, peut
contribuer, pour une plus forte part encore,
à notre approvisionnement national. A
l'heure actuelle, en effet, l'étendue des sur-
faces cultivées dépasse 2.781.000 hectares et
la production totale de grain est passée de
14 millions et demi de quintaux en 1926 à
16.250.000 en 1927.
Dans ce même ordre d'idées, d'ailleurs,
des résultats tout à fait remarquables. n'ont-
ils pas été obtenus en ce qui concerne un
produit du sous-sol qui constitue, présente.
ment, la richesse minière du Maroc, de
beaucoup la plus importante : nous avons
nommé les phosphates ?
Avant notre intervention, les ressources
minières du Maroc restaient insoupçonnées.
Or, aujourd'hui, les réserves des gisements
phosphatiers sont évaluées à plusieurs Uiil-
liards de - tonnes. Ce - sont, - affirmc-t-on, - leB
plus riches gisements du monde. Leur ex-
ploitation a été confiée à un organisme
d'Etat jouissant d'une autonomie complète :
l' « Office Chérifien des Phosphates », qui a
su « apporter dans cette (l'uvre une initia-
« tive comparable à celle que déploient les
« entreprises privées ».
Aussi, la production a.-t-clle suivi un
accroissement considérable et constant,
comme en témoignent les quelques chiffres
ci-après ;
1920 3.232 tonnes
1923 178.000 -
1926 874.589
1927 1.200.000 -
Sur ce dernier chiffre, 1.113.714 tonnes
ont été expédiées en Europe, où l'Espagne
et la France ont été les deux principales
parties prenantes, pour un total respectif
de 232.85^ et 209.970 tonnes.
On aimerait pouvoir multiplier, à plaisir,
de semblables constatations. Mais il faut
nous borner.
Inventaire complet et raisonné des ri-
chesses du Maroc, l'ouvrage dont nous par-
Ions aurait pu n'être que cela. Tâche,
somme toute, relativement aisée. Son auteur
ne l'a pas voulu. Il faut lui en savoir gr<'.
Car il nous présente, en même tempiz, une
étude particulièrement intéressante sur
l'évolution et le développement du. com-
merce marocain, depuis l'origine jusqu'à la
présente année. Une série de tableaux sta-
* tisnques, tout à fait suggestifs, nous montre
l'importance du commerce extérieur général
du Maroc, depuis la iruerre. C'est ainsi
qu'il se chiffre, en 1927, à 2.630.000 fr., cor-
respondant à 1.780.000 fr. pour les impor-
tations et à 850.000 fr. pour les exporta-
tions, contre 2.404.000 fr. en 1926 et 1.316.200
francs seulement pour la moyenne de la pé-
riode comprise entre 1921 et 1925.
A quels facteurs généraux est due cette
expansion continue du commerce maro-
cain ? L'auteur nous répond « Les opéra-
« tions commerciales ne sont possibles que
« si elles peuvent s'appuyer sur un système
« financier stable. »
Le système, le Maroc le possède, depuis
qu'un ensemble de mesures récentes ont doté
le Protectorat d'un organisme financier ré-
pondant aux nécessités modernes : la Ban-
que d'Etat du Maroc, qui a joué un rôle,
si important dans l'évolution économique
de ce pays. Elle a contribué à assurer la
consolidation du crédit, par la négociation
d'emprunts publics, par des opérations de;
trésorerie et par la substitution d'une mon-
naie nouvelle à la monnaie ancienne, deve-
nue indésirable. Elle poursuit, avec la même
organisation pondérée et éclairée que par le
passé, son œuvre si importante pour le dé-
veloppement de notre Protectorat Nord-Afri-
cain, et contribue, en particulier, à l'exten-
sion des applications si précieuses du Cré-
dit Agricole.
Nous ne pouvons que mentionner, ici,
trop brièvement - ceux des chapitres que
l'auteur a consacrés aux voies de communi-
cations routières, fluviales, ferroviaires, ma-
ritimes et aériennes, aux grands travaux pu-
(1) Chez R. de Boccnrd. éditeur, 1, rue de
trlicis, Paris.
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