Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-07-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 juillet 1928 28 juillet 1928
Description : 1928/07/28 (A29,N117). 1928/07/28 (A29,N117).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512936
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VIMFLF - "^ME ANNEE. N* UT.
m mnmrr : <0 CINTMH SAMEDI SOIR, 28 JUILLET 1228.
JOVMALJVOTIDIEN
Rédaction & Administration :
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PARIS a"
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Les Annales Coloniales
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ttrupe.. 180» 100 » a il
On s'abonne sans frais
tous les bureaux de poste.
, Surveillons la production de nos colonies!
IL"
Sans les prendre au tragique, il faut
prendre au sérieux les symptômes de fati-
gue ou de faiblesse qui se produisent en ce
moment dans notre production coloniale.
Car il n'est pas douteux qu'en 1927 nos
importations coloniales ont diminué. Un
fléchissement général s'est produit. Pour
presque toutes nos colonies et presque toutes
les matières premières, le pourcentage four-
ni a été inférieur à celui de 1926.
Des notes très précises, émanant du ser-
vice des Douanes, ont fait la rprente dé-
monstration de ce fâcheux affaiblissement.
C'est ainsi que pour le coton, la laine, la
soie, les espèces médicinales, le poivre et
le piment, les teintures et les laines, les
joncs et spartes, la diminution a été en mo-
yenne de deux pour cent sur l'année pré-
cédente.
Cette diminution s'est établie entre 3
et 5 pour le caoutchouc, les oléagineux,
la vanille, l'huile d'olive, les cires, gom-
mes et résines, les huiles volatiles et par-
fums. Elle a même atteint seize pour cent
(16 %) pour les céréales, 8.72 pour le
manioc, 6,44 pour le cacao, 5,31 pour
le riz, etc., etc. S'agissant de ces derniers
produits, destinés à l'alimentation métropo-
litaine, un pareil fléchissement de produc-
tion coloniale est particulièrement regretta-
ble, car il a contribué à maintenir la vie
chère en France.
Sans doute, il n'y a pas eu diminution
totale. Ainsi les bois coloniaux, le tabac, le
thé, le café, les minerais se sont légèrement
accrus en importation venant de nos colo-
nies pour l'exercice 1927. Et pour quatre
àutres produits, les sucres, les peaux, les
graphites, la cire animale, le fléchissement
a été plus sensible pour les importations
étrangères (lue pour les coloniales, ce qui
a eu pour résultat d'acnoitre le pourcentage
fourni par nos colonies. "Mais tout cela est
bien relatif.
Sans donc vouloir dramatiser, il faut si-
gnaler que l'impression pour l'année 19^7
n'est pas favorable. Les Fralwes d'outre-
mer semblent avoir eu un moment de dépres-
sion.
A quoi cela tient-il ? A la main d'œuvre ?
A la concurrence étrangère ? A des défauts
d'organisation ?
Il est encore trop tôt pour le dire. Quand
seront connus les résultats de 19-8, on ver-
ra si le mal est superficiel ou profond et,
dans ce dernier cas, quelles peuvent être
exactement ses causes.
Déjà les statistiques officielles annon-
çaient, ces jours derniers, que pour les pre-
miers mois de 1928, la t>atnnce commerciale
de la France avait fléchi d'un milliard de
francs. Il faudra voir dans ouel sens, favo-
rable ou défavorable à notre production co-
loniale, il conviendra d'interpréter ce surplus
d'importations.
Ce qui est déjà ccrlatn, .en tout cas,
c'est qu'il n'y a pas lieu de se gargariser
outre mesure.
Comme l'écrit fort bien M. Maurice Mar-
tel li dans une Note Statistique, « a lors que
e certains besoins de la métropole augmen-
a tent, que ses achats à l'étranger ont pro
« gressé en quantités importantes, comme
« le fait s'est produit en 1927, malgré la
« crise économique, pour le caoutchouc, la
« laine, les oléagineux, le riz, les teintures
w et soieries, il n'est pas admissible que
t pour ces produits l'npport (le nos colonies
a diminue. »
La chose est d'autant moins admissible
que cet apport est déjà scandaleusement
faible en soi.
Quand on examine de près la statistique
douanière publiée ces jours-ri, l'on est attris-
té de lire les chiffres suivants pour 1927 :
Quintaux métriques
COroN venant de l'étranger.. 3- 503-500
venant de nos colonies. 53-73-
pourcentage colonial.. 1,51
CÉRÉALES venant de l'étranger. 29.035.459
venant de nos colonies. 2.342.836
pourcentage colonial.. 7,46
CAFÉ venant de l'étranger. 1.546.583
venant de nos colonies. 44-037
pourcentage colonial.. 2,76
CACAO venant de l'étranger.. 219.751
venant de nos colonies. 103.768
pourcentage colonial.. 32
SOIE venant de l'étranger. 119-734
venant de nos colonies. 732
pourcentage colonial.. 0,60
HUILES VÉGÉTALES, venant de
l'étranger .,. 340-313
venant de nos colonies. 92.838
pourcentage colonial.. 21,45
Ainsi de suite pour les minerais (16 %),
les parfums (28 %), les teintures et tanim
(7,34 %), la laine (6 %), la banane (3 %),
etc., etc.
Ces résultats sont tout-à-fait médiocres,
soit en eux-mêmes, soit dans leur marche
annuelle.
Ils dénotent une imperfection regrettable
de notre agriculture et de notre industrie
coloniales. Ils sont dûs aussi à la défectuo-
sité de nos transports maritimes, presque
toujours commercialement inférieurs à ceux
de l'étranger. Ils sont dus encore à l'insuf-
fisance de notre commerce d'importation
coloniale. Ils sont dûs enfin à un emploi
souvent très peu judicieux de la main-
d'œuvre, ainsi qu'à la trop faible extension
de la petite propriété dans nos colonies.
Contre toutes ces faiblesses, ces carences,
ces défaillances, il faut lutter avec fermeté,
avec méthode.
Une application intelligente, plus vigou-
reuse, des prestations en nature du Plan
Dawes est indispensable à une mise en va-
leur plus sérieuse de notre empire colonial.
N'oublions pas que nous sommes compta-
bles de cet empire devant l'humanité civi-
lisée. Nous ne pouvons y laisser ni dormir,
ni périr les richesses qu'il recèle et dont le
monde entier a besoin. Nous ne pouvons
non plus laisser amoindrir notre change et
nos finances en continuant d'acheter à l'é-
tranger, ce que peuvent fournir nos colonies.
La France a là-dessus une responsabilité
et un devoir. Aux générations nouvelles d'en
prendre à la fois l'honneur et le profit !
IVeitrif Mtércnger,
Sénateur de la Guadeloupe,
Ambassadeur de France
rapporteur des Commissions
des Affaires Etrangères et des Colonies.
Le Saliu ? Mirec Il Fratce
«♦«
Mardi dernier, S. M. Sidi Mohammed a
passé sa soirée en compagnie des personnes
de ba suite au cinéma de a Madeleine. Le
merveilleux film Ben Hur. de la Métro GoI-
durgn Mayer, l'a émerveillé.
A Fontainebleau
Le Sultan. accompagné de son précepteur
Si Mammeri, est arrivé avant-hier à Fontaine-
bleau, à 11 heures. Il a été reçu au château
par M. Georges d'Espar. Sa visite termi-
née, il est reparti à midi 20 pour Paris. -
A la Manufacture de Sèvres
S. M. Sidi Mohammed s'est rendu hier ma-
tin à la Manufacture de Sèvres, où elle s'est
vivement intéressée à nos faïences et porce-
laines nationales.
Le directeur de la Manufacture lui a fait
visiter l'exposition rétrospective de céramique,
actuellement ouverte au public, exposition qui
contient des merveilles, et a longuement fixé
l' attention du souverain.
Après avoir félicité les organisateurs de cette
rétrospective et s'être assez longuement rensei-
gné sur les modes de fabrication de notre céra-
mique d'art, comme sur l'histoire de la Manu-
facture de Sèvres. Sidi Mohammed alla, de Sè-
vres, visiter l' Aérodrome de Toussus-le-Noble.
Avant de regagner son hôtel à Paris, le Sultan
a visité avec intérêt les « Galeries Lafayette ».
A la Masquée
Dans l'après-midi, le Sultan a visité la Mos-
quée de Paris. Il était accompagné de son
pand-vizir, EJ Mokri, et de Si Mammeri.
S. M. Sidi Mohammed a été salué à son
arrivée à la porte principale de la mosquée par
Si Kaddour ben Ghabrit, président de la So-
ciété des HabOOs, entouré des Imans, de quel-
ques notabilités musulmanes de passage à Paris
et du personnel de la mosquée. -
Le sultan et sa suite se sont rendus, tout
d'abord, dans les appartements privés de Si
Kaddour benTlhabrit, où fut servi le thé à la
menthe. Si Kaddour remit alors à Sidi Moham-
med un Coran richement enluminé, datant de
plusieurs siècles. Puis le muezzin de la Mos-
quée ayant appelé à la prière, le Sultan se
rendit à la salle des prières de la mosquée, où
il fit ses dévotions.
Le Sultan a parcouru ensuite les dépen-
dances de la mosquée et a fait part à Si Kad-
dour ben Ghabrit de son admiration pour l' en-
semble Architectural et pour l' agencement de
t Institut musulman.
En remontant dans son automobile, le Sultan
a annoncé à Si Kaddour ben Ghabrit u, il
faisait don à la mosquée de deux tapis de Ra-
bat et accordait une gratification pour le per-
sonnel.
Parmi lçs personnalités parisiennes qui assis-
taient à la réception tout intime, on remarquait
le général Gouraud, MM. Robert Reynaud,
secrétaire général de l'Institut musulman ;
Mantout, architecte de la mosquée.
Les obsèques de H Delpit
ièi
Hier matin, au milieu d'une grande af-
fluence, a été célébré. à l'église Saint-Roch,
le service funèbre de M. Jean Delpit, inspec-
teur général des Ponts et Chaussées, direc-
teur général des Travaux publics du Maroc.
M. Steeg, de passage à Paris, assistait à la
cérémonie, ainsi que S. Ex. El Mokri, grand
vizir. Le ministre des Affaires étrangères s était
fait représenter par M. de Saint-Quentin, le
Gouverneur Général de l'Algérie avait dé-
légué un membre de son cabinet. Parmi les
très nombreuses personnalités, citons MM.
Kambman et Monny-Sabin, le général Mou-
gin ; M. Piétri, député de la Corse ; MM.
Branly, directeur général des Finances du
Maroc ; Maître-Devallon, Lautenois, etc. Sous
le porche de l'église, dans un discours ému,
M. Steeg a rappelé l' œuvre de Delpit « qui
sillonna le Maroc de routes qui sont peut-être
leb plus belles du monde, développa le réseau
ferroviaire, organisa l'hydraulique agricole, mit
en train l'équipement électrique du pays et
dressa les plans de la métamorphose de Casa-
blanca,
Le corps sera inhumé à Couve-de-Cohard
(Gironde).
11 Mentale
les nscfimus ei Benes-unns
M. (îsell a annoncé hier à l'Académie des
Inscriptions la découverte par le Père De-
lattre, sur un terrain appartenant au hcy de
Tunis, de mosaïques et sarcophages de gran-
de va en".
Lièges nord. africain,
Sur le quai dont les pavés brû- |
lent, le cargo qui vient de par fin 9
laissé des lié ers à l'état brut H -
d'autres en planches déjà séparées. Prépa-
ration assez longue : cuisson à l'eau bouil-
lante pendant plus d'une heure, raclage
pour lairrdiçiparaitre la croûte dure, « ra-
sage. des bords des rectangles et suppres-
sion des parties inutilisables. Un ami m'ex-
plique tout cela.
a Rien ne se perd, me dit-il, Cf qui ne
sert pas à la fabrication des bouchons, pour
laquelle il faut des lièges excellents, ou aux
autres usages industriels comme les plaques
isolantes, les semelles, etc. ne reste pas
inemployé ; les petits "déchets sent utilisés
pour diverses fins, agglomérés, etc. ; la
poussière va au linoléum. C'est une traie
bénédiction qu'un produit de ce genre. »
Phénomène assez curieux, et d'ailleurs,
plus d'une fois remarqué. Les statistiques
divisent les pays qui se servent du liège, en
deux catégories bien distinctes suivant 'l";¡S
produisent le liège qu'ils travaillent et qu'ils
transforment, ou qu'ils se procurent à l'é-
franger le liège brut qu'ils finissent otSuitt.
la France et l'Algérie, comme l'ltalif,
VEspagne et le Portugal, sont dans la pre-
mière catégorie ; VAllemagne, la Russie et
T Amérique du Nord, comme l'Autriche, la
Hongrie, l'Argentine etc. sont dans la se
conde. Eh bien, ce sont ces dernières qui
ont les plus nombreuses et les plus impor-
tantes usines de transformation du liège
brut.
Les lièges d'Algérie sont au tout premier
rang ; à elle seule notre Afrique du Nord
a 890.000 hectares plantés en lièges ; la
Tunisie en a 140.000, le Maroc 300.000
(il peut en avoir bien davantage), l'Algérie
450.000, alors que le Portugal en a 300.000
l'Espagne 250.000, l'Italie 80.000, la
France et la Corse 150.000. L'Algérie est
donc nettement en tète.
Oui, ai-je fait observer, pour la quantité ;
mais pour la qualité, n'aves-vous pas enten-
du dire bien souvent que les lièges algériens
et, d'une façon générale, ceux de notre
Afrique du Nord ne pourraient pas lutta
avec ceux de nos concurrents Espagnols et
Portugais ? Si je l'ai entendu dire, m'a
f il répliqué ; je le crois bien, et qidotidiert.
nement. J'ai même constaté les résultats de
cette appréciation de l'infériorité de nos liè-
ges africains : ceux-ci ont très longtemps été
écartés, ans autre forme de procès, de cer-
tains marchés où les lièges concurrents ré-
gnaient en maitres. C'est mime cette fin je
ne dis pas : qui justifiât ce moyen, mais
qui l'expliquait.
Seulement, la vente, peu à peu, s'est fait
jour et, bien que bonne renommée vaille
mieux que ceinture dorée, il arrive toujours
un moment où on finit par regarder la cein-
ture elle même. --- Surtout, par ces temps
de canicule, et quand tout le monde « tom-
be la veste » ----- Surtout, pour parler sérieu-
sement, quand on sait s'orgaitiser, se défen-
dre, répondre à la propagande par la pro-
pagande, art et science auxquels nous avons
mis le temps à venir et auxquels nous ve-
nons délibérément, avec plus d'intelligence
de nos intérêts et plus de sens des dangers
que l'abstention nous fait courir. Et savez-
vons à quel résultat nous sommes parvenus
désormais ?
En 1927, notre Algérie a expédié eu Es-
pagne 183.000 kilos de belles planches de
liège. Vous me direz qu'elles ont dû être
baptisées espagnoles en débarquant au port.
Parbleu ! Mais n'est-ce pas à nous à ré pan
dre la vérité, et à ajouter à tant d'autres ar-
guments 1'11 faveur de nos lièges lIord-alri-
cains cet argument nouveau : si les lièges
de la France africaine étaient moins souples
et moins fins que ceux de l' Es pagne, pour-
quoi les Espagnols se risqueraient-ils à dMI-
ner leur estampille à des produits de troi-
sième ordre, et n'est il pas vraisemblable que
plus d'une fois les meilleurs lièges expé-
1 diès par l'Espagne sont précisément ceux
qu'elle a importés d'Algérie ?
Mmrtm Jtouafan»
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
ténatoriale des Colonies.
LES SCOUTS ALGÉRIENS
-
Hier matin est passée en gare de Tarbes
une délégation d'éclaireuis d'Algérie, sous
la conduite de M. Brune, commissaire régio-
nal. Elle est composée des trente meilleurs
scouts algérois et se rend dans le pays bas-
que pour faire des excursions.
DANS LA LÉGION D'HONNEUR
MINISTERE DU COMMERCE
F.st promu chevalier :
M. Mounicr, directeur breveté des p, T. T. à
Alger.
-
A la Martinique
.81
L'élection du Carbet
JI. L. O. Frossard, député de la Martini-
que, nous adresse la lettre suivante :
Paris, le 27 juillet 1928.
Mon cher Confrère,
La commune de Carbet, où l'on a voté di-
manche dans des conditions sur lesquelles je
reviendrai ailleurs, n'appartient pas à la
circonscription que j'ai l'honneur de repré-
senter. La loi électorale qui a rétabli le scru-
tin d'arrondissement l'a incorporée à la pre-
mière circonscription de la Martinique.
Croyez-moi, bien cordialement vôtre.
L. O. FROSSARD,
Député de la 28 circonscription
de la Martinique.
Dépêches de rhMtcchme
.,.
Apatate couronnement de S. M. Monivong
/yiunmimité, la preste et les specta-
teurs soulignent le pittoresque et ta magni-
licence des (êtes du couronnement, les sen-
timents de respect et la déférence mani/es-
tés par le peuple cambodgien à l'égard de
son nouveau roi.
Un grand dîner a été ofiert dans le luill
de la Hésidence Supérieure par le Gouver-
neur général p. t., M. Monguillot à S. M.
Monivong en clôturant ainsi les fêles du
couronnemcnt. Ce fut une manifestation
éclatante de t'amitié iravaco-khnière qui réu-
Ilit autour du Représentant de la Républi-
que ,du Souverain et du Résident Supérieur
du Cambodge les représentants de tout les
pays de l'Union Indochinoise, les Princes
et les Ministres cambodgiens et de nom-
breuses notabilités européennes venues as-
sister à ces fêtes.
Lorsque le Résident Supérieur, M. Le Fol,
eut, en quelques mots, rappelé le souvenir
du roi Sisowath et montré les heureux pré-
sages sous lesquels débute le nouveau ré-
gime, le Gouverneur général exprima com-
ment ces fêles rendaient sensibles et fai-
saient apparaître riche de réalités et d'es-
poirs, la volonté, la sympathie et l'entente
qui relient entre eue tous les pays de
l'Union Indocliinoise. Il ajouta que la col-
laboration dans tous les domaines n'a d'au-
tre pensée que le bien du peuple, la com-
préhension de ses intérêts et de ses aspira-
tions, tout effort tentianl à rattacher le
préWnt et l avenir du Cambodge A son
passé glorieux.
S. M. après avoir exprimé ses remercie-
ments a porté un toast en l'honneur du
Président de lit République,du Ministre des
Colonies et du Gouverneur général, à la
gloire de la France et à la prospérité de
f Indochinc.
Pour les victimes du « Cap-Lay »
Un service solennel funèbre a eu lieu à
la cathédrale d'Hanoi, pour les victimes
du « Cap Lay ». Toutes les autorités civiles
et militaires présentes à Hanoi y assls-
1 taient. Mgr Gendreau, assisté de Mg" Chat-
ze, coadiuteur, a donné t'absoute.
A Halphong, dans la cathédrale et dans
les pagodes, d'autres cérémonies ont eu
lieu pour les victimes. Le journal t'Avenir
du Tunkin a ouvert une souscription en
faveur des rescapés. Elle a déjà atteint
presque 1.000 piastres.
Le roi de Luang-Prabang à Angkor
S. M. Sisavang Vong, roi du Luang-Pra-
bang, est allé visiter Angkor ; il arrivera A
Saigon dimanche et partira avec sa suite
pour Dalat d'où il regagnera sa capitale.
par Nhatrang, llué, Savannaket et le Md-
kong.
, Retour de M. Monguillot
Le Gouverneur général par intérim, M.
Monguillot, de retour de Pnom-Penh, est
arrivé à Saigon.
Retour de M. de la Brosse
Lr Gouverneur de la Cochinchine, M.
de la Jtrosse, qui a au cours du' voyage de
retenir visité les provinces de Chaudoc,
l.ony-Xuyen et Rentré, est arrivé ce soir A
Sauf on.
Radiotéléphonie commerciale
Des essais de radiotéléphonie commer-
ciale, par ondes courtes, ont eu lieu, entre
lu France et l'Indochine. Pour rémission,
lui utilisée la station de Sainte-Assise re-
liée au réseau interurbain. La station de
réception est installée A Saigon et reliée au
Central téléphonique des P. T. t. qui a
donné la communication avec divers postes
d'abonnés, notamment ,avec Pnom-Penh
soit 2W kilomètres de circuit ordinaire. Le
succès a été absolument complet et la pos-
sibilité d'une liaison commerciale entre
abonnés du réseau français et abonnés du
réseau indochinois fut techniquement dé-
montréc. Les résultats ont été confirmés
par Hanoi où l'audition a été suivie directe-
ment avec une intelligibilité parfaite.
(Indopaoifi.)
La culture des hévéas en Indochine
»♦«
La cueillette du caoutchouc sauvage, latex
de diverse lianes entreprise vers 1890, en In-
dochine, s'est effacée devant la plantation.
Pour la première fois, en 1897, un pharma-
cien français, M. Raoul, plantait des hévéas
enlndochinc,
On le traita un peu comme on traita De-
nis Papin quand il expérimenta son bateau
à quatre roues. Il dut patienter les sept ans
nécessaires à la production de l'hévéa.
Petit à petit, la Cochinchine vit s'établir
des plantations et dès avant la guerre elle
fournissait à la France quelques quantités
de caoutchouc.
Ces quantités n'ont cessé d'augmenter de-
puis lors et surtout depuis 1918.
La superficie des plantations situées pres-
que exclusivement en Cochinchine, était de
29.000 hectares environ en 1921, de 34.000
hectares en 1924 et de plus de 50.000 hecta-
res en 1926. Sur cette dernière surface on
comptait Il millions d'arbres, dont 4.200.000
étaient saignés.
Quand à la production, presque entière-
ment exportée, le tableau suivant, relatif au
mouvement des exportations, permet de
l'évaluer: année 1913, 214 tonnes; année
19M, 194 tonnes; année 1915, 376 tonnes;
année 1916, 548 tonnes; année 1917, 931 ton-
nes; année 1918, 538 tonnes; année 1919,
2.950 tonnes; année 1920, 3.142 tonnes; an-
née 1921, 3.074 tonnes; année 1922, 4.623 ton-
nes; année 1923, 5.694 tonnes; année 1924,
6.796 tonnes; année 1925, 8.077 tonnes, année
1926, 8.777 tonnes.
Ces 9.000 tonnes de la production indochi-
noise représentent seulement 2 %, de la pro-
duction mondiale. Mais elle fournit déjà à
la France une portion intéressante de sa con-
sommation, près de 25 Ce n'est là qu'un
premier résultat, d'autres ne tarderont pas
à être réalisés.
En faisant état des seules plantations exis-
tantcs on peut affirmer que dans une dizai-
ne d années l'Indochine sera capable de
fournir à la Métropole les 40.000 tonnes qui
représentent Ses besoins actuels.
L'IIIDOCIIE INDUSTRIELLE
«♦«
Industrie alimentaire, industrie métallur-
gique, industrie textile se développent consi-
dérablement en Indochine.
Le riz, principal produit indochinois, a
permis, l'année dernière, une exportation des
riz entiers blancs de 1.190.000 tonnes et celle
des brisures, qui sont un sous-produit de
cette industrie, de 223.000 tonnes. De gran-
des usines, à Cholon, notamment, décorti-
quent et blanchissent le riz.
La plupart de ces rizeries sont aux mains
des Ctllnois, ce qui s'explique du fait qu'ils
détiennent également le commerce intérieur
des riz.
Depuis la guerre, quelques grandes Socié-
tés françaises se sont créées pour installer et
exploiter des rizeries ; ce mouvement a beau-
coup contribué à l'amélioration que l'on
constate dans les riz dits - de Saigon.
Le riz est l'objet en Indochine d'une autre
grande industrie : celle de la fabrication de
l'alcool. Le traitement des sous-produits du
riz est également effectué sur une large base ;
des extraits azotés alimentaires, des sucres
de riz, des amidons et des huiles sont aussi
obtenus en quantités importantes.
La fabrication du sucre de canne est en-
core à ses débuts; mais l'industrie française
parait devoir se substituer à celle des Anna-
mites ou des Chinois dont les procédés sont
rudimentaires.
Plusieurs usines pour la préparati%i du
thé à l'européenne ont été installées en Indo-
chine. La préparation des jaunes d'œuf expé-
diés en France et de l'albumine, les fabri-
ques de glace, 'les brasseries, les fabriques
d'eaux gazeuses connaissent, par ailleurs,
une grande activité.
En ce qui concerne l'industrie métallur-
gique, elle est en voie de pleine prospérité.
Les fonderies de zinc ont. exporté, en 1926,
plus de 1.450 tonnes de métal. L'exportation
du minerai s'élève à 50.000 tonnes par an.
Les prochaines années peimettront d'en
traiter sur place une part beaucoup plus
grande.
Les gisements d'étain sont abondants au
Tonkin et au Laos.
L'usine hydroélectrique de Ta-Sa produit
environ 350 tonnes d'étain et ,,)() tonnes de
wolfram.
Dix tonnes de graphite sont traitées jour-
nellement à l'usine de Lao-Kav. Et, en ce
qui regarde la fabrication du ciment et celle
de la chaux hydraulique, la Société des Ci-
ments Portland de l'Indochine en produit
plus de 150.000 tonnes par an.
Les phosphates du Tonkin sont travaillés
à Haïphong. à
L'industrie textile prend une extension de
plus en plus grande en Indochine.
Les nfatures de soie de Phuphong, Bong-
son et Giao-Thuy, qui comptent 252 bassines
fileuses, fournissent au moulinage et aux cent
métiers mécaniques du tissage de Phupbong
la grège nécessaire.
Les filatures de coton du Tonkin, à Nam-
Dinh, Haïphong et Hanoi, ont pris une place
de premier ordre sur le marché indochinois.
Elles exportent des quantités considérables
de'lil, dans le sud de la Chine, au Yunnan.
Il existe également des tissages au Tonkin et
une Société vient d'installer à Saigon d'im-
portantes fabriques de fils et de tissus.
Mais il faut encore citer parmi les diverses
industries florissantes en Indochine, les fa-
briques de papier, les scieries, verreries, bri-
queteries, imprimeries, tanneries, menuise-
ries, les fabriques d'allumettes t't de meubles,
les usines électriques pour l'éclairage des
villes : toutes branches de l'activité de l'In-
dochine qui est en passe de devenir, après
Ke Japon, le principal pays industriel d Ex-
trême-Orient.
La soie artificielle en Indochine
La soie artiifcielle en Indoc h ine
Depuis à peu près quatre animées, les tir-
sus de soie artificielle ont fait leur entrée
en Indochine. Il faut dire tout de suite qu'ils
y furent bien accueillis.
En 1924, l'importatioll n'atteignait encore
que ^.321 kilos; l'année suivante, elle avait
passe à 11.182, soit plus du triple; en 1926,
nouveau progrès à 18.632 kilos; en 1927 en-
fin, bond formidable élevant l'importation de
l'année à 75.790 kilos, soit quatre fois plus
que pendant l'année précédente.
Le tissu de soie artificielle pénètre d'ail-
leurs, attiré par la même force d'attraction,
dans tous les grands pays d'Extrême-Orient
et par exemple en Chine où les tissus de soie
naturelle ont une vente considérable.
Mais l'Indochine constitue un marché par-
ticulièrement intéressant pour l'industrie
métropolitaine ; en 1924, pour 643 kilos de
tissus de soie artificielle importés de France,
il y avait 1.272 kilos importés d'Angleterre
et 714 kilos importés du Japon; en 1927,
par contre, sur un total de 75.790 kilos, il
en est venu de la métropole 73.577 kilos;
notre industrie, d'ailleurs protégée par le
tarif douanier, a tout de suite compris l'in-
térêt de cette nouvelle branche d'activité,
dont la valeur se chiffre aujourd'hui par
12 millions de francs.
De nouveaux progrès sont vraisembla-
bles ; le tissu de soie artificielle ne peut pas
évidemment se substituer complètement au
tissu de soie naturelle, mais on se rendra
compte de l'importance possible de la con-
sommation, si l'on considère que les impor-
tations de tissus de soie naturelle d'origine
chinoise se sont élevées en 1927 a 368.2^2
kilos d'une valeur de près de cent millions
de francs.
AUDIENCES
Hier matin, M. Poincaré a reçu M. Lucien
Saint, Résident Général de France en Tuni-
s ie. M. Lucien Saint a été également reçu par
M. Aristide Briand, ministre des Affaire
étrangères.
M. Pierre Bordes, Gouverneur Général de
l'Algérie, a été reçu avant-hier par M. Poin-
caré, Président du Conseil, ainsi que par MM.
Tardieu, ministre des Travaux Publics, et Bo-
kanowsky, ministre du Commerce, avec les-
quels il s'est entretenu de diverses questions
intéressant l'Algérie, et entre autres de la péré-
quation des traitements des fonctionnaires. II a
été reçu hier par le ministre de l'Intérieur.
M. Steeg, Résident Général de France au
Maroc, a été également reçu avant-hier par le
Président du Conseil,
Une belle page
de notre histoire coloniale
Ecrite par les troupes franco-anglaises
sous le commandement du lieuteuant-colunel
Brisset et du colonel Cunliiie, qui ont pris
aux Allemands le Camcroun-.:\ord, cette
page glorieuse de notre histoire coloniale,
dont les Annales Coloniales ont relaté les
principaux épisodes, vient d'être racontée, en
détail et avec une remarquable documenta-
tion, par le lieutenant-colonel Ferrandi de
l'intanterie coloniale (1), qui, n'en déplaise
à sa modestie, a joué, comme adjoint au
commandant des troupes françaises un rôle
de tout premier plan, comme il avait du
reste coopéré auparavant aux opérations du
Morkou menées par le regretté général Lar-
geau.
Ainsi que le général Aymerich, ancien
commandant en chef des troupes au Came-
roun l'écrit dans la préface, c'est un solide
monument que le lieutenant-colonel Ferrandi
a élevé à la mémoire de ses anciens compa-
gnons d'armes.
Retrouver à chaque page les détails de la
mort glorieuse d'anciens camarades, Fran-
çais et Anglais, lire leurs actes d'héroïsme,
leur habileté tactique, leur endurance extra-
ordinaire, au milieu d'obstacles de toute
sorte, ce fut une tâche à la fois intéressante
et pénible.
L'affection des chefs français pour leurs
soldats indigènes et l'attachement de ces der-
niers pour leurs gradés sont typiques. Nous
voyons nettement la différence des deu\ con-
ceptions militaires anglaise et française. A
leur bravoure téméraire, les officiers anglais
ajoutent un trop grand optimisme et un fai-
ble souci de ménager leurs hommes. Beau-
coup de ces derniers durent la vie à la pru-
dence et à la sagesse du colonel Brisset.
C'est qu'en s'attaquant aux massifs rocheux
de Mora et de Garoua, les alliés avaient en-
-- ----- -- -- --------., --- ------ -------- ---
trepris une rude besogne et c'est accroître
leurs mérites que de rendre hommage à la
valeur militaire de leurs chefs tels Kall-
meyer, Dubring, von Raben. Déjà nos mai-
tres en fortification du champ de bataille, nos
ennemis s'étaient fortement organisés sur des
positions, pour ainsi dire inexpugnables.
Et les chefs français furent particulière-
ment clairvoyants lorsque, malgré les vives
oppositions que leurs conceptions rencontrè-
rent de plusieurs côtés, ils refusèrent d'im-
mobiliser dans la vaine contemplation des
rorhers du Mandara, les effectifs franco-an-
glais du Cameroun-Nord.
Tout le piérite de l'idée stratégique, écrit
Ferrandi, qui régit les mouvements de la co-
lonne française revient au colonel Brisset
qui, une fois constatée la force de la posi-
tion allemande, se résolut à en masquer la
garnison par un corps de blocus d'effectif ré-
duit, et à frapper, contre Garoua, clef du
bassin de la Haute-Bénoué et pivot septen-
trional de la défense ennemie au Cameroun
le coup retentissant qui eut sur le sort final
des opérations générales une influence déci-
sive.
La capitulation, sans conditions, des trou-
pes allemandes de Garoua après un blocu
de quatre mois et demi, fut pour les Alle-
mands un véritable « Sedan colonial".
Trois compagnies de troupes régulières,
commandées par des officiers de l'armée ac-
ti ve, pourvues d'un abondant matériel et de
grosses réserves de munitions, s'étant las-
sées délibérément investir, furent contraintes
à la capitulation sans mêma avoir tenté sé-
rieusement d'y échapper.
Ce succès fut-il la conséquence de manœu-
vres savantes ou d'héroïques sacrifices de la
part des alliés? Non, il fut plus simplement
la résultante d'un plan sage, prudent, logi-
que ; il fut le triomphe du bon sens.
C'est ce (lu'écrit Ferrandi, mais, puisqu'il
veut bien, dans sa trop aimable dédicace,
m'appeler « Marsouin de l'époque héroïque Il
qu'il me permette de terminer cette trop
brève analyse d'un ouvrage extrêmement in-
téressant, en affirmant que tous ces jeune
camarades, animés du plus bel esprit de sa-
crifice furent les dignes successeurs de-
Mangin, de Chcvigné, de I.atour, Bellevue.
Rcpoux, Reboul, Andrieux. de Franssu et de
tant d autres, toiiM tombés en terre d'Afri-
que où nous, les vieux marsouins, avons tou
lai ssé le meilleur de nous-mêmes.
BNféne Devaûx.
T Conquèto du Cameroun-Nord l'.M t-1
l-ientenimt-Cokinel .1. Ferrandi rln t hurle* I.a-
vauzelle, 12i, boule\nrd Saint-liermain, Paris.
.460.
Au Conseil Général
de la Réunion
»♦»
Le cyclone des 10 et Il mars 1928
La première session ordinaire du Conseil
général de la Héoiiiou eut pour principal
objet l'examen du projet du budget supplé-
mentaire du service local pour l'exercice
Ce rerliliealif présente au total une
somme do 6.239.002 francs.
M. U; Gouverneur de la lolonie, M. Ré-
piquet justifia dans son discours d'ouver-
ture, ce nouvel appel de fonds :
Avec cette Minime, la Colonie sera en nitsum
de faire face aux dépenses euya^res pour ia
réparation des dépits, conséquences du 1 ydo
ne des 10 et Il mars dernier, elle pourvoira au
rajustement du traitement des fonctionnaire.-,
employés et agents dés cadres administratifs et
assurera la continuation de travaux comme
ceux des Houtes de Ci la os, de « Grand tond »
voie d'accès à la future « centrale •> de la So-
citMô hydro-Glcetrique de la Réunion, l'achrve-
n.ent des ponts de la Grande-Havine et du
Bassin Cadet et l'endiguement du Bras-Mus-
sard, ouvrages dont l'exécution requiert l'ou-
verture de nouveaux crédits «>11 cours d'exer-
c ice.
Les n celte.- de^luu-es à comrir ces Jéneilsi
pro\iendront de trois sources ; plus-value do
certaines taxes ; droits de douane, de, timbre
et, d'enregistrement, de consommation sur les
spiritueux.
Versement de 2.817.1^7 fraii' > • sur I'CM .lient
de l ever, ice l'.cîT. enlin preU emnif. -'I!' la
caisse de réserve dans le-, condition- p. , nieo.
a l'arlide "2iW> du décret, du Ht in!n 1 » 1 _> '\Ir
le régime linnnoier des Colonies.
M. Hépiquet rappela comment la colonie,
ainsi que le Gouvernement général de Ma-
dagascar, la Ville de Tnnanarive, la Ranque
de la Héunion sont venues en aido aux si-
nistrés :
t Il y a Si fin?, ajoute M. Heplquet. Frangoi*
m mnmrr : <0 CINTMH SAMEDI SOIR, 28 JUILLET 1228.
JOVMALJVOTIDIEN
Rédaction & Administration :
.-
PARIS a"
TflLtPM. I kOUVW 1147
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, l
Les Annales Coloniales
Let annonçes et réclames sont reçues au
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Tous les articles publias dans notre journal ne peuvent
IUre reproduits qu'en citant les ANNALES COLOKIALES.
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COIORIM 120» M• HT
ttrupe.. 180» 100 » a il
On s'abonne sans frais
tous les bureaux de poste.
, Surveillons la production de nos colonies!
IL"
Sans les prendre au tragique, il faut
prendre au sérieux les symptômes de fati-
gue ou de faiblesse qui se produisent en ce
moment dans notre production coloniale.
Car il n'est pas douteux qu'en 1927 nos
importations coloniales ont diminué. Un
fléchissement général s'est produit. Pour
presque toutes nos colonies et presque toutes
les matières premières, le pourcentage four-
ni a été inférieur à celui de 1926.
Des notes très précises, émanant du ser-
vice des Douanes, ont fait la rprente dé-
monstration de ce fâcheux affaiblissement.
C'est ainsi que pour le coton, la laine, la
soie, les espèces médicinales, le poivre et
le piment, les teintures et les laines, les
joncs et spartes, la diminution a été en mo-
yenne de deux pour cent sur l'année pré-
cédente.
Cette diminution s'est établie entre 3
et 5 pour le caoutchouc, les oléagineux,
la vanille, l'huile d'olive, les cires, gom-
mes et résines, les huiles volatiles et par-
fums. Elle a même atteint seize pour cent
(16 %) pour les céréales, 8.72 pour le
manioc, 6,44 pour le cacao, 5,31 pour
le riz, etc., etc. S'agissant de ces derniers
produits, destinés à l'alimentation métropo-
litaine, un pareil fléchissement de produc-
tion coloniale est particulièrement regretta-
ble, car il a contribué à maintenir la vie
chère en France.
Sans doute, il n'y a pas eu diminution
totale. Ainsi les bois coloniaux, le tabac, le
thé, le café, les minerais se sont légèrement
accrus en importation venant de nos colo-
nies pour l'exercice 1927. Et pour quatre
àutres produits, les sucres, les peaux, les
graphites, la cire animale, le fléchissement
a été plus sensible pour les importations
étrangères (lue pour les coloniales, ce qui
a eu pour résultat d'acnoitre le pourcentage
fourni par nos colonies. "Mais tout cela est
bien relatif.
Sans donc vouloir dramatiser, il faut si-
gnaler que l'impression pour l'année 19^7
n'est pas favorable. Les Fralwes d'outre-
mer semblent avoir eu un moment de dépres-
sion.
A quoi cela tient-il ? A la main d'œuvre ?
A la concurrence étrangère ? A des défauts
d'organisation ?
Il est encore trop tôt pour le dire. Quand
seront connus les résultats de 19-8, on ver-
ra si le mal est superficiel ou profond et,
dans ce dernier cas, quelles peuvent être
exactement ses causes.
Déjà les statistiques officielles annon-
çaient, ces jours derniers, que pour les pre-
miers mois de 1928, la t>atnnce commerciale
de la France avait fléchi d'un milliard de
francs. Il faudra voir dans ouel sens, favo-
rable ou défavorable à notre production co-
loniale, il conviendra d'interpréter ce surplus
d'importations.
Ce qui est déjà ccrlatn, .en tout cas,
c'est qu'il n'y a pas lieu de se gargariser
outre mesure.
Comme l'écrit fort bien M. Maurice Mar-
tel li dans une Note Statistique, « a lors que
e certains besoins de la métropole augmen-
a tent, que ses achats à l'étranger ont pro
« gressé en quantités importantes, comme
« le fait s'est produit en 1927, malgré la
« crise économique, pour le caoutchouc, la
« laine, les oléagineux, le riz, les teintures
w et soieries, il n'est pas admissible que
t pour ces produits l'npport (le nos colonies
a diminue. »
La chose est d'autant moins admissible
que cet apport est déjà scandaleusement
faible en soi.
Quand on examine de près la statistique
douanière publiée ces jours-ri, l'on est attris-
té de lire les chiffres suivants pour 1927 :
Quintaux métriques
COroN venant de l'étranger.. 3- 503-500
venant de nos colonies. 53-73-
pourcentage colonial.. 1,51
CÉRÉALES venant de l'étranger. 29.035.459
venant de nos colonies. 2.342.836
pourcentage colonial.. 7,46
CAFÉ venant de l'étranger. 1.546.583
venant de nos colonies. 44-037
pourcentage colonial.. 2,76
CACAO venant de l'étranger.. 219.751
venant de nos colonies. 103.768
pourcentage colonial.. 32
SOIE venant de l'étranger. 119-734
venant de nos colonies. 732
pourcentage colonial.. 0,60
HUILES VÉGÉTALES, venant de
l'étranger .,. 340-313
venant de nos colonies. 92.838
pourcentage colonial.. 21,45
Ainsi de suite pour les minerais (16 %),
les parfums (28 %), les teintures et tanim
(7,34 %), la laine (6 %), la banane (3 %),
etc., etc.
Ces résultats sont tout-à-fait médiocres,
soit en eux-mêmes, soit dans leur marche
annuelle.
Ils dénotent une imperfection regrettable
de notre agriculture et de notre industrie
coloniales. Ils sont dûs aussi à la défectuo-
sité de nos transports maritimes, presque
toujours commercialement inférieurs à ceux
de l'étranger. Ils sont dus encore à l'insuf-
fisance de notre commerce d'importation
coloniale. Ils sont dûs enfin à un emploi
souvent très peu judicieux de la main-
d'œuvre, ainsi qu'à la trop faible extension
de la petite propriété dans nos colonies.
Contre toutes ces faiblesses, ces carences,
ces défaillances, il faut lutter avec fermeté,
avec méthode.
Une application intelligente, plus vigou-
reuse, des prestations en nature du Plan
Dawes est indispensable à une mise en va-
leur plus sérieuse de notre empire colonial.
N'oublions pas que nous sommes compta-
bles de cet empire devant l'humanité civi-
lisée. Nous ne pouvons y laisser ni dormir,
ni périr les richesses qu'il recèle et dont le
monde entier a besoin. Nous ne pouvons
non plus laisser amoindrir notre change et
nos finances en continuant d'acheter à l'é-
tranger, ce que peuvent fournir nos colonies.
La France a là-dessus une responsabilité
et un devoir. Aux générations nouvelles d'en
prendre à la fois l'honneur et le profit !
IVeitrif Mtércnger,
Sénateur de la Guadeloupe,
Ambassadeur de France
rapporteur des Commissions
des Affaires Etrangères et des Colonies.
Le Saliu ? Mirec Il Fratce
«♦«
Mardi dernier, S. M. Sidi Mohammed a
passé sa soirée en compagnie des personnes
de ba suite au cinéma de a Madeleine. Le
merveilleux film Ben Hur. de la Métro GoI-
durgn Mayer, l'a émerveillé.
A Fontainebleau
Le Sultan. accompagné de son précepteur
Si Mammeri, est arrivé avant-hier à Fontaine-
bleau, à 11 heures. Il a été reçu au château
par M. Georges d'Espar. Sa visite termi-
née, il est reparti à midi 20 pour Paris. -
A la Manufacture de Sèvres
S. M. Sidi Mohammed s'est rendu hier ma-
tin à la Manufacture de Sèvres, où elle s'est
vivement intéressée à nos faïences et porce-
laines nationales.
Le directeur de la Manufacture lui a fait
visiter l'exposition rétrospective de céramique,
actuellement ouverte au public, exposition qui
contient des merveilles, et a longuement fixé
l' attention du souverain.
Après avoir félicité les organisateurs de cette
rétrospective et s'être assez longuement rensei-
gné sur les modes de fabrication de notre céra-
mique d'art, comme sur l'histoire de la Manu-
facture de Sèvres. Sidi Mohammed alla, de Sè-
vres, visiter l' Aérodrome de Toussus-le-Noble.
Avant de regagner son hôtel à Paris, le Sultan
a visité avec intérêt les « Galeries Lafayette ».
A la Masquée
Dans l'après-midi, le Sultan a visité la Mos-
quée de Paris. Il était accompagné de son
pand-vizir, EJ Mokri, et de Si Mammeri.
S. M. Sidi Mohammed a été salué à son
arrivée à la porte principale de la mosquée par
Si Kaddour ben Ghabrit, président de la So-
ciété des HabOOs, entouré des Imans, de quel-
ques notabilités musulmanes de passage à Paris
et du personnel de la mosquée. -
Le sultan et sa suite se sont rendus, tout
d'abord, dans les appartements privés de Si
Kaddour benTlhabrit, où fut servi le thé à la
menthe. Si Kaddour remit alors à Sidi Moham-
med un Coran richement enluminé, datant de
plusieurs siècles. Puis le muezzin de la Mos-
quée ayant appelé à la prière, le Sultan se
rendit à la salle des prières de la mosquée, où
il fit ses dévotions.
Le Sultan a parcouru ensuite les dépen-
dances de la mosquée et a fait part à Si Kad-
dour ben Ghabrit de son admiration pour l' en-
semble Architectural et pour l' agencement de
t Institut musulman.
En remontant dans son automobile, le Sultan
a annoncé à Si Kaddour ben Ghabrit u, il
faisait don à la mosquée de deux tapis de Ra-
bat et accordait une gratification pour le per-
sonnel.
Parmi lçs personnalités parisiennes qui assis-
taient à la réception tout intime, on remarquait
le général Gouraud, MM. Robert Reynaud,
secrétaire général de l'Institut musulman ;
Mantout, architecte de la mosquée.
Les obsèques de H Delpit
ièi
Hier matin, au milieu d'une grande af-
fluence, a été célébré. à l'église Saint-Roch,
le service funèbre de M. Jean Delpit, inspec-
teur général des Ponts et Chaussées, direc-
teur général des Travaux publics du Maroc.
M. Steeg, de passage à Paris, assistait à la
cérémonie, ainsi que S. Ex. El Mokri, grand
vizir. Le ministre des Affaires étrangères s était
fait représenter par M. de Saint-Quentin, le
Gouverneur Général de l'Algérie avait dé-
légué un membre de son cabinet. Parmi les
très nombreuses personnalités, citons MM.
Kambman et Monny-Sabin, le général Mou-
gin ; M. Piétri, député de la Corse ; MM.
Branly, directeur général des Finances du
Maroc ; Maître-Devallon, Lautenois, etc. Sous
le porche de l'église, dans un discours ému,
M. Steeg a rappelé l' œuvre de Delpit « qui
sillonna le Maroc de routes qui sont peut-être
leb plus belles du monde, développa le réseau
ferroviaire, organisa l'hydraulique agricole, mit
en train l'équipement électrique du pays et
dressa les plans de la métamorphose de Casa-
blanca,
Le corps sera inhumé à Couve-de-Cohard
(Gironde).
11 Mentale
les nscfimus ei Benes-unns
M. (îsell a annoncé hier à l'Académie des
Inscriptions la découverte par le Père De-
lattre, sur un terrain appartenant au hcy de
Tunis, de mosaïques et sarcophages de gran-
de va en".
Lièges nord. africain,
Sur le quai dont les pavés brû- |
lent, le cargo qui vient de par fin 9
laissé des lié ers à l'état brut H -
d'autres en planches déjà séparées. Prépa-
ration assez longue : cuisson à l'eau bouil-
lante pendant plus d'une heure, raclage
pour lairrdiçiparaitre la croûte dure, « ra-
sage. des bords des rectangles et suppres-
sion des parties inutilisables. Un ami m'ex-
plique tout cela.
a Rien ne se perd, me dit-il, Cf qui ne
sert pas à la fabrication des bouchons, pour
laquelle il faut des lièges excellents, ou aux
autres usages industriels comme les plaques
isolantes, les semelles, etc. ne reste pas
inemployé ; les petits "déchets sent utilisés
pour diverses fins, agglomérés, etc. ; la
poussière va au linoléum. C'est une traie
bénédiction qu'un produit de ce genre. »
Phénomène assez curieux, et d'ailleurs,
plus d'une fois remarqué. Les statistiques
divisent les pays qui se servent du liège, en
deux catégories bien distinctes suivant 'l";¡S
produisent le liège qu'ils travaillent et qu'ils
transforment, ou qu'ils se procurent à l'é-
franger le liège brut qu'ils finissent otSuitt.
la France et l'Algérie, comme l'ltalif,
VEspagne et le Portugal, sont dans la pre-
mière catégorie ; VAllemagne, la Russie et
T Amérique du Nord, comme l'Autriche, la
Hongrie, l'Argentine etc. sont dans la se
conde. Eh bien, ce sont ces dernières qui
ont les plus nombreuses et les plus impor-
tantes usines de transformation du liège
brut.
Les lièges d'Algérie sont au tout premier
rang ; à elle seule notre Afrique du Nord
a 890.000 hectares plantés en lièges ; la
Tunisie en a 140.000, le Maroc 300.000
(il peut en avoir bien davantage), l'Algérie
450.000, alors que le Portugal en a 300.000
l'Espagne 250.000, l'Italie 80.000, la
France et la Corse 150.000. L'Algérie est
donc nettement en tète.
Oui, ai-je fait observer, pour la quantité ;
mais pour la qualité, n'aves-vous pas enten-
du dire bien souvent que les lièges algériens
et, d'une façon générale, ceux de notre
Afrique du Nord ne pourraient pas lutta
avec ceux de nos concurrents Espagnols et
Portugais ? Si je l'ai entendu dire, m'a
f il répliqué ; je le crois bien, et qidotidiert.
nement. J'ai même constaté les résultats de
cette appréciation de l'infériorité de nos liè-
ges africains : ceux-ci ont très longtemps été
écartés, ans autre forme de procès, de cer-
tains marchés où les lièges concurrents ré-
gnaient en maitres. C'est mime cette fin je
ne dis pas : qui justifiât ce moyen, mais
qui l'expliquait.
Seulement, la vente, peu à peu, s'est fait
jour et, bien que bonne renommée vaille
mieux que ceinture dorée, il arrive toujours
un moment où on finit par regarder la cein-
ture elle même. --- Surtout, par ces temps
de canicule, et quand tout le monde « tom-
be la veste » ----- Surtout, pour parler sérieu-
sement, quand on sait s'orgaitiser, se défen-
dre, répondre à la propagande par la pro-
pagande, art et science auxquels nous avons
mis le temps à venir et auxquels nous ve-
nons délibérément, avec plus d'intelligence
de nos intérêts et plus de sens des dangers
que l'abstention nous fait courir. Et savez-
vons à quel résultat nous sommes parvenus
désormais ?
En 1927, notre Algérie a expédié eu Es-
pagne 183.000 kilos de belles planches de
liège. Vous me direz qu'elles ont dû être
baptisées espagnoles en débarquant au port.
Parbleu ! Mais n'est-ce pas à nous à ré pan
dre la vérité, et à ajouter à tant d'autres ar-
guments 1'11 faveur de nos lièges lIord-alri-
cains cet argument nouveau : si les lièges
de la France africaine étaient moins souples
et moins fins que ceux de l' Es pagne, pour-
quoi les Espagnols se risqueraient-ils à dMI-
ner leur estampille à des produits de troi-
sième ordre, et n'est il pas vraisemblable que
plus d'une fois les meilleurs lièges expé-
1 diès par l'Espagne sont précisément ceux
qu'elle a importés d'Algérie ?
Mmrtm Jtouafan»
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
ténatoriale des Colonies.
LES SCOUTS ALGÉRIENS
-
Hier matin est passée en gare de Tarbes
une délégation d'éclaireuis d'Algérie, sous
la conduite de M. Brune, commissaire régio-
nal. Elle est composée des trente meilleurs
scouts algérois et se rend dans le pays bas-
que pour faire des excursions.
DANS LA LÉGION D'HONNEUR
MINISTERE DU COMMERCE
F.st promu chevalier :
M. Mounicr, directeur breveté des p, T. T. à
Alger.
-
A la Martinique
.81
L'élection du Carbet
JI. L. O. Frossard, député de la Martini-
que, nous adresse la lettre suivante :
Paris, le 27 juillet 1928.
Mon cher Confrère,
La commune de Carbet, où l'on a voté di-
manche dans des conditions sur lesquelles je
reviendrai ailleurs, n'appartient pas à la
circonscription que j'ai l'honneur de repré-
senter. La loi électorale qui a rétabli le scru-
tin d'arrondissement l'a incorporée à la pre-
mière circonscription de la Martinique.
Croyez-moi, bien cordialement vôtre.
L. O. FROSSARD,
Député de la 28 circonscription
de la Martinique.
Dépêches de rhMtcchme
.,.
Apatate couronnement de S. M. Monivong
/yiunmimité, la preste et les specta-
teurs soulignent le pittoresque et ta magni-
licence des (êtes du couronnement, les sen-
timents de respect et la déférence mani/es-
tés par le peuple cambodgien à l'égard de
son nouveau roi.
Un grand dîner a été ofiert dans le luill
de la Hésidence Supérieure par le Gouver-
neur général p. t., M. Monguillot à S. M.
Monivong en clôturant ainsi les fêles du
couronnemcnt. Ce fut une manifestation
éclatante de t'amitié iravaco-khnière qui réu-
Ilit autour du Représentant de la Républi-
que ,du Souverain et du Résident Supérieur
du Cambodge les représentants de tout les
pays de l'Union Indochinoise, les Princes
et les Ministres cambodgiens et de nom-
breuses notabilités européennes venues as-
sister à ces fêtes.
Lorsque le Résident Supérieur, M. Le Fol,
eut, en quelques mots, rappelé le souvenir
du roi Sisowath et montré les heureux pré-
sages sous lesquels débute le nouveau ré-
gime, le Gouverneur général exprima com-
ment ces fêles rendaient sensibles et fai-
saient apparaître riche de réalités et d'es-
poirs, la volonté, la sympathie et l'entente
qui relient entre eue tous les pays de
l'Union Indocliinoise. Il ajouta que la col-
laboration dans tous les domaines n'a d'au-
tre pensée que le bien du peuple, la com-
préhension de ses intérêts et de ses aspira-
tions, tout effort tentianl à rattacher le
préWnt et l avenir du Cambodge A son
passé glorieux.
S. M. après avoir exprimé ses remercie-
ments a porté un toast en l'honneur du
Président de lit République,du Ministre des
Colonies et du Gouverneur général, à la
gloire de la France et à la prospérité de
f Indochinc.
Pour les victimes du « Cap-Lay »
Un service solennel funèbre a eu lieu à
la cathédrale d'Hanoi, pour les victimes
du « Cap Lay ». Toutes les autorités civiles
et militaires présentes à Hanoi y assls-
1 taient. Mgr Gendreau, assisté de Mg" Chat-
ze, coadiuteur, a donné t'absoute.
A Halphong, dans la cathédrale et dans
les pagodes, d'autres cérémonies ont eu
lieu pour les victimes. Le journal t'Avenir
du Tunkin a ouvert une souscription en
faveur des rescapés. Elle a déjà atteint
presque 1.000 piastres.
Le roi de Luang-Prabang à Angkor
S. M. Sisavang Vong, roi du Luang-Pra-
bang, est allé visiter Angkor ; il arrivera A
Saigon dimanche et partira avec sa suite
pour Dalat d'où il regagnera sa capitale.
par Nhatrang, llué, Savannaket et le Md-
kong.
, Retour de M. Monguillot
Le Gouverneur général par intérim, M.
Monguillot, de retour de Pnom-Penh, est
arrivé à Saigon.
Retour de M. de la Brosse
Lr Gouverneur de la Cochinchine, M.
de la Jtrosse, qui a au cours du' voyage de
retenir visité les provinces de Chaudoc,
l.ony-Xuyen et Rentré, est arrivé ce soir A
Sauf on.
Radiotéléphonie commerciale
Des essais de radiotéléphonie commer-
ciale, par ondes courtes, ont eu lieu, entre
lu France et l'Indochine. Pour rémission,
lui utilisée la station de Sainte-Assise re-
liée au réseau interurbain. La station de
réception est installée A Saigon et reliée au
Central téléphonique des P. T. t. qui a
donné la communication avec divers postes
d'abonnés, notamment ,avec Pnom-Penh
soit 2W kilomètres de circuit ordinaire. Le
succès a été absolument complet et la pos-
sibilité d'une liaison commerciale entre
abonnés du réseau français et abonnés du
réseau indochinois fut techniquement dé-
montréc. Les résultats ont été confirmés
par Hanoi où l'audition a été suivie directe-
ment avec une intelligibilité parfaite.
(Indopaoifi.)
La culture des hévéas en Indochine
»♦«
La cueillette du caoutchouc sauvage, latex
de diverse lianes entreprise vers 1890, en In-
dochine, s'est effacée devant la plantation.
Pour la première fois, en 1897, un pharma-
cien français, M. Raoul, plantait des hévéas
enlndochinc,
On le traita un peu comme on traita De-
nis Papin quand il expérimenta son bateau
à quatre roues. Il dut patienter les sept ans
nécessaires à la production de l'hévéa.
Petit à petit, la Cochinchine vit s'établir
des plantations et dès avant la guerre elle
fournissait à la France quelques quantités
de caoutchouc.
Ces quantités n'ont cessé d'augmenter de-
puis lors et surtout depuis 1918.
La superficie des plantations situées pres-
que exclusivement en Cochinchine, était de
29.000 hectares environ en 1921, de 34.000
hectares en 1924 et de plus de 50.000 hecta-
res en 1926. Sur cette dernière surface on
comptait Il millions d'arbres, dont 4.200.000
étaient saignés.
Quand à la production, presque entière-
ment exportée, le tableau suivant, relatif au
mouvement des exportations, permet de
l'évaluer: année 1913, 214 tonnes; année
19M, 194 tonnes; année 1915, 376 tonnes;
année 1916, 548 tonnes; année 1917, 931 ton-
nes; année 1918, 538 tonnes; année 1919,
2.950 tonnes; année 1920, 3.142 tonnes; an-
née 1921, 3.074 tonnes; année 1922, 4.623 ton-
nes; année 1923, 5.694 tonnes; année 1924,
6.796 tonnes; année 1925, 8.077 tonnes, année
1926, 8.777 tonnes.
Ces 9.000 tonnes de la production indochi-
noise représentent seulement 2 %, de la pro-
duction mondiale. Mais elle fournit déjà à
la France une portion intéressante de sa con-
sommation, près de 25 Ce n'est là qu'un
premier résultat, d'autres ne tarderont pas
à être réalisés.
En faisant état des seules plantations exis-
tantcs on peut affirmer que dans une dizai-
ne d années l'Indochine sera capable de
fournir à la Métropole les 40.000 tonnes qui
représentent Ses besoins actuels.
L'IIIDOCIIE INDUSTRIELLE
«♦«
Industrie alimentaire, industrie métallur-
gique, industrie textile se développent consi-
dérablement en Indochine.
Le riz, principal produit indochinois, a
permis, l'année dernière, une exportation des
riz entiers blancs de 1.190.000 tonnes et celle
des brisures, qui sont un sous-produit de
cette industrie, de 223.000 tonnes. De gran-
des usines, à Cholon, notamment, décorti-
quent et blanchissent le riz.
La plupart de ces rizeries sont aux mains
des Ctllnois, ce qui s'explique du fait qu'ils
détiennent également le commerce intérieur
des riz.
Depuis la guerre, quelques grandes Socié-
tés françaises se sont créées pour installer et
exploiter des rizeries ; ce mouvement a beau-
coup contribué à l'amélioration que l'on
constate dans les riz dits - de Saigon.
Le riz est l'objet en Indochine d'une autre
grande industrie : celle de la fabrication de
l'alcool. Le traitement des sous-produits du
riz est également effectué sur une large base ;
des extraits azotés alimentaires, des sucres
de riz, des amidons et des huiles sont aussi
obtenus en quantités importantes.
La fabrication du sucre de canne est en-
core à ses débuts; mais l'industrie française
parait devoir se substituer à celle des Anna-
mites ou des Chinois dont les procédés sont
rudimentaires.
Plusieurs usines pour la préparati%i du
thé à l'européenne ont été installées en Indo-
chine. La préparation des jaunes d'œuf expé-
diés en France et de l'albumine, les fabri-
ques de glace, 'les brasseries, les fabriques
d'eaux gazeuses connaissent, par ailleurs,
une grande activité.
En ce qui concerne l'industrie métallur-
gique, elle est en voie de pleine prospérité.
Les fonderies de zinc ont. exporté, en 1926,
plus de 1.450 tonnes de métal. L'exportation
du minerai s'élève à 50.000 tonnes par an.
Les prochaines années peimettront d'en
traiter sur place une part beaucoup plus
grande.
Les gisements d'étain sont abondants au
Tonkin et au Laos.
L'usine hydroélectrique de Ta-Sa produit
environ 350 tonnes d'étain et ,,)() tonnes de
wolfram.
Dix tonnes de graphite sont traitées jour-
nellement à l'usine de Lao-Kav. Et, en ce
qui regarde la fabrication du ciment et celle
de la chaux hydraulique, la Société des Ci-
ments Portland de l'Indochine en produit
plus de 150.000 tonnes par an.
Les phosphates du Tonkin sont travaillés
à Haïphong. à
L'industrie textile prend une extension de
plus en plus grande en Indochine.
Les nfatures de soie de Phuphong, Bong-
son et Giao-Thuy, qui comptent 252 bassines
fileuses, fournissent au moulinage et aux cent
métiers mécaniques du tissage de Phupbong
la grège nécessaire.
Les filatures de coton du Tonkin, à Nam-
Dinh, Haïphong et Hanoi, ont pris une place
de premier ordre sur le marché indochinois.
Elles exportent des quantités considérables
de'lil, dans le sud de la Chine, au Yunnan.
Il existe également des tissages au Tonkin et
une Société vient d'installer à Saigon d'im-
portantes fabriques de fils et de tissus.
Mais il faut encore citer parmi les diverses
industries florissantes en Indochine, les fa-
briques de papier, les scieries, verreries, bri-
queteries, imprimeries, tanneries, menuise-
ries, les fabriques d'allumettes t't de meubles,
les usines électriques pour l'éclairage des
villes : toutes branches de l'activité de l'In-
dochine qui est en passe de devenir, après
Ke Japon, le principal pays industriel d Ex-
trême-Orient.
La soie artificielle en Indochine
La soie artiifcielle en Indoc h ine
Depuis à peu près quatre animées, les tir-
sus de soie artificielle ont fait leur entrée
en Indochine. Il faut dire tout de suite qu'ils
y furent bien accueillis.
En 1924, l'importatioll n'atteignait encore
que ^.321 kilos; l'année suivante, elle avait
passe à 11.182, soit plus du triple; en 1926,
nouveau progrès à 18.632 kilos; en 1927 en-
fin, bond formidable élevant l'importation de
l'année à 75.790 kilos, soit quatre fois plus
que pendant l'année précédente.
Le tissu de soie artificielle pénètre d'ail-
leurs, attiré par la même force d'attraction,
dans tous les grands pays d'Extrême-Orient
et par exemple en Chine où les tissus de soie
naturelle ont une vente considérable.
Mais l'Indochine constitue un marché par-
ticulièrement intéressant pour l'industrie
métropolitaine ; en 1924, pour 643 kilos de
tissus de soie artificielle importés de France,
il y avait 1.272 kilos importés d'Angleterre
et 714 kilos importés du Japon; en 1927,
par contre, sur un total de 75.790 kilos, il
en est venu de la métropole 73.577 kilos;
notre industrie, d'ailleurs protégée par le
tarif douanier, a tout de suite compris l'in-
térêt de cette nouvelle branche d'activité,
dont la valeur se chiffre aujourd'hui par
12 millions de francs.
De nouveaux progrès sont vraisembla-
bles ; le tissu de soie artificielle ne peut pas
évidemment se substituer complètement au
tissu de soie naturelle, mais on se rendra
compte de l'importance possible de la con-
sommation, si l'on considère que les impor-
tations de tissus de soie naturelle d'origine
chinoise se sont élevées en 1927 a 368.2^2
kilos d'une valeur de près de cent millions
de francs.
AUDIENCES
Hier matin, M. Poincaré a reçu M. Lucien
Saint, Résident Général de France en Tuni-
s ie. M. Lucien Saint a été également reçu par
M. Aristide Briand, ministre des Affaire
étrangères.
M. Pierre Bordes, Gouverneur Général de
l'Algérie, a été reçu avant-hier par M. Poin-
caré, Président du Conseil, ainsi que par MM.
Tardieu, ministre des Travaux Publics, et Bo-
kanowsky, ministre du Commerce, avec les-
quels il s'est entretenu de diverses questions
intéressant l'Algérie, et entre autres de la péré-
quation des traitements des fonctionnaires. II a
été reçu hier par le ministre de l'Intérieur.
M. Steeg, Résident Général de France au
Maroc, a été également reçu avant-hier par le
Président du Conseil,
Une belle page
de notre histoire coloniale
Ecrite par les troupes franco-anglaises
sous le commandement du lieuteuant-colunel
Brisset et du colonel Cunliiie, qui ont pris
aux Allemands le Camcroun-.:\ord, cette
page glorieuse de notre histoire coloniale,
dont les Annales Coloniales ont relaté les
principaux épisodes, vient d'être racontée, en
détail et avec une remarquable documenta-
tion, par le lieutenant-colonel Ferrandi de
l'intanterie coloniale (1), qui, n'en déplaise
à sa modestie, a joué, comme adjoint au
commandant des troupes françaises un rôle
de tout premier plan, comme il avait du
reste coopéré auparavant aux opérations du
Morkou menées par le regretté général Lar-
geau.
Ainsi que le général Aymerich, ancien
commandant en chef des troupes au Came-
roun l'écrit dans la préface, c'est un solide
monument que le lieutenant-colonel Ferrandi
a élevé à la mémoire de ses anciens compa-
gnons d'armes.
Retrouver à chaque page les détails de la
mort glorieuse d'anciens camarades, Fran-
çais et Anglais, lire leurs actes d'héroïsme,
leur habileté tactique, leur endurance extra-
ordinaire, au milieu d'obstacles de toute
sorte, ce fut une tâche à la fois intéressante
et pénible.
L'affection des chefs français pour leurs
soldats indigènes et l'attachement de ces der-
niers pour leurs gradés sont typiques. Nous
voyons nettement la différence des deu\ con-
ceptions militaires anglaise et française. A
leur bravoure téméraire, les officiers anglais
ajoutent un trop grand optimisme et un fai-
ble souci de ménager leurs hommes. Beau-
coup de ces derniers durent la vie à la pru-
dence et à la sagesse du colonel Brisset.
C'est qu'en s'attaquant aux massifs rocheux
de Mora et de Garoua, les alliés avaient en-
-- ----- -- -- --------., --- ------ -------- ---
trepris une rude besogne et c'est accroître
leurs mérites que de rendre hommage à la
valeur militaire de leurs chefs tels Kall-
meyer, Dubring, von Raben. Déjà nos mai-
tres en fortification du champ de bataille, nos
ennemis s'étaient fortement organisés sur des
positions, pour ainsi dire inexpugnables.
Et les chefs français furent particulière-
ment clairvoyants lorsque, malgré les vives
oppositions que leurs conceptions rencontrè-
rent de plusieurs côtés, ils refusèrent d'im-
mobiliser dans la vaine contemplation des
rorhers du Mandara, les effectifs franco-an-
glais du Cameroun-Nord.
Tout le piérite de l'idée stratégique, écrit
Ferrandi, qui régit les mouvements de la co-
lonne française revient au colonel Brisset
qui, une fois constatée la force de la posi-
tion allemande, se résolut à en masquer la
garnison par un corps de blocus d'effectif ré-
duit, et à frapper, contre Garoua, clef du
bassin de la Haute-Bénoué et pivot septen-
trional de la défense ennemie au Cameroun
le coup retentissant qui eut sur le sort final
des opérations générales une influence déci-
sive.
La capitulation, sans conditions, des trou-
pes allemandes de Garoua après un blocu
de quatre mois et demi, fut pour les Alle-
mands un véritable « Sedan colonial".
Trois compagnies de troupes régulières,
commandées par des officiers de l'armée ac-
ti ve, pourvues d'un abondant matériel et de
grosses réserves de munitions, s'étant las-
sées délibérément investir, furent contraintes
à la capitulation sans mêma avoir tenté sé-
rieusement d'y échapper.
Ce succès fut-il la conséquence de manœu-
vres savantes ou d'héroïques sacrifices de la
part des alliés? Non, il fut plus simplement
la résultante d'un plan sage, prudent, logi-
que ; il fut le triomphe du bon sens.
C'est ce (lu'écrit Ferrandi, mais, puisqu'il
veut bien, dans sa trop aimable dédicace,
m'appeler « Marsouin de l'époque héroïque Il
qu'il me permette de terminer cette trop
brève analyse d'un ouvrage extrêmement in-
téressant, en affirmant que tous ces jeune
camarades, animés du plus bel esprit de sa-
crifice furent les dignes successeurs de-
Mangin, de Chcvigné, de I.atour, Bellevue.
Rcpoux, Reboul, Andrieux. de Franssu et de
tant d autres, toiiM tombés en terre d'Afri-
que où nous, les vieux marsouins, avons tou
lai ssé le meilleur de nous-mêmes.
BNféne Devaûx.
T Conquèto du Cameroun-Nord l'.M t-1
l-ientenimt-Cokinel .1. Ferrandi rln t hurle* I.a-
vauzelle, 12i, boule\nrd Saint-liermain, Paris.
.460.
Au Conseil Général
de la Réunion
»♦»
Le cyclone des 10 et Il mars 1928
La première session ordinaire du Conseil
général de la Héoiiiou eut pour principal
objet l'examen du projet du budget supplé-
mentaire du service local pour l'exercice
Ce rerliliealif présente au total une
somme do 6.239.002 francs.
M. U; Gouverneur de la lolonie, M. Ré-
piquet justifia dans son discours d'ouver-
ture, ce nouvel appel de fonds :
Avec cette Minime, la Colonie sera en nitsum
de faire face aux dépenses euya^res pour ia
réparation des dépits, conséquences du 1 ydo
ne des 10 et Il mars dernier, elle pourvoira au
rajustement du traitement des fonctionnaire.-,
employés et agents dés cadres administratifs et
assurera la continuation de travaux comme
ceux des Houtes de Ci la os, de « Grand tond »
voie d'accès à la future « centrale •> de la So-
citMô hydro-Glcetrique de la Réunion, l'achrve-
n.ent des ponts de la Grande-Havine et du
Bassin Cadet et l'endiguement du Bras-Mus-
sard, ouvrages dont l'exécution requiert l'ou-
verture de nouveaux crédits «>11 cours d'exer-
c ice.
Les n celte.- de^luu-es à comrir ces Jéneilsi
pro\iendront de trois sources ; plus-value do
certaines taxes ; droits de douane, de, timbre
et, d'enregistrement, de consommation sur les
spiritueux.
Versement de 2.817.1^7 fraii' > • sur I'CM .lient
de l ever, ice l'.cîT. enlin preU emnif. -'I!' la
caisse de réserve dans le-, condition- p. , nieo.
a l'arlide "2iW> du décret, du Ht in!n 1 » 1 _> '\Ir
le régime linnnoier des Colonies.
M. Hépiquet rappela comment la colonie,
ainsi que le Gouvernement général de Ma-
dagascar, la Ville de Tnnanarive, la Ranque
de la Héunion sont venues en aido aux si-
nistrés :
t Il y a Si fin?, ajoute M. Heplquet. Frangoi*
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