Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-06-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 juin 1928 28 juin 1928
Description : 1928/06/28 (A29,N100). 1928/06/28 (A29,N100).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451276p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
ViKOT-NEUVlflUE ANWfflL N* 1M
LE NUMERO : 30 CENTIMES
JBUDI SOIR, 28 JUIN im.
MiMIlJHTIBIKN
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Rédaction & Administration :
Ht'mmwmmÈ*
PARIS O-)
|j| <>ll i LOUVRB 1»«
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Les Annales Coloniales
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À ROEUYRE POUR NOS COLONIES
.Ir
Une importante manifestation coloniale
a eu lieu hier sous les auspices de l'Union
Coloniale et sous la présidence de M. Gas-
ton Doumergue, président de la Républi-
que.
Importante, certes, par la qualité des per-
sonnalités présentes : il y avait un prési-
dent du Conseil, un ministre et un sous-
secrétaire d'Etat étrangers, six ministres
français et tout ce qui compte dans le monde
colonial français, tant au point de vue ad-
ministratif qu'au point de vue agricole, corn-
mercial et industriel.
Mais ce sont les idées exprimées par les
différents orateurs, au premier rang des-
quels il faut placer l'éminent M. Jaspar,
président du Conseil et ministre des Colo-
nies de Belgique, qui ont fait la grandeur
et la valeur de cette réunion que des centai-
nes de milliers de sans-filistes pouvaient
suivre, grâce au microphone qui répandait
la bonne parole aux quatre coins de l'Eu-
rope. ,
M. F. François-Marsal, ancien président
titi Conseil et président de l'Union Colo-
niale, n'a pas fait que souhaiter la bien-
tenue à ses hôtes éminents. Il a tracé un
programme de travail qui, à quelques dé-
tails près, peut être accepté par tous les
Français soucieux de donner à nos colonies
fc plein essor auquel elles ont droit.
De son allocution, mes lecteurs ne m'en
tondront pas de citer les deux passages sui-
- ™nts- -. 'Y'" - -- -= .,..
Le premier saluait ainsi m. ntnn jas-
par :
V Ollf 7-olis fies, avant tout, Monsieur le
Premier Ministre, attaché à Vétude des
grands problèmes de main-d'œuvre, d hygiè-
ne d'enseignement et de grands travaux aux
toîonies. Ce sont justement les points sur les-
quels il convient, pour faire tenvre vraiment
Illfmaine, de se concerter et de s entendre.
Les maladies ne connaissent pas de frontu-
ces, et le jour où nous aurons tous pris en
commun, les mesures nécessaires pour alté-
nuer les mallx dont souffrent les hommes, ce
jour-là, nous aurons marque un progrès réel
dans la marche de la civilisation.
Nous pouvons dire aussi que vous person-
miiiez, en quelque sorte, l amitié coloniale
franco-belge. Nous avons la bonne fortune
d'être voisins en Europe comme en Afrique
et d'entretenir, dans ces deux parties du
monde, des relations qui dépassent largement
Le cadre du bon voisinage pour se lopidre
dans un amour fraternel, scellé par les souf-
frances communes et les communes meurtris-
sures. Mais, de plus, vous avez, avec nos pos-
sessions plus lointaines, des liens personnels
aui ont pour nous un caractère de symbole.
Un de vos frères n'a-t-il pas représenté la
m j - t* - a .1 Ail
Fetcique en inaocnme e* « lU "6-' --
il fut aPPdé" de par ses fonctions, à collabo-
rer avec l'un des plus illustres artisans de
notre gloire coloniale, le Maréchal Galltem,
et avec son disciple fidèle et préféré, non
moins illustre, M. le Maréchal Lyalttey, que
nous sommes heureux d'assurer à nouveau
4e notre profonde reconnaissance et de notre
vive admiration. ,.,..
-" .J- 'alln. n..l-
De tels itetis, avec ae icis nu™,»**,
ils pas faits pour assurer la plus étroit* en-
tente entre deux pays qui se pénetrent et aut
vont se trouver encore plus étroitement liés
III Afrique le four prochain où le Transsaha-
tien, que la France entière appelle de ses
vaux unanimes, mettra le Congo belge à
quelques jours de Bruxelles.
Le second passage rendait hommage dans
la personne de M. le docteur Koningsberger,
ministre des Colonies de Hollande et ancien
gouverneur général des Indes Néerlandaises,
l'oeuvre admirable accomplie par les Pays-
Bas ;i Java et Sumatra :
• A J 2 smt + 7/>e
Pour fvêtre point voisins
Puvs-Bas et la France n'en sont Pas moins
sur un terrain fécond d'amitié et de franchI.
(oopératian. Mais ici encore, il fie suffit pas
sue les métropoles soient d'accord. Il im-
porte, au contraire, de doter nos possessions
d'Extrême-Orient des nïoyens de se mieux
tonnaltre et de mieux se pénétrer.
Comme Véc rivait tout récemment un haut
fonctionnaire fraNçais, à la suite ae la mis-
sion dont notre Gouvernement l'avait chargé
tktx Indes, it de l'avis unanime des technt-
eiens qui ont zisité Java et Sumatra, la supé-
riorite des Hollandais est incontestable en
matière d'organisation agricole, d'irrigation.,
de grandes cultures européennes, d institu-
tions scientifiques et de régime foncier; les
méthodes qu'ils ont employées peuvent servir
d'exemple à toutes les nations colonisatri-
ces ». Et c'est justement l'un des promoteurs
de cette admirable organisation que nous
avons l'honneur de recevoir ce soir, y
avez, en effet, Monsieur le Ministre, été l'un
des plus fmments directeurs de cette fameuse
station de Buite,uo,g,- qui a tant fait pour
la richesse et la prospérité des Indes Néer-
landaises et qui est une des gloires, non pas
seulement de l'organisation coloniale nier-
llwiaise, mais bien du monde entier. Mais
les hautes fonctions que vous avez si bru-
landaises et qui est une des gloires, non pas
ment celles de Président du ^on^u aK 9 41'-
file, vous ont mis plus particulièrement en
contact avec les difficultés de la lourde tâche
de ceux à qui nous confions notre drapeau
dans les régions lointaines. 9 Îs»*
-- - --{J_A..
Vos préoccupations sont tes noir g*,
sont communes à tous ceux qui ont à cœur de
porter au même niveau la civilisation de tous
les peuples. Question délicate-s'il en futet
que toutes les nations colonisatrices peuvent
sans hésiter étudier ensemble, pour lui mieux
uPporter les solutions les plus rationnelles,
les plus équitables et, partant, les plus dura-
bles. En particulier, il serait insuffisant d ap-
porter le mieux-être aux peuples dont l évo-
- - -- - ..&._-_I'>
lution nous est confiée, s t nous ne 'PT"IVP"
soin en même temps d'assurer le contact
eonstant entre les métropoles et les colonies.
C'est là une nécessité qui n'a cessé de vous
préoccuper, Monsieur le Ministre, et vous ve.
les justement de faire voter Par les Cham-
bres un crédit de près d'un milhon de floriru
four la création d'une ligne aérienne civile
assurant une liaison régulière entre l Europe,
et l'E,rtcl",..O,;ertC. Toutes lei audacest tous
les espoirs ne sont-Us Pas permis, yuaHH én
se remémore, les exploits de ces intrépides
aviateurs qui, d'un coup d'aile t se transpor-
tent de Tokio à Paris, et nous pouvons dire,
aujourd'hui sans être taxés de rêveurs, que
bientôt nous devrions pouvoir, comptez, sur
une ligne régulière qui, par les Baléares,
l'Egypte, Ceylan, l'Inde, atteindrait notre
Indochine et les Indes Néerlandaises.
Nous avons tous suivi, avec beaucoup d'in-
térlt, les discussions qui ont eu lieu, non jeu-
lement à Lq. Haye, mais aussi à Londres, sur
ces questions de navigation aérienne. Que ces
lignes soient purement impériales, au'elles
soient, au contrairef communes à plusieurs
nations ayant des intérêts convergents, il nous
semble qu'un effort doit être, fait pour en hâ-
ter la création. Vous savez, Messieurs, que,
sur ce terrain, nous ne sommes point restés
en arrière, mais il faut faire davantage, en-
core.
C'est M. Henri Jaspar qui a été la ve-
dette de la soirée. Il s'est révélé à ceux
qui ne l'avaient pas encore entendu comme
un grand orateur français
De son important discours, il faut rete-
nir l'immense élan des Belges, depuis la
guerre, vers leur Congo et leur effort inces-
samment renouvelé dans tous les domaines.
• •
Le Congo belge est la plaque tournante oe
l'Afrique comme la Belgique est la plaque
tournante de l'Europe. Et cette plaque com-
mence à être admirablement aménagée par
les héritiers du grand colonial qu'était Léo-
pold II.
Modestement, M. Jaspar citait les 80
millions de francs dépensés par la Belgique
pour la médecine et l'hygiène au Congo.
Pouvons-nous avouer publiquement que nous
ne dépensons guère plus de 4 millions en
A. E. F. pour délivrer notre colonie des mê-
mes fléaux que citait le président du Conseil
belge : la maladie du sommeil, le pian et
la syphilis ? Faut-il dire tout bas que, dans
l'ensemble de nos colonies (Algérie, Tunisie
et Maroc exceptl-s), nous n'avons pas une
pareille somme inscrite à nos budgets de
l'A.O.F., de Madagascar et de l'Indochine?
La Belgique nous donne, dans son Congo
grand comme quatre fois la France, une
prodigieuse leçon de niéthode, divisant le
pays par zones de mines, d'exploitations
forestières, de cultures vivrieres, de caout-
chouc, etc., créant des voies ferrées allant
de l'est à l'ouest et du nord au sud ; elle
nous donne aussi une belle leçon de pru-
dence, arrêtant aujourd'hui la création de
toute nouvelle société au Congo, le pays
n'ayant pas la faculté de digérer toutes les
exploitations qui s'y sont créées depuis dix
ans et ne disposant surtout pas d'une main-
,. J _t!t ----_.a.. --
ci œuvre sut lisante (encore qu 11 compte en-
viron cinq fois plus d'habitants que notre
Afrique Equatoriale pour une superficie à
peu près équivalente) pour autoriser une
exploitation hâtive de ses splendides ri-
chesses.
Heureusement, ou malheureusement, selon
le point de vue auquel on se place, nous
n'en sommes pas là, m fyie en Indochine
où, cependant, l'initiative privée a fait plus
que partout ailleurs.
Tout cela est très beau et nous devons
féliciter hautement nos voisins belges et hol-
landais de leur esprit de suite, de leurs
initiatives, des admirables résultats obtenus.
Ils sont supérieurs en bien des points à ce
que nous avons fait nous-mêmes. Mais nous
ne devons pas oublier que la Belgique, avec
une population très dense et une activité
sans cesse renouvelée, n'a eu qu'un champ
d'action : son Congo ; que les Pays-Bas,
depuis plusieurs siècles, n'ont eu comme
constante préoccupation -que leurs Indes
orientales. La France, au contraire, a créé
son empire colonial tel qu'il est aujourd'hui
après bien des vicissitudes continentales qui
l'ont conduite plusieurs fois à deux doigts
de sa perte. Elle a un ensemble de domi-
nions par lesquels elle fait grande figure
dans le monde, qui lui donnent déjà les
satisfactions les plus enviables et lui per-
mettent toutes les espérances : sans oublier
cet inestimable joyau qu'est notre Afrique
du Nord, prolongement de la mère patrie
dans des conditions auxquelles aucune na-
tion européenne ne peut prétendre.
Il ne reste plus aujourd'hui qu'à hâter
partout la tâche entreprise. Mettons-nous
hardiment, à l'œuvre pour nos colonies.
C'est la besogne essentielle de la France
de demain.
Pierre Tmiitimgfer,
Député de Paris,
Président de la Commission des Colonies.
- - - -
Conseil Supérieur des Colonies
Le ministère des Colonies a reçu des d-
blograminés indiquant les personnalités Iuet
dans diverses colonies aux élections du 24
juin au Conseil Supérieur des Colonies, sans
préciser le nombre oe voix obtenues.
Voici ces résultats :
GUINEE FRANÇAISE
Accambray, député de 1 Aisne.
SOUDAN et HAUTErVOLTA
Louis Proust, député d InAe-et-Lone.
COTE D'IVOIRE
M. Valent, secrétaire général de la Fédé-
ration Nationale des Associations des Foncfm.
aaires et Agents coIaniaus.
NOUVELLE-CALEDONIE
ET DEPENDANCES
M. AxchhdbMd, déptfé de la Difew.
MISE AU POINT
Il est beaucoup parlé de nos
colonies, et plus spécialement de
l'Indochine, sa prospérité crois-
sante et l'après-guerre l'ayant mtse à la
mode.
Parmi ceux qui écrivent, il est toute
une catégorie auxquels la cause coloniale ne
doit aucune reconnaissance. Ce sont ceux
qui font profession de dénoncer des scan-
dales, dès qu'il s'agit de l'Indochine comme
des autres colonies, d'ailleurs, sûrs que ce
eenre d'écrit aura la faveur d'un public mal
averti et qui se plaira à lire des polémiques
violentes sans rechercher les véritables in-
tentions de ceux qui les écrivent.
Il est, fort heureusement, toute une autre
catégorie d'auteurs et journalistes qui se
consacrent à la vrate tache de propagande
coloniale, savoir : faire mieux connaitre nos
colonies et arriver à créer une opinion publi-
que française moyenne, qui sache tout de
mime la vraie valeur de notre domaine d'ou-
tre-mer. Parmi ceux-là, néanmoins, il faut
encore faire une discrimination ; leurs in-
tentions à tous sont certes pures, mais le
résultat est quelquefois fâcheux faute d'une
sérieuse documentation pourtant facile, ou
d'une recherche consciencieuse du renseigne-
ment vrai. Il a paru dernièrement sur l'In-
dochine une monographie qui, dans son en-
semble, offre au lecteur un plan de connais-
sances intéressantes et qu'il serait souhaita-
ble de voir acquérir par tous les Français,
mais dont le détail et la précision des chif-
fres révèlent des erreurs tellement coupables
qu'en toute sincérité nous croyons devoir les
relever en vertu du principe qui dit qu'il
vaut mieux ne rien savoir que de savoir
taux.
Au hasard d'une lecture, nous avons noté
certaines des principales erreurs qui figurent
dans ce livre. Tout d'abord, ce livre, édité
en 1928, fournit des statistiques qui s'ar-
rêtent parfois en 1923, le plus souvent en
1924, quelquefois en 1926. Il serait vrai-
ment souhaitable qu'un ouvrage de vulgart-
sation soit à jour et ne laisse pas l'impres-
sion aux lecteurs qu'il faut un délai de deux,
trois ou cinq ans pour savoir ce qui se passe
en Indochine.
Au point de vue de la production agricole,
les chiffres fournis sont suffisamment fan-
taisistes: l'hévéa produit à l'hectare 400
kilos de caoutchouc ; la faiblesse de ce chif-
fre ferait douter de la vraie valeur des
plantations cochinchinoises. Le sucre, par
contre, y est apprécié à une valeur qui fer eut
de Vlndochtne la terre d'électio" de la
canne. Il est dit, en effet, que, dans le
delta cochinchinois, même avec des procédés
de culture rudimentaires, la canne à sucre
donne de 50 à 80 tonnes de sucre à l'hec-
tare. Les plus hauts rendements connus en
sucre, qui sont fottrnis par les plantations
des îles Sandwich, sont de 15 à 16 tonnes.
En Indochine, le chiffre de 2 tonnes peut
être considéré comme une très bonne moyenne
pour la culture tndtgene. Le poivre de même
est favorisé dans les appréciations qui sont
fournies sur ce produit et, au lieu de 3.000
tonnes, chiffre moyen des exportations, le
chiffre de 5.000 y est donné. Le café, par
contre, est très mal traité ; il y est déclaré
que ce café est moins parfumé que celui du
Brésil ou 'd'Abyssinie, assertion complète-
ment fausse, d'après toutes les études et
tramaux qui ont été faits sur ce produit.
Il est déclaré aussi que les variations de cli-
mat lui nuisent beaucoup. Les Cochinchi-
nois se réjouiront d'apprendre que, dans le
Sud-Indochtne, il y a de telles variations
de climat qu'elles pevirent nuire aux cultu-
res. L'auteur a dû oublier que la Cochin-
chine n'a pas le même climat que le Nord
du Tonhin. Ses connaissances géographiques
paraissent d'ailleurs peu précises, car le
plateau du Langbiang est placé dans la
Cochinchine et, si l'on y parle du café d'An-
nam, l'on semble - ignorer - complètement qu'il
en existe au Tonkin. Néanmoins, à titre
d'exemple des plantations de Cochinchine
et d'Annam, l'on cite les plantations exis-
tantes au Tonkin. De même, il est déclaré
qu'une seule variété de café est cultivée : le
robusta, alors que le libérica, l'arabica et
l'excelsa sont cultivés en Annam et au Ton-
kin.
Enfin, parlant de l'élevage du porc, l'au-
teur estime que la catise qui facilite leur
engraissement rapide provient de leur exis-
tence extrêmement sédentaire. Tous ceux
qui ont parcouru routes et chemins autemo-
bilables en Indochine ou les sentiers - dt
montagne et qui ont vu et souffert du pas-
sage constant des porcs que les habitants
laissent courir en liberté pour chercher leur
nourriture auront le droit de s'étonner de
pareille constatation.
Nous ne voudrions point que ces remar-
ques soient considérées comme une critique
arrière ou malveillante. Tout effort louable
mérite considération, mats ce n'est point
trop demander que, pour des généralités
aussi courantes, ceux qui veulent, à juste
raison, les répandre dans l'esprit public s'at-
tachent à ne fournir .?V' Ses données exactes
et des chiffres vrais.
Cft. BeMerre,
Sénateur du Nord.
WIMMM << bMwiM
Par décret rendu sur la proposition du
Ministre des Colonies, les conseils munici-
paux des communes de la Réunion sont
convoquée pour le dimanche » »
l'effet de nommer leurs délégués et sup-
pléants en vue de l'élection d'un sénateur
en remplacement de M. Auber, docédc.
A h e.--!- de rJUférie
des Ctb" et des Protectorats
.1. -"
JLa Commission, réunie hier tons la piéai-
deaCe de M. Taktinger, président, a d abord
entendu M. Alexandre Vaienne, ancien gou-
vemew général de l'Indochine. M. Varenne
demandait que le rapport de la Commission
d'enquête du Darlac. présidée par M. Richard,
fût rendu public.
La Commission de 1 Algérie, des Colonies
et des Protectorats a décidé de ne se pIODOD-
cet sur la publication éventuelle de ce rapport
qu'Mxès en avoir elle-même pris connaissance.
M. Taittinger a fait ensuite part à la Com-
mission d un pcoiet de voyage, dont I initiative
est due à M. - Théodore Steeg et à M. Lucien
Saint. Le Résident général de France au Ma-
roc et le Résident général de France à Tunis
invitent en effet les membres de la ÛJmmis.
sion à v isiter au printemps le Maroc et la
Tunisie.
M. Jules Cuttoli, député de Constantine,
membre de la Commission, présent à la réu-
nion, a ajouté que l'invitation de l'Algérie
était certaine, les dispositions à cet égard des
délégations financières, dont il fut le président
avant d'entrer à la Chambre, ne pouvant faire
aucun doute.
Il est probable qu'une délégation, tout au
moins, de la Commission, visitera l'Afrique du
Nord au printemps prochain.
M. Taittinger a également fait part aux
députés présents du voeu, exprimé par les pré.
sidents des Commissions coloniales des Parle-
ments anglais et belge, d'entrer en relations
avec les Commissions des Colonies de la Cham-
bre et du Sénat français.
Ce vœu, qui fait entrevoir une féconde col-
laboration des trois grandes puissances colo-
niales d'Afrique. a été accueilli avec la plus
grande faveur. C'est sans doute à Bruxelles
que se réuniront pour la première fois un cer-
tain nombre de membres des Commissions colo.
niales de Belgique, d'Angleterre et de France.
Etaient présents. MM. Béluel. Bret,
Cravojsier. Cuttoli, Jean Desbons. Diagne.
Frossard, Gamard, Graëve, de La Groudière,
Lambert, Meunier, Nouelle, Odin, Pélissier,
Pezet, Proust, Perreau-Pradier, Ricci, Roux-
Fressineng, Taittinger, Tastes (de), Thomas,
Varenne, de Warren.
Excusé. M. Mazerand.
.1.
Le discours de M. Pierre Bordes
1'1
Comme les Annales Coloniales le signa-
laient dans leur dernier numéro, M. Pierre
Bordes, Gouverneur Général de l'Algérie, a
ouvert la session ordinaire du Conseil supé-
rieur.
Au sujet de la reconstruction des régions
dévastées, a-t-il dit, 14 millions ont été em-
ployés en secours immédiats, 1 1 millions en
réparations de dommages privés, 27 millions
en travaux de réfection des routes, barrages,
ports, lignes télégraphiques et téléphoniques.
Pour cette année, il faudra encore 32 mil-
lions pour les dommages privés, 20 millions
pour les chemins de fer, 33 millions pour les
travaux publics. Bientôt, on peut l'espérer,
tout sera reconstitué.
Le Gouverneur Général a parlé ensuite en
ces termes de la colonisation :
u A la petite colonisation dont vos assem-
blées ont toujours pris la défense, une ins-
titution réalisée par vous va donner une nou-
velle impulsion. La Caisse de colonisation
créée, en principe, en 1294, maintenant or-
ganisée en caisse autonome, possédant avec
la sounlcsse d'une entreprise privée la soli-
dité et la puissance d'un organisme officiel,
permettra l'acquisition de domaines précieux,
la récupération de terrains fertiles. Elle pro-
voquera, peut-être, un nouvel afflux d'élé-
ments métropolitains, mais surtout, et je
sais, messieurs, que c'est là une de vos gran-
des préoccupations, elle permettra de retenir
en Algérie un de ses plus importants fac-
teurs de prospérité, la foule des fils de co-
lons obligés de s'expatrier par suite de l'in-
suffisance des terres disponibtcs. n
M. Pierre Bordes a conclu, sur la politi-
que indigène, par un eloge des administra-
teurs des communes mixtes.
--
« Nous avons su donner a 1 Algérie un ré-
gime administratif qui convenait à des hom-
mes qui, depuis des millénaires, vivaient
sous le régime patriarcal de la tribu, un ré-
gime où le chef soit plus proche de ses ad-
ministrés qu'un fonctionnaire en Europe,
plus respecté d'eux qu'un de leurs coreli-
gionnaires, un régime qui tente précisément
de renouveler avec les améliorations qui s'im-
posent, avec les modifications qu'exige notre
civilisation, cette administration du chef de
tribu de jadis. Et nous avons trouvé pour
mener à bien cette tâche délicate à une men-
talité européenne, un corps d'élite qui s'est
parfaitement adapté à ses fonctions, le corps
des administrateurs. l.es administrateurs de
communes mixtes ont accompli une tâche
énorme. Grâce à eux, grâce aussi à la com-
préhension de nos concitoyens musulmans,
grâce au loyalisme dont ils ont fait preuve
à des heures délicates de notre histoire, le
calme règne et l'Algérie progresse. »
LES DtltGATIONS Fi NANCltRES
ALGÉRIENNES
.8.
Les délégations ont demandé à l'unani-
mité des sanctions contre les fauteurs du
scandalo de la Caisse Régionale de Bône.
Cette caisse était accusée d'avoir consenti
des prêts jusqu'à concurrence de la moitié
de son capital mvial soif : 1.280.840 francs,
d'autre part, dos sommes s'élevant à 79.422
francs 05 figuraient dans la comptabilité en
simples bons de caisse et par conséquent
sans intérêts et sans iMre autorisés par le
Conseil d'administration.
L'avis suivant a été émis :
« Qu'en l'état actuel des choses, toutes
1CR demandes d'avances présentées sur la
Caisse Régionale de RAne soient ajournées
pour être présentées A une séance ultéricu-
re do la Commission ¡\ laquelle il sera ren-
du compte de» décisions prises par le Con-
seil d'administration. »
AU SEMAT
* <
DANS LES COMMMONB
A la GommiMion de l'Armée
La Ccfonmitesion sénatoriale de l'Armée
s'est réunie mercredi après-midi, sous la
présidence de M. Albert Lebrun.
Elle a adopté les rapports de M. Mesei-
my : 1° sur le projet de loi relatif au dé-
classement de divers postes en Algérie ;
2° sur le projet déclassant une partie de
l'enceinte de Sétif.
AUX ETUDES ALGERIENNES
La réunion des Etudes Algériennes a
tenu séance pour entendre une conununi-
cation de M. Maurice Ordinaire, ~5on prési-
dent, sur la situation des Italiens en Tu-
nisie.
Le but des Conférences était de montrer
l'importance que présenterait pour nous
le règlement à notre avantage de cette
queslion qui fait l'objet de négociations
diplomatiques en cours.
Les conditions difficiles où s'est établi le
Protectorat ont permis aux étrangers et,
particulièrement, aux Italiens de conser-
ver, en matière de nationalité, d'enseigne-
ment, de droite de réunion et de fisca-
lité, etc., des privilèges qui entravent leur
assimilation énergiquement poursuivie ce-
pendant dans tous les pays du monde au
nom de la souveraineté nationule.
La France a obtenu des atténuations îp-
préeiubles a ces privilèges a l égara de la
Colonie la plus importante après les Ita-
liens, les Maltais. Mais les Italiens restent
protégés par les conventions de 1896, que la
France, par égard pour l'Italie a voulu
proroger jusqu'à la conclusion d'un ac-
cord amiable.
La présence en Tunisie d'une population
étrangère ainsi privilégiée encore supé-
rieure en nombre ù nos nationaux, en dépit
du relèvement plus rapide de ces derniers
présente des inconvénients qu'aggrave la
politique nationaliste de l'ltnlie, laquelle,
on le suit, connaît peu de ménugpment,
M. Maurice Ordinaire a glissé, en raison
des pourparlers on cours, sur les incidents
innonibrahtes et pénibles de cette rivalité
ardente. Il a constaté avec satisfaction
qu'elle a diminué île violence. -
Les satisfactions données à l'ltnlic a Tan-
ger paraissent être le premier élément d'un
échange dont 011 dit que la fixation des
frontières méridionales de la Tripolitainc
pourrait ¡(.tre le second.
M. Maurice Ordinaire se féliciterait d'un
accord qui rétablirait d'une façon concrète,
selon les termes mêmes de M. Mussolini,
nos bonnes relations avec 1 liane en recon-
naissant les droits souverains de la France
en Tunisie, sans compromettre d'ailleurs, ni
son champ d'action nécessaire dans l'Afri-
que Centrale, ni les bases de sa politique
d'alliances européennes.
M. Hnmpnrd, sénateur, de Warren, dé-
puté, GasseT, ancien sénateur, ont pris
part à la discussion qui a suivi.
M. IA CHAMBRE
, .1
DANS LES COMMISSIONS
Le Maroc à la Commission des Finances
La commission des linunees île la Cham-
bre, réunie hier matin sous la présidence
de M. Lulvy, a entendu M. Painlevé, mi-
nistre do la UUPITC, sur les crédits supplé-
mentaires applicables nux dépenses du
Maroc. »- - -
M. l'ainlevé a dit il apportait à la
commission tous apaisements en ce qui
concerne le crédit supplémentaire de 17
millions pour les dépenses du Maroc, au
titre de l'exercice 1927.
Il a indiqué, que ces crédits sont néces-
saires en raison, du retard subi par le ra-
patriement des troupes.
Le ministre a ajouté qu'actuellement on
ne faisait pas d'opérations, mais qu'un pre-
nait de simples mesures de précaution des-
tinées à accroître les relations pacifiques
1 l' - - - .1. ,..
avec les irions UI\HH'Il'Ut'S uu .\liI1"1 w.
Répondant à M. Reriandel, le ministre de
la (iuerre a déclaré qu'aucune comparai-
son- no peut être faite entre la situation
dans le Uif eu 1925 et la situation actuelle
dans le Moyen-Atlas.
La commission a adopté les crédits sup-
plémentaires relatifs aux dépenses du Ma-
roc.
QUESTIONS ECRITES
Soldat mort de la fièvre jaune
M. Robert Thoumllr. député, demande à M.
le ministre des Pensions si une veuve, dont
le mari est dùvdè de la lièvre jaune alors qu'il
accomplissait son M.Y\ÏCO militaire dans l'infan-
terie coloniale, peut êlro admise à beiuMicier
de l'alloeation pré\ue pur l'article 08 de la loi
du 11 avril 1U2V. t Question du 7 juin 192#.) -
Réponse. - Héponse negative, l intéresse dont
il ngit n'aviiut pas servi en qualité de mi-
litaire de carrière (ait. Il du déeret du sep-
tembre 1924, art. 68 de l'instruction du minis-
tre des linames uu 12 octobre 1024 et art. -it»
de l'instruction du ministre des pensions du
1,") oetobre 10241
Détaché à l'Exposition Coloniale
M. Taittinger, IMputé, expose ti M. le ministre
des Finances, qu'un percepteur hors elasne a
été désigné pour remplir le.s fonctions d'agent
comptable de l'exposition coloniale et lui de-
mande si ce fouet luiiriaire. qui aie pourra évi-
demment pas remplir les deux emplois à la
fois, sera remplace comme percepteur. itiou du 7 juin l'J28.)
Héponse. ltéponse affirmative, le percepteur
dont il .->'agit avant été placé en service iletaehé
par arrèle du décembre 11)27.
,
RUE OUDINOT
M. Borel, délégué du Tunkiri au Conseil
Supérieur des Colonies, a été reçu hier ma-
Un par M. le ministre des Culonies.
Il l'a entretenu- des grandes «piesliuns
intéressant l'lntlodlinc et plus spéciale-
ment le Tonkin.
M. Rorel doit incessamment, remetI ri; ù
M. Léon Perrier des notes sur diverses
questions qui ont retenu l'attention du mi-
nistre.
TAUX DE LA PIASTRE
Lf Ciouverneur fîénéral de l'Indochine vient
de faire connaître au Ministre des Colonies
qu'à la data (t" 27 juin 1028, le taux oflkiel
de la pinptre était de 1*2 fr. q.)
L'Aviation Coloniale
-
Paris-Le Cap
Le voyage de tourisme Paris-le Cap, ca-
trepris par le Cuudron-Salmson, ae pour-
suit d'excellente façon et, dimanche der-
nier, l'avion « Cinému u a atterri à Elisa-
betlivill venant de Pointe-Noire.
Avant-hier mardi, il atterrissait dans
d'excellentes conditions a Livingstone.
Belgique-Congo
Les aviateurs belges Edmond Thieifry et
Philippe Quersm, a. bord d'un biplan de
180 CV, se sont envolés uvant-nier matin à
4 h. 13 du champ d'aviation de Deurne,
près d'Anvers, alin d'établir la liaison Bel-
gique-Congo belge par la voie directe.
ils avaient préparé depuis quelques mois
ce raid mais ils avaient tenu dans le plus
grund secret la date et l'heure de leur dé-
purt. L'appareil transportait ,kJIj litres d'es-
sence et il litres d'huile, pour effectuer
d'une traite un vul de 1.000 a 1.300 kilomè-
tres.
Le but de la première étape était liarce-
lone. Puis les aviateurs gagneront Orau,
le Niger, l'Afrique Equatoriale, avant d'ar.
river à Leopolùville, qu'ils espèrent attein-
dre mardi prochuin.
La randonnée grecque en Méditerranée
Le cwluiiel Adamydes, directeur de l Aé-
- ronautique hellénique, a - été reçu a 1 Acro-
Club hier après-midi. L'aviateur grec, qui
vient d'accomplir le inagnilique voyage au-
tour de la Méditerranée que nous avons
relaté, a été très vivement féheité par M.
Sorcuu, vice-président de TAero-Cluib de
France. Son compagnon, le lieutenant Pa-
padacos, Il'a pu assister à cette iiwnifcs-
tu lion étant souihunt.
M. Murquetti, chargé d'affaires auprès du
ministre de Grèce à Puris, et l'amiral grec
Boetsi étaient présents ainsi que le général
Niessel, les colonels Cliewtin et de Ver-
jinetles, MM. \\ïlleml'lz, de la nuiison
Louis Bréguet, et Ilabatel, de la Société
Hispano-Suiza, représentant les iir ines dont
le matériel fut employé par les deux avia-
teurs grecs.
Le colonel AdmnvMeri et son lieutenant
doivent repart fr ces jours-ci pour Athènes.
Ils feront escale à Bucarest.
Un raid hollandais
Trois hydravions de; la Sueiété « Avio-
lande » commandés par le lieutenant de
vaisseau Tetenburg, doivent jxirtir en oc-
tobre prochain pour lt'S Jrules NÉwrtalidai-
ses par l'itinéraire suivant : Le llelder,
Brest, Bordeaux, la Garonne, Marseille,
Naples, Aden, Alexandrie, Bagdad.
On compte effectuer des étapes de 800 ki-
lomètres par jour ; après el vaque étape,
une journée sera consacrée à la vérifica-
tion et. a la mise au point des appareils.
Le voyage durera doiie N-ii-i-!f-df-tix jouis.
Contribution nécessaire
I.r
l
l'unique médecin de Tulé.tr eut a participer
à une tournée «le recrutement nv.l'Uiire. La
tournée devait durer deux mois.
()r, la région sur laquelle 1.*- : .edeem 'le
Tuléar doit exercer son minis'.èrt s étend
sur i oc. ooo k- i It res l'arrés, ; 1 la seule
ville de Tuléar compte quelque t;r;o 'Euro-
péens et assimilés.
Qui allait soigner les citadins t les hrous-
sards eireumvoisins pendant ru e fie la
Faculté (unc Faculté réduite à -a plus sim-
ple expression) ?
On ne peut ldâmer la ('h.ir t • consulta-
tive de Tuléar d'avoir, en cette ojon ture,
réclamé un sec,nid médecin.
Mais la question interesse d\ s Territoires
bien plus vastes <|\ie ce coin d* '1 -V>te sud-
ouest de Madagascar.
Répétons pour la millième f- - .¡I,'il faut
des médecins à nos colonies.
Et, puisque la France est »• sormais un
pays de cent millions d'hal» ! nts, récla-
mons, même si nous 11 ainum^ :';I les im-
pôts, une contribution spéciale : '.ai sou par
tête de Français, blanc ou de i-nleur.
Avec cinq millions par an. "> peut con-
venablement rémunérer cent ni*devins.
Cent médecins de plus a la--.1, il des ma-
ladies, à Madagascar, en A.< ; et en A.
E. F., rien ne peut hâter «lava: *..ee la mise
en valeur de ces possessions.
JK. 8. IAIro.
.1. - -
Une grande manitestation
boa
En l'honneur de M. Jaspar, prewdeot du
Conseil des ministres et ministre des Coronie.
de Belgique, et du docteur Kœnmgsberger,
ministre des Colonies des Pays-Bas, un dftier
a été offert hier par l Union coloniale, 50. la
présidence de M. Gaston Doumergue. Le Pré-
sident de la République était entouré de MM.
Paul Doumer, président du Séaiat ; Feroand
Bouisson, président de la Chambre ; Louis
-. Il
Barthou, garde des Sceaux ; Georges Lxy-
gues, ministre de la Marine ; Bokanowski, mi-
nistre du Commerce ; Léon Pemer, ministre
des Colonies ; Loucheur, ministre du Travail ;
Oberkirch, sous-secrétaire d'Etat au Travail;
de MM. Pierre Taittinger, président de la
Commission des Colonies ; François Pietti, an-
cien sous-secretaire d Ltat ; de Warren. Ula.
gne, Candace, députés ; Milliè? Lacroix, séna.
teur ; du maréchal Lyautey, comm^saire géné.
ral de t'Exposition coloniale internationale, et
d'un gTand nombre de personnalité françaises.
M. Henri Jaspar était accompagné de
MM. Francqui, ministre d'Etat ; Carton, an-
cien ministre dek Colonies ; e baron Des-
1 t 1
camps, ancien ministre ; le baron i lOMUi,
vice-président de la Chambre de* représen-
tants ; de Gaiffier d'Hestroy, ambassadeur de
Belgique à Paris,
De son côté, le docteur Kcpning«b«fger était
accompagné de M. Fock, ancien Gouverneur
Général des Indes néerlandaises ; M. Treube.
LE NUMERO : 30 CENTIMES
JBUDI SOIR, 28 JUIN im.
MiMIlJHTIBIKN
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Rédaction & Administration :
Ht'mmwmmÈ*
PARIS O-)
|j| <>ll i LOUVRB 1»«
- MMMWUMMMNM
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçu" au
bureau du Journal.
DiRtCTSURs : Marool RUIDÈL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publias dans notre journal ne peuvent
être reproduits ilit'en citant les ANNALES COLONIALES.
AIOMISERTS
avec le supputant Mûriri :
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Frmt et
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Etranger.. 110 » HO » M »
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À ROEUYRE POUR NOS COLONIES
.Ir
Une importante manifestation coloniale
a eu lieu hier sous les auspices de l'Union
Coloniale et sous la présidence de M. Gas-
ton Doumergue, président de la Républi-
que.
Importante, certes, par la qualité des per-
sonnalités présentes : il y avait un prési-
dent du Conseil, un ministre et un sous-
secrétaire d'Etat étrangers, six ministres
français et tout ce qui compte dans le monde
colonial français, tant au point de vue ad-
ministratif qu'au point de vue agricole, corn-
mercial et industriel.
Mais ce sont les idées exprimées par les
différents orateurs, au premier rang des-
quels il faut placer l'éminent M. Jaspar,
président du Conseil et ministre des Colo-
nies de Belgique, qui ont fait la grandeur
et la valeur de cette réunion que des centai-
nes de milliers de sans-filistes pouvaient
suivre, grâce au microphone qui répandait
la bonne parole aux quatre coins de l'Eu-
rope. ,
M. F. François-Marsal, ancien président
titi Conseil et président de l'Union Colo-
niale, n'a pas fait que souhaiter la bien-
tenue à ses hôtes éminents. Il a tracé un
programme de travail qui, à quelques dé-
tails près, peut être accepté par tous les
Français soucieux de donner à nos colonies
fc plein essor auquel elles ont droit.
De son allocution, mes lecteurs ne m'en
tondront pas de citer les deux passages sui-
- ™nts- -. 'Y'" - -- -= .,..
Le premier saluait ainsi m. ntnn jas-
par :
V Ollf 7-olis fies, avant tout, Monsieur le
Premier Ministre, attaché à Vétude des
grands problèmes de main-d'œuvre, d hygiè-
ne d'enseignement et de grands travaux aux
toîonies. Ce sont justement les points sur les-
quels il convient, pour faire tenvre vraiment
Illfmaine, de se concerter et de s entendre.
Les maladies ne connaissent pas de frontu-
ces, et le jour où nous aurons tous pris en
commun, les mesures nécessaires pour alté-
nuer les mallx dont souffrent les hommes, ce
jour-là, nous aurons marque un progrès réel
dans la marche de la civilisation.
Nous pouvons dire aussi que vous person-
miiiez, en quelque sorte, l amitié coloniale
franco-belge. Nous avons la bonne fortune
d'être voisins en Europe comme en Afrique
et d'entretenir, dans ces deux parties du
monde, des relations qui dépassent largement
Le cadre du bon voisinage pour se lopidre
dans un amour fraternel, scellé par les souf-
frances communes et les communes meurtris-
sures. Mais, de plus, vous avez, avec nos pos-
sessions plus lointaines, des liens personnels
aui ont pour nous un caractère de symbole.
Un de vos frères n'a-t-il pas représenté la
m j - t* - a .1 Ail
Fetcique en inaocnme e* « lU "6-' --
il fut aPPdé" de par ses fonctions, à collabo-
rer avec l'un des plus illustres artisans de
notre gloire coloniale, le Maréchal Galltem,
et avec son disciple fidèle et préféré, non
moins illustre, M. le Maréchal Lyalttey, que
nous sommes heureux d'assurer à nouveau
4e notre profonde reconnaissance et de notre
vive admiration. ,.,..
-" .J- 'alln. n..l-
De tels itetis, avec ae icis nu™,»**,
ils pas faits pour assurer la plus étroit* en-
tente entre deux pays qui se pénetrent et aut
vont se trouver encore plus étroitement liés
III Afrique le four prochain où le Transsaha-
tien, que la France entière appelle de ses
vaux unanimes, mettra le Congo belge à
quelques jours de Bruxelles.
Le second passage rendait hommage dans
la personne de M. le docteur Koningsberger,
ministre des Colonies de Hollande et ancien
gouverneur général des Indes Néerlandaises,
l'oeuvre admirable accomplie par les Pays-
Bas ;i Java et Sumatra :
• A J 2 smt + 7/>e
Pour fvêtre point voisins
Puvs-Bas et la France n'en sont Pas moins
sur un terrain fécond d'amitié et de franchI.
(oopératian. Mais ici encore, il fie suffit pas
sue les métropoles soient d'accord. Il im-
porte, au contraire, de doter nos possessions
d'Extrême-Orient des nïoyens de se mieux
tonnaltre et de mieux se pénétrer.
Comme Véc rivait tout récemment un haut
fonctionnaire fraNçais, à la suite ae la mis-
sion dont notre Gouvernement l'avait chargé
tktx Indes, it de l'avis unanime des technt-
eiens qui ont zisité Java et Sumatra, la supé-
riorite des Hollandais est incontestable en
matière d'organisation agricole, d'irrigation.,
de grandes cultures européennes, d institu-
tions scientifiques et de régime foncier; les
méthodes qu'ils ont employées peuvent servir
d'exemple à toutes les nations colonisatri-
ces ». Et c'est justement l'un des promoteurs
de cette admirable organisation que nous
avons l'honneur de recevoir ce soir, y
avez, en effet, Monsieur le Ministre, été l'un
des plus fmments directeurs de cette fameuse
station de Buite,uo,g,- qui a tant fait pour
la richesse et la prospérité des Indes Néer-
landaises et qui est une des gloires, non pas
seulement de l'organisation coloniale nier-
llwiaise, mais bien du monde entier. Mais
les hautes fonctions que vous avez si bru-
landaises et qui est une des gloires, non pas
ment celles de Président du ^on^u aK 9 41'-
file, vous ont mis plus particulièrement en
contact avec les difficultés de la lourde tâche
de ceux à qui nous confions notre drapeau
dans les régions lointaines. 9 Îs»*
-- - --{J_A..
Vos préoccupations sont tes noir g*,
sont communes à tous ceux qui ont à cœur de
porter au même niveau la civilisation de tous
les peuples. Question délicate-s'il en futet
que toutes les nations colonisatrices peuvent
sans hésiter étudier ensemble, pour lui mieux
uPporter les solutions les plus rationnelles,
les plus équitables et, partant, les plus dura-
bles. En particulier, il serait insuffisant d ap-
porter le mieux-être aux peuples dont l évo-
- - -- - ..&._-_I'>
lution nous est confiée, s t nous ne 'PT"IVP"
soin en même temps d'assurer le contact
eonstant entre les métropoles et les colonies.
C'est là une nécessité qui n'a cessé de vous
préoccuper, Monsieur le Ministre, et vous ve.
les justement de faire voter Par les Cham-
bres un crédit de près d'un milhon de floriru
four la création d'une ligne aérienne civile
assurant une liaison régulière entre l Europe,
et l'E,rtcl",..O,;ertC. Toutes lei audacest tous
les espoirs ne sont-Us Pas permis, yuaHH én
se remémore, les exploits de ces intrépides
aviateurs qui, d'un coup d'aile t se transpor-
tent de Tokio à Paris, et nous pouvons dire,
aujourd'hui sans être taxés de rêveurs, que
bientôt nous devrions pouvoir, comptez, sur
une ligne régulière qui, par les Baléares,
l'Egypte, Ceylan, l'Inde, atteindrait notre
Indochine et les Indes Néerlandaises.
Nous avons tous suivi, avec beaucoup d'in-
térlt, les discussions qui ont eu lieu, non jeu-
lement à Lq. Haye, mais aussi à Londres, sur
ces questions de navigation aérienne. Que ces
lignes soient purement impériales, au'elles
soient, au contrairef communes à plusieurs
nations ayant des intérêts convergents, il nous
semble qu'un effort doit être, fait pour en hâ-
ter la création. Vous savez, Messieurs, que,
sur ce terrain, nous ne sommes point restés
en arrière, mais il faut faire davantage, en-
core.
C'est M. Henri Jaspar qui a été la ve-
dette de la soirée. Il s'est révélé à ceux
qui ne l'avaient pas encore entendu comme
un grand orateur français
De son important discours, il faut rete-
nir l'immense élan des Belges, depuis la
guerre, vers leur Congo et leur effort inces-
samment renouvelé dans tous les domaines.
• •
Le Congo belge est la plaque tournante oe
l'Afrique comme la Belgique est la plaque
tournante de l'Europe. Et cette plaque com-
mence à être admirablement aménagée par
les héritiers du grand colonial qu'était Léo-
pold II.
Modestement, M. Jaspar citait les 80
millions de francs dépensés par la Belgique
pour la médecine et l'hygiène au Congo.
Pouvons-nous avouer publiquement que nous
ne dépensons guère plus de 4 millions en
A. E. F. pour délivrer notre colonie des mê-
mes fléaux que citait le président du Conseil
belge : la maladie du sommeil, le pian et
la syphilis ? Faut-il dire tout bas que, dans
l'ensemble de nos colonies (Algérie, Tunisie
et Maroc exceptl-s), nous n'avons pas une
pareille somme inscrite à nos budgets de
l'A.O.F., de Madagascar et de l'Indochine?
La Belgique nous donne, dans son Congo
grand comme quatre fois la France, une
prodigieuse leçon de niéthode, divisant le
pays par zones de mines, d'exploitations
forestières, de cultures vivrieres, de caout-
chouc, etc., créant des voies ferrées allant
de l'est à l'ouest et du nord au sud ; elle
nous donne aussi une belle leçon de pru-
dence, arrêtant aujourd'hui la création de
toute nouvelle société au Congo, le pays
n'ayant pas la faculté de digérer toutes les
exploitations qui s'y sont créées depuis dix
ans et ne disposant surtout pas d'une main-
,. J _t!t ----_.a.. --
ci œuvre sut lisante (encore qu 11 compte en-
viron cinq fois plus d'habitants que notre
Afrique Equatoriale pour une superficie à
peu près équivalente) pour autoriser une
exploitation hâtive de ses splendides ri-
chesses.
Heureusement, ou malheureusement, selon
le point de vue auquel on se place, nous
n'en sommes pas là, m fyie en Indochine
où, cependant, l'initiative privée a fait plus
que partout ailleurs.
Tout cela est très beau et nous devons
féliciter hautement nos voisins belges et hol-
landais de leur esprit de suite, de leurs
initiatives, des admirables résultats obtenus.
Ils sont supérieurs en bien des points à ce
que nous avons fait nous-mêmes. Mais nous
ne devons pas oublier que la Belgique, avec
une population très dense et une activité
sans cesse renouvelée, n'a eu qu'un champ
d'action : son Congo ; que les Pays-Bas,
depuis plusieurs siècles, n'ont eu comme
constante préoccupation -que leurs Indes
orientales. La France, au contraire, a créé
son empire colonial tel qu'il est aujourd'hui
après bien des vicissitudes continentales qui
l'ont conduite plusieurs fois à deux doigts
de sa perte. Elle a un ensemble de domi-
nions par lesquels elle fait grande figure
dans le monde, qui lui donnent déjà les
satisfactions les plus enviables et lui per-
mettent toutes les espérances : sans oublier
cet inestimable joyau qu'est notre Afrique
du Nord, prolongement de la mère patrie
dans des conditions auxquelles aucune na-
tion européenne ne peut prétendre.
Il ne reste plus aujourd'hui qu'à hâter
partout la tâche entreprise. Mettons-nous
hardiment, à l'œuvre pour nos colonies.
C'est la besogne essentielle de la France
de demain.
Pierre Tmiitimgfer,
Député de Paris,
Président de la Commission des Colonies.
- - - -
Conseil Supérieur des Colonies
Le ministère des Colonies a reçu des d-
blograminés indiquant les personnalités Iuet
dans diverses colonies aux élections du 24
juin au Conseil Supérieur des Colonies, sans
préciser le nombre oe voix obtenues.
Voici ces résultats :
GUINEE FRANÇAISE
Accambray, député de 1 Aisne.
SOUDAN et HAUTErVOLTA
Louis Proust, député d InAe-et-Lone.
COTE D'IVOIRE
M. Valent, secrétaire général de la Fédé-
ration Nationale des Associations des Foncfm.
aaires et Agents coIaniaus.
NOUVELLE-CALEDONIE
ET DEPENDANCES
M. AxchhdbMd, déptfé de la Difew.
MISE AU POINT
Il est beaucoup parlé de nos
colonies, et plus spécialement de
l'Indochine, sa prospérité crois-
sante et l'après-guerre l'ayant mtse à la
mode.
Parmi ceux qui écrivent, il est toute
une catégorie auxquels la cause coloniale ne
doit aucune reconnaissance. Ce sont ceux
qui font profession de dénoncer des scan-
dales, dès qu'il s'agit de l'Indochine comme
des autres colonies, d'ailleurs, sûrs que ce
eenre d'écrit aura la faveur d'un public mal
averti et qui se plaira à lire des polémiques
violentes sans rechercher les véritables in-
tentions de ceux qui les écrivent.
Il est, fort heureusement, toute une autre
catégorie d'auteurs et journalistes qui se
consacrent à la vrate tache de propagande
coloniale, savoir : faire mieux connaitre nos
colonies et arriver à créer une opinion publi-
que française moyenne, qui sache tout de
mime la vraie valeur de notre domaine d'ou-
tre-mer. Parmi ceux-là, néanmoins, il faut
encore faire une discrimination ; leurs in-
tentions à tous sont certes pures, mais le
résultat est quelquefois fâcheux faute d'une
sérieuse documentation pourtant facile, ou
d'une recherche consciencieuse du renseigne-
ment vrai. Il a paru dernièrement sur l'In-
dochine une monographie qui, dans son en-
semble, offre au lecteur un plan de connais-
sances intéressantes et qu'il serait souhaita-
ble de voir acquérir par tous les Français,
mais dont le détail et la précision des chif-
fres révèlent des erreurs tellement coupables
qu'en toute sincérité nous croyons devoir les
relever en vertu du principe qui dit qu'il
vaut mieux ne rien savoir que de savoir
taux.
Au hasard d'une lecture, nous avons noté
certaines des principales erreurs qui figurent
dans ce livre. Tout d'abord, ce livre, édité
en 1928, fournit des statistiques qui s'ar-
rêtent parfois en 1923, le plus souvent en
1924, quelquefois en 1926. Il serait vrai-
ment souhaitable qu'un ouvrage de vulgart-
sation soit à jour et ne laisse pas l'impres-
sion aux lecteurs qu'il faut un délai de deux,
trois ou cinq ans pour savoir ce qui se passe
en Indochine.
Au point de vue de la production agricole,
les chiffres fournis sont suffisamment fan-
taisistes: l'hévéa produit à l'hectare 400
kilos de caoutchouc ; la faiblesse de ce chif-
fre ferait douter de la vraie valeur des
plantations cochinchinoises. Le sucre, par
contre, y est apprécié à une valeur qui fer eut
de Vlndochtne la terre d'électio" de la
canne. Il est dit, en effet, que, dans le
delta cochinchinois, même avec des procédés
de culture rudimentaires, la canne à sucre
donne de 50 à 80 tonnes de sucre à l'hec-
tare. Les plus hauts rendements connus en
sucre, qui sont fottrnis par les plantations
des îles Sandwich, sont de 15 à 16 tonnes.
En Indochine, le chiffre de 2 tonnes peut
être considéré comme une très bonne moyenne
pour la culture tndtgene. Le poivre de même
est favorisé dans les appréciations qui sont
fournies sur ce produit et, au lieu de 3.000
tonnes, chiffre moyen des exportations, le
chiffre de 5.000 y est donné. Le café, par
contre, est très mal traité ; il y est déclaré
que ce café est moins parfumé que celui du
Brésil ou 'd'Abyssinie, assertion complète-
ment fausse, d'après toutes les études et
tramaux qui ont été faits sur ce produit.
Il est déclaré aussi que les variations de cli-
mat lui nuisent beaucoup. Les Cochinchi-
nois se réjouiront d'apprendre que, dans le
Sud-Indochtne, il y a de telles variations
de climat qu'elles pevirent nuire aux cultu-
res. L'auteur a dû oublier que la Cochin-
chine n'a pas le même climat que le Nord
du Tonhin. Ses connaissances géographiques
paraissent d'ailleurs peu précises, car le
plateau du Langbiang est placé dans la
Cochinchine et, si l'on y parle du café d'An-
nam, l'on semble - ignorer - complètement qu'il
en existe au Tonkin. Néanmoins, à titre
d'exemple des plantations de Cochinchine
et d'Annam, l'on cite les plantations exis-
tantes au Tonkin. De même, il est déclaré
qu'une seule variété de café est cultivée : le
robusta, alors que le libérica, l'arabica et
l'excelsa sont cultivés en Annam et au Ton-
kin.
Enfin, parlant de l'élevage du porc, l'au-
teur estime que la catise qui facilite leur
engraissement rapide provient de leur exis-
tence extrêmement sédentaire. Tous ceux
qui ont parcouru routes et chemins autemo-
bilables en Indochine ou les sentiers - dt
montagne et qui ont vu et souffert du pas-
sage constant des porcs que les habitants
laissent courir en liberté pour chercher leur
nourriture auront le droit de s'étonner de
pareille constatation.
Nous ne voudrions point que ces remar-
ques soient considérées comme une critique
arrière ou malveillante. Tout effort louable
mérite considération, mats ce n'est point
trop demander que, pour des généralités
aussi courantes, ceux qui veulent, à juste
raison, les répandre dans l'esprit public s'at-
tachent à ne fournir .?V' Ses données exactes
et des chiffres vrais.
Cft. BeMerre,
Sénateur du Nord.
WIMMM << bMwiM
Par décret rendu sur la proposition du
Ministre des Colonies, les conseils munici-
paux des communes de la Réunion sont
convoquée pour le dimanche » »
l'effet de nommer leurs délégués et sup-
pléants en vue de l'élection d'un sénateur
en remplacement de M. Auber, docédc.
A h e.--!- de rJUférie
des Ctb" et des Protectorats
.1. -"
JLa Commission, réunie hier tons la piéai-
deaCe de M. Taktinger, président, a d abord
entendu M. Alexandre Vaienne, ancien gou-
vemew général de l'Indochine. M. Varenne
demandait que le rapport de la Commission
d'enquête du Darlac. présidée par M. Richard,
fût rendu public.
La Commission de 1 Algérie, des Colonies
et des Protectorats a décidé de ne se pIODOD-
cet sur la publication éventuelle de ce rapport
qu'Mxès en avoir elle-même pris connaissance.
M. Taittinger a fait ensuite part à la Com-
mission d un pcoiet de voyage, dont I initiative
est due à M. - Théodore Steeg et à M. Lucien
Saint. Le Résident général de France au Ma-
roc et le Résident général de France à Tunis
invitent en effet les membres de la ÛJmmis.
sion à v isiter au printemps le Maroc et la
Tunisie.
M. Jules Cuttoli, député de Constantine,
membre de la Commission, présent à la réu-
nion, a ajouté que l'invitation de l'Algérie
était certaine, les dispositions à cet égard des
délégations financières, dont il fut le président
avant d'entrer à la Chambre, ne pouvant faire
aucun doute.
Il est probable qu'une délégation, tout au
moins, de la Commission, visitera l'Afrique du
Nord au printemps prochain.
M. Taittinger a également fait part aux
députés présents du voeu, exprimé par les pré.
sidents des Commissions coloniales des Parle-
ments anglais et belge, d'entrer en relations
avec les Commissions des Colonies de la Cham-
bre et du Sénat français.
Ce vœu, qui fait entrevoir une féconde col-
laboration des trois grandes puissances colo-
niales d'Afrique. a été accueilli avec la plus
grande faveur. C'est sans doute à Bruxelles
que se réuniront pour la première fois un cer-
tain nombre de membres des Commissions colo.
niales de Belgique, d'Angleterre et de France.
Etaient présents. MM. Béluel. Bret,
Cravojsier. Cuttoli, Jean Desbons. Diagne.
Frossard, Gamard, Graëve, de La Groudière,
Lambert, Meunier, Nouelle, Odin, Pélissier,
Pezet, Proust, Perreau-Pradier, Ricci, Roux-
Fressineng, Taittinger, Tastes (de), Thomas,
Varenne, de Warren.
Excusé. M. Mazerand.
.1.
Le discours de M. Pierre Bordes
1'1
Comme les Annales Coloniales le signa-
laient dans leur dernier numéro, M. Pierre
Bordes, Gouverneur Général de l'Algérie, a
ouvert la session ordinaire du Conseil supé-
rieur.
Au sujet de la reconstruction des régions
dévastées, a-t-il dit, 14 millions ont été em-
ployés en secours immédiats, 1 1 millions en
réparations de dommages privés, 27 millions
en travaux de réfection des routes, barrages,
ports, lignes télégraphiques et téléphoniques.
Pour cette année, il faudra encore 32 mil-
lions pour les dommages privés, 20 millions
pour les chemins de fer, 33 millions pour les
travaux publics. Bientôt, on peut l'espérer,
tout sera reconstitué.
Le Gouverneur Général a parlé ensuite en
ces termes de la colonisation :
u A la petite colonisation dont vos assem-
blées ont toujours pris la défense, une ins-
titution réalisée par vous va donner une nou-
velle impulsion. La Caisse de colonisation
créée, en principe, en 1294, maintenant or-
ganisée en caisse autonome, possédant avec
la sounlcsse d'une entreprise privée la soli-
dité et la puissance d'un organisme officiel,
permettra l'acquisition de domaines précieux,
la récupération de terrains fertiles. Elle pro-
voquera, peut-être, un nouvel afflux d'élé-
ments métropolitains, mais surtout, et je
sais, messieurs, que c'est là une de vos gran-
des préoccupations, elle permettra de retenir
en Algérie un de ses plus importants fac-
teurs de prospérité, la foule des fils de co-
lons obligés de s'expatrier par suite de l'in-
suffisance des terres disponibtcs. n
M. Pierre Bordes a conclu, sur la politi-
que indigène, par un eloge des administra-
teurs des communes mixtes.
--
« Nous avons su donner a 1 Algérie un ré-
gime administratif qui convenait à des hom-
mes qui, depuis des millénaires, vivaient
sous le régime patriarcal de la tribu, un ré-
gime où le chef soit plus proche de ses ad-
ministrés qu'un fonctionnaire en Europe,
plus respecté d'eux qu'un de leurs coreli-
gionnaires, un régime qui tente précisément
de renouveler avec les améliorations qui s'im-
posent, avec les modifications qu'exige notre
civilisation, cette administration du chef de
tribu de jadis. Et nous avons trouvé pour
mener à bien cette tâche délicate à une men-
talité européenne, un corps d'élite qui s'est
parfaitement adapté à ses fonctions, le corps
des administrateurs. l.es administrateurs de
communes mixtes ont accompli une tâche
énorme. Grâce à eux, grâce aussi à la com-
préhension de nos concitoyens musulmans,
grâce au loyalisme dont ils ont fait preuve
à des heures délicates de notre histoire, le
calme règne et l'Algérie progresse. »
LES DtltGATIONS Fi NANCltRES
ALGÉRIENNES
.8.
Les délégations ont demandé à l'unani-
mité des sanctions contre les fauteurs du
scandalo de la Caisse Régionale de Bône.
Cette caisse était accusée d'avoir consenti
des prêts jusqu'à concurrence de la moitié
de son capital mvial soif : 1.280.840 francs,
d'autre part, dos sommes s'élevant à 79.422
francs 05 figuraient dans la comptabilité en
simples bons de caisse et par conséquent
sans intérêts et sans iMre autorisés par le
Conseil d'administration.
L'avis suivant a été émis :
« Qu'en l'état actuel des choses, toutes
1CR demandes d'avances présentées sur la
Caisse Régionale de RAne soient ajournées
pour être présentées A une séance ultéricu-
re do la Commission ¡\ laquelle il sera ren-
du compte de» décisions prises par le Con-
seil d'administration. »
AU SEMAT
* <
DANS LES COMMMONB
A la GommiMion de l'Armée
La Ccfonmitesion sénatoriale de l'Armée
s'est réunie mercredi après-midi, sous la
présidence de M. Albert Lebrun.
Elle a adopté les rapports de M. Mesei-
my : 1° sur le projet de loi relatif au dé-
classement de divers postes en Algérie ;
2° sur le projet déclassant une partie de
l'enceinte de Sétif.
AUX ETUDES ALGERIENNES
La réunion des Etudes Algériennes a
tenu séance pour entendre une conununi-
cation de M. Maurice Ordinaire, ~5on prési-
dent, sur la situation des Italiens en Tu-
nisie.
Le but des Conférences était de montrer
l'importance que présenterait pour nous
le règlement à notre avantage de cette
queslion qui fait l'objet de négociations
diplomatiques en cours.
Les conditions difficiles où s'est établi le
Protectorat ont permis aux étrangers et,
particulièrement, aux Italiens de conser-
ver, en matière de nationalité, d'enseigne-
ment, de droite de réunion et de fisca-
lité, etc., des privilèges qui entravent leur
assimilation énergiquement poursuivie ce-
pendant dans tous les pays du monde au
nom de la souveraineté nationule.
La France a obtenu des atténuations îp-
préeiubles a ces privilèges a l égara de la
Colonie la plus importante après les Ita-
liens, les Maltais. Mais les Italiens restent
protégés par les conventions de 1896, que la
France, par égard pour l'Italie a voulu
proroger jusqu'à la conclusion d'un ac-
cord amiable.
La présence en Tunisie d'une population
étrangère ainsi privilégiée encore supé-
rieure en nombre ù nos nationaux, en dépit
du relèvement plus rapide de ces derniers
présente des inconvénients qu'aggrave la
politique nationaliste de l'ltnlie, laquelle,
on le suit, connaît peu de ménugpment,
M. Maurice Ordinaire a glissé, en raison
des pourparlers on cours, sur les incidents
innonibrahtes et pénibles de cette rivalité
ardente. Il a constaté avec satisfaction
qu'elle a diminué île violence. -
Les satisfactions données à l'ltnlic a Tan-
ger paraissent être le premier élément d'un
échange dont 011 dit que la fixation des
frontières méridionales de la Tripolitainc
pourrait ¡(.tre le second.
M. Maurice Ordinaire se féliciterait d'un
accord qui rétablirait d'une façon concrète,
selon les termes mêmes de M. Mussolini,
nos bonnes relations avec 1 liane en recon-
naissant les droits souverains de la France
en Tunisie, sans compromettre d'ailleurs, ni
son champ d'action nécessaire dans l'Afri-
que Centrale, ni les bases de sa politique
d'alliances européennes.
M. Hnmpnrd, sénateur, de Warren, dé-
puté, GasseT, ancien sénateur, ont pris
part à la discussion qui a suivi.
M. IA CHAMBRE
, .1
DANS LES COMMISSIONS
Le Maroc à la Commission des Finances
La commission des linunees île la Cham-
bre, réunie hier matin sous la présidence
de M. Lulvy, a entendu M. Painlevé, mi-
nistre do la UUPITC, sur les crédits supplé-
mentaires applicables nux dépenses du
Maroc. »- - -
M. l'ainlevé a dit il apportait à la
commission tous apaisements en ce qui
concerne le crédit supplémentaire de 17
millions pour les dépenses du Maroc, au
titre de l'exercice 1927.
Il a indiqué, que ces crédits sont néces-
saires en raison, du retard subi par le ra-
patriement des troupes.
Le ministre a ajouté qu'actuellement on
ne faisait pas d'opérations, mais qu'un pre-
nait de simples mesures de précaution des-
tinées à accroître les relations pacifiques
1 l' - - - .1. ,..
avec les irions UI\HH'Il'Ut'S uu .\liI1"1 w.
Répondant à M. Reriandel, le ministre de
la (iuerre a déclaré qu'aucune comparai-
son- no peut être faite entre la situation
dans le Uif eu 1925 et la situation actuelle
dans le Moyen-Atlas.
La commission a adopté les crédits sup-
plémentaires relatifs aux dépenses du Ma-
roc.
QUESTIONS ECRITES
Soldat mort de la fièvre jaune
M. Robert Thoumllr. député, demande à M.
le ministre des Pensions si une veuve, dont
le mari est dùvdè de la lièvre jaune alors qu'il
accomplissait son M.Y\ÏCO militaire dans l'infan-
terie coloniale, peut êlro admise à beiuMicier
de l'alloeation pré\ue pur l'article 08 de la loi
du 11 avril 1U2V. t Question du 7 juin 192#.) -
Réponse. - Héponse negative, l intéresse dont
il ngit n'aviiut pas servi en qualité de mi-
litaire de carrière (ait. Il du déeret du sep-
tembre 1924, art. 68 de l'instruction du minis-
tre des linames uu 12 octobre 1024 et art. -it»
de l'instruction du ministre des pensions du
1,") oetobre 10241
Détaché à l'Exposition Coloniale
M. Taittinger, IMputé, expose ti M. le ministre
des Finances, qu'un percepteur hors elasne a
été désigné pour remplir le.s fonctions d'agent
comptable de l'exposition coloniale et lui de-
mande si ce fouet luiiriaire. qui aie pourra évi-
demment pas remplir les deux emplois à la
fois, sera remplace comme percepteur. i
Héponse. ltéponse affirmative, le percepteur
dont il .->'agit avant été placé en service iletaehé
par arrèle du décembre 11)27.
,
RUE OUDINOT
M. Borel, délégué du Tunkiri au Conseil
Supérieur des Colonies, a été reçu hier ma-
Un par M. le ministre des Culonies.
Il l'a entretenu- des grandes «piesliuns
intéressant l'lntlodlinc et plus spéciale-
ment le Tonkin.
M. Rorel doit incessamment, remetI ri; ù
M. Léon Perrier des notes sur diverses
questions qui ont retenu l'attention du mi-
nistre.
TAUX DE LA PIASTRE
Lf Ciouverneur fîénéral de l'Indochine vient
de faire connaître au Ministre des Colonies
qu'à la data (t" 27 juin 1028, le taux oflkiel
de la pinptre était de 1*2 fr. q.)
L'Aviation Coloniale
-
Paris-Le Cap
Le voyage de tourisme Paris-le Cap, ca-
trepris par le Cuudron-Salmson, ae pour-
suit d'excellente façon et, dimanche der-
nier, l'avion « Cinému u a atterri à Elisa-
betlivill venant de Pointe-Noire.
Avant-hier mardi, il atterrissait dans
d'excellentes conditions a Livingstone.
Belgique-Congo
Les aviateurs belges Edmond Thieifry et
Philippe Quersm, a. bord d'un biplan de
180 CV, se sont envolés uvant-nier matin à
4 h. 13 du champ d'aviation de Deurne,
près d'Anvers, alin d'établir la liaison Bel-
gique-Congo belge par la voie directe.
ils avaient préparé depuis quelques mois
ce raid mais ils avaient tenu dans le plus
grund secret la date et l'heure de leur dé-
purt. L'appareil transportait ,kJIj litres d'es-
sence et il litres d'huile, pour effectuer
d'une traite un vul de 1.000 a 1.300 kilomè-
tres.
Le but de la première étape était liarce-
lone. Puis les aviateurs gagneront Orau,
le Niger, l'Afrique Equatoriale, avant d'ar.
river à Leopolùville, qu'ils espèrent attein-
dre mardi prochuin.
La randonnée grecque en Méditerranée
Le cwluiiel Adamydes, directeur de l Aé-
- ronautique hellénique, a - été reçu a 1 Acro-
Club hier après-midi. L'aviateur grec, qui
vient d'accomplir le inagnilique voyage au-
tour de la Méditerranée que nous avons
relaté, a été très vivement féheité par M.
Sorcuu, vice-président de TAero-Cluib de
France. Son compagnon, le lieutenant Pa-
padacos, Il'a pu assister à cette iiwnifcs-
tu lion étant souihunt.
M. Murquetti, chargé d'affaires auprès du
ministre de Grèce à Puris, et l'amiral grec
Boetsi étaient présents ainsi que le général
Niessel, les colonels Cliewtin et de Ver-
jinetles, MM. \\ïlleml'lz, de la nuiison
Louis Bréguet, et Ilabatel, de la Société
Hispano-Suiza, représentant les iir ines dont
le matériel fut employé par les deux avia-
teurs grecs.
Le colonel AdmnvMeri et son lieutenant
doivent repart fr ces jours-ci pour Athènes.
Ils feront escale à Bucarest.
Un raid hollandais
Trois hydravions de; la Sueiété « Avio-
lande » commandés par le lieutenant de
vaisseau Tetenburg, doivent jxirtir en oc-
tobre prochain pour lt'S Jrules NÉwrtalidai-
ses par l'itinéraire suivant : Le llelder,
Brest, Bordeaux, la Garonne, Marseille,
Naples, Aden, Alexandrie, Bagdad.
On compte effectuer des étapes de 800 ki-
lomètres par jour ; après el vaque étape,
une journée sera consacrée à la vérifica-
tion et. a la mise au point des appareils.
Le voyage durera doiie N-ii-i-!f-df-tix jouis.
Contribution nécessaire
I.r
l
l'unique médecin de Tulé.tr eut a participer
à une tournée «le recrutement nv.l'Uiire. La
tournée devait durer deux mois.
()r, la région sur laquelle 1.*- : .edeem 'le
Tuléar doit exercer son minis'.èrt s étend
sur i oc. ooo k- i It res l'arrés, ; 1 la seule
ville de Tuléar compte quelque t;r;o 'Euro-
péens et assimilés.
Qui allait soigner les citadins t les hrous-
sards eireumvoisins pendant ru e fie la
Faculté (unc Faculté réduite à -a plus sim-
ple expression) ?
On ne peut ldâmer la ('h.ir t • consulta-
tive de Tuléar d'avoir, en cette ojon ture,
réclamé un sec,nid médecin.
Mais la question interesse d\ s Territoires
bien plus vastes <|\ie ce coin d* '1 -V>te sud-
ouest de Madagascar.
Répétons pour la millième f- - .¡I,'il faut
des médecins à nos colonies.
Et, puisque la France est »• sormais un
pays de cent millions d'hal» ! nts, récla-
mons, même si nous 11 ainum^ :';I les im-
pôts, une contribution spéciale : '.ai sou par
tête de Français, blanc ou de i-nleur.
Avec cinq millions par an. "> peut con-
venablement rémunérer cent ni*devins.
Cent médecins de plus a la--.1, il des ma-
ladies, à Madagascar, en A.< ; et en A.
E. F., rien ne peut hâter «lava: *..ee la mise
en valeur de ces possessions.
JK. 8. IAIro.
.1. - -
Une grande manitestation
boa
En l'honneur de M. Jaspar, prewdeot du
Conseil des ministres et ministre des Coronie.
de Belgique, et du docteur Kœnmgsberger,
ministre des Colonies des Pays-Bas, un dftier
a été offert hier par l Union coloniale, 50. la
présidence de M. Gaston Doumergue. Le Pré-
sident de la République était entouré de MM.
Paul Doumer, président du Séaiat ; Feroand
Bouisson, président de la Chambre ; Louis
-. Il
Barthou, garde des Sceaux ; Georges Lxy-
gues, ministre de la Marine ; Bokanowski, mi-
nistre du Commerce ; Léon Pemer, ministre
des Colonies ; Loucheur, ministre du Travail ;
Oberkirch, sous-secrétaire d'Etat au Travail;
de MM. Pierre Taittinger, président de la
Commission des Colonies ; François Pietti, an-
cien sous-secretaire d Ltat ; de Warren. Ula.
gne, Candace, députés ; Milliè? Lacroix, séna.
teur ; du maréchal Lyautey, comm^saire géné.
ral de t'Exposition coloniale internationale, et
d'un gTand nombre de personnalité françaises.
M. Henri Jaspar était accompagné de
MM. Francqui, ministre d'Etat ; Carton, an-
cien ministre dek Colonies ; e baron Des-
1 t 1
camps, ancien ministre ; le baron i lOMUi,
vice-président de la Chambre de* représen-
tants ; de Gaiffier d'Hestroy, ambassadeur de
Belgique à Paris,
De son côté, le docteur Kcpning«b«fger était
accompagné de M. Fock, ancien Gouverneur
Général des Indes néerlandaises ; M. Treube.
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