Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-06-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 juin 1928 23 juin 1928
Description : 1928/06/23 (A29,N97). 1928/06/23 (A29,N97).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451273f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. NO 97.
m mnamo t m cbnt&m»
SAMEDI SOIll, 23 JUIN 1M
a-. 1
àl 97 0 l
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du tournai.
Dirkctsurs : M. PtUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publias dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
OIIIlL OIOTIDIER
Rédaction & Administration :
M, IN * MMlalir
paris on
TtLÉPH. t LOUV" 1M7
- RICMBLIBU 87.
IIOIIEIEITS
avec le supplément illustré:
Un ta 6 Mol» BMwtt
Franu et
Colonies 120* 61 » 869
Étranger.. 180 J 100. 60 ip
On s'abonne sans frais c!aQI
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LE TRANSSAHARIEN
«f
La Commission sénatoriale des Finances,
réunie le mercredi 1 j juin, sous la présidence
de M. Ctéinentel, a été saisie, par M. lar-
dieu, ministre des Travaux publics, dune de-
mande d'examen du projet relatif à la création
d un utbee d'étude. du chemin de fer trans-
saharien. Llle a chargé M. Hervey de lui pré-
senter un exposé de la question dans une séance
ultérieure.
On se rappelle que la Chambre des députés
avait adppté, dans sa séance du 16 mars der-
nier, ledit projet, dont nous rappellerons suc-
cinctement les grandes lignes.
Ce projet porte création d'un office d études
d'un chemin de fer destiné à relier I Afrique
du Nord avec l'Afrique Occidentale française.
Cet office. doté de la personnalité civile et
de l'autonomie financière, a pour objet d'effec-
tuer des études techniques nécessaires à la créa-
tion d un avant-projet et se livrer à des recher-
ches sur la s ituation actuelle et sur les possibi-
lités de développement des régions desservies,
d'examiner au point de vue administratif et
financier le rendement du chemin de fer et les
modalités à adopter pour sa construction et son
exploitation.
Le projet stipule que les ressources de 1 Of-
fice sont constituées par # des subventions de
l'Etat (4 millions), de r Algérie (3 millions),
du Maroc (500.000 fr.), de la Tunisie (500.000
francs), de r Afrique Occidentale (500.000 fr.),
et enfin - des - CompaRnies de chemin de fer :
P.-L.-M. Midi et P. 0. (3 millions). Au
total, l'Office pourra disposer de ressources dont
le montant ne pourra dépasser 11.500.000 fr.
Ce projet n'a pas été voté par la Chambre
sans susciter une discussion assez vive tant au
sein de la Commission des Colonies qu à la
tribune même de l'Assemblée. On peut même
dire que le vote n' a pu être acquis aussi rapi-
dement que grâce à la confusion parlementaire
insérarahle d une fin de législature.
11 est à prévoir qu' au Sénat, le projet subira
un examen beaucoup plus attentif. La Haute-
Assemblée soumet à une étude très minutieuse
les demandes de crédit qui lui sont présentées.
Nul doute qu'en ce qui concerne le T ransaaha.
rien elle ne veuille connaître très exactement
les répercussions budgétaires du vote qu' on
l'appelle à émettre.
Ces répercussions seront Importantes, car Il
serait puéril ddissimuler que le projet élaboré
par M. Tardieu engage la construction même
du chemin de fer. Peut-on supposer que de
puissantes Compagnies, comme le P .-L.-M.j le
Midi. le P.-O., s engageraient à verser à I Of-
fice une wronw de 3 millions si elles n'avaient
ms la quasi-e«titude VfÈb la trésttw de cet
Office a pour corollaire inéluctable la pose de
la voie ferrée. Ces trois eom.- ne sont-
elles, d'ailleurs, pas fixées, d'ores etdéjfc, sur
le rele qu'elles aunmt à jouer dans 1 exploita-
tion du Transsaharien ?
Bref, ce n'est pas sur une dépense de 11
mitions 500.000 francs que le Sénat aura, en
réalité, à statuer, mais bien sur une dépense de
l' ordre de plusieurs milliards. On comprend
que, dans cet conditions. il se doive de sou-
mettre le projet au crible de la plus sévère des
critiques.
Pour notre part, nous souhaitons que cette
critique soit impitoyable. Ce n'est pas que nous
nourrissions contre le Transsaharien une hostilité
aveugle et systématique. Nous applaudissons,
au contraire, à tous les efforts faits pour mettre
en valeur notre domaine colonial. Mais, nous
estimons que ce serait mal défendre l'intérêt
de nos colonies que de leur consacrer des mil-
liards dont la productivité ne serait pas certaine.
On aboutirait très rapidement à accréditer chez
nous l' opinion que notre domaine colonial cons-
titue pour la métropole une charge insuppor-
table.
Aussi bien la seule question que nous ayons
à nous poser est celle-ci : les milliards qui
seront employés à construire le Transsaharien
seront-ils productifs ? Cette formidable dépense
eat-elle justifiée du point de vue économique ?
C'est cette première question qu'il convient
de résoudre avant de savoir si le ehemin de fer
est techniquement réalisable, avant d' arrêter
définitivement son tracé. Pour la résoudre, point
n'est besoin, à notre avis, d'utiliser un crédit
de 11.500.000 francs. Il suffit de procéder à
un inventaire sérieux des richesses naturelles de
notre Afrique Occidentale française, et en par-
ticulier de notre Soudan. En l'état actuel des
choses, quelles sont les marchandises que le
Transsaharien aura à transporter et en quelles
quantités ? Ces quantités seront-elles suscepti-
bles d' augmenter d'une façon appréciable dans
un assez prochain avenir ? Il semble que l'Afri-
que Occidentale est suffisamment connue pour
que l'on puisse, sans avoir recouts à grands frais
à des missions spéciales, répondre à ces ques-
tions.
Nous sommes tout prêts à nous associer à
ceux qui réclament à cor et à cris la construc-
tion du Transsaharien s'il nous est démontré,
statistiques à l'appui, que ce chemin de fer
aura à transporter un tonnage important de mar-
chandises et qu'il pourra le faire en appliquant
des tarifs raisonnables.
Nous ne croyons pas que l'on puisse escomp-
ter de sérieuses recettes provenant du transport
des voyageurs. Il y aura certainement des tou-
ristes oui prendront le Transsaharien ; y en
aura-t-il beaucoup plus qu' avec un service auto-
mobile soigneusement organisé ?
Nous savons que le Transsaharien est consi-
déré par beaucoup comme devant apporter à
notre défense nationale un concours des plus
importants. On est même allé jusqu'à écrire que
si le Transsaharien avait été construit en 1914,
jamais 1 Allemagne n aurait osé nous attaquer.
De telles exagérations ne servent en rien la
cause du chemin de fer projet. Nous ne vou.
drions pas ici nous livrer à un examen détaillé
des services que le Transsaharien serait appelé
à rendre en cas de guerre. Nous nous bornons
à signaler que nos troupes noires transportées à
Alger ou à Oran par voie ferrée auront, pour
gagner Marseille, à affronter le péril sous-marin
tout comme si elles avaient embarqué à Dakar :
la traversée est moins longue, mais les sous-ma-
rins plus nombreux. D'autre part, les contin-
gents noirs sont répartis un peu partout en Afri-
que Occidentale : beaucoup, s ils veulent uti-
liser le Transsaharienu auront des étapes très
longues à parcourir. Enfin. on est en droit de
se demander, en te plaçant seulement sur le
terrain de la défense nationale, si les 4 ou 5
milliards qui seront nécessaires pour construire
la voie ferrée projetée, ne pourraient pas être
employés dans la France même à perfectionner
notre outillage militaire, à mettre en état de
défense nos frontières ou à protéger nos lignes
maritimes de navigation.
En résumé, il semble bien que I étude du
tracé du Transsaharien apparaît comme une
question pour le moment secondaire ; qu'il con-
vient avant toute chose de prouver l'utilité éco-
nomique de ce chemin de fer. Le Sénat agirait,
il nous apparaît, très sagement, en repoussant
momentanément le projet Tardieu et en char-
geant la Commission des Colonies, ou une Com-
mission extra-parlementaire, d'étudier très sérieu-
sement le rôle et le rendement du futur trans-
saharien.
En faisant cela, il économisera quelques mil.
lions et nous évitera peut-être de nous engager
à l'aventure dans une entreprise, grandiose,
certes, mais dont les résultats très aléatoires ris-
quent de créer chez nous une désaffection fu-
ture pour toutes les entreprises coloniales.
Geor.e. JVoueffe,
Député de. SaAne-ct-lsOire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
go--
ED l'honnsor du général Largeau
»♦ T
En ex écut ion d'une récente décision du
Conseil des Ministres, M. Léon l'errier,
ministre des Colonies, ne pouvant se rendre
à Niort, a délégué M. Gaston Joseph, gou-
verneur des colonies, directeur de son cabi-
net, à la cérémonie qui aura lieu demain
matin, à 9 h. 3/4, dans cette ville, en
l'honneur du général Largenu, ancien com-
mandant du Territoire militaire du Tchad,
tué a l'ennemi devant Verdun en mars 1916.
La plaque comraémorative qui sera inau-
gurée rappelle également les travaux de M.
Emmanuel Largeau, père du général et
administrateur des colonies, qui étudia l'hy-
drographie du bassin séparant le Sahnra du
Soudan et a poursuivi d'intéressantes études
linguistiques sur le peuhl.
A cette inauguration, prendront la pa-
role : le président du Comité local ; le maire
de Niort ; le commandant de l'Ecole mili-
taire de Saint-Maixent ; le colonel Fcrrandi,
qui fut le collaborateur zélé du général Lar-
geau au Tchad ; M. floirand, sénateur des
Dcux-Sèvrcs. et M. Gaston Joseph.
1 1'8-
LE CENTENAIRE DE L'ENTREE
DE RENÉ CAILLÉ A TOIBOUCTOU
«♦«
Profitant de la présence demain à Niort
de M. Gaston Joseph, gouverneur des colo-
nies, directeur du cabinet, M. Léon Perrier
l'a chargé de présider à Mauzé (Deux-
Sèvres), où René Caillé est né en 1799, un
grand banquet où sera commémoré le cen-
tenaire de l'entrée de l'explorateur à Tom-
Ixniotou en 1828.
A cette cérémonie, la Société de C.;éogl'a-
phic (le Paris a délégué M. le général Per-
rier, l'Académie des Sciences Colonies M.
Camille Guy, ancien gouverneur des co-
lonies.
De nombreux parlementaires du départe-
ment y assisteront et M. Gaston Joseph y
prendra la parole après le préfet des Deux-
Sèvres et le maire de Mauzé.
Après le banquet aura lieu un grand fes-
tival de musique, auquel prendront part 24
sociétés.
Une fantasia par les cavaliers du 3* Spa-
his sera donnée à 5 heures en face du monu-
ment élevé en souvenir de René Caillé,
M. Gaston Joseph, délégué par le minis-
tre aux cérémonies de Niort et de Mauzé,
a quitté Paris cet après-midi à t h. 30.
L'Aviation Coloniale
–- e.
Paris-Le Cap
Continuant avec une parfaite aisance son
voyage de tourisme Paris-Lc Cap, l'avion
Ciii-éma u volÚ, le 13 juin, de Douala à
Port-Gentil et, le lendemain, il est arrivé
à Pointe-Noire.
Maulère et Boud, pilotes du Caudron-
Salmson, sont satisfaits 1re la marche de
leur appareil.
Un grand raid africain
Sir Alan Cobham, quf qfilWeru Hoehcster
le 15 novembre, pour entreprendre un
grand raid en Afrique, sera accompagné
d'un opérateur cinématographique qui fil-
mcra les parties les plus pittoresques de
son raid.
Randonnée aéronautique grecque
Le colonel grec Adamidès et le lieute-
nant Papadakos partis avant-hier matin à
5 heures de Casablanca, sont arrivés au
Bourget à 18 h. 15, le même jour, ayant
franchi le parcours sans escale.
Le colonel Adnmidès, chef de l'aviation
militaire grecque, avait -_ quitté Athènes le
10 juin et il a successivement fatt escale
à Alep, à Alexandrie (le 11 juin), A Tripoli
(le t6 juin), A Alger le (17 juin) et à Casa-
blanca (le 18 juin).
Le colonel Adamidès qui pilote un avion
français, a l'intention de rentrer en Grire
par le voyage sans escale Paris-Athènes.
Mise en valeur des coloues
: Je reçois de VAssociation Colo-
nies-Sciences une plaquette parue
-- sous - ce titre : - « Les - Importations
de Matières Premières en France en 1927 ».
Sauf pour le caoutchouc, la laine, ( les
oléagineux, le riz, les teintures et tanins, les
statistiques sont nettes : il y a fléchissement
général des importations dans la métroptle.
Conséquence directe, nous dit-on, de la reva-
lorisation du franc. Mais les importations
en provenance des colonies ont diminué dans
une proportion plus sensible encore.
Il faut faire exception pour les bois, dont
le pourcentage fourni par nos provinces loin-
taines augmente de 8,22 ; pour le tabac,
3,89 ; pour le thé, 4,37 ; pour le
café, 0,28 (!!!); pour les minerais,
2,27
Pour quatre matières premières dont les
quantités importées ont faibli, le fléchisse-
ment est plus marqué dans les importations
étrangères qui dans les importations colo-
niales, ce qui revient à dire qu'il y a éléva-
tion du pourcentage fourni par les colonies
françaises : sucres, 5,75 ; peaux et pelle-
teries, 6,14 ; graphites, 1,71 ; cire
animale, 1,66
Accroissements faibles. Fléchissements
faibles aussi quand on envisage sept ma/ie.
res premières : coton, laine, soie, espèces
médicinales, poivre et piments, teintures et
tanins, joncs et spartes (le fléchissement y
est inférieur à 2 %). Fléchissements plus
importants (entre 2 et 5 ?o) pour le caout-
chouc, les oléagineux, la vanille, l'huile
d'olive, les cires, gommes et résines, les
huiles volatiles et parjllms, Fléchissements
qui atteignent 5,31 pour le ris ; 6,44
bour le cacao : 8.72 tour le saeou. le
, , - ,
salep et le manioc ; 10,20 pour le phor-
mium, le tenax et Vabaca ; 16,66 pour
les céréales.
Remarquons, avec M. Maurice Martelli,
Vauteur de cette très intéressante étude, que
si nous achetons moins de riz dans nos colo-
nies, nous en importons de Vétranger 136.276
quintaux métriques de plus que l'année pré-
cédente ; que si nous achetons dans nos
colonies moins de phormium, de tenax 1'1
d'abaca, nous en importons à peu près autant
de V étranger.
Alors ?. Alors, on a beau nous donner
comme fiche de consolation cet argument
que, pendant les premiers mois de 1927, la
métropole a vécu sur des stocks accumulés
lors de la hausse des prix, cela, ne fait pas
grand chose contre cette constatation : nos
colonies nous envoient 81.80a Quintaux mé-
triques en moins de phormium, tenax et
abaca, et nous allons aeketerf ailleurs ces
matières premièrest
Disons tout simplement que les statisti-
ques de 1927 sont défavorables en ce qui
concerne la part de matières premières que
notre domaine colonial fournit à la métro-
pole. La crise économique n'a pas empêché
qu'il nous a fallu en 1927 demander à
l'étranger plus de caoutchouc, de laine,
d'oléagineux, de riz, de teintures et de
tanins qu'en 1926. Pourquoi pas des four-
nisseurs français, ou plutôt pourquoi pas
davantage de fournisseurs français ? Et
c'est l'occasion de redire une fois de tlus
que - la mise en valeur de nos colonies ré-
clame autre chose que des discours, des arti-
cles, des hymnes et même des expositions.
Et, chaque fois que l'occasion se présentera
de le redire, nous ne la laisserons pas
échapper.
Maiio Àmoustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Côtontes.
AU CONSEIL D'ETAT
Indemnité aux fonctionnaires algériens
Le 16 octobre 1924, le Gouverneur Général
de l'Algérie prenait une décision refusant à
M. Benelmouffok, secrétaire gieffier au Con-
seil de préfecture de Constantine, le béné-
fice de l'indemnité algérienne allouée aux
fonctionnaires algériens depuis le 23 octobre
igig.
Protestant contre cette « disposition » lé-
sant ses intérêts, M. Benelmouffok, introdui-
sit une requête au Conseil d'Etat aux fins
d'annulation.
Le requérant faisait valoir aue l'article 14
le loi du 4 février 1919 dispose : « Les
ci indigènes musulmans non citoyens fran-
« çais, seront admis au même titre que les
cc citoyens français et sous les mêmes con-
M ditions d'aptitude aux fonctions et emplois
cf publics. Les indigènes non citoyens fran-
et çais, une fois admis auxdits emplois, doi-
« vent, en ce qui concerne les émoluments,
« êtic traités comme leurs collègues fran-
« çais. n
Appelé à stituer sur cette affaire, le Con-
seil d'Etat a rejeté la requête de ce fone..
tionnaire pour les motifs que le supplément
de traitement institué par l'ordonnance du
15 avjptV 1845 sur le personnel des services
administratifs en Algérie, constitue une ré-
munération spéciale en faveur des fonction-
naires et agents clu personnel continental ve.
nus servir en Algérie.
Dès lors, sans qu'il y ait lieu d'exami-
ner la portée des dispositions de l'article 14
de la toi du 4 février 1919, le requérant,
qui est Algérien d'origine et qui n'appar-
tient pas au personnel dont s'agit, n'est pas
fondé à soutenir que le Gouverneur Général
de l'Algérie a commis un excès de pouvoir
en lui refusant par la décision attaquée
le bénéfice de l'indemnité algérienne qui
a remplacé l'allocation prévue par l'ordon.
nance précitée.
D'où rejet de la requête dont s'agit.
LIRE EN 2* PAGE :
A ta Chambre ;
A a Sénat.
Pour la peau
»♦»
Le MIIOC est grand exportateur de peaux
de, boeu«, mouw» et ehevrea. INOUS n avons
pas ad.. les yeux les chittres de l VZ/, mais
ils sont supérieurs à ceux de IVZO, lesquels
étaient déjà beaux, jugez-en : Il a été, cette
annee-ta, envoyé en Europe Z.3b3.0j/ kilos
de cuirs de bœut, dont Z.49U.Z43 pour la
rrance, 3.4ZZ.HJ(> kilos de peaux de moutons,
dont J.ltO./zO sont entrés en hrance, et pour
les chèvres, Z.6/y./4Z kilos avec Z.lUD.OiZ,
à destination de nos ports métropolitains. \es
chittres sont d autant plus remarquables que
les conoyeurs marocains emploient une quan-
tité presque aussi grande de matière première,
surtout moutons et chèvres pour leur industrie.
Les transactions qui se font de ce chef sont
donc loin d être négligeables.
Toutes ces peaux, et particulièrement celles
de moutons et de chèvres, sont réputées de
qualité sqpérieure. Liles seraient même presque
parlaites si, malheureusement, elles n avaient
pas souvent à souttrir, surtout celles des bo-
vins, de défauts causés par des motifs que nous
allons indiquer en quelques lignes.
Il y a d'abord la maladresse, ou plutôt le
manque de soins des indigènes. Cette négli-
gence peut, théoriquement, s amender, mais ce
n est pas sûr. Dans le bled et dans les petits
centres où il n' a pas encore été instattédabat-
toirs modèles comme il en existe à Casablanca,
Kabak, de., les bouchers font des entailles qui
gâtent le cuir. Ils le savent et pourraient les
éviter, mai s il faut compter avec l'insouciance,
le laisser-aller, bref avec tous les motifs de
paresse résultant du caractère arabe ; ils seront
bien difficiles à corriger.
Il y a d'autres causes de détérioration plus
dures encore à combattre ; ce sont celles résul-
tant du fait que certains insectes pullulent dans
le pays et que ces insectes sont de farouches
ennemis de la peau des animaux. lel est, en
première ligne, le varon, qui s'en prend sur-
tout au boeuf. On sait que le varon est un
diptère, ressemblant à un petit bourdon noir,
dont la femelle a la lâcheuse habitude de pon-
dre ses œufs sur le dos des bovidés. Les larves
sortant de ces oeufs se nourrissent sur la bête.
perforent sa peau et l'orifiee de ia poche dans
laquelle ces larves ont vécu forme un trou rond
qui ôte naturellement de la valeur au cuir.
Comme une seule femelle pond en moyenne
400 œufs, on peut se faire facilement une idée
des ravages causés par ces larves, d'autant
plus qu'elles s'installent toujours sur le dos de
leur victime, c' est-à-dire à l'endroit où sa peau
a le plus de valeur.
M rrance, le varon existe aussi, et depuis
toagtenps - a cherché le moyen, sinon de
le taire disparaître totalement (ce serait trop
beau), tout au moins de rendre ses méfaits
moins cruels. Jusqu'à présent, les résultats
obtenus sont nuls. Il ne faut pas perdre cou-
rage, cependant, car si les études de préser-
vation des animaux contre les dégâts causés par
ces vilains parasites étaient quelque peu me-
nées à bien, ce serait un énorme service que
l'on rendrait aux éleveurs et aux tanneurs du
monde entier.
Outre le varon, il existe encore, surtout au
Maroc, d'autres ennemis de la solidité et de
la conservation des peaux. Toutes les mouches,
même la mouche noire commune, sont des
causes de détérioration et de corruption. Les
plus nocives sont la mouche bleue (Calliphore
de la viande) et la verte (Lucilie César), qui
engendrent ces asticots, dont les noissnm Mnt
si friants, paraît-il, mais qui amènent vite les
peaux où ils s'installent à un degré de décom-
position leur ôtant toute valeur. Or, ces mou-
ches sont d'autant plus nombreuses que l'en-
droit où elles vivent est moins propre. C'est
dire que. dans les boucheries et abattoirs indi-
gènes, elles ont trouvé au Maroc leur vrai
domicile d'élection.
Arrivera-t-on à les faire disparaître ? C'est
douteux. Il faut toutefois essayer. Le com-
merce des cuirs et peaux est d'ores et déjà
trop important dans le Protectorat, il est sus-
ceptible d'atteindre un si haut développement
que c'est un devoir absolu de faire tout ce que
l'on pourra, afin de rendre plus belles et plus
saines les variétés qui sont mises sur le marché.
"mis Le Barbier.
̃̃ «i» –-L
Cinéma Colonial
»♦ r
« Sables »
Le scénario de ce film est assez puéril,
mais il n'est qu'un prétexte, et ce qui lui
confère quelque valeur cinématographique
c'est que ses auteurs ont eu la bonne idée
d'en situer l'action en Algérie, si bien que
les personnages humains, d'une banalité
regrettable, disparaissent, et qu'il ne reste
plus qu'un personnage magnifique et tragi-
que, celui-là même que le titre annonce :
le Désert. C'est ce personnage-là sur lequel
tout le film repose, qui lui donne sa valeur
et son sens.
« L'Occident »
A l'occasion du montage de l'Occident., le
film qu'a tourné M. Henri Fescourt, les au-
teurs revoient avec émotion tous les paysa-
ges admirables qui font au film un décor pit-
toresque et d'une intense poésie : Toulon
avec les bords de la Méditerranée, les côtes
du Maroc avec Casablanca, Mogador et
Marrakech ; les sites brûlés du Rif ; les sour-
ces jaillissantes de la ville des palmes; de
grandioses tableaux : l'incendie des récoltes
et des troupeaux, les combats des tribus, et
tous les visages séduisants ou étranges des
personnages.
VGYAGE ROYAL
1I1
Le Thysville, ayant à bord les souverains
belges, est arrivé le 21 juin à Borna, salué
de 101 coups de canon. Les maisons étaient
pavoisées de drapeaux belges et des arcs de
triomphe avaient été dressés le long du par-
cours.
Sur tout leur parcours, les souverains bel-
ges ont été salués d'immenses ovations des
Européens et des indigènes.
BROUSSES
fr BROUTILLES
Le drame de l'océan Indien
Les coloniaux ne s'étonnent pas facile-
ment. Distinguer les vessies des lanternes,
faire la différence entre le Pirée et un hom-
me, c'est généralement le privilège enviable
des Français qui, à Marseille, Bordeaux,
Samt-N azaire ou bien au Havre, ont dépasse
le bout du quai.
Pourtant, les Saïgonnais ont dù être un
peu interloqués, ces jours derniers, en ap-
prenant que le paquebot lervis-liay, faisant
route d'Australie sut l'Angleterre via Co-
lombo, a"ait « des difficultés avec huit hom-
mes dangereux embarqués subrepticement à
bord » et demandait par T. S. F. Te secours
d'un navire de guerre.
Comment huit hommes pouvaient-ils être
dangereux pour 120 hommes d'équipage et
600 passagers ?
Un a beau avoir du cran, un ne peut tout
de même pas prétendre, à huit, avoir 'aison
d'une épaisse population de 720 individus,
cette population tut-elle comparable, pour
le ressort, à un énorme plat de nouilles. Ou
alors, ces huit étaient, soit des mabouls jus-
ticiables de la pompe du bord, soit de bons
pochards ayant eux-mêmes trop pompé.
Telles sont, sans doute, les réflexions
qu'ont échangées, à l'heure de l'apéritif, les
sédentaires de Saigon et les broussards de
passage rue Catinat.
Mais attendez! cela parait devenir sérieux.
Les derniers radiotélégrammes disaient :
« Situation grave. Demandons que les
huit passagers illicites soient transbordé.
Très dangereux. Tentent mutinerie. Mettre
feu au bâtiment. Passagers alarmés, Garde
constante des individus par volontaires. Ve-
nir à notre aide vite. »
Et. trois heures DIUS tard :
«< Mutinerie. Menace mettre feu au paque-
bot. Envoyez secours immédiatement. »
Tant y a que des fusiliers marins, em-
barqués en hâte sur le vapeur Slavol, ont
quitté Ceylan et cherchent présentement le
1 er'l'is-Bay parmi les montagnes d'eau de
l'océan Indien.
Voulez-vous que je vous dise? J'ai envie
de ranger cette phénoménale aventure dans
la rubrique du cinéma colonial.
i€«Mfion.
«4
Mauvaises économies
«♦*
Sur un crédit total de 4.300.000 francs,
inscrit au budget de 1928 pour la mission de
la maladie du sommeil au Cameroun, un décret
du 5 septembre 1927 a réalisé l'économie de
116.000 francs par la suppression de la sur-
prime de risques,
Il a suffi du passage d'un inspecteur des
Colonies pour tarir le recrutement déjà si diffi-
cile des médecins et du personnel de la mission
de - prophylaxie.
Marchander une indemnité quelconque au
personnel des secteurs de prophylaxie est stu-
pide. En un an, ainsi que l'écrivait au mi-
nistre des Colonies un chef de cette mission.
on a examiné 250.000 indigènes et 40.000
nouveaux malades ont été soignés et sauvés
d'une mort - certaine.
Ces médecins des secteurs sont en perpétuel
déplacement, ajoutait le chef de mission, ils
n'ont pas de domicile fixe. D'un bout de l'an-
née à l' autre, et par tous les temps, ils cir-
culent dans la brousse où ils ont pour gite des
cases ouvertes à la pluie et au vent. Dans
certaines régions, les insectes sont si nombreux
qu'ils rendent la vie intenable.
Du matin au soir, ils sont sur pied, derrière
leurs équipes de prospection et de traitement
dont ils préparent le travail et surveillent minu-
tieusement toutes les opérations.
Fatigues exceptionnelles, surcroît de dépen-
ses qui sont épargnées aux médecins sédentaires,
mais que supportent vaillamment tous ces jeunes
médecins très pris par la nouveauté du métier
et par la grandeur et la beauté de l'œuvre à
accomplir.
Quiconque les a vus a 1 ceuvre ne peut
qu'admettre qu'ils méritent très largement les
avantages matériels qui leur ont été consente.
Témoin intéressé des efforts de ces médecins,
le Gouverneur Marchand, commissaire de la
République au Cameroun, a lui-même déclaré
qu'il n' est pas possible de réduire les avantages
matériels reconnus par contrat au personnel de
la mission de prophylaxie de la maladie du
sommeil et qu'il serait injuste de supprimer
l'une quelconque des indemnités prévues par
les -- textes en vigueur.
Il serait donc déplorable, pour une
question de gros sous et pour une économie
insignifiante, alors que tant d'autres économies
s'imposent par ailleurs. de compromettre gra.
vement le destin de la mission de prophylaxie
et par conséquence celui du Cameroun qui,
comme toutes les autres régions contaminées
par la trypanosomiase, doit avant toute chose
sauver ce qui lui reste de population.
Protéger nos finances, c'est bien, mais pro-
técer nos indiaènes, c'est mieux.
u - - u -
Académie d'Agriculture
«♦ »
Les huiles de palme
Au cours do la sénneo de réception de M.
Victor Horel, sénateur, connue membre de
l'Académie d'Agriculture, M. Mangin, di
recteur du Muséum, a pal'lé du contrôle de
l'jK'.idilé «les huiles de palmes.
A l'Académie française
»♦» ̃
Palmarès
Au cours de la séance du renouvellement
flit bureau de l'Académie française pour It,
311 trimestre de cette année, des prix ont été
distribués et entr'aulres le prix Goberl
(0.000 fr.) à M. Alfred Martineau pour son
ouvrage : Duplcix et l'Inde française que
les Annales Coloniales ont longuement ana-
Ivsé,
Le prix d'Académie (1.000 fr.) h M. Can-
dide de Nant : Pages glorieuses de l'his-
toire canadienne ; (l.ffl) ?i NI. Céqnr
Carron : La Colonisation de la période de
Québec.
L'expansion italienne
̃ n
SI C'ETAIT VRAI 1
Le récent discours du Duce au Sénat
nous u révélé les nouvelles visées dt: l'ita-
lie fasciste. .-
Lu politique extérieure du gouvernement
inussoiinien met, le cap sur 4 Orient médi-
terranéen.
Dans ce discours, M. Mussolini qualiliait
l'Italie l' « amie du monde islamique » et,
par surcroît, le pays conscient de sa « fonc-
liun de grunde puissance iiiusuimune Il.
il est tacile de comprendre.
Par ailleurs, la nouvelle formule du
consul d'llulic a Tunis inôrite d'être rete-
nue : Il Tuus les événements politiques de
rUriclll, a-t-il écrit, sont liés à notre sort
et à notre fortune JI. Tant mieux.
Puisque, vaille que vaille, l'Italie eat dé-
vorée du besoin de s'étendre, de manger
de nouvelles terres, tout en buvant un se-
cund bol d'eau méditerranéenne, il Hlut
mieux la voir se mettre à table et calmer
son gros appétit sur les rives de la Médi-
terranée uncutule,
Ni l'Angleterre, ni la Frunce, je pense,
n'opposeraient de réelles diflieultés à ia
réalisalion du projet ilulieu,
Notre indépendance absolue au Maroc
et en Tutiisie nous est autrement indis-
pensable que noire mandat syrien. Et Ci-
braltar fait mieux l'ulfuire des Uritaunt.
ques que la liberté souveraine du chemin
des Indes.
( D'ailleurs,avec une grande persévérance,
l'llalie s'assure dans le Levant, à chaque
occasion, tous les av-autages qui t)()ut dans
le donwiiiio des possibilités. Elle s'adapte
avec soupdesse et acharnement aux condi-
tions nouvelles créées par le (l'éveil de
1 Asie. Et surtout, elle dépense des trésors
d iKibileté pour donner à son action un
caractère pacilique d'expansion normale et
légitime
Vuilit ce qui ii'avait aucune chance de se
réaliser duns notre Afrique du Nortt, ni
par le déploiement dea diplomaties, ni pur
n'importe quelle force, politique ou autre.
Mussolini l'a enfin compris, lit toute l'Ita-
lie fasciste dans la personne du consul
l'edruzi, s'cn est Irendu compte d'une fa-
çon officielle, dans L'Uccidcnt perdu (cha-
pitre d'un ouvrage de l'ex-député Iledi-azi)
ou il déclare :
« EII moins d'un siècle, lu France mo-
narchique ou républicaine, avec un mer-
veilleux sens liistorique do son développe-
ment, s'est emparée complètement de la
Méditerranée oceidontulc, Chaque jour da-
vantage elle s'y renforce, s'y organise
« comme en un pays fermé qui peut vivre
par lui-même IJ, C'est pourquoi les rap-
ports entre l'Italie et l'Occident méditer-
ranéen. ne cessent de diminuer. Tandis que
(luinze lignes de navigation italiennes se
distribuent les services de l'Egypte, Syrie,
lurquie, mer Noire et Balkans, seule une
ligne helxlomadaire relie ki péninsuie à
Tunis et une bimensuelle au Maroc. Et de
conclure que devant cette situation, l'acti-
vité méditerranéenne de l'Italie aie peut
que graviter toujours plus vars l'Orient.
Oui. Cola vaut mieux.
AU CONSEIL GÉNÉRAL
DE LA MARTINIQUE
tt.
En ouvrant la première session ordinaire
du Conseil général de la Martinique, M. le
Gouverneur Cerbinis a prononcé un im-
portant discours dans lequel il a exposé à
[Assemblée locale les affaires qui allaient
luire 1 objet de ses délibérations. Ses pre.
nueres paroles ont été pour remercier les
membres du Conseil général des souhaits
coi diaux de bienvenue qu'ils lui avaient
adressés d leur exprimer l'espoir que la
collaboration sincère et loyale entre le
Pouvoir délibérant et l'Administration sera
féconde en résultats.
<< Aujourd hui, a dit M. Gerbinis, vous
« ctes surtout réunis pour l'examen du
Il budget supplémentaire de 1^8. Je me
Il bornerai en vous proposant peu, mais de
« la plus immédiate réalisation.
(t 11 nous faudra en plein accord sérier
« les questions en suspens et n'envisager
« que celles plus immédiatement urgentes
« et d'une solution pratique, rapide, cITee.
« tive. Les circonstances elles-mêmes clas-
« sent nos propositions en trois groupes :
« l!" Les dépenses d'entretien et de ré-
el fection du matériel ICXistilllt (routes, télt.
el phones, transports maritimes) ;
» 2° Deux dépenses nouvellt} l'inm ômi.
Il nenunent sociale, l'application à La Mar-
ie Unique et pour compter du 1« juillet 1928
Il de la législation métropolitaine sur les
Il familles nombreuses nécessiteuses ; l'au-
ce tre de haute portée éducatrice et morale,
<« l'édification d'un pensionnat colonial
» avec internai ;
*< 3° Deux projets d'intérêt national eu
Il faveur desquels la Métropole nous de-
K mande notre participation, nous offre
« son concours et son appui : la construc-
( tion du centre intercolonial de T. S. F.
n de Fort-de-France et celle d'un parc a
« mazout avec allongement de la forme de
« notre bassin de raùoub, »
Après avoir exposé ainsi le programme
des alfuiros sur lesquelles le Conseil va
avoir à délibérer, le Gouverneur passe à
l'examen du projet de budget qui est en
sensible augmentation sur celui de la ses-
sion d'octobre-novembre derniers et qui
avait été arrêté en recettes à ixl.iôT.-téO fr.
) dus sont intervenus et l'Administration a
pu alors arrêter kH recel les de l'exercice
IIX'S à (i;!.:!\.J,;?.;.'O francs. L'augmentation a
été incorporée au budget rectificatif et M.
Gerbinis propose en outre d'y fairo
figurer des recel les nouvelles pour une
somme de •i.ttîXUXH) francs. Les recettes
ordinaires se trouvent ainsi arrêtées à la
somme de GG.<*Ï8.:?20 francs sans aucun
effort, de fiscalité nouvelle pour arriver il ce
résultat.
En parlant des dépenses, le Gouverneur
a déclaré que c'était le reliquat disponible
soit 13.I80.SOO francs que lui avait permis
de doter de ressources correspondantes le
programme qu'il a proposé, et il a retenu
une dépense supplémentaire d'environ
m mnamo t m cbnt&m»
SAMEDI SOIll, 23 JUIN 1M
a-. 1
àl 97 0 l
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du tournai.
Dirkctsurs : M. PtUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Tous les articles publias dans notre journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
OIIIlL OIOTIDIER
Rédaction & Administration :
M, IN * MMlalir
paris on
TtLÉPH. t LOUV" 1M7
- RICMBLIBU 87.
IIOIIEIEITS
avec le supplément illustré:
Un ta 6 Mol» BMwtt
Franu et
Colonies 120* 61 » 869
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On s'abonne sans frais c!aQI
tous les bureaux de poste.
LE TRANSSAHARIEN
«f
La Commission sénatoriale des Finances,
réunie le mercredi 1 j juin, sous la présidence
de M. Ctéinentel, a été saisie, par M. lar-
dieu, ministre des Travaux publics, dune de-
mande d'examen du projet relatif à la création
d un utbee d'étude. du chemin de fer trans-
saharien. Llle a chargé M. Hervey de lui pré-
senter un exposé de la question dans une séance
ultérieure.
On se rappelle que la Chambre des députés
avait adppté, dans sa séance du 16 mars der-
nier, ledit projet, dont nous rappellerons suc-
cinctement les grandes lignes.
Ce projet porte création d'un office d études
d'un chemin de fer destiné à relier I Afrique
du Nord avec l'Afrique Occidentale française.
Cet office. doté de la personnalité civile et
de l'autonomie financière, a pour objet d'effec-
tuer des études techniques nécessaires à la créa-
tion d un avant-projet et se livrer à des recher-
ches sur la s ituation actuelle et sur les possibi-
lités de développement des régions desservies,
d'examiner au point de vue administratif et
financier le rendement du chemin de fer et les
modalités à adopter pour sa construction et son
exploitation.
Le projet stipule que les ressources de 1 Of-
fice sont constituées par # des subventions de
l'Etat (4 millions), de r Algérie (3 millions),
du Maroc (500.000 fr.), de la Tunisie (500.000
francs), de r Afrique Occidentale (500.000 fr.),
et enfin - des - CompaRnies de chemin de fer :
P.-L.-M. Midi et P. 0. (3 millions). Au
total, l'Office pourra disposer de ressources dont
le montant ne pourra dépasser 11.500.000 fr.
Ce projet n'a pas été voté par la Chambre
sans susciter une discussion assez vive tant au
sein de la Commission des Colonies qu à la
tribune même de l'Assemblée. On peut même
dire que le vote n' a pu être acquis aussi rapi-
dement que grâce à la confusion parlementaire
insérarahle d une fin de législature.
11 est à prévoir qu' au Sénat, le projet subira
un examen beaucoup plus attentif. La Haute-
Assemblée soumet à une étude très minutieuse
les demandes de crédit qui lui sont présentées.
Nul doute qu'en ce qui concerne le T ransaaha.
rien elle ne veuille connaître très exactement
les répercussions budgétaires du vote qu' on
l'appelle à émettre.
Ces répercussions seront Importantes, car Il
serait puéril ddissimuler que le projet élaboré
par M. Tardieu engage la construction même
du chemin de fer. Peut-on supposer que de
puissantes Compagnies, comme le P .-L.-M.j le
Midi. le P.-O., s engageraient à verser à I Of-
fice une wronw de 3 millions si elles n'avaient
ms la quasi-e«titude VfÈb la trésttw de cet
Office a pour corollaire inéluctable la pose de
la voie ferrée. Ces trois eom.- ne sont-
elles, d'ailleurs, pas fixées, d'ores etdéjfc, sur
le rele qu'elles aunmt à jouer dans 1 exploita-
tion du Transsaharien ?
Bref, ce n'est pas sur une dépense de 11
mitions 500.000 francs que le Sénat aura, en
réalité, à statuer, mais bien sur une dépense de
l' ordre de plusieurs milliards. On comprend
que, dans cet conditions. il se doive de sou-
mettre le projet au crible de la plus sévère des
critiques.
Pour notre part, nous souhaitons que cette
critique soit impitoyable. Ce n'est pas que nous
nourrissions contre le Transsaharien une hostilité
aveugle et systématique. Nous applaudissons,
au contraire, à tous les efforts faits pour mettre
en valeur notre domaine colonial. Mais, nous
estimons que ce serait mal défendre l'intérêt
de nos colonies que de leur consacrer des mil-
liards dont la productivité ne serait pas certaine.
On aboutirait très rapidement à accréditer chez
nous l' opinion que notre domaine colonial cons-
titue pour la métropole une charge insuppor-
table.
Aussi bien la seule question que nous ayons
à nous poser est celle-ci : les milliards qui
seront employés à construire le Transsaharien
seront-ils productifs ? Cette formidable dépense
eat-elle justifiée du point de vue économique ?
C'est cette première question qu'il convient
de résoudre avant de savoir si le ehemin de fer
est techniquement réalisable, avant d' arrêter
définitivement son tracé. Pour la résoudre, point
n'est besoin, à notre avis, d'utiliser un crédit
de 11.500.000 francs. Il suffit de procéder à
un inventaire sérieux des richesses naturelles de
notre Afrique Occidentale française, et en par-
ticulier de notre Soudan. En l'état actuel des
choses, quelles sont les marchandises que le
Transsaharien aura à transporter et en quelles
quantités ? Ces quantités seront-elles suscepti-
bles d' augmenter d'une façon appréciable dans
un assez prochain avenir ? Il semble que l'Afri-
que Occidentale est suffisamment connue pour
que l'on puisse, sans avoir recouts à grands frais
à des missions spéciales, répondre à ces ques-
tions.
Nous sommes tout prêts à nous associer à
ceux qui réclament à cor et à cris la construc-
tion du Transsaharien s'il nous est démontré,
statistiques à l'appui, que ce chemin de fer
aura à transporter un tonnage important de mar-
chandises et qu'il pourra le faire en appliquant
des tarifs raisonnables.
Nous ne croyons pas que l'on puisse escomp-
ter de sérieuses recettes provenant du transport
des voyageurs. Il y aura certainement des tou-
ristes oui prendront le Transsaharien ; y en
aura-t-il beaucoup plus qu' avec un service auto-
mobile soigneusement organisé ?
Nous savons que le Transsaharien est consi-
déré par beaucoup comme devant apporter à
notre défense nationale un concours des plus
importants. On est même allé jusqu'à écrire que
si le Transsaharien avait été construit en 1914,
jamais 1 Allemagne n aurait osé nous attaquer.
De telles exagérations ne servent en rien la
cause du chemin de fer projet. Nous ne vou.
drions pas ici nous livrer à un examen détaillé
des services que le Transsaharien serait appelé
à rendre en cas de guerre. Nous nous bornons
à signaler que nos troupes noires transportées à
Alger ou à Oran par voie ferrée auront, pour
gagner Marseille, à affronter le péril sous-marin
tout comme si elles avaient embarqué à Dakar :
la traversée est moins longue, mais les sous-ma-
rins plus nombreux. D'autre part, les contin-
gents noirs sont répartis un peu partout en Afri-
que Occidentale : beaucoup, s ils veulent uti-
liser le Transsaharienu auront des étapes très
longues à parcourir. Enfin. on est en droit de
se demander, en te plaçant seulement sur le
terrain de la défense nationale, si les 4 ou 5
milliards qui seront nécessaires pour construire
la voie ferrée projetée, ne pourraient pas être
employés dans la France même à perfectionner
notre outillage militaire, à mettre en état de
défense nos frontières ou à protéger nos lignes
maritimes de navigation.
En résumé, il semble bien que I étude du
tracé du Transsaharien apparaît comme une
question pour le moment secondaire ; qu'il con-
vient avant toute chose de prouver l'utilité éco-
nomique de ce chemin de fer. Le Sénat agirait,
il nous apparaît, très sagement, en repoussant
momentanément le projet Tardieu et en char-
geant la Commission des Colonies, ou une Com-
mission extra-parlementaire, d'étudier très sérieu-
sement le rôle et le rendement du futur trans-
saharien.
En faisant cela, il économisera quelques mil.
lions et nous évitera peut-être de nous engager
à l'aventure dans une entreprise, grandiose,
certes, mais dont les résultats très aléatoires ris-
quent de créer chez nous une désaffection fu-
ture pour toutes les entreprises coloniales.
Geor.e. JVoueffe,
Député de. SaAne-ct-lsOire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commission des Mines.
go--
ED l'honnsor du général Largeau
»♦ T
En ex écut ion d'une récente décision du
Conseil des Ministres, M. Léon l'errier,
ministre des Colonies, ne pouvant se rendre
à Niort, a délégué M. Gaston Joseph, gou-
verneur des colonies, directeur de son cabi-
net, à la cérémonie qui aura lieu demain
matin, à 9 h. 3/4, dans cette ville, en
l'honneur du général Largenu, ancien com-
mandant du Territoire militaire du Tchad,
tué a l'ennemi devant Verdun en mars 1916.
La plaque comraémorative qui sera inau-
gurée rappelle également les travaux de M.
Emmanuel Largeau, père du général et
administrateur des colonies, qui étudia l'hy-
drographie du bassin séparant le Sahnra du
Soudan et a poursuivi d'intéressantes études
linguistiques sur le peuhl.
A cette inauguration, prendront la pa-
role : le président du Comité local ; le maire
de Niort ; le commandant de l'Ecole mili-
taire de Saint-Maixent ; le colonel Fcrrandi,
qui fut le collaborateur zélé du général Lar-
geau au Tchad ; M. floirand, sénateur des
Dcux-Sèvrcs. et M. Gaston Joseph.
1 1'8-
LE CENTENAIRE DE L'ENTREE
DE RENÉ CAILLÉ A TOIBOUCTOU
«♦«
Profitant de la présence demain à Niort
de M. Gaston Joseph, gouverneur des colo-
nies, directeur du cabinet, M. Léon Perrier
l'a chargé de présider à Mauzé (Deux-
Sèvres), où René Caillé est né en 1799, un
grand banquet où sera commémoré le cen-
tenaire de l'entrée de l'explorateur à Tom-
Ixniotou en 1828.
A cette cérémonie, la Société de C.;éogl'a-
phic (le Paris a délégué M. le général Per-
rier, l'Académie des Sciences Colonies M.
Camille Guy, ancien gouverneur des co-
lonies.
De nombreux parlementaires du départe-
ment y assisteront et M. Gaston Joseph y
prendra la parole après le préfet des Deux-
Sèvres et le maire de Mauzé.
Après le banquet aura lieu un grand fes-
tival de musique, auquel prendront part 24
sociétés.
Une fantasia par les cavaliers du 3* Spa-
his sera donnée à 5 heures en face du monu-
ment élevé en souvenir de René Caillé,
M. Gaston Joseph, délégué par le minis-
tre aux cérémonies de Niort et de Mauzé,
a quitté Paris cet après-midi à t h. 30.
L'Aviation Coloniale
–- e.
Paris-Le Cap
Continuant avec une parfaite aisance son
voyage de tourisme Paris-Lc Cap, l'avion
Ciii-éma u volÚ, le 13 juin, de Douala à
Port-Gentil et, le lendemain, il est arrivé
à Pointe-Noire.
Maulère et Boud, pilotes du Caudron-
Salmson, sont satisfaits 1re la marche de
leur appareil.
Un grand raid africain
Sir Alan Cobham, quf qfilWeru Hoehcster
le 15 novembre, pour entreprendre un
grand raid en Afrique, sera accompagné
d'un opérateur cinématographique qui fil-
mcra les parties les plus pittoresques de
son raid.
Randonnée aéronautique grecque
Le colonel grec Adamidès et le lieute-
nant Papadakos partis avant-hier matin à
5 heures de Casablanca, sont arrivés au
Bourget à 18 h. 15, le même jour, ayant
franchi le parcours sans escale.
Le colonel Adnmidès, chef de l'aviation
militaire grecque, avait -_ quitté Athènes le
10 juin et il a successivement fatt escale
à Alep, à Alexandrie (le 11 juin), A Tripoli
(le t6 juin), A Alger le (17 juin) et à Casa-
blanca (le 18 juin).
Le colonel Adamidès qui pilote un avion
français, a l'intention de rentrer en Grire
par le voyage sans escale Paris-Athènes.
Mise en valeur des coloues
: Je reçois de VAssociation Colo-
nies-Sciences une plaquette parue
-- sous - ce titre : - « Les - Importations
de Matières Premières en France en 1927 ».
Sauf pour le caoutchouc, la laine, ( les
oléagineux, le riz, les teintures et tanins, les
statistiques sont nettes : il y a fléchissement
général des importations dans la métroptle.
Conséquence directe, nous dit-on, de la reva-
lorisation du franc. Mais les importations
en provenance des colonies ont diminué dans
une proportion plus sensible encore.
Il faut faire exception pour les bois, dont
le pourcentage fourni par nos provinces loin-
taines augmente de 8,22 ; pour le tabac,
3,89 ; pour le thé, 4,37 ; pour le
café, 0,28 (!!!); pour les minerais,
2,27
Pour quatre matières premières dont les
quantités importées ont faibli, le fléchisse-
ment est plus marqué dans les importations
étrangères qui dans les importations colo-
niales, ce qui revient à dire qu'il y a éléva-
tion du pourcentage fourni par les colonies
françaises : sucres, 5,75 ; peaux et pelle-
teries, 6,14 ; graphites, 1,71 ; cire
animale, 1,66
Accroissements faibles. Fléchissements
faibles aussi quand on envisage sept ma/ie.
res premières : coton, laine, soie, espèces
médicinales, poivre et piments, teintures et
tanins, joncs et spartes (le fléchissement y
est inférieur à 2 %). Fléchissements plus
importants (entre 2 et 5 ?o) pour le caout-
chouc, les oléagineux, la vanille, l'huile
d'olive, les cires, gommes et résines, les
huiles volatiles et parjllms, Fléchissements
qui atteignent 5,31 pour le ris ; 6,44
bour le cacao : 8.72 tour le saeou. le
, , - ,
salep et le manioc ; 10,20 pour le phor-
mium, le tenax et Vabaca ; 16,66 pour
les céréales.
Remarquons, avec M. Maurice Martelli,
Vauteur de cette très intéressante étude, que
si nous achetons moins de riz dans nos colo-
nies, nous en importons de Vétranger 136.276
quintaux métriques de plus que l'année pré-
cédente ; que si nous achetons dans nos
colonies moins de phormium, de tenax 1'1
d'abaca, nous en importons à peu près autant
de V étranger.
Alors ?. Alors, on a beau nous donner
comme fiche de consolation cet argument
que, pendant les premiers mois de 1927, la
métropole a vécu sur des stocks accumulés
lors de la hausse des prix, cela, ne fait pas
grand chose contre cette constatation : nos
colonies nous envoient 81.80a Quintaux mé-
triques en moins de phormium, tenax et
abaca, et nous allons aeketerf ailleurs ces
matières premièrest
Disons tout simplement que les statisti-
ques de 1927 sont défavorables en ce qui
concerne la part de matières premières que
notre domaine colonial fournit à la métro-
pole. La crise économique n'a pas empêché
qu'il nous a fallu en 1927 demander à
l'étranger plus de caoutchouc, de laine,
d'oléagineux, de riz, de teintures et de
tanins qu'en 1926. Pourquoi pas des four-
nisseurs français, ou plutôt pourquoi pas
davantage de fournisseurs français ? Et
c'est l'occasion de redire une fois de tlus
que - la mise en valeur de nos colonies ré-
clame autre chose que des discours, des arti-
cles, des hymnes et même des expositions.
Et, chaque fois que l'occasion se présentera
de le redire, nous ne la laisserons pas
échapper.
Maiio Àmoustan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Côtontes.
AU CONSEIL D'ETAT
Indemnité aux fonctionnaires algériens
Le 16 octobre 1924, le Gouverneur Général
de l'Algérie prenait une décision refusant à
M. Benelmouffok, secrétaire gieffier au Con-
seil de préfecture de Constantine, le béné-
fice de l'indemnité algérienne allouée aux
fonctionnaires algériens depuis le 23 octobre
igig.
Protestant contre cette « disposition » lé-
sant ses intérêts, M. Benelmouffok, introdui-
sit une requête au Conseil d'Etat aux fins
d'annulation.
Le requérant faisait valoir aue l'article 14
le loi du 4 février 1919 dispose : « Les
ci indigènes musulmans non citoyens fran-
« çais, seront admis au même titre que les
cc citoyens français et sous les mêmes con-
M ditions d'aptitude aux fonctions et emplois
cf publics. Les indigènes non citoyens fran-
et çais, une fois admis auxdits emplois, doi-
« vent, en ce qui concerne les émoluments,
« êtic traités comme leurs collègues fran-
« çais. n
Appelé à stituer sur cette affaire, le Con-
seil d'Etat a rejeté la requête de ce fone..
tionnaire pour les motifs que le supplément
de traitement institué par l'ordonnance du
15 avjptV 1845 sur le personnel des services
administratifs en Algérie, constitue une ré-
munération spéciale en faveur des fonction-
naires et agents clu personnel continental ve.
nus servir en Algérie.
Dès lors, sans qu'il y ait lieu d'exami-
ner la portée des dispositions de l'article 14
de la toi du 4 février 1919, le requérant,
qui est Algérien d'origine et qui n'appar-
tient pas au personnel dont s'agit, n'est pas
fondé à soutenir que le Gouverneur Général
de l'Algérie a commis un excès de pouvoir
en lui refusant par la décision attaquée
le bénéfice de l'indemnité algérienne qui
a remplacé l'allocation prévue par l'ordon.
nance précitée.
D'où rejet de la requête dont s'agit.
LIRE EN 2* PAGE :
A ta Chambre ;
A a Sénat.
Pour la peau
»♦»
Le MIIOC est grand exportateur de peaux
de, boeu«, mouw» et ehevrea. INOUS n avons
pas ad.. les yeux les chittres de l VZ/, mais
ils sont supérieurs à ceux de IVZO, lesquels
étaient déjà beaux, jugez-en : Il a été, cette
annee-ta, envoyé en Europe Z.3b3.0j/ kilos
de cuirs de bœut, dont Z.49U.Z43 pour la
rrance, 3.4ZZ.HJ(> kilos de peaux de moutons,
dont J.ltO./zO sont entrés en hrance, et pour
les chèvres, Z.6/y./4Z kilos avec Z.lUD.OiZ,
à destination de nos ports métropolitains. \es
chittres sont d autant plus remarquables que
les conoyeurs marocains emploient une quan-
tité presque aussi grande de matière première,
surtout moutons et chèvres pour leur industrie.
Les transactions qui se font de ce chef sont
donc loin d être négligeables.
Toutes ces peaux, et particulièrement celles
de moutons et de chèvres, sont réputées de
qualité sqpérieure. Liles seraient même presque
parlaites si, malheureusement, elles n avaient
pas souvent à souttrir, surtout celles des bo-
vins, de défauts causés par des motifs que nous
allons indiquer en quelques lignes.
Il y a d'abord la maladresse, ou plutôt le
manque de soins des indigènes. Cette négli-
gence peut, théoriquement, s amender, mais ce
n est pas sûr. Dans le bled et dans les petits
centres où il n' a pas encore été instattédabat-
toirs modèles comme il en existe à Casablanca,
Kabak, de., les bouchers font des entailles qui
gâtent le cuir. Ils le savent et pourraient les
éviter, mai s il faut compter avec l'insouciance,
le laisser-aller, bref avec tous les motifs de
paresse résultant du caractère arabe ; ils seront
bien difficiles à corriger.
Il y a d'autres causes de détérioration plus
dures encore à combattre ; ce sont celles résul-
tant du fait que certains insectes pullulent dans
le pays et que ces insectes sont de farouches
ennemis de la peau des animaux. lel est, en
première ligne, le varon, qui s'en prend sur-
tout au boeuf. On sait que le varon est un
diptère, ressemblant à un petit bourdon noir,
dont la femelle a la lâcheuse habitude de pon-
dre ses œufs sur le dos des bovidés. Les larves
sortant de ces oeufs se nourrissent sur la bête.
perforent sa peau et l'orifiee de ia poche dans
laquelle ces larves ont vécu forme un trou rond
qui ôte naturellement de la valeur au cuir.
Comme une seule femelle pond en moyenne
400 œufs, on peut se faire facilement une idée
des ravages causés par ces larves, d'autant
plus qu'elles s'installent toujours sur le dos de
leur victime, c' est-à-dire à l'endroit où sa peau
a le plus de valeur.
M rrance, le varon existe aussi, et depuis
toagtenps - a cherché le moyen, sinon de
le taire disparaître totalement (ce serait trop
beau), tout au moins de rendre ses méfaits
moins cruels. Jusqu'à présent, les résultats
obtenus sont nuls. Il ne faut pas perdre cou-
rage, cependant, car si les études de préser-
vation des animaux contre les dégâts causés par
ces vilains parasites étaient quelque peu me-
nées à bien, ce serait un énorme service que
l'on rendrait aux éleveurs et aux tanneurs du
monde entier.
Outre le varon, il existe encore, surtout au
Maroc, d'autres ennemis de la solidité et de
la conservation des peaux. Toutes les mouches,
même la mouche noire commune, sont des
causes de détérioration et de corruption. Les
plus nocives sont la mouche bleue (Calliphore
de la viande) et la verte (Lucilie César), qui
engendrent ces asticots, dont les noissnm Mnt
si friants, paraît-il, mais qui amènent vite les
peaux où ils s'installent à un degré de décom-
position leur ôtant toute valeur. Or, ces mou-
ches sont d'autant plus nombreuses que l'en-
droit où elles vivent est moins propre. C'est
dire que. dans les boucheries et abattoirs indi-
gènes, elles ont trouvé au Maroc leur vrai
domicile d'élection.
Arrivera-t-on à les faire disparaître ? C'est
douteux. Il faut toutefois essayer. Le com-
merce des cuirs et peaux est d'ores et déjà
trop important dans le Protectorat, il est sus-
ceptible d'atteindre un si haut développement
que c'est un devoir absolu de faire tout ce que
l'on pourra, afin de rendre plus belles et plus
saines les variétés qui sont mises sur le marché.
"mis Le Barbier.
̃̃ «i» –-L
Cinéma Colonial
»♦ r
« Sables »
Le scénario de ce film est assez puéril,
mais il n'est qu'un prétexte, et ce qui lui
confère quelque valeur cinématographique
c'est que ses auteurs ont eu la bonne idée
d'en situer l'action en Algérie, si bien que
les personnages humains, d'une banalité
regrettable, disparaissent, et qu'il ne reste
plus qu'un personnage magnifique et tragi-
que, celui-là même que le titre annonce :
le Désert. C'est ce personnage-là sur lequel
tout le film repose, qui lui donne sa valeur
et son sens.
« L'Occident »
A l'occasion du montage de l'Occident., le
film qu'a tourné M. Henri Fescourt, les au-
teurs revoient avec émotion tous les paysa-
ges admirables qui font au film un décor pit-
toresque et d'une intense poésie : Toulon
avec les bords de la Méditerranée, les côtes
du Maroc avec Casablanca, Mogador et
Marrakech ; les sites brûlés du Rif ; les sour-
ces jaillissantes de la ville des palmes; de
grandioses tableaux : l'incendie des récoltes
et des troupeaux, les combats des tribus, et
tous les visages séduisants ou étranges des
personnages.
VGYAGE ROYAL
1I1
Le Thysville, ayant à bord les souverains
belges, est arrivé le 21 juin à Borna, salué
de 101 coups de canon. Les maisons étaient
pavoisées de drapeaux belges et des arcs de
triomphe avaient été dressés le long du par-
cours.
Sur tout leur parcours, les souverains bel-
ges ont été salués d'immenses ovations des
Européens et des indigènes.
BROUSSES
fr BROUTILLES
Le drame de l'océan Indien
Les coloniaux ne s'étonnent pas facile-
ment. Distinguer les vessies des lanternes,
faire la différence entre le Pirée et un hom-
me, c'est généralement le privilège enviable
des Français qui, à Marseille, Bordeaux,
Samt-N azaire ou bien au Havre, ont dépasse
le bout du quai.
Pourtant, les Saïgonnais ont dù être un
peu interloqués, ces jours derniers, en ap-
prenant que le paquebot lervis-liay, faisant
route d'Australie sut l'Angleterre via Co-
lombo, a"ait « des difficultés avec huit hom-
mes dangereux embarqués subrepticement à
bord » et demandait par T. S. F. Te secours
d'un navire de guerre.
Comment huit hommes pouvaient-ils être
dangereux pour 120 hommes d'équipage et
600 passagers ?
Un a beau avoir du cran, un ne peut tout
de même pas prétendre, à huit, avoir 'aison
d'une épaisse population de 720 individus,
cette population tut-elle comparable, pour
le ressort, à un énorme plat de nouilles. Ou
alors, ces huit étaient, soit des mabouls jus-
ticiables de la pompe du bord, soit de bons
pochards ayant eux-mêmes trop pompé.
Telles sont, sans doute, les réflexions
qu'ont échangées, à l'heure de l'apéritif, les
sédentaires de Saigon et les broussards de
passage rue Catinat.
Mais attendez! cela parait devenir sérieux.
Les derniers radiotélégrammes disaient :
« Situation grave. Demandons que les
huit passagers illicites soient transbordé.
Très dangereux. Tentent mutinerie. Mettre
feu au bâtiment. Passagers alarmés, Garde
constante des individus par volontaires. Ve-
nir à notre aide vite. »
Et. trois heures DIUS tard :
«< Mutinerie. Menace mettre feu au paque-
bot. Envoyez secours immédiatement. »
Tant y a que des fusiliers marins, em-
barqués en hâte sur le vapeur Slavol, ont
quitté Ceylan et cherchent présentement le
1 er'l'is-Bay parmi les montagnes d'eau de
l'océan Indien.
Voulez-vous que je vous dise? J'ai envie
de ranger cette phénoménale aventure dans
la rubrique du cinéma colonial.
i€«Mfion.
«4
Mauvaises économies
«♦*
Sur un crédit total de 4.300.000 francs,
inscrit au budget de 1928 pour la mission de
la maladie du sommeil au Cameroun, un décret
du 5 septembre 1927 a réalisé l'économie de
116.000 francs par la suppression de la sur-
prime de risques,
Il a suffi du passage d'un inspecteur des
Colonies pour tarir le recrutement déjà si diffi-
cile des médecins et du personnel de la mission
de - prophylaxie.
Marchander une indemnité quelconque au
personnel des secteurs de prophylaxie est stu-
pide. En un an, ainsi que l'écrivait au mi-
nistre des Colonies un chef de cette mission.
on a examiné 250.000 indigènes et 40.000
nouveaux malades ont été soignés et sauvés
d'une mort - certaine.
Ces médecins des secteurs sont en perpétuel
déplacement, ajoutait le chef de mission, ils
n'ont pas de domicile fixe. D'un bout de l'an-
née à l' autre, et par tous les temps, ils cir-
culent dans la brousse où ils ont pour gite des
cases ouvertes à la pluie et au vent. Dans
certaines régions, les insectes sont si nombreux
qu'ils rendent la vie intenable.
Du matin au soir, ils sont sur pied, derrière
leurs équipes de prospection et de traitement
dont ils préparent le travail et surveillent minu-
tieusement toutes les opérations.
Fatigues exceptionnelles, surcroît de dépen-
ses qui sont épargnées aux médecins sédentaires,
mais que supportent vaillamment tous ces jeunes
médecins très pris par la nouveauté du métier
et par la grandeur et la beauté de l'œuvre à
accomplir.
Quiconque les a vus a 1 ceuvre ne peut
qu'admettre qu'ils méritent très largement les
avantages matériels qui leur ont été consente.
Témoin intéressé des efforts de ces médecins,
le Gouverneur Marchand, commissaire de la
République au Cameroun, a lui-même déclaré
qu'il n' est pas possible de réduire les avantages
matériels reconnus par contrat au personnel de
la mission de prophylaxie de la maladie du
sommeil et qu'il serait injuste de supprimer
l'une quelconque des indemnités prévues par
les -- textes en vigueur.
Il serait donc déplorable, pour une
question de gros sous et pour une économie
insignifiante, alors que tant d'autres économies
s'imposent par ailleurs. de compromettre gra.
vement le destin de la mission de prophylaxie
et par conséquence celui du Cameroun qui,
comme toutes les autres régions contaminées
par la trypanosomiase, doit avant toute chose
sauver ce qui lui reste de population.
Protéger nos finances, c'est bien, mais pro-
técer nos indiaènes, c'est mieux.
u - - u -
Académie d'Agriculture
«♦ »
Les huiles de palme
Au cours do la sénneo de réception de M.
Victor Horel, sénateur, connue membre de
l'Académie d'Agriculture, M. Mangin, di
recteur du Muséum, a pal'lé du contrôle de
l'jK'.idilé «les huiles de palmes.
A l'Académie française
»♦» ̃
Palmarès
Au cours de la séance du renouvellement
flit bureau de l'Académie française pour It,
311 trimestre de cette année, des prix ont été
distribués et entr'aulres le prix Goberl
(0.000 fr.) à M. Alfred Martineau pour son
ouvrage : Duplcix et l'Inde française que
les Annales Coloniales ont longuement ana-
Ivsé,
Le prix d'Académie (1.000 fr.) h M. Can-
dide de Nant : Pages glorieuses de l'his-
toire canadienne ; (l.ffl) ?i NI. Céqnr
Carron : La Colonisation de la période de
Québec.
L'expansion italienne
̃ n
SI C'ETAIT VRAI 1
Le récent discours du Duce au Sénat
nous u révélé les nouvelles visées dt: l'ita-
lie fasciste. .-
Lu politique extérieure du gouvernement
inussoiinien met, le cap sur 4 Orient médi-
terranéen.
Dans ce discours, M. Mussolini qualiliait
l'Italie l' « amie du monde islamique » et,
par surcroît, le pays conscient de sa « fonc-
liun de grunde puissance iiiusuimune Il.
il est tacile de comprendre.
Par ailleurs, la nouvelle formule du
consul d'llulic a Tunis inôrite d'être rete-
nue : Il Tuus les événements politiques de
rUriclll, a-t-il écrit, sont liés à notre sort
et à notre fortune JI. Tant mieux.
Puisque, vaille que vaille, l'Italie eat dé-
vorée du besoin de s'étendre, de manger
de nouvelles terres, tout en buvant un se-
cund bol d'eau méditerranéenne, il Hlut
mieux la voir se mettre à table et calmer
son gros appétit sur les rives de la Médi-
terranée uncutule,
Ni l'Angleterre, ni la Frunce, je pense,
n'opposeraient de réelles diflieultés à ia
réalisalion du projet ilulieu,
Notre indépendance absolue au Maroc
et en Tutiisie nous est autrement indis-
pensable que noire mandat syrien. Et Ci-
braltar fait mieux l'ulfuire des Uritaunt.
ques que la liberté souveraine du chemin
des Indes.
( D'ailleurs,avec une grande persévérance,
l'llalie s'assure dans le Levant, à chaque
occasion, tous les av-autages qui t)()ut dans
le donwiiiio des possibilités. Elle s'adapte
avec soupdesse et acharnement aux condi-
tions nouvelles créées par le (l'éveil de
1 Asie. Et surtout, elle dépense des trésors
d iKibileté pour donner à son action un
caractère pacilique d'expansion normale et
légitime
Vuilit ce qui ii'avait aucune chance de se
réaliser duns notre Afrique du Nortt, ni
par le déploiement dea diplomaties, ni pur
n'importe quelle force, politique ou autre.
Mussolini l'a enfin compris, lit toute l'Ita-
lie fasciste dans la personne du consul
l'edruzi, s'cn est Irendu compte d'une fa-
çon officielle, dans L'Uccidcnt perdu (cha-
pitre d'un ouvrage de l'ex-député Iledi-azi)
ou il déclare :
« EII moins d'un siècle, lu France mo-
narchique ou républicaine, avec un mer-
veilleux sens liistorique do son développe-
ment, s'est emparée complètement de la
Méditerranée oceidontulc, Chaque jour da-
vantage elle s'y renforce, s'y organise
« comme en un pays fermé qui peut vivre
par lui-même IJ, C'est pourquoi les rap-
ports entre l'Italie et l'Occident méditer-
ranéen. ne cessent de diminuer. Tandis que
(luinze lignes de navigation italiennes se
distribuent les services de l'Egypte, Syrie,
lurquie, mer Noire et Balkans, seule une
ligne helxlomadaire relie ki péninsuie à
Tunis et une bimensuelle au Maroc. Et de
conclure que devant cette situation, l'acti-
vité méditerranéenne de l'Italie aie peut
que graviter toujours plus vars l'Orient.
Oui. Cola vaut mieux.
AU CONSEIL GÉNÉRAL
DE LA MARTINIQUE
tt.
En ouvrant la première session ordinaire
du Conseil général de la Martinique, M. le
Gouverneur Cerbinis a prononcé un im-
portant discours dans lequel il a exposé à
[Assemblée locale les affaires qui allaient
luire 1 objet de ses délibérations. Ses pre.
nueres paroles ont été pour remercier les
membres du Conseil général des souhaits
coi diaux de bienvenue qu'ils lui avaient
adressés d leur exprimer l'espoir que la
collaboration sincère et loyale entre le
Pouvoir délibérant et l'Administration sera
féconde en résultats.
<< Aujourd hui, a dit M. Gerbinis, vous
« ctes surtout réunis pour l'examen du
Il budget supplémentaire de 1^8. Je me
Il bornerai en vous proposant peu, mais de
« la plus immédiate réalisation.
(t 11 nous faudra en plein accord sérier
« les questions en suspens et n'envisager
« que celles plus immédiatement urgentes
« et d'une solution pratique, rapide, cITee.
« tive. Les circonstances elles-mêmes clas-
« sent nos propositions en trois groupes :
« l!" Les dépenses d'entretien et de ré-
el fection du matériel ICXistilllt (routes, télt.
el phones, transports maritimes) ;
» 2° Deux dépenses nouvellt} l'inm ômi.
Il nenunent sociale, l'application à La Mar-
ie Unique et pour compter du 1« juillet 1928
Il de la législation métropolitaine sur les
Il familles nombreuses nécessiteuses ; l'au-
ce tre de haute portée éducatrice et morale,
<« l'édification d'un pensionnat colonial
» avec internai ;
*< 3° Deux projets d'intérêt national eu
Il faveur desquels la Métropole nous de-
K mande notre participation, nous offre
« son concours et son appui : la construc-
( tion du centre intercolonial de T. S. F.
n de Fort-de-France et celle d'un parc a
« mazout avec allongement de la forme de
« notre bassin de raùoub, »
Après avoir exposé ainsi le programme
des alfuiros sur lesquelles le Conseil va
avoir à délibérer, le Gouverneur passe à
l'examen du projet de budget qui est en
sensible augmentation sur celui de la ses-
sion d'octobre-novembre derniers et qui
avait été arrêté en recettes à ixl.iôT.-téO fr.
)
pu alors arrêter kH recel les de l'exercice
IIX'S à (i;!.:!\.J,;?.;.'O francs. L'augmentation a
été incorporée au budget rectificatif et M.
Gerbinis propose en outre d'y fairo
figurer des recel les nouvelles pour une
somme de •i.ttîXUXH) francs. Les recettes
ordinaires se trouvent ainsi arrêtées à la
somme de GG.<*Ï8.:?20 francs sans aucun
effort, de fiscalité nouvelle pour arriver il ce
résultat.
En parlant des dépenses, le Gouverneur
a déclaré que c'était le reliquat disponible
soit 13.I80.SOO francs que lui avait permis
de doter de ressources correspondantes le
programme qu'il a proposé, et il a retenu
une dépense supplémentaire d'environ
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