Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-06-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 juin 1928 02 juin 1928
Description : 1928/06/02 (A29,N85). 1928/06/02 (A29,N85).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512617
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VlNGT-NEUVIIIMB ANNEE. No 86
tz lquumo : m ciaqTDM
SAMEDI SOIR. 2 JUIN 1928.
JOUIIIIIL QUOTIDIE.
Rédaction & Administration :
u,mm wm-im*
PARIS (1")
Tllim. t LOUVR. 19-37
- RICHELIEU 87."
Les Annales Coloniales
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L'HYPOCRISIE CIVILISATRICE
A propos d'un voyage d'études du sous-di-
recteur du B.I.T. en Afrique du Sud, j'ai es-
sayé de montrer, dans mou dernier artide.
comment se posait, à l'heure actuelle, le pro-
blème des « conflits raciaux » en Afrique du
Sud.
Un livre récent de l'honorable M. Roome
W. J. W. nous montre quelle hypocrisie fon-
cière et généralement jnconiciente préaide à la
discussion de ces questions chez tous les peu-
ples civilisés.
L'ouvrage de M. Roome W. J. W. est
idlitulé : « Can Africa be Won ? » Il est
précédé d'une préface du Rév. J. J. Willis,
D. D., O. B. E., évoque de t'buganda.
L auteur se propose d examiner les moyens
d'intensifier l'activité des missions protestantes
en Afrique de manière qu'elles puissent réaliser
leur oeuvre humaine d'évangélisation. Et c'est
ainsi qu'il est amené au problème des races.
Celui-ci, nous dit-il, peut-être traité d'une
des trois manières suivantes :
Les noirs peuvent être considérés comme des
inférieurs à utiliser dans l'intérêt de la race
blanche.
Ils peuvent isolés complètement et abandon-
nés à leurs propres forces pour faire leur salut
comme ils 1 entendront.
Ils peuvent, enfin, être mis à même, comme
les blancs, de s'élever à un niveau de vie au-
périeur.
L'bmwable M. Roome veut bien condam-
ner la première de ces méthodes de civilisa-
tion (?) dans laquelle il voit une cause de dé-
cadence pour les nations qui l'adopteraient. La
seconde lui parait impraticable. La troisième
lui paraît seule rationnelle, le. La troisième
Il est ainsi amené à condamner énergique-
ment la politique de la « colour bar » (exclu-
sion des travailleurs de couleur de certains em-
ploie), telle qu'elle est pratiquée, nous l' avons
vu. en Afrique du Sud, qui n'a pour consé-
quence que de dresser, irréductiblement, face
à face, les noirs et les blancs.
Mais l'auteur va plus loin. Il consacre un
chapitre spécial à dénoncer les pratiques com-
merciales courantes qui, en l'absence même de
toute législation positive, ont pour conséquence
une exploitation sociale des indigènes. Il mon-
tre que certaines méthodes d'exploitation éco-
nomique, insufifsamment contrôlées par les
autorités, ont pour résultat de mettre l'indigène
à la merci du petit commerçant, des grandea
sociétés industrielles, des agents recruteurs de
main-d'œuvre et même des administrations Ion-
que cella-ci sont trop impatientes de dévelop-
per les ressources de leurs territoires.
Ainsi l'idée d'exploitation de l'indigène,
même chassée de la législation écrite, demeure,
dans les faits- de la colonisation modeme,
comme un principe fondamental. Les révérends
missionnaires et évoques peuvent bien la con-
damner, au nom de la morale, les commer-
çants, les administrateurs eux-mêmes, conser-
vent souvent, aujourd'hui encore, des &mes de
« négriers n.
il existe une société antiesclavagiste ita-
lienne, dont la fondation remonte A quarante
ans. Elle a pour but de poursuivre l'abolition
ir»»*«rrale de l'esclavage chez les blancs comme
c z les hommes de couleur, de dénoncer ce
fléau partout où il sévit, d étudier, d'accord
avec les institutions samalaira. les services de
la Société des Nations et le butjtsu interna-
tional du travail, les progrès de la suppression
de l' csclavage dans les territoires où il existe
encore et de veiller à ce que les pays nouvel-
lement libérés de l'esclavage ne retombent pas
dans cette pratique.
Cette société a tenu son dernier coaaaèl, au
mois de décembre 1926, à Rome. Y assis-
taient des prélats, des miaaionnairea. de hauts
fonctionnaires des ministères des Affaires
Etrangères et des CoIonia. des professeurs, et
diverses personnalités réunies avec l'approba-
tion et les encouragements du souverain Pon-
tife, du gouvernement italien et d'un grand
nombre d autorités.
Or. ce congrès, loin de jugée l' action anti-
esclavagiste inutile et anachronique, a, au con-
traire, préconisé la reconstitution de la Société
antiesclavagiste d'Europe dont la collabora-
tion, a déclaré le secrétaire général du Con-
grès, serait nécessaire notamment au Bureau in-
ternational du travail,. chargé d'élaborer une
« charte du travail colonial ».
Ce congrès de Rome avait inscrit à son
ordre du jour quatre questions esaeDtiella por-
tant sur l'histoire de la lutte contre l'esclavage
et la législation, sur le relèvement des peuples
mineurs, sur la colonisation contemporaine et
enfin sur le commerce colonial dans ses rap-
ports avec la société indigène.
Avec juste raison le Congrès a cru nécessaire
d'insiter particulièrement sur ce dernier point.
Il a exprimé le vœu que la Société des Na-
tions veille à l' application intégrale de la ré-
glementation du trafic des armes et que les
puissances ayant des intérêts en Afrique empê-
chent, en exerçant un contrôle direct sur ce tra-
fic, des abus qui favorisent la traite des escla-
ves, proposent une réglementation du commerce
des boissons alcooliques dans les colonies. etc.
Mais il faut aller plus loin. Il faut établir
cette « charte du travail colonial » qui garan-
tira le travailleur indigène contre tous les abus
des employeurs privés ou publics. Je ne suis
pas partisan de supprimer totalement le travail
forcé ou obligatoire, pour des fins publiques,
dont le maintien provisoire est admis dans la
convention internationale sur l'esclavaoe votée
par l'assemblée de la Société des Nations, le
25 septembre 1926. Je pense que, dans certai-
nes contrées, le travail obligatoire, la conscrip-
tion des travailleurs peuvent avoir des avanta-
ges sociaux en procurant à l'indigène des
moyens d'élever son niveau de vie en même
temps que le niveau de vie général du milieu.
Il faut condition essentielle et préalable
- que les conditions de cette circonscription
soient nettement fixées en prenant en considé-
ration non 1 intérêt de l' exploiteur européea.
mais l'intérêt de l'cxploité indigène qu'il faut
préparer à devenir un travailleur libre.
Mais nous sommes des hypocrites 1 Nous
voulons garder des esclaves et non faire des
hommes libres.
BfieiMC Antomllf,
Député de lu ttaulê-Savèle, profes-
seur de législation coloniale et d'éca-
nomle politique à la Faculté dé Drou
He Lyon,
La XIV. Législature
«♦»
La nouvelle Chambre a siégé hier pour la
première fois.
Sa séance inaugurale s'est distinguée par
une absence apparente de passion, par une
absence réelle de discours, exception faite,
s'entend, pour le discours traditionnel du
doyen d'âge, et par une extrême brièveté :
elle- n'a pas _duré quinze minutes.
On parle beaucoup, depuis les élections,
des « jeunes » députes. Mais ils sont tous
jeunes, puisque les uns sont des nouveau-
nés à la vie parlementaire et les autres ont
bu à même les urnes une eau de Jouvence
efficace pour au moins quatre ans.
En tout cas, jusqu'à présent il est vrai
qu'il est bien tôt pour en juger ils sem-
blent tous s'être donné le mot pour « tordre
le cou à l'éloquence ».
Et tous veulent des Commissions, n'en fût-
il plus au monde.
Mais les colonies, dans tout cela?
On a enregistré la candidature, au nom
de la gauche radicale, de notre distingué col-
laborateur M. Bouilloux-Lafont à la vice-
présidence de la Chambre.
On a constaté que M. Thomson, député
de Constantine depuis le 22 avril 1877, était
toujours l'Ancien des anciens.
Parmi les groupes, la « gauche eiollistc
et sociale » a élaboré uh programme d'ac-
tion où figure la « mise en valeur de nos
colonies ».
Et c'est tout.
Cependant, M. Ferdinand Bouisson re-
montera, selon toute vraisemblance, au fau-
teuil de la présidence. M. Bouisson ayant
été haut-commissaire à la marine marchande,
souhaitons que sa réélection présage des tra-
vaux accomplis en granité partie sous le si-
gne colonial. Jt. 8. L.
LI ttunm IInI AiricaiM
1 81 –-
Les directions de la Résidence Général.
du Maroc à Rabat préparent l'ordre du jour
ae la 5* conférence où reviendront sur le tapis
différentes questions concernant les communi-
cations intenaharieDDes, les relations entre nos
possessions nord-africaines (chemins de fer,
automobiles, aviation), la naviRation, le tou-
risme, le régime douanier, etc.
M. Piene Bordes, Gouverneur Général de
l'Algérie, ( et M. Lucien Saint, Résident Gé-
néral en Tunisie, se rendront à cette confé-
rence, qui sera présidée par M. Steeg, avec
leun principaux chefs de service. Une déléga-
tion, t.nt M. Carde, Gouverneur Gé-
néral die l'Afrique Occidentale françaile, et
dont noua avons publié la composition dans les
Annales Coloniales du 31 mai, y assistera éga-
lement.
LE COMMERCE DU CAMEROUN
EN 1927
Le mouvement commercial du Cameroun
pendant l'année 1927 a accusé les chiffres
suivants (en francs).
Importations : de K unie, 75.826.794 fr.,
en diminution de 10.u88.nj1 lianes sur l'an.
née précédente;
Des colonies françaises : 2.952.839 francs,
en augmentation de 1.793.650 sur l'année
précédente ;
De l'étranger : 116.645.569, en augmen-
tation de 11.770.680 sur l'année précédente.
Exportations et réexportations : sur Fran-
ce, 67.703.059, en augmentation de 2.944.555
sur l'année précédente;
Sur les colonies françaises : 3.199.039 en
augmentation de 1.924.523 sur l'année plé-
cédente ;
Sur l'étranger : 92.335.974, en augmen
tation de 3.063.582 sur l'année précédente.
En résumé, les importations ont atteint le
chiffre de 195.425.202 francs, se décomposant
comme suit :
France, 75.826.704 fr. ; colonies françaises,
2.952.839 fr. ; Angleterre, 52. 14698 fr. ; co-
lonies anglaises, 1.702.897 fr. ; Allemagne,
17.584.837 fr. ; Pays-Bas, 2.843.342 fr. ; Bel-
gique, 12.407.420 fr. ; colonies belges,
50.075 fr. ; Italie, 1.925.967 fr. ; Espagne,
866.742 fr. ; colonies espagnoles, 361.282 fr. ;
Portugal, 241.671 fr. ; colonies portugaises,
it.370 fr. ; Grèce, 311.277 fr. ; Suisse. 257.299
francs ; Luxembourg, 68.893 fr. ; Autriche,
6v6i8 fr. ; Tchécoslovaquie, 883.120 fr. ;
Yougoslavie. 938.2(5 fr. ; Suède. 17^067 fr. ;
Norvège. 4.211.689 fr. ; Danemark, 100.400
francs ; Russie, 3.077 fr. ; Etats-Unis, 18 mil-
lions 432.375 fr. ; Canada, 45.424 fr. ; Argen-
tine, 138.583 fr. ; Brésil, 23.455 fr. ; Libéria,
66.433 fr. ; Japon, 762.413 fr.
Les exportations ont atteint le chiffre de
160.252.203 francs, se décomposant ainsi :
-France, 67.065.5^1 fr. ; colonies françaises,
2.2^0.005 fr; Angleterre, 26.088682 fr. ; co-
lonies anglaises, 1.018.387 fr. ; Allemagne,
47.460200 fr. ; Pays-Bas, 9.373.905 fr. ; Bel-
9 5 fr. ;
gique, 1.071.9(64 fr; colonies belges, 19.625
francs; Italie, 2.753.830 fr.; Espagne,
135.220 fr. ; colonies espagnoles, 97.421 fr. ;
Suisse, 2.285 fr. ; Etats-Unis, 2.895.058 fr.
«t!
Intérim
-----..-
M. jabouille Pierre-Charles-Edmond, ad-
ministrateur de première classe des Services
Civils de l'Indochine, a été désigné pour rem-
plir par intérim les fonctions de résident supé-
rieur en Annam, pendant l'absence du titulaire.
Boint
Un bon point à notre ministre de
V Instruction Publique; et l'otl va
voir s'il est mérité.
L'Institut National de Coopération Intel-
*
lectuelle, créé par la Société des Nations, a
mis sur le chantier la question du droit de
propriété scientifique ; un Rapport a été com-
posé qui résume Ils idées émises au sujet
de ce droit et les propositions faites par
M. le Sénateur Ruffini ainsi que par M. Tor-
rés Quevedo. -
Problème grave et complexe : la Confédé-
ration Générale de la Production Française
est COlllre, la Confédération des Travailleurs
Intellectuels est pour. Le Projet de Conven-
tion Internationale adopté le 14 décembre
1927 par le Comté d'Experts pout la Pro-
priété Scientifique et destiné à être présenté
au Conseil de la Société des Nations en vertu
de la résolution dit 2 septembre 1927 soulevé
et soulèvera des discussions passionnées. Le
Ministre Français de VInstruction Publique
a donc constitué une Commission d'Etudes
qui, depuis de longues semaines, travaille
consciencieusement. Je ne dirai rien de ses
travaux, d'abord parce que les conclusions
auxquelles ils conduisent ne sauraient être
rendues publiques avant d'êtrc présentées au
Conseil de la Société des Nations : et encore
parce que je fais partie de la Commission
I nter ministérielle.
Mais voici l'idée que le tiens à signaler
avec éloge. Ayant à élaborer un Projet de
loi relatif aux droits des auteurs des décou-
vertes et inventions scientifiques, le Ministre
de la rue de Grenelle a immédiatement pensé
à son collègue de la rue Oudinot. Il l'a in-
vité à avoir son représentant dans une Com-
maÚOIl qui rédigeait un texte, lequel s'ap-
pliquerait à toute la FrClllce, c'est-à-dire aux
colonie!,. Ce représentant a assisté à la pre-
mière séance, a écouté les conclusions des
rapporteurs, de Vavant-projet, et a proposé
d'en soumettre la teneur aux différentes ins-
pections et directions de sou Ministère afin
de constituer un dossier.
Et certes, que les principes qui consti-
tuaient les assises du texte fussent suscepti-
bles d'être étendus aux colonies françaises,
cela ne paraissait pas faire l'ombre d'un
doute. Mais fallait y songer, comme dit la
chanson. D'autre part, il semblait évidellt
que des mesures d'adaptation seraient néces-
salfes pour le jeu normal de cette réglemen-
tation aux colonies. Mais, puisqu'il fallait te-
nir compte de la législation coloniale, il était
naturel qu'on s'adressât à ceux qui étaient
chargés de défendre les intérêts de notre
Vranee lointaine.
Il y a progrès, ijue jf serait-il passé, il
n'y ci pas Ú longtemps de cela! Quand le
texte serait venu au Parlement, sans avoir
été soumis à l'appréciation du Ministère des
Colonies, les amendements auraient Plll, pré-
parés ou improvisés, dès qu'on aurait lu la
phrase sacramentelle : « La présente loi est
applicable aux colonies. » les uns auraient
été impossibles, les autres dangereux à ap-
pliquer, et à son banc, le ministre des Colo-
nies aurait écarquillé les yeux devant la lem.
terne magique.
Admettons même que le texte ne puisse
être appliqué aux Colonies qu'après des
transformations profondes; je n'en sais rien;
mais, dans ce cas, ne serait-ce pas déjà un
grand pas accompli si le Ministre des Colo.
nies était lui-même chargé de publier le rè-
glement d'administration publique, après en-
tente avec son collègue de la Justice et de
VInstruction Ptlbliquf? Pour cela, il n'aura
pas été inutile qu'il ail pris part aux iléh
btrations d'où le texte sortira.
Voilà pourquoi j'ai proposé iii 1 /11 point
à M. le Ministre de VInstruction Publique.
Les Colonies, ça existe de plus en plus dans
les préoccupations des autres départements
y a bonl
Mcrl« RoiMlan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Côlonies.
RUE OUDINOT
6.
Par arrêté du ministre des Colonies en
date du 31 mai 1928, M. Dupuis André a
été nommé attaché au Cabinet de M. Léon
Perrier.
.1.
Inspection des Colonies
»♦»
MM. Dimpault (Victor) et Demongin
(Louis) ont été promus dans le corps de l'Ins-
pection des Colonies au grade d'inspecteur
de I1"* classe pour compter du 2 juin 1928.
1
Le riz à Madagascar
111
On procède (usuellement, sur les hauts
plateaux, à la récolte du riz qui est abon-
dante cette annéë, les rizières n'ayant souf-
fert ni des inondations ni des sauterelles,
qui, les années précédentes, avaient dimf-
nué la production.
(Pm' dépêche.)
Exposition des Archives Coloniales
m
Lundi 4 juin, à 15 heures, zi l'Union Interal-
liée, M. Léon Perrier, Ministre des Colonies,
inaugurera l'Exposition des Amis des Archives
Coloniales. M. Gabriel Hanotatix, de l'Arodémie
Française, président de cette Société, présentera
nu Ministre une rare collection de plans, des-
sins et documents originaux, relatifs à l'his-
toire des Colonies françaises avant, 1820, restau-
rés par ses soins et extraits des archives du
Département.
L'entrée de l'Exposition, du 4 au 30 juin est
gratuite, mais la vente d un curieux catalogue
avec gravures inédiles, permettra A la Société
d'élargir son œuvre de restauration et de mu-
veprde.
Voyage aux AntiUes
PANAMA
f.f
Il ne s'agit, ni du chapeau de paille, évo-
cateur des visions d'été, soleil, verdure et
fiche à la ligne aux creux des bras frais
d'une rivière; ni des vieux bons à lots qui
achèvent de jaunir, au fond de nombreux
tiroirs français, parmt tant d'autres sym-
boles des espérances défues!. Au coeur des
Deux Amériques, le canal de Panama étale
sa formidable mécanique, sur cette mince
bande de terre, taille fine du Nouveau-
Monde, corsetée Par deux océans.
Certes, le passage interoccanicn fut plus
dur à creuser que le monde à créer en sept
jours et les Français qui furent les
ouvriers de la première heure surent ce qu'il
en coûtait de s'attaquer aux travaux dis
Titans. L'idée fort ancienne du canal de
Panama, ne prit corps que dans la seconde
moitié du XIXe siècle. En 1876, un syndicat
d'études se constituait à Paris. A la suite
des premières explorations, le lieutenant de
vaisseau en retraite, Wyse, faisait adopter
d'enthousiasme son projet par Ferdinand de
Lesseps (construction d'un canal à niveau
sans écluses de Colon à Panama), et tout
un drame se déroula qui aboutit à la catas-
trophe financière de 1889. Mais, l'idée flic
en France était viable, elle devait grand-r
à travers les scandales, les poursuites, les
démissions et les chutes de ministres, se
mêler intimement à notre vie politique, tan-
lis que les sables et les mercantis buvaient
avidement l'or français. De toute sa sofurc
herculéenne, l'idée dépassait les hommer, Ici
était la difficulté insurmontable que le i. mp>
seul devait réduire, en travaillant au perfec-
tionnement technique de l'outillage humain.
Aujourd'hui, dans l'ambiance des gratte-
ciel, des ice-cream soda, sous le signe de
l'aviation américaine qui est forte ment tirs
tallée dans le canal ZÔlIC, sous la garde de
l'armée des dactylographes, et la dictature
du dollar, l'idée française, à la manier e de
la marmite de Denis Papitt, triomphe, du
Pacifique à l'Atlantique.
I.e jouet mécanique marche admirablement
réglé. Les navires montent et descendent sc-
ion une cadence douce, des écluses de Pedro
Miguel, au lac et aux écluses de Miraflores,
jusqu'aux immenses nappes d'tau de Ga-
tun. Le lac artificiel de Gatun recouvre
la vallée, les forêts submergées. Au fond des
eaux, telle une enluminure de la Genèse, re-
présentant le déluge ou un décor d'aqliarium
géant, sous le vert glauque, transparaissent
les arbres noyés; des îles surnagent, portent
des cimes en bOlquels. Sur les bords, la vé-
gétation tropicale domptée reprend ses
droits, elle encadre vigoureusement l'œuvre
des hommes. Les écluses de Gatun débou-
chent dans la baie du Limon, issue atlantique
du canal. Puis, c'est Colon qui abrite des
spécimens, hommes et navires, du monde
entier et à l'horizon, la vision de toutes les
tôles ondulées des hangars d'aviation du
Francc-Field, ces toits qui semblent provi
soir es deviennent définitifs: la guerre de
1914 les a multipliés et enracinés dans les
paysages de toute la terre.
En dépit des prétentions américaines,
exaltées par les vues impérialistes de Mon-
roi, ce ne sont pas nos frêles Antilles à
z.000 kilométrés de Colon qui peuvent in-
quiéter les 48 étoiles du drapeau yallku. Le
danger est ailleurs pour cette toute-puissance
qui s'annonce sans égale dans le monde, vers
la fin de ce siècle.
Martinique et Guadeloupe seront encore
d'iuoffensives danseuses, sur les eaux bleues
de la mer des Antilles, quand l'A.mÙitJ"C:
devra se mesurer avec les noirs et les jaunes.
La terre de l'oncle Sam en est arrivée au
problème des races ; elle a dépassé, scmblc-
t-il, le cycle des nationalités.
Et puis, derrière le rideau des apparences,
images à l'instar de New-York qui régissent
le monde visible des Etats du Sud, la force
spirituelle de l'Amérique latine se coalise en
une fervente religion, dont les emincncts sa
cerdotales sont le Chili,le Brésil,l' Argentine.
Le groupement de ee formidable esprit
ettropéen représcnte, au regard de l'ostra-
cisme d'un Monroë, la défense de « la par-
tie précieuse de l' Univers terrestre, perle
de la sphère et cerveau du vaste corps du
monde ». le mouvement antiyankee se des-
sine de plus en plus nettement : il est dif-
ficile d'en mesurer, à l'heure actuelle, les
conséquences pour l'avenir.
Or, au cœur des as pirations et des intérêts
qui dressent face à face les héritiers des
créations, des gloires, des traditions latines
et Varistocratie, d'argent issue d'un ordre
nouveau, il v a la tranchée de Panama : le
canal pourrait devenir, Nicaragua autant, le
point de départ d'un grave conflit !. Déjà,
tout au long d'une frontière idéale, .<<' rai
lient, dans le secret et le silence. des âmes
,do"t les forces s'affronteront peut être de-
main.
Le frémissant Mexique est t ou joins aux]
aguets, et Vétoile de Cuba 'Nillf sans dé- j
faillance sur l'indépendance de la plus
grande des Antilles.
En attendant, cette guerre des mondes 11
la Wells et en rêvant, comme I.eibnitde
paix universelle, il faut constater que nous
n'avons pas fait grand chose, pour saitve-
garder les intérêts de la Martinique et de
la Guadeloupe, lors de l'ouverture du canal
de Panama. Nommer une commission qui a
rédigé un excellent rapport n'était pas suf-
lisant.
Un jour peut-être, comprendrons-nous,
mais un peu tard, que ces rédactions sans
faute qui satisfont pleinement le naïf (Ir.
gueil de la Mère Patrie tic représentent, ,11i-
cune garantie sérieuse, pour l'avenir des
enfants,
..rte-. S'e.rfll.
A bord de ma jonque
CHACUN SON IÉTIEI
L'un de nos confrères parisiens attire no-
tre attention sur cette « demande d'emploi Il.
Dentâtielle française, 24 ans, brevet élé-
mentaire, sténo-dactylo, anglais, notions al-
lemand et latin, permis de conduire, tres
bonne ècuyère., pourvue grand sang-froidj es-
prit initiative, connaissant a IOlla vie bled
1 ii-
et brousse. l",docllme" Sénégal, Maroc, *Sudj,
mste, Algiric" Suisse, Amérique du Stid),
possédant référence 3 ans et demi emploi se-
crétaire ex-officier marine; actuellement de-
vant terminer contrat travail un an expirant
en ntaij demande, situation n'importe quel
pays, même comportant longs et péwbles
voyages ou périls ou missions délicates. Ac-
cepterait ).',./Jor" tJuelle. situation très ab-
sorbante et bien rétribuée, taire offres à
Mlle M.-C). A., poste restallte, à Blida {Al-
gérie).
Comme '( petite aunuuce » c'ct
Et notre confrère d'ajouter
je n'ai aucun emploi à offrir à Mlle
ie. le. regrette ; je. la vois très bien partant
pour ltllcentrl. de l'Afrique comme secrétaire
de Livinsgtone ou de. Stanley; M. A' pour-
rait en laire une inspectrice de L'hygiène
dans ses plantations de. caoutchouc en Indo-
chine.
Eh bien! non. Ni Liviugtione, m Stanley
n'auraient choisi, je crois, cette jeune pel-
sunne comme collaboratrice de leurs explo-
ratioas.
Pour bien voyager, il faut peu de baga-
ges. L'utile, c'est tout. Et Allie A., dans
le voyage de la vie, qu'elle entreprend avec
beaucoup d'allant, il faut bien le recon-
naître, s'embarrasse de trop de thobta
luxueuses qui ne servent pas a une sténo-
dactylo.
Ne serait-ce, pour lommencei, ijuc bu,,
« notions » de latin. Elles atOllt légèlub.
C'est le pue. Elles encombrent sans peser
lourd.
C'ekt vrai qu'à côté du cela, Mlle A. est
très bonne écuyère et sait encore conduire
une auto. Mais. combien j'aulais mieux
aimé lire dans ses références, faisant suite
au u brevet élémentaire Il ; u possède excel-
lente orthographe ». Voilà qui aUItit pu dé-
cider une centaine de patrons 1
Par ailleurs, ce n'esl pas du tout la peine
d'être écuyère de haute école pour veiller
à l'hygiène des coolies hommes et femmes,
qui triment dur dans les hévéas.
Pour apprendre à une maman annamite à
poudrer le petit derrière rose-thé de son
dernier né, ou à massacrer les poux de ba
cadette, il suffit seulement d'être femme,
dévouée, propre et bien assuree dans ba vo-
lonté d'être utile au monde, tout en gagnant
intelligemment et consciencieusement bon
pain.
Si j'étais M. X., planteur en Indue lune,
je ferais certes des vœux pour que Mlle A.
retrouve au plus tôt un autre ex-officier de
marine, ou (lu'elle écrive un roman ou en-
core qu'un cinéaste la trouve photogénique,
mais je me garderais bien de l'appeler dans
mes plantations. A moins d'être veuf, céli-
bataire ou vicieux, j'aurais tiop peur d'être,
en deux temps, monté comme une vulgaire
bourrique par l'amazone, d'être par surcroît
obligé de lui offrir une auto et d'avoir, toute
la sainte journée, les oreilles caressées par
les citations des pages roses du Petit La-
rousse, tandis que mes coolies dépériraient
et périraient à vue d'oeil.
Mirane-Marcelte Deflins.
A la Haute-Commission du Mékong
f •«
La préparation des accords actuellement
en cours se poursuit.
Ces projets seront discutés en janvier plO-
chain, sous la présidence et la direction de
M. le Résident Supérieur au Laos Bosc qui
reviendra en Indochine en septembre.
Aux Chambres de Commerce
et d'Jljrifllwe du Maroc
Une certaine agitation regne actuellement
dans les milieux de colonisation marocains,
à la nouvelle du chiffre très restteint dit
contingentement de bl h- d lt r (lit tend re
qui pourra être admis en franchise à partir
dit 1er juin. Déjà la Chambre d'AgriclIltltl('
de Casablanca adresse au Résident ticné'al
le i'œu suivant :
La Chambre d agricultuie de Lasanjanca
apprend avec stupéfaction le chiffre ridicule
du contingent des blés marocains admis en
France et proteste contie l'ostracisme injus-
tifié de la métropole envers le protectorat.
Elle vous remercie d'avoir envoyé le ditec-
teur général de l'agriculture pour éclairer
le Gouvernement français, trompé par une
douzaine d'intéressés, et apprécie hautement
l'assurance que vous avez donnée de posei.
vous-même, à ce sujet, la question de con-
fiance. La Chambre d'agriculture iemet en-
tre vos mains le sort tout entier de L) co-
lonisation.
De son côté, la < hambre de commeit, de
Casablanca a envoyé à M. Steeg le télé-
gramme suivant :
La Chambre de commence de Casablanca,
profondément émue par l'annonce que le
contingent des céréales marocaine* admis en
franchise en France, serait fixé à 1.500.000
quintaux de blés durs et limité à 500.0c*»
I quintaux de blés tendres, vous remercie de
l attitude énergique déjà prise, et i-e fait au-
près de vous 1 interprète de la deception
unanime et du découragement profond que
cause cette décision. Elle met en vous >on
entière confiance pour éclairer le Gouverne
ment français, trompé par une manœuvre
sacrifiant l'intérêt généial à quelques appé-
tits particuliers et risquant de briser l'essor
de la colonisation.
Un voeu analogue des Chambies de com-
merce de VAgriculture de Rabat, de Gharb
et d'Ouessan, a été adressé à M. Poinearê,
président dit Conseil. Tous ces i' tionnent la stupéfaction contre Vostracisme
de la métropole et attirent Vattention dit pré-
sident du Conseil sur les conséquences ri. la
erise économique, voire même l'arrêt de l'es-
sor du Maroc, vi la décision ne venait f
à être élargie d'urgenc* (
Les coloniaux
à l'Académie française
.8.
A propos de l'élection à t Académie Fran-
çaise qui a lieu jeudi prochain, nous avons reçu
du spirituel correspondant qui signe modeste-
ment le Paan du Niger, la lettre suivante :
Monsieur le rédacteur,
Sous la signature de rAngél. j'ai lu dans
les « Annales Coloniales » du 12 mai dentier
un article qui a confondu le peu de lumière lit-
téraire qu'un paysan du Niger espérait avoir
comervé, au prix de combien d'efforts a
m'aperçois que vos appréciations, sûrement plus
autorisées que les miennes, vont à l encontre de
ce que me suggère un fruste bon sem. Il s'agit
de la future élection de l Académie Française.
Vous faites figurer parmi les rares appelés à
se disputer la faveur d'endosser l'habit oertt un
écrivain, dont je ne nie pas le mérite et apprécie
la modestie, M. André Demaison, Cet homme
de lettres, qui a ressenti sous l'ardent soleil
équatorial ( l'influence secrète », docile aux
conseils de Jérôme et de Jean Tharaud, a en-
registré un Diato vivant et coloré, nu, sous les
interminables palabres. Quant au Pacha de
Tombouctou. il résiste à la lecture de tout Il
poids d'une richesse documentaire un peu voyan-
le mais il laisse espérer pour l'avenir une vé
rité plus humaine, souple, nuancée, mille foi
changeante comme les expressions d'un visage,
la physionomie d'un paysage. Tout ceci, mon-
siein le rédacteur, pour vous prouver que les
Oiseaux d'Ebène sont venus jusqu'à moi et que
je connais I'oeutre de ce candidat de Votre
choix.
Pui3qu'en l' honneur du fauteuil de feu M.
Célestin Jonnart, l'Angely. rompant avec la
coutume adoptée par les Quarante, cherche à
donner au talent ce qui ne s'accorde générale-
ment (à part l' exception qui confirme la règle)
qu'aux représentants diplomatiques, ou titrés
ou reniés de la bonne société, un nom s'impose,
celui du M grand lyrique, de ce visionnaire, à
qui l'on doit un renouvellement du langage poé-
tique et quelques-unes des plus belles images
que l'on puisse lire H, je parle de Paul Clau-
del. C'est un symboliste, c' est un suspect aux
yeux du public- qui lui reproche son obscurité
et les libertés que noire ambassadeur à Was-
hington prend avec le langage. Il est beau
d'avoir, dans une époque, auelqu'un que l'on
puisse comparer, même de loin, à Eschyle, à
Shakespeare 1 telle est la hauteur d'inspiration,
le poignant humain de drames. comme « l' An-
nonce faite à Marie l' ou I( Le Soulier de sa-
tin ». Ainsi, il ne faut pas oublier, est-ce à
moi. paysan du Niger, à cous le rappeler, que
la France possède le génial écrivain dont les
psaumes modernes contiennent des enluminures
aussi parfaites que celles de la Bible ou du
Ramayana.
l'ai cité d'abord le nom du dieu, mais il
est d'autres talents excellents, à la taille du
fauteuil vacant : ces frères J'haraud, qui furent
probablement Ii dibouqués » par quelqu âme
juive en peine, dès leur plus tendre enfance ;
Giraudoux et sa cohorte de chefs-d' oeuvre3
Suzanne et le Pacifique. Siegfried et le Limou-
s in. Bella, Eglantine.
La République reconnaissante pounalt, sans
inconvénient, asseoir sow la Coupole, Marius
et Ary Leblond, dont les probes et généreu-
ses plumes ont glorifié ses martyrs inconnus,
dans La Guerre des Ames, L'Ecartèlement,
Damnation et la Grâce.
Et pourquoi pas aussi, quoiqu'assez ridicule
en ses explorations mondiales, hl, Paul Mo-
rand, dont la forme, un tant soit peu chaotique,
tente vainement de suppléer à l'indigence de la
pensée, par l'absence du verbe, la recherche
des mots et la pléthore des images.
Maintenant, si l'Angély i) consent, mettons
au fond d'un chapeau, des noms de talenis
équivalents : Dorgelès, André Gide, Kessel,
Duhamel. Il ne faut pas oublier Carco. Pierre
Mac-Orlan. de Montmartre à la Cavalière Ei-
sa, il v a un monde d'impressions, el la psy-
chologie possible des âmes défigurées par le
jazz et une greffe ratée d américanisme. Pien-e
Benoit tire à cent mille comme l' auteur des
Roquevillard. et Cocteau peut accomplir, à
l'exemple de Paul Valéry, le Grand Ecart
d'une dixième édition.
Le chapeau est plein, u rien ne va plus ! >•.
l'A rtgélu peut tirer au sort.
F f pnyitan du Xiger.
-– .060.
L'Aviation Coloniale
De Londres en Australie
1rs quatre .11\ cliu\mus militaires liiiUm-
niques. poursuivant leur runl, s"n( arrivés
liiiT a MroOUi' ;.\u.sl 1 alie , \cliaut de Koc-
1 aiiu Java
Maroc Espagnol
Le capitaine a\ialcur Sanjurjo, til« du
liaut-iciniinssaire esjMgiinl au Maroc, a ét"
grièvement blesse dans un aeeideiil d'avia-
tion.
Du Cap vers 1 Europe
L'a\ îatiur Alan r.ublmin, qui est rentre,
avant-hier à IMynmuth île son v.i>] ciroulnire
de 1 Afrique, s'est envole hier pour Londres,
mais il a clé ubliW d'utlemr près de lknn-
nonioulli, iiiit,
l'une des ailes de l'appareil.
La réparation demandera deux ou trois
jours.
Congo belge
l.a li^lie utMleune de la Salu-na. l.éopolil.
ille-Handudu l'liMi^o-Coquilliât ville. d'une
longueur do ?.;VM kilomètres a été. inaugu-
rée
Le général Tilkeus, gouverneur^énérai, a
participe l'inauguration on fiiisunt le pre-
mier voyage.
A dater du mai, cette li^U' < té. ,M1"
vertc à l'exploitation fonirnercinle.
L'nviatcur Medaets, qui avait été très
grièvement, blessé aux environs do Dijon,
est entrA en pleine oonvaleseence et a fait
ses premières visite* Après s'èlro rondo
tz lquumo : m ciaqTDM
SAMEDI SOIR. 2 JUIN 1928.
JOUIIIIIL QUOTIDIE.
Rédaction & Administration :
u,mm wm-im*
PARIS (1")
Tllim. t LOUVR. 19-37
- RICHELIEU 87."
Les Annales Coloniales
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Tous les articles publiés dans noire tournai ne peuvent
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L'HYPOCRISIE CIVILISATRICE
A propos d'un voyage d'études du sous-di-
recteur du B.I.T. en Afrique du Sud, j'ai es-
sayé de montrer, dans mou dernier artide.
comment se posait, à l'heure actuelle, le pro-
blème des « conflits raciaux » en Afrique du
Sud.
Un livre récent de l'honorable M. Roome
W. J. W. nous montre quelle hypocrisie fon-
cière et généralement jnconiciente préaide à la
discussion de ces questions chez tous les peu-
ples civilisés.
L'ouvrage de M. Roome W. J. W. est
idlitulé : « Can Africa be Won ? » Il est
précédé d'une préface du Rév. J. J. Willis,
D. D., O. B. E., évoque de t'buganda.
L auteur se propose d examiner les moyens
d'intensifier l'activité des missions protestantes
en Afrique de manière qu'elles puissent réaliser
leur oeuvre humaine d'évangélisation. Et c'est
ainsi qu'il est amené au problème des races.
Celui-ci, nous dit-il, peut-être traité d'une
des trois manières suivantes :
Les noirs peuvent être considérés comme des
inférieurs à utiliser dans l'intérêt de la race
blanche.
Ils peuvent isolés complètement et abandon-
nés à leurs propres forces pour faire leur salut
comme ils 1 entendront.
Ils peuvent, enfin, être mis à même, comme
les blancs, de s'élever à un niveau de vie au-
périeur.
L'bmwable M. Roome veut bien condam-
ner la première de ces méthodes de civilisa-
tion (?) dans laquelle il voit une cause de dé-
cadence pour les nations qui l'adopteraient. La
seconde lui parait impraticable. La troisième
lui paraît seule rationnelle, le. La troisième
Il est ainsi amené à condamner énergique-
ment la politique de la « colour bar » (exclu-
sion des travailleurs de couleur de certains em-
ploie), telle qu'elle est pratiquée, nous l' avons
vu. en Afrique du Sud, qui n'a pour consé-
quence que de dresser, irréductiblement, face
à face, les noirs et les blancs.
Mais l'auteur va plus loin. Il consacre un
chapitre spécial à dénoncer les pratiques com-
merciales courantes qui, en l'absence même de
toute législation positive, ont pour conséquence
une exploitation sociale des indigènes. Il mon-
tre que certaines méthodes d'exploitation éco-
nomique, insufifsamment contrôlées par les
autorités, ont pour résultat de mettre l'indigène
à la merci du petit commerçant, des grandea
sociétés industrielles, des agents recruteurs de
main-d'œuvre et même des administrations Ion-
que cella-ci sont trop impatientes de dévelop-
per les ressources de leurs territoires.
Ainsi l'idée d'exploitation de l'indigène,
même chassée de la législation écrite, demeure,
dans les faits- de la colonisation modeme,
comme un principe fondamental. Les révérends
missionnaires et évoques peuvent bien la con-
damner, au nom de la morale, les commer-
çants, les administrateurs eux-mêmes, conser-
vent souvent, aujourd'hui encore, des &mes de
« négriers n.
il existe une société antiesclavagiste ita-
lienne, dont la fondation remonte A quarante
ans. Elle a pour but de poursuivre l'abolition
ir»»*«rrale de l'esclavage chez les blancs comme
c z les hommes de couleur, de dénoncer ce
fléau partout où il sévit, d étudier, d'accord
avec les institutions samalaira. les services de
la Société des Nations et le butjtsu interna-
tional du travail, les progrès de la suppression
de l' csclavage dans les territoires où il existe
encore et de veiller à ce que les pays nouvel-
lement libérés de l'esclavage ne retombent pas
dans cette pratique.
Cette société a tenu son dernier coaaaèl, au
mois de décembre 1926, à Rome. Y assis-
taient des prélats, des miaaionnairea. de hauts
fonctionnaires des ministères des Affaires
Etrangères et des CoIonia. des professeurs, et
diverses personnalités réunies avec l'approba-
tion et les encouragements du souverain Pon-
tife, du gouvernement italien et d'un grand
nombre d autorités.
Or. ce congrès, loin de jugée l' action anti-
esclavagiste inutile et anachronique, a, au con-
traire, préconisé la reconstitution de la Société
antiesclavagiste d'Europe dont la collabora-
tion, a déclaré le secrétaire général du Con-
grès, serait nécessaire notamment au Bureau in-
ternational du travail,. chargé d'élaborer une
« charte du travail colonial ».
Ce congrès de Rome avait inscrit à son
ordre du jour quatre questions esaeDtiella por-
tant sur l'histoire de la lutte contre l'esclavage
et la législation, sur le relèvement des peuples
mineurs, sur la colonisation contemporaine et
enfin sur le commerce colonial dans ses rap-
ports avec la société indigène.
Avec juste raison le Congrès a cru nécessaire
d'insiter particulièrement sur ce dernier point.
Il a exprimé le vœu que la Société des Na-
tions veille à l' application intégrale de la ré-
glementation du trafic des armes et que les
puissances ayant des intérêts en Afrique empê-
chent, en exerçant un contrôle direct sur ce tra-
fic, des abus qui favorisent la traite des escla-
ves, proposent une réglementation du commerce
des boissons alcooliques dans les colonies. etc.
Mais il faut aller plus loin. Il faut établir
cette « charte du travail colonial » qui garan-
tira le travailleur indigène contre tous les abus
des employeurs privés ou publics. Je ne suis
pas partisan de supprimer totalement le travail
forcé ou obligatoire, pour des fins publiques,
dont le maintien provisoire est admis dans la
convention internationale sur l'esclavaoe votée
par l'assemblée de la Société des Nations, le
25 septembre 1926. Je pense que, dans certai-
nes contrées, le travail obligatoire, la conscrip-
tion des travailleurs peuvent avoir des avanta-
ges sociaux en procurant à l'indigène des
moyens d'élever son niveau de vie en même
temps que le niveau de vie général du milieu.
Il faut condition essentielle et préalable
- que les conditions de cette circonscription
soient nettement fixées en prenant en considé-
ration non 1 intérêt de l' exploiteur européea.
mais l'intérêt de l'cxploité indigène qu'il faut
préparer à devenir un travailleur libre.
Mais nous sommes des hypocrites 1 Nous
voulons garder des esclaves et non faire des
hommes libres.
BfieiMC Antomllf,
Député de lu ttaulê-Savèle, profes-
seur de législation coloniale et d'éca-
nomle politique à la Faculté dé Drou
He Lyon,
La XIV. Législature
«♦»
La nouvelle Chambre a siégé hier pour la
première fois.
Sa séance inaugurale s'est distinguée par
une absence apparente de passion, par une
absence réelle de discours, exception faite,
s'entend, pour le discours traditionnel du
doyen d'âge, et par une extrême brièveté :
elle- n'a pas _duré quinze minutes.
On parle beaucoup, depuis les élections,
des « jeunes » députes. Mais ils sont tous
jeunes, puisque les uns sont des nouveau-
nés à la vie parlementaire et les autres ont
bu à même les urnes une eau de Jouvence
efficace pour au moins quatre ans.
En tout cas, jusqu'à présent il est vrai
qu'il est bien tôt pour en juger ils sem-
blent tous s'être donné le mot pour « tordre
le cou à l'éloquence ».
Et tous veulent des Commissions, n'en fût-
il plus au monde.
Mais les colonies, dans tout cela?
On a enregistré la candidature, au nom
de la gauche radicale, de notre distingué col-
laborateur M. Bouilloux-Lafont à la vice-
présidence de la Chambre.
On a constaté que M. Thomson, député
de Constantine depuis le 22 avril 1877, était
toujours l'Ancien des anciens.
Parmi les groupes, la « gauche eiollistc
et sociale » a élaboré uh programme d'ac-
tion où figure la « mise en valeur de nos
colonies ».
Et c'est tout.
Cependant, M. Ferdinand Bouisson re-
montera, selon toute vraisemblance, au fau-
teuil de la présidence. M. Bouisson ayant
été haut-commissaire à la marine marchande,
souhaitons que sa réélection présage des tra-
vaux accomplis en granité partie sous le si-
gne colonial. Jt. 8. L.
LI ttunm IInI AiricaiM
1 81 –-
Les directions de la Résidence Général.
du Maroc à Rabat préparent l'ordre du jour
ae la 5* conférence où reviendront sur le tapis
différentes questions concernant les communi-
cations intenaharieDDes, les relations entre nos
possessions nord-africaines (chemins de fer,
automobiles, aviation), la naviRation, le tou-
risme, le régime douanier, etc.
M. Piene Bordes, Gouverneur Général de
l'Algérie, ( et M. Lucien Saint, Résident Gé-
néral en Tunisie, se rendront à cette confé-
rence, qui sera présidée par M. Steeg, avec
leun principaux chefs de service. Une déléga-
tion, t.nt M. Carde, Gouverneur Gé-
néral die l'Afrique Occidentale françaile, et
dont noua avons publié la composition dans les
Annales Coloniales du 31 mai, y assistera éga-
lement.
LE COMMERCE DU CAMEROUN
EN 1927
Le mouvement commercial du Cameroun
pendant l'année 1927 a accusé les chiffres
suivants (en francs).
Importations : de K unie, 75.826.794 fr.,
en diminution de 10.u88.nj1 lianes sur l'an.
née précédente;
Des colonies françaises : 2.952.839 francs,
en augmentation de 1.793.650 sur l'année
précédente ;
De l'étranger : 116.645.569, en augmen-
tation de 11.770.680 sur l'année précédente.
Exportations et réexportations : sur Fran-
ce, 67.703.059, en augmentation de 2.944.555
sur l'année précédente;
Sur les colonies françaises : 3.199.039 en
augmentation de 1.924.523 sur l'année plé-
cédente ;
Sur l'étranger : 92.335.974, en augmen
tation de 3.063.582 sur l'année précédente.
En résumé, les importations ont atteint le
chiffre de 195.425.202 francs, se décomposant
comme suit :
France, 75.826.704 fr. ; colonies françaises,
2.952.839 fr. ; Angleterre, 52. 14698 fr. ; co-
lonies anglaises, 1.702.897 fr. ; Allemagne,
17.584.837 fr. ; Pays-Bas, 2.843.342 fr. ; Bel-
gique, 12.407.420 fr. ; colonies belges,
50.075 fr. ; Italie, 1.925.967 fr. ; Espagne,
866.742 fr. ; colonies espagnoles, 361.282 fr. ;
Portugal, 241.671 fr. ; colonies portugaises,
it.370 fr. ; Grèce, 311.277 fr. ; Suisse. 257.299
francs ; Luxembourg, 68.893 fr. ; Autriche,
6v6i8 fr. ; Tchécoslovaquie, 883.120 fr. ;
Yougoslavie. 938.2(5 fr. ; Suède. 17^067 fr. ;
Norvège. 4.211.689 fr. ; Danemark, 100.400
francs ; Russie, 3.077 fr. ; Etats-Unis, 18 mil-
lions 432.375 fr. ; Canada, 45.424 fr. ; Argen-
tine, 138.583 fr. ; Brésil, 23.455 fr. ; Libéria,
66.433 fr. ; Japon, 762.413 fr.
Les exportations ont atteint le chiffre de
160.252.203 francs, se décomposant ainsi :
-France, 67.065.5^1 fr. ; colonies françaises,
2.2^0.005 fr; Angleterre, 26.088682 fr. ; co-
lonies anglaises, 1.018.387 fr. ; Allemagne,
47.460200 fr. ; Pays-Bas, 9.373.905 fr. ; Bel-
9 5 fr. ;
gique, 1.071.9(64 fr; colonies belges, 19.625
francs; Italie, 2.753.830 fr.; Espagne,
135.220 fr. ; colonies espagnoles, 97.421 fr. ;
Suisse, 2.285 fr. ; Etats-Unis, 2.895.058 fr.
«t!
Intérim
-----..-
M. jabouille Pierre-Charles-Edmond, ad-
ministrateur de première classe des Services
Civils de l'Indochine, a été désigné pour rem-
plir par intérim les fonctions de résident supé-
rieur en Annam, pendant l'absence du titulaire.
Boint
Un bon point à notre ministre de
V Instruction Publique; et l'otl va
voir s'il est mérité.
L'Institut National de Coopération Intel-
*
lectuelle, créé par la Société des Nations, a
mis sur le chantier la question du droit de
propriété scientifique ; un Rapport a été com-
posé qui résume Ils idées émises au sujet
de ce droit et les propositions faites par
M. le Sénateur Ruffini ainsi que par M. Tor-
rés Quevedo. -
Problème grave et complexe : la Confédé-
ration Générale de la Production Française
est COlllre, la Confédération des Travailleurs
Intellectuels est pour. Le Projet de Conven-
tion Internationale adopté le 14 décembre
1927 par le Comté d'Experts pout la Pro-
priété Scientifique et destiné à être présenté
au Conseil de la Société des Nations en vertu
de la résolution dit 2 septembre 1927 soulevé
et soulèvera des discussions passionnées. Le
Ministre Français de VInstruction Publique
a donc constitué une Commission d'Etudes
qui, depuis de longues semaines, travaille
consciencieusement. Je ne dirai rien de ses
travaux, d'abord parce que les conclusions
auxquelles ils conduisent ne sauraient être
rendues publiques avant d'êtrc présentées au
Conseil de la Société des Nations : et encore
parce que je fais partie de la Commission
I nter ministérielle.
Mais voici l'idée que le tiens à signaler
avec éloge. Ayant à élaborer un Projet de
loi relatif aux droits des auteurs des décou-
vertes et inventions scientifiques, le Ministre
de la rue de Grenelle a immédiatement pensé
à son collègue de la rue Oudinot. Il l'a in-
vité à avoir son représentant dans une Com-
maÚOIl qui rédigeait un texte, lequel s'ap-
pliquerait à toute la FrClllce, c'est-à-dire aux
colonie!,. Ce représentant a assisté à la pre-
mière séance, a écouté les conclusions des
rapporteurs, de Vavant-projet, et a proposé
d'en soumettre la teneur aux différentes ins-
pections et directions de sou Ministère afin
de constituer un dossier.
Et certes, que les principes qui consti-
tuaient les assises du texte fussent suscepti-
bles d'être étendus aux colonies françaises,
cela ne paraissait pas faire l'ombre d'un
doute. Mais fallait y songer, comme dit la
chanson. D'autre part, il semblait évidellt
que des mesures d'adaptation seraient néces-
salfes pour le jeu normal de cette réglemen-
tation aux colonies. Mais, puisqu'il fallait te-
nir compte de la législation coloniale, il était
naturel qu'on s'adressât à ceux qui étaient
chargés de défendre les intérêts de notre
Vranee lointaine.
Il y a progrès, ijue jf serait-il passé, il
n'y ci pas Ú longtemps de cela! Quand le
texte serait venu au Parlement, sans avoir
été soumis à l'appréciation du Ministère des
Colonies, les amendements auraient Plll, pré-
parés ou improvisés, dès qu'on aurait lu la
phrase sacramentelle : « La présente loi est
applicable aux colonies. » les uns auraient
été impossibles, les autres dangereux à ap-
pliquer, et à son banc, le ministre des Colo-
nies aurait écarquillé les yeux devant la lem.
terne magique.
Admettons même que le texte ne puisse
être appliqué aux Colonies qu'après des
transformations profondes; je n'en sais rien;
mais, dans ce cas, ne serait-ce pas déjà un
grand pas accompli si le Ministre des Colo.
nies était lui-même chargé de publier le rè-
glement d'administration publique, après en-
tente avec son collègue de la Justice et de
VInstruction Ptlbliquf? Pour cela, il n'aura
pas été inutile qu'il ail pris part aux iléh
btrations d'où le texte sortira.
Voilà pourquoi j'ai proposé iii 1 /11 point
à M. le Ministre de VInstruction Publique.
Les Colonies, ça existe de plus en plus dans
les préoccupations des autres départements
y a bonl
Mcrl« RoiMlan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Côlonies.
RUE OUDINOT
6.
Par arrêté du ministre des Colonies en
date du 31 mai 1928, M. Dupuis André a
été nommé attaché au Cabinet de M. Léon
Perrier.
.1.
Inspection des Colonies
»♦»
MM. Dimpault (Victor) et Demongin
(Louis) ont été promus dans le corps de l'Ins-
pection des Colonies au grade d'inspecteur
de I1"* classe pour compter du 2 juin 1928.
1
Le riz à Madagascar
111
On procède (usuellement, sur les hauts
plateaux, à la récolte du riz qui est abon-
dante cette annéë, les rizières n'ayant souf-
fert ni des inondations ni des sauterelles,
qui, les années précédentes, avaient dimf-
nué la production.
(Pm' dépêche.)
Exposition des Archives Coloniales
m
Lundi 4 juin, à 15 heures, zi l'Union Interal-
liée, M. Léon Perrier, Ministre des Colonies,
inaugurera l'Exposition des Amis des Archives
Coloniales. M. Gabriel Hanotatix, de l'Arodémie
Française, président de cette Société, présentera
nu Ministre une rare collection de plans, des-
sins et documents originaux, relatifs à l'his-
toire des Colonies françaises avant, 1820, restau-
rés par ses soins et extraits des archives du
Département.
L'entrée de l'Exposition, du 4 au 30 juin est
gratuite, mais la vente d un curieux catalogue
avec gravures inédiles, permettra A la Société
d'élargir son œuvre de restauration et de mu-
veprde.
Voyage aux AntiUes
PANAMA
f.f
Il ne s'agit, ni du chapeau de paille, évo-
cateur des visions d'été, soleil, verdure et
fiche à la ligne aux creux des bras frais
d'une rivière; ni des vieux bons à lots qui
achèvent de jaunir, au fond de nombreux
tiroirs français, parmt tant d'autres sym-
boles des espérances défues!. Au coeur des
Deux Amériques, le canal de Panama étale
sa formidable mécanique, sur cette mince
bande de terre, taille fine du Nouveau-
Monde, corsetée Par deux océans.
Certes, le passage interoccanicn fut plus
dur à creuser que le monde à créer en sept
jours et les Français qui furent les
ouvriers de la première heure surent ce qu'il
en coûtait de s'attaquer aux travaux dis
Titans. L'idée fort ancienne du canal de
Panama, ne prit corps que dans la seconde
moitié du XIXe siècle. En 1876, un syndicat
d'études se constituait à Paris. A la suite
des premières explorations, le lieutenant de
vaisseau en retraite, Wyse, faisait adopter
d'enthousiasme son projet par Ferdinand de
Lesseps (construction d'un canal à niveau
sans écluses de Colon à Panama), et tout
un drame se déroula qui aboutit à la catas-
trophe financière de 1889. Mais, l'idée flic
en France était viable, elle devait grand-r
à travers les scandales, les poursuites, les
démissions et les chutes de ministres, se
mêler intimement à notre vie politique, tan-
lis que les sables et les mercantis buvaient
avidement l'or français. De toute sa sofurc
herculéenne, l'idée dépassait les hommer, Ici
était la difficulté insurmontable que le i. mp>
seul devait réduire, en travaillant au perfec-
tionnement technique de l'outillage humain.
Aujourd'hui, dans l'ambiance des gratte-
ciel, des ice-cream soda, sous le signe de
l'aviation américaine qui est forte ment tirs
tallée dans le canal ZÔlIC, sous la garde de
l'armée des dactylographes, et la dictature
du dollar, l'idée française, à la manier e de
la marmite de Denis Papitt, triomphe, du
Pacifique à l'Atlantique.
I.e jouet mécanique marche admirablement
réglé. Les navires montent et descendent sc-
ion une cadence douce, des écluses de Pedro
Miguel, au lac et aux écluses de Miraflores,
jusqu'aux immenses nappes d'tau de Ga-
tun. Le lac artificiel de Gatun recouvre
la vallée, les forêts submergées. Au fond des
eaux, telle une enluminure de la Genèse, re-
présentant le déluge ou un décor d'aqliarium
géant, sous le vert glauque, transparaissent
les arbres noyés; des îles surnagent, portent
des cimes en bOlquels. Sur les bords, la vé-
gétation tropicale domptée reprend ses
droits, elle encadre vigoureusement l'œuvre
des hommes. Les écluses de Gatun débou-
chent dans la baie du Limon, issue atlantique
du canal. Puis, c'est Colon qui abrite des
spécimens, hommes et navires, du monde
entier et à l'horizon, la vision de toutes les
tôles ondulées des hangars d'aviation du
Francc-Field, ces toits qui semblent provi
soir es deviennent définitifs: la guerre de
1914 les a multipliés et enracinés dans les
paysages de toute la terre.
En dépit des prétentions américaines,
exaltées par les vues impérialistes de Mon-
roi, ce ne sont pas nos frêles Antilles à
z.000 kilométrés de Colon qui peuvent in-
quiéter les 48 étoiles du drapeau yallku. Le
danger est ailleurs pour cette toute-puissance
qui s'annonce sans égale dans le monde, vers
la fin de ce siècle.
Martinique et Guadeloupe seront encore
d'iuoffensives danseuses, sur les eaux bleues
de la mer des Antilles, quand l'A.mÙitJ"C:
devra se mesurer avec les noirs et les jaunes.
La terre de l'oncle Sam en est arrivée au
problème des races ; elle a dépassé, scmblc-
t-il, le cycle des nationalités.
Et puis, derrière le rideau des apparences,
images à l'instar de New-York qui régissent
le monde visible des Etats du Sud, la force
spirituelle de l'Amérique latine se coalise en
une fervente religion, dont les emincncts sa
cerdotales sont le Chili,le Brésil,l' Argentine.
Le groupement de ee formidable esprit
ettropéen représcnte, au regard de l'ostra-
cisme d'un Monroë, la défense de « la par-
tie précieuse de l' Univers terrestre, perle
de la sphère et cerveau du vaste corps du
monde ». le mouvement antiyankee se des-
sine de plus en plus nettement : il est dif-
ficile d'en mesurer, à l'heure actuelle, les
conséquences pour l'avenir.
Or, au cœur des as pirations et des intérêts
qui dressent face à face les héritiers des
créations, des gloires, des traditions latines
et Varistocratie, d'argent issue d'un ordre
nouveau, il v a la tranchée de Panama : le
canal pourrait devenir, Nicaragua autant, le
point de départ d'un grave conflit !. Déjà,
tout au long d'une frontière idéale, .<<' rai
lient, dans le secret et le silence. des âmes
,do"t les forces s'affronteront peut être de-
main.
Le frémissant Mexique est t ou joins aux]
aguets, et Vétoile de Cuba 'Nillf sans dé- j
faillance sur l'indépendance de la plus
grande des Antilles.
En attendant, cette guerre des mondes 11
la Wells et en rêvant, comme I.eibnitde
paix universelle, il faut constater que nous
n'avons pas fait grand chose, pour saitve-
garder les intérêts de la Martinique et de
la Guadeloupe, lors de l'ouverture du canal
de Panama. Nommer une commission qui a
rédigé un excellent rapport n'était pas suf-
lisant.
Un jour peut-être, comprendrons-nous,
mais un peu tard, que ces rédactions sans
faute qui satisfont pleinement le naïf (Ir.
gueil de la Mère Patrie tic représentent, ,11i-
cune garantie sérieuse, pour l'avenir des
enfants,
..rte-. S'e.rfll.
A bord de ma jonque
CHACUN SON IÉTIEI
L'un de nos confrères parisiens attire no-
tre attention sur cette « demande d'emploi Il.
Dentâtielle française, 24 ans, brevet élé-
mentaire, sténo-dactylo, anglais, notions al-
lemand et latin, permis de conduire, tres
bonne ècuyère., pourvue grand sang-froidj es-
prit initiative, connaissant a IOlla vie bled
1 ii-
et brousse. l",docllme" Sénégal, Maroc, *Sudj,
mste, Algiric" Suisse, Amérique du Stid),
possédant référence 3 ans et demi emploi se-
crétaire ex-officier marine; actuellement de-
vant terminer contrat travail un an expirant
en ntaij demande, situation n'importe quel
pays, même comportant longs et péwbles
voyages ou périls ou missions délicates. Ac-
cepterait ).',./Jor" tJuelle. situation très ab-
sorbante et bien rétribuée, taire offres à
Mlle M.-C). A., poste restallte, à Blida {Al-
gérie).
Comme '( petite aunuuce » c'ct
Et notre confrère d'ajouter
je n'ai aucun emploi à offrir à Mlle
ie. le. regrette ; je. la vois très bien partant
pour ltllcentrl. de l'Afrique comme secrétaire
de Livinsgtone ou de. Stanley; M. A' pour-
rait en laire une inspectrice de L'hygiène
dans ses plantations de. caoutchouc en Indo-
chine.
Eh bien! non. Ni Liviugtione, m Stanley
n'auraient choisi, je crois, cette jeune pel-
sunne comme collaboratrice de leurs explo-
ratioas.
Pour bien voyager, il faut peu de baga-
ges. L'utile, c'est tout. Et Allie A., dans
le voyage de la vie, qu'elle entreprend avec
beaucoup d'allant, il faut bien le recon-
naître, s'embarrasse de trop de thobta
luxueuses qui ne servent pas a une sténo-
dactylo.
Ne serait-ce, pour lommencei, ijuc bu,,
« notions » de latin. Elles atOllt légèlub.
C'est le pue. Elles encombrent sans peser
lourd.
C'ekt vrai qu'à côté du cela, Mlle A. est
très bonne écuyère et sait encore conduire
une auto. Mais. combien j'aulais mieux
aimé lire dans ses références, faisant suite
au u brevet élémentaire Il ; u possède excel-
lente orthographe ». Voilà qui aUItit pu dé-
cider une centaine de patrons 1
Par ailleurs, ce n'esl pas du tout la peine
d'être écuyère de haute école pour veiller
à l'hygiène des coolies hommes et femmes,
qui triment dur dans les hévéas.
Pour apprendre à une maman annamite à
poudrer le petit derrière rose-thé de son
dernier né, ou à massacrer les poux de ba
cadette, il suffit seulement d'être femme,
dévouée, propre et bien assuree dans ba vo-
lonté d'être utile au monde, tout en gagnant
intelligemment et consciencieusement bon
pain.
Si j'étais M. X., planteur en Indue lune,
je ferais certes des vœux pour que Mlle A.
retrouve au plus tôt un autre ex-officier de
marine, ou (lu'elle écrive un roman ou en-
core qu'un cinéaste la trouve photogénique,
mais je me garderais bien de l'appeler dans
mes plantations. A moins d'être veuf, céli-
bataire ou vicieux, j'aurais tiop peur d'être,
en deux temps, monté comme une vulgaire
bourrique par l'amazone, d'être par surcroît
obligé de lui offrir une auto et d'avoir, toute
la sainte journée, les oreilles caressées par
les citations des pages roses du Petit La-
rousse, tandis que mes coolies dépériraient
et périraient à vue d'oeil.
Mirane-Marcelte Deflins.
A la Haute-Commission du Mékong
f •«
La préparation des accords actuellement
en cours se poursuit.
Ces projets seront discutés en janvier plO-
chain, sous la présidence et la direction de
M. le Résident Supérieur au Laos Bosc qui
reviendra en Indochine en septembre.
Aux Chambres de Commerce
et d'Jljrifllwe du Maroc
Une certaine agitation regne actuellement
dans les milieux de colonisation marocains,
à la nouvelle du chiffre très restteint dit
contingentement de bl h- d lt r (lit tend re
qui pourra être admis en franchise à partir
dit 1er juin. Déjà la Chambre d'AgriclIltltl('
de Casablanca adresse au Résident ticné'al
le i'œu suivant :
La Chambre d agricultuie de Lasanjanca
apprend avec stupéfaction le chiffre ridicule
du contingent des blés marocains admis en
France et proteste contie l'ostracisme injus-
tifié de la métropole envers le protectorat.
Elle vous remercie d'avoir envoyé le ditec-
teur général de l'agriculture pour éclairer
le Gouvernement français, trompé par une
douzaine d'intéressés, et apprécie hautement
l'assurance que vous avez donnée de posei.
vous-même, à ce sujet, la question de con-
fiance. La Chambre d'agriculture iemet en-
tre vos mains le sort tout entier de L) co-
lonisation.
De son côté, la < hambre de commeit, de
Casablanca a envoyé à M. Steeg le télé-
gramme suivant :
La Chambre de commence de Casablanca,
profondément émue par l'annonce que le
contingent des céréales marocaine* admis en
franchise en France, serait fixé à 1.500.000
quintaux de blés durs et limité à 500.0c*»
I quintaux de blés tendres, vous remercie de
l attitude énergique déjà prise, et i-e fait au-
près de vous 1 interprète de la deception
unanime et du découragement profond que
cause cette décision. Elle met en vous >on
entière confiance pour éclairer le Gouverne
ment français, trompé par une manœuvre
sacrifiant l'intérêt généial à quelques appé-
tits particuliers et risquant de briser l'essor
de la colonisation.
Un voeu analogue des Chambies de com-
merce de VAgriculture de Rabat, de Gharb
et d'Ouessan, a été adressé à M. Poinearê,
président dit Conseil. Tous ces i'
de la métropole et attirent Vattention dit pré-
sident du Conseil sur les conséquences ri. la
erise économique, voire même l'arrêt de l'es-
sor du Maroc, vi la décision ne venait f
à être élargie d'urgenc* (
Les coloniaux
à l'Académie française
.8.
A propos de l'élection à t Académie Fran-
çaise qui a lieu jeudi prochain, nous avons reçu
du spirituel correspondant qui signe modeste-
ment le Paan du Niger, la lettre suivante :
Monsieur le rédacteur,
Sous la signature de rAngél. j'ai lu dans
les « Annales Coloniales » du 12 mai dentier
un article qui a confondu le peu de lumière lit-
téraire qu'un paysan du Niger espérait avoir
comervé, au prix de combien d'efforts a
m'aperçois que vos appréciations, sûrement plus
autorisées que les miennes, vont à l encontre de
ce que me suggère un fruste bon sem. Il s'agit
de la future élection de l Académie Française.
Vous faites figurer parmi les rares appelés à
se disputer la faveur d'endosser l'habit oertt un
écrivain, dont je ne nie pas le mérite et apprécie
la modestie, M. André Demaison, Cet homme
de lettres, qui a ressenti sous l'ardent soleil
équatorial ( l'influence secrète », docile aux
conseils de Jérôme et de Jean Tharaud, a en-
registré un Diato vivant et coloré, nu, sous les
interminables palabres. Quant au Pacha de
Tombouctou. il résiste à la lecture de tout Il
poids d'une richesse documentaire un peu voyan-
le mais il laisse espérer pour l'avenir une vé
rité plus humaine, souple, nuancée, mille foi
changeante comme les expressions d'un visage,
la physionomie d'un paysage. Tout ceci, mon-
siein le rédacteur, pour vous prouver que les
Oiseaux d'Ebène sont venus jusqu'à moi et que
je connais I'oeutre de ce candidat de Votre
choix.
Pui3qu'en l' honneur du fauteuil de feu M.
Célestin Jonnart, l'Angely. rompant avec la
coutume adoptée par les Quarante, cherche à
donner au talent ce qui ne s'accorde générale-
ment (à part l' exception qui confirme la règle)
qu'aux représentants diplomatiques, ou titrés
ou reniés de la bonne société, un nom s'impose,
celui du M grand lyrique, de ce visionnaire, à
qui l'on doit un renouvellement du langage poé-
tique et quelques-unes des plus belles images
que l'on puisse lire H, je parle de Paul Clau-
del. C'est un symboliste, c' est un suspect aux
yeux du public- qui lui reproche son obscurité
et les libertés que noire ambassadeur à Was-
hington prend avec le langage. Il est beau
d'avoir, dans une époque, auelqu'un que l'on
puisse comparer, même de loin, à Eschyle, à
Shakespeare 1 telle est la hauteur d'inspiration,
le poignant humain de drames. comme « l' An-
nonce faite à Marie l' ou I( Le Soulier de sa-
tin ». Ainsi, il ne faut pas oublier, est-ce à
moi. paysan du Niger, à cous le rappeler, que
la France possède le génial écrivain dont les
psaumes modernes contiennent des enluminures
aussi parfaites que celles de la Bible ou du
Ramayana.
l'ai cité d'abord le nom du dieu, mais il
est d'autres talents excellents, à la taille du
fauteuil vacant : ces frères J'haraud, qui furent
probablement Ii dibouqués » par quelqu âme
juive en peine, dès leur plus tendre enfance ;
Giraudoux et sa cohorte de chefs-d' oeuvre3
Suzanne et le Pacifique. Siegfried et le Limou-
s in. Bella, Eglantine.
La République reconnaissante pounalt, sans
inconvénient, asseoir sow la Coupole, Marius
et Ary Leblond, dont les probes et généreu-
ses plumes ont glorifié ses martyrs inconnus,
dans La Guerre des Ames, L'Ecartèlement,
Damnation et la Grâce.
Et pourquoi pas aussi, quoiqu'assez ridicule
en ses explorations mondiales, hl, Paul Mo-
rand, dont la forme, un tant soit peu chaotique,
tente vainement de suppléer à l'indigence de la
pensée, par l'absence du verbe, la recherche
des mots et la pléthore des images.
Maintenant, si l'Angély i) consent, mettons
au fond d'un chapeau, des noms de talenis
équivalents : Dorgelès, André Gide, Kessel,
Duhamel. Il ne faut pas oublier Carco. Pierre
Mac-Orlan. de Montmartre à la Cavalière Ei-
sa, il v a un monde d'impressions, el la psy-
chologie possible des âmes défigurées par le
jazz et une greffe ratée d américanisme. Pien-e
Benoit tire à cent mille comme l' auteur des
Roquevillard. et Cocteau peut accomplir, à
l'exemple de Paul Valéry, le Grand Ecart
d'une dixième édition.
Le chapeau est plein, u rien ne va plus ! >•.
l'A rtgélu peut tirer au sort.
F f pnyitan du Xiger.
-– .060.
L'Aviation Coloniale
De Londres en Australie
1rs quatre .11\ cliu\mus militaires liiiUm-
niques. poursuivant leur runl, s"n( arrivés
liiiT a MroOUi' ;.\u.sl 1 alie , \cliaut de Koc-
1 aiiu Java
Maroc Espagnol
Le capitaine a\ialcur Sanjurjo, til« du
liaut-iciniinssaire esjMgiinl au Maroc, a ét"
grièvement blesse dans un aeeideiil d'avia-
tion.
Du Cap vers 1 Europe
L'a\ îatiur Alan r.ublmin, qui est rentre,
avant-hier à IMynmuth île son v.i>] ciroulnire
de 1 Afrique, s'est envole hier pour Londres,
mais il a clé ubliW d'utlemr près de lknn-
nonioulli, iiiit,
l'une des ailes de l'appareil.
La réparation demandera deux ou trois
jours.
Congo belge
l.a li^lie utMleune de la Salu-na. l.éopolil.
ille-Handudu l'liMi^o-Coquilliât ville. d'une
longueur do ?.;VM kilomètres a été. inaugu-
rée
Le général Tilkeus, gouverneur^énérai, a
participe l'inauguration on fiiisunt le pre-
mier voyage.
A dater du mai, cette li^U' < té. ,M1"
vertc à l'exploitation fonirnercinle.
L'nviatcur Medaets, qui avait été très
grièvement, blessé aux environs do Dijon,
est entrA en pleine oonvaleseence et a fait
ses premières visite* Après s'èlro rondo
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