Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-05-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 mai 1928 05 mai 1928
Description : 1928/05/05 (A29,N71). 1928/05/05 (A29,N71).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512543
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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Frame et
Colonies 110 1) Mt Ii.
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Politique coloniale
J. 8.a
En 1927, la Ftance a acheté à ses yolowif
pour plus de 6 milliards de francs de marchan-
dieea. Et 1a même année elle leur a vendu pour
glu* de 8 milliards : excédent de notre balance
eôoMMrciale 2 milliards.
L'ehlelllbie du commerce extérieur de la
France en 1927 a comporté 55 milliards 1/2
aux exportations et 52 milliards 850 millions
aux importations : excédent de la balance com-
merciale 2 milliards 372 millions.
Les colonies nous envoient près de 100
de quelques consommations exotiques (riz. ma-
nioc. vanille, poivre, etc.), mais sont encore
très eu retard pour la banane et le cacao.
En matières fFemiàa. nous ne leur emprun-
tons que 17 de notre caoutchouc, 6 de
notre laine, 2 de notre coton et à peu près
rien de notre pétrole.
L'elort colonial est donc loin d'être accom-
pli dans toute son amputude. Organiser, met-
tre en valeur notre domaine colonial est une
des oeuvres les plus essentielles de notre ratau-
ration économique.
« Il y a actuellement en Indo-Chine environ
20 millions d'hectares de terre à mettre en va-
leur. cinq millions d'hectares de terres
rouges déjà prospectées, situées dans des ré-
gions d'un accès relativement facile. En admet-
tMt que l' examen scientifique mÉ t les cons-
tatations déjà faites, ces terres sont de forma-
tion volcaniques et, en conséquence, particu-
lièrement propres aux cultures tropicala.
Voyez alors mes conclusions : qu'une partie de
ces terres, 1.500.000 hectares, soit mise en
valeur : 500.000 hectares en hévéas, 500.000
hectares en thé et en café, 500.000 hectares en
textiles, elles rapporteraient au bout de sent
ans, en prenant pour base de l'évaluation le
prix le plus élevé qu'on relève aujourd'hui en
Cochinchine pour des produits analogues,
1 million de piastres, soit, au taux actuel de la
piastre. 12 milliards de francs, revenu brut,
80 millions de piastres, soit plus de 9 milliards
et demi de francs, revenu net. Le port de Qui-
Nhon pourrait exporter 120.000 tonnes de café
par an. La France pourrait acquitter sa dette
étrangère. »
Ces chiffres soot si impressionnants qu' on
peut se demander s'ils ne sont pas du genre
des « anticipations » à la Jules Verne ou à la
Wells.
-- ..-
Il nen est rien. Il suffit de savoir ce que
l'Angleterre fait dans la Malaya pour se con-
vaincre qu'ils sont du domaine de la réalité.
Ainsi, l'INDOCHINE convenablement uploi.
tée, pounait contribuer puissamment à la restau-
ration des finances de la métropo le.
Mais il n'y a pas que t* Indochine qui peut
jouer ce a6le dans notre domaine colonial. Nous
avons d'autres colonies qui ne sont pas sans
richesses. Le sous-sol et la terre cultivable sont
à envisager ailleurs. On sait aujourd'hui, par
exemple, en dehors du graphite, que les gise-
ments houillers récemment découverts à MADA-
GASCAR pointaient fournir autant de charbon
peut-être et d'elcellente qualité que
toutes les houillères de la métropole. -
L'A.O.F. aussi, par l'impulaion de l'émi-
nent Gouverneur Général Carae, est en voie de
progrès. Cet empire colonial, vaste comme sept
fois le' territoire de la France, est en train de
s'aménager. Partout, d'excellentes routes où
rautomÕbile peut s'engager à grande vitesse,
des travaux d'irrigation comme le canal de
Sotuba au Soudan va relief deux biefs navi-
gables du Nisa et anoser plus de 10.000
hectares de terres cultivables en coton, sisal,
etc. ; des voies ferrées comme le chemin de
fer de la Côte d tvoire qu'on va pousser dès
l'ileure à la cadence de 600 kilomètres par
an ; des grands ports comme Dakar, Conakry,
Abidjan (Bamako au Soudan) ; bref, tout un
ensemble de travaux qui vont permettre à nos
agriculteurs, à nos commerçants de pouvoir
tirer un excellent parti des terres, jadis incultes,
de - cet immense pays. - - - ..-
Le budget de I exercice de 1926 a laissé un
excédent de aecettea sur les de 66
millions, l'ensemble des budgets de l'A.O.F.
est monté à 135.000.000 de francs. L'en-
snphle «les dépenses prévues en 192S s'élève à
116 millions. Avec ces ressources propres, l'A.
O. F., en dehors des ressources d'emprunt,
dispose de disponibilités capables d'assurer
progressivement l'exécution du programme
constructeur du Gouverneur Général oume.
Au MAROC, d autre part, la pacification con-
tinue. En deux ans, 1926-1927, c' est 30.000
familles qui ont accepté r autorité du Makhzen.
Le budget de 1928 consacre 1.200.000 francs
pour aànrat la sécurité par la po lice. Après un
an de crise rifaine, la paix s étend h «des ré-
gions nouvelles. La zone de sécurité s'étend
et s'ouvre aux colons, les champs se défrichent,
les villes grandissent, et l'on prévoit un reboi-
sement devenu indispensable; le tonnage des
ports 8*élève ; les quantités de marchandises
échangées s'accroissent et l'outillage productif
dont il
se développe. Le port de Casablanca, l'aména-
s'agit de perfectionner l'outillage et l'amina.
gement, et pour lequel sont prévus 148 mil-
lions de travaux, accuse une progression cons-
tante de trafic : 400.000 tonnes en 1920 ; 2
millions 200.000 tonnes en 1927.
Le réseau routier s est accru, en la seule an-
née 1927, de 80 kilomèbes de grandes routes,
116 kilomètres de routes secondaires et 135 de
routes de colonisation. En 1928, la glande
artère de Taza-Fez sera restaurée ; les toutes de
pénétration vers le Souss à travers l'Atlas seront
achevées et trois ponts jetés sur le Bou-Regreg,
le Sebou et la route de Mogador à Marrakech.
Le développement du réseau ferré suit celui
de la route, En 1927, c'est Tanger-Fez qui
s'est oweft ; cette année, ce sera rez-Mam-
kech. Il y a quelques mois, on a inauguré le
chemin de fer électrique entre Casablanca et
Rabat, prélude du grand avenir réservé à
l'flectrification au Maroc.
L: Wmdkm opwe était à peine ébau-
chée 1920. on a mmumi lei travaux du
i.
bariage de la Mouiaya qui tendront irrigable la
plainie des 1 rlbatl et ou barrage de 1 Vued-
Meitah, comportant pou Casablanca et sa ban-
lieue maraicitefe un réservoir important, et
prevu les usines hydioelectriques de àt àagd-
Machou.
La colonisation ojjicieile a fait de araads
proaIêI. LA un an, elle a constitue lots
portant sur une superficie de b.t.OW hectares.
Le programme de ep comporte environ
200,000. - - -
Les défrichements sont passés de 15.000
hectares, en lyZD* à 29.UU0 en 1911. La torèt
marocaine produit déjà I.2UU.UUU quintaux de
charboa, m.ouo mètres cubes de cèdres en
grume, JZ.UUU quintaux de liège, J03.0UU
quintaux de tara, etc.
Le progrès moral par l'école, l'assistance
avec les IlUlnDalea. lazarets, maternités et hôpi-
taux ont marché de pair avec la mise en œuvre
du sol, des transports et des ports maritimes.
La - population scolaire indigène, qui était de
ol.bO¿ eléves en IVZUi atteignait 6.492 en
192/. L'assistance sociale, la protection et
1 assurance des travailleurs s' unissent à l'assis-
tance publique.
L emprunt de 819,822.000 frlDCl, que le
Gouvernement chérihen vient d être autorisé à
contracter, servira à tous ces aménagements et
d autres en prévision.
Aussi bien au Maroc qu'en Alaérie. les
u prestations en nature » à venitr d AMeaMtgne
(plan Dawes) pourraient servir à de grands tra-
vaux d'équipement. Pas toujours bien accueil-
lies en France parce qu'elles ont rencontré
l'hostilité de certains gros producteurs fran-
çais, elles pouvaient être en Afrique du Nord
et au Maroc d'une grande utilité. ,.
Un pays comme le Maroc, comme I a dit
récemment M. Steeg, qui voit ses recettes
croître d'année en année. qui a un foods de
réserve considérable, qui a pu exécuter pour
300 millions de travaux nouveaux sans utiliser
les reliquats de l'emprunt de 1920. qui, enfin,
détient cette richesse formidable des phosphates
pouvant, à eux aeWl, lui fournir 50 à 60 mil-
lions par an. se trouve daaa un excellent état
lions par anl, 'intérêt de cet emprunt.
pour payer
hnfin, pour compléter le tableau de nos
oeuvres africaÍDel, on a (lit le projet de relier
l'Afrique du Nord aux ¡., ressources
inexplorées de l'intérieur du Continent africain
par une voie ferrée, le ".,..,.,.., La mobi-
lité du sol, sa con figuration même ne consti-
tueront-ils pas d'insurmontables obstacles à la
réalisation de cette idée > Dans tous les cas,
le Parlement a voté 11 aúlliOlll pour le» études
préliminaires. Cependant, conformément au
progrès de la locomotion moderne, ne peut-on
se demander s il ne serait pas plus rationnel de
se borner à prévoir la création de trains auto-
mobiles montés sur chenilles pour la traversée
du Sahara ? On sait que l'automobile entamera
peut-être demain une lutte contre nos chemins
de fer, même en France, en raison des tarifs
de nos réaeaui qui deviennent presque prohibi-
tifs. La voie ferrée à travers le Sahara n'est
peut-être pas le meilleur moyen de transport
dans ces régions désertiques et mouvantes. Mais
si on se rappelle le canal de Suez et le canal
de Panama. il ne faut toutefois pas trop dou-
ter. L'avenir décidera.
CM. «eWerre,
Sénateur du Nord.
AU CONSEIL D-ET A T
T 1
Requête d'un greffier du Tribunal de pre-
mière instance de IalDt-Loula (A.O.F.)
M. d'Ornano, ancien greffier au tribu-
nal de première instance de Sain\-Louis
(A. O. F.) avait introduit une requête aux
fins d'obtenir l'annulation d'un décret en
date du 5 décembre 1924, l'admettant d'of-
fice à faire valoir ses droits à la retraite.
--- Le requérant faisait remarquer, dans son
pourvoi, qu'un fonctionnaire ne peut être 1
remplit
mis d'office à la retraite que s'il remplit 1
les conditions d'âge et de durée de services
prévues par l'article 8 de la loi du 14 avril
1924 et si cette mesure est prise dans l'in-
térêt du service.
M. d'Ornano fait remarquer également
que si le décret attaqué se fonde sur l'ar-
ticle 29 de ladite loi, cette disposition a
pour objet de donner aux fonctionnaires en-
trés dans l'administration après l'âge de
30 ans, le droit mais non l'obligation de
prendre leur retraite à 60 ans. Enfin, ajou-
tait-il, ledit décret se fonde sur la loi du
14 avril 1924, qui n'était pas encore appli-
cable en A. O. F. à la date de ce décret.
Estimant que ces décisions lui avaient
causé un grave préjudice, M. d'Ornano ré-
clamait au ministre une indemnité de 30.000
francs.
Statuant sur cette affaire, le Conseil
d'Etat a tout d'abord refusé au requérant
l'indemnité réclamée, puis rejeté sa requête
attendu qu'à la date à laquelle a été pris
le décret attaqué, le requérant avait droit
à une pension en vertu des dispositions de
l'article 20. paragraphe premier de la loi
du 14 avril 1924; des lors, en l'admettant
d'office à la retraite, le chef de l'Etat a
agi dans la limite de ses pouvoirs.
Il résulte de l'instruction de l'affaire que
M. d'Ornano n'est pas fondé à demander
l'annalation du décret l'admettant à faire
valoir ses droits à la retraite.
LES ÉLECTIONS A LA GUADELOUPE
»♦»
Is résultats définitifs des élections dans
la première circonscription de la Guade-
loupe viennent de parvenir rue Oudinot.
Ont obtenu :
Sur 18.901 inscrit*,
10.860 votants, 1
10.784 suffrages exprimés.
MM. Candace 5.884 voix ELU
Lara 4.747
Jean François 187--
Lavau t 18-
UBanmwMMiiB
Standardisation, nationalisation,
normalisation, je range ces mots
par ordre de barbarie décroissante ;
- -
tous ces vocaotes se résument dans celte for-
mule plus longue mais française : organi-
sation scientifique de la production, de la
répartition, de Vutilisation des richesses ; éli-
mination du gaspillage sous toutes ses for-
mes, matières premières, main-d'œuvre, outil-
lage, capitaux ; mais aussi (et, à mon sens,
on ne le dit pas assez) , simplification qui,
en diminuant le prix de revient, dimittue
aussi les chances d'être trompé sur Vorigine.
la qualité, les caractéristiques de la marchan-
dise. Prenons un exemple : celui des engrais
artificiels. Il y en avait, aux Etats-Unis, de
mille et mille sortes. Le Cartel des fabri-
cants décide de diminuer de 80 le nom-
bre de leurs produits. Comment ? En clas-
sant les engrais d'après l'analyse chimique.
La clientèle accepte d'autant plus volontiers
qu'elle est désormais sûre de ne plus être la
duèe d'une marque quelconque ou d'une ap-
pellation pseudo-scicnti fique.
La question se pose de la même façon aux
colonies, j'allais écrire ; surtout aux colonies.
M. Olivier, gouverneur général de Madagas-
car, le disait dans son discours aux déléga-
tions économiques et financières : V acheteur
ne peut plus se contenter d'une vague déno-
mination d'espèce, il veut savoir avec préci-
sion les caractéristiques du produit qui lui
est offert ; plus de cargaisons en vrac (sauf
exceptions) ; chargements en sacs, étiquetés
et classés. Mais l'étiquette, le classement ne
peuvent être laissés à la libre appréciation
du vendeur ; il faut une estampille plus ou
moins officielle, mais qui justifie le relève-
ment du prix de vente et apporte à l'ache-
teur toutes les garanties ;
c Autrement dit, il faut une standardi-
sation ou un conditionnement officiel des
produits. 1
Est-ce commode f Evidemment non, dans
des pays à productions variées et dont les
points de sortie sont nombreux ; de plus,
cette formalité nouvelle sera une nouvelle
gl,,, Mais, si le problème est plus complexe
a Madagascar que dans les colonies à mono.
culture i l'expérience a prouvé que les incon-
vénients pouvaient être atténués dans une
targe mesure et qu'en tout état de cause ils
semblaient inférieurs aux avantages.
« Il est dans mon rôle, déclarait M. Oli-
vier, de considérer l'intérêt général, A ce
titre, je juge intolérable que le pays tout
entier souffre du fait de cultivateurs négli-
gents ou d'intermédiaires peu scrupuleux (il
y en a). Si les produits de Madagascar de-
vaient, par l'incurie de certains, être classés
à la dernière catégorie, ce serait pour le plus
grand dommage de la collectivité entière. Il
est donc indispensable que, représentant cet
intérêt collectif, l'Administration intervienne
et protège par un classement différentiel les
planteurs consciencieux. J'ai fait préparer,
dans ce but, un avant-projet de règlement
que je vous prie d'examiner avec un très
grand soin. »
Règlement difficile, je le répète, mats qui
doit assurer des cours rémunérateurs à des
produits appréciés sur les marchés. Cela
implique une amélioration raisonnée des
méthodes de culture, et aussi de présenta-
tion; des progrès constants dans l'outillage;
et cela toujours en vertu du même principe
que toute déperdition de richesses ou de for-
ces est funeste à l'intérêt commun, principe
qui prend une autre valeur dans des con-
trées où des domaines de grande étendue
ayant été livrés pour presque rien à des so-
ciétés privées, celles-ci ont d'autant plus le
devoir de ne rien négliger pour servir la
collectivité en même temps que leur fortune
personnelle : 8 Agir autrement serait dilapi-
der, sans profit pour la collectivité, des res-
sources domaniales qui seraient mieux utili-
sées par d'autres. C'est d'ailleurs dans ce
sens qtiévolue la doctrine métropolitaine. Il
est de mon devoir d'en avertir l'opinion,
afin qu'il n y ait aucune surprise au cas où
cette doctrine se traduirait par des actes
concrets. -
Espérons-le, ou plutôt espérons que ces
paroles seront entendues et que les actes con-
crets deviendront inutiles. Et alors sera réa-
lisé l'avenir que nous fait entrevoir M. le
Gouverneur général :
a Ces perfectionnements, améliorations de
nos produits par la standardisation, accrois-
sement à la production, ajoutés à la connais-
sance plus précise des cultures à répandre,
nous permettront de rivaliser avantageuse
ment avec la concurrence étrangère sur les
marchés extérieurs et de n'avoir désormais
rien à redouter de leurs fluctuations. »
.,.
Sénateur de alfféravu, andeft ministre
Un palmier original
Dans le Kew Bulletin, M. M. T. Dawe
cite le cas très curieux d'un palmier à huile
(Elalis guineensis) de Sierra Leone qui a
plus de cent ans et qui n'a jamais porté de
fruits. Il possède des branches à la dis*
tance anormale de six pieds au-dessus du
sol (1 m. 98), puis le tronc continue à mon-
ter pour redonner des branches à une hau-
teur normale. Une chose très remarquable
est que deux de ces branches sont égale-
ment pourvues d'autres branches. Dans
beaucoup de cas, il se produit une fourche
quand l'arbre a été entaillé au point de
croissance; il n'en fut pas ainsi, ajoute M.
M. T. Dawe, et il serait intéressant de sa-
voir s'il se trouve en Afrique ou autre paît
un palmier semblable.
TAUX D8 LA flAHNS
--0--
Le Gouverneur Général de IIWochftw tlent.
de faire oonnattre 4U1 Ministre des Colonies qt1'
la date da 4 mai 19C8, le taux officiel de la pins-
tra était da 11 * 90.
Voyage aux AniiUmg
Jeux du Cirque
–t« -
A la MtUtitUfllt, les feux du Cirque n'ont
rien vdes Arènes Sanglantes, célébrées au ci-
néma par le talent regretté d'un Rudolph
Valentino. Pourtant, comme après les courses
de tauréaux, des combats de coqs, on rap-
porte morts et mourants. On achève les vain-
cas ; quant aux vainqueurs, ils reçoivent des
soins empressés. On se hâte d'essuyer le sang
qui les aveugle, de leur insuffler de l'air
pour rétablir la respiration, de laver leurs
plaies avec du tafia. La vie est heureuse-
ment assez résistante ; les hardis champions
guérissent souvent et sont prêts, borgnes,
couturés, sabrés de cicatricesy crânes comme
les gladiateurs antiqlles, à mordre de nou-
veau le sable de l'arène.
< Ave César Imperator L. ceux qui vont
mourir te saluentf »
Sous le ciel en feu. le cirque a poussé dans
une coitr fermée, plantée de manguiers. Une
brise tropicale fait claquer la tente-manège
de chevaux de bois. Les gradins sont pleins
dune foule de couleur qui extériorise son
exubérance en claquements de mains, piéti-
nements et cris infntmains. Deux nègres diablés agitent des chapeaux haut de forme
et - des mulâtresses parient fiévreusement la
valeur en or de leurs colliers chous.
La piste, comme un rinet est partagée en
dtbxtamps où let deux éleveurs nègres soi-
gnent leurs favoris. Les coqs sont en pré-
sence, splendidcs et affreux. (fêle rasée,
tl/e, cou et ventre plumes, les parties dénu-
dées ayant été exposées au soleil et frottées
de tafia sont d'un rouge d'écorché vif; mais
la peau durcie est une carapace que l'éperon
perfore difficilement. Une nourriture échauf-
tallit' de poivre de Cayentre roulé dans la
pâte et de boulettes de jaune d'oeufs 10lli
les « Chante-Clair 9 insensibles au mal, ter-
ribles à la lutte, agités d'une fureur sacrée,
jusqu'à la mort.
1 Atmosphère de Vélodrome pendant les Six
fourst Derniers préparatifs, les chefs d'équi-
pe rivalisent de soins ; ils s'acharnent sur
leurs coqs, ils aiguisent les ép erons, mouil-
lent le ventre, lèchent le bu. leur parlent à
l'oreille. Le favori, Gros-Sirop, attentif,
agite une aile, il a compris ; il jette sur
son adversaire, Zombi, un regard chargé de
haine qui signifie littéralement : 8 Sois tran-
quille, je te saignerai comme un poulet. »
Les derniers Paris s'enragent ; je joue
cent frottes sur Gros-Sirop, dont l'allure
mousquetaire me pleut. Immédiatement, mon
voisin double: « Deux cents francs sur
Zombi f. » Soudain, la cloche donne le
signal et les vibrations métalliques, instan-
tanément, pétrifient les spectateurs sur les
gradins. Dans le religieux silence, oit rOt,
pourrait entendre les cœurs battre tant pour
Gros-Sirop que pour Zombi, les éleveurs en
présence lâchent les deux coqs et sortent de
l'arène.
Gros-Sirop est borgne, ramassé, large,
bien campé. Zombi plus allongé, plus fin
et plus nerveux.
Dès qu'ils sont en présence, ils s'attaquent
à la lois en s'élançant l'un sur l'autre fu-
rieusement, les ailes ouvertes, tète baissée et
les pattes éperonnées en avant. Comme un
moteur remis en marche, la foule trépide de
nouveau; les gradins et la tente tremblent
sous les hurlements, chacun excitant son fa-
vori. Le combat dure depuis plus d'un quart
d' heurt ; les deux lutteurs, dans leur achar-
nement, sont inaccessibles à la fatigue. Ils
ont les pattes déchirées, la peau en lam-
beaux. Zombi a perdu un œil, qui pend hors
de l'orbite. C'est toujours par cet œil que
Gros-Sirop le saisit pour lui Itorter le dernier
coup. Les parieurs de Gros-Sirop triomphent,
applaudissent, se lèvent, s'asseyent, crient :
w Tue-le, mon fils. achève. enco yon
cOup t., » ,.
Mais Zombi, a l exemple des tUT/aus,
joue de ruse. Il se met à courir autour de
l'arène, les ailes soulevées, tournant en cer-
cle, de façon à cacher à Vadversaire son
œil mort. Gros-Sirop le poursuit sans répit,
avec une rage aveugle. Zombi, à un brusque
virage, s'arrête, bondit sur l'ennemi, saisit
le cou avec son bec et enfonce sort éperon
si profondément dans la tête que Gros-Sirop,
blessé à mort, fuit en serrant les ailes, dans
un gloussement de poule râlante.
Le vainqueur, lamentable et superbe, ou-
bliant ses blessures, dresse pour eclebrer
sa victoire, insensible à la foule qui hurle de
joie et de dépit.
IT«rie-Leail«e sic«nl.
De Brasetes au Cap en automobile
Deux firmes belges feront partir, le 13 mai
prochain, de Bruxelles, deux voitures automo-
biles de construction entièrement belge, et dont
les équipages seront formés par des officiers de
l'active et de la réserve.
Les automobilistes passeront par Alaer pour
efleduel ensuite la traversée du Sahara et
arriver à Gao (Niger). De U, les voitures file-
ront sur StUileyviUe, puis descendront jusqu'à
Elisabethville, où elles doivent arriver en même
temps que le toi.
Elles continueront ensuite leur route jusqu'au
Cap.
-– W
Du Caire au Cap en automobile
.,.
Le prince df Galles et son frère. le titie tic
Gloucester, ont l'intention de traverser l'Afrique
en automobile en automne prochain. Us puni-
ront de l'Egypte en septembre, pour traverser
l'est africain en octobre, la Hhoaésie du nord
en novembre et le Trsnsvaal à la fin de décem-
bre. Les touristes royaux arriveront dans la
\tlle du Cap les premiers jours de janvier s'ils
n'ont pas été retardés dans leur itinéraire. Le
voyage des Dis du roi d'Angleterre ne sera pas
Les échanges noran
eatre la Fraace et l'Algérie
les
Le rôle social du tourisme
M. Rouzaud, directeur des Chemins de
fer algériens de l'Etat, dont le réseau englobe
la grande région touristique de l'Algérie, con-
sidère le tourisme comme une partie vitale de
l'édifice social qui, non seulement offre par
elle-meme une source de revenus intéressants,
mais encore et surtout porte ou soutient tous
les autres éléments vitaux de l'ensembre.
Le Français n'est pas un voyageur. Est-ce
exact ? demande-t-il. Qui de nous, dès l'école,
n'a pas eu le désir de voir les pays lointains
dont le passé lui était conté, l'Italie, la Grèce,
la Turquie, la Palestine, l'Arabie, les Indes
ne hantèrent-elles point nos rêves et aurions-
nous refusé de les réaliser, ces rêves, si quel-
que main secourable nous avait çuidés vers les
patries dont on nous peignait 1 histoire héroï-
que et la beauté. Cette main qui fut celle de
la « nécessité » pour le cadet d'Angleterre,
ne s'est jamais offerte à nous, et le Français
est demeuré sédentaire. Il a perdu, avant l'âge
d'homme, le goût du ..vgyage qu'il portait en
lui.
Si le Français voyageait, il connaîtrait mieux
l'Algérie, ne la considérerait plus comme une
lointaine colonie, ce qui est absurde, mais bien
comme une province de France. Il enseignerait
à cette province nouvelle la vie intime des
autres, ses aiDées, et. grftce à lui, ainai la sur-
vivance de la vraie mentalité française serait
assurée en terre d'Afrique jusque dans le plus
lointain avenir.
De l'avis de M. Rouzaud, Avis que nous
partageons, le tourisme doit remplir l' immense
rôle social qui lui appartient et qu'on lui dénie
trop souvent. Il faut r enseigner et le faire
aimer aux jeunes. Dans ce but, il y a quel-
ques mois, un appel a été adressé aux étudiants
- de France.
Dans cet appel, que de grands quotidiens
lancèrent à travers la France, il était dit que
la jeunesse métropolitaine devait apprendre à
connaître l'Algérie, dont le passé n'est pas
enseigné à l'école, et, d'autre part, aider la
Jeunesse algérienne à connaître la vraie France,
en pénétrant dans l'intimité de nos vieilles
cités, de nos campagnes, de nos milieux intel-
lectuels de la métropole et combler ainsi une
lacune déplorable de notre enseignement sco-
laire et universitaire.
Et le directeur des chemins de fer algériens
de promettre son fidèle concours au Gouver-
neur Pierre Bordes pour encourager les diri-
geants des étudiants algériens à visiter la
France, la vraie, non pas celle des lieux cos-
mopolites où l'on s'amuse, mais ceux-là mêmes
où l'on pénètre l'âme de la mère patrie, à par-
ler à leurs camarades des Fl andres, de -
tagne, d'Alsace, d'Auvergne, dse Alpes, ou
de Gascogne, puis à les recevoir ici, lorsqu'ils
viendront se rendre compte que l'Algérie a été
rendue à ses destinées premières, qu'elle est
une province, qu'elle a un passé magnifique,
une histoire, donc une âme. ,
Une inspection de M. Steeg
M. Steeg, Résident Général, accompagné
du Général Foumier et des divers chefs de
service - de la Résidence, est arrivé - avant-hier
à Marrakech à 17 heures pour l' inauguration
officielle de la foire. Il a été reçu par le pacha,
le général Huré et le chef des services muni-
cipaux. Les troupes formaient la haie à partir
de Gueliz. L' après-midi, le Résident Général
a rendu visite à Moulay Idriss, frère et califat
du Sultan. Une foule considérable acclama M.
Steeg à son arrivée.
Au cours d' une revue des troupes de la gar-
nison passée hier matin à Marrakech, M. Steeg
a remis au général Huré la cravate de Com-
mandeur de la Légion d'honneur.
Le Résident Général a visité ensuite les lots
de colonisation nouvellement créés dans la
plaine environnant Marrakech. Il s'est longue-
ment entretenu avec les colons qui lui ont
exposé leurs revendications, et auxquels il a
dit tout l'intérêt qu'il portait à leur patient
effort.
Sa présence a produit une vive satisfaction.
Le statut de Tanger
Les experts anglais, italiens, espagnols et
français, qui s'occupent des modifications
à introduire dans le statut de Tanger, ont
tenu hier une nouvelle séante, consacrée,
comme les précédentes, à l'examen des de-
siderata italiens, qui, on le sait, visent une
participation assez large de l'Italie aux di-
vers organismes internationaux qui admi-
nistrent la ville et le territoire de Tanger.
m»
lHQBr it i. LaclEB Saisi
M. Lucien Saint, Résident Général en Tu-
nisie, qui s'est embarqué à bord de VOudia,
courrier de Tunisie, vient d'arriver à Tunis. Le
Résident Général était accompagné de M.
Voisard, chef adjoint de son cabinet.
A son départ de Marseille, le Résident Gé-
néral avait été salué par MM. Delfini, préfet ;
Delpoux et Cambon, chefs de cabinet, et quel-
ques amis personnels.
M. Lucien Saint n'a fait aucune déclaration
sur les conversat ions qu'il a eues à Pari s avec
M. de Beaumarchais, ambassadeur de France
à Rome, et les membres du Gouvernement.
A Tunis, il recevra très prochainement le
général Targe, du Conseil Supérieur de la
Guerre, et te Général de Brigault de Gau-
drut, sous-chef d'état-major général, ainsi
qu'une délégation de la Commission Sénato-
riale de la Marine et une du Conseil municipal
de Paris.
Cette dernière Commission va en Tunisie
pour se documenter en vue de l'installation
d'hôpitaux musulmans à Paris.
Le girolle à Madagascar
»♦»
Le giroflier, originaire des Moluques, ainsi
que le rappelle M. Edm. François, chef du
service des parcs et jardins à Tananarive, dans
le Bulletin E de Madagascar est
cononuqm - gascar eu
bien acclimaté dans la Grande- lie. On le
cultive aujourd'hui rationnellement sur de nom-
breuses plantations des provinces de Sainte-
Marie, Tamatave. Maroantsetra, Mananjary et
le district de la Grande-Comore. Les planteurs
qui réservent les vallées de leurs, domaines pour
la production du café et de la vanille, ont
planté des girofliers pour mettre en valeur les
mamelons latéritfques restés jusqu'ici sans em-
ploi.
La végétation des arbres est normale. Vers
la cinquième ou sixième année, la floraison
commence. Les premier clous sont bons à cueil-
lir dès la mi-octobre.
Le produit des premières cueillettes de la
saison de ramassage est généralement de la
meilleure qualité quant à l' arome et la couleur.
On estime que les arbres de 10 à 12 ans peu-
vent, en moyenne, donner trois kilos de clous.
Par contre, des arbres comme ceux d'Ambo-
dikilo (Maroantsetra), qui doivent être âgés de
30 ou 40 ans, ayant 15 mètres de hauteur, ont
permis une récolte de 30 kilos par sujet. Un
ouvrier (homme ou femme) récolte de 20 à
25 kilos d'inflorescence dans une journée de
travail. Les clous sont séparé des griffes sur
l'aire de séchage. Dans l' inflorescence, la pro-
portion en poids des clous et griffes est de 2
pour les premiers et de 1 pour les seconds. Le
séchage est effectué au soleil et doit être ra-
pide (4 ou 5 jours), afin que les clous conser-
vent une teinte claire. Si. au cours du sé-
chage, le produit est mouillé, les cloys brunis-
sent et sont dépréciés. Le séchage entraîne une
perte d'environ 70
Les griffes sont, le plus squvent, distillées
dans les pays de production. Avec 100 kilos
de sriffes. on obtient 4 à S kilos d
Quand la distillation a été bien conduite, l'es-
sence présente une belle teinte jaune clair.
On doit la conserver à l'abri de l'air et de la
lumière pour éviter qu' elle ne brunisse. Cette
essence est très riche en cugénol : 85 à 90
On y trouve aussi du caryophyllène, de l' alcool
méthylique, du furfurol, de la méthylamicé-
tone. A Madagascar, on distille aussi les
feuilles sèches du giroflier ; 100 kilos de celles-
ci produisent 4 à 5 kilos d'essence, de 75 à
60 d'eugénol. Les essences de griffes et de
feuilles sont en totalité exportées vers la
France.
Après cette excellente étude du girofle et de
ses conditions de production, M. Franceis
envisage l'éventualité d'une surproduction: alors
que Zanzibar suffit à utitfaiie la demande du
monde entier, on constate que le Malgache
plante pour son compte du giroflier en grande
quantité. C'est un arbre sans exigences
et ne réclamant que peu de soins dans le cours
de son existence. Nulle culture ne convient
mieux au goût et aux aptitudes de l'indigène.
Si famille assure le travail de la récolte ; la
préparation ne comporte aucune difficulté. On
estime que. dans le seul district de Mananara.
les Malgaches auraient planté un million de
girofliers. Dans les autres provinces orientales,
il a été également fait des plantations impor-
tantes.
Il ne faut pas, estime l'auteur de 1 article,
décourager ces initiatives. Madagascar peut
soutenir la concurrence des autres pays, à la
condition de s'astreindre à un effort méthodique.
Les maisons spécialisées dans le commerce des
épices et des aromates doivent veiller à la cons-
tance de la qualité du produit et établir un
« standard » malgache du giroRe, et le pro-
ducteur indigène, à qui cette culture convient
si bien, doit être guidé et conseillé. Madagas-
car, pap de la vanille, peut devenir aussi la
terre du girofle.
8..
L'eucalyptus à Madagascar
Les avis sont partagés sur l'emploi de l'eu-
calyptus comme essence de reboisement à Ma-
dagascar.
Le Bulletin Economique du Gouvernement
Général de la Grande lie publie à ce sujet
une intéressante mise au point due à M. Va-
lentin, inspecteur des Eaux et Forêts.
A Madagascar, écrit-il, l'eucalyptus a
pour lui sa souveraineté incontestable. Des
bords de la mer aux montagnes des Hauts-Pla-
teaux, il constitue l' essence de boisement par
excellence.
Les variétés de cette essence sont si nom-
breuses que, dans la masse, on en trouve tou-
jours une, au moins, susceptible de s'adapter
à une station, à un climat donnés.
Une des qualités essentielles de l 'eucalyptus,
c'est la résistance qu'il offre au feu de brousse.
Les variétés à écorce épaisse ne sont pas
atteintes par ces feux.
Presque tous les eucalyptus ont une végé-
tation soutenue pendant les douze mois de
l'année, sans arrêt de sève, quelle que soit la
durée de la période de sécheresse. Aussi les
accroissements ligneux sont-ils supérieurs à
ceux des autres essences, soit locales, soit im-
portées.
Des arbres âgés de 15 ans, en terre moyen-
nement fertile, ont donné des fûts de 40 à 60
centimètres de diamètre.
Certaines variétés fournissent du bois d'excel-
lente qualité : des poutrelles et des madriers
de pont, du bois de charronnage. Du robusta,
notamment, on tire des charpentes appréciées
et des pilotis imputrescibles.
On prétend que les hoiment" d' eucalyptus
ruinent le sol : cependant, on reboise à l aide,
de cette essence des terrains déjà ruinés d'avan-
ce : fanety dénudés et versants découpés par
les ruissellements.
Alors que la sylve primitive ne peut vivre
et se perpétuer que sur le magma des détritus
organiques accumulés pendant des siècles, l' eu.
calyptus se développe normalement dans les
tu momo : m cumsum
ftANîfcDl SOIR, 5 MAI 1M9.
ét- JMUL touleigne -
Rédaction & Administration :
..; • u.mmwmmÊf
PARIS an
1ttdfem. » LOUVM le-37
- MCMUIMff-M
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclamas sont remues au
.1 bureau du jourtial.
1
Dirictium ; Mareel RU&DeL et L.-G. THÉBAULT
"Tous les articles publies dans volve journal ne peuvent
V rtw n'i>rodutls qu'en aluni les ANNALES COI.ONIAI.Eg.
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Frame et
Colonies 110 1) Mt Ii.
Etranger.. 110 > 100 > 50 »
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tous les bureaux de poste.
Politique coloniale
J. 8.a
En 1927, la Ftance a acheté à ses yolowif
pour plus de 6 milliards de francs de marchan-
dieea. Et 1a même année elle leur a vendu pour
glu* de 8 milliards : excédent de notre balance
eôoMMrciale 2 milliards.
L'ehlelllbie du commerce extérieur de la
France en 1927 a comporté 55 milliards 1/2
aux exportations et 52 milliards 850 millions
aux importations : excédent de la balance com-
merciale 2 milliards 372 millions.
Les colonies nous envoient près de 100
de quelques consommations exotiques (riz. ma-
nioc. vanille, poivre, etc.), mais sont encore
très eu retard pour la banane et le cacao.
En matières fFemiàa. nous ne leur emprun-
tons que 17 de notre caoutchouc, 6 de
notre laine, 2 de notre coton et à peu près
rien de notre pétrole.
L'elort colonial est donc loin d'être accom-
pli dans toute son amputude. Organiser, met-
tre en valeur notre domaine colonial est une
des oeuvres les plus essentielles de notre ratau-
ration économique.
« Il y a actuellement en Indo-Chine environ
20 millions d'hectares de terre à mettre en va-
leur. cinq millions d'hectares de terres
rouges déjà prospectées, situées dans des ré-
gions d'un accès relativement facile. En admet-
tMt que l' examen scientifique mÉ t les cons-
tatations déjà faites, ces terres sont de forma-
tion volcaniques et, en conséquence, particu-
lièrement propres aux cultures tropicala.
Voyez alors mes conclusions : qu'une partie de
ces terres, 1.500.000 hectares, soit mise en
valeur : 500.000 hectares en hévéas, 500.000
hectares en thé et en café, 500.000 hectares en
textiles, elles rapporteraient au bout de sent
ans, en prenant pour base de l'évaluation le
prix le plus élevé qu'on relève aujourd'hui en
Cochinchine pour des produits analogues,
1 million de piastres, soit, au taux actuel de la
piastre. 12 milliards de francs, revenu brut,
80 millions de piastres, soit plus de 9 milliards
et demi de francs, revenu net. Le port de Qui-
Nhon pourrait exporter 120.000 tonnes de café
par an. La France pourrait acquitter sa dette
étrangère. »
Ces chiffres soot si impressionnants qu' on
peut se demander s'ils ne sont pas du genre
des « anticipations » à la Jules Verne ou à la
Wells.
-- ..-
Il nen est rien. Il suffit de savoir ce que
l'Angleterre fait dans la Malaya pour se con-
vaincre qu'ils sont du domaine de la réalité.
Ainsi, l'INDOCHINE convenablement uploi.
tée, pounait contribuer puissamment à la restau-
ration des finances de la métropo le.
Mais il n'y a pas que t* Indochine qui peut
jouer ce a6le dans notre domaine colonial. Nous
avons d'autres colonies qui ne sont pas sans
richesses. Le sous-sol et la terre cultivable sont
à envisager ailleurs. On sait aujourd'hui, par
exemple, en dehors du graphite, que les gise-
ments houillers récemment découverts à MADA-
GASCAR pointaient fournir autant de charbon
peut-être et d'elcellente qualité que
toutes les houillères de la métropole. -
L'A.O.F. aussi, par l'impulaion de l'émi-
nent Gouverneur Général Carae, est en voie de
progrès. Cet empire colonial, vaste comme sept
fois le' territoire de la France, est en train de
s'aménager. Partout, d'excellentes routes où
rautomÕbile peut s'engager à grande vitesse,
des travaux d'irrigation comme le canal de
Sotuba au Soudan va relief deux biefs navi-
gables du Nisa et anoser plus de 10.000
hectares de terres cultivables en coton, sisal,
etc. ; des voies ferrées comme le chemin de
fer de la Côte d tvoire qu'on va pousser dès
l'ileure à la cadence de 600 kilomètres par
an ; des grands ports comme Dakar, Conakry,
Abidjan (Bamako au Soudan) ; bref, tout un
ensemble de travaux qui vont permettre à nos
agriculteurs, à nos commerçants de pouvoir
tirer un excellent parti des terres, jadis incultes,
de - cet immense pays. - - - ..-
Le budget de I exercice de 1926 a laissé un
excédent de aecettea sur les de 66
millions, l'ensemble des budgets de l'A.O.F.
est monté à 135.000.000 de francs. L'en-
snphle «les dépenses prévues en 192S s'élève à
116 millions. Avec ces ressources propres, l'A.
O. F., en dehors des ressources d'emprunt,
dispose de disponibilités capables d'assurer
progressivement l'exécution du programme
constructeur du Gouverneur Général oume.
Au MAROC, d autre part, la pacification con-
tinue. En deux ans, 1926-1927, c' est 30.000
familles qui ont accepté r autorité du Makhzen.
Le budget de 1928 consacre 1.200.000 francs
pour aànrat la sécurité par la po lice. Après un
an de crise rifaine, la paix s étend h «des ré-
gions nouvelles. La zone de sécurité s'étend
et s'ouvre aux colons, les champs se défrichent,
les villes grandissent, et l'on prévoit un reboi-
sement devenu indispensable; le tonnage des
ports 8*élève ; les quantités de marchandises
échangées s'accroissent et l'outillage productif
dont il
se développe. Le port de Casablanca, l'aména-
s'agit de perfectionner l'outillage et l'amina.
gement, et pour lequel sont prévus 148 mil-
lions de travaux, accuse une progression cons-
tante de trafic : 400.000 tonnes en 1920 ; 2
millions 200.000 tonnes en 1927.
Le réseau routier s est accru, en la seule an-
née 1927, de 80 kilomèbes de grandes routes,
116 kilomètres de routes secondaires et 135 de
routes de colonisation. En 1928, la glande
artère de Taza-Fez sera restaurée ; les toutes de
pénétration vers le Souss à travers l'Atlas seront
achevées et trois ponts jetés sur le Bou-Regreg,
le Sebou et la route de Mogador à Marrakech.
Le développement du réseau ferré suit celui
de la route, En 1927, c'est Tanger-Fez qui
s'est oweft ; cette année, ce sera rez-Mam-
kech. Il y a quelques mois, on a inauguré le
chemin de fer électrique entre Casablanca et
Rabat, prélude du grand avenir réservé à
l'flectrification au Maroc.
L: Wmdkm opwe était à peine ébau-
chée 1920. on a mmumi lei travaux du
i.
bariage de la Mouiaya qui tendront irrigable la
plainie des 1 rlbatl et ou barrage de 1 Vued-
Meitah, comportant pou Casablanca et sa ban-
lieue maraicitefe un réservoir important, et
prevu les usines hydioelectriques de àt àagd-
Machou.
La colonisation ojjicieile a fait de araads
proaIêI. LA un an, elle a constitue lots
portant sur une superficie de b.t.OW hectares.
Le programme de ep comporte environ
200,000. - - -
Les défrichements sont passés de 15.000
hectares, en lyZD* à 29.UU0 en 1911. La torèt
marocaine produit déjà I.2UU.UUU quintaux de
charboa, m.ouo mètres cubes de cèdres en
grume, JZ.UUU quintaux de liège, J03.0UU
quintaux de tara, etc.
Le progrès moral par l'école, l'assistance
avec les IlUlnDalea. lazarets, maternités et hôpi-
taux ont marché de pair avec la mise en œuvre
du sol, des transports et des ports maritimes.
La - population scolaire indigène, qui était de
ol.bO¿ eléves en IVZUi atteignait 6.492 en
192/. L'assistance sociale, la protection et
1 assurance des travailleurs s' unissent à l'assis-
tance publique.
L emprunt de 819,822.000 frlDCl, que le
Gouvernement chérihen vient d être autorisé à
contracter, servira à tous ces aménagements et
d autres en prévision.
Aussi bien au Maroc qu'en Alaérie. les
u prestations en nature » à venitr d AMeaMtgne
(plan Dawes) pourraient servir à de grands tra-
vaux d'équipement. Pas toujours bien accueil-
lies en France parce qu'elles ont rencontré
l'hostilité de certains gros producteurs fran-
çais, elles pouvaient être en Afrique du Nord
et au Maroc d'une grande utilité. ,.
Un pays comme le Maroc, comme I a dit
récemment M. Steeg, qui voit ses recettes
croître d'année en année. qui a un foods de
réserve considérable, qui a pu exécuter pour
300 millions de travaux nouveaux sans utiliser
les reliquats de l'emprunt de 1920. qui, enfin,
détient cette richesse formidable des phosphates
pouvant, à eux aeWl, lui fournir 50 à 60 mil-
lions par an. se trouve daaa un excellent état
lions par anl, 'intérêt de cet emprunt.
pour payer
hnfin, pour compléter le tableau de nos
oeuvres africaÍDel, on a (lit le projet de relier
l'Afrique du Nord aux ¡., ressources
inexplorées de l'intérieur du Continent africain
par une voie ferrée, le ".,..,.,.., La mobi-
lité du sol, sa con figuration même ne consti-
tueront-ils pas d'insurmontables obstacles à la
réalisation de cette idée > Dans tous les cas,
le Parlement a voté 11 aúlliOlll pour le» études
préliminaires. Cependant, conformément au
progrès de la locomotion moderne, ne peut-on
se demander s il ne serait pas plus rationnel de
se borner à prévoir la création de trains auto-
mobiles montés sur chenilles pour la traversée
du Sahara ? On sait que l'automobile entamera
peut-être demain une lutte contre nos chemins
de fer, même en France, en raison des tarifs
de nos réaeaui qui deviennent presque prohibi-
tifs. La voie ferrée à travers le Sahara n'est
peut-être pas le meilleur moyen de transport
dans ces régions désertiques et mouvantes. Mais
si on se rappelle le canal de Suez et le canal
de Panama. il ne faut toutefois pas trop dou-
ter. L'avenir décidera.
CM. «eWerre,
Sénateur du Nord.
AU CONSEIL D-ET A T
T 1
Requête d'un greffier du Tribunal de pre-
mière instance de IalDt-Loula (A.O.F.)
M. d'Ornano, ancien greffier au tribu-
nal de première instance de Sain\-Louis
(A. O. F.) avait introduit une requête aux
fins d'obtenir l'annulation d'un décret en
date du 5 décembre 1924, l'admettant d'of-
fice à faire valoir ses droits à la retraite.
--- Le requérant faisait remarquer, dans son
pourvoi, qu'un fonctionnaire ne peut être 1
remplit
mis d'office à la retraite que s'il remplit 1
les conditions d'âge et de durée de services
prévues par l'article 8 de la loi du 14 avril
1924 et si cette mesure est prise dans l'in-
térêt du service.
M. d'Ornano fait remarquer également
que si le décret attaqué se fonde sur l'ar-
ticle 29 de ladite loi, cette disposition a
pour objet de donner aux fonctionnaires en-
trés dans l'administration après l'âge de
30 ans, le droit mais non l'obligation de
prendre leur retraite à 60 ans. Enfin, ajou-
tait-il, ledit décret se fonde sur la loi du
14 avril 1924, qui n'était pas encore appli-
cable en A. O. F. à la date de ce décret.
Estimant que ces décisions lui avaient
causé un grave préjudice, M. d'Ornano ré-
clamait au ministre une indemnité de 30.000
francs.
Statuant sur cette affaire, le Conseil
d'Etat a tout d'abord refusé au requérant
l'indemnité réclamée, puis rejeté sa requête
attendu qu'à la date à laquelle a été pris
le décret attaqué, le requérant avait droit
à une pension en vertu des dispositions de
l'article 20. paragraphe premier de la loi
du 14 avril 1924; des lors, en l'admettant
d'office à la retraite, le chef de l'Etat a
agi dans la limite de ses pouvoirs.
Il résulte de l'instruction de l'affaire que
M. d'Ornano n'est pas fondé à demander
l'annalation du décret l'admettant à faire
valoir ses droits à la retraite.
LES ÉLECTIONS A LA GUADELOUPE
»♦»
Is résultats définitifs des élections dans
la première circonscription de la Guade-
loupe viennent de parvenir rue Oudinot.
Ont obtenu :
Sur 18.901 inscrit*,
10.860 votants, 1
10.784 suffrages exprimés.
MM. Candace 5.884 voix ELU
Lara 4.747
Jean François 187--
Lavau t 18-
UBanmwMMiiB
Standardisation, nationalisation,
normalisation, je range ces mots
par ordre de barbarie décroissante ;
- -
tous ces vocaotes se résument dans celte for-
mule plus longue mais française : organi-
sation scientifique de la production, de la
répartition, de Vutilisation des richesses ; éli-
mination du gaspillage sous toutes ses for-
mes, matières premières, main-d'œuvre, outil-
lage, capitaux ; mais aussi (et, à mon sens,
on ne le dit pas assez) , simplification qui,
en diminuant le prix de revient, dimittue
aussi les chances d'être trompé sur Vorigine.
la qualité, les caractéristiques de la marchan-
dise. Prenons un exemple : celui des engrais
artificiels. Il y en avait, aux Etats-Unis, de
mille et mille sortes. Le Cartel des fabri-
cants décide de diminuer de 80 le nom-
bre de leurs produits. Comment ? En clas-
sant les engrais d'après l'analyse chimique.
La clientèle accepte d'autant plus volontiers
qu'elle est désormais sûre de ne plus être la
duèe d'une marque quelconque ou d'une ap-
pellation pseudo-scicnti fique.
La question se pose de la même façon aux
colonies, j'allais écrire ; surtout aux colonies.
M. Olivier, gouverneur général de Madagas-
car, le disait dans son discours aux déléga-
tions économiques et financières : V acheteur
ne peut plus se contenter d'une vague déno-
mination d'espèce, il veut savoir avec préci-
sion les caractéristiques du produit qui lui
est offert ; plus de cargaisons en vrac (sauf
exceptions) ; chargements en sacs, étiquetés
et classés. Mais l'étiquette, le classement ne
peuvent être laissés à la libre appréciation
du vendeur ; il faut une estampille plus ou
moins officielle, mais qui justifie le relève-
ment du prix de vente et apporte à l'ache-
teur toutes les garanties ;
c Autrement dit, il faut une standardi-
sation ou un conditionnement officiel des
produits. 1
Est-ce commode f Evidemment non, dans
des pays à productions variées et dont les
points de sortie sont nombreux ; de plus,
cette formalité nouvelle sera une nouvelle
gl,,, Mais, si le problème est plus complexe
a Madagascar que dans les colonies à mono.
culture i l'expérience a prouvé que les incon-
vénients pouvaient être atténués dans une
targe mesure et qu'en tout état de cause ils
semblaient inférieurs aux avantages.
« Il est dans mon rôle, déclarait M. Oli-
vier, de considérer l'intérêt général, A ce
titre, je juge intolérable que le pays tout
entier souffre du fait de cultivateurs négli-
gents ou d'intermédiaires peu scrupuleux (il
y en a). Si les produits de Madagascar de-
vaient, par l'incurie de certains, être classés
à la dernière catégorie, ce serait pour le plus
grand dommage de la collectivité entière. Il
est donc indispensable que, représentant cet
intérêt collectif, l'Administration intervienne
et protège par un classement différentiel les
planteurs consciencieux. J'ai fait préparer,
dans ce but, un avant-projet de règlement
que je vous prie d'examiner avec un très
grand soin. »
Règlement difficile, je le répète, mats qui
doit assurer des cours rémunérateurs à des
produits appréciés sur les marchés. Cela
implique une amélioration raisonnée des
méthodes de culture, et aussi de présenta-
tion; des progrès constants dans l'outillage;
et cela toujours en vertu du même principe
que toute déperdition de richesses ou de for-
ces est funeste à l'intérêt commun, principe
qui prend une autre valeur dans des con-
trées où des domaines de grande étendue
ayant été livrés pour presque rien à des so-
ciétés privées, celles-ci ont d'autant plus le
devoir de ne rien négliger pour servir la
collectivité en même temps que leur fortune
personnelle : 8 Agir autrement serait dilapi-
der, sans profit pour la collectivité, des res-
sources domaniales qui seraient mieux utili-
sées par d'autres. C'est d'ailleurs dans ce
sens qtiévolue la doctrine métropolitaine. Il
est de mon devoir d'en avertir l'opinion,
afin qu'il n y ait aucune surprise au cas où
cette doctrine se traduirait par des actes
concrets. -
Espérons-le, ou plutôt espérons que ces
paroles seront entendues et que les actes con-
crets deviendront inutiles. Et alors sera réa-
lisé l'avenir que nous fait entrevoir M. le
Gouverneur général :
a Ces perfectionnements, améliorations de
nos produits par la standardisation, accrois-
sement à la production, ajoutés à la connais-
sance plus précise des cultures à répandre,
nous permettront de rivaliser avantageuse
ment avec la concurrence étrangère sur les
marchés extérieurs et de n'avoir désormais
rien à redouter de leurs fluctuations. »
.,.
Sénateur de alfféravu, andeft ministre
Un palmier original
Dans le Kew Bulletin, M. M. T. Dawe
cite le cas très curieux d'un palmier à huile
(Elalis guineensis) de Sierra Leone qui a
plus de cent ans et qui n'a jamais porté de
fruits. Il possède des branches à la dis*
tance anormale de six pieds au-dessus du
sol (1 m. 98), puis le tronc continue à mon-
ter pour redonner des branches à une hau-
teur normale. Une chose très remarquable
est que deux de ces branches sont égale-
ment pourvues d'autres branches. Dans
beaucoup de cas, il se produit une fourche
quand l'arbre a été entaillé au point de
croissance; il n'en fut pas ainsi, ajoute M.
M. T. Dawe, et il serait intéressant de sa-
voir s'il se trouve en Afrique ou autre paît
un palmier semblable.
TAUX D8 LA flAHNS
--0--
Le Gouverneur Général de IIWochftw tlent.
de faire oonnattre 4U1 Ministre des Colonies qt1'
la date da 4 mai 19C8, le taux officiel de la pins-
tra était da 11 * 90.
Voyage aux AniiUmg
Jeux du Cirque
–t« -
A la MtUtitUfllt, les feux du Cirque n'ont
rien vdes Arènes Sanglantes, célébrées au ci-
néma par le talent regretté d'un Rudolph
Valentino. Pourtant, comme après les courses
de tauréaux, des combats de coqs, on rap-
porte morts et mourants. On achève les vain-
cas ; quant aux vainqueurs, ils reçoivent des
soins empressés. On se hâte d'essuyer le sang
qui les aveugle, de leur insuffler de l'air
pour rétablir la respiration, de laver leurs
plaies avec du tafia. La vie est heureuse-
ment assez résistante ; les hardis champions
guérissent souvent et sont prêts, borgnes,
couturés, sabrés de cicatricesy crânes comme
les gladiateurs antiqlles, à mordre de nou-
veau le sable de l'arène.
< Ave César Imperator L. ceux qui vont
mourir te saluentf »
Sous le ciel en feu. le cirque a poussé dans
une coitr fermée, plantée de manguiers. Une
brise tropicale fait claquer la tente-manège
de chevaux de bois. Les gradins sont pleins
dune foule de couleur qui extériorise son
exubérance en claquements de mains, piéti-
nements et cris infntmains. Deux nègres
et - des mulâtresses parient fiévreusement la
valeur en or de leurs colliers chous.
La piste, comme un rinet est partagée en
dtbxtamps où let deux éleveurs nègres soi-
gnent leurs favoris. Les coqs sont en pré-
sence, splendidcs et affreux. (fêle rasée,
tl/e, cou et ventre plumes, les parties dénu-
dées ayant été exposées au soleil et frottées
de tafia sont d'un rouge d'écorché vif; mais
la peau durcie est une carapace que l'éperon
perfore difficilement. Une nourriture échauf-
tallit' de poivre de Cayentre roulé dans la
pâte et de boulettes de jaune d'oeufs 10lli
les « Chante-Clair 9 insensibles au mal, ter-
ribles à la lutte, agités d'une fureur sacrée,
jusqu'à la mort.
1 Atmosphère de Vélodrome pendant les Six
fourst Derniers préparatifs, les chefs d'équi-
pe rivalisent de soins ; ils s'acharnent sur
leurs coqs, ils aiguisent les ép erons, mouil-
lent le ventre, lèchent le bu. leur parlent à
l'oreille. Le favori, Gros-Sirop, attentif,
agite une aile, il a compris ; il jette sur
son adversaire, Zombi, un regard chargé de
haine qui signifie littéralement : 8 Sois tran-
quille, je te saignerai comme un poulet. »
Les derniers Paris s'enragent ; je joue
cent frottes sur Gros-Sirop, dont l'allure
mousquetaire me pleut. Immédiatement, mon
voisin double: « Deux cents francs sur
Zombi f. » Soudain, la cloche donne le
signal et les vibrations métalliques, instan-
tanément, pétrifient les spectateurs sur les
gradins. Dans le religieux silence, oit rOt,
pourrait entendre les cœurs battre tant pour
Gros-Sirop que pour Zombi, les éleveurs en
présence lâchent les deux coqs et sortent de
l'arène.
Gros-Sirop est borgne, ramassé, large,
bien campé. Zombi plus allongé, plus fin
et plus nerveux.
Dès qu'ils sont en présence, ils s'attaquent
à la lois en s'élançant l'un sur l'autre fu-
rieusement, les ailes ouvertes, tète baissée et
les pattes éperonnées en avant. Comme un
moteur remis en marche, la foule trépide de
nouveau; les gradins et la tente tremblent
sous les hurlements, chacun excitant son fa-
vori. Le combat dure depuis plus d'un quart
d' heurt ; les deux lutteurs, dans leur achar-
nement, sont inaccessibles à la fatigue. Ils
ont les pattes déchirées, la peau en lam-
beaux. Zombi a perdu un œil, qui pend hors
de l'orbite. C'est toujours par cet œil que
Gros-Sirop le saisit pour lui Itorter le dernier
coup. Les parieurs de Gros-Sirop triomphent,
applaudissent, se lèvent, s'asseyent, crient :
w Tue-le, mon fils. achève. enco yon
cOup t., » ,.
Mais Zombi, a l exemple des tUT/aus,
joue de ruse. Il se met à courir autour de
l'arène, les ailes soulevées, tournant en cer-
cle, de façon à cacher à Vadversaire son
œil mort. Gros-Sirop le poursuit sans répit,
avec une rage aveugle. Zombi, à un brusque
virage, s'arrête, bondit sur l'ennemi, saisit
le cou avec son bec et enfonce sort éperon
si profondément dans la tête que Gros-Sirop,
blessé à mort, fuit en serrant les ailes, dans
un gloussement de poule râlante.
Le vainqueur, lamentable et superbe, ou-
bliant ses blessures, dresse pour eclebrer
sa victoire, insensible à la foule qui hurle de
joie et de dépit.
IT«rie-Leail«e sic«nl.
De Brasetes au Cap en automobile
Deux firmes belges feront partir, le 13 mai
prochain, de Bruxelles, deux voitures automo-
biles de construction entièrement belge, et dont
les équipages seront formés par des officiers de
l'active et de la réserve.
Les automobilistes passeront par Alaer pour
efleduel ensuite la traversée du Sahara et
arriver à Gao (Niger). De U, les voitures file-
ront sur StUileyviUe, puis descendront jusqu'à
Elisabethville, où elles doivent arriver en même
temps que le toi.
Elles continueront ensuite leur route jusqu'au
Cap.
-– W
Du Caire au Cap en automobile
.,.
Le prince df Galles et son frère. le titie tic
Gloucester, ont l'intention de traverser l'Afrique
en automobile en automne prochain. Us puni-
ront de l'Egypte en septembre, pour traverser
l'est africain en octobre, la Hhoaésie du nord
en novembre et le Trsnsvaal à la fin de décem-
bre. Les touristes royaux arriveront dans la
\tlle du Cap les premiers jours de janvier s'ils
n'ont pas été retardés dans leur itinéraire. Le
voyage des Dis du roi d'Angleterre ne sera pas
Les échanges noran
eatre la Fraace et l'Algérie
les
Le rôle social du tourisme
M. Rouzaud, directeur des Chemins de
fer algériens de l'Etat, dont le réseau englobe
la grande région touristique de l'Algérie, con-
sidère le tourisme comme une partie vitale de
l'édifice social qui, non seulement offre par
elle-meme une source de revenus intéressants,
mais encore et surtout porte ou soutient tous
les autres éléments vitaux de l'ensembre.
Le Français n'est pas un voyageur. Est-ce
exact ? demande-t-il. Qui de nous, dès l'école,
n'a pas eu le désir de voir les pays lointains
dont le passé lui était conté, l'Italie, la Grèce,
la Turquie, la Palestine, l'Arabie, les Indes
ne hantèrent-elles point nos rêves et aurions-
nous refusé de les réaliser, ces rêves, si quel-
que main secourable nous avait çuidés vers les
patries dont on nous peignait 1 histoire héroï-
que et la beauté. Cette main qui fut celle de
la « nécessité » pour le cadet d'Angleterre,
ne s'est jamais offerte à nous, et le Français
est demeuré sédentaire. Il a perdu, avant l'âge
d'homme, le goût du ..vgyage qu'il portait en
lui.
Si le Français voyageait, il connaîtrait mieux
l'Algérie, ne la considérerait plus comme une
lointaine colonie, ce qui est absurde, mais bien
comme une province de France. Il enseignerait
à cette province nouvelle la vie intime des
autres, ses aiDées, et. grftce à lui, ainai la sur-
vivance de la vraie mentalité française serait
assurée en terre d'Afrique jusque dans le plus
lointain avenir.
De l'avis de M. Rouzaud, Avis que nous
partageons, le tourisme doit remplir l' immense
rôle social qui lui appartient et qu'on lui dénie
trop souvent. Il faut r enseigner et le faire
aimer aux jeunes. Dans ce but, il y a quel-
ques mois, un appel a été adressé aux étudiants
- de France.
Dans cet appel, que de grands quotidiens
lancèrent à travers la France, il était dit que
la jeunesse métropolitaine devait apprendre à
connaître l'Algérie, dont le passé n'est pas
enseigné à l'école, et, d'autre part, aider la
Jeunesse algérienne à connaître la vraie France,
en pénétrant dans l'intimité de nos vieilles
cités, de nos campagnes, de nos milieux intel-
lectuels de la métropole et combler ainsi une
lacune déplorable de notre enseignement sco-
laire et universitaire.
Et le directeur des chemins de fer algériens
de promettre son fidèle concours au Gouver-
neur Pierre Bordes pour encourager les diri-
geants des étudiants algériens à visiter la
France, la vraie, non pas celle des lieux cos-
mopolites où l'on s'amuse, mais ceux-là mêmes
où l'on pénètre l'âme de la mère patrie, à par-
ler à leurs camarades des Fl andres, de -
tagne, d'Alsace, d'Auvergne, dse Alpes, ou
de Gascogne, puis à les recevoir ici, lorsqu'ils
viendront se rendre compte que l'Algérie a été
rendue à ses destinées premières, qu'elle est
une province, qu'elle a un passé magnifique,
une histoire, donc une âme. ,
Une inspection de M. Steeg
M. Steeg, Résident Général, accompagné
du Général Foumier et des divers chefs de
service - de la Résidence, est arrivé - avant-hier
à Marrakech à 17 heures pour l' inauguration
officielle de la foire. Il a été reçu par le pacha,
le général Huré et le chef des services muni-
cipaux. Les troupes formaient la haie à partir
de Gueliz. L' après-midi, le Résident Général
a rendu visite à Moulay Idriss, frère et califat
du Sultan. Une foule considérable acclama M.
Steeg à son arrivée.
Au cours d' une revue des troupes de la gar-
nison passée hier matin à Marrakech, M. Steeg
a remis au général Huré la cravate de Com-
mandeur de la Légion d'honneur.
Le Résident Général a visité ensuite les lots
de colonisation nouvellement créés dans la
plaine environnant Marrakech. Il s'est longue-
ment entretenu avec les colons qui lui ont
exposé leurs revendications, et auxquels il a
dit tout l'intérêt qu'il portait à leur patient
effort.
Sa présence a produit une vive satisfaction.
Le statut de Tanger
Les experts anglais, italiens, espagnols et
français, qui s'occupent des modifications
à introduire dans le statut de Tanger, ont
tenu hier une nouvelle séante, consacrée,
comme les précédentes, à l'examen des de-
siderata italiens, qui, on le sait, visent une
participation assez large de l'Italie aux di-
vers organismes internationaux qui admi-
nistrent la ville et le territoire de Tanger.
m»
lHQBr it i. LaclEB Saisi
M. Lucien Saint, Résident Général en Tu-
nisie, qui s'est embarqué à bord de VOudia,
courrier de Tunisie, vient d'arriver à Tunis. Le
Résident Général était accompagné de M.
Voisard, chef adjoint de son cabinet.
A son départ de Marseille, le Résident Gé-
néral avait été salué par MM. Delfini, préfet ;
Delpoux et Cambon, chefs de cabinet, et quel-
ques amis personnels.
M. Lucien Saint n'a fait aucune déclaration
sur les conversat ions qu'il a eues à Pari s avec
M. de Beaumarchais, ambassadeur de France
à Rome, et les membres du Gouvernement.
A Tunis, il recevra très prochainement le
général Targe, du Conseil Supérieur de la
Guerre, et te Général de Brigault de Gau-
drut, sous-chef d'état-major général, ainsi
qu'une délégation de la Commission Sénato-
riale de la Marine et une du Conseil municipal
de Paris.
Cette dernière Commission va en Tunisie
pour se documenter en vue de l'installation
d'hôpitaux musulmans à Paris.
Le girolle à Madagascar
»♦»
Le giroflier, originaire des Moluques, ainsi
que le rappelle M. Edm. François, chef du
service des parcs et jardins à Tananarive, dans
le Bulletin E de Madagascar est
cononuqm - gascar eu
bien acclimaté dans la Grande- lie. On le
cultive aujourd'hui rationnellement sur de nom-
breuses plantations des provinces de Sainte-
Marie, Tamatave. Maroantsetra, Mananjary et
le district de la Grande-Comore. Les planteurs
qui réservent les vallées de leurs, domaines pour
la production du café et de la vanille, ont
planté des girofliers pour mettre en valeur les
mamelons latéritfques restés jusqu'ici sans em-
ploi.
La végétation des arbres est normale. Vers
la cinquième ou sixième année, la floraison
commence. Les premier clous sont bons à cueil-
lir dès la mi-octobre.
Le produit des premières cueillettes de la
saison de ramassage est généralement de la
meilleure qualité quant à l' arome et la couleur.
On estime que les arbres de 10 à 12 ans peu-
vent, en moyenne, donner trois kilos de clous.
Par contre, des arbres comme ceux d'Ambo-
dikilo (Maroantsetra), qui doivent être âgés de
30 ou 40 ans, ayant 15 mètres de hauteur, ont
permis une récolte de 30 kilos par sujet. Un
ouvrier (homme ou femme) récolte de 20 à
25 kilos d'inflorescence dans une journée de
travail. Les clous sont séparé des griffes sur
l'aire de séchage. Dans l' inflorescence, la pro-
portion en poids des clous et griffes est de 2
pour les premiers et de 1 pour les seconds. Le
séchage est effectué au soleil et doit être ra-
pide (4 ou 5 jours), afin que les clous conser-
vent une teinte claire. Si. au cours du sé-
chage, le produit est mouillé, les cloys brunis-
sent et sont dépréciés. Le séchage entraîne une
perte d'environ 70
Les griffes sont, le plus squvent, distillées
dans les pays de production. Avec 100 kilos
de sriffes. on obtient 4 à S kilos d
Quand la distillation a été bien conduite, l'es-
sence présente une belle teinte jaune clair.
On doit la conserver à l'abri de l'air et de la
lumière pour éviter qu' elle ne brunisse. Cette
essence est très riche en cugénol : 85 à 90
On y trouve aussi du caryophyllène, de l' alcool
méthylique, du furfurol, de la méthylamicé-
tone. A Madagascar, on distille aussi les
feuilles sèches du giroflier ; 100 kilos de celles-
ci produisent 4 à 5 kilos d'essence, de 75 à
60 d'eugénol. Les essences de griffes et de
feuilles sont en totalité exportées vers la
France.
Après cette excellente étude du girofle et de
ses conditions de production, M. Franceis
envisage l'éventualité d'une surproduction: alors
que Zanzibar suffit à utitfaiie la demande du
monde entier, on constate que le Malgache
plante pour son compte du giroflier en grande
quantité. C'est un arbre sans exigences
et ne réclamant que peu de soins dans le cours
de son existence. Nulle culture ne convient
mieux au goût et aux aptitudes de l'indigène.
Si famille assure le travail de la récolte ; la
préparation ne comporte aucune difficulté. On
estime que. dans le seul district de Mananara.
les Malgaches auraient planté un million de
girofliers. Dans les autres provinces orientales,
il a été également fait des plantations impor-
tantes.
Il ne faut pas, estime l'auteur de 1 article,
décourager ces initiatives. Madagascar peut
soutenir la concurrence des autres pays, à la
condition de s'astreindre à un effort méthodique.
Les maisons spécialisées dans le commerce des
épices et des aromates doivent veiller à la cons-
tance de la qualité du produit et établir un
« standard » malgache du giroRe, et le pro-
ducteur indigène, à qui cette culture convient
si bien, doit être guidé et conseillé. Madagas-
car, pap de la vanille, peut devenir aussi la
terre du girofle.
8..
L'eucalyptus à Madagascar
Les avis sont partagés sur l'emploi de l'eu-
calyptus comme essence de reboisement à Ma-
dagascar.
Le Bulletin Economique du Gouvernement
Général de la Grande lie publie à ce sujet
une intéressante mise au point due à M. Va-
lentin, inspecteur des Eaux et Forêts.
A Madagascar, écrit-il, l'eucalyptus a
pour lui sa souveraineté incontestable. Des
bords de la mer aux montagnes des Hauts-Pla-
teaux, il constitue l' essence de boisement par
excellence.
Les variétés de cette essence sont si nom-
breuses que, dans la masse, on en trouve tou-
jours une, au moins, susceptible de s'adapter
à une station, à un climat donnés.
Une des qualités essentielles de l 'eucalyptus,
c'est la résistance qu'il offre au feu de brousse.
Les variétés à écorce épaisse ne sont pas
atteintes par ces feux.
Presque tous les eucalyptus ont une végé-
tation soutenue pendant les douze mois de
l'année, sans arrêt de sève, quelle que soit la
durée de la période de sécheresse. Aussi les
accroissements ligneux sont-ils supérieurs à
ceux des autres essences, soit locales, soit im-
portées.
Des arbres âgés de 15 ans, en terre moyen-
nement fertile, ont donné des fûts de 40 à 60
centimètres de diamètre.
Certaines variétés fournissent du bois d'excel-
lente qualité : des poutrelles et des madriers
de pont, du bois de charronnage. Du robusta,
notamment, on tire des charpentes appréciées
et des pilotis imputrescibles.
On prétend que les hoiment" d' eucalyptus
ruinent le sol : cependant, on reboise à l aide,
de cette essence des terrains déjà ruinés d'avan-
ce : fanety dénudés et versants découpés par
les ruissellements.
Alors que la sylve primitive ne peut vivre
et se perpétuer que sur le magma des détritus
organiques accumulés pendant des siècles, l' eu.
calyptus se développe normalement dans les
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