Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 26 avril 1928 26 avril 1928
Description : 1928/04/26 (A29,N66). 1928/04/26 (A29,N66).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451249s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VI-Ni;T-NEII%*IEX,ll.'ANNER. No ®0.
iji "VUIIItIO : m cwrnuBi
JEUDI soin, 2G AVHIL IOIW
JHIUIJMÎIIIEV
Médocticn & Administré** :
u.mmwmmM
PARIS an
.,. ,.
- menuWIIMI
1- 101, 0.
Les Annales Coloniales
au mmem de rdddroaww raom m
wm
DIMCTMIIKS I ManK RUftIH a LA THllAULT
- .-.--
- -r-. III -
âMMttzan
mm A> mpplèmmt illustré :
Ota • Mai* IIMa
flmni
feWi M» «i W-
m» «»
"---=-= rour
Les puis Irayall aux Munies
Au seuil de la nouvelle législature, il semble
jptéfetMrit de procéder à une Mite d'inventaire
du résultats obtenus pendant la précédente en
te qui concerne les travaux d intérêt général
exécutés ou en voie de l'être dans notre domaine
«olonial. C'est plutôt t oeuvre de M. Léon
Penier que nous sommes amenés à examiner
là ce point de vue puisque durant trente mois,
et pour ainsi dire sans interruption, l actuel mi.
nistre des Colonies détint cinq fois le même
portefeuille.
M. Léon Perrier. que le sens de son acti-
vité parlementaire désignait plus spécialement
pour le ministère des Travaux Publics, a pu
trouver à orienter très heureusement les efforts
des colonies vers l' aménagement d'un outillage
indimensable à leur mise en valeur.
Un fait tout d'abord. Le ministre des Colo.
oies ne s'est pas laissé aller à élaborer de pro-
gramme d'ensemble. Afin de gagner du temps
a a préféré réaliser, et réalisera au jour le
jour pour ainsi d re.
o Les Chemins de Fer
Du po:nt de vue du développement du ré-
teau ferroviaire une œuvre sérieuse est à enie-
limer. u - -
- lui Indochine, c est 1 achèvement du Vinh-
Oongha U99 km.) permettant de relier sans
discontinuité Tourane à Hanoï; c est la mise
en service d' une nouvelle section du chemin de
1er de. Krong-Pha à Delat ; c est r achèvement
des études du transindochinois (roulaDe à
N hatrang, 550 km.), du 1 anap-Thakhek des-
Une à debloquer le Laos, de la voie lerrée de
Pnom-Penh à Battambang, du tramway d'inté-
ttt local de Bencat à Lochnink (78 km.). Ces
.leu, derniers chemins de fer ont lait t'objet de
marchés d'exécution actuellement en voie
d' examen. Le matériel de voie correspondant à
300 kilomètres de chemm de fer destiné au
Transindochinois a été récemment acheté au
titre des nrestations en nature.
En Afrique Occidentale, l'amélioration du
Thiès-Niger se poursuit en vue de son adapta-
vion aux besoins économiques sur un programme
de 125 millions, dont 35 millions environ ont
déjà été employés. Le prolongement vers le
Nord du chemin de fer de la Cote d'Ivoire est
en bonne voie. Plus de cinquante kilomètres
ont été construits depuis le mois de novembre
1925. Une Convention a été passée avec l'Etat
pour obtenir la livraison du matériel nécessaire
au titre des prestations en nature pour pousser
les travaux à raison de 80 kilomètres par an.
Une commande de cent kilomètres de voie a
déià ité passée.
En vue du prolongement du chemin de ter
du Dahomey sur 500 kilomètres, les premières
dispositions ont été prises et une commande de
200 kilomètres de matériel de voie a été pauée
au titre des prestations en nature. Enfin, au Sé-
négal, la ligne de chemin de fer Louga-Lin-
guère est en construction.
En Afrique Equatoriale, 70 kilomètres de
plateforme du Brazzaville-Océan ont été exé-
cutés. Une nouvelle convention a été passée
avec la Société des Batignolles pour activer les
travaux, tout en économisant de la main-d'œu-
..w vre.
Au Togo, une mission d'études pour le pro-
longement du chemin de fer sur 200 kilomètres
est actuellement sur place. Au Cameroun, le
c hemin de fer du centre a été prolongé jusqu'à
Yaoundé.
A Madagascar, on enregistre la mise en route
des travaux de la voie ferrée du Betsiléo à la
Côte Est, sur 169 kilomètres.
L'utilisation des prestations allemandes
Il convient de remarquer la mise en pratique
sur une grande échelle de l' emploi des presta-
tions en nature. Les colonies de l'Afrique Oc-
cidentale, de Madagascar et de l'Indochine ont
passé, en date du 29 juillet 1927, des conven-
tions de remboursement de leurs prestations alle-
mandes, grice auxquelles elles pourront accé-
lérer leur programme de grands travaux. Ce?
conventions portent sur 22 millions, 9 millions
et 35 millions de marks-or de prestations teI-
ctivement. soit en francs 132 millions, 54
millions et 210 millions environ. Le montant
des contrats de prestations homologués à la
date du 31 août 1927 dépassait 15 millions de
marks-or et a dépassé fin mars dernier plus de
28 millions marks-or, soit en francs respective-
ment, 90 millions et 158 millions environ.
Il convient toutefois, je l' ai déjà écrit dans
tes colonnes des Annales Coloniales, que l'utili.
sation des prestations soit faite avec circonspec-
tion. Leur emploi doit se produire sans que
l'industrie française ait à en souffrir d'une paît
sans que d'autre part les Allemands, en s in-
troduisant dans nos colonies y puissent nuire au
commerce français ou risquent de fomenter de
l' effervescence parmi les indigènes.
Les ports
L'amélioration du port de Saigon-Cholon a
eu pour objet la construction d'appontements et
de hanlan, l'installation de voie forées sur
le quai, l'acquisition de remorqueurs et de
S rues, etc., représentant environ quinze millions
de travaux neufs. A Tourane, les aménage-
ments en cours d'exécution représentent 25 mil-
lions; A Haïphong, six millions de travaux ont
été faits.
En Afrique Occidentale, l'amélioration du
port de Dakar est en cours après adjudication
d une tranche d'environ 80 millions de travaux.
En vue de la construction à Conakry d'un part
abrité en eau profonde, un programme d'une
vingtaine de millions comporte des travaux qui
seront adjugés dans le courant de 1928. Un
projet de quinze millions environ a été mis ré-
femment au concours pour la construction, à
Kaolack, d'un wharf et pour l'amélioration du
port., A la C6te d'Ivoire, 35 millions environ
de travaux sont en cours d'exécution pour la
construction d'un wharf à Port Bonet et la liai-
Mn par rail avec Abidjan. Un marché pour
études sur le terrain est également en cours,
d'exécution «a vue de l'établi-ami-nt d'un pao-
jet de grand poit à Abidjan-Vfkfi.
En Afrique Equatoriale, la construction à
Pointe-Noire d'un wharf en béton armé est à
peu près terminée. Un projet de grand port est
actuellement à l'étude en ce point d'aboutis-
sement de la voie ferrée Brazzaville-Océan.
A Madagascar, la réparation des dégâts
causés par le cyclone de 1927 est en bonne voie
à Tamatave. La passation des marchés de tra-
vaux est en vue pour l'aménagement des ports
de Tamatave, de Manakara et de Majunga.
Les travaux du port de Douala se poursuivent
au Cameroun sur un programme de 15 millions
environ.
Signalons également 1" amélioration du port de
la Pointe des Galets à La Réunion par dra-
gages, reconstruction de la jetée Sud et agran-
dissement des docks (dépense 4 millions) ; la
création du port autonome et l' aménagement du
port de Nouméa. Une mission technique a été
récemment envoyée en Nouvelle-Calédonie pour
dresser un projet qui prévoit, au port, une masse
de - travaux d'environ 30 millions.
Les autres travaux en cours dans les ports
coloniaux concernent Papeete (dépense, 12 mil-
lions 500.000 francs) ; Djibouti qui fait l'objet
d'un projet de 15 millions, à l'étude au Minis-
tère des Colonies ; la Pointe-à-Pitre, où un
programme de 9 millions est en voie d'exécu-
tion, et Fort-de-France, où il est projeté la
création de parcs à mazout par entente avec le
Ministère de la Marine. Enfin, Saint-Pierre et
Miquelon doit être doté d'un port à caboteurs
et à chalands, pour lequel l' adjudication d'un
projet de travaux de 15 millions environ est
actuellement à l'étude rue Oudinot.
Hydroélectricité et mines
Pour que cet exposé soit complet, il convien-
drait d y ajouter les travaux hydroélectriques
effectués au Sénégal, les travaux d'irrigation
du Niger et de l'Indochine, le creusement du
canal des Pangalanes, les aménagements de
fleuves, le beau développement partout du ré-
seau routier sur lequel la circulation automobile
augmente d'année en année.
La question minière a retenu, elle aussi, l'at-
tention du ministre des Colonies, à qui l'on doit
les décrets rénovant et assouplissant la législa-
tion minière en Afrique Equatoriale, au Togo
et en Afrique Occidentale, de même que l'or-
ganisation des services des mines et géologiques
du groupe Ouest-Africain.
Ainsi, sans s' attarder à l'élaboration d' un
programme au sort plein d'aléas, M. Léon Per-
rier s'est consacré, depuis son arrivée rue Ou-
dinot, à la réalisation la plus rapide. La cons.
truction de notre réseau ferroviaire colonial,
après la stagnation due à la luerre, u reprend
l' accélération méthodique que nous lui avons
connue avant 1914. D importants aménagements
sont assurés pour effectuer le transport rapide de
la production de l'intérieur vers les ports colo-
niaux et pour multiplier les moyens de commu-
nication.
Les félicitations ne doivent pas être ména-
gées au ministre qui a résolument donné, sans
publicité et sans tapage, une si belle et si ferme
impulsion à la constitution de l'outillage de
notre domaine colonial.
t £ mc*t JlauiloA,
Sénateur de la Marne,
Vicc-président de la Commission des Douanes.
-–
L'Indochine à Paris
T" i
PERLE
Nous extrayons de l'Amant Masqué, roman-
feuilleton de Léon Mirai que publie l'un de
nos confrères, les lignes ci-dessous :
Puis, changeant de sujet, elle dit au ministre
qu'elle avait l'intention de donner une grande
fête au château de Louvrai. Il l'encouragea à
mettre son projet à exécution. A lors elle lui
demanda son avis.
Une fête vénitienne ? fit-il en faisant une
moue, c'est bien coco.
- Alors du Louis XIV, du Louis XV ?
- Et pourquoi ne donneriez-vous pas une
fête coloniale ?
Elle le regarda surprise et répéta :
Une fête coloniale ?
Oui, dam laquelle vos invités seraient
obligés de venir habillés en Algériens, en Ma-
rocains, en Tunisiens, en Annamites, en Indo-
chinois, etc.
Nous sommes certains que l'aimable ministre
n'est pas ministre. des Colonies. Le chef
actuel des services de la rue Oudinot sait sa
géographie, comme d'ailleurs la savaient ses
prédécesseurs, depuis quelques années.
1.1 serait curieux de savoir cependant comment
est habillé un Annamite qui n'est pas indochi-
nois ! Pour les Indochinois qui ne sont pas anna-
mites, évidemment les costume, sont plus di-
vers.
A ce propos, nous nous rappelons une fête
qui avait été également projetée. par un mi-
nistre. Celui-là, de chair et d'os, présidait à
cette époque aux destinées de nos colonies.
C'était en 1905. Le roi Sisowtath était arrivé en
France avec ses délicieuses danseuses cambod-
giennes. Et le ministre en question, justement
ému par la beauté de deux ou trois des com-
pagnes du roi, avait décidé de donner une fête
coloniale au Pavillon de Flore. Le costume
de rigueur devait être. le pagne cambodgien.
Rien de plus simple à réaliser. Rien de plus
charmant à voir. Rien de plus agréable à frôler.
Hélas 1 (on ne sait pourquoi >) la fête n'eut
pas lieu.
Le romancier en question, lui, ne nous cau-
sera pas cette déception. il donnera sa fête
coloniale, et oela sera sans doute bien curieux.
LES AGIOTES D'ALGERIE
.8. :
A
Au Congrès de [' Eaj, eu AlgiÀ
rie, on a signalé avec insistante lA
crise qui sévit dans la culture de4
agrumes, M. Rotrton, juge m Tribunal^ dé
Commerce, courtier assermenté, a fait un
rapport très remarquable sur cette question: il
a étendu son exposé à la culture et à l'expor-
tation des frimeurs, qui sont aussi menacées
que celles des agrumes.
J'ai eu sous les yeux des extraits impor-
tants de cette étude. Oh! ne cherchons pas
midi à quatorze heures! La culture et l'ex-
portation des agrumes sent écrasés de frais
qui augmentent considérablement le prix de
revient et le prix de vente n'a pas aug-
menté proportionnelltment. C'est simple,
très simple. De Paris au Japon, du Japon
jusqu'à Rome, le plus sot animal, à notre
Oi.,i s, n' est pas l'homme. Il cultive ce qui
lui rapporte, il exploite ce qui lui vaut des
bénéfices; il se détourne de ce qui tte lui
apporte que des moindres avmllagtS, et, à
plus forte raison, de ce qui ne le paye ni de
soit intelligence, ni de ses efforts. Et tout
le reste est littérature.
Avallt guerre, les frais de culture pour
une orangerie d'un hectare s'élevaient à 487
francs; en 1927 ils s'élèvent à 3.366 fr.
(et il n'est pas question de l'intérêt du capi-
tal et des amortissements). Pendant les cinq
dernières années, la moyenne des frais de
culture a été de"2.828 fr. par hectare, soit-
une majoration de 6 pour 100.
La récolte se vendant avant-guerre 1.000
francs l'hectare sur pied, le producteur avait
pour lui r.000–487 = 513 jrancs, Durant
les cinq dernières années, la récolte à l'hec-
tare s'est vendue 3.684 fr. et le proprié-
taire perçoit 3.684–2.828 = 856 francs.
Majoration du rendement : 1.66 ; déprécia-
tion du franc : 5.
Les tableaux comparatifs des charges à
Vexportation permettent de constater une
augmcntaiio/l de 8 pour cent; exemples :
fret, 23 fr. en 1914, 156 en 1928; trans-
port Paris-Marseille, 50 fr. 60 en 19T4,
360 et 407 fr. en 1928, etc., etc.
Mais le comble est cette constatation que
ne pense pas à faire le consommateur :
J'achète une orange à Paris 0,40 ou 0,50,
j'ignore (et ce n'est pas ma faute) ce que
touchent là-dessus le producteur et le reven-
deur. M. Routon nous l'apprend avec pré-
cision. Il dresse un tableau des frais qui
entrent dans cette somme de 0,40 ou de
0,50.
Pendant les cinq dernières années, la
vente moyenne à Paris est de 246 Ir. le
quintal. Je ne reproduis pas ici le tableau
détaillé qu'a dressé M. Routon, mais il en
résulte que le total des frais atteignant
0,23303 par orange, le producteur a comme
bénéfice 0,01297 par fruit et le revendeur
0,154 ou 0,254. Faisons grâce à l'un et à
l'autre des millimes : le premier encaisse un
centime, le second quinze ou vingt-cinq
centimes, suivant que l'orange a été payée
huit sous ou dix sous.
C'est le sic vos non vol ris dans toute sa
splendeur. Le résultat, on le devine sans
peine, et on le constate sans joie, car ce
serait un crime que de laisser dépérir les
admirables orangeries algériennes : la cul
turc des oranges est aband onnée, on craint
même qu'elle disparaisse à la longue. Par
quoi sera-t-elle remplacée, sinon par des
vignobles, et encore par des (t'igllohlf.'i? Et
ce jour-là on ne pourra pas dire que l'Algé-
rie y aura gagné quelque chose, la Métropole
pas davantage.
Mario Atemaimpe,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies. -
1.1 .-
LES ÉLECTIONS
i
LA GUADELOUPE
On annonce la candidature de M. Xocl
Garnier, dans la Ire circonscription.
LA MARTINIQUE
Première circonscription
Inscrits : 27.140
Votants: 16.074
Le dernier résultat, celui de la Martinique
(i1* circonscription), est parvenu hier soir à
Paris. M. Alcide Dclmont, député sortant,
républicain socialiste, est RÉÉLU par 9.930
voix contre 5.904 à M. Lagrosillière, ancien
députe, soc. S.F.I.O., et 12 à M. Joseph Del.
Deuxième circottscri ption
Inscrits: 26.311
Votants: r 2.761
D'après les dernières dépêches, M. Fros.
sard, S. F.I.O., a été ÉLU par 10.430 voiîx
(et non 7.937), contre 2.203 voix à M. Landa,
socialiste indépendant, 91 à M. Jean Charles
René et 6 à M. Monnerot.
1
GUYANE
A la Guyane, M. Eugène Lautier, RÉÉLU,
a obtenu 2.327 voix contre 1.867 à son con-
current, M. Anquetil.
COCHINCHINE
Le ministère des Colonies vient d'être of-
ficiellement avisé que M. de Montpczat, dé.
légué de l'Annam au Conseil supérieur des
Colonies, posait sa candidature comme dé-
puté de la colonie.
Trois candidats sont en présence pour le
scrutin de ballottage de dimanche : MM.
Outrey, député sortant; Rouelle, maire de
Saïgon, et de Montperat.
M. de Montnezat aurait déclaré faire cam.
pagne contre M. Rouelle.
Tous les candidats du premier tour, sauf
M. Outrey, se sont retirés.
IUpêclae. de l'Indochine 1
BalgoD-Parl,
Les aUDfRobUistes Abadie et Yaijrui ont
atteint Bangkok le 20 avril, après de sé-
rieuse* difficultés rencontrées sur le par-
cours des pistes siamoises. Ils comptaient
Jepartir le 21 avril dans la direction de Ta-
voi, qu'ils ne pensent pas pouvoir atteindre
avant le milieu de mal.
Jndopacili.)
Hante Cnmusshni du Mékong
Le traité conclu entre la France et le Siam,
le 14 février 1925, prévoit en son article 25
qu'il sera négocié une convention spéciale et
des arrangements complémentaires destinés à
régler les rapports entre le Gouvernement royal
et les autorités françaises de l'Indochine.
Cette convention, signée à Bangkok, date du
25 août 1926. Nous avons déjà dit son but.
La présidence de la Haute Commission a été
dévolue, pour un temps indéterminé, au Rési-
dent Supérieur du Laos. Le Gouvernement
siamois n' a fait aucune difficulté de reconnaître
qu'en ce qui concernait l'attribution de la pré-
sidence à un de nos nationaux, la France, par
sa possession et un long usage du Mékong,
avait des titres et une avance qui ne pouvaient
échapper à l'attention des Etats intéressés.
Le - Gouvernement royal a donné d autant
plus volontiers son assentiment à la proposition
française qu'il n'ignorait pas que la Présidence
serait attribuée à M. J. Bosc, qui remplit de-
puis dix ans les fonctions de Résident Supé-
rieur au Laos, et qui fut un* des meilleurs arti-
sans de l'amitié franco-siamoise.
Au surplus, la compétence des ingénieurs
français et des marins pour la navigabilité du
fleuve donnait un droit éminent à notre pays
d'exercer la présidence de la Haute Commis-
sion.
La Présidence de la Délégation siamoise a
été donnée à M. Phya Rajanakul, vice-roi des
provinces du Nord. une des personnalités les
plus éminentes de la haute administration du
royaume. Il est assisté de M. Pra Srivisar. sous-
secrétaire d'Etat au Ministère des Affaires
étrangères, de M. L Evesque. jurisconsuhe
attaché à ce département, et de M. Luang
Ram. chef de bataillon, attaché à l'état-major
général de l'armée. De notre côté, ont été ad-
joints à M. Bosc, président de la haute Com-
mission, M. Garreau, secrétaire d' Ambassade.
en service détaché auprès du Gouverneur Gene-
rai de l'Indochine, M. Cressent, Conseiller ju-
riste au Laos, et le colonel Bourgeois, de l'ar-
tillerie coloniale.
Après la première Commission qui s. est tenue
à Vientiane. les membres de la Commission
siamoise ont regagné Bangkok en emportant de
ce prenner contact avec nos représentants une
excellente impression fortifiée par' le cordial
accueil qui leur a été réservé dans la capitale
du Laos français.
La deuxième session de la Haute Commis-
sion se tiendra à Vientiane dans le courant de
janvier 1929.
tir 1
KM cnMnice Il caoutchouc
Il *–
Les représentants des producteurs hollandais,
belges et français de caoutchouc, au nombre
d'une quarantaine, se sont réunis à Bruxelles,
sous la présidence de M. Stoclet, Belge, hier
après-midi, pour examiner les remèdes qu'il
faudrait apporter à la crise qu'ils prévoient par
suite de la suppression du contrôle dans les pos-
sessions anglaises.
Le Comité pour la Défense des Intérêts des
Producteurs néerlandais de Caoutchouc, que
préside M. Sanders, a exposé ses vues. Les
délégués des autres pays ont suggéré divers re-
mèdes, mais assez timidement. Il fut alors dé-
cidé que chacun soumettrait les suggestions pro-
posées aux organismes qu'il représente, et une
nouvelle réunion aura lieu, probablement en
Hollande, entre les mêmes producteurs.
Un Hollandais a déclaré, en sortant, qu'il
était d'avis qu'on s'entendit avec les Américains
qui sont des consommateurs et dont le Syndicat
a beaucoup contribué à l'échec du plan Ste-
venson.
"MI
L'Aviation Coloniale
Algérie
On demande vivement oux jcuncti gen
de s'engager au 3° groupe d aviation de
Sétif. Les jeunes gens seront employés sui-
vant leurs connaissances techniques. ils
pourront se perfectionner dans une spécia-
lité de leur choix : seeuétairo, dactylo, tour-
neur, aj usteur, conducteur, etc. Ils pour-
ront devenir pilotes ou iiiitrailleuje, être
brevetés mécaniciens, radiotélégraphistes,
etc.
tout brevet donne droit à unu prime spé-
ciale qui augmente sensiblement la solde.
Pour tous rcnseigncmonts, s'adresser au
commandunt du 3° groupe d'aviation à Sé-
ur (département de Constantin^, Algérie).
De Londres au Cap
Contrairement aux bruits suivant les-
quels lady Bailey fierait malutte, partie de
Hroken Hill le :..5 avril, elle est arrivée a
Bulawayo après avoir fait escale à Livings-
tone.
Londres-Australie
Le chef d'escadrille Manning, qui était
parti de Lympne pour l'Australie, pour
tenter de battre le record -d'Ilinkler, a
quitté l'aérodrome de Marseille sur son
avionnette monoplace hier matin, à 6 heu-
res, pour Tunis, sans escale, en passant
par Saint-FtaphaCl et Ajoccio, qu'il a sur-
volé -à 8 h. 36.
Il est arrivé à l'aérodrome de Tunis A
là h. 40.
Manning pensait continuer immédiate-
ment sa route pour atteindre Tripoli, mais
une légère avarie survenue au train d'at-
terrissage l'a obligé à remettre son départ
à demain.
BROUSSES
* BROUTILLES
l' 1
A propos Se bottes
Les Français, lorsqu'ils entrent dans une
mosquée, quittent sur le seuil leurs bottes,
bottines ou godasses quelconques. Ils sont
respectueux des coutumes musulmanes, et
non seulement par politique, mais parce
qu'ils ont une aptitude naturelle à ne pas
vouloir faire de la peine aux gens.
Il y a, bien entendu, des exceptions, et
aucun pays ne peut se targuer de n'avoir
point de mufles parmi ses nationaux. Mais
le nôtre, d'une façon générale, a de la gen-
tillesse, grâce à laquelle, peut-être, il n'a
pas trop mal réussi vis-à-vis des indigènes
de ses colonies.
Il existe cependant une autre méthode,
celle dont 1c prince héritier d'ltaliè vient
de faire un? application à Jérusalem, au
moment qu'i: allait pénétrer dans le Céna-
cle.
C'était l'heure où le muezzin ténoriait.
et les musulmans étaient nombreux à prier.
Le prince ne voulut rien savoir pour se dé-
chausser ct, sur l'intervention du consul gé-
néral d'ltalic auprès du gouverneur de Jé.
ru«alem, il eut gain de cause.
C'est ce qu'on appelle la politique du pres-
tige. Au premier abord, eue peut paraître
avantageuse. Mais elle finit toujours fâcheu-
sement.
Nous, le on n'est pas des princes », et l'on
n'hésite pas, le cas échéant, à exhiber pu-
bliquement ses chaussettes. Cette attitude,
qui est agréable à Allah, a en outre on ne
sait quoi de bon enfant et de démocratique.
Nous aurions tort de n'y pas persister.
A wcgfon
-060-
Le cvclone de Madagascar
t.
Nous avons signalé lundi qu'un cyclone
avait balayé la côte est de Madagascar à
hauteur de Mananjary. Il semble résulter
de la dépêche ci-dessous que Il'' dégâts ont
été surtout causés par un raz de marée con-
sécutif au (ydonc
L sérieusement é prouvée par le ras de marée
ht 20 avril, (ht ne signale pas d'accident
l'tlulli les Européens.
(Jnelqnes indigènes auraient été blessés.
La ville même de Mananjary aurait subi des
dégâts assez sérieux, ainsi I/Ut' divers points
du sud-est de l'île, entre- Vatomandry et Fa-
rafangana. Les routes sont détériorées et les
counniinicaLioms télégraphique s cou pées.
(Par dépèche )
.1.
L'ODYSSÉE DE LA MISSION
SCIENTIFIQUE MCmtSE
Nous avons annoncé le 21 avril que M. T.
A. Glovcr et sa femme que l'on croyait per-
dus au nord du Tchad, avaient donné de
leurs nouvelles à notre confrère l'African
World
Dans ca dépêche datée de Fava Rorkou),
21 novembre 1^27, l'explorateur anglais ré-
sume ainsi son voyage:
De l.agos (Nigéria), il s'est rendu en mo-
torar avec Mrs (ttover à Kano en passant
par Bénin et Lokodja. De cette ville, ils
gagnèrent Koussein à clos de chameau et
traversèrent le Tchad pour atteindre Ro\.
En route pour le Tibesti, la route la plus
pénible par suite de la rareté des point?
d'eau à partir de Zirguc-1 ; 16 jours sans
eau en plein désert les menèrent à Fava qui
se trouve à o iours des monts du Tibesti.
Faisant l'ascension de l'Emdi K()u:,i, la
plus haute montagne du massif, les explo-
rateurs souffrirent cruellement du froid : à
deux jours de Koussi. ils furent a>sailli>
par des enragés Tobous que quelques toup*
de feu mirent en fuite. M. Glover avait été
averti par les autorités françaises de l'insé-
curité relative de la région.
De la Nigéria, M. («lover a rapporté un
squelette complet d'éléphant pour le Hritih
Muséum, le seul qui existera en Europe.
Il a recueilli également une intéressante
collection pour l'Institut Ross des maladies
tropicales.
Les explorateurs retournèrent an Tchad
POUT compléter leurs collections, puis ga-
gnèrent Leré au Cameroum et le Gabon.
Dans le I.o()nc, ils recueillirent soixante
espèces de poissons: sur les rives du Tchad
ils trouvèrent une nouvelle antilopr.
Pendant qu'il écrivait cette dépêche, M.
Glover apprenait que sa femme et lui
avaient passé pour morts dans un combat
avec les pillards et que des méharistes fran*
çais qui les avaient cherchés en vain étaient
rentrés à Mao au Kanem, où ils appri-
rent plus tard que les explorateurs anglais
étaient sains et saufs.
-080
PHILATÉLIE
l' - 1
Maroc
Dernièrement, au Cercle de la Ré.-idence,
à Rabat, fut offert un vin d'honneur à l'oc-
casion de la constitution du « -Groupement
Philatélique de Rabat-Salé ».
Ont pris place à la table d'honneur M.
Alhert François, président : M. Canet, vice-
président ; M. Mienné, secrétaire; M. Ro-
billard, trésorier ; autour d'eux, plusieurs
personnalités en vue, des philatélistes ama-
teurs convaincus, et les membres de la
presse.
Les réunions des collectionneurs auront
lieu tous les mercredis à 20 h. 30 dans une
des salles df la Chambre de commerce.
-00-
Au Tonkin
Culture du thé et du café
La station expérimentale établie au Tonkin,
à Phu-Ho, pour la culture du théier et du
caféier, donne déjà des résultats industriels inté-
ressants spécialement en ce qui concerne la ré-
colte et la préparation du thé. Les expertises
de thés de cette provenance faites à Amsterdam
ont établi leurs qualités et indiquent des prix
de vente susceptibles de retenir 1 attention des
planteurs du Tonkin.
L'industrie de la pêche au Sénégal
Les indigènes de tous les villages de la pres-
qu'île du Cap Vert sont pêcheurs. Prenant
place dans des pirogues, ils emploient les
mêmes procédés de capture de poisson : lignes
de fa. à mam dans les grandes profoadaars.
la senne et l'épervier sur les hauts fonds de
sable. Les langoustes sont capturées à la plon-
gée par quelques indigènes spécialisés. Le
poisson frais est consommé à Dakar et dans
les localités les plus rapprochées ; il contribue
également à l'approvisionnement des navires
qui font escale dans le port. L'excédent du
produit de la pêche est séché au soleil sans
préparation, le poisson étant exposé sur le sable
ou sur des claies rudimentaires après avoir été,
le cas échéant, fendu ou coupé en tranches selon
sa grosseur.
Trois firmes européennes, établies à Dakar,
pratiquent actuellement l'industrie de la pêche.
L'une d'elles, qui utilise un chalutier, reçoit
de l'administration locale, confonnément à la
réglementation en vigueur, une prime de 240 fr.
par jour de pêche. Elle a, de ce fait, perçu
en 1927 une somme totale de 34.800 francs
correspondant à une exploitation de six mois,
d a/ri l à septembre.
Pendant les mois d'hivernage où le poisson
se raréfie, cette firme a pratiqué concurremment
la pêche au chalut et la pêche en surface qui
est seule effectuée par ses concurrentes. Le
premier procédé lui a permis de prendre des
rougets et des soles qui sont vendus à un prix
élevé. Cette même société a pu développer
l' exportation des rougets sur Marseille et Gênes.
Le principal obstacle à une exploitation
intensive réside dans l'irrrégularité de la produc-
tion. L'emploi du chalutier semble devoir être
le seul procédé susceptible d'obvier à cet incon-
vénient majeur pour un industriel décidé à in-
vestir des capitaux importants dans une entre-
prise de cette nature.
Il y a tout lieu de penser, comme l'a déjà
indiqué le professeur Gruvel, qu' un chalutier
outillé pour préparer et conserver le poisson par
ses propres moyens, trouverait dans les parages
du Saloum et du Sénégal des fonds propices à
nés pêches fructueuses. Les frais de déplace-
ment seraient -- amortis par --- les - - économies que
procurerait la préparation à bord.
La situation commerciale
an SOldaI Français
(31 décembre 1927)
Le mouvement commercial a repris son
activité dans le mois de décembre. Les ache-
teurs et vendeurs de mil se montrent cal-
mes dans leurs opérations, les uns escomp-
tant une baisse par suite de l'abondance de
la récolte, les autres espérant des prix équi-
valents à ceux de la démise traite.
Dans les cercles de la voie ferrée, cer-
tains marchés commencent à être approvi-
sionnés en arachides. De 600 francs la
tonne, le cours des graines s'est progr(',,i-
vement élevé sans toutefois dépasser 1.000
francs, alors que dans les cercles du fleuve,
les transactions du début de la traite étaierU
faites sur le taux de 400 francs pour termi-
ner à 700 francs tin décembre."
Les résultats définitifs de la campagne,
d'égrenage du coton pour l'année 1927 ie
traduisent par une production totale de co-
ton fibre de 65R tonnes dont 306 tonnes pro-
venant de la Compagnie de culture coton-
nière du Niger, 1S4 tonnes égrenées par des
usines appartenant à des entreprises privées
et 168 tonnes par les usines de l'Association
cotonnière coloniale.
Le conditionnement du coton qui n'avait
pu fonctionnel que sur une tiès petite
échelle au cours de la dernière traite, sera
rigoureusement appliqué dès !e début de
1028.
La gomme et le caoutchouc ont fait leur
apparition ; -ur les marchés, ces produits
"ont de bonne qualité.
La laine achetée au cours de 5.50 à 6,50
et les peaux qui subissent une légère hait
sont toujours rei herchées. La réculte de k.i-
rité a été à peu PT(.>:; nulle ; celle du kapok
s'annoncc bonne.
Le commerce du sel de Taoudéni a été
très actif en 1027; l'azalaï officielle a réuni
2.S68 chameaux et a transporté 11.r-)5 8 bar-
res de sel ; les azalaïs libres ont compté
2.238 chameaux et sont revenus avec S.o1"' î
barres; enfin l'azalaï d'été a compté 1. 1'17
animaux ayant transporté 4,1O barres. Au
total, plus de 25.000 barres de sel représen-
tant une valeur de ,()().I)('.() francs.
î.e prix du bétail est en hausse. Les « t-
portations clt':- moutons du Sahel sur le Sé-
négal ont été très importantes; les ék\"('¡t
prennent de plus en plus l'habitude de con-
duire eux-mêmes leur, troupeaux sur Vs
marches de Kayes et du Sénégal où ils -n
retirent des prix plus rémunérateur*.
L'exportation des principaux promus
du cru de li. O. F.
peuant laanee 1827
D'après les chiffres provisoires fournis par
les colonies du Sénégal, du Soudan français,
de la Guinée française, de la Côte d'lyoire èt
du Dahomey, les exportations des principaux
produits du cru de l'A.O.F. auraient été les
suivantes pendant l' année 1927. Ces chiffres
ont susceptibles d'être modifiés lorsque seront
parvenus les renseignements définitifs des dif-
férentes colonies du croupe.
Corps gras et dérivés. Les exportations
d' oléagineux accusent, en 1927, dans rensem
ble, une régression de 83.000 tonnes sur les
chiffres définitifs de l'année 1926. Cette dimi-
nution porte surtout sur les arachides.
D'après les statistiques locales, les sorties
d'arachides constatées pendant l'annéfo 1927
se sont élevéesà4l 1.341 tonnes contre 494.416
tonnes en 1926 (1) ; par contre, les amandes
(1) Il est indispensable de rnppeVr que
ensemencements «l'araehides avaient ét»> nota-
blement et-MiiliK au Sénégal ; !«̃ déîioit de ré-
colte constate 1>1 dû à une sécheresse anornu:.»
et prolongée qu) ,,'t'';: 1 manifesté.* en cours t" u
vcrnagft.
iji "VUIIItIO : m cwrnuBi
JEUDI soin, 2G AVHIL IOIW
JHIUIJMÎIIIEV
Médocticn & Administré** :
u.mmwmmM
PARIS an
.,. ,.
- menuWIIMI
1- 101, 0.
Les Annales Coloniales
au mmem de rdddroaww raom m
wm
DIMCTMIIKS I ManK RUftIH a LA THllAULT
- .-.--
- -r-. III -
âMMttzan
mm A> mpplèmmt illustré :
Ota • Mai* IIMa
flmni
feWi M» «i W-
m» «»
"---=-= rour
Les puis Irayall aux Munies
Au seuil de la nouvelle législature, il semble
jptéfetMrit de procéder à une Mite d'inventaire
du résultats obtenus pendant la précédente en
te qui concerne les travaux d intérêt général
exécutés ou en voie de l'être dans notre domaine
«olonial. C'est plutôt t oeuvre de M. Léon
Penier que nous sommes amenés à examiner
là ce point de vue puisque durant trente mois,
et pour ainsi dire sans interruption, l actuel mi.
nistre des Colonies détint cinq fois le même
portefeuille.
M. Léon Perrier. que le sens de son acti-
vité parlementaire désignait plus spécialement
pour le ministère des Travaux Publics, a pu
trouver à orienter très heureusement les efforts
des colonies vers l' aménagement d'un outillage
indimensable à leur mise en valeur.
Un fait tout d'abord. Le ministre des Colo.
oies ne s'est pas laissé aller à élaborer de pro-
gramme d'ensemble. Afin de gagner du temps
a a préféré réaliser, et réalisera au jour le
jour pour ainsi d re.
o Les Chemins de Fer
Du po:nt de vue du développement du ré-
teau ferroviaire une œuvre sérieuse est à enie-
limer. u - -
- lui Indochine, c est 1 achèvement du Vinh-
Oongha U99 km.) permettant de relier sans
discontinuité Tourane à Hanoï; c est la mise
en service d' une nouvelle section du chemin de
1er de. Krong-Pha à Delat ; c est r achèvement
des études du transindochinois (roulaDe à
N hatrang, 550 km.), du 1 anap-Thakhek des-
Une à debloquer le Laos, de la voie lerrée de
Pnom-Penh à Battambang, du tramway d'inté-
ttt local de Bencat à Lochnink (78 km.). Ces
.leu, derniers chemins de fer ont lait t'objet de
marchés d'exécution actuellement en voie
d' examen. Le matériel de voie correspondant à
300 kilomètres de chemm de fer destiné au
Transindochinois a été récemment acheté au
titre des nrestations en nature.
En Afrique Occidentale, l'amélioration du
Thiès-Niger se poursuit en vue de son adapta-
vion aux besoins économiques sur un programme
de 125 millions, dont 35 millions environ ont
déjà été employés. Le prolongement vers le
Nord du chemin de fer de la Cote d'Ivoire est
en bonne voie. Plus de cinquante kilomètres
ont été construits depuis le mois de novembre
1925. Une Convention a été passée avec l'Etat
pour obtenir la livraison du matériel nécessaire
au titre des prestations en nature pour pousser
les travaux à raison de 80 kilomètres par an.
Une commande de cent kilomètres de voie a
déià ité passée.
En vue du prolongement du chemin de ter
du Dahomey sur 500 kilomètres, les premières
dispositions ont été prises et une commande de
200 kilomètres de matériel de voie a été pauée
au titre des prestations en nature. Enfin, au Sé-
négal, la ligne de chemin de fer Louga-Lin-
guère est en construction.
En Afrique Equatoriale, 70 kilomètres de
plateforme du Brazzaville-Océan ont été exé-
cutés. Une nouvelle convention a été passée
avec la Société des Batignolles pour activer les
travaux, tout en économisant de la main-d'œu-
..w vre.
Au Togo, une mission d'études pour le pro-
longement du chemin de fer sur 200 kilomètres
est actuellement sur place. Au Cameroun, le
c hemin de fer du centre a été prolongé jusqu'à
Yaoundé.
A Madagascar, on enregistre la mise en route
des travaux de la voie ferrée du Betsiléo à la
Côte Est, sur 169 kilomètres.
L'utilisation des prestations allemandes
Il convient de remarquer la mise en pratique
sur une grande échelle de l' emploi des presta-
tions en nature. Les colonies de l'Afrique Oc-
cidentale, de Madagascar et de l'Indochine ont
passé, en date du 29 juillet 1927, des conven-
tions de remboursement de leurs prestations alle-
mandes, grice auxquelles elles pourront accé-
lérer leur programme de grands travaux. Ce?
conventions portent sur 22 millions, 9 millions
et 35 millions de marks-or de prestations teI-
ctivement. soit en francs 132 millions, 54
millions et 210 millions environ. Le montant
des contrats de prestations homologués à la
date du 31 août 1927 dépassait 15 millions de
marks-or et a dépassé fin mars dernier plus de
28 millions marks-or, soit en francs respective-
ment, 90 millions et 158 millions environ.
Il convient toutefois, je l' ai déjà écrit dans
tes colonnes des Annales Coloniales, que l'utili.
sation des prestations soit faite avec circonspec-
tion. Leur emploi doit se produire sans que
l'industrie française ait à en souffrir d'une paît
sans que d'autre part les Allemands, en s in-
troduisant dans nos colonies y puissent nuire au
commerce français ou risquent de fomenter de
l' effervescence parmi les indigènes.
Les ports
L'amélioration du port de Saigon-Cholon a
eu pour objet la construction d'appontements et
de hanlan, l'installation de voie forées sur
le quai, l'acquisition de remorqueurs et de
S rues, etc., représentant environ quinze millions
de travaux neufs. A Tourane, les aménage-
ments en cours d'exécution représentent 25 mil-
lions; A Haïphong, six millions de travaux ont
été faits.
En Afrique Occidentale, l'amélioration du
port de Dakar est en cours après adjudication
d une tranche d'environ 80 millions de travaux.
En vue de la construction à Conakry d'un part
abrité en eau profonde, un programme d'une
vingtaine de millions comporte des travaux qui
seront adjugés dans le courant de 1928. Un
projet de quinze millions environ a été mis ré-
femment au concours pour la construction, à
Kaolack, d'un wharf et pour l'amélioration du
port., A la C6te d'Ivoire, 35 millions environ
de travaux sont en cours d'exécution pour la
construction d'un wharf à Port Bonet et la liai-
Mn par rail avec Abidjan. Un marché pour
études sur le terrain est également en cours,
d'exécution «a vue de l'établi-ami-nt d'un pao-
jet de grand poit à Abidjan-Vfkfi.
En Afrique Equatoriale, la construction à
Pointe-Noire d'un wharf en béton armé est à
peu près terminée. Un projet de grand port est
actuellement à l'étude en ce point d'aboutis-
sement de la voie ferrée Brazzaville-Océan.
A Madagascar, la réparation des dégâts
causés par le cyclone de 1927 est en bonne voie
à Tamatave. La passation des marchés de tra-
vaux est en vue pour l'aménagement des ports
de Tamatave, de Manakara et de Majunga.
Les travaux du port de Douala se poursuivent
au Cameroun sur un programme de 15 millions
environ.
Signalons également 1" amélioration du port de
la Pointe des Galets à La Réunion par dra-
gages, reconstruction de la jetée Sud et agran-
dissement des docks (dépense 4 millions) ; la
création du port autonome et l' aménagement du
port de Nouméa. Une mission technique a été
récemment envoyée en Nouvelle-Calédonie pour
dresser un projet qui prévoit, au port, une masse
de - travaux d'environ 30 millions.
Les autres travaux en cours dans les ports
coloniaux concernent Papeete (dépense, 12 mil-
lions 500.000 francs) ; Djibouti qui fait l'objet
d'un projet de 15 millions, à l'étude au Minis-
tère des Colonies ; la Pointe-à-Pitre, où un
programme de 9 millions est en voie d'exécu-
tion, et Fort-de-France, où il est projeté la
création de parcs à mazout par entente avec le
Ministère de la Marine. Enfin, Saint-Pierre et
Miquelon doit être doté d'un port à caboteurs
et à chalands, pour lequel l' adjudication d'un
projet de travaux de 15 millions environ est
actuellement à l'étude rue Oudinot.
Hydroélectricité et mines
Pour que cet exposé soit complet, il convien-
drait d y ajouter les travaux hydroélectriques
effectués au Sénégal, les travaux d'irrigation
du Niger et de l'Indochine, le creusement du
canal des Pangalanes, les aménagements de
fleuves, le beau développement partout du ré-
seau routier sur lequel la circulation automobile
augmente d'année en année.
La question minière a retenu, elle aussi, l'at-
tention du ministre des Colonies, à qui l'on doit
les décrets rénovant et assouplissant la législa-
tion minière en Afrique Equatoriale, au Togo
et en Afrique Occidentale, de même que l'or-
ganisation des services des mines et géologiques
du groupe Ouest-Africain.
Ainsi, sans s' attarder à l'élaboration d' un
programme au sort plein d'aléas, M. Léon Per-
rier s'est consacré, depuis son arrivée rue Ou-
dinot, à la réalisation la plus rapide. La cons.
truction de notre réseau ferroviaire colonial,
après la stagnation due à la luerre, u reprend
l' accélération méthodique que nous lui avons
connue avant 1914. D importants aménagements
sont assurés pour effectuer le transport rapide de
la production de l'intérieur vers les ports colo-
niaux et pour multiplier les moyens de commu-
nication.
Les félicitations ne doivent pas être ména-
gées au ministre qui a résolument donné, sans
publicité et sans tapage, une si belle et si ferme
impulsion à la constitution de l'outillage de
notre domaine colonial.
t £ mc*t JlauiloA,
Sénateur de la Marne,
Vicc-président de la Commission des Douanes.
-–
L'Indochine à Paris
T" i
PERLE
Nous extrayons de l'Amant Masqué, roman-
feuilleton de Léon Mirai que publie l'un de
nos confrères, les lignes ci-dessous :
Puis, changeant de sujet, elle dit au ministre
qu'elle avait l'intention de donner une grande
fête au château de Louvrai. Il l'encouragea à
mettre son projet à exécution. A lors elle lui
demanda son avis.
Une fête vénitienne ? fit-il en faisant une
moue, c'est bien coco.
- Alors du Louis XIV, du Louis XV ?
- Et pourquoi ne donneriez-vous pas une
fête coloniale ?
Elle le regarda surprise et répéta :
Une fête coloniale ?
Oui, dam laquelle vos invités seraient
obligés de venir habillés en Algériens, en Ma-
rocains, en Tunisiens, en Annamites, en Indo-
chinois, etc.
Nous sommes certains que l'aimable ministre
n'est pas ministre. des Colonies. Le chef
actuel des services de la rue Oudinot sait sa
géographie, comme d'ailleurs la savaient ses
prédécesseurs, depuis quelques années.
1.1 serait curieux de savoir cependant comment
est habillé un Annamite qui n'est pas indochi-
nois ! Pour les Indochinois qui ne sont pas anna-
mites, évidemment les costume, sont plus di-
vers.
A ce propos, nous nous rappelons une fête
qui avait été également projetée. par un mi-
nistre. Celui-là, de chair et d'os, présidait à
cette époque aux destinées de nos colonies.
C'était en 1905. Le roi Sisowtath était arrivé en
France avec ses délicieuses danseuses cambod-
giennes. Et le ministre en question, justement
ému par la beauté de deux ou trois des com-
pagnes du roi, avait décidé de donner une fête
coloniale au Pavillon de Flore. Le costume
de rigueur devait être. le pagne cambodgien.
Rien de plus simple à réaliser. Rien de plus
charmant à voir. Rien de plus agréable à frôler.
Hélas 1 (on ne sait pourquoi >) la fête n'eut
pas lieu.
Le romancier en question, lui, ne nous cau-
sera pas cette déception. il donnera sa fête
coloniale, et oela sera sans doute bien curieux.
LES AGIOTES D'ALGERIE
.8. :
A
Au Congrès de [' Eaj, eu AlgiÀ
rie, on a signalé avec insistante lA
crise qui sévit dans la culture de4
agrumes, M. Rotrton, juge m Tribunal^ dé
Commerce, courtier assermenté, a fait un
rapport très remarquable sur cette question: il
a étendu son exposé à la culture et à l'expor-
tation des frimeurs, qui sont aussi menacées
que celles des agrumes.
J'ai eu sous les yeux des extraits impor-
tants de cette étude. Oh! ne cherchons pas
midi à quatorze heures! La culture et l'ex-
portation des agrumes sent écrasés de frais
qui augmentent considérablement le prix de
revient et le prix de vente n'a pas aug-
menté proportionnelltment. C'est simple,
très simple. De Paris au Japon, du Japon
jusqu'à Rome, le plus sot animal, à notre
Oi.,i s, n' est pas l'homme. Il cultive ce qui
lui rapporte, il exploite ce qui lui vaut des
bénéfices; il se détourne de ce qui tte lui
apporte que des moindres avmllagtS, et, à
plus forte raison, de ce qui ne le paye ni de
soit intelligence, ni de ses efforts. Et tout
le reste est littérature.
Avallt guerre, les frais de culture pour
une orangerie d'un hectare s'élevaient à 487
francs; en 1927 ils s'élèvent à 3.366 fr.
(et il n'est pas question de l'intérêt du capi-
tal et des amortissements). Pendant les cinq
dernières années, la moyenne des frais de
culture a été de"2.828 fr. par hectare, soit-
une majoration de 6 pour 100.
La récolte se vendant avant-guerre 1.000
francs l'hectare sur pied, le producteur avait
pour lui r.000–487 = 513 jrancs, Durant
les cinq dernières années, la récolte à l'hec-
tare s'est vendue 3.684 fr. et le proprié-
taire perçoit 3.684–2.828 = 856 francs.
Majoration du rendement : 1.66 ; déprécia-
tion du franc : 5.
Les tableaux comparatifs des charges à
Vexportation permettent de constater une
augmcntaiio/l de 8 pour cent; exemples :
fret, 23 fr. en 1914, 156 en 1928; trans-
port Paris-Marseille, 50 fr. 60 en 19T4,
360 et 407 fr. en 1928, etc., etc.
Mais le comble est cette constatation que
ne pense pas à faire le consommateur :
J'achète une orange à Paris 0,40 ou 0,50,
j'ignore (et ce n'est pas ma faute) ce que
touchent là-dessus le producteur et le reven-
deur. M. Routon nous l'apprend avec pré-
cision. Il dresse un tableau des frais qui
entrent dans cette somme de 0,40 ou de
0,50.
Pendant les cinq dernières années, la
vente moyenne à Paris est de 246 Ir. le
quintal. Je ne reproduis pas ici le tableau
détaillé qu'a dressé M. Routon, mais il en
résulte que le total des frais atteignant
0,23303 par orange, le producteur a comme
bénéfice 0,01297 par fruit et le revendeur
0,154 ou 0,254. Faisons grâce à l'un et à
l'autre des millimes : le premier encaisse un
centime, le second quinze ou vingt-cinq
centimes, suivant que l'orange a été payée
huit sous ou dix sous.
C'est le sic vos non vol ris dans toute sa
splendeur. Le résultat, on le devine sans
peine, et on le constate sans joie, car ce
serait un crime que de laisser dépérir les
admirables orangeries algériennes : la cul
turc des oranges est aband onnée, on craint
même qu'elle disparaisse à la longue. Par
quoi sera-t-elle remplacée, sinon par des
vignobles, et encore par des (t'igllohlf.'i? Et
ce jour-là on ne pourra pas dire que l'Algé-
rie y aura gagné quelque chose, la Métropole
pas davantage.
Mario Atemaimpe,
Sénateur de VHérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies. -
1.1 .-
LES ÉLECTIONS
i
LA GUADELOUPE
On annonce la candidature de M. Xocl
Garnier, dans la Ire circonscription.
LA MARTINIQUE
Première circonscription
Inscrits : 27.140
Votants: 16.074
Le dernier résultat, celui de la Martinique
(i1* circonscription), est parvenu hier soir à
Paris. M. Alcide Dclmont, député sortant,
républicain socialiste, est RÉÉLU par 9.930
voix contre 5.904 à M. Lagrosillière, ancien
députe, soc. S.F.I.O., et 12 à M. Joseph Del.
Deuxième circottscri ption
Inscrits: 26.311
Votants: r 2.761
D'après les dernières dépêches, M. Fros.
sard, S. F.I.O., a été ÉLU par 10.430 voiîx
(et non 7.937), contre 2.203 voix à M. Landa,
socialiste indépendant, 91 à M. Jean Charles
René et 6 à M. Monnerot.
1
GUYANE
A la Guyane, M. Eugène Lautier, RÉÉLU,
a obtenu 2.327 voix contre 1.867 à son con-
current, M. Anquetil.
COCHINCHINE
Le ministère des Colonies vient d'être of-
ficiellement avisé que M. de Montpczat, dé.
légué de l'Annam au Conseil supérieur des
Colonies, posait sa candidature comme dé-
puté de la colonie.
Trois candidats sont en présence pour le
scrutin de ballottage de dimanche : MM.
Outrey, député sortant; Rouelle, maire de
Saïgon, et de Montperat.
M. de Montnezat aurait déclaré faire cam.
pagne contre M. Rouelle.
Tous les candidats du premier tour, sauf
M. Outrey, se sont retirés.
IUpêclae. de l'Indochine 1
BalgoD-Parl,
Les aUDfRobUistes Abadie et Yaijrui ont
atteint Bangkok le 20 avril, après de sé-
rieuse* difficultés rencontrées sur le par-
cours des pistes siamoises. Ils comptaient
Jepartir le 21 avril dans la direction de Ta-
voi, qu'ils ne pensent pas pouvoir atteindre
avant le milieu de mal.
Jndopacili.)
Hante Cnmusshni du Mékong
Le traité conclu entre la France et le Siam,
le 14 février 1925, prévoit en son article 25
qu'il sera négocié une convention spéciale et
des arrangements complémentaires destinés à
régler les rapports entre le Gouvernement royal
et les autorités françaises de l'Indochine.
Cette convention, signée à Bangkok, date du
25 août 1926. Nous avons déjà dit son but.
La présidence de la Haute Commission a été
dévolue, pour un temps indéterminé, au Rési-
dent Supérieur du Laos. Le Gouvernement
siamois n' a fait aucune difficulté de reconnaître
qu'en ce qui concernait l'attribution de la pré-
sidence à un de nos nationaux, la France, par
sa possession et un long usage du Mékong,
avait des titres et une avance qui ne pouvaient
échapper à l'attention des Etats intéressés.
Le - Gouvernement royal a donné d autant
plus volontiers son assentiment à la proposition
française qu'il n'ignorait pas que la Présidence
serait attribuée à M. J. Bosc, qui remplit de-
puis dix ans les fonctions de Résident Supé-
rieur au Laos, et qui fut un* des meilleurs arti-
sans de l'amitié franco-siamoise.
Au surplus, la compétence des ingénieurs
français et des marins pour la navigabilité du
fleuve donnait un droit éminent à notre pays
d'exercer la présidence de la Haute Commis-
sion.
La Présidence de la Délégation siamoise a
été donnée à M. Phya Rajanakul, vice-roi des
provinces du Nord. une des personnalités les
plus éminentes de la haute administration du
royaume. Il est assisté de M. Pra Srivisar. sous-
secrétaire d'Etat au Ministère des Affaires
étrangères, de M. L Evesque. jurisconsuhe
attaché à ce département, et de M. Luang
Ram. chef de bataillon, attaché à l'état-major
général de l'armée. De notre côté, ont été ad-
joints à M. Bosc, président de la haute Com-
mission, M. Garreau, secrétaire d' Ambassade.
en service détaché auprès du Gouverneur Gene-
rai de l'Indochine, M. Cressent, Conseiller ju-
riste au Laos, et le colonel Bourgeois, de l'ar-
tillerie coloniale.
Après la première Commission qui s. est tenue
à Vientiane. les membres de la Commission
siamoise ont regagné Bangkok en emportant de
ce prenner contact avec nos représentants une
excellente impression fortifiée par' le cordial
accueil qui leur a été réservé dans la capitale
du Laos français.
La deuxième session de la Haute Commis-
sion se tiendra à Vientiane dans le courant de
janvier 1929.
tir 1
KM cnMnice Il caoutchouc
Il *–
Les représentants des producteurs hollandais,
belges et français de caoutchouc, au nombre
d'une quarantaine, se sont réunis à Bruxelles,
sous la présidence de M. Stoclet, Belge, hier
après-midi, pour examiner les remèdes qu'il
faudrait apporter à la crise qu'ils prévoient par
suite de la suppression du contrôle dans les pos-
sessions anglaises.
Le Comité pour la Défense des Intérêts des
Producteurs néerlandais de Caoutchouc, que
préside M. Sanders, a exposé ses vues. Les
délégués des autres pays ont suggéré divers re-
mèdes, mais assez timidement. Il fut alors dé-
cidé que chacun soumettrait les suggestions pro-
posées aux organismes qu'il représente, et une
nouvelle réunion aura lieu, probablement en
Hollande, entre les mêmes producteurs.
Un Hollandais a déclaré, en sortant, qu'il
était d'avis qu'on s'entendit avec les Américains
qui sont des consommateurs et dont le Syndicat
a beaucoup contribué à l'échec du plan Ste-
venson.
"MI
L'Aviation Coloniale
Algérie
On demande vivement oux jcuncti gen
de s'engager au 3° groupe d aviation de
Sétif. Les jeunes gens seront employés sui-
vant leurs connaissances techniques. ils
pourront se perfectionner dans une spécia-
lité de leur choix : seeuétairo, dactylo, tour-
neur, aj usteur, conducteur, etc. Ils pour-
ront devenir pilotes ou iiiitrailleuje, être
brevetés mécaniciens, radiotélégraphistes,
etc.
tout brevet donne droit à unu prime spé-
ciale qui augmente sensiblement la solde.
Pour tous rcnseigncmonts, s'adresser au
commandunt du 3° groupe d'aviation à Sé-
ur (département de Constantin^, Algérie).
De Londres au Cap
Contrairement aux bruits suivant les-
quels lady Bailey fierait malutte, partie de
Hroken Hill le :..5 avril, elle est arrivée a
Bulawayo après avoir fait escale à Livings-
tone.
Londres-Australie
Le chef d'escadrille Manning, qui était
parti de Lympne pour l'Australie, pour
tenter de battre le record -d'Ilinkler, a
quitté l'aérodrome de Marseille sur son
avionnette monoplace hier matin, à 6 heu-
res, pour Tunis, sans escale, en passant
par Saint-FtaphaCl et Ajoccio, qu'il a sur-
volé -à 8 h. 36.
Il est arrivé à l'aérodrome de Tunis A
là h. 40.
Manning pensait continuer immédiate-
ment sa route pour atteindre Tripoli, mais
une légère avarie survenue au train d'at-
terrissage l'a obligé à remettre son départ
à demain.
BROUSSES
* BROUTILLES
l' 1
A propos Se bottes
Les Français, lorsqu'ils entrent dans une
mosquée, quittent sur le seuil leurs bottes,
bottines ou godasses quelconques. Ils sont
respectueux des coutumes musulmanes, et
non seulement par politique, mais parce
qu'ils ont une aptitude naturelle à ne pas
vouloir faire de la peine aux gens.
Il y a, bien entendu, des exceptions, et
aucun pays ne peut se targuer de n'avoir
point de mufles parmi ses nationaux. Mais
le nôtre, d'une façon générale, a de la gen-
tillesse, grâce à laquelle, peut-être, il n'a
pas trop mal réussi vis-à-vis des indigènes
de ses colonies.
Il existe cependant une autre méthode,
celle dont 1c prince héritier d'ltaliè vient
de faire un? application à Jérusalem, au
moment qu'i: allait pénétrer dans le Céna-
cle.
C'était l'heure où le muezzin ténoriait.
et les musulmans étaient nombreux à prier.
Le prince ne voulut rien savoir pour se dé-
chausser ct, sur l'intervention du consul gé-
néral d'ltalic auprès du gouverneur de Jé.
ru«alem, il eut gain de cause.
C'est ce qu'on appelle la politique du pres-
tige. Au premier abord, eue peut paraître
avantageuse. Mais elle finit toujours fâcheu-
sement.
Nous, le on n'est pas des princes », et l'on
n'hésite pas, le cas échéant, à exhiber pu-
bliquement ses chaussettes. Cette attitude,
qui est agréable à Allah, a en outre on ne
sait quoi de bon enfant et de démocratique.
Nous aurions tort de n'y pas persister.
A wcgfon
-060-
Le cvclone de Madagascar
t.
Nous avons signalé lundi qu'un cyclone
avait balayé la côte est de Madagascar à
hauteur de Mananjary. Il semble résulter
de la dépêche ci-dessous que Il'' dégâts ont
été surtout causés par un raz de marée con-
sécutif au (ydonc
L
ht 20 avril, (ht ne signale pas d'accident
l'tlulli les Européens.
(Jnelqnes indigènes auraient été blessés.
La ville même de Mananjary aurait subi des
dégâts assez sérieux, ainsi I/Ut' divers points
du sud-est de l'île, entre- Vatomandry et Fa-
rafangana. Les routes sont détériorées et les
counniinicaLioms télégraphique s cou pées.
(Par dépèche )
.1.
L'ODYSSÉE DE LA MISSION
SCIENTIFIQUE MCmtSE
Nous avons annoncé le 21 avril que M. T.
A. Glovcr et sa femme que l'on croyait per-
dus au nord du Tchad, avaient donné de
leurs nouvelles à notre confrère l'African
World
Dans ca dépêche datée de Fava Rorkou),
21 novembre 1^27, l'explorateur anglais ré-
sume ainsi son voyage:
De l.agos (Nigéria), il s'est rendu en mo-
torar avec Mrs (ttover à Kano en passant
par Bénin et Lokodja. De cette ville, ils
gagnèrent Koussein à clos de chameau et
traversèrent le Tchad pour atteindre Ro\.
En route pour le Tibesti, la route la plus
pénible par suite de la rareté des point?
d'eau à partir de Zirguc-1 ; 16 jours sans
eau en plein désert les menèrent à Fava qui
se trouve à o iours des monts du Tibesti.
Faisant l'ascension de l'Emdi K()u:,i, la
plus haute montagne du massif, les explo-
rateurs souffrirent cruellement du froid : à
deux jours de Koussi. ils furent a>sailli>
par des enragés Tobous que quelques toup*
de feu mirent en fuite. M. Glover avait été
averti par les autorités françaises de l'insé-
curité relative de la région.
De la Nigéria, M. («lover a rapporté un
squelette complet d'éléphant pour le Hritih
Muséum, le seul qui existera en Europe.
Il a recueilli également une intéressante
collection pour l'Institut Ross des maladies
tropicales.
Les explorateurs retournèrent an Tchad
POUT compléter leurs collections, puis ga-
gnèrent Leré au Cameroum et le Gabon.
Dans le I.o()nc, ils recueillirent soixante
espèces de poissons: sur les rives du Tchad
ils trouvèrent une nouvelle antilopr.
Pendant qu'il écrivait cette dépêche, M.
Glover apprenait que sa femme et lui
avaient passé pour morts dans un combat
avec les pillards et que des méharistes fran*
çais qui les avaient cherchés en vain étaient
rentrés à Mao au Kanem, où ils appri-
rent plus tard que les explorateurs anglais
étaient sains et saufs.
-080
PHILATÉLIE
l' - 1
Maroc
Dernièrement, au Cercle de la Ré.-idence,
à Rabat, fut offert un vin d'honneur à l'oc-
casion de la constitution du « -Groupement
Philatélique de Rabat-Salé ».
Ont pris place à la table d'honneur M.
Alhert François, président : M. Canet, vice-
président ; M. Mienné, secrétaire; M. Ro-
billard, trésorier ; autour d'eux, plusieurs
personnalités en vue, des philatélistes ama-
teurs convaincus, et les membres de la
presse.
Les réunions des collectionneurs auront
lieu tous les mercredis à 20 h. 30 dans une
des salles df la Chambre de commerce.
-00-
Au Tonkin
Culture du thé et du café
La station expérimentale établie au Tonkin,
à Phu-Ho, pour la culture du théier et du
caféier, donne déjà des résultats industriels inté-
ressants spécialement en ce qui concerne la ré-
colte et la préparation du thé. Les expertises
de thés de cette provenance faites à Amsterdam
ont établi leurs qualités et indiquent des prix
de vente susceptibles de retenir 1 attention des
planteurs du Tonkin.
L'industrie de la pêche au Sénégal
Les indigènes de tous les villages de la pres-
qu'île du Cap Vert sont pêcheurs. Prenant
place dans des pirogues, ils emploient les
mêmes procédés de capture de poisson : lignes
de fa. à mam dans les grandes profoadaars.
la senne et l'épervier sur les hauts fonds de
sable. Les langoustes sont capturées à la plon-
gée par quelques indigènes spécialisés. Le
poisson frais est consommé à Dakar et dans
les localités les plus rapprochées ; il contribue
également à l'approvisionnement des navires
qui font escale dans le port. L'excédent du
produit de la pêche est séché au soleil sans
préparation, le poisson étant exposé sur le sable
ou sur des claies rudimentaires après avoir été,
le cas échéant, fendu ou coupé en tranches selon
sa grosseur.
Trois firmes européennes, établies à Dakar,
pratiquent actuellement l'industrie de la pêche.
L'une d'elles, qui utilise un chalutier, reçoit
de l'administration locale, confonnément à la
réglementation en vigueur, une prime de 240 fr.
par jour de pêche. Elle a, de ce fait, perçu
en 1927 une somme totale de 34.800 francs
correspondant à une exploitation de six mois,
d a/ri l à septembre.
Pendant les mois d'hivernage où le poisson
se raréfie, cette firme a pratiqué concurremment
la pêche au chalut et la pêche en surface qui
est seule effectuée par ses concurrentes. Le
premier procédé lui a permis de prendre des
rougets et des soles qui sont vendus à un prix
élevé. Cette même société a pu développer
l' exportation des rougets sur Marseille et Gênes.
Le principal obstacle à une exploitation
intensive réside dans l'irrrégularité de la produc-
tion. L'emploi du chalutier semble devoir être
le seul procédé susceptible d'obvier à cet incon-
vénient majeur pour un industriel décidé à in-
vestir des capitaux importants dans une entre-
prise de cette nature.
Il y a tout lieu de penser, comme l'a déjà
indiqué le professeur Gruvel, qu' un chalutier
outillé pour préparer et conserver le poisson par
ses propres moyens, trouverait dans les parages
du Saloum et du Sénégal des fonds propices à
nés pêches fructueuses. Les frais de déplace-
ment seraient -- amortis par --- les - - économies que
procurerait la préparation à bord.
La situation commerciale
an SOldaI Français
(31 décembre 1927)
Le mouvement commercial a repris son
activité dans le mois de décembre. Les ache-
teurs et vendeurs de mil se montrent cal-
mes dans leurs opérations, les uns escomp-
tant une baisse par suite de l'abondance de
la récolte, les autres espérant des prix équi-
valents à ceux de la démise traite.
Dans les cercles de la voie ferrée, cer-
tains marchés commencent à être approvi-
sionnés en arachides. De 600 francs la
tonne, le cours des graines s'est progr(',,i-
vement élevé sans toutefois dépasser 1.000
francs, alors que dans les cercles du fleuve,
les transactions du début de la traite étaierU
faites sur le taux de 400 francs pour termi-
ner à 700 francs tin décembre."
Les résultats définitifs de la campagne,
d'égrenage du coton pour l'année 1927 ie
traduisent par une production totale de co-
ton fibre de 65R tonnes dont 306 tonnes pro-
venant de la Compagnie de culture coton-
nière du Niger, 1S4 tonnes égrenées par des
usines appartenant à des entreprises privées
et 168 tonnes par les usines de l'Association
cotonnière coloniale.
Le conditionnement du coton qui n'avait
pu fonctionnel que sur une tiès petite
échelle au cours de la dernière traite, sera
rigoureusement appliqué dès !e début de
1028.
La gomme et le caoutchouc ont fait leur
apparition ; -ur les marchés, ces produits
"ont de bonne qualité.
La laine achetée au cours de 5.50 à 6,50
et les peaux qui subissent une légère hait
sont toujours rei herchées. La réculte de k.i-
rité a été à peu PT(.>:; nulle ; celle du kapok
s'annoncc bonne.
Le commerce du sel de Taoudéni a été
très actif en 1027; l'azalaï officielle a réuni
2.S68 chameaux et a transporté 11.r-)5 8 bar-
res de sel ; les azalaïs libres ont compté
2.238 chameaux et sont revenus avec S.o1"' î
barres; enfin l'azalaï d'été a compté 1. 1'17
animaux ayant transporté 4,1O barres. Au
total, plus de 25.000 barres de sel représen-
tant une valeur de ,()().I)('.() francs.
î.e prix du bétail est en hausse. Les « t-
portations clt':- moutons du Sahel sur le Sé-
négal ont été très importantes; les ék\"('¡t
prennent de plus en plus l'habitude de con-
duire eux-mêmes leur, troupeaux sur Vs
marches de Kayes et du Sénégal où ils -n
retirent des prix plus rémunérateur*.
L'exportation des principaux promus
du cru de li. O. F.
peuant laanee 1827
D'après les chiffres provisoires fournis par
les colonies du Sénégal, du Soudan français,
de la Guinée française, de la Côte d'lyoire èt
du Dahomey, les exportations des principaux
produits du cru de l'A.O.F. auraient été les
suivantes pendant l' année 1927. Ces chiffres
ont susceptibles d'être modifiés lorsque seront
parvenus les renseignements définitifs des dif-
férentes colonies du croupe.
Corps gras et dérivés. Les exportations
d' oléagineux accusent, en 1927, dans rensem
ble, une régression de 83.000 tonnes sur les
chiffres définitifs de l'année 1926. Cette dimi-
nution porte surtout sur les arachides.
D'après les statistiques locales, les sorties
d'arachides constatées pendant l'annéfo 1927
se sont élevéesà4l 1.341 tonnes contre 494.416
tonnes en 1926 (1) ; par contre, les amandes
(1) Il est indispensable de rnppeVr que
ensemencements «l'araehides avaient ét»> nota-
blement et-MiiliK au Sénégal ; !«̃ déîioit de ré-
colte constate 1>1 dû à une sécheresse anornu:.»
et prolongée qu) ,,'t'';: 1 manifesté.* en cours t" u
vcrnagft.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.0%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.0%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451249s/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451249s/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451249s/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451249s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451249s