Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 avril 1928 14 avril 1928
Description : 1928/04/14 (A29,N59). 1928/04/14 (A29,N59).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451242w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. Ne 60.
tx numéro lso gentimis
SAMEDI SOIR, 14 AVRIL 1928
»ua&L om$Tlolto
Rédaction & Administration :
M, tti MMiator
PARIS un "r
itl iril a LOUVIVB l»4l
- RICHKLIIUIMI
Les Anna/es Coloniales
tas MMMMMM et fMtMMt Mttt reçues m
bure- du (oumal.
Dirkctkurs 1 Mareel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
roui la crttclet publiai dans notre tournai ne peuvent
être reproduite qu'en citant les ABIAU* COLONIALES.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustrd:
U» u • lioU I )Uk
franOi et
Colonie. 120. 81 » IS >
Étranger.. 180 » 100 > M »
On s'abonne sans fftI8 4AM
tous les bureau de port*.
CAOUTCHOUC
1.1
Jeudi, en quelques lignes, Marcel Ruedel
donnait son opinion ici meme sur le maintien
ou 1 aoandon du plan btevenson.
Moi-meme, j ai plus d une (ois, à cette
même place, examine les conséquences, pour
le marché du caoutchouc, des restrictions im-
posees par ce pian. « Imposées » est une façon
de parler ou d écrue. En tait, les planteurs des
colonies néerlandaises n ont jamais accepté le
système ; ceux de Malaisie s y sont soustraits
en fraudant le mieux qu ils ont pu ; ils ont,
d'autre part, en IWÏ, écoulé un nombre consi-
dérable des « nomsed coupons », c est-à-dire
des bons d' exportation attribués aux sociétés
jusqu'à concurrence de leur part et qu elles
sont autorisées à utiliser à leur fantaisie.
D'autre part, les procédés de régénération
du caoutchouc ont pris de plus en plus d im-
portance. En 1926, la consommation du caout-
chouc régénéré atteignait 164.000 tonnes; elle
atteint 190.000 tonnes en t927.
Parallèlement, les procédés d'exploitation se
sont améliorés. Eii Lxtrême-Orient, on a ob-
tenu des résultats remarquables du greffage de
jeunes arbres au moyen de grettes provenant
d'arbres-mères dont la production a été révélée,
par la science, comme infiniment supérieure à
celle des arbres qu on rencontrait jusqu'ici dans
le plus grand nombre de plantations. C est la
méthode du « budgraiting ». On prétend qu au
lieu des 460 kilos à 1 hectare, tournis en
moyenne par les plantations européennes, on
arrive à 5/0 kilos à l'hectare et même davan-
tage.
bref, supériorité de l'offre sur la demande,
de la production sur la consommation, augmen-
tation des stocks (49.000 tonnes à Londres au
commencement de 1927, 67.000 tonnes vert le
milieu de l'année, 62.000 tonnes fin août.
69.000 en novembre, 66.000 fin décembre),
baisse des prix, ou, pour mieux dire, arrêt de
la hausse escomptée, et, en 1927, retour aux
prix de 1923.
Ainsi, comme je l' ai déjà montré, s'expli-
quent les reproches adressés en Angleterre
même, au plan btevenson ; on ne prononce pas
le mot de u faillite », mais c'est tout juste.
On ne se gêne pas pour déclarer que les espé-
rances qu'il avait fait naître ont été suivies de
trop de déceptions. Suppressions, écrivent les
uns; remaniements, écrivent les autres; contr&te
plus efficace, réclame celui-ci ; organisation
plus méthodique des producteurs eux-mêmes,
réclame celui-là.
A r assemblée de l' Amalgamated Finance,
M. James Faubain a présenté un certain nom-
bre d'idées, reproduites dans les journaux et
les revues. Le mal essentiel était, selon lui,
le suivant : disproportion énorme entre le nom-
bre des producteurs et celui des acheteurs ; les
vendeurs sont innombrables, en quelque sorte,
la puissance d'achat est concentrée en un petit
nombre de mains. Il faudrait, sinon retourner les
données du problème, du moins diminuer con-
sidérablement cette disproportion. Pour cela,
disait-il, les plus petites agences de vente de-
vraient entrer en relations avec les firmes prin-
cipales qui contrôlent les plantations en Orient;
elles se feraient absorber dans les conditions les
plus avantageuses : si le chiffre des unités qui
contrôlent la production était ramené de 100
environ à une dizaine, on arriverait à des résul-
tats analogues à ceux qu' on a obtenus dans
l'industrie du diamant.
Les Compagnies productrices devraient se
grouper selon leur situation géographique, ce
qui constituerait leur torce et mettrait fin aux
désavantages de la situation présente où un
grand nombre de petites Compagnies contrôlent
un grand nombre de toutes petites plantations.
C'est, on le voit, quelque chose d analogue à
la méthode de rationalisation ou d'organisation
scientifique de l'achat, de la vente, de la con-
sommation. M. James Faubain allait jusqu à
condamner tout amalgame de Compagnies dont
le capital est au-deuoua de £ 2 millions et la
superficie au-dessous de 50.000 actes.
Restaient les plantations indigènes. C'est là
qu'était le chiendent, si f ose m exprimer ainsi.
Car enfin, tout ce qu'on pouvait taire de ce
côté-là était subordonné à une condition préa-
lable : celle de l'entente absolue, complète
entre la Hollande et la Grande-Bretagne. Sans
cela, rien n"allait plus. Or, cela irait-il ? Pré-
cisément, dirait-on, cela pourrait aller si, au
lieu de s'en tenir à des mesures de restriction
qui n'ont pas eu pour conséquence la stabili-
sation des prix qu'on espérait, on y introduisait
des modifications telles que le Gouvernement
hollandais se trouvât engagé à ne plus refuser
bbstinément son adhésion. Cette adhésion pou-
vait être obtenue à. un système Stevenson revu
et corrigé. Et c'est dans ce sens qu'il fallait
interpréter la nouvelle. propagée par les jour-
naux, que les Gouvernements de Ceylan et de
la Malaisie avaient été invités à étudier le
mécanisme du système en vue des perfectionne-
ments qui paraîtraient devoir le rendre plus sûr
et plus efficace.
En somme, on le remarquait fort bien en
différentes études : nous étions en pleine pé-
riode de transition. L'entente s'établirait-elle,
puis la coopération entre les planteurs anglais
de Malaisie et de Ceylan, et ceux des Indes
Néerlandaises ? C'était le point principal. On
se demandait même si, au fond de tout cela, il
n'y avait pas une manœuvre du Gouvernement
anglais pour arriver à cette fin, et si la chute
des prix n'était pas aidée, afin de faire naître
dans l'esprit des planteurs des Indes Néerlan-
daises quelques craintes salutaires.
Or, une dépêche de Londres du 5 avril met
fin à toutes ces interprétations. Si ses termes
sont exacts, le premier ministre a annoncé à la
Chambre des Communes qu'à partir du 1er no-
vembre les restrictions relatives à t'exportation
du caoutchouc de la Malaisie et de Ceylan
seraient supprimées. Etonnement chez les uns ;
protestations véhémentes chez les autres. A
tous, M. Baldwin a déclaré que la discussion
aurait lieu au grand jour, et que chacun pour-
rait présenter tes abIues, Bien entendu, la
baisse s'est accentuée sur le marché de Lon-
dres ; déjà, à la suite de débats parlementaires
sur ce problème, les prix avaient été daminués,
et, en tout cas, on réclamait à cor et à cri
que, quelles que tussent les conclusions aux-
quelles on s' arretetatt, un délai fût accordé
avant la modification du régime de restriction
en vigueur. C était ce qu'on appelait la ques-
tion du préavis. Un escomptait que le préavis
serait de douze mois au moins. D'ici au l"r no-
vembre, cela fait un espace de sept mois à
peine. On devine les récriminations. A quoi
1 on réplique que c'était bien la date à laquelle
M. Baldwin avait annoncé qu'aurait lieu la
modihcation du plan Stevenson, quand il avait
été interrogé à ce propos pat la Kubber Trade
Association de Londres.
- - -- -- - - -
Par contre, les Etats-Unis, dont les besoins
probables en caoutchouc se rapprocheront, pour
1928, de 400.000 tonnes, alors que ceux de
l'Angleterre et de la France ne dépasseront pas
50 et 40.000 tonnes, ne cachent pas leur satis-
faction. Us émettent l'avis que le projet de loi
Newton, qui légalisera la formation des cartels
d importation destinés à combattre les mono-
poles étrangers, reste essentiel. Mais ils décla-
rent que si la suppression du système Stevenson
a pour résultat de stabiliser les prix des caout-
choucs, de façon que les planteurs aient une
rémunération convenable et que la sécurité soit
assez grande pour que les marchés à terme de-
viennent possibles, une des causes de désac-
cord entre les Etats-Unis et l'Angleterre sera
supprimée.
lelles sont les informations lancées dans la
presse. Le commerce du monde entier est inté-
ressé à cette importante question, et la France,
tributaire des marchés étrangers, doit aussi y
prêter l'attention la plus grande ; elle le doit
d'autant plus qu'elle a en Cochinchine des
plantations d'hévéas, tout à fait insuffisantes
pour la consommation de la métropole qui n' en
retire que le quart de ce qui lui est nécessaire,
mais qui sont appelées, nous en avons la plus
ferme espérance, au plus brillant avenir.
Mario JKoeemtean,
Sénateur de l'ilérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cotontee.
1 < ,.
eur retour.
» «♦« »
M. Paul Morand
a-t-il été en Afrique ?
Au fond de l'immeuble somptueux, la pe-
tite porte carrée a la discrétion d'une entrée
latérale de chapelle privilégiée; elle s'ouvre
et je pénètre dans le sanctuaire.
cc Monsieur Paul Morand ? »
L'ombre effacée d'un valet de chambre
stylé emporte ma carte. J'attends, auprès
des bouddahs muets, dans les bas-côtés som-
bres de ce vestibule-cathédrale dont la nef
se détache baignée dans un demi-jour d'égli-
se. Quelqu'un officie dans le chœur, voix
grave que rythment les claquements d'une
machine à écrire.
Plongée dans l'invisible, au fond d'un
fauteuil de velours noir, j'entends des voix
et j'attends le miracle de la Présence réelle.
J'ai heureusement une foi d'apôtre, ainsi
qu'aux pèlerins d'Emmaüs l'auréole lumi-
neuse me suffit qui annonce l'apparition du
maître.
Selon sa propre expression, M. Paul Mo-
rand vient de « pédaler sur les latitudes »
en baissant la tête aux courants d'air de ce
grand tournant qui s'appelle Dakar. Et pour
faire ce simple tour d'Afrique, il n'est pas
allé jusqu'aux « pôles prendre le virage à la
corde ». Il appelle cela du tourisme indo-
lent.
Mais l'A.O.F., cela fait partie de « Rien
que la terre n.
Que pense M. Paul Morand des vrais fo-
rêts équatoriales où le soleil ne pénètre que
par de larges baies de défrichements obte-
nues à coups de haches et de sabres d'aba-
tis?. Ces grands bois n'ont rien de com-
mun avec le Jardin d'Acclimatation d'Ex-
trême-Oiient qu'il nous dépeint, où il n'a
pas osé pourtant risquer ses pas « dans une
végétation tressée plus serrée qu'un panier »
et il l'avoue : « Ce n'est que de la route
qu'il a pu voir. de loin n les jets de bam-
bous bleus. et les bananiers à feuilles de
zinc verni et plié x. Un tigre harassé dor-
mait béatement au fond d'un ravin, que M.
Paul Morand se garda de réveiller en dépit
« de tous les Colt, Winchester, Browning et
Gastinne » dont regorgeaient ses bagages.
Par des récits authentiques de broussards,
nous savons que les fauves d'Afrique n'ont
pas encore atteint ce degré de civilité pué-
rile et honnête, que prête aux congénères
d'Extrême-Orient, le voyageur amateur des
trains bleus, du plus grand bar du monde
et des cocktails internationaux.
M. Paul Morand a-t-il été satisfait de l'in-
dustrie hôtelière d'Ouagadougou?
Il nous a déjà livré ses impressions sur
certain « confort anglais » à cinq cents
francs par jour « la chambre sale » avec une
jarre en guise de baignoire et un pot pour
s'asperger, « nourriture infréquentable n.
J'interprète donc selon la logique son mu-
tisme sur Grand-Bassam et Bingerville; sur
ces points de planète dépourvus des fastes
de l'Annam, les pensions de familles indi-
gènes et gouvernementales l'ont fait « igno-
blement revenir en arrière » jusqu'à Paris.
En résumé, les souvenirs africains ne sont
pas au point dans la valise littéraire de M.
Paul Morand et je respecte son silence di-
plomatique,
Il est inutile de lui poser la question sa-
cramentelle ;
« Maître, quels sont vos nouveaux projets
de voyager »
Je sais, que pour tromper la nostalgie de
l'espace que lui ont fait attraper « quinze
ans d'étranger », il ne reste plus a l'écrivain-
touriste « qu'à entrer à la Trappe, cette Lé-
gion étrangère de Dieu, et de chercher en
hauteur un infini que l'étendue ne peut plus
lui donner n.
JRf*rfe*Ma»«ac ..e.
LES GISEMENTS MINERAUX
DE LA COTE D'IYOIRE -
i
D'aàvcuns ont reproché à M.
Carde, le distingué gouverneur
général de - l'!t,O.F., - de ne pas
s'être frèàccufè de faire rechercher les ri-
chesses du sous-sol de la colonie ou tout au
moins de celles des colonies du groupe lais-
sant entrevoir des possibilités de ressources
minières. L'on se plaisait à citer en exem-
ple la Nigéria et la Gold Coast, où nos voi-
sins britanniques ont trouvé. dans V étain et
le manganèse des produits miniers de tout
premier ordre.
Mieux informés, ces détracteurs systéma-
tiques auraient su que, comme les Annales
Coloniales du 28 novembre 1927 r onl du
reste annoncé, AI, le gouverneur général
Carde a, depuis trois ans, organise la re-
cherche méthodique et progressive des gise-
mellts de minéraux avec l'aide éclairée je.
AI, Vadministrateur Henry l/rtbat, alors
directeur des services météorologiques et géo-
logiques de l'A.O.F.
Tant au Sénégal qu'au Soudan français,
en Guinée et à la Côte d'Ivoire, des ingé-
nieurs géologues se mirent donc en campa-
gne et nous possédons actuellement des ren-
seignements ou plus exactement des indices
sérieux sur les possibilités du Soudan et
de la Côte d'ivoire en tant que richesses
minières. 1
A la Côte d'Ivoire, M. l'ingénieur géo-
logue E. Aubert de la Rûe, licencié ès
sciences, a fait en 1925-1926 et en 1927-1928
deux campagnes de recherches minéralogt-
qtics qui lui ont permis de dresser une carte
des gisements de minéraux de cette colotrie,
que l'on peut se procurer à l'Agence Géné-
rale des Colonies ou chez larose, La clarté
de cette carte est telle qu'ott pourrait se pas-
ser d'un texte explicatif ; néanmoins, si
nous nous reportons aux rapports de M. E.
Aubert de la RlÎc, nous serons complètement
renseignés sur les espèces minérales nou-
velles et sur les gisements nouveaux d'espè.
ces déjà connues par les travaux de M.
Henry Hubert, analysés en leur temps dans
ce journal.
Le béryl ou émeraude, ici d'un bleu ver-
ddtre, se trouve dans de nombreux gisements
de pegmatite, qui est elle-même une roche
cristalline, granit à gros grains et mica
blanc, à Béoumi (Baoulé), à Issia et Go-
naté, dans le Ilaut-Sassandra, et dans les
falaises du littoral entre Monogaga et Po-
poko (Sassandra).
Signalons dans le granit monzonitique
de Toumodi, le sphène, élément ,,'¡crosi,n,.
pique de roche cristalline d'une couleur brun
canelle, les cristaux de staurodite, sur la
piste de Bandoli à Kinna (cercle de Bouna).
On en trouve en grande quantité près d' Is-
sia (cercle de Daloa), dans le Bas-Cavolly.
La tourmaline noire se trouve un peu
partout, entr'autres dans les quartz aurifè-
res de Kokumbo en cristaux aciculaircs.
Les fragments de tourmaline recueillis à
Amasué (Indiéné) ont tout à fait l'aspat
du charbon de bois. On croirait volontiers
se trouver en présence de restes végétaux
transformés en ,char bon. Ce n'est, hélas!
qu'ullc illusion.
La muscovite ou mica blanc est extrême-
me,tt- répandue dans les pegmatites de la
Côte d'Ivoire, soit au Baoulé, soit dans
l'Agnéby Près d'Aghoville, soit dans le
Ouorodougou près de Ségucla et soit surtout
dans le Bas-Cavally, à l'est de Petit-Pedro.
Le grenat almandin est à signaler. Mais
c'est surtout le quartz qui abonde en Côte
d'Ivoire ; sa minéralisation en or est, par
contre, seule intéressante. Cela nous conduit
à parler des filons aurifères du Bottdoukou,
jadis exploités, puis abandonnés. Très pru-
demment, M. E. Aubert de la Rûc estime
que l'or semble trop disséminé pour que son
exploitation industrielle soit rémunératrice.
Il a reconnu avec M. Rouy que, dans lis
filons de quartz aurifères de K poressou
(Kokumbo), l'or est combine au tellure et
au bismuth, et il pense qu'il doit en être
de même pour les filons aurifères des autres
gisements de la Côte d'Ivoire. Les pépites
d'or de la région de Bongouanou sont sou-
vent d'un jaune pâle qui semble indiquer
nue certaine teneur en argent.
Un échantillon de bauxite de Tombokro
(N'Zi Contoé) a donné 60,4 d'alumine.
Une simple étude des affleurements ne
peut donner un chiffre approximatif du ton-
nage des gisements de manganèse observés
surtout dans la région de Bondoukou, sur
la rive droite du Djéré, affluent de la
Bassia. le minerai est du psilomélanc don-
nant à l'analyse 77,6 de M" 0 2. Des
sondages seuls ou des tranchées, comme
alles du railu'ay de la Gold Coast, lItlS
fixeront sur la valeur des gisements de ce
précieux minerai. Il fil sera de même pour
les gisements de bitume d'Assinie.
Signalons, pour terminer, des gisements
d'argile assez nombreux et exploités pour la
fabrication des tuiles et des briques à Moo-
som (près de Grand-Bassam) par les mission-
naires, à Agncby par M. Paoli, à Aboisso et
à Gagnoa.
Les murs des cases sont blanchis avec le
kaohn provenant de l'altération de roc lu a
léltlspailliquu.
La Côte d'Ivoire semble donc présenter,
a priori, un certain intérêt au point de vue
minéralogiquc et des études entreprises par
le service géologique on peut conclure
qu'avec un outillage per fectionné et des
Crédits suffisants, des découvertes nou-
velles doubleront ou tripleront par les ri-
chesses du sous-sol celles déjà considérables
de la Forêt.
Kmeai Arawégatq,
Sénateur de la Marne,
Vice-président de la Commission des Douanes,
NOIR SURBI^ANC
M. Octave Homberg, candidat
1* : :
Contre l'honnête et respecté maire de Can-
nes, M. Capron, s'est dressée la candidature
de M. Octave Homberg dans cette belle cir-
conscription qui longe la Côte d'Azur par-
tant de la Corniche d'Or pour finir à la rive
droite du Var.
M. Capron, conseiller général et maire de
Cannes, veut être député, et M. Octavè-Hom-
berg a jeté son dévolu sur cette circonscrip-
tion.
D'où bataille.
M. Capron a osé déclarer :
Ce candidat (M. Octave Homberg) m'est
totalement inconnu et je me dois à moi-
mêmecomme à l'honneur de mes électeurs,
de maintenir ma candidature jusqu'au bout.
Ce à quoi le financier trop cité répond
dans VEclaireur de Nice (oh! symbole!) :
Quant à moi, l'atlittee effarouchée de M.
Capron me fait involontairement penser
(toute révérence gardée envers le beau vieil-
lard que reste le maire de Cannes) à ces
vieilles filles que personne ne songe à violer
et dont la pudeur s'alarme hors de propds.
le n'ai jamais songé pour ma part à atten-
ter à la vertu civique et à Vindépendance, de
M. Capron. Qu'il reste ou ne reste pas can-
didat, c'est uniquement son affaire.
M. Capron croit devoir ajouter que je lui
suis « totalement inconnu ». A vos lecteurs
de décider si c'est lui qui est vraiment peu au
courant ou si c'est moi qui grossis ma mo
dfste personnalité. Mais, peut-être, certains
trouveront-ils que quand on aspire à remplir.,
à Paris, un mandat de déPuté, sur le Plan
national, il y a des u ignorances totales"
qu'il est inopportun d'afficher) car elles ris-
queraient de justifier ce que d'autres disent :
à savoir qu'un certain âge n'est plus celui
de Vapprentissage.
Cette réplique est incommensurable, Le
vrai mérite est modeste. Nous excusons M.
Capron de ne pas connaître M. Octave Hom-
berg. Nous sommes persuadés que les élec-
teurs l'igncrent encore davantage. mettons
dans la proportion de 9.999 sur 10.000. ,
- Mais nous voulons, nous, contribuer à le
faire connaître.
Voici le tableau des enfants boursiers de
M. Octave Homberg.
D'abord, le nom des sociétés où sa baguette
de magicien Ó. opéré et opère encore.
Ensuite, le cours le plus haut de ces va-
leurs pendant !es trois dernières années.
M. Octave Homberg, qui est un grand
financier, a eu tout le loisir de vendre k
paquet d'actions qu'il possédait desdites so-
ciétés à ces cours astronomiques. Puisqu'il
est, ainsi qu'il l'affirme lui-même, un très
très grand financier, ce serait lui faire in-
jure que de douter qu'il n'ait vpéré de
la même façon sur les parts de fon-
dateur, avec cette différence que puisqu'il
avait fondé les sociétés, elies ne lui avaient
rien coûté. Il avait et il a encore là tout
bénéfice. C'est naturellement le cours maxi-
mum où les poires juteuses se sont précipi-
tées SUI les titres. Le cours le plus bas, c'est
celui auquel les malheureux acheteurs se sont
défaits de leur papier ou attendent..
La troisième colonne indique la position
de la valeur à la date du 4 avril dernier. Ce
n'est pas la semaine de Pâques qui a ap-
porté des modifications sensibles.
1926-1927-1928 Cours au
Plus haut Plus bas 4 avril 1928
Société Financière Française et Coloniale
(act. libérées) 3.750 2.240 2.745
Société Franco-Belge de Matériel de Che-
min de fer.,. 1.225 675 1.209
Société des Soieries F. Ducharnc :
Actions 1-350 687 1.290
1/10 de part 1.040 575 1.040
Etablissements Vautheret, Gros et Laforge :
Actions ",," 690 400 655
Parts 3-195 1.500 1.920
Société Rateau.,.,.,. 790 3*5^ «>°
Société Anonyme de Publications Périodiques 990 400 625
Manufacture Française de Tapis et Couver-
tures !.6ob 660 1. 5,;o
Compagnie Centrale d'Energie Electrique.. 2.330 601 1.950
Société Algérienne d'Eclairage et de Force.. 720 351 7ot
Crédit Foncier de l'Indochine :
Actions 975 500 6R7
Parts 10.100 4450 0.150
Société des Caoutchoucs de l'Indochine :
Actions 2.800 1.575 1-725
Parts 11.300 4.500 5.000
Société Indochinoise des Cultures Tropicales
Actions 735 228 264
Parts 13-900 4.500 5.250
Société des Sucreries et Raffineries de l'In-
dochine :
Actions 780 lia '75
Parts 1.430 580 675
Société Anonyme Industrielle du Bas-Ogooué 55° 301 360
Société Cotonnière de Saigon : 8
Actions 975 261 65
Parts 9.7oo 3-27° 3-865
Société Française d'Entreprises de Dragages ..f.. 6
et de Travaux Publics !« ^° 896 1. 5°
Société Nouvelle des Phosphates du Tonkin. 890 517 561
Société Anonyme de Chalandage et Remor.
quage de l'Indochine",.,.,.. 5°5 275 30U
Société des Salines de Djibouti et de Mada-
gascar 7'5 32° 700
Société des Minerais de la Grande Ile :
Actions .,.",. 312 160 232
Parts 5.350 2.750 3.725
Nous n'insisterons pas.
M. Capron saura, grâce aux Annales Co-
loniales, quelle est rœuvre de M. Octave
Homberg,
Elle compte beaucoup d'aller et retour.
M. Octave Homberg apprciulra-t-il le 22
avril prochain ce qu'est le voyage Paris-Can-
nes et retour ?
JL 'A IMS élu -
Dépêches de l'Indochine
Election au Conseil Supérieur
Un arrêté du Résident supérieur du
Cambodge en date du 11 avril, proclame
t'lu M. lspinet, comme membre du Conseil
supérieur des Colonies.
Saïgon-Paris
Le Résident de Ballambang la'" savoir
que l'auto faisant le raid Safgon-Paris, pilo-
tée par Vairat et Abadie est passée à Siso-
phon le il avril à 6 h. 30.
(Indopacili.)
Duverne et Lannes à Saïgon
Les automobilistes Duverne et Lannes
sont arrivés à Saigon dans la soirée de
mardi.
-
Importation des vins
en Indochine
1'1
L'Indochine qui avait importé, pendant le
premier semestre 1926, 42.782 hectolitres de
vins ordinaires (contre 33.680 en 1925) n'en
a plus importé que 38.934 hectolitres en
1927
A part 325 hectolitres, le tout vient de
France et comprend: 36.676 hectolitres de
vins de 12 degrés et au-dessous en futailles,
et 1.277 en bouteilles; 920 hectolitres de vins
de plus de 120 en futailles et 62 en bouteilles.
La Cochinchine a absorbé 22.826 hectoli-
tres, le Tonkin 13-904, t'Annam - 2.051 et le
Cambodge 153 hectolitres.
L'importation des vins de liqueur est en
progrès : 3.542 hectolitres contre 3.023 pen-
dant le premier semestre de 1926, mais les
vins mousseux ont baissé de 2.578 à 2.113
hectolitres de vins en liqueur.
Les entrées d'eaux-de-vie fines de vin ont
baissé de 2.753 à 2.018 hectolitres, mais celles
des liqueurs ont monté de 2.018 à 2.400 hec-
tolittes.
Dans l'ensemble, la consommation de 1927
est inférieure à celle de 1926 ; la principale
raison en est sans doute la baisse de la pias-
tre qui a diminué le pouvoir d'achat chez les
indignes.
LA LÉPRE
On estime à 4 millions le nombre de lépreux
à soigner dans le monde. 416.000 se trouvent,
selon le rapport de la « Leprosy Relief Asso-
siation » de Londres, dans les colonies an-
glaises. Mais, une cure permettant la guérison
de la lèpre vient d'être tentée avec succès. Et
le même organisme anglais ose prédire une vic-
toire complète, en moins de dix ans, sur le ter-
rible fléau.
La base de cette cure est l'huile de chal-
moogra (hydnocarpus cutelmclica). Elle pro-
vient d'un arbre qu'on a l'intention de plan-
ter dans toutes les régions où existent des lé-
preux.
Le traitement en question, plus effectif sur
les victimes prises au début de leur maladie,
en guérit 100 Dans les cas avancés, il gué-
rit généralement de 20 à 30 <> des malades.
En général, le traitement dure de six mois à
un an.
Déjà, des milliers de victimes se sont réu-
nies pour être traitées dans certaines régions
des Indes et de l'Afrique. Espérons que les
soins actifs qu'on leur donne d'ores et déjà em-
pêcheront tout cas de lèpre de devenir infec-
tieux, en attendant que la disparition complète
de l honible maladie soit un fait.
DBPART
Sur le paquebot Leconte-de- l'Isle, courrier
de l'Océan Indien, qui vient de quitter Mar-
seille, ont pris passage M. Berthier, Gouver-
neur des Colonies, qui va rejoindre son poste
de Secrétaire Général auprès de M. Olivier,
Gouverneur Général de Madagascar, et M.
Pechmarty, administrateur, qui fut maire de
Tananarive.
==t
LIRE EN SECONDE PAGE
L'AVIATION COT,ON lAL
CINEMA COLONIAL
LOIS, DECRETS ET ARIIETES
Le commerce général
de l'A. O. F. en 1927
«♦«
D après les chiffres provisoires actuellement
connus, la valeur des échanges commerciaux
de l'Afrique Occidentale française, pendant
l'année 1927, s'est élevée à 2.532.894.411
francs, non compris la Haute- Volta, le Niger
et la Mauritanie dont les résultais ne sont pas
encore parvenus.
L'ensemble du mouvement commercial des
cinq autres colonies du groupe donne les chiffres
suivants :
Importations exportations
Sénégal. 809 435.156 739.215.806
Guinée ) 00.3%. 556 73.702.870
Côte d'iv. 193.305.193 235.467.066
Dahomey 159023.671 135.517.357
Soudan 85.724.473 1.106.261
Totaux 1.347.885.049 1.185 009.362
Total
Sénégal. , , 1.548 650-964
Guinée. , , , , , , , , 174.099-426
Côte d' Ivoire 428-772-259
Dahomey .,. 294.541.028
Soudan 86.830.734
Total 2.532.894.411
Comparés aux résultats enregistrés en 1926,
pour les mêmes colonies, ces chiflres présentent
une régression de 169.683.807 francs aux im-
portations et de 180.430^027 francs aux expor-
tations, soit, dans 1 ensemble, une moins-value
de 350. II 3.834 francs. Cette différence est
duc, en ce qui concerne les importations, non
à une diminution de tonnage des entrées, mais
à la baisse sensible des prix qui s est manifes-
tée en 1927 sur la plupart des articles manu-
facturés, notamment sur les tissus de coton qui
représentent à eux seuls une valeur de 300 mil-
lions, en chiffres ronds, toit plus du cinquième
des importations totales.
D autre part, la récolte déficitaire d'arachi-
des de 1926 a amené dans les exportations de
ces graines, en 1927, une diminution de
83.000 tonnes sur les sorties de r année précé-
dente. Par contre, les exportations de bois
d'ébénisterie et de bois commun sont, en 1927,
en augmentation de 30.000 stères sur l' année
précédente, et celles de cacao ont atteint 9.840
tonnes contre 6.866 tonnes.
La part de la France dans les importations
reçues par les colonies en question est de
57,9%, celle des colonies françaises de 2,1 ',V
et celle de l'étranger 40 Par ailleurs,
58,3 des sorties de l'A.O.V. ont été expor-
tées sur la France qui donne pour le commerce
total une moyenne de 58. l'" pour la France,
1,3 pour les colonies françaises, et 40.6
pour l'étranger.
Enfin, la balance commerciale de l'année
1927 accuse, pour les cinq colonies sus-visées,
53,2 aux importations et 46.8 '\, aux expor-
tations.
--4+..-
Le mouvement commercial
du Dahomey
l'
Le mouvement commercial du Dahomey
s est élevé, pendant le mois de décembre 1927,
r 26.794.937 francs, dont 17.464.272 francs
aux importations et 9.330.665 fr. aux expor-
tations.
Ces chiffres portent à 294.356.599 francs la
valeur d échanges commerciaux de la colonie
pour l'année 1927 ; sur ce total, 158.862.542
Irancs représentent les marchandises importées
et 135.494.057 francs les produits exportés.
Pendant l'année 1926, le mouvement commer-
cial de la colonie avait été de 368.466.974 Ir,
dont 186.765.821 francs à l'entrée et 181 mil-
lions 701.153 francs à la sortie.
Parmi les- principaux articles importés pen-
dant le mois de décembre 1927, on peut citer:
les tissus de coton, 1 11 tonnes ; les huiles de
pétrole et essences, 236 tonnes ; les sels, 271
tonnes ; les tabacs en feuilles, 53 t. ; les vins
ordinaires, 484 hectolitres ; les alcools et eaux-
de-vie, 1.403 hectolitres.
Les chiflres des exportations des principaux
produits du crû durant le même mois ont etc
les suivants : amandes de palme, 2.988 tonnes ;
huile de palme, 708 t. ; amandes de karité.
41 t. ; kapok, 31 t. ; graines de ricin. 26 t. ;
beurre de karité, 8 t. ; coprah. 1 tonne.
Pour 1 ensemble de 1 année 1927, on cons-
tate des augmentations sur l'année précédente
pour les exportations ci-apres : amandes de pal-
me, 47.635 t. (contre 41.498 t. en 1926) ;
graines de ricin. 498 t. (contre 403 t.) ; kapok,
166 t. (contre 78 t.) ; coprah, 84 t. (contre 81
tonnes) ; cacao, 32 t. (contre 29 t.). Par contre,
sont en diminution : l'huile de palme, 15.142
tonnes (contre 17.925 t. en 1926) ; les amandes
de karité, 408 t. (contre 628 t.) ; le coton, 726
tonnes (contre 1.024 t.) ; le beurre de karité,
48 tonnes (contre 92 tonnes).
Le cours moyen local des principaux produits
du cru du Dahomey pendant le mois de dé-
cembre a été le suivant : amandes de palme,
190 francs les 100 kilos ; huile de palme, 300
francs les 100 kilos ; coprah, 220 fr. les 100
kilos ; coton en fIhrcs, 250 fr. les 50 kilos ;
kapok, 6 fr. le kilo.
.- ^4* –-
On manque de logements
à Madagascar
,4,
L un des principaux désagréments avec k
quels doivent compter les personnes et surtout
les ménages qui viennent s'installer dans les
centres importants de Madagascar. tels que
tananarive. Tamatavc. Majunga, Diégo-Sua-
rez, etc., cest la rareté des logements et, par
surcroît, le prix élevé des loyrrs.
Dans ces localités où le cnilîre de la popu-
lation européenne augmente chaque année, non
du fait de la natalité, mais de l'apport venu de
tx numéro lso gentimis
SAMEDI SOIR, 14 AVRIL 1928
»ua&L om$Tlolto
Rédaction & Administration :
M, tti MMiator
PARIS un "r
itl iril a LOUVIVB l»4l
- RICHKLIIUIMI
Les Anna/es Coloniales
tas MMMMMM et fMtMMt Mttt reçues m
bure- du (oumal.
Dirkctkurs 1 Mareel RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
roui la crttclet publiai dans notre tournai ne peuvent
être reproduite qu'en citant les ABIAU* COLONIALES.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustrd:
U» u • lioU I )Uk
franOi et
Colonie. 120. 81 » IS >
Étranger.. 180 » 100 > M »
On s'abonne sans fftI8 4AM
tous les bureau de port*.
CAOUTCHOUC
1.1
Jeudi, en quelques lignes, Marcel Ruedel
donnait son opinion ici meme sur le maintien
ou 1 aoandon du plan btevenson.
Moi-meme, j ai plus d une (ois, à cette
même place, examine les conséquences, pour
le marché du caoutchouc, des restrictions im-
posees par ce pian. « Imposées » est une façon
de parler ou d écrue. En tait, les planteurs des
colonies néerlandaises n ont jamais accepté le
système ; ceux de Malaisie s y sont soustraits
en fraudant le mieux qu ils ont pu ; ils ont,
d'autre part, en IWÏ, écoulé un nombre consi-
dérable des « nomsed coupons », c est-à-dire
des bons d' exportation attribués aux sociétés
jusqu'à concurrence de leur part et qu elles
sont autorisées à utiliser à leur fantaisie.
D'autre part, les procédés de régénération
du caoutchouc ont pris de plus en plus d im-
portance. En 1926, la consommation du caout-
chouc régénéré atteignait 164.000 tonnes; elle
atteint 190.000 tonnes en t927.
Parallèlement, les procédés d'exploitation se
sont améliorés. Eii Lxtrême-Orient, on a ob-
tenu des résultats remarquables du greffage de
jeunes arbres au moyen de grettes provenant
d'arbres-mères dont la production a été révélée,
par la science, comme infiniment supérieure à
celle des arbres qu on rencontrait jusqu'ici dans
le plus grand nombre de plantations. C est la
méthode du « budgraiting ». On prétend qu au
lieu des 460 kilos à 1 hectare, tournis en
moyenne par les plantations européennes, on
arrive à 5/0 kilos à l'hectare et même davan-
tage.
bref, supériorité de l'offre sur la demande,
de la production sur la consommation, augmen-
tation des stocks (49.000 tonnes à Londres au
commencement de 1927, 67.000 tonnes vert le
milieu de l'année, 62.000 tonnes fin août.
69.000 en novembre, 66.000 fin décembre),
baisse des prix, ou, pour mieux dire, arrêt de
la hausse escomptée, et, en 1927, retour aux
prix de 1923.
Ainsi, comme je l' ai déjà montré, s'expli-
quent les reproches adressés en Angleterre
même, au plan btevenson ; on ne prononce pas
le mot de u faillite », mais c'est tout juste.
On ne se gêne pas pour déclarer que les espé-
rances qu'il avait fait naître ont été suivies de
trop de déceptions. Suppressions, écrivent les
uns; remaniements, écrivent les autres; contr&te
plus efficace, réclame celui-ci ; organisation
plus méthodique des producteurs eux-mêmes,
réclame celui-là.
A r assemblée de l' Amalgamated Finance,
M. James Faubain a présenté un certain nom-
bre d'idées, reproduites dans les journaux et
les revues. Le mal essentiel était, selon lui,
le suivant : disproportion énorme entre le nom-
bre des producteurs et celui des acheteurs ; les
vendeurs sont innombrables, en quelque sorte,
la puissance d'achat est concentrée en un petit
nombre de mains. Il faudrait, sinon retourner les
données du problème, du moins diminuer con-
sidérablement cette disproportion. Pour cela,
disait-il, les plus petites agences de vente de-
vraient entrer en relations avec les firmes prin-
cipales qui contrôlent les plantations en Orient;
elles se feraient absorber dans les conditions les
plus avantageuses : si le chiffre des unités qui
contrôlent la production était ramené de 100
environ à une dizaine, on arriverait à des résul-
tats analogues à ceux qu' on a obtenus dans
l'industrie du diamant.
Les Compagnies productrices devraient se
grouper selon leur situation géographique, ce
qui constituerait leur torce et mettrait fin aux
désavantages de la situation présente où un
grand nombre de petites Compagnies contrôlent
un grand nombre de toutes petites plantations.
C'est, on le voit, quelque chose d analogue à
la méthode de rationalisation ou d'organisation
scientifique de l'achat, de la vente, de la con-
sommation. M. James Faubain allait jusqu à
condamner tout amalgame de Compagnies dont
le capital est au-deuoua de £ 2 millions et la
superficie au-dessous de 50.000 actes.
Restaient les plantations indigènes. C'est là
qu'était le chiendent, si f ose m exprimer ainsi.
Car enfin, tout ce qu'on pouvait taire de ce
côté-là était subordonné à une condition préa-
lable : celle de l'entente absolue, complète
entre la Hollande et la Grande-Bretagne. Sans
cela, rien n"allait plus. Or, cela irait-il ? Pré-
cisément, dirait-on, cela pourrait aller si, au
lieu de s'en tenir à des mesures de restriction
qui n'ont pas eu pour conséquence la stabili-
sation des prix qu'on espérait, on y introduisait
des modifications telles que le Gouvernement
hollandais se trouvât engagé à ne plus refuser
bbstinément son adhésion. Cette adhésion pou-
vait être obtenue à. un système Stevenson revu
et corrigé. Et c'est dans ce sens qu'il fallait
interpréter la nouvelle. propagée par les jour-
naux, que les Gouvernements de Ceylan et de
la Malaisie avaient été invités à étudier le
mécanisme du système en vue des perfectionne-
ments qui paraîtraient devoir le rendre plus sûr
et plus efficace.
En somme, on le remarquait fort bien en
différentes études : nous étions en pleine pé-
riode de transition. L'entente s'établirait-elle,
puis la coopération entre les planteurs anglais
de Malaisie et de Ceylan, et ceux des Indes
Néerlandaises ? C'était le point principal. On
se demandait même si, au fond de tout cela, il
n'y avait pas une manœuvre du Gouvernement
anglais pour arriver à cette fin, et si la chute
des prix n'était pas aidée, afin de faire naître
dans l'esprit des planteurs des Indes Néerlan-
daises quelques craintes salutaires.
Or, une dépêche de Londres du 5 avril met
fin à toutes ces interprétations. Si ses termes
sont exacts, le premier ministre a annoncé à la
Chambre des Communes qu'à partir du 1er no-
vembre les restrictions relatives à t'exportation
du caoutchouc de la Malaisie et de Ceylan
seraient supprimées. Etonnement chez les uns ;
protestations véhémentes chez les autres. A
tous, M. Baldwin a déclaré que la discussion
aurait lieu au grand jour, et que chacun pour-
rait présenter tes abIues, Bien entendu, la
baisse s'est accentuée sur le marché de Lon-
dres ; déjà, à la suite de débats parlementaires
sur ce problème, les prix avaient été daminués,
et, en tout cas, on réclamait à cor et à cri
que, quelles que tussent les conclusions aux-
quelles on s' arretetatt, un délai fût accordé
avant la modification du régime de restriction
en vigueur. C était ce qu'on appelait la ques-
tion du préavis. Un escomptait que le préavis
serait de douze mois au moins. D'ici au l"r no-
vembre, cela fait un espace de sept mois à
peine. On devine les récriminations. A quoi
1 on réplique que c'était bien la date à laquelle
M. Baldwin avait annoncé qu'aurait lieu la
modihcation du plan Stevenson, quand il avait
été interrogé à ce propos pat la Kubber Trade
Association de Londres.
- - -- -- - - -
Par contre, les Etats-Unis, dont les besoins
probables en caoutchouc se rapprocheront, pour
1928, de 400.000 tonnes, alors que ceux de
l'Angleterre et de la France ne dépasseront pas
50 et 40.000 tonnes, ne cachent pas leur satis-
faction. Us émettent l'avis que le projet de loi
Newton, qui légalisera la formation des cartels
d importation destinés à combattre les mono-
poles étrangers, reste essentiel. Mais ils décla-
rent que si la suppression du système Stevenson
a pour résultat de stabiliser les prix des caout-
choucs, de façon que les planteurs aient une
rémunération convenable et que la sécurité soit
assez grande pour que les marchés à terme de-
viennent possibles, une des causes de désac-
cord entre les Etats-Unis et l'Angleterre sera
supprimée.
lelles sont les informations lancées dans la
presse. Le commerce du monde entier est inté-
ressé à cette importante question, et la France,
tributaire des marchés étrangers, doit aussi y
prêter l'attention la plus grande ; elle le doit
d'autant plus qu'elle a en Cochinchine des
plantations d'hévéas, tout à fait insuffisantes
pour la consommation de la métropole qui n' en
retire que le quart de ce qui lui est nécessaire,
mais qui sont appelées, nous en avons la plus
ferme espérance, au plus brillant avenir.
Mario JKoeemtean,
Sénateur de l'ilérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cotontee.
1 < ,.
eur retour.
» «♦« »
M. Paul Morand
a-t-il été en Afrique ?
Au fond de l'immeuble somptueux, la pe-
tite porte carrée a la discrétion d'une entrée
latérale de chapelle privilégiée; elle s'ouvre
et je pénètre dans le sanctuaire.
cc Monsieur Paul Morand ? »
L'ombre effacée d'un valet de chambre
stylé emporte ma carte. J'attends, auprès
des bouddahs muets, dans les bas-côtés som-
bres de ce vestibule-cathédrale dont la nef
se détache baignée dans un demi-jour d'égli-
se. Quelqu'un officie dans le chœur, voix
grave que rythment les claquements d'une
machine à écrire.
Plongée dans l'invisible, au fond d'un
fauteuil de velours noir, j'entends des voix
et j'attends le miracle de la Présence réelle.
J'ai heureusement une foi d'apôtre, ainsi
qu'aux pèlerins d'Emmaüs l'auréole lumi-
neuse me suffit qui annonce l'apparition du
maître.
Selon sa propre expression, M. Paul Mo-
rand vient de « pédaler sur les latitudes »
en baissant la tête aux courants d'air de ce
grand tournant qui s'appelle Dakar. Et pour
faire ce simple tour d'Afrique, il n'est pas
allé jusqu'aux « pôles prendre le virage à la
corde ». Il appelle cela du tourisme indo-
lent.
Mais l'A.O.F., cela fait partie de « Rien
que la terre n.
Que pense M. Paul Morand des vrais fo-
rêts équatoriales où le soleil ne pénètre que
par de larges baies de défrichements obte-
nues à coups de haches et de sabres d'aba-
tis?. Ces grands bois n'ont rien de com-
mun avec le Jardin d'Acclimatation d'Ex-
trême-Oiient qu'il nous dépeint, où il n'a
pas osé pourtant risquer ses pas « dans une
végétation tressée plus serrée qu'un panier »
et il l'avoue : « Ce n'est que de la route
qu'il a pu voir. de loin n les jets de bam-
bous bleus. et les bananiers à feuilles de
zinc verni et plié x. Un tigre harassé dor-
mait béatement au fond d'un ravin, que M.
Paul Morand se garda de réveiller en dépit
« de tous les Colt, Winchester, Browning et
Gastinne » dont regorgeaient ses bagages.
Par des récits authentiques de broussards,
nous savons que les fauves d'Afrique n'ont
pas encore atteint ce degré de civilité pué-
rile et honnête, que prête aux congénères
d'Extrême-Orient, le voyageur amateur des
trains bleus, du plus grand bar du monde
et des cocktails internationaux.
M. Paul Morand a-t-il été satisfait de l'in-
dustrie hôtelière d'Ouagadougou?
Il nous a déjà livré ses impressions sur
certain « confort anglais » à cinq cents
francs par jour « la chambre sale » avec une
jarre en guise de baignoire et un pot pour
s'asperger, « nourriture infréquentable n.
J'interprète donc selon la logique son mu-
tisme sur Grand-Bassam et Bingerville; sur
ces points de planète dépourvus des fastes
de l'Annam, les pensions de familles indi-
gènes et gouvernementales l'ont fait « igno-
blement revenir en arrière » jusqu'à Paris.
En résumé, les souvenirs africains ne sont
pas au point dans la valise littéraire de M.
Paul Morand et je respecte son silence di-
plomatique,
Il est inutile de lui poser la question sa-
cramentelle ;
« Maître, quels sont vos nouveaux projets
de voyager »
Je sais, que pour tromper la nostalgie de
l'espace que lui ont fait attraper « quinze
ans d'étranger », il ne reste plus a l'écrivain-
touriste « qu'à entrer à la Trappe, cette Lé-
gion étrangère de Dieu, et de chercher en
hauteur un infini que l'étendue ne peut plus
lui donner n.
JRf*rfe*Ma»«ac ..e.
LES GISEMENTS MINERAUX
DE LA COTE D'IYOIRE -
i
D'aàvcuns ont reproché à M.
Carde, le distingué gouverneur
général de - l'!t,O.F., - de ne pas
s'être frèàccufè de faire rechercher les ri-
chesses du sous-sol de la colonie ou tout au
moins de celles des colonies du groupe lais-
sant entrevoir des possibilités de ressources
minières. L'on se plaisait à citer en exem-
ple la Nigéria et la Gold Coast, où nos voi-
sins britanniques ont trouvé. dans V étain et
le manganèse des produits miniers de tout
premier ordre.
Mieux informés, ces détracteurs systéma-
tiques auraient su que, comme les Annales
Coloniales du 28 novembre 1927 r onl du
reste annoncé, AI, le gouverneur général
Carde a, depuis trois ans, organise la re-
cherche méthodique et progressive des gise-
mellts de minéraux avec l'aide éclairée je.
AI, Vadministrateur Henry l/rtbat, alors
directeur des services météorologiques et géo-
logiques de l'A.O.F.
Tant au Sénégal qu'au Soudan français,
en Guinée et à la Côte d'Ivoire, des ingé-
nieurs géologues se mirent donc en campa-
gne et nous possédons actuellement des ren-
seignements ou plus exactement des indices
sérieux sur les possibilités du Soudan et
de la Côte d'ivoire en tant que richesses
minières. 1
A la Côte d'Ivoire, M. l'ingénieur géo-
logue E. Aubert de la Rûe, licencié ès
sciences, a fait en 1925-1926 et en 1927-1928
deux campagnes de recherches minéralogt-
qtics qui lui ont permis de dresser une carte
des gisements de minéraux de cette colotrie,
que l'on peut se procurer à l'Agence Géné-
rale des Colonies ou chez larose, La clarté
de cette carte est telle qu'ott pourrait se pas-
ser d'un texte explicatif ; néanmoins, si
nous nous reportons aux rapports de M. E.
Aubert de la RlÎc, nous serons complètement
renseignés sur les espèces minérales nou-
velles et sur les gisements nouveaux d'espè.
ces déjà connues par les travaux de M.
Henry Hubert, analysés en leur temps dans
ce journal.
Le béryl ou émeraude, ici d'un bleu ver-
ddtre, se trouve dans de nombreux gisements
de pegmatite, qui est elle-même une roche
cristalline, granit à gros grains et mica
blanc, à Béoumi (Baoulé), à Issia et Go-
naté, dans le Ilaut-Sassandra, et dans les
falaises du littoral entre Monogaga et Po-
poko (Sassandra).
Signalons dans le granit monzonitique
de Toumodi, le sphène, élément ,,'¡crosi,n,.
pique de roche cristalline d'une couleur brun
canelle, les cristaux de staurodite, sur la
piste de Bandoli à Kinna (cercle de Bouna).
On en trouve en grande quantité près d' Is-
sia (cercle de Daloa), dans le Bas-Cavolly.
La tourmaline noire se trouve un peu
partout, entr'autres dans les quartz aurifè-
res de Kokumbo en cristaux aciculaircs.
Les fragments de tourmaline recueillis à
Amasué (Indiéné) ont tout à fait l'aspat
du charbon de bois. On croirait volontiers
se trouver en présence de restes végétaux
transformés en ,char bon. Ce n'est, hélas!
qu'ullc illusion.
La muscovite ou mica blanc est extrême-
me,tt- répandue dans les pegmatites de la
Côte d'Ivoire, soit au Baoulé, soit dans
l'Agnéby Près d'Aghoville, soit dans le
Ouorodougou près de Ségucla et soit surtout
dans le Bas-Cavally, à l'est de Petit-Pedro.
Le grenat almandin est à signaler. Mais
c'est surtout le quartz qui abonde en Côte
d'Ivoire ; sa minéralisation en or est, par
contre, seule intéressante. Cela nous conduit
à parler des filons aurifères du Bottdoukou,
jadis exploités, puis abandonnés. Très pru-
demment, M. E. Aubert de la Rûc estime
que l'or semble trop disséminé pour que son
exploitation industrielle soit rémunératrice.
Il a reconnu avec M. Rouy que, dans lis
filons de quartz aurifères de K poressou
(Kokumbo), l'or est combine au tellure et
au bismuth, et il pense qu'il doit en être
de même pour les filons aurifères des autres
gisements de la Côte d'Ivoire. Les pépites
d'or de la région de Bongouanou sont sou-
vent d'un jaune pâle qui semble indiquer
nue certaine teneur en argent.
Un échantillon de bauxite de Tombokro
(N'Zi Contoé) a donné 60,4 d'alumine.
Une simple étude des affleurements ne
peut donner un chiffre approximatif du ton-
nage des gisements de manganèse observés
surtout dans la région de Bondoukou, sur
la rive droite du Djéré, affluent de la
Bassia. le minerai est du psilomélanc don-
nant à l'analyse 77,6 de M" 0 2. Des
sondages seuls ou des tranchées, comme
alles du railu'ay de la Gold Coast, lItlS
fixeront sur la valeur des gisements de ce
précieux minerai. Il fil sera de même pour
les gisements de bitume d'Assinie.
Signalons, pour terminer, des gisements
d'argile assez nombreux et exploités pour la
fabrication des tuiles et des briques à Moo-
som (près de Grand-Bassam) par les mission-
naires, à Agncby par M. Paoli, à Aboisso et
à Gagnoa.
Les murs des cases sont blanchis avec le
kaohn provenant de l'altération de roc lu a
léltlspailliquu.
La Côte d'Ivoire semble donc présenter,
a priori, un certain intérêt au point de vue
minéralogiquc et des études entreprises par
le service géologique on peut conclure
qu'avec un outillage per fectionné et des
Crédits suffisants, des découvertes nou-
velles doubleront ou tripleront par les ri-
chesses du sous-sol celles déjà considérables
de la Forêt.
Kmeai Arawégatq,
Sénateur de la Marne,
Vice-président de la Commission des Douanes,
NOIR SURBI^ANC
M. Octave Homberg, candidat
1* : :
Contre l'honnête et respecté maire de Can-
nes, M. Capron, s'est dressée la candidature
de M. Octave Homberg dans cette belle cir-
conscription qui longe la Côte d'Azur par-
tant de la Corniche d'Or pour finir à la rive
droite du Var.
M. Capron, conseiller général et maire de
Cannes, veut être député, et M. Octavè-Hom-
berg a jeté son dévolu sur cette circonscrip-
tion.
D'où bataille.
M. Capron a osé déclarer :
Ce candidat (M. Octave Homberg) m'est
totalement inconnu et je me dois à moi-
mêmecomme à l'honneur de mes électeurs,
de maintenir ma candidature jusqu'au bout.
Ce à quoi le financier trop cité répond
dans VEclaireur de Nice (oh! symbole!) :
Quant à moi, l'atlittee effarouchée de M.
Capron me fait involontairement penser
(toute révérence gardée envers le beau vieil-
lard que reste le maire de Cannes) à ces
vieilles filles que personne ne songe à violer
et dont la pudeur s'alarme hors de propds.
le n'ai jamais songé pour ma part à atten-
ter à la vertu civique et à Vindépendance, de
M. Capron. Qu'il reste ou ne reste pas can-
didat, c'est uniquement son affaire.
M. Capron croit devoir ajouter que je lui
suis « totalement inconnu ». A vos lecteurs
de décider si c'est lui qui est vraiment peu au
courant ou si c'est moi qui grossis ma mo
dfste personnalité. Mais, peut-être, certains
trouveront-ils que quand on aspire à remplir.,
à Paris, un mandat de déPuté, sur le Plan
national, il y a des u ignorances totales"
qu'il est inopportun d'afficher) car elles ris-
queraient de justifier ce que d'autres disent :
à savoir qu'un certain âge n'est plus celui
de Vapprentissage.
Cette réplique est incommensurable, Le
vrai mérite est modeste. Nous excusons M.
Capron de ne pas connaître M. Octave Hom-
berg. Nous sommes persuadés que les élec-
teurs l'igncrent encore davantage. mettons
dans la proportion de 9.999 sur 10.000. ,
- Mais nous voulons, nous, contribuer à le
faire connaître.
Voici le tableau des enfants boursiers de
M. Octave Homberg.
D'abord, le nom des sociétés où sa baguette
de magicien Ó. opéré et opère encore.
Ensuite, le cours le plus haut de ces va-
leurs pendant !es trois dernières années.
M. Octave Homberg, qui est un grand
financier, a eu tout le loisir de vendre k
paquet d'actions qu'il possédait desdites so-
ciétés à ces cours astronomiques. Puisqu'il
est, ainsi qu'il l'affirme lui-même, un très
très grand financier, ce serait lui faire in-
jure que de douter qu'il n'ait vpéré de
la même façon sur les parts de fon-
dateur, avec cette différence que puisqu'il
avait fondé les sociétés, elies ne lui avaient
rien coûté. Il avait et il a encore là tout
bénéfice. C'est naturellement le cours maxi-
mum où les poires juteuses se sont précipi-
tées SUI les titres. Le cours le plus bas, c'est
celui auquel les malheureux acheteurs se sont
défaits de leur papier ou attendent..
La troisième colonne indique la position
de la valeur à la date du 4 avril dernier. Ce
n'est pas la semaine de Pâques qui a ap-
porté des modifications sensibles.
1926-1927-1928 Cours au
Plus haut Plus bas 4 avril 1928
Société Financière Française et Coloniale
(act. libérées) 3.750 2.240 2.745
Société Franco-Belge de Matériel de Che-
min de fer.,. 1.225 675 1.209
Société des Soieries F. Ducharnc :
Actions 1-350 687 1.290
1/10 de part 1.040 575 1.040
Etablissements Vautheret, Gros et Laforge :
Actions ",," 690 400 655
Parts 3-195 1.500 1.920
Société Rateau.,.,.,. 790 3*5^ «>°
Société Anonyme de Publications Périodiques 990 400 625
Manufacture Française de Tapis et Couver-
tures !.6ob 660 1. 5,;o
Compagnie Centrale d'Energie Electrique.. 2.330 601 1.950
Société Algérienne d'Eclairage et de Force.. 720 351 7ot
Crédit Foncier de l'Indochine :
Actions 975 500 6R7
Parts 10.100 4450 0.150
Société des Caoutchoucs de l'Indochine :
Actions 2.800 1.575 1-725
Parts 11.300 4.500 5.000
Société Indochinoise des Cultures Tropicales
Actions 735 228 264
Parts 13-900 4.500 5.250
Société des Sucreries et Raffineries de l'In-
dochine :
Actions 780 lia '75
Parts 1.430 580 675
Société Anonyme Industrielle du Bas-Ogooué 55° 301 360
Société Cotonnière de Saigon : 8
Actions 975 261 65
Parts 9.7oo 3-27° 3-865
Société Française d'Entreprises de Dragages ..f.. 6
et de Travaux Publics !« ^° 896 1. 5°
Société Nouvelle des Phosphates du Tonkin. 890 517 561
Société Anonyme de Chalandage et Remor.
quage de l'Indochine",.,.,.. 5°5 275 30U
Société des Salines de Djibouti et de Mada-
gascar 7'5 32° 700
Société des Minerais de la Grande Ile :
Actions .,.",. 312 160 232
Parts 5.350 2.750 3.725
Nous n'insisterons pas.
M. Capron saura, grâce aux Annales Co-
loniales, quelle est rœuvre de M. Octave
Homberg,
Elle compte beaucoup d'aller et retour.
M. Octave Homberg apprciulra-t-il le 22
avril prochain ce qu'est le voyage Paris-Can-
nes et retour ?
JL 'A IMS élu -
Dépêches de l'Indochine
Election au Conseil Supérieur
Un arrêté du Résident supérieur du
Cambodge en date du 11 avril, proclame
t'lu M. lspinet, comme membre du Conseil
supérieur des Colonies.
Saïgon-Paris
Le Résident de Ballambang la'" savoir
que l'auto faisant le raid Safgon-Paris, pilo-
tée par Vairat et Abadie est passée à Siso-
phon le il avril à 6 h. 30.
(Indopacili.)
Duverne et Lannes à Saïgon
Les automobilistes Duverne et Lannes
sont arrivés à Saigon dans la soirée de
mardi.
-
Importation des vins
en Indochine
1'1
L'Indochine qui avait importé, pendant le
premier semestre 1926, 42.782 hectolitres de
vins ordinaires (contre 33.680 en 1925) n'en
a plus importé que 38.934 hectolitres en
1927
A part 325 hectolitres, le tout vient de
France et comprend: 36.676 hectolitres de
vins de 12 degrés et au-dessous en futailles,
et 1.277 en bouteilles; 920 hectolitres de vins
de plus de 120 en futailles et 62 en bouteilles.
La Cochinchine a absorbé 22.826 hectoli-
tres, le Tonkin 13-904, t'Annam - 2.051 et le
Cambodge 153 hectolitres.
L'importation des vins de liqueur est en
progrès : 3.542 hectolitres contre 3.023 pen-
dant le premier semestre de 1926, mais les
vins mousseux ont baissé de 2.578 à 2.113
hectolitres de vins en liqueur.
Les entrées d'eaux-de-vie fines de vin ont
baissé de 2.753 à 2.018 hectolitres, mais celles
des liqueurs ont monté de 2.018 à 2.400 hec-
tolittes.
Dans l'ensemble, la consommation de 1927
est inférieure à celle de 1926 ; la principale
raison en est sans doute la baisse de la pias-
tre qui a diminué le pouvoir d'achat chez les
indignes.
LA LÉPRE
On estime à 4 millions le nombre de lépreux
à soigner dans le monde. 416.000 se trouvent,
selon le rapport de la « Leprosy Relief Asso-
siation » de Londres, dans les colonies an-
glaises. Mais, une cure permettant la guérison
de la lèpre vient d'être tentée avec succès. Et
le même organisme anglais ose prédire une vic-
toire complète, en moins de dix ans, sur le ter-
rible fléau.
La base de cette cure est l'huile de chal-
moogra (hydnocarpus cutelmclica). Elle pro-
vient d'un arbre qu'on a l'intention de plan-
ter dans toutes les régions où existent des lé-
preux.
Le traitement en question, plus effectif sur
les victimes prises au début de leur maladie,
en guérit 100 Dans les cas avancés, il gué-
rit généralement de 20 à 30 <> des malades.
En général, le traitement dure de six mois à
un an.
Déjà, des milliers de victimes se sont réu-
nies pour être traitées dans certaines régions
des Indes et de l'Afrique. Espérons que les
soins actifs qu'on leur donne d'ores et déjà em-
pêcheront tout cas de lèpre de devenir infec-
tieux, en attendant que la disparition complète
de l honible maladie soit un fait.
DBPART
Sur le paquebot Leconte-de- l'Isle, courrier
de l'Océan Indien, qui vient de quitter Mar-
seille, ont pris passage M. Berthier, Gouver-
neur des Colonies, qui va rejoindre son poste
de Secrétaire Général auprès de M. Olivier,
Gouverneur Général de Madagascar, et M.
Pechmarty, administrateur, qui fut maire de
Tananarive.
==t
LIRE EN SECONDE PAGE
L'AVIATION COT,ON lAL
CINEMA COLONIAL
LOIS, DECRETS ET ARIIETES
Le commerce général
de l'A. O. F. en 1927
«♦«
D après les chiffres provisoires actuellement
connus, la valeur des échanges commerciaux
de l'Afrique Occidentale française, pendant
l'année 1927, s'est élevée à 2.532.894.411
francs, non compris la Haute- Volta, le Niger
et la Mauritanie dont les résultais ne sont pas
encore parvenus.
L'ensemble du mouvement commercial des
cinq autres colonies du groupe donne les chiffres
suivants :
Importations exportations
Sénégal. 809 435.156 739.215.806
Guinée ) 00.3%. 556 73.702.870
Côte d'iv. 193.305.193 235.467.066
Dahomey 159023.671 135.517.357
Soudan 85.724.473 1.106.261
Totaux 1.347.885.049 1.185 009.362
Total
Sénégal. , , 1.548 650-964
Guinée. , , , , , , , , 174.099-426
Côte d' Ivoire 428-772-259
Dahomey .,. 294.541.028
Soudan 86.830.734
Total 2.532.894.411
Comparés aux résultats enregistrés en 1926,
pour les mêmes colonies, ces chiflres présentent
une régression de 169.683.807 francs aux im-
portations et de 180.430^027 francs aux expor-
tations, soit, dans 1 ensemble, une moins-value
de 350. II 3.834 francs. Cette différence est
duc, en ce qui concerne les importations, non
à une diminution de tonnage des entrées, mais
à la baisse sensible des prix qui s est manifes-
tée en 1927 sur la plupart des articles manu-
facturés, notamment sur les tissus de coton qui
représentent à eux seuls une valeur de 300 mil-
lions, en chiffres ronds, toit plus du cinquième
des importations totales.
D autre part, la récolte déficitaire d'arachi-
des de 1926 a amené dans les exportations de
ces graines, en 1927, une diminution de
83.000 tonnes sur les sorties de r année précé-
dente. Par contre, les exportations de bois
d'ébénisterie et de bois commun sont, en 1927,
en augmentation de 30.000 stères sur l' année
précédente, et celles de cacao ont atteint 9.840
tonnes contre 6.866 tonnes.
La part de la France dans les importations
reçues par les colonies en question est de
57,9%, celle des colonies françaises de 2,1 ',V
et celle de l'étranger 40 Par ailleurs,
58,3 des sorties de l'A.O.V. ont été expor-
tées sur la France qui donne pour le commerce
total une moyenne de 58. l'" pour la France,
1,3 pour les colonies françaises, et 40.6
pour l'étranger.
Enfin, la balance commerciale de l'année
1927 accuse, pour les cinq colonies sus-visées,
53,2 aux importations et 46.8 '\, aux expor-
tations.
--4+..-
Le mouvement commercial
du Dahomey
l'
Le mouvement commercial du Dahomey
s est élevé, pendant le mois de décembre 1927,
r 26.794.937 francs, dont 17.464.272 francs
aux importations et 9.330.665 fr. aux expor-
tations.
Ces chiffres portent à 294.356.599 francs la
valeur d échanges commerciaux de la colonie
pour l'année 1927 ; sur ce total, 158.862.542
Irancs représentent les marchandises importées
et 135.494.057 francs les produits exportés.
Pendant l'année 1926, le mouvement commer-
cial de la colonie avait été de 368.466.974 Ir,
dont 186.765.821 francs à l'entrée et 181 mil-
lions 701.153 francs à la sortie.
Parmi les- principaux articles importés pen-
dant le mois de décembre 1927, on peut citer:
les tissus de coton, 1 11 tonnes ; les huiles de
pétrole et essences, 236 tonnes ; les sels, 271
tonnes ; les tabacs en feuilles, 53 t. ; les vins
ordinaires, 484 hectolitres ; les alcools et eaux-
de-vie, 1.403 hectolitres.
Les chiflres des exportations des principaux
produits du crû durant le même mois ont etc
les suivants : amandes de palme, 2.988 tonnes ;
huile de palme, 708 t. ; amandes de karité.
41 t. ; kapok, 31 t. ; graines de ricin. 26 t. ;
beurre de karité, 8 t. ; coprah. 1 tonne.
Pour 1 ensemble de 1 année 1927, on cons-
tate des augmentations sur l'année précédente
pour les exportations ci-apres : amandes de pal-
me, 47.635 t. (contre 41.498 t. en 1926) ;
graines de ricin. 498 t. (contre 403 t.) ; kapok,
166 t. (contre 78 t.) ; coprah, 84 t. (contre 81
tonnes) ; cacao, 32 t. (contre 29 t.). Par contre,
sont en diminution : l'huile de palme, 15.142
tonnes (contre 17.925 t. en 1926) ; les amandes
de karité, 408 t. (contre 628 t.) ; le coton, 726
tonnes (contre 1.024 t.) ; le beurre de karité,
48 tonnes (contre 92 tonnes).
Le cours moyen local des principaux produits
du cru du Dahomey pendant le mois de dé-
cembre a été le suivant : amandes de palme,
190 francs les 100 kilos ; huile de palme, 300
francs les 100 kilos ; coprah, 220 fr. les 100
kilos ; coton en fIhrcs, 250 fr. les 50 kilos ;
kapok, 6 fr. le kilo.
.- ^4* –-
On manque de logements
à Madagascar
,4,
L un des principaux désagréments avec k
quels doivent compter les personnes et surtout
les ménages qui viennent s'installer dans les
centres importants de Madagascar. tels que
tananarive. Tamatavc. Majunga, Diégo-Sua-
rez, etc., cest la rareté des logements et, par
surcroît, le prix élevé des loyrrs.
Dans ces localités où le cnilîre de la popu-
lation européenne augmente chaque année, non
du fait de la natalité, mais de l'apport venu de
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