Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 12 avril 1928 12 avril 1928
Description : 1928/04/12 (A29,N58). 1928/04/12 (A29,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451241g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- N* 58.
l .8 r--.- 1
,, JEUDI SOIR, 12 AVRIL 1928.
JOUIRAI QIOTIDIII
MéistHni & Administration :
u,mm Mi-iM»
PARIS O-ï
TtUtTM. i LOUVM IMV
- RICHUJBU lf«
Les Annales Coloniales
«bou »tm lownd ow pftum
lM enuem d flrllr. rolm D.88CT8U.. 1 MarMl RUEDEL et L -G' THÉBAULT
,,,., ,..,. J Jt. fU' oUaa CI. A.8AI.8 CœcIiw-.
âlOMEIERTS
avec le supplément illustré:
U«m «Mala I Mali
fruci al
CIIonill 110. 1
ta.,.. tMt leu MD
On l'IkflOM BU Cmla «MM
Um hm bomii
t/Ëquitihre Européen et les Colonies
Il y a des gens que j'admire et que j'envie.
Plusieurs fois par an, ils partagent 1 univers en
tranches Ide territoire, en commençant par la
droite de par la gauche, puis, ayant réglé les
destins des Empiret, ils regardent d'un œil dé-
daigneux les pauvres petits événements qui pas-
sent, eux qui ont ajouté un magnifique chapitre
au discours sur rHistoire Universelle, Il faut
sans doute pour cela' des qualités éminentes,
notamment de l'imagination, de la fantaisie et
l' art .de prendre ses désirs pour des réalités.
Mais comme ils sont heureux quand leurs com-
binaisons semblent former un tout logique, har-
monieux, bien ordonné ! Les difficultés de réa-
lisation qui se présentent ensuite sont, à leurs
veux. dcu de chose. Heureuses gens qui ont
pris, dans la politique générale, la plus agréa-
ble et la meilleure part. e plan d'un L»camo
J' ai, sous les yeux, le plan d'un Locamo
méditerranéen. On lui a trouvé un patron de
marque : Sir Austen Chamberlain. Il est tout à
fait probable que ce dernier n'en a eu connais-
sance que par les journaux qui le lui ont révélé
et les commentaires nombreux et divers qui l'ont
suivi. Mais je m'y arrête, parce qu'il y est
question de nos colonies. Les joueurs seraient
quatre, qui, ne voulant plus se battre (enfin 1),
prendraient le sage parti de s entendre au mieux
des intérêts de tous. Voici dans quelles condi-
tions. .u.
Donc, I Allemagne, la France, 1 Italie, la
Grande-Bretagne conviendraient, après s'être
concertées rapidement, que le mandat sur le
Cameroun, actuellement confié mi-partie à la
Grande-Bretagne, mi @ partie à la France serait
entièrement confié à r Allemaane, et d'une ;
Que le mandat sur la Syrie et le Liban pas-
serait des mains de la France à celles de 1 Ita-
lie;
Que la zone espagnole de la région du Rif
passerait à la France.
Donnant, donnant ; moyennant ces transferts
de territoires, l'Italie prendrait I engagement de
ne tenter aucune aventure militaire dans 1 Ana-
tolie ou dans les Balkans, et de ne plus pour-
suivre sa politique de trouble-fête en Tunisie.
Tout le monde est content et satisfait ; à tous
les coups l' on gagne ; il n' y a pas de perdant.
Oyez plutôt :
Pour l' Allemagne, la démonstration est mu-
tile ;
Pour l'Italie, on voit qu"elle obtient des ter-
ritoires où sa population d'émigrants peut trou-
ver un champ largement ouvert à toutes les
activités :
Pour la France, on constate qu elle peut
poursuivre, sans heurts ni ennuis, sa politique
dans l'Afrique du Nord, et qu elle troque un
mandat qui ne lui a pas été profitable contre la
zone du Maroc Espagnol qu'elle a aidé l Espa-
fiet ;
gne à pacifier ; -
Pour I hjspagne, car entm il taut bien qu on
en parle un peu, n'est-ce pas ? elle semble cé-
der quelque chose et ne retirer rien. Sa perte est
peu sérieuse, nous dit-on, et, malgré tout, elle
obtiendra bien , quelque chose. Elle abandonne
un territoire qu' elle ne détient que par la volonté
des puissances et qu'elle sera bien obligée de
rendre si ceux qui le lui ont donn é le lui reti-
rent (comme tout cela est simple et commode !)
El, en revanche, il est vraisemblable que sa
résignation sera d'autant plus aisée qu'une aide
financière lui sera consentie assez importante
pour qu'elle y voie une compensation ;
Enfin pour l' Angleterre, il est clair qu elle
retirerait sa part d'avantages ; on peut là-dessus
être tranquille: contre le petit mandat sur le
Cameroun, elle reçoit la direction morale du
bloc des quatre puissances ; elle joue, en parti-
culier, ce rôle d arbitre auquel elle aspire entre
les nations latines : elle éloigne 1 Italie des Bal-
kans, elle satisfait les ambitions coloniales d un
pays surpeuplé. en évitant tout risque de guerre
soit à cause de l'Albanie, soit en Anatolie;
elle s'entend avec le fascisme pour collaborer
en Arabie et en Syrie ; elle donne un mandat
colonial à l' Allemagne décidément attachée à
la politique générale de l'Occident ; elle éta-
blit la paix en Méditerranée et, au besoin, elle
peut offrir à Muétfcfa-Kemal Pach a une garan-
tie territoriale à la conditionnai rompe avec
h Russie bolcheviste elle tfbtlW'kiçns cette
pacification dont elle est l'inspiratrice, des élé-
ments nouveaux de prospérité pour son com-
merce ; elle est parvenue enfin au but vers
lequel elle tend, plus ou moins ouvertement,
à savoir d'isoler la Russie, et, pourquoi ne pas
r ajouter ? l'Amérique.
Tout cela est fort bien présenté. Il y a un
effort de coordination logique et habilement
agencée auquel il faut rendre hommage. On
.rendait ce plan plus intéressant encore en mur-
murant à demi-voix qu'il n'était pas un simple
produit de l'ingéniosité de tel ou tel écrivain po-
litique, que les quatre grandes nations l'avaient
elles-mêmes examiné, qu 'enes travaillaient peu
à peu à supprimer les difficultés qu'il faisait
surgir. C'est tout juste si on ne faisait pas pré-
voir, vaguement, comme il convient, approxima-
tivement la date à laquelle il pourrait être exé-
cuté. Un journal américain écrivait le plus sé-
rieusement - du monde :
« La paix méditerranéenne que ce plan inau-
gurerait reposerait absolument sur les quatre
grandes puissances. Quant à ce qui est de
« l'isolement » des Etats-Unis et de la Rus-
sie que le plan implique, à ce que l'on sup-
pose, assurément les Etats-Unis sauraient y
faire face : ils comptent peu d'amis en Europe
et ils ont la confiance raisonnable en leur pou-
voir de continuer leur route de toute maniève. »
Un autre remarquait que ce pro jet grandiose
et ambitieux est d'un effet magnifique sur le
papier, mais laissait entendre qu il y avait loin
de sa concept i on à sa réalisation, et exprimait
timidement et ironiquement Quelques doutes :
t Espagne abandonnerait-elle de galté de ccenr
son gage au Maroc > La France consentirait-
elle a s'en aller de la Syrie ) Les petites na-
tions ne feraient-elles pas entendre des protesta-
tions énergiques contre un plan qui doutait aux
grandes puissances la suzeraineté « sur la carte
de l'Europe et de ses environs » > Ahn, si
tout cela ne se produisait pu on pouvait espé-
rer. • ̃ • .,.,.,'-- ., 4 - -
« Assurément, dans r E urope de r.
guerre, il y a beaucoup de choses à remettre en
place. Les traités de paix ont été loin de cons-
tituer des instruments parfaits. L'Europe doit
se reprendre. Mais il n'est pas probable que
les propositions de reconstituer le système des
gtandea puissances se réalisent sans rencontrer
opposition. Le jour n'est (Jus où une demi-
douzaine de diplomates pouvaient commander
aux destinées de l'Europe. Le « plan » de
Chamberlain, s'il est ce qu'on en dit, est trop
fortement inspiré du vieux rêve de l'Europe,
lequel est devenu le cauchemar de la grande
guene. »
Cela est vrai, ou du moins toutes les démo-
craties veulent que cela soit vrai : une demi-
douzaine de diplomates (de diplomates surtout 1)
ne peuvent pas, à eux seuls, décider du sort
des nations européennes. Mais une douzaine de
« grands nouvellistes », comme on disait au
grand siècle, gardent le droit d'échafauder des
plans d'équilibre, qui nous apparaissent comme
des exercices où ils trouvent la joie de leur es-
prit et où nous trouvons, nous, matière à ré-
nexion. L Europe doit se reprendre, sans aucun
doute ; mais chaque fois qu elle fera un effort1
dans ce sens, on s'apercevra que son moindre
geste a son contre-coup immédiat sur les autres
continents, où les peuples européens ont des
provinces coloniales ; et, quand un jour on
arrivera à s'asseoir autour du tapis vert, on
verra, dès le premier instant, la discussion por-
ter non sur les territoires mêmes du vieux conti-
nent, mais sur ceux où les puissances coloniales
ont établi ou sont en train d'établir leur in-
fluence politique, sociale, morale et économi-
que.
Jforrio Atoustan,
Sénateur de L'iléroult, ancien minfstre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
t 8..
Le statut de Tanger
T.
Opinions italiennes
La Il Tribuna » s'élève contre la tendance de
certains journaux français a vouloir que l'ltnlie
suspende le dcvchtppement do sa politique per-
sonnelle dans l'attente de l'issue de la confé-
rence pour Tanger et du règlement entre la
France et l'Italie des questions italiennes do
Tunisie et tic la frontière de Libye (lui devrait
précéder une entente générale.
Ce môme journal estime au contraire que pour
être stable, une entente générale devra trouver
sa base sur une parité d'action politique de la
France et de l'Italie envers les autres Etats,
c'est-à-dire que l'Italie aum dû préalablement
déterminer et définir sa Dolitiaue envers les au-
tres Etats. - - -. -..
Lt ft Imperio » réagit nussi dans le même sens
et écrit :
Les petits peuples sentent me le sceptre
de la politique est passé de Paris à Rome
et qu'il est nécessaire de compter avec
Rome et avec Mussolini.
i Opinion - - espagnole
Commentant les pourparlers de Paris nu su-
jet de Tanger et l'approbation de l'accord
franco-espagnol par l'Angleterre et l'Italie
l'approbation de cette (lernière étant condition-
née pur les conclusions "de la deuxième étape
de la conférence concernant l'intégrité du sta-
tut, ]'A. If. C. souligne le fait que ce qui in-
téresse l'Espagne a l'heure actuelle, c'est que le
statut reste en vigueur, qu'il se trouve déjà hors
de discussion et qu'il sera dorénavant le mini-
mum des droits que l'Angleterre et éventuelle-
ment l'Italie, devront reconnaître à l'Espagne.
L'A. D. C. nioute que l'accord franco-esDacnoi
offre certains avantages au sujet de la répres-
sion de la contrebande et de la surveillance des
conspirations éventuelles. Il a surtout le mérite
de reconnaître la spécialité et la singularité des
droits de l'Espagne du ffit de la situation de lu
zone internationale qui est enclavée dans la
zone du protectorat espagnol au Maroc. « Nous
ne croyons pas, dit le journal, que les deman-
des italiennes rendent impossible une solution
et amènent l'échec de la deuxième étape de la
conférence. En tout cas, le pire qui pourrait ar-
river serait que le statut tangerois restât en vi-
gueur sans l'adhésion de l'Italie qui, son droit
a une intervention à Tanger ayant été reconnu,
pourrait attendre une meilleure occasion, c'est-
à-dire l'expiration de l'actuel statut ou une pro-
chaine revision du problème tangerois ».
1t.
CANDIDATURES
ETABLISSEMENTS FRANÇAIS
1 DANS L'INDE
Les candidats dans les établissement Iran-
çais dans VInde sont les suivants :
MM. Gabriel Angoulvants député sortant,
ancien Gouverneur Général des Colonies,
gauche radicale; Goubert Edouard, Greffier
à Chandernagorf Union nationale; Radja
Maniceame, indien; Coponat, attaché de ca-
binet, radical-socialiste valoisien; Raiju, In-
dien.
M. Gabriel Angoulvant est actuellement à
Karikal. il rentrera samedi à Pondichéry.
(Par dépêche.)
GUYANE
M. Jean Galmot, ancien député, républi
coin indépendantt vient de faire sa ilclara-
tion de candidature. Contre lui, se portent
M. ForgueSj S.F.IO..; Anquetilt directeur de
la Rumeur et du Grand Guignol, républicain
socialistet et Eugène LautierJ députe sortant,
rédacteur en chef de. l'Homme Libre, radical-
socialiste. (Par dépêche.)
GUADlBDUPB
M. Tacita est candidat dans la 2* circons-
cription de la Guadeloupe. (Par dépêche.)
- 1
Un noir vaut deux blancs
Et en voici la preuve :
Une maison de la Plaine à Brazzaville, vend
de la bière, usons-nous dans 1' ft Etoile de
l'A.E.F. ». Quand on est blanc, on est servi dans
des ancièns pots de beurre ou de oonflture.
Quand on est noir, on est servi dans des coupes
de verre fin.
Etonnement du client européen.
Réponse du gérant : « Monsieur, quand les
blancs CIMent un verre, on n'ose pas les faire
payer. Les noirs payent pour deux..
C. Q. F. D.
Les caottchoDcs cokaiau français
et le plu StevensM
1"
Les cours du caoutchouc dimi-
nuent sur le marché de Londres.<
Les cours des valeurs cetout-
choutières l'effritent à Paris comme à Lon-
dres, à Amsterdam comme à New-York.
Ce n'est pas la première fois que pareil
phénomène se - produit, ce ne sera pas
davantage la dernière, à moins que les
producteurs de caoutchouc s'appliquent non
pas à restreindre leur production, mais à
l'utiliser intégralement.
On sait les faits ;
L'Angleterre, productrice en Malaisie,
pour la plus grande partie du caoutchouc
mondial, a adopté, il y a quelques années,
le plan Stevenson. Ce plan, d'une simpli-
cité enfantine, a consisté, on s'en souvient,
à restreindre, dans la proportion de 60
environ, selon les années, la production des
caoutchoucs des colonies anglaises, afin
d'en maintenir les cours largement rému-
nérateurs.
Cette opération faite, les Anglais ont
continué à être les arbitres du marché du
caoutchouc, mais dans une limite qui se
réduisait d'année en année.
Du fait des plantations hollandaises, de
lava *et de Sumatra notamment, du fait
des plantations du Congo belge, aujour-
d'hui l'Angleterre ne représente plus guère
que 50 de la totalité du caoutchouc pro-
duit.
Demain, avec les plantations cochin-
chinoises, avec les plantations du Cameroun
et de notre Afrique Equatoriale, avec les
immenses plantations d hévéas créées au
Brésil par les Yankees, et qui vont entrer
en rapport, la place des Britanniques sur le
marché mondial ne sera plus omnipotente.
Alorsf A quoi sert le plan Stevenson!
A rien qu'à réduire la production des colo-
nies anglaises, tandis que les autres pays
qui n'ont pas adopté ledit plan tirent le
plein rendement de leurs gommes dans leurs
plantations. Marché de dupes. Pour qu'il
ne le soit pas, il faudrait que les Indes
néerlandaises se rallient au système an-
glais et, demain aussi, les cultures d'hévéas
du Brésil, si elles deviennent un facteur
important de production. Sinon, l'Angle-
terre se limite pour que les autres pays qui
ne se livrent pas à ce malthusianisme ven-
dent au prix fort la totalité de leur récolte.
Il va de soi qu'il ne peut être encore
question des cultures d'hévéas de notre
Indochine ou de lianes de notre Congo,
poussière jusqu'à ce jour à côté des im-
menses mers d'hévéas de la presqu'île de
Malacca, de Java ou du Brésil.
N'oublions pas, enfin, le caoutchouc
régénéré. Il représentait 185.000 tonnes en
1927 ; avec la baisse du caoutchouc frais,
c'est une industrie destinée provisoirement
à un marasme rofond,
Peut-être serait-il opportun que le plan
Stevenson soit maintenu non seulement
dans les colonies anglaises, mais aussi dans
les colonies néerlandaises un an ou deux.
L'accord des producteurs portant sur 85
du caoutchouc permettrait à ceux qui veu-
lent éviter le krach de se retourner.
Depuis dix ans, au lieu de chercher
comment on pourra utiliser tout le caout-
chouc, les augures du marché se sont
contentés d'empocher de gros bénéfices
en réduisant leurs récoltes et en vendant
très cher aux cOlISommafeurs, les Etats-
Unis notamment, acheteurs des trois quarts
de la matière.
Demain, il faudra trouver un emploi au
caoutchouc. L'amalgame utilisé à Copen-
hague, et dans quelques villes, pour le
pavage des rues, absorbera, s'il est géné-
ralisé aux grandes cités du monde entier,
dix fois plus que l'abandon du plan Ste-
venson ne pourra fournir de gommes.
Mais, dès maintenant, il faut se mettre
à l'auvre, étudier les procédés adoptés, les
améliorer, et, par une vaste et habile publi-
cité, faire comprendre aux grandes cités des
derixi co"ti,eelltJ¡ que leur illtéTét, comme celui
de leurs llabitants. est d'adopter un pavage
plus économique, parce que plus résistant,
et plus sûr, car il évite les dérapages. par
conséquent leç accidents des jours de pluie,
trop nombreux.
Mmrcmt XHedef.
Dépêches de l'Indochine
Saigon-Paris en automobile
Les automobilistes Abadie et Vairat sont
partis mardi à 10 heures, tentant le raid
automobile Salgon^Paris, sur voiture W-
gère, Vitinéraire passe par Pnom-Penh,
attambang, Bangkok, Kanchrabouri, Ta.
voi, Moulmein, Rangoon. La voiture est ins-
tallée en vue d'un démontage facile, per-
mettant le transport des pièces dans les
sentiers de montagne de Birmanie entre
Kanchrabouri et Tavot.
A L'ACADÉMIE DBS SCIENCES
L' L
Au cours d'une récente séance, M. Alfred
Lacroix a déposé une étude très détaillée sur
les laves basaltiques de l'Indochine, aux-
quelles nous devons les fameuses « terres
rouges n où prospèrent l'hevea et le caféier,
richesses de cette belle colonie.
M. Martial Merlin à Braxellei
tf
M. Martial Merlin, Gouverneur général
honoraire, a visité dernièrement le Musée
Colonial de Tervueren. Auparavant, M. Mer-
lin avait assisté à un déjeuner offert en son
honneur par M. Arnold, administrateur gé-
néral honoraire des colonies.
Du kit it «M cocotier
0
La calilitiR ie 1. Idiic Inberi
|k L'Humanité se livre à une odieuse campagne
de diffamation contre M. Octave Homberg qui
est candidat libéral à Cannes, Antibes, Cagnes.
L organe des Soviets à Pans ose écrire :
Cannes, 10 avril. (Humanité.) On n'a
pas oublié que Pahleoé aoait été candidat à
Cannes. La crainte d'un échec amena son dé-
part. Le banquier Octave Homberg le rem-
place. La façon dont il mène sa campagne est
un scandale. Dana les villes de la circonscrip-
tion, des permanences sont ouvertes pour le ra-
colage des iledeun. L'argent est distribué
d'une manière scandaleuse. Des agents électo-
raux, munis de cameb à souche, abordent les
ilecteurs, prennent les nom et numéro de la
carte électorale et délivrent ait coupon. L'élec-
teur va présenter son coupon à une riche la6
verne de Cannes et il reçoit 50 francs. Si Hom-
berg est élu, il recevra après l élection 100 fr.
Eh bien ! ce n'est pas une campagne d'ar-
gent, et ça confirme p leinement ce que M. Oc-
tave Homberg a déclaré au début de sa cam-
pagne quand il a annoncé vouloir faire une cam-
pagne de principes et d'idées et non de lar-
gesses financières.
- Si M. Octave Homberg voulait faire une
campagne d'argent, ce n'est pas 100 francs ou
1.000 francs qu'il donnerait à chaque é lecteur,
mais 10.000 francs ou 25.000 francs. Et cela
même multiplié par 6.000 n'allégerait pas de
grand'chose le portefeuille du richissime ani-
mateur de l'Indochinoise de Cultures tropicales,
de* Raffineries et Sucreries d'Indochine, des
Minerais de la Grande Ile, etc., etc.
0ataoo.
1
Celle qu'on n'oublie-pas
0
La colonie enchanteresse
1 ,
Quelle est celle de nos colonies qui vous a
le plus charmé ?
Quel est votre plus beau souvenir colonial ?
M. Louis Bertrand
de l'Académie Française
Prolongement de la Métropole, l'Algérie est
mise à l'honneur ainsi que le Maroc, qui n'est,
lui, qu'un pays de protectorat, dans la ré-
ponses que nous publions ci-dessous.
M. Louis Bertrand, de l'Académie Fran-
çaise, iuge la question en économiste avisé.
; Les colonies ne sont pas faites pour
« charmer » (pan !), mais pour prospérer.
Que cet avis soit partagé par bon nombre de
coloniaux colonisant ne serait pas fait pour nous
étonner.
M. Louis Bertrand ajoute :
A cet égard, je n'ai rien vu de plus éton-
nant que notre Algérie. C'est la plus extraordi-
naire réussite française depuis cent ans. Les An-
glais n'ont rien fait de comparable.
Cela est vrai, sans doute, et fera grand
plaisir à nos voisins de l' autre côté de la Mé-
ditenanée et à M. Pierre Bordes, héritier de
toutes les gloires colonisatrices de l'Algérie -
et aussi de leur lourde tâche. 1
En somme, en fait de « colonie enchante-
resse », M. Louis Bertrand voit surtout celles
qui sont « enchantées » par une richesse natu-
relle bien exploitée. Le plus gros rendement à
l'hectare, l' augmentation constante du chiffre
des exportations, le meilleur parti habilement
tiré des terres et des habitants sont qualités
essentielles de la plus belle colonie.
C'est un point de vue assez sévère, assez
juste aussi.
Mais, charnier, n' est-ce pas exercer un puis-
sant attrait ?
L'attrait des paysages, des couleurs locales,
du climat fortuné, etc., n'a-t-il pas, dans bien
des cas, suscité bon nombre de vocations colo-
niales ?
La beauté des sites, le pittoresque des villes
indigènes, l'étrange grandeur de certaines
ruines ne sont pas sans servir au développement
d'une colonie. (Le tourisme n'a pas été inventé
par philanthropie.)
A notre avis que M. Louis Bertrand nous
pardonne les colonies doivent prospérer et.
charmer et prospérer.
c harmer, l'aimable académicien sépare trop ré-
Mais
solument l'utile et l'agréable pour que nous ne
soyons pas curieux de connaître la nature de son
plus beau souvenir.
- Tous mes souvenirs coloniaux étant
« beaux », nous répond-il, je renonce à choisir.
Décidément.
Tant pis,
Allons-y d'une autre question qui nous dé-
dommagera peut-être.
Souhaiteriez-vous visiter une de nos pos-
sessions d'outre-mer, plus que toute autre ?
- Oui. Le Maroc.
..r.-M.ree"e Oeflns.
gooo-
De l'or dans POubangiii ?
Des découvertes d'or, très intéressantes,
auraient été faites par les Belges dans l'Ou-
bangui-Chari.
La Société belge d'Exploitations Minières
4e l'Oubangui y a envoyé une première mis-
sion se composant de nombreux agents qui se
sont embarqués sur l'Anversiille le 27 mars.
D'autres missions, plus importantes, sui-
vraient à bref délai.
11 est évident que l'A. E. F. semble pré-
senter au point de vue minier certaines pers-
pectives d avenir. Les quartz de la vallée
du Kouango sont susceptibles de recéler de
l'or, on en a eu jadis de fortes présomptions,
mais rien ne les a confirmées.
Profitons de cette sensationnelle informa-
tion pour signaler avec notre confrère
VEtoile de VA. E. F. de Brazzaville, la for-
mation de la Société d'exploitation minière
équatoriale dont le Mayumbe est le rayon
d'action.
NOIR SUR BLANC
Justice ! Justice !
Il est pénible d'avoir pendant trente ans cher-
ché à établir sa renommée sur le cadavre d' un
frère illustre, dont le courage, l' abnégation, l'in-
telligence et la haute valeur morale sont encore
dans la mémoire de tous adversaires comme
ennemis et de voir sombrer la dernière illu-
sion que l'on se faisait à soi-même dans une
catastrophe qui frise l' assassinat volontaire par
imprudence. C'est le sort qui arrive sur ses vieux
joun au ver beux, pro lixe et vindicatif lieute-
nant-colonel Bernard. t
Depuis six lustres à l'abri de la grande ombre
de son frère Bernard Lazare, il travaillait dans
les comités, commissions, congrès coloniaux
sans oublier les jeux de Bourse où il était passé
maître. C'était presque, si quelque naïf l'eût
au, un bienfaiteur de l'humanité annamite, pro-
tégeant les indigènes, assurant dans ses sociétés
-- de navigation ou de plantation un bonheur
et un bien-être qu'ils ne trouvaient nulle part
ailleurs que chez lui. Mais parlez à nos compa-
triotes, fonctionnaires ou commerçants de ses
travailleurs, c'est un toile général : le bagne est
plus doux. Le colonel Bernard devrait cepen-
dant, dans ses hantises spectrales, entendre son
frère lui répéter inlassablement que le bagne
n'est pas plus fait pour les malheureux que pour
les - innocents. -
Mais revenons à la catastrophe du Trentinian.
Nous ne nous acharnons par contre le colonel
Bernard. Nous sommes pour lui sans parti pris
et sans haine, et la mémoire de Bernard Lazare
l'a protégé auprès de nous pendant quinze ans
contre les réclamations aussi justifiées qu'indi-
Fiées de ses clients forcés et involontaires. Nous
avouons et nous nous en repentons : peut-être
aurions-nous pu sauver la vie de ceux qu'il a
assassinés sur le Trentinian.
Les journaux de Saigon protestent. Le Colon
Français s'étonne de l'étrange silence des « Flu-
viales » sur le nombre exact des victimes.
La Compagnie doit publier la liste des pas-
sagers européens ou indigènes et les renseigne-
ments sur les pertes de vies humaines.
Les « Fluviales » se tiennent coites.
Le Réveil Salgonnais est plus précis et en-
serre le colonel Bernard comme dans une guil-
1-61.--
IVIIIIV*
Est-ce que l'absence d'un commissaire fran-
fais à bord de ces chaloupés ne facilite pas
r embarquement d'un nomore de passagers au-
dessus Je celui réglementaire ?
Au lieu d'étre renseignée, à chaque escale,
sur les passagers et les marchandises embar-
quées, la Compagnie ne confie-t-elle pas au
seul capitaine cette tâche pourtant délicate ?
L'ordre n'est-il pas de charger le plus que
l'on pourra pourvu que cela rapporte ?
Et il arrive justement que le capitaine, sou-
vent très mal secondé par le personnel indigène,
surchargé de travail, ne contrôle pas assez.
Quoi d étonnant, dans ces conditions, que quel-
ques caisses contenant des explosifs soient causes
Je sinistre ?
Les « Fluviales n. depuis quelques an-
nées, ont remplacé leurs fonctionnaires français
par des indigènes recrutés au petit bonheur.
L'Administration a commis la grosse faute de
renouveler les subventions sans exiger le réta-
blissement des mécaniciens et commissaires fran-
çais à bord de toutes ces chaloupes.
Il n'y existe donc aucun contrôle sérieux.
C'est ce qui expliquerait sans doute le silence
de la Compagnie subventionnée sur le bilan
exact de la douloureuse catastrophe qui émeut
le public. -
Et l'on se demande, dans ces conditions, s'il
n'est pas dangereux de confier dorénavant sa
vie et ses biens à des chaloupes sur lesquelles
ne s'exerce ni contrôle administratif ni même
contrôle sérieux des armateurs subventionnés.
Toutefois, un communiqué parut hier dans les
journaux qui ont bien voulu ne faire aucune
peine légère au colonel Bernard et ses amis.
Seul, le Réveil n'a pas reçu ce communiqué. Il
vaut son pesant d'or.
Nous en avons publié le résumé il y a six
semaines.
Ce que nous voulons savoir aujourd'hui, c est
comment marchent les deux enquêtes adminis-
trative et judiciaire. Pede claudo, répond le
colonel Bernard qui prétend avoir la justice et
l'administration à sa disposition.
M. Léon Perrier ne l'entend pas de cette
oreille. C'est un homme trop honnête et trop
droit pour permettre qu'un particulier fût-il
le frère d'un grand justicier puisse, à l'abri
du nom de son frère, jeter un défi à la justice.
Peu nous chaut que les « Fluviales » paient
un -- ou -- deux - millions de piastres aux familles
des innocentes victimes du i rentmian.
Ce que nous réclamerons inlassablement,
d'accord avec l'opinion publique tout entière en
émoi, ce sont les sanctions pénales contre ceux
qui jonglent avec les vies humaines, à l abri
d'un monopole abusif, dont je parlerai dans un
prochain article.
Pour l'heure, peut-être le colonel Bernard
fait-il encore à Saigon illusion à quelques niais.
A Paris, tout le monde est fixé sur son compte :
il est jugé et jaugé, en un mot : dégonfté.
On demande des Instituteurs
pour le Maroc
.t.
La direction générale de l'Instruction pu.
blique du protectorat doit créer, au 1* oc-
tobre prochain, un certain nombre d'em-
plois nouveaux d'instituteurs au Maroc.
Les demandes d'emplois devront être
adressées à M. le directeur général de
l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, à Rabat, avant le 1er mai, le
mouvement d'octobre 1928 étant arrêté le
1er juin. Les candidats peuvent faire con-
nattre leurs préférences pour l'enseigne-
ment des Européens, des indigènes musul-
mans, ou des indigènes israélites et pour
certaines résidences. Mais ils doivent s'en-
gager à accepter n'importe quel poste ;
quelques postes comportant l'obligation
d'assurer la gérance d une recette postale,
moyennant une légère rétribution.
Le mouvement commercial
du Soudan français
pendant le 48 truKstre et l'année 1927
̃ -
Le mouvement commercial du Soudan fran-
çais pendant le 4" trimestre 1927 s' est élevé à
33.049.964 fr., dont 32.825.672 fr. d'article.
importés et 224.292 francs de produits exportés.
Au cours de la période correspondante de 1926.
le mouvement des échanges avait atteint 29 mil-
lions 233.747 francs, dont 29,014.693 francs
à l'importation et 219.054 francs à l'exporta.
tion.
Les résultats du 4" trimestre 1927 portent à
86.830.734 francs la valeur des échanges com-
merciaux de l'année 1927 dont 8(5.724.473 fr.
a l'entrée et 1.106.261 fr. à la sortie. Pen-
dant l'année 1926, le mouvement commercial
du Soudan français avait été de 92.124.174 fr.
dont 85.907.623 francs d'articles importés et
6.216.551 francs de produits exportés. Le com-
merce de 1927 est donc en régression de 5 mil-
lions 293.440 francs sur les chiffres de 1926,
dont 183.150 fr. à l'importation et 5.110.290
francs à l' exportation.
Comparé à la moyenne quinquennale des an-
nées 1922 à 1926, qui s'élèe à 57.091.114
francs, le montant des échanges du Soudan
français présente, en 1927, un accroissement
de 29.739.620 francs.
La moins-value qu'enregistre le commerce de
1927 sur l' année précédente tient beaucoup
plus, en ce qui concerne les importations, à la
baisse des prix qui s' est manifestée, au cours de
l' année, sur les marchandises et articles manu-
facturés, qu'à une diminution de tonnage, car,
à part les tissus de coton dont les entrées ont
été moins élevées qu'en 1926, la presque tota-
lité des importations présente une augmentation
sensible sur les chiffres de 1926, notamment les
sucres, les guinées, les voitures automobiles
dont le nombre passe de 48 à 103, les vins, les
conserves alimentaires, les matériaux de cons-
truction, etc.
La régression accusée aux exportations pro-
vient de ce que les produits du Soudan destinés
à l'extérieur sont de moins en moins dédouanés
dans la colonie même, mais sont repris aux sta-
tistiques du Sénégal et de la Guinée française.
Dans l'ensemble du mouvement commercial
du Soudan français pour l'année 1927, la
France figure pour 58.400.531 fr., soit 67,2
les colonies françaises pour 2.561.100 francs,
soit 3 et l'étranger pour 25.869.103 francs.
soit 29,8
Pendant 1 année 1926, la part de la France
avait été de 57.323.104 francs, soit 62.2 ;
celle des colonies françaises, de 1.044.013 fr.,
soit 1,1 %, et celle de l'étranger de 33 mil-
lions 757.057 fr., soit 36,7 En défmitive.
le pourcentage des échanges de la métropole
avec le Soudan français s'améliore, en 1927.
de 5 points sur les chiffres de 1926, pendant
que la part des échanges avec l'étranger marque
une diminution de 7 points.
Les fflfflonclies pour les vins mousseux
et de chdmpagRe
en unique BŒldentaie française
l'
Les mesures administratives et fiscales adop-
tées en Afrique Occidentale française en vue
de restreindre l'importation des spiritueux ont
contribué au développement notable de la con-
sommation des vins, et en particulier des vins
mousseux et de champagne dans ce groupe de
colonies.
Pendant la période 1909-1913, les statisti-
ques douanières accusaient seu lement 1.403
hectolitres à l'importation, et la moyenne quin-
quennale 1920-1924 a été de 1.956 hectolitres.
Les entrées constatées en 1925 ont porté sur
2.029 hectol., et les dernières statistiques an-
nuelles connues ont enregistré, pour 1926.
3.174 hect. de vins de cette catégorie.
Si l' on s'en tient aux chiffres -des dernières
années, il faut reconnaître que le consommateur
marque une légère préférence pour les vins de
Champagne, car, en 1926, notamment, on a
constaté l'entrée de 1.707 hect. de champagne
pour 1.467 hect. de mousseux, ce qui donne
une proportion de 116 litres de champagne pour
100 litres de mousseux. Toutefois, les vins de
Touraine, de Saumur, de Bourgogne et de
Bordeaux champagnisés sont aussi demandés
par la clientèle.
- Importations. Champagne. Pendant l' an-
née 1926, le service des Douanes a enregistré
l'entrée de 170.666 litres, dont la majeure
partie, 60 environ, soit 103.195 litres, a été
importée par le Sénégal qui n' en est pas, d' ail-
leurs, l'unique consommateur. Un certain nom-
bre de caisses de champagne ne fait que tran-
siter, en effet, par cette colonie pour être écoulé
sur les marchés mauritanien et soudanais. Après
le Sénégal, la Côte d'Ivoire est le meilleur
client des fournisseurs de vins de champagne ;
sa part est de 39.177 litres, soit 22 des
importations totales ; le Soudan français s' ins-
crit au troisième rang avec 13.3% litres, pré-
cédant d'une vingtaine d'hectolitres la colonie
du Dahomey qui a importé 11.320 litres ; enfin,
les entrées de la Guinée française se chiffrent
par 3.578 litres. --
Mousseux. Le Sénégal, dans cette spécia-
lité, est encore la colonie du groupe qui accuse,
à l'entrée, les plus grandes quantités. Sur
146.693 litres de vins mousseux autres que de
champagne, la part du Sénégal est de 74 %,
soit 108.910 litres, dont une certaine partie est
destinée, comme il a été dit plus haut, à la
Mauritanie et au Soudan ; le Dahomey vient
ensuite avec 16.429 litres, et la Guinée fran-
çaise a consommé trois fois plus de mousseux
que de champagne, car ses importations se sont
é levées à 11.259 litres ; par contre, la Côte
d'Ivoire et le Soudan français n'ont enregistré
que 7.067 litres et 3.028 titres,
Concurrence. On ne saurait entrevoir
d'autres pays fournisseurs que la France pour
approvisionner" Afrique Occidentale française
en vins Ide Champagne ; les statistiques doua-
l .8 r--.- 1
,, JEUDI SOIR, 12 AVRIL 1928.
JOUIRAI QIOTIDIII
MéistHni & Administration :
u,mm Mi-iM»
PARIS O-ï
TtUtTM. i LOUVM IMV
- RICHUJBU lf«
Les Annales Coloniales
«bou »tm lownd ow pftum
lM enuem d flrllr. rolm D.88CT8U.. 1 MarMl RUEDEL et L -G' THÉBAULT
,,,., ,..,. J Jt. fU' oUaa CI. A.8AI.8 CœcIiw-.
âlOMEIERTS
avec le supplément illustré:
U«m «Mala I Mali
fruci al
CIIonill 110. 1
ta.,.. tMt leu MD
On l'IkflOM BU Cmla «MM
Um hm bomii
t/Ëquitihre Européen et les Colonies
Il y a des gens que j'admire et que j'envie.
Plusieurs fois par an, ils partagent 1 univers en
tranches Ide territoire, en commençant par la
droite de par la gauche, puis, ayant réglé les
destins des Empiret, ils regardent d'un œil dé-
daigneux les pauvres petits événements qui pas-
sent, eux qui ont ajouté un magnifique chapitre
au discours sur rHistoire Universelle, Il faut
sans doute pour cela' des qualités éminentes,
notamment de l'imagination, de la fantaisie et
l' art .de prendre ses désirs pour des réalités.
Mais comme ils sont heureux quand leurs com-
binaisons semblent former un tout logique, har-
monieux, bien ordonné ! Les difficultés de réa-
lisation qui se présentent ensuite sont, à leurs
veux. dcu de chose. Heureuses gens qui ont
pris, dans la politique générale, la plus agréa-
ble et la meilleure part. e plan d'un L»camo
J' ai, sous les yeux, le plan d'un Locamo
méditerranéen. On lui a trouvé un patron de
marque : Sir Austen Chamberlain. Il est tout à
fait probable que ce dernier n'en a eu connais-
sance que par les journaux qui le lui ont révélé
et les commentaires nombreux et divers qui l'ont
suivi. Mais je m'y arrête, parce qu'il y est
question de nos colonies. Les joueurs seraient
quatre, qui, ne voulant plus se battre (enfin 1),
prendraient le sage parti de s entendre au mieux
des intérêts de tous. Voici dans quelles condi-
tions. .u.
Donc, I Allemagne, la France, 1 Italie, la
Grande-Bretagne conviendraient, après s'être
concertées rapidement, que le mandat sur le
Cameroun, actuellement confié mi-partie à la
Grande-Bretagne, mi @ partie à la France serait
entièrement confié à r Allemaane, et d'une ;
Que le mandat sur la Syrie et le Liban pas-
serait des mains de la France à celles de 1 Ita-
lie;
Que la zone espagnole de la région du Rif
passerait à la France.
Donnant, donnant ; moyennant ces transferts
de territoires, l'Italie prendrait I engagement de
ne tenter aucune aventure militaire dans 1 Ana-
tolie ou dans les Balkans, et de ne plus pour-
suivre sa politique de trouble-fête en Tunisie.
Tout le monde est content et satisfait ; à tous
les coups l' on gagne ; il n' y a pas de perdant.
Oyez plutôt :
Pour l' Allemagne, la démonstration est mu-
tile ;
Pour l'Italie, on voit qu"elle obtient des ter-
ritoires où sa population d'émigrants peut trou-
ver un champ largement ouvert à toutes les
activités :
Pour la France, on constate qu elle peut
poursuivre, sans heurts ni ennuis, sa politique
dans l'Afrique du Nord, et qu elle troque un
mandat qui ne lui a pas été profitable contre la
zone du Maroc Espagnol qu'elle a aidé l Espa-
fiet ;
gne à pacifier ; -
Pour I hjspagne, car entm il taut bien qu on
en parle un peu, n'est-ce pas ? elle semble cé-
der quelque chose et ne retirer rien. Sa perte est
peu sérieuse, nous dit-on, et, malgré tout, elle
obtiendra bien , quelque chose. Elle abandonne
un territoire qu' elle ne détient que par la volonté
des puissances et qu'elle sera bien obligée de
rendre si ceux qui le lui ont donn é le lui reti-
rent (comme tout cela est simple et commode !)
El, en revanche, il est vraisemblable que sa
résignation sera d'autant plus aisée qu'une aide
financière lui sera consentie assez importante
pour qu'elle y voie une compensation ;
Enfin pour l' Angleterre, il est clair qu elle
retirerait sa part d'avantages ; on peut là-dessus
être tranquille: contre le petit mandat sur le
Cameroun, elle reçoit la direction morale du
bloc des quatre puissances ; elle joue, en parti-
culier, ce rôle d arbitre auquel elle aspire entre
les nations latines : elle éloigne 1 Italie des Bal-
kans, elle satisfait les ambitions coloniales d un
pays surpeuplé. en évitant tout risque de guerre
soit à cause de l'Albanie, soit en Anatolie;
elle s'entend avec le fascisme pour collaborer
en Arabie et en Syrie ; elle donne un mandat
colonial à l' Allemagne décidément attachée à
la politique générale de l'Occident ; elle éta-
blit la paix en Méditerranée et, au besoin, elle
peut offrir à Muétfcfa-Kemal Pach a une garan-
tie territoriale à la conditionnai rompe avec
h Russie bolcheviste elle tfbtlW'kiçns cette
pacification dont elle est l'inspiratrice, des élé-
ments nouveaux de prospérité pour son com-
merce ; elle est parvenue enfin au but vers
lequel elle tend, plus ou moins ouvertement,
à savoir d'isoler la Russie, et, pourquoi ne pas
r ajouter ? l'Amérique.
Tout cela est fort bien présenté. Il y a un
effort de coordination logique et habilement
agencée auquel il faut rendre hommage. On
.rendait ce plan plus intéressant encore en mur-
murant à demi-voix qu'il n'était pas un simple
produit de l'ingéniosité de tel ou tel écrivain po-
litique, que les quatre grandes nations l'avaient
elles-mêmes examiné, qu 'enes travaillaient peu
à peu à supprimer les difficultés qu'il faisait
surgir. C'est tout juste si on ne faisait pas pré-
voir, vaguement, comme il convient, approxima-
tivement la date à laquelle il pourrait être exé-
cuté. Un journal américain écrivait le plus sé-
rieusement - du monde :
« La paix méditerranéenne que ce plan inau-
gurerait reposerait absolument sur les quatre
grandes puissances. Quant à ce qui est de
« l'isolement » des Etats-Unis et de la Rus-
sie que le plan implique, à ce que l'on sup-
pose, assurément les Etats-Unis sauraient y
faire face : ils comptent peu d'amis en Europe
et ils ont la confiance raisonnable en leur pou-
voir de continuer leur route de toute maniève. »
Un autre remarquait que ce pro jet grandiose
et ambitieux est d'un effet magnifique sur le
papier, mais laissait entendre qu il y avait loin
de sa concept i on à sa réalisation, et exprimait
timidement et ironiquement Quelques doutes :
t Espagne abandonnerait-elle de galté de ccenr
son gage au Maroc > La France consentirait-
elle a s'en aller de la Syrie ) Les petites na-
tions ne feraient-elles pas entendre des protesta-
tions énergiques contre un plan qui doutait aux
grandes puissances la suzeraineté « sur la carte
de l'Europe et de ses environs » > Ahn, si
tout cela ne se produisait pu on pouvait espé-
rer. • ̃ • .,.,.,'-- ., 4 - -
« Assurément, dans r E urope de r.
guerre, il y a beaucoup de choses à remettre en
place. Les traités de paix ont été loin de cons-
tituer des instruments parfaits. L'Europe doit
se reprendre. Mais il n'est pas probable que
les propositions de reconstituer le système des
gtandea puissances se réalisent sans rencontrer
opposition. Le jour n'est (Jus où une demi-
douzaine de diplomates pouvaient commander
aux destinées de l'Europe. Le « plan » de
Chamberlain, s'il est ce qu'on en dit, est trop
fortement inspiré du vieux rêve de l'Europe,
lequel est devenu le cauchemar de la grande
guene. »
Cela est vrai, ou du moins toutes les démo-
craties veulent que cela soit vrai : une demi-
douzaine de diplomates (de diplomates surtout 1)
ne peuvent pas, à eux seuls, décider du sort
des nations européennes. Mais une douzaine de
« grands nouvellistes », comme on disait au
grand siècle, gardent le droit d'échafauder des
plans d'équilibre, qui nous apparaissent comme
des exercices où ils trouvent la joie de leur es-
prit et où nous trouvons, nous, matière à ré-
nexion. L Europe doit se reprendre, sans aucun
doute ; mais chaque fois qu elle fera un effort1
dans ce sens, on s'apercevra que son moindre
geste a son contre-coup immédiat sur les autres
continents, où les peuples européens ont des
provinces coloniales ; et, quand un jour on
arrivera à s'asseoir autour du tapis vert, on
verra, dès le premier instant, la discussion por-
ter non sur les territoires mêmes du vieux conti-
nent, mais sur ceux où les puissances coloniales
ont établi ou sont en train d'établir leur in-
fluence politique, sociale, morale et économi-
que.
Jforrio Atoustan,
Sénateur de L'iléroult, ancien minfstre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
t 8..
Le statut de Tanger
T.
Opinions italiennes
La Il Tribuna » s'élève contre la tendance de
certains journaux français a vouloir que l'ltnlie
suspende le dcvchtppement do sa politique per-
sonnelle dans l'attente de l'issue de la confé-
rence pour Tanger et du règlement entre la
France et l'Italie des questions italiennes do
Tunisie et tic la frontière de Libye (lui devrait
précéder une entente générale.
Ce môme journal estime au contraire que pour
être stable, une entente générale devra trouver
sa base sur une parité d'action politique de la
France et de l'Italie envers les autres Etats,
c'est-à-dire que l'Italie aum dû préalablement
déterminer et définir sa Dolitiaue envers les au-
tres Etats. - - -. -..
Lt ft Imperio » réagit nussi dans le même sens
et écrit :
Les petits peuples sentent me le sceptre
de la politique est passé de Paris à Rome
et qu'il est nécessaire de compter avec
Rome et avec Mussolini.
i Opinion - - espagnole
Commentant les pourparlers de Paris nu su-
jet de Tanger et l'approbation de l'accord
franco-espagnol par l'Angleterre et l'Italie
l'approbation de cette (lernière étant condition-
née pur les conclusions "de la deuxième étape
de la conférence concernant l'intégrité du sta-
tut, ]'A. If. C. souligne le fait que ce qui in-
téresse l'Espagne a l'heure actuelle, c'est que le
statut reste en vigueur, qu'il se trouve déjà hors
de discussion et qu'il sera dorénavant le mini-
mum des droits que l'Angleterre et éventuelle-
ment l'Italie, devront reconnaître à l'Espagne.
L'A. D. C. nioute que l'accord franco-esDacnoi
offre certains avantages au sujet de la répres-
sion de la contrebande et de la surveillance des
conspirations éventuelles. Il a surtout le mérite
de reconnaître la spécialité et la singularité des
droits de l'Espagne du ffit de la situation de lu
zone internationale qui est enclavée dans la
zone du protectorat espagnol au Maroc. « Nous
ne croyons pas, dit le journal, que les deman-
des italiennes rendent impossible une solution
et amènent l'échec de la deuxième étape de la
conférence. En tout cas, le pire qui pourrait ar-
river serait que le statut tangerois restât en vi-
gueur sans l'adhésion de l'Italie qui, son droit
a une intervention à Tanger ayant été reconnu,
pourrait attendre une meilleure occasion, c'est-
à-dire l'expiration de l'actuel statut ou une pro-
chaine revision du problème tangerois ».
1t.
CANDIDATURES
ETABLISSEMENTS FRANÇAIS
1 DANS L'INDE
Les candidats dans les établissement Iran-
çais dans VInde sont les suivants :
MM. Gabriel Angoulvants député sortant,
ancien Gouverneur Général des Colonies,
gauche radicale; Goubert Edouard, Greffier
à Chandernagorf Union nationale; Radja
Maniceame, indien; Coponat, attaché de ca-
binet, radical-socialiste valoisien; Raiju, In-
dien.
M. Gabriel Angoulvant est actuellement à
Karikal. il rentrera samedi à Pondichéry.
(Par dépêche.)
GUYANE
M. Jean Galmot, ancien député, républi
coin indépendantt vient de faire sa ilclara-
tion de candidature. Contre lui, se portent
M. ForgueSj S.F.IO..; Anquetilt directeur de
la Rumeur et du Grand Guignol, républicain
socialistet et Eugène LautierJ députe sortant,
rédacteur en chef de. l'Homme Libre, radical-
socialiste. (Par dépêche.)
GUADlBDUPB
M. Tacita est candidat dans la 2* circons-
cription de la Guadeloupe. (Par dépêche.)
- 1
Un noir vaut deux blancs
Et en voici la preuve :
Une maison de la Plaine à Brazzaville, vend
de la bière, usons-nous dans 1' ft Etoile de
l'A.E.F. ». Quand on est blanc, on est servi dans
des ancièns pots de beurre ou de oonflture.
Quand on est noir, on est servi dans des coupes
de verre fin.
Etonnement du client européen.
Réponse du gérant : « Monsieur, quand les
blancs CIMent un verre, on n'ose pas les faire
payer. Les noirs payent pour deux..
C. Q. F. D.
Les caottchoDcs cokaiau français
et le plu StevensM
1"
Les cours du caoutchouc dimi-
nuent sur le marché de Londres.<
Les cours des valeurs cetout-
choutières l'effritent à Paris comme à Lon-
dres, à Amsterdam comme à New-York.
Ce n'est pas la première fois que pareil
phénomène se - produit, ce ne sera pas
davantage la dernière, à moins que les
producteurs de caoutchouc s'appliquent non
pas à restreindre leur production, mais à
l'utiliser intégralement.
On sait les faits ;
L'Angleterre, productrice en Malaisie,
pour la plus grande partie du caoutchouc
mondial, a adopté, il y a quelques années,
le plan Stevenson. Ce plan, d'une simpli-
cité enfantine, a consisté, on s'en souvient,
à restreindre, dans la proportion de 60
environ, selon les années, la production des
caoutchoucs des colonies anglaises, afin
d'en maintenir les cours largement rému-
nérateurs.
Cette opération faite, les Anglais ont
continué à être les arbitres du marché du
caoutchouc, mais dans une limite qui se
réduisait d'année en année.
Du fait des plantations hollandaises, de
lava *et de Sumatra notamment, du fait
des plantations du Congo belge, aujour-
d'hui l'Angleterre ne représente plus guère
que 50 de la totalité du caoutchouc pro-
duit.
Demain, avec les plantations cochin-
chinoises, avec les plantations du Cameroun
et de notre Afrique Equatoriale, avec les
immenses plantations d hévéas créées au
Brésil par les Yankees, et qui vont entrer
en rapport, la place des Britanniques sur le
marché mondial ne sera plus omnipotente.
Alorsf A quoi sert le plan Stevenson!
A rien qu'à réduire la production des colo-
nies anglaises, tandis que les autres pays
qui n'ont pas adopté ledit plan tirent le
plein rendement de leurs gommes dans leurs
plantations. Marché de dupes. Pour qu'il
ne le soit pas, il faudrait que les Indes
néerlandaises se rallient au système an-
glais et, demain aussi, les cultures d'hévéas
du Brésil, si elles deviennent un facteur
important de production. Sinon, l'Angle-
terre se limite pour que les autres pays qui
ne se livrent pas à ce malthusianisme ven-
dent au prix fort la totalité de leur récolte.
Il va de soi qu'il ne peut être encore
question des cultures d'hévéas de notre
Indochine ou de lianes de notre Congo,
poussière jusqu'à ce jour à côté des im-
menses mers d'hévéas de la presqu'île de
Malacca, de Java ou du Brésil.
N'oublions pas, enfin, le caoutchouc
régénéré. Il représentait 185.000 tonnes en
1927 ; avec la baisse du caoutchouc frais,
c'est une industrie destinée provisoirement
à un marasme rofond,
Peut-être serait-il opportun que le plan
Stevenson soit maintenu non seulement
dans les colonies anglaises, mais aussi dans
les colonies néerlandaises un an ou deux.
L'accord des producteurs portant sur 85
du caoutchouc permettrait à ceux qui veu-
lent éviter le krach de se retourner.
Depuis dix ans, au lieu de chercher
comment on pourra utiliser tout le caout-
chouc, les augures du marché se sont
contentés d'empocher de gros bénéfices
en réduisant leurs récoltes et en vendant
très cher aux cOlISommafeurs, les Etats-
Unis notamment, acheteurs des trois quarts
de la matière.
Demain, il faudra trouver un emploi au
caoutchouc. L'amalgame utilisé à Copen-
hague, et dans quelques villes, pour le
pavage des rues, absorbera, s'il est géné-
ralisé aux grandes cités du monde entier,
dix fois plus que l'abandon du plan Ste-
venson ne pourra fournir de gommes.
Mais, dès maintenant, il faut se mettre
à l'auvre, étudier les procédés adoptés, les
améliorer, et, par une vaste et habile publi-
cité, faire comprendre aux grandes cités des
derixi co"ti,eelltJ¡ que leur illtéTét, comme celui
de leurs llabitants. est d'adopter un pavage
plus économique, parce que plus résistant,
et plus sûr, car il évite les dérapages. par
conséquent leç accidents des jours de pluie,
trop nombreux.
Mmrcmt XHedef.
Dépêches de l'Indochine
Saigon-Paris en automobile
Les automobilistes Abadie et Vairat sont
partis mardi à 10 heures, tentant le raid
automobile Salgon^Paris, sur voiture W-
gère, Vitinéraire passe par Pnom-Penh,
attambang, Bangkok, Kanchrabouri, Ta.
voi, Moulmein, Rangoon. La voiture est ins-
tallée en vue d'un démontage facile, per-
mettant le transport des pièces dans les
sentiers de montagne de Birmanie entre
Kanchrabouri et Tavot.
A L'ACADÉMIE DBS SCIENCES
L' L
Au cours d'une récente séance, M. Alfred
Lacroix a déposé une étude très détaillée sur
les laves basaltiques de l'Indochine, aux-
quelles nous devons les fameuses « terres
rouges n où prospèrent l'hevea et le caféier,
richesses de cette belle colonie.
M. Martial Merlin à Braxellei
tf
M. Martial Merlin, Gouverneur général
honoraire, a visité dernièrement le Musée
Colonial de Tervueren. Auparavant, M. Mer-
lin avait assisté à un déjeuner offert en son
honneur par M. Arnold, administrateur gé-
néral honoraire des colonies.
Du kit it «M cocotier
0
La calilitiR ie 1. Idiic Inberi
|k L'Humanité se livre à une odieuse campagne
de diffamation contre M. Octave Homberg qui
est candidat libéral à Cannes, Antibes, Cagnes.
L organe des Soviets à Pans ose écrire :
Cannes, 10 avril. (Humanité.) On n'a
pas oublié que Pahleoé aoait été candidat à
Cannes. La crainte d'un échec amena son dé-
part. Le banquier Octave Homberg le rem-
place. La façon dont il mène sa campagne est
un scandale. Dana les villes de la circonscrip-
tion, des permanences sont ouvertes pour le ra-
colage des iledeun. L'argent est distribué
d'une manière scandaleuse. Des agents électo-
raux, munis de cameb à souche, abordent les
ilecteurs, prennent les nom et numéro de la
carte électorale et délivrent ait coupon. L'élec-
teur va présenter son coupon à une riche la6
verne de Cannes et il reçoit 50 francs. Si Hom-
berg est élu, il recevra après l élection 100 fr.
Eh bien ! ce n'est pas une campagne d'ar-
gent, et ça confirme p leinement ce que M. Oc-
tave Homberg a déclaré au début de sa cam-
pagne quand il a annoncé vouloir faire une cam-
pagne de principes et d'idées et non de lar-
gesses financières.
- Si M. Octave Homberg voulait faire une
campagne d'argent, ce n'est pas 100 francs ou
1.000 francs qu'il donnerait à chaque é lecteur,
mais 10.000 francs ou 25.000 francs. Et cela
même multiplié par 6.000 n'allégerait pas de
grand'chose le portefeuille du richissime ani-
mateur de l'Indochinoise de Cultures tropicales,
de* Raffineries et Sucreries d'Indochine, des
Minerais de la Grande Ile, etc., etc.
0ataoo.
1
Celle qu'on n'oublie-pas
0
La colonie enchanteresse
1 ,
Quelle est celle de nos colonies qui vous a
le plus charmé ?
Quel est votre plus beau souvenir colonial ?
M. Louis Bertrand
de l'Académie Française
Prolongement de la Métropole, l'Algérie est
mise à l'honneur ainsi que le Maroc, qui n'est,
lui, qu'un pays de protectorat, dans la ré-
ponses que nous publions ci-dessous.
M. Louis Bertrand, de l'Académie Fran-
çaise, iuge la question en économiste avisé.
; Les colonies ne sont pas faites pour
« charmer » (pan !), mais pour prospérer.
Que cet avis soit partagé par bon nombre de
coloniaux colonisant ne serait pas fait pour nous
étonner.
M. Louis Bertrand ajoute :
A cet égard, je n'ai rien vu de plus éton-
nant que notre Algérie. C'est la plus extraordi-
naire réussite française depuis cent ans. Les An-
glais n'ont rien fait de comparable.
Cela est vrai, sans doute, et fera grand
plaisir à nos voisins de l' autre côté de la Mé-
ditenanée et à M. Pierre Bordes, héritier de
toutes les gloires colonisatrices de l'Algérie -
et aussi de leur lourde tâche. 1
En somme, en fait de « colonie enchante-
resse », M. Louis Bertrand voit surtout celles
qui sont « enchantées » par une richesse natu-
relle bien exploitée. Le plus gros rendement à
l'hectare, l' augmentation constante du chiffre
des exportations, le meilleur parti habilement
tiré des terres et des habitants sont qualités
essentielles de la plus belle colonie.
C'est un point de vue assez sévère, assez
juste aussi.
Mais, charnier, n' est-ce pas exercer un puis-
sant attrait ?
L'attrait des paysages, des couleurs locales,
du climat fortuné, etc., n'a-t-il pas, dans bien
des cas, suscité bon nombre de vocations colo-
niales ?
La beauté des sites, le pittoresque des villes
indigènes, l'étrange grandeur de certaines
ruines ne sont pas sans servir au développement
d'une colonie. (Le tourisme n'a pas été inventé
par philanthropie.)
A notre avis que M. Louis Bertrand nous
pardonne les colonies doivent prospérer et.
charmer et prospérer.
c harmer, l'aimable académicien sépare trop ré-
Mais
solument l'utile et l'agréable pour que nous ne
soyons pas curieux de connaître la nature de son
plus beau souvenir.
- Tous mes souvenirs coloniaux étant
« beaux », nous répond-il, je renonce à choisir.
Décidément.
Tant pis,
Allons-y d'une autre question qui nous dé-
dommagera peut-être.
Souhaiteriez-vous visiter une de nos pos-
sessions d'outre-mer, plus que toute autre ?
- Oui. Le Maroc.
..r.-M.ree"e Oeflns.
gooo-
De l'or dans POubangiii ?
Des découvertes d'or, très intéressantes,
auraient été faites par les Belges dans l'Ou-
bangui-Chari.
La Société belge d'Exploitations Minières
4e l'Oubangui y a envoyé une première mis-
sion se composant de nombreux agents qui se
sont embarqués sur l'Anversiille le 27 mars.
D'autres missions, plus importantes, sui-
vraient à bref délai.
11 est évident que l'A. E. F. semble pré-
senter au point de vue minier certaines pers-
pectives d avenir. Les quartz de la vallée
du Kouango sont susceptibles de recéler de
l'or, on en a eu jadis de fortes présomptions,
mais rien ne les a confirmées.
Profitons de cette sensationnelle informa-
tion pour signaler avec notre confrère
VEtoile de VA. E. F. de Brazzaville, la for-
mation de la Société d'exploitation minière
équatoriale dont le Mayumbe est le rayon
d'action.
NOIR SUR BLANC
Justice ! Justice !
Il est pénible d'avoir pendant trente ans cher-
ché à établir sa renommée sur le cadavre d' un
frère illustre, dont le courage, l' abnégation, l'in-
telligence et la haute valeur morale sont encore
dans la mémoire de tous adversaires comme
ennemis et de voir sombrer la dernière illu-
sion que l'on se faisait à soi-même dans une
catastrophe qui frise l' assassinat volontaire par
imprudence. C'est le sort qui arrive sur ses vieux
joun au ver beux, pro lixe et vindicatif lieute-
nant-colonel Bernard. t
Depuis six lustres à l'abri de la grande ombre
de son frère Bernard Lazare, il travaillait dans
les comités, commissions, congrès coloniaux
sans oublier les jeux de Bourse où il était passé
maître. C'était presque, si quelque naïf l'eût
au, un bienfaiteur de l'humanité annamite, pro-
tégeant les indigènes, assurant dans ses sociétés
-- de navigation ou de plantation un bonheur
et un bien-être qu'ils ne trouvaient nulle part
ailleurs que chez lui. Mais parlez à nos compa-
triotes, fonctionnaires ou commerçants de ses
travailleurs, c'est un toile général : le bagne est
plus doux. Le colonel Bernard devrait cepen-
dant, dans ses hantises spectrales, entendre son
frère lui répéter inlassablement que le bagne
n'est pas plus fait pour les malheureux que pour
les - innocents. -
Mais revenons à la catastrophe du Trentinian.
Nous ne nous acharnons par contre le colonel
Bernard. Nous sommes pour lui sans parti pris
et sans haine, et la mémoire de Bernard Lazare
l'a protégé auprès de nous pendant quinze ans
contre les réclamations aussi justifiées qu'indi-
Fiées de ses clients forcés et involontaires. Nous
avouons et nous nous en repentons : peut-être
aurions-nous pu sauver la vie de ceux qu'il a
assassinés sur le Trentinian.
Les journaux de Saigon protestent. Le Colon
Français s'étonne de l'étrange silence des « Flu-
viales » sur le nombre exact des victimes.
La Compagnie doit publier la liste des pas-
sagers européens ou indigènes et les renseigne-
ments sur les pertes de vies humaines.
Les « Fluviales » se tiennent coites.
Le Réveil Salgonnais est plus précis et en-
serre le colonel Bernard comme dans une guil-
1-61.--
IVIIIIV*
Est-ce que l'absence d'un commissaire fran-
fais à bord de ces chaloupés ne facilite pas
r embarquement d'un nomore de passagers au-
dessus Je celui réglementaire ?
Au lieu d'étre renseignée, à chaque escale,
sur les passagers et les marchandises embar-
quées, la Compagnie ne confie-t-elle pas au
seul capitaine cette tâche pourtant délicate ?
L'ordre n'est-il pas de charger le plus que
l'on pourra pourvu que cela rapporte ?
Et il arrive justement que le capitaine, sou-
vent très mal secondé par le personnel indigène,
surchargé de travail, ne contrôle pas assez.
Quoi d étonnant, dans ces conditions, que quel-
ques caisses contenant des explosifs soient causes
Je sinistre ?
Les « Fluviales n. depuis quelques an-
nées, ont remplacé leurs fonctionnaires français
par des indigènes recrutés au petit bonheur.
L'Administration a commis la grosse faute de
renouveler les subventions sans exiger le réta-
blissement des mécaniciens et commissaires fran-
çais à bord de toutes ces chaloupes.
Il n'y existe donc aucun contrôle sérieux.
C'est ce qui expliquerait sans doute le silence
de la Compagnie subventionnée sur le bilan
exact de la douloureuse catastrophe qui émeut
le public. -
Et l'on se demande, dans ces conditions, s'il
n'est pas dangereux de confier dorénavant sa
vie et ses biens à des chaloupes sur lesquelles
ne s'exerce ni contrôle administratif ni même
contrôle sérieux des armateurs subventionnés.
Toutefois, un communiqué parut hier dans les
journaux qui ont bien voulu ne faire aucune
peine légère au colonel Bernard et ses amis.
Seul, le Réveil n'a pas reçu ce communiqué. Il
vaut son pesant d'or.
Nous en avons publié le résumé il y a six
semaines.
Ce que nous voulons savoir aujourd'hui, c est
comment marchent les deux enquêtes adminis-
trative et judiciaire. Pede claudo, répond le
colonel Bernard qui prétend avoir la justice et
l'administration à sa disposition.
M. Léon Perrier ne l'entend pas de cette
oreille. C'est un homme trop honnête et trop
droit pour permettre qu'un particulier fût-il
le frère d'un grand justicier puisse, à l'abri
du nom de son frère, jeter un défi à la justice.
Peu nous chaut que les « Fluviales » paient
un -- ou -- deux - millions de piastres aux familles
des innocentes victimes du i rentmian.
Ce que nous réclamerons inlassablement,
d'accord avec l'opinion publique tout entière en
émoi, ce sont les sanctions pénales contre ceux
qui jonglent avec les vies humaines, à l abri
d'un monopole abusif, dont je parlerai dans un
prochain article.
Pour l'heure, peut-être le colonel Bernard
fait-il encore à Saigon illusion à quelques niais.
A Paris, tout le monde est fixé sur son compte :
il est jugé et jaugé, en un mot : dégonfté.
On demande des Instituteurs
pour le Maroc
.t.
La direction générale de l'Instruction pu.
blique du protectorat doit créer, au 1* oc-
tobre prochain, un certain nombre d'em-
plois nouveaux d'instituteurs au Maroc.
Les demandes d'emplois devront être
adressées à M. le directeur général de
l'instruction publique, des beaux-arts et des
antiquités, à Rabat, avant le 1er mai, le
mouvement d'octobre 1928 étant arrêté le
1er juin. Les candidats peuvent faire con-
nattre leurs préférences pour l'enseigne-
ment des Européens, des indigènes musul-
mans, ou des indigènes israélites et pour
certaines résidences. Mais ils doivent s'en-
gager à accepter n'importe quel poste ;
quelques postes comportant l'obligation
d'assurer la gérance d une recette postale,
moyennant une légère rétribution.
Le mouvement commercial
du Soudan français
pendant le 48 truKstre et l'année 1927
̃ -
Le mouvement commercial du Soudan fran-
çais pendant le 4" trimestre 1927 s' est élevé à
33.049.964 fr., dont 32.825.672 fr. d'article.
importés et 224.292 francs de produits exportés.
Au cours de la période correspondante de 1926.
le mouvement des échanges avait atteint 29 mil-
lions 233.747 francs, dont 29,014.693 francs
à l'importation et 219.054 francs à l'exporta.
tion.
Les résultats du 4" trimestre 1927 portent à
86.830.734 francs la valeur des échanges com-
merciaux de l'année 1927 dont 8(5.724.473 fr.
a l'entrée et 1.106.261 fr. à la sortie. Pen-
dant l'année 1926, le mouvement commercial
du Soudan français avait été de 92.124.174 fr.
dont 85.907.623 francs d'articles importés et
6.216.551 francs de produits exportés. Le com-
merce de 1927 est donc en régression de 5 mil-
lions 293.440 francs sur les chiffres de 1926,
dont 183.150 fr. à l'importation et 5.110.290
francs à l' exportation.
Comparé à la moyenne quinquennale des an-
nées 1922 à 1926, qui s'élèe à 57.091.114
francs, le montant des échanges du Soudan
français présente, en 1927, un accroissement
de 29.739.620 francs.
La moins-value qu'enregistre le commerce de
1927 sur l' année précédente tient beaucoup
plus, en ce qui concerne les importations, à la
baisse des prix qui s' est manifestée, au cours de
l' année, sur les marchandises et articles manu-
facturés, qu'à une diminution de tonnage, car,
à part les tissus de coton dont les entrées ont
été moins élevées qu'en 1926, la presque tota-
lité des importations présente une augmentation
sensible sur les chiffres de 1926, notamment les
sucres, les guinées, les voitures automobiles
dont le nombre passe de 48 à 103, les vins, les
conserves alimentaires, les matériaux de cons-
truction, etc.
La régression accusée aux exportations pro-
vient de ce que les produits du Soudan destinés
à l'extérieur sont de moins en moins dédouanés
dans la colonie même, mais sont repris aux sta-
tistiques du Sénégal et de la Guinée française.
Dans l'ensemble du mouvement commercial
du Soudan français pour l'année 1927, la
France figure pour 58.400.531 fr., soit 67,2
les colonies françaises pour 2.561.100 francs,
soit 3 et l'étranger pour 25.869.103 francs.
soit 29,8
Pendant 1 année 1926, la part de la France
avait été de 57.323.104 francs, soit 62.2 ;
celle des colonies françaises, de 1.044.013 fr.,
soit 1,1 %, et celle de l'étranger de 33 mil-
lions 757.057 fr., soit 36,7 En défmitive.
le pourcentage des échanges de la métropole
avec le Soudan français s'améliore, en 1927.
de 5 points sur les chiffres de 1926, pendant
que la part des échanges avec l'étranger marque
une diminution de 7 points.
Les fflfflonclies pour les vins mousseux
et de chdmpagRe
en unique BŒldentaie française
l'
Les mesures administratives et fiscales adop-
tées en Afrique Occidentale française en vue
de restreindre l'importation des spiritueux ont
contribué au développement notable de la con-
sommation des vins, et en particulier des vins
mousseux et de champagne dans ce groupe de
colonies.
Pendant la période 1909-1913, les statisti-
ques douanières accusaient seu lement 1.403
hectolitres à l'importation, et la moyenne quin-
quennale 1920-1924 a été de 1.956 hectolitres.
Les entrées constatées en 1925 ont porté sur
2.029 hectol., et les dernières statistiques an-
nuelles connues ont enregistré, pour 1926.
3.174 hect. de vins de cette catégorie.
Si l' on s'en tient aux chiffres -des dernières
années, il faut reconnaître que le consommateur
marque une légère préférence pour les vins de
Champagne, car, en 1926, notamment, on a
constaté l'entrée de 1.707 hect. de champagne
pour 1.467 hect. de mousseux, ce qui donne
une proportion de 116 litres de champagne pour
100 litres de mousseux. Toutefois, les vins de
Touraine, de Saumur, de Bourgogne et de
Bordeaux champagnisés sont aussi demandés
par la clientèle.
- Importations. Champagne. Pendant l' an-
née 1926, le service des Douanes a enregistré
l'entrée de 170.666 litres, dont la majeure
partie, 60 environ, soit 103.195 litres, a été
importée par le Sénégal qui n' en est pas, d' ail-
leurs, l'unique consommateur. Un certain nom-
bre de caisses de champagne ne fait que tran-
siter, en effet, par cette colonie pour être écoulé
sur les marchés mauritanien et soudanais. Après
le Sénégal, la Côte d'Ivoire est le meilleur
client des fournisseurs de vins de champagne ;
sa part est de 39.177 litres, soit 22 des
importations totales ; le Soudan français s' ins-
crit au troisième rang avec 13.3% litres, pré-
cédant d'une vingtaine d'hectolitres la colonie
du Dahomey qui a importé 11.320 litres ; enfin,
les entrées de la Guinée française se chiffrent
par 3.578 litres. --
Mousseux. Le Sénégal, dans cette spécia-
lité, est encore la colonie du groupe qui accuse,
à l'entrée, les plus grandes quantités. Sur
146.693 litres de vins mousseux autres que de
champagne, la part du Sénégal est de 74 %,
soit 108.910 litres, dont une certaine partie est
destinée, comme il a été dit plus haut, à la
Mauritanie et au Soudan ; le Dahomey vient
ensuite avec 16.429 litres, et la Guinée fran-
çaise a consommé trois fois plus de mousseux
que de champagne, car ses importations se sont
é levées à 11.259 litres ; par contre, la Côte
d'Ivoire et le Soudan français n'ont enregistré
que 7.067 litres et 3.028 titres,
Concurrence. On ne saurait entrevoir
d'autres pays fournisseurs que la France pour
approvisionner" Afrique Occidentale française
en vins Ide Champagne ; les statistiques doua-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.58%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80.58%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451241g/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451241g/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451241g/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451241g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451241g
Facebook
Twitter