Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-03-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1928 01 mars 1928
Description : 1928/03/01 (A29,N35). 1928/03/01 (A29,N35).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64512224
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. N° 35.
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Les Annales Coloniales
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TAXÉS DE CONSOMMATION ET aÉGIME
DE L'EXERCICE EN A. 0. F.
8.8
Je laisse le plan des idées générales pour
me tenir plus modestement sur le terrain des
réalités pratiques et journalières. L'arrêté du
16 juin 1927 établit des taxes de consom-
mation sur les huiles comestibles et sur cer-
tains tissus' de ooton fabriqués à la colonie.
Ces industries font-elles concurrence aux
industries métropolitaines? Permettent-elles
d'autre part aux producteur indigènes de
trouver sur place des marchés qui apportent
un stimulant à la - production des matières
premières? Si à la première interrogation la
réponse est négative, si elle est affirmative
à la seconde, la cause est entendue.
L'industrie de l'huile d'arachides ne
s'adresse qu'à la consommation locale du
Sénégal. Avant. 1914, c'est-à-dire avant que
cette industrie se fut développée en A.O. F .,
1.800 tonnes d'huile de coton étaient impor-
tées au Sénégal pour la consommation indi-
gène, et quelque tonnes à peine d'huile d'ara-
chides pour la consommation des Européens.
Or, l'huile de coton est de provenance
étrangère, et elle est d'un prix élevé j elle
est remplacée actuellement par les huiles de
Soja fabriquées en Angleterre et en Hol-
lande, vendues bien meilleur marché. Ce
n'est donc pas aux huiles de la métropole
que s'adressera la Consommation indigène
si l'industrie locale, frappée par les taxes,
élève ses prix; c'est aux huiles de qualité
inférieure et de bas prix venués de Hol-
lande et d'Angleterre. Ainsi raisonnent les
industriels de là-bas, et ils citent comme
Sreuve le fait suivant qui fait réfléchir : les
uiles métronolitaines ont beau louir d'une
protection; - elles ont été chassées des mar-
chés de l'Algérie et du Maroc par les huiles
de Soiaj lés chiffres sont là pour le prouver:
en fais grâce au lecteur.
"Pnssons aux tissus de coton. En A.O.F.
(et, d'une façon plus particulière, au Sou.
dan) il est importé une quantité de cotons
filés qui varie entre 3 et 400.000 kilos "par
an i les indigènes les utilisent pour le tis-
sage destinée à leurs besoins familiaux, et
une partie est réservée à la vente. De plus,
4 à 5.000 tonnes de coton brut non égrené,
Jobt employées aux mêmes fins et par les
tisserands indigènes. A l'appui de cette af-
firmation, on nous indique ,cjue dans le cercle
de Kolokani, aucun commerçant n'a pu of-
frir en 1927 des cotons de cette qualité à
plus de o ,80 le kilo, au lieu que la presque
totalité du lot de coton non égrené mis en
vente publique (soit 400.000 kilos environ),
a été vendu aux indigènes entre 2 et 3 francs
le kilo, 11
Cela posé, quel doit être le rôle des jné-
tiers installég dans les régions cotonnières?
Non pas de s'efforcer de supplanter l'in..
dustrie de la métropole, mais de s'employer
à remplacer les méthodes primitives des ar-
tisans indigènes (on fait remarquer, en pas-
sant, que ceux-ci ne seront jamais touchés
par là taxe), et à leur substituer ries métho-
des modernes; les résultats seront une érono-
mie sensible dans le prix de rêvlcnt et aussi
dans l'emploi dé 'la main-dke^vre, puis-
qu'on en manque à tous les points de vue.
Ce que confectionneront les industries lo-
cales, ce sont précisément ces tissus lourds
que là métropole ne fournit pas, que fabri-
quent les tisserands indigènes : elles fie sau-
taient prétendre à autre chose qu'à transfor-
mer sur place les milliers de tonnes de coton
brut que jusqu'ici transformaient les artisans
indigènes.
Ces initiatives-la; va-t-on les décourager?
Et cela devant un danger imaginaire? Car
enfin, d'après ce qui précède, peut-on redou-
ter que le budget de la Colonie soit déséqui-
libré parce que la perception des droits d'en-
frée sur les marchandises métropolitaines sera
çonsidérablëment diminuée? Au fond, les
2.000 tonnes d'huile d'arachides, étant ven-
d'ties à 6 francs le kilo, et, la taxe de consom-
ination étant de 5 %, cela représente une 1
recette de 690.000 francs. Quant à la recette
à attendre de la taxe sur les tissus de coton
de fabrication locale, elle est peu de chose
puisque l'artisanat indigène échappera tou-
jours à la tafce de consommation. Et, lès lors,'
bn est bien en droit de se demander si ces
quelques ressources, sans grande importance,
Suffiraient à faire oublier les conséquences
heureuses qu'ont pour les indigènes la créa-
tion et le développements des industries lo-
cales. Sans doute, ces industries arrachent
quelques centaines de travailleurs aux pro-
ductions de matières premières, proprement
dites; mais elles en font des ouvriers quali-
- fiés, elles transforment en « spécialistes »
des hommes bons à tout, c'est-à-dire à rien,
elles les élèvent au rang de mécaniciens,
.chauffeurs, tourneurs, etc., elles leur don-
hent 1 habitude de la régularité, du travail
permanent', des responsabilités, bien plus :
elles préparent pour l'administration elle-
même des collaborateurs auxquels celle-ci
aura recours.
':' J'ai dit déjà que les industries locales en-
tendaient payer, et comment, leur l-iryv
au budget de la Colonie. Mais elles redou-
tent les tracasseries et les vexations que
comporte le régime de l'exercice. J'incline
même à penser que cette crainte, je n'ose pas
dire exagérée, des embêtements variés que
rieur apporterait l'exercice, les pousserait à
accepter it les droits compensateurs » sans
récrimination. Mais quand elles dénon'
cent la méfaits du protectionnisme ainsi en-
tendu, on n'ose pas leur -donner pleinement
toit. Nous sommes, slécrient les industriels
e là-bas, des fabricants français qui travail.
Ions ayep des capitaux français; nous cher-
chons à faire nos affaires, parbleu 1, aucun
d'entre nous n'a conrti Tes risques sans nom-
bre airttjUels sont. exposées nos entreprises,
pour l'amour du danger ou avec un désin-
téressement digne des temps antiques; mais
l'essentiel est ou'en faisânt nos affaires,
nous faisions celles de la colonie. A-t-on as-
sez engagé les Français à apporter aux in-
dustries coloniales leurs capitaux et leur acti-
vité?. Leur a-t-on assez prodigué d'encoura-
gements et d'exhortations?
N'a-t-on pas assez, adressé de reproches
aux coloniaux coupables, disait-on, de ne se
livrer qu'au conimerce au lieu de s'employer,
par la production, à la mise en valeur de
nos colonies? Que le climat ne vous effraye
pas, leur disait-on avec le sourire, ni la
difficulté de la main-d'œuvre, ni l'abon-
dance des embarras de toutes sortes : l'Admi-
nistration est prête à vous tendre une main
seoourable, et plutôt deux qu'une. Bien plus,
au milieu du désarroi de la guerre, l'Admi-
nistration, comme c'était son devoir, a in-
cité fortement les huileries locales à s'ins-
taller afin de satisfaire aux besoins des
indigènes. Les soumettre à présent à l'exer-
cice n'est conforme ni à l'équité ni à la
politique générale suivie depuis de nom-
breuses années. C'était bien la peine assu-.
rément d'avoir confiance dans le Gouverne-
ment.
Ainsi raisonnent ceux qui protestent contre
les taxes de consommation et le régime de
l'exercice : je voudrais bien qu'on m'expli-
quât, une bonne fois pour toutes, en quoi
leur raisonnement n'est pas digne de retenir
notre attention.
Mario Rouatan»
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-Présiden' de ta Commission
sénatoriale des Colonies.
1
RÉMINISCENCE
0
La chute de Jules Ferry
C'est à nous, coloniaux, qu'il, appattivit
d'exhausser la mémoire dit plus, grand Fran-
çais de la 11/8 République, 'lttles Ferry, A ce
point de vue, les lignes que lui consacrait
ftier-, dans le Temps, un de nos jeunes confrè-
res Louis-Lucien Hubert, fils dit sympathique,
sénateur des Ârdennes, méritent d'être souli-
gnées• - '-..
L. Hubert, évoque les grandes journées
parlementaires de la 111* République et c'est
la chûte de fuies Ferry qui fait l'objet de
son art/de. Cela nous reporte au printemps
de 1885. Le dimanche 29 mars on annonça
l'incident de Langson. La presse communiste,
de l'époque j - elle s'appelait d'un autre nom,
mais avait les mêmes tendances anti-fran-
ça;sel- s'empare de l'affaire. Le demi-échec
devient un désastre. Il fallait lire la Justice
de MMi Clemenceau et Millerand, la presse
de M. Laisant, les feuilles bien pensantes ins-
pirées par MM. Jules Dtldfosse. député bona-
partiste dit Calvados, et M. Alexandre Ribqt,
député libéral de Saint-Omçr. Le lendemain
lundi 30 mars, la Chambre siège. La meute
des aniipatriotes est déchaînée. A sa tête, elle,
à l'homme gui" pendant un demi-siècle., de
1870 à 1920, fut le Doriot de Vépoque
M. 'Georges Clemenceau. Celui-ci monte à
l'assaut contre le grand Lorraittj contre le
grand Français qui a donné à la France} la
Tunisie et l Indochine. Sur. la foi tic. certaines
dépêches tendancieusement dénaturées Cle-
melzecalt qui n'a jamais fait que de laisser
assassiner les généraux Lecomte et Clément-
Thomas pendant la Commune, et de donner
l'Egypte aux Attglais, insulte Jules Ferry :
Il Nous ne vous connaissons plus, nous nc
voulons plus vous connaître. Ce ne sont plus
des ministres que j'ai devant moi, hurle le
député du VarA ce sont des accusés. Ce sont,
des accusés de haute trahison (déjà) sur
lesquels s'il subsiste en France' un principe
de responsabilité et de justice J la main de la
loi ne tardera pas à s'abattre. »
Ferrv* impassible. écoute les virulentes
menaces de l'lIssociJ d'Arton. et de Cornélius
Hers, un rictus de dédain se dessine sur ses
lèvres. Aussitôt un cri exaspéré poussé par
un quelconque ValllanUCouturier du temps,
reéfoche à ce êrand Lorrain. quarante ans
avant uti autre, « on ne. rit pas au Tonkih!
Il faut que totile la France sache que vous
venez de rire..)) Alexandre Ribot lie autour
du cou de Jules Ferry la ficelle dont Cle-
menceau tient l'autrç bout. Ferry tombe avec
seulement 149 députés courageux contre 306
fous ou terrorisés. Le lendemain l'échec de
La est réduit à ses justes proportions,
le cabinet Henri Brisson poursuit l'oeuvre en-
treprise par Jules Ferry.
L'Indochine restera française.
,Autoierd'htti.(zvec le recul de l'histoire, fé-
l,citons.M. L.-L. Hubert d'avoir, en évoquant
ces souvenirs, rappelé que le grand Fran-
çais, celui qui nous a conservé l'Afrique Oc-
cidentale et Va IlgrandicJ celui qui nous, a
donné la Tunisie II t'Indochine,qui a permis à
la mère patrie dans des heures, douloureuses,
4e pouvoir appeler à son secours des cen-
taines de mille combattants ou ttàvailleurs,
noirs et jaunes, c'est celui-là qui devrait
avoir un nom gravé en lettres d'or dans tou-
tes les mairies, c'est celui-là qui a véritable-
ment bien mérité de la patrie.
Mais c'jest la destinée et, de même que
nous voyons aujourd'hui Clemenceau glorifié
par une fouit ignorante, nous verrons peut-
être cette même foule vieillie honorer, dans
trente ans le superpatriotismej de !acques'Do-
riot et il' A nhé Marty,
L'Angély
Les peintres coloniaux
0
On a inaugure 'n.lljmrd'hui, dans les gale-
ries Georges -Petit, un important ensemble
de tableaux du peintre J.F. Bouchor, con-
sacrés à N aples et au Maroc.
M. Steeg en rnace
--d oqp --
M. Steeg ne retournera au Maroc que le
1"9 mars, après le vote du budget marocain
Le régime fiscal
à Madagascar
Les nouveaux imfôtf à MQÂQ-
gasca; sottt trop- compliques. 'féVa?
signalé il 1 a trois mois dans un
article des Annales Coloniales. Mes amis de
la Grande lie me renouvellent leurs protes-
tations par le dernier courrier. Il ll'"est pas
possible au personnel administratif actuel
auquel on a confié le soin tfétabUr les rôles
d'assurer un tel travail avec soin et exacti-
tude. Les encouragements, voire les sévéti-
tés de la Direction des Finances 111 pourront
rien contre efs faits matériels: le personnel
actuel n'est pas en mesure de consacrer le
temps nécessaire aux Constatations et entluê-
tes à faire sur chaque' contribuable, et ces
derniers ne comprennent pas, pour la. plu-
Part, les précisions qu'on leur demande, ré-
pondent mal ou ne répondent pas.
A propos de l'impôt sur le revenu, j'ai
déjà indiqué que les représentants de l'Ad-
ministrlltÍon localé se trouvent très fréquem-
ment devant une absence complète de docu-
ments , comptables permettant le contrôle
des déclarations. Les Asiatiques surtout
ne tiennent aucune comptabilité et, même si
elle était tenue, ils ne pourraient matérielle-
ment pas procéder aux vérifications néces-
saires.
Tout ceci explique que la nouvelle , régle-
mentation fiscale est déjà par etZe-meme
suffisamment compliquée pour que l'Admi-
nistration locale évite d'y apporter en plus
la confusion. Or, c'est pourtant' ce que fait
la Direction des Finances à propos de l'im-
pôt foncier. Cet impôt se compose : d'une
taxe sur les maisons d'habitation, établie
d'après le nombre de pièces quelles com-
portent ; d'une taxé sur le sol, fixée d'après
la superficie bâtie ; d'une taxe sur les ter-
rains non bâtis.
C'est à propos de la taxe sur le sol que
les textes successifs tournent au casse-tête
chinois. L'arrêté qui la crée est très net dans
son article 3 : « La partie de la contribution
« foncière sur la.propriété bâtie affecte la
« surface totale des propriétés bâties tié
« toute nature, c'est-à-dire y compris l'cm-
e placement des maisons d'habitation, des
« magasitts, des boutiques, usines, chantiers,
« hangars, cours, jardins. D
C'est clair et, cependant, la Direction des
Finances croyait utile," par une circulaire,
de préciser :
« En ce qui concerne la partie de la taxe
« basée sur la luterficle, on doit poser en
« principe que, d une manière générale, la
9 contribution foncière sur la propriété bâtie
« doit affecter toute la superficie non asstt-
* jettie à l'impôt foncier sur les terrains et.
c les rizières, »
Donc, nulle erreur possible sur les inten-
tions du Gouverneur gbléral. Eh bien 1 ce
n'était pas du tout cela et, par télégramme,
la Direction des Finances jaisait comtaître 7,
quelque vingt jours après, que « doivent
« être exemptés de la taxe sur le sol les
« locaux à usage industriel ou commercial
« ne faisant pas corps avec, la maison d' ha-
K bitation, c'est-à-dire les magasins, les usi-
« nés, les hangars, les houtiques, les ate-
« liers 'b, cependant expressément dcjtom-
més dans l'arrêté comme devant subir l'im-
pôt.
Ainsi donc, un télégramme du Directeur
des Finances modifiait un arrêté du Gou-
verneur général.
Comment veut-on que le personnel admi-
nistratif d'exécution supporte une tâche déjà
au-dessus de ses • forces et compliquée par
de telles contradictions ?
Maurice Boûilloux-Lmfont,
Député au Finistère.
Vles-Prénident de la Chambre,
* ai» 11 •
Conseil Sapériear des Colonies
--cn.
Par arrêté en daté du 10 février 1928, M.
Varenne Alexandre, député, ancien Gouver-
neur Général de l'Indochine, a été notiuné
membre du Conseil Supérieur des Colonies
(Haut Conseil Colonial).
Association professionnelle
des Administrateurs des Colonies
M. r Administrateur en chef des CoIODiet
Fousset, ayant rejoint son poste à Dakar, le
Comité de l'Association professionnelle des
Administrateurs des Colonies a, pour le rem-
placer comme président, choisi M. 1 Adminis-
trateur en chef TrÜitard. directeur p. i. de
l'Agence des Territoires Africains sous mandat,
27, boulevard des Italiens. r
#1»
Hydrographie coloniale
̃ 00 »
En même temps que des missions hydro- ¡
graphiques opèrent sur les côtes françaises,
la mission de l'Indochine, avec le LaPé-
rouse, VOctant, VAstrolabe, explore le golfe
du Tonkin et les côtes d'Annam. Les avisos
détachés dans le Pacifique sont également
chargés de la revision des cartes marines.
Ces travaux sont confiés au corps des ingé-
nieurs hydrographes, renforcé par un certain
nombre d'officiers et d'officiers mariniers
détachés en stage dans les missions et au
service central de l'hydrographie à Paris.
La. mission du Hoggar
La mission du Hosgir, dont nous avons or
noftcé l'arrivée à EUGoleah, est Mon arrivée à
ln-Silah le 24 Nwier. elle en - repartie le
26 JJour Tamuirassei.
En eaart de rente, Ja lIÕBicRf a déjà pu re-
cueillir des arsumenu smilflRjun de jniri
intérêt.
L'Aviation Coloniale
n
Au Maroc
If y a quelques jours, le poste de Boureri
télëplronqit, demandant un avion Sanitaire
peur évacuer à l'hôpital de Taza un mili-
taire gravement malade. >
L'ordre fut donné immédiatement au ser-
gent pilote Boucaux et au sergent mécani-
cien Benos de partir en avion et de se ren-
dre à Boured. A l'aller, tout sé passa bien.
A Boured, on mit le malade dans la ca-
bine et l'avion repartit. -
Or, en sortant des ravins de Boured, à
1.000 niètres- d'iltitudei le moteur tournant
à plein régime, le câble de la commande
des ailerons de gauchissement cassa.
Pendant que Boucaux, avec un sang-froid
remarquable, arrivait à faire tenir quand
même son appareil, le sergent Benos monta
sur. l'aile et se mit à réparer le" câble en
plein vol. Pilote et mécanicien firent l'im-
possible pour sauver le malade à bord. La
lutte du pilote à maintenir son avion et
du mécanicien à réparer la commande dura
quarante-cinq minutes.
Aussi, en atterrissant à Taza, il fallait
voir ces deux braves tomber dans les bras
l'un de l'autre.
Des félicitations ont paru au rapport de
la place et, vraiment, elles étaient bien
méritées.
Suisse-Afrique du Nord
L'aviateur suisse Mittelholzer parti d'Al-
ger hier matin, est arrivé ù Oran à 11 IL 5'
et en est reparti à 11 h. 40' à destination
de Sèville.
France-Amérique du Sud
Avant-hier matin, à 7 h. 25, le lieutenant
de vaisseau Paris, accompagné de Bour-
gat, pilote civil de la Compagnie- générale
aéro-postale ; du maître principal Prévost,
mécanicien, et du maître Capou, radiotélé-
graphiste. a quitté Berre pour Saint-Louis-
dn-Sénégal, it bord de il'hydravion Cams-51,
avec lequel il effectua récemment le raid
Berre-Beyrouth et retour.
Le lieutenant de vaisseau Paris emporte
un important courrier qui, 'à Saint-Louis-
du-Sénégal, sera joint à celui qui aura été
apporté de Toulon par la ligne France-Sé-
négal et sera dirigé sur l'Airférique du Sud.
L'avion cinéma
L'Office International Météorologique
ayant annoncé sur l'Espagne de grandes
dépressions et des mouvements cycloni-
ques, r « Avion-Cinéma » a jugé plus sage,
dans ces conditions, de retarder son voyngt)
de quarante-huit heures et s'envolera du
Bourget le vendredi 2 mars, a 10 heures
du matin.
8..
Une comaissioft d'eaqacle anglaise
- aux Nouvelles-Hébrides
Le prodigieux développement de la coloni-
sation française - aux Nouvelles-Hébrides
dans ces dernières années, malgré les dif-
ficultés résultant d'une administration mixte
franco-anglaise établie par le condominium
dans cet archipel, a déterminé, il y a quel-
ques mois, le Gouvernement britannique à y
envoyer une commission pour rechercher les
moyens qui pourraient y développer la colo-
nisation anglaise ainsi devancée par la co-
lonisation française. On sait que le succès
de cette dernière a été assuré par l'importa-
tion de la main-d'œuvre annamite autorisée
par le Gouvernement Général de l'Indochine.
Les témoignages recueillis par cette com-
mission ont été des plus- instructifs.
Un colon anglais possédant mille (LOOO)
hectares dont environ deux cent cinquante
(250) en cultures, a déclaré qu'ayant besoin
de trente ouvriers indigènes, il n'avait pu en
recruter que treize en moyenne pendant les
trois dernières années, ce qui ne lui avait
permis de s'occuper que de sa plantation de
cocotiers qui demande moins de main-d'œu-
vre que les plantations de caféiers, cacaoyers
et cotonniers. Aussi, sa production de coton
est tombée de vingt-six tonnes en 1924 à
deux tonnes et demie en 1026.
Quatre autres planteurs - entendus par la
Commission d'enquête lui ont déclaré que
s'ils n'étaient pas certains de trouver de la
main-d'œuvre, ils seraient obligés d'accepter
l'offre d'acquérir leurs plantations qui leur
était faite par une société française.
En 1926, les sociétés françaises qui se sont
établies aux Nouvelles-Hébrides ont acquis
33.000 hectares de terrains appartenant à dei
Anglais.
La déchéance de la colonisation anglàise
aurait pu être prévue par les autorités bri-
tanniques qui ont toujours favorisé, au lieu
de les enrayer, les manœuvres auxquelles se
livraient les missionnaires presbytériens et
anglicans aux Nouvelles-Hébrides pour em-
pêcher les indigènes de s'engager auservice
des colons français. Cette main-d'œuvre dont
le recrutement a été assez facile jusqu'en
1904, est devenue de plus en plus difficile,
car les indigènes n'ont pas plus voulu tra-
vailler chez les Anglais que chez les Fran-
çais, et les colons anglais ont éprouvé la
çais, difficulté que les colons français pour
même
se la procurer. C'est ainsi que des mission-
naires anglais, en voulant enrayer la colo-
nisation française dont p n'avaient pas
prévu l'essor, ont empêché la colonisation
anglaise de se développer et ont déterminé
sa déchéance. - -
Il a bien été question d'introduire de la
main-d'œuvre hindoue pour les colons an-
glais des Nouvelles-Hébrides. Jusqu'à pré-
sent, il n'a été donné aucune suite à cette
suggestion de la Commission d'enquête bri-
tannique.
Commandant Laporte
IEKCKS KJHIKMIE
'GD
Départ
Le croiseur japonais Ohi a quitté Saigon
mardi.
--- (Çidopacifl.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
fle faire connattre au Ministre des Colonies
qu'à la date du 27 février 1988 le taux officiel
de la piastre était de 13 fr..
Broderies et dentelles du Tonkin
o
L'art de la broderie et de la dentelle s'est
développé depuis trente ans au Tonkin..
La confection des. premiers spécimens de
broderié annamite remontent au XVIO siècle.
Elles furent, au début, essentiellement re-
ligieuses. Les tissus brodés avec éclat déco-
raient les temples, mêlant leurs, jaunes, leurs
rouges, leurs bleus aux ors et aux laques
des autels. Plus tard, les étoffes brodées en-
trèrent dans la décoration des maisons et or-
nèrent principalement les autels ancesfraux.
Puis le théâtre - annamite y eut recours pour
ses représentations légendaires. Là, les étof-
fes employées sont des cotonnades, des mol-
letons, des flanelles, des crépons de soie.
On trouva, dans certaines pagodes de la
provincer de Hadong, de très beaux dais et
des bandeaux d'autels qui, brodés au point
de Pékin, sont vieux d'un demi-siècle.
La broderie de lingerie, dite broderie blan-
che, était bien inconnue au Tonkin avant
notre arrivée. Elle prit naissance dans les
ouvroirs des sœurs de Saint-Paul de Char-
tres.
Quant à l'origine de la dentelle, elle re-
monte à 1900. Le premier atelier de fabrica-
tion qui fut ouvert à Hanoï, prit bien vite
un caractère semi-officiel. En 1004, il dispen-
sait un enseignement scolaire dont les résul-
tats furent des plus brillants.
L'art dentelier se propagea dans les pro-
vinces. Il occupe actuellement plusieurs mil-
liers de garçons, de femmes et de jeunes
filles répartis dans les provinces de Ha-dong,
de Phu-Iy, de Nam-dinh, de Thai-binh et de
Ninh-binh. ,
Les négociants exportateurs en font un ri-
che commerce aux quatre coins de l'Europe.
-00.
Les coolies du Tonkin
en Nouvelle.Calédonie
O <––
C'est toujours avec regret que la presse
indochinoise voit partir un convoi de coo-
lies tonkinois pour l'Océanie. Voici com-
ment s'oxprime notre confrère de Saigon
l'Impartial au sujet du départ d'un convoi
de 450. coolies :
« L'envoi de ce contingent de main-d'œu-
vt-e en « France Australe » constitue un
geste tout ù fait significatif de l'esprit in-
tel-colonial qui doit régner parmi les arti-
sans, quels qu'ils soierft, do l'expansion
française en outre-mer. Nous savons au
reste que les coolies Tonkinois jouissent en
Nouvelle-Calédonie de très nombreux avan-
tages et y trouvent dans tous les domaines,
le meilleur accueil-
Cette expédition ne nous bouleverse donc
pas. Mais nous devons diro qu'elle ne nous
désor point non plus dans une allégresse
désordonnée.
A-t-on oublié les conclusions du rapport
de M. Bazin sur la main-d'œuvre tonkinoise
en CocRinchine ? A-t-on oublié que les plan-
teurs de Cochinchine font, eux aussi, d'ex-
cellentes conditions à leurs recrues tonki.
noises, et qu'ils peuvent à ce point de vue,
comme à beaucoup d'autres, soutenir ta
comparaison avec leurs collègues Qe Nou-
méa et d'ailleurs ?
Sans doute, les colons du Sud Indochi-
nois- éprouvent les plus grandes difficultés
dans le recrutement de leur main-d'œuvre
et notre « grand frùrc du Nord- » ne nous
abandonne de temps en temps quelques cen-
taines de ses fils qu'avec une moue de re-
gret, accompagnée de soupirs et de lamen-
tations. » I
el.
Fâcheux incident
---ç
Un élève annamite du Lycée Hoche, à Ver-
sailles, ayant été l'objet d une brimade, une
bagarre se produisit dans les couloirs de cet
établissement ; un élève de mathématiques spé-
ciales fut jeté à terre par d'autres élèves anna-
mites ; l'étudiant Ben Chaban s'empara d'une
lame de fleuret cassé et blessa légèrement au
visage un de ses camarades. »
Le proviseur, M. Lavault, réunit le Conseil
de discipline, qui infligea trois jours de consigne
à l'élève Ben Chaban èt un jour de consigne à
l'élève Montagnier, popr avoir toléré la bri-
made. De plus, celui-ci, qui avait obtenu suc-
cessivement trois prix d'excellence avec féli-
citations du Conseil, se vit retirer lesdites féli-
citations. Saisi de l'affaire, le ministre de l'Ins-
truction publique prononça l'exclusion de ces
deux élèves ; le Conseil de discipline, pour
protester contre cette décision, qu'il considérait
comme une injustice, donna sa démission.
A la suite de ces incidents, M. Franklin.
Bouillon a adressé une question écrite au mi-
nistre de l'Instruction publique pour lui deman-
der : 1" si, lorsque le Conseil de discipline
dun lycée inflige à un élève une peine déter-
minée, le ministre, a le droit de ptononcer une
peine plus grave ; 2° si, dans l'affirmative, le
ministrè n estimerait pas que les textes doivent
être modifiés ; 3° si le père de l'élève puni a
le droit d'avoir commimication du dossier.
Nous croyons savoir qu'à la suite d'une pres-
sante démarche du recteur, lep membres du
Conseil de discipline ont retiré leur démission.
-000
Mort de M. André Fontaine
----0.0- -
Nous apprenons avec un très vif regret la
mort subite à Paris de M. André Fontaine,
administrateur-directeur de la Société Fran-
çaise des Distilleries de l'Indochine, décédé
avant-hier à son domicile, à l'âge de 37 ans.
Chevalier de. la Légion d'honneur, croix
de guerre, M. André Fontaine avait eu une
héroïque conduite au front et avait été griè-
vement blessé.
Entré, à la fin de la- guerre, aux côtés de.
son oncle et de son père, dans le Conseil
d'administration de la Société Française des
Distilleries de l'Indochine, M. André Fon-
taine avait par son labeur et son intelli-
gence, donné la mesure de son importante
collaboration - à cette grande affaire - indochi-
noise.
Nous adressons à sa famille, si douloureu-
sement frappée, l'expression affectueuse de
nos condoléances attristées.
Les obsèques Seront célébrées le vendredi
2 mars, 1 10 h. 30 très précises, en l'église
de la Trini, où l'on se réunira. On est
prié de considérer le présent avis comme
une invitaticm.
A la commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
MM. Aristide Briand et Steeg
sont entendes
La réunion d'hier de la Commission dc
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats
avait pour objet de nommer le rapporteur du
projet de loi sur le chemin de fer transsaha-
rien et d'entendre le rapport de M. Proust
sur le projet de loi concernant l'emprunt
chérifien de 819.822.000 francs.
D'abord, par huit voix contre cinq, M.
Roux-Freissineng a été nommé rapporteur
du projet de loi sur le Transsaharien.
L'emprunt chérifien a été ensuite l'occa-
sion de deux auditions du plus haut intérêt :
celle de M. Aristide Briand, ministre des
Affaires étrangères, et celle de M. Th. Steeg,
Résident Général de France au .Maroc.
M. Steeg. était venu expliquer devant la
Commission cette vaste opération financière.
Avec sa clarté habituelle, il démontra l'uti-
lité du Fez-Taza à voie normale et précis
les services à attendre, tant au point de vue
économique que de la sécurité, de la liaison
par voie ferrée avec Oudjda et l'Algérie.
Puis, il y a les ports à agrandir. Casa-
blanca a déjà bénéficié de très importantes-
améliorations, mais il est nécessaire de les,
pousser plus loin encore. Il faut non seule-
ment perfectionner les conditions d'embar-
quement des phosphates, mais prévoir la
construction d'un port charbonnier.
M. Steeg a en outre vanté Agadir et la
situation avantageuse de sa rade qui sera
un jour un instrument économique de pre-
mier ordre.
De même, la politique de l'hydraulique
agricole dont les Annales Coloniales ont
parlé à maintes reprises, est à poursuivre
activement. Chaque barrage construit étend
les cultures sur des terrains où vaguaient au-
paravant quelques troupeaux.
L'enseignement est une des préoccupations
essentielles du Résident Général. Les indigè-
nes l'apprécient à tel point qu'il y aurait
presque lieu de craindre qu'un trop grand
nombre d'enfants aspire au savoir et laisse
un déchet de déclassés. Il faut cependant
bâtir des écoles, instruire, éduquer et consti-
tuer des élites.
Quant aux institutions sanitaires et d'hy-
giène, elles sont, a affirmé avec force M.
Steeg, un moyen de conquête pacifique ex-
trêmement efficace. Les femmes, notamment,
sont très sensibles aux soins qu'elles trou-
vent, pour elles et leurs enfants, auprès des
services médicaux. Le Résident Général est
disposé à donner une grande extension à ces
services.
A une question de M. Henri Fontanier sur
la situation politique dans le Rif et le Moyen
Atlas, M. Steeg a répondu que toutes diffi-
cultés n'étaient pas encore abolies, mais que
la pénétration pacifique s'accomplissait peu
à peu. Le chef du protectorat est, quant à
lui, opposé à toute action militaire, sauf
dans le cas où une rébellion l'obligerait à
des mesures répressives.
- Que devient, demande encore M. Fon-
tanier, l'enseignement technique?
M. Steeg montre qu'il est en plein pro-
grès. L'an dernier, de nouvelles chaires ont
été créées à Casablanca.
Le député du Cantal s'est de plus enquis
de l'importance réelle du mouvement waha-
bite signalé récemment par quelques jour-
naux.
Ce mouvement est,pour l'instant, dit M.
Steeg, sans gravité, de caractère religieux
et non politique.
MM. Nouellc et Théo Brotin ayant désiré
des précisions sur le projet «empruiit et sur
l'application du plan Dawes, M. Steeg a
spécifie que le chiffre de 30 millions de pres-
tations n'a été cité qu'à titre simplement in-
dicatif et qu'il pourrait être dépassé.
Puis M. André Berthon s'inquiète de la
récupération de la rançon de Beni Millal.
Quelque 90.000 francs ont été récupérés et
l'on poursuivra le recouvrement des sommes
extorquées.
Enfin, la Commission a exprimé au minis-
tre des Affaires étrangères le désir de savoir
si une expédition serait projetée dans le Ta-
filelt.
- Non, a répondu M. Briand. La politi-
que du Gouvernement est d'éviter toute opé-
ration militaire.
,La séance s'est terminée par la lecture du
rapport de M. Proust sur le projet d'emprunt
chérifien. La Commission a déclaré approu-
ver le rapport.
Demain vendredi, la Commission se réu-
nira de nouveau pour entendre le rapport de
M. Roux-Freissineng sur le « projet 5567
ayant pour objet d'approuver la création
d'un office des études du chemin de fer trans-
saharien H.
obloi
A LA CHAMBRE
0-0
DEBATS
Le régime douanier
Sur l'article cx-632 (liège naturel élaboré)
MM. Thomson, el Morinaud avaient déposé
l'amendement suivant :
(t Modifier comme suit l'article ex-632 :
« Liège naLurel élaboré : mi-ouvré : en
ic petits cubes ou carrés, dêcroûtés ou non,
« pour la fabrication des bouchons ordinai-
It res, ayant de longueur : 60 millimètres et
« plus, les 100 kilos, 204 fr. ; moins de 50-
« millimétrés, les 100 kiJIàs, 178 fr. 50* »
La commission, fait observer M. Morinaud.
propose pour les lièges mi-ouvrés un droit de
60 ou 75 francs, selon qu'ils ont plus ou moins
de 50 millimètres. Ces droits sont inférieurs des
deux liers aux droits actuellement en vigueur.
Les adopter serait ruiner l'industrie algérienne
du liège.
Malgré de nombreuses approbations et
l'intervention de M. Bokanowski, ministre
du Commerce, qui déclare que le Gouverne-
ment accepte l'amendement, M. Bertrand
de Mun insiste pour l'adoption du chiffre
proposé par la commission.
- De quoi est-il question, dit-il, si ce n'est des
bouchons destinés aux bouteilles de mousseux
ou de grands vins. Le liège d'Algérie est impro-
pre à fa fabrication de cet article.
C'est inexact, réplique M. Morinaud. Vous
discréditez les richesses nationales 1
- Les lièges d'Algérie ne peuvent pas nous
servir, insiste M. de Mun, interrompu sur divers
bancs.
La fait est regrettable mais nous sommes for-
cés de nous adresser à l'Espagne ainsi que nous
rr nttmkbo • an C;INTIMIIJ'
JHJUDl SU LU, l"r MARS li1i.
Les Annales Coloniales
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èm - konttc te 90m.
TAXÉS DE CONSOMMATION ET aÉGIME
DE L'EXERCICE EN A. 0. F.
8.8
Je laisse le plan des idées générales pour
me tenir plus modestement sur le terrain des
réalités pratiques et journalières. L'arrêté du
16 juin 1927 établit des taxes de consom-
mation sur les huiles comestibles et sur cer-
tains tissus' de ooton fabriqués à la colonie.
Ces industries font-elles concurrence aux
industries métropolitaines? Permettent-elles
d'autre part aux producteur indigènes de
trouver sur place des marchés qui apportent
un stimulant à la - production des matières
premières? Si à la première interrogation la
réponse est négative, si elle est affirmative
à la seconde, la cause est entendue.
L'industrie de l'huile d'arachides ne
s'adresse qu'à la consommation locale du
Sénégal. Avant. 1914, c'est-à-dire avant que
cette industrie se fut développée en A.O. F .,
1.800 tonnes d'huile de coton étaient impor-
tées au Sénégal pour la consommation indi-
gène, et quelque tonnes à peine d'huile d'ara-
chides pour la consommation des Européens.
Or, l'huile de coton est de provenance
étrangère, et elle est d'un prix élevé j elle
est remplacée actuellement par les huiles de
Soja fabriquées en Angleterre et en Hol-
lande, vendues bien meilleur marché. Ce
n'est donc pas aux huiles de la métropole
que s'adressera la Consommation indigène
si l'industrie locale, frappée par les taxes,
élève ses prix; c'est aux huiles de qualité
inférieure et de bas prix venués de Hol-
lande et d'Angleterre. Ainsi raisonnent les
industriels de là-bas, et ils citent comme
Sreuve le fait suivant qui fait réfléchir : les
uiles métronolitaines ont beau louir d'une
protection; - elles ont été chassées des mar-
chés de l'Algérie et du Maroc par les huiles
de Soiaj lés chiffres sont là pour le prouver:
en fais grâce au lecteur.
"Pnssons aux tissus de coton. En A.O.F.
(et, d'une façon plus particulière, au Sou.
dan) il est importé une quantité de cotons
filés qui varie entre 3 et 400.000 kilos "par
an i les indigènes les utilisent pour le tis-
sage destinée à leurs besoins familiaux, et
une partie est réservée à la vente. De plus,
4 à 5.000 tonnes de coton brut non égrené,
Jobt employées aux mêmes fins et par les
tisserands indigènes. A l'appui de cette af-
firmation, on nous indique ,cjue dans le cercle
de Kolokani, aucun commerçant n'a pu of-
frir en 1927 des cotons de cette qualité à
plus de o ,80 le kilo, au lieu que la presque
totalité du lot de coton non égrené mis en
vente publique (soit 400.000 kilos environ),
a été vendu aux indigènes entre 2 et 3 francs
le kilo, 11
Cela posé, quel doit être le rôle des jné-
tiers installég dans les régions cotonnières?
Non pas de s'efforcer de supplanter l'in..
dustrie de la métropole, mais de s'employer
à remplacer les méthodes primitives des ar-
tisans indigènes (on fait remarquer, en pas-
sant, que ceux-ci ne seront jamais touchés
par là taxe), et à leur substituer ries métho-
des modernes; les résultats seront une érono-
mie sensible dans le prix de rêvlcnt et aussi
dans l'emploi dé 'la main-dke^vre, puis-
qu'on en manque à tous les points de vue.
Ce que confectionneront les industries lo-
cales, ce sont précisément ces tissus lourds
que là métropole ne fournit pas, que fabri-
quent les tisserands indigènes : elles fie sau-
taient prétendre à autre chose qu'à transfor-
mer sur place les milliers de tonnes de coton
brut que jusqu'ici transformaient les artisans
indigènes.
Ces initiatives-la; va-t-on les décourager?
Et cela devant un danger imaginaire? Car
enfin, d'après ce qui précède, peut-on redou-
ter que le budget de la Colonie soit déséqui-
libré parce que la perception des droits d'en-
frée sur les marchandises métropolitaines sera
çonsidérablëment diminuée? Au fond, les
2.000 tonnes d'huile d'arachides, étant ven-
d'ties à 6 francs le kilo, et, la taxe de consom-
ination étant de 5 %, cela représente une 1
recette de 690.000 francs. Quant à la recette
à attendre de la taxe sur les tissus de coton
de fabrication locale, elle est peu de chose
puisque l'artisanat indigène échappera tou-
jours à la tafce de consommation. Et, lès lors,'
bn est bien en droit de se demander si ces
quelques ressources, sans grande importance,
Suffiraient à faire oublier les conséquences
heureuses qu'ont pour les indigènes la créa-
tion et le développements des industries lo-
cales. Sans doute, ces industries arrachent
quelques centaines de travailleurs aux pro-
ductions de matières premières, proprement
dites; mais elles en font des ouvriers quali-
- fiés, elles transforment en « spécialistes »
des hommes bons à tout, c'est-à-dire à rien,
elles les élèvent au rang de mécaniciens,
.chauffeurs, tourneurs, etc., elles leur don-
hent 1 habitude de la régularité, du travail
permanent', des responsabilités, bien plus :
elles préparent pour l'administration elle-
même des collaborateurs auxquels celle-ci
aura recours.
':' J'ai dit déjà que les industries locales en-
tendaient payer, et comment, leur l-iryv
au budget de la Colonie. Mais elles redou-
tent les tracasseries et les vexations que
comporte le régime de l'exercice. J'incline
même à penser que cette crainte, je n'ose pas
dire exagérée, des embêtements variés que
rieur apporterait l'exercice, les pousserait à
accepter it les droits compensateurs » sans
récrimination. Mais quand elles dénon'
cent la méfaits du protectionnisme ainsi en-
tendu, on n'ose pas leur -donner pleinement
toit. Nous sommes, slécrient les industriels
e là-bas, des fabricants français qui travail.
Ions ayep des capitaux français; nous cher-
chons à faire nos affaires, parbleu 1, aucun
d'entre nous n'a conrti Tes risques sans nom-
bre airttjUels sont. exposées nos entreprises,
pour l'amour du danger ou avec un désin-
téressement digne des temps antiques; mais
l'essentiel est ou'en faisânt nos affaires,
nous faisions celles de la colonie. A-t-on as-
sez engagé les Français à apporter aux in-
dustries coloniales leurs capitaux et leur acti-
vité?. Leur a-t-on assez prodigué d'encoura-
gements et d'exhortations?
N'a-t-on pas assez, adressé de reproches
aux coloniaux coupables, disait-on, de ne se
livrer qu'au conimerce au lieu de s'employer,
par la production, à la mise en valeur de
nos colonies? Que le climat ne vous effraye
pas, leur disait-on avec le sourire, ni la
difficulté de la main-d'œuvre, ni l'abon-
dance des embarras de toutes sortes : l'Admi-
nistration est prête à vous tendre une main
seoourable, et plutôt deux qu'une. Bien plus,
au milieu du désarroi de la guerre, l'Admi-
nistration, comme c'était son devoir, a in-
cité fortement les huileries locales à s'ins-
taller afin de satisfaire aux besoins des
indigènes. Les soumettre à présent à l'exer-
cice n'est conforme ni à l'équité ni à la
politique générale suivie depuis de nom-
breuses années. C'était bien la peine assu-.
rément d'avoir confiance dans le Gouverne-
ment.
Ainsi raisonnent ceux qui protestent contre
les taxes de consommation et le régime de
l'exercice : je voudrais bien qu'on m'expli-
quât, une bonne fois pour toutes, en quoi
leur raisonnement n'est pas digne de retenir
notre attention.
Mario Rouatan»
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-Présiden' de ta Commission
sénatoriale des Colonies.
1
RÉMINISCENCE
0
La chute de Jules Ferry
C'est à nous, coloniaux, qu'il, appattivit
d'exhausser la mémoire dit plus, grand Fran-
çais de la 11/8 République, 'lttles Ferry, A ce
point de vue, les lignes que lui consacrait
ftier-, dans le Temps, un de nos jeunes confrè-
res Louis-Lucien Hubert, fils dit sympathique,
sénateur des Ârdennes, méritent d'être souli-
gnées• - '-..
L. Hubert, évoque les grandes journées
parlementaires de la 111* République et c'est
la chûte de fuies Ferry qui fait l'objet de
son art/de. Cela nous reporte au printemps
de 1885. Le dimanche 29 mars on annonça
l'incident de Langson. La presse communiste,
de l'époque j - elle s'appelait d'un autre nom,
mais avait les mêmes tendances anti-fran-
ça;sel- s'empare de l'affaire. Le demi-échec
devient un désastre. Il fallait lire la Justice
de MMi Clemenceau et Millerand, la presse
de M. Laisant, les feuilles bien pensantes ins-
pirées par MM. Jules Dtldfosse. député bona-
partiste dit Calvados, et M. Alexandre Ribqt,
député libéral de Saint-Omçr. Le lendemain
lundi 30 mars, la Chambre siège. La meute
des aniipatriotes est déchaînée. A sa tête, elle,
à l'homme gui" pendant un demi-siècle., de
1870 à 1920, fut le Doriot de Vépoque
M. 'Georges Clemenceau. Celui-ci monte à
l'assaut contre le grand Lorraittj contre le
grand Français qui a donné à la France} la
Tunisie et l Indochine. Sur. la foi tic. certaines
dépêches tendancieusement dénaturées Cle-
melzecalt qui n'a jamais fait que de laisser
assassiner les généraux Lecomte et Clément-
Thomas pendant la Commune, et de donner
l'Egypte aux Attglais, insulte Jules Ferry :
Il Nous ne vous connaissons plus, nous nc
voulons plus vous connaître. Ce ne sont plus
des ministres que j'ai devant moi, hurle le
député du VarA ce sont des accusés. Ce sont,
des accusés de haute trahison (déjà) sur
lesquels s'il subsiste en France' un principe
de responsabilité et de justice J la main de la
loi ne tardera pas à s'abattre. »
Ferrv* impassible. écoute les virulentes
menaces de l'lIssociJ d'Arton. et de Cornélius
Hers, un rictus de dédain se dessine sur ses
lèvres. Aussitôt un cri exaspéré poussé par
un quelconque ValllanUCouturier du temps,
reéfoche à ce êrand Lorrain. quarante ans
avant uti autre, « on ne. rit pas au Tonkih!
Il faut que totile la France sache que vous
venez de rire..)) Alexandre Ribot lie autour
du cou de Jules Ferry la ficelle dont Cle-
menceau tient l'autrç bout. Ferry tombe avec
seulement 149 députés courageux contre 306
fous ou terrorisés. Le lendemain l'échec de
La est réduit à ses justes proportions,
le cabinet Henri Brisson poursuit l'oeuvre en-
treprise par Jules Ferry.
L'Indochine restera française.
,Autoierd'htti.(zvec le recul de l'histoire, fé-
l,citons.M. L.-L. Hubert d'avoir, en évoquant
ces souvenirs, rappelé que le grand Fran-
çais, celui qui nous a conservé l'Afrique Oc-
cidentale et Va IlgrandicJ celui qui nous, a
donné la Tunisie II t'Indochine,qui a permis à
la mère patrie dans des heures, douloureuses,
4e pouvoir appeler à son secours des cen-
taines de mille combattants ou ttàvailleurs,
noirs et jaunes, c'est celui-là qui devrait
avoir un nom gravé en lettres d'or dans tou-
tes les mairies, c'est celui-là qui a véritable-
ment bien mérité de la patrie.
Mais c'jest la destinée et, de même que
nous voyons aujourd'hui Clemenceau glorifié
par une fouit ignorante, nous verrons peut-
être cette même foule vieillie honorer, dans
trente ans le superpatriotismej de !acques'Do-
riot et il' A nhé Marty,
L'Angély
Les peintres coloniaux
0
On a inaugure 'n.lljmrd'hui, dans les gale-
ries Georges -Petit, un important ensemble
de tableaux du peintre J.F. Bouchor, con-
sacrés à N aples et au Maroc.
M. Steeg en rnace
--d oqp --
M. Steeg ne retournera au Maroc que le
1"9 mars, après le vote du budget marocain
Le régime fiscal
à Madagascar
Les nouveaux imfôtf à MQÂQ-
gasca; sottt trop- compliques. 'féVa?
signalé il 1 a trois mois dans un
article des Annales Coloniales. Mes amis de
la Grande lie me renouvellent leurs protes-
tations par le dernier courrier. Il ll'"est pas
possible au personnel administratif actuel
auquel on a confié le soin tfétabUr les rôles
d'assurer un tel travail avec soin et exacti-
tude. Les encouragements, voire les sévéti-
tés de la Direction des Finances 111 pourront
rien contre efs faits matériels: le personnel
actuel n'est pas en mesure de consacrer le
temps nécessaire aux Constatations et entluê-
tes à faire sur chaque' contribuable, et ces
derniers ne comprennent pas, pour la. plu-
Part, les précisions qu'on leur demande, ré-
pondent mal ou ne répondent pas.
A propos de l'impôt sur le revenu, j'ai
déjà indiqué que les représentants de l'Ad-
ministrlltÍon localé se trouvent très fréquem-
ment devant une absence complète de docu-
ments , comptables permettant le contrôle
des déclarations. Les Asiatiques surtout
ne tiennent aucune comptabilité et, même si
elle était tenue, ils ne pourraient matérielle-
ment pas procéder aux vérifications néces-
saires.
Tout ceci explique que la nouvelle , régle-
mentation fiscale est déjà par etZe-meme
suffisamment compliquée pour que l'Admi-
nistration locale évite d'y apporter en plus
la confusion. Or, c'est pourtant' ce que fait
la Direction des Finances à propos de l'im-
pôt foncier. Cet impôt se compose : d'une
taxe sur les maisons d'habitation, établie
d'après le nombre de pièces quelles com-
portent ; d'une taxé sur le sol, fixée d'après
la superficie bâtie ; d'une taxe sur les ter-
rains non bâtis.
C'est à propos de la taxe sur le sol que
les textes successifs tournent au casse-tête
chinois. L'arrêté qui la crée est très net dans
son article 3 : « La partie de la contribution
« foncière sur la.propriété bâtie affecte la
« surface totale des propriétés bâties tié
« toute nature, c'est-à-dire y compris l'cm-
e placement des maisons d'habitation, des
« magasitts, des boutiques, usines, chantiers,
« hangars, cours, jardins. D
C'est clair et, cependant, la Direction des
Finances croyait utile," par une circulaire,
de préciser :
« En ce qui concerne la partie de la taxe
« basée sur la luterficle, on doit poser en
« principe que, d une manière générale, la
9 contribution foncière sur la propriété bâtie
« doit affecter toute la superficie non asstt-
* jettie à l'impôt foncier sur les terrains et.
c les rizières, »
Donc, nulle erreur possible sur les inten-
tions du Gouverneur gbléral. Eh bien 1 ce
n'était pas du tout cela et, par télégramme,
la Direction des Finances jaisait comtaître 7,
quelque vingt jours après, que « doivent
« être exemptés de la taxe sur le sol les
« locaux à usage industriel ou commercial
« ne faisant pas corps avec, la maison d' ha-
K bitation, c'est-à-dire les magasins, les usi-
« nés, les hangars, les houtiques, les ate-
« liers 'b, cependant expressément dcjtom-
més dans l'arrêté comme devant subir l'im-
pôt.
Ainsi donc, un télégramme du Directeur
des Finances modifiait un arrêté du Gou-
verneur général.
Comment veut-on que le personnel admi-
nistratif d'exécution supporte une tâche déjà
au-dessus de ses • forces et compliquée par
de telles contradictions ?
Maurice Boûilloux-Lmfont,
Député au Finistère.
Vles-Prénident de la Chambre,
* ai» 11 •
Conseil Sapériear des Colonies
--cn.
Par arrêté en daté du 10 février 1928, M.
Varenne Alexandre, député, ancien Gouver-
neur Général de l'Indochine, a été notiuné
membre du Conseil Supérieur des Colonies
(Haut Conseil Colonial).
Association professionnelle
des Administrateurs des Colonies
M. r Administrateur en chef des CoIODiet
Fousset, ayant rejoint son poste à Dakar, le
Comité de l'Association professionnelle des
Administrateurs des Colonies a, pour le rem-
placer comme président, choisi M. 1 Adminis-
trateur en chef TrÜitard. directeur p. i. de
l'Agence des Territoires Africains sous mandat,
27, boulevard des Italiens. r
#1»
Hydrographie coloniale
̃ 00 »
En même temps que des missions hydro- ¡
graphiques opèrent sur les côtes françaises,
la mission de l'Indochine, avec le LaPé-
rouse, VOctant, VAstrolabe, explore le golfe
du Tonkin et les côtes d'Annam. Les avisos
détachés dans le Pacifique sont également
chargés de la revision des cartes marines.
Ces travaux sont confiés au corps des ingé-
nieurs hydrographes, renforcé par un certain
nombre d'officiers et d'officiers mariniers
détachés en stage dans les missions et au
service central de l'hydrographie à Paris.
La. mission du Hoggar
La mission du Hosgir, dont nous avons or
noftcé l'arrivée à EUGoleah, est Mon arrivée à
ln-Silah le 24 Nwier. elle en - repartie le
26 JJour Tamuirassei.
En eaart de rente, Ja lIÕBicRf a déjà pu re-
cueillir des arsumenu smilflRjun de jniri
intérêt.
L'Aviation Coloniale
n
Au Maroc
If y a quelques jours, le poste de Boureri
télëplronqit, demandant un avion Sanitaire
peur évacuer à l'hôpital de Taza un mili-
taire gravement malade. >
L'ordre fut donné immédiatement au ser-
gent pilote Boucaux et au sergent mécani-
cien Benos de partir en avion et de se ren-
dre à Boured. A l'aller, tout sé passa bien.
A Boured, on mit le malade dans la ca-
bine et l'avion repartit. -
Or, en sortant des ravins de Boured, à
1.000 niètres- d'iltitudei le moteur tournant
à plein régime, le câble de la commande
des ailerons de gauchissement cassa.
Pendant que Boucaux, avec un sang-froid
remarquable, arrivait à faire tenir quand
même son appareil, le sergent Benos monta
sur. l'aile et se mit à réparer le" câble en
plein vol. Pilote et mécanicien firent l'im-
possible pour sauver le malade à bord. La
lutte du pilote à maintenir son avion et
du mécanicien à réparer la commande dura
quarante-cinq minutes.
Aussi, en atterrissant à Taza, il fallait
voir ces deux braves tomber dans les bras
l'un de l'autre.
Des félicitations ont paru au rapport de
la place et, vraiment, elles étaient bien
méritées.
Suisse-Afrique du Nord
L'aviateur suisse Mittelholzer parti d'Al-
ger hier matin, est arrivé ù Oran à 11 IL 5'
et en est reparti à 11 h. 40' à destination
de Sèville.
France-Amérique du Sud
Avant-hier matin, à 7 h. 25, le lieutenant
de vaisseau Paris, accompagné de Bour-
gat, pilote civil de la Compagnie- générale
aéro-postale ; du maître principal Prévost,
mécanicien, et du maître Capou, radiotélé-
graphiste. a quitté Berre pour Saint-Louis-
dn-Sénégal, it bord de il'hydravion Cams-51,
avec lequel il effectua récemment le raid
Berre-Beyrouth et retour.
Le lieutenant de vaisseau Paris emporte
un important courrier qui, 'à Saint-Louis-
du-Sénégal, sera joint à celui qui aura été
apporté de Toulon par la ligne France-Sé-
négal et sera dirigé sur l'Airférique du Sud.
L'avion cinéma
L'Office International Météorologique
ayant annoncé sur l'Espagne de grandes
dépressions et des mouvements cycloni-
ques, r « Avion-Cinéma » a jugé plus sage,
dans ces conditions, de retarder son voyngt)
de quarante-huit heures et s'envolera du
Bourget le vendredi 2 mars, a 10 heures
du matin.
8..
Une comaissioft d'eaqacle anglaise
- aux Nouvelles-Hébrides
Le prodigieux développement de la coloni-
sation française - aux Nouvelles-Hébrides
dans ces dernières années, malgré les dif-
ficultés résultant d'une administration mixte
franco-anglaise établie par le condominium
dans cet archipel, a déterminé, il y a quel-
ques mois, le Gouvernement britannique à y
envoyer une commission pour rechercher les
moyens qui pourraient y développer la colo-
nisation anglaise ainsi devancée par la co-
lonisation française. On sait que le succès
de cette dernière a été assuré par l'importa-
tion de la main-d'œuvre annamite autorisée
par le Gouvernement Général de l'Indochine.
Les témoignages recueillis par cette com-
mission ont été des plus- instructifs.
Un colon anglais possédant mille (LOOO)
hectares dont environ deux cent cinquante
(250) en cultures, a déclaré qu'ayant besoin
de trente ouvriers indigènes, il n'avait pu en
recruter que treize en moyenne pendant les
trois dernières années, ce qui ne lui avait
permis de s'occuper que de sa plantation de
cocotiers qui demande moins de main-d'œu-
vre que les plantations de caféiers, cacaoyers
et cotonniers. Aussi, sa production de coton
est tombée de vingt-six tonnes en 1924 à
deux tonnes et demie en 1026.
Quatre autres planteurs - entendus par la
Commission d'enquête lui ont déclaré que
s'ils n'étaient pas certains de trouver de la
main-d'œuvre, ils seraient obligés d'accepter
l'offre d'acquérir leurs plantations qui leur
était faite par une société française.
En 1926, les sociétés françaises qui se sont
établies aux Nouvelles-Hébrides ont acquis
33.000 hectares de terrains appartenant à dei
Anglais.
La déchéance de la colonisation anglàise
aurait pu être prévue par les autorités bri-
tanniques qui ont toujours favorisé, au lieu
de les enrayer, les manœuvres auxquelles se
livraient les missionnaires presbytériens et
anglicans aux Nouvelles-Hébrides pour em-
pêcher les indigènes de s'engager auservice
des colons français. Cette main-d'œuvre dont
le recrutement a été assez facile jusqu'en
1904, est devenue de plus en plus difficile,
car les indigènes n'ont pas plus voulu tra-
vailler chez les Anglais que chez les Fran-
çais, et les colons anglais ont éprouvé la
çais, difficulté que les colons français pour
même
se la procurer. C'est ainsi que des mission-
naires anglais, en voulant enrayer la colo-
nisation française dont p n'avaient pas
prévu l'essor, ont empêché la colonisation
anglaise de se développer et ont déterminé
sa déchéance. - -
Il a bien été question d'introduire de la
main-d'œuvre hindoue pour les colons an-
glais des Nouvelles-Hébrides. Jusqu'à pré-
sent, il n'a été donné aucune suite à cette
suggestion de la Commission d'enquête bri-
tannique.
Commandant Laporte
IEKCKS KJHIKMIE
'GD
Départ
Le croiseur japonais Ohi a quitté Saigon
mardi.
--- (Çidopacifl.)
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
fle faire connattre au Ministre des Colonies
qu'à la date du 27 février 1988 le taux officiel
de la piastre était de 13 fr..
Broderies et dentelles du Tonkin
o
L'art de la broderie et de la dentelle s'est
développé depuis trente ans au Tonkin..
La confection des. premiers spécimens de
broderié annamite remontent au XVIO siècle.
Elles furent, au début, essentiellement re-
ligieuses. Les tissus brodés avec éclat déco-
raient les temples, mêlant leurs, jaunes, leurs
rouges, leurs bleus aux ors et aux laques
des autels. Plus tard, les étoffes brodées en-
trèrent dans la décoration des maisons et or-
nèrent principalement les autels ancesfraux.
Puis le théâtre - annamite y eut recours pour
ses représentations légendaires. Là, les étof-
fes employées sont des cotonnades, des mol-
letons, des flanelles, des crépons de soie.
On trouva, dans certaines pagodes de la
provincer de Hadong, de très beaux dais et
des bandeaux d'autels qui, brodés au point
de Pékin, sont vieux d'un demi-siècle.
La broderie de lingerie, dite broderie blan-
che, était bien inconnue au Tonkin avant
notre arrivée. Elle prit naissance dans les
ouvroirs des sœurs de Saint-Paul de Char-
tres.
Quant à l'origine de la dentelle, elle re-
monte à 1900. Le premier atelier de fabrica-
tion qui fut ouvert à Hanoï, prit bien vite
un caractère semi-officiel. En 1004, il dispen-
sait un enseignement scolaire dont les résul-
tats furent des plus brillants.
L'art dentelier se propagea dans les pro-
vinces. Il occupe actuellement plusieurs mil-
liers de garçons, de femmes et de jeunes
filles répartis dans les provinces de Ha-dong,
de Phu-Iy, de Nam-dinh, de Thai-binh et de
Ninh-binh. ,
Les négociants exportateurs en font un ri-
che commerce aux quatre coins de l'Europe.
-00.
Les coolies du Tonkin
en Nouvelle.Calédonie
O <––
C'est toujours avec regret que la presse
indochinoise voit partir un convoi de coo-
lies tonkinois pour l'Océanie. Voici com-
ment s'oxprime notre confrère de Saigon
l'Impartial au sujet du départ d'un convoi
de 450. coolies :
« L'envoi de ce contingent de main-d'œu-
vt-e en « France Australe » constitue un
geste tout ù fait significatif de l'esprit in-
tel-colonial qui doit régner parmi les arti-
sans, quels qu'ils soierft, do l'expansion
française en outre-mer. Nous savons au
reste que les coolies Tonkinois jouissent en
Nouvelle-Calédonie de très nombreux avan-
tages et y trouvent dans tous les domaines,
le meilleur accueil-
Cette expédition ne nous bouleverse donc
pas. Mais nous devons diro qu'elle ne nous
désor point non plus dans une allégresse
désordonnée.
A-t-on oublié les conclusions du rapport
de M. Bazin sur la main-d'œuvre tonkinoise
en CocRinchine ? A-t-on oublié que les plan-
teurs de Cochinchine font, eux aussi, d'ex-
cellentes conditions à leurs recrues tonki.
noises, et qu'ils peuvent à ce point de vue,
comme à beaucoup d'autres, soutenir ta
comparaison avec leurs collègues Qe Nou-
méa et d'ailleurs ?
Sans doute, les colons du Sud Indochi-
nois- éprouvent les plus grandes difficultés
dans le recrutement de leur main-d'œuvre
et notre « grand frùrc du Nord- » ne nous
abandonne de temps en temps quelques cen-
taines de ses fils qu'avec une moue de re-
gret, accompagnée de soupirs et de lamen-
tations. » I
el.
Fâcheux incident
---ç
Un élève annamite du Lycée Hoche, à Ver-
sailles, ayant été l'objet d une brimade, une
bagarre se produisit dans les couloirs de cet
établissement ; un élève de mathématiques spé-
ciales fut jeté à terre par d'autres élèves anna-
mites ; l'étudiant Ben Chaban s'empara d'une
lame de fleuret cassé et blessa légèrement au
visage un de ses camarades. »
Le proviseur, M. Lavault, réunit le Conseil
de discipline, qui infligea trois jours de consigne
à l'élève Ben Chaban èt un jour de consigne à
l'élève Montagnier, popr avoir toléré la bri-
made. De plus, celui-ci, qui avait obtenu suc-
cessivement trois prix d'excellence avec féli-
citations du Conseil, se vit retirer lesdites féli-
citations. Saisi de l'affaire, le ministre de l'Ins-
truction publique prononça l'exclusion de ces
deux élèves ; le Conseil de discipline, pour
protester contre cette décision, qu'il considérait
comme une injustice, donna sa démission.
A la suite de ces incidents, M. Franklin.
Bouillon a adressé une question écrite au mi-
nistre de l'Instruction publique pour lui deman-
der : 1" si, lorsque le Conseil de discipline
dun lycée inflige à un élève une peine déter-
minée, le ministre, a le droit de ptononcer une
peine plus grave ; 2° si, dans l'affirmative, le
ministrè n estimerait pas que les textes doivent
être modifiés ; 3° si le père de l'élève puni a
le droit d'avoir commimication du dossier.
Nous croyons savoir qu'à la suite d'une pres-
sante démarche du recteur, lep membres du
Conseil de discipline ont retiré leur démission.
-000
Mort de M. André Fontaine
----0.0- -
Nous apprenons avec un très vif regret la
mort subite à Paris de M. André Fontaine,
administrateur-directeur de la Société Fran-
çaise des Distilleries de l'Indochine, décédé
avant-hier à son domicile, à l'âge de 37 ans.
Chevalier de. la Légion d'honneur, croix
de guerre, M. André Fontaine avait eu une
héroïque conduite au front et avait été griè-
vement blessé.
Entré, à la fin de la- guerre, aux côtés de.
son oncle et de son père, dans le Conseil
d'administration de la Société Française des
Distilleries de l'Indochine, M. André Fon-
taine avait par son labeur et son intelli-
gence, donné la mesure de son importante
collaboration - à cette grande affaire - indochi-
noise.
Nous adressons à sa famille, si douloureu-
sement frappée, l'expression affectueuse de
nos condoléances attristées.
Les obsèques Seront célébrées le vendredi
2 mars, 1 10 h. 30 très précises, en l'église
de la Trini, où l'on se réunira. On est
prié de considérer le présent avis comme
une invitaticm.
A la commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
MM. Aristide Briand et Steeg
sont entendes
La réunion d'hier de la Commission dc
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats
avait pour objet de nommer le rapporteur du
projet de loi sur le chemin de fer transsaha-
rien et d'entendre le rapport de M. Proust
sur le projet de loi concernant l'emprunt
chérifien de 819.822.000 francs.
D'abord, par huit voix contre cinq, M.
Roux-Freissineng a été nommé rapporteur
du projet de loi sur le Transsaharien.
L'emprunt chérifien a été ensuite l'occa-
sion de deux auditions du plus haut intérêt :
celle de M. Aristide Briand, ministre des
Affaires étrangères, et celle de M. Th. Steeg,
Résident Général de France au .Maroc.
M. Steeg. était venu expliquer devant la
Commission cette vaste opération financière.
Avec sa clarté habituelle, il démontra l'uti-
lité du Fez-Taza à voie normale et précis
les services à attendre, tant au point de vue
économique que de la sécurité, de la liaison
par voie ferrée avec Oudjda et l'Algérie.
Puis, il y a les ports à agrandir. Casa-
blanca a déjà bénéficié de très importantes-
améliorations, mais il est nécessaire de les,
pousser plus loin encore. Il faut non seule-
ment perfectionner les conditions d'embar-
quement des phosphates, mais prévoir la
construction d'un port charbonnier.
M. Steeg a en outre vanté Agadir et la
situation avantageuse de sa rade qui sera
un jour un instrument économique de pre-
mier ordre.
De même, la politique de l'hydraulique
agricole dont les Annales Coloniales ont
parlé à maintes reprises, est à poursuivre
activement. Chaque barrage construit étend
les cultures sur des terrains où vaguaient au-
paravant quelques troupeaux.
L'enseignement est une des préoccupations
essentielles du Résident Général. Les indigè-
nes l'apprécient à tel point qu'il y aurait
presque lieu de craindre qu'un trop grand
nombre d'enfants aspire au savoir et laisse
un déchet de déclassés. Il faut cependant
bâtir des écoles, instruire, éduquer et consti-
tuer des élites.
Quant aux institutions sanitaires et d'hy-
giène, elles sont, a affirmé avec force M.
Steeg, un moyen de conquête pacifique ex-
trêmement efficace. Les femmes, notamment,
sont très sensibles aux soins qu'elles trou-
vent, pour elles et leurs enfants, auprès des
services médicaux. Le Résident Général est
disposé à donner une grande extension à ces
services.
A une question de M. Henri Fontanier sur
la situation politique dans le Rif et le Moyen
Atlas, M. Steeg a répondu que toutes diffi-
cultés n'étaient pas encore abolies, mais que
la pénétration pacifique s'accomplissait peu
à peu. Le chef du protectorat est, quant à
lui, opposé à toute action militaire, sauf
dans le cas où une rébellion l'obligerait à
des mesures répressives.
- Que devient, demande encore M. Fon-
tanier, l'enseignement technique?
M. Steeg montre qu'il est en plein pro-
grès. L'an dernier, de nouvelles chaires ont
été créées à Casablanca.
Le député du Cantal s'est de plus enquis
de l'importance réelle du mouvement waha-
bite signalé récemment par quelques jour-
naux.
Ce mouvement est,pour l'instant, dit M.
Steeg, sans gravité, de caractère religieux
et non politique.
MM. Nouellc et Théo Brotin ayant désiré
des précisions sur le projet «empruiit et sur
l'application du plan Dawes, M. Steeg a
spécifie que le chiffre de 30 millions de pres-
tations n'a été cité qu'à titre simplement in-
dicatif et qu'il pourrait être dépassé.
Puis M. André Berthon s'inquiète de la
récupération de la rançon de Beni Millal.
Quelque 90.000 francs ont été récupérés et
l'on poursuivra le recouvrement des sommes
extorquées.
Enfin, la Commission a exprimé au minis-
tre des Affaires étrangères le désir de savoir
si une expédition serait projetée dans le Ta-
filelt.
- Non, a répondu M. Briand. La politi-
que du Gouvernement est d'éviter toute opé-
ration militaire.
,La séance s'est terminée par la lecture du
rapport de M. Proust sur le projet d'emprunt
chérifien. La Commission a déclaré approu-
ver le rapport.
Demain vendredi, la Commission se réu-
nira de nouveau pour entendre le rapport de
M. Roux-Freissineng sur le « projet 5567
ayant pour objet d'approuver la création
d'un office des études du chemin de fer trans-
saharien H.
obloi
A LA CHAMBRE
0-0
DEBATS
Le régime douanier
Sur l'article cx-632 (liège naturel élaboré)
MM. Thomson, el Morinaud avaient déposé
l'amendement suivant :
(t Modifier comme suit l'article ex-632 :
« Liège naLurel élaboré : mi-ouvré : en
ic petits cubes ou carrés, dêcroûtés ou non,
« pour la fabrication des bouchons ordinai-
It res, ayant de longueur : 60 millimètres et
« plus, les 100 kilos, 204 fr. ; moins de 50-
« millimétrés, les 100 kiJIàs, 178 fr. 50* »
La commission, fait observer M. Morinaud.
propose pour les lièges mi-ouvrés un droit de
60 ou 75 francs, selon qu'ils ont plus ou moins
de 50 millimètres. Ces droits sont inférieurs des
deux liers aux droits actuellement en vigueur.
Les adopter serait ruiner l'industrie algérienne
du liège.
Malgré de nombreuses approbations et
l'intervention de M. Bokanowski, ministre
du Commerce, qui déclare que le Gouverne-
ment accepte l'amendement, M. Bertrand
de Mun insiste pour l'adoption du chiffre
proposé par la commission.
- De quoi est-il question, dit-il, si ce n'est des
bouchons destinés aux bouteilles de mousseux
ou de grands vins. Le liège d'Algérie est impro-
pre à fa fabrication de cet article.
C'est inexact, réplique M. Morinaud. Vous
discréditez les richesses nationales 1
- Les lièges d'Algérie ne peuvent pas nous
servir, insiste M. de Mun, interrompu sur divers
bancs.
La fait est regrettable mais nous sommes for-
cés de nous adresser à l'Espagne ainsi que nous
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